• l’année dernière
Toutes les émissions de Clique sont à voir gratuitement et en intégralité sur myCANAL : https://can.al/CliquemyCANAL


Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

Category

📺
TV
Transcription
00:00 J'ai été aimée comme jamais, je crois.
00:03 C'était l'homme de ma vie et je pense que j'étais la femme de sa vie.
00:06 Et là, j'ai vu rentrer un énergumène un peu spécial.
00:14 J'ai été gourmand des activités que je savais faire.
00:27 J'aurais dû être moins ambitieux.
00:29 Je ne pouvais rien chanter.
00:32 J'ai vécu d'une manière incroyable, formidable, chanceux.
00:37 C'est facile.
00:40 Rien ne peut faire que le combinaison.
00:46 Il m'envoie plein de signes.
00:49 Il est très présent, il est là.
00:51 Donc je vais rester droit dans mes bottes
00:53 et continuer d'avancer. Je n'ai pas le choix.
00:58 Tout ce dont tu as besoin, c'est de l'amour.
01:00 Bienvenue.
01:07 - Bienvenue dans le pays. - Merci de me recevoir.
01:12 Merci, Dominique. Tapie, asseyez-vous ici.
01:16 Sur votre sujet de présentation, on a entendu cette chanson.
01:19 Tout ce dont tu as besoin, c'est de l'amour.
01:23 Et c'est votre fille, Sophie Tapie, qui l'a choisie.
01:27 On l'écoute.
01:28 Bonjour, Kik. Bonjour, maman.
01:31 Kik m'a demandé de les aider à trouver la chanson qui te correspondait le plus.
01:35 J'ai pensé immédiatement à celle des Beatles,
01:37 parce que tu adores ce groupe depuis toujours.
01:40 Quand tu étais jeune, tu voulais te marier avec Paul McCartney.
01:44 La chanson, c'est "All You Need Is Love".
01:46 C'est vraiment l'amour qui t'a fait tenir
01:49 dans toutes ces épreuves très compliquées,
01:51 les hauts, les bas.
01:52 C'est ce qui vous a fait surmonter tout avec papa.
01:56 Et je trouve que c'est une énorme preuve de force de votre part.
02:01 J'ai toujours été extrêmement fière d'avoir des parents comme vous.
02:05 Je suis extrêmement fière de toi et du parcours que tu as en ce moment
02:09 et de la femme écrivaine que tu es devenue.
02:12 Ça me touche. C'est vraiment une surprise. Je ne le savais pas du tout.
02:18 Il ne m'a rien dit.
02:20 Cachotière.
02:21 Vous vouliez épouser Paul McCartney ?
02:25 J'adorais les Beatles.
02:27 À l'époque, il y avait les pro-Beatles et les pro-Rolling Stone.
02:32 Et moi, j'étais Beatles.
02:33 Ils étaient peut-être plus... Ils correspondaient peut-être plus
02:36 à ma personnalité, très calme, rangée.
02:40 Et Bernard Tapie était plus Rolling Stone ou Beatles ?
02:42 Je ne peux pas vous le dire.
02:45 Peut-être Rolling Stone, mais à l'époque, on ne se connaissait pas.
02:49 Alors, je vais vous parler de votre invitation.
02:51 Ça n'a rien à voir avec la série Netflix,
02:54 parce que cet été, j'étais chez une amie,
02:56 une très bonne amie que j'estime énormément, qui m'a dit
02:58 "Il faut lire Bernard, La Fureur de Vie."
03:00 Elle est en train de lire votre livre.
03:02 Elle m'a dit qu'elle était épatée par cette histoire, par votre courage.
03:07 Et elle m'a dit cette phrase que je trouve incroyable.
03:09 "Des femmes comme il n'en reste plus trop."
03:11 Oui, je suis... Ce que je vous disais, je suis un peu un dinosaure.
03:16 Non, mais je suis d'une autre génération.
03:18 Voilà, j'ai fait ma vie avec un seul homme et il m'a comblée.
03:23 On s'était trouvés...
03:25 Au départ, c'était pas écrit.
