Face à l'Info (Émission du 04/07/2023)

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver.
00:03 La fine équipe, comme disait Laurent Sujavri, en pleine forme.
00:07 Je regardais Mathieu, je disais tiens, la fine équipe en pleine forme.
00:11 On adore Mathieu.
00:12 La deuxième version est meilleure.
00:14 On aime les jeunes, les moins jeunes, les minces, les moins minces.
00:17 Il y avait des allusions.
00:19 La Minute Info avec Somaïa Labidi.
00:22 Ambiance électrique à l'Assemblée Nationale cet après-midi
00:28 lors des traditionnelles questions au gouvernement.
00:31 Elisabeth Borne a accusé la France Insoumise de sortir du champ républicain
00:35 après que Mathilde Panot lui a reproché son inaction depuis la mort de Nahel.
00:39 Puis c'est le garde des Sceaux qui s'en est pris à la France Insoumise.
00:43 « Vous êtes la France incendiaire », a-t-il répété au sein du Palais Bourbon.
00:47 Emmanuel Macron a la manœuvre après cette semaine de violence.
00:51 Lors de son entrevue avec les maires de France,
00:53 le président a annoncé un projet de loi d'urgence.
00:56 L'objectif ? Accélérer la reconstruction après les nombreux saccages.
01:00 Le chef de l'Etat a aussi promis des aides financières
01:03 pour les villes touchées par les dégradations
01:05 et de la fermeté vis-à-vis des assureurs.
01:08 Et puis Bruno Le Maire au chevet des commerçants.
01:11 Pour les soutenir, le ministre a assuré que l'Etat est prêt à annuler des cotisations.
01:15 Les commerçants les plus touchés seront exemptés de leurs charges fiscales et sociales.
01:19 Déjà lourdement impactés par la crise des Gilets jaunes
01:22 ou encore celle de la réforme des retraites,
01:24 certains d'entre eux ne sont pas loin du dépôt de bilan.
01:27 « Et au sommaire ce soir, un million et demi d'euros pour la cagnotte du policier.
01:34 De quoi cette cagnotte est-elle le nom ?
01:36 Est-elle indigne moralement ?
01:38 Représente-t-elle la majorité silencieuse ?
01:41 Est-ce la cagnotte de la honte, celle du racisme,
01:43 la cagnotte du policier, de sa famille ou du soutien aux forces de l'ordre ?
01:46 Faut-il comparer les cagnottes
01:48 lorsque celle de la mère de Naël atteint près de 400 000 euros ?
01:52 En quoi ces cagnottes représentent-elles la France coupée en deux ?
01:55 Tour de table avec nos éditorialistes.
01:58 Si la France est coupée en deux,
02:00 en quoi ces émeutes ont-elles accentué les deux camps de la société ?
02:03 En quoi ces émeutes ont-elles donné raison à chaque camp ?
02:06 Chaque camp ne s'est-il pas ainsi radicalisé ?
02:08 Le fossé ne se creuse-t-il pas entre ceux qui n'appellent pas au calme
02:12 et ceux qui appellent au calme ?
02:14 Ceux qui rient des émeutes et ceux qui s'en désolent ?
02:16 Ceux qui ne vivront pas vraiment les conséquences des émeutes
02:19 et ceux qui paieront les dégâts ?
02:21 Le fossé ne se creuse-t-il pas entre ceux qui travaillent dur
02:24 et ceux qui veulent tout casser ?
02:26 Ceux qui prennent à la France et ceux qui donnent ?
02:29 Ne sommes-nous pas tombés dans la radicalisation de tous les dangers ?
02:32 Comment réparer la France ?
02:34 L'édito de Mathieu Bocodé.
02:36 Passé colonial, racisme institutionnel,
02:41 la France est un pays raciste qui hait les musulmans.
02:44 Ce sont les propos du président turc Lerecep Erdogan.
02:47 Suite aux émeutes, nous nous arrêterons
02:49 sur les réactions de l'Algérie, de l'Iran, de la Pologne.
02:52 De quoi ces ingérences sont-elles le nom ?
02:54 La France n'est-elle pas elle aussi spécialisée en matière d'ingérences ?
02:57 Que signifie ce regard que les autres pays portent
03:00 sur l'immigration et la religion,
03:02 mais qu'en France on n'ose peut-être pas aborder ?
03:04 Devons-nous apprendre des pays qui nous regardent ?
03:07 L'analyse de Dimitri Parlenko.
03:09 La France était structurellement raciste,
03:13 comme le déclare notamment Rokhaya Diallo.
03:16 Qu'est-ce que le racisme structurel ?
03:18 Y a-t-il en France une ségrégation raciste institutionnalisée ?
03:22 Est-ce que le parcours en France de certaines personnalités
03:25 issues de la diversité, comme on dit,
03:27 arrivées aux plus hautes fonctions,
03:29 ne démontre-t-elle pas cette idée ?
03:31 Où est-ce l'arbre qui cache la forêt ?
03:33 Le regard de Marc Menon.
03:35 Et la police dans tout ça ?
03:38 Critiquée, piétinée, ciblée,
03:40 tout lieu reproché, racisme, violence, meurtre d'un côté,
03:43 de l'autre, elle défend, elle protège,
03:46 elle reste le dernier rempart de la démocratie.
03:48 Là aussi, deux regards s'opposent.
03:50 Mais qu'en est-il réellement ?
03:52 Que reproche-t-on à la police ?
03:54 Qu'en est-il du racisme au faciès ?
03:56 Qu'en est-il de l'IGPN qui a constaté formellement
03:58 les propos tenus par le policier,
04:00 auteur présumé des tirs,
04:02 et propos répandus dans tous les médias,
04:04 et il les a contestés ?
04:06 Que reproche-t-on à la police,
04:08 le décryptage de Charlotte Dornelas ?
04:10 Et puis un dernier regard dans cette émission pour terminer.
04:13 Nous allons nous arrêter sur une phrase du maire de La Hille-et-Rose,
04:17 Vincent Jeanbrun, le maire qui a vu chez lui,
04:20 en pleine nuit, surgir une voiture en bélier,
04:22 en feu, devant sa femme et ses enfants.
04:24 Et quelle est cette phrase ?
04:26 "Vous n'aurez pas ma haine."
04:27 L'édito de Mathieu Bourcoutier.
04:29 Une heure pour prendre un peu de hauteur,
04:31 sur la l'actualité avec nos éditorialistes,
04:33 en commentant, en décryptant, en analysant.
04:35 Et c'est maintenant.
04:37 [Musique]
04:48 - Un million et demi d'euros pour la cagnotte,
04:51 pour la famille du policier,
04:53 près de 400 000 pour la cagnotte de la famille de Naël.
04:57 De quoi cette cagnotte est-elle le nom ?
05:00 J'ai beaucoup de questions à vous poser.
05:02 On fera un tour de table.
05:03 Je commence par vos beaucoup de questions.
05:05 Est-ce qu'elle est indigne ?
05:06 Est-ce qu'elle représente la majorité silencieuse ?
05:08 Est-ce la cagnotte de la honte ?
05:09 Est-ce la cagnotte du racisme dont on a parlé ?
05:11 De quoi cette cagnotte est-elle le nom, selon vous ?
05:13 - En fait, je dirais que la querelle autour de la cagnotte
05:16 est d'abord le nom de la puissance médiatique de la gauche
05:19 qui a réussi à transformer cette cagnotte
05:20 en élément de scandale.
05:22 Je le dis en un mot.
05:23 Donc la cagnotte apparaît.
05:24 On peut penser qu'elle est de bon goût ou de mauvais goût.
05:26 On peut penser que plusieurs motivations
05:28 conduisent les gens à y participer.
05:31 Mais la question n'est pas là.
05:32 La question est qu'en l'espace de quelque temps,
05:34 on fixe une seule interprétation à cette cagnotte
05:36 nommée la cagnotte de la honte.
05:38 Et là, ça devient une formule qui tourne en boucle dans les médias.
05:41 La cagnotte de la honte, la cagnotte de la honte.
05:44 Tous les journalistes attrapent les politiques en disant
05:46 que pensez-vous de cette cagnotte ?
05:48 Est-ce qu'elle inspire la honte ?
05:49 Autrement dit, la question porte en elle-même la réponse
05:51 que pensez-vous de cette cagnotte monstrueuse,
05:54 de cette cagnotte qui serait en fait,
05:56 qui est présentée comme la cagnotte des complices d'un assassin.
