Les informés de franceinfo du 8 mai 2024

  • il y a 4 mois

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00:00 [Musique]
00:08 20h21, France Info, les informés, Bérangère Monde.
00:13 Bonsoir à tous, jusqu'au bout certains ont cru à Zidane et c'est finalement Jul,
00:17 le rappeur marseillais du groupe Bande Organisée qui a embrasé le chaudron olympique et tout Marseille.
00:25 Flamme transmise par Florent Manoudou et par la championne olympique et paralympique nantainin Keïta.
00:31 Frissons sur ce plateau aussi des informés où on va revenir sur cette journée riche en émotions,
00:37 décryptage de ce qui était annoncé comme un test grandeur nature de la cérémonie d'ouverture du 26 juillet.
00:44 On suivra le concert gratuit qui démarre dans une demi-heure et le début du relais de la flamme demain.
00:53 On verra aussi si la France qui râle va enfin devenir celle qui s'emballe et peut-être celle qui gagne.
00:59 Quel niveau de préparation pour les français dans les différentes catégories sportives, où en est le budget et quels enjeux politiques.
01:05 On a aussi en plateau, nous aussi, notre flambeau que nous a apporté, c'est un vrai, celui des Jeux d'Athènes,
01:12 que nous a apporté l'ancienne gymnaste Isabelle Severino qui fait partie du tour de table,
01:17 consultante France Info pour ces Jeux Olympiques. Parmi les informés ce soir également,
01:21 Patrice Moyon, éditorialiste à Ouest France, champion de Bretagne de cyclisme,
01:26 et Lionel Dangoumo, directeur de la rédaction de l'équipe avec quatre Coupes du Monde de foot au compteur.
01:32 C'est bien ça ? Bonsoir et bienvenue à tous.
01:35 Pour ceux qui l'ont manqué, même pour les autres, écoutez, regardez, c'était donc il y a quelques minutes,
01:43 sur France Info et sur radio et sur le Canal 27 en télé, Florent Manaud qui passe la flamme à Nantena Keïta,
01:50 qui a droupe le médaillé paralympique, qui allume le chadoron, et bien c'est Jul, le chanteur, avec bande organisée, son carton.
01:59 (Musique)
02:18 Vous l'entendez en radio, et on va rejoindre à Marseille Nathalie Haneta, directrice des sports de Radio France,
02:23 qui nous a fait vivre toute cette journée, et ça continue. Jul, symbole extrêmement fort, c'est le symbole de l'audace,
02:30 peut-être aussi de Marseille en tout cas Nathalie.
02:33 Oui, c'est l'audace et un peu de provocation aussi. Il ne faut pas totalement l'exclure de la part des organisateurs.
02:40 Leur volonté c'est de parler à tout le monde, mais d'abord à la jeunesse, cette fameuse génération 2024,
02:46 qu'ils veulent toucher au cœur pour ensuite les mettre au sport et peut-être changer leur vie,
02:51 comme le sport a changé la leur de vie à ses organisateurs. C'était un drôle de passage de relais,
02:58 parce que vraiment Bérangère, tous les symboles que veut mettre en avant le comité d'organisation,
03:04 étaient réunis avec un grand champion olympique, évidemment, Florent Manodou.
03:07 Alors ça, ce n'était pas du tout la surprise, mais vous l'avez dit, Nantena Keïta, qui est une des plus grandes parathlètes françaises,
03:13 qui récupère cette torche pour être la première relayeuse, c'était un petit peu comme à Athènes,
03:19 quand on a récupéré la flamme, Florent Manodou l'a transmise à Béatrice S, qui elle était médaillée et multimédaillée en natation.
03:27 Et puis, vous l'avez dit, la culture populaire, c'est Jul qui arrivait un peu masqué, un peu sous une capuche.
03:33 On a vite compris que ce n'était pas la démarche de Zinedine Zidane.
03:36 C'est pour ça aussi que certains ont repensé à Zidane et puis non.
03:39 Non, non, non, non, non. Évidemment, la rumeur a envahi le Vieux-Port depuis ce matin lorsqu'ils ont appris qu'une énorme surprise,
03:46 parce que c'est un peu comme ça qu'on nous l'avait vendu, allait surgir de cette piste sur l'eau.
03:52 Et bien, c'était Jul. Et je peux vous dire un truc, c'est que jeunes comme plus anciens, c'est la rencontre de la culture populaire
04:00 qui a eu lieu là, sous nos yeux. Et c'était assez merveilleux à vivre.
04:05 J'ai vu la petite moude de Lionel Dangoumo quand on dit "énorme surprise". Pour vous, pas tant que ça ?
04:10 Non, enfin, oui, Jul, Marseille, ça fait sens. Après, je ne trouve pas ça incroyable. Zidane, c'est une personnalité qui est...
04:18 Mais quand Nathalie Nayetta dit "provocation", ça, vous l'entendez ? Vous le voyez comme ça ?
04:22 Non, après, j'entends l'objectif de parler à la jeunesse. C'est vrai que c'est un chanteur qui est très populaire chez les jeunes générations.
04:29 Donc c'est tout à fait compréhensible. Enorme surprise. Je trouve que Zidane, c'est quand même une personnalité qui incarne peut-être davantage,
04:37 au moins au niveau mondial, qui incarne la France au niveau mondial. Jul, ça reste une personnalité...
04:41 Jul est rempli le Sad de France, il est rempli le Sad de Londres.
04:44 Oui, c'est une personnalité très française. Après, c'est très bien. Je ne dis pas, mais je ne trouve pas que ce soit une incroyable surprise d'avoir Jul.
04:50 Ça laisse présager du Nayannakamoura, après vous, Isabelle Severino ?
04:54 Aucune idée. Vous avez bien suivi que...
04:56 Non, mais il y a une ambiance, quoi.
04:59 L'organisation garde quand même beaucoup de choses secrètes. C'est vrai que jusqu'au bout, on ne sait jamais trop.
05:04 Même pour certains, ils savent qui vont porter la flamme. J'entendais certains le dire que depuis la semaine dernière, ils le savent seulement.
05:09 Moi, par exemple, je vais la porter le 30 juin. Je ne sais pas exactement...
05:12 Où ça ?
05:13 Dans la Marne, mais je ne sais pas précisément à quel endroit. Donc vous voyez qu'il y a des petites choses qu'on garde jusqu'à la fin.
05:18 Après, moi, je pense qu'effectivement, ce rapport à la jeunesse, il est quand même extrêmement important.
05:23 Une ville comme Marseille, avec toutes ces personnes qui se sont déplacées, c'était un autre symbole que peut-être de mettre Zinedine Zidane.
05:32 J'ai beaucoup entendu Tony Stanguet dire aussi que l'important, c'était les valeurs d'olympisme.
05:37 C'est-à-dire que le football n'est pas forcément le sport le plus à mettre en avant pour les Jeux olympiques.
05:42 On essaie de mettre vraiment en avant, durant tous ces moments-là, des athlètes et des sportifs qui sont énormément médaillés
05:49 et qui sont parfois peu connus et parfois pas assez mis en avant.
05:53 Provoque ou pas pour vous, Patrice Moyen ? Comment vous voyez ce choix ?
05:56 Non, pour moi, pas provoque. En tout cas, c'est bien si ce nom parle aussi au quartier nord de Marseille, si les jeunes s'y reconnaissent.
06:03 Mais c'est vrai que sur le plan international, comme le disait mon voisin, le nom Zinedine Zidane parlait évidemment plus,
06:11 non seulement aux Européens, mais à tous ceux qui aiment le football dans le monde.
06:15 Et je pense aussi que les jeunes se seraient reconnus dans Zinedine Zidane.
06:18 Est-ce que le Kojo garde Zinedine Zidane pour une autre date plus importante ?
06:21 Ah oui, vous imaginez que ça fait partie des surprises ?
06:24 Je ne sais pas.
06:25 Lionel Legombo, oui. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que vous disiez, c'est une catégorie très particulière.
06:30 On a aussi entendu le ténor, c'est quoi ? C'est Maestro, tout à l'heure, qui a chanté la marseillaise, donc dans un autre genre.
06:38 Il y en a un peu pour tout le monde, mais c'est vrai qu'on est dans une culture populaire, clairement.
06:42 Et de l'inclusion. L'inclusion, je vois sur les athlètes olympiques et paralympiques, qui sont là vraiment à chaque étape.
06:50 On en parle un petit peu moins, mais en même temps, ils sont présents.
06:53 Donc c'est cette inclusion.
06:54 Quatre-repleux médaillés paralympiques, si je n'ai pas déguisé.
06:56 Et Béatrice S, c'est une vingtaine de médailles paralympiques, les vingt fois médaillées.
07:02 Elle est immense aussi comme championne et on la connaît très peu.
07:05 Donc c'est pour ça que je trouve que c'est parfait, cette inclusion avec les athlètes paralympiques,
07:09 parce que la situation de handicap aussi de nos jours, il faut en parler de plus en plus.
07:12 Et à travers le sport, il y a vraiment beaucoup de choses qui peuvent se passer.
