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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:05Ce matin, il aura fallu des dizaines de policiers à Paris pour protéger un collectif venu
00:09marcher en hommage aux femmes violées et tuées lors de l'attaque du 7 octobre.
00:14Il aura fallu les tenir à l'écart pendant plusieurs heures d'une place de la République,
00:18épicentre de l'islamo-wokisme, monopolisé samedi après-midi par ce féminisme hémiplégique,
00:24intolérant et radicalisé.
00:26Le député Jérôme Guedj en a fait les frais, a eu le malheur de ne pas emprunter le bon
00:30chemin pour retrouver ces femmes du collectif Nous Vivrons, ou encore celles qui portent
00:34la voix des femmes en Iran, accueillies au son de Guedj, sale sioniste dégage.
00:38Je note ce matin le silence d'une grande partie de la gauche pour lui apporter son
00:42soutien et condamner ses attaques.
00:44Personne ne sera surpris de ce silence.
00:46L'autre cible pour la bobo-sphère était le collectif Nemesis, lui aussi placé sous
00:51haute surveillance par les forces de l'ordre.
00:53Une rafale pour Cordier, plantée Alice Cordier, la présidente du mouvement, taguée dans
00:57la rue, appelée au féminicide, à la marche pour le droit des femmes, rien de plus normal
01:03dans ce monde qui ne tourne pas rond.
01:05Je comprends alors mieux pourquoi moins de 50 000 personnes ont marché hier dans la
01:08capitale.
01:09Le combat pour le droit des femmes est un combat existentiel, mais peu ont envie d'être
01:14associées à cette extrême gauche intolérante qui impose les bonnes et les mauvaises victimes,
01:20qui n'a plus aucune limite, mais jouit d'une complaisance médiatique encore très
01:25grande.
01:26Je parlais hier de ces tartuffes françaises, je leur ai souhaité que les faits ne me donnent
01:30pas raison ce matin.
01:32Et nous en parlerons bien évidemment dans l'heure des pros.
01:34Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
01:38Bonjour Marine.
01:39Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:40Un adolescent de 15 ans est mort dans la nuit de vendredi à samedi dans les quartiers nord
01:44de Marseille.
01:45Il est décédé après avoir été poignardé à la gorge par un jeune du même âge.
01:49L'adolescent s'est rendu à la police, il évoque un mauvais regard, les deux adolescents
01:53n'étaient pas connus des services de police.
01:55Les incendies qui ont parcouru plus de 300 hectares dans la vallée de la Roya dans les
01:59Alpes-Maritimes sont désormais contenus.
02:01L'hypothèse d'un incendie d'origine criminelle est étudiée, 3 incendies s'étaient déclarés
02:06cette semaine.
02:07Et puis au Royaume-Uni, l'homme qui avait escaladé hier le Big Ben à Londres avec
02:10un drapeau palestinien a été arrêté, l'individu est resté perché toute la journée sur la
02:15tour.
02:16C'est ce qu'on a entendu dans la soirée hier grâce à l'aide des secours.
02:19Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
02:22Merci, merci Marine Sabouin pour le point sur l'information, j'allais dire bonjour
02:27avant de vous remercier, bonjour Sarah Salman, bonjour Eliott, bonjour Georges Fenech, Arnaud
02:32Beneletti et Noémie Alouïa, merci d'être avec nous, chère Noémie, parce que vous
02:35êtes journaliste, vous êtes essayiste également et vous avez participé à cette marche, vous
02:41étiez présente hier Place de la République et votre témoignage est important parce que
02:47ce matin notre thème c'est 8 mars, ce que vous ne verrez pas dans les autres médias.
02:51On a parlé d'une manifestation qui s'était déroulée dans le calme, je ne vois pas ce
02:56qu'il y a de calme à escorter avec une présence policière XXL des collectifs et
03:04notamment le collectif Nous Vivons qui souhaitait marcher hier en hommage aux femmes qui ont
03:10été violées, tuées, massacrées le 7 octobre.
03:14On a vu des appels aux féminicides, des policiers contraints d'intervenir, des collectifs
03:18je le disais mis à l'écart, un député pris à partie, mais dans l'univers médiatique
03:24on parlera d'une grande marche qui s'est déroulée dans le calme.
03:27Je vous donne la parole, dans un instant je voudrais juste qu'on voit cette séquence
03:31où les policiers ont été obligés de charger parce que vous aviez des individus qui ne
03:36supportaient pas la présence du collectif, il y avait plusieurs collectifs Nous Vivons,
03:40on en parlera dans un instant, mais aussi du collectif Nemesis.
03:43Voyez cette séquence.
04:06Alors j'aimerais bien que vous me racontiez, puisque vous êtes allé sur le terrain, vous
04:15avez même filmé quelques séquences, on verra une séquence, une autre situation où
04:20on salue, on remercie les policiers et ça c'est les personnes du collectif Nous Vivons
04:26qui l'ont fait.
04:27Donc comment vous avez vécu cet après-midi hier, que s'est-il passé ?
04:30En fait ce qui s'est passé c'est que déjà dès la veille il y avait sur les réseaux
04:33sociaux un certain nombre de menaces qui avaient été proférées par d'autres collectifs
04:37féministes à l'encontre de Nous Vivons et de ceux qui étaient alliés à eux au
04:40cours de cette manifestation.
04:42Et même plusieurs mois plus tôt, d'autres associations féministes avaient appelé à
04:47ne pas défiler aux côtés de Nous Vivons.
04:49Avec Nous Vivons il y avait aussi le Printemps Républicain, il y avait la LICRA, il y avait
04:53quelques collectifs qui sont liés au 7 octobre, il y avait Fama Zadier aussi qui défend
04:57les familles iraniennes.
04:58Et donc tous ces collectifs-là n'ont pas pu se joindre à la grande manifestation qui
05:03était censée être la grande manifestation pour le droit des femmes.
05:07Et donc elles ont dû, ces femmes-là et ces collectifs-là, manifester à part, c'est-à-dire
05:12en dehors de la grande manifestation et elles se sont retrouvées au départ dans une artère
05:17de la Place de la République et ensuite elles devaient rejoindre le cortège en étant en
05:23queue de cortège.
05:24Mais elles sont restées trois heures sans pouvoir bouger parce qu'il y avait des policiers
05:30qui considéraient que la menace était trop grande et qu'elles ne pouvaient pas rejoindre
05:33le cortège.
05:34Et donc il faut imaginer…
05:35Et je vais vous dire, les forces de l'ordre ont bien fait parce que ça aurait pu être
05:38très grave.
05:39Ça aurait pu être très grave.
05:40Elles étaient clairement menacées.
05:41Il faut imaginer quelques centaines de personnes, quelques centaines de femmes avec des slogans
05:47féministes, avec des pancartes féministes qui ne peuvent pas rejoindre une grande manifestation
05:52qui est censée être la grande manifestation pour les femmes.
