Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00 Bonjour les 17h, je suis très heureux de vous retrouver une seconde fois pour cette
00:00:04 journée en ce samedi.
00:00:06 17h-19h, vous connaissez le rendez-vous, ces punchlines nettés, des témoignages,
00:00:10 du reportage, du débat.
00:00:11 Je vous présente mon équipe qui m'entoure dans quelques instants, mais tout de suite,
00:00:15 le sommaire de ces deux heures.
00:00:16 On reviendra en début d'émission sur ce tragique accident de bus dans le Lot-et-Garonne.
00:00:21 Vous avez d'ailleurs suivi la conférence de presse ce midi du procureur et du sous-préfet
00:00:25 du Lot-et-Garonne.
00:00:26 Le bilan s'est alourdi, un jeune de 12 ans n'a pas survécu à ces blessures.
00:00:31 Tankred à Guillotel nous fera un point total en début d'émission.
00:00:35 On prendra la direction de Marseille, encore un jeune de 17 ans tué par balle dans une
00:00:40 cité du quartier Nord.
00:00:41 Une nouvelle fusillade sous fond de trafic de drogue.
00:00:43 On ira aussi à Nîmes, également impacté par les trafics de drogue.
00:00:47 Gérald Darmanin était sur place hier, on fera le bilan de son déplacement.
00:00:52 Et puis on parlera beaucoup, mais beaucoup politique dans Punchline.
00:00:55 Gérald Darmanin, toujours lui, décidément très présent, fera sa rentrée, vous le
00:00:58 savez, demain chez lui à Tourcoing.
00:01:00 Une rentrée du futur candidat à la présidentielle ? C'est une question.
00:01:04 Cela y ressemble, Elisabeth Borne sera finalement présente.
00:01:07 Tiens, tiens, un signe étrange.
00:01:09 Jean-Luc Mélenchon, à lui, désigné le ministre de l'Intérieur comme celui qu'il faudra
00:01:13 affronter en 2027.
00:01:14 Et puis on parlera aussi de Ségolène Royal, qui a fait une petite sortie hier, qui fait
00:01:20 beaucoup causer.
00:01:21 Thomas Bonnet, notre journaliste politique, sera avec nous.
00:01:24 On parlera aussi du convoi, de l'eau-convoi, qui a rassemblé des centaines de manifestants
00:01:29 à vélo pour dénoncer les méga-bassines.
00:01:31 Le convoi est arrivé à Paris, on en parlera dans cette émission.
00:01:35 Et puis, et puis, on parlera du baiser de la discorde qui met en émoi le football espagnol.
00:01:41 Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole, auteur de ce baiser sur l'une
00:01:45 de ses joueuses, a été suspendu provisoirement par la FIFA.
00:01:49 On l'a appris aujourd'hui.
00:01:50 Il lui refuse catégoriquement de l'émissionner.
00:01:52 Ça fait débat et c'est dans Punchline.
00:01:54 Voilà pour notre programme très chargé en ce samedi.
00:01:57 Merci de nous accueillir.
00:01:58 Tout de suite à Point Info avec Adrien Spiteri.
00:02:01 Bonjour Adrien.
00:02:02 Bonjour Thierry et bonjour à tous.
00:02:04 On commence ce journal avec ce drame dans le Lottey-Garonne.
00:02:07 Un enfant de 12 ans a perdu la vie dans un accident de minibus hier soir.
00:02:12 Quatre enfants sont en urgence absolue.
00:02:14 Le véhicule transporté dans le village de Houillel, des enfants d'un centre de vacances.
00:02:19 Le conducteur a été placé en garde à vue.
00:02:21 Thierry Cabane et ses invités reviendront sur cette actualité dans un instant, dans
00:02:25 Punchline.
00:02:26 Une nouvelle fusillade à Marseille.
00:02:29 Un adolescent de 17 ans a été tué par balle tôt ce matin.
00:02:33 La fusillade a eu lieu dans une cité des quartiers nord de la ville.
00:02:36 La victime était connue de la police pour des affaires de stupéfiants.
00:02:40 Dans le reste de l'actualité, ce refus a d'obtempérer à Roquambolesque, entre Rennes
00:02:46 et Nantes, en début de semaine.
00:02:47 Un homme a volé deux véhicules, dont une voiture de gendarme, pour échapper aux forces
00:02:51 de l'ordre.
00:02:52 L'individu a finalement été interpellé.
00:02:54 Retour sur les faits avec Michael Chey.
00:02:56 L'épopée roquambolesque débute par un refus d'obtempérer sur la nationale 137
00:03:02 entre Rennes et Nantes.
00:03:03 Le conducteur alcoolisé ne tient pas compte des injonctions des gendarmes.
00:03:07 Il repart à bord de sa 307.
00:03:09 Quinze kilomètres plus loin, il tombe en panne, appelle le garagiste le plus proche,
00:03:14 à qui il vole le véhicule utilitaire pour poursuivre son périple.
00:03:17 Le voilà sur les routes départementales de l'Or Atlantique.
00:03:20 Quand il percute une voiture par l'arrière, les gendarmes sont alertés.
00:03:24 Sur la commune de Blins, il perd le contrôle.
00:03:27 Un gendarme dans une voiture banalisée s'arrête pour porter secours.
00:03:30 Là encore, le chauffard en profite pour lui dérober son véhicule.
00:03:34 Mais la C3 est géolocalisée.
00:03:36 Le mouchard permettra l'interpellation du chauffard dans son appartement de Nantes,
00:03:41 dont il avait fracturé une vitre car il n'avait pas ses clés.
00:03:44 Déjà connu pour des infractions aux codes de la route,
00:03:47 l'individu incriminé fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
00:03:51 Elisabeth Borne se rendra demain à Tourcoing à la réunion de rentrée de Gérald Darmanin.
00:03:59 Pour rappel, le ministre de l'Intérieur souhaite réunir, je cite,
00:04:02 "des gens du Nord et parlementaires amis pour réfléchir aux attentes des classes populaires".
00:04:07 Gérald Darmanin est un ancien maire de la ville de Tourcoing.
00:04:11 Toujours dans l'actualité politique, Emmanuel Macron précise son initiative politique d'ampleur.
00:04:16 Elle avait été annoncée au milieu de l'été.
00:04:18 Le président a officiellement invité les partis politiques représentés au Parlement
00:04:22 à une réunion mercredi.
00:04:24 Objectif notamment, bâtir des textes législatifs communs
00:04:27 et éviter les blocages à l'Assemblée nationale cette année.
00:04:30 Les entrées irrégulières dans l'Union européenne sont en hausse.
00:04:34 Selon les derniers chiffres publiés par Frontex,
00:04:37 la principale voie migratoire est la Méditerranée centrale.
00:04:40 Les explications dans ce sujet de Sarah Varny.
00:04:44 Au cours des 7 premiers mois de l'année,
00:04:47 le flux migratoire clandestin en direction de l'Union européenne a augmenté.
00:04:51 +13%, soit plus de 176 000 passages irréguliers détectés par Frontex.
00:04:56 La principale voie migratoire reste la Méditerranée centrale.
00:05:00 Le nombre de traversées irrégulières y a plus que doublé.
00:05:03 +115% par rapport à l'an passé sur la même période,
00:05:06 soit près de 90 000 passages détectés.
00:05:09 Un itinéraire qui représente plus de la moitié des traversées irrégulières vers l'Europe,
00:05:13 alors que les autres routes migratoires ont-elles diminué en 2023.
00:05:17 Le seul mois de juillet a atteint des chiffres records.
00:05:20 Près de 42 700 passages clandestins ont été détectés aux frontières extérieures de l'Union européenne,
00:05:26 soit une hausse de 19% sur un an, le plus élevé depuis mars 2016.
00:05:31 Face à cette hausse du flux migratoire,
00:05:33 les contrôles se multiplient et les préfets locaux demandent des effectifs supplémentaires.
00:05:38 Près de 2800 officiers permanents et membres du personnel de Frontex
00:05:42 sont déjà mobilisés aux frontières extérieures de l'Union européenne.
00:05:46 La Méditerranée est la route migratoire la plus meurtrière au monde.
00:05:50 Plus de 1800 personnes ont péri depuis janvier dans des naufrages en Méditerranée centrale,
00:05:55 selon les Nations unies, soit plus du double de l'an dernier.
00:05:58 Une pression migratoire accrue sur cette route,
00:06:01 qui selon Frontex, pourrait persister dans les mois à venir.
00:06:05 Dans l'actualité internationale,
00:06:07 Luis Rubiales suspendu provisoirement par la FIFA,
00:06:11 il est au centre d'une polémique qu'après son baiser a forcée sur la joueuse Jenny Hermoso
00:06:16 en finale du Mondial.
00:06:17 De son côté, la Fédération espagnole de football défend son président.
00:06:21 Elle qualifie de mensonge les accusations portées contre Luis Rubiales.
00:06:26 Et puis au Niger, l'agent militaire au pouvoir expulse l'ambassadeur de France.
00:06:31 Elle lui donne 48 heures pour partir.
00:06:33 Une décision rejetée par Paris.
00:06:35 Selon l'État français, les poutchistes n'ont pas autorité pour le faire.
00:06:39 Le régime militaire accuse Paris de vouloir intervenir militairement dans le pays
00:06:43 pour remettre au pouvoir Mohamed Basoum.
00:06:46 Voilà, c'est la fin de ce journal, le début de Punchline.
00:06:48 Avec vous Thierry.
00:06:49 Merci mon cher Adrien.
00:06:50 On vous retrouve dans une heure, c'est ça ?
00:06:52 C'est bien ça.
00:06:52 Le rendez-vous est pris.
00:06:53 Allez, Punchline, c'est parti.
00:06:54 Nous sommes ensemble jusqu'à 2h, vous l'avez dit.
00:06:56 Jacques A, avec beaucoup de plaisir.
00:06:57 Judith Vintrobes, grande reporter au Figueron Magazine.
00:06:59 Soyez la bienvenue.
00:07:00 Ravie de vous accueillir ce samedi, dans ce nouveau plateau.
00:07:03 Sympa.
00:07:03 Oui, très sympa.
00:07:04 Jacques A, avec beaucoup de plaisir.
00:07:06 Marc Baudrillet, directeur adjoint de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:07:08 Soyez le bienvenu.
00:07:09 Bonjour, merci.
00:07:11 Soyez le bienvenu, évidemment.
00:07:12 Georges Fenech, consultant CNews.
00:07:14 Ravie de vous retrouver.
00:07:15 Un fidèle.
00:07:15 Vous avez passé de bonnes vacances ?
00:07:16 Très bonne.
00:07:17 Très bien.
00:07:18 On va débuter par ce drame de la route dans l'Eutégarone.
00:07:24 Ce grave accident de minibus.
00:07:25 On l'a appris ce matin dans Minibus.
00:07:27 C'était au cours de la conférence de presse du procureur
00:07:30 et du sous-préfet d'Agen.
00:07:31 Le bilan s'est hélas alourdi.
00:07:33 C'est l'un des enfants hospitalisés âgés de 12 ans
00:07:36 qui est malheureusement décédé.
00:07:37 Rappel des faits avec Tancadi Hôtel.
00:07:40 Au bord de cette route départementale,
00:07:43 les restes de la carcasse du minibus accidenté.
00:07:46 À son bord se trouvaient 8 personnes,
00:07:47 dont 7 enfants âgés de 11 à 13 ans,
00:07:49 lorsqu'il est sorti de la route aux alentours de 18h hier soir.
00:07:52 Le minibus, alors qu'il circulait sur une départementale,
00:07:56 une ligne droite, est sorti de sa trajectoire,
00:07:59 a traversé la voie opposée, donc a traversé toute la chaussée,
00:08:03 pour venir percuter violemment un parapet en béton.
00:08:06 Les enfants revenaient d'une activité aquatique
00:08:08 vers le centre de vacances de Somméjean,
00:08:10 qui accueille une soixantaine d'enfants.
00:08:12 Le chauffeur âgé de 26 ans a été placé en garde à vue cette nuit.
00:08:16 Il est inconnu des services de justice,
00:08:18 de police et de gendarmerie.
00:08:20 Il faudra vérifier, les analyses sont en cours,
00:08:22 je n'en ai pas encore les résultats.
00:08:24 S'il avait consommé de l'alcool,
00:08:28 a priori les premiers éléments, mais ils sont à confirmer,
00:08:31 laisse entendre que ce n'était pas le cas.
00:08:33 S'il avait consommé une substance psychoactive,
00:08:36 des produits stupéfiants, autre chose.
00:08:39 Une enquête a été ouverte pour homicides involontaires
00:08:41 et blessures involontaires.
00:08:43 Une cellule d'accompagnement psychologique également
00:08:45 pour les enfants du centre de vacances et les encadrants.
00:08:49 Georges Fenech, on a vécu cette conférence de presse
00:08:50 en direct sur CNews tout à l'heure dans le cadre de BD News.
00:08:53 Tout s'oriente évidemment sur le conducteur,
00:08:55 mais selon les premiers éléments de l'enquête,
00:08:58 pas d'alcool a priori, pas de drogue,
00:09:01 mais le drame de la route.
00:09:03 En tout cas, ce qui apparaît évident,
00:09:04 c'est que c'est une erreur du conducteur du bus,
00:09:08 puisqu'il n'y a pas d'autre partie en cause.
