Punchline Été (Émission du 08/08/2024)

  • il y a 2 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en cette fin de journée de jeudi pour Punchline
00:00:06de 17h à 19h sur CNews en direct, bien sûr pour décrypter, commenter tous les grands
00:00:11faits d'actualité avec Naïma Emfadel que j'ai le plaisir de retrouver ce soir sur
00:00:15ce plateau, essayiste chargée de mission pour la politique de la ville.
00:00:19Merci d'être présente, vous avez bonne mine, vous revenez du soleil, non ?
00:00:22Exactement.
00:00:23Ça se voit, ça se voit, vous le portez parfaitement.
00:00:25Arnaud Clarsfeld est avec nous également, bonsoir, très heureux de vous retrouver,
00:00:28avocat et écrivain bien sûr, Amaury Brelet, journaliste de Valeurs Actuelles, bonsoir
00:00:32cher Amaury, Vincent Roy devrait arriver, il est quelque part entre Paris et le studio
00:00:39et on espère le voir très prochainement pénétrer ce plateau, on a beaucoup de thématiques
00:00:45à aborder ensemble, dernière ligne droite avant les Jeux notamment et pour l'instant
00:00:49le bilan sécuritaire est assez remarquable, on en dira un mot.
00:00:53Ah, je vois Vincent Roy qui arrive, le temps du JT de Maureen Vidal et on salue Vincent.
00:00:57Bonsoir Maureen, l'essentiel de l'actualité.
00:00:59Bonsoir Julien, bonsoir à tous, à la une de l'actualité, les vols et agressions en
00:01:03hausse autour des sites olympiques en Ile-de-France, selon les données publiées par le service
00:01:08de statistique du ministère de l'Intérieur, en Ile-de-France, les coûts et blessures
00:01:11volontaires augmentent de 10% par rapport à la semaine précédente, même constat au
00:01:16niveau des vols violents, plus 17% et vols sans violence, plus 6%.
00:01:20Plus de 120 émeutiers inculpés au Royaume-Uni depuis la semaine dernière et plus de 400
00:01:26personnes arrêtées, le gouvernement britannique a tout mis en place rapidement et se montre
00:01:31intransigeant.
00:01:32Hier, des manifestations anti-racisme se sont déroulées aux quatre coins du pays.
00:01:37La suspension des vols vers Beyrouth prolongée jusqu'à dimanche, c'est une annonce d'Air
00:01:42France, qui concerne également la compagnie Transavia, pas de vols verts ni en provenance
00:01:46de Beyrouth.
00:01:47Air France rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité
00:01:51absolue face aux tensions au Proche-Orient.
00:01:54On évoquera ces tensions au Proche-Orient, évidemment, également en fin d'émission.
00:01:59Merci beaucoup Maureen, on vous retrouve à 18h pour un nouveau point actuel.
00:02:02Vincent Roy nous a rejoint, merci beaucoup et bonsoir, merci d'être là.
00:02:07J-3, avant la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques, on est en pleine dernière
00:02:14ligne droite d'un point de vue sécuritaire, notamment, c'est vrai qu'on a vu énormément
00:02:18de policiers, de gendarmes, de militaires qui ont su rassurer les Parisiens, les touristes
00:02:23mais aussi profiter de ces Jeux Olympiques pour faire grimper leur code de popularité.
00:02:27Je voudrais que vous regardiez ce sujet de Niantenguo et on va en dire quelques mots.
00:02:30Une foule en liesse qui danse grâce à la garde républicaine.
00:02:37Ou encore un policier qui aide une petite fille à descendre les marches dans le métro.
00:02:45Pour les JO, la gendarmerie nationale partage ses vidéos de joie et de tendresse sur ses
00:02:52réseaux sociaux.
00:02:53Si les sportifs ont réussi à conquérir le cœur des Français et des touristes, les
00:02:57forces de l'ordre, en première ligne, parviennent-elles aussi à se distinguer.
00:03:02J'ai demandé mon chemin à des policiers, ils m'ont aidé, ils ont été très aimables,
00:03:08ils font même des selfies.
00:03:09De nombreux touristes salutent également la sécurité qui règne dans la capitale.
00:03:15Honnêtement, on se sent super bien en sécurité ici à Paris, j'ai vraiment vu ça, je prends
00:03:19chapeau à la France pour l'organisation, pour le dispositif qu'ils ont mis en place
00:03:23pour les JO, c'est top, on se sent vraiment bien en sécurité ici, bravo à la France.
00:03:27Autour des sites olympiques, ils sont 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires
00:03:32de l'opération Sentinelle et plusieurs milliers d'agents de sécurité privée à être mobilisés
00:03:37chaque jour.
00:03:38Mme Fadel, avant de revenir sur un bilan plus global, évoquez notamment le travail du ministère
00:03:43de l'Intérieur.
00:03:44Elles sont importantes ces images, on a reçu tout au long de cette dizaine de jours beaucoup
00:03:49de syndicalistes policiers qui nous disent que le contact avec la population est ultra-positif,
00:03:54c'est un moyen également de redorer l'image des forces de l'ordre auprès de la population.
00:03:58Écoutez, ça vient tout simplement aussi conforter le sondage qui donne je crois près
00:04:03de 85% des Français qui aiment leur police, donc on est heureux de voir ces images parce
00:04:08que c'est aussi leur exprimer au quotidien, mais c'est aussi une période où ils sont
00:04:13nombreux dans les rues, notamment sur Paris, donc ils sont « moins débordés », c'est-à-dire
00:04:20qu'ils sont aussi là pour le contact au quotidien avec les Franciliens et avec les
00:04:25Français en général, donc ils sont plus aussi dans cette relation apaisée, si je
00:04:34puis dire.
00:04:35Et c'est à cette occasion-là justement que les Français leur démontrent combien
00:04:39notre police elle est importante, combien on sait que nos policiers, nos gendarmes sont
00:04:43là pour tout simplement mettre en péril leur vie pour sauver les nôtres, et c'est
00:04:49extrêmement important, et ça vient gifler un peu toutes ces parties, notamment LFI,
00:04:56qui n'a de cesse d'insulter nos forces de l'ordre.
00:04:59Après, on rappelle à Arnaud Clarsfeld que tout cela n'est qu'une parenthèse enchantée,
00:05:02on vit dans un espèce de Disneyland géant depuis une dizaine de jours, pour ceux qui
00:05:08vivent à Paris, qui connaissent bien Paris et vous en faites partie, je pense à Arnaud
00:05:11Clarsfeld, c'est vrai que limite on ne reconnaît pas ce qu'il se passe, des policiers à chaque
00:05:16carrefour, je vois le soir quand je rentre chez moi devant les bouches de métro, des
00:05:20escadrons également qui sont là, qui vérifient le bien-être de la population, tout le monde
00:05:25est assez heureux, il y a une plénitude généralisée qui risque de redescendre peut-être aussi
00:05:30bientôt.
00:05:31C'est une parenthèse enchantée pour les policiers et les gendarmes, parce qu'il y
00:05:35a beaucoup de policiers qui viennent de provinces et beaucoup de gendarmes qui viennent de municipalités
00:05:41qui ne sont pas désignés pour la police, donc ils sont tous contents d'être là,
00:05:50ils découvrent aussi certains paris, il ne faut pas leur demander le chemin, mais ils
00:05:59sont contents d'être là, il y a les Jeux Olympiques, et les images qu'on voit pourraient
00:06:05si j'étais provocateur, être présenté en Corée du Nord, où on voit les policiers,
00:06:11où tu as Tchao ou Fiasco.
00:06:13Pourquoi vous êtes pressé d'arriver à l'après JO et de retrouver moins de présence
00:06:16policière, une insécurité ?
00:06:17Je me suis toujours bien entendu avec les policiers.
00:06:20Mais d'une manière générale, comment vous préférez Paris ? Comme on nous le présente
00:06:25depuis dix jours ou comme on le vit depuis quelques années ?
00:06:28Il y a énormément de policiers, donc ce n'est pas possible d'avoir autant de policiers
00:06:33à moins d'accroître la dette de l'État.
00:06:35Pourquoi pas ?
00:06:36On n'est plus à ça.
00:06:37Pourquoi pas ? Mais il faut couper ailleurs, je ne sais pas où couper, je ne veux pas
00:06:42faire de propositions, mais en tous les cas, ça ne peut pas durer éternellement autant
00:06:49de policiers.
00:06:50Je trouve que les policiers en général sont gentils, sauf quand les policiers municipaux,
00:06:56quand je fais du vélo sur le trottoir, ne sont pas toujours confrères.
00:07:00Le trottoir, c'est fait pour les piétons, vous avez assez de pistes cyclables à Paris.
00:07:04C'est ce qu'ils m'ont dit.
00:07:05Pour le coup, je ne vais pas leur donner tort.
00:07:08J'ai de bons rapports avec les policiers.
00:07:10Pour Gérald Darmanin, c'est un pari clairement réussi pour le moment en tout cas ?
00:07:13Oui, écoutez, manifestement, pour être très franc, je dois bien vous confesser que je
00:07:19me méfie toujours, vous savez, de ces manifestations, que les policiers et les gendarmes fassent
00:07:27magnifiquement leur travail, je n'en doute pas une seconde, qu'ils soient très aimables.
00:07:30Et qu'ils prennent un petit peu de plaisir également dans cette quinzaine, ce n'est
00:07:32pas plus mal aussi, peut-être ?
00:07:34Tout ça, effectivement, est une parenthèse enchantée.
00:07:37Mais je me méfie, vous voyez, tout le monde en ce moment, on a l'impression qu'on a reçu
00:07:43une piqûre de béatitude.
00:07:44Bon, on ne va pas goûter notre plaisir, ce n'est pas ce que je vous dis.
00:07:47Je vous dis que pour la suite, quand ces policiers vont disparaître parce que la fin des JO
00:07:54va être sifflée et qu'on va retrouver une situation normale, j'ai un peu de crainte
00:08:02pour la suite parce qu'on nous parle beaucoup, et notamment Gérald Darmanin, on nous parle
00:08:06d'héritage.
00:08:07Moi, quand je pense héritage, je pense évidemment droit de succession, je me dis ça se trouve,
00:08:13il va nous falloir payer une addition à un moment ou à un autre, vous savez, cette société
00:08:17nous a tous appris à être méfiant et à regarder tout cela même, ce qui est magnifique,
00:08:22avec énormément de recul, de manière à ce que notre déception fût allégée.
00:08:27Bon, nous verrons, si ça se trouve, ça va être...
00:08:30Moi, je vais vous dire ce qui m'inquiète le plus, c'est une frustration qui pourrait
00:08:34naître de ce manque de sécurité retrouvé dans certains quartiers parisiens qui pourrait
00:08:40faire dire à une partie de la population, non mais vous avez réussi à le faire pendant
00:08:4315 jours, nous, on voudrait vivre aussi bien que les touristes qui ont vécu ça pendant
00:08:4815 jours et le vivre de façon pérenne.
00:08:50J'ai peur que ça, ça soit un élément de colère dans les semaines ou les mois qui
00:08:54viennent.
00:08:55Je souscris à ce que vous dites, d'autant que j'ai remarqué qu'on parle de Paris sous
00:08:59cloche.
00:09:00Oui, Paris sous cloche est extrêmement surveillé, etc., beaucoup plus dans certains quartiers
00:09:04que dans d'autres.
00:09:05Par exemple, il m'est arrivé récemment de passer tant à Barbès qu'à La Chapelle, là,
00:09:12il n'y a pas de...
00:09:13C'est exactement comme avant les JO, il n'y a pas de policiers en plus.
00:09:19Mais Julien a extrêmement raison de dire qu'on ne peut pas accepter de revenir en arrière,
00:09:25en fait.
00:09:26On ne va pas avoir le choix, comme le disait Arnaud Klarsfeld, vous n'allez pas pouvoir
00:09:30maintenir sur Advitam et Ternam des effectifs aussi denses dans Paris.
00:09:33Laissez-moi rêver, comme dirait l'autre.
00:09:35Oui, rêvez, rêvez, allez-y.
00:09:36Non mais Julien, je suis d'accord avec vous et c'est pour ça que ce sera insupportable
00:09:40et je suis certaine que justement le ministre Darmanin, qui il faut le dire a mouillé la
00:09:44chemise pour faire en sorte que ces JO se passent très bien, pour sécuriser Paris,
00:09:49pour que toutes les craintes soient dissipées, il ne peut pas, justement, même pour son
00:09:55avenir politique, il ne peut pas faire en sorte qu'on hérite de cette période-là
00:10:00en se disant maintenant c'est possible, il faut qu'on priorise pour que cette sécurité
00:10:04vienne partout dans notre pays.
00:10:06Justement, sa politique, on jouait l'image de Paris, l'image à l'extérieur, l'image
00:10:10pour les étrangers qui viennent chez nous pour l'occasion du JO.
00:10:14Oui, mais le sujet c'est que quand vous allez retrouver un Paris « normal », les yeux
00:10:17du monde ne seront plus braqués sur Paris, c'est en ce moment qu'ils sont braqués
00:10:20sur Paris et c'est en ce moment que la sécurité est optimale.
00:10:23Sur l'héritage et la suite de la carrière politique de Gérald Darmanin, c'est intéressant
00:10:28que vous en parliez, Naïm Mfadel, parce qu'il a répondu à la presse récemment le ministre
00:10:32démissionnaire de l'Intérieur, est-ce que c'est une bonne école le ministère
00:10:36de l'Intérieur pour accéder aux plus hautes fonctions de l'exécutif et il a répondu
00:10:40« c'est sans doute le poste le plus difficile, j'ai plus de 300 000 fonctionnaires sous
00:10:43mes ordres, je n'ai jamais pris plus de 3 jours de congé de suite, je dois toujours
00:10:47un voyage de noces à ma femme alors que je suis marié il y a 4 ans ».
00:10:51L'avenir de Gérald Darmanin il s'écrit avec cette parenthèse réussie peut-être
00:10:56en 2027 vers une candidature à l'Elysée ?
00:10:58Ce succès des JO pour l'instant fait presque oublier le fiasco du Stade de France, globalement
00:11:05c'est une réussite sécuritaire, c'est une réussite sécuritaire indubitablement.
00:11:10En revanche vous avez raison, à la fin des JO et Paralympiques il y aura une rupture
00:11:14brutale, un retour brutal à la réalité parce que le dispositif exceptionnel aujourd'hui
00:11:18il est impossible à maintenir dans les mois et les années qui viennent, logistiquement,
00:11:23humainement, il ne concerne en réalité, il faut le rappeler, que les sites olympiques,
00:11:27le reste du pays, les grandes villes, Paris, Marseille et d'autres, le reste du pays
00:11:31lui le dispositif n'a pas bougé.
00:11:33C'est vrai qu'on a eu des chiffres d'ailleurs entre délinquance, de criminalité, de divers
00:11:38méfaits qui sont stabilisés par les supérieurs dans certains territoires.
00:11:41Qui sont venus nous rappeler que, contrairement à ce qu'avait pu dire Gérald Darmanin,
00:11:45le niveau de délinquance à Paris et en Ile-de-France n'avait pas été ramené quasiment à zéro.
00:11:50En tout cas, juste un dernier mot sur les policiers et gendarmes, en effet ce sont des
00:11:53masses formidables qui viennent battre en brèche cette idée fausse répandue notamment
00:11:58à travers les attaques depuis des années de l'extrême gauche et de l'EFI et de
00:12:02Mélenchon et consorts qui vomissent la police, qui l'accusent de tuer, qui l'accusent
00:12:06de racisme, qui vient nous rappeler que plus de 70% des Français, depuis plus d'une
00:12:10dizaine d'années dans tous les sondages, gardent leur confiance, maintiennent leur
00:12:14confiance dans la police.
00:12:15Si on voulait être provocateur, on pourrait dire que les forces de l'ordre étaient
00:12:18là pour protéger les étrangers plutôt que les Français, c'est une sorte de préférence
00:12:22nationale.
00:12:23Mais c'est seulement si on veut être provocateur.
00:12:29Et je vois que vous aimez être provocateur, Arnaud Clarsenfeld.
00:12:32Tiens, vous vouliez rêver, Naïm Mfadel, avant d'aller sur des sujets beaucoup plus
00:12:35sérieux et notamment prendre la direction du Royaume-Uni pour voir où en est cette
00:12:39situation particulièrement tendue.
00:12:41Sachez que cette cérémonie de clôture a lieu dimanche soir, les répétitions se font
00:12:47dans la plus grande discrétion.
00:12:48Qu'est-ce qu'on sait de cette cérémonie qui s'annonce exceptionnelle ? Évidemment
00:12:51qu'on sera tous attentifs, après les polémiques de la cérémonie d'ouverture, à ce que
00:12:55va nous proposer le comité d'organisation.
00:12:58Petits éléments de compréhension avec Tancrede Guillotel et Marie-Victoire Diodonnet.
00:13:02Depuis mardi soir, chaque nuit après les épreuves d'athlétisme, l'enceinte du Stade
00:13:07de France se réveille à nouveau pour accueillir en secret les répétitions de la cérémonie
00:13:12de clôture des Jeux Olympiques.
00:13:15Le directeur artistique Thomas Joly a pourtant laissé filtrer quelques éléments.
00:13:21Un spectacle d'une trentaine de minutes baptisé Record mettra en scène la refondation des
00:13:27Jeux Olympiques dans un avenir lointain.
00:13:30Il mobilisera plus d'une centaine d'acrobates et de danseurs, avec le breakdancer français
00:13:34Arthur Cadre comme fil conducteur.
00:13:36Je ne peux pas vraiment vous donner des détails, mais je pense que c'est vraiment quelque chose
00:13:41que les gens n'ont pas l'habitude de voir en France, donc c'est une super opportunité
00:13:46de vraiment voir, et ce n'est pas que moi évidemment, ce spectacle-là, c'est une énorme
00:13:49équipe qui, à mon avis, va être un spectacle qui visuellement est très fort et avec une
00:13:55histoire assez forte aussi, donc c'est génial.
00:13:59La French Touch sera mise à l'honneur, avec la présence des groupes Air et Phoenix.
00:14:05Autre participation confirmée, celle de Tom Cruise.
00:14:10L'astère américaine avait été aperçue fin avril en plein tournage dans les rues
00:14:13de Paris.
00:14:14Des séquences que l'on pourrait retrouver dans une vidéo, diffusée pendant la cérémonie.
00:14:19Mais sur son site, la mairie de Paris lui prévoit un nouveau très grand rôle.
00:14:23L'acteur pourrait donc conclure la cérémonie par une casquette, avant d'assurer le passage
00:14:29du drapeau olympique, entre Paris et Los Angeles.
00:14:32On est attentif, on sera attentif, on a un passion de voir ça, vous aimeriez voir quoi
00:14:36vous Vincent Roy ?
00:14:37Je ne sais pas, je suis comme Naïma, je me prends à rêver, comme on a eu une cérémonie
00:14:43d'ouverture.