05:55Et donc il y avait une escorte policière devant, derrière et sur les côtés et ces
06:01collectifs-là n'ont pas pu avancer pendant trois heures.
06:03Et c'est seulement au bout de trois heures qu'elles ont pu commencer à avancer.
06:06Et je note, parce que c'est important, elles n'ont pas pu aller jusqu'à la Place de
06:09la Nation.
06:10Elles ont fait à pleine deux arrêts de métro et ensuite on leur a demandé de se dissoudre.
06:14Donc elles n'ont même pas pu faire la marche qu'elles auraient dû faire, simplement
06:17pour défendre les femmes et les femmes victimes de l'islamisme, parce que c'est peut-être
06:21ça qu'il y a en commun avec Nemesis dont vous allez sûrement parler.
06:23Ce sont des femmes qui dénoncent les dangers de l'islamisme sur les autres femmes.
06:28Et c'est les femmes qu'on ne veut pas entendre.
06:30C'est pour ça que c'est très important aujourd'hui qu'on parle d'elles, parce
06:33qu'effectivement, malheureusement, dans de nombreux médias, on fait comme s'il ne
06:37s'était rien passé parce qu'on ne veut pas entendre leurs paroles.
06:40On fait comme s'il ne s'était rien passé ou alors on est en train d'expliquer depuis
06:44maintenant 48 heures que ces collectifs d'extrême droite n'étaient pas les bienvenus et
06:50qu'en fait ils utilisent la mobilisation pour le droit des femmes à des fins politiques
06:57pour stigmatiser, ostraciser et faire de la récupération.
07:01C'est ce que j'ai pu entendre ou lire s'il est là.
07:04Et c'est important, et je le dis aux téléspectateurs, qu'on vous montre ces images que vous ne
07:09verrez peut-être pas ailleurs ce matin.
07:12Je voudrais qu'on écoute Laurent Nunez, il était l'invité de nos confrères de
07:15BFM hier et il explique pourquoi il fallait impérativement protéger ces collectifs,
07:21donc le collectif Nemesis mais pas que, donc le collectif Nous Vivrons, parce que vous
07:25aviez des dites féministes, des féministes de pancarte, des féministes idéologisées,
07:31radicalisées, islamo-waukizées, je ne sais pas comment vous allez l'exprimer ce matin,
07:36mais qui considéraient que ces personnes-là n'avaient pas le droit de marcher pour une
07:42mobilisation mondiale dans la lutte pour retrouver une égalité entre les femmes et
07:47les hommes sur la planète.
07:48Il a fallu les protéger parce que sinon il y aurait eu des incidents, des troubles à
07:53l'ordre public.
07:54Oui, effectivement, comme chaque fois qu'un groupe, quel que soit l'objet de la manifestation
07:58sur la voie publique, chaque fois qu'un groupe de manifestants est menacé d'être
08:01prêt à partir par d'autres, évidemment nous intervenons.
08:04Et je vous rappelle que nous avions dans les jours qui précèdent cette manifestation
08:10des appels clairs qui ont été postés, notamment sur les réseaux sociaux, de collectifs
08:16comme Urgence Palestine, le groupe Samidoud, qui appelaient à s'en prendre aux collectifs
08:19de femmes.
08:20Nous vivrons très directement à les empêcher de manifester.
08:23Évidemment, il était de ma responsabilité, sous l'autorité du ministre d'État, ministre
08:26de l'Intérieur, de concevoir un dispositif qui permette à tous les groupes qui souhaitaient
08:30manifester aujourd'hui pour la Journée internationale des droits des femmes de pouvoir
08:34le faire.
08:35Donc c'est très important de remettre les faits au milieu du débat public, parce
08:42qu'on va vous expliquer que tout s'est passé dans le calme et qu'en fait certains
08:47ont voulu perturber, venus de l'extrême droite, les fascistes, qui ont voulu perturber
08:52cette grande manifestation.
08:54Il y en a un qui a fait les frais, je le disais dans l'édito, c'est Jérôme Gage.
08:57Jérôme Gage, il a le malheur de dire « moi je ne m'associe pas à la France insoumise
09:02pendant les législatives, je garde mes principes, je garde mes valeurs ». Qu'est-ce qui s'est
09:06passé ? Visiblement, pendant qu'il arrivait à la place de la République, il a été
09:12exfiltré, il a dû quitter cette place, et donc il dit « oui comme chaque année je
09:16suis allé à la marche féministe, et oui j'ai tenu à rejoindre, nous vivrons l'alicra,
09:21femmes azadis, ces femmes qui sont les porte-paroles de ces femmes qui au péril de leur vie en
09:27Iran se mobilisent, tenues à l'écart, hélas, car certains ne voulaient pas d'elles,
09:33ceux qui m'ont accueilli par Gage, sales sionistes dégages, je vous méprise, je suis
09:38là ». Et il est visiblement resté.
09:41Georges Fenech, sur ce féminisme à géométrie variable, insupportable, en fait ce qui s'est
09:46passé hier est un scandale.
09:47Non mais votre édito a résumé très très bien la situation, moi je voudrais saluer
09:53d'abord le travail qui a été fait par Laurent Nunez et les forces de l'ordre, et d'ailleurs
09:59je m'étonne que cette décision d'interdire la veille une manifestation ait été retoquée
10:04par le tribunal administratif alors qu'elle était totalement justifiée.
10:07Je voudrais saluer aussi le courage politique de Jérôme Gage, qui lui ne tergiverse pas
10:15sur ces questions-là, et faire ce constat très douloureux d'une certaine France je
10:21dirais aujourd'hui, qui épouse des thèses qui sont absolument inacceptables, intolérables,
10:27qui fracturent notre société, qui font qu'il y a des bonnes et des mauvaises victimes,
10:32et ça montre bien la responsabilité politique à un plus haut niveau de ce qui se passe
10:36ensuite dans la rue française, c'est-à-dire des gens qui sont capables de ne pas vouloir
10:42que des victimes d'un programme absolument épouvantable puissent manifester au nom des
10:47droits des femmes.
10:48C'est-à-dire qu'il y a des bons et des mauvais combats, la lutte contre les violences
10:56faites aux femmes, la volonté de se mobiliser pour le droit des femmes qui est un droit
11:00sur l'ensemble de la planète qui est en recul, et il y a des pays qui symbolisent
11:04ça, on pense à l'Afghanistan, je pense à tous ces éditorialistes qui pour l'Afghanistan
11:09nous expliquaient qu'il y allait y avoir des talibans inclusifs, on pense également
11:13à l'Iran bien sûr, on pense à ce qui s'est passé le 7 octobre, 47 000 personnes
11:18qui manifestent selon la préfecture, c'est un échec, mais ça se comprend cet échec
11:23Arnaud Beneditti, parce que qui a envie de s'associer à des gens qui refusent par exemple
11:28que des collectifs comme Nous Vivrons, que les Femmes Azadis soient mis au banc de cette
11:34mobilisation.
