Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00 L'avocat parle.
00:00:01 On écoute tout de suite l'avocat dédié, écoutez-le.
00:00:04 Je vais mettre un peu plus de derrière, un peu de champ.
00:00:07 Maitre Esciosi, votre réaction suite à cette décision
00:00:13 où le policier qui est soupçonné dans l'affaire de votre client est resté en détention ?
00:00:18 Voilà maintenant huit magistrats, puisqu'il y en avait trois à la cour,
00:00:22 plus l'avocat général, plus les quatre précédents,
00:00:26 qui se sont penchés sur ce dossier et y ont trouvé les éléments nécessaires
00:00:31 pour mettre en détention ce monsieur.
00:00:34 Ce n'est pas quelque chose d'anodin, ce n'est pas de la justice légère,
00:00:39 ce n'est pas de l'acharnement contre la police,
00:00:42 c'est de l'étude de dossier qui révèle des faits graves
00:00:46 et qui révèle surtout la nécessité de protéger le déroulement de l'instruction.
00:00:51 C'est ça le motif essentiel.
00:00:53 Les faits sont graves, ils sont avérés.
00:00:56 Cet homme a menti depuis le début.
00:00:58 Aujourd'hui, il a fait un aveu partiel qui est encore un mensonge,
00:01:03 parce qu'il est incomplet.
00:01:05 Cet homme n'est pas courageux, parce qu'il n'assume pas ses responsabilités,
00:01:10 ce qui est une définition du courage.
00:01:13 Cet homme va rester incarcéré tant que l'instruction n'aura pas évolué suffisamment
00:01:19 pour qu'on y voit plus clair.
00:01:21 Maintenant, il faut laisser la justice faire son travail.
00:01:24 Des auditions sont prévues à la fin du mois d'août et au début du mois de septembre.
00:01:29 Je suppose qu'il y aura des surprises dans ces auditions, je ne vais pas vous en dire plus.
00:01:34 Mais vous verrez qu'on va encore découvrir des choses intéressantes et étonnantes.
00:01:38 L'instruction va donc suivre son cours dans la sérénité
00:01:43 et en veillant à ce que ces gens ne communiquent pas ensemble.
00:01:47 C'est une vue de l'esprit, communiquer ensemble aujourd'hui avec les moyens techniques qu'on a,
00:01:52 ce n'est pas très compliqué, mais au moins, s'ils le font, ce sera interdit
00:01:55 et peut-être qu'ils seraient punis s'ils recommençaient.
00:01:58 La justice passe et elle travaille.
00:02:00 – Vous êtes satisfait du coup ?
00:02:02 – Je suis satisfait parce que ça va permettre un meilleur déroulement de l'information.
00:02:06 Je ne suis jamais satisfait quand un homme est incarcéré,
00:02:08 c'est un père de famille avec une femme, des enfants, c'est toujours un drame.
00:02:12 Mais il a commis des faits qui sont graves, donc il doit assumer ses responsabilités.
00:02:16 Il doit assumer et la police doit assumer cette incarcération
00:02:20 qui va dans le sens de la justice.
00:02:22 – La cour a eu des mots forts, elle dit que notamment les mensonges du policier,
00:02:28 ces revirements de version, jettent le discrédit sur toute profession.
00:02:33 – Oui, ça veut dire que la profession devrait se débarrasser des gens
00:02:38 qui jettent le discrédit sur elle, mais là, ce n'est pas l'air du temps
00:02:42 parce qu'on n'est pas dans un temps de justice, on est dans un temps de politique
00:02:46 qui explique ces dérapages de la hiérarchie policière
00:02:50 qui estime qu'il est plus important de soutenir les siens
00:02:54 que de les écarter quand ils sont fautifs.
00:02:57 Mais vous verrez que tout ça changera.
00:02:59 – Qu'est-ce que ça signifie pour votre client ?
00:03:02 – Pour mon client, ça veut dire qu'il a plus de garanties
00:03:06 d'un déroulement plus serein et plus sûr de l'instruction qui va avoir lieu.
00:03:11 Il aurait été inquiet si cet homme avait été libéré
00:03:15 parce que ça aurait été supposé que la concertation serait facilitée.
00:03:20 – Comment va-t-il aujourd'hui ?
00:03:22 – Écoutez, il ne va pas bien parce que ce matin, il devait venir.
00:03:25 Je regrette qu'il ne soit pas venu parce que ça aurait été intéressant
00:03:28 de le confronter à son tireur.
00:03:30 Il aurait bien aimé, mais il était tellement épuisé ce matin
00:03:33 que sa mère m'a dit qu'il était incapable de se lever.
00:03:36 C'est un homme très fatigué et très affecté.
00:03:38 – Concernant la distance du tir de LBD ?
00:03:41 – Les deux témoins m'ont dit 3 mètres.
00:03:44 Maintenant, c'est une appréciation qui est subjective.
00:03:47 Il faudra attendre la balistique et les reconstitutions
00:03:51 et les témoignages des uns et des autres pour en savoir plus.
00:03:54 Moi, ils m'ont dit 3 mètres, mais c'est à vérifier.
00:03:57 – Merci, merci.
00:03:59 – Merci à vous.
00:04:01 – Le deuxième mis en cause a vu son contrôle judiciaire restreint
00:04:11 et il a la possibilité d'exercer la profession de police
00:04:15 sauf sur la voie publique.
00:04:17 Donc, il aura une activité de bureau qui lui est autorisée.
00:04:20 Je n'ai pas de commentaires.
00:04:22 Ainsi va la justice.
00:04:24 – Merci.
00:04:26 – Merci, mademoiselle.
00:04:28 – Une activité de bureau.
00:04:30 – Vous venez de suivre en direct sur CNews
00:04:36 cette première réaction de l'avocat d'Eddy.
00:04:38 J'en profite aussi pour présenter les invités qui vont m'accompagner.
00:04:41 Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:04:44 Bonjour. – Bonjour.
00:04:45 – Yoann Gillet, député rassemblement national du Gard.
00:04:47 – Bonjour. – Bonjour à vous.
00:04:48 Célia Barotte du service Pôle justice. Bonjour Célia.
00:04:50 – Bonjour.
00:04:51 – Claude Obadia, professeur agressé de philosophie
00:04:53 et évidemment Amin Elbaïe, juriste.
00:04:55 – Bonjour.
00:04:56 – Je vous invite tous d'entendre ses premiers mots.
00:04:58 Il explique que cette décision n'est pas un acharnement contre la police.
00:05:01 Il parle d'un policier qui a menti, qui fait un aveu partiel.
00:05:04 Il explique aussi qu'il faut que, je cite,
00:05:06 "la police se débarrasse de ceux qui abîment le métier".
00:05:11 Célia Barotte, on peut peut-être d'abord revenir avec vous
00:05:13 un petit peu sur les faits sur cette journée.
00:05:15 Effectivement, on le rappelait ce matin, le policier qui a avoué
00:05:17 être à l'origine de ce tir de LBD.
00:05:19 – Oui, jusqu'ici, le policier qui avait été mis en détention provisoire
00:05:24 et qui avait mené les faits disait n'avoir aucun souvenir sur cette soirée.
00:05:28 Il disait aussi ne pas se reconnaître sur les vidéos
00:05:31 où il apparaissait comme le seul porteur de LBD.
00:05:34 Pourtant, les images, les vidéosurveillances
00:05:37 avaient permis de l'identifier grâce à sa tenue vestimentaire.
00:05:41 L'avocat général avait donc confirmé la réquisition
00:05:44 du parquet général d'Aix-en-Provence de maintenir en détention provisoire
00:05:47 le fonctionnaire, une incarcération, au moins jusqu'au prochain interrogatoire
00:05:51 prévu le 30 août car il faut prendre en compte le risque de concertation frauduleuse
00:05:55 et il faut préserver l'information jusqu'à l'interrogatoire, avait-il annoncé.
00:06:00 Donc c'est une mise en détention provisoire, un maintien en détention provisoire
00:06:04 jusqu'au prochain interrogatoire qui est prévu le 30 août.
00:06:07 Cette détention provisoire ne montre pas que ce policier est coupable.
00:06:13 La justice ne s'est pas prononcée sur sa culpabilité.
00:06:16 Il faut bien le rappeler, cette mise en détention
00:06:19 est pour le bien-être de l'enquête et des investigations.
00:06:23 Yohann Gillet, une réaction notamment à ce que vous avez entendu
00:06:26 à l'idée de se dire que ce policier doit être maintenu en détention
00:06:29 parce qu'il pourrait se concerter avec ses collègues
00:06:31 alors que justement dans la police on explique qu'il y a beaucoup d'autres moyens
00:06:34 d'éviter qu'ils entrent en contact sans pour autant imposer la prison à ce policier.
00:06:37 Tout à fait, moi je suis déçu par cette décision
00:06:39 mais en l'occurrence au Rassemblement national nous proposons aussi
00:06:42 de changer la loi en la matière et nous proposons avec Marine Le Pen
00:06:45 une présomption de légitime défense pour nos forces de l'ordre.
00:06:48 Qui permettrait justement à ce que nos policiers ne soient pas en détention provisoire
00:06:53 quand il peut arriver un fait comme celui-ci.
00:06:55 Parce que nos policiers ne sortent pas le matin pour aller travailler
00:06:59 dans l'idée d'aller fracasser quelqu'un.
00:07:02 Nos policiers font un travail remarquable pour protéger la population,
00:07:06 pour protéger notre pays et en l'occurrence la place d'un policier,
00:07:09 je le répète, n'est pas en détention provisoire.
00:07:11 Donc je suis forcément déçu de cette décision.
00:07:13 Aminel Baï effectivement sur cette décision, on a vu aussi le malaise,
00:07:17 on en parlera plus tard, que ça crée dans la police de tous ses collègues
00:07:20 qui disent que sa place n'est pas en prison, qu'ils ont vécu trois nuits d'émeute avant,
00:07:24 extrêmement violente avec de la violence aussi des côtés des émeutiers
00:07:27 et des forces de l'ordre épuisées.
00:07:29 Est-ce que cette décision aujourd'hui, elle vous semble légitime vous qui êtes juriste ?
00:07:32 D'abord un mot, un mot pour Hedi, la victime que je salue.
00:07:37 Hedi a été extrêmement digne, extrêmement digne dans ses propos
00:07:40 puisqu'il n'a pas jeté l'opprobre sur toute l'institution policière
00:07:45 et je crois que c'est extrêmement important.
00:07:46 Et son avocat non plus qu'on vient d'entendre à l'instant d'ailleurs ?
00:07:48 Et son avocat et son conseil non plus, ce qui est parfaitement digne
00:07:52 et qu'il convient effectivement de souligner.
00:07:54 Et puis un mot effectivement pour les policiers,
00:07:56 vous avez quand même un changement de circonstance de fait.
00:07:59 Ici la détention provisoire est motivée pour des risques de concertation frauduleuse
00:08:04 sauf qu'au moment où le premier placement de détention provisoire a été décidé,
00:08:07 le policier ne reconnaissait pas les frais et puis il avait exercé son droit de garder le silence.
00:08:14 Aujourd'hui vous avez quand même un changement de circonstance de fait,
00:08:16 vous avez un élément nouveau, c'est que vous aviez un certain nombre d'aveux
00:08:21 qui à mon sens, et en tout cas du point de vue de la loi,
00:08:25 semblent ne pas pouvoir motiver le maintien de détention provisoire
00:08:30 puisque dès lors il n'y a plus de concertation frauduleuse
00:08:34 si vous reconnaissez à minimum en partie les faits.
00:08:37 Tout cela est juridique, nous n'avons pas accès aux dossiers,
00:08:40 nous n'avons pas accès à la procédure.
00:08:42 Je crois qu'en réalité, il faut laisser le temps au temps
00:08:45 mais comprendre également la souffrance de l'institution policière.
00:08:48 Ces faits ont eu lieu dans un contexte d'émeute,
00:08:50 n'oublions pas que dans ce contexte d'émeute, nous avons eu quand même
00:08:54 plus de 900 policiers et gendarmes blessés dont on ne parle pas.
00:08:58 Je crois que l'affaire Eddy est une affaire de droit commun
00:09:01 et c'est une affaire parmi tant d'autres.
00:09:03 Je crois que quand il y a des dérives, il faut effectivement les sanctionner
00:09:06 et les policiers nous disent "on ne veut pas être au-dessus de la loi,
00:09:09 mais on ne veut pas non plus être en-dessous de la loi".
00:09:11 Et je crois que c'est cet appel qu'il faut entendre.
00:09:13 Il y a notamment à Marseille mais aussi à Nice,
00:09:16 un certain nombre de policiers qui se sentent délaissés
00:09:18 par l'autorité publique et qui se sont formés en collectif.
00:09:21 Et même partout en France, parce qu'on a vu le nombre d'arrêts maladie.
00:09:24 On commençait effectivement à Marseille, mais il y en a à Grenoble,
00:09:27 évidemment, aussi autour de Paris.
00:09:29 Ils demandent une seule chose, c'est d'être entendus.
00:09:32 Il faut bien entendre que ce placement des tensions provisoires,
00:09:35 ce n'est pas la cause, c'est uniquement la dernière goutte d'eau
00:09:39 qui aujourd'hui a permis de, tout simplement, d'exploser le cocktail.
00:09:47 C'est un cocktail explosif.
00:09:49 Aujourd'hui, les policiers ne sont pas entendus.
00:09:51 Ils ont eu malheureusement un certain nombre de revendications
00:09:54 qui ont été plus ou moins portées par leur syndicat,
00:09:57 mais il n'y a pas que ça.
00:09:58 Ils portent d'autres revendications, des revendications sur leur carrière,
00:10:02 des revendications sur leur salaire, des revendications aussi sur leur temps de travail.
00:10:07 Et ce qui se passe aujourd'hui, c'est que vous avez des policiers,
00:10:10 je lisais ce matin un article dans le Nice Matin,
00:10:12 où un policier témoignait anonyment en disant "moi je suis mobilisé
00:10:16 avec César et Maladie, c'est CMO, d'autres sont mobilisés au titre du 562,
00:10:22 et vous avez la hiérarchie policière qui fait pression sur ces policiers
00:10:25 en envoyant des médecins chefs, les obliger à reprendre le travail.
00:10:29 Sauf qu'aujourd'hui, je crois que le contexte a changé,
00:10:32 je crois que les policiers souffrent, je crois que beaucoup de policiers
00:10:35 ont le sentiment de ne pas être entendus.
00:10:37 Et prenons en compte aussi ce grand plan de départ volontaire,
00:10:40 il y a eu 10 000 policiers et gendarmes qui ont quitté l'institution policière
00:10:43 l'année dernière parce que justement, ils avaient toujours le sentiment
00:10:46 de ne pas être entendus.
00:10:47 – Claude Obadiah voulait réagir, est-ce que vous entendiez par Amine Elbaïe ?
00:10:50 – Oui, je voulais réagir, je veux réagir parce que bien sûr,
00:10:53 il faut avoir une pensée pour la victime, bien sûr, il faut prendre acte de la haine
00:11:01 dont à l'envie sont victimes les fonctionnaires de police
00:11:05 à longueur de manifestations, mais dans le contexte
00:11:10 dans lequel nous sommes aujourd'hui, dans ce contexte qui voit la France
00:11:16 fâchée souvent avec sa police.
00:11:19 – Une partie de la France.
00:11:21 – Une partie de la France fâchée avec sa police, bien sûr.
00:11:24 Il ne faut pas oublier que les fonctionnaires de police,
00:11:27 je veux comme chacun une police républicaine au service de l'intérêt public,
00:11:31 mais nos fonctionnaires de police ont aussi bien sûr un devoir d'exemplarité.
00:11:37 – Et comme le monde, ils ont des règles déontologiques.
00:11:40 – Et de respect des règles déontologiques.
00:11:42 Il faut que la justice passe et il faut laisser du temps au temps de l'instruction,
00:11:48 mais le document qui a été publié par un grand quotidien national ce matin
00:11:54 et qui fait 15 pages, ce document dont les extraits ont été publiés
00:12:00 semble malheureusement accablant.
00:12:04 Dans ce contexte-là, dans une situation dans laquelle
00:12:09 nombre de Français ne font plus confiance à la police républicaine,
00:12:13 affirmer le caractère républicain de la police,
00:12:16 c'est aussi placer les policiers au même niveau que les autres citoyens.
00:12:22 Pas de police au-dessus de la loi, pas de police au-dessus de la justice.
00:12:27 J'entends bien évidemment que dans un certain contexte,
00:12:31 dans certaines situations, la détention provisoire ne s'imposait peut-être pas,
00:12:37 je ne suis pas juriste donc je ne peux pas statuer sur ce point,
00:12:40 mais en revanche dans le contexte explosif, dans le contexte de crise sociale,
00:12:45 dans le contexte de suspicion vis-à-vis de la loi en général,
00:12:50 dans le contexte de l'autorité et des forces de l'ordre,
00:12:53 je pense que la décision qui a été prise est une décision ici qui relève du bon sens.
00:12:57 Joseph Touvenel, sur cette décision, est-ce qu'on a d'un côté ceux qui la comprennent,
00:13:02 ceux qui estiment que c'est trop ?
00:13:04 C'est vrai qu'on a vu que cette affaire malheureusement fait polémique,
00:13:07 le directeur de la police nationale qui a expliqué qu'en aucun cas
00:13:10 la place d'un policier était en prison, d'autres qui répondent qu'un policier
00:13:13 ne doit pas être ni au-dessous, ni non plus au-dessus de la loi.
00:13:16 D'abord qu'une hiérarchie défende les siens, c'est normal,
00:13:18 c'est quand même plutôt sain. Ensuite c'est un cas d'espèce.
00:13:22 Je pense, j'espère que les juges ont pris une décision par rapport au cas d'espèce.
00:13:27 Mais ce cas d'espèce, il est dans un global.
00:13:31 Ce global, c'est la haine anti-flic de certains,
00:13:35 on l'a vu sur les bancs de l'Assemblée nationale,
00:13:37 que des députés de la République disent "personne n'aime la police",
00:13:40 le brandissent joyeusement.
00:13:42 Le chantent dans des manifestations.
00:13:44 Je suis totalement choqué par ça.
00:13:46 La police c'est ceux qui nous protègent, donc c'est le cadre d'ensemble.
00:13:49 Et là on est sortis de cette affaire.