00:14:44A mon avis, il n'y aura rien de polémique, parce que la leçon a été retenue.
00:14:46Je n'en sais rien, je ne suis pas dans le secret des dieux.
00:14:48Mais comme on a eu une cérémonie d'ouverture qui nous présentait une France qui ne débutait
00:14:52même pas à la révolution française, mais à la terreur, c'est-à-dire en 1794, je
00:14:56me dis que peut-être, au sein même du stade de France, on va voir arriver des images d'un
00:15:03château médiéval, on va avoir des choses sur la province, parce que la province française
00:15:10est importante quand même, il n'y a pas que Paris, on va peut-être échapper à cet état
00:15:14jacobin.
00:15:15Vous voyez, moi aussi je rêve, je pense que je vais être déçu, mais je rêve quand même.
00:15:19Moi je pense qu'on ne va pas être déçu, parce que si on a du Tom Cruise, c'est confirmé
00:15:23Tom Cruise.
00:15:24Vous me dites que même le site le plus pointu en termes de people aux Etats-Unis, à savoir
00:15:30TMZ, confirme que Tom Cruise sera bien présent.
00:15:32L'information émane de TMZ, qui est en effet une référence en matière de media people
00:15:36dont les sources sont censurées à 100%, le plus souvent, donc il est prévu en effet
00:15:41une cascade phénoménale, visiblement, depuis le toit du stade de France.
00:15:44Parce que Tom Cruise, c'est un peu le Jean-Paul Belmondo des temps bonheurs, c'est-à-dire
00:15:47qu'il fait lui-même ces cascades.
00:15:48Ça fait rêver Arnaud Clarsefeld, j'en suis sûr.
00:15:52Vous allez la regarder, cette cérémonie de clôture ?
00:15:54Oui, oui, je vais la regarder.
00:15:55Est-ce que vous l'attendez spécialement, justement, après la cérémonie d'ouverture ?
00:15:58Si elle ne dure pas aussi longtemps, parce que la première était très longue.
00:16:01Mais Tom Cruise a déjà fait le show à Paris, puisqu'il est dans, je ne me rappelle plus
00:16:05quelle mission impossible, il a traversé Paris à moto, donc on voyait les images.
00:16:10Le dernier en date, je crois d'ailleurs, ou l'avant-dernier.
00:16:11L'avant-avant-dernier, je crois.
00:16:13Est-ce que comme vous, il fait du vélo sur le trottoir, on ne le sait pas ?
00:16:16Je ne sais pas, il fait de la moto sur le trottoir à 180, alors que moi, je voulais
00:16:25à 5 à l'heure, avant que les policiers municipaux ne se jettent sur le mot.
00:16:29Ah, vous l'avez en train de faire de la gorge, celle-là ?
00:16:30Non, la vraie différence, et ce qui est important là, et on pense encore une fois au point
00:16:36de vue sécuritaire et à tout ce qui a été mis en place, c'est que là, on s'assera
00:16:38dans le Stade de France.
00:16:39Donc la question des 6 km de Seine et de la gestion sécuritaire se posera moins, même
00:16:44si, évidemment, il faut encadrer 80 000 personnes et que ça reste un enjeu.
00:16:47Il faut espérer que l'enseignement a été tiré de la cérémonie d'ouverture qui,
00:16:54globalement, était une belle cérémonie, il faut le dire, elle a mis aussi en avant
00:16:58notre culture.
00:16:59Il n'y a pas de polémique à se dire que c'est une star américaine qui vient faire
00:17:02le show alors qu'on a deux stars en France.
00:17:03Il y a Los Angeles après, on donne la main.
00:17:04C'est le lien avec Los Angeles, il est censé atterrir, justement, à Los Angeles.
00:17:09Tout est clair et tout est cohérent, très bien.
00:17:12Vivement dimanche, on sera certainement tous devant la télé, les plus chanceux au Stade
00:17:17de France.
00:17:18Quelqu'un a une place pour la cérémonie de clôture ?
00:17:19Même pas.
00:17:20Si vous en avez ?
00:17:21Non, je n'en ai pas.
00:17:22Malheureusement.
00:17:23Mais bon, c'est mieux.
00:17:24Cette saison des spectacles, on l'a vu avec la cérémonie d'ouverture, c'est fait pour
00:17:26la télévision.
00:17:27Des gens qui avaient des places à 1 500 euros au bord de la Seine, ils n'ont rien vu.
00:17:30Ils ont vu passer trois bateaux, ils étaient sous la pluie.
00:17:33Mais quand bien même il aurait fait un temps magnifique, c'était forcément déceptif
00:17:37pour les gens qui étaient dans les tribunes parce qu'une fois que vous avez passé le
00:17:40cadre de dire « je suis au bord de la Seine, je suis à une place privilégiée et j'ai
00:17:44vu passer trois athlètes », il y a un moment, tout le reste du spectacle, vous ne l'avez
00:17:48pas vécu comme c'était fait pour la télévision.
00:17:50On peut imaginer que dans le futur, vu que ce spectacle n'a pas été fait pour les
00:17:54spectateurs qui sont devant le spectacle, le prochain spectacle ou les prochaines cérémonies
00:18:01d'ouverture pourraient être juste un film qui a été fait avant la cérémonie d'ouverture.
00:18:08C'est une continuation logique puisque ce n'est pas fait pour ceux qui regardent.
00:18:13Après, comme ça a été le cas à Londres, je m'en souviens, une grande partie des cérémonies,
00:18:18vous avez une partie filmée, pré-enregistrée, la séquence de Zidane et Djamel Debbouze,
00:18:23le porteur de flammes masqué, tout ça, c'était enregistré.
00:18:26Lady Gaga, c'était enregistré, m'a-t-il dit Martin Amazon ?
00:18:28Oui, c'était enregistré.
00:18:29Différé, en échec différé.
00:18:30C'était enregistré Lady Gaga.
00:18:31Donc il y a déjà un début.
00:18:32Il y a un début.
00:18:33Mais là, c'est au Stade de France que ça se passe aussi, donc c'est quand même beaucoup
00:18:36plus propice à ce qu'il y ait des spectateurs et qu'ils puissent vraiment voir ce spectacle
00:18:41qui, j'espère, sera magnifique et qui mettra encore une fois en spectacle notre beau pays.
00:18:47Et Cocorico, ça se passe très très bien.
00:18:49Ils ont une grosse pression après les polémiques et on verra cela.
00:18:53Donc sujet beaucoup plus sérieux, beaucoup plus grave surtout, on va parler maintenant
00:18:56du Royaume-Uni.
00:18:57L'année a été tout de même plus calme que prévu.
00:19:00On l'a vécu ensemble hier soir sur CNews en direct.
00:19:0340 manifestations étaient organisées partout dans le pays, donc 4 à Londres.
00:19:06Un retour au calme avant peut-être, on est sûr qu'il y aura d'autres mobilisations à
00:19:11partir de samedi, mais dans quel cadre elles se dérouleront et est-ce qu'elles seront
00:19:14aussi calmes, ça on le verra.
00:19:16Il faut dire tout de même que dès les premières heures qui ont embrasé le Royaume-Uni, certains
00:19:21émeutiers ont été écroués, condamnés très rapidement à de la prison ferme.
00:19:25Rapidité, sévérité qui interpellent.
00:19:27On se demande s'il y a justement une telle célérité pourrait exister en France.
00:19:31Juliette Sada et Maxime Legay nous en disent plus.
00:19:33Starmer avait promis une réponse pénale d'une grande fermeté, et les sanctions ne
00:19:39se sont pas faites attendre.
00:19:41Hier, trois individus ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir participé
00:19:46aux émeutes à Southport et à Liverpool.
00:19:48Des peines fermes et qui interpellent par leur célérité, mais pour François-Joseph
00:19:53Chichane, cela ne réglera pas les problèmes structurels.
00:19:57La réponse initiale d'un gouverneur à la première ministre, c'est de rétablir l'ordre,
00:20:01donc il a eu raison de le faire.
00:20:02Le problème, c'est effectivement qu'il ne prend pas en compte les changements profonds
00:20:07qui sont en cours dans la société britannique et qu'il n'essaie même pas d'apporter
00:20:11de réponses à ces problèmes.
00:20:13Et si vous voulez, en qualifiant l'ensemble de ces manifestations d'extrême droite,
00:20:18c'est une façon de mettre le problème sous le tapis.
00:20:21Une telle sévérité avec autant de rapidité aurait-elle pu être possible en France ?
00:20:26Nous avons posé la question au syndicat de police.
00:20:30L'exemple des émeutes, fin juin, début juillet 2023, il y a eu un grand nombre d'interpellations,
00:20:37certaines immédiatement, avec des fermements devant la justice et un pourcentage assez
00:20:42important d'incarcérations.
00:20:43D'autres ont été interpellées ultérieurement dans le cadre d'enquêtes judiciaires.
00:20:46On peut dire que le quantum moyen, c'était, je crois, huit ou neuf mois.
00:20:50Au Royaume-Uni, sur les plus de 400 arrestations réalisées, au moins 140 ont été inculpées
00:20:56et comparaissent devant les tribunaux.
00:20:59C'est vrai qu'on craignait outre manche que les émeutes durent à Maury-Brelay,
00:21:02qu'elles se répandent sur l'ensemble des territoires, comme on l'a vécu, en effet,
00:21:05comme le disent les policiers, avec les émeutes consécutives à la mort de Nahel.
00:21:09Finalement, ce n'est pas le cas.
00:21:11La fermeté affichée par le gouvernement a porté ses fruits.
00:21:15Et c'est vrai qu'on se dit qu'on pourrait peut-être s'inspirer de certaines mesures.
00:21:18Oui, tant mieux que la réponse pénale et policière soit là vis-à-vis des émeutiers d'extrême droite.
00:21:24Mais je m'étonne quand même d'un certain deux poids deux mesures dans la réponse des autorités,
00:21:27notamment vis-à-vis des contre-manifestants ou des contre-émeutiers, on peut les appeler comme on veut,
00:21:31issus de l'extrême gauche, antiraciste, antifasciste, ou même de certains musulmans
00:21:37et même de certaines milices fascistes que l'on a vu défiler, habillés de noir, cagoulés, armés dans les rues.
00:21:43Et ça donnait, comme d'ailleurs les militants d'ultra-droite, à des chasses à l'homme dans les rues.
00:21:48On a aussi vu un pub qui a été attaqué. Visiblement, rien ne s'est passé.
00:21:52On a vu une journaliste de Sky News qui a été intimidée, menacée en direct par un homme masqué.
00:21:57Hier soir ?
00:21:58Lundi, qui a crié Free Palestine. Quelques minutes après, on en a vu un autre masqué aussi,
00:22:02qui a essayé de crever le pneu du van de l'équipe de reporters.
00:22:06On a vu ensuite des manifestants, des contre-manifestants agresser des militants anti-immigration,
00:22:14en leur arrachant les pancartes. Là aussi, on n'a vu aucune réaction policière.
00:22:17Et puis hier, on a vu cet élu local travailliste qui a déclaré, lors d'une contre-manifestation,
00:22:25que ce sont des fascistes nazis dégoûtants en parlant des militants d'extrême-droite.
00:22:30Et il a ajouté, nous devons leur trancher la gorge et nous débarrasser d'eux.
00:22:34Et donc ce conseiller municipal travailliste a été immédiatement, heureusement, suspendu par le parti travailliste.
00:22:41Mais cela démontre quand même un deux points de mesure dans la réaction de la police.
00:22:44D'autant plus qu'on a vu ces vidéos aussi qui ont beaucoup choqué, en Grande-Montagne d'ailleurs,
00:22:48comme en France, sur les réseaux sociaux, de ces policiers entourés de musulmans
00:22:52et déclaré leur soutien à raison de la communauté musulmane, en commençant leur propos par un « Salaam alaykoum ».
00:22:58Donc tout cela a évidemment choqué.
00:23:00Il y a aussi, pour terminer, la réaction du Premier ministre, Keir Starmer,
00:23:04qui, dans un discours à la télévision, a pointé du doigt uniquement l'ultra-droite,
00:23:09sans désigner les contre-manifestations et leur violence.
00:23:12Et évidemment, avoir ces déclarations unilatérales, c'est le déni du réel qui s'ajoute au déni du réel.
00:23:19On pourra revenir sur cette question, mais il y a une réalité tout de même,
00:23:22c'est que cet embrasement attendu, ces débordements attendus,
00:23:25n'ont pas eu lieu parce que la réponse autoritaire a été donnée
00:23:29et que les moyens ont été mis également pour éviter cet embrasement.
00:23:32Voilà l'action rapide que nous menons d'ailleurs.
00:23:34C'est féliciter le Premier ministre Keir Starmer sur X.
00:23:37Il a multiplié les messages de fermeté.
00:23:39Arnaud Klarsfeld, quand la police et la justice travaillent main dans la main
00:23:44et vont dans la même direction, il semblerait que ça porte ses fruits.
00:23:46C'est étonnant, hein ?
00:23:48Non, ce n'est pas étonnant.
00:23:50Je suis sarcastique, vous l'aurez compris.
00:23:53Provocateur, peut-être.
00:23:54Enfin, en France aussi, la justice a été sévère quand il y a eu les émeutes.
00:23:58Ça a duré, ça n'a pas été aussi rapide.
00:24:01Ça a duré, peut-être que les autres se sont arrêtés plus rapidement, on ne peut pas savoir.
00:24:05Comme on ne peut pas savoir si ceux qui ont fait les contre-manifestations
00:24:09ou crevé les pneus ou intimidé la journaliste de Sky News,
00:24:13n'ont pas eux aussi été emprisonnés.
00:24:15C'est difficile de savoir.
00:24:17Il y a des choses qui ont été faites ces derniers jours qu'on n'a jamais vues en France.
00:24:20La diffusion de photos des meutiers, des condamnations à deux ou trois ans
00:24:24pour des faits qui auraient valu du sursis ou des rappels à la loi,
00:24:28on peut l'imaginer ici en France.
00:24:30Enfin, il y a une vraie méthode qui a été mise au point.
00:24:33J'avais vu, la justice a été très sévère en France.
00:24:35Des tribunaux spéciaux, 24 sur 24 quasiment.
00:24:37Pour les émeutiers, ça a duré longtemps.
00:24:40Mais la justice a été très sévère, même en comparution immédiate,
00:24:45pour ceux qui participaient.
00:24:46Le simple fait de participer valait la prise en soif.
00:24:51Là, je suis 100% sûr.
00:24:53Le problème, c'est que c'est un problème qui se déroule partout en Europe
00:25:00parce qu'il y a une immigration massive.
00:25:02Parce que parmi cette immigration, il y a un défaut d'intégration pour certains.
00:25:09Que cette immigration vient parfois de pays qui ont été colonisés
00:25:15et où des crimes ont été commis.
00:25:17Que comme il y a une intégration qui ne réussit pas,
00:25:21et comme cette partie de l'immigration qui ne rentre pas dans le récit national,
00:25:28ils en veulent aux pays qui pourtant les accueillent.
00:25:31Ça provoque un froissement ou une irritation des autochtones
00:25:41ou de ceux qui sont français ou anglais depuis plusieurs générations.
00:25:45Et ça crée des tensions.
00:25:48Comment résoudre ce problème qui risque de durer ?
00:25:53Il faut réduire sans doute l'immigration,
00:25:57ne privilégier que l'immigration légale
00:26:03et susciter des mesures pour améliorer l'intégration.
00:26:11C'est extrêmement compliqué.
00:26:14Je l'avais dit quand j'étais président de l'Office de l'immigration et de l'intégration en 2011,
00:26:22qu'il y avait un échec de l'intégration.
00:26:24Mais quelles mesures prendre ?
00:26:26Je n'ai pas l'impression qu'il y ait grand-chose qui ait changé sur les 13 années qui se sont écoulées.
00:26:30Oui, mais je n'ai pas proposé non plus de mesures miracles.
00:26:34C'est de votre faute si on n'en est pas à l'aise.
00:26:36À part, la seule mesure que j'ai proposée,
00:26:39c'est que les demandes d'asile soient traitées en dehors du continent européen,
00:26:45mais que ça se passe d'une manière unifiée pour toute l'Europe
00:26:50et qu'on fasse venir par bateau ou par avion ceux qui ont une chance raisonnable d'obtenir l'asile.
00:26:58Mais dans une Europe où on ne se met d'accord sur rien, ça paraît assez illusoire.
00:27:027 ou 8 personnes sur 10, on leur refuse l'asile et ils restent à 90%.
00:27:08On marque une courte pause et on va poursuivre la discussion sur ce sujet encore quelques instants.
00:27:12On verra qu'à Calais également, les migrants sont prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne.
00:27:17Des images très fortes tournées par nos équipes sur place.
00:27:20Voilà ce qui nous attend notamment pour la fin de cette première heure.
00:27:24A tout de suite, merci de nous rester fidèles.
00:27:30De retour pour la deuxième partie de Punchline.
00:27:33Naïm Amfed, Arnaud Klarsfeld, Amaury Brulet et Vincent Roy m'accompagnent pour cette nouvelle demi-heure ensemble.
00:27:40Restons sur la situation au Royaume-Uni.
00:27:42On a vu que les différentes mobilisations annoncées hier et pourtant cette crainte de gros débordements
00:27:49ont été largement encadrées et gérées par les forces de l'ordre.
00:27:53On le disait, Vincent Roy, avant la publicité, c'est une question que je posais à Arnaud Klarsfeld
00:27:57mais que j'ai envie de répéter parce que ça fait tellement écho à ce qu'on vit en France.
00:28:01Quand on voit la police et la justice qui travaillent main dans la main, ça fonctionne ?
00:28:05Oui, bien entendu.
00:28:07C'était très intéressant ce que disait Arnaud Klarsfeld à propos de l'intégration.
00:28:11Ça me fait penser à ce livre de Jean-Loup Bonamy qui s'appelle « L'Occident déboussolé ».
00:28:20Il dit une chose qui me paraît extrêmement intéressante.
00:28:22Il dit que quand les immigrés venaient chez nous, on les intégrait si bien que,
00:28:29et ça se faisait de manière tout à fait naturelle,
00:28:31si bien qu'un certain nombre d'entre eux cherchaient à franciser soit leur prénom, soit celui de leur enfance.
00:28:38De manière naturelle, sans qu'on les oblige à quoi que ce soit.
00:28:40Et tout ça était dans un processus et l'intégration se passait relativement bien
00:28:44comme on l'a vu pendant des décennies dans notre pays.
00:28:47Parce que tout n'a pas été négatif.
00:28:49Et puis il dit, à partir du moment où on a eu ce mouvement qui s'est appelé
00:28:55« Touche pas à mon pote » dont tout le monde se souvient,
00:28:57on a dit aux gens, on a changé de vision, écrit-il,
00:29:00et on a dit aux gens, venez comme vous êtes.
00:29:03C'est-à-dire qu'on vous prend tel que vous êtes, avec votre culture, votre…
00:29:07Et dit-il, c'est pas moi qui le dit, c'est lui, et dit-il à partir de…
00:29:11C'est pratique.