11:35Vous vous rendez compte quand même de la situation totalement paradoxale et scandaleusement
11:39paradoxale dans laquelle on se retrouve, c'est-à-dire que le jour où l'on est censé
11:44défendre, se battre, se mobiliser pour la cause du droit des femmes, on soit obligé
11:49de protéger des femmes pour qu'elles puissent manifester, on en est là aujourd'hui, ce
11:54qui quand même quelque part devrait nous faire réfléchir sur l'évolution du débat
11:58public dans ce pays, et plus largement d'ailleurs en Occident, parce que je crains que ça ne
12:02touche pas seulement la France, même si la France est un épicentre de ce que l'on est
12:07en train de traverser.
12:08Ensuite, ce qui est tout à fait révélateur, c'est qu'en fait vous avez des groupes qui
12:13se saisissent finalement d'une revendication, qui est la revendication d'égalité, de protection
12:18des femmes, etc. pour avancer un agenda politique, qui est l'agenda politique que vous avez parfaitement
12:24décrit dans votre édito, c'est-à-dire cet islamo-gauchisme ou cet islamo-gauchisme,
12:30comme vous l'avez dit, qui est aujourd'hui, j'allais dire un étendard, qui est quelque
12:35part projeté dans le débat politique.
12:41Mais est-ce que c'est vraiment surprenant ? Finalement l'extrême-gauche a toujours été
12:44comme ça dans notre pays, l'extrême-gauche se caractérise par une extrême intolérance
12:49à tout ce qui vient d'une certaine manière contredire le réel, parce que le problème
12:54c'est que l'extrême-gauche est toujours dans le déni du réel, l'extrême-gauche ne veut
12:57pas voir finalement qu'en effet, que dans un certain nombre de pays, comme vous l'avez
13:01dit, le sort des femmes est absolument épouvantable, l'extrême-gauche ne veut pas dénoncer un
13:06certain nombre de menaces, c'est la réalité, ce n'est pas nouveau, mais ce qui est nouveau
13:11en effet c'est vraisemblablement leur visibilité, leur activisme, qui est tous les jours de
13:17plus en plus intense, et peut-être aussi leur poids politique, qui est peut-être un
13:20peu plus important.
13:21Mais pas que politique, médiatique, c'est pour ça que ce matin on commence avec ce
13:24sujet, parce qu'on parle de l'extrême-gauche, mais il y a une forme de complaisance médiatique.
13:30Pourquoi ce matin, par exemple, pourquoi ce matin les médias ne diffusent pas les tags,
13:37ces appels au féminicide, à une marche pour le droit des femmes, c'est quand même un
13:40monde de fous, contre Alice Cordier, qui est la présidente du collectif Nemesis, on va
13:46découvrir.
13:47Alors ça c'était le tweet hier, avant-hier pardonnez-moi, qui a été relayé par Rima
13:54Hassan, ce qui m'intéresse c'est cela, une rafale pour Cordier a été taguée dans
14:01la rue au moment du passage du cortège de Nemesis, il y a un deuxième appel aux meurtres
14:10si je ne m'abuse, où ils appellent à planter Alice Cordier, voilà où on en est, et on
14:15était ensemble Sarah Salmane, parce que c'était important aussi d'apporter cette voie-là.
14:21Mais ces féministes autoproclamées ne sont tout sauf féministes, vous ne pouvez pas
14:24défendre les droits des femmes quand vous vous dites, les femmes juives c'est non, les
14:28femmes afghanes c'est non, mais l'écriture inclusive c'est oui, il y a un moment il faut
14:32aussi avoir des combats, je pense, pas plus nobles mais plus ambitieux, vous devez défendre
14:37toutes les femmes et pas uniquement les causes, vous ne prenez aucun risque, donc je pense
14:42qu'il faudrait aussi peut-être des sanctions pour les femmes qui ont fait ça, alors je
14:45ne sais pas si on pourra retrouver l'auteur des faits, mais quand vous proférez ce genre
14:49de menaces, je pense que des sanctions seront les bienvenues.
14:51Et elle est courageuse, peut-être même inconsciente, Alice Cordier, parce qu'elle est quand même
14:56allée sur place alors qu'elle était menacée, elle se photographie à côté quand même
15:01d'un appel au meurtre.
15:03Un point, c'est légitimé par un certain nombre de responsables politiques, vous avez
15:07monsieur Raphaël Arnault qui est député de la France Insoumise, qui trouve tout à
15:11fait légitime que l'on s'en prenne de manière violente au collectif Nemesis, j'entendais
15:18là une interview qu'il a donnée, je ne sais plus dans quel média alternatif de
15:22gauche où il trouvait finalement tout à fait normal que l'on puisse d'une certaine
15:27façon dénoncer de manière radicalisée ce type de collectif.
15:32Il a tweeté, triple Fiché S, il a écrit aujourd'hui des dizaines de milliers de femmes
15:39qui manifestent en harmonie versus 100 quiches fascistes qui tentent de s'imposer par la
15:44brutalité police plus milice comme un reflet de toute la société, ils sont les milliards
15:50et la violence, nous avons le nombre et la jeunesse, ils ont l'intolérance, ils ont
15:55la violence, ils ont les menaces, bien évidemment, vous avez raison et c'est important de remercier
16:02les forces de l'ordre.
16:03Noémie, vous étiez présente.
16:04Oui, ce que je trouve vraiment injuste, c'est de se dire que c'est les gens qui ont écrit
16:08ces tags qui appellent au meurtre à l'escordier et les gens pour qui c'est insupportable
16:12que des femmes juives puissent manifester, ces gens-là, eux, ils ont intégré la grande
16:16manifestation.
16:17C'est injuste.
16:18Ça veut dire que vous avez des collectifs qui veulent simplement revendiquer la défense
16:22du droit des femmes, qui n'ont pas le droit de rejoindre la grande manifestation parce
16:26que c'est trop dangereux pour eux et par contre vous avez des personnes haineuses qui
16:30font des appels au meurtre qui, elles, sont intégrées à la grande manifestation.
16:33Et ça, c'est tout simplement injuste et terrible.
16:36On va écouter Sandra Ifrah qui était l'invité de CNews, qui est une des porte-parole d'un
16:41des collectifs qui, justement, se mobilisent pour la paix.
16:46Il y avait des papiers de certains, je ne vais même pas les citer, ça serait trop
16:52d'honneur pour eux, pro-islamo-gauchistes qui ont distribué comme quoi ils ne voulaient
16:58pas de nous.
16:59Alors je voulais aussi rappeler quelque chose que personne ne dit, les femmes israéliennes
17:03aujourd'hui dans la région au Moyen-Orient ont le plus de liberté, si on compare avec
17:08tous les pays autour, ça devrait être un modèle, ça devrait être un modèle justement
17:13pour les autres pays, je pense à l'Iran, je pense à la Syrie, je pense à l'Afghanistan
17:17et justement le fait d'être libre aussi bien dans l'éducation, dans la justice,
17:24dans l'accès aux rôles politiques, ça devrait être un exemple au lieu d'un rejet.