03:27 C'était assez difficile, mais on a appris à s'apprivoiser.
03:31 Et puis, il avait des valeurs qui correspondaient aux miennes.
03:36 C'était aussi ça, c'était très important.
03:38 Au début, vous l'avez un peu fait galérer.
03:39 - Oui. - Vous l'avez pas calculé du tout.
03:41 - Du tout. - Lui, ça lui a donné un challenge,
03:44 comme c'est un homme de challenge.
03:46 Oui, de défis, toujours des défis à relever.
03:49 Et à quel moment il y a eu le déclic ?
03:50 À quel moment vous vous êtes dit "C'est le bon" ?
03:53 Pas tout de suite.
03:54 Pas tout de suite, parce que vous savez, j'ai attendu 17 ans
03:57 pour lui dire oui.
03:59 - Non, mais j'ai... - Il a galéré pendant 17 ans ?
04:02 - Non. - Non, on n'a pas été mariés.
04:04 - On a vécu ensemble. - Oui, voilà.
04:06 J'avais 22 ans et lui, vous en rajoutez 7.
04:08 Le premier bisou, à quel moment vous vous êtes dit...
04:10 Quand j'ai commencé à vivre avec lui.
04:13 Donc, peut-être deux ans après notre rencontre.
04:18 Parce que là, j'ai découvert, derrière cette personnalité
04:23 très écrasante,
04:25 j'ai découvert un homme très sensible
04:29 et qui avait de vraies valeurs.
04:30 Vous vous souvenez du premier "Je t'aime"
04:32 que vous lui avez dit ?
04:35 - Que lui m'a dit ? - C'était lui le premier ?
04:37 Oui. Toujours lui qui a fait les premiers pas, pas moi.
04:41 Et le vôtre ?
04:42 Peut-être au bout de quelques mois.
04:48 Quand même, ça.
04:49 On va parler dans un instant de votre histoire,
04:53 parce que je trouve que ce livre,
04:55 c'est ce qu'il faut lire au sujet de Bernard Tapie, tout simplement.
04:58 On sait que la série, vous ne l'avez pas du tout validée,
05:01 que ce n'est pas quelque chose qui vous plaît.
05:03 Moi, j'aimerais bien que ce livre soit adapté au cinéma ou en série.
05:06 Je suis d'accord, moi aussi.
05:08 J'aimerais qu'il y ait un film,
05:10 qu'il y ait un producteur que ça intéresse.
05:12 J'aimerais bien qu'il y ait un film
05:16 tiré de mon livre
05:18 ou peut-être du synopsis qu'a écrit mon fils Laurent,
05:23 qui connaît la vie de son père par cœur.
05:26 Il est capable de vous dire à quelle année, qui a marqué le but.
05:30 Il est incollable.
05:32 Et j'aimerais bien qu'il y ait un film avec la vérité, juste la vérité.
05:36 On n'a pas besoin de rajouter quoi que ce soit.
05:38 La vérité est tellement plus belle.
05:41 Ce n'est pas la peine d'aller faire des scénarios à bras cadabrants.
05:47 -Pour vous, c'était quoi le plus grand mensonge dans la série ?
05:50 -Il y a plein de choses qui m'ont interpellée.
05:53 D'abord, moi, j'ai jamais, jamais,
05:56 je n'ai mis un oeil dans les dossiers de mon mari.
06:00 Je n'ai jamais rien dirigé.
06:02 Et ça, ça m'ennuie,
06:06 parce que dans ma situation, les gens peuvent se dire,
06:10 peuvent confondre un peu la réalité et puis la fiction,
06:15 et se dire, mais après tout, de quoi se plaindre-t-elle ?
06:18 Si elle était aux manettes, elle est aussi responsable,
06:21 ce qui n'est pas du tout le cas.
06:22 Donc ça, je n'ai jamais, jamais participé à quoi que ce soit.
06:26 Et puis aussi, Bernard n'était pas l'homme qu'on décrit.
06:32 Il vend des téléviseurs au début.
06:34 Moi, je ne l'ai pas connu à cette époque.
06:36 Et à la fin de la série, on a l'impression qu'il n'a pas évolué.