07:15 Alors qu'au niveau des réservations, on l'a compris, on en reparlera.
07:18 Mais c'est vrai que ça traîne un peu du côté des paralympiques.
07:21 Ça a toujours été dans tous les Jeux paralympiques.
07:25 C'est toujours un petit peu plus difficile parce que c'est après.
07:28 Et puis pour le moment, on est sur les Jeux olympiques.
07:30 Après, certainement que ça va beaucoup bouger, avancer une fois que ça aura commencé.
07:34 Allez, on poursuit cet échange après le Fil-Info, puisqu'il est 20h10.
07:37 C'est le maximum.
07:41 Glorieux.
07:42 Les Jeux olympiques, avec cette prime annoncée à la RATP jusqu'à près de 1800 euros bruts,
07:49 sont concernés les agents placés dans les stations du métro et du RER en Ile-de-France.
07:54 Par ailleurs, sept syndicats de policiers municipaux annoncent un préavis de grève
07:58 pendant les Jeux olympiques, avec la menace d'action lors du passage de la flamme.
08:04 Un devoir de visite des pères lorsque la mère élève seul l'enfant en proposition,
08:09 signée Emmanuel Macron dans le magazine Elle, saluée par la Fédération syndicale des familles monoparentales.
08:15 De son côté, l'association Osée le féminisme s'interroge sur le cas des pères violents.
08:20 L'Ukraine craint ce soir des coupures de courant, conséquence d'une nouvelle attaque russe
08:25 contre son réseau énergétique, la cinquième de ce type en moins de deux mois.
08:30 Ils ont éliminé les Parisiens hier, qui affrontera les Allemands du Dortmund en finale de la Ligue des champions de foot ?
08:36 Soit le Real Madrid, soit le Bayern Munich. Réponse à partir de 21h.
08:41 Les informer alors Marseillaise avec Lionel Dangoumo, directeur de la rédaction de l'équipe,
08:55 Patrice Moyan, éditorialiste à Ouest France, Isabelle Severino,
08:58 deux fois championne d'Europe, deux médailles du monde et deux participations au jeu.
09:02 Et on est en ligne, et je la salue, avec Sophie Guillaume-Morel,
09:05 qui a dirigé la communication de la candidature, au moment de la candidature de Paris 2024.
09:11 Je viens vers vous dans un instant, juste avant de libérer Nathalie Haneta à Marseille.
09:14 Je voudrais votre regard, Nathalie, parce que c'était évidemment, et c'est toujours,
09:18 puisque la soirée se poursuit, un test grandeur nature, en fait, cette journée en plein air,
09:22 avec 150.000 Marseillais, avec beaucoup de festivités, test grandeur nature en matière de sécurité.
09:29 Et toute la question, évidemment, c'est de trouver le bon équilibre entre une visibilité dissuasive,
09:34 on va dire, et une discrétion pour ne pas gâcher le plaisir.
09:38 Qu'est-ce que vous retenez de ce point de vue-là ? Est-ce que ça a fonctionné ?
09:41 Que pour le moment, aujourd'hui, ces tests réussis, d'abord parce que 150.000 personnes
09:46 qui se sont petit à petit répandues comme ça tout autour du Vieux-Port, c'était quand même assez gigantesque,
09:52 qu'il y a eu des points de filtrage qui ont parfaitement fonctionné, qu'il y a eu de la bonne humeur,
09:58 mais aussi un sentiment, nous disaient et nous confiaient les Marseillais,
10:02 qui en famille venaient se promener sur ce Vieux-Port pour pouvoir assister à la parade finale,
10:07 et bien qu'ils se sentaient au contraire extrêmement en sécurité,
10:10 et que c'était plutôt les quelques minutes de patience qu'il a fallu avoir au point de vérification,
10:16 et le filtrage était nécessaire. Donc de ce point de vue-là, c'est réussi jusqu'ici.
10:21 Ensuite, pour les organisateurs, ce qui est réussi, c'est ce côté spectaculaire.
10:26 Ils veulent en mettre plein la vue, le Cojo, depuis qu'ils travaillent sur ces festivités.
10:31 Là aussi, c'est réussi. Ils ont eu la météo avec eux, parce que franchement, hier, quand on est arrivé,
10:36 il y avait un Mistral pas possible, et ça n'aurait pas donné ni les mêmes images, ni la même humeur.
10:41 Notamment la Patrouille de France, avec les anneaux, etc.
10:44 Les anneaux, ça a suscité, je crois, d'après mes informations, beaucoup de discussions,
10:49 avec les militaires notamment, parce qu'ils n'avaient pas super envie de faire des anneaux.
10:54 Ils voulaient faire, évidemment, la parade de la Patrouille de France,
10:57 que nous connaissons tous, qu'ils ont par ailleurs fait, ce tracé bleu-blanc-rouge.
11:01 Et là, ça a été réussi. Ils ont répété jusqu'à très, très tard, hier soir.
11:04 Si vous les croisez, vous leur direz qu'ici, tout le monde est unanime.
11:07 Je suis d'accord. Je suis d'accord. Franchement, ils ont bien mérité leur passage,
11:11 parce qu'ils avaient one-shot, et ce n'était pas si évident que ça.
11:14 Là, voilà. Donc, en gros, pour répondre à votre question, Bérangère,
11:17 ce qu'il faut retenir, c'est que pour le moment, les tests, grandeur nature,
11:21 parce qu'évidemment, il n'y avait pas de plan B, il fallait que ça marche, et ça a marché.
11:25 Maintenant, le plus dur commence demain, parce que vous avez raison.
11:27 Il va falloir transporter cette flamme dans 69 territoires, dans 400 villes et villages,
11:33 sur 12 000 kilomètres, qu'on sait que la flamme, c'est le symbole, donc c'est la cible,
11:38 qu'ils s'attendent, les organisateurs et les pouvoirs publics, à ce qu'elle soit forcément,
11:43 à un moment donné, bousculée, voire davantage, et que là, il va falloir bien doser,
11:48 parce qu'il faut protéger, et en même temps, il faut que les gens, sur le bas-côté,
11:51 ils aient la même sensation que les Marseillais, toute la journée, aujourd'hui,
11:54 de participer à une fête populaire.
11:56 Merci beaucoup, Nathalie Yaneta. On vous laisse poursuivre la soirée.
12:00 On le retrouvera tout à l'heure, Nicolas Teilhard, dans le concert, quand il aura démarré.
12:04 Je me tourne vers vous, Sophie Guillot-Morel.
12:06 Nathalie, ils en ont mis plein la vue, les organisateurs, vous qui étiez au départ de tout ça.
12:12 Vous vous dites, ça a de la gueule, qu'est-ce que vous vous dites ?
12:17 Oui, et puis je pense qu'il ne faut pas oublier aussi ce qui s'est passé hier soir,
12:21 qui a montré une première démonstration de force, de ce qu'est capable de faire,
12:27 non seulement le comité d'organisation, mais la France, et notamment ses collectivités comme Marseille.
12:33 Mais on peut retrouver aussi le clin d'œil de la piste d'athlétisme qui était présente en face de Candiatur,
12:39 et qui avait déjà fait l'objet d'images du Tour du Monde.
12:43 Et on voit le marqueur fort du Cojo, qui est de venir à l'encontre des Français,
12:50 d'embarquer un maximum de gens, et aussi de montrer sa capacité à organiser des choses spectaculaires.
12:56 Et on avait déjà, il y a neuf ans, projeté le premier logo sur l'Arc de Triomphe.
13:01 Ces Jeux, ils ont envie d'être dans la ville, ils ont envie d'être au plus proche des gens,
13:05 et ils ont aussi envie de montrer au monde entier ce qu'on est capable de faire.
13:09 Et moi, je trouve que là, c'est réussi aussi bien sur l'engouement populaire que sur les belles images,
13:14 parce qu'il faut aussi penser aux belles images quand on est comme ça, à la tête d'un événement comme les Jeux Olympiques et Paralympiques.
13:22 Je trouve que même les choix des relayeurs sont assez malins, parce qu'effectivement, il y avait aussi cet enjeu,
13:28 il est depuis longtemps, de réveiller le produit J.O. et notamment auprès des jeunes.
13:35 Donc je trouve que là, entre l'image de Florent Manodou et Jules, qui est quand même une star chez les jeunes,
13:43 je trouve que l'opération est très réussie, oui.
13:46 - Oui, il peut y avoir chez les organisateurs l'envie peut-être de dire "ah, vous vous êtes moqués de nous, vous avez des doutes sur notre cérémonie d'ouverture".
13:54 Et je repense au mot "provocation" qui m'a frappée de Nathalie, là, cette cérémonie, cette journée en plein air,
14:02 où tout a l'air de fonctionner et on croise les doigts, il y a de ça ?