00:13:51 Il faut savoir aussi que le code pénal est plus dur pour les policiers
00:13:55 que pour le commun des citoyens.
00:13:57 Le code pénal c'est une infraction commise par un policier,
00:13:59 est une circonstance aggravante.
00:14:02 C'est le devoir d'exemplarité dont il était question.
00:14:05 Donc on va voir sur le dossier le jugement.
00:14:08 Mais ça a été dit par Amine,
00:14:11 "évitons de jeter l'opropre sur toute une profection qui est épuisée,
00:14:15 qui n'arrête pas de travailler".
00:14:17 C'est aussi peut-être parce que les forces de l'ordre,
00:14:19 même l'avocat d'Eddy le reconnaissait ce matin,
00:14:21 il disait que les forces de l'ordre sont épuisées,
00:14:23 on leur en a demandé beaucoup,
00:14:25 et donc malheureusement son excusé lui-même disait
00:14:27 "on a des forces de l'ordre épuisées, et oui il peut y avoir une faute déontologique
00:14:30 qui bien sûr est condamnable, mais qui s'explique par un contexte aussi".
00:14:33 Il peut y avoir un dérapage, ça c'est à l'avocat du policier de l'expliquer,
00:14:36 mais c'est quand même certain que ces policiers sont épuisés,
00:14:40 ils n'arrêtent pas.
00:14:42 Après, comme dans toute institution, il peut y avoir des brebis galeuses,
00:14:45 je ne dis pas que c'est le cas, je n'en sais rien,
00:14:47 laissons la justice faire son chemin,
00:14:49 mais enfin moi je suis frappé par cette haine anti-flic qui perdure,
00:14:54 quand je vois à Pantin, vers la sortie du métro,
00:14:57 une affichette qui dit "tuer un flic c'est plus de liberté",
00:15:02 voilà où on en est, c'est absolument inacceptable,
00:15:05 et moi je défends l'institution police,
00:15:07 et les hommes et les femmes de la police,
00:15:09 évidemment je ne vais pas défendre si c'est des délinquants de la police.
00:15:11 On va retourner justement sur le terrain pour écouter une nouvelle réaction,
00:15:14 c'est un représentant justement de la police, écoutez-le.
00:15:16 ... et que pour moi et pour l'ensemble des policiers,
00:15:20 son maintien en prison n'était pas nécessaire
00:15:23 pour maintenir les investigations dans le cadre de cette information judiciaire.
00:15:27 La cour a évoqué le fait qu'il y avait des risques de...
00:15:32 L'accord au final entre les différents auteurs,
00:15:35 c'est pas quelque chose qui vous inquiète ?
00:15:37 Les policiers sont responsables, les policiers ne sont pas des délinquants.
00:15:40 À partir du moment où on leur donne une restriction,
00:15:43 ou qu'on leur impose quelque chose, ils le respectent.
00:15:45 Donc pour moi ce motif de tiemps pas n'est pas recevable en l'état.
00:15:49 Le fait que le policier ait nié pendant le début de l'instruction,
00:15:53 et qu'aujourd'hui il avoue que la cour dise que ça jette le discrédit,
00:15:58 un peu sur la parole de tous les policiers,
00:16:00 le fait d'avoir menti comme ça, voilà,
00:16:02 quelle est votre réaction par rapport à ça ?
00:16:04 Est-ce qu'il ne faudrait pas dire la vérité dès le premier jour ?
00:16:07 Vous savez, se retrouver pointé du doigt,
00:16:10 placé en garde à vue quand vous êtes policier,
00:16:12 que vous avez fait votre travail, que vous avez pris tous les risques,
00:16:14 je ne vais pas revenir sur le contexte de ces soirées-là,
00:16:17 de ces nuits-là que vous connaissez tous,
00:16:19 il a donné des arguments auxquels vous avez assisté, je crois,
00:16:23 pour justifier le fait d'avoir nié.
00:16:25 Donc ces propos lui appartiennent.
00:16:28 Je reste juste sur l'effet, c'est cette décision qui est pour nous incompréhensible,
00:16:32 et très injuste encore une fois,
00:16:34 parce que notre collègue n'est pas un voyou,
00:16:37 et il n'a rien à faire en prison avant un éventuel jugement.
00:16:40 Justifier son mensonge, le fait que c'est pas acceptable pour vous ?
00:16:44 Je ne justifie rien, et encore une fois,
00:16:47 les propos de chacun, je soutiens l'ensemble de mes collègues policiers,
00:16:51 ceux qui sont mis en examen,
00:16:53 mon collègue Christophe qui est en détention provisoire,
00:16:55 et l'ensemble des policiers, chacun a sa stratégie de défense,
00:16:58 encore une fois, je ne connais pas les détails de l'enquête,
00:17:01 mais encore une fois, ce que je sais,
00:17:02 c'est qu'il a quand même donné des arguments que vous avez entendus,
00:17:04 c'est qu'il a eu peur lui-même pour sa famille,
00:17:06 et je pense qu'on oublie très souvent de dire que les policiers aussi sont menacés,
00:17:10 pour eux aussi c'est très compliqué,
00:17:12 donc encore une fois, je n'ai pas ni d'excuses à donner,
00:17:15 ni d'explications à donner sur sa stratégie,
00:17:18 je sais juste, et je vous le répète,
00:17:20 qu'il n'a pas à dormir en prison à l'attente de son procès éventuel.
00:17:23 Vous avez évoqué le fait qu'il ait mis en cause certains de ses collègues,
00:17:26 et donc ça a mis un risque de pression, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:17:30 Je n'ai pas eu l'impression qu'il ait mis en cause certains de ses collègues,
00:17:33 je pense qu'il a reconnu dans certaines circonstances,
00:17:36 qui méritent d'être encore éclaircies devant le juge d'instruction,
00:17:40 reconnu sa participation à lui,
00:17:43 je n'ai pas du tout l'impression qu'il ait mis en cause qui que ce soit d'autre.
00:17:46 Est-ce que vous avez un message pour vos collègues qui se sont mis en arrêt maladie,
00:17:49 si ça date à cette décision ?
00:17:51 Est-ce que vous les appelez à retourner au travail ?
00:17:54 Alliance Police Nationale est un syndicat responsable,
00:17:56 les policiers, je ne cesse de le répéter, ce mouvement d'arrêt maladie,
00:18:00 encore une fois les policiers sont épuisés, ceux qui se sont mis en arrêt maladie,
00:18:04 pour la majeure partie d'entre eux, je ne conteste pas, je ne nie pas un soutien,
00:18:08 un élan de solidarité.
00:18:10 La majeure partie d'entre eux sont malades,
00:18:13 et n'étaient pas, et ne sont peut-être pour certains toujours pas en état
00:18:16 de retravailler sur la voie publique dans les conditions que vous connaissez.
00:18:19 Donc je n'ai aucun message à leur faire passer,
00:18:21 tout simplement parce qu'ils sont responsables.
00:18:23 Le seul message que je pourrais leur donner, c'est quoi qu'il arrive,
00:18:26 Alliance Police Nationale les soutiendra.
00:18:28 Est-ce qu'il est possible que ça ait un effet sur la suite de ce mouvement-là ?
00:18:31 Écoutez, à chaud, j'ai aucune idée, j'imagine déjà que mes collègues
00:18:35 dans l'état qu'ils sont, c'est-à-dire le même état que moi,
00:18:38 celui que je vous ai déjà évoqué, de déception et de tristesse,
00:18:42 maintenant je ne les ai pas encore eus au témoignage,
00:18:44 mais j'imagine déjà qu'elle va être la nature de leur réaction.
00:18:47 C'est à ça ?
00:18:49 La tristesse, la peine, l'incompréhension, la colère, pour certains la colère.
00:18:54 Encore une fois, ces collègues avaient reçu des ordres,
00:18:57 ils ne pouvaient plus interpeller, vous l'avez entendu,
00:18:59 ça a été dit à l'audience.
00:19:02 Une chose quand même qui me satisfait, c'est que,
00:19:04 sans vouloir minimiser les blessures de la victime, bien évidemment,
00:19:07 elles sont réelles, on a quand même des éléments qui sont apparus,
00:19:11 et pour la première fois je peux me permettre d'en parler,
00:19:13 puisqu'ils ont été énoncés devant vous en audience publique,
00:19:17 c'est qu'on a quand même ce jeune homme, avec un de ses amis,
00:19:21 qui est oré, on ne va pas aller au conditionnel,
00:19:23 mais c'est l'avocat général qui l'a reconnu,
00:19:26 ce serait vers 2h du matin, 1h55 ou quelque chose comme ça,
00:19:31 circulé pédestrement dans des rues à feu et à sang,
00:19:36 à quelques dizaines de mètres du magasin qui était pillé,
00:19:40 et avec le visage dissimulé, à un minimum, par une casquette et par une capuche.
00:19:45 Alors excusez-moi, encore une fois, l'enquête déterminera quel est le rôle précis,
00:19:50 mais je ne pense pas qu'à 2h du matin, sur une scène de telle violence,
00:19:54 de guérilla urbaine, qu'est-ce que quelqu'un qui avait des bonnes intentions
00:19:58 venait faire dans ces rues-là de l'hypercentre,
00:20:00 alors que vous connaissez tous le contexte, cette nuit-là et ces soirées-là.
00:20:04 – Vous avez pu lui parler ? – Parler à qui ?
00:20:08 – À votre collègue ? – Pas du tout,
00:20:10 vous avez bien vu qu'il était dans le box, et malheureusement,
00:20:14 j'aurais bien aimé le serrer dans mes bras, lui apporter mon soutien,
00:20:17 mais la loi ne le prévoit pas, et comme je vous l'ai dit,
00:20:20 les policiers ne sont pas au-dessus des lois, mais pas en dessous non plus.
00:20:24 – Vous, au-delà de votre rôle de porte-parole,
00:20:27 votre rôle de profession, – Cette prise de parole de représentant
00:20:30 des forces de l'ordre, je voulais Célia qu'on revienne avec vous
00:20:32 sur l'importance aussi de ces mensonges, du fait qu'au début, il y a eu beaucoup de flou,
00:20:36 parce qu'on l'a entendu aussi, ça a compté dans la décision
00:20:39 qui reste en détention provisoire, le fait qu'il y avait une version très floue
00:20:42 à l'origine et des aveux qui arrivent effectivement assez tard,
00:20:45 uniquement aujourd'hui, et qui sont, selon la Boca Ledi, en plus très partiels.
00:20:48 – Oui, sur les 4 policiers mis en cause dans cette affaire,
00:20:51 seul un policier a été placé en détention provisoire,
00:20:55 c'est le seul policier qui avait été reconnu et identifié
00:20:58 sur les images de vidéosurveillance comme étant le seul porteur de LBD,
00:21:02 sa tenue vestimentaire avait été reconnue, également par les enquêteurs,
00:21:06 mais c'est le seul aussi qui a fait état d'un comportement très peu coopératif
00:21:12 avec les enquêteurs, il n'a pas voulu être entendu de suite,
00:21:15 il a dit n'avoir aucun souvenir de cette soirée, ne pas se reconnaître sur les vidéos,
00:21:20 donc malheureusement ça a pu jouer sur la décision du juge des libertés et de la détention,
00:21:26 et effectivement cette incarcération, c'était également pour éviter toute concertation
00:21:32 concernant la version des faits et préserver l'information jusqu'à l'interrogatoire,
00:21:37 mais ça peut expliquer le comportement qu'il a adopté en garde à vue,
00:21:41 ça peut expliquer ce placement en détention provisoire
00:21:44 par rapport à ses 3 autres collègues qui sont placés sous contrôle judiciaire,
00:21:48 mais aujourd'hui il y avait aussi l'appel d'un des policiers placés sous contrôle judiciaire
00:21:53 qui a été examiné, son contrôle judiciaire est désormais restreint,
00:21:57 il peut réexercer sa profession mais pas sur la voie publique,
00:22:01 donc il va être invité à exercer sa profession de policier dans les bureaux.
00:22:06 Yoann Gillet, je voudrais qu'on revienne sur ce que disait Joseph Touvenel sur la haine anti-flic,
00:22:10 comme il faut l'appeler, d'une certaine partie de la gauche,
00:22:13 dans l'hémicycle vous y êtes souvent, vous étiez présents sans doute
00:22:16 quand ils ont refusé de se lever pour applaudir les policiers morts en service,
00:22:20 il y a bientôt un appel à manifester aussi de leur part,
00:22:23 est-ce que ça vous inquiète le fait qu'ils continuent de souffler comme ça sur les braises ?
00:22:27 On voit clairement maintenant un côté de la gauche qui veut monter,
00:22:30 une partie de la France évidemment, parce qu'on voit dans les sondages
00:22:32 les Français aiment leur police, contre ces policiers.
00:22:34 Évidemment, vous avez la NUPES à l'Assemblée Nationale
00:22:37 qui entretient ce climat de haine anti-flic, vous l'avez dit,
00:22:41 effectivement ils ont refusé de se lever pour des policiers qui sont morts en service,
00:22:46 ils ont également participé, il faut le rappeler, à des manifestations où était scandé
00:22:50 "tout le monde déteste la police",
00:22:52 ils ont également un discours dans l'hémicycle qui est gravissime,
00:22:55 puisque régulièrement Louis Boyard et d'autres se permettent de dire que la police tue,
00:23:00 ils ont également proposé il y a quelques semaines la suppression de la BAC,
00:23:05 la Brigade Anticriminalité, et en plus dans les communes qu'ils administrent,
00:23:10 dans un certain nombre de ces communes, ils proposent également de désarmer la police,
00:23:14 la police municipale.
00:23:15 Ou leur donnement de moyens ne les utilise pas, comme on l'a vu par exemple à Marseille ou à Grenoble.
00:23:18 Tout à fait, parce qu'en fait ils considèrent qu'il ne devrait pas y avoir de police,
00:23:21 tout simplement, et on l'a vu avec la suppression de la BAC qui a été proposée.
00:23:25 C'est honteux, c'est honteux, et ces gens sont tous aufrepublicains,
00:23:28 et ils oublient aussi certaines choses, parce qu'en réalité ils alimentent quoi avec cela ?
00:23:32 Ils alimentent leur fonds de commerce, on sait très bien,
00:23:34 parce que la petite minorité de Français qui n'aiment pas la police,
00:23:37 et bien cette petite minorité, c'est leur électorat,
00:23:40 et donc ils se permettent d'entretenir ce fonds de commerce finalement.
00:23:43 Louis Boyard par exemple, pour ne pas le citer, oublie aussi de rappeler
00:23:48 qu'il a été bien content d'être protégé par la police, parce qu'il était lui-même
00:23:53 sous d'éventuels dangers, et que le ministère de l'Intérieur lui a mis à disposition
00:23:57 un officier pour le protéger.
00:24:00 Donc la NUPES aujourd'hui elle est dangereuse, elle entretient ce climat de haine,
00:24:04 et comme pour les émeutes d'ailleurs, où la NUPES a participé d'ailleurs
00:24:08 à ces émeutes finalement, en tenant des propos inacceptables,
00:24:11 et en se permettant d'attiser la violence, d'attiser la haine à travers des propos inacceptables.
00:24:17 Joseph, n'y a-t-il pas quand même une erreur d'interprétation de la part d'une partie de la gauche ?
00:24:21 Parce que pour flatter, comme vous le disiez, leur électorat,
00:24:23 ils vont évidemment taper sur la police, mais ceux qui votent par exemple France Insoumise
00:24:27 dans les quartiers populaires, ce n'est pas forcément eux qui demandent moins de police,
00:24:31 au contraire, c'est eux qui ont envie de vivre tranquillement, et qui ont envie concrètement
00:24:35 de pouvoir se déplacer, d'avoir des enfants qui vont à l'école, au collège,
00:24:37 ou je ne sais où, sans être agressés.
00:24:39 C'est exactement ce que vient de nous dire la nouvelle secrétaire d'État auprès de la Ville,
00:24:41 en nous disant "moi dans mon quartier", elle vient d'un quartier de Marseille,
00:24:44 où elle a passé son enfance, en disant "moi dans mon quartier, les gens, ce qu'ils demandent,
00:24:48 c'est d'avoir un commissariat". Mais on voit très bien que la nupèse, d'abord,
00:24:51 ce sont des idéologues qui profitent d'un socle électoral qu'ils agitent.
00:24:56 Pour moi, ce sont des vrais responsables, ces idéologues, ceux qui justifient la violence,
00:25:01 qui appellent au chaos, qui insultent, qui appellent à la radia, qui appellent à la haine,
00:25:05 tout le monde haït la police, etc.
00:25:09 Eux sont les véritables responsables, qui entraînent des rapages,
00:25:12 et ils sont très contents, c'est tout ce qu'ils souhaitent, un dérapage.
00:25:15 Parce qu'un dérapage, ça veut dire "ah, vous voyez, il y a la répression,
00:25:18 alors il faut faire la révolution". Et la révolution, on sait comment ça se termine,
00:25:22 c'est jamais l'horloge du plus juste, c'est celle du plus fort,
00:25:24 et le plus fort n'est généralement pas le plus juste.
00:25:26 Pour terminer, juste avant la pause sur cette partie, Claude Aubadia,
00:25:29 effectivement, on voit quand même ce double discours, ou en tout cas discours assumé
00:25:33 d'une partie de la gauche, qui a envie de continuer à surfer sur ce fonds de commerce,
00:25:37 même si on l'a vu au moment des émeutes, dans les sondages, ça leur a fait du mal.
00:25:40 C'était le parti qui avait le plus d'opinions négatives sur son comportement au moment des émeutes.
00:25:45 Oui, alors ça s'explique pour des raisons idéologiques d'abord.
00:25:49 Il faut tout de même savoir que la gauche radicale, marxiste, anticapitaliste,
00:25:53 voit traditionnellement dans la loi un dispositif de répression,
00:25:59 dans la loi le maquillage de rapports de force économiques et sociaux,
00:26:04 donc ça n'a rien de strictement étonnant.
00:26:07 Mais pour revenir sur ce que disait M. Gillet,
00:26:13 je crois précisément que si l'on veut endiguer, si vous voulez,
00:26:18 cette détestation déplorable des forces de l'ordre,
00:26:22 il faut bien prendre garde au contexte, encore une fois, dans lequel se déroulent ces événements.
00:26:27 J'entends bien ce qu'a dit le représentant syndical du syndicat Alliance.
