• il y a 2 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Punchline. Nous sommes ensemble pendant deux heures sur CNews.
00:00:04Vous connaissez le rendez-vous. Avec moi ce soir, Sabrina Medjéber. Bonjour.
00:00:07Bonsoir Élodie.
00:00:08Essayiste et sociologue, Louis Dragnel. Bonjour.
00:00:10Bonsoir Élodie.
00:00:11Journaliste politique, Marc Varnot. Bonjour.
00:00:13Bonjour Élodie.
00:00:13Chef d'entreprise et Amaury Brollet. Bonjour.
00:00:15Bonjour Élodie.
00:00:16Journaliste, Valeurs Actuelles.
00:00:17Évidemment, on va parler de politique dans un instant avec les consultations qui continuent autour du chef de l'État.
00:00:21Mais tout de suite, c'est le rappel de l'actualité avec Félicité Kindoki. Bonjour Félicité.
00:00:26Bonjour Élodie. Bonjour à tous.
00:00:30Un homme a été tué au fusil d'assaut hier soir dans le deuxième arrondissement de Marseille.
00:00:35Vers 23h45, deux individus dans un véhicule ont ouvert le feu en direction d'un bar à Chichat.
00:00:41Le gérant a été tué sur le coup. Une autre personne est blessée. La voiture a été retrouvée un peu plus tard incendiée.
00:00:47En Argentine, les avocats de deux rugbymen français inculpés de viols aggravés en réunion
00:00:52souhaitent déposer une demande de non-lieu auprès de la justice de Mendoza
00:00:56dans le but de permettre leur retour en France.
00:00:58Les joueurs du 15 de France, Hugo Oradou et Oscar Jeugou, âgés de 21 ans tous les deux,
00:01:03sont en Argentine depuis début juillet.
00:01:05Et puis, 4000 brebis sont mortes en Occitanie.
00:01:08La fièvre cataralovine frappe la France de plein fouet.
00:01:11Le nombre de foyers a plus que quadruplé en l'espace de 8 jours avec 190 cas confirmés.
00:01:17Le virus, aussi connu sous le nom de la maladie de la langue bleue,
00:01:20touche essentiellement les moutons et les brebis.
00:01:24Merci à vous, félicité.
00:01:25On vous retrouve à 17h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:28Je vous le disais, on va se rendre tout de suite à l'Elysée
00:01:31puisque depuis ce matin, Emmanuel Macron consulte.
00:01:34Il a rencontré ce matin les représentants du Nouveau Front Populaire
00:01:37ainsi que Lucie Castex.
00:01:38Il a vu aussi le Bloc Central et Mathieu Devese.
00:01:41Les Républicains, ou plutôt la droite républicaine, comme c'est son nouveau nom,
00:01:44viennent de sortir et les consultations continuent, cher Mathieu.
00:01:50Effectivement, c'est le ton grave que Laurent Wauquiez vient de se présenter devant la presse.
00:01:55Je cite, nous ferons barrage à la France insoumise,
00:01:58un parti, selon ses mots, dangereux pour la République.
00:02:02Le président de la droite républicaine à l'Assemblée,
00:02:04qui vient de s'exprimer aux côtés d'Annie Gennevard,
00:02:06notamment devant les journalistes,
00:02:08il s'est entretenu pendant une heure avec Emmanuel Macron
00:02:10à quelques dizaines de mètres de nous.
00:02:12C'est ici que tout se passe, cette rentrée politique depuis 10h30.
00:02:16Emmanuel Macron qui reçoit les chefs de partis et de groupes parlementaires.
00:02:20Tout a commencé avec le nouveau Front Populaire,
00:02:23qui est apparu soudé autour de la personne, on le sait, de Lucie Castex,
00:02:27cette haute fonctionnaire de 37 ans,
00:02:29qui est apparue aux alentours de 10h30
00:02:32et qui l'assure donc la coalition du nouveau Front Populaire
00:02:35est la seule, selon elle, à avoir un programme
00:02:38et donc une candidate pour le poste de Premier Ministre.
00:02:40Puis ce sont les représentants du Bloc macroniste, centriste,
00:02:44qui sont apparus.
00:02:46Plutôt divisés, on ne va pas se mentir.
00:02:48Gabriel Attal est arrivé seul, de même pour Edouard Philippe,
00:02:50également pour François Bayrou,
00:02:52et puis il faut savoir également que lundi,
00:02:54ce seront la droite du Rassemblement National
00:02:57avec le parti d'Éric Ciotti, Marine Le Pen et Jordane Bardella,
00:03:00qui seront ré-reçus ici.
00:03:02Je ne vais pas vous le cacher, Elodie, et puis vous le savez,
00:03:04le timing est assez serré.
00:03:05Mercredi, début des Jeux Paralympiques
00:03:07avec la grande cérémonie d'ouverture et puis le Président de la République
00:03:09qui est attendu dès jeudi en Serbie.
00:03:12Merci beaucoup Mathieu Devese et merci à Audrey Legray
00:03:15qui vous accompagne pour toutes ces consultations.
00:03:17On reviendra vers vous évidemment, Mathieu, vous nous faites signe
00:03:19s'il y a de nouveau des prises de parole.
00:03:22Sabrina Medjéber, c'est vrai qu'on voit ces consultations qui arrivent,
00:03:25c'est un peu la rentrée politique.
00:03:27Or, depuis finalement le lendemain des élections législatives,
00:03:30il y a des tentatives de tendre la main,
00:03:32il y a des candidats potentiels à Matignon comme Lucie Castex.
00:03:35Pourtant, rien ne fonctionne jusque-là.
00:03:37On ne voit pas franchement en quoi aujourd'hui rencontrer le chef de l'État.
00:03:40Ça pourrait avoir cet effet magique qu'enfin la situation se débloque.
00:03:42Oui, ça fait partie bien sûr de la procédure qu'a engagée Emmanuel Macron,
00:03:47mais je crois savoir et comprendre que chacun y va de sa petite utopie fictive
00:03:52où chaque candidat se croit omnicompétent dans un monde thérapeute
00:03:58où il serait le grand soignant de cette grande maladie française.
00:04:02Ces consultations sont peut-être protocolaires,
00:04:06mais je ne crois pas qu'elles puissent finalement dégager une directive,
00:04:12une sommation claire qui émanerait de chacun de ces partis
00:04:16pour imposer l'incarnation du futur Premier ministre.
00:04:19Il en reviendra encore une fois au Président de la République en vertu de la Constitution
00:04:24de décider qui il a envie de nommer.
00:04:26Et puis, il faut rappeler que ce n'est pas forcément une tête de liste ou un tête de liste.
00:04:31Ça peut être également une personnalité de la société civile.
00:04:34Il n'y a pas forcément de choix d'une personne experte en politique.
00:04:38Il peut s'agir d'un technicien du droit ou n'importe quelle personne,
00:04:41encore une fois, issue de la société civile.
00:04:43Donc le choix appartient à Emmanuel Macron.
00:04:45Il recevra chacun des chefs de parti et nous verrons bien où tout cela va nous mener.
00:04:50Je crois que ça se poursuit jusqu'à mardi.
00:04:52Nous verrons bien la décision du Président de la République.
00:04:55Je voudrais qu'on écoute justement la première réaction, celle de Lucie Casté,
00:04:58à l'issue de La Réunion puisqu'elle a accompagné le Nouveau Front Populaire.
00:05:01Écoutez ce qu'elle disait en sortant de cette concertation.
00:05:05Nous sommes extrêmement satisfaits d'avoir été reçus tous ensemble,
00:05:08unis par le Président de la République.
00:05:10Nous avons eu une discussion très riche.
00:05:13Nous nous satisfaisons du fait que le Président de la République a reconnu
00:05:18qu'un message avait été envoyé par les Français lors des dernières élections
00:05:22et que ce message, c'est le souhait d'un changement d'orientation politique.
00:05:26Le Président est lucide sur cela et c'est une très bonne nouvelle.
00:05:30Néanmoins, la tentation semble encore présente pour le Président de composer son gouvernement.
00:05:35Nous lui avons dit que c'était à la force politique d'arriver en tête,
00:05:39le Nouveau Front Populaire, de composer un gouvernement
00:05:42puis ensuite d'aller construire des coalitions avec les partenaires politiques au Parlement.
00:05:47Marc Vardon en a vu presque paradoxalement, si j'ose dire,
00:05:50des représentants du Nouveau Front Populaire assez optimistes à l'issue de leur réunion.
00:05:54Ils se disaient extrêmement unis, que rien n'allait les fissurer,
00:05:57on peut se permettre d'en douter.
00:05:58Ils expliquaient aussi que le fait qu'ils aient été reçus en premier de manière unie
00:06:01et avec Lucie Castex était un signal positif.
00:06:04Ils sont un petit peu trop naïfs, voire utopistes ?
00:06:07Ils ont en général l'air de tout interpréter très positivement,
00:06:10même s'ils représentent pour certains d'entre eux, de leur composante,
00:06:13moins de 10% des Français.
00:06:15La réalité, c'est qu'on voit bien qu'il n'y a aucun Premier ministre
00:06:19qui peut sortir du chapeau aussi facilement puisque l'Assemblée nationale est comme elle est
00:06:23et en réalité la majorité autre qu'une majorité de textes est très difficile à trouver.
00:06:28De surcroît, quand on parle de société civile,
00:06:31on peut quand même se rappeler d'où viennent nos anciens premiers ministres.
00:06:34Si on prend Elisabeth Borne et Castex, ce sont quand même des gens
00:06:37qui passent par la case RATP, la case de l'entreprise la plus mal gérée de France.
00:06:41Donc moi j'en ai relevé deux quand même, dont on ne parle pas beaucoup,
00:06:43mais qui sont Catherine Guillouard et Pierre Mongin,
00:06:45qui sont tous les deux des énarques et des anciens présidents de la RATP.
00:06:49Donc peut-être que là, on aura notre futur Premier ministre.
00:06:52Effectivement, on voudrait qu'on voit aussi ce que disait l'Elysée à propos justement de ces concertations.
00:06:57Il disait qu'il pensait au bloc central avec notamment la droite républicaine
00:07:01qui a pu mettre sur la table des propositions.
00:07:03Il pensait aussi à la gauche qui, pour certains, avait commencé à faire scission avec la France insoumise
00:07:07parce qu'on voit bien que le gouvernement a envie d'aller chercher une majorité du côté de la droite.
00:07:11Eh bien ça n'est pas gagné.
00:07:12Écoutez ce qu'a dit justement Laurent Wauquiez, le patron de la droite républicaine à l'issue de la réunion.
00:07:17Nous ne participerons à aucune coalition gouvernementale
00:07:21parce que nous ne croyons pas à ce système de coalition gouvernementale
00:07:25où on met ensemble des gens qui ne pensent pas la même chose
00:07:29et qui aboutissent à l'impasse dans laquelle on est aujourd'hui.
00:07:33Et la deuxième chose que nous avons rappelée collectivement avec la plus grande clarté,
00:07:38c'est que nous ferons barrage à la France insoumise.
00:07:41Les Républicains qui indiquent également qu'ils voteraient immédiatement une motion de censure
00:07:44contre un gouvernement qui comprendrait des Frances insoumises.
00:07:47Alors Louis Dragnel, on ne comprend pas très bien.
00:07:49Laurent Wauquiez a dit que c'est un pacte législatif qui peut être mis en place texte par texte,
00:07:54on va s'entendre etc.
00:07:55Mais pas de coalition gouvernementale.
00:07:57Donc on se dit que de nouveau la situation n'est pas résolue.
00:08:00Parce que s'entendre à l'Assemblée mais ne pas avoir de représentants
00:08:03ou de tenter un coup pour avoir un gouvernement,
00:08:05pourquoi avoir une entente à l'Assemblée ?
00:08:08Eh bien en fait la situation n'a pas bougé d'un iota,
00:08:10mais la situation n'a pas bougé pour personne.
00:08:12C'est-à-dire que l'ENFP n'a pas bougé,
00:08:14les Républicains avec Laurent Wauquiez n'ont pas bougé,
00:08:16le Rassemblement National et les amis d'Eric Soti n'ont pas bougé.
00:08:19En fait Laurent Wauquiez rappelle ce qu'il a toujours dit,
00:08:21c'est-à-dire sur les questions de budget, de sécurité, d'immigration,
00:08:24si le gouvernement fait des propositions qui vont dans le sens
00:08:27qu'a toujours demandé le parti Les Républicains,
00:08:29à ce moment-là Laurent Wauquiez et ses 47 députés sont prêts à le voter.
00:08:33Mais en aucun cas Laurent Wauquiez a évoqué la possibilité d'une coalition.
00:08:37Et donc on en revient au même constat,
00:08:40c'est-à-dire que c'est retour à la case départ.
00:08:42Et en réalité, l'intuition que j'ai,
00:08:44c'est qu'en fait depuis le début Emmanuel Macron veut afficher,
00:08:47veut montrer qu'il a tendu la main, qu'il les a reçus.
00:08:50Et en réalité, il y a une contradiction énorme
00:08:53entre l'intention qui est affichée et la réalité.
00:08:56On voit bien, il n'y a aucun bloc qui est prêt à faire un pas
00:08:59ou vers l'autre tendre la main.
00:09:01Emmanuel Macron d'ailleurs, je trouve, est assez malin,
00:09:03c'est-à-dire qu'il reçoit le Nouveau Front Populaire,
00:09:05il n'était pas obligé de recevoir Lucie Castex,
00:09:07il le fait et il lui sous-entend qu'il est possible
00:09:11de travailler avec éventuellement des membres du Nouveau Front Populaire.
00:09:13À la seule condition que la France Insoumise
00:09:16ne participe pas à une forme de coalition.
00:09:19Sauf que la France Insoumise est présente à l'arénion.
00:09:22Et là, Gabriel Attal vient d'envoyer un message
00:09:24à tous les parlementaires, les députés de la majorité,
00:09:26pour dire et prévenir que s'il y avait un membre
00:09:30de la France Insoumise dans un gouvernement,
00:09:32à ce moment-là, immédiatement, Gabriel Attal et son groupe EPR
00:09:37voteraient, déposeraient une motion de censure
00:09:39et feraient tomber le gouvernement.
00:09:41Donc, il y a une forme de cynisme.
00:09:42Objectivement, si on pouvait en rire de cette situation,
00:09:45c'est un véritable cirque.
00:09:47Parce que tout est faux.
00:09:48Le Nouveau Front Populaire, c'est très bien
00:09:50qu'il n'y aura pas plus de députés.
00:09:51Vous savez, je termine simplement là-dessus,
00:09:53pourquoi est-ce qu'on est dans cette situation ?
00:09:55Parce qu'Emmanuel Macron avait 250 députés par le passé,
00:09:59une majorité relative, et il considérait
00:10:01que 250 députés, ce n'était pas assez,
00:10:03qu'il ne pouvait plus avancer.
00:10:05Sauf que, si on fait les comptes,
00:10:07le total des députés de gauche, 193 députés,
00:10:09le total des députés de la majorité sortante,
00:10:12donc EPR, Modem Horizon, on est à 166.
00:10:16Et ensuite, si vous additionnez les 166 éventuellement
00:10:19et que se leur envoquait les 47,
00:10:21vous arrivez à 213.
00:10:23Donc, la conclusion, c'est qu'aujourd'hui,
00:10:25aucun bloc, aucun parti n'est en mesure même
00:10:28d'arriver au même niveau que ce qu'était le macronisme
00:10:31après la réélection d'Emmanuel Macron
00:10:33et ce qui ne convenait pas à Emmanuel Macron.
00:10:35Donc, en fait, je pense que mardi prochain
00:10:37ou mercredi prochain, il est tout à fait possible
00:10:39qu'on n'ait pas de Premier ministre
00:10:41et qu'on n'ait pas de gouvernement.
00:10:42Parce qu'effectivement, à Maurice Brelaire,
00:10:44dans un premier temps, le chef de l'État avait dit
00:10:46qu'il attendait une clarification.
00:10:48Et alors maintenant, l'Élysée utilise un autre mot
00:10:50et ils estiment que les six semaines
00:10:52qui se sont écoulées depuis le 7 juillet
00:10:54ont été utiles au sens où elles ont permis
00:10:56un travail de décantation.
00:10:57Alors, qu'est-ce qui a décanté ?
00:10:58On ne sait pas très bien parce qu'à la fin des fins,
00:11:00comme le disait Louis Dragnel à l'instant,
00:11:02est-ce qu'on y voit plus clair aujourd'hui
00:11:04que juste après la dissolution ?
00:11:05Ce n'est pas certain.
00:11:07Et en effet, on constate que le Nouveau Front Populaire
00:11:10mène une opération de communication,
00:11:13de manipulation.
00:11:14C'est un véritable écran de fumée
00:11:15qui repose d'abord sur une triple imposture.
00:11:17Ils n'ont pas gagné les élections législatives.
00:11:19Ce n'est pas une coalition.
00:11:21C'est un cartel de gauche, une alliance de circonstances
00:11:23qui rassemble des gens qui ne s'entendent pas.
00:11:25Et puis, Mme Lucie Castex n'a absolument
00:11:27aucune légitimité politique.
00:11:29Donc, c'est une opération de manipulation,
00:11:31de séduction pour être gentille.
00:11:33On est passé du « c'est le programme, rien que le programme »
00:11:35à maintenant la coalition,
00:11:37à un geste d'ouverture.
00:11:39Des compromis, a dit Lucie Castex à plusieurs reprises.
00:11:41Elle s'est dit prête à des compromis.
00:11:43Mais en réalité, c'est évidemment un écran de fumée, d'abord.
00:11:45Mais ce qui est intéressant, Amaury,
00:11:46je vous interromps là-dessus,
00:11:47c'est qu'Emmanuel Macron
00:11:49accepte que le NFP impose son récit
00:11:52en recevant Lucie Castex.
00:11:54Il impose d'ailleurs la personne qui s'invite, oui.
00:11:55Bien sûr.
00:11:56Mais Emmanuel Macron pouvait tout à fait dire
00:11:58« Lucie Castex n'est pas élue,
00:11:59elle n'est pas parlementaire,
00:12:00elle n'occupe aucune fonction,
00:12:01je ne suis pas sommé de la recevoir. »
00:12:03Donc, ce qui est intéressant,
00:12:04c'est de se poser la question
00:12:05« pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron
00:12:06rentre dans le jeu tactique du Nouveau Front Populaire ? »
00:12:09A mon avis, c'est parce qu'il veut les laisser
00:12:11aller jusqu'au bout
00:12:12et surtout qu'ils ne puissent pas crier
00:12:14au déni de démocratie contre Emmanuel Macron.
00:12:15« Oui, personne en blanc de vous,
00:12:16vous voulez l'amener, je la reçois. »
00:12:17Et à la fin, la réalité, c'est qu'Emmanuel Macron
00:12:19dira « mais attendez, moi je les ai reçus,
00:12:21le Nouveau Front Populaire. »
00:12:22Ils ne sont pas en mesure d'apporter
00:12:23ce qu'il appelle une majorité stable.
00:12:25Qu'est-ce que c'est une majorité stable ?
00:12:27Ça veut dire une majorité absolue
00:12:28ou une quasi-majorité absolue.
00:12:30En tout cas, c'est un gouvernement
00:12:31qui offre l'assurance de ne pas être renversé.
00:12:34Et donc, Emmanuel Macron va dire à la fin
00:12:36« vous voyez bien, ils sont 193 députés
00:12:38tout mouillés, ils n'arrivent pas à s'élargir.
00:12:42Donc, je ne peux pas prendre un Premier ministre
00:12:44du Nouveau Front Populaire. »
00:12:45Et à la fin, c'est comme ça que va se terminer
00:12:47le récit du Nouveau Front Populaire, vraisemblablement.
00:12:49C'est une stratégie parfaitement cynique.
00:12:51Mais sur le fond, il n'y a aucune position
00:12:54réconciliable entre celle de la France insoumise
00:12:57parce que finalement, le Nouveau Front Populaire,
00:12:59c'est la ligne de la France insoumise
00:13:00et celle des autres partis.
00:13:02La France insoumise veut désarmer la police.
00:13:04La France insoumise veut régulariser massivement
00:13:06les clandestins.
00:13:07La France insoumise prévoit 150 milliards d'impôts.
00:13:09Personne, au sein de l'échiquier politique actuel,
00:13:12au centre jusqu'à l'extrême droite,
00:13:13n'est d'accord avec ces positions.
00:13:15Donc, aucun accord n'est possible.
