Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00 Il est 17h, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver à nouveau pour cette nouvelle édition de Punchline l'été.
00:00:07 17h-19h, deux heures de témoignages, deux heures de débats sur les grands thèmes de l'actualité de ce dimanche.
00:00:13 Dans quelques instants, je vous présente mon équipe de grands témoins de ce dimanche, mais tout de suite, le sommaire de ces deux heures.
00:00:20 On commencera notre émission par ce cri du cœur des familles de victimes.
00:00:25 La sécurité, justice dans les colonnes du journal du dimanche, ces familles de victimes en appellent au président de la République.
00:00:32 Nous ne sommes pas des faits divers, des témoignages très forts dans Punchline durant ces deux heures.
00:00:39 A la une encore, un refus d'obtempérer qui tourne mal.
00:00:43 Deux jeunes à scooter sont morts après avoir percuté un véhicule, cela s'est passé à Limoges dans la Vienne.
00:00:49 Nous serons avec le maire de Limoges, mais également avec Angélina Duchê, secrétaire départementale SGP Police à Limoges.
00:00:56 Et puis, après les émeutes en France, il y a un peu plus d'un mois, on reviendra sur ces comparutions qui s'enchaînent dans les tribunaux.
00:01:04 Anim, le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet à l'encontre de deux jeunes.
00:01:10 On vous raconte cela. La justice a-t-elle décidé de frapper plus fort ? Est-ce un signe ? Est-ce suffisant ? On ouvre le débat.
00:01:17 Enfin, on terminera par les journées mondiales de la jeunesse. Au revoir Lisbonne, vive Séoul.
00:01:24 En 2024, on sera avec Anaïs, à 23 ans. Elle était à Lisbonne avec le diocèse de Créteil.
00:01:30 Comment a-t-elle vécu ses JMJ ? Quelle image a-t-elle retenue ou quel message du pape ? On lui posera évidemment la question.
00:01:37 Voilà, prenez place, nous sommes ensemble durant deux heures, mais tout de suite, place à l'info.
00:01:42 Et l'info ce soir, c'est Clémence Barbier. Bonsoir Clémence.
00:01:45 Bonsoir Thierry. Un adolescent de 17 ans a été tué cette nuit dans un accident dans un parc d'attraction du Cap d'Agde.
00:01:52 Une femme de 19 ans, elle, est gravement blessée. Elle a été transportée au CHU de Montpellier en urgence absolue, a indiqué le procureur.
00:02:00 Les deux victimes auraient chuté dans le vide en percutant des objets.
00:02:05 Quatre hommes, dont le gérant du Luna Park, ont été placés en garde à vue. Ils sont actuellement entendus par les enquêteurs.
00:02:11 La compétition test-prêt Jeux Olympiques de natation en eau libre a finalement été annulée.
00:02:17 Initialement, elle devait se dérouler hier dans la Seine. La raison ? Une trop forte pollution du fleuve.
00:02:23 Les nageurs ne peuvent pas s'y baigner. Et malgré ce raté, les autorités assurent rester confiantes en vue des Jeux.
00:02:30 En Italie, au moins 30 migrants portés disparus après deux naufrages de deux bateaux au large de l'île italienne de Lampedusa,
00:02:38 en raison de mauvaises conditions météorologiques. Les bateaux étaient de petites embarcations de métal, apparemment partis jeudi de Sfax en Tunisie.
00:02:47 Les garde-côtes italiens ont pu récupérer 57 survivants, mais ont retrouvé deux corps, ceux d'une femme et d'un mineur.
00:02:54 Merci beaucoup Clémence Barbier. On se retrouve dans une heure, c'est bien ça ? C'est bien ça.
00:02:58 Le rendez-vous est pris. Allez, pas de chariété, c'est parti. Nous sommes ensemble durant deux heures.
00:03:02 A mes côtés ce soir, pour commenter l'actualité, David Dégouy, chroniqueur. A Marianne, rebonjour après Midi News.
00:03:09 Bonne chariété. Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Menzi.
00:03:13 Bonjour.
00:03:14 Soyez bienvenus, je suis ravi de vous accueillir, il y a longtemps que je ne vous ai pas eus sur ce plateau.
00:03:16 Denis Léchant, analyste conférencier. Soyez bienvenus, un fidèle de l'émission.
00:03:21 Bonjour.
00:03:22 On va commencer donc cette émission par cette tribune publiée ce matin dans les colonnes du journal du dimanche.
00:03:28 Une lettre ouverte de famille de victimes, adressée carrément au président de la République, avec cette phrase choc.
00:03:34 "Nous ne sommes pas des faits divers".
00:03:37 "Nous ne sommes pas des faits divers", un véritable cri de douleur que nous explique Adrien Spiteri.
00:03:41 Et on sera juste après avec Patricia Pérez, qui a perdu son fils et qui nous racontera dans quelles circonstances.
00:03:50 Patricia Pérez, dans quelques instants, mais d'abord, rappel des faits avec Adrien Spiteri.
00:03:54 "Nous ne sommes pas des faits divers", ce sont les mots à la une du journal du dimanche.
00:03:59 Aujourd'hui, des mots issus d'une lettre ouverte de famille de victimes, directement adressée à Emmanuel Macron,
00:04:05 avec près d'une trentaine de signataires au total.
00:04:08 La lettre commence par évoquer le silence judiciaire et politique autour de l'affaire Enzo,
00:04:14 15 ans, poignardé le 22 juillet dernier pour un mauvais regard.
00:04:18 Et c'est justement ce silence qui est pointé du doigt par les familles de victimes.
00:04:23 "Nous sommes au mieux associés à des faits divers.
00:04:25 Notre peine est ignorée parce que nous ne demandons jamais rien.
00:04:29 En effet, nous ne provoquons pas d'émeute.
00:04:31 En effet, nous n'habitons pas cette France dite prioritaire.
00:04:34 En effet, les caméras s'intéressent rarement à nos vies paisibles, rangées, tout simplement normales."
00:04:39 Et outre ce silence, les signataires interpellent le président sur le profil des agresseurs.
00:04:44 Selon eux, le plus souvent, ces crimes auraient pu être évités.
00:04:48 Nos bourreaux appartiennent aux "auraient dû".
00:04:50 Certains auraient dû être en prison, auraient dû respecter leur obligation de quitter le territoire français,
00:04:55 auraient dû être internés, auraient dû être surveillés.
00:04:58 À chaque fois que ces agresseurs n'auraient pas dû croiser la route de leurs victimes,
00:05:02 la question politique se pose.
00:05:05 Des familles qui rappellent à Emmanuel Macron ainsi qu'à ses prédécesseurs
00:05:08 que l'une des premières missions d'un président de la République est d'assurer leur sécurité.
00:05:13 Avec nous, Patricia Pérez.
00:05:15 Bonsoir, Patricia.
00:05:17 Merci tout d'abord d'avoir accepté de témoigner dans "Punchline L'Été".
00:05:21 Vous faites partie de ces familles, je le disais, qui ont signé cette tribune.
00:05:25 Merci d'accepter de parler parce que je sais que ce n'est pas facile quand on a vécu un tel drame.
00:05:29 Je rappelle en quelques mots, vous avez perdu votre fils Adrien en 2018 à Mélan, en Isère,
00:05:34 à la sortie d'une boîte de nuit.
00:05:36 Il célébrait son anniversaire.
00:05:38 Racontez-nous, Patricia Pérez.
00:05:41 Bonsoir à vous.
00:05:43 Voilà, Adrien est parti le 28 juillet 2018 de notre maison après avoir fêté son anniversaire.
00:05:49 Il est allé en boîte de nuit, le fêter avec ses amis.
00:05:52 Et au petit matin, lorsqu'il rentrait pour venir chez nous,
00:05:57 il a dû défendre son ami qui a été agressé par deux...
00:06:01 Comment les nommer ?
00:06:03 Deux démons, mais d'une violence extrême.
00:06:07 Mon fils a été poignardé en plein cœur en 60 secondes, monsieur.
00:06:12 Alors oui, nous avons consigné la lettre,
00:06:15 car elle est le reflet de ce que nous vivons, nous, victimes.
00:06:19 Victimes d'agression, de meurtre.
00:06:22 Voilà, par des gens qui sont...
00:06:26 Pourquoi avoir décidé de briser le silence là maintenant, Patricia ?
00:06:29 Parce qu'on n'est pas entendus, monsieur.
00:06:32 En 2018, j'ai écrit une lettre au président de la République, Emmanuel Macron.
00:06:36 Cette lettre est restée vaine.
00:06:39 Je lui signalais dans cette lettre cette violence qui était endémique dans notre pays
00:06:43 et qui ne s'arrêtait pas, en fait.
00:06:45 Voilà, et il y a eu avant Adrien, il y a eu Adrien, après Adrien,
00:06:51 et ça ne s'arrête pas.
00:06:52 Il va falloir à un moment donné que l'État prenne ses responsabilités.
00:06:56 Que monsieur Macron, lui, chef de l'État,
00:07:00 se décide enfin à entendre le cri, les pleurs, de douleur de mamans et de familles meurtries à jamais.
00:07:08 Pourquoi rester dans cette violence ?
00:07:10 Pourquoi n'agit-il pas ?
00:07:12 Pourquoi ?
00:07:13 Pourquoi lui, lui, lui qui est là pour nous,
00:07:16 nous sauver, nous empêcher de mourir, de vivre de telles circonstances,
00:07:24 des départs d'êtres chers comme ceci, c'est plus pensable.
00:07:28 Il faut que ça s'arrête.
00:07:29 Il faut qu'il prenne ses responsabilités.
00:07:32 C'est lui, c'est lui qui est à l'État, qui est là-haut, qui est au plus haut placé.
00:07:36 C'est lui qui doit faire régner l'ordre.
00:07:38 C'est lui qui doit empêcher tous ces drames.
00:07:42 Ça ne s'arrête pas, que ce soit dans les villes, dans les villages.
00:07:45 C'est constamment.
00:07:47 Il n'y a pas un jour où l'on n'entend pas de la violence, un meurtre, ici ou là.
00:07:53 Mais jusqu'à quand ?
00:07:55 Jusqu'à quand ?
00:07:57 Je me pose la question, ça ne s'arrête vraiment pas.
00:08:00 Je me répète.
00:08:01 Mais jusqu'à où peut-il supporter cela ?
00:08:06 Patricia, on a vu la maman d'Enzo, dont on a beaucoup parlé également sur l'antenne de CNews,
00:08:12 qui a pris la parole dans les colonnes du Figaro.
00:08:14 En 2018, après le drame qui a touché votre fils et qui a touché votre famille,
00:08:19 qu'est-ce qui vous a le plus manqué, Patricia ?
00:08:22 C'est quoi ? C'est de l'écoute ? Ce sont des gestes ? C'est quoi ?
00:08:26 Désolé de vous poser cette question parce que je sais que c'est difficile pour vous de témoigner.
00:08:30 Et merci encore.
00:08:33 C'est une sorte de mépris qui nous est arrivé en pleine face, de la classe politique.
00:08:39 Quand je prends le temps, avec ma douleur, de lui écrire,
00:08:46 tout le monde l'a lu cette lettre, elle est passée dans divers journaux.
00:08:49 Mais pas une once de compassion, rien, rien.
00:08:58 Je ne demande pas que mon fils soit un martyr, parce qu'il est loin d'être un martyr.
00:09:02 Mais je ne sais pas quoi vous dire, je ne comprends pas.
00:09:08 Je ne comprends plus ce qui arrive ici, dans notre beau pays de France.
00:09:13 Je ne comprends plus, je ne comprends plus.
00:09:15 Il nous ignore, il nous méprise, il est méprisable.
00:09:18 Il est méprisant envers nous, en fait.
00:09:20 Ce n'est plus possible.
00:09:21 Quel est le message, Patricia ?
00:09:24 On sent votre colère, on la voit.
00:09:27 Je suis une colère depuis cinq ans.
00:09:29 Quel est le message que vous souhaitez faire passer, Patricia ?
00:09:31 Pardon ?
00:09:33 Quel est le message que vous souhaitez faire passer ce soir sur l'antenne de CNews,
00:09:37 pour les gens qui nous regardent, Patricia ?
00:09:39 Il faut que ça s'arrête, il faut qu'ils prennent ses responsabilités,
00:09:43 qu'ils agissent, qu'ils prennent des actes.
00:09:46 Je vous parle à vous, comme j'ai parlé à tous les médias au possible depuis cinq ans.
00:09:55 Il faut que ça s'arrête, il faut qu'ils comprennent que stop, maintenant, stop.
00:09:59 Ça ne lui fait rien d'entendre tous les jours que des enfants meurent.
00:10:03 Ça ne lui fait rien, ça ne l'émeut pas.
00:10:06 Je ne sais pas, je ne comprends pas, je ne comprends pas.
00:10:09 Est-ce que vous avez contacté d'autres familles qui ont signé cette tribune ?
00:10:14 Est-ce que vous vous êtes appelée ?
00:10:16 Non, non, je n'ai contacté personne, du tout, du tout.
00:10:19 Est-ce que vous avez le sentiment, cette fois,
00:10:24 que cette tribune signée par un grand nombre de familles
00:10:28 risque d'être entendue par le chef de l'État ?
00:10:32 J'espère, j'espère de tout cœur qu'enfin il se réveille, en fait.
00:10:37 J'espère de tout cœur, oui, oui, oui, j'espère.
00:10:40 J'espère, vous savez, c'est un petit chemin qui s'ouvre,
00:10:44 et à force d'ouvrir des petits chemins, on peut peut-être arriver sur une belle autoroute.
00:10:48 Voilà, et il faut vraiment, vraiment, si j'ai un…
00:10:52 Monsieur Macron, agissez s'il vous plaît,
00:10:56 agissez, vos enfants de France tombent comme des mouches.
00:11:00 Mais s'il vous plaît, faites quelque chose, ensemble, faites quelque chose.
00:11:04 Mon petit Monsieur Macron,
00:11:06 il chantait la Marseillaise, la main sur le cœur, Monsieur Macron,
00:11:09 il chantait la Marseillaise, la main sur le cœur,
00:11:12 et vous l'avez abandonnée, vous nous abandonnez à nous,
00:11:14 vous nous abandonnez à notre sort, à notre sort de douleur.
00:11:20 Patricia, merci pour ce témoignage très fort, évidemment,
00:11:25 et c'est très courageux, on a une forte pensée pour vous et pour toutes ces familles, évidemment.
00:11:29 Merci d'avoir accepté de témoigner dans Punchline été.
00:11:33 Que dit, après un tel témoignage ?
00:11:36 D'abord, c'est très, très fort, c'est très émouvant,
00:11:41 et à travers le discours de Madame Pérez, moi j'y vois trois choses.
00:11:46 La première, c'est la banalisation de l'ultraviolence,
00:11:50 et elle l'a dit d'ailleurs, il n'y a pas un jour où il ne se passe pas un fait divers,
00:11:54 et encore c'est un mot grossier, fait divers,
00:11:56 derrière, ça cache des drames, en fait, à chaque fois.
00:11:59 Donc cette ultraviolence devient banale,
00:12:02 on n'a pas le temps de développer ici les causes de cette ultraviolence,
00:12:05 mais en fait c'est une conséquence, donc elle est là, elle est installée.
00:12:09 Deuxième élément, moi je reprends le mot de cette dame,
00:12:13 de la douleur de cette maman, qui d'ailleurs,
00:12:17 qui est venue en écho avec la maman de Enzo,
00:12:19 elle aussi n'a pas été entendue, c'est le mépris,
00:12:23 elle a utilisé le mépris, donc en fait elle pense qu'il y a une indifférence manifeste en face d'elle,
00:12:28 et effectivement le président est resté totalement, totalement silencieux,
00:12:32 alors que dans le passé on a vu certains gestes de la première dame
00:12:36 ou de personnages importants pour soutenir cette douleur insupportable.
00:12:41 Et le troisième point, c'est que moi j'y vois quelque chose qui est également manifeste,
00:12:46 c'est que maintenant les citoyens, les habitants de la cité,
00:12:49 et notamment ceux qui sont touchés dans leur cœur, demandent des comptes.
00:12:53 Ils demandent des comptes à ceux qui sont aux manettes, entre guillemets,
00:12:58 de manière impolie, ceux qui sont en capacité de contraindre
00:13:04 ou d'imposer une autorité sur ce délitement de la société,
00:13:10 ils demandent des comptes, et maintenant on va voir quelles réponses vont être apportées au-delà des discours.