00:26:32 On va y revenir juste après la pause, oui.
00:26:34 On peut se poser l'action de savoir ce que faisait Haïti à 2h du matin dans ce quartier.
00:26:40 Dans le moment dans lequel la décision a été prise de maintenir ce fonctionnaire de police en détention,
00:26:48 la presse avait déjà publié un certain nombre d'informations,
00:26:52 à savoir que précisément les vidéos étaient parlantes,
00:26:57 à savoir que le fonctionnaire de police avait menti,
00:27:03 et donc pour cette raison-là, il eût été peu compréhensible qu'il ne soit pas maintenu précisément en détention.
00:27:10 On va en parler juste après la pause. On marque une pause dans Punchline.
00:27:12 On se retrouve dans quelques secondes. À tout de suite.
00:27:14 De retour dans Punchline avec mes invités.
00:27:19 On va continuer à parler de cette décision.
00:27:21 Le policier qui est maintenu en détention provisoire,
00:27:23 celui qui est accusé d'avoir blessé Eddy avec un tir de LBD,
00:27:27 détention provisoire maintenue jusqu'à son prochain interrogatoire le 30 août prochain.
00:27:31 On retourne justement sur le terrain à rejoindre notre équipe envoyée spéciale sur place, Solène Boulan et Olivier Gangloff.
00:27:37 Solène Boulan, vous avez assisté toute la journée aussi à ces rebondissements.
00:27:40 Racontez-nous un petit peu ce qui s'est dit et ce qui a motivé cette décision.
00:27:43 Écoutez, Elodie, la Cour a donc suivi les réquisitions du procureur, vous l'avez dit, Christophe E.
00:27:51 Le policier soupçonné d'avoir grièvement blessé un jeune homme dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille,
00:27:57 reste en détention jusqu'au 30 août, date de son prochain interrogatoire.
00:28:02 Les magistrats ont donc rendu leur décision vers 17h après plusieurs heures de délibération.
00:28:08 L'audience, elle, s'est tenue ce matin en présence du policier, vêtue d'un tee-shirt blanc, crâne rasé.
00:28:15 Il a tenu d'abord à s'exprimer devant les magistrats.
00:28:18 Il a reconnu un tir de LBD mais estime avoir seulement obéi aux ordres de sa hiérarchie.
00:28:23 "J'ai fait usage de mon arme lorsque c'était nécessaire, je n'ai pas visé la tête", a-t-il assuré ce matin.
00:28:31 L'avocat dédié conteste lui cette version. Il a réagi à la sortie du délibéré tout à l'heure.
00:28:36 La profession devrait se débarrasser des gens qui gestent discrédit sur elle.
00:28:41 Mais là, ce n'est pas l'air du temps parce qu'on n'est pas dans un temps de justice,
00:28:46 on est dans un temps de politique qui explique ces dérapages de la hiérarchie policière,
00:28:52 qui estime qu'il est plus important de soutenir les siens que de les écarter quand ils sont fautifs.
00:28:58 Mais vous verrez que tout ça changera.
00:29:00 La Cour a donc estimé que le policier et ses trois collègues avaient fait preuve d'une extrême minimisation de ce qu'il s'était passé.
00:29:08 Les nouvelles déclarations de Christophe y renforcent les incohérences de ces déclarations devant les enquêteurs et les juges.
00:29:15 Il devra s'expliquer de nouveau devant eux dans les prochains mois.
00:29:19 Merci beaucoup Solène Boullant et merci encore Olivier Gangloff qui vous accompagne aussi tout au long de cette journée.
00:29:24 Amine Elbaïe, c'est vrai qu'on voit que la question, malheureusement, c'est que ce policier devient presque un exemple,
00:29:29 l'avocat lui-même qui dit qu'il faut se débarrasser finalement de ceux qui ne respectent pas la déontologie.
00:29:33 Est-ce qu'il y a un peu beaucoup de politique aussi autour qui dépasse finalement cette simple affaire ?
00:29:38 Moi, je ne commenterai pas une décision sur le plan judiciaire.
00:29:41 La justice pénale est libre et indépendante et seule la justice a accès aux dossiers.
00:29:45 Mais il y a quand même des conclusions politiques qu'on peut tirer de cette affaire.
00:29:49 Je suis désolé de vous le dire, mais quand même, les policiers, tous les jours,
00:29:55 ils vont interpeller des délinquants, des criminels et ces délinquants et ces criminels,
00:30:00 ils ont très souvent droit à la seconde chance le lendemain.
00:30:03 Ils les retrouvent le lendemain, oui.
00:30:04 Mais bien sûr, ils les retrouvent les lendemains sur la voie publique, alors que ces policiers,
00:30:08 lorsqu'il y a faute, et les policiers vous le disent, s'il y a faute, il y a faute,
00:30:12 on assume, mais on n'est pas des sous-citoyens.
00:30:14 On n'est pas au-dessus de la loi, mais on n'est pas en dessous de la loi.
00:30:17 Et voyez-vous cette justice à deux vitesses, cette justice politique et sociale,
00:30:22 dans la société, dans les médias, elle est insupportable.
00:30:26 Au nom de Jean-Luc Mélenchon, criant avec ses slogans immondes,
00:30:30 "La police tue" ou "Tout le monde déteste la police".
00:30:33 Moi, je crois très sincèrement qu'en réalité, les policiers demandent des garanties dans la loi.
00:30:38 Ils demandent à ce que justement la loi puisse s'appliquer pleinement pour tous.
00:30:43 Moi, je crois qu'à chaque fois qu'on touche à un uniforme de la République,
00:30:47 un pompier, un élu, un gendarme, un policier,
00:30:50 à chaque fois qu'on touche à un uniforme de la République,
00:30:53 si tu touches à un uniforme de la République, le soir même, tu dors en prison.
00:30:58 Moi, je crois très sincèrement que nos policiers, aujourd'hui,
00:31:01 ils font preuve de revendication extrêmement forte.
00:31:04 Ils demandent la revalorisation des carrières.
00:31:06 Aujourd'hui, ils ont le sentiment d'être vénérés par l'administration.
00:31:09 Mais voyez-vous, le directeur général de la police nationale,
00:31:12 M. Vaud, est descendu à Marseille.
00:31:14 Sauf qu'aujourd'hui, l'administration policière ne soutient pas les policiers.
00:31:18 Ce sont des médecins qui sont renvoyés pour aller contrôler
00:31:21 si, oui ou non, les policiers sont vraiment maladie alors qu'ils souffrent.
00:31:24 Ce sont des policiers aujourd'hui qui sont en grève.
00:31:26 Des policiers qui ont le sentiment d'avoir été délaissés par leur syndicat
00:31:29 parce qu'ils sont partis voir le ministre de l'Intérieur
00:31:32 et les déclarations syndicales n'aident pas ces policiers.
00:31:35 La vérité, c'est que les congés maladie continuent.
00:31:38 D'ailleurs, cette décision, aujourd'hui, va avoir un impact irrémédiable
00:31:42 sur le nombre d'arrêts maladie et, en conséquence,
00:31:44 sur les interventions des policiers.
00:31:46 C'est ce que faisait le syndicaliste qu'on va rentendre dans un instant.
00:31:48 Bien sûr. Ils demandent simplement des revendications
00:31:52 qui, quand même, sont audibles.
00:31:54 Une augmentation des salaires, de mettre fin à l'injustice
00:31:57 sur les nominations et sur les promotions.
00:31:59 On l'a vu, on en a longuement parlé.
00:32:01 On voit bien qu'aujourd'hui, c'est totalement arbitraire.
00:32:03 On voit bien que vous avez des policiers, aujourd'hui,
00:32:05 avec des notes de 19 sur 20 ou 20 sur 20,
00:32:07 qui ne sont pas nommés brigadiers.
00:32:09 Vous avez d'ailleurs eu cette réforme sur la suppression de l'échelon de brigadier.
00:32:14 Et, aujourd'hui, vous avez tous les anciens brigadiers
00:32:16 qui ont été promus brigadiers-chefs
00:32:18 et tous les actuels brigadiers-chefs n'ont jamais été promus majeurs.
00:32:22 Il y a une injustice profonde dans cette profession.
00:32:25 Il faut tout revoir du grenier à la cave.
00:32:28 Et pour terminer, justement, sur ce sujet,
00:32:30 je voudrais qu'on entende de nouveau le représentant des forces de l'ordre
00:32:33 qui s'est exprimé au micro de notre équipe,
00:32:35 juste après la décision. Écoutez-le.
00:32:37 Vous savez, se retrouver, pointer du doigt,
00:32:40 placer en garde à vue quand vous êtes policier,
00:32:42 que vous avez fait votre travail, que vous avez pris tous les risques.
00:32:44 Je ne vais pas revenir sur le contexte de ces soirées-là,
00:32:47 de ces nuits-là que vous connaissez tous.
00:32:49 Il a donné des arguments auxquels vous avez assisté, je crois,
00:32:53 pour justifier le fait d'avoir nié.
00:32:55 Donc, ces propos lui appartiennent.
00:32:58 Je reste juste sur les faits.
00:33:00 C'est cette décision qui est pour nous incompréhensible
00:33:02 et très injuste, encore une fois,
00:33:04 parce que notre collègue n'est pas un voyou
00:33:07 et il n'a rien à faire en prison avant un éventuel jugement.
00:33:10 On va continuer à parler des émeutes en revenant notamment à Nanterre,
00:33:14 en banlieue parisienne.
00:33:15 C'est là que le mouvement de contestation a commencé.
00:33:17 C'était en réaction à la mort du jeune homme de 17 ans,
00:33:20 qui a été tué par un tir de la police après un refus d'obtempérer dans la ville.
00:33:23 Les images des émeutes, voitures brûlées, commerces vandalisés
00:33:26 ont fait le tour du monde.
00:33:27 Alors, quelle est la situation un mois après ?
00:33:29 Sacha Robin et Sarah Varnis sont allées sur place.
00:33:31 Le récit est signé Sarah Fenzary.
00:33:33 C'était le 28 juin dernier.
00:33:38 Aujourd'hui, un mois après les émeutes,
00:33:42 de nombreux commerces sont toujours fermés à Nanterre,
00:33:45 qui comme de nombreuses communes en France,
00:33:47 tentent de réparer les dégâts.
00:33:49 Début juillet, Emmanuel Macron avait annoncé un projet de loi d'urgence
00:33:53 pour accélérer la reconstruction des bâtiments et du mobilier urbain.
00:33:57 Un processus long qui a ses conséquences.
00:34:00 Le problème c'est qu'on a des commerçants qui se sentent isolés.
00:34:05 Il y en a qui jettent l'éponge, qui sont à bout de souffle.
00:34:08 Parce que le problème c'est qu'à chaque crise,
00:34:11 les commerçants font le dos rond et ils redémarrent.
00:34:14 Sauf que là, on les accumule les crises.
00:34:16 Sur place, les riverains se désolent de la situation.
00:34:19 Si, ça fait mal au cœur pour tous les habitants d'ici.
00:34:23 Ça doit prendre le temps que ça doit prendre, j'imagine.
00:34:26 J'espère juste que pour les gens, ils ont été relogés.
00:34:29 À Nanterre, comme partout en France,
00:34:32 plus de 200 commerces ont été entièrement pillés,
00:34:34 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés.
00:34:38 Le patron du Medef a estimé à plus d'un milliard d'euros
00:34:42 les dégâts pour les entreprises.
00:34:44 Claude Badié, on voit qu'à la fois pour ses commerçants,
00:34:47 pour ses services publics, pour ses habitants,
00:34:49 les émeutes s'étaient liées à un mois.
00:34:50 Mais c'est encore malheureusement leur quotidien,
00:34:52 avec des répercussions très concrètes sur le fait
00:34:54 d'avoir des médiathèques, des écoles, des hôtels de ville
00:34:56 qui sont fermés et des commerces,
00:34:58 qui en appellent aussi une fois de plus aux assureurs
00:35:00 qui ne se pressent pas vraiment.
00:35:02 Oui, bien sûr, le temps des émeutes est révolu.
00:35:05 Mais le temps de la crise sociale,
00:35:07 le temps du délitement du lien social,
00:35:10 il est un temps présent.
00:35:12 Donc il ne faut pas s'étonner que les habitants de Nanterre
00:35:16 et les Français soient encore très émus de ce qui s'est passé.
00:35:21 Et il ne faudra pas s'étonner demain
00:35:24 qu'après Nanterre ou après Marseille,
00:35:28 d'autres événements du même type se produisent,
00:35:31 puisque l'on n'a toujours pas pris la mesure au gouvernement...
00:35:36 Le gouvernement dit qu'il est en train d'essayer de comprendre.
00:35:39 Oui, et on n'a toujours pas pris la mesure des raisons profondes
00:35:41 de cette violence, de cet ensauvagement de la société.
00:35:46 Et tant qu'en Europe a pris la mesure des causes profondes,
00:35:50 et qui ne sont pas nécessairement des causes politiques,
00:35:53 mais qui sont des causes qui touchent aux structures profondes
00:35:56 de notre culture en Europe,
00:35:58 je ne crois pas qu'on pourra rêver d'un avenir radieux en France
00:36:01 et au-delà des frontières de la France.
00:36:03 Yoann Gilet, je vous entendais dire que ça lui prend du temps
00:36:06 pour comprendre au gouvernement.
00:36:07 Vous déplorez un peu cette...
00:36:08 Alors, il y a une justice qui a été rapide,
00:36:10 mais effectivement le gouvernement dit qu'il faut
00:36:12 comprendre la motivation de ces émeutes.
00:36:14 Et non pas pour l'excuser bien entendu,
00:36:15 mais pour essayer de l'anticiper peut-être.
00:36:17 Il y a une justice qui a été rapide dans 10% des cas,
00:36:19 10% des arrestations.
00:36:21 En revanche, oui, le gouvernement prend son temps pour comprendre.
00:36:24 Les Français, eux, ont bien compris ce qui se passait.
00:36:26 Il y a une cause qui est réelle sur ces émeutes
00:36:30 qui s'appelle l'immigration.
00:36:31 Mais parce que dans La République, il y a écrit que 90% d'entre eux sont français.
00:36:34 Oui, d'accord, mais en l'occurrence, vous voyez,
00:36:36 j'ai questionné Gérald Darmanin il y a quelques semaines
00:36:38 à l'Assemblée nationale en audition, justement,
00:36:41 pour lui demander clairement quels étaient les émeutiers
00:36:45 qui ont été arrêtés, qui avaient une binationalité par exemple.
00:36:48 Parce que si on veut faire un constat en profondeur,
00:36:51 il faut aussi regarder de ce côté-là.
00:36:52 Et en l'occurrence, le ministre de l'Intérieur n'a pas souhaité répondre.
00:36:56 Tant qu'on fermera les yeux, tant qu'on n'admettra pas
00:36:59 que l'immigration de masse est un problème en France,
00:37:01 on continuera à avoir des problèmes.
00:37:03 Les Français en sont bien conscients.
00:37:05 Et si l'on veut des solutions pour que ce genre de choses
00:37:09 ne se reproduise pas, pour que ces émeutes ne se reproduisent pas,
00:37:12 il faut tout simplement mettre un coup d'arrêt à l'immigration.
00:37:15 Il faut aussi dire clairement que...
00:37:18 Ou une meilleure intégration.
00:37:19 Si 90% d'entre eux sont français, c'est que c'est l'intégration
00:37:22 qui n'a pas marché aussi.
00:37:23 Oui, mais combien sont binationaux ?
00:37:24 Et en l'occurrence, il faut aussi déchoire de leur nationalité française
00:37:27 les binationaux qui sont des délinquants.
00:37:30 C'est une mesure qui est essentielle,
00:37:31 comme il faut également expulser de notre territoire national
00:37:35 celles et ceux qui ne sont pas français, tout simplement.
00:37:37 Il faut commencer par là, c'est un début.
00:37:40 Joseph Tounel, effectivement sur ces émeutes,
00:37:43 parce qu'on parlera un peu plus tard du diagnostic
00:37:45 du président de la République,
00:37:47 on a aussi ce projet de loi qui a été adopté à l'Assemblée nationale
00:37:50 pour reconstruire plus vite.
00:37:51 Il y a une volonté du gouvernement,
00:37:52 mais on voit aussi tous les obstacles.
00:37:53 C'est-à-dire que reconstruire plus vite, malheureusement,
00:37:55 on le sait, ça ne veut pas dire que c'est immédiat.
00:37:56 Et il y a aussi toute la problématique pour les commerçants des assureurs.
00:37:59 Et on voit bien que c'est quand même là que ça coince.
00:38:01 C'était le cas après les Gilets jaunes,
00:38:02 après les maniques violences des retraites, etc.
00:38:04 Thaudor Béviat vient de nous le dire, reconstruire plus vite,
00:38:06 oui, reconstruire c'est nécessaire,
00:38:07 mais si c'est pour que ça soit démoli demain,
00:38:09 on ne s'en sortira pas.
00:38:11 Et avec quel argent ?
00:38:12 Et avec ?
00:38:13 Pas un centime de plus dans le projet de loi qui a été voté à l'Assemblée nationale.
00:38:16 Après, il y a le problème financier,
00:38:17 d'abord le problème financier immédiat
00:38:19 pour les gens qui ont été touchés, les commerçants.
00:38:22 Alors j'ai entendu que pour les bureaux de tabac,
00:38:24 il y aurait une prime qui serait donnée de 10 000 euros
00:38:26 s'ils avaient été touchés.
00:38:28 Bon, très bien, tant mieux.
00:38:31 Il y a le problème des assurances à faire accélérer,
00:38:34 mais il y a le traumatisme aussi.
00:38:35 Le traumatisme des habitants, le traumatisme des commerçants,
00:38:37 le traumatisme de ceux qui travaillent.
00:38:39 Moi, de temps en temps, j'ai des réunions à la Défense,
00:38:42 donc à Nanterre, et l'immeuble,
00:38:44 devant il y a eu des voitures qui ont été enflammées,
00:38:46 la façade a été abîmée,
00:38:48 et la façade, c'est de la laine de verre.
00:38:51 Et les gens sont traumatisés,
00:38:53 parce que s'ils avaient mis le feu à la laine de verre,
00:38:55 la laine de verre, ça grimpait tout le long de la façade.
00:38:57 Oui, ça s'enflamme l'immeuble.