00:09:11 Il a traversé, on ne sait pas pour quelle raison,
00:09:13 la voie et heurté un parapet.
00:09:15 Manifestement, d'après les premiers éléments,
00:09:18 l'alcool, la drogue n'est pas en cause,
00:09:21 c'est à l'enquête et de toute façon,
00:09:23 le conducteur est actuellement garde à vue,
00:09:25 donc il va donner des explications.
00:09:27 Y a-t-il eu un moment d'inattention,
00:09:29 une somnolence, une fatigue, un malaise ?
00:09:32 On ne sait pas pour l'instant.
00:09:33 Toujours est-il que l'enquête le démontrera.
00:09:36 - Et le conducteur est âgé de ?
00:09:38 - 26 ans.
00:09:38 - 26 ans. Donc voilà.
00:09:40 On va prendre maintenant, si vous voulez bien,
00:09:41 la direction de Marseille.
00:09:42 Oui, hélas Marseille, encore une fois,
00:09:44 puisqu'un jeune homme de 17 ans,
00:09:45 connu pour affaire de stupéfiants,
00:09:47 a été tué la nuit dernière dans une cité,
00:09:49 hélas, des quartiers nord de Marseille,
00:09:51 tristement connu.
00:09:52 Il s'agit du 38e mort sur fond de trafic de stupéfiants.
00:09:56 On retrouve le rappel des faits avec Sarah Fanzay.
00:09:58 - Dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille,
00:10:02 aux alentours de 4h du matin,
00:10:03 un jeune homme de 17 ans est décédé par balle
00:10:06 dans la cité des Rosiers, dans le 14e arrondissement.
00:10:09 L'individu était connu des services de police
00:10:12 pour trafic de stupéfiants et extorsions.
00:10:15 Il avait même été déjà visé par des tirs en avril dernier.
00:10:19 La cité des Rosiers est souvent le théâtre de violences avec arme.
00:10:23 Le 21 août, un homme d'une trentaine d'années
00:10:26 y a été blessé.
00:10:27 En début de mois, un homme y est même décédé
00:10:30 du même mode opératoire.
00:10:32 Ce mois d'août est particulièrement meurtrier
00:10:35 dans la cité phocéenne, avec 8 individus
00:10:38 qui ont été tués dans des règlements de compte.
00:10:41 Selon nos informations, 35 personnes en lien
00:10:44 avec le trafic de stupéfiants sont décédées
00:10:47 depuis le début de l'année.
00:10:49 - Bonjour Bruno Bartocetti.
00:10:52 Je rappelle que vous êtes porte-parole de l'SGP Sud
00:10:55 et que vous inspirez encore ce nouveau règlement de compte
00:10:59 avec Antoine Defont, le trafic de drogue.
00:11:02 Qu'est-ce qu'on peut faire à Marseille ?
00:11:03 On a dit tellement de choses, on a fait tellement de débats
00:11:06 sur Marseille, mon cher Bruno.
00:11:08 - Bonjour, oui c'est vrai, on en a tellement parlé
00:11:12 et j'aurais peur d'être répétitif, mais je vais l'être.
00:11:15 On a beau se donner tous les moyens,
00:11:17 alors par manque de moyens certes,
00:11:19 mais on se donne tous les moyens humains dans la police
00:11:21 pour occuper le terrain.
00:11:23 On en a pas assez non plus pour mener nos enquêtes,
00:11:25 mais je crois qu'aujourd'hui, on doit avoir une réflexion
00:11:29 vraiment très profonde au niveau national,
00:11:31 peut-être partir sur des états généraux de la sécurité
00:11:35 avec une réflexion commune avec tous les ministères.
00:11:39 Je pense qu'on ne peut pas régulièrement parler
00:11:42 du travail de la police, du travail de la justice,
00:11:45 des difficultés qu'on rencontre.
00:11:47 On sait très bien que les consommateurs
00:11:48 sont quand même responsables de ces situations,
00:11:51 on sait aussi qu'il y a un travail à faire sur l'international,
00:11:55 sur le blanchiment d'argent, on a pour les effectifs
00:11:57 les camps au-delà,
00:12:01 ils sont prêts à tout pour gagner du territoire.
00:12:04 Il va falloir vraiment que ça devienne une cause nationale
00:12:07 et surtout de ne pas travailler en fonction de l'actualité.
00:12:10 On l'a vu pour Nîmes,
00:12:11 Nîmes c'est pas nouveau ce qui se passe,
00:12:13 on le voit à Marseille,
00:12:14 on bat tous les records en matière, les tristes records
00:12:16 en matière de règlement de comptes.
00:12:18 Il faut vraiment qu'il y ait une réflexion prioritaire
00:12:21 et nationale sur ce thème,
00:12:23 avec j'insiste tous les ministères
00:12:25 qui puissent autour de la table, autour d'une table ronde,
00:12:27 réfléchir sur la façon dont on peut lutter,
00:12:30 lutter contre ces trafiquants.
00:12:32 Mais quand je pense aux trafiquants,
00:12:34 je pense surtout à la population
00:12:35 qui est la première victime de tous ces règlements de comptes,
00:12:38 ils ont leurs jeunes enfants qui meurent sous les balles.
00:12:41 Cette nuit encore à Vignon ça a tiré,
00:12:43 Marseille on parle du 35ème mort,
00:12:45 mais il y en a eu autant blessés sinon plus,
00:12:47 sans parler des victimes collatérales.
00:12:49 Ça devient quand même très inquiétant
00:12:51 et on ne parle que de la zone sud,
00:12:53 qui est très touchée par les règlements de comptes,
00:12:55 mais le trafic de stupéfiants, comme on le sait,
00:12:58 s'exprime dans le monde rural,
00:12:59 dans les petites villes de 10, 15, 20 000 habitants
00:13:04 et partout en France.
00:13:05 C'est ça le grand constat qu'on doit faire aujourd'hui
00:13:08 dans notre société.
00:13:09 Bruno vous restez avec nous, on ouvre le débat
00:13:11 parce qu'on va parler évidemment,
00:13:12 vous avez fait la liaison avec Nîmes
00:13:13 et on va en parler dans quelques instants,
00:13:15 mais c'est vrai Georges Fennelker.
00:13:17 Marseille, Nîmes, Marseille,
00:13:20 les caméras sont là, les journalistes sont là,
00:13:22 les médias en parlent, la CRS qui était présente,
00:13:25 elle était à Marseille, une partie a été déplacée à Nîmes.
00:13:27 En fait, ça ne change rien dans le comportement des trafiquants
00:13:30 et Sandra Buisson, notre journaliste spécialiste
00:13:32 police-justice, le disait de toute façon,
00:13:34 ils s'en moquent, les enjeux sont ailleurs,
00:13:37 il n'y a pas de problème pour eux,
00:13:38 pour les trafiquants de drogue.
00:13:40 La lutte contre la drogue remonte à plus de 50 ans,
00:13:43 c'était l'ordonnance de 1970 avec un volet santé publique
00:13:47 et un volet répression.
00:13:50 Il se trouve qu'on a échoué, on a complètement échoué,
00:13:52 ça ne fait que se dégrader au fil des années.
00:13:56 Et vous le précisez, vous avez raison,
00:13:58 tous les moyens qui ont été mis,
00:14:00 je pense notamment à des services comme l'OFAST,
00:14:02 par exemple, qui a été mis en place il y a quelques années,
00:14:05 la collaboration avec les douanes,
00:14:08 la protection peut-être meilleure des frontières,
00:14:11 n'ont pas finalement permis de faire reculer
00:14:17 ce qui est la mer des batailles.
00:14:19 La drogue, c'est la mer des batailles
00:14:21 parce que tout est lié, au fond, les estimations,
00:14:25 c'est un crime ou délit sur quatre, sur cinq,
00:14:28 est lié au trafic de drogue.
00:14:32 Alors ce qu'il faudrait, sans aucun doute,
00:14:34 et ça a été dit par le syndicaliste,
00:14:37 il faut prendre cette affaire à bras-le-corps
00:14:40 et considérer qu'il faut déclarer une guerre
00:14:43 au trafic de stupéfiants, une véritable guerre.
00:14:46 Or, aujourd'hui, vous avez une mission interministérielle,
00:14:49 qui est la MILT des cas,
00:14:51 qui est associée à la fois à la lutte
00:14:52 contre les produits stupéfiants,
00:14:53 mais aussi les conduites addictives,
00:14:54 par exemple l'alcool ou le tabagisme, je ne sais pas,
00:14:58 et qui est présidée par un médecin.
00:14:59 Moi, j'ai connu autrefois la MILT,
00:15:01 la mission interministérielle de lutte
00:15:03 contre les drogues et la toxicomanie,
00:15:05 qui ne s'occupait que de toxicomanie,
00:15:07 produits stupéfiants,
00:15:08 et qui était présidée par un magistrat, voyez-vous.
00:15:11 Donc je pense qu'il va falloir réfléchir, effectivement,
00:15:14 à repenser un organisme interministériel
00:15:17 qui soit uniquement consacré à la lutte contre la drogue.
00:15:21 Et j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur votre plateau, Thierry,
00:15:24 je pense qu'il faut coordonner l'action sur tout le territoire,
00:15:29 peut-être en mettant en place un parquet national antidrogue,
00:15:33 comme les États-Unis l'ont fait.
00:15:34 Les États-Unis ont déclaré une guerre avec la DEA.
00:15:36 Comme il existe chez nous pour les affaires financières,
00:15:39 le PNF, voyez-vous, le parquet national antiterroriste,
00:15:42 pourquoi ne pas créer aujourd'hui un procureur national antidrogue
00:15:46 qui coordonnerait toute l'action sur l'ensemble du territoire,
00:15:50 l'action des GIRS menée à Marseille, à Lyon, à Paris,
00:15:53 de façon à avoir un plan d'action pour éradiquer ce flux,
00:15:57 sans quoi on ne s'en sortira pas ?
00:15:59 Judith et Marc, Judith.
00:16:02 Oui, les États-Unis ont déclaré une guerre,
00:16:04 que pour l'instant ils n'ont pas gagné à la drogue.
00:16:09 Georges l'a dit, c'est un double échec,
00:16:11 c'est un échec sur le plan de la criminalité du trafic
00:16:14 et c'est un échec sur le plan de la santé publique.
00:16:16 Les Français sont parmi les plus gros consommateurs d'or.
00:16:21 Je crois que, voyant ces deux éléments,
00:16:26 il faut se poser la question que s'est posée l'Allemagne
00:16:29 et à laquelle elle a répondu par l'affirmative,
00:16:31 est-ce qu'il faut légaliser la consommation et la vente ?
00:16:36 L'Allemagne n'est pas réputée être un pays laxiste.
00:16:40 Je conçois bien qu'il y ait des tas d'inconvénients
00:16:44 sur le plan de la santé publique,
00:16:45 mais les inconvénients, on les a aujourd'hui.
00:16:47 On a des jeunes qui fument en nombre exponentiel.
00:16:52 Donc, quitte à les avoir, il me semble que la priorité absolue,
00:16:58 c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas une criminalité
00:17:03 engendrée par le trafic.
00:17:05 Je ne vois pas d'autre solution que la dépendéisation.
00:17:09 - C'est ce que vont dire les médecins en Allemagne.
00:17:12 - Et surtout, je voudrais que le débat soit posé,
00:17:17 sans que tout de suite, avec des arguments
00:17:19 soit moraux, soit de santé, on dise
00:17:22 "C'est pas possible, ce serait criminel."
00:17:24 - Je suis étonné de votre position,
00:17:26 parce que franchement, là où ça a été expérimenté,
00:17:29 ça n'a pas été une réussite.
00:17:30 Et ce qu'a fait l'Allemagne, il faut quand même préciser,
00:17:34 c'est uniquement sur le cannabis.
00:17:36 Donc déjà, la question de la cocaïne, des autres drogues, etc.
00:17:40 Et elle a monté une usine à gaz pour les plus de 18 ans,
00:17:44 entre 18 et 21 ans, 20 grammes par personne,
00:17:47 avec des associations.
00:17:48 Ça ne marchera pas.
00:17:50 Ça ne marchera pas et ça n'arrêtera pas les trafiquants.
00:17:52 - Ce qu'on fait nous ne marche pas.
00:17:54 - Je vous donne la parole dans quelques instants, Marc.
00:17:57 Mais Bruno Bartocchetti, vous souhaitiez réagir, justement.
00:18:00 - Je crois que quand on parle de légaliser,
00:18:05 sur le plateau, j'entends Judith Vintraud qui parle de légaliser,
00:18:08 mais également de dépénaliser.
00:18:10 Alors déjà, dans la même argumentation,
00:18:13 vous employez deux termes qui sont quand même différents.
00:18:15 Parler de légalisation après de dépénaliser.
00:18:17 - Oui, je parle de légalisation.
00:18:18 - Je ne suis pas à la place.
00:18:20 Mais vous avez dit après dépénaliser...
00:18:21 - Oui, vous avez raison, je n'aurais pas dû.
00:18:23 Je parle de légalisation.
00:18:24 - Non, c'est pour cette raison que je me permets de relever.
00:18:27 J'allais à la question.