14:06 - Je ne sais pas, il faudrait leur demander, je ne pense pas que ce soit leur moteur, enfin, je n'espère pas que ce soit leur moteur,
14:11 c'est plutôt de créer l'événement, et de ce point de vue-là, cette journée, elle a vraiment créé l'événement,
14:16 et c'est à leur crédit, c'est une nouveauté, je n'ai pas souvenir d'une arrivée de flammes qui soit autant scénarisée,
14:23 autant spectacularisée, avec ce bateau, avec la piste, comme on vient de le dire, avec autant de monde prêt à l'accueillir.
14:33 Donc de ce point de vue, le fait de faire de la journée de l'arrivée de la flamme un événement, c'est déjà en soi un succès.
14:39 Après, toutes les réserves ou les critiques qu'il peut y avoir sur les jeux, sur la cérémonie d'ouverture, etc., je pense que c'est légitime.
14:49 Le boulot du COJO, c'est d'y répondre à ces critiques ou à ces inquiétudes, et de produire l'événement le plus réussi possible.
14:57 Mais jusqu'au 26 juillet, je pense que ces remarques, ces réserves, elles les accompagneront.
15:03 Leur job, ce n'est pas d'y répondre de manière déplacée, mais c'est juste de faire en sorte que la promesse soit accomplie et que ça soit le plus réussi possible.
15:14 – Alors les choses, si je puis dire, se compliquent presque déjà avec ce débarrage des relais.
15:19 Demain, 10 000 relayeurs qui vont être pendant deux mois et demi.
15:23 Vous, Isabelle Séverine, vous nous avez amené votre flambeau d'Athènes.
15:28 Et ceux qui nous suivent sur le Canal 27, je vous invite à regarder, parce que quand même.
15:32 En plus, elle avait déjà un côté futuriste, moi j'imagine, quand j'ai vu celle de Florent Manneux tout à l'heure, je me suis dit mais non, en fait, la vôtre aussi déjà.
15:39 – Elle est déjà très chouette et puis elle est symbolique, vraiment.
15:43 Comme vous pouvez voir, moi j'ai vu défiler aujourd'hui beaucoup d'athlètes qui sont multiples médaillés.
15:48 Dès que vous parlez de la flamme olympique, ils vous disent que c'est quelque chose d'extraordinaire.
15:51 – Mais ça veut dire que vous l'avez gardée ?
15:53 – Alors j'ai eu la possibilité de l'acheter, puisque j'étais porteur de flamme en 2004, mais je crois que ce n'est plus le cas.
15:58 – On a le droit de dire ce que ça coûte ?
16:00 – Ça coûtait 400 ou 500 dollars, quelque chose comme ça.
16:03 Oui, oui, mais c'était pour garder un petit morceau de l'histoire avec moi.
16:08 – Alors là, ils seront 10 000, dont vous d'ailleurs, vous avez dit tout à l'heure, dans la marne.
16:13 C'est quand même un défi sécuritaire, c'est un défi…
16:16 Qu'est-ce qui… je lisais dans l'équipe ce matin, très bon journal, qu'ils ont testé une cinquantaine d'incidents.
16:24 – Oui, forcément.
16:26 – Qu'est-ce qui peut arriver ?
16:28 – On se rappelle notamment de l'incident le plus fameux, c'est sur la flamme des Jeux de 2008,
16:32 où la flamme avait été en gros attaquée.
16:35 Là, il y a plein de scénarios possibles.
16:37 – Il faut rappeler, de quelle façon ?
16:39 – Le passage de la flamme, donc, pour les Jeux qui étaient organisés à Pékin en 2008,
16:43 qui avait été victime, comment dire, qui avait été sujet d'un incident,
16:48 des personnes qui avaient voulu stopper le relais de la flamme.
16:52 – Ils n'y sont pas parvenus ?
16:54 – Ils n'y sont pas revenus et qui l'ont perturbée ponctuellement, en tout cas.
16:57 Après, ce qui peut arriver, c'est ce genre de choses-là.
16:59 On pense à des associations qui peuvent contester l'organisation des Jeux, par exemple,
17:02 des mouvements politiques aussi, on sait que le contexte international est assez tendu,
17:07 donc il y a plein de choses qui peuvent perturber le parcours de la flamme.
17:12 Donc c'est normal qu'on s'y prépare, et ça revient à la question que vous posiez tout à l'heure,
17:15 c'est normal qu'on se pose la question de savoir si ça peut arriver.
17:19 Ça ne veut pas dire qu'on souhaite que ça arrive,
17:21 mais tout le monde est obligé de se poser la question,
17:24 et je pense que les organisateurs les premiers, c'est pour ça qu'ils ont envisagé,
17:27 alors je ne connais pas le détail des scénarios, mais ces différents scénarios…
17:30 – C'est une synchromèse, alors ça va de l'attentat pur et dur, malheureusement,
17:33 à la foulure de chevilles d'un relayeur.
17:35 – Oui, c'est-à-dire un relayeur qui tombe, voilà, et forcément ça ne fait pas une image…
17:38 – Non, parce que, ne rigolez pas, je pense que tout le monde a peur de tomber,
17:41 en se disant "il y a le monde entier qui me regarde alors qu'il y a la flamme olympique".
17:43 Et très honnêtement, alors qu'on est très…
17:44 – Vous voyez ça, cette peur-là ?
17:45 – Ah mais tout le monde l'a, même le meilleur d'entre nous,
17:47 parce qu'on sait que c'est un moment où tout le monde a les yeux rivés sur nous,
17:50 et puis c'est un symbole, on est un petit maillon d'un énorme collectif.
17:54 – Elle ne s'est pas éteinte, vous n'êtes pas tombée…
17:56 – Voilà, donc je suis déjà bien entraînée, et j'espère réitérer.
17:59 – Bon, le Fil info, 20h21, Maxime Glorieux y en poursuit.
18:04 – Il reste trois jours de carburant dans les hôpitaux du sud de Gaza,
18:09 estimation de l'Organisation mondiale de la santé.
18:12 Le sud de l'enclave palestinienne où l'armée israélienne continue
18:15 de mener des frappes aériennes à Rafah, inquiet,
18:18 les Etats-Unis ont suspendu une livraison de munitions destinée à Israël.
18:23 12 ans de retard, mais ce soir, le chargement du combustible dans l'EPR de Flamanville
18:28 a bel et bien commencé.
18:29 Première étape du démarrage progressif du réacteur,
18:32 après le feu vert hier de la SN, le gendarme du nucléaire.
18:36 Le mois d'avril a été le plus chaud jamais enregistré sur la planète,
18:40 autour de 15 degrés, soit 1,5 degré au-dessus de la moyenne de l'air pré-industriel,
18:45 selon l'observatoire Copernicus.
18:47 Et puis coup de chaud sur les routes, comme en ère de vacances d'été,
18:50 pour ce premier jour de week-end prolongé.
18:52 Plus de 2000 km de bouchons à la mi-journée,
18:55 situation revenue à un niveau habituel ce soir.
19:00 France Info.
19:02 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
19:08 Lionel D'Angoumo est là pour l'équipe,
19:10 Patrice Moyon pour Ouest France, Isabelle Severino, l'ancienne gymnaste,
19:14 et Sophie Guillaume-Morel, associée chez APC,
19:18 qui a dirigé la communication, la marque et la préparation de cette candidature de Paris 2024.
19:23 Demain démarre le grand relais qui va durer 2 mois et demi,
19:28 10 000 porteurs de flammes, pendant 2 mois et demi, et sur 400 villes.
19:34 Alors il y a des sportifs, il y a Thomas Pesquet,
19:37 mais il y a aussi par exemple Asana Batili, le héros, si on peut dire, de l'hyper-cacher.
19:42 Beaucoup de symboles que défendait ce matin sur France Info,
19:44 Tony Estanguet, le président du comité d'organisation de Paris 2024.
19:48 Ce sont des symboles importants.
19:50 On a envie de mettre en valeur, de valoriser à la fois les territoires français.
19:55 On a des pépites dans notre pays qu'on veut mettre à l'honneur.
19:58 C'est vrai que ce relais de la flamme, il va être extrêmement médiatisé.
20:01 Aujourd'hui, ces images vont faire le tour du monde,
20:04 donc mettre à l'honneur ce territoire Marseille,
20:06 mais mettre à l'honneur aussi les porteurs, les relayeurs.
20:08 Effectivement, c'est important pour nous.
20:11 Il y aura des profils très différents, des grands champions, des sportifs de haut niveau,
20:14 mais aussi des architectes, des ingénieurs, des gens qui s'engagent dans la société civile
20:18 de manière anonyme, mais qu'on souhaite valoriser.
20:22 Alors, les symboles, évidemment, on y est toujours.
20:26 On parlait de Jules, là on est encore Patrice Moyon dans quelque chose qui continue.
20:31 La difficulté, ça va être quand même de maintenir la flamme,
20:35 c'est un mauvais jeu de mots, pendant deux mois et demi.
20:37 Parce qu'aujourd'hui, tout le monde est sur Marseille,
20:40 mais chacun va reprendre son activité normale, si je puis dire.
20:43 Oui, c'est vrai que la tension va sans doute baisser un petit peu,
20:47 mais le fait qu'elle parcourt tous les territoires,
20:50 le fait que beaucoup de gens soient associés, je trouve que ça fait du bien
20:53 dans un pays qui voit tellement les choses en noir.