05:59 L'ensemble des significations que vous avez évoquées,
06:02 le soutien aux forces de l'ordre, le soutien à la famille,
06:05 le soutien plus largement aux policiers dans une société
06:08 où ils sont attaqués et agressés régulièrement,
06:11 tout ça est évacué.
06:12 On fixe une seule interprétation à la pseudo cagnotte de la honte.
06:15 Et ensuite, la formule tourne en boucle.
06:19 Et ce qui est intéressant, c'est que désormais,
06:21 le vrai scandale en France, vous l'aurez compris,
06:23 ce n'est pas le milliard de la reconstruction annoncée.
06:25 Le vrai scandale, ce n'est pas le pillage.
06:27 Le vrai scandale, ce ne sont pas les razzias.
06:29 Le vrai scandale, ce n'est pas la violence.
06:31 Le vrai scandale, c'est cette cagnotte qui devient la gauche médiatique.
06:34 Elle a réussi son coup. On parle aujourd'hui de cela
06:37 comme si c'était le vrai scandale des derniers jours
06:39 et non pas le sort réservé au pays par les émeutiers.
06:42 - Je vous donne la parole dans un instant,
06:43 mais est-ce qu'on ne peut pas être aussi choqués,
06:46 je me tourne vers vous, chère Lordone,
06:47 sur le fait qu'il y ait une cagnotte,
06:49 c'est ce que disent certains,
06:50 une cagnotte qui est donnée à quelqu'un, un policier,
06:53 enfin sa famille, qui est accusée, pour l'instant,
06:56 d'un domicile volontaire. C'est là aussi où ça choque.
06:58 - Alors la cagnotte est en effet destinée à sa famille.
07:00 Or, on nous explique en permanence que, par exemple,
07:02 on ne peut pas cibler financièrement les familles
07:04 parce qu'elles ont besoin précisément d'argent
07:06 pour continuer à vivre quand un enfant est délinquant, par exemple.
07:08 Donc il faudrait peut-être voir aussi un peu le sujet.
07:12 Et la deuxième chose, c'est qu'en effet, moi ce qui me stupéfie,
07:15 c'est que les mêmes qui attaquent, là aujourd'hui,
07:17 qui qualifient la cagnotte tout simplement de cagnotte de la honte,
07:19 sans essayer de comprendre que cette cagnotte,
07:21 elle a démarré, on va dire, elle a décollé
07:23 assez tardivement dans les événements.
07:26 Elle a décollé au moment où les émeutes se multipliaient partout en France.
07:29 Elle a décollé au moment où les mêmes qui la pointent aujourd'hui
07:33 nous expliquaient qu'il y avait désormais deux camps.
07:35 Un, la police qui tue, ou la police qui a un problème,
07:37 ou que faire de la police, ou cette police structurellement problématique.
07:40 Et de l'autre, des émeutiers qu'il faut chercher à comprendre.
07:43 Parce qu'ils expriment tout simplement une colère
07:45 et qu'il faut chercher à la comprendre.
07:46 Donc les mêmes qui accusent la cagnotte aujourd'hui
07:48 sont ceux qui ont installé un rapport de force entre deux camps.
07:51 Les gens qui ont donné dans cette cagnotte, je crois que bien au-delà
07:53 de l'objet initial, ont donné pour soutenir un camp,
07:57 celui de la police, au milieu des émeutes.
07:59 Donc vous êtes en train de dire que la cagnotte symbolise justement
08:01 la France coupée en deux.
08:02 Mais c'est sûr, c'est la France qui n'a pas de moyens d'expression dans la rue
08:05 parce que quand cette France veut exprimer cette colère,
08:07 celle-là on ne cherche jamais à la comprendre,
08:08 jamais, jamais, jamais.
08:09 Celle-là n'est jamais légitime, celle-là ne peut pas s'exprimer.
08:12 Et même une manifestation calme et pacifique
08:15 attire les insultes des commentateurs.
08:19 Et de l'autre côté, une France aussi qui, dans le débat, on va dire, public,
08:24 n'arrive pas à faire savoir qu'elle soutient la police dans les émeutes.
08:28 Donc évidemment que c'est une cagnotte qui est devenue
08:30 beaucoup plus politique que personnelle sur un cas particulier.
08:33 Dans un instant Dimitri, mais Marc Menand,
08:35 est-ce qu'il faut par exemple aussi comparer les cagnottes envoissées
08:38 de la mère de Naël, près de 400 000 euros,
08:41 celle du policier à 1,5 million ?
08:43 Est-ce que vous pouvez comprendre que certains peuvent être choqués ?
08:46 L'indécence, la honte, c'est le...
08:49 On a deux malheurs, on n'est pas en train de...
08:53 Vous vous rendez compte, c'est qu'il y a d'abord ce drame épouvantable
08:57 dont on ne connaît qu'une petite partie,
08:59 les 30 secondes de l'événement fatal.
09:02 Et ensuite, chacun se fait son opinion et devient véléitaire
09:08 pour défendre l'option qu'il s'est choisie.
09:13 C'est-à-dire qu'il y a deux camps, comme si on n'était pas simplement
09:17 à constater qu'il y a quelque chose d'épouvantable,
09:20 mais nous ne sommes pas là, nous ne sommes pas dans un tribunal.
09:23 Que s'est-il passé ? Quels sont les antécédents de l'un et de l'autre ?
09:28 C'est épouvantable cette société dans laquelle on s'inscrit.
09:32 En revanche, ce que je trouve positif, moi je n'ai pas à savoir
09:36 s'il est bien de donner pour le policier ou s'il est mal de donner
09:40 ou de la même façon pour la maman.
09:43 Je dis qu'il y a des gens qui s'inscrivent dans un principe
09:46 de générosité, qui font attention à l'autre.
09:50 Ils se projettent, ils se disent, il y a des personnes
09:53 qui sont en souffrance et je vais tenter d'amoindrir cette souffrance.
09:57 Ça, c'est le côté très positif, ça montre que c'est la France
10:01 de l'abbé Pierre d'une certaine façon.
10:03 C'est une France qui est capable de faire attention à l'autre.
10:06 On n'est pas dans ce séparatisme que les uns et les autres
10:10 ne cessent d'attiser. On est de l'un, on est de l'autre.
10:13 On s'en fout.
10:14 On a compris. Dimitri, votre regard aussi sur la cagnotte.
10:16 Certains disent aussi qu'ils voient derrière cette cagnotte
10:20 une certaine réaction au propos du président de la République
10:22 au départ, qui jugeait le policier avant même d'avoir été jugé officiellement.
10:28 Les gens vont se faire l'idée qu'ils veulent autour de cette cagnotte
10:32 mais moi quand j'entends que c'est un complot d'extrême droite,
10:35 que le message qui sera envoyé, moi je l'ai entendu tel quel sur Internet,
10:39 donc je me permets de le dire.
10:40 Oui, beaucoup parlent de complotisme.
10:41 Tu es un arabe, tu deviens millionnaire.
10:42 Voilà ce qu'on entend aujourd'hui.
10:44 C'est formidable, il est millionnaire le policier.
10:46 Alors, on va mettre en bémol, d'abord ce n'est pas lui directement,
10:49 il n'est pas récompensé pour son geste, c'est en soutien à sa famille.
10:52 Est-ce qu'à un moment on peut juste remettre les choses dans leur contexte ?
10:55 Il y a une cagnotte qui vient d'être lancée pour le pompier,
10:57 la famille du pompier qui est mort aussi en intervention samedi
10:59 sur un incendie en Seine-Saint-Denis.
11:02 Est-ce qu'on va polémiquer ? Voilà.
11:04 Moi ce que je note quand même, c'est dans cette histoire-là,
11:06 il y a une tentative d'intimidation, tentative d'interdiction de cette cagnotte,
11:11 parce que ça déplait fortement à la gauche.
11:13 Libération est allé chercher des poux à Jean Messiah
11:16 pour l'utilisation de la photo, parce qu'il allait prie une photo de presse,
11:19 il n'avait pas le droit, et donc rien que pour ça,
11:21 ce serait totalement scandaleux.
11:22 Je vais vous lire un message que j'ai lu,
11:24 parce que ça m'a vraiment mis en colère.
11:25 Quand je parle de tentative d'intimidation, c'est exactement ça.
11:28 Il y a quelqu'un qui sur Internet appelle les salariés de la plateforme GoFundMe,
11:32 là où a été lancée la cagnotte, à divulguer la liste exacte,
11:36 les noms des donateurs, des 45 000 personnes qui ont donné un peu d'argent.
11:40 Et il dit ce type...
11:41 Pour les cibler.