00:38:58 Et donc, on a un risque.
00:38:59 Et donc, il y a aussi ça,
00:39:00 et ça ne va pas être réparé du jour au lendemain,
00:39:02 parce que l'insécurité, elle est toujours là à Nanterre.
00:39:05 Elle y était avant, elle y était pendant,
00:39:07 elle y était aujourd'hui.
00:39:09 Alors les raisons, quand le gouvernement dit
00:39:12 "on va commencer à y réfléchir",
00:39:14 mais ces gens-là, ils sortent d'où ?
00:39:16 Ce qu'il faut, c'est commencer surtout à se soigner.
00:39:20 Et ça, ce n'est pas simple.
00:39:21 Il y a effectivement un problème d'immigration.
00:39:23 Quand le ministre de l'Intérieur sort de prénom
00:39:25 "Mathéo" et "Kevin",
00:39:28 c'est se moquer du monde.
00:39:30 C'est un déni de réalité.
00:39:32 Qui ne veut rien dire,
00:39:33 parce qu'on peut s'appeler Mathéo ou Kevin,
00:39:35 et d'être...
00:39:36 Absolument.
00:39:37 Dans ceux qui avaient été arrêtés et inculpés,
00:39:38 il n'y a aucun Mathéo et Kevin.
00:39:39 Donc, il aurait mieux fait de se taire,
00:39:41 de ne rien dire, de ne pas donner de prénom.
00:39:43 Il y a un problème lié à l'immigration.
00:39:45 Le nier, c'est nier le réel.
00:39:47 Et tant que je nierai le réel,
00:39:49 je n'arriverai pas à régler les problèmes.
00:39:51 Amine Elbaye, effectivement,
00:39:53 c'est quand même pour ses habitants,
00:39:55 une fois de plus, les premières victimes.
00:39:56 Et on en parlait tout à l'heure,
00:39:57 même la France Insoumise,
00:39:58 elle oublie que ce sont aussi parfois leurs électeurs,
00:40:00 et que ces habitants-là,
00:40:01 ils auraient voulu plus de sécurité.
00:40:02 Ils ne veulent pas, comptable sur la police.
00:40:03 Et ils veulent maintenant, évidemment,
00:40:04 retrouver une école pour leurs enfants,
00:40:05 une médiathèque à la rentrée, par exemple.
00:40:07 Vous savez, le premier émeutier de France,
00:40:09 c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:40:11 C'est lui qui a appelé à la haine contre les policiers.
00:40:13 Moi, je n'oublie pas que M. Mélenchon...
00:40:15 Qui a refusé de condamner la violence.
00:40:16 C'est un casier judiciaire, M. Mélenchon.
00:40:18 M. Mélenchon a été condamné à trois mois de prison,
00:40:20 avec sursis, pour provocation à la rébellion,
00:40:23 envers nos forces de l'ordre.
00:40:25 N'oublions pas, quand même,
00:40:26 que l'extrême-gauche a eu une responsabilité immense
00:40:29 sur la situation des quartiers populaires,
00:40:31 qui préjudicient en premier lieu
00:40:33 les habitants des quartiers populaires.
00:40:34 Mais qu'ont fait nos députés et sénateurs ?
00:40:37 Ils ont voté une loi
00:40:38 pour accélérer la reconstruction
00:40:40 de tout ce qui a été démoli dans les quartiers populaires.
00:40:42 C'est-à-dire un milliard d'euros,
00:40:44 dans des quartiers où on a mis assez d'argent,
00:40:46 au titre de la politique de la ville.
00:40:48 90 milliards d'euros depuis les années 1990.
00:40:51 Et pendant ce temps, voyez-vous,
00:40:53 la France des campagnes se dit
00:40:55 "Mais dans quel monde vit-on ?"
00:40:57 La France des campagnes,
00:40:58 où quand il se passe la même chose qu'on a vu avec Enzo récemment,
00:41:00 les parents disent "Parce qu'on est discrets,
00:41:02 parce qu'on ne fait pas de médias..."
00:41:03 Ils ont le sentiment de ne pas exister,
00:41:04 là-bas, dans ces territoires.
00:41:06 Il n'y a pas de services publics.
00:41:07 Dans ces territoires, il n'y a pas de milliards d'euros
00:41:09 pour assurer la paix et la cohésion sociale.
00:41:11 Et peut-être un dernier point,
00:41:13 et je crois qu'il est extrêmement important.
00:41:15 C'est la question centrale de l'immigration.
00:41:18 C'est un enfant d'immigré qui vous le dit.
00:41:20 Il ne s'agit pas de remettre en cause
00:41:23 l'origine des parents.
00:41:24 Non.
00:41:25 Sur les 4000 personnes qui ont été interpellées,
00:41:28 10% étaient étrangères.
00:41:30 10% pouvaient faire l'objet d'un retrait de séjour.
00:41:34 400 personnes étaient prêtes
00:41:36 et pouvaient être, non seulement,
00:41:38 expulsées du territoire,
00:41:40 mais aussi, et les préfets,
00:41:42 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:41:45 aurait pu prendre des OQTF,
00:41:47 il aurait pu prendre des interdictions
00:41:48 de retour sur le territoire.
00:41:49 Il aurait pu prendre des décisions.
00:41:50 Oui, les OQTF, c'est bien,
00:41:51 il faut les faire respecter après.
00:41:52 Mais il faut évidemment les appliquer.
00:41:53 Mais c'est, encore une fois,
00:41:55 la carence de l'État français.
00:41:57 90% des 100 000 OQTF dans ce pays
00:42:00 ne sont pas exécutés.
00:42:01 C'est un aveu d'échec.
00:42:03 Et pendant ce temps,
00:42:04 les habitants des quartiers populaires
00:42:06 qui ont perdu leur véhicule,
00:42:08 cette France qui se lève tôt,
00:42:10 les commerçants, les boulangers,
00:42:12 les bouchers, les artisans,
00:42:14 aujourd'hui, sont à la traîne
00:42:16 parce que leurs assureurs ne leur proposent
00:42:18 pas une indénisation digne.
00:42:20 Moi, je pense aujourd'hui à cette France
00:42:22 qui souffre, à cette France du travail,
00:42:24 à cette France qui est malmenée
00:42:26 et qui a le sentiment, aujourd'hui,
00:42:28 une fois de plus, de ne pas être entendu
00:42:30 et de ne pas être écouté
00:42:32 par le gouvernement de la République.
00:42:34 Yohann Gillet, Claude Aubayas,
00:42:35 que tout le monde lève le dos en même temps,
00:42:36 vous êtes tous très disciplinés,
00:42:37 mais distribuez la parole.
00:42:38 Très rapidement,
00:42:39 moi, je partage ce qu'a dit M. Elbaïe,
00:42:41 en l'occurrence, c'est très vrai,
00:42:43 et sur le fait que ce ne sont pas
00:42:45 aux habitants ni de la ruralité,
00:42:47 ni des quartiers tranquilles,
00:42:48 où il ne se passe rien ou pas grand-chose,
00:42:50 à payer pour les quartiers
00:42:52 dans lesquels des milliards et des milliards
00:42:54 ont été déversés ces dernières années.
00:42:55 D'ailleurs, les chiffres que vous avez donnés
00:42:57 sont même un peu sous-estimés
00:42:58 parce que certains organismes
00:42:59 les évaluent au double.
00:43:01 Mais peu importe, on ne va pas rentrer
00:43:02 dans ce débat de chiffres.
00:43:03 En l'occurrence, il est nécessaire
00:43:05 d'instaurer, c'est ce que nous proposons
00:43:06 avec Marine Le Pen,
00:43:07 d'instaurer le principe du casseur-payeur.
00:43:09 Ils doivent payer jusqu'à la fin de leur jour,
00:43:12 s'il le faut, eux et leurs familles.
00:43:14 Les émeutiers doivent être lourdement condamnés
00:43:16 et doivent payer jusqu'aux derniers centimes.
00:43:18 C'est essentiel.
00:43:19 Ce ne sont pas aux Français
00:43:21 qui sont respectueux de la loi de la République
00:43:23 à payer pour les autres.
00:43:24 Claude Baillat.
00:43:25 Écoutez, je vais peut-être vous paraître insolent,
00:43:27 mais je crois, M. Elbaïe,
00:43:28 qu'il faut que vous vous affranchissiez
00:43:30 de ces slogans hyper convenus.
00:43:33 Il faut, M. Gillet aussi,
00:43:34 que vous cessiez de parler de l'immigration
00:43:37 comme vous en parlez.
00:43:38 Il faut, M. Touvenel aussi,
00:43:39 que vous cessiez d'en parler.
00:43:41 Vous avez le droit de fermer les yeux.
00:43:42 En fait, il y a une personne sur ce plateau
00:43:44 qui a eu un réflexe de bon sens il y a dix minutes,
00:43:46 c'est Élodie Huchard, qui vous a dit...
00:43:48 Ça m'arrive.
00:43:49 Je tente.
00:43:50 Je vous jette des fleurs.
00:43:51 Allez-y, je prends.
00:43:53 Merci, Claude Baillat.
00:43:54 Écoutez, le problème de l'immigration,
00:43:55 c'est le problème de l'intégration.
00:43:57 Et si vous n'arrêtez pas de parler d'immigration,
00:44:00 vous nous interdirez de comprendre
00:44:02 le goût de l'assimilation.
00:44:03 Quel est le problème de la France aujourd'hui ?
00:44:04 Le problème de la France aujourd'hui,
00:44:05 c'est qu'elle n'arrive pas à intégrer.
00:44:07 Elle n'arrive pas à intégrer
00:44:08 parce qu'elle n'arrive pas à affirmer ses valeurs.
00:44:10 Elle n'arrive pas à affirmer ses valeurs
00:44:11 parce qu'elle est crispée
00:44:12 sur des positions nationalistes.
00:44:14 Alors qu'aujourd'hui, les pays européens,
00:44:16 s'ils veulent affirmer leurs valeurs
00:44:18 et réussir l'intégration,
00:44:19 il faut qu'ils affirment les valeurs de l'Europe.
00:44:21 Donc, il faut cesser de scander
00:44:23 le problème de l'immigration comme vous le faites.
00:44:26 Le problème de l'immigration,
00:44:27 c'est le problème de l'intégration.
00:44:28 C'est un problème un peu plus complexe
00:44:30 que celui tel que vous nous le présentez.
00:44:33 Vous êtes au courant qu'il s'agit d'hommes et de femmes.
00:44:35 Il s'agit d'êtres humains,
00:44:36 donc d'être responsables.
00:44:38 Absolument.
00:44:39 Et donc, on ne décrète pas l'intégration.
00:44:42 On ne décrète pas l'assimilation.
00:44:43 Non, mais en place.
00:44:44 Il faut encore avoir la volonté de le faire.
00:44:46 Et quand je vois la montée de l'islamisme,
00:44:48 ceux qui sont à l'opposé de nos valeurs,
00:44:51 vous croyez qu'ils aident à l'assimilation ?
00:44:53 Mais nos valeurs, on n'ose plus les affirmer,
00:44:54 M. Dufnel.
00:44:55 Le problème, il est là.
00:44:56 C'est que, si vous ne croyez pas que nous aimons nos valeurs,
00:44:58 on n'ose plus les affirmer,
00:45:00 tout simplement parce que,
00:45:01 depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
00:45:03 on a estimé que le discours identitaire
00:45:06 était forcément un discours
00:45:08 qui produisait de l'oppression,
00:45:10 de l'exclusion de nos partis de médias racistes.
00:45:12 Là-dessus, nous sommes d'accord.
00:45:13 Dernier point.
00:45:14 Pas tout en même temps.
00:45:15 Parce que, Joseph, et après, vous pourrez répondre.
00:45:17 Tous les deux, ne vous en faites pas,
00:45:18 mais juste que chacun termine.
00:45:19 Oui, il y a une défaillance des autorités françaises,
00:45:22 mais il ne faut pas croire que c'est aussi simple que ça.
00:45:24 Parce que, quel est le pays étranger
00:45:26 qui a envie de voir revenir ses délinquants ?
00:45:28 Et donc, il y a des problèmes de passeport consulaire.
00:45:30 Nous nous sommes enfermés dans des règles
00:45:32 françaises, européennes, voire internationales,
00:45:34 qui ne facilitent pas du tout les choses.
00:45:36 Sans doute, faut-il changer ses règles.
00:45:38 Vous imaginez l'Algérie,
00:45:39 qui nous a envoyés des délinquants,
00:45:41 avoir envie de les reprendre.
00:45:42 Je suis désolé, les Algériens délinquants,
00:45:44 ce sont aussi des immigrés, M. Obadiah.
00:45:46 Oui, très bien.
00:45:47 Je vais laisser répondre aussi
00:45:48 Yoann Gilet et Amine Elbaïe,
00:45:49 que vous avez interpellés, M. le député.
00:45:50 Je vous laisse la parole.
00:45:51 Amine Elbaïe, juste après.
00:45:52 Oui, deux choses sur les OQTF.
00:45:53 On a aussi moyen de faire pression
00:45:54 sur les pays d'origine,
00:45:56 pour les contraindre à récupérer
00:45:58 leur ressortissant.
00:45:59 En l'occurrence, c'est un véritable échec
00:46:01 de Gérald Darmanin,
00:46:02 puisqu'on est à moins de 6%
00:46:04 d'OQTF qui ont été exécutés l'année dernière.
00:46:07 Donc voilà.
00:46:08 Sur l'immigration,
00:46:09 l'immigration de masse,
00:46:10 quand elle est massive,
00:46:11 elle ne peut pas donner de bons résultats.
00:46:13 Quand elle est raisonnable,
00:46:15 quand il y a une immigration
00:46:17 en quantité raisonnable,
00:46:19 eh bien là, oui,
00:46:20 on peut faire en sorte
00:46:21 que les gens soient intégrés
00:46:22 ou même assimilés,
00:46:23 je préfère ce terme.
00:46:24 Ça n'enlève rien.
00:46:25 Je laisse répondre à Amine Elbaïe.
00:46:26 On va glisser sur un autre thème.
00:46:28 Allez-y.
00:46:29 Moi, j'adore parler, vous savez,
00:46:30 de débat sur l'immigration
00:46:31 pour l'enfant d'immigré que je suis.
00:46:32 Et que je suis aussi.
00:46:33 Je veux d'ailleurs, à ce moment précis,
00:46:35 rendre hommage à ma maman,
00:46:37 comme toutes les familles
00:46:38 qui se sont installées ici par le travail.
00:46:40 Moi, vous savez,
00:46:41 je suis un enfant d'immigré,
00:46:42 je suis même un petit-fils d'immigré.
00:46:44 Je crois que l'immigration d'hier,
00:46:46 qui était une immigration du travail,
00:46:48 ces immigrations,
00:46:49 ces familles qu'on a fait venir
00:46:50 par centaines dans les mines,
00:46:52 à Carvin, dans le bassin minier,
00:46:54 à Roubaix, dans les industries textiles,
00:46:56 ce sont des personnes qui se sont assimilées
00:46:58 grâce au travail, grâce à la culture.
00:47:01 Mais aujourd'hui,
00:47:02 notre système législatif,
00:47:03 monsieur le professeur,
00:47:05 n'est plus adapté à la réalité sociale.
00:47:09 Nous continuons d'accueillir aujourd'hui
00:47:11 une immigration qui est liée
00:47:12 essentiellement au regroupement familial.
00:47:14 C'est une immigration essentiellement économique.
00:47:17 C'est une immigration aujourd'hui
00:47:19 qui peut apparaître comme un effet de masse
00:47:21 pour les Français qui sont dans l'incompréhension,
00:47:22 d'autant plus que vous avez plus de 120 000 OQTF.
00:47:25 90 % de ces OQTF ne sont pas exécutés.
00:47:28 Quand je parlais d'immigration tout à l'heure,
00:47:30 monsieur le professeur,
00:47:32 je prenais un cas concret.
00:47:34 4 000 émeutiers.
00:47:35 Sur les 4 000, vous avez 10 % d'étrangers
00:47:37 qui ont un titre de séjour,
00:47:39 c'est-à-dire qu'ils sont entrés légalement.
00:47:40 Et moi, je crois que si tu as cassé,
00:47:42 si tu as incendié un bâtiment de la République,
00:47:46 tu ne peux plus rester sur le territoire.
00:47:48 On doit retirer ton titre de séjour.
00:47:50 On doit permettre aujourd'hui l'expulsion.
00:47:53 L'expulsion doit être immédiate et systématique.
00:47:56 C'est ça aussi l'exemple de l'intégration.
00:47:58 C'est valoriser tous ces profils merveilleux
00:48:01 qui se sont développés grâce à l'école,
00:48:03 grâce à la culture,
00:48:04 mais ceux qui s'en prennent à nos forces de l'ordre
00:48:06 n'ont plus rien à faire sur le territoire de la République.
00:48:09 Et en plus, c'est ce que demandent les étrangers
00:48:11 en situation régulière et qui sont respectueux de la République.
00:48:13 Absolument.
00:48:14 On va continuer justement parce que dans ce fil sur les émeutes,
00:48:17 CNews vous révélait hier un document envoyé
00:48:19 par le ministre de l'Intérieur au préfet de police de Paris,
00:48:21 au patron de la police et de la gendarmerie,
00:48:23 notamment son entourage qui nous précisait que,
00:48:25 je cite, "Gérald Darmanin a reçu les cadres du ministère
00:48:28 devant lesquels il a porté un message de grande fermeté".
00:48:30 Il leur a donné des instructions claires et fortes.
00:48:35 On va aller regarder justement ensemble
00:48:37 ces demandes de Gérald Darmanin
00:48:39 à ceux qui font aussi respecter l'ordre sur le terrain.
00:48:42 Il dit "il est indispensable de maintenir durablement
00:48:44 la sécurité de nos concitoyens
00:48:46 dans la perspective des grands événements sportifs",
00:48:48 bien sûr il fait référence à la Coupe du monde de rugby
00:48:50 ou encore aux Jeux Olympiques.
00:48:52 "Il demande donc de mobiliser l'ensemble des moyens nécessaires
00:48:55 au suivi des individus et groupes d'individus ciblés
00:48:57 comme ayant été à l'origine d'actions violentes
00:48:59 lors de ces émeutes.
00:49:00 Ce point doit constituer l'une de vos priorités.