00:13:16Et sur la forme, ils l'ont déjà dit,
00:13:18il n'y a aucune alliance possible,
00:13:19sans même parler d'ailleurs de tous les dérapages,
00:13:21de toutes ces personnalités.
00:13:23On voit bien que sur la méthode,
00:13:24ils ne sont pas d'accord.
00:13:25La France insoumise veut la destitution.
00:13:26Le reste de la coalition n'est pas pour.
00:13:28On voit bien qu'à chaque fois qu'il y a eu des sorties,
00:13:29récemment, elles ont été vite désavouées.
00:13:32Lucie Castel est leur candidate
00:13:33tant qu'elle est relativement lisse
00:13:34et qu'elle ne donne pas trop son avis,
00:13:35il faut le reconnaître.
00:13:36Et puis globalement, les Français sont contre.
00:13:37Il y a un sondage qui a été puis la semaine dernière
00:13:40qui montrait que 58% des Français étaient contre
00:13:42la nomination de Lucie Castel à Matignon.
00:13:44Un récent sondage d'il y a deux ou trois jours
00:13:46montrait que seulement 17% des Français
00:13:48considéraient qu'elle ferait un bon Premier ministre.
00:13:50Elle était en 21e position,
00:13:51dernière Hollande, Jadot et Hamon.
00:13:53Et puis on l'a très clairement dit,
00:13:55et ça a été d'ailleurs répété ce matin
00:13:57par les représentants à la fois du Centre et du RN.
00:14:00Si jamais il devait y avoir un ministre
00:14:03issu soit de la France insoumise
00:14:04et ou d'Europe au Quai des Gilets Verts,
00:14:07il y aurait une motion de censure.
00:14:08Et donc Lucie Castel, si par miracle,
00:14:10elle était nommée et sans gouvernement,
00:14:11tomberait en 48 heures.
00:14:12Il y a peut-être également une autre couche de complexité
00:14:16que l'on a tendance à oublier
00:14:18mais dont il faut tenir compte.
00:14:19C'est que l'Assemblée nationale aujourd'hui,
00:14:21les députés, ne correspondent pas forcément
00:14:23aux opinions des Français.
00:14:24J'ose rappeler quand même que le Premier Parti,
00:14:26le RN a fait 10 millions de voix,
00:14:28a eu 140 sièges,
00:14:29alors que Renaissance a eu 6,5 millions de voix
00:14:31et a 160 sièges.
00:14:33Et donc de surcroît, on va avoir,
00:14:35là je rebondis sur ce que disait Marie Brelet,
00:14:36on va avoir des sondages sans arrêt
00:14:39qui vont contrer les options politiques
00:14:41du Président de la République
00:14:42pour une raison très simple,
00:14:43c'est que l'opinion des Français
00:14:44n'est pas en phase avec cette Assemblée nationale.
00:14:46Et je voudrais qu'on écoute justement
00:14:47ce que disait Fabien Roussel,
00:14:49il était évidemment aussi avec le Nouveau Front Populaire
00:14:51ce matin à côté du chef de l'État.
00:14:53Écoutez ce qu'il souhaite incarner.
00:14:56Nous voulons incarner le changement.
00:14:58Nous voulons incarner une politique de rupture
00:15:00avec ce que les Français vivent depuis 7 ans.
00:15:03Nous voulons augmenter les salaires,
00:15:04investir dans les services publics.
00:15:06On veut que ça change.
00:15:07Est-ce que vous êtes prêt,
00:15:08Monsieur le Président de la République,
00:15:09à accepter que votre politique change,
00:15:12que la politique de la France change ?
00:15:14Et donc nous avons beaucoup insisté là-dessus
00:15:16et comme vient de le dire Lucie Castet,
00:15:17nous sommes la seule coalition à se présenter unie,
00:15:20à nous être présentés devant les électeurs avec un programme
00:15:22et à nous présenter ici à l'Elysée
00:15:24avec une proposition de Premier ministre.
00:15:26Et ça, il n'y a aucune autre force politique qui le fait.
00:15:29Et c'est la raison pour laquelle nous sommes confiants,
00:15:31confiants dans la suite.
00:15:32Et les Français jugeront.
00:15:34Et c'est aux Français que nous ferons appel pour la suite.
00:15:37On voit bien la limite de l'exercice.
00:15:38Lucie Castet en arrivant et en sortant a dit
00:15:40nous sommes prêts à faire des compromis.
00:15:42D'un autre côté, Fabien Roussel,
00:15:44qui explique qu'il faut incarner une rupture.
00:15:46On sent bien qu'il a envie de mettre en avant son programme
00:15:48parce que le Nouveau Front Populaire,
00:15:49s'il doit faire des compromis,
00:15:51premièrement, on n'est pas sûr que toutes les composantes soient prêtes,
00:15:53mais surtout, ils ont déjà eu du mal à s'entendre sur un programme.
00:15:55Comment ils vont réussir à s'entendre
00:15:57sur ce qu'on enlève du programme,
00:15:58avec qui on s'allie et comment on s'allie ?
00:16:00Il est clair que la figure de Mme Castet
00:16:02aurait été une figure fantomatique.
00:16:05C'est-à-dire que dès le départ,
00:16:07sa constitution, la constitution du NFP,
00:16:11était un agrégat de partis de gauche
00:16:13qui ne repose absolument rien en commun.
00:16:15Et dès le départ, au lendemain des législatives,
00:16:18tous les Français l'ont très vite constaté
00:16:21puisque très vite, les premières dissensions se sont manifestées.
00:16:24Mais effectivement, plus le jeu de l'échiquier politique
00:16:27qui va se destiner à...
00:16:29Plus le temps avance en la matière
00:16:33et plus on découvre les grandes contradictions
00:16:35qui, pour le coup, s'affichent clairement
00:16:37de façon très indiquée.
00:16:41On voit par exemple que Raphaël Glucksmann,
00:16:43qui a été longtemps absent de la scène politique,
00:16:46revient pour clairement indiquer que, de toute façon,
00:16:49il ne veut pas de la radicalité de la France insoumise
00:16:52au sein du Nouveau Monde.
00:16:53Peut-être un peu tardivement pour s'en rendre compte,
00:16:54mais pourquoi pas ?
00:16:55Absolument. Nous avions, pareillement,
00:16:57Jean-Luc Mélenchon qui préconisait,
00:17:00lors de la création du Nouveau Monde populaire,
00:17:03c'est l'application du programme commun,
00:17:05rien que l'application, toute l'application,
00:17:07rien que l'application.
00:17:08Et on entend ce matin Olivier Faure nous dire
00:17:12que le Nouveau Front populaire serait prêt désormais
00:17:15à accepter des compromis, des négociations.
00:17:18Sans en dire trop, d'ailleurs.
00:17:19Donc on a une double dialectique,
00:17:21complètement antithétique les uns vis-à-vis des autres.
00:17:26Donc ça promet déjà pour ce qui va se passer
00:17:29au sein de ce parti lors du prochain vote sur le budget.
00:17:33On verra bien.
00:17:34Oui, Dragnel, après on va regarder ce que disait Gabriel Arnaud.
00:17:36Je ne suis pas d'accord avec ce que dit Sabrina Medjaveur
00:17:38pour deux raisons.
00:17:39La première, quand on regarde ce qu'avait dit
00:17:42Raphaël Glucksmann au lendemain des élections européennes,
00:17:45au moment des élections législatives,
00:17:47non mais même pendant les élections européennes,
00:17:49il s'était opposé très fortement à Jean-Luc Mélenchon.
00:17:51C'est la deuxième fois qu'il le fait en l'espace de trois mois.
00:17:54Et in fine, il avait quand même appelé à voter,
00:17:56à mettre un bulletin Jean-Luc Mélenchon
00:17:58au moment des élections législatives.
00:18:00Et je pense qu'en fait, il y a beaucoup de gens,
00:18:02vous en faites partie Sabrina,
00:18:04qui font une projection sur le Nouveau Front Populaire
00:18:06et qui se disent, comme ils ne sont d'accord sur rien,
00:18:08ça va s'effondrer.
00:18:09Sauf qu'à gauche, il y a cette force,
00:18:11cette capacité à s'entendre, à rester unis.
00:18:14Et une alliance électorale, en fait,
00:18:16survit à quasiment tout.
00:18:17Quand ils en auront besoin, ils seront unis.
00:18:19Exactement.
00:18:20Souvenez-vous, il y a eu la NUPES pendant le premier quinquennat.
00:18:22Ensuite, maintenant, on est au Nouveau Front Populaire.
00:18:24Et globalement, ça fonctionne bien.
00:18:26C'est une machine électorale incroyable.
00:18:28Et ça ne les dérange pas du tout.
00:18:30C'est la différence énorme au niveau de la tactique
00:18:32entre la gauche et la droite.
00:18:33C'est-à-dire qu'ils peuvent s'écharper,
00:18:35se mettre les doigts dans les yeux,
00:18:36s'arracher les cheveux,
00:18:37sur des choses qui ne sont pas les petits détails.
00:18:39La question de la Palestine, le Hamas,
00:18:42sur des sujets extrêmement importants.
00:18:45Mais au moment et à la veille d'élection,
00:18:47tout est pardonné,
00:18:48ou alors tout n'est pas pardonné,
00:18:49mais en tout cas, l'élection dépasse tout.
00:18:52Et c'est ça qui est le plus important.
00:18:54Et donc, les divisions qu'on peut connaître à droite,
00:18:56où parfois il y a des conséquences irrémédiables
00:18:59jusqu'à la nuit des temps,
00:19:01à gauche, globalement,
00:19:03dès qu'il s'agit d'élection,
00:19:05tout est mis de côté, tout est mis sous le tapis,
00:19:07ou alors tout est pardonné.
00:19:08C'est de cette grande capacité qu'a la gauche,
00:19:10une forme d'amnésie parfois,
00:19:12dans le but de se faire élire.
00:19:14Je ne suis pas sûr que de l'amnésie, moi.
00:19:16Je pense que c'est plutôt de la lâcheté.
00:19:18Moi, je pense qu'en réalité,
00:19:20tout ça est gouverné, comme beaucoup de choses en France,
00:19:22par la lâcheté et l'absence de courage.
00:19:24C'est-à-dire que vous avez effectivement
00:19:26une alliance électorale,
00:19:27de gens qui n'ont rien à voir les uns avec les autres.
00:19:29Vous avez les plus extrêmes, qui sont les LFI,
00:19:31qui prennent le lead politique,
00:19:33et les autres qui suivent la tête baissée
00:19:35comme armée de serviteurs du Moyen-Âge.
00:19:37Et c'est là où est le vrai problème.
00:19:39Parce que vous ne pouvez pas, à la fois,
00:19:41avoir une carrière politique, je pense notamment aux socialistes,
00:19:43en faisant la promotion d'idées,
00:19:45que vous allez mettre à la poubelle
00:19:47le jour où vous avez cette alliance
00:19:49de fonds populaires qui, objectivement,
00:19:51ne correspond plus en rien à leurs idées.
00:19:53Ça marche puisqu'ils sont réélus.
00:19:55Non, ça marche parce qu'il n'y a pas de courage.
00:19:57Il n'y a pas de courage.
00:19:59Je suis d'accord avec vous.
00:20:01Mais globalement, la représentation nationale
00:20:03est maintenue.
00:20:05Mais c'est la lâcheté qui fait ça.
00:20:07La lâcheté, elle fait cette alliance.
00:20:09Parce qu'aujourd'hui, qui est le leader ?
00:20:11C'est les LFI. Est-ce que les LFI représentent la majorité ?
00:20:13Non.
00:20:15On connaît le caractère autocrate de Jean-Luc Mélenchon.
00:20:17Et parmi, justement, le nouveau populaire,
00:20:19ils sont majoritaires, les députés insoumis.
00:20:21Donc je ne crois pas, Louis,
00:20:23qu'il y ait une forme de stabilité
00:20:25ou de réunion ou de soudure
00:20:27des élus du nouveau populaire.
00:20:29Ils sont réunis, là.
00:20:31Ils sont réunis pour la cartographie politique.
00:20:33Ils le font aux élections
00:20:35et réussissent à avoir, mine de rien,
00:20:37tout cumulé, 193 députés, c'est beaucoup.
00:20:39Arithmétiquement, c'est très juste.
00:20:41Mais politiquement, idéologiquement,
00:20:43il y a quand même des désaccords de fond
00:20:45et un caractère très autocrate de Jean-Luc Mélenchon
00:20:47qui s'impose réellement
00:20:49comme le leader du nouveau populaire
00:20:51grâce à son nombre
00:20:53de députés plus élevés
00:20:55que les autres, les écologistes et les sociétés.
00:20:57Je voudrais qu'on regarde, justement,
00:20:59puisque Gabriel Attal, qui est Premier ministre démissionnaire
00:21:01mais aussi Président de groupe,
00:21:03c'est la joie des gouvernements démissionnaires,
00:21:05a été reçu par le Président de la République
00:21:07et à l'issue, justement, il a écrit
00:21:09aux députés de son groupe pour expliquer
00:21:11ce qu'il leur avait dit. Il dit ceci.
00:21:13J'ai défendu la nomination d'un nouveau Premier ministre
00:21:15ne venant pas des partis du Bloc central
00:21:17avec un gouvernement représentant
00:21:19un large spectre de sensibilité
00:21:21à la droite républicaine qui permettrait
00:21:23probablement d'avancer dans l'intérêt
00:21:25des Français. Alors à Maury-Brelé,
00:21:27on ne voit plus très bien ce que ça veut dire. Il faut un peu
00:21:29tout le monde et en même temps avec un Premier ministre
00:21:31comme on le disait, peut-être, qui vienne de la société civile
00:21:33parce que si le Premier ministre ne vient pas du Bloc central
00:21:35on ne voit pas très bien d'où il peut venir.
00:21:37Sauf s'il voulait nommer Lucie Cassé
00:21:39mais on a un peu de mal à le croire.
00:21:41Rien de neuf sous le soleil, c'est a priori la position
00:21:43déjà d'Emmanuel Macron exprimée
00:21:45publiquement ou pas, c'est-à-dire
00:21:47trouver un candidat qui pourrait
00:21:49rassembler le Bloc central
00:21:51et l'aile droite, donc les républicains
00:21:53et peut-être une partie de l'aile gauche.
00:21:55D'ailleurs les noms qui ont fuité dans la presse
00:21:57il n'y en a aucun qui font
00:21:59partie du fameux Bloc central.
00:22:01Ce sont Valérie Pécresse,
00:22:03Xavier Pertrand à droite et Bernard Cazeneuve
00:22:05à gauche. Donc rien de nouveau.
00:22:07En réalité, et puis là on vous l'avait dit,
00:22:09l'autre solution
00:22:11et la seule qu'il reste, c'est celle
00:22:13d'un haut fonctionnaire ou d'une personnalité
00:22:15issue de la société
00:22:17civile et qui serait a priori
00:22:19non politisée, c'est l'idée,
00:22:21pour pouvoir gérer les affaires courantes.
00:22:23Je ne trouve pas qu'il y ait de nouveauté dans les propos
00:22:25du Premier ministre.
00:22:26Je voudrais qu'on écoute aussi ce que disait Adrien Clouet
00:22:28il est député de la France insoumise de Haute-Garonne
00:22:30il est présent justement aux universités
00:22:32d'été de son mouvement. Notre équipe
00:22:34l'a rencontré. Alors écoutez justement
00:22:36quel est un peu son état d'esprit.
00:22:38Personne d'autre ne doit pouvoir
00:22:40accéder à Matignon désormais.
00:22:42Si M. Macron tente le coup de force en nommant
00:22:44je ne sais pas quel ami qui sortirait derrière les fagots
00:22:46ou quel macroniste plus ou moins
00:22:48repentit, eh bien il y aura une motion de censure
00:22:50pour que ce macroniste ou cette macroniste
00:22:52retourne voir sa famille et passe du bon temps en se reposant
00:22:54plutôt que de s'imposer
00:22:56à Matignon sans légitimité.
00:22:58Louis de Rugnell en tout cas ce qui est sûr c'est que
00:23:00tant qu'on n'aura pas de Premier ministre
00:23:02la France insoumise va mettre la pression. Emmanuel Bompard a déjà
00:23:04annoncé aussi à l'issue justement
00:23:06de ces rencontres que si Lucie Castex
00:23:08n'était pas nommée, eh bien il compte sur la rue
00:23:10en tout cas il compte attiser aussi la colère de la rue pour
00:23:12contester ce qu'ils appellent eux un déni démocratique.
00:23:14Ce qui est certain c'est que
00:23:16on entre dans une nouvelle ère politique et on n'a jamais
00:23:18connu ça où globalement on a
00:23:20beaucoup de mal à voir comment est-ce que même
00:23:22une coalition autour de 4-5 grandes
00:23:24idées peut se dégager
00:23:26et peut faire voter un certain nombre de textes.
00:23:28Donc comme c'est quelque chose de totalement
00:23:30inédit, d'ailleurs Emmanuel Macron l'a reconnu, il a dit
00:23:32on est dans une situation totalement inédite
00:23:34moi l'impression que j'ai c'est que Emmanuel
00:23:36Macron voit qu'en réalité il est très limité
00:23:38c'est quand même lui qui est responsable de tout ça
00:23:40et il essaye de, en fait il demande aux
00:23:42forces politiques de le sauver,
00:23:44de le sortir de l'impasse dans laquelle lui
00:23:46a mis un peu le pays et la
00:23:48classe politique. Et donc quand on voit
00:23:50aujourd'hui la répartition des forces, vous avez 11
00:23:52groupes politiques à l'Assemblée Nationale,
00:23:54c'est du jamais vu en tout cas sous la 5ème
00:23:56République, on a beaucoup de mal
00:23:58à imaginer, à deviner comment est-ce qu'on peut sortir
00:24:00de tout ça. Et il n'est pas du tout
00:24:02exclu que Gabriel Attal
00:24:04finisse par rester un tout petit peu plus
00:24:06longtemps, non mais réellement.
00:24:08Ce que pourrait
00:24:10tout à fait dire Emmanuel Macron dans quelques jours
00:24:12dit voilà moi j'ai reçu tout le monde
00:24:14mais je vois que personne aujourd'hui ne fait
00:24:16consensus, il n'y a aucune personnalité
00:24:18qui peut arriver à Matignon, former une équipe
00:24:20gouvernementale sans être renversée
00:24:22donc tant que
00:24:24la situation ne se décante pas suffisamment
00:24:26et bien on reste dans ce forme de
00:24:28statu quo et en fait je pense
00:24:30qu'Emmanuel Macron en réalité vit sa meilleure vie.
00:24:32Oui parce que lui effectivement...
00:24:34Quand vous êtes président de la République
00:24:36et que ça fait quelques années que vous exercez
00:24:38le pouvoir,
00:24:40ce qui vous embête le plus c'est deux choses, c'est
00:24:42évidemment les oppositions et puis à la fin c'est votre
00:24:44propre camp, alors c'est des choses qu'on ne dit pas.
00:24:46Votre propre camp
00:24:48globalement commence à voir un peu
00:24:50vos défauts, ose vous critiquer,
00:24:52c'est que vous n'allez pas être...
00:24:54Vous n'allez pas pouvoir vous représenter,
00:24:56demande tout le temps des services,
00:24:58des interventions, est beaucoup plus à l'aise
00:25:00et donc aujourd'hui Emmanuel Macron est à la fois
00:25:02débarrassé des oppositions et de son propre
00:25:04camp, globalement c'est plutôt...
00:25:06Quand on connaît un peu sa personnalité,
00:25:08c'est une situation qui est plutôt agréable pour lui.
00:25:10Marc Varnot.
00:25:12Il va quand même y avoir un vrai sujet, alors je vais vous dire, c'est un peu technique
00:25:14mais qui va être le budget, c'est-à-dire que
00:25:16le sujet pour lequel
00:25:18on soupçonne en réalité qu'Emmanuel Macron
00:25:20a dissous, qui est en réalité
00:25:22officiellement la reconnaissance de son
00:25:24échec aux européennes mais en réalité peut-être l'incapacité
00:25:26de faire le budget 2025,
00:25:28le budget 2025 ça va être un vrai sujet.