11:42 Ce serait terrible que 45 000 personnes aient à assumer devant leur famille,
11:45 parce que c'est le plus...
11:46 Je le cite, ce serait le plus gros répertoire de fascistes racistes.
11:49 Vous savez ce qui est drôle, c'est que ce type,
11:51 le tweet qu'il a épinglé au-dessus de son profil,
11:53 il a marqué la chose suivante.
11:55 "Si 10% de mes abonnés me donnaient un euro par mois,
11:57 je serais indépendant pour dire et faire ce que je veux."
12:00 Vous vous rendez compte, quand même ?
12:02 Moi, c'est ça qui me choque.
12:04 - Et le fait, par exemple, que vous vous rappelez,
12:05 pour les gilets jaunes, je me tourne vers vous, Mathieu,
12:07 qu'il y avait la cagnotte qui soutenait celui qui avait frappé...
12:10 - L'ancien boxeur, Christophe Gauvin.
12:11 - ...qui avait été fermée par Letchie,
12:14 parce que la cagnotte avait déjà été ouverte sur Letchie,
12:16 qui a fermé, ensuite elle a été ouverte sur la plateforme dont vous avez parlé.
12:20 Mais est-ce que là, justement, il n'y a pas un parallèle ?
12:23 Est-ce qu'on ne trouve pas là une faille, justement,
12:25 pour se dire que, attention, on avait interdit la cagnotte
12:28 de celui qu'on appelait le délinquant,
12:30 et que là, on autorise la cagnotte pour le policier,
12:32 qui est pour l'instant en détention provisoire ?
12:34 - Non, pour la famille.
12:35 - Est-ce que c'est pas là ?
12:36 - Pour la famille, mais je vous dirais...
12:37 - Je suis d'accord. Précisez.
12:38 - Alors, moi...
12:39 - Mais je veux dire, tout le monde, il y a beaucoup
12:40 qui rentre dans cette brèche, justement, pour critiquer cette cagnotte.
12:43 - Moi, ce qui m'exaspère là-dessus, c'est la volonté d'interdire
12:45 à répétition les cagnottes des uns et des autres.
12:47 Donc, il faut interdire celle-là.
12:49 Et là, ça devient un critère moral.
12:51 Si vous n'êtes pas pour l'interdiction de la cagnotte,
12:53 vous êtes complice de la signification prêtée
12:55 par la gauche, Télérama ou Libé,
12:57 donc sur votre cagnotte de la honte.
12:59 Donc, si vous êtes contre la fermeture de la cagnotte,
13:02 vous êtes en fait complice du policier assassin.
13:04 Vous comprenez le raisonnement ?
13:06 Moi, ça me fascine quand même, ce désir de censure,
13:08 cette volonté de fermer,
13:10 cette idée que la vertu se prouve dans la volonté de censurer.
13:13 Deuxièmement, je l'ai dit que cette cagnotte
13:15 suscite un malaise chez les uns et chez les autres,
13:17 je peux l'entendre, mais qu'on décide de l'interpréter
13:19 uniquement comme étant le thermomètre
13:21 pour savoir quel est l'état du racisme en France,
13:23 ça nous montre à quel point la complexité de la situation
13:25 est complètement abolie
13:27 par des commentateurs qui se piquent normalement
13:29 de complexité et qui disent finalement
13:31 que dans la défense des forces de l'ordre,
13:33 parce qu'on l'a compris, ça dépasse largement
13:35 le cas du policier, aujourd'hui, c'est devenu le symbole
13:37 pour plusieurs, à tort ou à raison,
13:39 de soutien aux forces de l'ordre,
13:41 de l'interpréter comme une complicité
13:43 de racisme et de meurtre. Je trouve qu'il y a
13:45 la bonne forme de confiscation symbolique
13:47 d'une mobilisation citoyenne.
13:49 Et quoi qu'on pense de cette cagnotte,
13:51 la manière dont la gauche la traite est absolument
13:53 scandaleuse. - Le chanteur Slimane,
13:55 je me tourne vers vous, dit "le racisme ne se cache plus".
13:57 On voit encore quelqu'un comme Rocaille Adiallo,
13:59 on va en parler tout à l'heure avec vous,
14:01 elle dit "on pourrait tuer un ado de nom blanc
14:03 de dissétant à bout ponton et se voir
14:05 instantanément récompensé d'une cagnotte
14:07 de plus d'un million d'euros". Ça vous choque pas?
14:09 - C'est une bonne interprétation, on ne va pas sonder
14:11 les cœurs et les reins des gens qui ont donné.
14:13 Il y a des gens qui, vraiment par générosité,
14:15 en pensant à la famille de ce policier,
14:17 qui peut-être, en leur forme intérieure, condamnent son geste.
14:19 Je trouve qu'il est allé trop loin. Je pense que ça n'a rien à voir.
14:21 Il y a des gens aussi qui sont sans doute dans une intention politique.
14:23 Parce que moi je crois qu'il y a des gens qui ont donné.
14:25 Cette cagnotte, si vous voulez, pour certains,
14:27 c'est un référendum. C'est un référendum sur la police.
14:29 - C'est-à-dire? Sur la police?
14:31 - C'est une manière de dire "il y a un policier
14:33 qui peut être emmerdé, et l'enquête nous le dira,
14:35 et qui sommes-nous pour le dire?"
14:37 - Donc pas d'amalgame.
14:39 - Mais arrêtons de condamner la police comme on l'entend.
14:41 C'est ça le propos anti-police.
14:43 Je pense qu'il y a des gens qui donnent aussi en manière de dire
14:45 "ça suffit, on ne veut plus entendre ça".
14:47 Et je note quand même que l'intimidation, ça marche moyennement.
14:49 Parce que la cagnotte, si elle récote 1,5 million d'euros,
14:51 il y a un côté effet Barbra Streisand.
14:53 C'est-à-dire, on ne peut pas en parler,
14:55 et bien finalement ça fait le succès de cette cagnotte.
14:57 - C'est le montant qui choque aussi.
14:59 - Il faut voir en effet les raisons et les moments où il y a des paliers.
15:01 Et tout le monde réagit en disant
15:03 "c'est la cagnotte du racisme, c'est le racisme décomplexé".
15:05 Alors à mon avis, j'ai pas été sonder en effet les reins et les cœurs
15:07 des gens qui ont donné dans cette cagnotte.
15:09 Simplement je pense qu'ils voient moins...
15:11 - Il y en a qui donnent de 2 à 20 euros.
15:13 - Je pense que les gens voient moins dans cette histoire
15:15 un policier et quelqu'un de non blanc
15:17 qu'un policier et quelqu'un qui vient de refuser d'obtempérer.
15:19 C'est deux choses différentes.
15:21 Et il y a aussi peut-être beaucoup de gens qui se disent
15:23 "quand il y a eu des conséquences parfois mortelles
15:25 de refus d'obtempérer, ça a fait beaucoup moins de bruit dans le pays.
15:27 Ça a mobilisé beaucoup moins les bonnes consciences de ce pays."
15:29 Donc il y a tout ça en même temps dans cette cagnotte.
15:31 Il y a énormément de sujets très différents
15:33 et en effet en faire l'interprétation
15:35 la plus simpliste possible
15:37 et de manière à accuser encore
15:39 et à expliquer qu'on a un pays évidemment raciste,
15:41 c'est malhonnête en fait.
15:43 - Moi je voudrais dire...
15:45 - Dernièrement, je veux dire que
15:47 je suis d'accord avec ce que vous dites
15:49 et je suis d'accord avec ce que vous dites
15:51 mais je veux dire que je suis d'accord avec ce que vous dites
15:53 mais je voudrais dire...
15:55 - Dernier mot ensuite.
15:57 - C'est une sorte d'empathie par rapport à ceux
15:59 qui ont permis d'arrêter
16:01 ou du moins de la moindrir pour le moment.
16:03 - Arrêter les émeutes, vous voulez dire ?
16:05 - Bah oui. Les policiers, ils ont été pendant 4 jours.
16:07 On les a vus.
16:09 Alors il fallait dire aux policiers
16:11 "Restez chez vous, laissez brûler, etc."
16:13 On peut être
16:15 dans une...
16:17 dans une démarche
16:19 très humaniste, etc.
16:21 Il n'en reste pas moins
16:23 que l'ordre, si il est menacé,
16:25 la République s'effondre
16:27 et jusqu'où ira-t-on ?