00:18:29 Je pense qu'effectivement,
00:18:30 en parler sur un plateau de télévision,
00:18:32 comme vous le faites, c'est très intéressant,
00:18:34 mais vous avez surtout raison sur un point,
00:18:35 c'est qu'il faut le faire vraiment au haut de la table,
00:18:39 avec des arguments bien posés.
00:18:42 Quand on parle de légaliser,
00:18:43 vous avez la vente de l'hydro des cigarettes,
00:18:44 aujourd'hui, ça n'empêche pas les contrebandes.
00:18:46 Est-ce que notre société, aujourd'hui,
00:18:48 est prête à légaliser avec un fonds sanitaire
00:18:50 qui serait catastrophique ?
00:18:52 Et je crois que ça n'intéresse finalement la légalisation
00:18:54 que ceux qui regardent les rédacteurs.
00:18:57 Je ne dis pas que c'est l'eau de votre attention,
00:18:58 mais en tout cas, il faut penser à ceux qui vous écoutent
00:19:00 qui pensent que c'est la solution.
00:19:02 Je pense également aux Pays-Bas.
00:19:05 Vous avez cité l'Allemagne.
00:19:06 Parlez de Pays-Bas qui ont dépénalisé et qui en reviennent.
00:19:09 Donc, ça veut dire qu'à un moment donné,
00:19:10 il faut bien réfléchir aux conséquences d'une légalisation
00:19:13 ou aussi une qui dépénalise des professions.
00:19:17 C'est la base.
00:19:18 - Marc Bouzguillet.
00:19:20 - Oui, je crois que tous ceux qui ont légalisé
00:19:22 en sont revenus et en tout cas, ça n'a pas solutionné...
00:19:25 - Non, non, ne dis pas ça, ce n'est pas faux.
00:19:26 - Ah, mais je crois...
00:19:28 - Non, non, non.
00:19:29 Il n'y a pas un retour vers la pédalisation.
00:19:32 - En tout cas, ça n'a pas solutionné le problème dans ce pays-là.
00:19:34 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:19:35 Ce qui est certain, c'est que c'est vrai que ça a pris
00:19:37 de telles proportions, aujourd'hui, ce trafic de drogue,
00:19:40 ce chiffre en milliards d'euros,
00:19:42 qu'aujourd'hui, revenir contre ça,
00:19:45 c'est un peu la bataille de la prohibition aux États-Unis.
00:19:48 Il faut bien voir qu'on s'attaque là à une masse d'argent
00:19:53 et une masse de gens, un nombre de gens concernés,
00:19:56 du plus petit guetteur dans les banlieues
00:19:59 jusqu'aux grands trafiquants qui sont en Thaïlande,
00:20:02 en Afrique du Nord, Dieu sait où, et pas forcément en France,
00:20:06 que, évidemment, c'est une montagne.
00:20:07 Alors, je voulais quand même rappeler deux, trois trucs.
00:20:09 Faut se souvenir de Cavaillon, par exemple.
00:20:11 On l'a oublié, vous vous souvenez de ces agrés,
00:20:14 de cette espèce de ville en plastique
00:20:15 où on avait monté des piscines pour que...
00:20:18 Alors, on avait, c'était le 11, c'était les trafiquants de drogue.
00:20:22 Pour que les gens deviennent dupe et qu'ils finançaient...
00:20:24 - Les heures sociales du quartier. - Bien sûr, voilà.
00:20:26 - Mais bien sûr, on en a beaucoup parlé.
00:20:28 - Voilà, et on en a beaucoup parlé à CNews, notamment.
00:20:31 Et il faut... Donc, ça touche absolument toutes les villes,
00:20:35 les grandes, mais aussi les moyennes,
00:20:37 et demain, sans doute, les petites.
00:20:39 Donc, moi, je crains qu'on ne soit confronté maintenant
00:20:42 qu'on a laissé filer cette affaire par une suite d'échecs,
00:20:45 plus ou moins voulues,
00:20:47 de déclarer une véritable guerre très dure
00:20:51 avec les conséquences qui s'imposent,
00:20:53 c'est-à-dire, évidemment, les mesures que vous avez données,
00:20:55 mais qui passent aussi par l'expulsion des logements sociaux
00:20:59 des trafiquants de drogue,
00:21:00 et aussi par une responsabilisation pénale
00:21:03 des consommateurs beaucoup plus fortes
00:21:05 que celles qu'on a aujourd'hui.
00:21:06 - Georges, si ça ne vous dérange pas, on va poursuivre.
00:21:09 Mais on va parler de Nîmes,
00:21:10 ce qui ne vous empêchera pas d'intervenir,
00:21:12 mais je voudrais vous montrer ce témoignage très intéressant
00:21:16 qui va, j'en suis persuadé,
00:21:18 susciter des réactions autour de ce plateau.
00:21:19 Nîmes, pourquoi ?
00:21:20 Parce qu'effectivement, on l'évoquait,
00:21:21 une nouvelle unité de 60 CRS a été dépêchée sur place
00:21:25 et restera à demeure au moins jusqu'à la fin de l'année
00:21:27 pour pylonner les points de deal dont on parle.
00:21:30 Annonce faite hier par Gérald Darmanin,
00:21:31 qui s'est rendu sur place hier.
00:21:33 Et Thibaut Marcheteau et Fabrice Elsner
00:21:34 ont pu, justement, pénétrer dans le quartier.
00:21:37 Et je voudrais que vous voyiez l'envers du décor.
00:21:40 Et vous réagissez juste après, Georges.
00:21:41 Mais regardez d'abord ce témoignage exclusif de Thibaut Marcheteau.
00:21:45 Si le calme est revenu ici à Pissevins,
00:21:47 les contrôles, eux, s'intensifient.
00:21:49 Nous avons pu assister avec Fabrice Elsner et Sacha Robin
00:21:51 à un contrôle de police, de CRS,
00:21:54 mais également de brigades synophiles à l'intérieur de cette cité.
00:21:57 Et ce qu'on peut vous dire, c'est que c'est un véritable labyrinthe,
00:22:00 des nombreuses pièces totalement délabrées,
00:22:03 et notamment cette mosquée clandestine à l'intérieur des sous-sols
00:22:06 qui a été découverte par les enquêteurs.
00:22:09 Ils étaient à la recherche de produits stupéfiants.
00:22:11 Ils n'en ont pas trouvé lors de cette opération.
00:22:14 Ils ont trouvé cependant des indices,
00:22:16 vous le voyez, comme cette seringue qui a été retrouvée.
00:22:18 Ça a permis aux enquêteurs d'en conclure que certaines personnes
00:22:20 venaient consommer également de la drogue
00:22:23 à l'intérieur de ces sous-sols de la cité Pissevins.
00:22:26 Dans les prochains jours, les contrôles comme celui-ci devraient s'intensifier.
00:22:30 - Vous comprenez, Georges, pourquoi je voulais que vous puissiez regarder ce témoignage.
00:22:34 Il est à l'intérieur de ce quartier.
00:22:36 Il y a toute une organisation avec cette mosquée secrète, etc.
00:22:39 Enfin, ce n'est pas une surprise, mais voilà.
00:22:42 - Mais si on en arrive à cette situation où ça se produit au nez à la barbe,
00:22:47 un petit peu, des autorités, c'est qu'il y a un sentiment,
00:22:51 plus qu'un sentiment, il y a une impunité en réalité, voyez-vous.
00:22:54 Et on en revient à l'argument que je n'ai pas cité tout à l'heure,
00:22:57 et je fais réponse écho à ce que vous avez dit.
00:23:00 La question de la réponse pénale.
00:23:02 Lutter contre le trafic de drogue, c'est se montrer extrêmement rigoureux
00:23:06 dans la réponse pénale.
00:23:08 Or, on sait très bien, dans notre système, les peines sont largement inférieures.
00:23:13 Les récidivistes n'en courent pas plus que les délinquants primaires.
00:23:17 Les expulsions ne sont pas prononcées.
00:23:20 Il y a des pays qui ont éradiqué le trafic de drogue,
00:23:22 mais bon, ils appliquent la peine de mort.
00:23:24 Il n'est pas question d'être amélioré.
00:23:26 Non, mais en Indonésie, ils exécutent.
00:23:29 Ils exécutent même des Européens qui ont été pris.
00:23:31 Il n'en est pas question.
00:23:32 Il n'en est pas question, mais nous avons...
00:23:34 En Thaïlande aussi.
00:23:35 En Thaïlande, mais nous avons...
00:23:36 Par contre, nous avons des textes répressifs qui peuvent aller jusqu'à 30 ans d'emprisonnement
00:23:41 pour ceux qui importent des produits stupéfiants.
00:23:44 Évidemment, ce sont des textes qui ne sont pas appliqués.
00:23:46 Mais sans parler de ces peines maximales, si vous avez un trafiquant d'habitude,
00:23:51 un trafiquant d'habitude, s'il est pris en état de récidive,
00:23:53 et qu'il se prend une lourde peine et qu'il l'exécute, cette peine,
00:23:57 c'est-à-dire des peines de 5 à 10 ans d'emprisonnement,
00:24:01 compte tenu de la gravité de cette situation,
00:24:03 vous pouvez être sûr que vous ferez reculer ce trafic de stupéfiants.
00:24:07 Or, moi j'attends de voir toujours les circulaires pénales du garde des Sceaux pour dire,
00:24:11 faites appel au parquet lorsque les peines sont inférieures à un minimum légal.
00:24:15 Mais il faudrait d'abord rétablir les peines planchers,
00:24:16 ce que le gouvernement ne fait pas actuellement.
00:24:18 Bruno Barpetiti, vous souhaitez réagir ?
00:24:22 Oui, je suis entièrement d'accord avec ce que vient de dire Georges Fianèche,
00:24:25 dans le sens où il existe les assises, normalement aussi,
00:24:30 pour les trafiquants de drogue, un bandeau hors guerre et hors.
00:24:33 Systématiquement, c'est correctionnel,
00:24:35 alors c'est vrai que ça doit être difficile pour le magistrat parce qu'il ne manque rien,
00:24:39 mais lorsqu'on va aux assises, et d'ailleurs c'est ce qui se passe pour les braqueurs,
00:24:43 un braquage, ça fait 10 ans, 20 ans, voire 12 ans, ça existe.
00:24:48 Lorsqu'aujourd'hui, on est dans une remise de peine,
00:24:52 et lorsqu'on continue le trafic d'une personne en état d'emprison,
00:24:56 ça dissuade beaucoup moins les trafiquants.
00:24:59 Alors, c'est la seule solution, la sanction, mais on a su...
00:25:05 Bruno, on a un petit problème de liaison, c'est totalement haché,
00:25:08 on comprend un mot sur deux, est-ce que vous pouvez remettre...
00:25:11 Désolé.
00:25:12 Allez-y.
00:25:13 Est-ce que c'est mieux comme ça ?
00:25:14 Ah là, c'est mieux, on vous entend mieux, oui.
00:25:16 C'est mieux comme ça, je suis désolé.
00:25:18 Oui, donc je disais, ce qui est regrettable, c'est qu'il existe les assises,
00:25:21 aussi, pour les trafiquants d'un bandeau organisé.
00:25:24 Ça peut être une piste à exploiter quand on sait
00:25:26 que les braqueurs prennent 15 ans ou 20 ans de prison,
00:25:29 et ça les a sérieusement calmés.
00:25:31 Alors, je sais que ce n'est pas que la sanction qui peut marcher,
00:25:34 mais de grâce, sanctionnons quand même ceux qui trafiquent,
00:25:37 ceux qui empoisonnent nos enfants et qui prennent finalement 3 ans
00:25:41 en continuant leur trafic à l'intérieur de la prison
00:25:43 avec téléphone portable et cannabis dans la poche.
00:25:45 C'est quand même difficile de voir qu'on a des juges
00:25:49 qui veulent sanctionner, qui sanctionnent,
00:25:50 mais qui se retrouvent finalement dans l'esprit des individus
00:25:55 qui se sentent en totale liberté, même en étant en prison,
00:25:58 pour continuer leur trafic.
00:26:00 Merci Bruno Bartocetti d'avoir accepté de participer à Punchline été.
00:26:04 Merci pour ce témoignage.
00:26:06 Un dernier mot, Marc, sur le sujet avant notre première pause pub.
00:26:10 Oui, non, mais je crois qu'on touche là avec ces morts
00:26:13 qui s'accumulent partout, à Grenoble, à Marseille, on l'a dit,
00:26:17 à Valence, il y a eu deux meurtres en deux jours, à Nîmes, évidemment.
00:26:21 Il y en a eu à Nantes, il y en a partout aujourd'hui en France.
00:26:25 Je crois que ça pose évidemment le problème de la réglementation sur la drogue,
00:26:30 mais ça pose aussi le problème de l'immigration,
00:26:33 il faut le dire carrément, qui est de cette mauvaise intégration et des revenus.
00:26:38 Tant que les trafiquants de drogue, si vous voulez, auront des contacts partout
00:26:43 et pourront, dans les perspectives de gains, si vous voulez,
00:26:48 seront supérieurs au risque pris vis-à-vis de la police et de la justice,
00:26:53 ça continuera à prospérer, il n'y a aucune raison.