00:13:16 Là, cette tribune demande de l'action, pas des discours.
00:13:21 Exactement. Jean-Philippe Dugoin, Clément, vous êtes maire élu,
00:13:26 ce témoignage de Patricia, personne ne peut rester insensible à ce cri du cœur,
00:13:33 à ce cri de douleur, je ne trouve même pas les termes.
00:13:37 Oui, déjà beaucoup de compassion par rapport à cette maman,
00:13:41 qui ne devrait pas avoir à vivre ce qu'elle a vécu,
00:13:44 qui ne devrait pas avoir un dimanche après-midi à être en visio pour nous parler de ça.
00:13:49 Et c'est très courageux que ça parle.
00:13:51 Ça met plusieurs choses en avant.
00:13:53 La première chose, je pense que c'est une absence de compassion,
00:13:55 c'est une absence d'humanité, c'est une absence de densité humaine.
00:13:59 C'est le fait que des personnes qui ont à subir des drames,
00:14:02 qui ne devraient arriver à personne dans ce pays,
00:14:05 ont le sentiment d'être abandonnés, ont le sentiment de ne pas être accompagnés,
00:14:08 de ne pas être écoutés. C'est le volet humain.
00:14:11 Quand vous avez quelque chose de dur qui vous arrive,
00:14:13 c'est ce qu'on vit quotidiennement dans nos communes,
00:14:15 c'est d'essayer d'être à proximité, à l'écoute des gens.
00:14:17 Ça, c'est la première chose.
00:14:19 La deuxième chose, et au fond c'est le sens de cette tribune,
00:14:23 c'est l'impression que les réponses ne sont plus à porter,
00:14:27 que beaucoup de ces drames, parce que ce n'est pas des faits divers,
00:14:30 ce sont des drames, ce sont des moments où des vies s'arrêtent,
00:14:32 la vie de la victime, mais la vie de la famille qui s'arrête également.
00:14:35 Que beaucoup de ces drames auraient pu être évités,
00:14:37 que beaucoup de ces drames n'auraient pas dû avoir lieu
00:14:39 si le système fonctionnait normalement.
00:14:42 Et c'est l'impression que depuis des années, si on est tout à fait honnête,
00:14:45 ça ne vient pas de la question de ce président-là,
00:14:49 ça ne vient pas de la question de M. Macron, ça existait déjà avant.
00:14:52 Cet ensauvagement de la société, ce délitement de la société,
00:14:55 ces carences de la réponse sociétale, de la réponse pénale,
00:14:59 elle ne date pas d'hier, elle date déjà d'un peu plus longtemps que ça.
00:15:03 Et donc c'est l'impression que l'État ne remplit plus son rôle de protection.
00:15:08 Et puis la troisième chose, c'est qu'on est aujourd'hui dans une société
00:15:12 qui est de plus en plus une démocratie communicationnelle.
00:15:15 J'entends par là que bien souvent, on ne se saisit au sommet de l'État des problèmes
00:15:19 que lorsqu'ils font une une d'un 20 heures, ou une une d'un journal,
00:15:23 une une de presse, et à ce moment-là on commence à s'y intéresser.
00:15:26 C'est la question des émeutes de Nanterre avec le décès de Nahel,
00:15:30 ou du décès d'Enzo qui n'a provoqué aucune manifestation, aucune émeute, aucune réaction.
00:15:34 Dans un cas, il y avait un 20 heures, dans un cas, il y avait une actualité médiatique,
00:15:38 dans l'autre, il n'y en avait pas.
00:15:39 Et moi, ce que je trouve absolument terrible aujourd'hui,
00:15:41 c'est qu'on a l'impression que le sommet de l'État,
00:15:43 et encore une fois, ce n'est pas propre à ce président-là,
00:15:45 ne s'intéresse au sujet que quand on doit répondre médiatiquement à ce sujet,
00:15:51 que lorsqu'il y a une question communicationnelle.
00:15:53 Et là-dessus, on doit changer de prisme.
00:15:55 On doit retrouver de l'humain.
00:15:56 On doit avoir des réponses fermes pour ramener l'autorité de l'État.
00:15:59 Et l'autorité de l'État s'est protégée.
00:16:01 Et puis on doit s'intéresser aux gens indépendamment de la communication
00:16:05 et indépendamment des médias.
00:16:06 David Desgouilles, comment ne pas être touché par le témoignage de Patricia ?
00:16:11 Impossible de ne pas être touché.
00:16:15 C'est un témoignage poignant.
00:16:18 Et je pensais, en regardant ces images, en écoutant Mme Pérez,
00:16:26 à l'affaire de communication dont on a eu droit ces dernières heures
00:16:33 de la part de M. de l'Intérieur,
00:16:35 qui faisait un exercice de satisfaction
00:16:39 en balançant des chiffres qu'il avait choisis opportunément.
00:16:45 Donc la communication n'est pas à la hauteur du défi.
00:16:50 Et on a effectivement des mesures urgentes à prendre,
00:16:55 comme le disait mon voisin,
00:16:58 mais aussi un défi au niveau de l'éducation, au niveau de l'école,
00:17:06 parce que ça fait, allez, trentaine d'années
00:17:10 que l'autorité n'est plus au sommet des préoccupations dans l'école.
00:17:22 Aujourd'hui, pour exclure un élève qui harcèle un autre élève,
00:17:27 il faut faire des conseils de discipline
00:17:31 avec les mêmes cadres formels que pour un procès,
00:17:35 et où on a donc des appels qui finissent par réintégrer l'élève.
00:17:39 Et donc c'est l'autre élève qui doit partir.
00:17:42 Rien que ces signes-là, comment voulez-vous qu'ensuite,
00:17:46 les élèves qui sont des sauvages-oncles,
00:17:50 disais-je en Pierre Chevènement il y a vingt ans,
00:17:53 comment voulez-vous qu'ils soient rappelés à l'ordre ?
00:17:56 C'est pas possible. Il faut leur donner des cadres.
00:17:59 On reviendra sur cette tribune à 18h dans la deuxième partie de Punchline.
00:18:04 Avec encore d'autres témoignages très forts.
00:18:07 On va évoquer encore et encore, hélas, un nouveau refus d'obtempérer,
00:18:11 et un nouveau drame.
00:18:13 Deux jeunes circulant à scooter sont morts après avoir percuté un véhicule.
00:18:17 En tentant d'échapper à un contrôle routier,
00:18:20 cela s'est passé à Limoges.
00:18:22 On fait le point avec vous, Adrien Spiteri,
00:18:25 avec de nouveaux éléments depuis qu'on a appris cette nouvelle dans la matinée.
00:18:29 Oui, d'abord on va rappeler les faits.
00:18:32 Thierry, aux alentours de 23h, hier soir,
00:18:35 un véhicule de la Bac de nuit de Limoges patrouillait dans la ville.
00:18:39 Les policiers aperçoivent alors un deux-roues,
00:18:42 sur lequel se trouvaient deux jeunes hommes,
00:18:45 à bord d'un Yamaha T-Max, l'un des véhicules les plus volés de France.
00:18:49 La police s'apprête alors à contrôler le véhicule.
00:18:52 Les deux hommes refusent d'obtempérer et prennent la fuite.
00:18:55 Une course-poursuite s'engage alors,
00:18:58 avant que les policiers y renoncent,
00:19:01 jugeant la situation trop dangereuse.
00:19:04 La course-poursuite est terminée.
00:19:06 Le scooter grille un feu rouge et percute une voiture
00:19:09 qui, elle, avait avancé au feu vert.
00:19:12 Le mineur au guidon du deux-roues, âgé de 16 ans, est mort sur le coup.
00:19:16 L'homme est connu des services de police pour destruction de biens publics
00:19:20 et remise d'objets à des détenus.
00:19:22 Le passager, majeur, est lui décédé à l'hôpital.
00:19:25 Les stupéfiants et de l'argent ont été retrouvés sur les deux hommes.
00:19:30 Les passagers de la voiture percutaient.
00:19:32 Un père de famille et ses enfants sont indemnes
00:19:35 et se disent choqués par cet accident.
00:19:38 L'accident a d'ailleurs conduit à des troubles dans la ville la nuit dernière,
00:19:42 dont l'incendie d'un véhicule.
00:19:44 Enfin, ce qu'on peut vous dire, c'est que la mairie a également réagi sur Twitter.
00:19:48 Elle apporte ses condoléances aux familles des victimes
00:19:51 et appelle au respect des injonctions des fonctionnaires de police.
00:19:55 Merci beaucoup Adrien Spiteri.
00:19:57 On sera avec Emile Roger et Lomberti, le maire de Limoges, dans quelques instants.
00:20:02 On va retrouver tout de suite Angelina Duché,
00:20:05 qui est secrétaire départementale des GP Police à Limoges.
00:20:08 Angelina Duché, merci d'accepter de témoigner.
00:20:12 Je disais en titre, encore et encore un refus d'obtempérer qui conduit, hélas, à un drame.
00:20:20 Oui, exactement.
00:20:24 Vous m'entendez ?
00:20:26 Vous m'entendez ou pas Angelina Duché ?
00:20:28 Oui, ça y est, je vous entends.
00:20:30 Ah, ok, d'accord.
00:20:31 Je disais encore et encore un refus d'obtempérer qui conduit, hélas, à un drame
00:20:36 et qui démontre bien également les difficultés de votre mission, Angelina Duché.
00:20:40 Oui, exactement.
00:20:42 Comme vous le rappeliez tout à l'heure, la BAC de nuit faisait son travail,
00:20:48 remarque un scooter Yamaha T-Max, un véhicule très puissant.
00:20:56 Il savait qu'un véhicule de ce même type avait été volé dans ce quartier,
00:21:02 donc ils ont voulu le contrôler.
00:21:04 Ils se sont approchés du véhicule avec leurs avertisseurs lumineux.
00:21:11 On demandait au pilote du véhicule de couper le moteur, il a refusé, il a démarré en trombe.
00:21:20 Et quelques minutes plus tard, c'est le drame, le véhicule à vive allure a percuté,
00:21:28 en franchissant un feu rouge fixe, a percuté un père de famille et ses enfants
00:21:36 qui, eux, circulaient de manière normale.
00:21:40 Les deux jeunes gens ont trouvé la mort.
00:21:43 C'est encore une fois une issue dramatique sur ce genre de délit.
00:21:51 Notre journaliste Adrien Spiteri nous le précisait à l'instant,
00:21:55 de l'argent liquide et des stupéfiants ont été retrouvés sur ces deux jeunes.
00:22:01 A priori, oui, selon ce que… A priori.
00:22:06 Alors, je le disais, ce nouveau drame arrive dans un contexte un peu particulier
00:22:12 avec ce climat autour des forces de police.
00:22:19 Quelle est votre réaction ?
00:22:21 On se souvient de ce qui s'est produit avec Naël et on ne peut pas ne pas relier.
00:22:27 Écoutez, les refus d'obtempérer ne cessent d'augmenter,
00:22:32 les drames de fêtes ne cessent d'augmenter également.
00:22:36 Les policiers sur l'affaire de Limoges, c'est très clair,
00:22:44 il n'y a pas eu de prise en charge du véhicule, ça a été beaucoup trop rapide.
00:22:50 Ils n'ont pu que constater et arriver sur les lieux du drame
00:22:54 et s'apercevoir de la catastrophe qui venait de se produire.
00:22:59 C'est toujours une intervention qui est très compliquée
00:23:04 et qui n'est pas… qu'on ne peut pas anticiper, en fait.
00:23:10 On procède à un contrôle parce qu'on est en mesure de le faire au niveau de la loi
00:23:16 et puis le conducteur du véhicule, quel qu'il soit,
00:23:19 prend la fuite et décide de ne pas se soumettre aux injonctions de la police.
00:23:25 Et puis les issues sont très souvent dramatiques.
00:23:31 Il y a eu des incidents dans la ville après les faits,
00:23:35 vous craignez également qu'il y ait un effet boule de neige ?
00:23:39 Ça peut, à l'heure actuelle, immédiatement,
00:23:43 là la situation est calme sur le secteur de Beaubreuil.
00:23:48 C'est très instable, ça peut partir à n'importe quel moment.
00:23:51 La circonscription de Limoges attend des forces mobiles.
00:23:56 On espère que le calme restera sur notre circonscription.
00:24:04 Merci beaucoup, Angelina Duchy.
00:24:07 Je rappelle que vous êtes secrétaire départementale SGP Police à Limoges.
00:24:10 Merci beaucoup. Dans quelques instants, on sera avec le maire de la commune.
00:24:13 Mais juste avant de partir, on peut vous publiciter une petite réaction sur ce nouveau refus
00:24:17 de tempérer qui se termine par un drame.
00:24:20 Vous avez utilisé un mot tout à l'heure qui est tout à fait juste,
00:24:22 c'est l'ensauvagement de la société.
00:24:24 Pour faire très court, là on a la démonstration de la difficulté du métier
00:24:29 de gendarmes ou de policiers sur place,
00:24:32 où ils font face à des situations qui peuvent exploser à tout moment
00:24:36 et qui aussi peuvent se transformer en drame.
00:24:39 Ça aurait pu être pire pour le papa et ses enfants dans la voiture.
00:24:42 Donc ça peut très vite dégénérer.
00:24:45 Votre réaction en tant qu'élu Jean-Philippe Dugoin-Clément ?
00:24:49 Est-ce que vous avez été confronté dans votre commune ?
00:24:51 Malheureusement, c'est des choses assez courantes.
00:24:53 Il y a au coeur de cela 15 jours, on a eu une course-poursuite en l'espèce dans ma commune
00:24:58 avec un type en scooter qui a réussi à s'échapper.
00:25:02 Pour le coup, il n'y a pas eu d'accident, il n'y a pas eu de mort.
00:25:05 Ça aurait pu, là visiblement, ils avaient du stup.
00:25:07 Donc il y avait probablement une question de deal derrière.
00:25:10 On peut comprendre qu'ils n'aient pas voulu s'arrêter.
00:25:12 La réalité, c'est que si on ne soutient pas les forces de l'ordre,
00:25:14 on voit qu'on est dans une impasse totale.
00:25:16 Et aujourd'hui plus que jamais, je pense que les policiers, les gendarmes,
00:25:19 les policiers municipaux ont besoin d'être soutenus quand ils interviennent.
00:25:22 Sinon, ils lèveront le pied et on arrêtera tout.
00:25:24 On va marquer une première pause si vous voulez bien.
00:25:27 On reviendra sur ce refus d'obtempérer.
00:25:29 Et je vous l'ai dit, on sera avec Émile Roger Lambertil, le maire de Limoges.
00:25:34 On marque une pause.
00:25:35 A tout de suite, il est 17h24.
00:25:36 Vous êtes bien sûr C News.
00:25:42 Bienvenue sur C News.
00:25:44 C'est Punchline, l'été qui se poursuit jusqu'à 19h.
00:25:46 Avec moi pour commenter cette actualité très chargée et très lourde en ce dimanche,
00:25:50 David Dégouille, chroniqueur à Marianne,
00:25:53 Jean-Philippe Dugouin, Clément, maire au DI de Menzies
00:25:56 et Denis Deschamps, analyste conférencier.
00:25:58 On va reprendre le sujet sur lequel nous étions juste avant la pause publicitaire,
00:26:03 c'est-à-dire ce nouveau refus d'obtempérer à Limoges
00:26:06 où deux jeunes circulant à scooter sont morts
00:26:08 après avoir percuté un véhicule en tentant d'échapper à un contrôle routier.
00:26:12 Nous sommes donc avec Émile Roger Lambertil, le maire de Limoges.
00:26:17 Bonjour, monsieur le maire.
00:26:19 Merci d'accepter de témoigner dans ces circonstances sur C News.
00:26:24 Première question, comment réagissez-vous à ce drame qui touche votre ville ?
00:26:30 Vous savez, c'est un drame.
00:26:32 D'abord, deux morts inutiles.
00:26:35 La deuxième chose, c'est qu'une voiture a été percutée
00:26:38 avec un père de famille et ses deux enfants qui sont traumatisés.
00:26:43 La troisième chose, c'est que nous avons passé la nuit
00:26:46 et nous avons entendu des mots de violence et de vengeance
00:26:50 qui n'ont rien à voir avec cet accident.
00:26:53 Et puis j'espère que les choses vont être calmes ce soir
00:26:56 parce qu'il faut d'abord penser à la souffrance des familles
00:27:00 et des amis qui sont dans le deuil.