20:56 C'est bien de donner une image positive des territoires,
20:59 c'est bien aussi que les Français puissent s'approprier cet événement.
21:02 Sur vos terres du côté de l'Ouest-France, c'est quelque chose qui était très présent ces derniers jours,
21:08 ça a commencé déjà, ou véritablement c'est l'allumage, l'arrivée de la flamme ?
21:13 Jusqu'à présent, il y avait une certaine indifférence, mais ça c'est logique.
21:16 Donc c'est au moment où l'événement se rapproche, que les gens commencent à s'y intéresser,
21:20 et puis la flamme va passer dans des lieux merveilleux comme le Mont-Saint-Michel,
21:25 à Havane, sur le golfe du Morbihan, donc oui, c'est très bien pour les Français.
21:30 Isabelle Severino, moi je me dis quand même qu'il y a un barnum qui accompagne cette flamme,
21:34 je peux dire ça comme ça, c'est-à-dire qu'il y a 18 policiers-gendarmes qui encadrent le relayeur,
21:38 il y a une centaine de forces de l'ordre, dont des membres du GIGN, des véhicules publicitaires aussi,
21:43 ça casse un peu la magie, ça ou pas ?
21:45 Ça fait beaucoup, mais effectivement, comme vous le disiez, on va aussi mettre en avant notre patrimoine.
21:50 C'est vrai que les relayeurs, enfin moi, de ce que je me rappelle, on était isolés un petit peu,
21:55 on est arrivé au point où on doit relayer la flamme, et finalement, il y a des gens sur le parcours
22:00 qui nous voient et qui viennent assister à ce moment-là, et je pense que le fait que ça puisse aller
22:05 sur tous les territoires, effectivement, ça va faire grandir aussi cette envie, cette passion des Jeux,
22:10 et de voir, de mettre à l'honneur les sportifs, mais aussi les personnes du quotidien, je trouve que c'est une très bonne chose.
22:17 Sophie Guillot-Morel, ça c'est une crainte que l'enthousiasme redescende, qu'on reparte quasiment de zéro,
22:25 ou pour vous, ça y est, la flamme est partie ?
22:30 Non, je crois que quand même, là, ça y est, alors on n'évitera pas d'avoir toujours, je pense, des questions
22:38 sur l'organisation de ces Jeux, à partir du 26 juillet, notamment sur la sécurité, comme vous l'avez mentionné,
22:46 mais je crois quand même que ça l'a été dit, elle va passer dans des endroits vraiment très symboliques,
22:52 iconiques de la France, on a parlé du Mont-Saint-Michel, n'oubliez pas la Vendée, dans l'Ouest aussi, que je connais bien,
22:58 elle va passer par tous les grands sites du patrimoine, vous le connaissez pour ceux qui suivent le Tour de France,
23:05 mais la Grotte de Lascaux, je crois qu'il y a un relais d'escalade également qui va la porter à hauteur de plus de 100 mètres,
23:13 donc je crois quand même que là, pendant ces...
23:16 Sophie Guillot-Morel, je vais faire quelque chose de très mal poli, mais je vais me permettre de vous interrompre,
23:20 parce qu'on va rejoindre Nathalie Nayaneta, qui est avec un porteur de flammes de demain,
23:24 qui est une légende de l'Olympique de Marseille, Nathalie, qui est Didier Drogba, à vos côtés.
23:29 Oui, Didier Drogba, qui nous a fait le plaisir de venir nous voir, Didier qui a mis le feu d'abord, ici, sur la scène,
23:36 parce que vous avez pris la parole et qu'il y a eu un aux armes, vous avez passé un an seulement, Didier, mais c'est toute une vie à Marseille.
23:44 Un an à Marseille, c'est toute une vie. Bonsoir Nathalie, bonsoir tout le monde. Un an à Marseille, effectivement, c'est toute une vie,
23:50 et ça fait quand même un peu plus de 20 ans maintenant, mais de voir autant des fers d'essence lorsque je suis monté sur cette scène,
23:58 ça m'a vraiment fait chaud au cœur. Et en venant ici sur le chemin pour venir faire cette interview, j'ai été arrêté de partout,
24:08 et ça m'a mis des frissons, ça m'a donné des frissons.
24:10 C'est une ferveur populaire, Didier, mais vous, vous la connaissez, cette ferveur à Marseille.
24:13 C'est énorme, c'est une ville qui respire le football, c'est une ville qui respire la cohésion, c'est une ville qui respire l'inclusion,
24:22 c'est une ville qui respire la culture aussi. Donc c'est magnifique ce qu'on vient de vivre, de voir ce bateau historique, le Bélème,
24:31 Il est toujours là, il est sous nos yeux.
24:32 présent ici au Vieux-Port de Marseille, et puis cette flamme qui a été portée par Florent Monodou.
24:40 Oui, Nantanin Keïta et Jul.
24:43 Et Jul, c'était une surprise exceptionnelle. Wow, quel moment, quel moment historique.
24:48 M. Rangers le disait, Didier, vous allez porter la flamme, vous, ce sera demain, vous aussi, vous allez l'allumer, le chaudron.
24:53 J'espère que vous avez pris des cours auprès de Jul pour voir.
24:55 Je l'ai observé attentivement.
24:57 Évidemment, au pied du vélodrome.
24:59 Ce n'est pas la première fois que vous allez porter la flamme olympique.
25:02 Ce n'est pas la première fois en effet.
25:03 Vous l'avez fait à Londres et vous étiez joueur de Chelsea à l'époque.
25:05 J'étais joueur de Chelsea, je crois que c'était deux ou trois jours après la finale de la Champions League gagnée.
25:09 J'ai été en pleine euphorie, une année remplie.
25:14 Mais surtout des souvenirs plein la tête.
25:18 C'est vraiment un moment particulier parce que ça dure quelques minutes.
25:23 Mais on ressent beaucoup de choses.
25:26 À cette époque-là, j'ai ressenti vraiment en portant cette flamme, une fierté énorme en tant que personne.
25:34 Parce que je n'ai pas eu l'opportunité de participer à une Olympiade.
25:38 Mais surtout, c'était une manière pour moi d'honorer toutes ces personnes qui ont travaillé,
25:44 tous ces bénévoles qui se sont impliqués du début jusqu'à la fin de cette compétition.
25:51 Et demain, ce sera encore le cas.
25:53 Je serai vraiment fier de les célébrer.
25:55 Vous disiez, le foot, ce n'est pas toujours les valeurs de l'olympisme.
25:59 Et pourtant, ici, à Marseille, il y a beaucoup d'anciens footballeurs qui vont porter la flamme.
26:04 Parce que d'une certaine manière, ces deux familles-là, au moins ici, à Marseille, elles se rejoignent.
26:09 Elles se rejoignent, en effet.
26:11 Et Eric Dimecco disait avec beaucoup de justesse...
26:13 C'est lui qui va vous donner la flamme demain soir.
26:16 Voilà, un défenseur, un attaquant, c'est magnifique.
26:19 Et c'est un symbole de Marseille aussi, Eric.
26:21 Et il disait tout à l'heure que le sport, c'est quelque chose qui rassemble.
26:30 Et d'avoir un artiste, un chanteur, des nageurs, d'avoir tous les athlètes ici réunis à Marseille...
26:38 Et des amateurs et des anonymes.
26:40 C'est vraiment ça, c'est ce qu'on recherche en tant qu'être humain.
26:44 C'est d'avoir cette connexion, ce partage d'émotions.
26:48 Voilà, et pour vous, c'est un honneur considérable, j'imagine, d'avoir été choisi pour allumer le chaudron au pied du Vélodrome.
26:53 C'est exceptionnel. Je n'en reviens toujours pas.
26:57 Et je vous disais tout à l'heure, je remercie Tony Astanguet pour cet honneur qu'il me fait, pour cette opportunité.
27:06 Je n'arrive pas à réaliser, mais vraiment, je sais que ça va être quelque chose de fort.
27:10 Merci Didier d'être passé dans les informés sur le plateau de France Info.
27:14 Bérangère, je ne vous cache pas que là, on s'est retourné, on a parlé quoi, 4 minutes ?
27:18 Le plateau est noir de monde pour Didier, je ne sais pas comment il va sortir.
27:23 Je peux vous dire qu'ici, tout le monde tendait l'oreille, notamment Lionel Dangoumo,
27:27 parce que vous, vous avez couvert 4 Coupes du Monde de foot.
27:30 Et on a tendance à opposer, peut-être à tort, parce que c'est un sport olympique, le foot.
27:36 Mais quand même, une immense star du foot qui vient comme ça, sur cet événement olympique,
27:41 ça prouve qu'ils ont toute leur place.
27:44 Oui, après, quand on pense au foot, aux Jeux olympiques, on ne pense pas en premier au foot.
27:47 On pense plutôt à l'athlée, à la natation, à la gym.
27:50 Mais le foot est un sport olympique.