00:49:03 Il précise qu'il est attendu des services de renseignement
00:49:05 qu'il renforce dès à présent leur dispositif d'anticipation
00:49:08 de ce type d'événements".
00:49:10 Yohann Gillet, ça veut dire qu'il y a une inquiétude aussi
00:49:13 ou en tout cas une vigilance de la part de l'exécutif
00:49:15 de se dire "ces émeutiers, qu'on n'a peut-être pas compris
00:49:18 pour l'instant, il faut les comprendre,
00:49:19 mais en tout cas faisons attention qu'on ne les retrouve pas
00:49:21 pour la Coupe du monde du rugby,
00:49:22 qu'on ne les retrouve pas pour les Jeux Olympiques.
00:49:24 Il va falloir les surveiller et ne pas se laisser cette fois
00:49:27 prendre un peu "par surprise".
00:49:29 Oui mais il n'y a qu'un malheur,
00:49:30 c'est que Gérald Darmanin ment
00:49:31 et fait de la pure communication,
00:49:33 parce qu'en l'occurrence nos forces de l'ordre
00:49:35 n'ont pas assez de moyens,
00:49:36 les services de renseignement dont vous parlez
00:49:38 n'ont pas assez de moyens
00:49:39 et en plus ont des effectifs qui fondent d'année après année.
00:49:42 Donc comment voulez-vous que nos services de renseignement
00:49:45 puissent justement surveiller ces émeutiers
00:49:47 dans la perspective des JO notamment,
00:49:49 alors même qu'ils n'ont pas de moyens ?
00:49:51 Alors même que Gérald Darmanin et le gouvernement
00:49:53 aussi se refusent à certaines mises en œuvre
00:49:57 de mesures qui seraient concrètes
00:49:59 et qui n'ont pas un lien direct avec l'immigration,
00:50:01 ça peut vous faire plaisir,
00:50:02 mais avec le laxisme de la justice.
00:50:04 Parce que par exemple, si on rétablissait les peines planchers,
00:50:07 eh bien si on rétablissait les peines planchers,
00:50:09 on mettrait hors d'état de nuire
00:50:11 un certain nombre de ces émeutiers
00:50:12 qui seraient derrière les barreaux
00:50:14 pour un certain nombre de mois ou d'années,
00:50:16 alors même que l'on sait très bien
00:50:17 qu'une grande majorité sera dehors,
00:50:19 certains le sont déjà d'ailleurs,
00:50:21 d'autres le seront dans quelques semaines, quelques mois.
00:50:23 Donc il y a des mesures à prendre,
00:50:25 mais Gérald Darmanin fait de la communication,
00:50:26 on le sait très bien,
00:50:27 malheureusement il est habitué à ce genre de choses.
00:50:30 Joseph Tounnel, en tout cas,
00:50:31 il y a une volonté de la part du ministre de l'Intérieur
00:50:32 de dire qu'il ne faut pas les lâcher,
00:50:34 qu'on soit vigilant, qu'on les a identifiés.
00:50:36 Et justement, quitte à les avoir interpellés,
00:50:37 à avoir fait un vrai travail sur le terrain,
00:50:39 il ne faut pas que ce travail ne soit perdu
00:50:41 d'ici le mois de septembre ou à l'égio 2024.
00:50:43 Là-dessus, il a raison.
00:50:44 Il a raison d'avoir des objectifs
00:50:45 et de dire qu'il faut surveiller
00:50:46 pour prévenir le danger et de l'éviter.
00:50:49 Il a souvent les objectifs.
00:50:50 On a notamment démantelé la police de proximité,
00:50:54 ça c'était Nicolas Sarkozy, il ne faut pas l'oublier.
00:50:56 Et ça, c'était une erreur monumentale.
00:50:58 Oui, parce qu'on rattrape aussi un retard
00:50:59 quand on parle de manque de moyens justement.
00:51:01 Et ensuite, pour avoir du renseignement,
00:51:03 il faut occuper le terrain, il faut habiter dans le terrain.
00:51:05 On voit très bien que la police ne peut pas habiter
00:51:08 dans les quartiers, il doit même se cacher maintenant
00:51:10 les policiers pour habiter.
00:51:11 Donc c'est vraiment un problème.
00:51:13 Et puis il y a aussi un autre problème,
00:51:15 c'est entre la délinquance, l'islamisme et la politique,
00:51:20 il y a des endroits où il y a une porosité
00:51:22 plutôt dangereuse.
00:51:24 Il n'y a pas que moi qui le dis,
00:51:25 il y a des spécialistes qui travaillent dessus.
00:51:26 Je pense notamment au général Pierre de Villiers
00:51:29 dont je discutais il y a quelque temps,
00:51:30 qui lui s'intéresse et travaille dans les banlieues
00:51:33 justement pour s'occuper de ces jeunes un peu à la dérive.
00:51:35 Il me disait "j'ai découvert cette porosité
00:51:39 entre un monde politique, entre un monde de l'islamisme,
00:51:42 on ne confond pas avec l'islam, je parle bien de l'islamisme,
00:51:44 de ceux qui manipulent, de ceux qui sont dangereux,
00:51:46 et la délinquance.
00:51:48 Et c'est très très difficile ensuite d'avoir du renseignement
00:51:50 parce que ce monde est totalement fermé et déjà organisé.
00:51:54 Donc le travail, il sera très difficile.
00:51:56 Après tout, c'est le rôle du ministre de l'Intérieur
00:51:58 d'essayer de l'impulser.
00:51:59 Mais bon courage, et puis j'espère qu'il n'y aura pas trop
00:52:01 de supporters anglais quand même.
00:52:02 On espère.
00:52:03 En 30 secondes chacun pour terminer s'il vous plaît.
00:52:05 Claude Aubadia sur ses instructions de Gérald Darmanin
00:52:08 au préfet de police de Paris notamment
00:52:10 et au directeur de la police et de la gendarmerie.
00:52:12 Écoutez, je n'ai aucune raison d'être rassuré
00:52:15 par les déclarations du ministre de l'Intérieur.
00:52:17 Premièrement parce qu'il est impossible
00:52:19 de placer un policier derrière chaque citoyen.
00:52:21 Et deuxièmement parce que les raisons profondes
00:52:25 de la crise que nous vivons
00:52:26 ne sont toujours pas identifiées.
00:52:29 Nous vivons dans une société, nous vivons dans des sociétés,
00:52:32 dans les démocraties occidentales, dans lesquelles
00:52:35 nous avons sorti la religion, pour reprendre l'expression
00:52:38 de Marcel Gaucher, nous avons mis en jeu la religion
00:52:41 et nous avons brûlé le communisme historique.
00:52:44 La conséquence de cela, c'est que nous n'avons plus
00:52:47 d'éthique sociale.
00:52:49 Nous n'avons plus, dans les démocraties occidentales,
00:52:52 que des individus qui se veulent souverains de leurs droits
00:52:56 et libérés de tous devoirs.
00:52:58 Donc, mon analyse, ici, elle est très radicale.
00:53:03 Tant que la classe politique, tant que les gouvernants
00:53:06 ne se sont pas emparés des causes métapolitiques,
00:53:09 proprement philosophiques et religieuses,
00:53:12 des problèmes sociopolitiques que nous vivons,
00:53:14 nous ne pourrons pas résoudre les problèmes de fond
00:53:17 que connaissent les démocraties occidentales,
00:53:20 aujourd'hui, aliénées au consumérisme, à l'individualisme
00:53:23 et au matérialisme.
00:53:24 Pour terminer, Amine Elbaïe.
00:53:25 Oui, la réalité, c'est que, en réalité, pour ces Jeux olympiques,
00:53:28 nous n'aurons pas assez d'agents de sécurité.
00:53:31 D'ailleurs, on voit bien que Paul Emploi peine à former
00:53:33 des agents de sécurité.
00:53:34 On voit bien aujourd'hui, quand le ministre de l'Intérieur
00:53:37 appelle à plus de fermeté, on voit bien qu'il n'est pas soutenu.
00:53:40 Il n'est pas soutenu par les policiers ni par les gendarmes.
00:53:43 N'oublions pas les gendarmes aussi.
00:53:45 Dans cette affaire, les policiers, aujourd'hui,
00:53:47 ils réclament des moyens, ils réclament des revendications,
00:53:50 ils réclament un petit peu plus de reconnaissance.
00:53:53 Je crois qu'à quelques semaines, maintenant, par exemple,
00:53:57 de la Coupe du monde de rugby, on voit bien aujourd'hui
00:54:00 que l'État n'est pas préparé.
00:54:02 L'État, à nouveau, semble être impuissant.
00:54:05 Je crois qu'en réalité, Gérald Darmanin doit,
00:54:08 et ce sera vraiment mon dernier mot,
00:54:10 il doit écouter, aujourd'hui, l'appel des policiers,
00:54:14 l'appel des policiers sur le terrain, qui sont les premiers acteurs
00:54:17 et grâce à eux, on pourra obtenir enfin l'ordre et la sécurité.
00:54:21 Je voudrais remercier Yohann Gillet, député Rassemblement national du Gard,
00:54:24 d'avoir été notre invité. On marque une courte pause
00:54:26 et on reprend la suite des débats sur Punchline.
00:54:28 A tout de suite.
00:54:29 De retour pour la deuxième heure de Punchline.
00:54:34 Tout de suite, les débats vont reprendre,
00:54:35 mais avant, on refait un petit point complet sur l'actualité,
00:54:38 avec vous, Mathieu Devesse. Bonsoir, Mathieu.
00:54:40 Bonsoir, Élodie. Bonsoir à tous.
00:54:42 Le père Eddy, le policier soupçonné du tir de LBD,
00:54:45 est maintenu en détention provisoire.
00:54:47 Le fonctionnaire de la BAC aurait gravement blessé le jeune homme
00:54:50 de 22 ans en marge des émeutes à Marseille.
00:54:52 Et plus tôt dans la journée, l'avocat général avait requis
00:54:55 son maintien en détention provisoire, au moins jusqu'à l'interrogatoire
00:54:58 de l'agent prévu le 30 août.
00:55:00 Le syndicat de Police Alliance dénonce une décision incompréhensible.
00:55:04 Vous savez, se retrouver pointé du doigt, placé en garde à vue
00:55:09 quand vous êtes policier, que vous avez fait votre travail,
00:55:11 que vous avez pris tous les risques, je ne vais pas revenir sur le contexte
00:55:14 de ces soirées-là, de ces nuits-là que vous connaissez tous.
00:55:17 Il a donné des arguments auxquels vous avez assisté, je crois,
00:55:21 pour justifier le fait d'avoir nié.
00:55:23 Donc, ces propos lui appartiennent.
00:55:26 Je reste juste sur les faits. C'est cette décision qui est pour nous
00:55:29 incompréhensible et très injuste, encore une fois,
00:55:32 parce que notre collègue n'est pas un voyou et il n'a rien à faire
00:55:36 en prison avant un éventuel jugement.
00:55:38 Les buralistes, victimes de dégradations ou de vols lors des émeutes,
00:55:42 vont avoir droit à une compensation.
00:55:44 Si ces violences ont entraîné une fermeture d'au moins
00:55:46 trois jours consécutifs, ils pourront bénéficier d'une aide forfaitaire
00:55:50 de 10 000 euros versées par l'État.
00:55:52 Selon la Confédération des Buralistes, plus de 500 bureaux de tabac
00:55:55 ont été endommagés durant les émeutes.
00:55:58 L'aéroport d'Orly est touché par une nouvelle panne du système de bagage.
00:56:03 Ce dysfonctionnement concerne le terminal 4 de l'aéroport.
00:56:06 En pleine période de vacances, il a provoqué de nombreux retards.
00:56:09 Environ 10 000 passagers sont affectés et certains prennent
00:56:14 leur mal en patience écoutée.
00:56:17 On a fait l'enregistrement et après on nous a dit d'aller déposer
00:56:20 nos valises dehors à la porte 45D.
00:56:23 On a déposé nos valises.
00:56:25 Il semblerait qu'il y ait un problème technique à propos des tapis.
00:56:31 C'est pour ça que nous, on est obligés d'enregistrer
00:56:34 et venir déposer les tapis à l'extérieur.
00:56:37 On est arrivés 4 heures avant et on s'est retrouvés dans une queue
00:56:40 de je ne sais pas combien de kilomètres de long.
00:56:43 Le tapis pour les bagages est en panne.
00:56:45 Ça fait plusieurs heures qu'on attend.
00:56:47 On doit laisser nos bagages dehors sur la route.
00:56:49 On ne sait pas s'ils vont arriver à destination.
00:56:51 Et c'est la fin de ce journal.
00:56:52 Tout de suite, Punchline était avec vous, Elodie et vos invités.
00:56:54 Merci beaucoup Mathieu Devesa pour un prochain point sur l'actualité.
00:56:57 On va parler maintenant d'un féminicide qui s'est déroulé à Franconville.
00:57:01 Une information de nos confrères du Parisien.
00:57:03 Adjira a été retrouvée morte.
00:57:05 Pourtant, elle avait porté plainte plusieurs fois contre son mari.
00:57:08 Elle avait demandé une ordonnance de protection qui lui avait été refusée.
00:57:11 Les précisions sont signées.
00:57:13 Maureen Vidal.
00:57:14 Le 21 juillet dernier, Adjira, âgée de 45 ans, a été retrouvée morte
00:57:19 dans une mare de sang à son domicile dans le Val d'Oise.
00:57:22 Tuée de plusieurs coups de couteau au niveau du thorax par son conjoint.
00:57:26 Au moment des faits, ses enfants, âgés de 2 et 4 ans,
00:57:29 étaient présents dans l'appartement.
00:57:31 Elle avait pourtant porté plainte le 7 et le 10 janvier.
00:57:35 Elle dénonçait alors des crachats au visage, des violences à répétition
00:57:39 depuis plus de 6 mois.
00:57:41 Pour elle, débumé, c'est l'effondrement, selon les mots de l'avocate de la famille,
00:57:45 puisque ça demande d'ordonnance de protection contre son mari
00:57:48 qu'elle avait demandé le 25 avril.
00:57:50 A été refusée par le tribunal de Pontoise pour faute d'éléments
00:57:55 prouvant que le conjoint était un danger réel.
00:57:58 Maître Pauline Rongier, l'avocate de la famille, envisage à présent
00:58:02 d'engager la responsabilité de l'Etat pour dysfonctionnement grave
00:58:05 du service public de la justice.
00:58:08 Le nombre de féminicides en 2021 a bondi de 20%.
00:58:11 Contrairement à 2020, 122 femmes ont été tuées sous les coups
00:58:15 de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:58:20 Amine Elbeil, on a choisi aussi de parler de ce cas parce que malheureusement,
00:58:23 ce sont souvent les mêmes histoires.
00:58:25 On retrouve une femme tuée sous les coups de son conjoint, de son mari.
00:58:28 Il y a eu des alertes à la justice.
00:58:30 Là, ce sont des plaintes sans une demande de mesure de protection
00:58:33 qui sont refusées pour faute de preuves.
00:58:35 Pourtant, son avocate assure que les preuves, elle les avait.
00:58:37 On fait beaucoup. C'est une cause prioritaire pour le gouvernement.
00:58:40 Mais on voit qu'au niveau de la justice, ça coince toujours autant
00:58:43 et que ces femmes se retrouvent à mourir parce qu'on ne les a pas entendues,
00:58:46 on ne les a pas crues.
00:58:47 Oui, le service public de la justice en matière de violence conjugale
00:58:50 n'est pas seulement défaillant, il est inefficace.
00:58:53 Je crois qu'en réalité, la parole des femmes n'est pas prise au sérieux.
00:58:57 La justice n'est pas suffisamment rapide.
00:59:00 Il faut aujourd'hui des ordonnances de protection.
00:59:03 Ce n'est pas à Madame de quitter le domicile,
00:59:06 c'est à l'époux, au conjoint violent de quitter le domicile
00:59:10 et de protéger pas seulement l'épouse, mais aussi les enfants,
00:59:15 mais aussi les proches d'Emmy Thym.
00:59:18 Il faut aujourd'hui, et moi je plaide, pour que l'aide juridictionnelle
00:59:22 soit accordée de manière systématique, immédiate et de manière irrémédiable
00:59:28 pour les femmes victimes de violences conjugales.
00:59:31 Et enfin, et je le crois, ces femmes ont besoin d'être prises au sérieux.
00:59:36 La parole des femmes a pendant trop longtemps été cachée sous le tapis.
00:59:42 Pendant trop longtemps, les femmes se sont tuées.
00:59:45 Pendant trop longtemps, je crois, et sincèrement,
00:59:48 pendant trop longtemps pour l'avoir vue de mes propres yeux,
00:59:51 arroubées dans une ville où 30% des familles sont monoparentales.
00:59:56 Ce n'est pas pour rien, c'est aussi parce que ces femmes,
00:59:59 pendant trop longtemps, elles ont été délaissées.
01:00:02 Délaissées par l'administration, délaissées par l'institution policière,
01:00:05 délaissées par la justice.
01:00:07 Une plainte, mais allez-y, rentrez chez vous.
01:00:10 Non, moi je crois que dès la première main courante,
01:00:12 dès la première plainte, on doit prendre ces femmes au sérieux.
01:00:15 Et il y a eu des propositions en ce sens.
01:00:17 Notamment une juridiction spécialisée chargée de rendre
01:00:21 notamment des ordonnances de protection en moins de 24 heures,
01:00:25 chargées de condamner, condamner plus vite, plus rapidement.
01:00:28 Voilà, je crois qu'un bracelet anti-rapprochement, ça ne suffit pas.
01:00:31 Il faut vraiment un accompagnement dans la durée.
01:00:34 Et enfin, peut-être un dernier point, très sincèrement,
01:00:39 il va falloir aussi mener des campagnes de prévention.
01:00:42 De prévention dès le collège, dès le lycée,
01:00:45 parce que c'est là où tout se joue, dans la prévention,
01:00:48 dans l'éducation, dans l'éradication de la violence.
01:00:52 Très sincèrement, j'ai beaucoup de peine.
01:00:55 J'ai presque envie de m'excuser pour les femmes, très sincèrement.
01:00:58 Parce que je me dis qu'à chaque fois, on porte des discours politiques
01:01:01 pour dire "oui, on va faire plus", et en fait, à la fin, on ne fait rien.