00:27:02 Et le temps du deuil est un temps de paix,
00:27:08 il doit être un temps de paix, de sérénité consacrée à rendre...
00:27:14 Et vous avez souhaité réagir immédiatement via un communiqué.
00:27:19 Oui, puis nous sommes allés avec...
00:27:22 J'avais mon adjoint sur place dès le début au CHU.
00:27:26 Il y a eu une agitation au CHU avec les amis qui sont venus
00:27:30 et qui ont manifesté bruyamment.
00:27:32 Quand je l'ai appris, vers 4h du matin,
00:27:34 avec le secrétaire général, nous nous sommes déplacés.
00:27:37 Nous avions en direct le ministère de l'Intérieur
00:27:42 en demandant des renforts pour aujourd'hui et pour ce soir.
00:27:46 Bon, ça c'est pour prévoir et encadrer, mais c'est terrible.
00:27:52 Et puis le fait que chacun s'amuse à ne pas répondre
00:27:58 aux injonctions des forces de police est extrêmement dangereux,
00:28:03 extrêmement délétère et demeure inutile.
00:28:08 C'est une information CNews.
00:28:10 Je vous confirme qu'un escadron de gendarmes mobiles
00:28:13 et la CRS 8 ont été envoyés dans votre ville.
00:28:17 Vous êtes inquiet ?
00:28:18 Il y a eu quelques incidents après les faits.
00:28:21 Est-ce que vous êtes un maire inquiet ce soir ?
00:28:23 On se souvient de ce qui s'est passé après l'affaire de Nahel ?
00:28:27 Vous savez, là c'est totalement différent,
00:28:32 puisque l'accident a eu lieu plusieurs kilomètres
00:28:37 après le point d'interception où la BAC voulait les intercepter
00:28:42 pour les contrôler.
00:28:45 Ils ont traversé toute la ville sur un engin
00:28:49 qui est un engin ultra puissant, avec au guidon un jeune homme de 16 ans
00:28:54 qui n'avait vraisemblablement pas le droit de conduire un tel engin.
00:28:58 Et puis voilà.
00:29:00 Donc oui, bien sûr, nous pouvons être inquiets,
00:29:02 parce qu'en rien enflamment les esprits,
00:29:07 les esprits tourmentés, les esprits malheureux.
00:29:09 C'est pour ça que dans ma publication,
00:29:14 j'ai souhaité mettre l'accent aussi sur le fait
00:29:17 que la tristesse ne justifiait pas la violence,
00:29:21 et la violence n'apporterait rien,
00:29:23 elle n'apportera pas la vie à ceux qui l'ont perdu,
00:29:26 elle n'apportera pas la sérénité à ce père et à ses enfants
00:29:30 qui ont été heurtés, voilà.
00:29:33 Ce soir vous lancez un appel au calme sur l'antenne de CNews,
00:29:37 Emile Roger Lamberti.
00:29:39 Tout à fait, un appel au calme et un appel au respect des familles,
00:29:43 que ces familles puissent faire leur deuil
00:29:46 dans la tranquillité et la paix avec leurs amis autour d'eux.
00:29:50 La violence destructrice comme on peut la connaître,
00:29:54 ce n'est pas nécessaire parce que perdre d'autres vies,
00:29:57 ça n'a rien d'intéressant, ça n'a rien d'intelligent,
00:30:00 et ça n'a rien de dynamique.
00:30:04 Merci d'avoir accepté de réagir sur notre antenne,
00:30:07 Emile Roger Lamberti, je rappelle que vous êtes le maire LR de Limoges.
00:30:11 Merci pour ce témoignage, réaction, David Dégouine ?
00:30:14 Limoges est connu depuis très longues années pour être une ville calme.
00:30:23 Et là on est en train de parler d'un escadron de gendarmerie à Louville
00:30:27 qu'on doit dépêcher à toute allure à Limoges.
00:30:33 On vit quand même un moment extrêmement délicat.
00:30:44 Si à Limoges, si dans des villages comme celui d'Enzo,
00:30:49 on arrive à des situations comme ça,
00:30:52 ça vient de 30 ans, de 40 ans de démission.
00:31:01 Et de complaisance parfois.
00:31:09 Je crois qu'il faut absolument avoir une réaction au plus haut de l'État,
00:31:15 et pas seulement au plus haut de l'État,
00:31:17 je crois que chacun d'entre nous doit en prendre conscience.
00:31:21 Jean-Philippe Dégouin, Clément, vous vous mettez à la place de votre collègue maire de Limoges, évidemment.
00:31:26 Oui, parce que c'est une situation, quand vous êtes maire, extrêmement compliquée.
00:31:29 J'ai l'impression que mon collègue était inquiet, on va dire les choses telles qu'elles sont,
00:31:33 pour ne pas dire qu'il y avait une forme de peur.
00:31:35 Il y a pour le coup cet accident qui arrive,
00:31:38 qui est intégralement dû au fait des deux personnes qui ne se sont pas arrêtées
00:31:42 alors qu'elles avaient du stup et qu'elles étaient probablement en trafic de drogue.
00:31:45 Peu importe, l'enquête le dira.
00:31:47 Mais on sent qu'on a un maire qui sort des deux semaines des meutes,
00:31:51 et qui n'a qu'une peur, c'est que la sécurité publique ne soit plus assurée dans sa commune,
00:31:55 qu'il y ait des écoles, des équipements publics, des commerces, des entreprises qui soient détruites, vandalisées.
00:32:00 Et quand on arrive à cette situation-là, c'est qu'un pays ne va pas bien.
00:32:03 Alors l'État dépêche immédiatement des gendarmes mobiles, des CRS.
00:32:06 Très bien, on va essayer de décoper encore une fois.
00:32:10 La réalité, c'est que quand on en est à avoir ce type de réaction,
00:32:14 c'est qu'on est dans une société où l'ordre, l'autorité, ne fait plus peur.
00:32:19 L'autorité n'est plus quelque chose qui sert de garde-fou
00:32:22 pour éviter un certain nombre d'exactions, un certain nombre de réactions qui ne devraient pas arriver.
00:32:26 Et ce qu'on doit arriver à recréer, c'est ça.
00:32:28 Ça passe par l'affirmation de l'autorité de l'État,
00:32:30 et puis ça passe également par le renforcement d'un véritable rôle de l'éducation nationale,
00:32:34 qui depuis des années, à force d'être eux-mêmes dévalorisés,
00:32:37 à force de voir des enseignants qui ne sont plus respectés,
00:32:40 n'apprennent plus ce qu'est l'État, n'apprennent plus ce qui fait vivre ensemble dans ce pays.
00:32:44 Denis Deschamps, à vous. Vous refugez un dernier mot.
00:32:47 Moi, je trouve que la position du maire est très équilibrée.
00:32:50 Elle est remarquable parce qu'il ne montre pas du doigt, il n'accuse pas.
00:32:55 Il appelle au calme.
00:32:57 Voilà. Il privilégie le temps du deuil pour les familles,
00:33:00 alors qu'ils sont quand même responsables de la situation, les deux jeunes.
00:33:03 C'est dramatique de voir encore deux gamins, ça pourrait être nos enfants, 16 et 18 ans.
00:33:09 Alors effectivement, il y a un refus d'autant pérer.
00:33:12 Il n'y a plus de respect par rapport à l'autorité.
00:33:15 Il n'y a plus de, comment dire, on en parle assez souvent ici.
00:33:19 Il n'y a plus la peur du représentant légal de l'autorité en face.
00:33:24 Et ça leur a coûté la vie.
00:33:26 C'est grotesque parce que ces gamins, ils ont bousillé leur avenir
00:33:31 alors qu'ils avaient probablement plein de choses à faire devant eux.
00:33:35 Et malheureusement, voilà où ça conduit.
00:33:39 Alors là, c'est une extrémité.
00:33:42 Il y a énormément de situations comme ça qui ne vont pas jusqu'à cette extrémité-là.
00:33:46 Mais je trouve ça navrant qu'il y ait deux vie en moins de deux jeunes
00:33:50 qui auraient pu construire une vie merveilleuse en quittant justement ce genre de trafic
00:33:54 et en prenant leur vie en main.
00:33:56 Et effectivement, c'est des outils extrêmement puissants.
00:33:59 16 ans, comment est-ce que vous voulez qu'à 16 ans, vous puissiez maîtriser un outil comme ça,
00:34:03 surtout dans une fuite ?
00:34:05 Et ça aurait pu être dramatique, comme je disais tout à l'heure, avec le papa et ses deux enfants.
00:34:09 Donc effectivement, je crois qu'il y a une déresponsabilité d'un côté
00:34:13 et il y a aussi une distance par rapport réelle de l'autre,
00:34:16 une espèce d'immaturité qui fait qu'en fait, on se sent au-dessus des lois,
00:34:19 au-dessus des lois de la physique, là aussi.
00:34:22 Et voilà, ça a retiré deux vies bêtement.
00:34:25 On va changer de sujet.
00:34:27 C'est un sujet qui va vous intéresser évidemment en tant que maire,
00:34:31 Jean-Philippe Dugouin-Clément.
00:34:33 Je vous emmène en Moselle.
00:34:35 On va se parler de ce village qui vit des heures très tendues en ce moment.
00:34:39 D'ici début septembre, la commune de Gros-Tanquin doit avoir arrivé 7000 caravanes
00:34:47 et 40 000 personnes issues de la communauté des gens du voyage.
00:34:51 Elles viennent là pour un rassemblement évangélique.
00:34:53 On voit le reportage de Sarah Varney et on évoque le sujet ensemble juste après.
00:34:59 C'est un soulagement pour les élus de Neuvoie.
00:35:03 Cette commune du Loiret devait accueillir pour la deuxième fois de l'année
00:35:07 un rassemblement évangélique de gens du voyage à la fin août.
00:35:10 Elisabeth Born a annoncé que ce pèlerinage se ferait finalement à Gros-Tanquin
00:35:14 sur un terrain militaire en Moselle.
00:35:16 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des quatre coins de la France
00:35:19 se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité n'était que de 20 000 personnes.
00:35:24 Une victoire pour les élus de Neuvoie qui espèrent que ce rassemblement
00:35:27 dans le Grand Est se pérennise.
00:35:29 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis par le gouvernement.
00:35:33 Selon une lettre du Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe,
00:35:36 adressée aux élus et relayée par France Bleu Lorraine,
00:35:39 les élus avaient obtenu gain de cause.
00:35:42 L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
00:35:44 que la base aérienne de Gros-Tanquin ne sera plus sollicitée à cette fin à l'avenir.
00:35:49 Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements
00:35:52 et gardent en mémoire les nombreuses incivilités et dégâts sur l'environnement.
00:35:56 Un arrêté intercommunal a été pris afin d'interdire le stationnement
00:36:00 de résidences mobiles sur le territoire, à l'approche de ce pèlerinage
00:36:04 qui devrait se tenir début septembre.
00:36:07 Vous avez été confronté, vous en tant que maire, à ce genre de problématiques ?
00:36:12 Là, on en parlera, mais c'est vrai que les habitants se sentent quelque peu trahis.
00:36:17 Il y a eu des engagements, puis finalement ces engagements ne sont pas tenus.
00:36:20 Mais vous, en tant que maire...
00:36:22 Oui, de manière un peu différente, sur des envahissements sauvages,
00:36:24 y compris sur des stades avec des destructions d'équipements,
00:36:27 parce qu'en général, quand vous avez des intrusions de ce type,
00:36:30 il y a des dégâts qui sont faits, ça vit extrêmement mal avec les populations résidentes.
00:36:34 Il y a des craintes, on peut les comprendre.
00:36:36 Il y a des craintes, et puis également des modes de vie qui sont extrêmement difficiles
00:36:41 à arriver à faire cohabiter les uns avec les autres.
00:36:43 Là, c'est une situation un petit peu différente,
00:36:45 puisqu'on n'est pas sur une intrusion sauvage,
00:36:47 on est sur quelque chose qui est organisé par l'État dans le cadre d'un rassemblement religieux,
00:36:51 avec toute la difficulté qui est le droit, la liberté de chacun de pratiquer un culte,
00:36:57 de pratiquer, on parle des JMJ en ce moment,
00:36:59 de pratiquer des rassemblements religieux quels qu'ils soient,
00:37:02 mais la difficulté d'arriver à le faire cohabiter avec des personnes
00:37:07 où personne ne souhaite l'avoir à côté de chez soi.
00:37:09 Alors, ça se passait dans le Loiret, les élus du Loiret ont eu gain de cause,
00:37:12 et ça n'a pas été reconduit dans le Loiret parce qu'il n'y avait pas les capacités à faire.
00:37:17 L'État a décidé de le faire sur un terrain qui lui appartient,
00:37:20 une ancienne base militaire.
00:37:21 Très bien, on pourrait dire jusque-là, c'est plutôt logique.
00:37:24 Sauf que ça va impacter les habitants.
00:37:26 C'est dans un village de 700 habitants, on va récupérer 7000 caravanes à proximité,
00:37:31 c'est-à-dire que même si la partie évangélique se fait sur la base,
00:37:35 on sait bien qu'il va y avoir des courses, qu'il va y avoir des sorties,
00:37:39 il y a toute une série de fêtes qui viennent impacter le territoire,
00:37:44 qui vont être déliées de la base militaire.
00:37:47 On peut comprendre d'une certaine manière qu'il y ait une crainte par rapport à la capacité à faire.
00:37:52 Et puis l'autre sujet, c'était que l'ancien Premier ministre avait écrit pour dire que ça ne se ferait plus là.
00:37:57 Donc ça pose la question de la valeur, de la parole de l'État.
00:38:01 Alors ce n'est pas la première fois qu'Édouard Philippe fait un courrier qui n'est pas tenu par l'État.
00:38:05 En Ile-de-France, avec Valérie Pécresse, on a vu des engagements sur le financement des RER qui n'ont pas été tenus.
00:38:10 Ça, ça sent un règlement de compte, Jean-Philippe, dis-donc, à Clément.
00:38:14 Quand on a un Premier ministre qui fait des écrits sur tout,
00:38:18 et qui deux ans, trois ans après, ne sont pas tenus,
00:38:22 ça pose la question de la crédibilité de la parole de l'État, qui n'existe plus dans ce pays.
00:38:26 Mais au-delà de ça, je ne vois pas comment l'État peut aller imposer 7000 caravanes sur une base militaire,
00:38:32 certes, mais dans un village de 700 habitants,
00:38:35 s'il n'accompagne pas financièrement et matériellement les communes où on décide d'imposer ce rassemblement.
00:38:41 David Dégouille.
00:38:43 Oui, alors c'est effectivement ça qui compte,
00:38:45 parce que le rassemblement évangéliste, effectivement, il doit avoir lieu quelque part.
00:38:49 Et donc, entre le Loiret et la Moselle, effectivement, à un moment donné, c'était en Moselle,
00:38:56 c'est parti dans le Loiret, et puis maintenant, ça revient en Moselle.
00:39:00 Je suppose qu'il doit y avoir quand même d'autres départements pour accueillir,
00:39:03 et puis il y a d'autres anciennes bases militaires qui pourraient accueillir ce genre d'événement
00:39:08 sans que ce soit toujours les mêmes communes qui assurent cet accueil.
00:39:14 Et effectivement, dans un deuxième temps, il y a la parole d'un Premier ministre, et c'est important.
00:39:21 Donc j'ai du mal à comprendre que l'État,
00:39:26 sachant qu'Edouard Philippe, un ancien Premier ministre de la même majorité, avait fait cette promesse,
00:39:32 déjuge, le déjuge. A la limite, on ne peut pas vraiment le reprocher, il n'est plus Premier ministre.
00:39:40 Il n'est plus au Manette, mais il a engagé l'État quand même.
00:39:44 C'est quand même la même majorité qui déjuge son ancien Premier ministre, c'est un peu gênant.
00:39:49 Louis Lédeschamps, ça vous inspire quoi ce dossier ?
00:39:52 On a une pensée évidemment pour les gens de cette commune, c'est 600-700 habitants, c'est ça ?
00:39:57 Oui, à peu près. 7000 caravanes, 40 000 personnes.
00:40:01 C'est une très grosse ville, 40 000 personnes.
00:40:04 Donc je présume que les services de l'État, via le préfet, sont très organisés,
00:40:11 mais imaginez fournir l'électricité pour 40 000 personnes.