16:29 Si les policiers n'avaient pas réussi
16:31 à mener les actions
16:33 qui ont été les leurs et qui ont fini
16:35 pour le moment par amoindrir
16:37 d'être pratiquement dans l'accalmie,
16:39 eh bien ils ne seraient pas là.
16:41 Je pense qu'un certain nombre de gens
16:43 de cette manière disent
16:45 "Bah oui,
16:47 sans les policiers, la République est menacée."
16:49 – Vous êtes en train de dire que finalement
16:51 c'est une sorte de référendum, une façon pour la majorité
16:53 de s'exprimer ?
16:55 – Oui, enfin je ne sais pas,
16:57 mais il y a ça, obligatoirement.
16:59 C'est de dire "sans la police",
17:01 c'est pas de dire "la police fait n'importe quoi".
17:03 Mais si la police n'intervient pas
17:05 à un moment donné et de façon ferme,
17:07 eh bien où va-t-on ?
17:09 – Alors vous êtes en train de m'expliquer que la cagnotte
17:11 reflète un peu la France coupée en deux.
17:13 Je me tourne vers vous, Mathieu,
17:15 pour votre édito. La France est-elle
17:17 réconciliable ? C'est la question qu'on va se poser.
17:19 Le président de la République veut le croire,
17:21 les maires de France aussi,
17:23 mais s'agit-il de vœux pieux dans une société
17:25 on le voit, qui se radicalise,
17:27 où les positions des uns
17:29 et des autres sont inintelligibles
17:31 pour les autres,
17:33 pour les uns, et inversement,
17:35 personne ne s'entend, personne ne s'écoute.
17:37 Une France à ce point polarisée,
17:39 peut-elle sortir de la crise par le haut ?
17:41 Quelles seraient peut-être les pistes ?
17:43 N'est-elle pas condamnée à être aspirée
17:45 dans une spirale régressive
17:47 et agressive ? C'est à cette question
17:49 que vous souhaitez répondre dans votre premier édito.
17:51 - Oui, avec une mise en garde
17:53 initiale, pour bien poser ces questions,
17:55 je pense qu'on doit éviter à tout prix la position
17:57 en surplomb de celui qui dit
17:59 « il y a un camp, et un autre camp,
18:01 et moi je suis au-delà de tous les camps,
18:03 moi je surplombe les camps, je suis tellement
18:05 sage, je suis tellement supérieur moralement
18:07 que je ne suis engagé par personne
18:09 et je vais réconcilier tout le monde, parce que
18:11 personne n'a compris leur intérêt commun au-delà de leur
18:13 fracture ». Franchement, la position
18:15 du vieux sage, le vénérable du sommet
18:17 dans Astérix en ce moment, on pourrait s'en
18:19 passer. Donc voyons un peu les camps
18:21 en question pour voir ce dont il est question
18:23 justement. Il y a ce qu'on pourrait appeler,
18:25 c'est manifesté très rapidement, l'aristocratie
18:27 artistique et sportive.
18:29 Qui ? Deux personnages,
18:31 Omar Sy, qui nous dit,
18:33 et on comprend, il dit, je reprends,
18:35 donne sa formule « mes pensées et prières vont
18:37 à la famille et aux proches de Naël, mort
18:39 à 17 ans ce matin, tué par un policier
18:41 à Nanterre. Qu'une justice
18:43 digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant ».
18:45 Je précise que ça, on pourrait tous le dire.
18:47 C'est-à-dire qu'on a tous été émus par ce
18:49 mot. Mais on ne doit pas oublier qu'Omar Sy,
18:51 en 2020, au moment de l'affaire Floyd,
18:53 qu'est-ce qu'il fait ? Il en profite pour sortir
18:55 dans les jours et les semaines qui suivent,
18:57 dans l'Obs, en disant « ce qui se passe
18:59 aux États-Unis pour l'affaire Floyd, il existe
19:01 la même chose en France ». Donc le racisme
19:03 systémique tel qu'il l'interprète,
19:05 le suprématisme blanc tel qu'on
19:07 l'interprète aux États-Unis, le racisme
19:09 contre les minorités, l'ordre néocolonial,
19:11 donc on ne doit jamais oublier qu'Omar Sy
19:13 nous invite à interpréter
19:15 à partir de son action sur le
19:17 temps long, ce qui s'est passé
19:19 à la lumière du Black Lives Matter
19:21 à la française. Premier élément, Floyd à la
19:23 française. Il y a Kylian Mbappé
19:25 qui dit « j'ai mal à ma France,
19:27 une situation inacceptable, toutes mes
19:29 pensées vont pour la famille et les proches de Noël ».
19:31 Ça va encore. « Ce petit ange
19:33 parti beaucoup trop tôt ».
19:35 Je pense que la formule « le petit ange
19:37 parti beaucoup trop tôt » à la rigueur,
19:39 mais à condition qu'Mbappé, quelques semaines
19:41 ou quelques mois auparavant, fasse le même tweet
19:43 pour Lola, mais je crois qu'il était aux abonnés
19:45 absents. Et combien de gens
19:47 y passent sans jamais avoir droit
19:49 à la sollicitude de cette aristocratie
19:51 on pourrait dire sportive
19:53 et artistique? Alors il y a quelque chose
19:55 d'agaçant dans la population de voir
19:57 qu'il y a quelque chose comme un réflexe communautariste
19:59 qui joue dans ces prises de position.
20:01 Ajoutons dans cette lecture des événements la position
20:03 de ceux qu'on appellera l'intelligentsia
20:05 indigéniste. Je vais vous citer un texte
20:07 qui m'a rendu complètement fou dans Libération,
20:09 excusez-moi, dans Télérama, de
20:11 Kauthar Archi, qui se présente
20:13 comme sociologue et
20:15 écrivain. « En France,
20:17 les hommes racisés des fractions populaires
20:19 sont chassés de la communauté humaine,
20:21 soit la communauté morale,
20:23 animalisés et rendus tuables.
20:25 La police est l'organe de cette
20:27 tuerie, cette grande chasse.
20:29 Les hommes, là je saute,
20:31 les hommes racisés vont et viennent dans l'espace
20:33 enclavé et d'un coup c'est l'arrestation,
20:35 la capture, le feu est
20:37 ouvert. Avant que Nael ne soit tué,
20:39 il était donc tuable
20:41 car il pesait sur lui
20:43 l'histoire française de la dépréciation des
20:45 existences masculines arabes. »
20:47 Ah non, il développe autour
20:49 de ce thème-là. Donc on aura compris que,
20:51 dans l'esprit de cette sociologie indigéniste,
20:53 quoi qu'on en dise, a un discours qui est assez
20:55 mainstream dans les médias. Il faut le dire,
20:57 c'est important, c'est le discours... - Et même à l'étranger,
20:59 on en parlait tout à l'heure avec Dimitri.
21:01 - La dépréciation dominante sur la France.
21:03 La France est présentée comme un État structurellement
21:05 néocolonial, structurellement raciste
21:07 qui persécuterait ses minorités
21:09 et dès lors, il faut le redire, dans leur esprit,
21:11 c'est un geste politique, la mort
21:13 de Nael, ce n'est rien d'autre
21:15 qu'un or néocolonial qui persécuterait
21:17 ses minorités. Ce groupe,
21:19 disons-le clairement, veut pousser la France
21:21 à la crise, veut pousser la France à l'émeute,
21:23 veut pousser la France à la guerre interne.
21:25 Il faut l'avoir à l'esprit. - Alors je devine
21:27 que pour vous, ce discours suscite une vive réaction
21:29 qui participe aussi à la polarisation, du coup,
21:31 de la France. - Ah oui, c'est la réaction,
21:33 on en parlait avec la cagnotte, c'est la réaction
21:35 du "on en a marre". On en a marre du commun
21:37 immortel qui ne sait comment l'exprimer.
21:39 Parce qu'à la rigueur, le commun immortel vote.
21:41 Il vote, mais quand il vote, on lui explique
21:43 qu'il vote de manière antirépublicaine.
21:45 Le commun immortel ne vote pas quelques fois
21:47 parce qu'il se retire de l'avis civique, parce qu'il dit
21:49 "mon vote ne sert à rien". Donc le commun immortel,
21:51 lorsqu'il participe à la vie démocratique,
21:53 on lui dit qu'il participe mal, dégage.
21:55 Lorsqu'il n'y participe plus, on dit son silence
21:57 est une forme de consentement au régime.
