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00:00 [Générique]
00:14 Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux Informer.
00:17 Comme tous les samedis, vous le savez, place aux correspondants de la presse étrangère en France.
00:22 A la une ce soir, la situation toujours en Nouvelle-Calédonie, un sixième mort la nuit dernière.
00:27 Comment faire revenir le calme sur place ? Quelles solutions politiques pour tenter de faire revenir la paix ?
00:33 En Ukraine, l'avancée de l'armée russe vers la deuxième ville du pays, Kharkiv.
00:37 Le président ukrainien en appelle aux occidentaux plus d'aide et de moyens pour éviter la défaite.
00:42 Et puis beaucoup plus léger, la nuit européenne des musées, la mise en valeur du patrimoine et du savoir-faire.
00:48 Quels rapports entretenons-nous avec ces lieux de sculpture ? Nous poserons la question à nos informers.
00:53 Miraïla Antoche, bonsoir. Journaliste pour la télévision roumaine en France, Johanna Franden est également avec nous, bonsoir.
01:00 Correspondante à Paris pour le quotidien, Afton Bladet, c'est le journal le plus lu dans les pays scandinaves.
01:07 Alberto Toscano à vos côtés, bonsoir Alberto. Journaliste italien, écrivain, éditorialiste basé bien sûr à Paris.
01:13 Et Paul Ackermann, bonsoir. Correspondant suisse pour le quotidien, le temps s'est parti pour une heure de débat.
01:22 La tension ne retombe pas en Nouvelle-Calédonie, toujours placée en état d'urgence.
01:27 Un nouveau mort la nuit dernière, le sixième en près d'une semaine des affrontements, cette fois en dehors de Nouméa.
01:32 Un caldoche qui a tenté de forcer un barrage. 1000 membres des forces de l'ordre supplémentaires sont arrivés hier pour renforcer les 1700 policiers et gendarmes déjà présents.
01:43 Paul Ackermann, la priorité pour les autorités, c'est clairement aujourd'hui de rétablir l'ordre ?
01:48 Oui, on a vu que c'est cette chronologie-là qui a été imposée aussi par le président. Il avait déjà fait ça sur les émeutes, c'est-à-dire l'ordre, l'ordre, l'ordre avant tout.
01:58 Ensuite, on sent bien que pour s'en sortir, il va falloir relancer un dialogue dont on voit pas trop d'où il peut venir.
02:07 On a vraiment besoin d'inventer quelque chose de neuf pour repartir. Le dernier ultimatum donné de dire on va valider cette loi avant juillet semble très difficilement tenable.
02:22 Là, on n'a avancé aucunement sur le dialogue cette semaine.
02:25 On va rappeler que les violences sont partie de l'opposition, d'une partie de Lille, au projet de loi constitutionnelle pour dégeler le corps électoral
02:32 et permettre un vote plus large aux élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. En métropole, le Sénat a voté le texte, puis l'Assemblée nationale sans accord préalable avec les élus locaux,
02:42 ce qui est une grave erreur de méthode, estime sur France Info le professeur de droit constitutionnel Jean-Philippe de Rosier.
02:48 Oui, l'Assemblée nationale est, certes, une part de la souveraineté dans la République, la Nouvelle-Calédonie est dans la République,
02:55 mais en faisant ce vote, il y a la création d'un rapport de force à l'initiative du président de la République et du ministre de l'Intérieur,
03:03 ce que les indépendantistes n'ont jamais accepté. Ce n'est pas la bonne façon de procéder.
03:08 Il faut au préalable se mettre d'accord et se mettre autour de la table pour avancer dans les négociations avant de pouvoir procéder au vote.
03:15 Vous partagez cette analyse, Myraëlla Antoquet, l'exécutif, les autorités, quelque part, ont fait les choses à l'envers.
03:20 Je pense que ce qu'on voit maintenant dans la Nouvelle-Calédonie, c'est le résultat du manque de la communication, du manque de réformes,
03:28 du manque de situations qui peuvent mettre autour de la table tous les gens.
03:35 Les gens qui désirent pour leur Nouvelle-Calédonie l'indépendance et les gens qui vont pour leur Nouvelle-Calédonie de rester en France.
03:45 Il va se voir que tout ce qui a essayé maintenant, même la France, les citoyens de la Nouvelle-Calédonie par ces trois référendums jusqu'à ce moment-là, n'ont donné rien.
03:57 Ça veut dire qu'il faut avancer un petit peu les discussions et la communication parce que je pense que maintenant autour de la table, il y a des gens qui ne se comprennent pas.
04:06 Alberto Toscano, c'est quoi le problème ? C'est le manque de dialogue ?
04:09 C'est le problème de l'indépendantisme parce que d'un côté, ils se disent tels et de l'autre côté, j'ai la sensation qu'ils restent très bien dans la surface de la République.
04:21 Parce que la Nouvelle-Calédonie a des avantages, évidemment, en étant française.
04:28 Je crois que, comme Michael vient de le dire, il y a eu trois référendums.
04:33 Alors, les deux premières ont été acceptées par tout le monde, si j'ai bien compris.
04:39 Le troisième a été contesté par les indépendantistes.
04:42 Eux qui n'y ont pas participé.
04:43 Je crois que, logiquement, il faudrait faire une fois pour toutes un définitif référendum.
04:49 Est-ce que vous voulez être indépendant ? Voilà l'indépendance.
04:53 Est-ce que vous voulez être français ?
04:55 Mais ce qu'on est sûr que le résultat sera respecté et que cela calmera les choses.
04:57 Si vous voulez rester français, la France a une constitution et vous la respectez.
05:03 C'est la règle du jeu.
05:05 Sinon, vous devenez indépendant.
05:07 Mais cette situation ne peut pas durer éternellement.
05:09 Johanna Franden, c'est ça la solution aujourd'hui ?
05:11 C'est un nouveau référendum ?
05:13 On a entendu, par exemple, le Rassemblement National, Marine Le Pen, dire "pourquoi pas ?"
05:16 Mais alors, dans 40 ans, un nouveau référendum, dans 40 ans, ça paraît loin quand même.
05:19 C'est vrai qu'en avoir tous les deux ans, ça paraît un peu trop.
05:25 C'était déjà écrit dans ce contrat, il y a 20 ans.
05:29 Après, indépendance, oui ou non.
05:32 Le problème ici, c'est que à qui doit-on donner le droit du vote ?
05:37 C'est ça aussi la question qui se pose.
05:40 Et c'est là où il n'y a pas d'accord.
05:42 Et là, je ne vois pas ces deux groupes ou ces trois groupes même trouver un accord.
05:45 Parce que c'est très clair que ce qui a été déjà décidé il y a 20 ans
05:51 n'a pas été complètement respecté par le gouvernement français
05:56 qui se dit que "ok, maintenant on va élargir le corps électoral".
06:00 Quelque chose qui semble complètement naturel quand on est né dans un pays,
06:05 d'avoir le droit de voter à 18 ans.
06:09 Mais étant donné les circonstances très particulières dans ce pays-là.
06:16 - Et toi ?
06:17 - Voilà, exactement, cette île.
06:19 Mais ce n'est pas aussi facile que ça.
06:21 Je ne suis pas ici pour donner la solution.
06:24 Parce que je pense qu'il n'y en a pas une très simple.
06:27 Mais c'est clair que l'indépendance, oui ou non, pour moi ce n'est pas que ça la question.
06:32 De toute façon, qui va voter pour, qui va voter contre,
06:34 qui va avoir le droit de voter pour et contre,
06:36 c'est là où on ne trouve pas de solution pour le moment.
06:39 - Et on va continuer d'en parler dans un instant.