00:40:14 L'accès à l'eau potable, les sanitaires, la nourriture, pour une commune de 700 habitants,
00:40:20 ils vont se ravitailler où ces gens ?
00:40:22 Donc ça doit probablement générer une logistique énorme.
00:40:26 Je pense que les services de l'État doivent être hyper mobilisés,
00:40:29 mais c'est presque disproportionné par rapport à la taille de la commune.
00:40:33 Et là, 40 000 personnes, c'est gigantesque.
00:40:36 L'autre point que je voulais souligner, en continuité d'ailleurs avec mes deux camarades de plateau,
00:40:41 c'est qu'en fait, il ne faut pas s'étonner si on arrive à avoir des taux d'abstention de 50%,
00:40:49 même maintenant pour les municipales, ce qui est très nouveau comme phénomène,
00:40:53 parce qu'en fait, on ne croit plus à la parole de l'État.
00:40:55 On ne croit plus à la parole du monde politique.
00:40:57 Et en fait, il y a une distance qui s'est créée avec le temps.
00:41:02 Et pour raccourcir cette distance, il va falloir faire beaucoup de travail,
00:41:06 du travail de terrain et des actes, être dans l'action.
00:41:10 On change de sujet pour cette première heure de PUNCHLINE.
00:41:16 Un peu plus d'un mois après les émeutes qui ont touché la France,
00:41:21 les comparutions s'enchaînent dans les tribunaux.
00:41:24 Et à Nîmes, deux jeunes ont écopé d'un an de prison ferme.
00:41:27 Ils avaient tiré, je le rappelle, au mortier d'artifice dans un magasin d'articles de sport à Bagnole-sur-Seize.
00:41:33 Le tribunal semble-t-il aller au-delà des réquisitions du parquet avec une sanction plus lourde.
00:41:40 Explication de Raphaël Lasreg et Célia Judat.
00:41:43 Et on en parle juste après.
00:41:45 Est-ce que la justice va aller plus loin encore ?
00:41:48 Ce sera le thème de notre prochain débat.
00:41:50 Mais tout d'abord, Raphaël Lasreg et Célia Judat.
00:41:53 Au tribunal judiciaire de Nîmes ce vendredi matin,
00:41:57 quatre jeunes ont été jugés pour avoir participé aux violences urbaines survenues
00:42:01 dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Bagnole-sur-Seize.
00:42:04 On a quatre individus qui ont attaqué un magasin de sport au mortier et ont pillé le magasin.
00:42:11 Ils ont été repérés sur vidéosurveillance et aussi parce que l'un d'entre eux a tenté
00:42:17 de vendre les effets dérobés sur internet.
00:42:21 À l'issue de l'audience, deux jeunes sont condamnés à un an de prison ferme avec maintien en détention.
00:42:26 Les deux autres à dix mois de prison avec sursis.
00:42:28 Le maire se dit satisfait de ces condamnations.
00:42:31 J'en suis satisfait. J'attendais que tout a fonctionné.
00:42:35 La partie enquête, la partie maintien de l'ordre et la partie justice est passée.
00:42:40 Pour moi, elle est à hauteur de ce que je pense que beaucoup de personnes attendaient sur ce territoire.
00:42:45 Une enquête de police est actuellement ouverte pour retrouver les autres individus présents ce soir-là.
00:42:50 Denis Deschambes, est-ce que ça va dans le bon sens ?
00:42:54 On écoutera tout à l'heure Pascal Bordes qui était notre invité dans le cadre de Mini-News,
00:42:57 qui est député RN du Gard, qui dit que ça ne va pas assez loin.
00:43:00 Mais on l'écoutera. Mais tout d'abord, votre réaction.
00:43:03 C'est très important qu'il y ait une sanction.
00:43:06 Alors exemplaire ou pas, ça c'est un autre sujet.
00:43:08 Mais en tout cas, qu'il y ait une sanction, ça c'est évident.
00:43:10 En plus, il y a eu plusieurs faits.
00:43:13 Il y a eu l'attaque du magasin, le pillage et le recel derrière.
00:43:17 C'est pour ça qu'il y a eu une superposition de plusieurs choses.
00:43:20 Donc qu'il y ait une sanction, c'est très bien.
00:43:22 Maintenant, je pose la question, c'est que sur tout le territoire,
00:43:25 beaucoup de gens vont forcément passer par les tribunaux.
00:43:29 Et il ne faudrait pas qu'il y ait trop de différences entre les sanctions suivant les endroits,
00:43:34 parce que ça va poser des problèmes.
00:43:36 Mais par contre, il faut qu'il y ait des sanctions.
00:43:39 Les gens vont recommencer systématiquement.
00:43:42 En tant qu'élu, Jean-Philippe Dugoin-Clément.
00:43:45 Écoutez, moi en tant qu'élu, je ne peux que me féliciter de la décision du tribunal.
00:43:49 Alors certains diront, ça ne va pas assez loin.
00:43:52 On peut regretter effectivement de se dire qu'il n'y ait pas de question de remboursement financier.
00:43:56 Je ne suis pas convaincu de la capacité des personnes dans l'espèce de rembourser quoi que ce soit.
00:43:59 Si on peut mettre une dette à vie sur la tête des personnes,
00:44:02 ce n'est pas ça qui remboursera les choses.
00:44:04 Mais pour le coup, qu'il y ait de la prise en ferme,
00:44:06 je pense que c'est quelque chose d'effectivement important.
00:44:08 Vous savez, il y a eu un article, une déclaration aujourd'hui qui a été faite par Bouba,
00:44:13 disant qu'en gros, l'une des sujets de ces émeutes, c'est qu'il n'y avait plus de peur.
00:44:16 C'est qu'il n'y avait plus de peur de la sanction.
00:44:18 C'est qu'il n'y avait plus peur du policier ou de la justice.
00:44:21 Et que d'une certaine manière, ça permet d'avoir une explosion de colère, un laissé-aller,
00:44:25 parce qu'on sait qu'on joue de manière assez peu risquée au fond.
00:44:28 Et que la justice réponde de manière extrêmement ferme, je crois que c'est absolument essentiel.
00:44:32 Le maire d'ailleurs se satisfait de ces sanctions.
00:44:36 Et ce que je note, c'est que, ce qui est assez rare,
00:44:38 les juges du siège sont allés au-delà des réquisitions du parquet.
00:44:42 Et donc, il y a eu vraiment une volonté là-dessus d'aller sanctionner effectivement ce qui a été fait.
00:44:47 Et puis, autre chose qui est à noter, c'est que ça vient vite.
00:44:50 Très souvent, l'un des problèmes qu'on a...
00:44:52 Il y a toujours un délai, et c'est ça qui est problématique, qui cause problème.
00:44:54 Quand on est maire et qu'on est confronté à ce type de choses,
00:44:57 on sait qu'on a des délinquants dans une commune,
00:44:59 et que la sanction, elle vient six mois, un an, un an et demi après.
00:45:02 Là, ça tombe un mois après, parce que les policiers ont fait encore une fois
00:45:05 un travail absolument énorme.
00:45:07 Et puis, dernière chose, moi, j'aurais qu'on arrête de parler de jeunes.
00:45:09 Ce n'est pas des jeunes, ce sont des bandits.
00:45:11 Des jeunes, il y en a, moi, j'en connais des dizaines, des centaines dans ma commune,
00:45:14 qui font des chantiers citoyens, qui s'investissent, qui font des études,
00:45:17 qui bossent et qui méritent le qualificatif de jeunes.
00:45:20 Quand on dit jeunes sur ces gens-là, c'est péjoratif pour les jeunes.
00:45:23 Ce n'est pas des jeunes, ce sont des bandits.
00:45:25 Vous avez été impacté dans votre commune ?
00:45:27 Légèrement, parce que j'ai la chance d'avoir une commune plutôt résidentielle,
00:45:30 parce qu'on a également mis beaucoup de moyens en termes de caméras,
00:45:33 en termes de policiers municipaux.
00:45:35 La gendarmerie était présente.
00:45:36 On a rajouté des entreprises de sécurité privée pour protéger les bâtiments.
00:45:40 On a été dehors toutes les nuits jusqu'à 4-5 heures du matin
00:45:44 pour arriver à tenir les choses.
00:45:45 Et donc, on a eu très, très, très peu d'incidents de manière totalement marginale.
00:45:49 Mais la réalité, c'est que des communes autour de la mienne,
00:45:52 qui sont aussi des communes résidentielles, ont été impactées.
00:45:55 Et par rapport aux émeutes de 2005 qui étaient circonscrites au quartier QPV,
00:45:59 vous savez, les quartiers politiques de la ville,
00:46:01 eh bien les émeutes de 2023, il y en a eu dans tout type de communes.
00:46:05 David Dégouille, vous pensez quoi de ce tribunal qui est allé au-delà ?
00:46:10 Des réquisitions du parquet, ça va dans le bon sens ?
00:46:14 Oui, d'autant qu'il y a eu des mandats de dépôt qui ont été prononcés.
00:46:20 Donc, ils sont partis directement en prison.
00:46:22 Et ça, c'est un signal qui est envoyé aux autres émeutiers.
00:46:26 Parce que, bien souvent, il y a les peines et puis on ne l'exécute pas.
00:46:32 Donc, on condamne à des peines et puis ensuite, on voit les personnes en liberté.
00:46:36 Ça n'incite pas forcément à… ça incite à l'impunité en fait.
00:46:42 Et ça fait trop longtemps qu'on incite à l'impunité en condamnant et en n'exécutant pas la peine.
00:46:48 Aux Pays-Bas, on privilégie les peines courtes depuis quelques années, mais systématiques.
00:46:54 Et grâce à ça, on a même fait baisser, au bout d'un moment, la population carcérale.
00:47:00 On va écouter la réaction de Pascale Borde, députée RN du Gard.
00:47:05 Je vous demanderai de réagir à ses propos.
00:47:08 Elle était notre invitée dans le cadre de Mini-News aujourd'hui.
00:47:11 Un an de prison ferme, pour les faits qui leur sont reprochés, ça me paraît quand même peu.
00:47:18 Alors, évidemment, je n'ai pas tous les paramètres du dossier.
00:47:21 Mais le code pénal quand même pour des vols et vols aggravés prévoit des sanctions
00:47:27 qui vont de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende jusqu'à dix ans de prison.
00:47:34 Alors, évidemment, il y a une marge.
00:47:36 Mais trois ans de prison ferme et 45 000 euros d'amende, c'est pour le vol entre guillemets simple.
00:47:43 Et je pense qu'on aurait pu s'accrocher à l'article 311-4 du code pénal
00:47:52 qui prévoit que le vol est puni de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende
00:47:56 quand il est commis à plusieurs, ce qui semble être le cas, qui sont à minima quatre.
00:48:01 Alors, Pascale Borde est évidemment députée RN du Gard.
00:48:05 Et il faut taper fort.
00:48:07 Et c'est un peu la philosophie du RN aussi.
00:48:10 C'est typiquement du Front Nat.
00:48:11 C'est-à-dire qu'on est dans la démagogie à tout crin.
00:48:13 Madame Borde dit elle-même qu'elle n'a pas les éléments du dossier.
00:48:16 Elle explique ce qu'il aurait fallu faire alors qu'elle dit qu'elle n'a pas les éléments du dossier.
00:48:19 C'est-à-dire on fait de la politique à deux francs six sous.
00:48:22 Ce n'est pas à l'euro, à deux francs six sous.
00:48:24 On est bien sur la vieille recette du Front National, mais on amène...
00:48:27 Du rassemblement.
00:48:28 Oui.
00:48:29 Pas à l'ancienne.
00:48:30 Oui, vous savez, vous pouvez changer de nom, vous restez la même personne.
00:48:35 Mais bon, elle a raison ou non ? C'est excessif selon vous ?
00:48:39 Non, mais la question n'est pas là.
00:48:41 La question, elle dit elle-même qu'elle n'a pas les éléments du dossier.
00:48:44 Je crois que ce qui est extrêmement important quand on est maire et qu'on gère les choses au quotidien
00:48:47 et qu'on ne fait pas de la politique politicienne à deux balles,
00:48:49 c'est qu'il y a eu des sanctions fortes, c'est qu'il y a eu de la prison ferme qui a été donnée.
00:48:53 Est-ce qu'il aurait fallu plus ou moins ? Moi, je n'ai pas les éléments du dossier.
00:48:56 Un des principes du droit français, c'est l'individualisation de la peine.
00:48:59 C'est savoir pourquoi sur quatre personnes, il y en a qui sont plus sanctionnées que d'autres.
00:49:02 Est-ce qu'il y avait déjà des antécédents judiciaires ou pas ?
00:49:05 Quelles ont été les implications des uns et des autres ?
00:49:08 Mais je suis convaincu que cette députée Front National qui n'a aucun élément du dossier
00:49:11 est capable de répondre à ça.
00:49:13 Denis Deschamps, la justice qui fait son travail, et souvent on le dit,
00:49:19 et parfois les policiers le disent, ils arrêtent.
00:49:22 Et souvent les personnes arrêtées sont libres quelques heures ou quelques jours après.
00:49:27 On peut se réjouir quand même de ces décisions.
00:49:32 Oui, tout à fait.
00:49:34 Et sur la position de Pascal Borde, vous partagez le même avis que Jean-Philippe Dugoin-Clément ?
00:49:39 Oui, oui. Moi, je pense que les juges ont fait leur travail, ont très bien fait leur travail.
00:49:44 Ils avaient tous les éléments en main.
00:49:47 Apparemment pas elles, puisqu'elles le disent d'ailleurs.
00:49:49 Ils avaient tous les éléments en main.
00:49:51 Apparemment, il y avait toutes les preuves nécessaires.
00:49:53 Il y a même eu des caméras qui ont pris la scène.
00:49:55 Donc les policiers en amont ont très bien fait leur travail également.
00:49:58 Donc je pense que c'est en conscience avec tous les éléments pour prendre leur décision.
00:50:02 Effectivement, ça a été fait extrêmement rapidement.
00:50:05 Donc là, ça montre qu'il y a une fermeté.
00:50:08 Il y a une fermeté dans la réaction également, aussi bien dans l'intensité que dans la réaction.
00:50:12 Donc ça, c'est très bien.
00:50:14 Maintenant, après, cette députée, elle fait son commerce auprès de ses électeurs pour dire que ce n'est jamais assez.
00:50:24 Donc elle est dans la surenchère.
00:50:26 Donc là, on n'est plus dans le périmètre de la justice.
00:50:29 On est dans le périmètre du dialogue politicien local.
00:50:33 Donc ça, c'est un autre sujet.
00:50:35 Maintenant, effectivement, la justice, parfois, il y a des avocats talentueux qui forcent justement,
00:50:41 enfin, qui invitent malheureusement le tribunal à ne pas poursuivre ou à faute d'éléments.
00:50:47 Là, en tout cas, on a tous les éléments qu'il faut.
00:50:49 Ça, c'est très important.
00:50:50 Et effectivement, si ça pouvait aussi se répandre partout en France sur l'intensité et la rapidité, ce serait parfait.
00:50:56 Un dernier mot sur le sujet, David Dégouire, avant de marquer une pause.
00:51:00 Sur Madame Borde ?
00:51:02 Ou sur "il faut taper plus fort".
00:51:04 Oui, mais là, il faut quand même se satisfaire des bonnes décisions quand il y en a.
00:51:10 Là, ça va vraiment dans le bon sens.
00:51:12 Il y a eu la rapidité de la comparution.
00:51:16 Il y a eu une sanction forte avec la prison ferme avec mandat de dépôt.
00:51:22 C'est-à-dire que deux d'entre eux ont dormi en prison le soir en quittant le procès.
00:51:26 Je trouve que ça envoie un signal à la société, en tout cas au secteur de Bagnole-sur-Seize.
00:51:32 On va marquer une pause.
00:51:34 Jean-Philippe Dugoin, Clément, vous nous quittez.
00:51:36 Vous ne restez pas pour la deuxième heure.
00:51:38 Bonne fin de journée.
00:51:39 Merci beaucoup.
00:51:40 Dans quelques instants, on accueillera un autre élu, François Ouziaud, maire d'Hiverdroite de Vernon.
00:51:46 On se retrouve dans quelques instants et on reviendra sur cette tribune publiée ce matin dans les colonnes du Journal du dimanche.
00:51:53 Une lettre ouverte aux familles de victimes adressées au président de la République avec cette phrase choc.
00:51:58 Je vous la rappelle, nous ne sommes pas des faits divers.