00:29:12Non, non, non, mais je peux, je peux, je vous dirai après si j'y souscris ou non.
00:29:15Mais il a dit ensuite, voilà, tout à partir de là a commencé à se dérégler
00:29:22dans la mesure où les gens venaient tels qu'ils étaient,
00:29:25on les recevait tels qu'ils étaient, en leur disant,
00:29:27mais vous n'avez finalement aucune obligation.
00:29:29Ce que je veux dire par là, c'est que…
00:29:31On s'est fait une balle dans le pied.
00:29:32Oui, ce que je veux dire par là, c'est qu'il s'agisse de la Grande-Bretagne
00:29:36ou de la France, il y a dans les deux cas un contrat social assigné.
00:29:41Or, pour signer un contrat, il faut qu'il…
00:29:43Il est différent en Angleterre.
00:29:44Oui, il est différent.
00:29:45C'est une société multiculturelle.
00:29:46Oui, mais il faut…
00:29:48La société multiculturelle n'implique pas qu'on ne doive pas vivre ensemble.
00:29:54C'est exactement le même principe.
00:29:56Donc il y a dans les deux cas, il y a les deux cas un contrat social assigné
00:29:59qui, je vous l'accorde, n'est pas de même nature,
00:30:02mais le contrat ne vaut d'abord que par la volonté des partis
00:30:05et deux, vous ne pouvez pas obliger tout le monde à signer.
00:30:08Et le vrai problème, il est là, à mon avis,
00:30:10c'est que quand on va vivre dans un pays,
00:30:13on est obligé d'une manière ou d'une autre de signer un contrat social
00:30:17et beaucoup re-signent.
00:30:19Pour des raisons peut-être qu'évoque Jean-Loup Bonamy.
00:30:22Je donne une piste de réflexion.
00:30:24La vraie nuance Naïma M. Fadel entre la France et l'Angleterre,
00:30:26c'est qu'en France, il y a une méfiance autour du communautarisme,
00:30:29là où en Angleterre, il a été organisé depuis des dizaines d'années.
00:30:32Il ne marche pas.
00:30:34Il semble en tout cas arriver à une forme de limite.
00:30:36Je me souviens que beaucoup en France l'ont même vanté.
00:30:40Je voudrais juste rappeler une chose,
00:30:42c'est qu'en fait, la France se défend d'être communautariste,
00:30:46mais en réalité, dans ses politiques publiques, elle l'est.
00:30:49Vous avez cité Jean-Loup Bonamy, qui a fait un excellent livre,
00:30:52vous avez raison.
00:30:53Et cette période-là de 1983,
00:30:56après la marche pour l'égalité des droits,
00:30:59et je me souviens très bien de cette marche-là,
00:31:01où des jeunes avaient marché,
00:31:03des jeunes complètement français dans leur apparence, etc.
00:31:07Des jeunes issus de l'immigration avaient marché.
00:31:09Pourquoi ? C'était pour la carte de 10 ans,
00:31:11pour leurs parents, grands-parents.
00:31:13Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:31:14Ils ont marché, ils sont arrivés.
00:31:15Et là, il y a eu une OPA qui a été faite par la gauche.
00:31:19Je ne veux pas citer une personne qui intervient souvent
00:31:22et que j'apprécie beaucoup, mais elle en a fait partie.
00:31:25Et c'est là que la gauche et Mitterrand, quand il les a reçus,
00:31:27ont décidé de faire une OPA sur cette marche,
00:31:30qui était une marche, encore une fois, citoyenne,
00:31:33pour en faire la marche des beurres.
00:31:35Et moi, je me souviens, je me souviens qu'on était vexés
00:31:39de se faire appeler des beurres.
00:31:41Et ils l'ont appelée la marche des beurres,
00:31:44et c'était là qu'on a mis en place
00:31:46« Touche pas à mon pote ».
00:31:48Vous voyez, il y a une manière de mettre aussi...
00:31:50Mais vous avez raison, j'ai un souvenir très vif de ça.
00:31:52Voilà, et de mettre en plus une espèce de condescendance
00:31:56qui s'est créée aussi, alors que les gens,
00:32:00la majorité, surtout cette période-là,
00:32:02étaient tout simplement dans une citoyenneté française.
00:32:04On aurait dû continuer.
00:32:06Après, qu'est-ce qui s'est passé, cher Julien ?
00:32:08C'est qu'il y a eu aussi les problèmes dans les quartiers,
00:32:10dans les banlieues, etc.
00:32:12On a répondu par la politique de la ville,
00:32:14avec une politique spécifique par quartier,
00:32:16qu'on a après élargie par zonage,
00:32:19et on a mis une armada de soignants
00:32:21qui avaient intérêt à ce que ça se communautarise,
00:32:24que ça se homogénéise,
00:32:26et que les gens restent bien entre eux.
00:32:29Et on a été plus loin.
00:32:31On a créé aussi ce que l'on appelle
00:32:33les emplois aidés par l'État,
00:32:35où on a embauché des personnes
00:32:38qui étaient issues de l'immigration.
00:32:40Vous vous rendez compte du millefeuille
00:32:42de communautarisme qu'on a mis en place.
00:32:44Donc effectivement, aujourd'hui,
00:32:46dans notre pays, alors qu'il se défend d'être communautariste...
00:32:48Il faut être capable de se regarder dans le miroir
00:32:50et de constater que...
00:32:52On a favorisé le communautarisme,
00:32:54et on a des quartiers qui sont aujourd'hui,
00:32:56ethnico-culturellement...
00:32:58Communautarisés.
00:33:00Communautarisés, effectivement.
00:33:02Arnaud Clarsfeld, un dernier mot
00:33:04avant de s'intéresser aux migrants à Calais également.
00:33:06Dans les années 80, il y avait l'Union soviétique.
00:33:09Et l'Union soviétique faisait peser sur tous les pays arabes
00:33:13le socialisme.
00:33:15Et il y avait le pan-arabisme.
00:33:17Et il n'y avait pas l'islamisme radical à l'époque.
00:33:20Donc, cette vague fondamentaliste
00:33:23qui traverse aujourd'hui le monde musulman
00:33:25n'existait pas au cours des années 80.
00:33:29Et c'est cet islam radical qui se développe
00:33:33qui extrait une partie, une minorité
00:33:40des musulmans qui vivent en France
00:33:42du récit national français...
00:33:45Aussi.
00:33:46Ça joue aussi.
00:33:48Elle a les mêmes conséquences.
00:33:50Si vous voulez, moi, je pense que cet islamisme radical
00:33:53dont vous parlez, qu'on peut qualifier aussi
00:33:55d'islamisme prosélite,
00:33:57il est emporté.
00:33:59Il emporte le multiculturalisme.
00:34:02Et il emporte même notre modèle laïc français.
00:34:04Elle est là la racine du problème.
00:34:06Je déteste le multiculturalisme.
00:34:08Vous vivez dans des quartiers de mixité sociale et culturelle.
00:34:10Même la pratique religieuse,
00:34:12elle se sécularise même naturellement.
00:34:14Mais quand vous cloisonnez des quartiers entiers
00:34:17et que vous en faites des quartiers ethnico-culturels,
00:34:20religieux, de même origine,
00:34:22eh bien forcément, c'est beaucoup plus facile.
00:34:24Je voudrais que vous voyiez ce reportage à Calais
00:34:26où les migrants sont, on le sait,
00:34:28et on voit souvent ce type d'image,
00:34:30sont prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne,
00:34:32considérés comme un eldorado.
00:34:34Ils vont même jusqu'à s'introduire illégalement
00:34:36à bord de camions de marchandises
00:34:38en utilisant parfois des cutters
00:34:40ou des objets coupants pour entrer à l'intérieur.
00:34:43Notre journaliste Fabrice Elsner a pu assister
00:34:45à des scènes assez surréalistes.
00:34:47Le récit de Juliette Sada.
00:34:50Sur ces images de vidéosurveillance,
00:34:52un sans-papier parvient à se hisser
00:34:54sur le toit bâché d'un poids lourd.
00:34:56Un coup de cutter plus tard,
00:34:58le voilà entré dans la remorque
00:35:00avec la marchandise.
00:35:02Ça, c'est le quotidien.
00:35:04On vit tous les jours,
00:35:06tel que vous pouvez le voir sur l'image.
00:35:08Une scène à laquelle peuvent assister ces riverains
00:35:10depuis la fenêtre de leur appartement.
00:35:12Directement, quand la personne descend du camion,
00:35:14il faut venir vers les portes arrières
00:35:16pour pouvoir rentrer dans le camion
00:35:18ou même, il y a des moments,
00:35:20monter directement sur le conteneur.
00:35:22Ce stratagème est bien connu.
00:35:24Alors les forces de l'ordre doivent passer
00:35:26chaque véhicule au peigne fin.
00:35:28Les chauffeurs de ces poids lourds,
00:35:30qui risquent une amende de 3000 euros
00:35:32par migrant transporté volontairement ou non
00:35:34de l'autre côté de la Manche,
00:35:36doivent eux aussi se montrer vigilants.
00:35:38On regarde partout autour du camion.
00:35:40On regarde les roues.
00:35:42On regarde les côtés.
00:35:44Il faut tout inspecter.
00:35:46Ce chef d'entreprise possède un magasin
00:35:48à proximité du tunnel sous la Manche,
00:35:50très fréquenté par les routiers.
00:35:52Alors, pour rassurer sa clientèle,
00:35:54il a engagé un maître-chien,
00:35:56impliquant des frais importants
00:35:58pour ce commerçant.
00:36:00On a effectivement une perte de clients
00:36:02qui est là depuis de nombreux mois.
00:36:04On essaie de la contrer, de la freiner
00:36:06et de maintenir nos activités
00:36:08pour qu'elles restent
00:36:10rentables avec la présence
00:36:12d'agents sinophiles
00:36:14qui coûtent un bras.
00:36:16Chaque année, ce sont plusieurs dizaines
00:36:18de milliers de migrants qui tentent
00:36:20de rallier l'Angleterre en camion ou par bateau.
00:36:22Un voyage dangereux
00:36:24qui s'avère même fatal pour beaucoup d'entre eux.
00:36:26Vincent Rouin,
00:36:28on risque d'assister, ne serait-ce qu'à Calais,
00:36:30à la même chose que l'on voit depuis une semaine
00:36:32au Royaume-Uni ?
00:36:34J'allais vous dire que tous les risques sont
00:36:36permis, évidemment, devant des situations
00:36:38dégradées.
00:36:40Les riverains n'en peuvent plus.
00:36:42C'est pour ça que je soumets cette question.
00:36:44On peut manifestement imaginer
00:36:46à chaque fois le pire.
00:36:48Précisément parce que les populations
00:36:50autochtones, évidemment,
00:36:52n'en peuvent plus parce que ça dégrade
00:36:54de manière considérable leur cadre de vie.
00:36:56Évidemment qu'on peut s'attendre
00:36:58au pire. Et comme cette
00:37:00immigration
00:37:02n'est pas enrayée
00:37:04à aucun moment aux portes de l'Europe,
00:37:06à l'intérieur général et chez nous en particulier,
00:37:08et qu'on continue à recevoir...
00:37:10Les britanniques nous financent pour
00:37:12maintenir les migrants
00:37:14à Calais et les empêcher
00:37:16de traverser la Manche, avec les risques
00:37:18qu'on connaît et les drames qui s'accumulent.
00:37:20En nous payant, ils ont mis la frontière à Calais et non plus
00:37:22à Douvres.
00:37:24Est-ce que c'est la bonne solution ?
00:37:26Le début de la jungle de Calais
00:37:28c'est dans les années 90.
00:37:30Ça fait plus de 30 ans que la crise perdure
00:37:32et ça montre bien l'inaction,
00:37:34le laxisme.
00:37:36C'est les routiers qui font la sécurité, qui assument les frais.
00:37:38Ça fait 30 ans, vous venez de le dire,
00:37:40et on ne règle rien.
00:37:42Depuis le démantèlement de la jungle en 2016, on a toujours
00:37:44une dizaine de camps dans la région.
00:37:46Ce sont des camps informels,
00:37:48évidemment, où vous avez
00:37:50essentiellement des érythréens,
00:37:52des soudanais et des afghans,
00:37:54avec cette situation ubuesque
00:37:56où la Grande-Bretagne sous-traite
00:37:58la sécurisation de sa frontière chez nous,
00:38:00sur notre sol.
00:38:02Puisqu'il faut bien le rappeler,
00:38:04l'écrasante majorité des migrants qui sont présents
00:38:06dans le Calaisie veulent passer la manche,
00:38:08veulent se rendre en Grande-Bretagne.
00:38:10Ils n'ont aucune volonté de rester en France
00:38:12avec la promesse
00:38:14d'un travail plus aisé à trouver.
00:38:16Souvent, il y a des contacts ou des proches
00:38:18qui sont en Angleterre.
00:38:20Il y a des problèmes qui ne sont pas faciles
00:38:22à résoudre.
00:38:24En 30 ans, on peut peut-être trouver une solution.
00:38:26Même en 30 ans, c'est plus difficile.
00:38:28Les gens vont vers l'Angleterre,
00:38:30alors à moins de leur tirer dessus,
00:38:32il n'y a pas de solution.
00:38:34C'est l'entrée dans Schengen qui pose problème.
00:38:36C'est l'entrée dans Schengen.
00:38:38Donc, il faut trouver,
00:38:40ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:38:42une solution européenne.
00:38:44Les Romains ont construit un mur,
00:38:46ça a duré 2-3 siècles,
00:38:48mais même avec le mur, les gens passaient.
00:38:50La police romaine était sans doute autrement
00:38:52plus sanguinaire
00:38:54ou plus dure
00:38:56que la police française.
00:38:58– Ça veut dire quoi ?
00:39:00On est face à quelque chose de plus grand que nous,
00:39:02qui nous dépasse et qu'on ne pourra jamais s'offrir ?
00:39:04– Oui, on est face à quelque chose sans doute
00:39:06de plus grand que nous, puisqu'il y a
00:39:08un milliard et demi d'Africains.
00:39:10Il y a quand même un grand nombre
00:39:12qui veulent venir en Europe,
00:39:14en Occident.
00:39:16Et on n'a pas mis en place
00:39:18le mur romain
00:39:20ou la forteresse romaine
00:39:22autour de l'Europe.
00:39:24Et l'Europe est divisée
00:39:26sur la question,
00:39:28entre l'Europe de l'Est,
00:39:30l'Europe de l'Ouest,
00:39:32il n'y a pas une politique commune
00:39:34qui conjugue
00:39:36à la fois l'humanisme,
00:39:38parce qu'on ne peut pas,
00:39:40certains disaient, il suffit de les renvoyer
00:39:42en Afrique, mais vous renvoyez des femmes
00:39:44enceintes ou avec des bébés
00:39:46en Libye aujourd'hui,
00:39:48il y a des réseaux qui les violent,
00:39:50qui tuent le bébé,
00:39:52vous voyez ce que je veux dire ?
00:39:54Il faut trouver une solution
00:39:56aux portes de l'Europe et ça ne peut se faire
00:39:58que si l'Europe est unie
00:40:00et décidée à trouver des solutions
00:40:02qui mélangent, qui conjuguent
00:40:04l'humanisme
00:40:06L'humanisme
00:40:08et la raison.
00:40:10Et l'Europe est sans doute
00:40:12immigrationniste aussi
00:40:14parce que,
00:40:16dans le capitalisme,
00:40:18il voit une main d'oeuvre
00:40:20moins coûteuse.
00:40:22Je crois qu'il faut...
00:40:24Je n'aime pas le fatalisme,
00:40:26pourtant, je suis un peu d'une culture
00:40:28de fatalisme.
00:40:30L'accueillir, c'est une chose,
00:40:32et quand on voit les conditions dans lesquelles
00:40:34ces migrants sont reçus, ça crée une dérive aussi.
00:40:36En fait, accueillir des personnes
00:40:38qui veulent venir dans notre pays,
00:40:40mais légalement, évidemment,
00:40:42mais là, on est en train de
00:40:44banaliser l'illégalité,
00:40:46c'est-à-dire le fait de ne pas avoir le droit
00:40:48de forcer la porte de chez quelqu'un.
00:40:50Vous vous rendez compte ?
00:40:52Et ça, c'est des circulaires qui ont été signés par la France.
00:40:54Rappelons-le qu'aujourd'hui,
00:40:56quand vous mettez le pied en France,
00:40:58vous ne pouvez pas être contrôlé,
00:41:00puisque c'était la directive qui avait été signée par la France
00:41:02où le délit
00:41:04de clandestinité
00:41:06n'existe plus.
00:41:08Le délit de clandestinité
00:41:10n'existe plus.
00:41:12Et quand les personnes sont là,
00:41:14on doit les accueillir, c'est-à-dire
00:41:16héberger, nourrir, etc.
00:41:18Il y a ce qu'on appelle les droits inconditionnels.
00:41:20C'est quelque chose qui est acté.
00:41:22Donc à partir du moment où il y a ça,
00:41:24c'est-à-dire qu'on donne un message
00:41:26quand même clair...
00:41:28Dès l'instant où quelqu'un pénètre en Europe,
00:41:30on sait qu'il ne repartira pas.
00:41:32Et le pire, c'est que ce message-là
00:41:34est envoyé aussi au réseau
00:41:36de passeurs, à ceux qui profitent
00:41:38de la misère humaine, parce que ça a un coût
00:41:40énorme pour les gens, mais ça a un coût aussi
00:41:42en personnes qui sont tuées, notamment
00:41:44dans la Méditerranée.
00:41:46Autre chose, c'est les ONG. Les ONG
00:41:48qu'on finance énormément. Donc à un moment,
00:41:50c'est une politique qui doit être cohérente,
00:41:52parce que sinon, on ne peut pas.
00:41:54Et puis il y a aussi la question, par exemple,
00:41:56des mineurs non accompagnés. Aujourd'hui, on a
00:41:58une grosse difficulté dans les départements,
00:42:00parce que les départements sont saturés.
00:42:02Ils n'en peuvent plus, ils n'ont pas les moyens.
00:42:04Et cet accueil des mineurs non accompagnés
00:42:06étrangers se fait au détriment aussi
00:42:08dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance,
00:42:10parce que forcément, on ne va pas prioriser...
00:42:12Enfin, on ne peut même pas prioriser
00:42:14les enfants autochtones, si je puis dire,
00:42:16par rapport aux autres. Donc on doit faire
00:42:18en sorte de gérer l'ensemble. Et c'est
00:42:20extrêmement difficile.
00:42:22La problématique qu'on observe en Grande-Bretagne
00:42:24ces derniers jours...
00:42:26Le problème, c'est l'incapacité
00:42:28d'accueillir dans la dignité et aussi,
00:42:30comme on l'a dit tout à l'heure, d'intégrer
00:42:32et d'insérer dans de bonnes conditions.