06:41 Le temps de dérouler, le Fil info, 20h10 avec Emmanuel Langlois.
06:46 - La situation se stabilise selon la préfecture de La Moselle.
06:49 Ce soir, sur le front des Crures,
06:51 le département est repassé en vigilance rouge par Météo France
06:55 à cause d'importantes crues après les abondantes pluies d'hier
06:58 qui ont causé des inondations.
07:00 La meurtre des Moselles voisines est également en alerte rouge aux Crures.
07:03 Et le barin en vigilance orange.
07:05 Et puis dans certaines communes de Moselle, comme à Sargumin,
07:08 le niveau des cours d'eau atteint un record depuis 30 ans.
07:12 Un homme a été tué en Nouvelle-Calédonie dans un échange de coups de feu
07:15 sur un barrage qui porte à 6 le nombre de morts
07:18 depuis le début des émeutes dans l'archipel cette semaine,
07:21 loin d'un retour à l'apaisement selon la maire de Nouméa.
07:25 La mesure a été réclamée par l'actrice Judith Gaudrech,
07:28 porte-drapeau de la lutte contre les violences faites aux femmes
07:33 et le mouvement #MeToo en France.
07:35 La présence d'un responsable enfant sera obligatoire dès cet été
07:39 sur chaque tournage employant des mineurs,
07:41 annonce de Rachida Dati en déplacement au Festival de Cannes.
07:44 La ministre de la Culture précise que ce sera une condition
07:47 pour toucher des aides publiques.
07:49 Et puis à moins de 3 semaines maintenant des élections européennes du 9 juin,
07:53 dans un courrier au régulateur de l'audiovisuel L'Arcom,
07:56 Olivier Faure s'insurge de l'organisation jeudi prochain sur France 2
08:00 d'un débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella,
08:02 le premier secrétaire du PS y voit un problème démocratique fondamental.
08:06 Fin de citation.
08:08 Le rugby est le top 14.
08:09 Le stade toulousain, avec une équipe très remaniée,
08:12 remporte à Montpellier 29 à 22.
08:14 Le club hérotais se retrouve donc quasiment condamné
08:17 au barrage de rélégation à deux journées de la fin Toulouse.
08:20 De son côté, Conforte, sa place sans tête du classement.
08:23 Et puis Lyon, sur sa pelouse, bat le Racine 92 20 à 14.
08:27 20h, 21h, les informés, Victor Matey.
08:36 Et la situation toujours très tendue en Nouvelle-Calédonie,
08:40 un sixième mort hier.
08:42 Paul Ackermann, quelle est la solution aujourd'hui ?
08:45 On voit qu'il n'y a pas de consensus au niveau politique.
08:47 Il faut faire quoi ? Retirer, suspendre le texte qui est tellement critiqué sur place ?
08:51 - Alors j'ai cru comprendre un peu dans les échos de ce week-end
08:54 que c'était la seule chose envisagée pour l'instant.
08:57 Ce n'est pas une solution, c'est juste une impression.
09:01 Il n'y a pas d'autre choix parce que le dialogue,
09:03 comme je disais avant, n'a pas avancé d'un centimètre cette semaine.
09:08 Et fin juillet, c'est très bientôt.
09:11 On sait qu'il y a les Jeux olympiques juste derrière.
09:13 Donc on ne peut pas imaginer toutes ces forces de l'ordre mobilisées
09:16 à l'autre bout du monde pendant ce temps-là.
09:19 - Nouméa, 17 000 kilomètres de Paris.
09:21 - Voilà, ça, c'est un autre sujet.
09:23 Alors ici, on pourrait en parler, mais c'est vrai que pour des correspondants étrangers,
09:27 le fait qu'il y ait un aussi grand territoire français
09:30 à l'autre bout du monde, littéralement, c'est peut-être ça aussi.
09:34 Si on prend un peu de hauteur, de recul sur toute cette situation
09:37 qui porte à réflexion, est-ce encore raisonnable aujourd'hui ?
09:42 Tout simplement, quelles que soient les forces en présence,
09:44 la complexité de la situation, le fait qu'il y ait une majorité,
09:47 mais quand même toujours, est-ce bien raisonnable ?
09:50 - Mireille Antoquet, vous avez le même regard sur ce territoire,
09:53 comme ça, à des milliers de kilomètres de Paris ?
09:56 - Milliers de kilomètres de Paris, mais il y a très roumain là-bas.
09:59 En Nouvelle-Calédonie, ils ont pris le contact avec l'ambassade de Roumanie à Canberra
10:04 et avec le consulat général de la Roumanie ici à Paris.
10:07 Ça veut dire qu'il y a des choses où ils ont besoin d'un coup de main,
10:11 d'une aide ou des informations.
10:13 Les autorités roumaines sont en contact avec ces trois Roumaines.
10:17 Et s'il y a, je ne sais pas si la situation se complique dans les prochains jours,
10:24 ils sont prêts à donner un coup de main à ces trois Roumains de sortir de Nouvelle-Calédonie.
10:31 - Pour revenir à la crise actuelle, beaucoup de responsables politiques,
10:34 on l'a entendu, demandent le report du congrès qui doit être organisé à Versailles,
10:38 à mi-juin, l'ensemble du Parlement qui doit valider ce texte.
10:41 On a du mal à imaginer aujourd'hui que les parlementaires puissent se réunir comme ça sereinement.
10:44 - Oui, c'est vraiment très difficile. La situation est complexe et compliquée.
10:48 Il y a six personnes qui sont décédées déjà.
10:51 Les tensions, je ne sais pas si c'est le maximum possible
10:55 ou qu'est-ce qui peut arriver dans les jours suivants.
11:00 Mais la classe politique maintenant, je pense qu'elle a sur la table des situations
11:04 et des solutions qui ne sont pas, comment on dit, dans la même page,
11:11 sur la même page, si on peut dire ça.
11:13 Parce qu'il y a une complexité de la situation et en même temps une particularité de la Nouvelle-Calédonie
11:19 après les trois référendums qu'on a eu déjà.
11:22 Si on peut parler, je ne sais pas, juste en fait, si on fait le classement de Sébastien Lecornu
11:28 qui était le ministre des Autres Mers et qui s'est occupé de la crise de COVID,
11:33 des deux référendums. Après ça, c'était Gérard Darmanin, le ministre d'Intérieur,
11:38 qui a maintenant le dossier sur la table et voilà probablement que Gabriel Attal
11:43 et le président de la République Emmanuel Macron attendent des solutions aussi de sa part.
11:47 Il y a le parlementaire aussi. Il y a des personnalités politiques de la Nouvelle-Calédonie
11:52 qui essayent vraiment de trouver une solution pour tout le monde.
11:56 Mais parmi tous les gens qui manifestent maintenant, il y a ce casseur
12:01 qui brise le cœur de la Nouvelle-Calédonie. On a vu les images qui sont vraiment catastrophiques
12:07 et qui impressionnent tout le monde. Et comme mon collègue a dit, mon confrère a dit,
12:12 qu'est-ce qui se passe au bout du monde, la 17 000 de Paris, comme tu as dit Victor,
12:18 avec la Nouvelle-Calédonie ? Avant les Jeux olympiques, on peut dire que c'est le jour J
12:28 des Jeux olympiques presque au coin de la rue. Et qu'est-ce qui se passe avec cette situation
12:35 vraiment complexe ? - Et vous avez évoqué, Mirella, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
12:40 On pense aussi à Emmanuel Macron, le président de la République, qui sont montrés du doigt.
12:44 Ce sont eux, Alberto Toscano, qui sont les premiers responsables de ce qui se passe aujourd'hui.