27:53 C'est une discipline un peu particulière, puisque c'est une discipline qui est pratiquée au JO
27:56 par des jeunes joueurs plutôt.
27:59 Mais disons qu'à Marseille, c'est vrai que c'était un peu inimaginable d'envisager ces deux journées
28:05 sans enquêter des footballeurs, puisqu'on sait que Marseille est une ville de foot,
28:09 comme le disait Didier Drogba, une ville qui respire le foot.
28:12 Et les stars marseillaises sont pour beaucoup des footballeurs.
28:16 Donc la réunion des deux à Marseille fait sens.
28:20 Sophie Guillaume-Aurel, est-ce qu'il vous semble là, aujourd'hui, qu'on va vraiment basculer,
28:27 comme on disait tout à l'heure, de la France qui râle à celle qui gagne,
28:31 ou au moins qui s'enthousiasme un peu ?
28:34 Comment vous avez vécu ce manque d'enthousiasme jusqu'à ce jour ?
28:39 En tout cas, est-ce que vous croyez que ça y est, on bascule de l'autre côté ?
28:43 Je ne sais pas, parce que parfois la France qui râle, on parle toujours d'une majorité silencieuse,
28:49 et je pense qu'il y a eu beaucoup de bienveillance silencieuse sur les Jeux.
28:52 C'est ce que j'ai déjà vécu sur la candidature, quand on avait lancé ce projet.
28:57 On s'est aperçu que les gens avaient plutôt un a priori bienveillant,
29:01 mais qui ne se sentaient pas forcément concernés.
29:04 À l'époque, il y avait une temporalité qui était très longue, de 2024,
29:08 mais là, ce que je pense, pour moi, sur ce qui a été fait depuis neuf ans,
29:11 je pense notamment à tous les programmes d'engagement.
29:14 On a un club Paris 2024 qui compte 4,8 millions de membres,
29:19 on a 8,8 millions de billets vendus,
29:22 on a Terre de Jeux qui a 4 500 collectivités engagées,
29:27 et à chaque fois que les collectivités ont organisé des événements,
29:31 il y avait beaucoup de gens qui répondaient présents.
29:33 Je ne veux pas entrer dans la sociologie des râleurs,
29:37 mais je pense qu'il y a aussi eu beaucoup de gens qui étaient plus là pour râler
29:41 que pour défendre le projet,
29:43 parce que vous connaissez le système, on va dire,
29:47 d'effet de résonance des gens qui s'intéressent
29:52 par rapport à une majorité qui soutient mais attend aussi l'événement.
29:56 Il y a une date dans Paris 2024, c'est le rendez-vous.
30:00 Donc, c'est compliqué de promettre avant que l'événement ait lieu.
30:06 Mais il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites,
30:08 également aussi en termes d'engagement sur la pratique sportive des écoles.
30:12 Plus de 10 000 écoles, Nathalie a parlé de Génération 2024,
30:16 se sont engagées sur la semaine olympique et paralympique.
30:18 Donc, je ne sais pas s'il faut parler vraiment de gens qui étaient mécontents
30:25 ou qui étaient défiants vis-à-vis des Jeux.
30:29 Il y en avait un certain nombre, ça pour le coup on en connaît tous.
30:33 Oui, je pense que vous en connaissez, mais moi, je pense que si on prend la température,
30:38 aujourd'hui aussi, la prenez même il y a un an, sorti des Parisiens
30:42 qui ont aussi des conséquences plus importantes que les autres en termes de logistique.
30:47 Je vous propose qu'on retourne à Marseille parce que Nicolas Péronnet est sur le Vieux-Port
30:50 dans les préparatifs du grand concert de ce soir.
30:54 Dites-nous un peu où on en est.
30:56 Alors, le BLM est toujours là, amarré à sa piste d'athlétisme flottante,
31:01 mais il est vide désormais.
31:03 Mais les quais et le Vieux-Port côté Cannebière sont toujours bondés
31:07 parce que c'est là que va se dérouler effectivement le dernier temps fort,
31:11 ce concert qui va permettre de filer la métaphore et la symbolique
31:17 de la scène hip-hop marseillaise qui est importante aujourd'hui.
31:20 Parce qu'après Jul, qui était la surprise de la soirée, qui a embrasé le chaudron,
31:24 c'est Soprano et Alonzo, deux rappeurs made in Marseille,
31:29 qui vont donner ce concert dans une petite demi-heure maintenant.
31:32 Alors, est-ce que Jul va aller rejoindre ça ? On ne le sait pas.
31:34 Ce sera peut-être la dernière surprise de la journée.
31:36 Soprano et Alonzo, qui faisaient tous les deux partie des groupes pionniers,
31:41 on va dire, du hip-hop à Marseille.
31:43 Epoque IAM, ce groupe, c'était les psychiatres de la rime.
31:46 Et Soprano, il sera encore à l'honneur demain, puisqu'il fera partie des relayeurs de la flamme.
31:51 Il la portera en fin de journée dans le secteur du Vélodrome.
31:54 Ce sera d'ailleurs une première journée de relais très axée OM,
31:58 puisque c'est Basile Boli qui sera le premier à s'élancer depuis Notre-Dame de la Garde.
32:02 Et puis c'est Didier Drogba qu'on vient d'entendre, qui enflammera le chaudron dans la soirée au Vélodrome.
32:08 Parmi les chanceux, vous êtes aussi dans les chanceux,
32:12 parce que Nicolas Perronnet, vous étiez sur un Zodiac cet après-midi à côté du Bellem.
32:17 On a vu aussi deux, trois photos de ce que vous avez vécu cet après-midi.
32:22 J'ai eu la chance, c'est vrai, de passer six heures en compagnie du Bellem.
32:26 Je me sens effectivement faire partie des privilégiés du jour.
32:30 Ce que je peux vous dire déjà, c'est que la météo était une vraie météo carte postale.
32:34 Et c'était loin d'être un détail, parce que ça a été scruté avec beaucoup d'angoisse ces derniers jours.
32:39 Et c'était tout simplement des conditions parfaites, avec une mer bleue, calme, un soleil bleu.
32:44 Ce sont les images que les organisateurs souhaitaient avoir, cette image du Bellem.
32:49 Vraiment, ça traîne, le Bellem devant, tous les autres derrière.
32:54 Une traîne de plusieurs centaines de bateaux. On annonçait 1024 bateaux.
32:58 Je ne les ai pas comptés, mais en tout cas, ils étaient très, très nombreux.
33:01 Et puis surtout, c'était des bateaux très, très différents dans une journée vraiment hommage au nautisme marseillais
33:06 le long des côtes, avec des bateaux à voile, des bateaux à moteur, des grands, des petits, des vieux, des plus récents.
33:12 Donc voilà, ça a été une parade nautique réussie de l'avis général de tous ces plaisanciers, pour la plupart,
33:20 parce que c'était des embarcations locales. Il a fallu s'inscrire, candidater et être sélectionné pour pouvoir sortir du vieux port
33:28 et des ports alentours et accompagner ce Bellem dans ces dernières heures, avant qu'il ne se fasse beau, tout beau
33:35 et qu'il rentre dans ce vieux port avec ces moments qu'on a vécu ensemble sur France Info
33:42 et qui auront marqué la journée et l'histoire olympique aussi certainement.
33:46 On vous laisse guetter Soprano et Alonzo. Peut-être que vous nous reviendrez avant 21h et de toute façon dans la soirée sur France Info.
33:54 Si on poursuit notre échange sur les... Pardon Sophie, mais sur les râleurs qui vont petit à petit se taire,
34:02 il y a les questions d'argent souvent qui surgissent. Ce qui est frappant, c'est que le budget, pour une fois, à ce stade,
34:09 ne semble pas avoir totalement explosé malgré le Covid, malgré l'Ukraine, malgré le contexte de crise énergétique.
34:17 Sophie Guillaume-Aurel.
34:20 Oui, vous m'entendez ou pas ? Parce que j'ai l'impression que... Oui, oui.
34:28 Le budget a été fait il y a effectivement 9 ans. Aujourd'hui, je crois qu'il est à plus de 15% d'augmentation.
34:36 Je crois que ce n'est même pas l'inflation qu'il y a eu à 2015 et 2023.
34:41 Pour dire les choses, on est sur 8,8 milliards d'euros. C'est ça, je crois.
34:45 Voilà, 8,8, 4,4 et 4,4. Alors qu'il faut supplier 4,4 pour le comité d'organisation, donc la partie privée.
34:52 Pour le comité d'organisation, voilà. Les fonds privés.
34:55 De l'argent privé. Une partie qui vient du CIO, par l'ensemble des droits d'attente des États-Unis, notamment qui arrivent au CIO.
35:01 Une partie qui vient de la billetterie, donc à peu près moitié-moitié.
35:04 Une partie qui vient de la billetterie et de la sponsoring, puis dérivée.
35:09 Et puis une partie qui est de la Solidéo, qui s'occupe des infrastructures pérennes.
35:14 Le village olympique, notamment. Également le centre aquatique.