00:42:34Une fois que vous rentrez,
00:42:36même illégalement en Europe,
00:42:38vous demandez l'asile,
00:42:40vous êtes en situation de légalité
00:42:42jusqu'à ce que votre demande soit...
00:42:44Et même après, vous restez.
00:42:46Votre demande soit traitée.
00:42:48Après, si votre demande est refusée,
00:42:50vous restez illégalement,
00:42:52mais 80% des gens
00:42:54restent.
00:42:56Ça, ce sont des...
00:42:58Ou 75% restent.
00:43:00Et ils restent même en centre d'hébergement.
00:43:02Mais d'autant qu'au gré des recours,
00:43:04vous pouvez allonger le temps
00:43:06où vous restez sur le territoire.
00:43:08Mais on parlait
00:43:10d'accueil et d'humanisme.
00:43:12Quand on voit les tentes qu'il y a,
00:43:14notamment Porte de la Chapelle,
00:43:16mais il y en a dans bien d'autres endroits...
00:43:18Elles ont disparu pour Disneyland.
00:43:20Elles ont disparu actuellement.
00:43:22Mais quand on voit dans quelles conditions
00:43:24indignes on reçoit les gens,
00:43:26on ne peut plus parler d'humanisme.
00:43:28C'est plus de l'humanisme.
00:43:30On les reçoit sans être capables
00:43:32de leur donner un logement
00:43:34correct.
00:43:36Ils ont des difficultés pour se nourrir.
00:43:38La plupart du temps, ils ne parlent pas la langue.
00:43:40Ils peuvent avoir des difficultés
00:43:42pour trouver du travail.
00:43:44Ils font des petits boulots
00:43:46et on les reçoit dans des conditions
00:43:48qui sont indignes et qui ne sont pas
00:43:50à la hauteur de l'humanisme que l'on porte.
00:43:52Dans cette rive,
00:43:54vous avez les profiteurs et les victimes.
00:43:56Les migrants sont victimes
00:43:58de réseaux de mafias
00:44:00de passeurs
00:44:02qui se moquent bien si la moitié coule
00:44:04en passant la Manche.
00:44:06Vous avez aussi les victimes incidentes
00:44:08qui sont les locaux dans le Calaisis
00:44:10qui depuis des décennies subissent
00:44:12ce climat d'insécurité.
00:44:14Le prix de l'immobilier a chuté.
00:44:16J'étais allé à Grande-Synthe,
00:44:18à 30 km de Calais, il y a plusieurs années.
00:44:20J'avais vu sur place des locaux
00:44:22totalement au bout du rouleau
00:44:24qui n'en pouvaient plus de subir cette insécurité.
00:44:26C'est ce qui se passe en Grande-Bretagne.
00:44:28Peut-il atteindre Calais ?
00:44:30On voit qu'il y a une crispation,
00:44:32une colère des riverains
00:44:34qui permettent de se poser cette question.
00:44:36Je voudrais juste te rappeler
00:44:38que l'immigration a toujours existé
00:44:40mais c'est une immigration légale
00:44:42qui faisait le recrutement dans les pays d'origine.
00:44:44Je vais citer mon cas.
00:44:46Mon papa est arrivé du Maroc
00:44:48mais ça a été sécurisé pour lui
00:44:50parce qu'il savait chez qui il venait,
00:44:52quel patron, pourquoi il venait.
00:44:54C'était Luffy qui faisait ça.
00:44:56Exactement.
00:44:58Et ça se passait très bien.
00:45:00Il était pané.
00:45:02C'était important
00:45:04parce qu'il y avait aussi
00:45:06tous les tests de santé
00:45:08pour voir si la personne
00:45:10allait bien, etc.
00:45:12Et puis c'était sécur
00:45:14et c'était sécur aussi
00:45:16pour les familles.
00:45:18Il nous reste 7-8 minutes
00:45:20avant de marquer la fin de cette première.
00:45:22Je voudrais qu'on évoque
00:45:24cette tribune du réalisateur français
00:45:26Michel Azanavis.
00:45:28C'est une tribune dans les colonnes du Monde.
00:45:30Il confie son sentiment
00:45:32que de plus en plus de gens
00:45:34ont de moins en moins de problèmes
00:45:36avec l'antisémitisme en France.
00:45:38Dans une société frappée
00:45:40de passions obsessionnelles
00:45:42pour le conflit israélo-palestinien,
00:45:44j'ai le sentiment
00:45:46que les juifs sont les ennemis
00:45:48les plus cools à détester.
00:45:50Plus de détails avec Aminata Demphal.
00:45:52Une tribune du réalisateur
00:45:54Michel Azanavis
00:45:56a été publiée dans les colonnes du journal Le Monde.
00:45:58Un déferlement de questions
00:46:00visiblement sans réponse.
00:46:02Pourquoi j'ai le sentiment que depuis un moment
00:46:04les juifs sont les ennemis les plus cools à détester ?
00:46:06Nettement plus cools que les russes
00:46:08ou les chinois par exemple.
00:46:10Il poursuit sa réflexion en exprimant son mal-être
00:46:12quant à la situation des juifs en France
00:46:14et à la montée de l'antisémitisme.
00:46:16Pourquoi depuis quelques temps,
00:46:18moi qui suis juif entre autres choses,
00:46:20qui n'en ai jamais vraiment eu rien à foutre,
00:46:22j'ai l'impression d'être de plus en plus obligé d'être juif ?
00:46:24Le réalisateur pointe notamment dans ses propos
00:46:26la différence abyssale, dit-il,
00:46:28aux autres tragédies dans le monde
00:46:30et la constante opposition entre les juifs et les musulmans.
00:46:32Pourquoi on voudrait faire des musulmans
00:46:34mes antagonistes alors qu'en fait non ?
00:46:36Pourquoi j'ai passé ma jeunesse avec des arabes
00:46:38sans que ce soit un sujet
00:46:40et on voudrait que ce soit plus compliqué que ça maintenant ?
00:46:42Michel Azanavis s'alerte aussi sur la négligence
00:46:44autour des propos antisémites
00:46:46ainsi que leurs éventuelles conséquences.
00:46:48Comment ne pas voir qu'avec les mots
00:46:50se forment les idées et qu'après les idées
00:46:52viennent les actes ? Pourquoi c'est si compliqué
00:46:54de ne détester personne et espérer
00:46:56que personne ne nous déteste ?
00:46:58Enfin, il termine sur ses inquiétudes
00:47:00liées au rôle attribué aux juifs dans le contexte actuel
00:47:02et ses doutes quant au silence
00:47:04face au hurlement, écrit-il, des antisémites.
00:47:06Arnaud Klarsfeld,
00:47:08vous auriez pu poser les mêmes questions
00:47:10ou vous souscrivez à ce qui est dit ou pas ?
00:47:12Non, parce que ces questions, je ne me les pose pas.
00:47:14Je sais, non.
00:47:16La France n'est pas un pays antisémite
00:47:18du tout, loin de là.
00:47:20Je ne vais pas vous rappeler les chiffres que vous connaissez aussi bien que moi.
00:47:22Il y a l'islamisme radical
00:47:24qui est antisémite
00:47:26et il y a aujourd'hui une grande partie
00:47:28de l'extrême gauche qui est antisémite
00:47:30parce qu'il voit dans les juifs
00:47:32ou dans Israël, d'abord,
00:47:34un état d'apartheid,
00:47:36un état colonial, un état qui
00:47:38commet un génocide.
00:47:40Pourquoi Israël est devenu la haine des juifs ?
00:47:42Il propage cette propagande.
00:47:44Deuxièmement, il voit,
00:47:46même s'ils ne le disent pas explicitement,
00:47:48dans les juifs,
00:47:50l'image du capitalisme
00:47:52qui domine le monde
00:47:54et qui oppresse
00:47:56les masses prolétaires.
00:47:58L'extrême gauche
00:48:00est devenue aujourd'hui l'extrême droite
00:48:02et heureusement, aujourd'hui,
00:48:04l'extrême droite est devenue
00:48:06un parti, comme le Rassemblement national
00:48:08qui est issu de l'extrême droite
00:48:10mais qui n'est plus l'extrême droite
00:48:12est devenu aujourd'hui un protecteur
00:48:14des juifs. Donc, l'antisémitisme
00:48:16mute au cours des siècles.
00:48:18On a bien vu qu'après
00:48:20la Première Guerre mondiale,
00:48:22les Allemands
00:48:24ont libéré les juifs
00:48:26des pogroms russes et en 1945,
00:48:28ce sont les Russes qui ont libéré
00:48:30les juifs des
00:48:32camps d'extermination
00:48:34allemands. Donc, il y a une mutation
00:48:36de l'antisémitisme et c'est les questions
00:48:38qu'ils se posent. Je ne me les
00:48:40pose pas, je vois la situation
00:48:42comme elle est.
00:48:44J'entends que la France
00:48:46n'est pas un pays antisémite. Je rappelle
00:48:48quand même que 1676
00:48:50actes antisémites ont été recensés en 2023
00:48:52contre 436 en
00:48:542022. 60% portent
00:48:56atteinte aux personnes et non
00:48:58aux biens et 12,7%
00:49:00de ces actes ont eu lieu
00:49:02dans l'enceinte de l'école.
00:49:04Vincent Roy, il y a une phrase
00:49:06que je retiens dans cette tribune,
00:49:08c'est cool aujourd'hui de détester
00:49:10les juifs, analyse Michel Azanavicius.
00:49:12Oui, écoutez, moi je suis plus...
00:49:14J'entends...
00:49:16En fait, cette tribune,
00:49:18c'est un cri de colère
00:49:20d'une certaine façon, même s'il ne pose que
00:49:22des questions. Et j'entends et je respecte
00:49:24infiniment ce qu'il dit. Je ne crois
00:49:26pas, moi non plus, que la France soit un
00:49:28pays antisémite. Je crois,
00:49:30en revanche, effectivement, que le 7 octobre
00:49:32a libéré... Je ne sais pas ce qu'il... Moi, j'ai pas
00:49:34lu qu'il disait que la France est un pays antisémite.
00:49:36Moi, ce que je lis, ce que je comprends
00:49:38et ce que je...
00:49:40Moi, ce que je constate comme lui, c'est que
00:49:42aujourd'hui, un Français
00:49:44de confession juive dans notre pays
00:49:46ne peut pas vivre comme un autre
00:49:48Français. On est bien d'accord. Parce que...
00:49:50C'est une réalité. Parce que, précisément,
00:49:52vous avez, d'une part,
00:49:54l'islamisme radical
00:49:56qui est antérieur au
00:49:587 octobre, mais le 7 octobre
00:50:00a libéré un certain nombre de
00:50:02bas instincts qui se révèlent
00:50:04par un antisionisme forçonné
00:50:06qui n'est que l'autre nom
00:50:08de l'antisémitisme
00:50:10moderne. Voilà ce que vous avez.
00:50:12Et, par conséquent, des minorités
00:50:14agissantes sont en train,
00:50:16effectivement, de développer
00:50:18un antisémitisme qui
00:50:20devient décomplexé à l'heure
00:50:22où nous parlons et, effectivement,
00:50:24il est beaucoup moins simple
00:50:26aujourd'hui pour un individu
00:50:28de confession juive de vivre sur notre
00:50:30territoire. Pour autant,
00:50:32effectivement, l'antisémitisme
00:50:34n'est pas aussi répandu qu'on le dit
00:50:36malgré, et j'entends vos chiffres,
00:50:38parce que
00:50:40la France... Mais même un français
00:50:42juif laïque, aujourd'hui,
00:50:44il se pose la question de,
00:50:46si son nom a une consonance israélite,
00:50:48il se pose la question de le laisser sur sa boîte aux lettres
00:50:50ou sur son interphone. Bien sûr.
00:50:52Je veux dire, il y a un moment... Et ce cancer-là,
00:50:54pour aller dans le sens de ce que disait
00:50:56Arnaud Klarsfeld il y a un instant, il est présent dans le pays
00:50:58parce qu'une formation politique
00:51:00a décidé de faire du clientélisme avec l'islamo-gauchiste.
00:51:02Parce que, moi, je trouve, oui, mais
00:51:04vous voyez, je trouve que c'est trop facile
00:51:06dans ce cadre-là de parler de l'islamisme
00:51:08parce que, en fait, qui a
00:51:10Pinon sur rue aujourd'hui et qui est
00:51:12extrêmement communiquant sur cette question ?
00:51:14Excusez-moi, c'est plutôt
00:51:16un parti politique qui est instrumentalisé
00:51:18depuis le 7 octobre, avec
00:51:20les élus, avec
00:51:22l'Assemblée nationale, qui en a fait
00:51:24même, comment dirais-je,
00:51:26un outil
00:51:28de propagande électorale, etc.
00:51:30C'est ça qu'il faut voir. Mais moi,
00:51:32j'ai apprécié deux choses.
00:51:34C'est-à-dire, quand il dit...
00:51:36Comment ça se fait que, quand j'étais gamin, avec mes copains
00:51:38arabes, ça se passait bien aujourd'hui ?
00:51:40Et comment ça se fait que je dois mettre en avant
00:51:42mon judaïsme également ?
00:51:44Aujourd'hui,
00:51:46on est en train d'opposer
00:51:48les juifs, les arabes. Moi, j'ai toujours
00:51:50connu la cause palestinienne, Julien,
00:51:52depuis toujours. Et moi, je suis
00:51:54issue de l'immigration,
00:51:56je suis d'origine marocaine, etc.
00:51:58Et on avait nos amis qui étaient juifs.
00:52:00Et j'ai apprécié ce que
00:52:02vous avez dit. Pourquoi la haine d'Israël
00:52:04est devenue la haine des juifs ? C'est-à-dire qu'on savait
00:52:06qu'Israël, on savait la cause palestinienne,
00:52:08on pouvait même prendre partie,
00:52:10mais on ne confondait pas
00:52:12avec nos compatriotes
00:52:14de confession juive. C'est ça, la différence.
00:52:16Il faut voir.
00:52:18Je me permets juste, il nous reste une minute dix,
00:52:20et on va vraiment rendre à l'heure, parce qu'on va retrouver nos auditeurs
00:52:22d'Europe 1. Il faut quand même vérifier,
00:52:24pendant la guerre de 1967,
00:52:26il y a eu des heures entre la communauté juive
00:52:28et la communauté arabe.
00:52:30En France ?
00:52:32Peut-être pas au niveau que l'on connaît ?
00:52:34Non, il y a eu un mort,
00:52:36il y a eu des sérieux affrontements,
00:52:38en 1967.
00:52:40On peut espérer que ça retombe
00:52:42quand la guerre cessera.
00:52:44C'est une guerre qui dure longtemps,
00:52:46malheureusement, mais il faut qu'elle cesse.
00:52:48Amaury, un dernier mot en 30 secondes ?
00:52:50Oui, il y a beaucoup de questions qui sont posées
00:52:52par Michel Aznavissius, mais très peu de réponses.
00:52:54En effet, on l'a dit, le déni d'abord
00:52:56d'un antisémitisme, de ce nouvel
00:52:58antisémitisme issu de l'immigration,
00:53:00qu'il n'évoque absolument pas.
00:53:02Comment on accepte ça dans nos pays ?
00:53:04Et puis le non-dit sur la responsabilité
00:53:06de cette extrême gauche,
00:53:08de cette gauche que l'on sait très présente dans le milieu du cinéma
00:53:10et de la culture, et qui n'aborde pas
00:53:12Adessa, et qui a une responsabilité
00:53:14de la banalisation depuis des mois, notamment depuis le 7 octobre,
00:53:16en ne cessant de jeter de l'huile sur le feu antisémite.
00:53:18Voilà pour cette
00:53:20première heure sur CNews
00:53:22en direct. On va marquer une courte
00:53:24pause et revenir sur nos thèmes d'actualité.
00:53:26On accueillera les auditeurs d'Europe 1
00:53:28pour cette nouvelle heure de Punchline. A tout de suite.
00:53:38Il est quasiment 18h. Bonsoir
00:53:40à tous. Merci de nous rejoindre pour la deuxième partie
00:53:42de Punchline en direct sur CNews.
00:53:44Nous accueillons également nos amis auditeurs
00:53:46d'Europe 1 en ce jeudi
00:53:48soir, au sommaire de l'émission
00:53:50J-3, avant la cérémonie de clôture
00:53:52des Jeux Olympiques de Paris.
00:53:54Une opération
00:53:56sécuritaire parfaitement réussie
00:53:58sur laquelle on pourra tirer
00:54:00un premier bilan. Un Paris réussi
00:54:02pour Gérald Darmanin. Une opération comme également
00:54:04réussie pour les forces de l'ordre
00:54:06qui ont rarement vu autant de
00:54:08sourires et de bienveillance autour d'eux
00:54:10dans cette période et cette parenthèse
00:54:12olympique. Une thématique qui revient
00:54:14à peu près tous les étés et qui, de toute évidence,
00:54:16n'est pas réglée encore dans notre pays. La question
00:54:18du Burkini. La question qui se pose
00:54:20en Corse avec le maire qui a pris
00:54:22un arrêté dans la ville de Lecce. Le maire de Lecce
00:54:24qui a pris un arrêté pour interdire les tenues
00:54:26religieuses ostentatoires.
00:54:28On y reviendra dans
00:54:30cette nouvelle heure de Punchline.
00:54:32La surpopulation carcérale, un sujet qui revient
00:54:34régulièrement et notamment cet exemple
00:54:36de la prison de Nantes qui a franchi
00:54:38des taux records en cette période
00:54:40estivale. Près de 220%
00:54:42de taux d'occupation.
00:54:44Comment maîtriser
00:54:46avec des tels taux d'occupation
00:54:48ce qui se passe dans les prisons et éviter
00:54:50la récidive ? C'est une question qu'on se
00:54:52posera et puis on reviendra également sur
00:54:54l'actualité internationale avec
00:54:56un nouvel ennemi numéro 1
00:54:58pour l'État hébreu, pour Israël.
00:55:00C'est Yahya Sinwar, le nouveau chef du
00:55:02Hamas et on verra que les tensions sont
00:55:04toujours vives au Proche-Orient.
00:55:06C'est parti pour la dernière heure de Punchline.
00:55:20Et avant de saluer
00:55:22les invités du soir, on salue d'abord
00:55:24Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actu.
00:55:26Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:55:28A l'œil de l'actualité, plus de 120
00:55:30émeutiers inculpés au Royaume-Uni
00:55:32depuis la semaine dernière et plus de 400
00:55:34personnes arrêtées. Le gouvernement
00:55:36britannique a tout mis en place rapidement
00:55:38et se montre intransigeant.
00:55:40Hier, des manifestations anti-racisme
00:55:42se sont également déroulées aux quatre coins
00:55:44du pays. En arrêté
00:55:46interdisant le port du Burkini, en Corse,
00:55:48le maire de Lecce a pris un arrêté interdisant
00:55:50le port d'une tenue manifestant
00:55:52une appartenance religieuse.