12:48 - Responsables, pas forcément de la situation critique actuelle, mais certainement,
12:54 ils ont la responsabilité de jurer cette situation qui pose des problèmes très sérieux à la France.
12:59 Vous savez, moi, je suis arrivé en France comme correspondant en 86 et il y avait déjà la crise
13:06 à la Nouvelle-Calédonie. Ensuite, on a vécu de combien d'articles sur la grotte d'Ouvea et sur la crise
13:13 en 88, juste avant les élections d'ailleurs. Là aussi, c'était des présidentielles.
13:19 Mais c'est dire si la question calédonienne a troublé, et j'espère qu'elle ne troublera pas à l'avenir,
13:26 la politique française. Je crois que la solution doit être politique, doit être de bon sens.
13:33 Elle ne peut pas être que politique. Il faut évidemment un plan d'investissement.
13:39 Le nickel, l'industrie fondamentale de la Nouvelle-Calédonie est en crise,
13:44 donc il faut une perspective. Mais pour avoir une perspective, il faut une clarté politique et institutionnelle.
13:51 Alors, on a eu les deux référendums, le troisième référendum. Il faut en finir, il faut de la clarté.
13:59 Il faut savoir, il faut appeler pour toutes, si la Nouvelle-Calédonie est française et si c'est sans française.
14:06 Et savoir aussi peut-être qui s'occupe de ce dossier. Pourquoi n'est-il pas traité à Matignon par le Premier ministre,
14:12 comme c'était le cas jusqu'à Édouard Philippe, puis à Laffrande, régulièrement, enfin traditionnellement, c'était comme ça en tout cas.
14:18 Et si j'ai bien compris, c'est aussi depuis cette époque-là où, sur cette île, on ne sent pas énormément de confiance à la France,
14:26 si je peux le dire encore. Édouard Philippe était quand même quelqu'un d'assez respecté de tous les camps,
14:33 alors que ça n'a pas du tout l'air d'être la situation actuelle. Après, qui veut avoir ce dossier sur la table, comme vous venez de dire ?
14:42 C'est quelque chose de brûlant, d'extrêmement tendu. Encore quelques semaines des géos. Là, je pense qu'il y a deux choses à...
14:52 Enfin, il y a deux solutions qu'il faut trouver. Une, assez vite, comment calmer la situation ? Déjà, comment ne pas avoir plus de morts, évidemment,
14:59 et de cassages et tout ça. Et ensuite, désommer peut-être un peu, et voir un peu plus globalement, comment est-ce qu'on...
15:08 Quelle est la meilleure manière de traiter des questions de décolonialisation ? Parce que la France n'est pas le seul pays en Europe
15:16 d'envisager ce type de questions. L'Angleterre l'avait fait avec Barbados d'une manière beaucoup moins brûlante.
15:23 Enfin, il y a des manières différentes de le faire. J'ai l'impression que, comme vous venez de dire...
15:29 - Et Paul Ackerman, d'ailleurs, disait tout à l'heure, en tant que correspondant étranger, voilà, on regarde ça d'une manière un peu particulière. C'est votre cas aussi ?
15:34 - Oui, évidemment, parce qu'on a... Avec tous les problèmes qu'on peut avoir dans mon pays et dans le vôtre, voilà, ça n'en fait pas partie.
15:44 Voilà, on n'a pas des intérêts aussi loin de chez nous. C'est difficile de s'imaginer même un sentiment national presque de l'autre bout du monde.
15:55 Mais bon, ça, c'est une autre question, un peu plus philosophique, peut-être. Je pense que, quand même, il y a cette vision, ce point de vue français sur les anciennes colonies,
16:06 les anciennes colonies, qui est important aussi pour une partie de la population française aussi, mais qui sont très clairement pas quelque chose de XXIe siècle. Il faut oublier ça.
16:22 - C'est sûr que, du point de vue italien, par exemple, l'idée d'une France qui se croit encore un peu impériale, l'héritage de cette...
16:32 - Vous ne voulez pas le dire, mais voilà. - Voilà, c'est dit. L'héritage de cet empire, du point de vue d'autres pays européens, a quelque chose, effectivement, d'anachroniste, d'anachronique.
16:43 - Anachronique, tout à fait, Alberto. La discussion se poursuit dans un instant. Il est 20h20, c'est l'heure de l'essentiel. Le Fil info avec Emmanuel Langlois.
16:52 Et ce braquage éclair en fin de matinée. Tout à l'heure, dans la bijouterie haut de gamme, Harry Winston a venu montagne à Paris, au moins trois personnes cagoulées, avec des armes longues, ont attaqué le magasin.
17:02 Avant de prendre la fuite à moto, un coup de feu a été tiré en l'air de l'extérieur de l'établissement, mais il n'y a pas eu de blessés. Le butin pourrait se chiffrer en millions d'euros.
17:11 De violents combats à l'étranger, des bombardements font rage à Rafah, selon des témoins, dans la ville surpeuplée du sud de la bande de Gaza.
17:19 D'après une agence de l'ONU, 800 000 personnes ont fui les combats à Rafah. L'armée israélienne, elle, annonce avoir rapatrié le corps d'un nouvel otage du Hamas récupéré dans l'enclave palestinienne ce samedi.
17:32 Volodymyr Zelensky lui dit s'attendre à une offensive russe plus large dans le nord et dans l'est de l'Ukraine, qui viserait à prendre notamment Kharkiv, région où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai dernier, il y a huit jours.
17:45 Le président ukrainien qui reconnaît que ses effectifs militaires sont insuffisants.
17:50 Le sport est max verstappen qui décroche la proposition du grand prix de Formule 1 d'Emilie Romagne en Italie.
17:56 Le pilote néerlandais, triple champion du monde, partagera demain la première ligne au départ sur le circuit d'Imola avec l'Australien Oscar Piastri.
18:05 Et puis la nuit européenne des musées, elle fête ses 20 ans ce soir.
18:09 Pour l'occasion, 1300 institutions ouvrent leurs portes gratuitement à travers la France jusqu'à minuit.
18:15 A Nantes, par exemple, l'événement coïncide avec la réouverture du musée d'Obré. Il était fermé depuis 12 ans pour travaux.
18:23 France Info
18:26 20h, 21h, les informés, Victor Maté.
18:31 Encore un mot sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie dans les informés.
18:36 Tout à l'heure, Alberto Toscano évoquait l'économie et le nickel.
18:40 Il y a ces accusations d'ingérence étrangère, l'Azerbaïdjan et la Chine, concernant Pékin.
18:45 Le sénateur Claude Maluray estime que les Chinois voudraient tout simplement chasser la France pour étendre son influence dans le Pacifique
18:51 et récupérer ce fameux nickel, principale richesse de l'île.
18:55 Il y a, Paul Ackermann, aujourd'hui un risque de voir la souveraineté française disparaître, comme ça, en Nouvelle-Calédonie, avec les pressions chinoises, notamment.
19:02 Ce que je trouve étonnant, c'est ces forces en présence dans le Pacifique, ça on le savait, que c'est une des priorités d'Emmanuel Macron, notamment aussi au niveau militaire.
19:15 Après, qu'on découvre ça, comme ça, à l'occasion d'émeutes qu'il faut quand même le dire, personne n'a vu venir, que ce soit visiblement le pouvoir politique
19:26 et les journalistes aussi, on sent tout le monde un peu désemparé par ce qui se passe.
19:31 Donc je sais pas, l'influence étrangère sur ces émeutes, je mettrais pas ça dans le même degré d'urgence.
19:39 C'est quelque chose de plus... Voilà, c'est les luttes de pouvoir qui durent sur plusieurs heures d'année.