00:26:56 On remarque une première pause, si vous voulez bien, et on va parler politique
00:26:59 avec pas mal de petites phrases qu'on va décantiquer avec Tom Abonnet,
00:27:04 notre spécialiste politique, des prises de position aussi,
00:27:07 et puis des revirements de situation, Elisabeth Borhomme qui sera demain,
00:27:11 qui sera dans le fief de Gérald Darmanin.
00:27:13 Enfin bref, un programme assez chargé qui nous attend juste après la pause pub.
00:27:15 Ne nous quittez pas, on se retrouve dans quelques instants.
00:27:22 Merci de nous accueillir, c'est Punchline,
00:27:24 et d'être jusqu'à 19h avec moi pour débattre, beaucoup de sujets,
00:27:27 ce samedi, beaucoup de sujets.
00:27:28 On va parler politique dans quelques instants,
00:27:29 mais avec moi, Judith Vintraud, Georges Fenech,
00:27:31 Marc Baudrillet et Thomas Abonnet,
00:27:33 notre spécialiste politique qui nous a rejoints.
00:27:35 On a besoin de vous.
00:27:37 Beaucoup de sujets, beaucoup de travail en ce moment.
00:27:41 On s'attendait à une rentrée chaude, effectivement, on n'est pas déçus.
00:27:44 Donc on va commencer par Gérald Darmanin, qui fera sa rentrée demain à Tourcoing,
00:27:49 une rentrée ô combien attendue, dont on parle depuis quelques jours maintenant.
00:27:54 Et puis, on a appris Isabelle Bornisra.
00:27:58 Incroyable, parce qu'on disait qu'elle n'était pas invitée.
00:28:00 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:28:01 Petite pression, peut-être ?
00:28:03 C'est déjà la preuve qu'elle avait été invitée et qu'on n'avait pas...
00:28:05 Nous, on a dit sur ce plateau qu'elle n'avait pas été invitée.
00:28:07 Donc voilà, les gens...
00:28:08 C'est la version officielle.
00:28:09 Gérald Darmanin dit qu'il l'avait invitée et qu'il est très heureux qu'elle se rende à Tourcoing.
00:28:13 Mais disons-le...
00:28:13 On a mal compris, on a mal analysé.
00:28:16 Mais disons-le, c'est assez surprenant que la première ministre
00:28:18 se rende à cette rentrée politique, surtout qu'elle l'annonce au dernier moment.
00:28:22 C'est sans doute qu'il y a eu réflexion au sein de son entourage
00:28:26 pour savoir si c'était pertinent pour elle d'y aller.
00:28:28 Peut-être aussi y va-t-elle pour ne pas laisser totalement le champ libre à Gérald Darmanin,
00:28:32 montrer qu'il n'y a pas de rivalité.
00:28:33 On avait dit aussi que Gérald Darmanin avait été quelque peu vexé
00:28:37 de ne pas être nommé à Matignon et qu'elle soit donc, elle, maintenue en tant que première ministre.
00:28:42 Alors, on rappelle quand même qu'à cette rentrée politique,
00:28:44 il y aura une dizaine de ministres, une centaine de parlementaires.
00:28:47 Et maintenant, la première ministre.
00:28:49 C'est dire aussi l'ampleur qu'est en train de prendre cet événement politique,
00:28:52 dont on rappelle qu'il aura pour but de s'adresser aux classes populaires.
00:28:55 Gérald Darmanin veut parler à la fois de pouvoir d'achat et aussi des questions sécuritaires.
00:29:01 On peut se rappeler aussi des déclarations d'Elisabeth Borne,
00:29:03 qui avait été interrogée justement sur les ambitions de son ministre de l'Intérieur,
00:29:07 en disant "en 2027, c'est bien loin".
00:29:09 Elle avait tenté de botter en touche.
00:29:11 Et on sait aussi que dans l'aile gauche de la majorité présidentielle,
00:29:15 les ambitions de Gérald Darmanin font grincer quelques dents.
00:29:18 Je prends l'exemple de Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance,
00:29:22 qui avait dit qu'il fallait faire passer les actions, l'action avant les ambitions.
00:29:26 Et Gérald Darmanin lui avait répondu en disant
00:29:27 "moi, j'ai gagné toutes mes élections depuis six ans,
00:29:29 je ne suis pas élu sur une liste à la proportionnelle".
00:29:32 Voilà pour l'ambiance au sein de la majorité présidentielle.
00:29:35 On peut dire enfin, en revenir sur les déclarations d'Emmanuel Macron
00:29:38 dans les colonnes du Point, où il dit "le ministre de l'Intérieur
00:29:41 aura à faire cheminer le texte immigration pour avoir des résultats".
00:29:45 On n'est pas très loin du "je décide et il exécute" de 2004.
00:29:49 À l'époque, Jacques Chirac parlait de son propre ministre de l'Intérieur
00:29:52 et c'était un certain Nicolas Sarkozy.
00:29:54 C'est ça. On reste avec tout, évidemment,
00:29:56 parce qu'on va parler de Jean-Luc Mélenchon, mais d'abord,
00:29:58 Julie de Vintraub, c'est vrai, on avait déjà la liste des ministres.
00:30:01 Voilà, donc peut-être que les gens,
00:30:04 on est toujours un petit peu taquin,
00:30:06 mais on a appris qu'Elisabeth Borne y serait, finalement.
00:30:09 Oui, c'est assez drôle parce que Gérald Darmanin,
00:30:12 dans son interview chez nous il y a quelques semaines,
00:30:17 a quand même fait dresser le profil type
00:30:21 de ce qu'il ne fallait pas être en politique,
00:30:23 et c'était quoi ? C'était "techno" et de gauche.
00:30:26 Je résume.
00:30:28 Et ça, c'était après qu'il a échoué à être nommé Premier ministre
00:30:34 à la place d'Elisabeth Borne.
00:30:35 Il était absolument furieux.
00:30:38 Pourquoi est-ce qu'il a échoué ?
00:30:39 Parce qu'il n'était pas en mesure de garantir à Emmanuel Macron
00:30:43 la vingtaine de voix du Parti des Républicains,
00:30:46 des députés des Républicains,
00:30:47 qui auraient permis d'assurer une majorité absolue
00:30:50 à l'Assemblée nationale.
00:30:51 Donc, ça n'avait aucun intérêt.
00:30:53 En plus, il aurait pu en effrayer certains
00:30:56 à l'aile gauche de la Macronie.
00:30:57 Donc, c'était une opération qui risquait d'être
00:31:00 perdant-perdant pour Emmanuel Macron.
00:31:03 Il l'a très mal pris, cette interview où il dit
00:31:08 "Arrêtons d'utiliser un langage où les gens ne comprennent pas
00:31:12 tous les mots".
00:31:13 Là, je cite à peu près de mémoire ce qu'il nous avait déclaré.
00:31:18 Et qui voilà, justement, la personne qui incarne
00:31:22 cette double filiation, une grande technicienne.
00:31:27 Elisabeth Borne a toujours été présentée comme ça,
00:31:30 à juste titre, et une femme de gauche.
00:31:33 Arnaud Benedetti, bonjour.
00:31:35 Je vous donne la parole, bien juste après,
00:31:37 Marc et Georges.
00:31:38 J'aime bien voir Arnaud Benedetti, politologue bien connu,
00:31:40 sur notre plateau.
00:31:41 Comment vous réagissez à ce rebondissement ?
00:31:45 J'ose le mot.
00:31:46 Elisabeth Borne qui sera demain à Tourcoing,
00:31:47 ça vous inspire quoi ?
00:31:48 Ça va vampiriser d'une certaine manière un peu,
00:31:54 j'allais dire, l'événement de Gérald Darmanin,
00:31:57 qui était quand même un événement, certes,
00:31:59 de mobilisation politique, mais aussi de communication
00:32:02 politique visant à affirmer une nouvelle marque politique
00:32:05 à l'intérieur de la majorité, une droite sociale,
00:32:09 populaire, finalement, une sensibilité qui n'existe
00:32:11 pas vraiment dans, j'allais dire, ce conglomérat
00:32:15 que constitue le macronisme.
00:32:17 La venue, surprise, peut-être inopinée de Mme Borne,
00:32:24 j'allais dire, rajoute un élément dans l'événement
00:32:29 et bien évidemment, on scrutera, j'allais dire,
00:32:32 presque autant les propos de M. Darmanin que ceux
00:32:37 et le comportement de Mme Borne.
00:32:40 Donc, quelque part, elle a introduit une concurrence
00:32:45 dans cet événement, mais ça traduit quand même,
00:32:47 malgré tout, les doutes, l'instabilité qui,
00:32:50 aujourd'hui, règne à l'intérieur de cette majorité
00:32:53 parce qu'elle n'était pas initialement prévue,
00:32:56 on ne savait même pas si elle avait été invitée.
00:32:58 Donc là, on a un élément nouveau qui s'ajoute.
00:33:02 - Marc Baudrillet, je vous garde parce qu'on a plein de choses
00:33:04 à voir ensemble, Arnaud Beneletti,
00:33:06 parce qu'on va parler de Ségolène Royal,
00:33:07 on va parler également de Jean-Luc Mélenchon.
00:33:08 Donc, je vous attends là-dessus.
00:33:09 Marc ?
00:33:10 - Alors, vous savez, ça ressemble un petit peu
00:33:12 au démarrage dans les pelotons de vélo.
00:33:14 Vous savez, il y en a un qui s'échappe,
00:33:15 là, qui démarre une échappée
00:33:17 et ça ressemble un petit peu à ça.
00:33:19 Sauf qu'à la tête de l'État...
00:33:21 - Ça dépend si c'est le Mont Blanc ou si c'est Duplan.
00:33:23 - Voilà, alors ça dépend.
00:33:25 Donc, ça, on verra.
00:33:25 - Ou le Mont Ventoux.
00:33:27 - Ou le Ventoux.
00:33:28 - Ou Paris-Roubaix.
00:33:29 Vous vous appelez de Paris-Roubaix aussi.
00:33:30 - Voilà.
00:33:31 En tout cas, à la tête de l'État,
00:33:33 on a quelqu'un qui connaît assez bien
00:33:34 ce genre de situation, c'est Emmanuel Macron,
00:33:37 puisque c'est précisément ce qu'il avait fait.
00:33:39 Il avait commencé à se détacher du gouvernement Hollande
00:33:42 pour, assez tôt, essayer d'enfiler la casaque d'un candidat
00:33:47 et se détacher un petit peu du peloton.
00:33:50 Donc là, ça ressemble quand même...
00:33:53 On dirait qu'Emmanuel Macron l'a vu venir,
00:33:56 l'a mis d'Armanin et lui a collé quelqu'un pour le suivre
00:34:01 à la roue, collé à la roue.
00:34:03 Voilà.
00:34:03 Alors après ça, est-ce que ça ressemble quand même,
00:34:08 cette grande rentrée à Tourcoing sur son fief, etc.
00:34:11 à un début de sacre, malgré tout ?
00:34:14 Il n'aura pas pu éviter ça, Macron, ni Borne.
00:34:17 C'est quand même le sacre de d'Armanin.
00:34:18 On va voir quelles images sortent de ça,
00:34:21 comment ça sera commenté.
00:34:22 Mais en tout cas, il se propulse comme candidat,
00:34:24 c'est incontestable.
00:34:26 - Georges, candidat à la candidature.
00:34:28 - Oui, évidemment.
00:34:29 Il affiche depuis un certain temps une ambition, c'est évident.
00:34:36 Moi, je me souviens lorsqu'il était député,
00:34:39 nous étions ensemble députés à cette époque-là,
00:34:42 il avait surpris son monde lorsqu'il avait démissionné
00:34:45 de son mandat de député.
00:34:46 C'était rare de voir ce courage de démissionner
00:34:50 de son mandat national pour se replier sur ses terres
00:34:53 et se ressourcer avec une légitimité à Tourcoing
00:34:57 et également à la région des Hauts-de-France.
00:35:00 Donc, ce qu'il est en train de faire en se projetant
00:35:04 sur l'avenir aujourd'hui, c'est de retrouver son discours
00:35:09 sur les classes populaires, etc.
00:35:10 Mais on voit bien que la première ministre
00:35:14 n'a pas senti le danger.
00:35:15 Il n'y a pas de danger immédiat.
00:35:17 - Il reste quatre ans.
00:35:18 - Il marque un territoire comme ça quand on est ministre
00:35:21 d'un gouvernement avec une solidarité
00:35:22 avec un premier ministre.
00:35:23 Il n'y a pas d'autre ministre qui oserait le faire aujourd'hui.
00:35:25 Il est le seul.
00:35:26 Il n'y a pas de rentrée politique de Bruno Le Maire.
00:35:29 - Elle a dit qu'il prenait ses distances
00:35:31 avec l'ambition, Bruno Le Maire.
00:35:32 - Oui, mais méfiez-vous de ceux qui disent cela.
00:35:36 - Il n'est pas parti encore.
00:35:37 - Voilà.
00:35:40 Le fait que la première ministre se présente,
00:35:43 c'est aussi pour peut-être calmer quelques ardeurs
00:35:48 et montrer qu'il y a un chef du gouvernement.
00:35:52 - C'est une image conciliste.
00:35:53 - Ce chef du gouvernement, c'est quand même un événement politique.
00:35:57 Mais il ne faut pas y donner, à mon avis,
00:35:59 plus d'importance qu'il n'en a.