00:55:54Les motifs évoqués, ce sont des tenues qui peuvent
00:55:56provoquer de graves conflits dans un contexte
00:55:58d'état d'urgence et face aux tensions
00:56:00au Proche-Orient. Et enfin,
00:56:02l'Iran accuse Israël de vouloir
00:56:04étendre la guerre au Moyen-Orient et promet
00:56:06de réagir après l'assassinat du chef du
00:56:08Hamas. Israël a commis une erreur
00:56:10stratégique qui va lui coûter cher
00:56:12à déclarer le ministre iranien des Affaires
00:56:14étrangères. Dans le même temps, les efforts
00:56:16politiques se poursuivent pour éviter une escalade
00:56:18militaire dans la région.
00:56:20Et autour de la table de punchline,
00:56:22merci beaucoup Maureen Vidal, Naïma M.
00:56:24Fadel est parmi nous ce soir essayiste
00:56:26chargée de mission politique de la ville,
00:56:28Arnaud Clarspell, avocat, écrivain,
00:56:30merci d'être là, Maurice Brelais, journaliste
00:56:32Valeurs Actuelles et Vincent Roy,
00:56:34également journaliste. Merci à tous les quatre
00:56:36d'être présents. Je vous soumets
00:56:38notre premier thème, J-3,
00:56:40donc avant la cérémonie de clôture de ces
00:56:42fantastiques Jeux Olympiques. C'est la dernière ligne droite
00:56:44également d'un point de vue sécuritaire.
00:56:46C'est vrai que les policiers, les gendarmes, les militaires
00:56:48ont su profiter des Jeux
00:56:50pour faire grimper leur code de popularité.
00:56:52Dounia Tengour nous en dit plus.
00:56:56Une foule en liesse
00:56:58qui danse grâce à la garde républicaine
00:57:04ou encore un policier
00:57:06qui aide une petite fille à descendre
00:57:08les marches dans le métro.
00:57:10Pour les JO, la gendarmerie
00:57:12nationale partage ses vidéos
00:57:14de joie et de tendresse sur ses réseaux
00:57:16sociaux. Si les sportifs ont
00:57:18réussi à conquérir le cœur des Français
00:57:20et des touristes, les forces de l'ordre
00:57:22en première ligne parviennent
00:57:24elles aussi à se distinguer.
00:57:26J'ai demandé
00:57:28mon chemin à des policiers et ils m'ont
00:57:30aidé. Ils ont été très aimables. Ils font
00:57:32même des selfies.
00:57:34De nombreux touristes saluent également
00:57:36la sécurité qui règne dans la capitale.
00:57:38Honnêtement, on sort super
00:57:40bien en sécurité ici à Paris.
00:57:42J'ai vraiment vu ça. Franchement, chapeau à la France
00:57:44pour l'organisation, pour le dispositif
00:57:46qu'ils ont mis en place pour les JO.
00:57:48On sort vraiment bien en sécurité ici. Bravo à la France.
00:57:50Autour des sites olympiques,
00:57:52il sont 35 000 policiers et
00:57:54gendarmes, 18 000 militaires
00:57:56de l'opération Sentinelle et plusieurs
00:57:58milliers d'agents de sécurité privée
00:58:00à être mobilisés chaque jour.
00:58:02On a demandé, Vincent Roy,
00:58:04énormément d'efforts aux forces de l'ordre
00:58:06sur les dernières semaines.
00:58:08On a parlé beaucoup avec les syndicalistes
00:58:10policiers qui mettaient en avant
00:58:12ces heures supplémentaires, ces vacances
00:58:14que les policiers ne peuvent pas prendre.
00:58:16J'ai envie de dire qu'ils récoltent
00:58:18tout de même les fruits de ce dur labeur
00:58:20et de cette énergie dépensée ces dernières semaines.
00:58:22Ils la récoltent et c'est heureux.
00:58:24C'est heureux parce que c'est
00:58:26eux qui ont garanti
00:58:28jusqu'à aujourd'hui la sécurité
00:58:30durant ces jeux, la sécurité
00:58:32des Français, la sécurité
00:58:34des Parisiens, la sécurité
00:58:36de tous les étrangers
00:58:38qui sont venus assister à ces jeux.
00:58:40Donc il est bien normal qu'ils en récoltent
00:58:42les fruits. Mais vous savez,
00:58:44cette espèce d'euphorie,
00:58:46on l'a déjà connue.
00:58:48Souvenez-vous, vous qui êtes un passionné
00:58:50de chansons françaises,
00:58:52vous vous souvenez de la chanson de Renaud,
00:58:54J'ai embrassé un flic ?
00:58:56Oui, mais ce n'est pas celle que je connais le mieux.
00:58:58Rappelez-nous un petit peu.
00:59:00Vous voulez la chanter ?
00:59:02De manière épisodique.
00:59:04C'était après les attentats ?
00:59:06Vous les avez beaucoup applaudis.
00:59:08Absolument, et vous avez vu
00:59:10qu'ensuite la situation a basculé
00:59:12et que LFI s'est jeté
00:59:14sur la question
00:59:16en disant la police tue,
00:59:18le comité trahauré,
00:59:20tout ça a été...
00:59:22Donc ma peur,
00:59:24c'est que cette...
00:59:26Vous appelez ça euphorie, vous appelez ça
00:59:28embellie, vous appelez ça trève
00:59:30olympique, vous appelez ça comme vous voulez.
00:59:32J'ai peur que ça retombe un peu comme un soufflé,
00:59:34hélas, mais j'espère,
00:59:36attendez, j'espère que non, ne soyons pas défaitistes.
00:59:38En attendant que ça retombe, on peut dire que
00:59:40l'ambition paye pour le moment.
00:59:42Les gens aiment bien la police.
00:59:44C'est une police républicaine,
00:59:46aimable, gentille,
00:59:48qui se comporte bien.
00:59:50Je me souviens,
00:59:52vous n'avez pas vu le film
00:59:54L'assassin habite au 21 ?
00:59:56Si, ça me dit quelque chose.
00:59:58Il y avait une chanson, il y avait un clochard au début
01:00:00qui disait, j'emmerde les
01:00:02gendarmes.
01:00:04On aura une autre chansonnette, c'est bien.
01:00:06Vous ne vous rappelez pas cette chanson ? Je m'en rappelais
01:00:08quand j'étais petit, j'ai vu, ça passait le dimanche soir.
01:00:10Voilà.
01:00:12Moi, j'aime beaucoup la police,
01:00:14parce qu'elle protège,
01:00:16c'est une police républicaine qui
01:00:18protège les bonnes gens.
01:00:20Évidemment que vous l'aimez bien, elle ne vous sanctionne pas
01:00:22quand vous roulez à vélo sur les trottoirs de Paris.
01:00:24J'espère que vous avez pris un bord, quand même.
01:00:26C'est ni les cahiers du cinéma, ni l'école des fans,
01:00:28vous l'aurez remarqué ce soir,
01:00:30on va recentrer un peu la dédicace.
01:00:32Il a réussi son pari, Gérald Darmanin.
01:00:34Il a réussi son pari,
01:00:36vraiment factuellement. Il devient présidentiable
01:00:38avec cette séquence JO, le ministre de l'Intérieur ?
01:00:40Il faut être honnête, c'est sûr qu'il doit y penser.
01:00:42A mourir ensuite. D'ailleurs, il n'a pas de barbe.
01:00:44Il doit y penser, parce que...
01:00:46Il n'a plus de cravate, c'est une certitude.
01:00:48C'était un pari extrêmement
01:00:50risqué, et rappelons-nous
01:00:52qu'il a été
01:00:54transparent sur les risques d'attentat,
01:00:56les risques sécuritaires, etc.
01:00:58Il a réussi son pari.
01:01:00Il aime la police, d'ailleurs,
01:01:02qu'il lui rend bien, parce que, justement,
01:01:04lui, il a su se connecter aux difficultés
01:01:06de la police, et répondre aussi
01:01:08à leurs attentes, et les défendre
01:01:10quand il fallait. Et cette
01:01:12liesse aussi autour de notre police,
01:01:14moi je pense à nos policiers, à nos gendarmes,
01:01:16ça leur fait du bien. Parce qu'ils ont
01:01:18tellement le sentiment d'être malmenés.
01:01:20Et Vincent
01:01:22a cité effectivement, et les filles qui n'ont eu de cesse,
01:01:24et les filles et d'autres,
01:01:26de l'extrême-gauche, qui n'ont eu de cesse
01:01:28de les insulter, de vouloir
01:01:30monter les Français contre notre police,
01:01:32de vouloir les désarmer. Vous avez vu
01:01:34que le programme du Front Populaire
01:01:36c'était désarmer la police.
01:01:38Donc voilà, on est heureux pour eux,
01:01:40et on espère que ça va continuer.
01:01:42Et puis moi, je rêve
01:01:44que ça continue.
01:01:46L'avenir de Gérald Darmanin, c'est intéressant de s'y pencher
01:01:48aussi, parce que c'était son dernier grand
01:01:50test pour le ministre démissionnaire
01:01:52de l'Intérieur. Je ne sais pas si ce sera
01:01:54cette date annoncée du 15 août,
01:01:56ou peut-être plus tard, mais le ministre de l'Intérieur
01:01:58ne le sera plus, pour sûr, dans
01:02:00quelques temps. Quel avenir pour lui
01:02:02à travers cette réussite olympique ?
01:02:04Il faut le dire aussi.
01:02:06Quand je parlais de présidentiable, je vous ai vu
01:02:08hausser les sourcils. C'est pour ça que je vous
01:02:10repose la question. Il a d'abord fait tomber la cravate,
01:02:12on est passé à la chemise et au polo.
01:02:14C'est peut-être un signe, en effet, qu'il a des ambitions
01:02:16présidentielles. En réalité, on le sait très bien.
01:02:18Faut mettre un polo pour être présidentiable ?
01:02:20L'idée, c'était de se rapprocher du peuple
01:02:22en faisant tomber la cravate.
01:02:24Il y est de plus en plus proche avec l'idée
01:02:26de se soumettre à son
01:02:28destin, potentiellement
01:02:30à la prochaine élection présidentielle.
01:02:32On verra bien. Il a quand même
01:02:34un bilan derrière lui qu'il lui faudra défendre,
01:02:36un bilan sécuritaire qui n'est pas bon,
01:02:38très clairement depuis le début
01:02:40de la présidence d'Emmanuel Macron.
01:02:42Est-ce que ces 15 jours de JO ne vont pas faire oublier tout le reste ?
01:02:44Je ne pense pas, non. Ni même, d'ailleurs,
01:02:46l'épisode, le fiasco
01:02:48du Stade de France que tout le monde
01:02:50garde en mémoire. En tout cas, ce qui est sûr,
01:02:52c'est qu'il a été un soutien
01:02:54acharné des forces de l'ordre.
01:02:56D'ailleurs, les policiers en conviennent.
01:02:58Il est l'un des ministres
01:03:00de l'intérieur préférés
01:03:02au moins de ces 20 ou 30 dernières années.
01:03:04C'est une évidence. Et elles en ont bien besoin
01:03:06parce que c'est une profession sinistrée
01:03:08qui traverse un profond malaise depuis
01:03:10des années, avec évidemment un manque de moyens
01:03:12qui a été rattrapé ces dernières années.
01:03:14Mais il y a une véritable crise des vocations.
01:03:16Il y a de plus en plus de policiers qui finissent
01:03:18même par démissionner, qui n'en peuvent plus,
01:03:20qui sont au bout du rouleau.
01:03:22Sans parler des suicides dans la profession,
01:03:24qui restent à un taux largement supérieur
01:03:26à la moyenne de la population française.
01:03:28Il y a eu 15 000 blessés parmi les forces de l'ordre,
01:03:30les policiers l'an passé. Donc évidemment que ces images
01:03:32dans les rues de Paris, de cet enthousiasme des Français
01:03:34fait plaisir à voir.
01:03:36Il nous reste deux petites minutes avant de marquer la dernière pause de la soirée.
01:03:38Gérald Darmanin et la France, du maire général qui était attendu
01:03:40au tournant sécuritaire de ces JO.
01:03:42Il y a un dernier rang-jeu,
01:03:44on souhaite que tout continue
01:03:46de bien se passer du point de vue de la sécurité.
01:03:48Le dernier rang-jeu,
01:03:50c'est cette cérémonie de clôture,
01:03:52parce que la cérémonie d'ouverture a fait tellement jaser
01:03:54qu'il y a cette impression
01:03:56qu'il faut se rattraper aux yeux de certains,
01:03:58du moins, puisque je rappelle que 85%
01:04:00des Français ont aimé
01:04:02cette cérémonie d'ouverture.
01:04:04Il y a de premiers bruits.
01:04:06Amaury, juste en 20 secondes, parce que je sais que vous avez des petites infos.
01:04:08On voit Tom Cruise à l'image,
01:04:10je le dis pour nos auditeurs d'Europe 1.
01:04:12Tom Cruise qui risque d'être le clou du spectacle
01:04:14de cette cérémonie d'ouverture,
01:04:16ça semble se préciser.
01:04:18Selon le média People américain, TMZ,
01:04:20très bien renseigné le plus souvent,
01:04:22il est question qu'il intervienne en effet à la fin de la cérémonie.
01:04:24Il est question alors qu'il saute éventuellement en parachute
01:04:26ou qu'il descende
01:04:28sur le toit du Stade de France
01:04:30en brandissant le drapeau olympique.
01:04:32L'idée étant de faire le lien
01:04:34entre les JO à Paris et les JO de Los Angeles.
01:04:36Je me demandais pourquoi on avait besoin d'une star américaine
01:04:38et des JO de Los Angeles.
01:04:40Tom Cruise, ça vous fait rêver ?
01:04:42Moi j'adore.
01:04:44Cher Naïma ?
01:04:46Il n'y aura pas de doublure,
01:04:48il fait lui-même ses cascades,
01:04:50c'est le Jean-Paul Belmondo des temps modernes.
01:04:52C'est ça qui est fantastique aussi.
01:04:54Pour ceux qui se rappellent,
01:04:56Jean-Paul Belmondo faisait des cascades
01:04:58assez incroyables.
01:05:00Je ne savais pas qu'il le faisait lui-même.
01:05:02Je suis très contente de l'apprendre,
01:05:04c'est quelqu'un que j'apprécie énormément.
01:05:06Mais je voudrais savoir,
01:05:08est-ce qu'il y avait un chanteur français
01:05:10lors de cette clôture ?
01:05:12J'ai une rumeur,
01:05:14c'est Beyoncé.
01:05:16C'est une rumeur.
01:05:18J'ai lu ça à droite à gauche.
01:05:20Qui est Beyoncé ?
01:05:22Pourquoi pas ?
01:05:24Si vous deviez choisir un chanteur ?
01:05:26Mireille Mathieu ?
01:05:28C'est fini.
01:05:30C'est agréable,
01:05:32carrière terminée.
01:05:34Il y avait une chanteuse
01:05:36que j'aimerais beaucoup,
01:05:38c'est Miliane Farmer.
01:05:40Elle est très grande.
01:05:42Si vous aviez un vœu à exaucer
01:05:44pour cette cérémonie de clôture,
01:05:46en termes artistiques, musicals ?
01:05:48Frank Sinatra ?
01:05:50Ce n'est plus un vœu, c'est un miracle.
01:05:52Daft Punk.
01:05:54Ils ont refusé.
01:05:56Selon les informations,
01:05:58on leur a proposé
01:06:00la cérémonie d'ouverture
01:06:02et ils auraient refusé de se reformer
01:06:04pour l'occasion.
01:06:06Il nous reste 3 jours à patienter.
01:06:08On va attendre un peu
01:06:10et on découvrira ça ensemble.
01:06:12On revient dans quelques minutes
01:06:14pour la dernière ligne droite
01:06:16de ce Punchline.
01:06:18A tout de suite.
01:06:34C'est un problème climatique
01:06:36qui revient à peu près tous les étés.
01:06:38On ne va pas se le cacher.
01:06:40Le maire de la commune de Lecce en Corse,
01:06:42Georges Gianni,
01:06:44a pris un arrêté pour interdire
01:06:46les tenues religieuses ostentatoires
01:06:48sur la plage.
01:06:50Décision prise après que 4 femmes
01:06:52vêtues de burkini se sont baignées
01:06:54sur une plage de Lecce,
01:06:56provoquant une certaine agitation.
01:06:58La population sur l'île de Beauté
01:07:00nous dit observer de plus en plus
01:07:02de violences communautaires,
01:07:04notamment avec le port du burkini
01:07:06sur certaines plages insulaires.
01:07:08Une réalité qui impose à des maires
01:07:10qui ne sont pas forcément marqués politiquement
01:07:12comme c'est le cas ici sur la commune de Lecce,
01:07:14de prendre différentes mesures.
01:07:16Le maire de cette commune de Corse du Sud
01:07:18a en effet pris un arrêté ce mercredi
01:07:20interdisant l'accès aux plages
01:07:22et à la baignade jusqu'au 30 septembre
01:07:24à toute personne n'ayant pas
01:07:26une tenue correcte, respectueuse
01:07:28des bonnes mœurs et de la laïcité.
01:07:30L'arrêté posté sur la page Facebook
01:07:32de la commune précise également
01:07:34que le port de vêtements pendant la baignade
01:07:36ayant une connotation contraire
01:07:38à ses principes y est également
01:07:40interdit. Les deals de cette
01:07:42commune dont Georges Djen y justifie
01:07:44notamment cet arrêté
01:07:46par le fait que les tenues religieuses
01:07:48ostentatoires peuvent être source
01:07:50de conflits graves et donc de nature
01:07:52à créer des risques de troubles
01:07:54à l'ordre public qu'il est nécessaire
01:07:56de prévenir. Le maire invoque
01:07:58par ailleurs le principe constitutionnel
01:08:00de laïcité. La préfecture de Corse
01:08:02déclare avoir bien reçu l'arrêté
01:08:04pris par le maire et assure
01:08:06que le texte passera par le contrôle
01:08:08de l'égalité comme chaque arrêté.
01:08:10Naïma M. Fadel, pardon.
01:08:12Un arrêté pris parce que
01:08:14quelques femmes ont été aperçues sur la plage
01:08:16portant des burkinis, c'est le signe
01:08:18que la Corse n'est pas épargnée
01:08:20par l'islam radical ?
01:08:22Vous savez, les personnes qui mettent
01:08:24les burkinis, d'abord c'est pas
01:08:26un habit religieux
01:08:28mais il est utilisé
01:08:30dans ce sens.
01:08:32Vous n'avez pas
01:08:34que des musulmans radicaux
01:08:36qui mettent le burkini.
01:08:38Oui, j'en connais des personnes
01:08:40qui ne sont pas du tout radicales mais
01:08:42qui mettent un burkini.
01:08:44Après, c'est la question
01:08:46des règles communes aujourd'hui
01:08:48qui s'opposent à nous.
01:08:50Certains ont essayé dans les piscines
01:08:52de mettre un burkini alors qu'il faut
01:08:54Est-ce que je dis une bêtise de vous interrompre
01:08:56si je dis que le burkini
01:08:58ne correspond à rien
01:09:00à ce qui peut être écrit dans le Coran
01:09:02ou une tradition musulmane ?