01:01:04 Et à chaque fois, il y a des féminicides,
01:01:06 et à chaque fois, la parole des femmes n'est pas prise au sérieux.
01:01:10 Il va falloir les reconsidérer à un moment.
01:01:12 Ce n'est pas seulement un coup d'allocation.
01:01:14 Il va falloir vraiment les reconsidérer sérieusement
01:01:16 sur le plan pénal et sur le plan judiciaire.
01:01:18 Claude Aubadière, on sait aussi ce que ça coûte,
01:01:20 la peur qu'ont ces femmes d'aller porter plainte,
01:01:22 la peur que ça se retourne contre elles, avec leur mari.
01:01:24 Et on se dit, si elles ne sont pas prises au sérieux,
01:01:26 le risque, c'est qu'on dit "il faut libérer la parole des femmes".
01:01:29 Oui, mais à force d'affaires comme ça, elles n'ont plus le courage d'y aller.
01:01:31 Elle se dit "c'est trop de risque à prendre, si on ne m'écoute pas,
01:01:33 si je dois retourner vers mon mari".
01:01:35 C'est quand même une situation qui semble s'éterniser,
01:01:38 alors qu'on a l'impression qu'on met beaucoup de moyens là-dedans, pourtant.
01:01:40 Oui, je pense qu'on est dans une situation qui est doublement paradoxale.
01:01:44 Le premier paradoxe vient d'être exposé par Amine Elbaïe,
01:01:48 puisque on est dans une situation dans laquelle la loi du 9 juillet 2010,
01:01:56 qui a été adoptée et qui se donne pour objectif
01:02:01 d'accélérer les mesures de protection des femmes qui sont victimes de violences,
01:02:07 qui se donne pour objectif aussi d'expulser de façon plus rapide
01:02:13 les auteurs de ces violences,
01:02:17 qui se donne pour objectif aussi de reconnaître les violences psychologiques
01:02:21 qui souvent précèdent ou accompagnent les violences physiques.
01:02:25 Cette loi a été adoptée, mais comme le disait M. Elbaïe,
01:02:29 le problème c'est aussi, après le travail du législateur,
01:02:33 le travail de l'application de la loi et des moyens conférés à la justice.
01:02:38 Et puis l'autre paradoxe, c'est qu'il me semble quand même
01:02:41 qu'on vit dans une époque dans laquelle on n'a jamais autant verbalisé,
01:02:47 libéré la parole des femmes victimes de violences,
01:02:52 et où l'on voit évidemment augmenter dramatiquement ces actes de violence.
01:02:59 Donc ça appelle deux réactions. La première, la prévention.
01:03:04 La prévention, elle passe par l'éducation, elle passe par l'école de la République,
01:03:09 et là encore, il y a des moyens qui sont mis en œuvre conséquents
01:03:13 depuis pas mal de temps et qui doivent être renforcés,
01:03:16 mais elle passe aussi par, évidemment, le développement des politiques pénales.
01:03:20 Et pour terminer, je dirais que malheureusement,
01:03:23 et pour revenir au problème que je soulevais il y a quelques minutes,
01:03:28 malheureusement, dans une société dans laquelle l'individu se veut souverain roi,
01:03:35 dans laquelle l'individu se veut des droits, mais ne s'oblige plus à aucun devoir,
01:03:42 dans laquelle le consumérisme et l'égoïsme sont sacralisés,
01:03:47 il n'est pas tellement étonnant que la violence déborde la rue
01:03:52 pour entrer dans la vie de l'esclavage des Français.
01:03:56 Joseph Toonel effectivement.
01:03:58 D'abord, on peut penser à la souffrance de cette femme pendant plusieurs mois,
01:04:01 elle a vécu l'enfer. Il y a trois victimes là.
01:04:03 Il y a cette femme qui est morte, deux enfants, deux et quatre ans.
01:04:07 Que vont-ils devenir ?
01:04:09 Avec ce qu'ils ont vécu, avec ce qu'ils ont vu, ils ont perdu leur mère,
01:04:13 leur père est un assassin qui a tué leur mère devant eux,
01:04:15 ils sont traumatisés à vie.
01:04:17 Ces pauvres gamins, comment les aider à se reconstruire ?
01:04:21 Alors, ce n'est pas impossible, ce n'est jamais impossible,
01:04:23 mais c'est très difficile.
01:04:25 Après, il y a besoin de moyens quand il y a une alerte
01:04:28 pour faire une véritable enquête, pour réagir tout de suite.
01:04:31 Mais ça demande de gros moyens.
01:04:33 Il faut que tous ceux qui, par exemple, quand on va mettre un milliard
01:04:36 pour la reconstruction, il faut avoir conscience que c'est un milliard
01:04:40 qui ne pourront pas aller pour avoir des moyens de justice et de police
01:04:44 pour intervenir rapidement, pour faire une véritable enquête.
01:04:47 Et dernier point, marginal, mais qui est quand même existant,
01:04:50 il y a aussi les fausses accusations.
01:04:52 Je pense qu'il faut que la justice soit d'une rigueur extrême
01:04:59 avec ceux qui frappent des femmes, avec ceux qui atteignent
01:05:02 à la dignité de la femme, et d'une rigueur extrême
01:05:05 quand il y a des fausses accusations avérées,
01:05:07 pour éviter justement qu'on ne prenne pas au sérieux
01:05:10 certaines femmes qui sont dans un enfer.
01:05:12 C'est très difficile d'aller dénoncer son conjoint.
01:05:14 Une fois que je vais le dénoncer, même s'il y a une enquête...
01:05:16 - Il faut souvent un processus très long avant qu'elle y aille.
01:05:18 - Je dois rentrer chez moi, et chez moi je retrouve qui ?
01:05:20 Je retrouve mon conjoint.
01:05:22 Il faut avoir conscience de cette grande difficulté.
01:05:24 - Amine Elbaïe, pour terminer, c'est vrai qu'il y a un paradoxe
01:05:26 que soulevait quand même Joseph Toonel.
01:05:28 C'est qu'aujourd'hui on peut avoir une femme qui porte plainte
01:05:30 plusieurs fois, qui a des preuves selon son avocate,
01:05:32 qui demande une mesure de protection qui n'est pas acceptée,
01:05:34 et donc finalement la justice ne l'entend pas.
01:05:36 Et inversement, on peut aujourd'hui totalement bafouer
01:05:38 la présomption d'innocence.
01:05:40 On a tous entendu des histoires où finalement c'était
01:05:42 un règlement de compte, il y avait des mensonges, etc.
01:05:44 Donc on peut croire des femmes, où ça n'est basé sur rien.
01:05:47 On clopilorie un homme.
01:05:48 Par contre là, dans ces cas de féminicide,
01:05:50 malgré les preuves, on ne les entend pas.
01:05:52 On a l'impression qu'il y a une justice à deux vitesses finalement.
01:05:54 - Oui, pourquoi ? Parce que, pardonnez-moi du terme,
01:05:57 nous assistons aujourd'hui à une forme de clochardisation
01:05:59 de la justice, il faut aussi le dire.
01:06:01 Vous avez aujourd'hui des voix qui s'élèvent,
01:06:03 d'ailleurs dans le monde judiciaire,
01:06:05 avec une mobilisation unique, dégreffiée,
01:06:08 très souvent dégreffière, parce que cette profession
01:06:11 est très régulièrement occupée par des femmes
01:06:15 et qui assistent au quotidien à des délais
01:06:18 de traitement extrêmement longs,
01:06:20 qui assistent au quotidien à des femmes
01:06:23 qui ne sont pas prises au sérieux dans leurs déclarations.
01:06:26 Le système administratif et judiciaire français
01:06:31 s'est tellement complexifié qu'aujourd'hui,
01:06:34 on a découragé les femmes victimes de violences conjugales
01:06:37 à aller elles-mêmes faire la démarche
01:06:39 auprès des services de police.
01:06:41 Des actions ont été mises en place,
01:06:43 mais elles ne sont pas suffisantes.
01:06:45 Aujourd'hui, c'est ce qu'a fait malheureusement
01:06:47 l'ancienne milice Mme Schiappa.
01:06:49 Elle a mis en place des mesures
01:06:51 en matière de verbalisation de contraventions.
01:06:53 Sauf qu'aujourd'hui, nous assistons pas seulement
01:06:55 à des contraventions, mais à des délits,
01:06:57 à des crimes. Et aujourd'hui, pour prévenir le crime,
01:07:00 il faut prendre la femme au sérieux
01:07:02 dès la première déclaration,
01:07:04 renforcer les moyens de la justice,
01:07:06 pourquoi pas constituer une justice spécialisée,
01:07:08 mais ne plus s'arrêter uniquement
01:07:10 aux faits divers et prendre vraiment
01:07:12 des mesures efficaces.
01:07:14 Merci beaucoup. On se retrouve dans un instant,
01:07:16 juste après la pause. On parlera de l'interview
01:07:18 d'Emmanuel Macron, président de la République,
01:07:20 à des confrères du Figaro. A tout de suite.
01:07:22 De retour dans Punchline, je vous le disais
01:07:26 juste avant la pause, on va parler maintenant
01:07:28 de l'interview accordée par le président de la République
01:07:30 à nos confrères du Figaro.
01:07:32 Il parle notamment assez largement des émeutes
01:07:34 et on va regarder ensemble les propos
01:07:36 du chef de l'État, d'abord sur sa volonté
01:07:38 d'être de l'ordre. Il dit ceci,
01:07:40 "On ne peut pas faire nation si on n'a pas confiance
01:07:42 dans la parole publique, si on n'a pas confiance dans les autorités,
01:07:44 dans ses parents, dans ses maîtres. L'ordre ne se réduit pas
01:07:46 à sa pointe immergée. La police
01:07:48 et la justice, il dit qu'il veut remettre aussi
01:07:50 l'autorité démocratique, l'autorité à l'école
01:07:52 et l'autorité parentale face au délitement
01:07:54 de la famille. Joseph Touvnel,
01:07:56 sur ce diagnostic, est-ce qu'il a raison ?
01:07:58 Le besoin d'ordre, d'autorité,
01:08:00 on l'entend beaucoup du côté du chef de l'État.
01:08:02 Il a raison, il a raison de l'employer le terme
01:08:04 confiance, mais la confiance, ça ne se décrète pas.
01:08:06 La confiance, ça se mérite.
01:08:08 Et je suis désolé, mais depuis que M. Macron
01:08:10 occupe le pouvoir,
01:08:12 un jour, il dit quelque chose,
01:08:14 le lendemain, il dit son contraire.
01:08:16 Il a une politique,
01:08:18 on a beaucoup de mal à suivre,
01:08:20 quand il fait une déclaration
01:08:22 pro-immigration, où il nous dit
01:08:24 "il faut faire venir plus d'immigrés",
01:08:26 quand un autre jour, il nous dit "non, non,
01:08:28 il y en a trop".
01:08:30 On retrouve ça dans ses déclarations.
01:08:32 La confiance, on peut avoir.
01:08:34 Les mensonges de son gouvernement, parce qu'il y a des mensonges,
01:08:36 enfin M. Darmanin, quand il nous dit
01:08:38 "c'est les supporters anglais au Stade de France",
01:08:40 c'est un mensonge énorme,
01:08:42 avéré, que tout le monde a pu constater.
01:08:44 On ne peut pas avoir la confiance.
01:08:46 Quand il parle de maître, par exemple,
01:08:48 pour l'école, oui, mais un maître,
01:08:50 ça se respecte, parce qu'il est respectable.
01:08:52 Et un problème de notre classe politique,
01:08:54 alors que la politique, c'est noble
01:08:56 et c'est difficile,
01:08:58 c'est que pour beaucoup, ils ne sont pas respectables.
01:09:00 Ils sont là, on a l'impression qu'ils sont là
01:09:02 pour avoir le pouvoir et garder le pouvoir,
01:09:04 alors qu'un maître, on le respecte,
01:09:06 parce qu'il a un idéal et il nous pousse vers cet idéal.
01:09:08 Je ne vois pas qu'il y ait l'idéal
01:09:10 de M. Macron, si ce n'est occuper le pouvoir.
01:09:12 - Je voudrais qu'on regarde aussi
01:09:14 comment il justifie le fait de ne s'être pas
01:09:16 exprimé pendant cette crise
01:09:18 des émeutes, d'avoir pris un peu de temps pour le faire.
01:09:20 Il dit ceci "je me suis gardé
01:09:22 de réagir à chaud, je l'ai fait à dessein,
01:09:24 parce que dans les moments d'émotion, on est sommé de choisir son camp".
01:09:26 Et donc, on dit toujours des bêtises.
01:09:28 Claude Aubadière, est-ce qu'on peut comprendre
01:09:30 que le chef de l'État ait choisi, un, de ne pas réagir à chaud,
01:09:32 ce n'est pas forcément le rôle du chef de l'État,
01:09:34 et n'ait pas voulu prendre la parole pour éviter
01:09:36 l'embrasement, parce que forcément,
01:09:38 chaque prise de parole du chef de l'État
01:09:40 qui s'en serait suivie par exemple par d'autres nuits d'émeutes,
01:09:42 ça ne donne pas un très bon signal ou une très bonne image.
01:09:44 - Ce n'est pas un fonctionnaire
01:09:46 de l'Éducation nationale
01:09:48 qui fait du jugement
01:09:50 l'objet même de son enseignement,
01:09:52 qui reprochera au président de la République
01:09:54 de ne pas avoir pris
01:09:56 le temps de la réflexion
01:09:58 et d'avoir sacrifié
01:10:00 le spontanéisme
01:10:02 au jugement et au temps
01:10:04 du recueillement et de la pensée.
01:10:06 En revanche, je suis
01:10:08 très étonné, tout de même,
01:10:10 que le président de la République
01:10:12 craigne de fâcher les Français
01:10:14 s'il prend la parole.
01:10:16 - C'est l'interprétation qu'on en fait nous, c'est pas non plus ce qu'il dit.
01:10:18 - D'accord, parce que si le
01:10:20 chef de l'État
01:10:22 fâche les Français
01:10:24 en prenant la parole, c'est que
01:10:26 il avoue par la même,
01:10:28 ou qu'il avouerait par la même,
01:10:30 qu'il ne représente pas de façon
01:10:32 sérieuse et objective... - Oui, mais comme les élus sont agressés
01:10:34 ou menacés, pas forcément pour eux,
01:10:36 pour ce qu'ils représentent, malheureusement aussi.
01:10:38 - Voilà. Alors, un mot
01:10:40 quand même sur l'autorité à l'école.
01:10:42 Là, franchement,
01:10:44 je demande à voir.
01:10:46 Et je demande à voir parce que ça fait
01:10:48 50 ans que les politiques se suivent
01:10:50 et se ressemblent,
01:10:52 ça fait 50 ans depuis la fin
01:10:54 des années 60 qu'il n'y a pas eu d'alternance
01:10:56 en matière de politique scolaire
01:10:58 en France, et
01:11:00 50 ans qu'on a développé
01:11:02 des politiques de déscolarisation
01:11:04 de l'école.
01:11:06 On a ringardisé
01:11:08 les maîtres pour leur
01:11:10 substituer des animateurs,
01:11:12 on a fait sortir les élèves
01:11:14 de l'école pour y placer
01:11:16 des jeunes, et on a ruiné
01:11:18 l'autorité des maîtres
01:11:20 en disqualifiant le savoir
01:11:22 et en centrant la pédagogie
01:11:24 sur l'élève dans une école
01:11:26 qui devrait s'adapter à lui
01:11:28 et non plus à laquelle
01:11:30 il devrait s'adapter.
01:11:32 Donc, si le chef du gouvernement,
01:11:34 si le président de la République
01:11:36 veulent réhabiliter
01:11:38 l'autorité à l'école,
01:11:40 je crois qu'il va falloir
01:11:42 que d'ici le 1er septembre,
01:11:44 il se retrouve sacrément les manches
01:11:46 parce qu'il y a beaucoup de travail
01:11:48 après 50 ans d'immobilisme,
01:11:50 de continuisme,
01:11:52 sans la moindre rupture
01:11:54 en termes de politique éducative en France.
01:11:56 Amine Elbaïe, sur cette façon
01:11:58 d'avoir géré le temps de parole du chef de l'État,
01:12:00 quelle interprétation vous en faites ?
01:12:02 Est-ce qu'il fallait réagir tout de suite ?
01:12:04 Est-ce que c'est bien aussi de prendre le temps ?
01:12:06 Ces ministres se sont exprimés largement en attendant, évidemment.
01:12:08 Je crois que Emmanuel Macron
01:12:10 a démissionné et déserté
01:12:12 face aux émeutiers.
01:12:14 Il n'a pas pris la parole face aux émeutiers.
01:12:16 Il a refusé toute allocution présidentielle
01:12:18 le 14 juillet.
01:12:20 Et croyez-moi que son allocution présidentielle
01:12:22 aurait peut-être permis de contribuer
01:12:24 à retrouver le calme.
01:12:26 Je n'oublie pas le président
01:12:28 de la République lorsqu'il a d'ailleurs
01:12:30 piétiné la présomption
01:12:32 d'innocence à l'occasion
01:12:34 de l'affaire Nael.
01:12:36 Justement, sa seule et première prise de parole
01:12:38 a été quand même beaucoup reprochée.
01:12:40 Voyez-vous, pourquoi elle a été reprochée ?
01:12:42 Elle a été reprochée
01:12:44 parce qu'aujourd'hui, nous avons
01:12:46 un gouvernement sans vision
01:12:48 et un président de la République
01:12:50 sans cap. Pourquoi ?
01:12:52 Parce qu'il refuse, évidemment,
01:12:54 de reconnaître le lien
01:12:56 entre explosion
01:12:58 de la violence et
01:13:00 montée de l'immigration incontrôlée.
01:13:02 Laquelle ? C'est bien évidemment
01:13:04 le regroupement familial
01:13:06 qui est aujourd'hui
01:13:08 justifié par
01:13:10 une immigration économique.
01:13:12 Le refus du président de la République
01:13:14 quand même, et il faut le dire,
01:13:16 de remettre en cause
01:13:18 un certain nombre de réglementations
01:13:20 de l'Union européenne.
01:13:22 Voyez-vous, aujourd'hui, nous souffrons
01:13:24 de vivre
01:13:26 dans l'Union européenne
01:13:28 parce que l'Union européenne
01:13:30 nous oblige, au nom de cet article 8
01:13:32 de la Convention européenne des droits de l'homme,
01:13:34 d'accueillir tout et n'importe quoi.