00:52:00 Vous avez pu écouter ce témoignage très poignant qui n'a laissé personne insensible sur ce plateau.
00:52:06 Je pense à un grand nombre de Français, ceux qui nous ont regardés.
00:52:09 Patricia Pérez qui avait perdu son fils, Adrien, en 2018 à Mélan, en Isère.
00:52:16 On aura d'autres témoignages très forts dans cette deuxième partie de Punchline été.
00:52:20 A tout de suite.
00:52:21 Vous êtes toujours les bienvenus sur CNews et Punchline été jusqu'à 19h du débat du reportage du témoignage avec nos grands témoins, avec un nouveau plateau.
00:52:34 Je vous présente mes camarades ce soir dans quelques instants, mais tout de suite un point à fou avec Clémence Barbier.
00:52:41 Deux hommes sont décédés cette nuit après avoir percuté un véhicule à la suite d'un refus d'obtempérer à Limoges.
00:52:49 Le premier avait 16 ans, le second était majeur.
00:52:52 Selon la police, le scooter aurait pris la fuite en grillant un feu rouge et en percutant une voiture.
00:52:58 Les prochaines Journées Mondiales de la jeunesse se déroulent à Séoul en Corée du Sud en 2027.
00:53:03 Annonce du pape François lors de la messe de clôture de l'édition à Lisbonne.
00:53:07 Ce matin, le souverain pontife a présidé la messe finale devant 1,5 million de pèlerins.
00:53:13 La Slovénie sous les eaux, les inondations consécutives aux pluies torrentielles tombées depuis jeudi dans le pays en fait trois morts.
00:53:21 Elles sont considérées comme la pire catastrophe naturelle depuis une trentaine d'années.
00:53:25 Des opérations de nettoyage et de secours se poursuivent.
00:53:28 Merci beaucoup Clémence Barbier.
00:53:30 On se retrouve dans une heure ?
00:53:32 On se retrouve dans une heure.
00:53:33 Allez, le rendez-vous est pris.
00:53:35 Dernière ligne droite pour Punchline, Netté avec moi pour commenter cette actualité.
00:53:39 Toujours présent à mes côtés, David Dégouille, chroniqueur de Marianne.
00:53:43 Toujours le bienvenu, j'accueille avec beaucoup de plaisir, donc je le disais, François Ouzillot, maire d'Hiverdroit de Vernon.
00:53:49 Soyez bienvenus mon cher François Ouzillot et Denis Deschamps, analyste conférencier.
00:53:54 On va démarrer cette deuxième heure de Punchline.
00:53:57 On revient encore sur cette tribune signée par des familles de victimes dans l'écolode du journal du dimanche.
00:54:02 Insécurité, justice, ces familles de victimes ont décidé de briser le silence et de s'adresser directement au président de la République.
00:54:11 Depuis ce matin, ces familles s'expriment sur notre antenne, sur l'antenne de CNews.
00:54:16 Ce sont des témoignages très forts, comme celui de Patricia Perez avec laquelle nous avons débuté ce Punchline été tout à l'heure.
00:54:24 Il est difficile de revenir sur ces drames qui les ont touchés de plein fouet, comme Lauriane Berken, victime d'un violent en 2004.
00:54:33 Elle était notre invitée ce midi dans Midi News.
00:54:36 Elle nous a expliqué pour quelle raison elle avait signé cette tribune. Écoutez-la.
00:54:41 J'ai voulu signer cette tribune car j'ai été victime de viols en Réunion il y a maintenant 19 ans.
00:54:47 Pendant plus de 15 ans, ma vie a été un vrai cauchemar, malgré la peine, la condamnation, le jugement dont les deux violeurs ont été condamnés.
00:55:03 Ça a été un vrai chaos dans ma vie, les 15 années qui ont suivi.
00:55:09 J'ai été harcelée par la famille d'un des violeurs.
00:55:15 Ce violeur en question a été embauché par les services techniques du village, par la mairie du village.
00:55:27 Je l'ai recroisé comme ça, sans être prévenu, en emmenant notre fils à l'école.
00:55:36 C'est terrible ces témoignages. Je ne sais pas si vous avez écouté ce témoignage de Patricia Pérez.
00:55:43 Il se passe de tout commentaire. Ce sont des cris de désespoir, des cris de douleur.
00:55:49 Toutes ces familles ont été touchées de plein fouet.
00:55:51 Elle lance un véritable SOS. Vous agissez comment, François Osillo ?
00:55:56 Déjà, tous ces témoignages sont évidemment dramatiques.
00:55:59 L'idée de la lettre ouverte dans la presse est plutôt d'ailleurs une très bonne action.
00:56:04 J'en profite aussi pour dire que très attaché à la liberté d'expression et à la liberté de la presse,
00:56:10 je suis très heureux que Geoffroy Lejeune ait pu enfin prendre ses fonctions.
00:56:13 Ça me paraît être aussi normal dans une démocratie que ça se passe ainsi.
00:56:18 Pour ce qui est de tous ces faits divers, le problème, c'est que l'actualité est tellement dense.
00:56:22 Le pays s'est tellement ensauvagé pour reprendre des termes utilisés par des politiques,
00:56:27 ou des civilisés pour reprendre un terme du président de la République,
00:56:31 qu'un fait divers en remplace un autre.
00:56:34 On arrive à une banalisation malheureusement du fait divers.
00:56:37 Et si pendant quelques heures, quelques jours, on met le scope sur ces faits dramatiques,
00:56:41 rapidement, ils sont balayés par d'autres faits tout aussi dramatiques,
00:56:45 ou parfois, encore heureux, par des choses beaucoup plus joyeuses.
00:56:49 Mais une actualité laisse place à une autre, et ces familles après se sentent complètement délaissées.
00:56:55 Au final, je trouve que tous ces témoignages et ceux qui ont signé cette lettre,
00:56:59 c'est un peu ce qu'on n'entend pas.
00:57:02 La classe moyenne des victimes, entre guillemets,
00:57:05 de ceux qui subissent beaucoup de choses mais qui ne demandent jamais rien.
00:57:09 Sauf qu'on pense encore un peu à eux, même des mois, des années après,
00:57:12 et surtout que la justice passe, et que la justice passe vite.
00:57:15 Et on a vu la marmotte d'Enzo qui s'était exprimée déjà dans les colonnes de nos confrères du Figaro.
00:57:22 Et pour le coup, Enzo, c'est dans mon département.
00:57:25 Justement, on faisait référence à ce sentiment d'abandon.
00:57:29 Patricia Pérez l'a exprimé longuement sur notre antenne tout à l'heure.
00:57:34 Écoutez ce que dit Lauriane Berken.
00:57:36 Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de points communs dans tous ces témoignages. Écoutez.
00:57:41 J'ai eu de la chance parce qu'ils ont été condamnés par la justice.
00:57:46 Bon, ils n'ont pas purgé leur peine jusqu'au bout.
00:57:49 Ils ont été relâchés, réinsérés, soutenus.
00:57:53 Et moi, on ne m'a rien demandé si tout allait bien dans ma vie,
00:57:58 si j'avais besoin de soins psychologiques dus à ce traumatisme.
00:58:03 Et voilà, on est complètement délaissés.
00:58:06 Et voilà, je ne sais pas pourquoi.
00:58:11 Terrible également ce témoignage. On se sent délaissés, dit-elle.
00:58:17 J'ai repris le terme tout à l'heure de Mme Pérez qui était assez fort.
00:58:23 Et moi, j'en ai rajouté un autre qui est en fait l'indifférence.
00:58:27 L'indifférence des autorités par rapport à un fait comme ça.
00:58:32 Ce qui est assez intéressant, effectivement, je rebondis sur ce que disait notre élue sur le plateau.
00:58:38 C'est qu'en fait, cette tribune, c'est la voix.
00:58:41 C'est la voix des gens de l'ombre. C'est la voix des gens simples.
00:58:44 C'est la voix de la douleur. Parce que là, il y a une énorme douleur.
00:58:48 Il y a une somme de douleurs en fait dans toutes les signatures qu'il y a derrière.
00:58:52 Et cette douleur a besoin de s'exprimer pour que ces familles qui sont marquées à vie
00:58:59 puissent revenir dans la réalité, dans le monde de tous les jours.
00:59:02 Et c'est effectivement, c'est très, très poignant. C'est très émouvant.
00:59:06 Et cette indifférence, elle est redoutable. Elle est redoutable parce que ça ronge.
00:59:11 Parce qu'en fait, la douleur fait qu'on tourne en rond et ça ronge de l'intérieur.
00:59:16 Et alors, il y a un autre volet aussi, qui est le versant politique.
00:59:20 Et effectivement, monsieur le président, il hérite de ça sans en être responsable quelque part.
00:59:28 Puisqu'en fait, c'est un long chemin, cette expression de la violence tous les jours.
00:59:32 On ne peut pas l'incriminer. C'est une somme de laisser aller ou de laisser faire au fur et à mesure.
00:59:37 Et le pauvre, il se prend tout ça en pleine figure.
00:59:40 Maintenant, je pense qu'il est quand même responsable d'une chose.
00:59:44 C'est qu'il aurait dû quand même manifester sa compassion par rapport aux familles.
00:59:49 Alors, je sais que c'est un peu compliqué dans le monde politique,
00:59:52 parce qu'en théorie, il ne peut pas intervenir quand il y a un fait qui concerne deux civils,
00:59:58 mais qu'il doit intervenir comme un enterre quand ça concerne des forces de l'ordre ou autre.
01:00:02 Mais je pense qu'on peut faire quand même des exceptions, parce que ça fait beaucoup là maintenant.
01:00:06 La somme de douleur est colossale. Et je pense que toutes ces familles veulent simplement dire,
01:00:12 par leur cri, arrêtez ce processus de faits divers qui en deuil des familles
01:00:19 et qui ne devrait pas arriver dans une démocratie moderne, civilisée et riche par rapport à d'autres pays.
01:00:24 Nous sommes un pays riche.
01:00:26 On se souvient des propos de la Maman Denso qui disait, mais ça s'est passé dans une petite commune.
01:00:30 Ça n'intéresse personne. Et on a vu sur certaines affaires des stars qui ont pris paroles politiques,
01:00:38 qui se sont exprimées d'un certain parti. Et là, effectivement, tous ces témoignages,
01:00:44 on va écouter dans quelques instants Véronique Monguillot.
01:00:47 On en avait beaucoup parlé à l'époque. Son mari est décédé à la suite d'une agression.
01:00:51 Il conduisait son bus à Bayonne. On en avait parlé à l'époque.
01:00:54 Mais tous ces témoignages sont identiques. Il y a ce sentiment d'abandon.
01:01:01 Personne ne parle de nous.
01:01:03 C'est bien aussi que les politiques ne commentent pas en permanence les faits divers
01:01:10 et surtout les potentielles décisions de justice.
01:01:12 Les potentielles décisions de justice qui arriveront, j'espère, le plus rapidement possible.
01:01:17 Commenter le travail des enquêteurs ou des juges n'est pas, à mon avis, une bonne solution.
01:01:21 Ceux qui le font en général se plantent lamentablement.
01:01:24 Néanmoins, ça n'empêche pas d'avoir des marques de considération
01:01:28 à l'égard de toutes ces familles victimes d'événements dramatiques.
01:01:32 Et je pense qu'effectivement, il y a eu deux poids de mesure,
01:01:34 notamment de la part du showbiz ou du monde sportif, qui s'empressent à vitesse grand V.
01:01:41 Pas que eux.
01:01:42 Ils ont été plus loin que d'autres, on va dire.
01:01:44 Qui s'empressent à vitesse grand V à dire du bien d'un certain nombre de victimes d'événements dramatiques,
01:01:53 mais qui oublient effectivement la famille de monsieur et de madame Tout-le-Monde,
01:01:58 qui peuplent un certain nombre de villages de nos départements
01:02:01 et qui ont vécu des événements tout aussi dramatiques, si ce n'est pire.
01:02:05 David Dégouille.
01:02:06 On a eu aussi des minutes de silence à l'Assemblée nationale, quand même, pour certaines victimes.
01:02:12 Pas pour Enzo.
01:02:15 Je sais.
01:02:16 Il y avait, il y a quelques années, un secrétaire d'État aux victimes qui avait été créé.
01:02:21 Madame Méadel était la secrétaire d'État.
01:02:24 Et ce secrétaire d'État, il était justement chargé...
01:02:28 C'est écrit dans les colonnes du JDD.
01:02:30 Elle dit "Il ne doit pas y avoir de hiérarchie entre les victimes".
01:02:33 Voilà.
01:02:34 Et il y avait un travail autour de la prise en charge, justement.
01:02:38 Cette dame qu'on a vue, Patricia, je crois...
01:02:42 Qui a témoigné, Patricia Pérez.
01:02:45 Non, non, ce n'est pas Patricia Pérez.
01:02:46 C'est la jeune femme qui croise son violeur vers l'écart.
01:02:51 Ah, Lauriane Berken, qui était notre invitée ce matin et dont on a repassé le témoignage.
01:02:56 Je pense qu'un bon secrétaire d'État aux victimes, peut-être qu'il aurait pu voir avec le maire
01:03:02 pour dire "Bon, vous pourriez peut-être..."
01:03:03 Ce cas est totalement surréaliste, d'ailleurs.
01:03:05 Parce qu'il faut le réinsérer, effectivement.
01:03:08 Le réinsérer dans la commune de la victime ?
01:03:11 Voilà.
01:03:12 On marche sur la tête, là, honnêtement.
01:03:14 On se met à la place de la N.
01:03:15 C'est une décision de justice.
01:03:17 Et vous connaissez l'indépendance de la justice.
01:03:19 Non, mais vous imaginez ?
01:03:20 Vous vous mettez à la place de la N.
01:03:21 Mais après, quand les politiques...
01:03:22 Croiser son agresseur.
01:03:24 Si les politiques surintervenaient sur la décision de justice,
01:03:27 on leur reprocherait de se mener de ce qu'ils ne regardent pas.
01:03:29 Ce n'est pas la décision de justice.
01:03:30 Là, c'est ensuite la réinsertion.
01:03:32 C'est le maire de la commune qui sait que la victime a été violée.
01:03:36 Elle est encore au village.
01:03:38 Il aurait pu, peut-être, s'arranger avec un autre élu
01:03:41 pour faire embaucher ce monsieur dans une autre commune.
01:03:44 Mais peut-être qu'il se sent aussi abandonné, le maire en question.
01:03:46 On va écouter Véronique Mouguillou dont je vous parlais.
01:03:49 Son mari est décédé suite à une agression
01:03:52 quand il conduisait son bus à Bayonne.
01:03:54 On va écouter une première réaction.
01:03:55 Ensuite, on écoutera une seconde réaction.
01:03:57 Elle nous dira pourquoi elle-même elle a signé.
01:03:59 Mais d'abord, on l'écoute.
01:04:01 Mon époux a été tué le 5 juillet 2020 à Bayonne.
01:04:05 Parce qu'en fait, il a voulu contrôler des tirs de transport
01:04:09 et faire surtout porter le masque à cause du Covid,
01:04:13 la pandémie du Covid dans cette année-là.
01:04:16 Et voilà, c'est parti dans tous les sens.
01:04:19 Et tout le monde connaît la suite.
01:04:22 Même si un drame, il est médiatisé,
01:04:24 personne ne s'en intéresse, sauf des anonymes.
01:04:26 Sauf des gens lambda comme vous, comme moi, et c'est tout.
01:04:29 Après, le gouvernement, il est absent.
01:04:31 Je l'ai toujours dit, je suis désolée.
01:04:33 Et je dirais toujours la même chose.
01:04:35 On se débrouille comme on peut avec des gens
01:04:38 qui sont rentrés dans nos vies, dans ma propre vie,
01:04:41 que je ne connaissais pas il y a trois ans,
01:04:43 et c'est eux qui me portent.
01:04:44 C'est tout, il n'y a personne d'autre.
01:04:46 On se débrouille.
01:04:48 Non, mais encore une fois, vous savez,
01:04:50 la minute de silence à l'Assemblée nationale,
01:04:51 je ne l'ai pas vraiment cautionnée.
01:04:53 Comme je pense qu'un certain nombre de politiques
01:04:55 ont parlé trop vite lors des événements concernant Naël.
01:04:58 Et que peut-être, en parlant,
01:05:00 ils pensaient qu'il n'y aurait pas des meutes
01:05:02 ou qu'ils arriveraient peut-être à les limiter.