21:59 Qu'est-ce qu'on voit? Donc quelles sont les formes
22:01 de l'exaspération en ce moment? D'ailleurs, c'est un thème
22:03 qui est assez nouveau. Le refus de l'impôt,
22:05 en fait le refus de l'impôt au sens où est-ce qu'on doit,
22:07 le commun immortel, financer la reconstruction
22:09 des quartiers qui sont perpétuels, construction,
22:11 déconstruction, l'incendie, la reconstruction,
22:13 l'incendie, la reconstruction.
22:15 Le commun immortel se dit "il y a quand même des limites
22:17 d'être dans le rôle du cochon de payant,
22:19 et on va quand même pas financer à jamais
22:21 la reconstruction de quartiers qui seront toujours détruits
22:23 le lendemain." Donc le commun immortel, il y a cette idée,
22:25 doit-on payer pour la reconstruction
22:27 dans un plan banlieue spécifique?
22:29 Certains disent non. Ensuite,
22:31 il y a la question de la fuite. Ne l'oublions pas.
22:33 Combien de fois a-t-on entendu dans une partie
22:35 de la bourgeoisie "j'élève mes enfants
22:37 pour qu'ils puissent quitter ce pays"?
22:39 Et combien, parmi ceux qui n'ont pas les moyens
22:41 de quitter le pays, cherchent à quitter le plus loin possible
22:43 et rejoignent la France périphérique?
22:45 La protestation peut prendre la forme de la cagnotte,
22:47 on en a parlé, et aussi les brigades anticasseurs
22:49 des derniers jours que Libé et d'autres présentent
22:51 indébitablement comme des milices d'extrême droite.
22:53 - Alors, si nombreuses Frances
22:55 peuvent-elles être réconciliées,
22:57 peut-on réparer ou comment réparer la France?
22:59 - Franchement, si on veut réconcilier...
23:01 - Parce qu'on a vraiment l'impression
23:03 qu'on va de plus en plus vers la radicalisation.
23:05 - Il y a des limites à chercher à tout mettre ensemble.
23:07 On ne pourra pas mettre dans un même camp politique,
23:09 idéologique, appelons ça Omar Sy
23:11 et Jean Messiaen,
23:13 pour ne le mentionner,
23:15 ou Marion Maréchal et...
23:17 Faites la liste des gens qui sont... et Clémentine Autain.
23:19 - Oui, il n'y a pas d'union possible autour de ça.
23:21 Ce qui est possible, ça veut dire, c'est de rassembler
23:23 les Français, rassembler les Français
23:25 autour d'une proposition politique forte,
23:27 une proposition identitaire forte,
23:29 identitaire au sens... on s'ancre pas simplement
23:31 dans les valeurs de la République, mais dans le peuple français.
23:33 N'oublions pas que beaucoup, beaucoup de gens
23:35 issus des quartiers rêvent de participer
23:37 au peuple français et en sont empêchés
23:39 par l'ordre islamique et un peu
23:41 gangstaire qui existe trop souvent
23:43 chez eux, donc il n'y aura pas de synthèse
23:45 possible entre les élites indigénistes
23:47 et le camp national et les républicains.
23:49 Il n'y aura pas d'un. Mais est-ce qu'il est possible
23:51 d'unir la population? Ça, c'est autre chose.
23:53 - Merci beaucoup. La France est un pays raciste
23:55 qui hait les musulmans.
23:57 C'est ce qu'a dit le président de Turcresia-Perdogan.
23:59 On marque une pause et on en parle avec Dimitri.
24:01 On retourne sur le plateau de face à l'info.
24:07 Dimitri, les images des pillages ont fait le tour du monde
24:09 ce week-end. Beaucoup de pays ont réagi.
24:11 Je disais tout à l'heure, la France est un pays raciste
24:13 qui hait les musulmans. C'est ce que disait
24:15 le président turc. On a vu l'Algérie, l'Iran.
24:17 Faites-nous un petit peu le tour des réactions.
24:19 Quelles leçons on peut tirer de ces réactions?
24:21 - D'abord, camouflet international,
24:23 infligé par les émeutiers à la France.
24:25 Il faut bien comprendre.
24:27 Ce qui est assez étonnant,
24:29 si on passe au niveau de l'analyse,
24:31 c'est que dans les critiques qui sont formulées,
24:33 chacun voit Midi à sa porte en fonction
24:35 de ses obsessions nationales et de son agenda politique.
24:37 Mais on voit bien, surtout, combien en France
24:39 nous sommes seuls. Nous n'avons pas d'amis
24:41 sur la scène internationale. Il faut bien le mesurer.
24:43 Même nos alliés
24:45 ne sont pas si fiables que ça.
24:47 Je n'ai pas vu d'empathie,
24:49 je n'ai pas senti d'amitié
24:51 dans les messages extrêmement, parfois, cassants,
24:53 méprisants, adressés à la France
24:55 dans la gestion des émeutes
24:57 et dans l'origine de ces émeutes.
24:59 La France, vraiment, je vous assure,
25:01 est regardée de haut comme une nation faible
25:03 qui n'est pas capable de tenir tête
25:05 à 5 à 7 000 voyous.
25:07 Parce que 5 à 7 000, vous savez,
25:09 c'est l'estimation force de l'ordre.
25:11 Ils disent, au pic des émeutes,
25:13 le week-end dernier, vous avez 5 à 7 000 personnes
25:15 dans la rue et vous avez 45 000 policiers
25:17 en face et ils sont totalement dépassés.
25:19 Ce n'est pas une horde de millions
25:21 de gens, finalement, qui met la France à genoux.
25:23 C'est quelques milliers d'individus.
25:25 Et donc ça, ça ressort beaucoup dans les titres.
25:27 Et vous voyez El País qui nous dit
25:29 "Macron submergé", ça c'était le titre
25:31 dimanche. "The Telegraph",
25:33 c'est un titre britannique qui déteste la France.
25:35 "Macron perd le contrôle", etc.
25:37 Je vais commencer par
25:39 la Chine, si vous voulez bien.
25:41 Jeudi dernier, il y a un quart
25:43 de touristes chinois qui a été attaqué à Marseille.
25:45 Vous avez vu des blessés dans des bris de vitres.
25:47 Et début juin, une affaire qui avait fait
25:49 grand retentissement en Chine,
25:51 une vidéo hallucinante où vous voyez
25:53 sur l'autoroute A1 entre Roissy
25:55 et Paris, un lascar qui est sur son
25:57 scooter qui dit au taxi "arrête-toi, arrête-toi",
25:59 il casse la vitre et il vole
26:01 les sacs des touristes chinois.
26:03 C'est un effet absolument dévastateur.
26:05 La France, c'est l'insécurité aujourd'hui
26:07 dans l'esprit de ces millions de touristes
26:09 chinois qui rêvent de visiter Versailles
26:11 et la Tour Eiffel. Et ça, ça procure
26:13 une occasion au pouvoir chinois de dire du mal
26:15 pas seulement de la France, en fait de l'Occident.
26:17 Le titre du Global
26:19 Times, c'est le grand titre
26:21 officiel en langue anglaise du pouvoir
26:23 chinois. Le titre est très marxiste,
26:25 c'est très doctrinal. "Les racines des émeutes
26:27 françaises résident dans le modèle politique
26:29 occidental." Et en fait, il nous explique
26:31 qu'en France, les minorités
26:33 ethniques, voilà comment ils disent ça,
26:35 pas de problème à parler comme ça,
26:37 n'aurait aucun débouché politique, donc
26:39 il ne leur resterait plus qu'à casser
26:41 et que, misère de la démocratie
26:43 libérale et du multipartisme,
26:45 les partis politiques, au lieu de s'unir
26:47 dans cette situation, chercheraient
26:49 à exploiter la situation et
26:51 la presse libre, si condamnable
26:53 aux yeux du pouvoir chinois,
26:55 exacerberait le problème par
26:57 sensationnalisme. Donc en fait, le message,
26:59 c'est en Chine, ça, ça n'arriverait pas.
27:01 Les Français sont vraiment, enfin, les Occidentaux
27:03 et leur démocratie libérale sont vraiment
27:05 des beunets, c'est un peu l'idée. Du côté des
27:07 États-Unis. Alors, là, c'est le grand
27:09 retour des "No-go zones", vous vous rappelez
27:11 de ça ? C'est Fox News qui avait sorti ça en 2015,
27:13 après les attentats, il y avait des endroits
27:15 où il ne fallait absolument pas aller dans Paris, parce que c'était
27:17 des "No-go zones", il ne fallait pas y aller.