00:36:02 Moi, ce que j'attends beaucoup, c'est de voir comment
00:36:04 le président de la République va, on va peut-être en parler
00:36:07 tout à l'heure, recevoir toutes les formations politiques,
00:36:10 puisqu'apparemment, il élargit l'arc républicain.
00:36:16 - Judith, vous voulez dire quelque chose ?
00:36:17 - Oui, il ne faut peut-être pas considérer
00:36:19 qu'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne
00:36:21 ont tout à fait les mêmes objectifs dans cette histoire-là.
00:36:25 Je rappelle qu'Emmanuel Macron ne se représentera pas,
00:36:27 puisqu'il ne peut pas se représenter.
00:36:29 Elisabeth Borne, elle veut éviter d'avoir quelqu'un
00:36:35 qui défie son autorité, parce que vraiment,
00:36:38 son interview et son comportement ressemblaient à ça.
00:36:41 Vous savez qu'on dit qu'il faut être près de ses ennemis,
00:36:44 tout près.
00:36:45 Donc là, elle va à Tourcoing,
00:36:46 elle est tout près de Gérald Darmanin.
00:36:49 Elle veut s'assurer un peu de calme.
00:36:51 Mais Emmanuel Macron, ce qui frappe les gens qui lui en parlent,
00:36:54 c'est que, justement, il est plutôt indulgent,
00:36:58 ou en tout cas, il considère que ce serait une erreur
00:37:01 de tenser Gérald Darmanin, de montrer publiquement,
00:37:05 de manifester une quelconque hostilité,
00:37:09 de lui interdire, de le recadrer,
00:37:12 puisque c'est le mot consacré.
00:37:14 Et surtout, Gérald Darmanin, il a l'intelligence
00:37:18 d'afficher un objectif qui est exactement
00:37:21 celui d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire éviter
00:37:25 qu'Emmanuel Macron soit le président qui aura ouvert
00:37:27 les portes de l'Elysée au Rassemblement national
00:37:30 à Marine Le Pen.
00:37:31 Et ça, c'est un objectif partagé et par Macron et par Darmanin.
00:37:35 Alors, on l'a évoqué sur ce plateau.
00:37:37 Il a été en plus adoubé par Nicolas Sarkozy dans son livre,
00:37:41 mais il y en a un autre qu'il a adoubé.
00:37:43 Si c'est passé hier soir, vous me direz si je me trompe ou pas,
00:37:45 mais je compte sur votre analyse.
00:37:47 Et puis Thomas Bonnet est là.
00:37:48 C'est Jean-Luc Mélenchon qui a pris la parole
00:37:51 au cours des universités d'été.
00:37:53 Je vous fais écouter.
00:37:54 Il a adoubé quand même Gérald Darmanin,
00:37:57 ou alors je n'ai pas compris.
00:37:58 On écoute.
00:37:59 Le candidat commun de l'espace idéologique
00:38:04 que représente l'urbanisme français,
00:38:07 la jonction de la droite avec l'extrême droite,
00:38:11 c'est M. Darmanin.
00:38:12 C'est lui que nous aurons à affronter,
00:38:16 car c'est lui qui porte le discours de la jonction.
00:38:20 Et les autres finiront comme ont fini
00:38:22 tous leurs comparses dans tous leurs pays,
00:38:24 en qualité de bagages accompagnés.
00:38:28 Ils se regrouperont, vous le verrez.
00:38:31 C'est lui qui a mis en scène dans la parole officielle
00:38:34 l'insulte islamo-gauchiste.
00:38:38 C'est lui qui, avec Mme Borne, a dit
00:38:41 "la France insoumise ne se positionne pas
00:38:44 dans le champ républicain".
00:38:47 Arnaud Venedetti,
00:38:49 je le disais,
00:38:51 Nicolas Sarkozy,
00:38:52 maintenant Jean-Luc Mélenchon,
00:38:54 il est vraiment au départ,
00:38:56 il a déjà pris le départ Gérald Darmanin.
00:38:59 Oui, mais il y a quand même beaucoup de limites à cet exercice.
00:39:02 Je crois qu'on est quand même encore sur l'écume des choses.
00:39:04 D'abord, première limite,
00:39:05 ça a été rappelé par Judith Vintraud,
00:39:07 c'est qu'on est à 4 ans de l'élection présidentielle.
00:39:11 Alors je veux bien qu'il prenne de l'élan,
00:39:12 mais on est encore très loin
00:39:14 et beaucoup d'événements vont se passer d'ici 2027.
00:39:19 La deuxième limite, à mon sens,
00:39:21 c'est que, évidemment, on voit bien que
00:39:23 le cœur de son discours,
00:39:25 c'est d'aller essayer de récupérer des classes populaires.
00:39:28 Des classes populaires qui, aujourd'hui,
00:39:30 et une partie des classes moyennes,
00:39:32 votent majoritairement pour le Rassemblement national.
00:39:34 Je rappelle qu'aujourd'hui, le Rassemblement national
00:39:36 est le premier parti ouvrier de France.
00:39:39 Mais ça va être extrêmement compliqué,
00:39:40 même s'il est élu d'une terre
00:39:42 où les classes populaires
00:39:43 sont extrêmement présentes sociologiquement.
00:39:46 Il n'en demeure pas moins qu'il a été quand même,
00:39:49 qu'on le veuille ou non,
00:39:50 engagé depuis 2017 dans des majorités
00:39:54 qui sont des majorités que les classes populaires
00:39:58 ne soutiennent pas.
00:39:59 Donc il va falloir aussi qu'il fasse oublier,
00:40:01 d'une certaine manière,
00:40:02 ce passé ou ce passif macroniste.
00:40:05 Ensuite, moi, ce qui me frappe aujourd'hui,
00:40:07 quand même considérablement,
00:40:09 c'est que les principaux prétendants
00:40:11 à la succession d'Emmanuel Macron
00:40:13 au sein de la majorité
00:40:15 sont tous issus de la droite publique,
00:40:17 pratiquement tous.
00:40:18 C'est-à-dire, d'un côté, M. Philippe,
00:40:21 de l'autre, éventuellement, M. Le Maire,
00:40:22 qui vient d'ailleurs de s'exprimer,
00:40:24 je crois, ce matin,
00:40:25 en disant que lui,
00:40:26 il t'a mené plutôt sur la patience,
00:40:28 et également M. Dermanin.
00:40:31 Il y a là quand même un champ de concurrence
00:40:33 qui est quand même très fort.
00:40:34 Et ça me paraît là aussi une autre limite,
00:40:36 finalement, à l'exercice
00:40:38 et quand même, il ne faut jamais oublier
00:40:40 que, comme le nom, la macroniste,
00:40:42 c'est à la fois le centre-gauche
00:40:44 et le centre-droit.
00:40:46 Pour moi, tout cela traduit
00:40:47 la fragilité aujourd'hui de cette majorité,
00:40:49 qui est une majorité qui,
00:40:51 sur le plan parlementaire,
00:40:52 a un étage assez faible,
00:40:54 malgré tout, même si elle a pu parvenir
00:40:57 à franchir un certain nombre d'obstacles
00:40:58 durant cette première année de législature.
00:41:01 Mais finalement, on voit bien qu'aujourd'hui,
00:41:04 les tensions commencent à apparaître
00:41:06 de manière très forte.
00:41:07 D'ailleurs, il suffit d'écouter
00:41:09 les déclarations de M. Chez Journée,
00:41:11 voire de M. Attal, il y a 24 heures.
00:41:14 Donc, il y a quand même des limites
00:41:16 à l'exercice de M., me semble-t-il,
00:41:18 de M. Dermanin.
00:41:18 Et puis, la dernière limite,
00:41:19 c'est que, qu'est-ce qu'il fait ?
00:41:21 Il reproduit la figure de Nicolas Sarkozy
00:41:23 entre 2002 et 2007.
00:41:25 Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur
00:41:27 de Jacques Cirac,
00:41:28 membre d'une majorité qui va essayer
00:41:31 de différencier une offre politique
00:41:33 à l'intérieur de cette majorité,
00:41:34 sauf que les électeurs qui ont voté
00:41:36 en 2007 pour Nicolas Sarkozy
00:41:38 ont peut-être trouvé le candidat excellent.
00:41:40 Ils ont parfois quand même eu plus de réserve
00:41:42 sur le bilan de Nicolas Sarkozy.
00:41:45 Donc, est-ce qu'on peut rééditer une figure
00:41:47 qui n'a pas été une figure quand même
00:41:48 très probante sur le plan politique
00:41:50 vis-à-vis de l'électorat que l'on vise ?
00:41:52 Ça, c'est quand même une question.
00:41:54 Allez, vous restez avec nous.
00:41:55 Un dernier mot sur Ségolène Royal,
00:41:57 aussi, mon cher Thomas,
00:41:59 qui a pris une petite position.
00:42:01 Oui, c'était là encore la surprise
00:42:03 du week-end aux universités d'été
00:42:05 de la France insoumise.
00:42:06 Elle dit vouloir mener une union de la gauche,
00:42:09 dépasser les clivages, les parties
00:42:11 qui composent la nuppes.
00:42:13 Alors, c'est une surprise qui a pris
00:42:14 tout le monde au cours,
00:42:15 y compris au sein de la France insoumise,
00:42:16 parce que vous avez Éric Coquerel
00:42:18 qui parle d'abord d'un poisson d'avril,
00:42:20 avant finalement de dire que c'est
00:42:21 une proposition intéressante.
00:42:23 Sans doute, y a-t-il eu des consignes
00:42:25 en interne pour dire qu'il fallait être
00:42:27 clément vis-à-vis de Ségolène Royal,
00:42:28 parce qu'elle a été, elle aussi,
00:42:29 adoubée par Jean-Luc Mélenchon.
00:42:31 C'est une façon habile pour le leader insoumis
00:42:34 de maintenant placer la responsabilité
00:42:36 de l'union ou pas sur les autres formations politiques.
00:42:39 À eux maintenant de décider s'ils souhaitent
00:42:41 Ségolène Royal comme tête de liste.
00:42:43 De toute manière, la France insoumise
00:42:44 avait déjà fait savoir qu'elle pouvait
00:42:46 laisser la tête de liste aux européennes,
00:42:48 à une autre formation politique,
00:42:49 Marie Toussaint, en l'occurrence,
00:42:51 d'Europe Écologie Les Verts.
00:42:52 Il y a maintenant une autre personnalité
00:42:54 qui se propose, personnalité qui est plus proche
00:42:56 des idées de la France insoumise
00:42:57 que Marie Toussaint.
00:42:59 Ça va être compliqué en revanche,
00:43:00 parce qu'on entend déjà dans le Parti socialiste
00:43:03 et chez Europe Écologie Les Verts
00:43:04 qu'elle ne sera certainement pas la personnalité
00:43:06 qui permettra de dépasser les clivages.
00:43:07 Beaucoup commencent déjà à rappeler
00:43:09 ces prises de position sur la Russie
00:43:11 dans le cadre du conflit en Ukraine
00:43:12 et qui avait à l'époque fait polémique
00:43:13 au sein de la gauche.
00:43:14 Jean-Luc Mélenchon était l'invité
00:43:16 journal de TF1.
00:43:16 Il s'est exprimé justement sur cette candidature
00:43:19 de Ségolène Royal.
00:43:20 Je vous fais réagir très rapidement
00:43:21 et ensuite on parlera de la Russie
00:43:23 avec notre ami Harold Eyman.
00:43:25 Nous sommes, nous les insoumis,
00:43:27 des unionistes, des unitaires.
00:43:29 Nous sommes partisans d'une liste commune
00:43:31 puisque nous avons un programme partagé
00:43:34 commun à propos de l'Europe
00:43:35 qu'on a signé il y a à peine un an.
00:43:37 Donc toutes les bases sont là pour le faire.
00:43:39 Alors Ségolène Royal fait preuve d'audace,
00:43:41 de courage et elle sait très bien
00:43:44 qu'elle n'aura pas que des compliments.
00:43:46 Mais moi je veux approuver son initiative,
00:43:49 sa contribution à la bataille pour l'union
00:43:51 et j'invite tous ceux qui pensent
00:43:53 que c'est le choix de la raison
00:43:55 à intervenir pour dire qu'ils veulent l'union
00:43:58 et pas attendre qu'on sache de quel côté
00:43:59 le vent va souffler.
00:44:00 - Jéssica Vintrobes.
00:44:02 - Oui c'est fabuleux parce que Jean-Luc Mélenchon
00:44:05 considère que Ségolène Royal
00:44:09 est une divine apparition
00:44:11 qui va réussir à faire l'union,
00:44:15 en tout cas à prouver, comme vous le disiez,
00:44:17 que c'est lui qui l'aveut le plus fort
00:44:19 et qu'on se rappelle ce que Jean-Luc Mélenchon
00:44:23 disait du PS auquel il appartenait.
00:44:25 Et Ségolène Royal, c'était d'abord le Parti socialiste
00:44:29 et c'est tout ce que Jean-Luc Mélenchon
00:44:31 détestait.
00:44:32 - Le monde change, vous savez.
00:44:34 - C'est pas l'union vaut bien une messe,
00:44:37 mais ce numéro d'unionisme,
00:44:39 pour reprendre le terme utilisé par Jean-Luc Mélenchon,
00:44:42 vaut bien une messe et vaut bien une réunion.