01:09:06C'est pour ça qu'on s'interroge sur l'objet politique
01:09:08parce qu'il n'y a pas
01:09:10de source religieuse qui indique
01:09:12une telle pratique ?
01:09:14Absolument pas, il n'y a pas de source. On ne peut pas vous dire
01:09:16que c'est écrit dans telle page et c'est pour ça qu'il faut le mettre.
01:09:18Absolument pas. Mais aujourd'hui
01:09:20vous avez des personnes qui le mettent
01:09:22et qui ne respectent pas
01:09:24ce que j'appelle les règles communes.
01:09:26Vous savez, les règles comme de bien séance.
01:09:28Quand vous allez dans une piscine, vous vous mettez en maillot de bain
01:09:30d'ailleurs même le bermuda
01:09:32n'est pas toléré dans une piscine.
01:09:34C'est plutôt le slip de bain pour les hommes.
01:09:36Et quand vous allez dans une plage,
01:09:38vous êtes aussi pareil.
01:09:40Et aujourd'hui vous avez des personnes qui viennent avec un burkini
01:09:42et qui veulent
01:09:44créer cette espèce de
01:09:46séparatisme entre
01:09:48le « e » et le « nous »
01:09:50Et moi je m'interroge sur la pudeur
01:09:52parce que souvent on s'est mis en avant
01:09:54en disant que c'est parce qu'il y a de la pudeur
01:09:56et qu'on veut cacher son corps, etc.
01:09:58Mais comment, dans ce cas-là,
01:10:00on peut tolérer d'être dans un espace
01:10:02où il y a des femmes qui sont en maillot
01:10:04ou des hommes aussi en slip. Et c'est pareil
01:10:06pour leurs conjoints.
01:10:08Comment dans ce cas-là ils peuvent accepter que
01:10:10du coup il y a cette vision si on allait loin.
01:10:12Et si on poussait ça, si on poussait
01:10:14ce questionnement, c'est pour ça
01:10:16que, par exemple, les nudistes
01:10:18n'acceptent pas qu'ils soient dans une plage
01:10:20avec tout le monde. Ils ont leur propre
01:10:22plage. Parce qu'à un moment...
01:10:24Sauf que la nudité sur la plage c'est interdit par la loi
01:10:26alors que chacun a le droit de porter
01:10:28des tenues religieuses dans l'espace public en France.
01:10:30On ne peut pas le poser en termes, je pense,
01:10:32de laïcité. Parce que la laïcité
01:10:34elle s'applique aux services publics, etc.
01:10:36Mais elle ne s'applique pas dans
01:10:38l'espace d'une plage.
01:10:40Donc elle doit se poser
01:10:42autrement et à mon avis dans les règles
01:10:44communes qui à un moment prévalent
01:10:46pour la biasséance, pour le vivre
01:10:48ensemble aussi. Arnaud Klarsfeld,
01:10:50votre avis sur la question
01:10:52il faudrait l'interdire sur toutes les plages
01:10:54ou au contraire, donc je le rappelle,
01:10:56la loi dit que chacun a le droit de porter des tenues
01:10:58religieuses dans l'espace public.
01:11:00Si c'était écrit dans le Coran
01:11:02qu'il faut porter un burkini à la plage...
01:11:04Vous vous diriez,
01:11:06il y a peut-être un anachronisme
01:11:08dans le dépossible.
01:11:10Mais ce que je voulais dire c'est qu'il y aurait une référence
01:11:12religieuse interprétable
01:11:14pour évoquer le burkini.
01:11:16La jurisprudence c'est que
01:11:18on a le droit de porter un burkini
01:11:20à la plage sauf risque
01:11:22de trouble grave
01:11:24à l'ordre public
01:11:26mais il faut qu'il y ait un risque grave
01:11:28à l'ordre public. Le maire de la commune, lui,
01:11:30a mis en avant le principe constitutionnel de laïcité
01:11:32pour justifier son arrêté mais également
01:11:34le climat de tension internationale
01:11:36actuel au Proche-Orient. Ça c'est sans doute pour justifier
01:11:38le risque de trouble grave
01:11:40à l'ordre public. On verra si il a
01:11:42raison ou si les tribunaux le suivent
01:11:44ou pas. Il y a une distinction qui est
01:11:46faite dans les piscines où on peut interdire
01:11:48le burkini.
01:11:50Sur les plages, moi, en tous les cas, ça ne me
01:11:52choque pas mais j'ai grandi aussi
01:11:54aux Etats-Unis, en Israël, où les femmes
01:11:56arrivent avec des
01:11:58vêtements amples, je ne sais pas si ce sont des burkinis,
01:12:00les mêmes vêtements amples.
01:12:02Aux Etats-Unis, sur les plages, il y a des femmes avec des vêtements amples.
01:12:04Oui, ils ont le droit de porter. D'ailleurs, aux Etats-Unis,
01:12:06au début du siècle, au début du 20e
01:12:08siècle, les femmes
01:12:10devaient aller
01:12:12à la plage avec des robes.
01:12:14Là, on parle du monde de 2024.
01:12:16On parle du monde de
01:12:182024, d'accord, mais
01:12:20il y a des sociétés ou
01:12:22des religions qui évoluent
01:12:24à un rythme peut-être différent.
01:12:26Je comprends que ça puisse choquer
01:12:28des gens. Moi, ça ne me
01:12:30choque pas.
01:12:32La question, est-ce que c'est une volonté
01:12:34de se distinguer
01:12:36et de
01:12:38faire du prosélytisme ?
01:12:40Ça, c'est chacun qui apprécie
01:12:42selon. Mais sinon,
01:12:44voir des gens... Ce sont des islamistes.
01:12:46Il faut être honnête. Ils n'iraient pas sur une plage.
01:12:48Si c'est des fondamentalistes,
01:12:50ils n'iraient pas sur une plage. Parce que la plage,
01:12:52la dame, elle est là avec son burkini.
01:12:54Mais autour de vous, il y a des gens
01:12:56qui sont habillés légèrement.
01:12:58En préparant
01:13:00ce thème ?
01:13:02Je pense que c'est plutôt des gens
01:13:04pudiques. Les personnes que je rencontre
01:13:06et qui le mettent sont plutôt pudiques.
01:13:08Vraiment,
01:13:10si vous êtes
01:13:12un islamiste,
01:13:14un frère musulman, vous n'emmenez pas
01:13:16votre femme sur une plage où elle va avoir des hommes
01:13:18à moitié nus. Il faut être honnête. On ne serait pas à un paradoxe
01:13:20près dans le monde actuel.
01:13:22Il y a un témoignage
01:13:24que j'ai lu sur Corsematin
01:13:26en préparant ce... Parce qu'il y avait
01:13:28un papier dans Corsematin sur le fait que
01:13:30le maire mette
01:13:32cet arrêté municipal
01:13:34en vigueur. Le journaliste
01:13:36faisait un petit peu le tour des plages
01:13:38et demandait, il faisait un micro-trottoir,
01:13:40interrogeait les gens
01:13:42qui étaient là autour. Il demande
01:13:44« Qu'est-ce que vous en pensez ? » Et il y a une réponse
01:13:46qui m'a intéressé. Quelqu'un
01:13:48qui dit « Je ne sais pas si je peux répondre,
01:13:50je ne veux pas qu'on pense que je suis raciste. »
01:13:52C'est être
01:13:54raciste de ne pas être à l'aise avec une tenue sur la plage ?
01:13:56C'est très intéressant comme réponse.
01:13:58Je ne veux pas répondre parce que j'ai peur qu'on croit
01:14:00que je suis raciste. Ne pas être
01:14:02confortable avec le burkini, c'est être raciste.
01:14:04Vous vous rappelez dans les aéroports
01:14:06qu'il y a ceux qui arrivent avec
01:14:08Harikrishna, vous savez,
01:14:10habillé tout le temps...
01:14:12Non, pas témoin Harikrishna, habillé
01:14:14avec des longues robes oranges.
01:14:16Imaginons qu'on le voit
01:14:18se baigner sur une plage. Est-ce que ça choque ?
01:14:20Non, ça ne choque pas.
01:14:22Non, ça ne choque pas.
01:14:24Ne me dites pas que ça vous choque.
01:14:26Si je dodle de la tête, c'est parce que je me dis que la comparaison
01:14:28n'est peut-être pas la bonne.
01:14:30On a peur des burkinis parce qu'on a peur...
01:14:32Vous avez déjà vu un bouddhiste se baigner en habillé traditionnel ?
01:14:34J'ai dit imaginons.
01:14:36On a peur des burkinis
01:14:38parce qu'on a peur de l'islam radical.
01:14:40C'est ça.
01:14:42Je vais laisser réagir l'autre côté de la table.
01:14:44Vincent Roy et Amaury Brelet.
01:14:46Cette réponse est intéressante. Je voudrais qu'on reste là-dessus.
01:14:48Je ne sais pas si je peux répondre parce que
01:14:50j'ai peur qu'on pense que je suis raciste.
01:14:52Oui, ça s'appelle de l'autocensure.
01:14:54Aujourd'hui, sur ces questions-là,
01:14:56beaucoup se posent la question de l'autocensure.
01:14:58Je crois qu'en fait, les choses n'arrivent pas par hasard.
01:15:00C'est parce qu'il y a eu un certain nombre de provocations,
01:15:02parce qu'on a vu dans les aéroports,
01:15:04par exemple, des prières dans les aéroports,
01:15:06qu'on a vu dans nos sociétés
01:15:08et qu'on en voit de plus en plus,
01:15:10des prières de rue.
01:15:12C'est parce qu'on sent qu'on est à deux doigts
01:15:14de la provocation,
01:15:16qu'on ne tolère plus, effectivement.
01:15:18Il ne devrait pas y avoir finalement trop de problèmes
01:15:20parce que quatre femmes se baignent
01:15:22avec un burkini.
01:15:24Mais c'est parce que là-dessus, on a un passé
01:15:26et un passif.
01:15:28Un passé et un passif de provocations répétées.
01:15:30Alors maintenant, il est bien évident...
01:15:32Vous, vous le vivez comme une provocation,
01:15:34d'être sur une plage et d'avoir des femmes
01:15:36en burkini à proximité ?
01:15:38Quand on est un tant soit peu
01:15:40intelligent
01:15:42et qu'on connaît le contexte de notre pays,
01:15:44à tout le moins,
01:15:46c'est maladroit d'aller
01:15:48imaginer, d'ailleurs, d'aller laisser
01:15:50les autres, ceux qui sont sur la plage,
01:15:52imaginer que vous provoquez
01:15:54le mieux, peut-être,
01:15:56d'être discret et de ne pas le faire.
01:15:58Parce qu'en arrière-plan,
01:16:00la situation fait
01:16:02qu'on voit bien le contexte.
01:16:04C'est le problème des valeurs à la française
01:16:06qui crispe peut-être une partie des gens
01:16:08qui assistent à ce phénomène ?
01:16:10On se posait la question, on disait tout à l'heure
01:16:12qu'est-ce que l'intégration ?
01:16:14L'intégration, ça peut aussi
01:16:16être le fait que
01:16:18pour le coup, pour reprendre le mot,
01:16:20on s'intègre, c'est-à-dire qu'on vit
01:16:22comme les autres, on n'essaie pas à toute force
01:16:24de se distinguer. Si l'on veut se
01:16:26distinguer par une tenue, par une pratique
01:16:28religieuse, etc., c'est dans la sphère privée
01:16:30que ça se fait. Voilà, c'est tout.
01:16:32Est-ce que parce que certaines femmes
01:16:34portent des burkinis sur la plage,
01:16:36à Maury-Brelay, on doit y voir
01:16:38une contre-société qui émerge ?
01:16:40Moi, je suis très divisé sur le sujet. Je crois
01:16:42que ce vêtement renvoie dans l'esprit de nombreux
01:16:44français à la présence
01:16:46envahissante de l'immigration,
01:16:48plus largement, et donc de son corollaire de l'islam.
01:16:50Les piscines, c'était interdit.
01:16:52Évidemment, c'est soumis à des règles sanitaires,
01:16:54je le comprends. Sur la plage, ça me paraît
01:16:56beaucoup plus compliqué.
01:16:58Je crois que la loi est bien faite
01:17:00et qu'il vaut mieux, dans ces cas-là, en effet,
01:17:02que les décisions soient prises localement,
01:17:04selon le contexte local, qui sont différents
01:17:06les uns des autres. D'ailleurs, on a vu des arrêtés par le passé
01:17:08qui ont été validés ou cassés par la justice
01:17:10à l'immigration. À Rennes, l'année dernière, je crois, il y avait
01:17:12eu une affaire comme ça. Chaque affaire est très
01:17:14différente et il vaut mieux que
01:17:16ça le reste comme ça.
01:17:18On a tout dit sur ce sujet ?
01:17:20Avançons. Avec une information
01:17:22qu'on apprend ces dernières heures,
01:17:24les déchéances de nationalité
01:17:26pour terrorisme sont en forte hausse.
01:17:28En 2024, en France,
01:17:30ce sont nos confrères du monde qui révèlent
01:17:32ces chiffres depuis le début de l'année.
01:17:34Depuis le début de l'année 2024,
01:17:36en à peine huit mois, 17 personnes
01:17:38ont été visées par une mesure
01:17:40de déchéance de nationalité. C'est un record,
01:17:42mais qui reste très loin d'autres
01:17:44pays. Vous le verrez dans un instant,
01:17:46mais c'est vrai que le décalage
01:17:48sur les vingt derniers mois,
01:17:5028 ont été prononcés,
01:17:5211 en 2023,
01:17:54déjà 17 depuis le 1er janvier.
01:17:56Mais ce que j'avais noté, c'est que
01:17:58sur les dix dernières années, on en avait
01:18:00fait 22 en France.
01:18:0222 sur les dix dernières années et
01:18:0417 depuis le début de l'année 2024.
01:18:06Est-ce qu'on peut parler
01:18:08d'une sorte de prise de conscience,
01:18:10Vincent ? Écoutez, on ne peut pas imaginer,
01:18:12parce que c'est une mesure quand même
01:18:14très importante, on ne peut pas imaginer
01:18:16que ce type de mesure soit prise
01:18:18à la légère.
01:18:20Par conséquent, je crois
01:18:22que s'il y a 17
01:18:24déchéances de nationalité
01:18:26depuis le 1er janvier, c'est qu'elles
01:18:28étaient particulièrement justifiées,
01:18:30que les individus qui font
01:18:32l'objet de cette déchéance de nationalité
01:18:34ont été jugés dangereux
01:18:36et encore une fois, je vous le dis,
01:18:38il n'est pas possible d'imaginer que ces décisions
01:18:40aient été prises comme ça,
01:18:42d'un revers de main.
01:18:44Il y a un vrai coup d'accélérateur.
01:18:46Il faut dire aussi
01:18:48peut-être que le contexte fait que
01:18:50il justifie le coup
01:18:52d'accélérateur. Un vrai choix politique
01:18:54visé à
01:18:56renforcer cette lutte antiterroriste.
01:18:58Après, on a fait le parallèle avec la Grande-Bretagne
01:19:00tout à l'heure dans la première heure,
01:19:02je le signale à nos auditeurs d'Europe 1,
01:19:04on se demandait si la situation
01:19:06britannique avec ces émeutes
01:19:08et ce multiculturalisme pointé du doigt
01:19:10pouvait arriver en France.
01:19:12On a vu que la réponse autoritaire britannique
01:19:14n'était pas forcément la même que celle
01:19:16qu'on a pu connaître. Sur ce point de vue-là
01:19:18également, c'est intéressant de comparer
01:19:20en Grande-Bretagne, la déchéance peut intervenir
01:19:22sans condamnation judiciaire.
01:19:24Entre 2012 et 2022,
01:19:26plus de 200 Britanniques ont été déchus
01:19:28de leur nationalité pour atteinte
01:19:30à la sécurité nationale contre 22
01:19:32en France sur la même période.
01:19:34Donc quasiment un rapport de 1 à 10.
01:19:36On est quand même très loin de nos voisins
01:19:38à Montréal.
01:19:40Les raisons qui sont d'ailleurs mentionnées par le ministère de l'Intérieur
01:19:42sont intéressantes et elles sont visiblement purement
01:19:44conjoncturelles. Cette hausse s'explique en partie
01:19:46par le nombre élevé des condamnations en lien
01:19:48avec le terrorisme djihadiste depuis 2015,
01:19:50le nombre croissant de détenus qui arrivent
01:19:52en fin de peine et puis très clairement
01:19:54le volontarisme de Gérald Darmanin
01:19:56qui depuis quelques années a mis
01:19:58un véritable coup de boost
01:20:00à inciter la justice
01:20:02à en effet prendre ses décisions
01:20:04malgré d'ailleurs des condamnations par le passé
01:20:06notamment de la justice européenne.
01:20:08Et pour aller plus loin, on peut se demander
01:20:10quels sont les véritables effets parce que j'ai noté
01:20:12que la déchéance de nationalité n'empêche pas
01:20:14le droit de résider en France
01:20:16pour toutes les personnes qui sont concernées.
01:20:18Donc ça paraît plus symbolique
01:20:20qu'autre chose Arnaud Clarsfeld ?
01:20:22C'est quasi religieux je crois
01:20:24mais ça existe dans tous les pays.
01:20:26À Athènes, il y avait l'ostracisme
01:20:28c'est-à-dire on mettait
01:20:30à l'églésia on mettait une ostraka
01:20:32c'est-à-dire un morceau
01:20:34d'huître pour ostraciser
01:20:36les gens et quitter
01:20:38le territoire
01:20:40d'Athènes. Aujourd'hui les gens
01:20:42on leur retire
01:20:44leur nationalité pour une bonne
01:20:46ou mauvaise raison mais parfois
01:20:48ils peuvent rester sur le
01:20:50territoire. C'est une mesure vexatoire.
01:20:52Ah non c'est pas cohérent ça je vous le confirme.
01:20:54Le bannissement n'était peut-être pas
01:20:56une mauvaise mesure.
01:20:58Si on était provocateur on pourrait dire que le bannissement
01:21:00n'était pas une mauvaise mesure.
01:21:02Oui je vois ça.
01:21:04Avec une vraie difficulté de pouvoir renvoyer
01:21:06les gens chez eux, notamment en Russie
01:21:08où on l'a vu avec la guerre en Ukraine, ça pose
01:21:10un vrai problème. Est-ce qu'on doit renverser
01:21:12la table Naïma M. Fadel pour se mettre
01:21:14véritablement à l'abri d'individus
01:21:16radicalisés, épargnés
01:21:18les populations d'éventuelles
01:21:20attaques terroristes ? Évidemment, évidemment
01:21:22et je crois que le ministre Tarmanin
01:21:24c'est vrai que sur cette
01:21:26question-là travaille beaucoup pour pouvoir
01:21:28expulser ce qu'on n'arrivait pas à faire depuis quelques
01:21:30années aussi. On lui disait mais c'est impossible parce que
01:21:32les enfants sont nés en France, ils ont
01:21:34tout ce qui est vie familiale, c'est
01:21:36difficile etc. Donc il a
01:21:38bien commencé mais maintenant
01:21:40je suis étonnée qu'on puisse pas
01:21:42Il y a cette impression qu'on fait
01:21:44un pas en avant et puis
01:21:46qu'on fait aussi un pas en arrière.