00:25:30Si on peut résumer rapidement, on a
00:25:325,5% de déficit,
00:25:34la BCE, la Banque Centrale Européenne nous est tombé dessus,
00:25:36la Cour des Comptes, on sait
00:25:38aujourd'hui que les agences de notation vont être extrêmement dures
00:25:40avec la France et puis on a Bruno Le Maire
00:25:42qui nous disait que c'était merveilleux qu'il allait réussir à faire
00:25:4420 milliards d'économies, en réalité il faut faire 150
00:25:46milliards d'économies et c'est bien là
00:25:48où le bas blesse, c'est-à-dire que je ne comprends pas,
00:25:50je ne sais pas et je demande à comprendre
00:25:52de comment on va réussir
00:25:54à boucler ce budget 2025
00:25:56sans se mettre à dos les agences de notation
00:25:58ce qui veut dire une dégradation de la note,
00:26:00la BCE, je ne comprends pas
00:26:02et là je ne demande qu'à comprendre
00:26:04et je pense que là on est dans une spirale
00:26:06infernale.
00:26:08Et je voudrais qu'on écoute justement ce que pensent
00:26:10les militants un petit peu de ce qui se passe,
00:26:12notamment les militants écologistes,
00:26:14Michael Chailloux et Charles Baja étaient aux universités
00:26:16d'été des écologistes, ils les ont interrogés,
00:26:18écoutez-le.
00:26:20Les informations en provenance de l'Elysée
00:26:22sont vite arrivées ici à Tours
00:26:24aux journées d'été des écologistes,
00:26:26les militants qui avaient réservé hier
00:26:28un accueil très chaleureux à Lucie
00:26:30Castex ont perdu un peu
00:26:32de leur enthousiasme aujourd'hui
00:26:34après cette rencontre des membres du Nouveau Front Populaire
00:26:36dans le bureau
00:26:38du Président Macron.
00:26:40Les militants un peu refroidis
00:26:42en écoutant la première réaction de Lucie Castex
00:26:44en sortant de l'Elysée,
00:26:46je vous propose d'écouter certains d'entre eux
00:26:48plutôt dubitatifs au micro
00:26:50de Charles Baja.
00:26:52Mon souhait c'est qu'il y ait une coalition
00:26:54de différentes parties de gauche
00:26:56et peut-être pas seulement de gauche
00:26:58qu'ils puissent trouver plutôt une coalition
00:27:00des coalitions qui puissent, comme en Allemagne,
00:27:02faire en sorte que
00:27:04un gouvernement soit possible.
00:27:06Avec ou sans Lucie Castex ?
00:27:08Avec ou sans Lucie Castex, bien sûr, oui, évidemment.
00:27:10Macron, c'est vrai, devrait nommer
00:27:12Lucie Castex
00:27:14puisque c'est
00:27:16le Front Populaire qui a eu
00:27:18le plus de voix. Moi je n'y crois pas.
00:27:20Peut-être que je suis un pessimiste
00:27:22invétéré.
00:27:24Mais bon, je suis
00:27:26de toute façon souvent très déçu
00:27:28par la politique en général.
00:27:30Nous avançons clairement,
00:27:32peut-être trop clairement pour un président
00:27:34comme Macron, mais
00:27:36voilà, c'est le choix de l'intégrité
00:27:38et de la clarté.
00:27:40Sabrina Medjéber, je vous voyais un petit peu
00:27:42dubitative. Non,
00:27:44je me disais qu'en fait les personnes
00:27:46ont cet espoir-là
00:27:48que ce soit Mme Castex
00:27:50qui soit nommée
00:27:52Premier ministre, mais ils oublient
00:27:54tout simplement que le Nouveau Front Populaire
00:27:56n'est pas la force la plus
00:27:58importante,
00:28:00la force politique la plus importante.
00:28:02Leurs 189 députés, ils la doivent
00:28:04encore une fois à une coalition
00:28:06qui n'est pas, encore une fois, dégagée de majorité
00:28:08absolue. Et c'est M. Varnault qui a
00:28:10expliqué ça en propos préliminaire.
00:28:12C'est le Rassemblement National
00:28:14qui est la première force politique en France,
00:28:16avec 143 députés,
00:28:18absolument. Et si
00:28:20finalement, comment dire,
00:28:22on articulait les résultats
00:28:24nets du Rassemblement National
00:28:26et des
00:28:28Rennes
00:28:30avec Éric Ciotti,
00:28:32eh bien, ils auraient quasiment
00:28:34je pense le même nombre de députés
00:28:36mais avec le même fond
00:28:38idéologique. Or,
00:28:40pour les votes, ça va être très compliqué
00:28:42sur le fond de se mettre d'accord
00:28:44au sein de chaque parti
00:28:46quant au vote, notamment ce point
00:28:48d'Evraldic, qui est le vote sur les budgets.
00:28:50Le Rassemblement National et les LR
00:28:52je pense sont capables de s'allier
00:28:54sur le fond idéologique. En revanche,
00:28:56les dissensions qui sont déjà marquées
00:28:58à l'extrême gauche risquent de
00:29:00provoquer, je pense, des dynamiques complètement
00:29:02contradictoires et qui vont s'inscrire dans
00:29:04un débat, encore une fois, assez
00:29:06compliqué. On va marquer une première pause
00:29:08dans Punchline. On se retrouve avec mes
00:29:10invités. On parlera notamment de la situation à Grenoble.
00:29:12Au moins sept fusillades entre
00:29:14trafiquants de stupéfiants en moins
00:29:16d'un mois. Restez bien avec nous. C'est juste
00:29:18après la pause. A tout de suite.
00:29:22De retour pour la deuxième partie
00:29:24de Punchline. Evidemment, on reprend les débats dans un instant
00:29:26mais d'abord, on s'arrête sur l'actualité avec
00:29:28Félicité Chindoki.
00:29:32Rebonjour Élodie, bonjour à tous.
00:29:34Des traces de microplastique
00:29:36dans le Coca-Cola et le Schweppes en
00:29:38bouteille. L'association Agir pour
00:29:40l'environnement, qui a révélé ces tests,
00:29:42interpellent les agences sanitaires.
00:29:44L'impact des microplastiques sur l'humain est encore
00:29:46mal connu. Mais leur présence comporterait
00:29:48des risques de réactions allergiques et de
00:29:50dégradations cellulaires. En réponse,
00:29:52le groupe Coca-Cola a fait valoir l'absence de
00:29:54consensus scientifique. Les obsèques
00:29:56du célèbre animateur de télévision
00:29:58Patrice Laffont ont eu lieu ce
00:30:00matin au cimetière du Père Lachaise à Paris.
00:30:02La veuve du présentateur et leurs enfants étaient
00:30:04entourés de nombreux proches et de célébrités
00:30:06venus lui faire un dernier adieu.
00:30:08L'animateur des chiffres et des lettres de Fort Boyard
00:30:10et de Pyramide est décédé le 7 août dans
00:30:12sa maison du Luberon à l'âge de 84 ans.
00:30:14Et puis, Vladimir Poutine
00:30:16accuse l'Ukraine d'avoir tenté de frapper
00:30:18la centrale nucléaire de Koursk.
00:30:20Depuis le 6 août, l'Ukraine
00:30:22a lancé des milliers de ses soldats à l'assaut
00:30:24dans cette région russe frontalière,
00:30:26s'emparant de dizaines de localités.
00:30:28La centrale nucléaire de Koursk se trouve
00:30:30à une cinquantaine de kilomètres de leur position.
00:30:34Merci beaucoup. Félicités
00:30:36Kindequi. Je vous le disais avant la pause,
00:30:38on va parler maintenant de Grenoble parce qu'il y a eu
00:30:40au moins sept fusillades entre trafiquants
00:30:42de drogue en moins d'un mois,
00:30:44un mort, une dizaine de blessés. Grenoble et son
00:30:46agglomération connaissent un été
00:30:48extrêmement violent que les autorités
00:30:50qualifient de guerre des gangs.
00:30:52Le résumé de la situation avec Chloé Tarka.
00:30:54C'est la dernière fusillade
00:30:56en date et le 17e épisode
00:30:58de violences par arme à feu dans l'agglomération
00:31:00grenobloise depuis le début de l'année.
00:31:02En cause, une guerre des gangs
00:31:04et des trafics qui bouleversent le quotidien
00:31:06des habitants. C'est un
00:31:08sentiment d'insécurité au quotidien
00:31:10qui n'est même plus un sentiment mais qui est la réalité.
00:31:12On vit cette insécurité, on vit
00:31:14un peu dans la peur permanente.
00:31:16Ce quotidien est tellement anxiogène
00:31:18que je pense
00:31:20à déménager. Malgré six opérations
00:31:22places nettes mises en oeuvre sur le département,
00:31:24la situation continue de dégénérer
00:31:26alors que la préfecture de l'ISER
00:31:28réaffirme sa détermination.
00:31:30Nous sommes grosso modo sur une
00:31:32vingtaine de points de deal mais
00:31:34les actions qui
00:31:36se répètent depuis le début de l'année
00:31:38permettent de stabiliser
00:31:40voire de faire baisser ce chiffre-là.
00:31:42Donc c'est vraiment
00:31:44grâce à l'action à la fois quotidienne
00:31:46mais aussi des actions spécifiques
00:31:48que nous pouvons
00:31:50attaquer, déstabiliser en fait
00:31:52aussi ce trafic. Des actions insuffisantes
00:31:54selon le syndicat de police unité du département
00:31:56qui déplore principalement
00:31:58un manque d'effectifs. Moins 100 effectifs
00:32:00sur le département, c'est énorme.
00:32:02Donc tous les groupes opérationnels
00:32:04sont en déficit.
00:32:06L'investigation est dans le même cas
00:32:08donc déjà la première réponse de la part de l'Etat
00:32:10c'est des effectifs et derrière
00:32:12une réflexion suivie de directives
00:32:14claires et nettes avec une priorisation
00:32:16des choses à faire.
00:32:18Selon la préfecture de l'ISER, depuis le début de l'année
00:32:2072 personnes ont été
00:32:22interpellées dans l'agglomération grenobloise.
00:32:24Alors la CRS 8
00:32:26est sur place, à Maury-Brolet le problème
00:32:28c'est qu'effectivement on voit ces solutions
00:32:30c'est-à-dire CRS 8 envoyées pendant
00:32:322-3 semaines en fonction des besoins.
00:32:34Il y a des opérations placenet XXL
00:32:36avec beaucoup de communications où on harcèle des points de deal
00:32:38qui soit se réinstallent à côté
00:32:40soit reviennent quand il n'y a plus les forces de l'ordre.
00:32:42Le problème c'est qu'à chaque fois ce sont des opérations
00:32:44où sur un court terme éventuellement
00:32:46on peut revenir au calme mais ça ne règle
00:32:48pas le problème, on ne s'attaque pas au fond du problème.
00:32:50Oui, toutes ces opérations placenet
00:32:52qui ont été menées depuis des mois à Grenoble
00:32:54n'ont pas permis d'endiguer durablement le trafic.
00:32:56On le sait, ce sont surtout des opérations de communication
00:32:58cosmétiques qui ne font rien pour
00:33:00s'attaquer aux racines du trafic.
00:33:02On parlait de cette fusillade à Échirol
00:33:04lors d'une opération placenet en mars dernier
00:33:06on a réussi à déplacer un point de deal
00:33:08devant une école maternelle.
00:33:10Ça montre bien le résultat totalement inefficace
00:33:12de ce genre d'opérations. Il faut s'attaquer aux racines
00:33:14du problème, on l'a déjà dit, il faut renforcer massivement
00:33:16les moyens de police et de renseignements
00:33:18qui sont totalement insuffisants. Les syndicats
00:33:20sont les premiers à s'en plaindre. Il faut adopter
00:33:22une stratégie globale contre
00:33:24la drogue, mener une véritable
00:33:26guerre contre la drogue, c'est-à-dire depuis les pays
00:33:28qui exportent la drogue
00:33:30jusqu'aux consommateurs, en s'attaquant évidemment
00:33:32au laxisme
00:33:34judiciaire, à l'immigration aussi, parce qu'elle
00:33:36fournit une bonne partie des petites
00:33:38mains du trafic.
00:33:40Et aussi, dans le cas de Grenoble,
00:33:42il faudrait peut-être que monsieur le maire, Éric Piolle
00:33:44et Colobobo, qu'on sait
00:33:46la haine qu'ils portent à la police, ils mettent un peu
00:33:48du sien, parce que ça n'est pas en attaquant
00:33:50la police à longueur de journée, en refusant d'installer
00:33:52par exemple des caméras ou d'armer la police
00:33:54municipale qu'on fera avancer les choses.
00:33:56Effectivement, sur les moyens, on a entendu ce syndicaliste
00:33:58parler d'une centaine d'effectifs
00:34:00en moins sur l'agglomération grenobloise,
00:34:02on a du mal à comprendre, c'est-à-dire qu'on donne ces chiffres
00:34:04au moins 7 fusillades en un mois, mais
00:34:06entre moins 100 et moins 115
00:34:08forces de l'ordre sur le terrain. Je veux bien ne pas
00:34:10être gestionnaire de l'ordre public, mais
00:34:12il y a un truc qui m'échappe quand même.
00:34:14Et puis on vous donne quelques chiffres, peut-être pas tous les chiffres
00:34:16non plus, mais il y a un chiffre que j'aime bien
00:34:18répéter, c'est celui des saisies
00:34:20de cash, parce que c'est révélateur
00:34:22de l'explosion du trafic
00:34:24de drogue, qui est quand même la cause
00:34:26ensuite de toutes ces assassinats, ces fusillades, etc.
00:34:28Aujourd'hui,
00:34:30on a au moins une à deux fois par an
00:34:32des saisies dans une perquisition
00:34:34de 1,5 million, voire 2 millions d'euros
00:34:36en cash.
00:34:38À Marseille, au mois de mars dernier,
00:34:40perquisition, à côté d'un point de deal,
00:34:42600 000 euros en cash.
00:34:44Et donc du coup,
00:34:46tant qu'on n'a pas compris l'immensité,
00:34:48la fortune qui est liée
00:34:50au trafic de drogue, on ne pourra pas lutter
00:34:52contre le trafic de drogue, parce que pour
00:34:54une calachnikov qui coûte 400 euros
00:34:56et un point de deal
00:34:58qui ramasse 600 000 euros par mois,
00:35:00vous imaginez bien que
00:35:02les vocations sont nombreuses.
00:35:04Donc là, de toute façon, tant qu'on ne prend pas conscience
00:35:06de la gravité du problème, alors effectivement,
00:35:08je rejoins Marie Brelet, il faut
00:35:10mener une guerre globale.
00:35:12Mais au-delà de ça, il faut d'abord prendre conscience
00:35:14du problème. Or, moi j'ai l'impression
00:35:16qu'effectivement, CRS8,
00:35:18Média, un ministre qui se déplace,
00:35:20le préfet qui fait un discours, on est toujours dans le cosmétique,
00:35:22mais sur le fond, on ne fait rien.
00:35:24Et il y a aussi la dimension, comme le disait
00:35:26Louis Dragnel, de la vision politique du maire.
00:35:28C'est-à-dire qu'on sait qu'Eric Piolle,
00:35:30ça n'est pas forcément celui qui est le plus enclin
00:35:32à mettre des moyens dans la sécurité, il ne veut pas armer la police municipale,
00:35:34il ne veut pas de caméras de vidéosurveillance.
00:35:36Et forcément, quand la volonté politique,
00:35:38en plus, n'est pas là, quand les forces de l'ordre n'ont pas les moyens
00:35:40de s'aider de moyens techniques, forcément
00:35:42c'est encore plus compliqué pour eux.
00:35:44Oui, c'est compliqué, mais on peut aussi
00:35:46retourner le problème, c'est-à-dire que les grenoblois
00:35:48ont élu... Oui, bien sûr.
00:35:50Eric Piolle, ils élisent aussi
00:35:52la maire de Nantes, ils élisent le maire de Lyon,
00:35:54et moi, c'est un peu
00:35:56aussi le constat que je trouve
00:35:58qu'il faut faire. C'est-à-dire qu'on est les
00:36:00premiers à déplorer tout ce qui est en train de se passer,
00:36:02et en réalité, ce qui se passe, c'est que dans ces villes-là,
00:36:04il y a deux sociétés. Il y a une société
00:36:06qui veut vivre dans la paix et dans la sécurité,
00:36:08et qui, globalement,
00:36:10est de moins en moins nombreuse, parce qu'elle est
00:36:12en train de perdre du terrain,
00:36:14et globalement, les élus
00:36:16sont en train de les sortir de leur ville.
00:36:18Et puis, vous avez donc une autre société
00:36:20qui est une sorte de contre-société,
00:36:22qui est séparatiste, qui profite des trafics
00:36:24de stupéfiants, qui vit
00:36:26aussi d'argent, d'associations,
00:36:28de subventions et tout ça,
00:36:30et cette population est de plus en plus nombreuse
00:36:32et parvient à faire réélire
00:36:34des maires à Nantes, à Lyon,
00:36:36à Grenoble. Donc, après,
00:36:38c'est le suffrage universel. C'est-à-dire que les gens
00:36:40ont décidé de ça. Alors, je veux bien entendre
00:36:42qu'il y a aussi des
00:36:44décisions politiques d'en haut qui ont
00:36:46été prises. Il y a les conséquences de l'immigration.
00:36:48Certes, tout ça est vrai, mais on ne peut pas,
00:36:50par exemple, demander à Gérald Darmanin de régler
00:36:52tout seul le problème de Grenoble.
00:36:54Place nette, je suis d'accord avec vous. Je vous rejoins.
00:36:56Il y avait beaucoup de communications, mais globalement,
00:36:58il valait mieux place nette que rien du tout.
00:37:00Il vaut mieux un peu
00:37:02plus de police nationale que rien du tout.
00:37:04Il vaut mieux un peu plus de vidéoprotection
00:37:06que rien du tout. Voilà. Alors, vous me direz que
00:37:08ce n'est pas suffisant, et je suis d'accord avec vous.
00:37:10Mais ça, c'est par rapport à ce qui se passe au niveau
00:37:12local. Donc, il y a quand même
00:37:14une responsabilité à la fois des habitants
00:37:16qui choisissent de voter pour ces gens-là.
00:37:18Non, mais ces gens-là n'ont pas été nommés,
00:37:20n'ont pas fait de coup d'État pour arriver à la tête
00:37:22de ces mairies. Et après, au niveau
00:37:24macro, là où je vous rejoins, c'est que
00:37:26quand vous parlez de guerre à la drogue, ce n'est pas
00:37:28une petite guerre comme ça. C'est-à-dire qu'il faut faire la guerre
00:37:30avec des moyens de la guerre, et donc
00:37:32avec des moyens financiers. Quand vous voyez
00:37:34qu'aujourd'hui, il y a seul
00:37:362% des conteneurs de bateaux
00:37:38qui arrivent dans le port du Havre, qui sont
00:37:40contrôlés par les services de police,
00:37:42et ce n'est pas un reproche que je fais aux services de police,
00:37:44c'est simplement que vous comprenez qu'en réalité, la guerre
00:37:46est difficilement
00:37:48gagnable, rien qu'avec ce chiffre-là.
00:37:50Parce qu'on ne peut pas contrôler 100% des conteneurs.
00:37:52Et que tout ça est très compliqué.
00:37:54Amaury, pour l'aider à se répondre.
00:37:56Ce qui est grave aussi dans les opérations place nette, au-delà du fait
00:37:58qu'elles ne fonctionnent pas dans la durée,
00:38:00c'est qu'on fait croire aux gens, malheureusement, que ça fonctionne
00:38:02et que ça va donner des résultats, et on alimente
00:38:04la désillusion et la colère des gens.
00:38:06Oui, parce que dans l'immédiat, quand on filme, etc., on a l'impression
00:38:08que tout va mieux. Évidemment, il faut quelques temps, malheureusement,
00:38:10avant que ça reparte comme avant.
00:38:12Et puis, le problème de nos gouvernants, c'est qu'ils doivent assumer trois risques
00:38:14qu'ils refusent d'assumer depuis des décennies.
00:38:16C'est d'abord le risque de remettre en cause le statu quo
00:38:18dans tous ces quartiers qui sont gangrenés.
00:38:20La drogue fait vivre des centaines de milliers de personnes.
00:38:22Ça pèse plus de 3,5 milliards en chiffre d'affaires
00:38:24en France. Donc, il faut remettre
00:38:26en cause le statu quo économique,
00:38:28qui permet de maintenir, entre guillemets, une forme
00:38:30de paix sociale, malgré toutes les fusillades
00:38:32et les violences. Il faut assumer le risque
00:38:34létal, c'est-à-dire assumer
00:38:36d'envoyer au mieux les trafiquants
00:38:38en prison, au pire, à la morgue,
00:38:40et donc d'exposer aussi les policiers
00:38:42qui butent contre les trafiquants.