00:44:44 - Georges Émar, terriblement.
00:44:45 - La NUPES, c'est un instrument électoral.
00:44:48 C'est pour avoir des élus.
00:44:51 On l'a vu au législatif, ça a fonctionné.
00:44:54 - Troisième plus mauvais score de la gauche rassemblée.
00:44:59 - Oui, mais enfin, combien de députés quand même
00:45:01 pour la NUPES ?
00:45:02 - Ça a évité les dégâts.
00:45:03 Pour la NUPES, ça a été une très bonne affaire.
00:45:05 Pour les autres, c'est discutable.
00:45:06 - Une très bonne affaire.
00:45:07 Ils veulent rééditer en fait cet exploit
00:45:10 au niveau des européennes.
00:45:12 Mais on voit bien que les dissensions au sein de la NUPES
00:45:18 sont extrêmes.
00:45:19 On comprend bien quel est effectivement ce qui lie
00:45:23 Ségolène Royal qui était mitterrandienne
00:45:25 et hollandienne pour ensuite Mélenchon
00:45:28 qui lui est sur une gauche radicale.
00:45:31 Et vous allez voir que vont se pointer à nouveau
00:45:34 tout le courant représenté par Bernard Cazeneuve et autres
00:45:37 qui essayent de sauver l'âme du Parti social.
00:45:42 C'est du malheur électoraliste.
00:45:44 - Bien sûr, et l'arrivée de Ségolène Royal,
00:45:47 surprise, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:45:50 en dit long justement sur ces tensions au sein de la NUPES.
00:45:53 Parce qu'on pourrait imaginer qu'il y ait quelqu'un,
00:45:56 un jeune par exemple, surgit des rangs de la NUPES,
00:45:58 qui arrive à fédérer un petit peu autour de lui.
00:46:01 Là, on va chercher un animal politique,
00:46:03 parce que c'en est un quand même, Ségolène Royal,
00:46:05 qui vient du diable veau vert,
00:46:07 comme on dit pour suer la métaphore du vélo,
00:46:09 que personne n'attendait et dont on se dit
00:46:12 qu'elle aura quand même bien du mal à fédérer
00:46:14 toutes ces composantes très disparates
00:46:17 et qui ont tendance à s'éloigner dans la NUPES.
00:46:20 - J'ai animé une émission avec Julien Drey
00:46:22 il y a quelques semaines de cela dans sa dispute.
00:46:24 Et Julien Drey me disait, on en avait parlé évidemment,
00:46:28 de Ségolène Royal, je lui disais, tu verras,
00:46:30 la rentrée de Ségolène Royal sera chargée.
00:46:34 Ça va être la surprise de la rentrée.
00:46:35 Et s'il nous regarde, force est de constater qu'il avait raison.
00:46:38 Thomas Bonnet, merci, vous avez cédé la place
00:46:41 à notre ami Harold Iman.
00:46:44 Merci mille fois et on va suivre demain,
00:46:46 ça va être une journée très intéressante.
00:46:48 - Demain... - Je ne serai pas là jusqu'en vacances,
00:46:49 mais je vous regarderai.
00:46:50 - Le petit centre politique sera à Tourcoing en tout cas.
00:46:52 - Exactement. Merci en tous les cas.
00:46:54 On va accueillir tout de suite,
00:46:55 c'est un peu comme ça que ça se passe dans Punchline,
00:46:57 on va accueillir notre ami Harold Iman,
00:47:00 puisqu'on va parler de la Russie.
00:47:01 Le Kremlin, bonjour Harold,
00:47:03 le Kremlin n'y avoir ordonné l'assassinat de Prigojin,
00:47:06 chef de la milice Wagner.
00:47:08 - Oui, alors ce sont des dénégations
00:47:11 qui n'engagent que ceux qui y croient.
00:47:15 Car tout est structuré comme toutes les disparitions antérieures.
00:47:20 Ce n'est jamais, jamais la faute du Kremlin.
00:47:24 Et on n'a jamais vraiment trouvé autre chose
00:47:27 que des hommes, des seconds couteaux pour porter le chapeau.
00:47:32 Donc, cela ressemble à un parfait assassinat
00:47:37 avec tout le staff supérieur de Wagner à bord.
00:47:41 Cela aura des conséquences.
00:47:44 D'abord, en Ukraine, Wagner s'était retiré.
00:47:46 Donc, pas tellement de conséquences en Ukraine.
00:47:49 Le gros de la troupe ensuite est passé au Belarus.
00:47:52 Là, on se pose la question, où vont-ils aller ?
00:47:54 Est-ce qu'ils vont être intégrés peut-être même dans l'armée belarusse ?
00:47:58 C'est une possibilité.
00:48:00 Et deuxièmement, nous avons des Wagner en Afrique.
00:48:04 Et là, Prigojin a fait sa tournée en Afrique,
00:48:07 comme on le voit sur cette image, sans doute au Mali,
00:48:10 pour consolider ce qui lui restait de son empire.
00:48:14 Il était en confiance.
00:48:16 Et son empire, ce ne sont pas seulement des mercenaires qui se battent de temps en temps,
00:48:22 mais aussi des entreprises d'extraction d'or,
00:48:26 d'extraction de diamants et de commerce du bois,
00:48:30 pour ne nommer que les trois choses évidentes.
00:48:33 Donc, il faut que quelqu'un reprenne tout ça, maintenant qu'il n'existe plus,
00:48:37 et que ces soldats portent un nouvel insigne,
00:48:40 une nouvelle société, un nouveau statut.
00:48:45 Et enfin, il y a ceux qui sont en Syrie, qui servent beaucoup,
00:48:48 qui sont un peu à l'origine de la gloire macabre de Wagner.
00:48:52 Il va falloir aussi les recycler ou les rebronder,
00:48:57 ou quelque chose de ce genre.
00:48:59 Donc, on peut facilement voir que Vladimir Poutine a planifié l'après Prigojin
00:49:07 et a dû le mettre dans un état de fausse confiance qui a terminé comme on sait.
00:49:14 - Georges Fennec, une petite réaction ?
00:49:15 - Il a mis du temps quand même, le Kremlin a mis du temps à réagir quand même.
00:49:18 - Vous trouvez ?
00:49:19 - Oui, oui.
00:49:20 - Ça a été assez rapide.
00:49:21 Je fais quoi, le putsch, la tentative ?
00:49:23 - Non, non, non, je parle de sa prise de position sur le fait de nier.
00:49:26 - Ah oui ?
00:49:27 - Ah oui, oui, oui, de nier, de nier.
00:49:29 - Mais la manière de nier, juste un petit mot sur la mentalité d'un expert.
00:49:33 - On disait qu'il n'y avait pas de réaction du Kremlin quand il y a eu l'accident.
00:49:36 - Non, non.
00:49:37 De toutes les façons, il ne sait toujours pas s'il est parmi les passagers.
00:49:43 Parce qu'on a la liste de l'aviation civile russe qui dit,
00:49:45 il y a un gars qui s'appelait Prigozhin qui est monté et il n'existe plus.
00:49:50 Mais on n'a pas encore fait les tests ADN, donc on va faire traîner cette affaire.
00:49:55 Ce sont de vieilles manières du KGB revisité à la mode FSB
00:50:01 pour un peu laisser les badauds dans l'interrogative.
00:50:05 Qu'est-ce que c'est vraiment ? Est-ce que c'est un accident ?
00:50:07 Mais en fait, non.
00:50:10 - Georges et Judith.
00:50:11 - Tous ceux qui ont défié l'autorité de Poutine,
00:50:14 soit sont au bord, soit sont incarcérés.
00:50:17 On est bien d'accord.
00:50:18 Donc là, quelques semaines après ce putsch militaire apporté,
00:50:23 il en paye les conséquences.
00:50:25 On ne sait d'ailleurs, on n'a pas officiellement les causes de ce crash.
00:50:28 On ne sait pas, est-ce qu'il a été touché par un missile ?
00:50:33 Est-ce qu'il y a une enquête ?
00:50:34 - Il y a une enquête.
00:50:35 - On a parlé d'une pompe aussi qui aurait pu être posée avant.
00:50:38 - Dans une caisse de bouteilles de vin.
00:50:40 - C'est ça.
00:50:41 - Tout ça n'est que spéculation.
00:50:45 Et je ne sais pas si on le saura un jour officiellement.
00:50:47 Rapidement, je vais y aller parce qu'on va partir en pub.
00:50:49 - Du point de vue de Poutine, c'est une opération pleinement réussie.
00:50:51 Qui va pleurer après Gogine ?
00:50:54 Sa famille peut-être ?
00:50:57 Oui, ses fans, combien sont-ils ?
00:50:59 - Ses fans ?
00:50:59 - Oui, ses fans.
00:51:00 Combien sont-ils ?
00:51:02 J'ai bien compris, combien sont-ils ?
00:51:04 Il a rétabli son autorité en faisant,
00:51:10 vraisemblablement, en attendant les résultats de l'enquête sur les A1J,
00:51:14 une victime dont tout le monde se fiche.
00:51:15 - Remarquez une pause, on se retrouve pour la deuxième heure de Punchline.
00:51:18 Avec beaucoup de sujets.
00:51:20 On parlera du convoi de l'eau.
00:51:21 Vous savez, le convoi qui se voulait pacifiste, tranquille, etc.
00:51:24 Le convoi est arrivé à Paris.
00:51:25 Voilà, on en parle dans quelques instants.
00:51:27 A tout de suite.
00:51:27 Merci de nous accueillir.
00:51:32 Il est quasiment 18h.
00:51:33 C'est la dernière ligne droite pour Punchline été.
00:51:35 Je vous présente mes camarades de jeu en ce samedi,
00:51:38 dans quelques instants.
00:51:39 Mais tout de suite, un point info avec Adrien Spiteri.
00:51:41 Rebonjour, Adrien.
00:51:42 - Rebonjour Thierry, rebonjour à tous.
00:51:44 On commence ce journal avec ce drame dans le Lot-et-Garonne.
00:51:47 Un enfant de 12 ans a perdu la vie dans un accident de minibus hier soir.
00:51:51 Quatre enfants sont en urgence absolue.
00:51:53 Le véhicule transportait dans le village de Houillel des enfants
00:51:56 d'un centre de vacances.
00:51:57 Le conducteur a été placé en garde à vue.
00:51:59 Jérôme Rampenau, vous avez suivi une conférence de presse en présence,
00:52:03 notamment du procureur d'Agen.
00:52:04 Et les nouvelles ne sont pas bonnes, Jérôme.
00:52:07 - Effectivement, lors de la conférence de presse,
00:52:09 le secrétaire général de la préfecture ainsi que le procureur
00:52:11 n'ont malheureusement pas donné de bonnes nouvelles.
00:52:13 Ils nous ont appris que l'un des enfants qui était hospitalisé
00:52:16 à l'hôpital de Bordeaux était malheureusement décédé dans la nuit.
00:52:19 Ils nous ont aussi appris qu'il restait encore deux enfants
00:52:22 en urgence absolue à l'hôpital de Bordeaux,
00:52:24 ainsi que deux autres à Toulouse
00:52:26 et deux jeunes aussi en urgence relative à Marmande.
00:52:29 Le chauffeur, lui, est sorti de soins dans la nuit.
00:52:32 Il a aussitôt été mis en examen.
00:52:34 Alors, c'est un jeune homme de 26 ans qui n'est pas du tout connu
00:52:37 des forces de police.
00:52:39 Il a été mis en examen pour trois chefs d'accusation,
00:52:41 dont homicide involontaire par conducteur à véhicule à moteur.
00:52:45 Il va falloir maintenant nous expliquer.
00:52:46 Le procureur réussit à entendre tous les témoins,
00:52:49 tous les jeunes qui étaient dans ce bus,
00:52:51 tous les jeunes qui étaient dans le bus, qui suivaient,
00:52:54 ainsi que les voitures qu'ils ont pu croiser.
00:52:56 C'est une enquête qui risque d'être très longue.
00:52:58 Ils ne veulent négliger aucune possibilité.
00:53:01 Un objet rencontré sur la route, de l'alcool,
00:53:04 le téléphone au volant.
00:53:05 Vous voyez, on nous a donné beaucoup d'exemples.
00:53:07 Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée,
00:53:09 mais l'enquête risque d'être assez longue.
00:53:12 Dans le reste de l'actualité, une nouvelle fusillade à Marseille.
00:53:15 Un jeune homme âgé de 17 ans a été tué par balle tôt ce matin.
00:53:18 La fusillade a eu lieu dans une cité des quartiers nord de la ville.
00:53:22 La victime était connue de la police pour des affaires de stupéfiants.
00:53:25 Tous les détails avec Sarah Fenzari.
00:53:29 Dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille,
00:53:31 aux alentours de 4h du matin, un jeune homme de 17 ans
00:53:34 est décédé par balle dans la cité des Rosiers,
00:53:37 dans le 14e arrondissement.
00:53:38 L'individu était connu des services de police
00:53:41 pour trafic de stupéfiants et extorsions.
00:53:44 Il avait même été déjà visé par des tirs en avril dernier.
00:53:48 La cité des Rosiers est souvent le théâtre de violences avec arme.