01:21:48Vous avez dit, Julien, qu'en Grande-Bretagne
01:21:50200 sur 10 ans
01:21:52la condamnation c'est un acte administratif.
01:21:54Exactement, ça peut intervenir sans condamnation
01:21:56judiciaire. Donc là c'est extrêmement important.
01:21:58C'est-à-dire que s'il y a cette épée d'Abogles
01:22:00ça peut dissuader énormément.
01:22:02Donc c'est dommage
01:22:04qu'on ne prenne pas exemple
01:22:06sur l'Angleterre et je crois que
01:22:08même physiquement ils sont expulsés eux.
01:22:10Donc voilà, il y a peut-être quelque chose à faire
01:22:12Il faudrait juste une politique moins naïve,
01:22:14un peu plus volontariste. Oui et d'autant plus
01:22:16regardez, on a tout le temps en fait
01:22:18on sait très bien que tous les jours pratiquement
01:22:20sont déjoués des attentats
01:22:22terroristes dans notre pays, que les
01:22:24renseignements généraux de notre pays sont
01:22:26extrêmement efficaces et qu'ils arrivent à déjouer
01:22:28mais bon, voilà
01:22:30il ne faut pas qu'on reste dans la mise en danger.
01:22:32Et puis ça concerne seulement ce qu'on appelle les Français par acquisition
01:22:34ça ne va pas
01:22:36plus loin que
01:22:38ce statut-là et d'ailleurs j'ai noté
01:22:40que, vous vous en souvenez peut-être, il y a
01:22:42neuf ans donc, dans la foulée des attentats
01:22:44de 2015, François Hollande
01:22:46avait proposé de modifier
01:22:48la Constitution pour étendre cette
01:22:50déchéance de nationalité aux binationaux
01:22:52de naissance et plus seulement donc à
01:22:54ce que je disais, les Français par acquisition
01:22:56et vous aviez eu à l'époque une opposition farouche
01:22:58de la gauche qui avait forcé le
01:23:00chef de l'État à enterrer ce projet. On parle
01:23:02d'environ 5 000 personnes dans le pays qui sont
01:23:04concernées, la masse est telle qu'il faut peut-être
01:23:06réfléchir à une cour de justice spéciale
01:23:08capable d'évaluer, de juger
01:23:10tous ces profils si le risque est trop
01:23:12grand, Vincent. Ah oui, oui je crois
01:23:14à partir du moment où le
01:23:16risque est trop grand et que les personnes sont
01:23:18jugées dangereuses, qu'on pense
01:23:20ou qu'on sait qu'elles peuvent
01:23:22nuire à l'État
01:23:24français, oui je pense qu'il n'y a pas de raison
01:23:26C'est intéressant de noter que la volonté de
01:23:28François Hollande a été
01:23:30tuée dans l'oeuvre si je peux dire
01:23:32par cette gauche
01:23:34qui encore une fois par une idéologie
01:23:36que l'on connaît a empêché
01:23:38un projet qui semble plutôt de bon sens
01:23:40Maintenant qu'il est député, il peut
01:23:42de nouveau proposer ça dans un projet de loi ?
01:23:44Peut-être que ce sera sa première proposition de loi
01:23:46Il a regretté
01:23:48de l'avoir proposé. Il a regretté de l'avoir proposé ?
01:23:50Il l'a dit publiquement ?
01:23:52D'accord. Et il a justifié
01:23:54comment ce regret ? Pourquoi est-ce qu'il l'a regretté ?
01:23:56Que ce n'était pas nécessaire
01:23:58Je ne connais pas les mots
01:24:00exacts mais j'imagine, je sais qu'il
01:24:02l'a dit et qu'il l'a regretté. Du bon courage politique comme on l'aime
01:24:04Je ne connais pas les mots exacts
01:24:06qui justifient ses regrets
01:24:08Amaury Brelet, un dernier mot ?
01:24:10Oui, il nous faut suivre
01:24:12l'exemple britannique évidemment et multiplier
01:24:14ces déchéances de nationalité. Je pense que les
01:24:16je ne sais pas quels sont les derniers sondages sur le sujet mais à mon avis
01:24:18on doit avoir une écrasante majorité de français
01:24:20C'est probable
01:24:22Avançons dans ce punchline
01:24:24pour évoquer la surpopulation carcérale
01:24:26Là aussi je voulais qu'on s'arrête un instant
01:24:28là-dessus, notamment sur cet exemple
01:24:30assez édifiant qui est celui de la maison
01:24:32d'arrêt de Nantes qui franchit
01:24:34des taux records en cette période estivale
01:24:36Le chiffre est assez tournissant
01:24:38220%
01:24:40de taux d'occupation dans la prison de Nantes
01:24:44Le nombre de places de prison est insuffisant
01:24:46c'est un sujet récurrent
01:24:48un peu partout dans le pays, pourtant certains
01:24:50préconisent des solutions structurelles
01:24:52On va le voir avec Maxime Legay
01:24:54Des cellules de prison
01:24:56il en manque près de 250
01:24:58dans la maison d'arrêt de Nantes
01:25:00alors que l'établissement ne compte que
01:25:02510 places, ce sont 946
01:25:04détenus qui y sont actuellement
01:25:06incarcérés. Pour William Kozik
01:25:08représentant de Force Ouvrière Justice
01:25:10à Nantes, cette situation est
01:25:12intenable et dangereuse pour le personnel
01:25:14pénitentiaire. Dans les cellules
01:25:16où il doit y avoir 2 détenus
01:25:18on en met 3, là on est arrivé à en mettre 4
01:25:20dans chaque cellule
01:25:22donc malgré les rajoutes de lits
01:25:24aujourd'hui on est quand même
01:25:26à près de 250 matelas
01:25:28au sol. Quand on ouvre une
01:25:30cellule où il y a 4 détenus à l'intérieur
01:25:32c'est très très tendu
01:25:34et un rien peut tout faire
01:25:36exploser et mettre en danger les collègues
01:25:38Le phénomène n'est pas nouveau
01:25:40le manque de places de prison est
01:25:42un problème structurel des établissements
01:25:44pénitentiaires. Pourtant
01:25:46pour Pierre-Marie Sève, directeur de
01:25:48l'Institut pour la Justice, il existe
01:25:50des solutions pérennes.
01:25:52Il faut construire des places de prison
01:25:54tout le monde le sait mais on ne construit pas
01:25:56assez de places de prison. Il y a une deuxième façon
01:25:58de faire aussi qui devrait être tout à fait valide
01:26:00c'est que la population criminogène
01:26:02de France n'est pas tout à fait
01:26:04du fait de la population française
01:26:06il y a un certain nombre d'étrangers, on pourrait estimer
01:26:08comme le font d'autres pays, par exemple la Suisse
01:26:10et que quand on est reconnu coupable
01:26:12de certaines infractions
01:26:14suffisamment graves, il y a une
01:26:16automatisation de l'expulsion suite
01:26:18à la peine de prison. Selon le ministère
01:26:20de l'Intérieur, au 1er juillet 2024
01:26:22plus de 78 000
01:26:24personnes étaient détenues
01:26:26pour moins de 62 000 places opérationnelles.
01:26:30Situation assez intenable Vincent.
01:26:32Oui parce que la peine privative
01:26:34de liberté, ça n'est
01:26:36pas la maltraitance
01:26:38et donc à partir du moment où on prive
01:26:40quelqu'un de sa liberté
01:26:42on se doit de
01:26:44le traiter correctement
01:26:46on ne va pas l'entasser, il y a des gens qui dorment
01:26:48sur des matelas par terre, il y a un état
01:26:50de saleté des prisons. Qu'est-ce que vous voulez ?
01:26:52On n'a pas voulu...
01:26:54Comment voulez-vous qu'on ne fadrique pas de la récidive
01:26:56dans des conditions pareilles ?
01:26:58Et là, il y a donc une
01:27:00volonté politique
01:27:02de ne pas construire de places de prison
01:27:04pourquoi je vous dis cela ? Parce que par exemple
01:27:06en tout cas de ne pas construire les places
01:27:08promises. Lorsqu'on regarde
01:27:10le phénomène espagnol par exemple, l'Espagne a
01:27:12réglé ce problème, c'est-à-dire que l'Espagne a
01:27:14construit des places de prison
01:27:16et voilà une situation qui est
01:27:18en Espagne de ce point de vue, est apaisée.
01:27:20Pourquoi nous, nous ne voulons pas le faire ? Alors je sais
01:27:22qu'un certain nombre de maires rechignent
01:27:24avoir des prisons sur leur...
01:27:26évidemment, c'est aussi
01:27:28un véritable problème, dès que l'Etat veut construire
01:27:30il faudrait maintenant prendre le problème
01:27:32à bras-le-corps, imposer, même si
01:27:34les maires ne sont pas contents, mais il faut sortir
01:27:36il faut sortir de cela, on ne peut pas
01:27:38dignement dans une grande démocratie
01:27:40traiter
01:27:42nos prisonniers comme on les traite actuellement
01:27:44dans un certain nombre de prisons, et notamment
01:27:46dans la prison de Nantes, dont
01:27:48on vient de voir le reportage.
01:27:50Ça n'est pas digne d'une grande démocratie.
01:27:52C'est un sujet extrêmement important
01:27:54Ouya Naïma. Je crois complètement ce que vient de dire
01:27:56Vincent, c'est extrêmement important
01:27:58les gens doivent payer leur dette à la société
01:28:00mais ils doivent la payer et on doit
01:28:02les accueillir dans la dignité.
01:28:04Surtout, la prison doit remplir sa fonction
01:28:06de réinsertion, parce que sinon
01:28:08ça n'a pas de sens. C'est un tiers
01:28:10des prisonniers qui...
01:28:12attendez, je vais le dire, ça va être plus simple
01:28:14la prison...
01:28:16un tiers des détenus récidive
01:28:18l'année de leur libération.
01:28:20Ce travail qui doit être fait n'est pas fait
01:28:22et puis c'est vrai que les
01:28:24agents pénitentiaires sont aussi débordés
01:28:26et ça crée aussi beaucoup de
01:28:28violence, mais moi je voudrais juste rebondir
01:28:30aussi sur le fait de dire qu'aujourd'hui
01:28:32les difficultés de construire
01:28:34des prisons, c'est à cause des maires
01:28:36je regrette, mais les centres...
01:28:38Non, non, je sais bien, mais c'est ce que dit d'ailleurs le gouvernement
01:28:40mais comment ça se fait
01:28:42qu'on arrive à construire des centres de
01:28:44rétention administrative sans demander l'avis des maires
01:28:46donc les maires se retrouvent
01:28:48avec effectivement des centres de rétention
01:28:50administrative sans parfois...
01:28:52Il y a moins de centres, il y a moins de crâ
01:28:54comme on les appelle, que de prison dans ce pays.
01:28:56Oui, mais par exemple ça, on arrive à le faire en disant
01:28:58vous n'avez pas votre mot à dire
01:29:00je décide d'ouvrir un centre de rétention administrative
01:29:02dans ce lieu, dans cette
01:29:04ville ou à proximité
01:29:06donc on arrive à le faire
01:29:08c'est pareil pour la répartition aussi des migrants
01:29:10aujourd'hui on répartit
01:29:12sans informer les maires, souvent les maires
01:29:14demandent au maire d'Orléans ce qu'il en pense
01:29:16des dernières semaines
01:29:18l'État ne peut pas toujours nous dire
01:29:20je ne peux pas parce que les élus ne veulent pas
01:29:22à un moment, bon voilà
01:29:24et on peut peut-être aussi, peut-être
01:29:26avoir pour déléguer ça au privé
01:29:28si on n'y arrive pas parce que
01:29:30excusez-moi mais on arrive bien à construire
01:29:32des immeubles, des résidences
01:29:34par exemple, au hasard
01:29:36et puis après il y a la question
01:29:38effectivement quoi fait la Suisse alors ça
01:29:40je ne savais pas mais la Suisse
01:29:42si elle a mis en place
01:29:44un protocole pour que les étrangers
01:29:46dans son pays
01:29:48aillent en prison
01:29:50dans leur pays, moi je trouve que c'est ça qu'il faut faire
01:29:52je ne crois pas du tout que ça se passe
01:29:54comme ça, je crois que la Suisse
01:29:56fait
01:29:58l'étranger qui a commis
01:30:00une infraction en Suisse
01:30:02fait sa peine et
01:30:04à la fin de la peine, elle se fait expulser
01:30:06ça c'est la moindre des choses et je crois que nous
01:30:08malheureusement on ne le fait pas mais même la peine
01:30:10je crois qu'on peut mettre en place aussi une collaboration
01:30:12avec les pays d'origine pour que les
01:30:14élinquants fassent leur peine
01:30:16de prison dans leur pays d'origine
01:30:18on n'arriverait pas à le laisser passer consulaire
01:30:20il y aurait déjà tellement de choses
01:30:22à régler pour libérer
01:30:24des places de prison
01:30:26je parlais de ce chiffre, un tiers des détenus
01:30:28qui récidivent l'année de leur libération, un tiers
01:30:30des prévenus en prison sont en attente
01:30:32de jugement, donc si la justice
01:30:34avait plus de moyens et était plus rapide également
01:30:36et puis on sait que près de 25%
01:30:38des détenus dans ce pays
01:30:40sont étrangers aussi, ça
01:30:42donne des pistes évidemment de réflexion
01:30:44ce qui est sûr c'est que cette surpopulation
01:30:46elle crée la récidive, elle rend les prisons
01:30:48encore plus criminogènes et c'est un sujet
01:30:50encore une fois gravissime
01:30:52qui doit être pris à bras le corps
01:30:54Amaury Brelet et Arnaud Clarsen
01:30:56J'ajoute un chiffre, 30% des détenus souffrent de troubles
01:30:58psychiatriques et beaucoup d'entre eux n'ont rien à faire
01:31:00en prison et devraient être pris en charge
01:31:02dans des unités de soins à l'extérieur
01:31:04des prisons, il y a quand même
01:31:06il faut rappeler que le taux d'incarcération
01:31:08en France se situe en deçà de la
01:31:10moyenne européenne, donc c'est bien qu'il n'y a pas
01:31:12assez de places de prison et non pas
01:31:14qu'il y a trop de détenus, et le vrai problème
01:31:16c'est d'abord un manque de moyens depuis des années
01:31:18même si le gouvernement actuel, il faut le reconnaître
01:31:20à 1000 paquets, avec ce projet
01:31:22de 15 000 places sur 10 ans, le problème
01:31:24c'est qu'on a pris un tel retard
01:31:26qu'on a du mal à le rattraper
01:31:28et puis il y a quand même, on l'a dit,
01:31:30il y a un manque de volonté. Après il faut le personnel aussi
01:31:32si vous voulez augmenter les places de prison, il faut augmenter
01:31:34les surveillants. Mais il y a un manque de volonté politique
01:31:36notamment des élus locaux qui se
01:31:38refusent à ce qu'une prison soit
01:31:40construite près de chez eux et notamment
01:31:42à droite, c'est quand même
01:31:44où on ajoute l'hypocrisie j'allais dire
01:31:46quand on les voit monter
01:31:48au créneau à la télévision pour dénoncer
01:31:50C'est bien d'avoir ce discours, et je l'entends
01:31:52mille fois, mais vous avez envie d'avoir une prison à côté de chez vous ?
01:31:54Il faut choisir, à un moment
01:31:56soit on construit plus de prison et on enferme les délinquants
01:31:58soit on ne fait pas de place de prison
01:32:00et puis les délinquants on les laisse dehors
01:32:02Il y a deux problèmes, il y a le problème des prisons quand elles existent
01:32:04et le problème des prisons qui devraient exister, Arnaud Clarsfeld
01:32:06Je ne sais pas s'il est
01:32:08délinquant en récidive parce que
01:32:10les conditions d'hébergement sont mauvaises
01:32:12parce qu'il y a un certain nombre quand même de délinquants
01:32:14de profession
01:32:16Mais en tous les cas, les prisons françaises
01:32:18sont indignes de notre pays
01:32:20C'est indigne pour ceux qui
01:32:22habitent les prisons, mais c'est aussi
01:32:24indigne pour l'image
01:32:26de la France, et la France a peut-être
01:32:28été, il faudrait vérifier, déjà condamnée
01:32:30par la Cour Européenne des Droits de l'Homme
01:32:32pour la manière dont
01:32:34elle traite ses prisonniers
01:32:36pour les conditions
01:32:38d'hébergement. Maintenant, c'est pas simplement
01:32:40je crois les maires, c'est aussi
01:32:42la population française qui ne veut pas
01:32:44payer des milliards, parce que vous faites
01:32:46venir un plombier pour réparer quelque chose
01:32:48chez vous, ça vous coûte quelques centaines
01:32:50d'euros. Imaginez de construire
01:32:52des prisons, pas simplement construire des prisons
01:32:54mais les construire aux normes
01:32:56ça coûte des centaines de millions d'euros
01:32:58donc il faudrait des milliards
01:33:00et des milliards d'euros pour construire le
01:33:02nombre de
01:33:04places de prison
01:33:06nécessaires
01:33:08Je me rappelle, quand j'étais à la fac
01:33:10en 85
01:33:12quand je suis arrivé à Assas, il y avait un professeur
01:33:14de droit qui s'appelle Léo Thau
01:33:16de droit pénal et il disait
01:33:18qu'il y avait 50 000
01:33:20prisonniers à l'époque, en 84
01:33:22je ne sais pas combien il y en a aujourd'hui
01:33:24J'aime bien vous recevoir parce qu'à chaque fois on a des petits souvenirs personnels
01:33:26et c'est toujours plaisant
01:33:28Je n'ai pas encore visité les prisons françaises
01:33:30je vous le dirai peut-être
01:33:32la prochaine fois. En tout cas, en 84
01:33:34il y avait 50 000 prisonniers
01:33:36il faudrait vérifier combien il y en a aujourd'hui
01:33:38il faut en avoir 70 000
01:33:40On est à un peu moins de 80 000 je crois
01:33:42on est à un peu moins de 80 000 prisonniers
01:33:44en France aujourd'hui
01:33:46La France n'a pas dû en construire
01:33:48beaucoup des prisons depuis
01:33:50C'était déjà surpeuplé à l'époque
01:33:52alors maintenant ça doit être à 120%
01:33:54ou 110% de taux
01:33:56d'exécution. Là c'est 220% à Nantes
01:33:58220% à Nantes qui est un cas
01:34:00extrême et
01:34:02évidemment déplorable
01:34:04Cette question des détenus étrangers
01:34:06est-ce que la clé du
01:34:08désengorgement carcéral
01:34:10c'est l'exécution des peines
01:34:12dans les pays d'origine ? Parce que j'entendais Vincent
01:34:14sur cette question suisse
01:34:16faire des peines de prison
01:34:18puis expulser. Mais est-ce qu'il ne faudrait pas faire l'inverse ?