01:05:04 Et au final, il s'est passé l'effet complètement inverse.
01:05:06 Encore une fois, je pense que dans ces moments-là,
01:05:08 il faut mieux que les politiques se taisent
01:05:09 et que la justice fasse son travail sereinement.
01:05:11 Loin de la lessiveuse médiatique et loin des commentateurs.
01:05:15 En revanche, encore une fois, rien n'empêche
01:05:18 gouvernement, ministre, parlementaire, maire, élus locaux,
01:05:23 peu importe, d'avoir une marque de respect,
01:05:25 de considération et d'appeler, d'aller voir, d'aller visiter,
01:05:29 d'envoyer un courrier, enfin j'en sais rien, quelque chose.
01:05:32 Un geste.
01:05:33 Un geste, voilà, rien faire, effectivement, ce n'est pas acceptable.
01:05:36 Alors justement, pourquoi Véronique Manguillot a signé cette tribune ?
01:05:41 On l'écoute, c'est très, très, très explicite.
01:05:43 J'attends une justice exemplaire, je l'ai toujours demandé.
01:05:46 C'est ce que je veux, ça ne changera rien de toute manière à ma vie.
01:05:49 Mais je veux que ce soit un exemple,
01:05:50 que mon mari ne soit pas mort pour rien.
01:05:52 Et je pense que l'État, je pense sincèrement au fond de moi.
01:05:55 Après, moi, je ne connais rien.
01:05:56 Tout ce qui est politique et tout, ce n'est pas ma tasse de thé,
01:05:58 sauf que ce que je demande, ce que je veux,
01:06:00 c'est que l'État fasse quelque chose pour la justice
01:06:02 qui est une justice implacable, c'est-à-dire
01:06:04 qu'il y ait une vraie justice en France
01:06:06 et qu'on a justement, qu'il puisse dissuader d'autres meurtres,
01:06:10 d'autres meurtriers, pardon.
01:06:11 Voilà ce que je demande, c'est tout.
01:06:12 Ce n'est pas plus compliqué que ça.
01:06:14 J'entends des fois parler de perpétuité,
01:06:16 mais la perpétuité n'existe plus dans notre pays, malheureusement.
01:06:20 Donc moi, j'attends une justice exemplaire.
01:06:22 J'attends le maximum, même si ça ne changera rien à ma future vie,
01:06:26 on va dire, mais une justice exemplaire.
01:06:28 Le maximum, je l'ai toujours dit et je ne changerai rien là-dessus.
01:06:31 C'est un fort témoignage aussi.
01:06:34 Oui, mais ça…
01:06:35 Une justice exemplaire.
01:06:37 Quelque part, ça me fait penser un peu à l'actualité de la semaine dernière
01:06:40 et à l'histoire entre le DGPN, le ministre de l'Intérieur,
01:06:44 les policiers et la victime, Hedy.
01:06:46 C'est qu'on a beaucoup vu et entendu Hedy.
01:06:48 Et effectivement, il a été touché physiquement de manière assez importante.
01:06:52 Néanmoins, il y a 900 policiers aussi qui ont été blessés pendant ces émeutes.
01:06:56 Le ministre de l'Intérieur, et je pense, a bien fait de défendre ses policiers,
01:06:59 sa base et a accompagné le DGPN.
01:07:02 Mais quelque part, ce qu'il a dit aussi,
01:07:05 c'est qu'on faisait trop souvent le procès des policiers
01:07:08 et qu'eux, ils demandaient juste du respect et de la considération également dans leur métier.
01:07:12 Ça n'empêche pas qu'il y ait parfois des canards boiteux,
01:07:15 certains font des erreurs, c'est pour ça qu'il y a l'IGPN.
01:07:17 Mais encore une fois, on ne peut pas non plus stigmatiser l'ensemble des policiers.
01:07:20 C'est un peu pareil, c'est qu'à un moment donné,
01:07:22 on veut juste que ceux qui ne disent rien et qui font leur travail
01:07:25 ou des familles malheureusement qui ont vécu des drames
01:07:28 et de cette atrocité aussi importante, soient juste entendus, soutenus,
01:07:32 accompagnés, aidés dans des démarches psychologiques ou autres.
01:07:36 Et que la justice, encore une fois, parallèlement,
01:07:38 mais vraiment dans un tunnel très parallèle et complètement étanche,
01:07:42 fasse son travail sans être influencé par le bruit médiatique.
01:07:46 On va changer de sujet.
01:07:47 On espère qu'Emmanuel Macron et tous ceux qui nous gouvernent
01:07:50 auront entendu ces témoignages forts et qu'il y aura, je ne sais pas, un geste,
01:07:56 un téléphone, une réunion.
01:07:59 Mais pas automatiquement médiatique.
01:08:01 Ça peut être discret. Encore une fois, pas besoin de faire de bruit.
01:08:04 Il suffit juste que le président ou quelqu'un du gouvernement,
01:08:07 ou la Première Dame, peu importe, appelle discrètement la famille.
01:08:11 C'était notre devoir sur CNews de donner la parole à toutes ces familles de victimes.
01:08:15 On va prendre la direction de Nice avec un sujet qui va vous intéresser.
01:08:18 J'en suis persuadé, mon cher François Osillo, en tant que maire d'Hiver-Droite de Vernon.
01:08:21 On va parler des petites caméras, des caméras de vidéosurveillance.
01:08:25 La ville de Nice, vous le savez, c'est une ville modèle en la matière,
01:08:29 avec plus de 2000 caméras.
01:08:32 Mais il y a un petit problème du côté de Nice, c'est que les RICs à l'arme blanche
01:08:36 se multiplient depuis plus d'un mois, près d'une vingtaine d'affaires.
01:08:40 On regarde l'reportage de Thibault Marcheteau,
01:08:43 on évoque ce sujet du rôle des caméras de vidéosurveillance.
01:08:48 Dans un tweet, le président des Républicains, Éric Ciotti,
01:08:52 s'est alarmé de la situation à Nice.
01:08:54 Depuis le 1er juillet, 18 blessés à l'arme blanche ont été dénombrés à Nice,
01:08:58 dont une personne décédée.
01:09:00 Un bilan effroyable qui démontre que notre ville sombre peu à peu dans un climat de violence.
01:09:05 Depuis le début du mois de juillet, ces attaques se multiplient.
01:09:08 Jeudi soir dernier, un homme a été poignardé en pleine rue,
01:09:11 aux alentours de 19h à Nice.
01:09:13 Aucun suspect n'a été encore interpellé.
01:09:16 Une situation qui se dégrade de jour en jour, selon cet élu.
01:09:20 Encore hier soir, on a eu en moins de 48 heures,
01:09:23 cinq personnes blessées au couteau dans la ville de Nice,
01:09:27 deux encore hier sur une plage.
01:09:29 En réalité, ça ne cesse pas.
01:09:31 On est à plus de 18 blessés depuis le 1er juillet.
01:09:36 C'est un été meurtrier comme on en a déjà connu à Nice.
01:09:39 Avec plus de 4000 caméras, Nice est l'une des villes les mieux équipées en vidéosurveillance.
01:09:44 Mais le problème est ailleurs, selon cet élu écologiste.
01:09:47 C'est très intéressant le cas de Nice,
01:09:49 qui a vraiment une numéro une en caméra,
01:09:51 une numéro une en police municipale.
01:09:53 La problématique est bien en termes de moyens pour les policiers,
01:09:57 et en termes de moyens pour la justice.
01:10:00 À un moment donné, il faut arrêter de parler, il faut passer aux actes.
01:10:03 Depuis le début de l'été, la police municipale reste au plus près des Niçois et des touristes.
01:10:07 Un poste mobile se déplace et surveille les quartiers les plus fréquentés de la ville.
01:10:11 Vous ne m'en voulez pas, messieurs, si je donne la parole tout d'abord à François Ouziaud.
01:10:16 Combien d'habitants à Vernon et les caméras ? Combien de caméras ?
01:10:20 Alors, 24 000 habitants.
01:10:22 Quand nous sommes arrivés, il y en avait cinq qui se battaient en duel et qui ne marchaient plus depuis dix ans.
01:10:26 Aujourd'hui, il y en a 130.
01:10:28 Il y avait trois ou quatre policiers municipaux qui étaient plus utilisés par l'ancienne équipe municipale de gauche,
01:10:33 comme des gardes champêtres.
01:10:34 Aujourd'hui, il y en a une vingtaine. L'idée, l'objectif, c'est d'en avoir un pour mille,
01:10:38 donc 25 d'ici la fin de ce mandat.
01:10:40 Moi, comme le maire de Nice, en phase totale, j'ai fait de la sécurité ma priorité.
01:10:47 Mine de rien, quand vous avez des effectifs, quand vous avez du matériel, quand vous avez de la vidéoprotection,
01:10:52 vous venez en support aux forces de police nationales et vous avez une réponse qui est adaptée sur le terrain,
01:10:57 y compris judiciaire pour exploiter les bandes vidéo quand il y a des problèmes de délinquance.
01:11:03 Là, on le sait, il a mis les moyens.
01:11:06 La ville de Nice est un vrai laboratoire de sécurité.
01:11:09 Et pourtant, là, on le voit.
01:11:10 Oui, mais là, vous avez une autre affaire dans l'affaire, si je puis dire, comme dirait Charles Pasquois,
01:11:15 ou comme disait Charles Pasquois.
01:11:17 Le plus grand opposant de Christian Estrosi, au final, il n'est pas dans son conseil municipal.
01:11:23 C'est Éric Ciotti, il est au Parlement.
01:11:26 Et au final, il a fait d'ailleurs une obsession de Christian Estrosi et de la mairie de Nice.
01:11:31 Il se trouve, il prépare peut-être les élections municipales dans trois ans, c'est fort probable.
01:11:35 Mais venir pointer comme ça régulièrement...
01:11:36 Je vous laisse sur votre analyse, évidemment.
01:11:38 Je pense qu'elle est partagée par un certain nombre d'entre nous.
01:11:40 Vous remarquez ma discussion.
01:11:41 Mais il fait régulièrement, il pointe régulièrement sur les réseaux sociaux ou dans la presse régionale
01:11:45 un certain nombre de choses qu'il considère être comme des faillites de la part du maire de Nice.
01:11:50 Je trouve ça un peu facile.
01:11:51 Ce n'est pas qu'à Nice, malheureusement, et on en a parlé avant, on en parlera après.
01:11:55 On en a parlé ces trois dernières semaines, depuis début juillet, voire même avant.
01:11:58 On en parlait l'été dernier sur le même plateau où j'étais invité également.
01:12:01 Il y a des sujets de délinquance et de violence partout, d'insécurité partout.
01:12:04 Vous les limitez, quoi qu'on en dise.
01:12:06 Vous les centoarisez quand vous mettez les moyens.
01:12:08 Chez vous, il y a eu des effets, indiscutablement.
01:12:10 Ah oui ?
01:12:11 Oui, non mais chez moi...
01:12:12 Il y a combien de policiers municipaux chez vous ?
01:12:13 Il y en a aujourd'hui 17.
01:12:15 La délinquance baisse quand vous mettez les moyens.
01:12:17 Après, il y a des pics, il y a des périodes plus compliquées que d'autres.
01:12:20 Dans les émeutes, je fais partie des maires qui ont subi les émeutes de plein fouet,
01:12:24 des bâtiments brûlés, deux nuits, trois nuits, très compliquées, très intenses,
01:12:27 très courtes mais très intenses.
01:12:29 Mais voilà, j'avais quand même des forces de police nationale, municipale, qui étaient déployées.
01:12:34 Et mine de rien, et ça tout le monde le dit, il y a encore quelques irréductibles qui vous disent le contraire,
01:12:38 mais ils sont de moins en moins nombreux, même sur les chiquiers gauche,
01:12:41 la vidéo-protection sert beaucoup, et notamment dans le cadre des enquêtes judiciaires.
01:12:45 Et on a vu dans ce reportage, Jean-Marc Gouvernatory,
01:12:51 qui est conseiller municipal écologiste, est plutôt pour d'ailleurs,
01:12:56 ce qui n'est pas le cas de certains...
01:12:58 Non, il devrait en parler à ses camarades lors des prochaines universités d'été de LV.
01:13:01 Il est plutôt écologiste sans, nous disait-il, puisqu'il était notre invité,
01:13:05 et je parle sous la gouverne évidemment de David Dégouy,
01:13:07 qui était avec moi ce matin dans Midi News. Réaction David Dégouy.
01:13:10 Oui, en fait, je voudrais prolonger sur le duel Éric Ciotti-Christian Escrozy,
01:13:16 effectivement, mon voisin a raison d'une certaine manière sur l'obsession,
01:13:24 on ne va pas psychologiser, mais on a vraiment chez Christian Escrozy,
01:13:30 j'ai eu beaucoup de confidences de gens qui le connaissent,
01:13:33 pas chez Christian Escrozy, mais chez Éric Ciotti,
01:13:37 c'est difficile d'avoir une conversation avec lui de plus d'une demi-heure
01:13:40 sans qu'il vous parle de Christian Escrozy.
01:13:43 Et donc, il fait de la mairie de Nice, effectivement, un objectif.
01:13:47 Le problème, c'est qu'il est aussi chef d'un parti d'opposition.
01:13:51 Et là, ce n'est pas contre Christian Escrozy qu'il devrait se fâcher,
01:13:58 c'est plutôt contre Gérald Darmanin, parce que si les bandes des caméras
01:14:03 ne sont pas exploitées, c'est parce qu'il n'y a pas assez de monde
01:14:05 dans la police nationale et dans la justice pour les exploiter.
01:14:08 Donc, c'est plutôt vers Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti
01:14:11 qu'il devrait se tourner. Et là, il ne joue pas son rôle de chef
01:14:13 de parti d'opposition, il joue un rôle de candidat à la mairie de Nice.
01:14:17 Ce n'est pas vraiment son rôle.
01:14:19 C'est dire la névrose.
01:14:21 Je vous propose un sujet sur les caméras et vous dérivez tout de suite
01:14:24 sur un sujet politique, tous les deux. Denis Deschamps.
01:14:26 Je reviens sur les caméras.
01:14:28 Je ne dis pas que vous n'étiez pas sérieux, évidemment.
01:14:30 C'est très intéressant parce qu'en fait, les élus maintenant disposent
01:14:34 d'un outil qui n'existait pas il y a quelques années.
01:14:37 Et par rapport à l'augmentation de la population,
01:14:41 par rapport à l'augmentation des actes délictueux,
01:14:46 c'est un outil dont il faut se servir.
01:14:49 Maintenant, on a plusieurs laboratoires dans le monde.
01:14:51 On a Nice en France indiscutablement et on a entre guillemets la Chine
01:14:55 qui est un immense laboratoire avec le tropisme chinois,
01:14:59 avec l'habitus chinois. Donc, eux, ils l'utilisent,
01:15:02 le pouvoir politique l'utilise pour des raisons très particulières.
01:15:05 Et ça va très, très loin dans la société jusqu'à même noter les gens
01:15:08 pour les écoles des enfants, pour tout un tas de choses,
01:15:11 pour le travail. Nous, en France, on a une position très différente.
01:15:15 Mais c'est assez intéressant parce que les élus, en règle générale,
01:15:19 apprécient cet outil parce qu'ils n'ont pas assez de moyens humains
01:15:22 sur le terrain, jour comme de nuit. Et c'est pour ça qu'il faut s'en saisir.
01:15:27 Maintenant, on soulève la question parce que vous aurez toujours
01:15:30 des opposants à toute technologie, à tout progrès.
01:15:33 Et la question de la liberté. Mais je suis navré quand il y a
01:15:37 des faits hyper délictueux, comme on a vu tout à l'heure
01:15:40 avec le magasin de sport qui a été pillé. Je suis navré,
01:15:43 mais c'est un outil très utile pour les enquêteurs et pour la justice.
01:15:47 Et ensuite, c'est indiscutable. Il y a les images.
01:15:50 Mais effectivement, pour un maire, c'est un outil très, très, très important.
01:15:55 D'ailleurs, à Nice, si ma mémoire est bonne, je crois même que ça commence
01:15:59 par les doubles ou triples fils qui encombraient la ville.
01:16:04 Et c'est la raison pour laquelle ils ont mis les premières caméras
01:16:06 pour déjà stopper ça. Et ça a très bien marché. Après, ils ont continué.
