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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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00:00Alors comment ça se passe dans ces cas-là, il faut tout reprendre depuis le début, moi j'avais l'impression de me répéter.
00:08À propos de nouveaux visages, le vôtre, il y a plusieurs que je m'invite à faire.
00:11Bah j'espère qu'il n'est pas fini.
00:14C'est là que la spirale a commencé.
00:21Tu l'as entendu parler de moi ?
00:24Le cinéma en fait c'est rien, c'est juste une grande loupe qui nous montre la vie.
00:27Et c'est à travers le cinéma qu'on peut atteindre les gens.
00:36Décidément ce sont les acteurs qui gâchent les pièces.
00:38Pas les actrices.
00:40Non, elles vous gâchent la vie.
00:43Il n'y a presque pas de mots, parce que ce qu'on ressent devant une caméra qui vous aime,
00:47qui vous entoure, qui attend, c'est le plus beau des miracles.
00:55Vous me prenez pour une exaltée ?
00:58Il n'y a donc qu'un doute, vous, Camille.
01:00Je m'arrête.
01:02Et là ce que je vais raconter c'est plus fort que mes doutes.
01:04C'est la première fois que j'en parle.
01:06C'est la première fois que j'en parle.
01:08Je m'arrête.
01:10Et là ce que je vais raconter c'est plus fort que mes doutes.
01:19Je suis si heureuse et reconnaissante.
01:27Le vrai talent c'est de donner ta vie pour quelque chose de plus grand.
01:32Merci.
01:34Ça me fait du bien de savoir que tout est à nouveau possible.
01:38Il n'y a pas qu'une seule fin.
01:46Bienvenue.
01:47Merci.
01:49Je suis très heureux et très ému de vous recevoir.
01:5240 ans de carrière, 70 films.
01:54Le premier c'était Liberty Belle en 1983.
01:56Le dernier La Passion de Dodin Bouffant avec Benoît Magimel.
02:00Les prix les plus prestigieux.
02:01César de la meilleure actrice en 1994 pour Trois Couleurs Bleues.
02:05Un Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1997 pour Le Passion anglais.
02:09Un prix d'interprétation à Cannes pour Copie Conforme.
02:12Et bien d'autres encore.
02:13Mostra, Berlin, Bafta.
02:15Et c'est moi qui ai choisi cette musique.
02:17C'est l'histoire sans fin.
02:18Parce qu'on va reparler de vous au début.
02:20Et avec le cinéma c'est une histoire sans fin entre vous.
02:23Pour moi vous incarnez le cinéma.
02:25Quand on me dit le cinéma et pas le cinéma français, je pense à vous.
02:29Comment le cinéma est entré dans vos vies ?
02:32Au départ en fait, moi je voulais faire du théâtre.
02:35Je ne voulais pas faire de cinéma.
02:36Et c'est Dominique Bassinière quand je l'ai vu, j'avais 18 ans.
02:39C'était mon premier rendez-vous de casting.
02:42Et il m'a dit mais tu sais tu peux faire les deux.
02:44Ce n'est pas parce que tu fais du cinéma que tu ne feras pas de théâtre.
02:48Et du coup j'ai changé dans la seconde.
02:51Quand il m'a dit ça, ça m'a réconfortée.
02:54Et voilà j'ai commencé à faire les castings.
02:56C'était un peu dur parce que je n'étais jamais choisie.
02:58Mais à force d'y retourner, de travailler, ça a fini par prendre.
03:05Et ma porte d'entrée ça a été rendez-vous d'André Téchiné.
03:09On va en reparler mais là vous êtes à l'affiche de la série de New Look sur Apple TV+.
03:14Série réalisée par plusieurs réalisateurs, notamment Julia Ducournau à qui on doit le film Titane, Palme d'Or à Cannes.
03:20On y retrouve à vos côtés Ben Mendelsohn, John Malkovich, Macy Williams ou encore Glenn Close.
03:27Et vous interprétez le rôle de Coco Chanel.