17:29Et évidemment pour répondre à votre question, c'est totalement intolérable, c'est plutôt
17:34à ces organisations qui devraient être interdites et nous on est là pour prôner
17:39le vivre ensemble, l'union nationale, la république, la laïcité.
17:43On présente Donald Trump comme un mafieux dans les médias, comme un grand danger, comme
17:49un agent du KGB, j'ai tout entendu Jacques Attali, le grand penseur qui pendant 40 ans
17:56a fait construire et déconstruire les hommes politiques, il a une part de responsabilité
18:00dans ce qui nous arrive.
18:01Donald Trump par exemple, l'université de Columbia qui a été là aussi l'un des
18:07épicentres de l'anti-sionisme, anti-sémitisme au moment du 7 octobre, qu'est-ce qu'il
18:12fait ? Il coupe, il a coupé tous les budgets, il dit tant que vous n'allez pas vous remettre
18:19en question, on coupe les budgets.
18:21Ce qui se passe en France, ce qui se passe aux Etats-Unis, jamais ça ne pourra arriver
18:25aujourd'hui.
18:26C'est-à-dire que la dissolution des associations qui sont menaçantes, violentes, qui appellent
18:32à la haine, quand c'est l'extrême droite, on y va, on fonce, quand c'est cette extrême
18:37gauche, on ne fait absolument rien.
18:38Noémie, je voudrais aussi que vous nous apportiez votre témoignage, parce que vous avez dû
18:42échanger avec ces femmes qui voulaient se mobiliser, elles vous disaient quoi hier
18:45après-midi ?
18:46Elles étaient très dignes.
18:47Vous savez, il y avait des personnes âgées, j'ai vu une dame, une iranienne de 83 ans
18:51qui est venue avec sa chaise roulante et qui portait à la fois un drapeau iranien et
18:56un drapeau israélien, parce que les femmes israéliennes et iraniennes sont très liées
18:59dans leur lutte contre l'islamisme, et c'est des femmes qui sont des vraies féministes,
19:05qui sont très impliquées dans la défense du droit des femmes, et qui voulaient vraiment
19:09faire entendre leur voix, pour certaines, notamment celles du collectif Nous Vivrons
19:14etc., en tant que juives.
19:15Et leur grand message, c'est de dire « nous sommes juives et nous n'avons pas l'intention
19:19de nous tairer, nous ne voulons pas avoir honte de ce que nous sommes, nous voulons
19:23être fiers, juives, françaises, féministes, laïques ». C'est l'un des slogans qui
19:28était dit au cours de cette manifestation, c'était « nous sommes républicaines,
19:31nous sommes juives, nous sommes fortes, et nous ne voulons pas avoir honte de qui nous
19:34sommes ». Et simplement pour porter ces slogans, et pour porter aussi la voix des israéliennes,
19:39et bien elles ont été parquées pendant trois heures sans pouvoir rejoindre la grande manifestation.
19:44Encore une fois, ce matin, ce que je ressens c'est vraiment un sentiment d'injustice,
19:47c'est l'injustice de voir ces collectifs d'ultra-gauche qui ont complètement phagocyté
19:52la grande manifestation, et les collectifs dits « féministes » qui ont pu sortir
19:56leur drapeau palestinien, qui ont pu pour certains se mettre d'équilibré et menacer
20:00notamment le député Jérôme Guedj.
20:02Par contre, les femmes juives de ces collectifs-là, et les femmes iraniennes, elles n'ont pas
20:06eu voix au chapitre, elles n'ont pas pu défiler comme elles ont voulu dans Paris,
20:10elles ont dû attendre, elles l'ont fait tardivement, et elles n'ont pas été jusqu'au
20:13bout du périmètre comme elles auraient dû le faire.
20:14Et vous imaginez que ça se passe en plus place de la République ? J'ai le souvenir
20:18aussi, pourquoi je parle de Tartuffe française, c'est qu'au moment où Massa Amini meurt
20:25parce qu'en Iran, elle porte mal son voile, et qu'il y a des mobilisations en France,
20:32vous avez certaines responsables politiques qui veulent participer à cette manifestation
20:38qui sont huées.
20:39C'est là où on voit justement le féminisme le vrai versus le féminisme idéologique grotesque.
20:45L'extrême gauche, je le disais tout à l'heure, l'extrême gauche a toujours été,
20:48c'est le moins qu'on puisse dire, ambiguë et même d'une certaine manière très bienveillante
20:52vis-à-vis de l'islamisme.
20:53Quand la révolution islamiste en Iran démarre, vous avez un certain nombre de personnalités
20:58d'extrême gauche qui voient finalement une promesse de libération des peuples et
21:03qui d'ailleurs ne sont jamais revenus sur leurs propos.
21:06La différence fondamentale avec cette époque, c'est qu'aujourd'hui, le poids, encore
21:09une fois, politique et idéologique de cette extrême gauche est beaucoup plus fort qu'il
21:13l'était dans les années 70 ou dans les années 80.
21:16C'est ça, et il est plus visible évidemment.
21:18Allez-y Georges.
21:19Peut-être anticiper ou peut-être faire une transition, parce que Sarah Salmane disait
21:23à l'instant qu'elle espérait, et je comprends et je le partage, que ceux qui taguent des
21:29menaces de mort, notamment contre Escornier, puissent être identifiés et jugés.
21:33Mais il y a ceux qui relaient ces menaces, qui sont députés européens, n'est-ce pas,
21:39et qui elles sont parfaitement identifiables.
21:41Ils ont une immunité parlementaire.
21:42Oui, mais l'immunité n'a rien à voir là-dedans.
21:44Pour les poursuivre aussi.
21:45L'immunité, ça se lève d'abord.
21:48Oui.
21:49Le courage, c'est aussi de dénoncer ce qui s'est passé hier après-midi.
21:53Je parle des responsables politiques qui se taisent.
21:55Il y en a très peu qui ont le courage de dénoncer ce qui s'est passé pour le collectif
21:59Nous Vivrons.
22:00Le courage aussi politique, c'est de marcher avec ces personnes.
22:04C'est ce qu'a fait Jérôme Guedj pour le collectif Nous Vivrons.
22:06C'est ce qu'a fait Sarah Knafo avec le collectif Nemesis.
22:11Je vous propose d'écouter Aurélie Assouline.
22:13Elle est la présidente du collectif 7 octobre.
22:17Elle était l'invitée d'Europe 1 hier.
22:19En fait, je viens de passer un après-midi lunaire.
22:23On a été parqués à l'extérieur de la manifestation.
22:26On était dans l'impossibilité d'avancer pendant près de trois heures et quarante-cinq
22:31minutes.