35:20 Et qui est aussi de 4,4 milliards, financés à un tiers seulement par de l'argent public,
35:26 notamment privé, qui vont financer les deux tiers. Voilà.
35:31 Il y a de l'argent public, Patrice Maillon, évidemment. Ça veut dire que le contribuable, disons-le, d'une façon ou d'une autre contribue.
35:37 Oui, il y a de l'argent public au total. Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici,
35:42 estime que les JO devraient coûter entre 3 et 5 milliards d'euros.
35:47 Et il dit ce qui est relativement négligeable par rapport à l'endettement de la France.
35:51 Donc c'est plutôt une magnifique opération pour la France.
35:54 C'est très loin de ce qu'on avait connu à Londres, notamment.
35:57 Oui, il n'y a pas de grand dérapage. Et surtout, ça a aussi permis dans un département, par exemple, comme la Seine-Saint-Denis,
36:04 de rattraper un retard d'investissement pour les équipements sportifs, notamment.
36:09 Donc c'est plutôt une bonne opération pour la France.
36:13 Sophie Guillemorel, je vous vois opiner.
36:15 Oui, effectivement, parce qu'on parle des équipements sportifs en Seine-Saint-Denis.
36:20 Il y a des groupes scolaires, je crois qu'il y a eu également plus de 5 000 équipements qui ont été rénovés.
36:28 Et par ailleurs, souvent, moi je prends cet exemple pour avoir travaillé sur d'autres projets,
36:34 c'est que les JO s'inscrivent dans le Grand Paris.
36:36 Il y a aussi une passerelle qui a été créée.
36:41 Et le Grand Paris, c'est 100 milliards.
36:44 Si on rapporte les 3-4 milliards d'investissement dans la zone par rapport aux 100 milliards d'investissement du Grand Paris,
36:49 ça ne représente pas un budget complètement délirant.
36:53 Donc oui, j'opine.
36:55 Et puis on sait que le village aussi sera reconverti en 4 000 logements sociaux.
36:59 Donc pour la Seine-Saint-Denis qui était, on le sait, le plus pauvre,
37:03 et pour autant très pourvoyeur d'athlètes puisque très jeune, c'est effectivement une opération importante.
37:09 Il va y avoir 19 bassins.
37:11 On sait qu'un enfant sur deux arrive en sixième en Seine-Saint-Denis sans savoir nager.
37:16 Voilà, on a le sentiment d'avoir vraiment été sur quelque chose de bénéfique pour le territoire.
37:24 Mais c'est aussi de l'argent qui est investi au service de l'attractivité de la France.
37:28 Et je pense que ça, il ne faut pas l'oublier non plus.
37:31 C'est bien équilibré, c'est relativement contrôlé, c'est quand même beaucoup d'argent public.
37:37 Qu'est-ce qu'on dit à ceux que ça ennuie véritablement ?
37:41 C'est un booster.
37:42 Isabelle Sévérino.
37:43 Imaginez, on aurait dû faire toutes ces infrastructures, ces logements, etc.
37:47 Ça n'aurait pas pris aussi peu de temps.
37:50 Même si on a l'impression qu'on s'en vit à côté, que ça met bien trop longtemps, c'est sûr.
37:54 Mais c'est un booster, les Jeux Olympiques, parce qu'il y a des délais à respecter
37:57 et qu'effectivement, tout le monde fait en sorte que les choses soient livrées.
38:00 Donc moi, je pense que surtout sur la région parisienne, où il nous manquait vraiment pas mal de choses,
38:05 que ce soit sur les transports en commun ou que ce soit sur les infrastructures sportives,
38:10 le fait est que ça a été un énorme booster et l'héritage y est là.
38:13 Ça ne va pas être des stades qui vont être vides derrière.
38:16 Patrick Moyon.
38:17 Il y a aussi un héritage social qui va perdurer.
38:21 Vous savez que Bernard Thibault, l'ancien secrétaire général de la CGT,
38:25 siégeait au sein de Solidéo.
38:27 Donc il a beaucoup travaillé sur la question des accidents du travail.
38:30 Donc il a montré aussi qu'on pouvait à la fois tenir les délais
38:33 et faire baisser le taux d'accidents du travail.
38:37 Et cette expérience-là, elle va être reprise pour les prochains JO.
38:41 Donc c'est aussi l'héritage français.
38:43 Parmi les Jeux que vous avez couverts à la tête de l'équipe,
38:46 et même si vous étiez sur les Coupes du Monde, Lionel Dangoumo,
38:51 ça risque d'être le bon exemple, à ce stade en tout cas, de ce qu'on peut en voir.
38:57 Disons qu'un des engagements, c'était d'éviter ce qu'on appelle les éléphants blancs,
39:01 c'est-à-dire ces grandes infrastructures sportives qui, après les Jeux,
39:05 ne servent plus à personne, qui sont vides,
39:07 ce qui était notamment le cas d'Athènes en 2004.
39:10 Donc de ce point de vue-là, c'est vrai que le projet présenté par Paris 2024
39:14 répondait à cette attente.
39:16 Et que, comme vous l'avez dit, sur le plan financier,
39:20 le dépassement qu'on a observé jusqu'à présent reste relativement raisonnable.
39:25 On espère que ce sera le cas jusqu'au bout.
39:28 Ça peut déraper à la fin, on est d'accord.
39:31 Oui, après là, c'est vrai qu'à priori, le budget est plutôt bien tenu.
39:36 Donc il faut aussi s'en féliciter si c'est le cas jusqu'au bout.
39:40 Mais c'est vrai que l'un des engagements de Paris 2024,
39:44 c'était d'être en modèle pour les grands événements suivants.
39:47 Alors on ne peut pas non plus organiser des JO ou une Coupe du Monde
39:50 sans investir un minimum.
39:52 Après, chacun jugera si 3-5 milliards, c'est beaucoup ou pas assez.
39:58 C'est une question aussi de point de vue.
40:00 Mais c'est vrai que si on considère qu'organiser un grand événement en France
40:03 pour développer l'attractivité du territoire ou l'image de la France, c'est important.
40:07 Il y a un investissement minimum en essayant d'éviter, comme je le disais,
40:12 des infrastructures qui ensuite ne servent plus à personne.
40:15 Et pour l'instant, ça semble le cas pour Paris.
40:18 Dans les engagements, il y avait aussi la baignabilité de la scène.
40:20 On voit ça après le Fil-info, 20h43, Maxime Glorieux.
40:23 230 000 personnes ce soir sur le vieux port de Marseille.
40:27 Un invité surprise, le rappeur Dule a allumé le chaudron avec la flamme olympique.
40:32 Arrivé à bord du Bélème, elle doit traverser 400 villes
40:35 d'ici la cérémonie d'ouverture le 26 juillet prochain.
40:38 En ce jour de commémoration du 8 mai 45, des croix gammées ont été retrouvées
40:43 sur un monument aux morts dans le nord, à Escopont au nord de Valenciennes.
40:47 La mairie dénonce un acte abominable et porte plainte.
40:50 Aucune interpellation à ce stade.
40:52 Que faire des avoirs russes gelés depuis le début de la guerre en Ukraine ?
40:56 Un accord de principe a été trouvé à l'échelle européenne.
40:59 Ils permettront de financer la défense ukrainienne jusqu'à 3 milliards d'euros par an.
41:04 Et puis après l'élimination du Paris Saint-Germain hier,
41:07 place à l'autre demi-finale de la Ligue des champions de foot.
41:10 Le Real Madrid reçoit le Bayern Munich dans une vingtaine de minutes.
41:14 Le gagnant affrontera Dortmund en finale.
41:18 France Info
41:21 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
41:27 Patrice Moyon est là pour Ouest France, Lionel Dangoumo pour l'équipe
41:31 et Isabelle Severino avec son flambeau des Jeux d'Athènes
41:36 et Sophie Guillon-Morel associée chez APC qui travaille depuis 2015 sur ce projet Paris 2024.
41:45 Alors la Seine et la Marne au passage sont censés sortir de ces Jeux baignables.
41:50 On ne compte plus les politiques qui nous ont dit et qui se sont engagés à s'y baigner.
41:55 Petit combo si je puis dire avec trois personnalités que vous allez je pense reconnaître.
42:00 Au dernier recensement plus de 25 poissons différents trouvaient des conditions de vie adéquates dans la Seine.
42:06 Voilà pourquoi j'affirme que l'on peut rendre un fleuve propre.
42:10 Et j'ai d'ailleurs indiqué que dans trois ans j'irai me baigner dans la Seine devant témoins
42:15 pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre.
42:18 Vous avez des engagements pris ? Vous allez vous baigner ? Mais moi oui j'irai. Quand ?
42:21 Je ne vais pas vous donner la date, vous risqueriez d'être là.
42:23 Il y a encore plein de gens sceptiques, vous savez les gens qui font gna gna gna toute la journée.
42:29 Alors les gna gna gna et les gna gna gna je leur dis que en fait oui on va nager dans la Seine.
42:35 Voilà la date est prise je crois que c'est en juin, le 23 juin c'est ça ?
42:40 Oui.