03:30Et vous dites que c'est un double biopic haut de couture.
03:33À la fois l'histoire de Christian Dior et celle de Coco Chanel pendant l'occupation.
03:38Pourquoi pour vous il fallait revisiter cette partie de l'histoire ?
03:41D'abord parce qu'on ne les connaît pas.
03:43Chanel et Dior sont des icônes de la mode qui sont venues à des moments presque stratégiques
03:51dans l'histoire de la libération ou de l'élégance de la société française et puis après internationale.
04:01Mais j'ai trouvé intéressant de confronter les faits qui sont reprochés à Chanel
04:09et d'y aller avec bonne foi.
04:13C'est-à-dire à la fois en racontant l'histoire qui est écrite dans les scénarios
04:19et qui ont normalement été vérifiés par plusieurs personnes.
04:23Et à la fois en lui donnant son humanité.
04:25Parce que quand on comprend qui était Chanel en lisant sur son enfant,
04:31sur la misère qu'elle a traversée, l'orphelinat, etc.
04:34Ça fait comprendre son espèce de mécanisme qui s'est mis en route en elle.
04:39Son désir de luxe qui était de sortir de la misère.
04:43Son désir d'indépendance qui était à l'époque, à la fin du 19e siècle,
04:48une femme pauvre, il n'y avait pas d'issue possible.
04:52Donc elle s'en est sortie avec l'amour aussi.
04:58Parce que Boy Capel, qui était son premier amoureux,
05:01lui a trouvé des sous pour monter sa première boutique parce qu'il a cru en elle.
05:06Et à partir de là, le succès est venu incroyablement et elle a continué.
05:12Et c'est vrai qu'elle s'est enfermée un peu dans son monde à elle.
05:22Il y a un truc qui me chatouille, mais je ne sais pas ce que c'est.
05:24Ah non, j'ai cru que c'était le micro.
05:26Je me suis dit c'est quoi ce truc-là ?
05:29Non, elle s'est enfermée parce qu'à la fin elle était seule, seule, seule.
05:34Elle était riche, riche, riche et seule, seule, seule.
05:37Et donc tous ses amours étaient balayés.
05:40À quoi être bon, riche, riche, riche si on est seule, seule, seule ?
05:43Et voilà, c'est la bonne question qui se pose à la fin de la série.
05:47Où il y a toute cette réflexion-là.
05:51Mais je pense qu'elle ne courait pas après l'argent.
05:56Elle savait très bien que l'argent donnait une liberté.
06:00Et lui a donné une liberté.
06:02Mais elle a fait plein de choses avec.
06:04Elle a produit Diaghilev, les spectacles de Diaghilev, de danse, Stravinsky.
06:11Elle était généreuse pour ça.
06:13Elle a enterré tous les gens autour d'elle.
06:15C'est elle qui les enterrait.
06:17Il y avait un côté chez elle de vouloir partager.
06:20Mais à la fois, le luxe, il ne fallait pas toucher.
06:23Et quand les Wertheimer, qui étaient les industriels,
06:25qui lui ont aidé à sortir de son Chanel numéro 5 à droite, à gauche,
06:31et aussi à produire par la suite ses vêtements.
06:36Chez elle, garder le luxe était important plus que l'argent.
06:41C'est ça que j'ai compris en lisant le bouquin.
06:43Si vous voulez comprendre comment elle est devenue riche, riche, riche,
06:46seule, seule, seule, et comment vous êtes devenue Coco Chanel, bande annonce.
06:52La haute couture parisienne.
06:54Elle pourrait influencer la façon de rêver, de vivre.
07:01La mode a besoin d'un nouveau chef de file.
07:06D'une figure de proue.
07:14Monsieur Dior.
07:20Je continue de chercher la grande collection qui renaîtra des cendres de ces cinq dernières années.
07:26Monsieur Dior, quelle est la chose que vous désirez le plus ?