00:38:44Mais là, vous embrasez les quartiers, malheureusement, c'est aussi ça la limite.
00:38:46Oui, on est bien d'accord.
00:38:48Il faut assumer les conséquences politiques de la guerre.
00:38:50Et enfin, assumer les conséquences politiques,
00:38:52c'est-à-dire que la guerre contre la drogue,
00:38:54ça n'est pas une guerre de 2-3 ans, c'est une guerre
00:38:56de générations, de 10-15-20 ans.
00:38:58Et aujourd'hui, nos gouvernants, ils regardent à 2-3 ans,
00:39:00ils sont obsédés par leur réélection,
00:39:02et évidemment, si on devait faire le choix aujourd'hui
00:39:04et qu'il faut faire, de mener la véritable guerre,
00:39:06nous n'en récolterions les résultats
00:39:08que dans 5, 10, 15 ans.
00:39:10Et si on ne fait rien maintenant, et ça a été très bien dit par des magistrats,
00:39:12par des rapports parlementaires,
00:39:14la France, ça chemine tout droit vers la cartélisation.
00:39:16Et c'est vrai que Sabrina Medjéber,
00:39:18notamment le rapport sénatorial,
00:39:20ça concernait plutôt Marseille, mais on avait quand même des magistrats
00:39:22qui parlaient de guerre qui était quasiment perdue,
00:39:24qui parlaient de narcoville,
00:39:26alors le ministre de la Justice avait relativement mal pris
00:39:28ces déclarations, mais en même temps, ce sont aussi
00:39:30les gens qui sont à Marseille, qui voient passer
00:39:32toutes ces affaires, et qui disaient, faites attention,
00:39:34on est en train de la perdre, cette guerre, et on a
00:39:36véritablement, on le dit malheureusement assez souvent,
00:39:38mais un État qui est en train de s'insérer
00:39:40dans l'État avec leurs règles, et qu'on n'arrivera plus
00:39:42à arrêter. Alors, bien sûr, il y a plusieurs
00:39:44dimensions dans ce problème.
00:39:46Si on prend le problème sur le plan national,
00:39:48Louis a tout à fait raison,
00:39:50ça n'est pas une contre-société
00:39:52contre l'État, c'est l'État régalien
00:39:54contre des proto-États qui, eux,
00:39:56s'organisent réellement comme des États
00:39:58avec leurs milices armées,
00:40:00leurs codes sociaux et leur
00:40:02économie et sociabilité parallèles
00:40:04qui n'ont absolument rien à voir
00:40:06avec la France. Ça, c'est la première des choses.
00:40:08Pourquoi ? Parce que depuis 40 ans, en fait,
00:40:10on a l'impression qu'on découvre un peu l'eau chaude,
00:40:12mais ça n'est malheureusement le résultat,
00:40:14encore une fois, que de la combinaison
00:40:16caïda, association et
00:40:18rente électorale,
00:40:20sous la coupe, bien sûr, du communautarisme
00:40:22qui a abouti à ce que l'on voit
00:40:24aujourd'hui, parce que la France,
00:40:26elle a une historicité avec la drogue,
00:40:28les années 70, déjà, on était
00:40:30parmi les meilleurs fabricants,
00:40:32nos laboratoires étaient parmi les plus
00:40:34expérimentés, à tel point que Nixon avait
00:40:36rappelé, justement,
00:40:38je sais, Pompidou,
00:40:40à ce qu'il n'y ait plus d'exportation, notamment
00:40:42d'héroïne, mais
00:40:44malheureusement, aujourd'hui,
00:40:46avec les générations qui sont celles
00:40:48qu'elles sont, c'est-à-dire celles de l'enfant roi,
00:40:50avec des anthropologies, encore une fois,
00:40:52qui n'ont rien à voir avec
00:40:54la culture française, parce qu'il faut savoir
00:40:56que le trafic de drogue, c'est un trafic,
00:40:58c'est une économie absolument
00:41:00communautaire, à Marseille,
00:41:02par exemple, vous évoquiez Marseille,
00:41:04c'est la DZ Mafia contre
00:41:06le gang de la Yoda, donc l'Algérie
00:41:08contre le Maroc, et il y a encore un autre,
00:41:10troisième, qu'on appelle, d'après mes sources,
00:41:12les blacks, qui sont composés de Comoriens,
00:41:14donc chacun y va également, de sa communauté
00:41:16et de l'honneur et de la réputation de sa
00:41:18communauté, à travers la garantie des
00:41:20résultats du trafic de drogue.
00:41:22C'est pour vous dire à quel point ce problème est
00:41:24extrêmement complexe, sur le plan
00:41:26local, que peuvent faire les maires ?
00:41:28Evidemment, déployer un dispositif
00:41:30de police, armer la police, parce que
00:41:32Amaury l'a très bien dit, on ne peut pas
00:41:34gagner cette guerre sans en assumer les conséquences
00:41:36politiques, c'est évident, lorsqu'on
00:41:38voit par exemple qu'à Grenoble,
00:41:40l'épisode, c'est Éric Vaillant qui rappelait que
00:41:42on en est au 17ème épisode depuis le
00:41:44début de l'année de règlement
00:41:46de comptes, on a une
00:41:48fusillade depuis le mois d'août, tous les 2-3
00:41:50jours, notamment près des Chirolles,
00:41:52donc c'est évidemment une guerre,
00:41:54il faut à un moment donné l'assumer, on
00:41:56a tous ces qualificatifs de narco-banditisme,
00:41:58de narco-micidité, de
00:42:00narco-Etat, de narco-ville, de
00:42:02narco-paternalisme, et bien à un moment donné, il va falloir
00:42:04prendre le bras-le-corps et
00:42:06effectivement assécher au maximum
00:42:08et donner des prérogatives
00:42:10d'exorbitant de droit commun aux maires
00:42:12afin qu'ils puissent assécher
00:42:14le trafic
00:42:16au niveau local.
00:42:20Quand je dis prérogative d'exorbitant de droit commun,
00:42:22je pense par exemple M. Varnot
00:42:24au fait qu'Éric Piolle, lui, a une doctrine
00:42:26sécuritaire absolument en deçà
00:42:28des attentes des habitants,
00:42:30il a lui-même refusé
00:42:32les caméras de surveillance, mais pire encore
00:42:34quand Amaury parlait de cosmétiques,
00:42:36il a carrément encouragé
00:42:38une pièce de théâtre qui apprend aux habitants
00:42:40à vivre près d'un point d'île,
00:42:42donc maintenant vivre près d'un point d'île, ça doit
00:42:44faire partie du quotidien des Grenoblois,
00:42:46donc je comprends tout à fait que les Grenoblois en aient assez.
00:42:48Il y a plusieurs éléments,
00:42:50d'abord moi je pense pas
00:42:52qu'il faille jeter
00:42:54la pierre au maire,
00:42:56parce que les maires n'ont pas dans leurs compétences,
00:42:58contrairement à ce qu'on croit,
00:43:00la sécurité publique, on leur a transféré
00:43:02progressivement les droits
00:43:04de police municipale, mais qui n'ont aucun
00:43:06pouvoir de police judiciaire,
00:43:08donc là c'est vraiment une prérogative
00:43:10du préfet, par contre
00:43:12là où effectivement il y a un problème avec M. Piolle
00:43:14et d'autres maires, c'est qu'aujourd'hui un maire
00:43:16ne devrait pas avoir le droit
00:43:18de décider de ne pas mettre de caméra vidéo
00:43:20par idéologie, il ne devrait pas avoir le droit
00:43:22de ne pas armer la police municipale
00:43:24par idéologie, parce qu'évidemment
00:43:26en faisant ça il entrave le travail de la police,
00:43:28et c'est pas que le cas à Grenoble, c'est le cas
00:43:30dans plein d'autres communes que je peux citer.
00:43:32La troisième chose c'est qu'on a
00:43:34aucune volonté politique, c'est de la lâcher,
00:43:36et on a la culture de l'impunité depuis toujours
00:43:38sur ce sujet-là, je vous donne juste un sujet,
00:43:40les armes, est-ce que quand même depuis
00:43:4220 ans, la France qui est un des pays
00:43:44dans lesquels la Kalachnikov trafiquée
00:43:46vaut le moins cher d'Europe, ce qui est quand même un record
00:43:48dont on aimerait bien se passer, est-ce que quand même
00:43:50on n'a pas pu adapter le code pénal
00:43:52pour que quand quelqu'un soit pris avec une arme de guerre
00:43:54il écope systématiquement d'une peine de prison
00:43:56qui soit significative ?
00:43:58Ce n'est pas le cas aujourd'hui, et ça
00:44:00c'est une absence de volonté, c'est toujours pareil,
00:44:02on ne veut pas. – Mais M. Varnault ça répond quand même pas
00:44:04– Un mot rapidement Sabrina et on change de sujet
00:44:06– à ce problème qui est écosystémique, l'application
00:44:08des peines, encore faudrait-il qu'il y ait suffisamment
00:44:10de places de prison, encore faudrait-il que les peines
00:44:12soient déjà, que les enquêtes soient diligentées
00:44:14et que les peines soient appliquées
00:44:16et notamment à cause de la surpopulation
00:44:18carcérale, donc c'est un écosystème
00:44:20absolument complexe
00:44:22pour résoudre le trafic de drogue.
00:44:24– On va changer de sujet mais rester malheureusement
00:44:26dans le même thème, cette fois c'est à Nice qu'une fusillade
00:44:28a éclaté dans le quartier sensible des Liserons
00:44:30le bilan est de deux blessés et d'une personne
00:44:32interpellée, on fait le point justement sur cette affaire
00:44:34avec Franck Triviaux et Aminata Demphal.
00:44:36– En plein milieu de journée, dans le quartier des Liserons
00:44:42à Nice ce jeudi, une fusillade
00:44:44a éclaté aux alentours de 13 heures
00:44:46selon la police, deux personnes
00:44:48âgées d'une vingtaine d'années ont été blessées
00:44:50aux jambes, tous les deux ont été
00:44:52transportées à l'hôpital.
00:44:54– Donc on est sur le phénomène de jambisation
00:44:56que l'on connaît très bien, c'est une méthode
00:44:58mise en place à Marseille
00:45:00essentiellement, donc on mutile mais on tue plus
00:45:02on peut deviner qu'il s'agit
00:45:04d'un fond de trafic de stupéfiants
00:45:06dans la mesure où le quartier
00:45:08est archi connu pour ça.
00:45:10– Ici, la police effectue régulièrement
00:45:12des contrôles pour des trafics de drogue
00:45:14le policier explique notamment
00:45:16qu'un agent de propreté a été
00:45:18attaqué au couteau puis par un chien dans ce quartier
00:45:20le matin même de la fusillade.
00:45:22– Il est 6h30 dans cette cité
00:45:24quasiment au même endroit
00:45:26donc on peut deviner qu'à 6h30
00:45:28vu que c'est jamais ouvert, il y a une tension
00:45:30déjà qui est palpable, c'était le calme
00:45:32avant la tempête et là, visiblement
00:45:34on est au cœur de la tempête.
00:45:36– Pour l'heure, deux suspects ont été
00:45:38signalés, l'un d'entre eux a été
00:45:40interpellé en possession d'une arme de poing
00:45:42puis placé en garde à vue, une enquête
00:45:44est ouverte pour tentative d'homicide
00:45:46en bande organisée.
00:45:48– Amaury Brelet en parlait tout à l'heure du volet
00:45:50politique, alors à Nice, on ne peut pas faire le même constat
00:45:52qu'à Grenoble parce qu'au contraire, et on le verra d'ailleurs
00:45:54dans ses nouvelles idées, Christian Estrosi est l'un des
00:45:56maires qui consacre le plus de budget pour la sécurité
00:45:58par habitant, mais
00:46:00forcé de constater que là où il y a une volonté politique
00:46:02où il tente de mettre en place des choses
00:46:04où il tente de mettre les moyens physiques
00:46:06et économiques, ça n'est pas
00:46:08non plus miraculeux. – Oui parce qu'on en revient
00:46:10toujours au même problème, aux mêmes racines,
00:46:12aux mêmes faillites de l'État depuis
00:46:14plusieurs décennies, je précise
00:46:16quand même dans le cas de Nice, c'est intéressant parce qu'on a des chiffres
00:46:18notamment concernant le poids
00:46:20de l'immigration. Alors d'abord
00:46:22plus globalement, pour avoir un tableau d'ensemble
00:46:24le nombre de crimes et délits liés au trafic de stupéfiants
00:46:26a augmenté de 36% entre
00:46:282016 et 2023.
00:46:30Ça montre l'état de gravité de la
00:46:32situation, ce sont les chiffres évidemment du
00:46:34ministère de l'Intérieur.
00:46:36On a vu, c'était début juillet je crois,
00:46:38on a vu une vidéo qui a été diffusée sur les réseaux
00:46:40dans le quartier Bon Voyage
00:46:42à Nice, où on voyait des hommes
00:46:44habillés en noir, cagoulés, qui patrouillaient
00:46:46en plein jour, armés d'armes de guerre
00:46:48de type Kalachnikov et qui faisaient la loi
00:46:50dans le quartier en toute impunité.
00:46:52Les chiffres à propos de l'immigration
00:46:54ils ont été fournis par le
00:46:56préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutou
00:46:58il y a quelques mois. 54% de la délinquance
00:47:00de voie publique était le fait d'étranger en
00:47:022023. Donc on dépasse là le cadre
00:47:04du trafic de drogue. Mais enfin on se rend compte là
00:47:06du poids massif de l'immigration
00:47:08dans la délinquance dans cette ville.
00:47:1060% des détenus à la maison d'arrêt
00:47:12de Nice sont étrangers.
00:47:14Ce sont des chiffres qui ont été fournis par le bâtonnat
00:47:16de Nice. Et donc ça aussi c'est un problème
00:47:18que l'on refuse de voir, non seulement évidemment
00:47:20globalement la question de l'immigration massive
00:47:22incontrôlable en France, autour de laquelle on ne fait rien
00:47:24depuis 30 ans, mais le poids que représente
00:47:26l'immigration dans le trafic de drogue, notamment
00:47:28dans les grandes métropoles du sud de la France.
00:47:30Là où c'est intéressant ce que vient de dire Amaury
00:47:32Brelet, c'est que très souvent on a tendance à pointer
00:47:34aussi la responsabilité des maires, des élus locaux
00:47:36et globalement quand on a ces chiffres
00:47:38là avec plus d'une personne sur deux
00:47:40mise en cause qui est d'origine étrangère
00:47:42ou en situation régulière,
00:47:44régulière pardon,
00:47:46ça veut dire qu'en fait vous avez des
00:47:48on fait face à des maires qui sont
00:47:50obligés d'assumer les conséquences politiques
00:47:52de décisions qui ont été prises à Paris.
00:47:54C'est pas eux qui ont décidé de faire venir
00:47:56tout ceci. Et donc eux
00:47:58ils sont obligés de composer avec ça et ils
00:48:00se retrouvent à gérer une population qu'ils n'ont
00:48:02pas voulu, qu'ils n'ont pas accueilli
00:48:04qu'ils n'ont pas désiré et en plus
00:48:06ils affrontent la colère des habitants
00:48:08qui disent mais monsieur le maire, madame le maire
00:48:10qu'est-ce que vous faites, c'est pas normal
00:48:12et en réalité le maire n'a pas la compétence
00:48:14d'expulser quelqu'un, le maire n'a pas la compétence
00:48:16de dire non et pire encore
00:48:18c'est-à-dire qu'aujourd'hui, enfin depuis maintenant
00:48:20plusieurs années, la plupart des
00:48:22éloignements qu'on fait sur
00:48:24le territoire national, qui sont opérés par les services
00:48:26de police, sont faits sans prévenir
00:48:28les maires. Alors de plus en plus, on sait que Gérald
00:48:30Darmanin essaie de les prévenir à l'avance
00:48:32mais il y a beaucoup de maires
00:48:34et on voit dans beaucoup de reportages
00:48:36qu'on fait sur notre antenne
00:48:38qui découvrent en fait la veille au soir
00:48:40ah bah tiens il y a 50 personnes
00:48:42d'origine malienne qui vont arriver
00:48:44dans votre village de 300 habitants, 400
00:48:46habitants, alors parfois c'est des plus grandes villes
00:48:48et c'est vrai que c'est quelque chose de très compliqué
00:48:50et souvent, voilà, ce que je voulais
00:48:52pointer, c'est qu'on
00:48:54peut pointer du doigt, on dénonce la responsabilité
00:48:56des élus locaux, mais très souvent
00:48:58ils doivent, voilà, assumer les conséquences
00:49:00politiques de décisions qui sont prises à Paris
00:49:02et les vrais responsables sont ceux
00:49:04qui décident de faire entrer les
00:49:06450 000 immigrés
00:49:08chaque année sur le territoire national
00:49:10Et je voudrais qu'on regarde aussi, parce qu'on parlait des
00:49:12maires, Christian Estradi s'est
00:49:14exprimé assez récemment pour donner en tout cas
00:49:16d'autres pistes, justement, pour lutter contre tout ça
00:49:18D'abord, déployer la force
00:49:20sentinelle, même limitée dans le temps, pour protéger
00:49:22les populations et nettoyer les quartiers
00:49:24Il dit, on est face à une armée de
00:49:26narcoterroristes qui terrorisent nos populations
00:49:28Or, la force sentinelle a été
00:49:30créée pour nous protéger du terrorisme
00:49:32Une autre idée du maire de Nice, créer un
00:49:34parquet anti-stupe sur le modèle du parquet
00:49:36anti-terrorisme, qu'on durcisse les peines encourues
00:49:38et que nos policiers municipaux puissent dresser
00:49:40les amendes forfaitaires, et puis enfin
00:49:42nommer en urgence un préfet dédié à la lutte
00:49:44contre le narcotrafic dans les Alpes-Maritimes
00:49:46ayant autorité pour protéger
00:49:48les populations, quand on est face à un problème d'une
00:49:50telle ampleur, il faut un commandement adapté,
00:49:52dit-il Marc Varneau. Oui, enfin bon
00:49:54on peut avoir toutes les incantations que l'on veut
00:49:56et je rejoins Christian Estradi, c'est très bien
00:49:58ce qu'il dit, sauf qu'arriver à un moment, effectivement
00:50:00on va avoir un problème. Combien de places de
00:50:02prison disponibles ? Quelles sont
00:50:04les peines que vont prononcer les juges ?
00:50:06Qu'est-ce qui va se passer ? La réalité, elle est là aussi
00:50:08c'est-à-dire que, autant, moi je suis contre
00:50:10le fait de jeter la pierre aux maires parce que les maires
00:50:12ne décident rien, les maires subissent
00:50:14des situations qu'on leur impose. Autant
00:50:16je pense que là, on a la
00:50:18casse-justice, si vous voulez, aujourd'hui elle fonctionne
00:50:20plus du tout en France. Et c'est
00:50:22cette impunité qui crée aussi
00:50:24cet appel d'air dans lequel les trafiquants
00:50:26se disent, dans le fond, à 15-16 ans
00:50:2818 ans, si je tire à la Kalachnikov dans la rue
00:50:30qu'est-ce que je risque ? Et quand on arrive
00:50:32là, on a une société qui s'effondre
00:50:34et là on n'en est pas loin, c'est-à-dire que
00:50:36aujourd'hui... L'impunité on est même totalement dedans
00:50:38déjà. Non mais quand on voit que vous avez des hommes
00:50:40armés, des hommes armés d'armes de guerre
00:50:42qui patrouillent en pleine rue, en pleine journée
00:50:44dans les rues, ça devrait quand même
00:50:46alarmer M. Gérald Darmanin qui est le ministre
00:50:48de l'Intérieur des missionnaires, mais qui jusqu'à preuve
00:50:50du contraire est toujours le ministre de l'Intérieur. Je veux y arriver
00:50:52à un moment, si vous voulez, il faut taper du poing sur la table
00:50:54très fort, sinon tout part à volo.