42:41 Quelque chose comme ça. Pour Anne Hidalgo on n'a pas la date d'Emmanuel Macron.
42:44 Jacques Chirac c'était en mai 90. Ça remonte quand même à un petit bouton.
42:48 Ça, ça, quand on parle de pérennité, ça ça en fait partie.
42:53 Ça c'est une difficulté mais qui est majeure.
42:55 Alors on n'y est pas tout à fait.
42:57 Parce qu'on a eu le plongeon qui était magnifique où effectivement il restait un petit peu dans la Seine
43:02 mais ça ne passait pas très longtemps et donc c'est ça la problématique,
43:05 c'est de pouvoir rester longtemps, se baigner sans avoir des problématiques de bactéries etc.
43:09 Il y a eu des investissements colossaux.
43:12 Alors on peut regarder la question de deux façons, on peut dire on n'y est pas encore.
43:17 On peut aussi écouter tous les scientifiques qui ont travaillé là-dessus
43:20 et il semblerait que ça puisse fonctionner Lionel.
43:24 Oui en tout cas ça a intérêt à fonctionner parce que pour le coup c'est aussi un des engagements de Paris 2024
43:29 d'organiser une compétition dans la Seine, notamment le triathlon.
43:33 Donc si ça ne marche pas et que les triathlètes ne peuvent pas se baigner dans la Seine pendant les Jeux,
43:38 ça sera quand même un gros couac.
43:41 Après il n'y a pas mal de choses qui ont été mises en place pour que ça fonctionne.
43:44 Ça n'a pas fonctionné l'été dernier lors du test event.
43:48 En fait c'était à 24 heures près.
43:50 Il y avait eu un gros orage, 24 heures plus tard les élanigues étaient bonnes, mais là c'était pas bon.
43:54 Si c'est à 24 heures près cet été, ça sera pendant les Jeux et ça ne sera pas la même chose, ça n'aura pas le même impact.
44:00 Après on peut effectivement espérer que ça fonctionne.
44:03 On n'a jamais été aussi près.
44:05 C'est vrai que là l'échéance qui a été donnée à la fois par Anne Hidalgo et Emmanuel Macron,
44:08 elle est vraiment très très proche.
44:10 Là ils ne pourront pas se défiler.
44:12 Ils se sont engagés à se baigner dans un gros mois en gros.
44:15 S'ils ne le font pas, ça va se voir.
44:17 Sophie Guillaume Morel, je peux vous demander de vous mouiller si je peux dire,
44:21 sans mauvais jeu de mots, là-dessus vous avez suivi ça aussi de près, ça va le faire comme on dit ?
44:27 Franchement c'est difficile de suivre ça de près sans être quand même un expert scientifique des tests.
44:34 Moi je pense que s'ils s'engagent, il va falloir qu'on y arrive.
44:38 Je crois comprendre qu'il y a des paramètres parfois,
44:41 comme les crues et les pluies, qui peuvent un peu modifier les différents tests qui ont lieu.
44:47 Honnêtement, franchement là-dessus, je ne sais pas du tout à ce stade aujourd'hui quels sont les…
44:55 On me dit qu'il y a de très très très fortes probabilités que ce soit possible.
44:59 Mais honnêtement, je pense qu'il faut vraiment écouter les scientifiques,
45:04 parce que je crois que c'est par palier que parfois on saute au-dessus.
45:08 Les athlètes, quand on les écoute, ils sont prêts à se baigner tout le temps et demain.
45:13 Donc honnêtement, je ne suis pas une experte. C'est vraiment un sujet pour moi très technique.
45:18 Patrice Moyon, vous avez suivi ça vous ?
45:21 Écoutez, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il y a eu des investissements considérables qui ont été faits
45:26 dans les stations d'épuration, de mise aux normes d'équipement.
45:30 Des très grands bassins, notamment celui de Sterlitz qui va être bientôt inauguré.
45:34 Exactement, donc ça ce sera aussi l'héritage des géos.
45:36 C'est le surplus d'eau en fait.
45:37 Pour le reste, je suis bien incapable de me prononcer.
45:40 Quand on parle d'héritage, et je reviens vers vous Sophie Guillaume-Morel,
45:43 parce que c'est vraiment votre partie, vous y travaillez aussi,
45:46 il y a l'inclusivité et la visibilité du sport, du handisport.
45:53 Qu'est-ce qui peut permettre de penser que cette fois-ci, il y a aussi un avant et un après ?
45:59 Alors, je ne suis pas l'experte du handisport,
46:07 parce que c'est vrai que les Jeux Paralympiques sont, comme on l'a vu,
46:11 je pense en Angleterre, avec le travail notamment qui a été fait par les médias
46:16 et Channel 4 à l'époque, de mettre en avant la visibilité.
46:20 Je crois que là, il y a beaucoup de choses qui sont faites
46:22 pour que ces Jeux aient une exposition importante.
46:26 Les athlètes paralympiques, depuis le départ, sont associés,
46:29 dans la commission des athlètes, depuis 1999, à tous les programmes de Paris 2024.
46:35 On a vu tout à l'heure, Nantes, elle fait gagner quand même la France,
46:40 puisqu'elle est à Lausanne, dans les trois athlètes qui prennent la parole,
46:44 à l'époque, devant le CIO.
46:47 On a également, je crois, tout un programme de politique publique
46:50 pour les clubs qu'on appelle para-accueillants,
46:52 qui sont mis en place pour faire en sorte que ces clubs soient plus accessibles.
46:56 Sur le sujet de la billetterie, historiquement, je crois,
47:00 il y a presque plus de 75% des billets qui sont vendus entre les deux Jeux.
47:05 Les Jeux paralympiques ont lieu à l'issue des Jeux olympiques.
47:08 Il y en a d'un grand nombre, vous allez avoir des infos là-dessus.
47:11 Je pense que, si on se projette aujourd'hui, on se dit que c'est inquiétant.
47:14 Après, je pense que la réussite des Jeux paralympiques,
47:17 elle dépendra sans doute un peu de la réussite des Jeux olympiques.
47:19 C'est-à-dire que si les Jeux olympiques se passent très bien,
47:21 que c'est une fête réussie, que les athlètes français performent,
47:24 parce que ça va compter aussi, il est possible que derrière,
47:27 il y ait plein de gens qui se disent "j'ai vécu les JO ou j'ai pas vécu les JO
47:32 et j'ai envie de vivre les Jeux paralympiques".
47:35 Parce que ça sera aussi un événement.
47:37 Après, il y a des contraintes qui font que ce n'est pas la même période.
47:40 C'est une période de rentrée scolaire.
47:41 Donc, c'est plus difficile aussi pour les gens, par exemple, en province,
47:44 de venir à Paris pour vivre l'expérience.
47:46 Donc, ça ne va pas être simple.
47:48 Mais s'il y a un élan qui se crée, notamment pendant les Jeux, au début des Jeux,
47:51 je pense que ça peut avoir un effet vertueux pour les Jeux paralympiques.
47:56 - 20h50, le Fil info, Maxime Glorieuil en poursuit.
47:59 - On l'apprend à l'instant à Mayotte, un premier mort du choléra,
48:05 un enfant de 3 ans, selon la préfecture.
48:07 Le nombre de cas de choléra a doublé en une semaine.
48:10 Les opérations de vaccination continuent sur l'île.
48:13 Une prime, Jeux olympiques à la RATP, jusqu'à près de 1800 euros
48:18 pour les agents dans les stations de métro et de RER autour de Paris.
48:21 À la SNCF, les négociations continuent.
48:24 La CGT et Sud Rail appellent à la grève le 21 mai prochain.
48:28 Emmanuel Macron précise son plan contre l'infertilité
48:31 avec un bilan complet autour de l'âge de 20 ans
48:34 et remboursé par l'assurance maladie.
48:36 Autre objectif affiché, faciliter l'accès à la PMA
48:39 avec des délais d'attente réduits.
48:41 Et puis, en cyclisme, une première victoire française.
48:44 Sur le tour d'Italie, Benjamin Thomas remporte la 5ème étape.
48:47 Le Slovane est grand favori.
48:49 Tadej Pogacar reste en tête du classement.
48:52 L'arrivée du Giro est prévue le 26 mai prochain à Rome.
48:55 - Alors ça, vous savez ce que c'est ? - Non.
49:11 Il a été révélé vers 19h30 tout à l'heure.
49:14 C'est un orchestre qu'on voit pour ceux qui nous suivent sur le Calais 27.
49:17 C'est l'hymne. L'hymne de ces Jeux français s'appelle "Parade".
49:21 Victor Le Man, qui a travaillé avec Bernard Lavier,
49:24 avec Juliette Armanet, pour Starmania.
49:27 Et qui dit là, visiblement, que ça fume une pression de dingue.
49:31 Parce qu'il dit que c'est une mission quasiment patrimoniale.
49:33 C'est vraiment la musique qu'on entendra,
49:36 vous en savez quelque chose Isabelle, dans tous les moments clés des Jeux ?
49:40 C'est-à-dire avant les podiums ?