07:29C'est dessiner les plus merveilleux vêtements pour femmes que la terre ait connue.
07:35Christian Dior a détruit la haute couture et Coco Chanel est revenue pour la sauver.
07:40Pour ceux qui ont affronté les horreurs de la guerre, la création les a aidés à survivre.
07:48La légende de la talentueuse Coco Chanel.
07:51Si seulement les gens connaissaient la vérité.
08:00Ça s'appelle The New Look.
08:02On peut le voir en anglais aussi.
08:04C'est ce qu'on va faire.
08:05En version originale.
08:08En 2019, vous étiez venu chez nous sur le plateau de clic pour nous parler d'une partie méconnue
08:12de l'histoire de votre père et de l'histoire de France. On écoute.
08:17Le 17 octobre 2018, j'avais partagé une photo, qui est cette photo-ci, qui a été prise à Paris
08:22pour rendre hommage au massacre des Algériens et vous avez laissé un commentaire
08:26qui raconte l'histoire de cette photo.
08:28C'est mon père qui a écrit avec un de ses amis.
08:31Ils sont venus en deux chevaux et mon père est allé acheter de la peinture.
08:35Et avec Adamoff, la veille, il s'était donné rendez-vous pour marquer
08:39et Adamoff s'est débiné.
08:41Il n'a pas voulu y aller et donc mon père et son ami sont allés…
08:46Il est allé écrire ces mots-là à la suite du massacre des Algériens
08:52qui ont été poussés du pont dans l'eau.
08:56Il y a un petit peu moins de 200 personnes qui ont été noyées.
09:01– Le 28 mars, l'Assemblée nationale a adopté une résolution reconnaissant
09:05et condamnant le massacre des Algériens du 17 octobre 61 à Paris.
09:09Une proposition a été menée à l'Assemblée nationale par Sabrina Sebaillé, écologiste
09:13et signée par Sylvain Maillard, Renaissance.
09:15Elle a été votée 67 voix contre 11.
09:18La résolution condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens
09:21commise sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 61.
09:26Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:28– Qu'est-ce que j'en pense ?
09:32Alors attends, moi je n'ai pas tout entendu ce que tu as dit.
09:38– On part d'une image célèbre de votre papa et ça arrive à l'Assemblée nationale.
09:44– Oui, où ils ont reconnu les crimes.
09:48Ben oui, c'est bien, c'est normal, c'est ce qui devrait se faire.
09:53Et c'est ce qu'ils ont fait, mais c'est vrai qu'il faut des résistants.
09:57C'est comme par rapport à l'écologie, s'il n'y a pas de résistance,
10:01il n'y a pas de changement.
10:03La politique devrait être en avance par rapport à tout
10:07et souvent ils sont en retard et c'est les gens de cette société
10:13qui doivent bouger les curseurs.
10:15– Vous êtes quelqu'un qui ne vous êtes jamais tue.
10:18Vous avez toujours parlé.
10:20– Si, ce n'est pas vrai en fait.
10:22Parfois je recule et je m'exclus parce que je suis déçue en fait.
10:27Parce que je trouve par exemple que j'ai vraiment…
10:34Je me suis un peu arrêtée d'aller au-devant
10:39parce que je vois tellement que tout est lent par rapport à l'écologie,
10:43par rapport à ce qui se passe en mer,
10:45tous les chalutiers qui encore ramassent et détruisent tous les fonds marins,
10:50alors qu'on sait que c'est mais dramatique.
10:53Le fait de remettre encore des pesticides dans les lois,
10:58que c'est possible de mettre des pesticides
11:00parce que les industriels agriculteurs,
11:03je ne parle pas des petits agriculteurs,
11:05mais des gros agriculteurs qui ont beaucoup de terrain
11:08et font la pression pour qu'on remette les pesticides,
11:12qui polluent la terre, l'eau, l'air et les corps.
11:19Je m'exclus et à un moment donné, c'est trop décevant.