27:19 Bon, ben, c'est revenu à une de la presse
27:21 anglaise, on en a parlé, les "No-go warnings",
27:23 des avertissements, les endroits où il ne faut
27:25 pas aller. Alors, notez qu'au
27:27 Royaume-Uni, comme aux États-Unis,
27:29 la presse de droite s'intéresse davantage
27:31 aux émeutes que la presse de gauche.
27:33 Alors, prenez par exemple "Breitbart News",
27:35 "Breitbart News", aux États-Unis, c'est un titre
27:37 qui est très "MAGA", très "Trumpiste".
27:39 Alors, eux, clairement, ils ont créé un onglet "France
27:41 Riots", donc émeute française,
27:43 juste à côté de "Biden Crime
27:45 Family", la famille criminelle Biden.
27:47 Vous voyez, aussi, ils ont des obsessions.
27:49 Il y a près d'une trentaine d'articles sur les émeutes
27:51 françaises, les émeutes en France, sur "Breitbart
27:53 News", alors ça parle de l'histoire de la cagnotte
27:55 dont on vient de parler, ça parle du pampier
27:57 qui est mort en Seine-Saint-Denis, etc. Vous voyez,
27:59 ils ont une passion pour cette histoire-là.
28:01 Mais "Breitbart", c'est évidemment
28:03 pas le traitement dominant.
28:05 L'écrasante majorité des titres développe la vision
28:07 dont parlait Mathieu à l'instant.
28:09 La vision, on va dire,
28:11 racialiste,
28:13 victimaire, anti-police et même
28:15 anti-française. Écoutez, le "Wall Street Journal",
28:17 qui est réputé un journal conservateur,
28:19 donc réputé de droite, libéral,
28:21 la une du "Wall Street Journal", c'est pas n'importe
28:23 quoi pour un titre qui a une influence
28:25 mondiale, le "Wall Street Journal".
28:27 "L'origine des émeutes en France, des années
28:29 de colère contre le comportement des policiers."
28:31 Vous voyez, c'est la faute à la police
28:33 ce qui s'est passé. "CNN" parle de
28:35 racisme institutionnel et c'est "CNN" qui a donné
28:37 la parole à Rocaille
28:39 à Diallo. Dans "Newsweek", ils parlent
28:41 du moment de George Floyd.
28:43 Ils comparent totalement avec ce qu'eux-mêmes
28:45 ont vécu. On fait tout ça, on ramène
28:47 ça à sa propre expérience.
28:49 Le résumé en 4 points
28:51 d'un article du "New York Times", je trouve que c'est hyper
28:53 révélateur des catégories mentales des Américains
28:55 plus que de la France. Je vous lis le truc,
28:57 vous allez comprendre. "Des troubles ont éclaté
28:59 en France en réaction aux tirs mortels d'un
29:01 policier visant Nael M."
29:03 Alors, il donne son nom. "Un adolescent
29:05 d'origine algéro-marocaine
29:07 en banlieue parisienne." Vous voyez, ils insistent sur la
29:09 dimension raciale et les vraies
29:11 origines. C'était pas un Français, c'était un algéro-marocain.
29:13 "Cet épisode met en lumière
29:15 les tensions existantes entre deux camps rivaux
29:17 et là, tenez-vous bien, une faction
29:19 de la loi et de l'ordre
29:21 et ceux qui voient un schéma raciste
29:23 dans les assassinats commis par la police."
29:25 D'un côté, vous avez une faction,
29:27 c'est pas un terme innocent, faction, c'est les factieux.
29:29 Une faction de fascistes
29:31 et en face, les gentils militants antiracistes.
29:33 Voilà la vision qu'a portée
29:35 de la France par le "New York Times",
29:37 s'il vous plaît, le soi-disant grand journal le plus influent de la
29:39 planète. Et vous lisez ce genre d'ineptie
29:41 absolument partout en Europe.
29:43 Évidemment, vous n'avez pas un mot.
29:45 "Des commerces dévastés, des méthodes
29:47 de guerrilla des casseurs, des
29:49 centaines de blessés dans les rangs de la police
29:51 des bâtiments publics détruits", ça on n'en parle pas.
29:53 Vous voyez, ça n'existe pas, ça ne pèse rien
29:55 comparé à tout ce que je viens de vous dire.
29:57 - Dernière question à propos du président
29:59 turc, M. Erdogan. Quel est votre regard ?
30:01 Qu'est-ce qu'il a dit concrètement ?
30:03 - Il dit, je vous le cite, "Le passé
30:05 colonial et le racisme culturel
30:07 qui s'est transformé en racisme institutionnel
30:09 est à l'origine des événements en France."
30:11 Je veux dire, qu'est-ce que vous voulez rajouter
30:13 à ça ? Et il exprime son
30:15 inquiétude qui conduit à davantage
30:17 d'oppression des musulmans et des migrants.
30:19 Bon là, c'est l'agenda frériste,
30:21 islamiste d'Erdogan.
30:23 C'est quand même le président, M. Charlotte
30:25 l'a rappelé récemment, qui quand il vient en Europe
30:27 dit aux Turcs de ne pas s'assimiler.
30:29 Et il leur dit comme ça. Les Algériens
30:31 disent la même chose, mais eux c'est plutôt par
30:33 revanchisme. Parce que quand même on se marre
30:35 quand vous entendez les Algériens par communiqué
30:37 dire qu'ils s'inquiètent. Ils sont
30:39 aux côtés des membres de leur communauté nationale.
30:41 Les Iraniens nous ont fait la leçon aussi.
30:43 Les Iraniens quand même, en disant
30:45 qu'ils appellent la France à mettre fin aux violences
30:47 contre sa population. Non mais on croit rêver.
30:49 Petite question subsidiaire,
30:51 Dimitri Pavlov, vous qui avez un regard
30:53 international. Est-ce qu'on ne peut pas
30:55 aussi dire que la France souvent, elle est dans l'ingérence
30:57 dans les autres pays, les manifestations, etc.
30:59 C'est-à-dire on nous rend la monnaie de notre pièce
31:01 quelque part. C'est vrai qu'on fait la leçon.
31:03 Si, si, on fait la leçon. Mathieu, vous n'êtes pas d'accord.
31:05 Pourquoi ? Les Algériens,
31:07 mis à part parce qu'ils ont eu leur lot
31:09 de violences policières, si vous me permettez,
31:11 pendant la gestion du Hirak, la France
31:13 n'a rien dit. À l'Iran, nous avons fait la leçon.
31:15 Mais voyez, c'est à géométrie variante.
31:17 De toute façon, la voix de la France aujourd'hui,
31:19 honnêtement, elle ne pèse plus grand-chose.
31:21 Que chacun se mêle des affaires des autres,
31:23 ça on est au courant. Non mais la France se mêle aussi
31:25 des affaires des autres. Bien évidemment, mais ce qui est fascinant,
31:27 c'est l'uniformité de la vision
31:29 de la grille de lecture utilisée
31:31 pour analyser la France. Globalement,
31:33 la grille indigéniste néocoloniale
31:35 qui en France passe pour un
31:37 machin de LFI, c'est la grille de lecture
31:39 dominante de la presse anglo-saxonne
31:41 mondialisée et de ceux qui en dépendent.
31:43 Et de ce point de vue, il y a une guerre culturelle
31:45 à mener, pas seulement en France, mais à l'échelle du monde
31:47 pour contre-carrer cette lecture
31:49 anti-française. - Alors, c'est intéressant.
31:51 Je pense qu'on va se tourner avec vous, Marc,
31:53 pour comprendre justement, comme il a dit
31:55 de regarder un peu en France. Déjà,
31:57 déstructurons, restructurons,
31:59 regardons, analysons
32:01 ce qu'a dit, par exemple, Roccaïa Diallo, qui dit
32:03 la France est structurellement
32:05 raciste. Qu'est-ce que le racisme
32:07 structurel, Marc Menon?
32:09 Y a-t-il en France une ségrégation raciste
32:11 institutionnalisée ?
32:13 Ce que les autres
32:15 voient à l'étranger, est-ce que c'est pas
32:17 une réalité ? - Alors,
32:19 elle va plus loin que ça, Roccaïa Diallo.
32:21 Elle dit un
32:23 racisme d'État.
32:25 Elle va ensuite, dans la déclinaison,
32:27 préciser "politique ségrationniste",
32:29 une idéologie
32:31 officielle,
32:33 explicitement raciste
32:35 et donc institutionnalisée.
32:37 Alors là encore, le coup du dictionnaire,
32:39 je vous l'ai déjà fait plusieurs fois,
32:41 ségrégationniste, ça veut dire quoi ?
32:43 Personne favorable
32:45 à la différenciation
32:47 raciale.