00:50:56Et je voudrais qu'on regarde justement, parce qu'on parle
00:50:58souvent du fameux duo maire-préfet, c'était
00:51:00beaucoup le cas pendant le Covid, pour que ce soit
00:51:02efficace les décisions sur le territoire
00:51:04et bien Christian Estrosi a mis un peu
00:51:06le feu aux poudres avec cette histoire puisque
00:51:08le préfet lui a répondu, tous les policiers
00:51:10nationaux qui assurent de jour comme de nuit la sécurité
00:51:12de leur compatriote dans cette ville ne
00:51:14mérite pas un tel dénigrement
00:51:16et plus loin il disait à Nice comme partout
00:51:18ailleurs dans le département, il n'y en a pas de meilleur
00:51:20je suis fière d'être à leur tête
00:51:22et il expliquait qu'il n'y avait ni recette miracle
00:51:24ni potion magique, Sabrina
00:51:26Medjeber, on voit bien là, Louis
00:51:28de Ragnel avant Sabrina, on voit bien
00:51:30là en tout cas le côté où les
00:51:32deux se renvoient la balle. En réalité
00:51:34il y a un conflit, Christian Estrosi
00:51:36n'aime pas ce préfet
00:51:38qui pourtant est l'un des plus
00:51:40compétents sur les questions de sécurité
00:51:42donc dès que
00:51:44Christian Estrosi a une occasion pour
00:51:46attaquer le préfet, il s'en sert
00:51:48et il l'utilise. C'est pour ça qu'en fait
00:51:50dans la précédente séquence
00:51:52quand il expliquait qu'il fallait nommer un préfet dédié au
00:51:54narcotrafic, ça se prétendait
00:51:56que le préfet, alors qu'en réalité
00:51:58l'actuel préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutou
00:52:00est un préfet extrêmement compétent
00:52:02reconnu pour
00:52:04sa lucidité
00:52:06pour faire face aux problèmes et je peux vous dire
00:52:08que c'est un préfet extrêmement ferme sur les questions
00:52:10d'immigration, de sécurité, d'ordre public
00:52:12de lutte contre les trafics de stupéfiants
00:52:14enfin réellement
00:52:16c'est pas que des mots, c'est vraiment quelqu'un
00:52:18qui agit, qui d'ailleurs
00:52:20a fait l'objet plusieurs fois de polémiques
00:52:22parce qu'il y a plein de gens qui trouvaient qu'il allait trop loin
00:52:24et c'est pour ça que d'ailleurs quand aussi
00:52:26Christian Estrosi dit qu'il faut déployer
00:52:28la force sentinelle dans la rue, non
00:52:30en fait on peut aussi
00:52:32de l'armée dans les quartiers
00:52:34je vais vous dire une chose, en réalité on a les moyens
00:52:36avec les forces de police et de la gendarmerie
00:52:38peut-être pas de régler mais au moins
00:52:40d'assurer la sécurité publique
00:52:42partout sur le territoire, ensuite la question
00:52:44c'est, et ça rejoint ce que vous disiez
00:52:46tout à l'heure sur le risque politique
00:52:48quels consignes on donne aux policiers
00:52:50et aux gendarmes, si on leur dit
00:52:52allez-y, vous avez le droit d'aller nettoyer les tours
00:52:54si on vous tire dessus, vous avez le droit
00:52:56de riposter dans le cadre de la légitime défense
00:52:58là ça change la donne et vous avez besoin
00:53:00de moins d'effectifs, aujourd'hui pourquoi
00:53:02est-ce qu'on a besoin d'autant d'effectifs dès qu'on fait une opération
00:53:04c'est parce que la hantise de tous
00:53:06les préfets, c'est qu'un
00:53:08policier qui est victime, qui est la
00:53:10cible de tir, se met à riposter
00:53:12et qu'il y ait un mort dans une banlieue, c'est ça
00:53:14la plus grande crainte politique
00:53:16et c'est ça qui
00:53:18je comprends que le politique n'ait pas envie d'assumer
00:53:20des morts, mais si vous déclarez la guerre
00:53:22à un phénomène, si vous déclarez la guerre
00:53:24au trafic de stupéfiants, vous n'avez pas d'autre choix
00:53:26et c'est pour ça que je pense que toutes les solutions
00:53:28sentinelles, tant qu'on y est
00:53:30on peut envoyer les forces spéciales
00:53:32c'est vraiment les fausses bonnes idées
00:53:34aujourd'hui vous avez par exemple la gendarmerie
00:53:36qui a
00:53:38les blindés de la gendarmerie
00:53:40on peut tout à fait les envoyer, on l'a déjà fait
00:53:42par le passé à de nombreuses reprises
00:53:44et globalement ils savent faire
00:53:46des opérations de reconquête du territoire
00:53:48en Nouvelle-Calédonie, je pense que les images
00:53:50parlent d'elles-mêmes, même si la situation
00:53:52est compliquée
00:53:54simplement
00:53:56c'est ce débat entre le maire
00:53:58et le préfet des Alpes-Maritimes
00:54:00d'abord et avant tout, derrière il y a une
00:54:02voile de fond qui a un problème
00:54:04voilà
00:54:06globalement et malheureusement pas très intéressant
00:54:08c'est le préfet qui a le dernier mot
00:54:10c'est le préfet qui a le dernier mot
00:54:12c'est-à-dire que le vrai problème pour les maires
00:54:14c'est que quand ils ne s'entendent pas avec un préfet
00:54:16ou quand ils ont un problème, le préfet
00:54:18a autorité, c'est le préfet qui décide
00:54:20souvent des attributions de logements sociaux
00:54:22c'est le préfet qui applique les dallaux
00:54:24dont on ne parle pas, mais qui tient les droits
00:54:26aux logements opposables, et donc M. Estrosi se retrouve
00:54:28dans sa ville avec des gens dont il ne va absolument pas
00:54:30mais que le maire lui met, et c'est le préfet
00:54:32qui impose au maire et pas l'inverse
00:54:34mais c'est très bien, ça s'appelle
00:54:36l'État en fait
00:54:38mais Marc, l'État
00:54:40c'est ça ? Vous avez beaucoup de pays dans lesquels
00:54:42l'autorité municipale est très forte
00:54:44et qui fonctionnent bien
00:54:46la réalité c'est qu'en France on a ce mélange
00:54:48en réalité on a la responsabilité politique du maire
00:54:50qui est vis-à-vis de ses concitoyens
00:54:52de ses électeurs responsables de tout
00:54:54et le préfet qui en réalité par derrière
00:54:56décide de tout. On va marquer une pause
00:54:58avant de se retrouver pour la prochaine partie de Punchline
00:55:00avec mes invités, on parlera notamment
00:55:02de Rima Hassan puisque certains députés
00:55:04demandent la levée de son immunité
00:55:06parlementaire, on verra notamment un certain
00:55:08nombre de ses récents tweets, restez
00:55:10bien avec nous après la pause, à tout de suite sur Punchline
00:55:12sur CNews
00:55:18Bonsoir à tous et bienvenue sur
00:55:20Punchline, sur CNews et sur
00:55:22Europe 1, nous sommes ensemble jusqu'à 19h
00:55:24et avec moi pour m'accompagner Sabrina Medjeber, bonsoir
00:55:26Bonsoir Elodie. Essayiste et sociologue
00:55:28Louis Dragnel, bonsoir. Bonsoir Elodie. Journaliste
00:55:30politique Marc Varneau, bonsoir à vous. Bonsoir Elodie.
00:55:32Chef d'entreprise et à Moribre les bonsoirs.
00:55:34Bonsoir Elodie. Journaliste, valeur actuelle
00:55:36on commence par le journal en Argentine
00:55:38les avocats des deux rugbymans français
00:55:40inculpés de viols aggravés en Réunion
00:55:42souhaitent déposer une demande de non-lieu
00:55:44auprès de la justice de Mendoza dans le but
00:55:46de permettre leur retour en France
00:55:48les joueurs du 15 de France, Hugo Horadou et Oscar Gégou
00:55:50âgés de 21 ans, tous les deux
00:55:52sont retenus en Argentine depuis début juillet
00:55:544000 brebis sont mortes
00:55:56en Occitanie, la fièvre catarhal-ovine
00:55:58frappe la France de plein fouet
00:56:00le nombre de foyers a plus que quadruplé
00:56:02en l'espace de 8 jours, avec
00:56:04190 cas confirmés
00:56:06le virus, aussi connu sous le nom de maladie de la langue bleue
00:56:08touche essentiellement les moutons
00:56:10et les brebis
00:56:12au Proche-Orient, les discussions diplomatiques sur une trêve
00:56:14à Gaza se poursuivent, au Caire, en Egypte
00:56:16la Maison-Blanche dément des négociations
00:56:18proches de l'échec et affirme qu'au contraire
00:56:20je cite, des progrès ont été faits
00:56:22selon le porte-parole du Conseil de Sécurité nationale
00:56:24de la Maison-Blanche, les deux camps doivent désormais
00:56:26se réunir et travailler autour de la mise
00:56:28en place d'un accord
00:56:30et puis 322ème jour de détention
00:56:32pour les otages détenus par l'organisation terroriste
00:56:34du Hamas dans la bande de Gaza
00:56:36deux de ces otages sont français
00:56:38ils se nomment Ofer et Oad, nous pensons
00:56:40à tous ces otages, à leurs familles et nous demandons
00:56:42une fois de plus, leur libération immédiate
00:56:44et sans condition
00:56:58On va parler maintenant de Rima Hassan
00:57:00l'eurodéputé est visé par un signalement
00:57:02au parquet de Paris, une cinquantaine de députés
00:57:04renaissants sont à l'origine de ce recours
00:57:06il demande de lever l'immunité
00:57:08parlementaire de Rima Hassan pour apologie
00:57:10du terrorisme, en effet l'élu insoumise
00:57:12aurait participé à un rassemblement
00:57:14en Jordanie, c'était le 16 août dernier
00:57:16un rassemblement au cours duquel plusieurs
00:57:18pancartes pro-Hamas ont été brandies
00:57:20elle dément maintenant qu'elle n'a pas
00:57:22participé à l'hommage rendu au Hamas
00:57:24les explications sont signées Alice Sommerer
00:57:26Ils sont 51 députés
00:57:28renaissants à avoir signalé
00:57:30au parquet de Paris le comportement
00:57:32inapproprié de Rima Hassan face au conflit
00:57:34au Proche-Orient, dans un courrier adressé
00:57:36à la présidente du Parlement européen
00:57:38qui s'appuie sur ce recours, il réclame
00:57:40que la poursuite est la levée de l'immunité
00:57:42parlementaire de l'eurodéputé, outre ses
00:57:44nombreuses participations à des manifestations
00:57:46pro-Palestine, Rima Hassan est accusée
00:57:48dans ce courrier d'avoir à plusieurs reprises
00:57:50tenu des propos antisémites
00:57:52Madame Hassan participe sans aucune limite
00:57:54depuis plusieurs mois
00:57:56à la diffusion de la haine des juifs en Europe
00:57:58reprenant notamment à son compte
00:58:00plusieurs poncifs anti-juifs
00:58:02complotistes et déniants à l'état d'Israël
00:58:04le droit à exister
00:58:06Rima Hassan s'est défendue de ses accusations
00:58:08en rappelant que les manifestations auxquelles
00:58:10elle a participé n'étaient pas pro-Hamas
00:58:12et qu'elle n'était pas responsable des orientations
00:58:14politiques des autres participants
00:58:16Pour elle, ses accusations sont vaines
00:58:28Hier, Rima Hassan est allée encore plus loin
00:58:30dans son combat contre Israël. Dans une publication
00:58:32sur X, elle a affirmé que l'ONU ne qualifie
00:58:34pas et ne rattache pas le 7 octobre
00:58:36à du terrorisme et que cette pensée a été propre
00:58:38à l'hégémonie occidentale
00:58:40Et pour être parfaitement complet
00:58:42on va lire ensemble l'une des dernières
00:58:44réactions sur X de Rima Hassan
00:58:46Pour sa journée d'hommage
00:58:48aux victimes du terrorisme, l'ONU ne qualifie
00:58:50pas et ne rattache pas le 7 octobre à du terrorisme
00:58:52Notons que pour l'essentiel du monde
00:58:54en dehors de la pensée hégémonique occidentale
00:58:56personne ne rattache le 7 octobre
00:58:58à du terrorisme dans le contexte d'occupation
00:59:00et de colonisation de la Palestine
00:59:02qui perdure depuis 1948
00:59:04Sur l'écrasante majorité des experts internationaux
00:59:06et notamment onusiens, les violations du droit
00:59:08international commises par le Hamas
00:59:10le 7 octobre peuvent relever de crimes de guerre
00:59:12Il appartient aux juridictions internationales
00:59:14de poursuivre leur travail en ce sens
00:59:16Effectivement, Marc Warneau, on voit que Rima Hassan
00:59:18veut aller toujours plus loin
00:59:20On verra d'ailleurs dans un instant que certains
00:59:22amis politiques en théorie de Rima Hassan
00:59:24se sont quand même désolidarisés de ces propos qu'on vient d'entendre
00:59:26Dessolidarisés parce qu'en réalité
00:59:28elle oublie deux choses
00:59:30La première c'est que le Hamas n'est pas
00:59:32une bande de danseurs folkloriques
00:59:34mais un mouvement terroriste au sens sémantique du terme
00:59:36Elle refuse de le reconnaître
00:59:38Ecoutez, il y a la loi, c'est comme ça
00:59:40Le Hamas est un mouvement terroriste
00:59:42au sens de la loi, premièrement
00:59:44Deuxièmement, elle oublie, et ça à mon avis
00:59:46les tribunaux vont lui rappeler
00:59:48qu'il y a 40 français qui ont été assassinés
00:59:50le 7 octobre, et ça Mme Hassan
00:59:52elle le semble négliger
00:59:54et ça, ça peut jouer
00:59:56dans la demande de dénaturalisation
00:59:58qui va être
01:00:00enclenchée contre elle
01:00:02Ensuite, quand les députés français
01:00:04on est supposé défendre la France
01:00:06ça me parait quand même être la moindre des choses
01:00:08en théorie, elle passe son temps
01:00:10non seulement à défendre un mouvement terroriste
01:00:12qui s'appelle le Hamas
01:00:14mais de surcroît, elle passe son temps aussi
01:00:16et surtout à développer
01:00:18l'antisémitisme, et de quelle façon
01:00:20de la pire des façons, en étant
01:00:22ce qu'on appelle la caution morale
01:00:24Au mois de mars dernier, le 1er mars
01:00:26vous avez un monsieur qui s'appelait M.Marco
01:00:28qui a 62 ans, qui sortait d'une synagogue
01:00:30et il y a un certain Fendi
01:00:3231 ans, qui lui a sauté dessus
01:00:34et qui lui a dit vous tuez des gens à Gaza
01:00:36et qu'il l'a laissé pour mort sur le trottoir
01:00:38Ce M.Fendi, quand il a agressé ce M.Marco
01:00:40il ne l'a pas agressé
01:00:42en pensant qu'il faisait le mal
01:00:44il l'a agressé en pensant qu'il faisait le bien
01:00:46et pourquoi il l'a agressé en pensant qu'il faisait le bien
01:00:48parce que vous avez des gens comme Rima Hassan
01:00:50qui expliquent jour et nuit que en réalité
01:00:52Israël, les juifs, etc.
01:00:54enfin je passe les détails, et c'est vrai que
01:00:56moi ce qui me choque le plus
01:00:58c'est que lorsqu'elle est
01:01:00dans des excès qui sont insupportables
01:01:02je vous rappelle quand même qu'elle a fait un tweet au mois de juin
01:01:04de l'année dernière dans lequel elle disait
01:01:06qu'Israël avait des chiens qui violaient
01:01:08les prisonniers palestiniens
01:01:10ça a été démenti immédiatement par tout le monde
01:01:12personne ne l'a condamné, alors elle est fiée évidemment
01:01:14mais elle a repris ça
01:01:17M.Séjourné, le ministre des Affaires étrangères
01:01:19a déclaré quelques temps après
01:01:21qu'il n'y avait pas d'équivalence entre
01:01:23le Hamas et Israël, qu'est-ce que
01:01:25Mme Rima Hassan dit derrière
01:01:27il a parlé au nom du CRIF
01:01:29vous voyez, quand vous avez des gens
01:01:31qui se comportent de la sorte
01:01:33ne pas les mettre dans la case pénale immédiatement
01:01:35ne pas engager
01:01:37des procédures de destitution
01:01:39c'est scandaleux, moi je pense que
01:01:41Rima Hassan, elle est aujourd'hui
01:01:43ce que la radio
01:01:45des mille collines était au Rwanda
01:01:47il y a maintenant 20 ans
01:01:49ce sont des gens qui appellent au meurtre, ce sont des gens qui appellent
01:01:51aux émeutes
01:01:53c'est des gens qui pointent d'une communauté
01:01:55au Rwanda c'était les Tutsis, Mme Hassan
01:01:57c'est les Juifs, et ces gens-là
01:01:59il faut les mettre hors d'état de nuire, parce qu'ils sont extrêmement dangereux
01:02:01Effectivement, et puis Sabrina Medjéber
01:02:03le problème c'est la responsabilité de ces élus
01:02:05c'est-à-dire que quand vous êtes député européen
01:02:07ou député sur le territoire national
01:02:09vous savez que votre parole en gage est plus importante
01:02:11qu'une personne lambda, j'allais dire, sur X
01:02:13et sa rhétorique absolument
01:02:15répétée, les tweets, vous venez d'en citer
01:02:17un certain nombre, Marc Varnaud, effectivement on se dit
01:02:19elle n'aura jamais de limite, c'est-à-dire
01:02:21qu'en fait, elle est persuadée de l'idéologie
01:02:23qu'elle colporte, et on se dit
01:02:25à un moment donné, où est-ce qu'elle va s'arrêter
01:02:27parce qu'en réalité, quand je relis
01:02:29le tweet que je viens de vous citer, on se dit
01:02:31elle n'a pas changé d'un iota, elle persiste
01:02:33et signe. Alors il y a deux choses
01:02:35déjà, elle a été investie pour ça
01:02:37c'est une référence culturelle
01:02:39qui a été investie pour
01:02:41représenter la Palestine
01:02:43et même pire encore finalement, le Hamas
01:02:45puisque elle agit... Et la destruction d'Israël
01:02:47absolument, elle prône
01:02:49l'idéologie du Hamas
01:02:51elle n'a jamais condamné le Hamas
01:02:53elle explique toujours par cette rhétorique
01:02:55qu'on appelle le dog whistle, c'est-à-dire cette
01:02:57truce sémantique qui consiste
01:02:59à ne pas nommer les choses ou alors à
01:03:01accuser ou insulter
01:03:03sans tomber sous le coup de la loi
01:03:05on a entendu
01:03:07ou lu les tweets par exemple de Jean-Luc Mélenchon
01:03:09lorsqu'il dit, elle va camper à Tel Aviv
01:03:11il y a eu
01:03:13une kyrielle de tweets absolument immondes
01:03:15qui ont clairement marqué un antisémite
01:03:17qui ont clairement marqué
01:03:19un antisémitisme notoire
01:03:21mais qui ne tombe pas sous le coup de la loi
01:03:23au nom de la liberté d'expression
01:03:25donc Mme Rima Hassan
01:03:27elle a été investie pour ça
01:03:29elle représente la cause palestinienne en France
01:03:31mais elle ne représente pas la noblesse
01:03:33de la cause palestinienne, c'est une
01:03:35pousse au crime, elle a une responsabilité morale
01:03:37elle participe justement à la débridation
01:03:39de toutes les pulsionalités antisémites
01:03:41dont malheureusement il y a
01:03:43des victimes en France, vous avez évoqué ce monsieur
01:03:45dans le 20ème arrondissement
01:03:47il y a eu cette petite fille également violée
01:03:49à l'âge de 12 ans, absolument
01:03:51il y a des croix gammées
01:03:53qui ont été inscrites
01:03:55il y a des agressions notamment
01:03:57à Birakem cet été
01:03:59par la personne qui
01:04:01merci de rappeler
01:04:03ces chiffres ma chère Isabelle
01:04:05le bon
01:04:07l'explosion des actes antisémites
01:04:09donc Mme Rima Hassan
01:04:11évidemment porte une responsabilité morale
01:04:13puisqu'elle
01:04:15assène, elle agite
01:04:17toutes les passions identitaires de ce qu'elle croit
01:04:19être la communauté musulmane
01:04:21en France pour essayer
01:04:23justement de diviser
01:04:25davantage la société, de fracturer
01:04:27davantage la société qui amoncelle
01:04:29encore une fois une grave crise démocratique
01:04:31et quant à l'immunité
01:04:33parlementaire dont elle fait
01:04:35qu'elle adosse
01:04:37je ne crois pas en réalité que cela
01:04:39puisse fonctionner, peut-être que la procédure de
01:04:41desaturalisation, peut-être
01:04:43je pense une procédure administrative
01:04:45plus judicieuse pour empêcher cette Mme Hassan
01:04:47au parlement européen qui ne fait qu'agiter
01:04:49le chiffon, pardon le drapeau
01:04:51de la Palestine et le chiffon rouge
01:04:53du conflit
01:04:55israélo-palestinien puisque la France
01:04:57n'est pas dans son grand intérêt
01:04:59en un moment, avant de...