19:45 – Et l'interdiction de TikTok, tout de même, sur l'île, l'application chinoise.
19:49 – Oui, mais c'est pas ça, je pense. Justement, là, je pense qu'on arrive quand même dans un degré de détail et de pointer, de dire,
19:56 la Chine, à travers TikTok, influençait ces émeutes. Je pense que c'est peut-être se tromper dans le détail des vraies raisons de ces émeutes.
20:06 – Et ce n'est pas l'urgence, peut-être, ça que vous voulez dire aussi, Paul-Akram.
20:09 – Oui, et puis c'est pas la première raison de ces émeutes, en fait. C'est bien utile de le faire croire, je pense.
20:14 – Je voudrais qu'on parle à présent, dans les informés de l'invasion russe en Ukraine, qui se poursuit bien sûr,
20:19 avec peut-être une nouvelle bataille de taille. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky,
20:24 dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'agence France Presse, à une offensive russe plus large dans le nord et dans l'est
20:31 qui viserait à prendre la deuxième ville du pays, Kharkiv. Des avancées significatives ont eu lieu ces derniers jours.
20:37 Mais Moscou dément formellement avoir l'intention d'attaquer pour l'instant, après une première tentative qui avait échoué en 2022,
20:44 au tout début de la guerre. De cette question, Mirella Antokhe, qu'il faut-il croire ce soir entre les deux ennemis, les Russes ?
20:50 Est-ce qu'ils montent tout simplement les muscles ou est-ce qu'ils préparent une offensive d'ampleur, à votre avis ?
20:55 Qu'est-ce que je vois maintenant ? Je vois qu'on entre dans une nouvelle phase de la guerre de l'Ukraine. Il y a déjà deux ans et quatre...
21:03 Trois mois.
21:04 Trois mois, voilà. C'est une nouvelle phase. C'est une nouvelle phase où la contre-offensive de Printemps n'existe pas.
21:15 C'est transformé dans une bataille de résistance et de défense pour Volodymyr Zelensky et son peuple et son armée.
21:24 De l'autre côté, c'est la Russie et Vladimir Poutine qui ont renforcé vraiment la ligne de front et qui ont apparemment,
21:35 qu'est-ce qu'on voit maintenant ? Ils ont les armes et les effectifs à leur disposition.
21:41 Et il ne faut pas séparer la situation qui existe maintenant sur le front, sur le champ de bataille, et la situation politique.
21:51 Et la dernière rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, le président de la Chine, qu'est-ce qu'ils ont parlé là ?
22:00 Qu'est-ce qu'ils ont décidé ? De ce point de vue, probablement, on verra. C'est difficile de parler maintenant d'une solution.
22:09 C'est difficile de parler maintenant de qu'est-ce qui manque. C'est vrai que pour Volodymyr Zelensky, il manque les effectifs.
22:16 C'est presque épuisé.
22:18 – Il le reconnaît largement dans cet entretien, on y reviendra.
22:22 – Il le reconnaît largement et j'ai vu son visage, il est vraiment inquiet de la situation.
22:27 Il n'est pas content, il n'a pas d'arguments en plus pour augmenter le moral, si on veut ça, de l'armée.
22:38 Et ça, ça nous mettra encore une fois, parce que j'ai commencé à dire ça, dans une autre phase de la guerre, c'est ça.
22:45 – Alberto Toscano, on est aussi dans une guerre de communication,
22:48 on a le sentiment que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, à la fois est inquiet, légitimement,
22:54 et en même temps, on rajoute peut-être un peu aussi pour dire, voilà, attention, ce qui pourrait se passer,
22:57 peut-être pas demain, mais dans un futur un peu plus lointain.
23:00 – Le président ukrainien a deux tâches fondamentales et difficiles à accomplir.
23:05 La première est de rendre compact son opinion publique, son pays,
23:10 quelque chose qui est probablement un objectif plus difficile à atteindre de ce qu'on croit à l'étranger.
23:18 D'ailleurs, c'est peut-être aussi la raison pour laquelle le président ukrainien n'a pas déclaré,
23:26 d'après pris toutes les mesures pour la mobilisation nationale,
23:32 en arrivant à imposer à certaines classes d'âge de s'engager dans l'armée.
23:38 Il y a des divisions, on a vu de l'imogège à l'intérieur de la classe dirigeante ukrainienne
23:45 pendant les derniers jours et les derniers mois.
23:48 On a vu une situation qui est parfois, qui donne la sensation d'être critique,
23:53 même sur ce terrain-là, et donc le fait de dramatiser ultérieurement,
23:59 c'est déjà absolument dramatique, mais insister sur la dramatisation
24:04 peut être une façon pour compacter le pays.
24:07 De l'autre côté, il faut demander de l'aide étranger.
24:10 Cette aide a été donnée à l'Ukraine.
24:13 Je me souviens, il y a un an, à ce plateau, on discutait de la contre-offensive ukrainienne.
24:20 On s'interrogeait sur la possibilité qu'elle gagne, mais on disait déjà à l'époque,
24:26 il y a beaucoup d'aides militaires qui ont été fournies à l'Ukraine.
24:31 D'autres aides militaires ont été fournies.
24:33 Il y a même le président de la République d'un pays que nous connaissons tous
24:39 qui propose d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine.
24:44 Où est-ce que cette escalade va se terminer ?
24:48 On est dans un engrenage qui paraît toujours proche de la fin
24:54 et qui en réalité s'alimente de tragédies, de menaces et de sang sur le terrain.
25:03 Je crois qu'on peut réfléchir de façon légitime à arrêter, au moins arrêter les combats.
25:11 Arrêter les combats.
25:13 On parle de cesser le feu dans d'autres écrises, par exemple au Moyen-Orient.
25:19 Pourquoi personne ne parle d'un cesser le feu sur le front ukrainien ?
25:25 On va poursuivre la discussion sur l'Ukraine.
25:28 Les Russes n'accepteront pas peut-être.
25:30 La seconde partie des informés.
25:32 On continuera à parler de cet entretien de Volodymyr Zelensky
25:34 et bien sûr de la situation en Ukraine et en Russie.
25:37 A tout de suite.
25:38 [Musique]
25:48 Merci de nous rejoindre sur France Info.
25:50 Dans l'actualité ce soir, après la Moselle, la Meurthe-et-Moselle est à son tour placée en vigilance rouge.
25:56 Les deux départements sont touchés par des pluies exceptionnelles.
25:59 La situation s'améliore en Moselle après des inondations hors normes.
26:03 Plusieurs communes ont toujours ce soir les pieds dans l'eau.
26:06 Plus de 1000 pompiers sont mobilisés.
26:08 Les dernières images commentées par Carole Cuelo.
26:11 Les rues de Filstrop en Moselle transformées en canots.
26:15 Meilleur moyen pour se déplacer, la barque.
26:18 - On va essayer de remonter.
26:20 Isolé dans leur maison, impossible de sortir.
26:25 Pour Charles et Isabelle Ham, leur maison est inhabitable.
26:33 Ils ont trouvé refuge dans leur camping-car.
26:39 - Il y a des flottes dans la maison.
26:41 Les meubles...
26:43 - Tout est renversé. La télé, on n'a plus rien en bas.
26:47 A 15 kilomètres de là, à Eblange, les pompiers peuvent maintenant vider les caves inondées.
26:53 Les pompes sont entrées en action.
26:56 Des milliers de mètres cubes d'eau évacuées.
27:01 - Il faut attendre que le niveau de l'eau, des cours d'eau, baisse pour pouvoir faire un pompage efficace.