32:49 Donc ça signifie que
32:51 nous serions comme les États-Unis,
32:53 qui n'avaient accordé
32:55 aucun droit citoyen
32:57 à la population noire.
32:59 Martin Luther King,
33:01 venez vite chez nous, enfin,
33:03 en votre nom, il nous faut
33:05 maintenant obtenir des droits pour les Noirs
33:07 et pour les Arabes.
33:09 La ségrégation,
33:11 l'apartheid en Afrique du Sud,
33:13 eh bien nous voulons l'Afrique du Sud.
33:15 Il y a les plages pour les Blancs,
33:17 il y a les plages pour les Noirs,
33:19 il y a les quartiers pour les Blancs,
33:21 il y a les quartiers pour les Noirs.
33:23 Voilà ce que l'on essaie de nous faire croire.
33:25 Et pour autant,
33:27 dans quel cinéma,
33:29 dans quel restaurant,
33:31 dans quel lieu
33:33 a-t-on dit à Mme Rocca Diallo
33:35 "Vous n'êtes pas la bienvenue ici,
33:37 dehors, vous n'avez pas la bonne couleur."
33:39 Je voudrais savoir, elle, qui symbolise,
33:41 c'est quand même un paradoxe,
33:43 la réussite républicaine.
33:45 Elle est née dans les
33:47 bas quartiers, comme on dit.
33:49 Je suis née dans un bas quartier.
33:51 On appartenait à ce monde ouvrier.
33:53 La seule différence entre elle et moi,
33:55 c'est que ses parents étaient sénégalais,
33:57 les miens, ils étaient blancs.
33:59 Mais on avait affronté le monde d'ailleurs,
34:01 le monde de l'aisance, le monde de la richesse.
34:03 Moi, c'était dans les années 60.
34:05 Et les quartiers,
34:07 ils commençaient à exister.
34:09 Et que s'y passait-il
34:11 dans ces quartiers ?
34:13 Eh bien, il y avait ceux qui se sentaient exclus,
34:15 qui devenaient des blousons noirs,
34:17 qui devenaient hostiles
34:19 à l'institution, et ils n'étaient pas
34:21 spécialement bien vêtus.
34:23 Alors, que se passait-il ?
34:25 Déjà, parce que c'était dans ces zones-là
34:27 qu'il y avait plus de délinquance.
34:29 Les policiers étaient plus souvent chez nous
34:31 et déjà, ils ignoraient bien évidemment
34:33 le 16e arrondissement.
34:35 Ça, c'est le premier point. Mais le deuxième point,
34:37 si vous étiez mal vêtus,
34:39 si vous aviez les cheveux un peu longs,
34:41 c'était le début des cheveux longs,
34:43 vous étiez potentiellement un voyou,
34:45 et paf, on vous tombait dessus.
34:47 Il fallait justifier d'où vous veniez.
34:49 Vous étiez blancs. C'est-à-dire que ce que l'on vit
34:51 aujourd'hui dans les quartiers,
34:53 c'est la ségrégation sociale,
34:55 telle qu'elle a toujours existé,
34:57 malgré la volonté
34:59 de la République d'être
35:01 ouverte à tous et
35:03 de clamer
35:05 liberté, égalité,
35:07 fronternité. Que disait
35:09 Mme Roca d'Hiallo
35:11 aux Inrocks en 2017 ?
35:13 "Je n'ai pas
35:15 été renvoyée
35:17 à ma couleur de peau avant
35:19 l'âge adulte dans mon quartier."
35:21 Ne pas être blanche
35:23 n'était pas une question
35:25 alors que l'inégalité
35:27 homme-femme, oui.
35:29 Mais c'est quoi l'inégalité homme-femme ?
35:31 Eh bien c'est le partiri
35:33 archa-religieux. C'est
35:35 "il faut que les femmes portent un voile,
35:37 il faut que les femmes soient
35:39 au domicile, qu'elles ne traînent pas
35:41 dans la rue, qu'elles ne soient plus libres."
35:43 C'est quand même étonnant comme raisonnement.
35:45 Or, que disait-elle quand elle a
35:47 créé les
35:49 indivisibles ?
35:51 Elle est opposée à la loi
35:53 sur la suppression
35:55 des signes religieux
35:57 dans les écoles publiques.
35:59 C'est-à-dire qu'elle veut que les
36:01 enfants puissent aller dans les écoles
36:03 publiques voilées. Elle est
36:05 également pour les réunions
36:07 de non-mixité.
36:09 Elle souhaite la partition ?
36:11 Elle ne veut pas cette belle république
36:13 qui lui a donné sa chante ?
36:15 Cette belle république qui a donné la chance
36:17 au ministre de l'Éducation ?
36:19 Ne perdez pas votre fil, hein.
36:21 Sans faire le procès de Roqueille à Diallo
36:23 elle-même, est-ce que elle,
36:25 et puis ceux qui pensent comme elle,
36:27 dénoncent ? C'est-à-dire que
36:29 pour elle, qui peut avoir
36:31 une certaine chance de réussite,
36:33 beaucoup d'autres ne l'ont pas et beaucoup d'autres
36:35 sont victimes de racisme.
36:37 - Vous voulez des chiffres ? Juste un petit mot
36:39 sur cet islam séparatiste.
36:41 C'est donc pas la couleur dans un premier temps.
36:43 C'est l'islam
36:45 et les courants fréristes
36:47 qui font en sorte que les
36:49 jeunes ne se sentent pas républicains
36:51 et qu'ils se soient
36:53 emparés du terme de victimisation.
36:55 On est toujours
36:57 ceux qui devront subir les lois de la République.
36:59 Non, on leur offre la possibilité
37:01 comme elle l'a fait d'ailleurs,
37:03 elle en a merveilleusement bien
37:05 été l'utilisatrice,
37:07 l'utilisation de tous ces
37:09 rouages qui permettent de se projeter.
37:11 Mais ces rouages, eh bien que retient-on ?
37:13 10%
37:15 10%, il n'y a pas de couleur là,
37:17 10% des ouvriers
37:19 et employés seulement
37:21 dans les études supérieures, enfants
37:23 d'employés dans les études supérieures.
37:25 33%
37:27 en fac, ça c'est pour
37:29 les cadres supérieurs.
37:31 53% dans les classes
37:33 préparatoires, toujours
37:35 enfants de cadres supérieurs.
37:37 60% dans
37:39 les écoles normales.
37:41 Ça montre quoi ? Eh bien oui,
37:43 que quand on a la chance de naître
37:45 dans une famille aisée, on va pouvoir vous payer
37:47 des cours particuliers, vous aurez
37:49 le soutien scolaire, vous aurez toute
37:51 une structure et puis éventuellement,
37:53 des parents qui jouissent d'une instruction,
37:55 qui ont un savoir
37:57 et qui pourront vous l'inoculer.
37:59 Alors ça vous permet de franchir
38:01 les étapes, mais ce n'est pas
38:03 le racisme qui vous condamne.
38:05 Je reviens à cet ostracisme
38:07 malheureusement naturel.
38:09 Donnez-moi un seul pouvoir
38:11 qui aujourd'hui est permis
38:13 qu'il n'y ait pas d'inégalité.
38:15 D'abord, l'égalité,
38:17 elle est où l'égalité ? Mademoiselle
38:19 Roca dit "Allô, regardez-là,
38:21 elle est intelligente,
38:23 elle est très jolie, où est son égalité
38:25 par rapport à d'autres ?"
38:27 Eh bien elle a déjà des avantages
38:29 qui lui ont permis, non seulement
38:31 grâce à son travail
38:33 d'obtenir les diplômes, mais partout
38:35 où elle s'est présentée, elle a été
38:37 retenue, elle a fait une carrière extraordinaire
38:39 et aujourd'hui, elle condamne
38:41 tout ça. Vous vous rendez compte ?
38:43 L'imposture dans laquelle
38:45 nous nous inscrivons. Elle dit
38:47 quoi ? Elle dit "Vous
38:49 êtes des victimes, donc c'est la politique
38:51 de la victimisation."
38:53 Mais la politique de la victimisation,
38:55 c'est la perte de dignité.
38:57 Quand vous dites à quelqu'un
38:59 "C'est pas votre faute, vous êtes
39:01 martyrisé", eh bien
39:03 tout jamais, vous n'avez plus de dignité.
39:05 Merci pour votre regard.
39:07 On apprend que la famille de l'adolescent
39:09 Naël porte plainte contre
39:11 le créateur de la cagnotte en soutien aux policiers.