11:27– Tu pensais que c'est 20 ? C'est devenu 20 ?
11:29– J'ai des moments de déprime en fait,
11:31de voir à quel point on fait deux pas en avant,
11:35on en fait quatre en arrière, c'est sans arrêt une bataille.
11:38Et c'est toujours les plus forts et les plus riches qui gagnent à l'arrivée.
11:42C'est ça, c'est vraiment dégueulasse.
11:44– Même quand on voit les nouvelles générations qui sont conscientisées,
11:47pour le coup, votre parole à la portée et celle de plein d'autres,
11:50elles ont éveillé des générations.
11:52– Oui c'est vrai, mais je trouve qu'on est beaucoup trop lents.
11:56Ce qui s'est passé là dernièrement sur les pesticides, c'est insupportable.
12:02C'est insupportable et c'est vrai que je ne monte plus au filet comme avant
12:07parce que ça me désole.
12:09– Vendredi dernier sorti un long entretien que vous avez accordé au journal Libération.
12:13Vous revenez sur plusieurs événements marquants de votre carrière
12:15et plusieurs agressions que vous avez subies.
12:17L'entretien s'est fait en plusieurs temps, pourquoi ?
12:20– En deux temps ?
12:22La journaliste Anne Yatkin est venue vers moi
12:25avec l'idée de faire un petit témoignage sur les années 80-90.
12:31Je trouvais ça intéressant, donc on s'est vu deux fois.
12:35À partir de là, j'ai écrit parce que les choses me venaient plus facilement en écrivant
12:41et en étant précis parce qu'on ne peut pas dire n'importe quoi.
12:44C'est vrai qu'à l'arrivée, quand ça a été publié,
12:46elle est revenue sur des choses, des versions d'avant qui m'ont un petit peu déçue
12:51parce que ce que j'avais écrit, je pense que c'était beaucoup plus juste.
12:54Mais bon, cette version-là me va, même si c'est un peu frustrant
12:59parce qu'on se sent un peu trahis.
13:01Mais pourquoi ? Parce que c'est bien de parler, c'est bien de...
13:04Il y a des choses dont j'avais déjà parlé il y a des années et des années
13:07mais qui n'avaient pas été entendues.
13:09Et donc c'est l'occasion de...
13:11Je pense que c'est important de parler
13:13et c'est important que les hommes aussi réagissent à ça
13:16parce que c'est ça qu'on attend aussi en tant que femmes.
13:18– Avant de parler des détails, il y a quelque chose qui m'a frappé.
13:21C'est pour ça que je vous recommande vraiment de lire cet entretien.
13:25On ne réalise pas à quel point, à l'époque, quand vous le dites mais c'est limpide,
13:30il n'y avait pas un film où une actrice n'avait pas une scène de nus.
13:33– C'est sûr, oui.
13:35Les hommes n'étaient pas nus, les filles étaient nues.
13:39Il y en avait au moins une de scène.
13:41Ça faisait partie d'une mode, ça faisait partie de...
13:45Comme si c'était un film qu'on osait, on osait faire quelque chose
13:49mais c'était aussi vendeur, tout simplement ça.
13:52– Il y a même une anecdote, vous parlez d'un film
13:55dans lequel vous n'avez pas le premier rôle
13:57mais c'est votre corps qui est sur l'affiche.
14:00– Ah oui, j'avais un tout petit rôle, oui.
14:03C'est le film de Jacques Doyon, « La vie de famille ».
14:07On m'avait mis, il y avait une photo de moi,
14:10ça devait être un photogramme, c'est-à-dire même pas une vraie photo,
14:13une image sortie du film.
14:16– Comment est-ce qu'on vit ça ? Comment vous avez vécu ça ?
14:19– J'étais choquée et ça, on a...
14:24Moi je me sentais en fait sans...
14:28Je ne pensais pas que j'avais un pouvoir par rapport à ça,
14:31je pouvais dire quelque chose donc je laissais faire
14:33parce que je n'avais pas quoi dire
14:35et mon agent de l'époque ne m'a jamais dit
14:37on va leur dire non parce que...