27:08 Donc nous nous attendons à intervenir sur les 2-3 jours qui viennent.
27:12 Maintenant pour Mathieu Penrade, c'est l'heure du bilan.
27:16 - On a le ballon d'eau chaude thermodynamique qui a pris une claque.
27:20 Donc je pense qu'il est foutu. Donc on n'a plus d'eau chaude.
27:23 Après, machine à laver, sèche-linge, tout ça, ça a flotté hier dans la cave.
27:27 Donc voilà, tout ça, c'est mort.
27:29 Le département de la Moselle avec ses champs transformés en lacs sur des milliers d'hectares.
27:34 Plus de 200 communes sinistrées.
27:38 En Alsace, à Dimmeringen, l'eau s'est retirée.
27:42 Les commerçants sauvent ce qui peut l'être.
27:45 Dans cette boutique de lingerie, rares sont les articles qui ont échappé au désastre.
27:50 A l'intérieur, l'eau est montée d'un mètre 50. Cette lingerie que l'on essore est irrécupérable.
27:55 - Ça a l'odeur, ça a pris la bouffe. Et puis tout est mouillé.
27:59 Donc il y a la boutique, il y a de la perte.
28:01 Pratiquement 100% de perte au niveau de la lingerie.
28:04 - À Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, la Vesouse vient d'être placée en alerte rouge.
28:09 Le pic de la crue est attendu en milieu de nuit prochaine.
28:13 - Dans l'actualité également, la colère des pharmaciens porte close dans certaines officines
28:19 et grève des gares de ce week-end.
28:21 Les pharmaciens réclament des revalorisations financières
28:23 et alertent une nouvelle fois sur la pénurie de médicaments.
28:29 - Ce braquage ce matin à Paris, des malfaiteurs ont braqué une bijouterie
28:34 de la très chic avenue Montaigne avant de fuir à moto.
28:37 Un coup de feu a été tiré de l'extérieur de l'établissement sans faire de blessés.
28:40 Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme
28:44 de la police judiciaire de Paris.
28:46 Le préjudice pour le moment inconnu pourrait se chiffrer à plusieurs millions d'euros.
28:50 On écoute une riveraine qui a assisté à la scène.
28:53 - Quand on était descendus, on nous a dit, il y a toute la horde de police
28:57 qui nous a demandé ce qu'on allait faire, ce qu'on allait dégager.
29:00 Et puis le petit est allé les voir et nous avons dû fuir.
29:04 Mais deux secondes, deux secondes, il y a deux personnes,
29:09 ils sont rentrés, ils ont tout pris. Vitesse, vous grimpez.
29:13 - Une dernière image, c'est l'un des rendez-vous culture de l'année.
29:16 La nuit européenne des musées a débuté ce soir.
29:19 De très belles expositions nocturnes sont à découvrir à l'occasion
29:22 de cette 20e édition et tout est gratuit.
29:26 Voilà pour l'essentiel, vous restez avec nous à suivre les informés.
29:30 J'aurai le plaisir de vous retrouver demain pour le 19/20 Week-end.
29:33 ...
29:58 ...
30:06 - Nos informés ce soir dans le studio de France Info,
30:09 Miraëlla Antoquet, correspondante pour la télévision roumaine en France,
30:13 Joanna Franden, correspondante à Paris pour le quotidien suédois,
30:16 Afton Bladet, je l'ai un peu écorché le nom, comment on le dit en suédois ?
30:20 - Afton Bladet, c'est le A qui est un peu plus long.
30:23 - C'est beaucoup mieux. Alberto Toscano, journaliste italien,
30:26 écrivain éditorialiste à Paris bien sûr, et Paul Ackermann du quotidien,
30:30 le temps quotidien suisse. Nous évoquions la situation en Ukraine,
30:34 l'invasion russe, bien évidemment, et cet entretien de Volodymyr Zelensky
30:39 à l'AFP, l'agence France Presse. Alberto Toscano, je vous ai coupé tout à l'heure,
30:43 vous voulez terminer votre raisonnement, allez-y.
30:45 - 18 secondes. - 18 secondes, je vous fais plaisir, allez-y.
30:48 - Pour dire que l'effet que très probablement les Russes n'accepteraient pas,
30:53 tout de suite au moins, un cessez-le-feu, n'est pas à mon sens une raison
30:58 pour rénoncer à chercher de se battre pour un cessez-le-feu.
31:03 Parce que si on n'arrivera pas à un cessez-le-feu, et si on sera toujours
31:07 prisonnier de la logique de l'escalade, on ne sait pas où on va s'arrêter.
31:12 - Volodymyr Zelensky, merci Alberto Toscano, qui reconnaît, on en a parlé tout à l'heure,
31:17 un manque d'effectifs sur le terrain, pas assez d'hommes, une façon peut-être
31:21 de faire pression sur les Occidentaux, Yvanna Franden ?
31:25 - Oui, je pense qu'il a raison dans le sens où on sent très vite, en étant d'un pays nordique,
31:30 pas très loin de la Russie, que cette menace est réelle.
31:35 Ce n'est pas quelque chose inventé par Zelensky.
31:38 Et d'ailleurs, je le comprends parce que, oui, il a eu beaucoup d'aide,
31:42 il a eu même de l'aménution des pays occidentaux, mais pas assez, pas assez vite.
31:47 Évidemment, le Congrès américain a pris énormément de temps pour finalement donner l'accord
31:53 pour cette aide qui va venir un peu trop tard, malheureusement, à l'Ukraine.
32:00 En même temps, je suis d'accord avec vous.
32:02 Évidemment, c'est difficile de s'imaginer une solution à cette situation.
32:09 Mais même si on allait avec le cessez-le-feu, quels sont les partenaires ?
32:15 De quoi ils vont discuter ?
32:17 Est-ce qu'on peut faire des concessions à la Russie qui ne sont pas complètement
32:22 contre tout intérêt européen ?
32:25 C'est là où je ne vois pas vraiment de...
32:27 Il y a un agresseur et une victime dans ce combat.
32:31 - Et sur l'issue du conflit, l'issue de la guerre, écoutez justement ce que dit Volodymyr Zelensky.
32:41 - Nous nous trouvons dans une situation absurde où l'Occident craint que la Russie ne perde la guerre
32:49 et l'Occident ne veut pas que l'Ukraine perde cette guerre.
32:53 Car la victoire finale de l'Ukraine entraînera la défaite de la Russie
32:58 et la victoire finale de la Russie entraînera la défaite de l'Ukraine.
33:03 Et nous sommes ici en train de vivre ce moment, un moment très important
33:08 qui représente un défi pour tout le monde, pour le monde entier.
33:13 - Volodymyr Zelensky à l'AFP, l'agence France Presse.
33:16 Paul Ackermann, c'est intéressant ce que dit le président ukrainien.
33:19 Les Occidentaux ne veulent pas bien sûr la défaite de l'Ukraine,
33:22 mais ne veulent pas non plus quelque part la défaite de la Russie.
33:24 - Oui, alors je ne sais pas si on peut aller jusque là.
33:28 Le problème, c'est comme vous disiez, c'est le fait que là on est dans une situation aujourd'hui
33:34 où si on devait parler de cesser le feu, ça gênerait les frontières telles qu'elles sont aujourd'hui,
33:41 ce qui ne convient pas du tout aux Ukrainiens non plus.
33:44 Donc en fait, il n'y a pas d'issue imaginable à moyen terme qui puisse satisfaire quelqu'un.
33:49 Donc c'est peut-être ça qu'il essaye de dire.
33:52 Après, je pense que c'est aussi une manière de mettre les Occidentaux face à leur responsabilité
33:58 parce qu'on va vers un mois de juin qui sera très très très chargé en termes diplomatiques.