01:16:09 Ils se sont servi aussi pendant le Covid pour savoir
01:16:11 ceux qui portaient le masque, ceux qui ne le portaient pas.
01:16:13 On a la technologie suffisante également pour même reconnaître les gens.
01:16:17 Donc, on a mis une barrière en disant on ne va pas en fait nommer
01:16:21 les personnes qui ne portent pas le masque, mais on pouvait le faire.
01:16:24 La technologie existe. Donc, en fait, ça, c'est un outil hyper précieux
01:16:28 pour à la fois les élus, mais également pour la police et également pour la justice.
01:16:33 Donc, je pense qu'il va falloir ouvrir un vrai débat pour dire jusqu'où
01:16:37 on déplace le curseur pour que cet outil soit vraiment quelque chose
01:16:41 dans l'arsenal du maire qui puisse être généralisé.
01:16:44 Et c'est vrai que là, on a parlé encore de Nice ce soir.
01:16:47 On a parlé de Nice la semaine dernière avec cette séance de cinéma
01:16:50 qui a dégénéré dans un cinéma de Nice où tout avait été diffusé
01:16:55 encore une fois sur les réseaux sociaux. Ça fait deux coups de projecteur sur...
01:16:59 - Mais Eric Chiotti n'avait pas fait de tweet sur le sujet.
01:17:01 - Il n'y avait pas eu de tweet, me semble-t-il, sur cette séance de cinéma qui avait dégénéré.
01:17:06 Il est 18h22. On va marquer une pause. On va se retrouver dans quelques instants
01:17:11 et on parlera de la situation en combien importante du Niger.
01:17:14 Coup de projecteur sur le Niger avec, vous le savez, cette incertitude
01:17:18 qui demeure au sujet d'une éventuelle intervention militaire du bloc ouest africain.
01:17:23 Et on sera avec le général Bruno Clermont, consultant Défense CNews.
01:17:28 Et on aura bien, bien besoin de son éclairage. A tout de suite.
01:17:31 Il est quasiment 18h30. Vous êtes bien sûr CNews et Punchline était jusqu'à 19h.
01:17:41 La dernière ligne droite avec beaucoup de sujets.
01:17:45 Avec moi pour m'accompagner et pour commenter cette actualité si riche en ce dimanche,
01:17:51 David Dégouille, chroniqueur Marianne. Vous m'accompagnez depuis ce matin, vous David Dégouille.
01:17:56 François Ouziaud, maire d'Iverdroite de Vernon et Denis Deschamps, analyste conférencier.
01:18:03 Messieurs, on va parler du Niger. Parce que vous le savez, l'incertitude demeure au sujet
01:18:09 d'une éventuelle intervention militaire du bloc ouest africain.
01:18:12 Et cela, après des critiques émises dans deux pays voisins, au Nigeria et en Algérie.
01:18:18 On est effectivement à quelques heures de l'expiration de l'ultimatum de la CDAO.
01:18:23 C'est à minuit. On le rappelle, dimanche dernier, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
01:18:30 avait donné sept jours aux militaires qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum
01:18:36 pour le rétablir dans ses fonctions sous peine d'utiliser la force.
01:18:40 Nous sommes donc avec le général Bruno Clermont, consultant en défense CNews.
01:18:45 Bonsoir mon général, merci d'être avec nous.
01:18:48 On a vraiment besoin de vos éclairages à quelques heures de la fin de l'expiration de cette ultimatum de la CDAO.
01:18:56 Quel est le point sur la situation ? Qu'est-ce que vous pouvez nous dire ce soir à 18h30 sur l'antenne de CNews ?
01:19:01 À quelques heures de la fin de l'ultimatum, comme vous l'avez dit, la solution diplomatique,
01:19:06 la solution politique ne semble pas avoir abouti puisque les tentatives de négociations par le Nigeria,
01:19:13 par le Tchad n'ont pas du tout abouti.
01:19:17 Et du côté de l'agent militaire, des putschistes, c'était une radicalisation de la position
01:19:23 avec la demande de l'arrêt de la coopération avec les forces militaires françaises,
01:19:29 le refus de rendre le pouvoir tel que la CDAO l'avait demandé.
01:19:33 Donc on est dans une situation, la pire qu'on pouvait imaginer, c'est que les pressions n'ont pas fonctionné.
01:19:38 Les sanctions qui ont été imposées, évidemment, ça fait une semaine, c'est beaucoup trop court pour que ça porte des effets.
01:19:43 Donc on en arrive à une situation, s'il n'y a pas cette négociation politique,
01:19:49 qui est la très forte probabilité d'une intervention militaire de la CDAO,
01:19:53 sachant que pour l'instant, sur le terrain, les ressortissants européens ont été évacués,
01:19:59 européens et américains, et aujourd'hui les Italiens ont évacué leurs ressortissants.
01:20:03 Donc on est sans doute dans le plus mauvais scénario où la voie politique n'a pas fonctionné.
01:20:08 En gros, il faut craindre le pire, mon général, si on vous écoute bien.
01:20:13 Une intervention militaire de la CDAO, ça serait quelque chose d'assez unique,
01:20:18 il n'y en a pas eu beaucoup, elle n'a pas été faite pour ça, elle a été plutôt faite pour stimuler de la coopération économique.
01:20:23 Elle s'est dotée d'une force militaire, elle essaie de se doter d'une force militaire,
01:20:27 mais aujourd'hui, très rapidement, l'ensemble de la communauté internationale a dénoncé ce coup d'État qui est assez étonnant,
01:20:34 qui est très différent de ceux du Mali et du Birkina Faso,
01:20:37 les États-Unis, l'Union européenne, l'Union africaine, la CDAO, et même la Russie, dans un double jeu l'a dénoncé,
01:20:42 et très rapidement, pour mettre la pression sur les poutsuistes,
01:20:46 un train de sanction a été déclaré immédiatement, et la menace d'une opération militaire a été également prononcée.
01:20:52 On arrive à cette menace, une menace qui peut être mise à exécution, c'est pas facile.
01:20:56 La CDAO, aujourd'hui, il y a 15 États, donc 4 qui sont suspendus pour raison de pouts, dont les pays dont on a parlé,
01:21:02 et pour l'instant, il n'y a que 3 pays qui se sont déclarés favorables,
01:21:06 en tout cas, la CDAO a été d'accord pour faire une opération militaire,
01:21:09 il y a seulement 3 pays qui se sont déclarés favorables au donné des forces,
01:21:12 le Nigeria, le Sénégal et la Côte d'Ivoire, ceux qui représentent quand même 250 000 hommes,
01:21:16 avec une armée du Nigeria qui est l'armée la plus puissante d'Afrique,
01:21:20 et en face de ces 3 armées, il y aura donc l'armée du Niger, l'armée du Mali,
01:21:25 et éventuellement l'armée du Burkina Faso, qui représente à peu près 50 000 hommes,
01:21:29 dont la moitié est déjà monopolisée par la lutte contre les groupes terroristes,
01:21:33 donc on ne sait pas quelle peut être la réalité de ces opérations,
01:21:37 puisque c'est une première en quelque sorte, mais une opération militaire,
01:21:40 quelle qu'elle soit, est une solution de dernier recours,
01:21:44 on espère qu'on trouvera un compromis diplomatique,
01:21:46 parce que les grandes victimes d'une opération de ce type,
01:21:49 si vraiment elle dépasse le stade de franchir la frontière,
01:21:52 ce qui avait fonctionné en Gambie en 2017, il y avait une opération,
01:21:55 mais au franchissement de la frontière, le gouvernement légitime avait retrouvé le pouvoir,
01:21:59 si au franchissement de la frontière on arrive à des combats,
01:22:01 ce serait évidemment terrible pour les populations du Niger,
01:22:04 qui sont parmi les plus pauvres du monde.
01:22:06 - Bon, Général, vous restez avec nous évidemment, on ouvre le débat avec mes grands témoins,
01:22:10 Denis Deschamps, quel regard portez-vous sur la situation au Niger ?
01:22:13 - Alors toujours pareil, analyse du Général Clermont, toujours très claire.
01:22:16 - Toujours précise, toujours, voilà.
01:22:18 - C'est pour ça qu'on apprécie son point de vue,
01:22:21 d'ailleurs j'aimerais bien qu'il me donne son point de vue
01:22:24 après les trois éléments que je vais aborder.
01:22:27 Moi je vois trois impacts majeurs pour l'Europe de cette affaire.
01:22:32 Le premier impact, c'est la déstabilisation de toute cette zone très importante,
01:22:36 qui peut basculer définitivement dans le terrorisme.
01:22:39 Donc ce terrorisme-là, ensuite il peut s'exporter contre certains pays européens,
01:22:43 donc c'est important, on l'a vu au Mali, on le voit au Burkina Faso,
01:22:46 donc là ça ferait un énorme bloc où en fait le terrorisme pourrait se sentir chez lui.
01:22:53 C'est pour ça qu'il nous fallait, et la France était à la tête de ce mouvement-là,
01:22:59 il nous fallait de la stabilité, de la puissance dans ces pays-là.
01:23:03 Deuxième impact, c'est une voie ouverte pour la Russie,
01:23:07 pour la Russie de Wagner, puis ensuite la Russie de Poutine,
01:23:10 qui va vendre ses armes, qui va même prêter de l'argent pour vendre ses armes,
01:23:13 et ainsi de suite, et peut-être aussi piller les ressources.
01:23:15 Et le troisième impact, qui est plutôt à moyen terme, mais qui n'est pas moins important,
01:23:20 c'est que l'Afrique, en 2050, aura cette chance d'avoir plus de 2,5 milliards d'habitants.
01:23:28 Parce que ce sont des jeunes, c'est pour ça que je dis cette chance.
01:23:31 Il va falloir les nourrir, il va falloir leur donner de l'eau,
01:23:35 moins de 0,5% de l'eau est potable dans le monde,
01:23:38 il va falloir les éduquer, il va falloir leur donner du travail.
01:23:40 Et légitimement, ces jeunes, s'ils n'ont rien de tout cela,
01:23:44 ils vont bouger, ils vont aller vers du travail, pour ne serait-ce qu'un impératif de survie.
01:23:49 Et la tendance absolument naturelle, la force d'attraction, ce sera l'Europe.
01:23:53 Et ça, c'est le troisième impact qui va être majeur.
01:23:56 Si on n'arrive pas à apporter du travail et à éduquer tous ces jeunes,
01:23:59 ils vont bouger et ils vont aller vers le Nord.
01:24:02 Ça, c'est très important.
01:24:03 Donc vous attendez une réponse du général Pierre ?
01:24:05 Oui, mon général, j'aimerais bien voir votre avis.
01:24:08 Écoutez, moi, je fais exactement la même analyse,
01:24:10 donc mon avis, il est tout à fait dans le sens de ce que vous avez indiqué.
01:24:14 C'est non seulement la sécurité du Niger qui se joue en ce moment,
01:24:18 mais c'est également la sécurité de la France, la sécurité de l'Europe,
01:24:21 pour des raisons de terrorisme, de raisons d'entrisme de la Russie,
01:24:24 de pillage des ressources et de développement des régimes autoritaires.
01:24:28 C'est les questions de stabilité, de développement d'une population qui va exploser.
01:24:31 Tout ça, ça nous concerne directement.
01:24:33 Et le danger de cette affaire-là,
01:24:35 et c'est là où le Niger est différent du Mali et du Burkina Faso,
01:24:38 c'est que le pays qui est menacé après, c'est le Nigeria,
01:24:41 le plus grand pays d'Afrique, 220 millions d'habitants,
01:24:44 un pays qui est riche, un pays qui est partagé entre une population chrétienne et une population musulmane,
01:24:49 qui contrôle le golfe de Guinée avec des richesses minières et des pétroles importantes.
01:24:54 Et une déstabilisation du Nigeria, ensuite, après le Niger, du Cameroun, du Ghana,
01:24:59 on voit bien un phénomène domino qui pourrait se produire.
01:25:02 C'est pour ça que la communauté internationale est particulièrement motivée
01:25:05 pour arrêter ce putsch qui n'est toujours pas consommé.
01:25:08 C'est important de le dire, il y a une réalité,
01:25:11 mais pour l'instant, il n'est ni consommé totalement ni reconnu,
01:25:14 de l'arrêter avant qu'il ne gangrène l'ensemble d'une région qui la déstabilise durablement.
01:25:19 François Ouzio et David Dégouy.
01:25:21 François Ouzio, quel regard portez-vous sur la situation au Niger ?
01:25:24 On parlera du rôle de la France ensuite, avec le mont Général.
01:25:27 Je remarque qu'il y a une question aussi pour le mont Général.
01:25:30 Je commence par la question.
01:25:31 À quoi ressemblerait concrètement une intervention militaire de la CDAO ?
01:25:34 Je suis très curieux de savoir ça,
01:25:36 parce qu'au final, il n'y en a pas eu effectivement beaucoup par le passé.
01:25:39 D'autres remarques, le temps peut paraître à la fois court et long.
01:25:42 Court pour une négociation diplomatique.
01:25:45 Au final, ça ne fait qu'une dizaine de jours.
01:25:48 On a affaire quand même à des personnes radicalisées, en tout cas sur leur putsch.
01:25:53 Donc peut-être que c'est quand même un peu court pour trouver une issue diplomatique.
01:25:58 En même temps, ça a permis à tous les pays d'évacuer leurs ressortissants.
01:26:01 Et d'un autre côté, la genèse de tout cela,
01:26:06 et pour un autre cas de pays africain,
01:26:10 c'est quand même de revendiquer une sorte d'indépendance
01:26:12 et de ne pas faire d'ingérence dans leurs affaires politiques.
01:26:15 Donc on est quand même un peu en stand-by, pour prendre une expression anglophone.
01:26:21 On attend le point d'expiration de l'ultimatum de la CDAO.
01:26:25 Mais les Américains, comme les Français, pour les raisons évoquées par monsieur à l'instant,
01:26:30 ne peuvent pas faire non plus abstraction de la situation explosive de ce territoire,
01:26:35 pour les raisons évoquées, Wagner, le terrorisme.
01:26:38 Et donc à un moment donné, il va bien falloir aussi qu'on bouge.
01:26:41 Mais c'est normal, je trouve ça normal, que ce soit la CDAO qui fixe les règles du jeu pour l'instant.
01:26:46 Parce que que ne dirait-on pas si c'était les Américains ou les Européens
01:26:50 qui commençaient encore une fois, potentiellement en tout cas,
01:26:52 c'est ce que pensent certains dans les pays africains, à ingérer dans leurs affaires.
01:26:56 En général, la réponse à François Osillo, ça pourrait ressembler à quoi une intervention de la CDAO ?
01:27:02 Essentiellement une opération terrestre, parce que tous ces pays,
01:27:05 Nigeria, Sénégal et Côte d'Ivoire, ont d'abord des forces terrestres importantes,
01:27:10 avec quelques véhicules blindés, quelques avions.
01:27:12 Donc on peut imaginer une pénétration par plusieurs axes.
01:27:15 Niamey n'est pas très loin de la frontière.
01:27:17 Donc s'ils sont capables de prendre Niamey et de pousser l'agent à quitter Niamey,
01:27:23 sans d'ailleurs prendre le président Basuma d'otage,
01:27:26 je rappelle qu'il est toujours entre les mains des putschistes,
01:27:29 ça risque, ça va être quand même une opération très délicate.
01:27:32 Je pense que c'est important de le préciser.
01:27:34 Sur l'affaire de la souveraineté, c'est évident que c'est un enjeu important.
01:27:37 Et d'ailleurs, si on peut parler de la légitimité d'une telle opération,
01:27:44 il est évident qu'il est impossible d'obtenir un accord au Conseil de sécurité des Nations Unies.
01:27:47 Donc pour qu'elle soit légitime, il faut que le président au pouvoir, en titre légitime, le demande.
01:27:53 Est-ce que le président Basuma l'a demandé ?
01:27:55 C'est difficile à dire, mais quand vous lisez son interview qu'il a donnée
01:27:58 dans le Washington Post vendredi, je vais lire la phrase à laquelle on peut faire référence.
01:28:02 Alors je ne suis pas juriste, mais ça m'étonnerait qu'on lui laisse dire autre chose après cette interview.
01:28:07 Il nous dit "à l'heure où nous en avons besoin,
01:28:10 j'appelle le gouvernement américain et toute la communauté internationale
01:28:14 pour nous aider à rétablir notre ordre constitutionnel".
01:28:17 Est-ce que ça vaut blanc-seing pour une opération ? Je ne sais pas.