14:42J'avais l'impression que je n'avais pas la possibilité de dire non.
14:46– Vous racontez que le climat malsain commençait des fois à partir du casting
14:52et notamment vous parlez d'un casting avec Jean-Luc Godard,
14:56est-ce que vous pouvez m'en raconter ?
14:58– Oui, j'avais vu Jean-Luc parce qu'il voulait me voir pour de vrai la première fois
15:04donc je suis venue, il avait vu une photo de moi en fait
15:06qu'avait prise mon amoureux de l'époque
15:11et donc on s'est vus, puis après j'ai été appelée pour passer un casting
15:16et c'était, je travaillais au BHV à ce moment-là
15:20et trois jours avant le rendez-vous avec Jean-Luc
15:26j'avais été aux journées de bonnes affaires vous savez
15:32et j'avais les mains noires
15:34parce que j'avais mis les choses dans les paquets pour les gens et les acheteurs
15:40et j'avais les mains noires et à un moment donné j'avais pleuré
15:43parce que normalement on devait rouler avec la caissière
15:45et la caissière n'a pas voulu échanger
15:48donc j'étais épuisée, j'étais debout depuis huit heures à remplir les paquets
15:53et j'ai commencé à pleurer, je me suis essuyé les yeux
15:56et en fait j'ai eu une infection des yeux
16:01et j'avais mon rendez-vous trois jours après pour Jean-Luc Godard
16:04donc j'avais eu complètement rougi et refermé
16:09et en fait il n'avait pas vu, mais par contre il a vu le reste
16:12c'est-à-dire qu'il a demandé à ce qu'on devait, dans le casting, se déshabiller
16:18on devait se peigner en disant un poème et en tournant autour d'une table
16:23mais je n'ai pas été choisie pour ce rôle-là après
16:27j'ai été choisie pour un autre qu'il a créé
16:29et voilà, c'est passé comme ça
16:31Quand on est jeune actrice et qu'on a cette proposition
16:35quand on dit voilà, il faut se mettre nue et lire un poème autour d'une table
16:40qu'est-ce qui fait qu'on accepte ?
16:43Je ne me posais pas de questions parce que pratiquement tous les castings
16:48il y avait, pas toujours mais souvent, cette demande
16:52donc je ne le prenais pas personnellement
16:58parce qu'il y a l'idée quand même de risquer une exposition quand on est acteur
17:03émotionnel et donc physique à cette époque-là
17:08ça m'a étonnée mais à la fois je le prenais comme quelque chose
17:13qu'il fallait avoir du courage pour être acteur
17:17et il fallait faire face à sa vulnérabilité et à son désir de jouer
17:24donc c'est ça, pour moi c'était une difficulté
17:29mais à la fois il fallait être plus fort que la difficulté
17:34la retourner en fait, la transformer
17:37je n'avais pas le sentiment de m'humilier du tout
17:42mais de me grandir, de me faire encore plus verticale que je n'étais
17:47parce qu'il fallait passer la difficulté
17:50mais par contre quand j'ai vu par exemple Alain Terzian venir au moment des rendez-vous
17:54et qu'il était là avec son gros cigare en train de me regarder filmer
17:59des scènes difficiles de nudité
18:03ça c'était humiliant mais à la fois je lui ai dit le pauvre mec
18:07mais tout ça il faut le transformer en soi
18:12je n'oublie pas mais je n'ai pas de...
18:19c'est pardonner, c'est laver tout ça pour moi
18:22comment vous l'avez lavé ?
18:25la vie est plus belle, plus forte, plus grande
18:28son coeur est plus grand que toutes ces foutaises
18:32et puis il faut être patient avec les hommes
18:35il faut être patient de leur peur
18:38ils pensent qu'ils ont le droit de...
18:43certains droits par rapport aux femmes
18:46mais c'est une illusion totale