34:02 Il y a le G7, il y a probablement une visite d'État de Biden en France.
34:08 Il y a ce sommet pour la paix en Suisse qui nous intéresse à nous.
34:12 - Vous en parlez justement. Qu'est-ce qu'on peut en attendre de ce sommet au-delà des photos des dirigeants ?
34:16 - Alors nous, on espère, les Suisses espèrent toujours avoir, et notamment Emmanuel Macron et Joe Biden,
34:22 ce qui serait quand même déjà... Et puis peut-être des représentants chinois,
34:26 même si ça, ça semble de moins en moins probable. Notamment, les déclarations du président chinois
34:34 quand il était à Paris ont semblé l'exclure. Et en fait, sans les Chinois, sans les Russes, ça c'est sûr...
34:41 - Ils ne sont pas invités. Vladimir Poutine n'est pas invité.
34:44 - Le sommet devient une sorte de sommet de soutien à l'Ukraine.
34:49 Donc c'est en ça que... Voilà, c'est plus tellement... Alors il y a aussi les pays du Sud. Combien de pays du Sud viendront ?
34:55 Là, on peut commencer à parler de pays non alignés, on va dire, et qui permettent d'avoir un vrai débat, de faire...
35:04 Autrement, c'est juste un sommet de soutien à l'Ukraine, comme il y en a eu beaucoup.
35:07 Et c'est en mettant la pression sur les Occidentaux... Cette phrase et plusieurs des phrases de Zelensky dans cette interview
35:15 mettent la pression pour dire « Attention, on va dire... ». C'est vrai que les opinions publiques occidentales
35:22 se sont un peu distancées de tout ça depuis quelques semaines, mois. Et c'est un risque vital pour l'Ukraine si l'Occident commence à se désintéresser d'elle.
35:33 - Mireille Antoky, vous voyez la paix arriver un jour ?
35:37 - Vous demandez si je vois la paix. Mais même une trêve olympique, c'est pas possible maintenant.
35:43 C'est pas envisageable de côté de Volodymyr Zelensky et de côté de Vladimir Poutine. Voilà.
35:50 Cette idée d'Emmanuel Macron, qui a avancé pour la première fois cette idée d'avoir une trêve pendant les JO.
35:58 Si Xi Jinping, le président chinois, était à Paris, c'était le 6 mai.
36:02 - Il lui a demandé de soutenir, effectivement, cette trêve-là.
36:05 - Voilà. De soutenir. Parce que c'est vraiment ça qu'on voit, qu'il a une influence sur le président de la Russie.
36:11 Mais si on ne peut pas avoir une trêve pendant les JO, comment on peut voir la paix ? C'est une question rhétorique.
36:21 - Oui. Effectivement. 20h40, un nouveau Fil info avec Emmanuel Langlois.
36:27 - La situation nouvelle, Calédonie est loin d'un retour à l'apaisement, selon Sonya Lagarde, la maire-renaissance de Nouméa.
36:35 Un homme est mort et deux personnes ont été blessées après des échanges de tirs sur un barrage qui porte le bilan à 6 décès depuis le début des émeutes.
36:44 Trois départements métropolitains restent, eux, en vigilance orange ou rouge du fait de crues importantes sur plusieurs cours d'eau dans le nord-est de l'Hexagone.
36:53 La Moselle est en vigilance rouge. La Meurthe-et-Moselle et le Barin sont, eux, en alerte orange face à ces risques de crues.
37:00 La politique Emmanuel Aubry en meeting à Bordeaux ce samedi. La tête de liste de la France insoumise aux européennes du 9 juin a étrié la politique des personnes aux commandes de l'UE et de la France lors de son discours.
37:13 Et puis, il y aura 37 listes candidates pour ces élections européennes du mois prochain en France, selon un arrêté du ministère de l'Intérieur publié ce samedi au journal officiel.
37:22 C'est trois de plus qu'en 2019 et un nouveau record.
37:26 A l'étranger, ce nouveau navire, un pétrolier grec, qui a été touché par un missile lancé par les rebelles Houthis au large du Yémen.
37:32 L'attaque a provoqué une inondation entraînant une perte de propulsion et de pilotage, mais l'équipage a réussi à reprendre le contrôle du bateau.
37:41 Enfin, la 24e journée du top 14 de rugby. Lyon, vainqueur du Racing 20 à 14 et Bayonne, tombeur de Perpignan 23 à 20, assurent leur maintien dans l'élite du rugby tricolore la saison prochaine.
37:52 Toulon conforte lui sa place dans le top 6, qualificatif pour les playoffs de fin de saison après sa victoire à Olyonnax 27 à 17.
38:00 [Musique]
38:09 Pour terminer ce chapitre sur l'invasion russe en Ukraine, je voulais qu'on aborde ces accusations de la Russie justement sur l'utilisation par l'Ukraine d'armes françaises.
38:18 On est là encore dans la guerre de communication, Alberto Toscano, impossible bien sûr à vérifier sur le terrain,
38:24 mais cela permet à Moscou, après avoir pas mal tapé sur les Anglais et les Américains, de s'en prendre un peu plus facilement à Emmanuel Macron.
38:30 Exactement, la Russie est l'agresseur dans cette guerre, elle cherche de maquiller sa situation politique, qui est la position politique d'un coupable dans cette guerre, par toute une série d'initiatives de communication,
38:49 parfois des insultes, parfois des choses qu'on ne peut pas contrôler. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas si c'est vrai ou non.
38:57 Ce serait intéressant d'ailleurs de savoir de la part des Français qu'est-ce qu'ils disent.
39:02 Pas de communication pour l'instant avec les guerreurs de la France.
39:05 On est d'un côté dans une désinformation, de l'autre côté dans une réserve, parfois un secret, dont nous, journalistes qui avons un protage de parler de cette situation,
39:19 se trouvent en difficulté. Mais la chose essentielle est que la Russie est l'agresseur. Mais une fois qu'on a dit ça, on doit entrer dans une dynamique de recherche, au moins d'une solution temporaire.
39:36 Cette hémorragie, cette perte de sang humaine dans cette crise ne peut pas s'intensifier éternellement. Et toutes les hypothèses, à mon sens, doivent être mises en compte.
39:50 Et nous aurons bien sûr l'occasion d'en reparler largement à l'avenir dans les informes.
39:55 Et notre dernier sujet ce soir, beaucoup plus léger, il concerne la culture et la nuit européenne des musées, des centaines de lieux ouverts tard ce soir jusqu'au début de la nuit.
40:05 Anna Franden, c'est important de mettre en avant tous ces lieux de culture, comme ça, pendant un événement précis ?
40:11 Oui, je trouve d'ailleurs, c'est très chouette d'aller visiter des musées quand la nuit est tombée. Je trouve ça...
40:18 Il y a régulièrement des nocturnes dans certains musées, mais là, voilà, c'est 1300 lieux qui, tous ensemble...
40:24 Oui, mais ça crée un événement, surtout dans une ville comme Paris, parce que c'est presque un marathon de visites culturelles.
40:31 C'est pour beaucoup de monde qui font peut-être pas des musées tous les week-ends. Là, sur le coup, on en fait trois en quelques heures.
40:37 Oui, parce que c'est gratuit, il faut le rappeler aussi, bien sûr.
40:39 Oui, c'est ça. Et c'est aussi un événement un peu précis. Donc, il y a beaucoup de monde qui fait la même chose.
40:43 Moi, je trouve ça très chouette. Et d'ailleurs, le musée Gheratos, je trouve que ça a une très bonne idée à la base.