01:05:01Moi ce que je trouve regrettable c'est qu'aussi bien
01:05:03côté politique
01:05:05que côté également journaliste au sens large du terme
01:05:07quand elle parle de
01:05:09génocide sans arrêt Mme Rima Hassan, on ferait peut-être lui rappeler
01:05:11de temps en temps la définition du génocide
01:05:13de 1948, le génocide
01:05:15ce n'est pas ce qu'elle a envie
01:05:17le génocide c'est une définition, jusqu'à preuve du contraire
01:05:19il n'y a pas eu 2 millions de palestiniens
01:05:21massacrés à Gaza, jusqu'à preuve de contraire
01:05:23il n'y a aucune preuve qu'elle a moindre volonté
01:05:25d'Israël de massacrer les palestiniens comme elle le dit
01:05:27donc à partir de là
01:05:29dévoyer le vocabulaire
01:05:31violer le vocabulaire pour pouvoir
01:05:33associer si vous voulez
01:05:35des choses épouvantables sur Israël
01:05:37c'est quelque chose
01:05:39qu'elle ne devrait pas faire
01:05:41elle devrait systématiquement être prise, ce n'est pas le cas
01:05:43et je le décore
01:05:45je suis d'accord avec vous
01:05:47vous disiez jusqu'où ira-t-elle
01:05:49pourquoi elle ne s'arrête pas
01:05:51il n'y a pas de condamnation
01:05:53le problème c'est le poids de mesure
01:05:55ça aurait été Jean-Marie Le Pen, ça fait 6 mois
01:05:57qu'il aurait enchaîné les procès
01:05:59écrit les tribunaux et les salles d'audience
01:06:01là c'est Rima Hassan
01:06:03moi c'est ça qui me gêne le plus
01:06:05et à la fin je reconnais
01:06:07ce qui est terrible c'est que ça devient
01:06:09terriblement lassant
01:06:11c'est scandaleux, c'est honteux
01:06:13c'est tout ce que vous voulez
01:06:15mais elle le fait déjà d'abord et avant tout
01:06:17avec un objectif politique
01:06:19pour cibler, pour faire du marketing électoral
01:06:21elle a été élue
01:06:23elle a été la figure de proue
01:06:25et globalement la France Insoumise a fait
01:06:27le meilleur score qu'il n'a jamais fait
01:06:29aux élections européennes
01:06:31ça s'appelait le parti de gauche avant
01:06:33la France Insoumise, en tout cas les mélenchonistes
01:06:35n'ont fait un aussi bon score aux élections européennes
01:06:37en faisant quasiment exclusivement campagne
01:06:39sur la question de Gaza et du Hamas
01:06:41donc on voit bien, voilà, moi ce qui me gêne
01:06:43le plus dans tout ça c'est que 1,
01:06:45elle n'est pas arrêtée par les tribunaux
01:06:47et 2, c'est le cynisme, parce qu'en fait
01:06:49elle le fait sans doute à 90%
01:06:51pour faire du marketing électoral
01:06:53c'est le problème, c'est que moi j'aimerais
01:06:55que quelqu'un lui rappelle, sur un plateau
01:06:57par exemple, que tiens c'est amusant
01:06:59quand M. Hafez El Assad à Yarmouk il a massacré
01:07:01100.000 palestiniens, là c'est pas 80.000, 100.000
01:07:03là vous n'avez rien dit, vous n'avez pas fait un mot
01:07:05rien du tout, comment ça se fait ?
01:07:07je crois que les palestiniens c'était votre cause
01:07:09c'était quelque chose qui vous tenait à coeur
01:07:11comment ça se fait que vous ne dites rien quand M. Hafez El Assad
01:07:13il massacre 100.000 palestiniens ?
01:07:15vous remarquerez qu'elle est beaucoup plus sur les réseaux sociaux que sur les plateaux
01:07:17c'était aussi un moyen de ne pas avoir...
01:07:19c'est évident, bravo Elodie, vous avez raison
01:07:21absolument, absolument
01:07:23c'est toujours plus facile on dit pour tout le monde d'être sur les réseaux sociaux
01:07:25je voudrais qu'on regarde justement, en parlant des réseaux sociaux
01:07:27Aymeric Caron lui a répondu
01:07:29et alors pour le coup lui il est très clair
01:07:31il répond en citant le tweet de Rima Hassan
01:07:33qui est en dessous
01:07:35les attaques du Hamas du 7 octobre sont des actes terroristes
01:07:37alors à Maurice Brelet, oui c'est d'une logique imparable
01:07:39mais on voit que
01:07:41le côté totalement démesuré
01:07:43de ce que fait Rima Hassan pousse aussi
01:07:45certains de son propre camp à se positionner
01:07:47et à lui rappeler très clairement
01:07:49qu'ils sont gênés en fait par tout ça
01:07:51parce qu'il y a un moment donné, quand vous êtes aujourd'hui dans la France insoumise
01:07:53tout à l'heure par exemple Lucie Castex
01:07:55elle a été interrogée à l'Elysée en disant
01:07:57certes ça n'était pas le moment peut-être de parler de ça
01:07:59mais à un moment donné on a aussi envie d'entendre
01:08:01ses alliés, qu'est-ce qu'ils en pensent et comment ils se positionnent
01:08:03sur le sujet et certains n'ont quand même pas été très clairs
01:08:05c'est un euphémisme. Oui mais Rima Hassan est
01:08:07une multirécidiviste dans la haine de la France
01:08:09dans la haine d'Israël qui ne cesse
01:08:11d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien
01:08:13et de jeter de l'huile sur le feu antisémite
01:08:15elle qualifie Israël d'état terroriste
01:08:17et refuse en même temps de qualifier le Hamas
01:08:19et ses massacres de terroristes
01:08:21elle multiplie les fake news, on l'a dit
01:08:23elle a menacé, rappelez-vous, François-Xavier Bellamy
01:08:25son collègue au Parlement européen
01:08:27à plusieurs reprises, mais tout le monde s'en fiche
01:08:29et ses petits copains proches du régime génocidaire israélien
01:08:31dorment bien la nuit, cela ne va pas durer
01:08:33elle a appelé plusieurs fois au soulèvement
01:08:35Intifada en arabe et puis en effet
01:08:37elle a participé, quoi qu'elle en dise, à cette
01:08:39manifestation pro-Hamas à Amman en Jordanie
01:08:41où on a vu des gens rendre hommage
01:08:43à Ismaël Agné qui a
01:08:45le sang de 42 français sur les mains
01:08:47mais ce qui est grave, aussi grave, c'est non seulement
01:08:49tous ces propos et ces actes et ce comportement
01:08:51c'est l'attitude de la France insoumise
01:08:53qui en a fait son égérie médiatique
01:08:55au moment des européennes, elle n'était pas tête de liste
01:08:57on ne voyait plus qu'elle, même au sein des initiatives
01:08:59elle était là alors qu'elle n'était pas président
01:09:01et qui l'a totalement légitimée
01:09:03aux yeux du public et qui en effet
01:09:05dans un échange de bons
01:09:07procédés parfaitement cyniques
01:09:09en a fait une tribune médiatique pour elle
01:09:11tandis qu'elle racolait dans les quartiers
01:09:13pour essayer d'attirer les voix des français
01:09:15de confession musulmane, donc globalement
01:09:17c'est un agent de l'étranger, très clairement
01:09:19c'est une ennemie de la France et de l'Occident
01:09:21et qui s'est rendue coupable de haute trahison
01:09:23envers la France. On va marquer une pause
01:09:25et on se retrouve sur Punchline
01:09:27avec mes invités sur CNews et sur Europe 1
01:09:29on parlera de nouveau de Grenoble
01:09:31et pour une initiative justement
01:09:33puisque le parquet de Grenoble et la caisse
01:09:35d'allocations familiales ont décidé d'agir ensemble
01:09:37pour priver notamment les dealers
01:09:39de leurs droits à la CAF, on en parle
01:09:41avec mes invités, restez bien avec nous tout de suite
01:09:43...
01:09:47De retour sur CNews et sur Europe 1
01:09:49avec mes invités pour Punchline, on va donc
01:09:51parler de cette initiative inédite
01:09:53en Isère qui a été mise en place, c'est une convention
01:09:55qui a été passée entre le parquet de Grenoble
01:09:57et la caisse d'allocations familiales
01:09:59locale et donc les dealers condamnés
01:10:01se voient supprimer leurs droits de manière totale
01:10:03ou partielle aux aides sociales
01:10:05regardez les explications d'Audrey Bertheau
01:10:07C'est une première en France
01:10:09une convention a été passée en décembre
01:10:112020 entre le procureur de la République
01:10:13de Grenoble, Eric Vaillant
01:10:15et la directrice de la CAF départementale
01:10:17Florence Devinck, grâce à cela
01:10:1955 personnes à ce jour
01:10:21ont perdu totalement ou partiellement
01:10:23leurs prestations sociales
01:10:25donc ça peut être les allocations
01:10:27familiales, le RSA ou encore
01:10:29l'aide au logement et à chaque fois
01:10:31le motif retenu, l'absence de déclaration
01:10:33des revenus perçus illégalement
01:10:35alors un exemple précis
01:10:37une allocataire sans
01:10:39activités, sans ressources
01:10:41percevait d'importantes sommes
01:10:43son époux était connu de la justice
01:10:45la CAF a communiqué ces informations
01:10:47au parquet, 100 000 euros ont été
01:10:49saisis à leur domicile, le préjudice de la CAF
01:10:51dans ce cas là bien précis
01:10:53était de 10 000 euros
01:10:55alors pourquoi ne pas étendre ce dispositif
01:10:57partout en France ? Eh bien nos confrères
01:10:59du Parisien ont contacté la direction nationale
01:11:01des caisses d'allocations familiales
01:11:03selon eux, chaque territoire
01:11:05a une autonomie, chacun est libre
01:11:07de mettre en place les actions qu'il souhaite
01:11:09en rappelant tout de même bien sûr
01:11:11leur politique générale de lutte contre la fraude
01:11:13Amaury Brelet
01:11:15on dit souvent qu'il faut frapper au portefeuille
01:11:17eh bien on voit en tout cas une tentative
01:11:19on va dire une expérimentation
01:11:21au niveau de l'ISER
01:11:23pour se dire eh bien cette fois on va vraiment taper au portefeuille
01:11:25notamment sur les aides sociales
01:11:27Oui alors c'est une mesure utile mais qui paraît quand même très dérisoire
01:11:29compte tenu des sommes
01:11:31Le chiffre que donnait Marc Varneau tout à l'heure effectivement
01:11:33Bien sûr, le chiffre d'affaires en France du trafic de drogue
01:11:35est de 25 milliards d'euros en 2023
01:11:37les chouffes brassent des milliers d'euros
01:11:39tous les jours
01:11:41vous avez des points de deal qui pèsent
01:11:4330 à 40 mille euros par jour
01:11:45sans compter les réseaux qui brassent des millions d'euros
01:11:47donc on se rend bien compte que là on vide
01:11:49l'océan avec une petite cuillère
01:11:51alors ça n'est pas une raison pour ne pas le faire
01:11:53et il l'étend d'ailleurs à l'échelle nationale
01:11:55mais il faudrait surtout s'attaquer non seulement
01:11:57mieux aux consommateurs
01:11:59on sait que seulement 30% des amendes
01:12:01sont recouvrées et puis surtout aux réseaux financiers
01:12:03qui alimentent l'architecture
01:12:05du trafic de drogue
01:12:07et qui s'étend jusqu'à l'étranger
01:12:09notamment dans les Émirats
01:12:11Marc Varneau, effectivement vous avez donné tout à l'heure
01:12:13un certain nombre de chiffres
01:12:15alors on se dit que c'est mieux que rien
01:12:17il vaut mieux tenter des choses à la rigueur
01:12:19mais quand on voit l'argent que brasse le trafic de drogue
01:12:21on se dit effectivement sur ces petites sommes
01:12:23est-ce que vraiment ça change énormément les choses
01:12:25quand vous êtes vraiment dans le trafic de drogue
01:12:27et que vous brassez des milliers d'euros
01:12:29qu'on vous enlève de 300 euros par mois
01:12:31ce qu'il y a de plus choquant
01:12:33c'est que moi je pensais que naturellement
01:12:35lorsqu'on était interpellé pour des faits de délinquance grave
01:12:37qu'automatiquement on perdait
01:12:39toutes les aides sociales
01:12:41automatiquement on n'avait plus droit
01:12:43Marc Varneau, soyez tranquille
01:12:45bienvenue en France
01:12:47je découvre que dans ce beau pays qui est la France
01:12:49le droit des délinquants prime toujours
01:12:51sur le reste donc très bien
01:12:53effectivement c'est vider l'océan à la petite cuillère
01:12:55que de priver un délinquant de la cave
01:12:57de son chômage je ne sais trop quoi
01:12:59mais la réalité c'est que d'abord
01:13:01je pense que objectivement tous les délinquants
01:13:03devraient être privés de ces avantages-là
01:13:05et secondo, c'est vraiment pas une sanction
01:13:07pour quelqu'un qui gère un point de deal
01:13:09qui ramasse 600 000 euros par mois
01:13:11il faut être très clair, si on veut punir
01:13:13quelqu'un qui gagne 600 000 euros
01:13:15illégalement par mois
01:13:17c'est pas en le privant des 1200 euros de la cave
01:13:19qu'on va y arriver
01:13:23vous êtes beaucoup trop maximaliste
01:13:25il faut satisfaire
01:13:27un certain esprit de contradiction
01:13:29un certain esprit de contradiction
01:13:31ce qu'il y a c'est que vous voulez tout de suite
01:13:33immédiatement la grosse berta
01:13:35on peut satisfaire
01:13:37des petits pas, c'est-à-dire que déjà il y a une ouverture
01:13:39il y a une brèche, il y a quelque chose qui est possible
01:13:41jusqu'à aujourd'hui c'était quasiment impossible
01:13:43dans l'esprit des gens
01:13:45donc réjouissons-nous
01:13:47on met un petit pied dans la porte
01:13:49et ensuite ce qu'il faut c'est élargir
01:13:51il faut étendre, il faut généraliser ce type de pratique
01:13:53et je peux vous assurer
01:13:55je termine simplement d'un mot si vous le voulez bien
01:13:57cher Marc
01:13:59que si ça se passe bien
01:14:01qu'on voit que c'est efficace
01:14:03ça va être étendu à d'autres départements
01:14:05et ensuite peut-être que les montants de saisie seront plus importants
01:14:07peut-être qu'il y aura des choses
01:14:09qui seront automatisées
01:14:11et c'est grâce à ça qu'on y arrivera
01:14:13mon cher Louis
01:14:15si je peux vous répondre, je vous remercie
01:14:17je vous autorise à me répondre
01:14:19donc la politique des petits pas
01:14:21c'est le mal français absolu
01:14:23je vous remercie parce que vous en faites un avocat
01:14:25non mais si parce que
01:14:27sans arrêt, 3-4 fois
01:14:29je ne vous ai pas interrompu
01:14:313-4 fois par an
01:14:333-4 fois par an
01:14:35alors je vais utiliser la phrase magique
01:14:37laissez-moi terminer
01:14:393-4 fois par an, on nous annonce
01:14:41à grands renforts de publicité
01:14:43qu'on a tel taxe, tel impôt qui baisse de 1%
01:14:45on est toujours 15% au-dessus
01:14:47de la moyenne européenne
01:14:49c'est mieux que rien
01:14:51c'est mieux que rien
01:14:53et bien non, parce qu'en réalité
01:14:55c'est moins bien que rien
01:14:57parce qu'à se satisfaire de petits pas
01:14:59on finit par ne pas s'attaquer au fond du problème
01:15:01vous confondez deux choses
01:15:03oui les impôts, la fiscalité
01:15:05très bien, là c'est quelque chose de quasiment inédit
01:15:07et l'opinion publique va découvrir
01:15:09va voir que c'est possible
01:15:11et donc c'est possible une fois
01:15:13c'est peut-être possible deux fois, trois fois
01:15:15et l'objectif c'est que ce soit généralisé
01:15:17prenons un exemple
01:15:19très clair
01:15:21celui des places de prison
01:15:23on va parler du sujet
01:15:25parlons des places de prison
01:15:27on sait qu'en France, il en faut 50 000
01:15:29il n'y a aucun homme politique
01:15:31qui ose en proposer plus de 10 000
01:15:33de peur de faire peur
01:15:35donc on vous dit
01:15:37c'est mieux d'en construire 2 000, 3 000 que 0
01:15:39c'est pas vrai, parce que si on n'en construit pas
01:15:4150 000, on ne résout pas le problème
01:15:43oui mais si on n'en construit jamais, on n'avance pas non plus
01:15:45et on en construit 2 000 pour ne pas en construire 50 000
01:15:47Sabrina Medjéber
01:15:49alors entre le tout et le rien, il faut quand même savoir
01:15:51soyez la voix de la raison
01:15:53c'est trop facile
01:15:55ne vous laissez pas influencer par Louis XIII
01:15:57ressentez mon débat
01:15:59non mais effectivement
01:16:01dans l'idéal, il faudrait que ce soit
01:16:03absolument fracassant, il faudrait que
01:16:05la traçabilité des flux générés
01:16:07par ce marché criminel puisse être actée
01:16:09malheureusement dans le rapport rendu
01:16:11par le Sénat, la commission sénatoriale
01:16:13dont le rapporteur était Étienne Blanc
01:16:15c'était précisément le problème
01:16:17alors ils ont réussi à pointer
01:16:19l'effet de corruption, ils ont réussi
01:16:21à estimer le marché, alors Amaury parlait
01:16:23de 3,5 milliards d'euros
01:16:25de chiffre d'affaires
01:16:27ça c'est la fourchette basse
01:16:29estimée par Bruno Le Maire, la fourchette
01:16:31haute elle est plutôt à 6 milliards
01:16:33estimée par Étienne Blanc lors de cette
01:16:35comment dire
01:16:37commission sénatoriale
01:16:39donc comment gérer les flux
01:16:41c'est évidemment une question très difficile
01:16:43puisque la plupart des pontes
01:16:45les personnes qui sont en haut
01:16:47du panier n'habitent pas en Europe
01:16:49Dubaï c'est la capitale
01:16:51de tous les narcos
01:16:53trafiquants mais les plus célèbres
01:16:55ceux qui pèsent entre guillemets le plus lourd
01:16:57il y a eu une opération qui a
01:16:59fédéré la guardia civile, Europol
01:17:01etc pour
01:17:03comment dire
01:17:05condamner
01:17:07en tout cas extrader
01:17:09Ridoua Taï qui était le chef de la
01:17:11mochromafia en Hollande
01:17:13et qui s'est réfugié à Dubaï
01:17:15ça a pris énormément de temps, ils ont réussi à le faire
01:17:17il y a eu quand même
01:17:19une coopération sur le plan international
01:17:21ce qui est une très bonne chose à saluer
01:17:23il y a eu 140 tonnes de
01:17:25stupéfiants saisis l'année dernière
01:17:2792,69
01:17:29en France, ce que précise le rapport
01:17:31du Sénat
01:17:33de la commission sénatoriale
01:17:35donc les choses sont faites, il y a une opérationnalité
01:17:37de renseignement qui est actée
01:17:39sur le plan national et international
01:17:41maintenant sur le plan de la localité
01:17:43je trouve que cette initiative est à saluer
01:17:45et si elle pouvait être encore une fois
01:17:47diluée sur l'ensemble
01:17:49du territoire français
01:17:51et bien ça pourrait peut-être être
01:17:53un peu, on va dire un peu dissuasif
01:17:55ne serait-ce que pour empêcher
01:17:57ce sentiment d'impunité
01:17:59qu'ont ces gens qui ne travaillent pas
01:18:01qui bénéficient de la solidarité nationale
01:18:03qui ne participent pas justement
01:18:05à la solidarité nationale et qui en plus
01:18:07trafiquent
01:18:09volent, dealent
01:18:11et comment dire, génèrent
01:18:13enfin pas génèrent mais récoltent les fruits
01:18:15d'une sociabilité
01:18:17qui répond à une économie criminelle
01:18:19Effectivement à Maurice Brelet quand on sait
01:18:21les chiffres que rapporte un trafic de drogue
01:18:23on se dit que les chiffres d'aides non versées
01:18:25notamment par la CAF
01:18:27c'est peu de choses et d'un autre côté on se dit aussi
01:18:29on a tellement l'impression qu'on ne fait rien face au trafic de drogue
01:18:31que quand il y a une initiative, quand bien même
01:18:33elle ne changera peut-être pas massivement la donne
01:18:35pourquoi pas après tout et pourquoi pas envisager
01:18:37une généralisation si c'est possible à une échelle locale
01:18:39départementale, même si ça doit être
01:18:41complexe et administratif, ça doit être possible au niveau national
01:18:43Oui mais moi je suis assez d'accord avec
01:18:45Marc, on a pris tellement de retard