06:40 Alors, si vous écoutez un peu les discours qu'il tenait,
06:43 c'était quand même autre chose.
06:44 C'est quelqu'un qui apprenait très vite
06:48 et qui a évolué avec son époque.
06:53 Regardez les débats qu'il a faits.
06:57 Voilà. Et je trouve qu'il n'y a pas cette évolution.
07:01 Et puis dans la série, il manque des enfants.
07:03 - Oui, c'est vrai, il manque un enfant. - Mais il en manque deux.
07:05 - Deux enfants, oui. Pourquoi ?
07:08 Je ne sais pas. Il faudra demander à Tristan.
07:12 Tristan m'a dit que c'est une fiction.
07:15 Mais je vous dis, j'ai peur qu'il y ait un amalgame.
07:18 Vous êtes reparlée avec Tristan Ségala, le réalisateur,
07:20 depuis la sortie de la série ?
07:21 Oui, bien sûr.
07:24 Moi, je trouve que la série par elle-même n'est pas mauvaise.
07:27 C'est une belle histoire,
07:28 sauf que ce n'est pas l'histoire de Bernard et Dominique Tapie.
07:32 - Alors, pour jouer... - Ce n'est pas passé comme ça.
07:34 - Dominique Tapie... - Tout est dans mon livre.
07:36 Je me suis lâchée.
07:38 Vous avez écrit "Je ne suis pas une femme de l'ombre,
07:40 mais une femme qui guettait dans l'ombre".
07:43 Qu'est-ce que ça veut dire ?
07:45 Ça veut dire qu'avec un mari tel que Bernard,
07:48 il fallait être toujours vigilante,
07:51 ne serait-ce qu'avec toutes ces femmes autour de lui.
07:57 C'est quand même un très bel homme.
07:59 - Il y en avait beaucoup ? - Ah oui.
08:01 Comment vous les repériez, les michetonneuses ?
08:04 En fait, ce n'est pas les filles, c'était son attitude à lui.
08:07 Ah !
08:08 Quand je le voyais pas tout à fait à l'aise,
08:13 je me disais, il y a quelque chose.
08:16 - Il avait une voix aiguë ? - Il faut que je surveille ça de près.
08:17 - La voix devenait aiguë ? - Pardon ?
08:19 - Est-ce que sa voix devenait aiguë ? - Ah non.
08:22 Non, c'était une attitude.
08:24 Il était plus naturel.
08:26 Il y avait une rumeur avec Ophélie Winter.
08:28 Vous en parlez ?
08:29 J'en parle parce qu'ils ont tourné un film ensemble.
08:32 Le film de Lelouch, quand Lelouch lui a redonné...
08:37 une chance de refaire quelque chose, puisqu'il était interdit de tout.
08:41 Et c'est vrai que ces images m'avaient un peu perturbée.
08:45 Moi, j'habitais Marseille à l'époque, donc j'étais un peu seule.
08:48 Je le voyais que les week-ends.
08:50 Et oui, elle a bien essayé.
08:54 - Elle n'a pas réussi ? - Ah non, certainement pas.
08:57 Mais comment on peut résister à Ophélie Winter ?
09:01 La preuve, il faut s'appeler Bernard Tapie.
09:03 Et avoir ?
09:05 Et avoir quelqu'un...
09:07 Non, mais je n'étais même pas sur le plateau, mais simplement...
09:10 - C'est comme ça. - Vous lui avez fait un contrôle mental ?
09:12 Non, non, mais...
09:15 Je raconte dans le livre la petite scène.
09:18 Il savait que ça pouvait aller très mal
09:21 s'il mettait un pas de travers.
09:24 - C'est ce qu'il lui fallait. - Oui.
09:27 C'est ce qu'on aime, je vous le dis.
09:29 - C'est comme ça pour tous les hommes. - Exactement.
09:32 C'est quoi la chose la plus difficile que vous ayez pas redonnée ?
09:36 Qu'il ne m'ait pas écoutée, qu'il ait fait de la politique.
09:39 Ça, c'est une chose qui nous a amené beaucoup de problèmes.