00:53:52 Le 21 août, un homme d'une trentaine d'années y a été blessé.
00:53:57 En début de mois, un homme y est même décédé du même mode opératoire.
00:54:01 Ce mois d'août est particulièrement meurtrier dans la cité phocéenne
00:54:05 avec 8 individus qui ont été tués dans des règlements de comptes.
00:54:10 Selon nos informations, 35 personnes en lien avec le trafic de stupéfiants
00:54:16 sont décédées depuis le début de l'année.
00:54:19 Elisabeth Borne se rendra demain à Tourcoing
00:54:22 à la réunion de rentrée de Gérald Darmanin,
00:54:25 pour rappel, le ministre de l'Intérieur souhaite réunir,
00:54:27 je cite, "des gens du Nord et parlementaires amis"
00:54:30 pour réfléchir aux attentes des classes populaires.
00:54:33 Gérald Darmanin est un ancien maire de la ville de Tourcoing.
00:54:37 Toujours dans l'actualité politique,
00:54:38 Emmanuel Macron précise son initiative politique d'ampleur.
00:54:42 Elle avait été annoncée au milieu de l'été.
00:54:45 Le président a officiellement invité les partis politiques
00:54:47 représentés au Parlement à une réunion mercredi,
00:54:50 objectif notamment bâtir des textes législatifs communs
00:54:53 et éviter les blocages à l'Assemblée nationale.
00:54:56 C'est un constat qui inquiète à l'approche de la rentrée scolaire.
00:54:59 Il manque environ 6000 chauffeurs de cars scolaires
00:55:02 sur l'ensemble du territoire.
00:55:04 Pourtant, près d'un élève sur cinq a recours à ce moyen de transport.
00:55:07 Un problème qui ne date pas d'hier.
00:55:09 Régine Delfour, Florian Paume et Maxime Loguet.
00:55:13 Des élèves qui pourraient manquer à la pelle le jour de la rentrée,
00:55:16 faute de cars scolaires pour les y conduire.
00:55:19 Le secteur des cars scolaires connaît une pénurie de chauffeurs.
00:55:22 Pour y faire face, certaines entreprises se préparent en amont
00:55:25 et redoublent de stratagèmes.
00:55:27 Tous les ans, c'est toujours un petit peu rock'n'roll
00:55:31 pour préparer la rentrée.
00:55:33 Il faut savoir que le jour de la rentrée,
00:55:34 bien souvent, on n'a pas tous les effectifs
00:55:36 ou les effectifs ne sont pas encore revenus pour des raisons x et y.
00:55:40 Dans ces cas-là, ce sont les mécanos, les gens d'exploitation,
00:55:43 toute personne qui a un permis qui va rouler.
00:55:46 Un secteur qui peine à recruter et pour cause.
00:55:49 Un salaire peu attractif et un contrat à temps partiel contraignant.
00:55:52 Pour le maire de Vécrin-en-Moselle, la situation est tellement critique
00:55:56 qu'il assurera lui-même le service de chauffeur pour la rentrée.
00:56:00 Je vais démarrer ma journée du matin 7h15 jusqu'à 8h30
00:56:07 pour transporter les enfants de ma commune.
00:56:12 Je vais de 8h30 à 11h45 aux mairies.
00:56:17 Actuellement, il manque encore près de 6000 chauffeurs
00:56:20 pour la rentrée scolaire.
00:56:21 Et puis en Formule 1, Max Verstappen est toujours inarrêtable.
00:56:26 Il partira en pôle position du Grand Prix à des Pays-Bas demain.
00:56:29 Le pilote Red Bull Leader du championnat a signé le meilleur temps
00:56:32 devant Lando Norris et George Russell.
00:56:34 Sorti de piste, Charles Leclerc partira lui en 9e position.
00:56:38 Le Grand Prix sera à suivre demain à 15h sur Canal+.
00:56:42 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:56:43 La suite de Punchline, c'est avec vous Thierry.
00:56:45 Écoutez, nous sommes sur la ligne de départ de la dernière heure
00:56:48 de Punchline Eté, mon cher Adrien.
00:56:49 On se retrouve dans une heure, évidemment.
00:56:51 C'est bien ça.
00:56:52 Avec moi sur la ligne de départ, Judith Vintrobe,
00:56:55 grand reporter au Fierro Magazine.
00:56:57 Bienvenue pour cette deuxième heure.
00:56:58 Merci.
00:56:59 Marc Baudrillet, directeur adjoint de la rédaction du Boulevard Voltaire.
00:57:02 Oui.
00:57:03 Vous êtes prêt pour la...
00:57:04 Je suis prêt.
00:57:04 Très bien.
00:57:05 Georges Fenech, toujours prêt évidemment,
00:57:07 consultant CNews, en grande forme.
00:57:09 On va commencer cette deuxième heure en reparlant,
00:57:12 vous savez, du fameux convoi de l'Aude,
00:57:15 dont on a beaucoup parlé sur cette antenne.
00:57:17 Vous savez, c'est un convoi qui se voulait pacifiste,
00:57:20 bon enfant, etc.
00:57:22 En vélo, en tracteur.
00:57:24 Il y a eu quelques petits soucis sur le parcours
00:57:27 qui les a menés à Paris.
00:57:29 Ils sont d'ailleurs à Paris.
00:57:31 Ils sont à peu près à Miliers, sur le Champ de Mars.
00:57:33 Et on va écouter Julien Le Guêpe,
00:57:35 qui est le porte-parole des bassines Non Merci,
00:57:38 qui fait une espèce de bilan de leur opération.
00:57:41 On l'écoute et puis évidemment,
00:57:43 on débat sur le bon sens de cette manifestation ensemble.
00:57:48 Cette image des médias et de vous qui restez derrière la grille,
00:57:51 je crois, symbolise parfaitement
00:57:53 ce qu'est la gestion de l'eau aujourd'hui.
00:57:55 Elle est emprisonnée.
00:57:56 Elle est emprisonnée par les lobbies de l'agro-industrie
00:58:00 et elle est protégée par ces hommes.
00:58:03 Nous, on a fait le choix,
00:58:05 on a annoncé qu'on resterait le temps qu'il faut
00:58:08 et que s'ils devaient nous sortir,
00:58:09 ce sera manu militari.
00:58:11 Il faudra nous sortir.
00:58:12 Vu l'heure qu'il est, on va rester ici.
00:58:16 Oui !
00:58:18 Toute la nuit !
00:58:20 Toute la nuit et plus il en faut.
00:58:22 Et si on peut maintenir ce rapport de force,
00:58:24 je vous invite tous à communiquer auprès de vos amis,
00:58:27 de vos proches, etc.
00:58:29 pour continuer de converger vers l'agence de l'eau.
00:58:32 Cette nuit, demain matin, après demain matin,
00:58:34 on tient jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction.
00:58:38 No basaron !
00:58:40 Marc Baudrillé, ça vous inspire quoi, cette guerre de l'eau ?
00:58:44 Eh bien, écoutez, on voit le visage sympathique
00:58:47 de ces militants qui ont fait traverser la France à vélo.
00:58:52 Si on met à part le saccage du golfe de Beaumont-Saint-Cyr dans la Vienne,
00:58:58 il n'y a pas eu trop de dégâts.
00:58:59 Je peux vous dire que les agriculteurs qui étaient sur leur parcours,
00:59:01 notamment en Touraine, j'en connais certains, étaient un peu paniqués.
00:59:05 Ils étaient tous très inquiets.
00:59:06 On a eu beaucoup de témoignages d'un tour en entrant à l'eau.
00:59:09 Et donc, ils respirent.
00:59:11 Et c'est quand même assez extraordinaire, si vous voulez,
00:59:14 de voir les soulèvements de la terre,
00:59:16 qui sont quand même, dont le Conseil d'État a repoussé en référé la dissolution.
00:59:24 Mais elle peut être décidée, elle sera peut-être décidée, peut-être pas.
00:59:28 On verra dans quelques mois.
00:59:29 En tout cas, ils sont sous le coup d'une procédure judiciaire.
00:59:35 Et je rappelle que cette gentille association de gens
00:59:38 qui sont venus en vélo et qui manifestent contre les bassines,
00:59:42 les 24 et 25 mars à Saint-Sauline,
00:59:45 se sont livrés à une violence inédite.
00:59:48 Et je cite la préfète des Deux-Sèvres, qui à l'époque avait remis un rapport.
00:59:53 "Une violence inédite au vu des armes et des armes par destination
00:59:58 employées par les manifestants."
01:00:00 C'était une manifestation non déclarée.
01:00:02 Et parmi les armes et des armes par destination,
01:00:05 la préfète citait des mortiers, des pierres, des boules de pétanque.
01:00:10 Tout ça a été saisi par les gendarmes sur place.
01:00:12 Des cocktails Molotov, des barres de fer.
01:00:16 Voilà, 47 bilans des courses à Saint-Sauline par cette même organisation.
01:00:21 47 gendarmes blessés, dont deux en urgence absolue.
01:00:24 Voilà les gentils écologistes qu'on a vu défiler et demander aux flics de se tenir à carreau.
01:00:28 C'est vrai, vous avez eu raison de le signaler.
01:00:30 On a eu le patron de ce Golfe, invité sur notre plateau.
01:00:38 Ça s'est relativement bien passé.
01:00:40 C'est important aussi de le signaler.
01:00:42 C'est fou quand même qu'on en soit à dire "ça s'est bien passé" quand il y a du saccage.
01:00:46 Oui, et après on avait des témoignages d'agriculteurs
01:00:49 où effectivement ils étaient très inquiets.
01:00:52 De la dette à la propriété privée, des gens qui devront travailler
01:00:56 et être payés pour remettre tout ça en état.
01:01:00 On dit "c'est formidable, c'est rien passé, c'était bon enfant".
01:01:03 Comme quand il y a moins de voitures brûlées d'une année sur l'autre au moment du 31 décembre.
01:01:09 On dit "ah c'est bien, il y a moins de voitures brûlées".
01:01:11 C'est catastrophique qu'on en soit là.
01:01:13 Julien Legay, que vous avez montré, il est sous le coup d'un contrôle judiciaire.
01:01:17 Il a interdiction de paraître à Saint-Sauline
01:01:21 parce qu'on lui reproche d'avoir commis des violences,
01:01:24 non pas en mars mais lors d'une précédente manifestation.
01:01:27 Ce qui sera jugé le 8 septembre.
01:01:30 On verra ce que la justice dira.
01:01:32 Mais le Conseil d'Etat, en suspendant le décret de dissolution de Gérald Darmanin,
01:01:40 a en fait accordé un blanc-seing à la violence politique
01:01:45 tant qu'elle s'en prend bien et pas aux personnes.
01:01:48 - Pas aux personnes ?
01:01:50 - Quand vous lisez la décision du Conseil d'Etat,
01:01:57 vous voyez qu'il y a eu des blessés.
01:01:59 La décision s'applique au fait que
01:02:03 peut être considéré comme de la "désobéissance civile".
01:02:07 C'est-à-dire que le Conseil d'Etat donne acte au soulèvement de la terre
01:02:11 de pratiquer la désobéissance civile.
01:02:15 Des actes qui ne causent pas de blessés,
01:02:21 ne s'en prennent pas aux personnes physiques.
01:02:24 Le Conseil d'Etat considère que le gouvernement Gérald Darmanin
01:02:28 n'a pas apporté assez de preuves.
01:02:31 Et que finalement, les dépradations étaient d'une ampleur limitée.
01:02:35 C'est un blanc-seing à la violence politique.
01:02:38 - Autre réaction que j'aimerais vous faire entendre,
01:02:42 c'est celle de Laurence Marandolla,
01:02:44 qui est la porte-parole de la Confédération Paysanne.
01:02:47 On l'écoute.
01:02:49 - Les demandes qui sont en cours de négociation.
01:02:52 C'est une nouvelle, ce chantier qui se met en place à prière
01:02:56 a été ressenti comme une provocation.
01:03:00 Alors qu'on est en train de parler de dialogue,
01:03:02 de demander du dialogue.
01:03:04 Et du coup, la demande qu'on a formulée conjointement,
01:03:07 cette délégation, c'est qu'il n'y ait aucun chantier
01:03:10 des six bassines, de toutes les bassines.
01:03:15 D'ailleurs, aucun chantier.
01:03:17 Pendant le temps de la mission du comité de bassins
01:03:21 nous a parlé le président Burlon ce matin.
01:03:23 - Voilà, c'était Laurence Marandolla,
01:03:25 porte-parole de la Confédération Paysanne.
01:03:27 Pour être totalement complet, mon cher Georges Fenech.
01:03:29 - Qu'est-ce que je pourrais ajouter à ce qu'a très bien résumé
01:03:32 Marc-Eddy Judit ?
01:03:34 Chacun fait bien la distinction entre ce qu'est
01:03:37 la désobéissance civile et l'action violente.
01:03:40 Dites-le que le Conseil d'État a donné un blanc-seing de fait.
01:03:44 Effectivement, ils sont toujours là, ils peuvent agir.
01:03:47 Non, ils sont en marge de la loi, il faut bien dire ce qu'il y est.
01:03:50 Ils refusent le débat démocratique, en réalité.