01:28:20 Mais on n'est pas dans une question de souveraineté.
01:28:22 La souveraineté, c'est le gouvernement légitime, ce n'est pas le gouvernement des proutchistes.
01:28:25 Donc aider à rétablir la souveraineté, ce n'est pas forcément s'ingérer dans les affaires intérieures du Niger.
01:28:30 Un dernier mot, David Dégouy.
01:28:32 Je voudrais deux questions à poser au général Clermont.
01:28:35 La première, c'est quel est le rôle de la force Wagner
01:28:41 qui pourrait être le rôle de la force Wagner dans cette crise au Niger ?
01:28:45 Et la deuxième, Harold Zimman a midi a qualifié le chef des proutchistes de général de palais
01:28:53 et qui n'est pas forcément préparé à ce genre de conflits si la CDO rentrait en guerre.
01:29:02 Est-ce qu'il est d'accord, le général, avec Harold Zimman ?
01:29:06 Moi, je suis toujours d'accord avec Harold Zimman.
01:29:09 Si vous dites le contraire, mon général, c'est un méthode difficile.
01:29:15 Il a raison, c'est ça la différence entre les coups d'État au Mali, au Burkina,
01:29:20 qui ont été préparés en profondeur par la Russie,
01:29:23 qui nous a savonné la planche avec des désinformations
01:29:25 et qui a fait monter le sentiment anti-français.
01:29:28 Ce n'est pas le cas au Niger.
01:29:29 Au Niger, les relations avec l'armée française étaient plutôt bonnes.
01:29:31 Les relations politiques entre le président Bassoum et la communauté internationale étaient excellentes.
01:29:35 Il avait été élu démocratiquement.
01:29:37 La nouvelle façon d'opérer des forces françaises en soutien des forces du Niger,
01:29:42 formation, renseignement, accompagnement au combat, avait des succès et fonctionnait.
01:29:46 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:29:47 Il s'est passé que le président Bassoum a limogé le chef d'état-major des armées,
01:29:51 le général Modi, au mois d'avril, pour des raisons que je ne connais pas.
01:29:55 Et qu'ensuite, il y avait des bruits qui n'ont pas été confirmés,
01:29:59 du fait qu'il allait se séparer du général Tchiani, qui est son chef de la garde présidentielle.
01:30:04 Donc le général Tchiani a devancé ce congédiement en déclenchant une révolution de palais,
01:30:11 qui malheureusement a été suivie par un certain nombre de généraux.
01:30:15 Aujourd'hui, on ne connaît pas le nombre de la population qui est derrière les putschistes.
01:30:20 On ne sait pas si la totalité des forces américaines sont derrière les putschistes.
01:30:24 C'est pour ça que je dis, pour l'instant, même si les chances ne sont pas gigantesques,
01:30:28 ce putsch n'est pas totalement consommé.
01:30:30 Et c'est là-dessus que compte la communauté internationale pour mettre de la pression,
01:30:34 pour que les généraux putschistes remettent l'ordre constitutionnel en place,
01:30:42 en acceptant de remettre au pouvoir le président Basile,
01:30:45 en tout cas en lançant un processus dans lequel il se retirerait du pouvoir.
01:30:48 Dernière question, mon général. Quid du rôle de la France ?
01:30:53 Le rôle de la France, il est évident, très particulier et très sensible.
01:30:58 Il n'y a pas de volonté affichée, ça a été dit par la ministre des Affaires étrangères récemment,
01:31:03 à ce que la France, à ce stade, participe à des opérations.
01:31:06 La France, les 1500 soldats français ont arrêté leur mission de lutte contre les groupes armés
01:31:12 et leur mission aérienne.
01:31:13 Donc, ils sont dans des camps au nord du pays et sur la base aérienne de Niamey.
01:31:18 Il y a simplement, je pense que s'il y avait des débordements vis-à-vis de la population,
01:31:23 des ressortissants, il reste très peu.
01:31:25 Ou s'ils étaient attaqués, ils seraient amenés à se défendre.
01:31:27 Mais au jour d'aujourd'hui, il n'est pas question que la France participe à une opération de la CDAO.
01:31:32 C'est une opération africaine qui doit remettre au pouvoir le président africain légitime.
01:31:37 Merci mille fois, général Bruno Clermont.
01:31:41 Toujours aussi précis, on comprend tout avec le général Bruno Clermont.
01:31:46 C'est un plaisir et je pense qu'on vous retrouvera demain, puisque la date, l'heure, c'est minuit,
01:31:52 pour cet ultimatum.
01:31:53 Merci mille fois pour ces analyses.
01:31:55 Un dernier mot sur le sujet ? Il nous reste 7 minutes.
01:31:58 Non, juste rappeler ce qui a été dit précédemment.
01:32:01 C'est dire que oui, effectivement, les putschistes ne sont pas souverains.
01:32:04 Ça, ça va de soi.
01:32:05 Et il faut ingérer dans les affaires des putschistes,
01:32:08 puisqu'effectivement, il y a un gouvernement qui a été élu légitimement.
01:32:11 Ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est que c'était à la CDAO de prendre ses responsabilités.
01:32:14 Et c'est ce qu'elle fait depuis un certain nombre de jours.
01:32:17 Maintenant, on va voir ce qui va se passer dans les prochaines heures.
01:32:19 Mais c'est à la communauté des États d'Afrique de l'Ouest de s'occuper de ce cas au Niger.
01:32:25 Denis, rapide.
01:32:27 C'est intéressant parce que là, ce sont les Africains qui prennent leur destin en main.
01:32:31 Donc je rappelle la CDAO, c'est le Ouest, c'est le Ouest africain, l'Ouest francophone.
01:32:36 Le Nigeria est une exception.
01:32:38 C'est un pays anglophone.
01:32:40 Le général a précisé qu'ils étaient 220 millions d'habitants.
01:32:43 En 2050, ils seront plus de 400 millions d'habitants.
01:32:46 Donc en fait, si la CDAO n'intervient pas de manière ferme,
01:32:51 tous les pays vont tomber comme des dominos.
01:32:53 On le voit bien.
01:32:54 Et donc en fait, toute cette région-là va devenir totalement instable.
01:32:57 Donc c'est maintenant qu'ils doivent intervenir.
01:32:59 Je pense que la CDAO a parfaitement compris l'importance du moment.
01:33:03 Le Nigeria est dans une difficulté, comment dire, constitutionnelle,
01:33:09 puisqu'il faut attendre d'avoir l'aval des représentants élus pour une intervention militaire.
01:33:16 Ça va probablement arriver.
01:33:18 Et puis ensuite, on va voir dans un second rang ce qu'on appelle mécaniquement la communauté internationale.
01:33:25 Comment est-ce qu'elle va fournir du matériel ou du soutien logistique ou des images satellitaires
01:33:31 pour aider la CDAO pour percer très vite.
01:33:33 Et effectivement, nos soldats sont encore à Niamey,
01:33:36 donc juste à côté de l'aéroport et dans le nord du pays.
01:33:38 Alors on a encore très peu de soldats sur place,
01:33:41 mais en attendant, on peut apporter un soutien logistique en tout cas.
01:33:45 Mais c'est la CDAO qui doit donner le la.
01:33:47 Oui.
01:33:48 Allez, on va terminer notre émission.
01:33:50 On ne peut pas ne pas terminer notre émission.
01:33:52 Il nous reste quasiment cinq minutes pour évoquer les JMJ à Lisbonne.
01:33:59 Le pape a célébré la messe finale ce matin de ces Journées mondiales de la jeunesse.
01:34:04 On va voir quelques images puisque le pape s'apprête à quitter Lisbonne.
01:34:09 Il va monter dans son avion.
01:34:12 On va écouter un extrait et on voit les images en direct, je suppose.
01:34:18 Sabina, vous me confirmez.
01:34:21 Voilà, ce sont les images en direct où le pape s'apprête à quitter Lisbonne.
01:34:27 Avant d'écouter, ça a été un succès phénoménal.
01:34:30 On peut vivre ces JMJ à travers un grand nombre de témoignages sur l'antenne de CNews.
01:34:36 Ce sont des images qui font du bien, François Ouziaud, dans ce contexte et suite à cette actualité.
01:34:42 Oh, combien amoureuse on a pu le voir durant ces deux heures de punchline été.
01:34:47 Vous lisez dans mes pensées, c'est ce que j'allais dire.
01:34:49 Effectivement, après tout ce qu'on vient de dire, tous les sujets dont on débat au quotidien,
01:34:53 les images que l'on voit, les tribunes dont on a parlé tout à l'heure,
01:34:57 les médias divers, ignobles et ces semaines qu'on a traversées encore récemment dans notre pays,
01:35:02 des meutes, ça fait du bien de voir ce type d'image,
01:35:06 de voir autant de monde rassembler à Lisbonne, autant de jeunes aussi.
01:35:11 Et pardonnez-moi l'expression, mais là, pour le coup, elle prend toute sa place.
01:35:15 Des gens qui ont encore la foi dans tous les sens du terme,
01:35:18 qui croient en leur religion, qui se rassemblent de toutes les cultures, de tous les continents.
01:35:23 C'est un vrai succès en termes de mobilisation.
01:35:27 Et ce sont des très belles images et qui tranchent effectivement avec l'actualité un peu morose
01:35:32 que l'on commente aussi sur les plateaux.
01:35:35 Mais voilà, c'est quand même synonyme de joie, de bonheur, d'union.
01:35:42 Et encore une fois, c'est universel en plus.
01:35:44 Et c'est vrai qu'on a eu beaucoup de témoignages.
01:35:46 On a vu tous ces jeunes français, mais pas que.
01:35:49 La communauté française a été ultra présente à Lisbonne,
01:35:54 apparemment assez bruyante aussi, mais avec beaucoup d'enthousiasme.
01:35:58 C'est le jeu aussi.
01:36:00 Mais sur les différentes interviews de la journée ou même d'hier,
01:36:04 je voyais certains des intervenants dire "les jeunes délinquants, ce n'est pas des jeunes".
01:36:09 Les vrais jeunes, ils sont là.
01:36:11 Écoutez, vous parlez d'un vrai jeune.
01:36:13 On en avait un en direct dans Vini News, il s'appelle Victor.
01:36:15 Ecoutez l'enthousiasme de Victor et puis on écoutera le Pape également.
01:36:19 Mais d'abord, Victor.
01:36:21 Un bilan plus que positif ici.
01:36:23 Là, ça y est, les jeunes repartent, chacun dans leur diocèse,
01:36:26 avec le Pape qui nous a dit des magnifiques paroles pour la jeunesse,
01:36:30 pour, comme il a dit, briller chacun dans nos parois, chacun dans nos pays,
01:36:34 et revenir avec tout cet enthousiasme, toutes ces rencontres qu'on a eues magnifiques
01:36:37 tout au long de cette semaine au JMJ.
01:36:39 C'est vraiment les rencontres avec les personnes,
01:36:41 des personnes qui venaient à la fois d'Asie, d'Amérique, d'Europe, de tous les continents.
01:36:46 On se rencontrait comme si on était frères, comme si on se connaissait depuis toujours.
01:36:49 Là, on entend des personnes à côté qui jouent de la musique.
01:36:52 Et le dialogue se fait tellement bien et on est tous frères en Christ.
01:36:55 Et ça, c'est magnifique. Franchement, incroyable.
01:36:58 Incroyable, dit-il.
01:37:00 Et on va écouter un extrait du Pape qui célébrait la messe,
01:37:05 pour célébrer la fin de ces JMJ. On écoute.
01:37:09 "Vous êtes un signe de paix pour le monde, un témoignage de la façon dont des nationalités,
01:37:18 des langues et des histoires différentes peuvent unir plutôt que diviser.
01:37:21 Vous êtes l'espoir d'un monde différent. Merci.
01:37:24 Et merci à toi, Lisbonne, qui restera dans la mémoire de ces jeunes
01:37:27 comme une maison de fraternité et une ville des rêves."
01:37:36 Et on va voir les images en direct, évidemment, de Lisbonne,
01:37:39 mais ça ne nous empêche pas de réagir, mon cher Denis Deschamps et David Dégouille, évidemment.
01:37:44 Écoutez, voilà une parole importante, une parole de paix.
01:37:49 Voilà, et on voit le Pape. Il s'apprête à prendre son avion, son envol.
01:37:52 On y voit de la joie, on y voit du partage, on y voit une communion,
01:37:56 on y voit une belle expression de la foi.
01:37:59 Habituellement, on voit des tensions quand on parle de religion.
01:38:04 On voit parfois des événements dramatiques.
01:38:06 Là, c'est une très, très, très belle expression de la foi.
01:38:08 Et juste, je laisse quelques instants pour les autres invités.
01:38:12 Je termine là-dessus. C'est une rock star.
01:38:14 Un million et demi de personnes, c'est une rock star.
01:38:18 Vous m'avez fait un petit peu peur parce que vous avez prononcé,
01:38:23 associé les deux mots "Pape François" et "avion".
01:38:25 Alors je suis d'accord avec tout ce qui a été dit par mes camarades de plateau, mais...
01:38:28 Oui, parce qu'il prend l'avion quand même.
01:38:30 Oui, il prend l'avion et c'est un grand spécialiste des déclarations...
01:38:33 Et pourquoi je vous ai fait peur ?
01:38:34 Des déclarations off et fracassantes en avion.
01:38:37 D'une vie de trois, pourquoi je vous ai fait peur ?
01:38:39 Non, non, parce que finalement, les JMJ ne sont peut-être pas terminés.
01:38:42 Ils vont peut-être se terminer par des déclarations du Pape François dans l'avion à des journalistes...
01:38:46 Oui, mais en fin de compte, le Pape s'en va, là.
01:38:48 Qui font beaucoup de bruit par la suite.
01:38:50 Alors on va voir ce qui va se passer dans cet avion.
01:38:52 Mais maintenant, on va se retrouver en Corée du Sud.
01:38:55 La Corée du Sud est un pays chrétien, pour à peu près un tiers de sa population.
01:38:59 Une vingtaine de pourcents a hindouisme.
01:39:04 C'est intéressant dans cette Asie, justement, dans ce puzzle asiatique.
01:39:08 Avec la Chine qui essaie de faire un bras de fer avec le Pape, justement, pour la nomination des cardinaux.
01:39:14 Eh bien, voir les prochaines JMJ en Asie, ça va être très intéressant.
01:39:18 François Pio ?
01:39:20 Il y a les jubilés des stars du foot, puis il y a les jubilés du Pape.
01:39:23 Ça a quand même plus de sens.
01:39:25 Y compris dans les messages qui sont transmis.
01:39:28 Mais moi, j'y vois aussi un autre message, celui de l'engagement.
01:39:32 J'étais sur votre plateau il y a quelques jours, pour parler des maires, justement.
01:39:37 Et de ces difficultés, d'un certain nombre de nos concitoyens, à s'engager.
01:39:40 Que ce soit dans les religions, quelles que soient les religions.
01:39:43 Dans le milieu associatif, quelles que soient les associations.
01:39:46 Ou en politique, eh bien, ça prouve que là, il y a au moins un million de personnes,
01:39:50 et des jeunes gens, qui ont envie de s'engager, et s'engager pour leur foi en l'espèce.
01:39:54 Merci beaucoup François Ouziou, c'est sur ces paroles qu'on va refermer Punchline l'été, en ce dimanche.
01:40:00 Merci David Dégouy, merci Denis Deschamps.
01:40:03 On a abordé beaucoup de sujets, je voudrais remercier très rapidement Sabrina Slimani,
01:40:08 qui m'a aidé à préparer cette émission, et celle de ce matin également, Sébastien Mandotti.
01:40:12 Les équipes de la programmation, avec Corentin Brilhaud, Raphaël de Montferrand, Louis Lallement.
01:40:17 Merci aux équipes en régie.
01:40:18 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur cnews.fr, notre site.
01:40:22 Laurent Capra à la réalisation, il ne faut surtout pas que j'oublie.
01:40:25 Je n'ai pas le temps de citer toutes les équipes, Osson, etc.
01:40:28 Mais je les félicite évidemment.
01:40:29 Tout de suite, c'est Face à l'Info, avec l'excellent Thomas Bonnet.
01:40:33 Et moi, je vous donne rendez-vous demain à 11h, en ce lundi, pour Midi News.
01:40:39 Passez une très très belle soirée sur Cnews.
01:40:41 Bye bye.
01:40:43 ♪ ♪ ♪