09:44 C'est ça, le début des gros problèmes ?
09:47 C'est ce que vous payez aujourd'hui ?
09:49 Est-ce que vous pouvez m'expliquer ?
09:52 Je pense que Bernard était un homme qui était fait pour faire des affaires.
09:57 C'était un entrepreneur qui réussissait
09:59 presque tout ce qu'il avait entrepris.
10:04 Mais avec son parcours,
10:07 après, j'ai appris à analyser.
10:11 Parce que vous savez, quand vous êtes dans votre vie,
10:13 vous n'êtes pas dans le présent,
10:15 vous n'êtes pas en train d'essayer de comprendre.
10:21 Et par la suite, en écrivant mon livre,
10:24 je me suis dit que tout ce qu'il avait fait et qu'il avait réussi,
10:29 venant d'où il venait, c'était déjà un challenge...
10:33 Il avait atteint un sommet qu'il ne pouvait pas espérer
10:37 quand il était dans sa petite banlieue et fils de prolo.
10:43 Et le fait d'arriver au sommet de ses entreprises,
10:51 d'avoir tout réussi,
10:53 pour lui, la fonction suprême, c'était être au service de son pays,
10:57 parce qu'il était extrêmement patriote.
11:00 Et il avait un tempérament, c'était quelqu'un de généreux,
11:05 et qu'il voulait faire partager à beaucoup de personnes
11:08 qui venaient d'un milieu modeste,
11:11 leur donner l'espoir et leur dire
11:13 "J'y suis arrivé, vous pouvez y arriver."
11:16 Et c'était par ce biais qu'il pouvait faire passer le message.
11:21 Et quand il a été nommé ministre de la Ville,
11:23 pour lui, c'était le sommum, la fonction suprême.
11:30 -Il avait dans la chambre.
11:31 -Il voulait faire beaucoup de choses pour les banlieues.
11:34 Il était déjà bien en avance sur son temps.
11:37 C'était il y a 30 ans.
11:39 Et je pense que, comme il n'était pas du sérail,
11:45 il a été détesté et par la gauche et par la droite.
11:48 Et en plus, il avait un parler vrai
11:52 que tous les gens comprenaient,
11:55 ce qui n'était pas le cas de toutes ces politiques
11:58 qui sortaient de l'ENA ou des grandes écoles.
12:01 Et je pense que ça leur a fait peur.
12:05 Et pour lui couper les ailes et le couper dans son élan,
12:09 il a quand même fait 12 % aux Européennes,
12:12 le seul moyen, c'était de le mettre en état de cessation de paiement.
12:17 -Il était très charmé par François Mitterrand.
12:20 Ils avaient une relation qui a duré très longtemps.
12:22 -Oui, ils se...
12:25 Ils s'estimaient l'un de l'autre.
12:28 Enfin, je sais pas si c'est le bon mot, "estimer".
12:31 Bernard était très impressionné par Mitterrand.
12:34 Et je pense que Mitterrand était impressionné
12:37 par la fougue de Bernard,
12:40 son talent d'orateur,
12:43 d'emmener les gens dans son sillage,
12:45 son énergie.
12:47 -Il y a une déclaration de Bernard Tapie
12:49 qu'il a faite au moment où il était malade
12:52 qui m'a énormément fait réfléchir.
12:54 J'aimerais qu'on la regarde.
12:56 -Quand vous avez appris que vous aviez cette maladie,
12:59 vous vous êtes dit "je vais me battre en faisant du tapis,
13:02 "en étant l'avocat de ceux qui ont ça."
13:05 -J'avais rien. Je fumais pas, je buvais pas.
13:08 J'avais quelques emberdes avec le crédit jaunet.
13:11 Et vous savez le dicton populaire ?
13:13 "Il faut pas se faire de mauvais sens."
13:17 Voilà.
13:18 -Vous avez fait beaucoup de mauvais sens.
13:20 -Beaucoup.
13:22 -C'est vrai.
13:23 Il appelait son cancer le crédit lionnais.
13:26 Parce qu'il a été complètement floué par cette banque.
13:29 Quand il le disait, à l'époque, personne ne le croyait.