40:50 C'est pas tout le temps le cas dans tous les pays. C'est pas le cas en France. Mais c'est vrai que là, on laisse la possibilité à tout le monde
40:59 de visiter le trésor de Paris ou de la France. Donc comment s'y opposer ?
41:06 C'est une démocratisation encore un peu plus de la culture, une ouverture au musée comme ça, gratuite, la nuit, pour la carmane.
41:13 Oui, c'est une manière de créer l'événement. Je suppose, d'ailleurs, à Paris, en tout cas, la nuit blanche aussi réussit peut-être encore plus à créer
41:22 parce que c'est dehors et puis qu'il y a des performances un peu faites sur mesure pour ça. C'est vrai que les musées, c'est plus à l'intérieur
41:31 et plus des choses qu'on peut visiter toute l'année. Après, cet accès à la culture.
41:40 Dernièrement, les questions qui se posent, je trouve, c'est surtout autour de ces musées privés qui prennent une ampleur complètement folle,
41:49 notamment à Paris, avec la Fondation Louis Vuitton, la collection Pinault, qui ont des moyens qui semblent illimités et qui, de plus en plus,
41:59 réussissent à créer l'événement plus que les musées publics. Et ça pose pas mal de questions quand même.
42:06 La nuit des musées est peut-être le contre-exemple. - Vous avez peur que ces grands musées privés amènent à la disparition finalement de ces musées publics ?
42:14 - Non, pas du tout. Mais que, en fait, c'est finalement du coup quelques très grandes fortunes qui peuvent décider de quelle orientation
42:24 on va prendre une culture, une mémoire, de comment on présente l'art, etc. Donc ça pose des questions. Je suis pas contre du tout, mais je trouve que ça pose des questions.
42:33 - Mireille Antoquet, votre regard sur cette nuit européenne des musées ?
42:37 - Je pense que c'est une fête. Et la France fait partie de cette fête, comme la Roumanie, l'Italie et ainsi de suite des pays.
42:46 C'est une fête populaire en plus. C'est samedi soir. La tour Eiffel est illuminée. Tous les grands boulevards sont illuminés.
42:54 Je regarde avec une joie immense de voir les touristes, les Français, qui sont devant les grands musées, qui assistent dans les galeries des expositions,
43:08 des choses qui sont vraiment des choses assez magnifiques. Et il faut profiter de ça. Parce que c'est ça le charme de la France et il faut profiter de ça.
43:17 - Alberto Toscano ?
43:19 - C'est aussi l'occasion de réfléchir à notre Europe, qui a un immense patrimoine culturel, artistique, qui fait partie de ses racines.
43:29 Qu'on soit en Suède, en Suisse, en Roumanie, en Italie, en France, ça nous rassemble.
43:36 Je ne dis pas que notre civilisation est meilleure que les autres, loin de là, mais c'est notre civilisation, c'est nos racines.
43:45 On ne doit pas avoir honte des œuvres d'art qui font partie de notre propre histoire.
43:53 Et d'ailleurs, il y a l'Italienne qui est à Paris depuis plus longtemps, qui m'a dit qu'elle nous attend ce soir pour la Nuit des Mosaïques.
44:02 Là, je compte, évidemment.
44:04 - Je vous parle, je vous parle, Alberto.
44:06 Joanna Frandon, est-ce qu'à l'heure des réseaux sociaux, de l'intelligence artificielle, les musées prennent encore peut-être plus d'importance,
44:12 de garder cette trace inscrite de l'histoire, comme disait Alberto, de nos sociétés, de nos civilisations ?
44:19 - Oui, peut-être.
44:21 - Vous avez le droit de dire non.
44:23 - Non, alors.
44:25 - Avec toutes les menaces et les solutions, d'ailleurs, mais avec toutes les menaces que l'intelligence artificielle pose,
44:32 je ne pense pas que les musées soient vraiment en première ligne.
44:35 Parce que le fait de vouloir aller regarder avec ses propres yeux un œuvre historique ou pas, moderne, contemporaine,
44:44 c'est quelque chose de fondamentalement humain qui ne va pas disparaître avec la technologie ou d'autres choses.
44:51 Si on parle d'IA et tout ça, c'est plutôt peut-être les artistes contemporains, qui vivent maintenant, dont le métier est un peu menacé.
45:01 Ça, c'est un autre débat.
45:03 Mais ce qui est important, et c'est ce que vous évoquez aussi, c'est le fait de physiquement faire quelque chose.
45:08 C'est-à-dire, ça nous rassemble physiquement aussi.
45:12 Parce qu'aller aux musées, c'est aussi de voir plein de monde, peut-être avoir la chance de parler à quelqu'un qu'on ne connaissait pas avant,
45:19 apprendre des choses, ce n'est pas être cloué à son écran pour regarder.
45:24 Parce que toutes ces images, toutes ces œuvres, on peut les regarder aussi sur Google ou d'autres plateformes.
45:31 C'est le fait de se déplacer, de le faire ensemble et de vivre aussi le milieu qui est l'art.
45:38 Et surtout à Paris, on ne peut pas s'y opposer.
45:42 - Pour l'acteur Mann, il y a aussi un enjeu de transmission.
45:44 Il y a l'âge de ses enfants, il y a l'âge des plus jeunes.
45:46 C'est important de leur montrer ça.
45:48 Je reviens encore sur mon idée de réseaux sociaux et d'intelligence artificielle.
45:52 Mais voilà, on parle des écrans, etc.
45:54 - C'est vrai qu'on a, les enfants et nous aussi, de moins en moins l'occasion de se détacher des écrans,
46:01 passer la soirée devant Netflix ou autre.
46:05 - Même si les écrans investissent aussi les musées, parce qu'on les voit parfois comme support pédagogique ou comme œuvre d'art.
46:09 - Là, pour le coup, j'avais notamment visité l'exposition sur la technologie et le sport qui est au musée du Luxembourg.
46:19 Et à la fin, il y a des QR codes qu'on peut scanner pour avoir des œuvres virtuelles sur son téléphone.
46:26 Et voilà, c'est vrai que je n'ai pas eu envie de ressortir mon téléphone dans un musée.
46:33 - Il ne faut pas oublier que pendant la pandémie, on a demandé aux autorités d'ouvrir les musées, les salles de concert, les expositions,
46:43 de laisser le public entrer dans les librairies.
46:45 Et maintenant, il faut profiter de ça, de cette nuit blanche à Paris, à l'Est, je ne sais pas où, à Rome, Milan, etc.
46:56 Il faut profiter de ça.
46:57 Il faut être heureux qu'on peut partager avec tout le monde.
47:02 Et en plus, c'est gratuit.
47:04 - Vous voulez dire que c'est quand on est privé, finalement, de cette culture qu'on se rend compte à quel point elle est importante ?
47:08 - Exactement, oui.
47:09 - Allez, on continue d'en parler.
47:11 Vous nous donnerez vos coups de cœur aussi, peut-être vos musées préférés.
47:14 Dans un instant, 20h50, le Fil info, Emmanuel Langlois.
47:17 - La Pologne va investir plus de 2 milliards d'euros dans la sécurité, la fortification de sa frontière avec la Russie et le Bélarusse,
47:26 qui est aussi la limite orientale de l'Union européenne.
47:29 Déclaration aujourd'hui du Premier ministre Donald Tusk.
47:32 Il n'a en revanche pas donné de détails sur les aménagements envisagés.
47:36 Comme elle l'avait annoncé il y a 3 jours sur France Info, la présidente de la Géorgie a mis son veto à la loi très controversée sur l'influence étrangère.
47:46 Une loi qui avait poussé des milliers de personnes dans la rue Adbil ici depuis des semaines.