22:32On a fini assise par terre à attendre que les policiers, que je remercie, qui ont fait
22:36un cordon de sécurité incroyable, gazent les personnes qui ne voulaient pas avancer
22:42pour empêcher les femmes juives de participer à la manifestation.
22:45Non mais c'est incroyable, vous entendez ? Vous entendez ? Non mais vous entendez ? C'est
22:49quand même incroyable.
22:50C'est-à-dire que les femmes juives...
22:51En fait, quand vous êtes juive, vous n'avez pas le droit de venir manifester avec les
22:53autres.
22:54C'est-à-dire que dans le débat, on met les juives et dans l'autre, on met les autres.
22:57La journée internationale des droits des femmes est maintenant prise dans l'étau de
23:02l'extrême gauche.
23:03C'est juste à lui.
23:04Et je découvre que vous avez participé à ce débat, cher Sarra.
23:07Occasion pour laquelle j'ai eu deux minutes de retard hier soir.
23:10Précisez, effectivement, que vous étiez en retard, un peu de sourire, ça ne fait pas
23:14de mal.
23:15La publicité, on revient dans un instant, mais c'était, je crois, important de s'arrêter
23:20pendant une longue période, une longue partie de notre émission sur ce qui s'était passé
23:25hier parce que ça ne sera pas présenté.
23:29Ils en parlent différemment, ils expliquent que c'est le groupe Nemesis, groupe d'extrême
23:33droite qui va instrumentaliser certains combats.
23:36Voilà le problème.
23:38Ce n'est pas le fait qu'aujourd'hui, des collectifs comme Nous Vivrons, des collectifs
23:42comme les femmes qui portent la parole des femmes en Iran, ces femmes-là n'avaient pas
23:49la possibilité de marcher normalement, dignement en France et plus particulièrement à Paris.
23:57Et heureusement que les policiers étaient présents.
23:58On revient dans un instant pour la deuxième partie de l'heure des pros.
24:02On va parler de la guerre en Ukraine, de l'omniprésence d'Emmanuel Macron, de ses
24:06discours.
24:07Est-ce que c'est la surenchère de la peur ? C'est à la une du journal du dimanche
24:12avec un papier passionnant d'Henri Guénaud qui revient sur sa première tribune.
24:17« On marche vers la guerre comme des slumbnambules ». En avril 2022, c'était dans les colonnes
24:21du Figaro.
24:22Là aussi, c'était très courageux de dire cela et qui poursuit sa réflexion autour
24:29du discours du président de la République cette semaine.
24:33A tout de suite.
24:34On poursuit l'heure des pros ce matin, toujours avec Sarah Salman, avec Noemi Alouïa, avec
24:43Georges Fenech et Arnaud Benedetti.
24:45Georges Fenech, je voulais qu'on en parle un peu plus tard dans l'émission mais vous
24:48avez dit que c'est un vrai scandale pendant la pub, donc je suis contraint de le faire
24:51maintenant puisqu'on va parler de ce qu'il se passe, la polémique autour de France Télévisions,
24:57les révélations de nos confrères, la lettre « Achat personnel, un payé, France Télévisions
25:04revoit ses règles sur les notes de frais après des dérives ». Après des dérives,
25:08la direction financière de France Télévisions a adressé un message à ses cadres dirigeants
25:12sur la gestion des notes de frais, renvoyant notamment à la baisse le plafond des cartes
25:17bancaires dont bénéficiaient des journalistes.
25:20France Télévisions, on rappelle quand même que c'est le service public donc il y a des
25:26cartes bancaires qui sont aux frais du contribuable, on est bien d'accord, donc il est important
25:30de savoir à quoi sont utilisées ces cartes bancaires.
25:36Voyons le sujet de Célia Judat, mais c'est peut-être, comme vous avez dit, un scandale
25:40qui est en train d'être découvert.
25:43C'est une information révélée par le Média La Lettre le 4 mars dernier.
25:49La direction de France Télévisions a annoncé revoir à la baisse les plafonds des cartes
25:54bancaires professionnels réservés à certains journalistes et cadres dirigeants.
25:58Ce privilège, accordé d'après le Journal du Dimanche à quelques mille journalistes
26:03du groupe France Télévisions, se devait pourtant d'être strictement réservé aux dépenses
26:08liées à la profession, comprenant notamment les frais de tournage à l'étranger.
26:12Or, ces cartes bancaires auraient été utilisées à des fins personnelles à de nombreuses
26:17reprises.
26:18Face à ces abus, la direction de France Télévisions a annoncé dans un courrier à ses salariés
26:23un certain nombre de nouvelles mesures.
26:25Parmi elles, un retrait d'argent liquide limité à 500 euros par semaine contre 1000
26:30euros jusqu'à présent et un débit différé abaissé de 55 à 40 jours.
26:34Financé par le contribuable, ce scandale qui pointe du doigt France Télévisions pose
26:39question sur la gestion des biens publics, alors même que le groupe faisait état d'un
26:43budget déficitaire à hauteur de 41,2 millions d'euros en décembre dernier.
26:49Or, Chouvenec, expliquez-moi, j'ai du mal à comprendre.
26:52D'abord, moi je suggérerais un complément d'enquête à Élise Lucey sur ce qui se
26:58passe à France Télévisions.
26:59Mais Jordan Bardella dit la même chose hier, j'ai trouvé ça très drôle.
27:05Non mais ce serait quand même intéressant.
27:06Regardez, après plusieurs compléments d'enquête à charge en pleine campagne électorale,
27:09c'est au tour de Kachin de l'investigation d'Élise Lucey de programmer une nouvelle
27:13émission procès consacrée aux ARN et à ses soutiens.
27:16Un militantisme sur fond public, animateur accusé de consommer des stupéfiants, dérive
27:20dans les notes de frais déficit chronique plutôt que de cibler systématiquement le
27:24premier parti d'opposition et si pour changer, le service public lançait une grande enquête
27:28sur lui-même.
27:29Mais revenons quand même sur cette affaire, est-ce que c'est une non-affaire ou est-ce
27:34que là on parle vraiment de quelque chose qui est problématique ?
27:38Non, ce n'est pas une non-affaire puisque c'est de l'argent public, c'est de l'argent
27:41qui vient des contribuables.
27:43Donc c'est une utilisation frauduleuse, une carte qui est une carte professionnelle pour
27:48des fins personnelles.
27:49Ça s'appelle comment ça ? C'est qualifiable pénalement, je parle aussi sous le contrôle
27:53d'un avocat.
27:54Ça s'appelle du détournement de fonds publics, n'est-ce pas ?
27:57Donc moi ça me rappelle l'utilisation quelquefois frauduleuse, cette arrivée, du compte de frais
28:05de représentation des députés par exemple, qui se sont retrouvés poursuivis et qui ont
28:10dû rembourser.
28:11Là c'est de l'argent public, donc il y a une responsabilité directe de ceux qui utilisent
28:16ces fonds publics pour des intérêts privés, purement privés, des besoins privés et puis
28:21vous avez une responsabilité me semble directionnelle de France Télévisions qui a laissé se propager
28:26ce système sans véritable contrôle.