13:33 Et avec les années, tous ces détracteurs,
13:38 et au cours du dernier...
13:40 du dernier procès, tout le monde a compris
13:44 que le lionnais l'avait complètement floué.
13:47 -Et vous ? Comment vous faites pour ne pas vous faire du mauvais sens ?
13:50 -Moi, je vais vous dire,
13:53 j'ai tellement vécu de choses avec lui que...
13:57 J'ai une autre philosophie.
14:02 Moi, je suis beaucoup plus calme, réfléchie.
14:06 Et puis je remets les choses à leur place.
14:11 Je remets autour de nous ce qui se passe en ce moment.
14:14 Franchement, on est dans un pays où ça va.
14:17 J'ai des tonnes de dettes, je pourrais jamais les rembourser,
14:23 puisque tous les jours, ça court.
14:25 Et que j'ai mon...
14:28 Comment dire ?
14:29 Je sais que je ne dois pas cette somme,
14:35 puisque tout a été remboursé.
14:37 Ce que nous avons touché a été remboursé.
14:40 Donc tout ça, ce sont des intérêts qui courent.
14:44 Et donc je me sens en paix avec moi-même,
14:47 je ne dois rien, il n'y a pas d'argent de l'Etat.
14:51 Et...
14:53 Voilà, j'ai une bonne famille.
14:56 Justement, Sophie va avoir un petit garçon
14:59 qui naîtra comme son grand-père
15:02 en janvier ou février, qui sera un verso.
15:06 Donc la vie continue, j'ai des amis formidables,
15:10 je suis très entourée.
15:11 Donc j'ai de la chance, j'ai des passions,
15:15 j'ai mes chiens.
15:17 Voilà, il faut tout relativiser.
15:21 -Elle s'élève à combien, vos dettes, aujourd'hui ?
15:24 -642 millions d'euros.
15:28 C'est une dette inextinguible.
15:31 C'en est même risible.
15:33 C'est ridicule. C'est ridicule.
15:36 -Vous avez connu les huissiers.
15:37 -Ah oui, ça, j'en parle.
15:40 -Vous en parlez dans le livre.
15:41 Comment vous faites pour gagner votre vie ?
15:44 -Je vis maintenant avec mon loyer...
15:49 Enfin, Jean-Louis Le Vraud m'a logé pendant un an.
15:52 Maintenant, c'est mon fils qui est aux Etats-Unis,
15:55 qui m'aide à me loger.
15:59 Et puis j'ai le...
16:02 Voilà, j'ai la moitié de la retraite de députée de mon mari.
16:07 Mais l'argent, c'est pas...
16:09 C'est pas une fin en soi.
16:12 Ca ne m'intéresse pas.
16:15 Y a autre chose dans la vie.
16:17 -Si vous mettez sur la balance
16:19 les problèmes d'argent,
16:22 votre histoire d'amour et votre famille...
16:24 -Bah évidemment, c'est comme ça.
16:27 Rires
16:29 -Oui, c'est comme ça.
16:30 -Bien sûr.
16:32 -C'est quoi, votre plus grande richesse, aujourd'hui ?
16:35 -Ma famille, mes petits-enfants.
16:38 J'ai des amis depuis 40, 50 ans.
16:42 Et puis le livre me fait un bien fou,
16:46 parce que ça a été un livre de thérapie.
16:51 Je me suis donnée et me suis lâchée
16:54 comme rarement je l'avais fait.
16:57 Mais il faut dire que je l'ai pas écrite toute seule.
17:00 Je l'ai écrite avec Catherine Siguret,
17:02 avec qui on est vraiment en osmose.
17:05 Donc moi, j'ai déroulé ma vie.
17:07 Elle a su transmettre vraiment ce que je ressentais.
17:13 -Y a un autre endroit où on peut voir votre vie,
17:15 c'est les réseaux sociaux, Internet.
17:17 On a cliqué sur vous.
17:19 Musique électronique
17:21 ...
17:24 -On a cliqué sur vous, Dominique Tapie.
17:27 Vous êtes aussi présente sur les réseaux
17:29 que l'OM en Champions League.