01:18:47l'ampleur du trafic est tellement énorme
01:18:49on a des magistrats, les magistrats de Marseille
01:18:51des rapports parlementaires qui
01:18:53disent que la France est au bord de la cartélisation
01:18:55et de la sud-américanisation
01:18:57on a à Marseille, très régulièrement mais pas qu'à Marseille
01:18:59dans le sud de la France, on a aujourd'hui
01:19:01depuis déjà plusieurs années, on a des enlèvements
01:19:03en pleine rue, des gens qui sont enlevés
01:19:05avec des demandes de rançon
01:19:07y compris pour 3-4 000 euros
01:19:09donc on se croirait au Venezuela
01:19:11ou dans les pires pays de l'Amérique latine
01:19:13et donc malheureusement cette petite mesure
01:19:15elle est bien palote à côté de la réalité
01:19:17du problème auquel on fait face
01:19:19On est d'accord en plus, on est à Maurie, la seule question qui compte
01:19:21est-ce qu'il vaut mieux quand même la laisser vivre cette initiative
01:19:23ou est-ce qu'il vaut mieux qu'elle n'existe pas
01:19:25Je répète ce que j'ai dit avec les places nettes
01:19:27malheureusement je crois que tout cela
01:19:29n'attira pas à des résultats probants et ne cessera
01:19:31d'alimenter la colère et la délusion des Français
01:19:33On a d'autres indicateurs
01:19:35que l'Etat ignore totalement
01:19:37mais ils sont connus
01:19:39maintenant qu'on peut en parler, notamment dans la distribution
01:19:41alimentaire, on est capable de faire
01:19:43la carte de France du trafic de drogue
01:19:45en fonction du taux d'espèce qui se retrouve
01:19:47dans les caisses des supérettes
01:19:49des villes françaises
01:19:51et donc ceux qui
01:19:53gèrent ça, les chaînes de grande distribution
01:19:55sont parfaitement conscientes
01:19:57des modifications parfois fracassantes
01:19:59de leur taux d'espèce
01:20:01dans certains magasins
01:20:03et donc là on sait, et pourtant on ne fait absolument rien
01:20:05on ne fait rien
01:20:07ça c'est toujours vu ça
01:20:09déjà ça c'est toujours vu
01:20:11déjà il y a 20 ans dans les quartiers
01:20:13les petits kebabs, les chichas
01:20:15qui ouvraient
01:20:17là je parle plutôt des carrefours en Seine-Saint-Denis
01:20:19les marques, les services de police
01:20:21ont des saisies
01:20:23ont des perquisitions
01:20:25qui saisissent de l'argent
01:20:27issus du blanchiment d'argent
01:20:29ce que vous dites laisse entendre
01:20:31qu'il n'y a absolument rien qui est fait
01:20:33évidemment la réponse n'est pas du tout à la hauteur
01:20:35mais dire que les policiers ne saisissent jamais
01:20:37je ne dis pas que rien n'est fait
01:20:39je dis simplement qu'on fait trop peu
01:20:41et qu'on ne s'alarme pas comme on devrait
01:20:43de l'ampleur qui est en train de prendre ce trafic de drogue
01:20:45on va marquer une pause pour faire le point
01:20:47sur le reste de l'actualité
01:20:49avec Félicité Kinnocki, rebonsoir Félicité
01:20:51Rebonsoir Elodie, bonsoir à tous
01:20:53des traces de microplastique
01:20:55dans le Coca-Cola
01:20:57et le Schweppes en bouteille
01:20:59l'association Agir pour l'environnement
01:21:01qui a révélé ces tests
01:21:03interpelle les agences sanitaires
01:21:05l'impact des microplastiques sur l'humain
01:21:07est encore mal connu
01:21:09mais leur présence comporterait des risques
01:21:11de réactions allergiques et de dégradations cellulaires
01:21:13en réponse, le groupe Coca-Cola
01:21:15a fait valoir l'absence de consensus scientifique
01:21:17les obsèques du célèbre animateur
01:21:19de télévision Patrice Laffont
01:21:21ont eu lieu ce matin au cimetière du Père Lachaise
01:21:23à Paris, la veuve du présentateur
01:21:25et leurs enfants étaient entourés de nombreux proches
01:21:27et de célébrités venues lui faire un dernier adieu
01:21:29l'animateur des chiffres et des lettres
01:21:31Fort Boyard et Pyramide
01:21:33est décédé le 7 août dans sa maison
01:21:35du Luberon à l'âge de 84 ans
01:21:37Vladimir Poutine accuse
01:21:39l'Ukraine d'avoir tenté de frapper la centrale
01:21:41nucléaire de Koursk en Russie
01:21:43depuis le 6 août, l'Ukraine a lancé
01:21:45des milliers de ses soldats à l'assaut dans cette
01:21:47région russe frontalière, s'emparant
01:21:49de dizaines de localités
01:21:51la centrale nucléaire de Koursk se trouve à une
01:21:53cinquantaine de kilomètres de leur position
01:21:55Merci à vous
01:21:57féliciter, merci de m'avoir accompagné
01:21:59pendant Punchline, on va changer de sujet maintenant
01:22:01et vous parler des vendeurs à la sauvette
01:22:03s'ils avaient disparu pendant les Jeux Olympiques
01:22:05pas de doute, ils sont revenus
01:22:07on va notamment vous expliquer ce qui se passe
01:22:09à Château Rouge, ça se situe dans le 18ème
01:22:11arrondissement de Paris, le reportage sur place
01:22:13est signé Mathieu Devesse, Bam Bagay et
01:22:15Tony Pitaro
01:22:21Pour filmer dans ce marché illégal
01:22:23en plein coeur de Paris, il faut
01:22:25utiliser une caméra discrète
01:22:27ici, de nombreux produits
01:22:29se vendent au milieu des trottoirs
01:22:31et des déchets, nous rencontrons Emma
01:22:33elle habite dans ce quartier depuis
01:22:3515 ans, pour elle, cette situation
01:22:37ne peut plus durer
01:22:39L'été c'est surtout le maïs, partout
01:22:41les épluchures de maïs, on se casse la figure
01:22:43ça glisse, vous avez
01:22:45les employés de la mairie qui nettoient derrière
01:22:47qui ramassent toute la journée
01:22:49et les autres qui continuent à dégueulasser
01:22:51par tout la rue. Des nuisances
01:22:53qui se poursuivent même le soir
01:22:55Les barbecues le soir, ça c'est une catastrophe
01:22:57c'est quand même du barbecue
01:22:59sur des caddies, sur un brasero
01:23:01c'est de la viande, c'est pas sucré
01:23:03c'est des brochettes. Pourtant
01:23:05de nombreuses opérations de police sont
01:23:07régulièrement menées dans le quartier
01:23:09comme ce mercredi. Secteur Château Rouge
01:23:11une opération menée par les policiers
01:23:13de l'ADESPAP, appuyée par les
01:23:15unités de force mobile en renfort
01:23:17ont abouti à 100 personnes
01:23:19évincées, 15 personnes verbalisées
01:23:212 amendes forfaitaires délictuelles
01:23:23et 200 kilos de marchandises
01:23:25saisies. La préfecture de police
01:23:27de Paris assure poursuivre sa lutte
01:23:29contre les nuisances et l'insécurité
01:23:33Marc Varnon, effectivement on a du mal à
01:23:35comprendre, alors certes on entend que la
01:23:37préfecture de police va sur place, qu'il y a
01:23:39170 personnes qui sont évincées, on a
01:23:41assez peu de doute sur le fait que les personnes évincées reviennent
01:23:43le lendemain, ne risquant pas grand chose
01:23:45C'est le fond du problème, toujours pareil
01:23:47tous les sujets, tous les chemins
01:23:49mènent à Rome, à l'impunité, Rome c'est
01:23:51l'impunité, tant qu'il y a de l'impunité
01:23:53pourquoi voulez-vous que les gens respectent la loi
01:23:55quand ils ont la possibilité de l'enfreindre ?
01:23:57On parle de Château Rouge, c'est une grosse concentration
01:23:59mais porte Champérez dans le 17ème
01:24:01vous avez des vendeurs à la sauvette
01:24:03qui sont là aussi régulièrement
01:24:05et les boutons de police passent devant, ils font pas grand chose
01:24:07je crois que la réalité c'est que tant qu'il n'y a pas de sanctions
01:24:09pourquoi voulez-vous qu'ils s'arrêtent ?
01:24:11Là où il y a quand même une limite, c'est que des barbecues en pleine rue
01:24:13dans Paris, on peut quand même se demander
01:24:15ce que font les policiers quand ils passent devant
01:24:17Et du danger que ça peut représenter
01:24:19Là il y a un vrai danger
01:24:21mais on voit bien que de toute façon
01:24:23que l'ampleur du phénomène dépasse totalement
01:24:25les forces de l'ordre et encore une fois
01:24:27la case impunité
01:24:29Sabrina Medjéber, on pense aussi
01:24:31au riverain, c'est-à-dire qu'il y a
01:24:33une sorte d'insécurité aussi qui s'installe
01:24:35et au fait que ces personnes-là sont là
01:24:37de manière illégale, qu'elles n'ont pas à faire ce commerce
01:24:39sur le trottoir et que
01:24:41évidemment que l'ambiance sur place, c'est pas un petit marché
01:24:43folklorique comme le disaient justement
01:24:45nos reportages qui sont allés sur place
01:24:47Bien sûr, ça joint le sujet précédent
01:24:49mais comme disait Louis
01:24:51tout à l'heure
01:24:53les habitants de ces quartiers sont responsables
01:24:55en partie de cette situation
01:24:57puisqu'ils ont élu des maires
01:24:59qui sont idéologiquement
01:25:01anti-sécurité
01:25:03ou même au contraire font la promotion
01:25:05de ces vendeurs à la sauvette
01:25:07alors certains sont des personnes qui vendent des fruits
01:25:09et des légumes comme ça
01:25:11comme on peut voir en Afrique du Nord
01:25:13ou en Afrique subsaharienne
01:25:15dans une misère, une saleté
01:25:17une insalubrité absolument
01:25:19L'hygiène de la chaîne du froid
01:25:21n'est pas respectée
01:25:23Absolument
01:25:25Le maire, évidemment, c'est un maire
01:25:27écologiste mais on se rappelle
01:25:29socialiste
01:25:31socialiste ?
01:25:33Le Front Populaire
01:25:35Aujourd'hui c'est ça, c'est le Front Populaire
01:25:37Tout cela répond d'une idéologie
01:25:39on se souvient d'un tweet
01:25:41de monsieur
01:25:43comment il s'appelle ?
01:25:45Frédéric Occard
01:25:47adjoint EELV
01:25:49à la mairie de Paris chargée du tourisme
01:25:51qui nous parlait précisément de ces vendeurs
01:25:53à la sauvette et qui disait
01:25:55si vous arrivez au pied de la tour Eiffel et que vous n'avez pas un joueur
01:25:57de bonne taux et un vendeur à la sauvette
01:25:59et bien il vous manque quelque chose
01:26:01Voilà, ça fait partie du folklore
01:26:03ça fait partie du folklore
01:26:05Ces élus se permettent ce type de propos
01:26:07absolument scandaleux
01:26:09et en même temps les habitants votent pour ces élus
01:26:11donc encore une fois, on déplore les causes
01:26:13Ils auraient pu rajouter que si vous promenez en jupe
01:26:15au champ de Mars
01:26:17si vous ne faites pas violer
01:26:19ce n'est pas le folklore parisien
01:26:21On n'en est presque là
01:26:23L'élu n'a pas dit ça, Louis Dragnel
01:26:25Je pense que c'est lié
01:26:27aussi au précédent sujet
01:26:29on parlait du trafic de stupéfiants
01:26:31il y a un lien direct entre
01:26:33les gens qui font de la vente à la sauvette
01:26:35le trafic de stupéfiants, l'argent issu du blanchiment
01:26:37et puis évidemment l'immigration illégale
01:26:39et les passeurs
01:26:41et les réseaux de passeurs
01:26:43Certes, il y a une responsabilité
01:26:45même des habitants qui décident
01:26:47d'élire un maire d'arrondissement
01:26:49puis un autre maire
01:26:51à Ninalgo
01:26:53mais il y a aussi une responsabilité politique de l'état central
01:26:55tous ces gens qui vendent à la sauvette
01:26:57ne sont pas arrivés comme ça par hasard
01:26:59ils arrivent parce que
01:27:01l'état les laisse arriver sur le territoire national
01:27:03parce que l'état
01:27:05ne s'oppose pas à un certain nombre
01:27:07de jurisprudence européenne
01:27:09parce que le conseil d'état
01:27:11a décidé par exemple dans une décision
01:27:13du 2 février dernier
01:27:15que désormais il était
01:27:17quasiment impossible
01:27:19d'expulser tout
01:27:21personnel étranger qui arrive sur
01:27:23le territoire français
01:27:25je trouve que très malheureusement
01:27:27dans ces débats là
01:27:29le maire qui se défonce
01:27:31sur le ministre de l'intérieur
01:27:33qui se défonce sur le maire
01:27:35et en réalité tout le monde
01:27:37a quand même une part de responsabilité
01:27:39et aussi je pense
01:27:41c'est dire que
01:27:43maintenant aussi les électeurs
01:27:45doivent faire attention à leur vote
01:27:47c'est génial de voter
01:27:49pour des idéologies, des concepts
01:27:51à un moment donné il faut aussi que les gens votent
01:27:53si la sécurité c'est un enjeu
01:27:55pour eux et bien qu'ils votent
01:27:57en fonction de ces critères là
01:27:59si n'importe quoi, les activités culturelles
01:28:01c'est ça qui est le plus fondamental pour les gens
01:28:03ils votent en fonction de ce critère là
01:28:05mais on ne peut pas d'un côté
01:28:07voter si vous voulez
01:28:09c'est un peu souvent
01:28:11le délire un peu très très à gauche
01:28:13c'est voter avec son coeur et ensuite se dire c'est horrible
01:28:15dans mon quartier
01:28:17la sécurité n'est pas assurée
01:28:19il faut que les français se réalignent
01:28:21entre ce qu'ils veulent réellement
01:28:23et puis leur conviction un peu lointaine
01:28:25Amaury Brulet
01:28:27il va sans dire que l'écrasante
01:28:29majorité pour ne pas dire la quasi-totalité
01:28:31de ces vendeurs à la sauvette sont des clandestins
01:28:33qui évidemment n'ont rien à faire en France
01:28:35et qui ont payé là la faillite de l'Etat
01:28:37à contrôler nos frontières
01:28:39mais c'est aussi de la responsabilité à Paris
01:28:41de madame Annie Dalgo
01:28:43parce que ça rentre dans les missions
01:28:45de la police municipale de lutter
01:28:47contre les vendeurs à la sauvette en collaboration avec la police nationale
01:28:49seulement il a été choisi
01:28:51le choix
01:28:53c'est un choix stratégique
01:28:55de la mairie de Paris et donc d'Annie Dalgo
01:28:57d'utiliser la police
01:28:59municipale comme agent fiscaux
01:29:01pour délivrer des contraventions
01:29:03à tout va, à Paris
01:29:0590% des contraventions qui ont été délivrées par les policiers municipaux
01:29:07concernent les voitures dont la moitié
01:29:09pour le stationnement
01:29:11la volonté c'est
01:29:13d'épargner ces petits délinquants
01:29:15qui d'ailleurs ne font pas que vendre à la sauvette
01:29:17participent de réseaux plus larges
01:29:19c'est pas juste quelqu'un
01:29:21qui vend de manière seule quelques légumes
01:29:23il y a des réseaux sociaux
01:29:25il y a des réseaux sociaux
01:29:27pour rebondir sur ce qui était dit
01:29:29sur l'immigration je pense qu'il y a un point
01:29:31sur lequel il faut quand même insister
01:29:33c'est qu'on a aujourd'hui un écosystème politique
01:29:35qui fait qu'effectivement on a une immigration qui est incontrôlée
01:29:37mais surtout en France comme en Grande-Bretagne
01:29:39malheureusement on a énormément
01:29:41de voies de naturalisation et donc du coup
01:29:43on crée des électeurs en naturalisant
01:29:45ce qui dans d'autres pays n'est pas le cas
01:29:47et donc forcément on crée des îlots
01:29:49culturels qui fonctionnent
01:29:51parfois, on ne peut pas dire souvent
01:29:53parfois en tout cas en dehors des lois de la République
01:29:55et donc c'est là où on a un vrai problème
01:29:57c'est que les élus deviennent des élus communautaristes
01:29:59qui n'ont pas forcément envie
01:30:01d'avoir des caméras vidéo de ceci cela
01:30:03et donc là on est dans un problème qui est insoluble
01:30:05puisqu'on refuse de l'aborder
01:30:07aujourd'hui. On va marquer une pause
01:30:09et puis on reparlera des Jeux Olympiques
01:30:11sont un aveu d'échec pour la politique d'Anne Hidalgo
01:30:13et bien vous l'entendrez, c'est ce que pense
01:30:15justement un sénateur parisien
01:30:17Francis Spiner qui explique que tout
01:30:19ce qui a fonctionné justement pendant les JO
01:30:21c'est là à chaque fois qu'Anne Hidalgo échoue
01:30:23on en parle avec mes invités, restez avec nous
01:30:25tout de suite
01:30:29De retour sur les antennes de CNews et d'Europe 1
01:30:31pour la dernière partie de Punchline
01:30:33on va parler maintenant d'Anne Hidalgo
01:30:35puisque le sénateur Francis Spiner
01:30:37sénateur de Paris, des Républicains
01:30:39étrie sévèrement la maire de Paris
01:30:41il dit ceci
01:30:43Le succès des JO repose, outre les performances
01:30:45de nos athlètes et l'enthousiasme de nos concitoyens
01:30:47sur le quatuor patrimoine, sécurité
01:30:49propreté et efficacité
01:30:51c'est exactement ce qui pêche à Paris
01:30:53depuis maintenant trop d'années
01:30:55il fait de la politique, on est évidemment
01:30:57sur les guerres d'égo relativement classiques
01:30:59en ce qui concerne la ville de Paris
01:31:01en revanche c'est vrai qu'on peut s'interroger
01:31:03si Anne Hidalgo, effectivement
01:31:05ses sujets de prédilection sont vraiment la préservation du patrimoine
01:31:07la sécurité et la propreté
01:31:09Je suis entièrement d'accord
01:31:11avec le tweet, c'est très juste
01:31:13je ne crois pas, en tout cas
01:31:15de mon expérience, moi je ne suis pas
01:31:17dans les rouages de l'administration
01:31:19de la mairie de Paris, mais effectivement
01:31:21on la voit la décrépitude
01:31:23de la ville depuis quelques années
01:31:25depuis que madame Hidalgo est aux commandes
01:31:27la ville est de plus en plus sale
01:31:29elle est de plus en plus criminogène
01:31:31elle est de plus en plus
01:31:33insécurisante et dénaturée
01:31:35dénaturée, absolument
01:31:37pour le patrimoine et preuve en est
01:31:39c'est que lorsque les Jeux Olympiques
01:31:41ont été célébrés dans la ville de Paris
01:31:43combien de femmes ont été
01:31:45heureuses d'avoir une présence policière
01:31:47assurée pendant 15 jours
01:31:49donc monsieur Spissner
01:31:51a tout à fait raison lorsqu'il dit
01:31:53et lorsqu'il dénonce le manque de respect
01:31:55de madame Hidalgo vis-à-vis de l'ordre public
01:31:57qu'elle est censée assurer
01:31:59au regard de ses fonctions
01:32:01Effectivement, Marc Varneau
01:32:03La frustration des Parisiens
01:32:05ou des touristes qui viennent à Paris
01:32:07c'est de se dire comment ça a pu marcher
01:32:09alors évidemment il y avait une grande présence policière
01:32:11mais on a pu rendre la ville propre et sécurisée
01:32:13pourquoi on n'est pas capable de le faire d'habitude
01:32:15il y a une frustration, c'est-à-dire que nous Parisiens
01:32:17quand vous vivez à Paris vous tolérez ça
01:32:19et là vous vous dites pourquoi je suis obligé de tolérer ça
01:32:21alors que visiblement ça peut fonctionner autrement
01:32:23Parce que pendant les Jeux Olympiques c'était l'Etat, la région
01:32:25et le COJO, le comité des Jeux Olympiques
01:32:27qui ont pris entre guillemets la main
01:32:29et que le vrai sujet il est là
01:32:31Si on veut vraiment être efficace dans la critique de Mme Hidalgo
01:32:33il faudrait demander, par exemple
01:32:35à revenir sur la décision absurde
01:32:37que M. Hollande a prise en 2017
01:32:39qui était de redonner les prérogatives de la voirie
01:32:41à la mairie de Paris alors qu'elles étaient avant gérées par la préfecture de police
01:32:43et donc ça c'est des choses vraiment efficaces
01:32:45parce que Mme Hidalgo
01:32:47si vous voulez, elle peut gérer Paris
01:32:49de la façon dont elle le gère
01:32:51parce qu'on lui en a donné les moyens
01:32:53c'est-à-dire que ces moyens ils sont où ?