01:34:20C'est toute la question
01:34:22là encore une fois
01:34:24sur tout cela
01:34:26ce qui s'impose c'est une vision
01:34:28avec une volonté politique
01:34:30si l'on a la volonté politique
01:34:32ferme de construire des prisons
01:34:34Tout est question de volonté politique
01:34:36Écoutez, vous avez vu, on a voulu
01:34:38sécuriser Paris. On a voulu, on a pu
01:34:40Si on veut construire des prisons
01:34:42et régler ce problème, on peut
01:34:44Vous savez que ça va devenir
01:34:46l'argument massue ça
01:34:48ça va devenir l'argument massue
01:34:50Vous avez réussi pendant les jeux
01:34:52alors montrez-nous que vous pouvez le faire de façon pérenne
01:34:54A mon avis le grand héritage de ces JO
01:34:56il est précisément philosophique
01:34:58Quand on veut, on peut. C'est ça l'héritage
01:35:00Et là pour les places de prison
01:35:02Vous êtes exactement sur le même phénomène
01:35:04Certes, Arnaud Klaersfeld a raison
01:35:06ça coûte très très cher, mais ça, des moyens
01:35:08on peut les trouver à partir du moment où on a
01:35:10cette volonté politique
01:35:12Et après, effectivement
01:35:14on peut très facilement
01:35:16arguer du fait qu'à partir du moment où
01:35:18un étranger commet sur notre sol
01:35:20une infraction, il aille faire
01:35:22sa peine dans son pays d'origine
01:35:24ce qui nous soulage de 25%
01:35:26enfin ce qui nous libère 25%
01:35:28de places de prison
01:35:30Non mais attendez, un quart c'est énorme
01:35:32c'est pas totalement idiot
01:35:34et ça ne remet pas en cause
01:35:36ça ne remet absolument pas en cause
01:35:38la règle de droit, de toute façon le droit
01:35:40il est fait pour s'adapter, il est fait pour s'adapter
01:35:42aux sociétés
01:35:44Mais vous pouvez pas être sûr que
01:35:46d'abord que le pays le reprenne
01:35:48et deux, que le pays ne le libère pas
01:35:50avant l'échéance de sa peine
01:35:52Je suis même sûr que le pays ne le reprendra pas
01:35:54si vous voulez mon avis
01:35:56C'est le problème des laissés-passés
01:35:58des places de prison, parce qu'il n'y a pas simplement
01:36:00le mettre à l'écart, il y a aussi
01:36:02le faire payer l'acte
01:36:04qu'il a commis, c'est-à-dire les partis civils
01:36:06ne seraient pas contents s'il était envoyé
01:36:08dans son pays d'origine et libéré
01:36:10à faire du surf ou à faire ce que
01:36:12il veut faire
01:36:14Ça ne pose pas qu'un problème
01:36:16Il y avait les preuves de surf, c'est pour ça
01:36:18ça m'est passé par la tête
01:36:20On pourrait régler ça encore une fois
01:36:22avec une volonté politique
01:36:24Or on voit bien que tant pour ce qui est des places de prison
01:36:26pour en libérer, pour l'instant nous n'en sommes pas là
01:36:28Parce qu'il y a des années
01:36:30que j'entends qu'on va construire sur 10 ans, sur 15 ans
01:36:32tel ou tel pays
01:36:34Le président de la République a promis
01:36:3615 000 sur 10 ans
01:36:38Et on en est à ? Beaucoup moins
01:36:40On est même en retard sur les objectifs
01:36:42Amaury, un commentaire
01:36:4425% de détenus
01:36:46en effet sont étrangers
01:36:48A la prison de Toulouse 16 par exemple
01:36:50on est quasiment à 50%
01:36:52de détenus étrangers qui sont quasiment tous
01:36:54des clandestins et quasiment tous algériens
01:36:56et la question se pose en effet
01:36:58pour les renvoyer chez eux il faut des autorisations
01:37:00des pays d'origine. Mais je crois qu'il y a des conventions qui existent
01:37:02Il y a des conventions qui permettent
01:37:04à ces étrangers de réaliser leur peine
01:37:06dans leur pays d'origine
01:37:08mais je note qu'elles sont mal appliquées ou pas vraiment appliquées
01:37:10essentiellement d'ailleurs parce que
01:37:12et c'est ce qui vient absolument d'être dit par Arnaud Clarsfeld
01:37:14que le pays d'origine n'en veut pas
01:37:16et que les moyens de pression ne sont jamais mis
01:37:18véritablement sur la table. Il y a un manque de volonté politique
01:37:20et diplomatique comme par exemple avec l'Algérie
01:37:22il faudrait voir si dans l'histoire
01:37:24est-ce qu'il y a toujours eu des prisons
01:37:26parce que peut-être que dans l'antiquité
01:37:28c'est-à-dire on pouvait
01:37:30soit on tuait
01:37:32soit on tuait
01:37:34soit
01:37:36celui qui avait commis l'offense
01:37:38devait payer, soit on coupait un bras
01:37:40ou une jambe
01:37:42Depuis Arnaud Clarsfeld ne nous a pas échappé
01:37:44que la civilisation, la démocratie est arrivée
01:37:46Les prisons sont une invention
01:37:48moderne je crois
01:37:50Le spectateur et l'auditeur a vérifié
01:37:52la date de création
01:37:54C'est vrai ça, de quand date la première prison
01:37:56de l'histoire et où a-t-elle été créée
01:37:58Très bonne question ça. Si vous avez 3 minutes à perdre
01:38:00en Égypte, faites-nous une petite recherche
01:38:02Il y avait des prisons à Rome
01:38:04Il est déjà reçu Martin Mazur
01:38:06Ça doit venir de l'Empire Romain ou de l'Antiquité
01:38:08En effet
01:38:10On vous donnera la réponse promis avant la fin de l'émission
01:38:12Il nous reste quelques minutes
01:38:14pour évoquer évidemment la situation
01:38:16au Proche-Orient avec ce
01:38:18statu quo assez fragile ces dernières heures
01:38:20après les opérations israéliennes qui ont conduit
01:38:22on s'en souvient à la mort d'Ismail Aniyeh
01:38:24Israël reste dans le viseur
01:38:26de ses ennemis, notamment bien sûr
01:38:28l'Iran. Pendant ce temps-là, la guerre se poursuit
01:38:30dans la bande de Gaza, là où Yahya
01:38:32Sinouar pourrait se cacher. Nouveau chef
01:38:34du Hamas intronisé ces dernières
01:38:3624 heures. Nouvel ennemi, numéro 1
01:38:38de l'État hébreu, Juliette Sada
01:38:40Première image du
01:38:42nouveau chef du Hamas, celle de
01:38:44Yahya Sinouar dans les tunnels
01:38:46sous la bande de Gaza, terré
01:38:48et pourchassé sans relâche par l'armée
01:38:50israélienne depuis 10 mois
01:38:52il reste malgré tout insaisissable
01:38:54Alors, comment traquer un homme
01:38:56qui connaît son territoire aussi bien
01:38:58que son ennemi ? Pour notre
01:39:00correspondante Lisbeth Kemoun
01:39:02Tzahal ne dispose que d'une seule option
01:39:04La seule chance
01:39:06aujourd'hui de l'armée israélienne pour attraper
01:39:08Yahya Sinouar, c'est de
01:39:10détruire le maximum de
01:39:12tunnels dans la bande de Gaza
01:39:14Ce qui obligerait Yahya Sinouar
01:39:16à sortir des tunnels, ne serait-ce
01:39:18que quelques jours
01:39:20ou peut-être même quelques instants
01:39:22c'est ce qui s'est passé avec Mohamed Def
01:39:24et c'est comme ça que l'armée israélienne l'a éliminé
01:39:26Une stratégie que Lisbeth Kemoun
01:39:28estime toutefois difficile à mettre en oeuvre
01:39:30le risque de pertes humaines
01:39:32étant trop élevé. On dit depuis
01:39:34le début que Yahya Sinouar est
01:39:36à Khan Younes dans les tunnels, entouré
01:39:38des otages et donc
01:39:40on ne peut pas imaginer une frappe
01:39:42directe si les
01:39:44otages sont autour de lui et qu'il
01:39:46leur serve de
01:39:48bouclier humain. Pourtant
01:39:50sa nomination à la tête du Hamas ne
01:39:52change en rien l'objectif du chef
01:39:54de l'armée israélienne. Le changement
01:39:56de son titre ne nous empêche pas
01:39:58de le poursuivre. Il nous motive
01:40:00et nous allons multiplier les efforts pour
01:40:02le retrouver, l'attaquer
01:40:04et que le dirigeant du Hamas remplace
01:40:06une fois encore le chef du bureau
01:40:08politique. Avec l'élection de
01:40:10Yahya Sinouar, l'offensive israélienne
01:40:12pourrait s'intensifier,
01:40:14et avoir éliminé de nombreux
01:40:16terroristes.
01:40:18Au revoir.
01:40:20La traque de Yahya Sinouar s'intensifie,
01:40:22mission très complexe
01:40:24pour l'armée israélienne.
01:40:26Je me disais quelque chose l'autre jour, je l'ai déclaré sur cette antenne
01:40:28mais ça m'a valu sur internet une volée de
01:40:30bois vert.
01:40:32Toute la difficulté en fait,
01:40:34c'est une chose absurde que je vais vous dire, parce que
01:40:36M. Ismaël
01:40:38Anier, qui a été
01:40:40assassiné,
01:40:42malgré tout,
01:40:44cet individu,
01:40:46on peut dire
01:40:48pique-pendre sur lui, et on a bien raison.
01:40:50Mais c'était un autre... Je pense
01:40:52à la libération des otages. C'était quelqu'un
01:40:54avec lequel une discussion
01:40:56pouvait être ouverte.
01:40:58Je ne dis pas qu'il ne fallait pas...
01:41:00Si j'ai bien compris, je pense que
01:41:02Ismaël Anier était un émissaire
01:41:04et que de toute façon la voix de Yahya Sinouar
01:41:06était celle qui était...
01:41:08Parce que
01:41:10en réalité, si l'on veut
01:41:12libérer des otages, il faut
01:41:14négocier. Pour négocier, il faut réunir autour
01:41:16d'une table des individus. Si on tue les interlocuteurs,
01:41:18c'est simplement ce que je voulais dire.
01:41:20Je ne dis surtout pas qu'il ne fallait pas le faire.
01:41:22Ce n'est pas mon propos. Et je dis maintenant
01:41:24que je vois
01:41:26celui qui est nommé comme
01:41:28nouveau chef politique du Hamas,
01:41:30M. Sinouar. J'ai l'impression
01:41:32que M. Sinouar, lorsqu'on lit un petit peu
01:41:34sa biographie, il est encore plus inflexible.
01:41:36Il est encore pire que ne l'était M.
01:41:38Ismaël Anier.
01:41:40Sinouar, c'est juste l'architecte du 7 octobre.
01:41:42C'est le commanditaire
01:41:44du 7 octobre, Yahya Sinouar.
01:41:46Je me dis, on va encore...
01:41:48Si vous voulez, je me dis... C'est très bête comme idée,
01:41:50mais quand même, je me dis qu'on va encore moins pouvoir
01:41:52négocier avec celui-ci qu'avec l'autre.
01:41:54Voilà ce que je me dis.
01:41:56Voilà un individu qui est effectivement
01:41:58extrêmement dangereux.
01:42:00Quelques éléments biographiques issus d'un portrait
01:42:02paru dans l'opinion concernant
01:42:04Sinouar. En 88,
01:42:06il tue 4 palestiniens accusés de collaboration
01:42:08avec Israël. Il en aura étranglé un
01:42:10de ses mains, un autre avec un kéfié,
01:42:12abattu un troisième et tué un quatrième
01:42:14lors d'une séance de torture. Et en 2015,
01:42:16plus récemment, il a exécuté
01:42:18sous la torture un chef militaire du Hamas,
01:42:20Mahmoud Ishtioui, accusé de détournement
01:42:22de fond et d'homosexualité.
01:42:24Vous savez ce qu'il y a de pire encore ?
01:42:26Ce qu'on peut ajouter à cette macabre
01:42:28liste et cette macabre biographie.
01:42:30Je ne sais pas si Arnaud
01:42:32Klarsfeld connaît cette histoire. Probablement.
01:42:34Yahya Sinouar a été pendant plus de 20 ans
01:42:36prisonnier dans des geôles israéliennes.
01:42:38Il a été atteint d'un cancer.
01:42:40Il a été soigné
01:42:42par un médecin israélien.
01:42:44Et le 7 octobre, le Hamas
01:42:46a assassiné la fille de ce médecin
01:42:48israélien. Est-ce que vous
01:42:50vous rendez compte
01:42:52intellectuellement ce
01:42:54processus insupportable ?
01:42:56Au-delà de cette histoire
01:42:58qui raconte beaucoup de choses
01:43:00de Yahya Sinouar,
01:43:02le temps joue actuellement en faveur d'Israël,
01:43:04l'Iran, les proxys
01:43:06n'ont pour le moment pas riposté.
01:43:08Est-ce qu'on est dans
01:43:10une espèce de temps mort ?
01:43:12Israël est dans
01:43:14une situation délicate parce que la guerre
01:43:16dure. Le Hamas aussi est
01:43:18dans une situation encore plus délicate
01:43:20qu'Israël puisque une grande partie
01:43:22de ses forces militaires
01:43:24ont été détruites. Maintenant,
01:43:26la nomination
01:43:28de cet individu
01:43:30peut vouloir signifier
01:43:32soit dire à Israël
01:43:34on se battra et on mourra jusqu'au bout,
01:43:36soit peut-être qu'il a envie de vivre
01:43:38Sinouar.
01:43:40Il est entouré
01:43:42d'otages.
01:43:44Donc ça signifie peut-être
01:43:46qu'il a envie de vivre
01:43:48et peut-être
01:43:50il y aura un accord. C'est une autre
01:43:52possibilité. Une autre possibilité aussi,
01:43:54il y a une pression internationale également qui peut jouer.
01:43:56Il est déjà mort peut-être.
01:43:58On ne peut pas
01:44:00savoir non plus. Donc c'est
01:44:02très difficile de faire des supputations
01:44:04sans être sur place
01:44:06et je n'ai pas envie d'être sur place.
01:44:08Un dernier mot autour de la diplomatie
01:44:10et de cette riposte annoncée
01:44:12mais pour le moment qui n'est pas
01:44:14arrivé. Le président Emmanuel Macron
01:44:16a appelé d'ailleurs hier Benyamin Netanyahou
01:44:18à éviter un cycle de
01:44:20représailles face à la montée des tensions.
01:44:22L'Iran pourrait
01:44:24reconsidérer sa riposte contre Israël.
01:44:26On a affirmé des responsables américains
01:44:28cités par le très sérieux média
01:44:30Politico en notant qu'une telle
01:44:32action risquerait d'entraîner une confrontation
01:44:34directe avec Israël. Donc on se rend compte
01:44:36que cette pression internationale tout de même porte
01:44:38ses fruits et que bien sûr, ça on le sait
01:44:40et ce n'est plus à prouver, le rôle
01:44:42des Américains est majeur
01:44:44pour parler aussi. Le rôle des Américains
01:44:46et le rôle des Russes aussi.
01:44:48Les Russes auront aussi un côté iranien.
01:44:50Les Chinois,
01:44:52il y a aussi le sultanat d'Oman. L'Arabie
01:44:54saoudite ne va pas en rester
01:44:56parce que justement elle a intérêt.
01:44:58Ça veut peut-être dire qu'il y a encore de la place
01:45:00pour parler. Oui, moi je suis
01:45:02persuadée qu'il n'y aura pas d'embrasement.
01:45:04Effectivement, l'Iran est obligé de faire
01:45:06des déclarations. Le Hezbollah
01:45:08évidemment, il ne peut pas
01:45:10perdre la face comme ça. Mais
01:45:12ils ont moins d'intérêt
01:45:14qu'Israël à ce que ça s'embrase.
01:45:16Et notamment aussi
01:45:18les dirigeants des différents
01:45:20pays arabes.
01:45:22Parce qu'ils n'ont pas intérêt, l'Arabie saoudite
01:45:24notamment, que j'ai déjà citée, n'a pas intérêt
01:45:26à ce que le leadership, ça continue
01:45:28avec l'Iran. N'oublions pas
01:45:30qu'il y a
01:45:32une haine viscérale
01:45:34entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
01:45:36Donc ils n'ont pas intérêt. Et puis n'oublions pas
01:45:38la Jordanie, l'Égypte,
01:45:40d'autres pays aussi qui vont faire partie
01:45:42du... L'Iran et l'Arabie
01:45:44saoudite sont réconciliés récemment.
01:45:46Oui, écoutez, c'est peut-être... Enfin, je sais pas.
01:45:48Mais en tout cas, je crois que c'est
01:45:50plutôt de façade. N'oublions pas le
01:45:52chiiste, le sunniste, enfin...
01:45:54Et puis vous avez aussi tous ceux qui étaient
01:45:56dans les accords d'Abraham
01:45:58qui aujourd'hui, bon,
01:46:00voilà, sont aussi tendres
01:46:02à faire en sorte que ça ne s'embrase pas.
01:46:04Je ne pense pas que ça va s'embraser.
01:46:06Je pense que Yahya Sinouar,
01:46:08justement, je pense que
01:46:10aujourd'hui, il est
01:46:12très isolé et que justement
01:46:14lui aura intérêt
01:46:16à travailler à un accord.
01:46:18Il y en a un autre qui est très isolé, c'est Benyamin Netanyahou,
01:46:20également. Par rapport à
01:46:22Ismaël Agnier qui était
01:46:24au Qatar tranquillement dans les palaces
01:46:26et qui lui, effectivement,
01:46:28était devenu beaucoup plus radical
01:46:30d'ailleurs. Mais bon, voilà.
01:46:32En tout cas, c'est vrai que chaque minute
01:46:34peut apporter de nouvelles informations.
01:46:36On pense bien sûr aux
01:46:38otages dont le sort reste
01:46:40peut-être encore plus compliqué après cette
01:46:42série d'assassinats et on le notait
01:46:44avec Vincent il y a quelques instants.
01:46:46Il est l'heure de refermer ce punchline.
01:46:48Merci à tous les quatre, merci aux équipes en régie
01:46:50emmenées par Martin Mazur, merci aux auditeurs
01:46:52d'Europe 1 qui nous ont suivis
01:46:54qui vont retrouver Thomas Chenel dans un instant.
01:46:56Côté CNews, c'est Elodie Huchard
01:46:58qui vous attend pour Face à l'Info.
01:47:00Moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver
01:47:02à partir de 21h pour 100% Politique.
01:47:04Très belle soirée sur CNews et Europe 1.

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