49:42 C'est avant les podiums, c'est quand on fait la gymnastie,
49:44 quand il y a des changements d'agrés, ce genre de choses.
49:46 Donc pour le sportif, c'est quelque chose qui est bien ancré.
49:50 Face à sa performance sportive, il y reste.
49:52 C'est rémode d'ouverture aussi, j'imagine ?
49:54 C'est rémode d'ouverture probablement.
49:55 C'est censé bien rentrer dans la tête et y rester.
49:58 Ça a l'air assez russie.
49:59 L'ancien an, je pense que ça aura bien...
50:01 Au bout d'un jour, on l'aura bien retenu, je pense.
50:03 Sophie Guillaume Morel, c'est votre avis aussi ? Vous l'avez entendu ?
50:06 Oui, oui.
50:08 On va avoir le temps de s'y faire.
50:10 Il nous reste quelques minutes.
50:11 D'abord, je voudrais qu'on regarde un peu les enjeux sportifs.
50:13 Quand on dit "top 5 des titres olympiques",
50:15 en tout cas, c'est l'objectif fixé par Emmanuel Macron,
50:18 est-ce qu'il est atteignable ou est-ce qu'on en est de la préparation et des chances ?
50:21 Oui, c'est atteignable.
50:23 Il faut aussi rappeler que la Russie ne sera pas présente
50:25 et que la Russie est quand même une nation qui, en général,
50:27 trust pas mal de médailles.
50:29 Les projections qui ont été faites par divers organismes spécialisés
50:34 avant les Jeux projettent effectivement que la France sera dans les 5 premiers.
50:39 Donc, c'est possible.
50:42 Les performances des athlètes français dans pas mal de disciplines
50:44 sont plutôt bonnes dernièrement.
50:46 Alors, il y a du bon et du moins bon,
50:48 mais disons qu'il y a pas mal de disciplines qui rapportent des médailles
50:50 comme le judo ou l'escrime, traditionnellement.
50:52 On sait qu'on va être a priori plutôt performants.
50:55 Dans les nouvelles disciplines olympiques aussi,
50:57 par exemple le BMX, on a fait un podium 100% français
51:01 au dernier championnat du monde chez les garçons.
51:04 Donc voilà, il y a des signes positifs.
51:06 Après, il faut que ça prenne et il faut que ça marche au bon moment.
51:09 Sophie Guillon-Morel, ça veut dire que quand on parle de BMX,
51:12 quand on parle de disciplines que certains vont trouver un peu improbables,
51:15 ça veut dire que c'est aussi une spécialité française
51:18 à laquelle la candidature était attachée ?
51:21 Oui, alors il y avait la volonté, ce que je vous disais tout à l'heure,
51:26 de réduire aussi des nouveaux publics.
51:29 Donc, les nouvelles disciplines, forcément, on a nous,
51:32 que ce soit le breaking, le 3x3, l'escalade ou le skate,
51:36 on a des athlètes, mais c'était aussi dans l'objectif…
51:38 Le surf, vous dites, Sophie, Isabelle…
51:41 Pardon, je vous ai interrompue.
51:43 Je disais juste, Isabelle citait le surf.
51:46 Mais on a aussi des forces, Lionel les a citées,
51:51 dans les sports collectifs, les scrims, effectivement la natation.
51:56 Donc, la lecture que nous, on a, c'est qu'effectivement,
52:01 la France a aussi cette chance de présenter des athlètes dans toutes les disciplines.
52:06 Tous les pays n'ont pas cette…
52:09 Vous citiez la Chine tout à l'heure,
52:11 la France qui présente des athlètes dans, je crois, 21 sports.
52:15 Nous, on a la chance d'avoir cette diversité,
52:18 et c'est aussi le reflet de nos investissements en politique publique sportive.
52:22 Et puis, on investit aussi sur les sports divers, on a cette force-là.
52:26 Donc, moi, j'ai 5 placements de médailles, le top 5.
52:29 Mais je dis, voilà, les Anglais, dès Atlanta, après 1996,
52:33 ils ont beaucoup investi sur les sports à médailles,
52:35 athlétisme, cyclisme notamment.
52:37 C'était leur stratégie.
52:39 Il y a une culture sportive très forte, c'est sûr, chez les Anglais.
52:42 Mais par ailleurs, il y avait une vraie stratégie de médailles.
52:45 Nous, on n'a pas voulu non plus renoncer à ce qui était notre force,
52:48 d'avoir un club de judo, un club d'escrime,
52:50 un club de nombreux sports à côté de chez nous,
52:54 et d'avoir cette offre très variée, très diversifiée.
52:56 Il faut rappeler aussi que les médailles dans les sports collectifs,
52:59 qu'on a brillé, certes, c'est une seule médaille,
53:02 pour souvent une équipe collective.
53:05 Voler, hand-basket.
53:07 Les sports inclusifs, ce sont les sports collectifs.
53:09 Isabelle Severino, en gym, il y a des chances de médailles ?
53:13 Encore une chance de médailles.
53:14 On sort d'un championnat d'Europe où on a eu des juniors,
53:17 qui ne font pas les Jeux Olympiques,
53:18 mais qui ont été championnes d'Europe junior,
53:20 et qui ont fait à peu près 12 médailles en collectif, des garçons.
53:24 Chez les garçons, il n'y aura que Samir Haid Saïd,
53:26 qui était notre ancien porte-drapeau,
53:28 parce que ils ne se sont pas qualifiés par équipe.
53:30 Mais les jeunes filles viennent de faire vraiment des merveilles
53:33 au championnat d'Europe, pas plus tard que la semaine dernière.
53:36 Des Jeux réussis, ça passe par les résultats sportifs.
53:39 C'est important, Patrice Moyon, aussi pour un président de la République
53:44 qui, même s'il dit qu'il ne faut pas de politique dans le sport,
53:47 vous vous souvenez, avant le Qatar, il disait ça.
53:49 Il va être présent quand même en Algérie, ce moment.
53:51 Oui, alors, quand il vise le top 5, il ne prend pas beaucoup de risques.
53:55 L'Agence nationale du sport dit qu'effectivement...
53:57 Ah bah si, quand même !
53:58 Il prend un risque, mais ça semble raisonnable.
54:00 L'Agence nationale du sport pense que c'est...
54:02 Lionel ?
54:03 C'est assez raisonnable, ce n'est pas hors de portée.
54:06 Top 3, ça serait peut-être un peu plus risqué, par exemple.
54:08 Si je me rappelle bien, il n'y a que 96.
54:11 Depuis 96, on a toujours voté 6e ou 7e, ou 10e.
54:14 Oui, mais il y a l'effet à domicile qui fait que...
54:16 C'est vrai que cet engouement, c'est vrai que les sportifs,
54:18 ils viennent aussi le chercher.
54:20 C'est-à-dire qu'ils sont déjà performants,
54:22 mais on sent que d'être à la maison devant...
54:24 Il fonctionne avec tout le monde, l'effet à domicile,
54:26 ou il colle une pression insupportable ?
54:28 Je pense que ça donne vraiment un élan.
54:29 Alors après, peut-être que le jour J,
54:31 ce sera un petit peu plus difficile à gérer,
54:33 mais il s'y prépare aussi.
54:35 En tout cas, c'est vrai que ça peut être déterminant
54:37 pour la réussite des Jeux, parce que la réussite des Jeux,
54:39 c'est d'abord que le pays hôte se prenne au jeu,
54:41 soit vraiment enthousiaste...
54:43 Pour le coup, les médailles sont indispensables.
54:45 Et pour ça, les médailles sont indispensables,
54:47 pour que les gens se passionnent pour les compétitions.
54:49 Et le plus dur, c'est la première, parce que sur le clan olympique,
54:51 quand on est sportif et qu'on est dans le village,
54:53 il faut qu'il y ait quelqu'un qui décroche un petit peu le compteur.
54:55 Il y a un programme pour, hein.
54:57 En judo, notamment.
54:59 Mais bon, je vous dis, des fois, ça peut cristalliser.
55:01 Lionel Dengoumont, vous avez la main, la une de l'équipe de demain.
55:03 On la connaît déjà ?
55:05 On sait que ça sera sur l'arrivée de la flamme,
55:07 peut-être avec le Bélème en photo,
55:09 et puis Marseille en décor.
55:11 C'est magnifiques images.
55:13 West France, la une.
55:15 Vous savez que nous ne relayons pas les sondages pour les européennes.
55:17 En revanche, nous avons interrogé les Français sur leur rapport à l'Europe,
55:19 les Français se disent fiers de l'Europe,
55:21 mais un peu inquiets.
55:23 A la une donc de West France.
55:25 Merci à Figuillon Morel, également, associé chez APC.
55:27 On va continuer à suivre cette soirée à Marseille,
55:29 et puis le relais de la flamme.
55:31 Merci à tous les trois ici en plateau.
55:33 Demain, les informés seront là, évidemment, à 9h.
55:35 Et nous, on sera là dès 20h.
55:37 Bonne soirée.
55:39 et nous on sera là dès 20h. Bonne soirée.
55:41 ♪ ♪ ♪

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