47:51 Une centaine de personnes ont manifesté elles à Albertville en Savoie contre la tenue des Jeux d'hiver 2030 dans les Alpes.
47:58 Les opposants dénoncent une aberration économique, écologique, politique et morale.
48:02 Ils réclament un référendum citoyen sur le sujet.
48:06 Lui appelle à faire de Perpignan la capitale de la résistance à l'extrême droite en Europe.
48:11 Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste pour les élections européennes du 9 juin, a tenu meeting aujourd'hui dans la ville des Pyrénées-Orientales
48:19 tenue par le Rassemblement National.
48:22 Le sport est à 8 jours de Roland-Garros.
48:24 Sigas Viatek remporte pour la 3ème fois le tournoi de tennis de Rome.
48:28 La Polonaise numéro 1 mondial a battu en finale sa Dauphine au classement la Belarus Arina Sabalenka en 27-62-63.
48:37 Et puis l'équipe de France féminine de Volet, elle remporte la première victoire de son histoire en Ligue des Nations.
48:43 Les Bleus ont battu la Bulgarie 3 à 1 à Antalya en Turquie.
48:48 France Info
48:51 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
48:56 Avec la nuit européenne des musées ce soir à Paris, dans d'autres villes de France bien sûr, et vous l'avez compris, dans toute l'Europe, 1300 lieux ouverts en France jusqu'à minuit parfois,
49:08 même un peu plus tard, Alberto Toscano tient vos coups de cœur.
49:11 Alors vous n'allez pas nous faire la liste de tous les musées en Italie, sinon c'est nous qui allons y passer la nuit, mais si on doit en choisir comme ça, un ou deux ou plusieurs, vous nous dites.
49:19 Non mais je dis un coup de cœur à Français.
49:21 À Français ?
49:22 Les musées Jacques Marandret, avec ce Tiepolo qui raconte cette histoire de l'arrivée d'Henri III, c'est énorme, fresque du Tiepolo.
49:37 Henri III qui arrive de Pologne à Venise pour devenir roi de France.
49:43 Et c'est déjà l'Europe.
49:46 Et ce tableau qui est peint deux siècles plus tard, la scène en question, et un tableau, cette fresque est vraiment intéressante à voir, et ce musée considéré petit musée mérite vraiment d'être vu.
50:05 Un seul coup de cœur.
50:07 Et un coup de cœur en Italie peut-être pour ceux qui veulent voyager.
50:09 En Italie c'est vraiment le classique, allez voir les musées Vatican et Rome, mais n'oubliez pas si vous allez voir les musées Vatican et Rome de vous organiser avant, parce que sinon ce sera impossible.
50:26 Voilà les conseils pratiques, vous passez par Alberto Toscano.
50:28 Je passe un coup de fil au pape.
50:32 On a une question pour ceux qui nous écoutent qui veulent aller en Suède et puis votre coup de cœur à Paris ou ailleurs en France.
50:40 À Paris, moi j'aime bien quand j'ai des invités ou de la famille ou des amis qui viennent, aller à l'Orangerie, qui fait partie du musée de l'Ouvre.
50:51 Pourquoi ? Parce que c'est plus accessible que le Louvre quand Beaubourg est peint.
50:55 Là aussi il faut réserver.
50:57 Voilà exactement et l'attente pour Beaubourg ou le Louvre ou Musée d'Orsay est énorme.
51:06 On peut normalement, on peut rentrer en assez peu de temps à l'Orangerie.
51:13 Après c'est une petite collection, enfin petite, on parle de...
51:16 Par rapport au Louvre.
51:17 Oui voilà exactement et on y passe une heure et demie, deux heures et c'est entre les impressionnistes, les cubistes, des collections du jour.
51:28 Je trouve ça, c'est parfait pour passer l'après-midi et ça avale pas toute la journée.
51:35 Et on en sort content et enrichi.
51:40 Et si on veut être enrichi en Suède, on va voir quoi ?
51:44 Le musée de Navire Vasa qui a écolé il y a 300 ans.
51:51 C'est à Stockholm et parce que l'histoire est fascinante.
51:56 C'est noté. En Suisse, Paul Ackermann et puis à Paris aussi votre coup de cœur.
51:59 Alors en France, à chaque fois je dis Paris mais vous avez le choix entre la capitale et bien sûr tout le reste du pays.
52:05 Non en Suisse, c'est pas tellement un coup de cœur en particulier mais ce que je conseillerais aux Français c'est d'aller à Bâle
52:11 parce qu'il y a vraiment beaucoup, alors on en parlait avant sur cette influence des privés sur le paysage des musées.
52:18 Là à Bâle, il y a entre autres les grandes fortunes de la pharma qui ont fait qu'il y a plein de petits, enfin non pas petits, d'importants musées.
52:27 Donc il y a la Fondation Baylère, il y a le musée Tinguely, il y a des grands musées cantonaux aussi.
52:33 Donc c'est vraiment pour ceux qui aiment les musées, vraiment à Bâle qui est à la frontière littéralement de la France, c'est vraiment une bonne destination.
52:39 C'est la capitale suisse de la culture.
52:41 Voilà, vraiment. Et puis en France, moi j'aime bien cette collection de Pinot.
52:47 C'est vrai que je trouve que ça se confirme, c'est assez récent, je ne sais plus combien d'années, mais à chaque fois que j'y suis retourné,
52:53 j'ai vraiment bien aimé parce que j'aime bien l'art contemporain et c'est une manière je suppose plus, on va dire, plus personnelle de le visiter.
53:04 Je découvre plein de trucs à chaque fois et puis bon, c'est juste à côté du Centre Pompidou, donc si on veut faire les deux, on peut faire les deux.
53:10 Donc oui, je conseille ça.
53:12 Parfait, Mireille Antoquet.
53:14 On finit en beauté. Je suis un peu subjective.
53:17 Je vous propose la plus grande rétrospective de sculpteurs d'origine roumaine, mais qui est français, Constantin Brancouche.
53:25 Au Centre Pompidou.
53:27 Et je vous invite à profiter de la plus grande rétrospective que j'ai jamais vue.
53:33 Et comme ça, on peut voir un petit peu de génie roumain et français et la liaison entre les deux cultures, la France et la Roumanie.
53:41 Et si vous venez en Roumanie, si je commence maintenant à vous proposer tous les lieux, je pense qu'on peut rester ici des jours et des nuits.
53:51 Alors un seul, s'il faut choisir un seul.
53:53 Parce que vous avez tous parlé des musées, je peux vous inviter à un concert à la plus belle salle de l'Athénée roumaine à Bucarest.
54:02 Le contrepied de Mireille Antoquet pour cette nuit des musées qui nous propose d'aller voir un concert.
54:07 Qui nous a invités d'ailleurs.
54:09 On a noté.
54:11 On attend nos plats.
54:13 Il faut regarder cette rétrospective Brancouche au Centre Pompidou.
54:18 Avec une œuvre monumentale d'ailleurs en Roumanie de Brancouzie qui est en photo dans cette très belle exposition.
54:26 Brancouzie, puisqu'on parle culture, on va resignaler à nouveau votre livre.
54:31 Alberto Toscano qui vient de sortir, Camarades Balabanov Viejlut, de la grand-mère du socialisme.
54:38 À lire, voilà des choses à entendre, à lire, à voir la nuit des musées toute cette nuit.
54:42 Merci à tous les quatre d'être venus ce soir.
54:44 Mireille Antoquet, Joanna Franden, Alberto Toscano et Paul A.
54:47 les informés reviennent demain matin.
54:50 Très bonne soirée à tous.
54:52 ♪ ♪ ♪