01:13:36 Mais le président de la République vous répondrait qu'on n'est pas unis
01:13:38 et qu'on ne peut pas sortir de l'Union européenne comme ça.
01:13:40 Il a répondu justement à nos confrères du Figaro.
01:13:42 Mais nous pouvons d'abord renégocier
01:13:44 les traités européens, premièrement.
01:13:46 La deuxième chose, c'est qu'il a rejeté
01:13:48 effectivement la proposition de loi constitutionnelle
01:13:50 DLR.
01:13:52 La question que je pose au LR,
01:13:54 c'est jusqu'à quand, aujourd'hui,
01:13:56 les Républicains accepteront-ils d'être la roue de carrosse
01:13:58 du président de la République ?
01:14:00 Est-ce qu'ils ont un autre choix ? Mais aujourd'hui, oui, il y a un autre choix.
01:14:02 Je crois qu'aujourd'hui, en fait,
01:14:04 la droite et la gauche, c'est terminé.
01:14:06 Je crois qu'en réalité, il y a deux camps dans notre pays.
01:14:08 Il y a le camp des wokistes,
01:14:10 le camp des communistes, le camp des socialistes
01:14:12 qui ont abîmé le pays pendant 30 ans.
01:14:14 Et il y a le camp des patriotes,
01:14:16 des Républicains qui, en réalité, pensent la même chose.
01:14:18 Mais alors, vous mettez la majorité où ?
01:14:20 Il est du côté wok, Emmanuel Macron ?
01:14:22 Non, je crois qu'en réalité, Emmanuel Macron est dans le déni
01:14:24 le plus total parce qu'il refuse
01:14:26 évidemment de reconnaître le lien
01:14:28 entre l'explosion de la violence et
01:14:30 la montée de l'immigration. Mais ce n'est pas faire offense.
01:14:32 Ce n'est absolument pas faire offense
01:14:34 aux enfants d'immigrés que nous sommes,
01:14:36 que je suis,
01:14:38 parce qu'il y a une autre question
01:14:40 qui se pose en réalité. Ce n'est pas la question
01:14:42 socio-économique. Vous savez,
01:14:44 je crois en une société avec des droits
01:14:46 bien sûr, mais aussi des devoirs.
01:14:48 Il refuse, par exemple, de rétablir
01:14:50 l'ordre social en remettant en cause
01:14:52 par exemple la question des logements sociaux.
01:14:54 On ne peut pas attribuer
01:14:56 indéfiniment des logements sociaux
01:14:58 à des gens qui ne respectent pas les règles.
01:15:00 On ne peut pas aujourd'hui continuer à distribuer
01:15:02 des allocations,
01:15:04 des RSA à des familles qui ne respectent
01:15:06 pas les forces de l'ordre. Je crois
01:15:08 qu'il faut revoir ce contrat
01:15:10 social dans la société.
01:15:12 Il faut aller plus loin finalement
01:15:14 et les policiers le demandent.
01:15:16 Les policiers vous disent "nous,
01:15:18 on ne peut plus être le seul service
01:15:20 public qui intervient dans ces quartiers".
01:15:22 Et pendant ce temps, dans la Creuse, dans le Cantal,
01:15:24 dans l'Aveyron, vous avez des gens
01:15:26 qui habitent dans les campagnes et qui vous disent
01:15:28 "nous, on est totalement oubliés,
01:15:30 on est totalement effacés de tous ces débats
01:15:32 et si vous nous donnez au moins un milliard,
01:15:34 peut-être que notre quotidien changera".
01:15:36 On va continuer justement à regarder les propos
01:15:38 du président de la République et puisque vous en parliez,
01:15:40 les propos qu'il tient justement sur ce lien ou pas
01:15:42 entre émeutes et immigration. Il dit ceci
01:15:44 "ces émeutes ne sont pas un sujet d'immigration
01:15:46 actuel, c'est un sujet plus large
01:15:48 de difficultés de certaines villes, de difficultés
01:15:50 socio-économiques, de difficultés
01:15:52 d'intégration dans certains cas
01:15:54 et de fonctionnement de la démocratie à l'heure
01:15:56 des réseaux sociaux". Il rappelle un peu plus loin que 90%
01:15:58 de ceux qui ont participé à ces émeutes
01:16:00 étaient bien des Français et il dit aussi
01:16:02 "nous avons toujours été un pays
01:16:04 d'immigration et nous continuerons
01:16:06 de l'être". Ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure
01:16:08 ensemble, Claude Baillat, dans un précédent débat
01:16:10 parce qu'il insiste beaucoup sur le fait que
01:16:12 le problème n'est pas tant qu'il ait pu avoir
01:16:14 des vagues d'immigration mais qu'on n'ait pas su les
01:16:16 intégrer quand 90% des émeutiers sont
01:16:18 Français. C'est bien la preuve que quelque chose
01:16:20 n'a pas fonctionné dans l'intégration.
01:16:22 Oui, bien sûr, parce que quand le président de la République
01:16:24 dit que plus de 90%
01:16:26 des émeutiers sont de nationalité
01:16:28 française, il ne dit
01:16:30 mot de leur culture
01:16:32 et il ne dit mot de la
01:16:34 culture dans laquelle ils se
01:16:36 reconnaissent. Or, je
01:16:38 crains que parmi les émeutiers
01:16:40 et les jeunes des cités
01:16:42 aujourd'hui, il y ait un grand
01:16:44 nombre d'individus, un grand
01:16:46 nombre de jeunes qui peinent
01:16:48 à se reconnaître
01:16:50 dans les valeurs démocratiques
01:16:52 qui font
01:16:54 l'honneur de la culture
01:16:56 européenne. Donc,
01:16:58 encore une fois, si vous voulez,
01:17:00 oui, on est en plein
01:17:02 dans la question, si vous voulez, de
01:17:04 l'intégration pour une
01:17:06 raison très simple.
01:17:08 C'est que pour que nous
01:17:10 puissions réussir
01:17:12 l'intégration, contrairement
01:17:14 à ce que les partisans
01:17:16 en Europe, en France,
01:17:18 en Allemagne, de ce qu'on appelle le
01:17:20 cosmopolitisme post-identitaire
01:17:22 affirment, il ne
01:17:24 faut pas refuser,
01:17:26 il ne faut pas renoncer
01:17:28 à son identité,
01:17:30 il faut l'affirmer
01:17:32 comme dans une famille, comme
01:17:34 dans un couple parental,
01:17:36 pour accueillir des enfants,
01:17:38 pour les structurer, pour les faire
01:17:40 grandir, il faut se
01:17:42 donner une communauté de
01:17:44 destin et partager une communauté
01:17:46 de valeurs. Et c'est la raison
01:17:48 pour laquelle je suis parfois gêné
01:17:50 quand nous parlons d'immigration,
01:17:52 parce que je
01:17:54 voudrais que l'on
01:17:56 inscrive la question de l'immigration
01:17:58 dans un
01:18:00 problème plus global
01:18:02 qui est celui de l'intégration
01:18:04 dont, évidemment,
01:18:06 les jeunes sont responsables, les jeunes
01:18:08 immigrés sont d'abord responsables,
01:18:10 mais dont nous sommes responsables
01:18:12 aussi. Cessons d'avoir
01:18:14 honte d'affirmer les valeurs démocratiques
01:18:16 de l'Europe, si nous voulons
01:18:18 une Europe à même d'intégrer
01:18:20 ceux qui viennent d'autres
01:18:22 continents et d'autres horizons culturels.
01:18:24 Joseph Touvenel, sur l'analyse
01:18:26 que fait le président de la République, sur le côté
01:18:28 ce n'est pas un sujet d'immigration actuelle,
01:18:30 c'est un sujet plus large, de difficultés
01:18:32 socio-économiques, etc. Qu'est-ce que
01:18:34 vous pensez de ce constat de la part du chef de l'État ?
01:18:36 Pour faire un constat, il faut faire une analyse.
01:18:38 Encore faut-il que les bases historiques soient exactes.
01:18:40 Quand le président de la République nous dit "nous avons toujours été
01:18:42 un pays d'immigration et nous continuerons", c'est faux.
01:18:44 Depuis le IXe siècle,
01:18:46 la fin des grandes vagues,
01:18:48 qui sont des vagues d'invasion d'ailleurs,
01:18:50 jusqu'au XIXe siècle,
01:18:52 il y a quasiment eu, immigration, zéro en France.
01:18:54 Ça fait quand même mille ans.
01:18:56 Ce n'est pas rien. Donc si le président
01:18:58 ne sait pas, moi ça m'inquiète un peu.
01:19:00 Et ensuite, quand on examine ces vagues,
01:19:02 c'est été sous l'appel de l'OND3 parce qu'on a développé
01:19:04 une industrie, on a fait venir de la main-d'oeuvre,
01:19:06 notamment de la main-d'oeuvre belge,
01:19:08 italienne, espagnole, etc.
01:19:10 Et il y a eu une intégration,
01:19:12 pas toujours facile d'ailleurs,
01:19:14 mais il y a eu une intégration qui s'est faite relativement
01:19:16 rapidement. Claude Bayard l'a dit,
01:19:18 il y avait une culture commune.
01:19:20 Quand on a la culture commune, quand on a des réflexes
01:19:22 communs, des faits communs,
01:19:24 notamment les faits religieux, il est beaucoup plus facile
01:19:26 de s'intégrer. Ce qui ne veut pas dire
01:19:28 que quand on ne les a pas, on ne peut pas
01:19:30 non plus s'intégrer.
01:19:32 Mais il y a un problème d'un fois de
01:19:34 proportion, de masse,
01:19:36 aujourd'hui on a un problème de masse, ça a été rappelé,
01:19:38 le regroupement familial pose un vrai problème.
01:19:40 Et on a un problème
01:19:42 de volonté.
01:19:44 Et je reviens sur ce que
01:19:46 j'évoquais tout à l'heure, sur le danger de
01:19:48 l'islamisme, qui enferme en plus
01:19:50 les populations, qui les rejette de
01:19:52 notre culture, alors que chacun
01:19:54 a une culture propre. C'est bien d'ailleurs
01:19:56 de pouvoir sauvegarder la culture,
01:19:58 ses racines, c'est important.
01:20:00 Mais il ne faut pas les couper et
01:20:02 enfermer, c'est ce que font les islamistes, c'est très dangereux
01:20:04 pour les quartiers. Et quand je dis ça, je ne
01:20:06 confonds pas avec tous les musulmans. Moi j'ai un grand
01:20:08 respect pour un officier français,
01:20:10 musulman, fils d'un autre
01:20:12 officier musulman, qui en Algérie a
01:20:14 sauvé au moment de la
01:20:16 fin de l'Algérie française,
01:20:18 il a sauvé des centaines de pieds
01:20:20 noirs, à ses risques et périls.
01:20:22 Et c'est lui qui est le créateur
01:20:24 de la grande mosquée de Lyon. J'ai
01:20:26 beaucoup d'admiration pour cet homme,
01:20:28 qui lui s'est parfaitement intégré, tout en gardant
01:20:30 ses racines, tout en gardant sa religion.
01:20:32 C'est des gens comme ça
01:20:34 qui doivent être mis en exemple, pour
01:20:36 combattre justement ce danger islamiste,
01:20:38 et puis ce danger de la masse.
01:20:40 Enfin,
01:20:42 ceux qui prennent les transports en commun,
01:20:44 voient bien qu'il y a un problème.
01:20:46 Ça ne touche pas le problème, ce n'est pas les individus
01:20:48 séparés, c'est la masse.
01:20:50 Le phénomène de foules, comme on le disait,
01:20:52 dans n'importe quel ADME.
01:20:54 Et là, on n'a plus les moyens de faire une bonne intégration.
01:20:56 Et Claude Aubadière l'a dit,
01:20:58 encore faut-il en avoir la volonté,
01:21:00 et remettre nos valeurs et notre culture au centre.
01:21:02 On va revenir aussi sur
01:21:04 une autre phrase, parce que le chef de l'État
01:21:06 lance un peu une idée comme ça,
01:21:08 pour l'instant pas encore très précise, il dit
01:21:10 "Je vais prendre à la fin du mois d'août une initiative
01:21:12 politique d'ampleur,
01:21:14 un peu plus loin, essayer de réunir autour d'un projet
01:21:16 clair et simple tous ceux qui veulent s'y retrouver,
01:21:18 sans leur demander d'adhérer à tout."
01:21:20 Amine Elbaïe, si j'étais mauvaise langue,
01:21:22 ce qui n'est pas mon cas, je dirais que ça fait un an, je crois,
01:21:24 qu'il est sur cette idée d'essayer de rassembler toutes les forces
01:21:26 politiques qu'il veut bien. Il n'a pas réussi.
01:21:28 À quoi vous attendez cette
01:21:30 initiative politique d'ampleur ?
01:21:32 Ne me dites pas rien,
01:21:34 ça ne m'arrangerait pas.
01:21:36 C'est un problème de courage politique.
01:21:38 Aujourd'hui,
01:21:40 le parti présidentiel
01:21:42 n'a pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
01:21:44 Vous avez aujourd'hui
01:21:46 une vraie question
01:21:48 qui va se poser. Le président de la République
01:21:50 a dit qu'il réunirait
01:21:52 les partis
01:21:54 sans l'URN
01:21:56 et sans l'FI pour leur proposer finalement
01:21:58 un projet politique.
01:22:00 Le véritable problème,
01:22:02 c'est qu'il n'y aura pas
01:22:04 la majorité, nous l'avons déjà dit.
01:22:06 Mais il n'a pas non plus l'accord
01:22:08 DLR. Les Républicains...
01:22:10 Ils ne sont pas d'accord entre eux.
01:22:12 La deuxième chose,
01:22:14 c'est que jusqu'à quand
01:22:16 finalement, et c'est la vraie question qu'on va
01:22:18 pouvoir se poser, on se l'est posé à l'époque
01:22:20 de la réforme des retraites, jusqu'à
01:22:22 quand les Républicains accepteront
01:22:24 d'être la roue de carrosse
01:22:26 d'Emmanuel Macron ? Emmanuel Macron
01:22:28 a balayé d'un revers de la main la
01:22:30 proposition de loi constitutionnelle sur
01:22:32 l'immigration. Il ne reste plus que
01:22:34 deux solutions pour les Républicains.
01:22:36 Soit, ils déposent
01:22:38 une motion de censure
01:22:40 et dans ce cas-là... - Mais est-ce qu'ils pourraient le faire puisque
01:22:42 le Président de la République dit que sur le projet de loi immigration
01:22:44 il pourrait déposer, il pourrait faire
01:22:46 passer cette loi avec un 49.3. Olivier Marlex
01:22:48 avait été clair, ils déposeront une motion de censure.
01:22:50 Sera-t-elle votée par
01:22:52 l'interdégration du LR ? On n'est même pas sûr.
01:22:54 - Les Républicains sont un peu à la croisée des chemins.
01:22:56 Ils sont menacés de disparition.
01:22:58 Il y a très peu
01:23:00 de députés qui acceptent
01:23:02 de repartir aux élections législatives
01:23:04 parce qu'ils ont peur tout simplement de se prendre une tole.
01:23:06 Soit les Républicains
01:23:08 et moi j'ai beaucoup de respect
01:23:10 pour Jean-François Copé, le maire d'Hommeau
01:23:12 qui vous dit "lui il est partisan d'un accord
01:23:14 avec Emmanuel Macron". Il a tout mon respect
01:23:16 parce que sa ligne politique
01:23:18 qui n'est pas la mienne a le mérite
01:23:20 d'être très claire.
01:23:22 Et puis vous avez les autres qui sont dans une forme
01:23:24 de renoncement infini. Ils ne veulent pas d'union
01:23:26 des électeurs de droite et ils ne veulent
01:23:28 pas aller chez Macron.
01:23:30 Croyez-moi qu'ils vont finir par disparaître.
01:23:32 Et la solution elle est là.
01:23:34 Soit nous actons demain une union,
01:23:36 une union dans l'opposition,
01:23:38 une union des acteurs de droite,
01:23:40 une union de toutes celles et ceux qui veulent changer la France
01:23:42 et réformer le pays, soit
01:23:44 demain ils seront responsables et je le crois
01:23:46 de la décadence et du déclin
01:23:48 de la France. - On se retrouve dans un instant
01:23:50 Marc, une dernière pause dans Punchline
01:23:52 et on parlera notamment du maire de Fréjus
01:23:54 qui interdit le burkini sur ses plages. A tout de suite.
01:23:56 [Musique]
01:23:58 De retour avec mes invités pour la dernière partie
01:24:02 de Punchline. On va parler maintenant
01:24:04 de Fréjus parce que le maire David
01:24:06 Racheline a annoncé hier qu'il allait interdire
01:24:08 le burkini sur le domaine
01:24:10 maritime fréjusien. C'est annoncé
01:24:12 par voie de communiqué. Alors pour se justifier
01:24:14 il explique qu'il parle
01:24:16 du port de tenue couvrantée, ample,
01:24:18 il se dit soucieux de la sécurité, de l'hygiène
01:24:20 publique. Il rappelle que c'est un prolongement
01:24:22 de sa mesure prise l'an dernier. Il rappelle
01:24:24 aussi qu'il y a eu beaucoup de noyades
01:24:26 et que donc il vaut mieux éviter les
01:24:28 tenues amples. Claude Obadia
01:24:30 donc on interdit le burkini pour
01:24:32 éviter la noyade, si j'ai bien compris.
01:24:34 - Oui, l'argument du
01:24:36 maire de Fréjus
01:24:38 est très clair. Il s'agit de
01:24:40 faciliter les
01:24:42 opérations de secours que rendraient
01:24:44 plus compliqués
01:24:46 le port du burkini.
01:24:48 Et il s'agit aussi
01:24:50 de préserver les règles
01:24:52 d'hygiène dans un espace
01:24:54 de baignade maritime.
01:24:56 Argument qui déjà avait
01:24:58 été avancé par David Rachlin
01:25:00 l'année dernière. Alors il faut ajouter
01:25:02 une chose que nous savons.
01:25:04 A savoir que
01:25:06 s'il est clair qu'on ne pourra
01:25:08 jamais interdire
01:25:10 le port
01:25:12 d'un vêtement
01:25:14 qui aurait une signification religieuse
01:25:16 dans l'espace
01:25:18 public,
01:25:20 en revanche, la réglementation
01:25:22 n'est pas la même.