17:31 Sur Facebook, aucune trace de vous.
17:33 On a fait un compte, mais zéro publication.
17:35 Et sur X, le résultat est encore plus violent.
17:38 -C'est une honte.
17:39 -Et alors qu'on s'apprêtait à faire le clic
17:41 sur le plus court de l'histoire...
17:43 ...
17:45 C'est sur TikTok qu'on a trouvé quelques infos.
17:48 Une interview où on apprend qu'on est pareil.
17:50 -J'ai une colocataire adorable, elle est toujours de bonne humeur.
17:53 -Et vous avez quelques galères pour payer les agios ?
17:56 -Les intérêts, à peu près, c'est environ dans les 467 millions d'euros.
18:01 -Vous voyez, monsieur Pichardier,
18:03 mais 137 euros de découvert, c'est rien du tout.
18:05 -Je l'aurai un jour. Je l'aurai.
18:07 -Vous êtes la Dominique qui arrive en tête des listes des recherches.
18:11 La concurrence n'est pas dingue, mais c'est toujours ça de pris.
18:14 Avec la sortie de la série Tapie, il y avait des articles sur vous.
18:17 Vous aviez vu la série.
18:19 Une série que vous n'avez pas forcément trouvée top.
18:22 -On va t'essayer de fermer ta gueule pour voir,
18:24 d'appuyer sur tes boutons et d'arrêter de nous faire chier.
18:27 -On enchaîne ? -Merci.
18:29 -On a aussi découvert que, comme dans X-Files,
18:31 la vérité était ailleurs et que Bernard communiquait avec vous.
18:35 -Il m'envoie plein de signes.
18:36 -Il se manifestait de façon un peu bizarre.
18:39 -On va prendre une assiette avec les secs,
18:41 comme ça, on a une pensée pour lui.
18:43 Par deux fois, il y a des champignons qui ont sauté
18:46 et qui sont allés sur Sophie.
18:48 -En tout cas, Dominique, malgré vos déboires,
18:50 vous restez positive.
18:52 -Je vois toujours le verre plutôt à moitié plein qu'à moitié vide.
18:55 -Parlez-moi de ces signes.
18:57 -Non, mais c'est vrai, vous savez.
18:59 Nous étions avec Sophie et son futur mari.
19:02 Je vous assure que c'est incroyable.
19:06 Elle était devant une montagne de secs.
19:09 Devant Baptiste, il y avait une montagne de poivrons
19:16 et moi, j'avais des tomates.
19:18 Et on prend, on mange, on demande une assiette
19:21 avec des champignons, parce que Bernard était fou des champignons,
19:25 surtout des secs, et moi, je ne pouvais plus manger ça.
19:28 Et là, je dis aux enfants,
19:31 "Ecoutez, allez, on va faire un petit signe à Bernard,
19:34 "on va commander des secs."
19:36 On commence à partager l'assiette de secs.
19:38 Je vous jure que le champignon a sauté
19:43 de la pile sur Sophie.
19:45 Elle en a pris un sur l'épaule avant.
19:49 On a cru que quelqu'un lui avait jeté,
19:51 enfin, inexplicable.
19:54 J'ai appris qu'avec tous ces signes, il ne faut pas chercher à comprendre.
19:58 Parce que c'est quelque chose d'irrationnel.
20:01 Donc, on y croit ou pas.
20:03 Moi, quand on me parlait de ça,
20:06 j'ai des amis qui sont veuves, qui ont des signes.
20:10 Je n'y croyais pas tellement, mais j'en ai eu plusieurs.
20:14 Mon fils en a eu un aussi.
20:16 Là, c'est un peu calmé.
20:19 -On ne va pas chercher à comprendre. -Non.
20:22 Mais il avait une telle personnalité
20:25 que je pense que même quand il est parti, il était toujours là.
20:29 -On va tirer les cartes.
20:31 C'est l'interview à la carte. Fermez les yeux.
20:34 Vous allez tirer une carte.
20:36 Chaque carte correspond à un thème d'interview.
20:39 À vous.
20:41 Hop ! L'amitié.