28:29Donc c'est un vrai scandale et quand j'entends parler de 500 euros en retraite, c'est des
28:35sommes importantes.
28:36Bon, écoutez, en attendant, affaire à suivre, on verra si Mme Ernotte va saisir le procureur.
28:43Il faut que le parquet soit saisi, il faut se planquer.
28:46Écoutez, le PNF peut se saisir de ce dossier ?
28:48Absolument !
28:49Ah bah il s'est saisi de nombre de dossiers très rapidement.
28:54De l'épouse d'un ancien Premier ministre.
28:55Ah bah il s'est saisi de dossiers très rapidement.
28:57Vraiment, je vous pose les questions en toute transparence parce qu'on est évidemment
29:02le nouveau commun des meurtels.
29:03C'est des budgets énormes, c'est 4 milliards France Télévisions.
29:06C'est des budgets énormes.
29:07C'est l'aspect judiciaire.
29:08Mais peut-être que Delphine Ernotte va très rapidement communiquer dès demain pour me
29:11faire toute la lumière en expliquant que ce sont des petites dérives qui vont être
29:16très...
29:17Ah non, c'est pas des petites dérives.
29:18Mais il y a beaucoup de libertés que prend France Télévisions.
29:21Quand on regarde dans l'affaire des rushs avec Gérard Depardieu, il refuse de communiquer
29:24les rushs.
29:25C'est quand même beaucoup de libertés qui sont prises.
29:26Je vois mal un autre groupe, quel que soit le groupe, faire ce genre de choses.
29:29Donc là, j'imagine qu'il y aura très prochainement un communiqué de presse de la part de Mme
29:32Delphine Ernotte.
29:33On verra bien comment elle peut laisser passer un tel scandale.
29:36Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
29:39Revenons à l'actualité brûlante, majeure, évidemment, qui est l'actualité internationale,
29:45à savoir cette guerre en Ukraine et les conséquences pour nous Français.
29:49Est-ce que va, dans la semaine, être mis en place une sorte de grande armée européenne
29:56voulue par de nombreuses personnes ? Un homme politique me disait hier que quand des chefs
30:01d'État se retrouvent, c'est pour faire la paix et quand des chefs d'État-major
30:05se retrouvent, c'est pour faire la guerre.
30:06Or, qu'est-ce qui va se passer la semaine prochaine ? Vous avez à Riyad les délégations
30:10ukrainiennes et américaines qui vont se retrouver dans un but de trouver un processus de paix
30:17après trois ans de guerre.
30:18Et puis, il va y avoir en France une sorte de réunion à Paris des chefs d'État-major
30:23de plusieurs pays européens.
30:25Et j'ai trouvé cette formule assez intéressante.
30:29Les chefs d'État-major, c'est pour faire la guerre, les chefs d'État, c'est pour
30:32faire la paix.
30:33La une du journal du dimanche est intéressante et va peut-être vous faire parler la surencherge
30:37de la peur.
30:38Et à l'intérieur, deux entretiens, une tribune et un entretien passionnant, celui
30:43de Louis Morin, l'ancien ministre de la Défense, qui sera d'ailleurs l'invité
30:46du grand rendez-vous européen CNews-Ly.
30:48Hervé, pardonnez-moi.
30:49Hervé Morin.
30:50Je confonds avec le journaliste qui est ancien ministre de la Défense.
30:54Et voilà ce qu'il dit.
30:55Emmanuel Macron ne les rassure pas.
30:57Il parle des Français comme pouvait les rassurer François Mitterrand ou Jacques Chirac.
31:01Dans une crise comme celle-ci, il faut du calme, de la détermination tranquille, une
31:06communication mesurée, la plus réduite possible et surtout, éviter toute exagération ou
31:11provocation, notamment face à des dirigeants qui n'ont pratiquement pas de limites comme
31:15Vladimir Poutine.
31:16Parler d'impérialisme révisionniste à propos de la Russie, ça n'apporte rien.
31:22Et pourquoi cette montée en tension soudaine ? Parce qu'il est comme ça.
31:25C'est sa manière de gouverner.
31:27Et plus tant qu'on parle de guerre, plus personne ne parle de la démission du gouvernement
31:30ou d'élections anticipées.
31:31Et surtout, ça évite de parler des sujets qui fâchent, comme la réduction de la dépense
31:36publique ou le rééquilibrage du régime des retraites.
31:39Analyse de l'éditorialiste politique que vous êtes.
31:44Vous savez, quand on regarde l'histoire d'Emmanuel Macron, il a souvent fonctionné
31:48avec la peur.
31:49D'ailleurs, il a été élu sur la peur.
31:51C'était la peur du populisme, c'était la peur de l'extrême droite.
31:55Il a gagné ses élections à deux reprises comme ça.
31:58Il a, j'allais dire, géré la crise sanitaire là aussi, en jouant quand même malgré tout
32:05sur la peur et le sentiment de peur que provoquait cette crise du Covid.
32:11Et aujourd'hui, en effet, il trouve d'une certaine manière, il l'avait déjà trouvé
32:15en 2022 au moment de l'élection présidentielle, ce qui, d'ailleurs, l'avait
32:18récemment particulièrement arrangé électoralement avec le sujet de l'Ukraine,
32:23le moyen là aussi de gouverner par la peur.
32:25Ça fonctionne pour l'instant.
32:27Dans l'immédiat, ça fonctionne toujours.
32:28Quand on regarde les sondages, on voit bien qu'il y a une grande inquiétude qui est exprimée.
32:35Alors après, il faudrait regarder d'ailleurs un peu plus précisément ce que signifie
32:38cette inquiétude parce qu'il faut...
32:40Non mais tout le monde en parle aujourd'hui.
32:42Les gens vous interpellent, les gens ont peur.
32:44Il y a quelque chose qui me surprend.
32:46Si vous voulez, on a dit pendant des...
32:47On appartient à une génération où on nous a dit pendant des décennies, l'Europe, c'est la paix.
32:51C'était comme ça, l'Europe, c'est la paix.
32:53Et là, on se rend compte qu'aujourd'hui, finalement, la dominante du discours européen,
32:59c'est de dire, il faut se préparer à la guerre face à l'Ukraine.
33:02Mais c'était la paix à travers quoi ?
33:05L'économie de marché avec ce monde très heureux du monde libéral, sans frontières, mondialiste, etc.
33:10C'était ça aussi l'idée.
33:12Ce qui me stupéfait aujourd'hui, c'est cette opération de très grande envergure magistrale
33:20que je qualifie, moi, de grande manipulation mentale,
33:24qui est orchestrée par notre président.
33:27Pourquoi je dis ça ?
33:28Parce que les sondages montrent que l'opinion a tendance à le suivre.
33:32Pour le moment.