01:25:24 On a tous à l'esprit
01:25:26 l'affaire de la piscine de
01:25:28 Grenoble, la décision
01:25:30 de la préfecture.
01:25:32 La France est un pays dans lequel
01:25:34 chacun a le droit de se
01:25:36 promener dans la rue comme il
01:25:38 l'entend.
01:25:40 Et il se trouve que
01:25:42 la plage
01:25:44 peut, d'un certain point de vue,
01:25:46 être considérée
01:25:48 comme un espace public
01:25:50 comparable à la rue,
01:25:52 et non pas comme
01:25:54 le lieu de l'exercice ou de l'opération
01:25:56 d'un service public.
01:25:58 Donc la décision du maire,
01:26:00 qui est une décision
01:26:02 municipale,
01:26:04 est évidemment
01:26:06 critiquable si elle est défendable.
01:26:08 Aminel Bailly, on sait que
01:26:10 sur les plages c'est beaucoup plus compliqué.
01:26:12 Dans les piscines, c'est souvent pour des questions d'hygiène.
01:26:14 Dans les piscines, les hommes, par exemple,
01:26:16 n'ont pas forcément le droit aux caleçons de bain
01:26:18 un peu amples, etc.
01:26:20 On sait que c'est toujours très compliqué sur les plages.
01:26:22 A Mandelieu-Lanapoule, par exemple, l'arrêté a été retoqué.
01:26:24 Il essaye de jouer finement,
01:26:26 David Rachlin, c'est-à-dire que là, il ne parle pas
01:26:28 forcément d'ordre public, comme c'était le cas à Mandelieu-Lanapoule.
01:26:30 Il pense plutôt
01:26:32 hygiène, éviter
01:26:34 les noyades, etc. Vous trouvez que la ficelle
01:26:36 est un peu grosse ? Oui, vous savez, en principe,
01:26:38 le Conseil d'État ne rend pas d'arrêt de règlement.
01:26:40 Mais le Conseil d'État avait critiqué
01:26:42 dans le précédent arrêt, l'absence
01:26:44 de considération de principe dans l'interdiction
01:26:46 du burkini sur l'hygiène
01:26:48 et le risque de sécurité.
01:26:50 Ici, ce qui est assez, d'ailleurs,
01:26:52 nouveau, il faut quand même souligner
01:26:54 cet élément nouveau, c'est qu'il n'interdit
01:26:56 pas l'accès à la plage. Non.
01:26:58 Il interdit le port du burkini pour la baignade.
01:27:00 C'est donc un élément
01:27:02 de fait nouveau. C'est également
01:27:04 un élément de droit nouveau.
01:27:06 Et peut-être plus fin et malin, du coup.
01:27:08 Oui, mais pourquoi le maire l'a fait ?
01:27:10 Le maire l'a fait parce qu'il n'y a pas de loi.
01:27:12 Parce qu'en fait, il y a
01:27:14 un véritable renoncement.
01:27:16 Il y a une lâcheté politique
01:27:18 aujourd'hui qui est quand même assez insupportable.
01:27:20 Parce que ceux qui ont
01:27:22 le pouvoir de voter les lois,
01:27:24 bien évidemment les députés
01:27:26 et les sénateurs,
01:27:28 n'ont pas voté de loi pour interdire
01:27:30 le port du burkini. Le port du burkini.
01:27:32 Il faut quand même bien comprendre
01:27:34 la question du port du burkini.
01:27:36 Et ne pas dedans
01:27:38 stigmatiser directement ou indirectement
01:27:40 nos millions de compatriotes musulmans.
01:27:42 Ce n'est pas un vêtement religieux.
01:27:44 C'est d'abord un vêtement sous influence.
01:27:46 Sous influence culturelle.
01:27:48 Sous influence politique.
01:27:50 Des pays qui viennent de l'étranger.
01:27:52 Je vise bien évidemment l'Arabie saoudite.
01:27:54 Mais aussi la Turquie, Kieu.
01:27:56 Mais s'en moquent globalement des musulmans de France.
01:27:58 Ce qui leur importe,
01:28:00 c'est évidemment de porter
01:28:02 cet islam sous influence
01:28:04 qui est un islam politique.
01:28:06 Et moi je crois très sincèrement que nos compatriotes
01:28:08 musulmans, en fait ils en ont assez.
01:28:10 Ils en ont assez parce qu'ils sont pris en otage.
01:28:12 Ils sont pris en otage par cet islam politique.
01:28:14 Et ils sont également pris en otage
01:28:16 parce que la classe politique ne les entend pas.
01:28:18 Et ne les comprend pas.
01:28:20 Je crois que nous pouvons porter
01:28:22 cette logique de neutralité religieuse.
01:28:24 Et cette logique de lutte contre l'islam politique.
01:28:26 Non pas contre.
01:28:28 Mais avec nos compatriotes musulmans
01:28:30 qui subissent tous ces débats et qui subissent
01:28:32 l'islamisme.
01:28:34 Il y a la forme évidemment. La forme c'est ce qu'emploie
01:28:36 le maire pour que ses décisions soient légales.
01:28:38 Le fond vient d'être abordé.
01:28:40 Le burkini aujourd'hui c'est un acte politique.
01:28:42 C'est une revendication politique.
01:28:44 C'est une revendication
01:28:46 d'un certain nombre de pays islamistes.
01:28:48 C'est clair, c'est ça, c'est pas autre chose.
01:28:50 Moi je pense
01:28:52 que ceux qui défendent le burkini
01:28:54 ce sont les mêmes qui défendent le port du voile.
01:28:56 Je pense à ces femmes qui sont
01:28:58 emprisonnées, voire tuées en Iran
01:29:00 pour avoir la liberté de ne pas le porter.
01:29:02 Et je trouve qu'on devrait avoir un peu plus
01:29:04 de courage pour dire
01:29:06 ne nous laissons pas leurrer, on sait que c'est un acte
01:29:08 politique, on n'en veut pas.
01:29:10 La liberté de la femme, ce n'est pas
01:29:12 d'avoir ses vêtements.
01:29:14 Franchement vous allez vous baigner sur la plage avec ces espèces de trucs.
01:29:16 Et quand on regarde
01:29:18 par exemple au Maroc, il y a des hôtels
01:29:20 où le
01:29:22 grand centre aquatique à Marrakech
01:29:24 où le port du burkini est interdit
01:29:26 y compris sur la plage.
01:29:28 Je crois pas que ceux qui ont fait cette
01:29:30 addiction soient des anti-musulmans.
01:29:32 Et puis ils sont musulmans.
01:29:34 J'avais vu un article dans "Jeune Afrique" où on donnait la parole
01:29:36 justement à des jeunes femmes
01:29:38 marocaines. Il y en a une qui disait
01:29:40 "dénoncer la schizophrénie de ces baigneuses
01:29:42 atypiques qui se disent libres
01:29:44 alors qu'elles dissimulent leur corps,
01:29:46 elles enferment leur corps parce que les hommes les y obligent".
01:29:48 Et bien voilà. Alors à nous d'avoir
01:29:50 le courage de dire stop.
01:29:52 C'est pas un vêtement, c'est un acte politique
01:29:54 et on n'en veut pas.
01:29:56 - Et Amine pour terminer rapidement parce qu'il faut qu'on parle du Niger.
01:29:58 - Oui, moi j'ai envie de dire quand même que
01:30:00 deux, trois choses. La première c'est que
01:30:02 le combat contre l'islamisme dont vous parliez,
01:30:04 on ne pourra pas le remporter
01:30:06 sans les musulmans. En tant que démocrate
01:30:08 et républicain, j'appelle donc les
01:30:10 musulmans de France à se lever
01:30:12 solidairement pour combattre
01:30:14 l'islam radical.
01:30:16 La deuxième chose c'est que je ne suis pas certain
01:30:18 que le maire de Fréjus
01:30:20 ait eu une attitude ici
01:30:22 très différente de celle du maire de Grenoble
01:30:24 lorsqu'il a autorisé le port
01:30:26 du Burkini. Je pense aussi
01:30:28 qu'il y a peut-être une part de clientélisme
01:30:30 et de démagogie.
01:30:32 - Et de montrer aussi que peut-être lui va réussir
01:30:34 à faire quelque chose que par exemple
01:30:36 Mandelieu, l'Annapoule n'a pas réussi.
01:30:38 Chacun cherche une petite voie de sorte.
01:30:40 - Exactement. Et la troisième chose que j'ai envie de dire
01:30:42 au maire de Fréjus, c'est que
01:30:44 les Français aujourd'hui
01:30:46 devraient s'occuper, le ministre
01:30:48 de l'Éducation nationale en tête,
01:30:50 Gabriel Attal au 1er septembre en tête,
01:30:52 bien davantage de ce
01:30:54 qui est en train de se passer dans les collèges
01:30:56 français, dans les lycées français
01:30:58 notamment de statuer
01:31:00 et de définir un cadrage national
01:31:02 autour des abayas et des
01:31:04 vêtements que portent certains élèves
01:31:06 pour contourner la loi de 2004
01:31:08 avant d'aller s'intéresser
01:31:10 à ce qui se passe sur les plages de France.
01:31:12 - Et sans doute que Gabriel Attal sera peut-être plus
01:31:14 regardant là-dessus que son prédécesseur.
01:31:16 Pour terminer, Almin Elbaïy.
01:31:18 - Je crois qu'effectivement le combat contre l'islamisme
01:31:20 se gagnera avec nos millions de compatriotes
01:31:22 musulmans qui subissent l'islamisme.
01:31:24 Et moi je crois que parmi eux,
01:31:26 beaucoup priaient à Allah, beaucoup se sont battus
01:31:28 également pour la libération du pays
01:31:30 et ont été tués avec l'amour que nous portons tous pour le drapeau
01:31:32 tricolore. Mais je crois également
01:31:34 qu'il y a un autre combat finalement qu'il faut
01:31:36 mener et je dénonce ce renoncement
01:31:38 généralisé. C'est celui
01:31:40 de la déchristianisation
01:31:42 de l'Occident, pardonnez-moi je dirais même
01:31:44 de la déchristianisation de la société
01:31:46 française. Moi je crois en réalité que
01:31:48 ce combat
01:31:50 est pour moi primordial. Parce que la déchristianisation
01:31:52 de la société française
01:31:54 nous a fait perdre toutes les valeurs du sacré.
01:31:56 Tout le réel,
01:31:58 tout le sacré, tout cela est étranger pour la société
01:32:00 française. Une fois que vous aurez
01:32:02 lutté contre tel ou tel extrémisme,
01:32:04 ça ne changera rien au fait
01:32:06 qu'aujourd'hui, l'héritage
01:32:08 chrétien aura
01:32:10 complètement disparu. Moi je plaide
01:32:12 très sincèrement pour la reconnaissance
01:32:14 de l'héritage chrétien
01:32:16 de la France
01:32:18 dans la Constitution.
01:32:20 Je crois que c'est extrêmement important.
01:32:22 Ce qu'avait demandé notamment le groupe LR au Sénat.
01:32:24 Mais pour moi c'est important et c'est
01:32:26 primordial. Parce que ça nous permettra,
01:32:28 je crois plus tard et à terme,
01:32:30 ça nous permettra
01:32:32 et ça permettra également aux juges
01:32:34 de reconnaître toutes les considérations
01:32:36 morales et politiques à avoir
01:32:38 sur tous ces sujets de société. Et
01:32:40 si vous reconnaissez l'héritage chrétien
01:32:42 dans la Constitution,
01:32:44 alors là dans ce cas-là tout tombe.
01:32:46 Les extrémismes, les populismes,
01:32:48 tout tombera. Et je crois qu'on pourra
01:32:50 refaire nation à condition
01:32:52 évidemment de se battre pour que enfin
01:32:54 nous puissions aussi reconnaître
01:32:56 le droit, le droit
01:32:58 de croire, mais aussi le droit
01:33:00 de ne pas croire. Ce qui est laïc
01:33:02 ce n'est pas la société. La laïcité
01:33:04 s'applique dans le service public.
01:33:06 Mais la laïcité ne s'applique pas dans la société.
01:33:08 Il faut je crois rechristianiser
01:33:10 la société française. On va parler
01:33:12 maintenant d'international et notamment du
01:33:14 Niger et on va retrouver
01:33:16 Fanny Chauvin, notre correspondante, à New York
01:33:18 parce que c'est au tour maintenant des Etats-Unis de mener
01:33:20 une opération d'évacuation au Niger.
01:33:22 Les employés non essentiels de l'ambassade
01:33:24 américaine et leurs familles vont quitter le pays.
01:33:26 Une mesure par excès de précaution
01:33:28 pour Washington mais qui intervient à un moment
01:33:30 où le département d'Etat a élevé
01:33:32 son niveau d'alerte au Niger. Bonjour
01:33:34 Fanny, merci d'être avec nous. Alors les Etats-Unis
01:33:36 ont attendu pour ordonner cette évacuation.
01:33:38 Pourquoi ça a été une décision
01:33:40 difficile à prendre pour Joe Biden ?
01:33:44 Eh bien il faut comprendre que le Niger est un allié
01:33:46 majeur, stratégique des Etats-Unis
01:33:48 dans la lutte contre le terrorisme.
01:33:50 Washington dispose de plus de 1 100
01:33:52 soldats répartis sur deux bases
01:33:54 militaires. Une à Niamey dans la capitale
01:33:56 et une plus au nord
01:33:58 équipée d'une importante flotte de drones.
01:34:00 Cette base est dédiée
01:34:02 à la surveillance et aussi à l'attaque des
01:34:04 cellules djihadistes. Elle fournit
01:34:06 aussi beaucoup de renseignements
01:34:08 aux alliés et à la France.
01:34:10 Autre signe du partenariat entre le Niger
01:34:12 et les Etats-Unis, eh bien depuis 2012
01:34:14 Washington a dépensé
01:34:16 plus de 500 millions de dollars
01:34:18 dans l'équipement et la
01:34:20 formation de l'armée nigérienne.
01:34:22 C'est considérable, c'est un investissement
01:34:24 considérable dans un pays qui paraissait
01:34:26 politiquement stable.
01:34:28 Alors depuis le début de la crise,
01:34:30 Joe Biden prend son temps pour réagir.
01:34:32 Il ne veut pas perdre
01:34:34 un allié stratégique au milieu
01:34:36 du Sahel. Le président
01:34:38 américain qui n'a toujours pas
01:34:40 qualifié ce putsch militaire
01:34:42 de coup d'Etat, car s'il le fait
01:34:44 il devra mettre fin à l'aide
01:34:46 militaire américaine
01:34:48 ce qui laisserait le champ libre aux Russes pour
01:34:50 assurer la sécurité du pays, notamment
01:34:52 via le groupe de mercenaires Wagner.
01:34:54 Merci beaucoup Fanny Chauvin, merci d'avoir
01:34:56 été avec nous. On va faire le point aussi
01:34:58 sur les évacuations qui ont lieu,
01:35:00 les évacuations des ressortissants français.
01:35:02 Alors selon notre consultant
01:35:04 défense Bruno, clairement c'est une opération
01:35:06 réussie, écoutez-le.
01:35:08 On va l'écouter dans un instant.
01:35:10 Amine Elbaye en attendant.
01:35:12 Sur ce qu'on a entendu, on voit que
01:35:14 pour chaque pays c'est forcément compliqué
01:35:16 de savoir quand on évacue, quand on n'évacue pas.
01:35:18 On a entendu hier chez nous des personnes
01:35:20 qui revenaient très rapidement parce que
01:35:22 il y a quand même une situation sur place
01:35:24 qui évidemment n'est pas encore figée malheureusement
01:35:26 et on peut comprendre que même si c'est un excès
01:35:28 de précaution, il vaut mieux évacuer
01:35:30 maintenant que le regretter après.
01:35:32 Oui bien sûr, la situation au Niger est
01:35:34 catégorique, il y a des gens qui sont
01:35:36 en colère, il y a des gens qui sont en colère,
01:35:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:46 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:48 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:56 il y a des gens qui sont en colère,
01:35:58 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:02 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:04 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:08 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:10 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:12 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:14 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:16 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:18 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:20 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:24 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:26 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:28 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:32 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:36 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:46 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:48 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:56 il y a des gens qui sont en colère,
01:36:58 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:02 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:04 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:08 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:10 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:12 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:14 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:16 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:18 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:20 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:24 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:26 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:28 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:32 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:36 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:37:46 il y a des gens qui sont en colère,
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01:37:58 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:02 il y a des gens qui sont en colère,
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01:38:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:08 il y a des gens qui sont en colère,
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01:38:12 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:14 il y a des gens qui sont en colère,
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01:38:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:24 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:26 il y a des gens qui sont en colère,
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01:38:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:32 il y a des gens qui sont en colère,
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01:38:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:46 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:48 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:56 il y a des gens qui sont en colère,
01:38:58 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:02 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:04 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:08 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:10 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:12 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:14 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:16 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:18 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:20 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:24 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:26 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:28 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:32 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:36 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:46 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:48 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:56 il y a des gens qui sont en colère,
01:39:58 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:02 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:04 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:08 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:10 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:12 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:14 il y a des gens qui sont en colère,
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01:40:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:24 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:26 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:28 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:32 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:36 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:46 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:48 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:56 il y a des gens qui sont en colère,
01:40:58 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:02 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:04 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:08 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:10 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:12 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:14 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:16 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:18 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:20 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:24 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:26 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:28 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:32 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:36 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:46 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:48 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:41:56 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:00 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:02 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:06 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:12 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:20 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:22 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:24 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:28 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:30 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:32 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:36 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:42 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:44 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:46 il y a des gens qui sont en colère,
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01:42:50 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:52 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:54 il y a des gens qui sont en colère,
01:42:56 il y a des gens qui sont en colère,
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01:43:00 il y a des gens qui sont en colère,
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01:43:06 il y a des gens qui sont en colère,
01:43:08 il y a des gens qui sont en colère,
01:43:10 il y a des gens qui sont en colère,
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01:43:34 il y a des gens qui sont en colère,
01:43:36 il y a des gens qui sont en colère,
01:43:38 il y a des gens qui sont en colère,
01:43:40 il y a des gens qui sont en colère,
01:43:42 il y a des gens qui sont en colère,
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