39:13 Et on apprend que le créateur de la cagnotte,
39:15 il avait déjà annoncé qu'elle
39:17 va être fermée officiellement ce soir.
39:19 On continue toujours dans la droite
39:21 ligne de ce que vous venez de dire avec
39:23 vous,
39:25 Charlotte, par exemple, on a vu la une
39:27 de Libération aujourd'hui.
39:29 Que faire de la police ? La police
39:31 est la cible de nombreuses attaques.
39:33 Elle inspire pourtant toujours la confiance des
39:35 Français, selon les derniers
39:37 sondages de CNews, notamment. C'est vrai
39:39 depuis la mort de Naël, mais c'est vrai aussi
39:41 le reste du temps. L'accusation
39:43 la plus récurrente est celle du racisme,
39:45 souvent illustré par les contrôles
39:47 au faciès. On en parlait hier soir,
39:49 j'avais dit que je vous poserais la question.
39:51 Est-ce une réalité ? Posons-nous
39:53 vraiment la question.
39:55 Il y a d'abord deux petites questions.
39:57 On nous explique en effet que la police
39:59 intervient, notamment
40:01 dans les quartiers où il y a une population
40:03 majoritairement issue de l'immigration,
40:05 en faisant des contrôles au faciès, c'est-à-dire
40:07 en faisant des contrôles au faciès,
40:09 en faisant des contrôles au faciès,
40:11 en faisant des contrôles au faciès,
40:13 en faisant des contrôles au faciès,
40:15 en faisant des contrôles au faciès,
40:17 en faisant des contrôles au faciès,
40:19 en faisant des contrôles au faciès,
40:21 en faisant des contrôles au faciès,
40:23 en faisant des contrôles au faciès,
40:25 en faisant des contrôles au faciès,
40:27 en faisant des contrôles au faciès,
40:29 en faisant des contrôles au faciès,
40:31 en faisant des contrôles au faciès,
40:33 en faisant des contrôles au faciès,
40:35 en faisant des contrôles au faciès,
40:37 en faisant des contrôles au faciès,
40:39 en faisant des contrôles au faciès,
40:41 en faisant des contrôles au faciès,
40:43 en faisant des contrôles au faciès,
40:45 en faisant des contrôles au faciès,
40:47 en faisant des contrôles au faciès,
40:49 en faisant des contrôles au faciès,
40:51 en faisant des contrôles au faciès,
40:53 en faisant des contrôles au faciès,
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40:57 en faisant des contrôles au faciès,
40:59 en faisant des contrôles au faciès,
41:01 en faisant des contrôles au faciès,
41:03 en faisant des contrôles au faciès,
41:05 en faisant des contrôles au faciès,
41:07 en faisant des contrôles au faciès,
41:09 en faisant des contrôles au faciès,
41:11 en faisant des contrôles au faciès,
41:13 en faisant des contrôles au faciès,
41:15 en faisant des contrôles au faciès,
41:17 en faisant des contrôles au faciès,
41:19 en faisant des contrôles au faciès,
41:21 en faisant des contrôles au faciès,
41:23 en faisant des contrôles au faciès,
41:25 en faisant des contrôles au faciès,
41:27 en faisant des contrôles au faciès,
41:29 en faisant des contrôles au faciès,
41:31 en faisant des contrôles au faciès,
41:33 en faisant des contrôles au faciès,
41:35 en faisant des contrôles au faciès,
41:37 en faisant des contrôles au faciès,
41:39 en faisant des contrôles au faciès,
41:41 en faisant des contrôles au faciès,
41:43 en faisant des contrôles au faciès,
41:45 en faisant des contrôles au faciès,
41:47 en faisant des contrôles au faciès,
41:49 en faisant des contrôles au faciès,
41:51 en faisant des contrôles au faciès,
41:53 en faisant des contrôles au faciès,
41:55 en faisant des contrôles au faciès,
41:57 en faisant des contrôles au faciès,
41:59 en faisant des contrôles au faciès,
42:01 en faisant des contrôles au faciès,
42:03 en faisant des contrôles au faciès,
42:05 en faisant des contrôles au faciès,
42:07 en faisant des contrôles au faciès,
42:09 en faisant des contrôles au faciès,
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42:13 en faisant des contrôles au faciès,
42:15 en faisant des contrôles au faciès,
42:17 en faisant des contrôles au faciès,
42:19 en faisant des contrôles au faciès,
42:21 en faisant des contrôles au faciès,
42:23 en faisant des contrôles au faciès,
42:25 en faisant des contrôles au faciès,
42:27 en faisant des contrôles au faciès,
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42:31 en faisant des contrôles au faciès,
42:33 en faisant des contrôles au faciès,
42:35 en faisant des contrôles au faciès,
42:37 en faisant des contrôles au faciès,
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42:41 en faisant des contrôles au faciès,
42:43 en faisant des contrôles au faciès,
42:45 en faisant des contrôles au faciès,
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43:03 en faisant des contrôles au faciès,
43:05 en faisant des contrôles au faciès,
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43:27 en faisant des contrôles au faciès,
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43:31 en faisant des contrôles au faciès,
43:33 en faisant des contrôles au faciès,
43:35 en faisant des contrôles au faciès,
43:37 en faisant des contrôles au faciès,
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43:41 en faisant des contrôles au faciès,
43:43 en faisant des contrôles au faciès,
43:45 en faisant des contrôles au faciès,
43:47 en faisant des contrôles au faciès,
43:49 en faisant des contrôles au faciès,
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43:53 en faisant des contrôles au faciès,
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44:27 en faisant des contrôles au faciès,
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44:33 en faisant des contrôles au faciès,
44:35 en faisant des contrôles au faciès,
44:37 en faisant des contrôles au faciès,
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44:41 en faisant des contrôles au faciès,
44:43 en faisant des contrôles au faciès,
44:45 en faisant des contrôles au faciès,
44:47 en faisant des contrôles au faciès,
44:49 en faisant des contrôles au faciès,
44:51 en faisant des contrôles au faciès,
44:53 en faisant des contrôles au faciès,
44:55 en faisant des contrôles au faciès,
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45:03 en faisant des contrôles au faciès,
45:05 en faisant des contrôles au faciès,
45:07 en faisant des contrôles au faciès,
45:09 en faisant des contrôles au faciès,
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45:15 en faisant des contrôles au faciès,
45:17 en faisant des contrôles au faciès,
45:19 en faisant des contrôles au faciès,
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45:23 en faisant des contrôles au faciès,
45:25 en faisant des contrôles au faciès,
45:27 en faisant des contrôles au faciès,
45:29 en faisant des contrôles au faciès,
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45:33 en faisant des contrôles au faciès,
45:35 en faisant des contrôles au faciès,
45:37 en faisant des contrôles au faciès,
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45:43 en faisant des contrôles au faciès,
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45:53 en faisant des contrôles au faciès,
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46:03 en faisant des contrôles au faciès,
46:05 en faisant des contrôles au faciès,
46:07 en faisant des contrôles au faciès,
46:09 en faisant des contrôles au faciès,
46:11 en faisant des contrôles au faciès,
46:13 en faisant des contrôles au faciès,
46:15 en faisant des contrôles au faciès,
46:17 en faisant des contrôles au faciès,
46:19 en faisant des contrôles au faciès,
46:21 en faisant des contrôles au faciès,
46:23 en faisant des contrôles au faciès,
46:25 en faisant des contrôles au faciès,
46:27 en faisant des contrôles au faciès,
46:29 en faisant des contrôles au faciès,
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46:33 en faisant des contrôles au faciès,
46:35 en faisant des contrôles au faciès,
46:37 en faisant des contrôles au faciès,
46:39 en faisant des contrôles au faciès,
46:41 en faisant des contrôles au faciès,
46:43 en faisant des contrôles au faciès,
46:45 en faisant des contrôles au faciès,
46:47 en faisant des contrôles au faciès,
46:49 en faisant des contrôles au faciès,
46:51 en faisant des contrôles au faciès,
46:53 en faisant des contrôles au faciès,
46:55 en faisant des contrôles au faciès,
46:57 en faisant des contrôles au faciès,
46:59 en faisant des contrôles au faciès,
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47:03 en faisant des contrôles au faciès,
47:05 en faisant des contrôles au faciès,
47:07 en faisant des contrôles au faciès,
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47:13 en faisant des contrôles au faciès,
47:15 en faisant des contrôles au faciès,
47:17 en faisant des contrôles au faciès,
47:19 en faisant des contrôles au faciès,
47:21 en faisant des contrôles au faciès,
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