33:33C'est-à-dire qu'on est en train d'agiter la peur du char soviétique à Paris sur les Champs-Elysées.
33:40Au moment 80.
33:40Rien à dire.
33:41Moi, je dis, mais qu'est-ce qu'on attend pour réagir et se réveiller ?
33:45Il y en a très peu.
33:46Il y a Hervé Morin, que je vais écouter tout à l'heure sur notre antenne.
33:49À 10 heures.
33:50Très bien les choses.
33:51Vous avez François Fillon qui le dit.
33:53Vous avez Henri Guaino, Pierre Lelouch.
33:54Ils ne sont pas nombreux.
33:56Vous avez aussi Philippe de Villiers.
33:58Philippe de Villiers, qui le dit très bien, et son frère également.
34:02Mais ce que je crois, c'est que là, on est en train de jouer les pompiers pyromanes.
34:06On veut faire quoi ?
34:07Allumer un feu.
34:08Et quel feu ?
34:10Pour pouvoir l'éteindre et se maintenir et se présenter comme le grand protecteur de je ne sais quoi.
34:15Donc qu'il y ait une menace cyberattaque, etc. de la Russie, c'est une réalité.
34:19Mais de là à nous faire croire que la guerre est à nos ports, c'est extrêmement grave.
34:23Henri Guaino, qui a écrit dans les colonnes du JDD La France de 2025,
34:27n'est menacé que par l'escalade et la surenchère qu'elle nourrit deux ans après son texte en avril 2022.
34:36Ce n'était pas 2023, donc trois ans.
34:38Nous marchons vers la guerre comme des somnambules.
34:41Et il a cette explication.
34:43Vraiment, c'est absolument passionnant.
34:44C'est une double page, donc difficile de retirer qu'une seule partie.
34:49Quand j'écoute les commentaires après l'allocution du président de la République
34:53et que j'entends ironiser sur les discussions autour de l'âge de la retraite et sur la protection sociale
34:57alors que les pays seraient au port de la guerre,
34:59je ne peux m'empêcher de penser à tous les artisans de la défaite de 1940
35:03qui ont essayé de faire porter le chapeau aux 40 heures et aux congés payés.
35:07Il explique que la France de 2025 n'est menacée que par l'escalade et la surenchère qu'elle nourrit.
35:14Lisez vraiment cette tribune absolument passionnante.
35:17Noémie ?
35:18Oui, alors Henri Guaino est un libre penseur et ce qu'il raconte est très intéressant
35:22mais j'aimerais juste rappeler qu'il y a des éléments tangibles sur cette menace russe.
35:26Ce n'est pas une vue de l'esprit.
35:27Ce n'est pas un produit de l'imaginaire.
35:29Je veux dire, aujourd'hui, vous avez des services de renseignement danois et allemands
35:34qui vous expliquent très concrètement que cette menace russe est une réalité.
35:38Et nous savons qu'il y a des campagnes de déstabilisation et de désinformation
35:42qui sont menées sur notre pays depuis des années.
35:44Alors il ne s'agit pas de dire que ça doit devenir l'alpha et l'oméga de la politique française
35:48et sans doute qu'en termes de communication, le Président de la République s'en sert
35:52pour pouvoir se maintenir au pouvoir et pour se donner une posture légitime.
35:56Ça, qu'il s'en serve pour des raisons de politique, on peut le comprendre.
36:01Maintenant, est-ce que cette menace russe est une réalité ?
36:04Moi, je pense que oui.
36:05Ce n'est pas moi qui le pense.
36:06Vous avez, encore une fois, des éléments tangibles.
36:08Et vous avez beaucoup de pays européens...
36:10Mais quels éléments tangibles ?
36:13Vous venez de nous dire deux choses différentes.
36:15Vous venez de parler de déstabilisation.
36:17Oui, c'est réel.
36:18Mais vous passez comme ça, tout à coup, sur une menace militaire.
36:22Ça n'a rien à voir.
36:23Déstabilisation, c'est une réalité.
36:26Souvenez-vous des étoiles de Davil taguées sur les murs à Paris.
36:29C'était une façon de dresser encore les Français les uns contre les autres.
36:34Ça a été avéré.
36:35Les enquêtes l'ont montré que c'était des Russes qui avaient manigancé ça.
36:38Et sur les réseaux sociaux aussi.
36:40Ils montent les sujets clivants pour essayer de déstabiliser les démocraties.
36:44C'est une réalité.
36:45C'est acté.
36:46Ce n'est pas des chars russes à Paris.
36:48Attendez, Noémie, c'est intéressant.
36:50Je vous parle de chars russes.
36:52Je pense qu'il ne faut pas être dans l'excès.
36:58Par contre, il ne faut pas nier qu'il y a une menace russe.
37:00Les personnes ne considèrent qu'aujourd'hui, la Russie est un allié et l'allié le plus fiable pour la France.
37:07On est en train juste de...
37:09Certains responsables intellectuels qui ont le courage de prendre la parole
37:15et de sortir de ce monopole de la pensée.
37:19Avec un seul couloir qui est de dire, sortez les armes et vive la patrie.
37:24Il est drôle d'ailleurs d'appeler à la patrie.
37:26Quand on nous a expliqué pendant des années qu'il n'y avait pas de culture française.
37:30On a voulu déconstruire le récit national.
37:33Aujourd'hui, c'est quoi la patrie qu'il souhaite faire ?
37:36C'est la patrie en parlant des français ?
37:38Ou c'est de la patrie européenne et créer une armée européenne de la défense ?
37:43Il y a des ingérences russes en France.
37:47Personne ne le conteste.
37:49Mais des ingérences étrangères, il y en a d'autres.
37:51Il n'y a pas que des ingérences russes.
37:53Il y a des ingérences étrangères dont on se soucie beaucoup moins que les ingérences russes.
37:57Une fois qu'on a fait ce constat, je suis bien d'accord.
38:00Mais qu'est-ce qu'on fait ?
38:02Le problème et la réalité, c'est qu'Emmanuel Macron s'agit de beaucoup.
38:06Les Européens s'agitent beaucoup depuis quelques jours.
38:09Depuis cette altercation notamment entre Zelensky et Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
38:15Mais finalement, quels sont les moyens de notre politique ?
38:19Aujourd'hui, on n'a pas les moyens de cette politique.
38:21C'est bien la difficulté.
38:23Je ne vois pas aujourd'hui d'autres lignes politiques
38:27que celle d'essayer de trouver un accord négocié avec les Russes sur cette question de l'Ukraine.
38:33Je suis convaincu qu'une grande partie de l'opinion publique,
38:36si demain on leur dit qu'on va envoyer des troupes au sol en Ukraine,
38:41on verra que les sondages ne seront plus les mêmes que ceux qu'on a aujourd'hui.
38:44Le discours de dramatisation tenu par des dirigeants dont la légitimité démocratique est déjà très affaiblie
38:55ne peut qu'aggraver les choses et fragiliser davantage les nations européennes.