01:32:55Premièrement, les mairies et l'arrondissement n'ont pas de pouvoir
01:32:57or, l'unité de gestion d'une ville
01:32:59c'est quand même, à l'échelle de Paris
01:33:01un arrondissement
01:33:03or, tout est centralisé et pour des raisons politiques
01:33:05Mme Hidalgo ne veut pas décentraliser
01:33:07La deuxième chose c'est que
01:33:09effectivement la gestion n'est vraiment pas brillante
01:33:11c'est le moins qu'on puisse dire
01:33:13mais que lorsque l'Etat a un enjeu fort
01:33:15et reprend les prérogatives notamment en sécurité
01:33:17alors il faut être tout à fait honnête
01:33:19Mme Hidalgo n'a pas 45 000 policiers à sa disposition
01:33:21toute l'année
01:33:23donc il faut aussi relativiser les choses
01:33:25c'est-à-dire que l'Etat a mis des moyens colossaux
01:33:27exceptionnels, jamais vus pour ses Jeux Olympiques
01:33:29on s'en est tous rendu compte
01:33:31on avait deux policiers par mètre à Paris
01:33:33c'était le rêve absolu
01:33:35jamais on ne s'est senti autant en sécurité
01:33:37mais si l'Etat donnait ses moyens à la préfecture de police de Paris
01:33:39et bien ça serait comme ça toute l'année
01:33:41donc Mme Hidalgo elle gère comme elle gère
01:33:43mais la critique est
01:33:45moi je suis pour la critique constructive
01:33:47c'est-à-dire voilà, il faut reprendre les prérogatives de la voirie
01:33:49et il faut que la police municipale de Paris
01:33:51soit armée
01:33:53ce qui n'est pas le cas aujourd'hui
01:33:55mais tout ça elle ne le veut pas
01:33:57je veux bien que vous soyez constructifs
01:33:59mais la réalité c'est que
01:34:01Anne Hidalgo ne veut pas de tout ce que vous proposez
01:34:03et en réalité on se rend compte
01:34:05Anne Hidalgo ne veut pas parce qu'elle en a la possibilité
01:34:07mon cher Louis
01:34:09c'est-à-dire que la difficulté elle est là
01:34:11l'armement de la police municipale elle le peut
01:34:13mais elle a décidé de ne pas le faire
01:34:15c'est ce que je vous oppose
01:34:17donc vous dites oui il faut être constructif
01:34:19moi je pense que Francis Spiner
01:34:21est un peu un brin provocateur
01:34:23mais il y a un fond vrai dans ce qu'il dit
01:34:25globalement ça montre que quand on veut on peut
01:34:27et que pendant les Jeux Olympiques
01:34:29il y a eu une expérience de vie
01:34:31possible en sécurité
01:34:33et où tout le monde s'en était
01:34:35en sécurité
01:34:37et je termine simplement
01:34:39j'aime énormément quand vous me coupez
01:34:41mais pas cette fois-ci
01:34:43quand on veut on peut
01:34:45et deuxièmement ça montre
01:34:47et vous l'avez un peu dit
01:34:49je vais vous reprendre cher Marc aussi surprenant que ça puisse paraître
01:34:51vous avez dit que quand l'Etat
01:34:53reprend de manière exceptionnelle
01:34:55les compétences de la mairie ça fonctionne
01:34:57également
01:34:59il y a un petit message d'espoir aussi là-dedans
01:35:01ça veut dire que
01:35:03ce qui s'est passé pour les Jeux Olympiques à Paris
01:35:05ça peut se passer en fait dans beaucoup de villes
01:35:07en France simplement il faut se donner les moyens
01:35:09il y avait 45 000 policiers et gendarmes
01:35:11ce qui est inédit
01:35:13c'était hors norme à Paris pour ses Jeux Olympiques
01:35:15il y a 25 000 pour les Jeux Paralympiques
01:35:17et donc c'est un encouragement
01:35:19pour les prochains ministres de l'intérieur
01:35:21à je pense aussi recruter plus de policiers et de gendarmes
01:35:23je pense qu'il faut être parfaitement honnête
01:35:25on ne peut pas comparer la gestion
01:35:27de la ville de Paris, de Manilal Gau
01:35:29dans des critères idoines classiques
01:35:31avec les Jeux Olympiques
01:35:33c'est-à-dire que n'importe quel maire de Paris
01:35:35avec les moyens des Jeux Olympiques
01:35:37réussirait à faire sans doute beaucoup mieux
01:35:39c'est là où je pense que
01:35:41de critiquer en disant vous voyez
01:35:43quand on rajoute des milliards, quand on rajoute 45 000 policiers
01:35:45ça se passe bien, oui d'accord
01:35:47c'est-à-dire que Paris n'a pas ces moyens-là habituellement
01:35:49vous plaisantez ? Louis Dragnel
01:35:51Paris a les moyens d'assurer la sécurité de Paris
01:35:5345 000 policiers
01:35:55vous connaissez le budget, c'est un budget obèse
01:35:57le budget de la mairie de Paris
01:35:59je vous assure, il suffit simplement de regarder
01:36:01où est fléché le budget à Paris
01:36:03bien sûr, mais il y a une compétence
01:36:05de police municipale qui est à la main
01:36:07de la maire de Paris depuis quelques années
01:36:09il y a une compétence
01:36:11de police municipale de la mairie de Paris
01:36:13absolument, la mairie de Paris a recruté
01:36:153500 policiers municipaux
01:36:17en contrepartie, je vais vous donner un scoop
01:36:19la préfecture de police de Paris a baissé les effectifs
01:36:21de police nationale, comme c'est le cas dans beaucoup
01:36:23de communes quand les maires décident de faire
01:36:25de gonfler leur police municipale
01:36:27et donc on est sur un jeu
01:36:29à somme nulle, et je vous ferai remarquer
01:36:31qu'habituellement, hors chose olympique
01:36:33vous ne voyez plus un policier national ni un policier
01:36:35municipal dans les rues de Paris
01:36:37à la circulation ou ailleurs
01:36:39c'était plus vrai il y a 10 ans, c'est un peu moins vrai aujourd'hui
01:36:41sur la police nationale non ?
01:36:43il y a du bleu dans la rue, il n'y en a plus
01:36:45c'est vrai que la question en fait c'est l'équilibre
01:36:47se dire est-ce qu'on a vécu pendant les Jeux Olympiques
01:36:49comme le disait effectivement Marc Vardan
01:36:51on ne peut pas comparer la gestion avant et pendant les Jeux Olympiques
01:36:53est-ce qu'on doit avoir une présence
01:36:55policière aussi forte en permanence
01:36:57pendant les Jeux Olympiques, peut-être que la réponse est non
01:36:59mais l'argument ça serait peut-être de trouver un équilibre
01:37:01de se dire entre ce qu'on a connu
01:37:03avant les JO et pendant les JO
01:37:05on peut trouver
01:37:07peut-être un moyen de mettre le curseur à peu près mieux
01:37:09ce qui permettrait quand même d'avoir un peu plus de sécurité
01:37:11à Paris, notamment dans les lieux extrêmement touristiques
01:37:13quand on a vu quand le Champ de Mars était fermé
01:37:15à tout le monde, effectivement c'est excessif mais au moins il n'y avait plus de problème
01:37:17oui le problème c'est qu'Anne Hidalgo
01:37:19elle est prisonnière de son idéologie
01:37:21donc il n'y a absolument rien à faire, on a transformé Paris pendant deux semaines
01:37:23en village Potemkin, alors les transports
01:37:25il n'y a pas eu de problème
01:37:27parce que d'abord on a lâché 30 millions
01:37:29pour acheter la paix sociale à la RATP
01:37:31et puis il n'y avait pas 15 millions de touristes
01:37:33et puis d'ailleurs les 3 quarts des Parisiens sont partis
01:37:35donc il n'y avait aucun problème, d'ailleurs on l'a pu le dire
01:37:37vous voulez dire que Paris sans les Parisiens ça marche mieux ?
01:37:39oui pour la propriété
01:37:41on a mis des sur-effectifs
01:37:43pour la convivialité aussi mais c'est un autre sujet
01:37:45on a multiplié les effectifs pour embellir la carte postale
01:37:47on a vu le résultat
01:37:49on n'a d'ailleurs plus vu croiser de sur-mulots
01:37:51comme dirait les écolos de la mairie de Paris
01:37:53c'est gentil de ne pas être vexant avec les rats
01:37:55et pour la sécurité en effet
01:37:57et les clandestins aussi avaient été répartis
01:37:59avec ce doulcet de Paris
01:38:01dans les semaines qui ont précédé
01:38:03sans consultation avec eux-mêmes
01:38:05qu'on a totalement chassés sans rien leur demander
01:38:07avec les maires, notamment le maire d'Orléans
01:38:09qui a dû les recevoir
01:38:11tous les migrants, tous les SDF
01:38:13tous les mineurs isolés qu'on a chassés
01:38:15jusqu'à l'autre bout de la France
01:38:17ce qui montre bien que c'est un problème
01:38:19et qu'il faut le régler
01:38:21parce que si ce n'était pas un problème
01:38:23en réalité personne n'aurait demandé
01:38:25on a mis 45 000 policiers dans les rues
01:38:27donc évidemment il n'y a eu aucun problème
01:38:29quant à la police municipale aujourd'hui
01:38:31elle n'assume pas de mission de police
01:38:33en réalité ce sont des agents fiscaux
01:38:35qui s'observent à remplir les caisses de l'Etat qui sont vides
01:38:37parce que c'est là aussi le scandale, c'est le double scandale
01:38:39c'est la double peine pour les parisiens
01:38:41c'est-à-dire que non seulement la situation est absolument catastrophique
01:38:43dans la capitale, mais en plus elle a réussi à doubler
01:38:45la dette de la ville qui est passée de 5
01:38:47à quasiment 10 milliards d'euros
01:38:49dans le même Figaro, il y a un an
01:38:51il y avait un sondage qui a été fait sur le bilan d'Anne Hidalgo
01:38:53et sur tous les items à peu près
01:38:55elle est dans le rouge, elle est entre 20 à 30%
01:38:57d'opinions positives
01:38:59à l'exception de la vie culturelle où elle est à 73%
01:39:01Le mode de scrutin va sans doute plus permettre
01:39:03à la globale d'être réélu
01:39:05elle a saccagé de la ville de Paris
01:39:07et malgré ses attaques contre tous les parisiens
01:39:09qui la critiquent, elle voit systématiquement un néonazi
01:39:11d'ailleurs tous les parisiens qui osent
01:39:13critiquer de sa politique, non, sa politique est foncièrement
01:39:15criminelle à l'endroit de la ville de Paris
01:39:17de son patrimoine, de sa culture et de son histoire
01:39:19Je voudrais qu'on regarde une autre citation
01:39:21de Francis Spiner
01:39:23toujours évidemment à propos des Jeux Olympiques
01:39:25et d'Anne Hidalgo, on va entendre ensemble
01:39:27cette citation, il a fallu attendre la triple tutelle
01:39:29de l'Etat de la région et du Cojo pour obtenir
01:39:31l'impensable propreté que tout le monde demandait depuis des années
01:39:33Alors Louis de Raguenel, je vais être très naïve
01:39:35donc c'est le signe que quand la mairie de Paris
01:39:37travaille par exemple avec la région
01:39:39au lieu de se taper dessus en permanence, ça peut marcher
01:39:41Alors ça peut marcher
01:39:43J'avais dit que je serais très naïve Marc Varneau, je fais exprès
01:39:45Non ça peut marcher, après il y a clairement aussi
01:39:47une question de volonté politique
01:39:49et donc la maire de Paris a été très aidée
01:39:51elle n'a pas eu à prendre un certain nombre
01:39:53de décisions puisque c'est l'Etat central qui l'a pris
01:39:55à sa place ou alors c'était la région
01:39:57ou encore la préfecture de police
01:39:59mais de fait
01:40:01oui, je réponds un peu de la même manière
01:40:03par rapport à la question d'avant
01:40:05quand on veut on peut et là c'est possible
01:40:07et moi je n'ai pas vu un petit doigt se lever
01:40:09pour dire que ce n'était pas bien
01:40:11Alors ceci étant, pour rentrer un peu dans la discussion
01:40:13pour être technique
01:40:15l'organisation de la propreté à Paris
01:40:17est d'une absurdité totale
01:40:19c'est à dire que contrairement à toutes les autres villes
01:40:21comme je vous l'ai dit c'est centralisé
01:40:23il y a quatre directions de la propreté
01:40:25une partie est sous-traitée, les droits des agents
01:40:27sont absolument incroyables
01:40:29ils ont un droit
01:40:31à un certain nombre de jours d'absence pour maladie
01:40:33donc forcément ils sont tous malades
01:40:35la quantité de jours qui est autorisée est prise en charge à 100%
01:40:37et l'organisation
01:40:39l'organisation
01:40:41du fonctionnement ne correspond à aucune autre ville
01:40:43je crois que
01:40:45ça ouvre une autre question
01:40:47je disais tout à l'heure que les maires
01:40:49ont un certain nombre de prérogatives mais pas toutes
01:40:51que le préfet en a beaucoup, je pense qu'il y a aussi
01:40:53peut-être le rôle de la cour des comptes
01:40:55qui aujourd'hui a un rôle
01:40:57qui est complètement consultatif mais ce serait quand même peut-être bien
01:40:59que la cour des comptes ait quand même son mot à dire
01:41:01quand on a des absurdités totales
01:41:03de gestion avec le produit de nos impôts
01:41:05qui sont pratiqués par certains maires
01:41:07on voit quand même des choses, notamment la gestion
01:41:09de la propreté à Paris, c'est quelque chose qui est purement
01:41:11scandaleux, il n'y a pas d'autre terme, c'est à dire que c'est
01:41:13n'importe quoi, et je veux dire
01:41:15qu'un maire ait le droit de faire n'importe quoi
01:41:17avec l'argent des impôts
01:41:19des contribuables, je trouve ça
01:41:21complètement anormal
01:41:23On peut déplorer
01:41:25la gestion parisienne d'Anne Hidalgo
01:41:27en l'occurrence elle est encore
01:41:29maire de Paris parce que
01:41:31elle a été réélue, alors certes ce n'est pas le même scrutin
01:41:33évidemment que dans les autres villes de France
01:41:35mais malgré tout on en revient à la même thématique
01:41:37que par exemple pour Grenoble ou d'autres villes
01:41:39c'est à dire qu'à un moment donné il y a quand même des gens qui lui font confiance
01:41:41et qui sont au moins un minimum
01:41:43en accord avec cette politique
01:41:45Il y a une totale hypocrisie d'une bonne partie des parisiens
01:41:47qui l'ont élue en effet, alors il y a un mode de scrutin
01:41:49qui est quand même très particulier à Paris
01:41:51moi j'habite dans le 18ème
01:41:53et je croise régulièrement des gens
01:41:55qui ont voté socialiste parce que c'est un arrondissement historiquement
01:41:57socialiste et qui sont absolument effarés
01:41:59de voir ce qu'est devenu Paris
01:42:01mais elle a largement perdu en légitimité
01:42:03d'ailleurs elle a été élue avec des scores très très faibles
01:42:05avec une abstention massive
01:42:07je rappelle qu'elle a quand même fait 1,7%
01:42:09au premier tour de la présidentielle
01:42:11en 2022, ce qui est le pire score
01:42:13dans l'histoire du parti socialiste
01:42:15mais le pire c'est qu'il est probable
01:42:17qu'elle soit à nouveau candidate
01:42:19à la prochaine élection
01:42:21mais quand on voit l'état de division du centre et du droit
01:42:23il y a des chances qu'elle repasse
01:42:25parce qu'en fait le mode de scrutin à la mairie de Paris
01:42:27fait que le plus petit
01:42:29nominateur commun à gauche
01:42:31devient maire de Paris, aujourd'hui c'est ça la réalité
01:42:33électorale et politique à Paris
01:42:35et ensuite le deuxième élément
01:42:37c'est que certes les parisiens qui votent
01:42:39ont une responsabilité aussi
01:42:41dans les élus qu'ils ont
01:42:43décidé de choisir
01:42:45mais de l'autre côté on voit bien aussi que
01:42:47le Paraguay a une volonté de chasser
01:42:49un certain nombre de parisiens
01:42:51de chasser les familles
01:42:53en moyenne, je me souviens l'an dernier
01:42:55ou il y a deux ans, il y avait 10 000 élèves
01:42:57en moins d'une année sur l'autre
01:42:59donc les familles clairement ne sont plus
01:43:01les bienvenues à Paris
01:43:03c'est plus possible de se loger
01:43:05il y a la guerre qui est déclarée pour toutes les personnes
01:43:07qui ont des voitures un peu plus grandes que des Clio
01:43:09pour toutes les personnes d'ailleurs qui vivent
01:43:11par exemple en banlieue et qui veulent venir travailler à Paris
01:43:13ce sont elles en fait qui en sont les principales victimes
01:43:15et si vous avez le malheur d'avoir un moteur dans votre voiture
01:43:17et que vous n'avez pas une voiture à pédales
01:43:19et bien à ce moment là vous êtes taxé ou on vous empêche
01:43:21de vous déplacer ou d'accéder à Paris
01:43:23donc en fait il y a deux leviers
01:43:25qui agissent sur ce phénomène
01:43:27donc un, les électeurs effectivement qui continuent de voter
01:43:29pour ce projet politique alors qu'ils sont les premiers
01:43:31à s'en plaindre et deuxièmement
01:43:33Anne Hidalgo qui accélère le départ
01:43:35des familles et d'ailleurs il suffit de voir
01:43:37vous regardez la géographie parisienne
01:43:39les familles ne sont quasiment plus que dans l'ouest
01:43:41parisien parce qu'il n'y a pas d'autres possibilités
01:43:43dans l'est, c'est soit trop cher
01:43:45il y a très peu de services
01:43:47en fait pour les familles
01:43:49et in fine les familles partent
01:43:51quittent définitivement Paris
01:43:53moi je pense aussi
01:43:55qu'Anne Hidalgo sera candidate à sa succession
01:43:57parce qu'on a un élément qui est assez inaperçu
01:43:59mais Olivier Grégoire s'est présenté
01:44:01qui était le premier adjoint qui était supposé
01:44:03Emmanuel pardon Grégoire
01:44:05qui était supposé succéder
01:44:07à Anne Hidalgo, il s'est présenté à la législative
01:44:09donc c'est un élément fort qui permet de bien comprendre
01:44:11qu'elle se représentera
01:44:13Merci en tout cas à tous les 4
01:44:15Sabrina Medjéber, Amaury Brela, Louis Dragnel et Marc Varneau
01:44:17d'avoir été les invités de Punchline
01:44:19sur CNews et sur Europe 1
01:44:21la suite des programmes d'abord sur CNews
01:44:23vous retrouvez Anthony Favali pour Face à l'Info
01:44:25et Europe 1 Soir présenté par
01:44:27Stéphanie Demuru
01:44:29passez une bonne soirée sur les antennes de CNews et d'Europe 1

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