20:45 Donnez-moi l'interview.
20:48 Pour vous, c'est quoi un ami ?
20:52 -Un ami, c'est quelqu'un qu'on peut appeler
20:54 à n'importe quelle heure du jour et de la nuit
20:57 et qui répond toujours présent.
20:59 -C'est quoi le pire ? Une rupture amoureuse ou amicale ?
21:02 -Euh...
21:03 On parle de l'amitié, donc amicale.
21:06 -Pouvez-vous être ami avec quelqu'un qui ne pense pas comme vous ?
21:10 -Bien sûr.
21:11 -Quel est votre ami le plus bizarre ?
21:13 ...
21:17 -Qui sont un peu à l'opposé de moi.
21:20 J'en ai une, oui, elle est une hurluberlue.
21:24 -Qu'est-ce qu'elle fait de bizarre ?
21:26 -Euh... C'est un électron libre,
21:28 elle est dans son monde.
21:30 -Est-ce que, comme De Niro dans "Les Affranchis",
21:33 vous pensez qu'il ne faut jamais balancer les copains
21:36 et toujours la mettre en veilleuse ?
21:38 -Alors, j'ai pas vu le film,
21:40 mais oui, je serais de cet avis.
21:43 -Vous balancez pas les copains ? -Voilà.
21:45 -Jamais ? -Voilà.
21:46 -Merci beaucoup.
21:47 J'aimerais qu'on regarde une image ensemble.
21:50 Avant la fin de cette émission,
21:52 Olympique de Marseille.
21:54 Regardez.
21:55 ...
21:58 -Je me souviens que Didier Deschamps
22:00 a apporté la coupe à Bernard Tapie lors du dîner.
22:03 -Bravo, Bernard.
22:04 Acclamations
22:06 ...
22:16 -Qu'est-ce que ça vous fait ?
22:18 -Oh là là, ça me remue à chaque fois.
22:20 -Oh !
22:21 Quelle belle aventure.
22:23 Quelle belle aventure.
22:25 C'est extraordinaire.
22:26 Et vous savez, il y a une histoire, cette coupe d'Europe,
22:29 la coupe aux grandes oreilles, comme ça.
22:32 Quand ils sont entrés sur le terrain,
22:34 là, il l'embrasse,
22:35 quand ils sont entrés sur le terrain,
22:37 euh...
22:39 Berlusconi et lui,
22:41 euh...
22:42 Berlusconi a fait comme ça à la coupe.
22:45 En fait, dans l'esprit de Bernard, il lui a mis un peu la main aux fesses.
22:49 Et Bernard, lui, s'est arrêté et l'a embrassé.
22:51 Il m'a dit que ça lui portera malheur
22:53 parce qu'il lui a manqué de respect.
22:55 Et voilà le résultat.
22:57 -Avant la fin de l'émission,
22:59 je vais vous poser un maximum de questions
23:01 pour un maximum de réponses.
23:03 C'est parti, top chrono.
23:04 -Je regarde là ?
23:05 -Quelles sont les premières paroles de chanson qui vous viennent en tête ?
23:09 -"L'hymne à l'amour".
23:11 -Vous avez un numéro fétiche ?
23:12 -Oui, le 7.
23:14 -Vous avez une phobie ?
23:15 -Non.
23:16 -C'est quoi la chose la plus folle que vous ayez faite avec de l'argent ?
23:20 -Oh...
23:21 Je sais pas.
23:24 -Est-ce qu'il y a un rêve dont vous vous souvenez ?
23:27 -Non, pas spécialement.
23:29 -Quelle addiction vous ne voulez pas arrêter ?
23:32 -La danse.
23:33 -Si vous pouviez remonter dans le temps,
23:36 vous iriez où et pour faire quoi ?
23:38 -Euh...
23:39 Revenir à ma rencontre avec Bernard
23:42 et être beaucoup plus ferme et l'empêcher de faire de la politique.
23:46 -Merci beaucoup.
23:47 Merci beaucoup, Dominique Tapie.
23:49 beaucoup de mieux que tapis.
23:50 [SILENCE]

Recommandations