38:59Depuis trois ans, ils ont cessé de se comporter comme si la Russie pouvait être battue et rendre la Crimée le don basse.
39:05Ils n'ont cessé d'agir comme si aucune escalade n'était à redouter
39:09et comme si aucune escalade ne s'était produite.
39:12Ils n'ont cessé de prendre des sanctions contre la Russie sans voir qu'elles sanctionnent surtout le peuple européen.
39:16Ils ont agi sans se préoccuper ni assumer les conséquences planétaires
39:20et à long terme sans prendre la mesure de leur isolement croissant sur la scène du monde comme nous,
39:25français, avant d'oublier que le premier allié de l'Algérie était la Russie.
39:30Emmanuel Macron est en train de montrer les muscles à Vladimir Poutine qui a juste la bombe nucléaire
39:39et en revanche quand c'est pour Monsieur Théboune, là c'est le grand silence.
39:42Ou alors c'est pour taper sur les doigts de son gouvernement qui appelle à dénoncer les accords de 68.
39:48Pardonnez-moi, là les français, c'est quand même un peu gros.
39:53Je pense qu'il y a deux menaces.
39:57Je vais vous dire, il n'y a pas que deux menaces mais il y a une hiérarchie dans les menaces.
40:02La menace existentielle aujourd'hui pour la France, pardonnez-moi, au quotidien,
40:07allez me dire ce qu'il se passe, c'est le quoi ?
40:09C'est le terrorisme.
40:11C'est 300 morts le terrorisme depuis 10 ans.
40:14Il y a un discours à Munich qui expliquait qu'aujourd'hui le grand ennemi de l'Europe, c'est un ennemi interne,
40:18c'est l'immigration illégale et ce n'est pas la Russie.
40:21Je pense qu'il y a deux menaces et que c'est dommage de considérer que l'une ne peut pas exister sans l'autre.
40:27Je pense qu'il y a deux menaces qu'il faut affronter et nous en tant que patriotes,
40:32qui aimons notre pays, on doit pouvoir défendre notre pays.
40:35Encore une fois, vous patriotes, je ne suis pas sûr que votre réflexion du patriotisme,
40:40en tous les cas votre amour du patriotisme, corresponde à celui qu'on est en train de nous présenter pour les prochaines années.
40:46Notamment sur les questions de l'armée.
40:49Si vous êtes en train de créer une grande armée européenne,
40:52et donc vous n'avez par exemple plus cette souveraineté en matière de défense,
40:56ça va être peut-être un peu plus compliqué.
40:58Mais tous les Européens n'en veulent pas.
41:00Non, j'ai vu que l'Italie, alors là l'Italie, ça ne rigole pas.
41:03Mélanie n'en veut pas, la Pologne n'en veut pas.
41:05Personne n'ira mourir pour l'Europe.
41:07Aucun Français n'ira mourir.
41:09C'est ce qu'on est en train de vous demander de faire.
41:11On veut rétablir le service national et préparer nos jeunes à aller et se battre sur le front.
41:17Ce qui est insupportable, pardonnez-moi,
41:19ce qui est insupportable, c'est quand vous avez des gens qui ont le courage de prendre la parole en disant
41:23dans une situation aussi grave, il faut avoir un discours mesuré, réfléchi, ne pas rentrer dans la surenchère.
41:31On vous explique que vous êtes un agent du KGB et que vous roulez pour la Russie.
41:35Ce qui m'étonne vraiment en ce moment, c'est l'alignement de la Grande-Bretagne,
41:41le non-alignement de la Grande-Bretagne sur les États-Unis.
41:45Ça, c'est la première fois.
41:46Je me souviens que Tony Blair avait dit oui à George Bush quand il y a eu la guerre en Irak.
41:51Et je vous rappelle qu'à ce moment-là, il y a eu une grande manipulation mentale aussi du monde entier
41:56qui nous a fait croire que Saddam Hussein avait des armes chimiques,
41:59qui a justifié l'entrée en guerre.
42:04Donc il faut quand même se méfier des bonnes intentions.
42:07C'est de la désinformation, mais bien sûr.
42:12Nous aussi, on a eu la petite fiole à l'Assemblée nationale, vous vous souvenez ?
42:16C'était Mathilde Panot, mais c'était pour les punaises de lit qu'il est arrivé.
42:19Regardez, j'ai la preuve. Faites très attention.
42:22Bon, écoutez, ça va tellement vite, on avait plein de sujets à traiter ce matin.
42:25J'aurais aimé vous parler des prisons, avec Gérald Darmanin qui gèle les crédits
42:30et impose un moratoire sur les tablettes. Vous avez vu ça, Georges Fenech ?
42:34Oui, c'est-à-dire que voilà, sur l'argent du contribuable,
42:37125 millions de tablettes informatiques.
42:41Le budget, c'était 125 millions d'euros.
42:44Il y a déjà eu d'utilisés, je crois, 60 millions d'euros à ce stade. Vous vous rendez compte ?
42:50Et en plus, qu'ils n'étaient pas censés pouvoir accéder à Internet, ils ont manipulé.
42:54Exactement.
42:55Ils accèdent à Internet.
42:56Non, parce qu'on joue aux jeux vidéo, mais on accède à Daesh aussi.
42:59Ce qui m'inquiète, c'est que 2018, quand le plan est mis en place,
43:052018, c'est juste la crise des gilets jaunes.
43:07Avec la France, au centime près, j'y ai pensé hier soir, avant de me coucher.
43:11Je me suis dit, mais quand même, c'est dingue.
43:13Vous allez mettre 125 millions d'euros pour mettre des petites tablettes dans les prisons,
43:16alors que vous aviez une France qui était au bord de la crise de nerfs,
43:19avec des Français qui disaient, mais messieurs les dirigeants,
43:23à partir du 15 du mois, je n'ai plus un euro.
43:26125 millions d'euros.
43:28Donc, la nouvelle équipe Place Vendôme a dit stop.
43:32On découvre ce qui se passe.
43:34C'est de la folie.
43:35Stop.
43:36On fait un audit et on va essayer de comprendre qui a eu cette très bonne idée.
43:40Où il n'y aura aucun responsable, comme d'habitude.
43:42Jamais responsable.
43:43C'est jamais de la folie.
43:44Comme d'habitude.
43:45Merci à tous les quatre.
43:46Merci d'être venus sur le plateau de CNews.
43:49Dans un instant, Hervé Morin, l'ancien ministre de la Défense,
43:53qui sera l'invité du grand rendez-vous.
43:55J'ai hâte de l'entendre parce qu'effectivement,
43:57c'est l'un des seuls à avoir le courage d'avoir une parole un peu plus mesurée.
44:01C'est l'ancien ministre de la Défense.
44:02Il sait de quoi il parle.
44:03C'est pour ça.
44:04Écoutons Hervé Morin.
44:05C'est dans un instant sur CNews, les Échos Européens.

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