01:03:56 Toutes ces affaires de bassines, elles ont donné lieu,
01:04:00 vous imaginez bien, à des décisions, à des réflexions,
01:04:03 à des débats, des commissions de débat public.
01:04:06 Les gens se sont exprimés, il y a des décisions qui ont été prises.
01:04:09 C'est comme pour Notre-Dame-des-Landes, ils ont refusé.
01:04:11 - Des expertises.
01:04:12 - Des expertises.
01:04:13 Il ne faut pas dire que le problème n'existe pas.
01:04:15 Le problème de l'eau est un vrai sujet.
01:04:17 Mais leur mode d'action, et d'ailleurs j'ai lu ici ou là,
01:04:20 qu'ils sont évidemment très marrés du fait qu'ils n'ont pas été vraiment
01:04:24 entendus pendant cette traversée pacifique de plusieurs départements,
01:04:29 et que finalement, ils vont se replier sur leur terre,
01:04:32 où là, ils pourront mener des actions beaucoup plus voyantes,
01:04:35 suivez mon regard.
01:04:36 Ça veut dire qu'ils n'excluent pas à nouveau le rapport de force violent,
01:04:39 et c'est ça qu'il faut absolument dénoncer.
01:04:43 Cette écologie radicale et violente, comme on détruit des œuvres d'art,
01:04:48 ou comme on se couche sur l'autoroute pour empêcher la libre circulation,
01:04:51 on n'est plus que dans la disparition civile,
01:04:54 on est dans une action violente, antidémocratique,
01:04:57 qui doit être sanctionnée par les juridictions.
01:04:59 - Allez, on va changer de sujet, on parlait de migration,
01:05:02 la pression migratoire qui s'accentue toujours plus aux frontières
01:05:05 de l'Union européenne, les passages en bondit de près de 19%.
01:05:08 En juillet par rapport à 2022, ce sont les chiffres fournis ce mois-ci
01:05:12 par l'agence Frontex.
01:05:13 Alors vous le savez, le gouvernement est attendu,
01:05:16 et on en a parlé un peu tout à l'heure sur le sujet,
01:05:18 avec un projet de loi immigration prévu à l'automne.
01:05:20 Retour sur ces chiffres qui explosent avec Sarah Varney,
01:05:23 et en ouvre évidemment le débat avec vous.
01:05:25 - Au cours des 7 premiers mois de l'année,
01:05:29 le flux migratoire clandestin en direction de l'Union européenne a augmenté.
01:05:32 +13%, soit plus de 176 000 passages irréguliers détectés par Frontex.
01:05:38 La principale voie migratoire reste la Méditerranée centrale.
01:05:41 Le nombre de traversées irrégulières y a plus que doublé,
01:05:44 +115% par rapport à l'an passé sur la même période,
01:05:48 soit près de 90 000 passages détectés.
01:05:50 Un itinéraire qui représente plus de la moitié des traversées irrégulières
01:05:54 vers l'Europe, alors que les autres routes migratoires
01:05:56 ont-elles diminué en 2023.
01:05:58 Le seul mois de juillet a atteint des chiffres records.
01:06:01 Près de 42 700 passages clandestins ont été détectés
01:06:05 aux frontières extérieures de l'Union européenne,
01:06:07 soit une hausse de 19% sur un an, le plus élevé depuis mars 2016.
01:06:12 Face à cette hausse du flux migratoire, les contrôles se multiplient
01:06:16 et les préfets locaux demandent des effectifs supplémentaires.
01:06:19 Près de 2800 officiers permanents et membres du personnel de Frontex
01:06:23 sont déjà mobilisés aux frontières extérieures de l'Union européenne.
01:06:27 La Méditerranée est la route migratoire la plus meurtrière au monde.
01:06:31 Plus de 1800 personnes ont péri depuis janvier
01:06:34 dans des naufrages en Méditerranée centrale, selon les Nations unies,
01:06:38 soit plus du double de l'an dernier.
01:06:40 Une pression migratoire accrue sur cette route,
01:06:42 qui selon Frontex, pourrait persister dans les mois à venir.
01:06:46 Les passages en rondis, je le disais, de près de 19% mon cher Georges,
01:06:52 et je rappelle la phrase d'Emmanuel Macron cette semaine dans Le Point,
01:06:56 "la situation que nous connaissons n'est pas tenable
01:06:58 et nous devons réduire significativement l'immigration,
01:07:01 à commencer par l'immigration illégale", dit Emmanuel Macron.
01:07:05 Oui, c'est une déclaration à laquelle je souscris maintenant,
01:07:08 il faut voir quels vont être les moyens qui seront mis en œuvre au niveau européen.
01:07:12 Je vois 2800 personnels de Frontex,
01:07:15 il était question de porter ce chiffre et ses effectifs à 10 000,
01:07:19 donc on en est encore loin.
01:07:22 Rappelons que Frontex sont les gardes-côtes et les gardes-frontières européens
01:07:28 qui viennent en renfort des pays de première ligne,
01:07:30 que ce soit la Grèce, l'Italie, Malte,
01:07:32 et d'autres pays qui n'ont pas les moyens à eux seuls d'empêcher
01:07:35 ces flux massifs qui arrivent notamment par la Méditerranée.
01:07:39 Donc deux choses l'une,
01:07:42 où on est effectivement capable de protéger les frontières extérieures de l'Europe,
01:07:46 et Frontex a un rôle essentiel à jouer,
01:07:49 mais n'a pas encore les moyens réels pour le faire,
01:07:52 ou alors vous risquez d'avoir un jour ou l'autre,
01:07:54 les pays dans l'espace Schengen dire "nous on rétablit nos frontières,
01:07:59 on va être obligés de se protéger à un certain moment".
01:08:01 D'ailleurs il est prévu, dans la clause de Schengen,
01:08:03 il est prévu que les États peuvent provisoirement rétablir un contrôle aux frontières,
01:08:08 une surveillance aux frontières s'il y a un cas de force majeure je dirais.
01:08:13 Donc on en est toujours en situation où on attend que ces paroles se transforment en actes
01:08:18 et que l'Europe soit en capacité de protéger ses frontières extérieures.
01:08:22 Sauf que la dernière réunion qui a uni un certain nombre de pays européens,
01:08:25 sauf la France et sauf l'Espagne, c'est Giorgia Meloni qui l'a organisée.
01:08:30 Et nous on a pratiqué la politique de la chaise vide.
01:08:34 Oui et l'état de nos relations avec Giorgia Meloni est vraiment intolérable
01:08:41 étant donné l'urgence du problème migratoire.
01:08:45 On ne peut pas se permettre d'avoir des états d'âme,
01:08:47 de trouver qu'elle est d'extrême droite,
01:08:50 je ne sais plus quelle était l'expression qu'avait utilisée Gérald Darmanin.
01:08:55 Elle se retrouve confrontée au problème comme avant elle
01:08:59 plusieurs dirigeants italiens que la France a laissé tomber dans les grandes largeurs
01:09:03 parce que Giorgia a raison de parler de l'incapacité des Européens à s'entendre pour renforcer Frontex.
01:09:09 Ce n'est même pas pour renforcer Frontex,
01:09:11 ils sont incapables de s'entendre sur les missions de Frontex.
01:09:13 Rappelez-vous l'ancien directeur de Frontex qui a été démissionné,
01:09:19 qui a été poussé au départ.
01:09:20 Fabrice Légeri.
01:09:21 Oui Fabrice Légeri, il posait une simple question,
01:09:24 à quoi sert Frontex ? Est-ce que je suis là pour organiser l'accueil des migrants
01:09:28 ou est-ce que je suis là pour protéger les frontières de l'Europe ?
01:09:31 Mais lui il avait plutôt tendance à protéger, c'était ce qu'on lui a reproché.
01:09:35 C'est pour ça qu'il a été poussé vers la porte et finalement il a claqué cette porte.
01:09:41 Donc il y a vraiment des tas d'incohérences au niveau européen,
01:09:46 outre le renforcement des moyens de lutte et de protection de nos frontières,
01:09:51 il me semble qu'il y a un point sur lequel tous les Européens devraient s'entendre,
01:09:54 c'est que les entrées illégales n'aboutiront pas à des régularisations.
01:10:00 Il faut absolument faire… d'ailleurs Emmanuel Macron en parlait en 2017,
01:10:04 ces fameux "hot spots", il a utilisé le même terme que Nicolas Sarkozy,
01:10:09 qui n'a pas pu réussir à le réaliser.
01:10:13 Il faut que ces demandes soient traitées à l'extérieur des frontières européennes
01:10:18 ou aux frontières européennes, mais certainement pas en Europe.
01:10:21 Marc, vous avez une minute pour répondre sur le sujet,
01:10:23 parce qu'on a un sujet également très concernant pour terminer avant la pause publicitaire.
01:10:27 Mes deux camarades ont tout dit, ou presque.
01:10:30 C'est vrai qu'il y a une bagarre à l'intérieur de l'Union européenne
01:10:35 pour savoir quel est le rôle de Frontex, que cette bagarre a été gagnée
01:10:39 par ceux qui veulent en faire une agence d'accueil,
01:10:42 que le chiffre que vous citiez, 2800 fonctionnaires au lieu des 10 000 prévus,
01:10:48 en témoigne, et que les missions de Frontex aujourd'hui
01:10:51 ne sont pas à la hauteur du défi absolument monstrueux de migratoire qui se pose devant nous.
01:11:00 Donc, de fait, ça pose la question de savoir, est-ce qu'on reste dans Frontex,
01:11:04 est-ce qu'on continue à financer Frontex, est-ce qu'on peut compter sur Frontex
01:11:07 pour garder les frontières extérieures de l'Europe,
01:11:09 ce qui était quand même la condition pour qu'on abolisse nos propres frontières
01:11:13 au moment des accords européens.
01:11:16 Donc, là, il y a une tromperie des Français qui est manifeste,
01:11:20 et pas seulement des Français, des Européens.
01:11:22 Avant la pause publicitaire, on va parler d'un sujet très concernant,
01:11:25 je ne sais pas si vous êtes propriétaire ou pas,
01:11:27 en tous les cas, la taxe frontière ne va pas tarder à arriver.
01:11:31 En fait, dans quelques instants, avec Jacques Gobert, qui est avocat,
01:11:33 il avait fait condamner la ville de Marseille, me semble-t-il,
01:11:35 pour la hausse de la taxe frontière.
01:11:37 Et cette année, la facture s'annonce déjà salée, voire même excessivement salée.
01:11:41 La hausse touche également de plein fouet des villes moyennes,
01:11:43 comme Grenoble ou Limoges.
01:11:44 Explication de Dunes à Tangour, et on ouvre le débat très rapidement avec Jacques Gobert.
01:11:47 En cette rentrée, la taxe frontière connaît une hausse spectaculaire,
01:11:54 la plus forte depuis plus de 30 ans,
01:11:57 avec une augmentation qui s'élève à 7,1% cette année
01:12:00 contre 3,4% l'année dernière.
01:12:03 Cette hausse s'explique notamment par la suppression de la taxe d'habitation.
01:12:07 Les mairies n'ont plus que la taxe frontière,
01:12:09 donc des propriétaires sur lesquels aller prélever un impôt.
01:12:12 Donc quand vous diminuez les prélèvements sur une catégorie de la population,
01:12:16 à savoir les locataires, puisque tout le monde payait cette taxe d'habitation,
01:12:19 vous avez une assiette pour aller prélever de l'impôt qui diminue.
01:12:23 Si la taxe frontière varie selon les différentes villes de France,
01:12:26 certaines connaissent une augmentation significative,
01:12:29 comme Paris avec 51,9%, Grenoble avec 24,4%
01:12:34 ou encore Lyon avec 9%.
01:12:37 La taxe frontière reste toutefois plus élevée dans les villes moyennes.
01:12:40 Paris est une des taxes frontières la moins élevée de France aujourd'hui.
01:12:44 Pour un même bien, vous allez payer 700 euros à Paris de taxe frontière
01:12:48 quand vous allez payer 2000 euros dans une ville moyenne.
01:12:51 Et pourquoi ? Parce que justement dans ces villes moyennes,
01:12:53 vous avez moins d'entreprises installées, donc moins de taxes liées aux entreprises.
01:12:57 Si dans les grandes villes, la taxe frontière peut sembler assez faible,
01:13:01 la compensation s'effectue par un coût du crédit immobilier
01:13:04 qui reste quant à lui très élevé.
01:13:07 Bonjour Jacques Gobert.
01:13:10 Bonjour.
01:13:12 Donc, quel est votre ressenti ? La taxe frontière c'est votre domaine.
01:13:18 Oui, bien sûr. Je rappelle effectivement votre reportage très bien dit,
01:13:22 à savoir qu'effectivement la taxe frontière a augmenté à Marseille en 2022
01:13:27 de pratiquement 18%.
01:13:30 C'était la première fois qu'on assistait à une hausse aussi considérable.
01:13:35 Et cette hausse a été l'objet d'un procès qui a été gagné
01:13:39 puisque le 14 mars 2023, la ville de Marseille a été condamnée
01:13:43 à avoir annulé son budget, c'est-à-dire à anéantir cette hausse
01:13:48 qui était tout à fait infondée.
01:13:50 J'ajoute que le préfet de région avait lui-même,
01:13:54 dans une lettre de septembre 2021, bien dit clairement,
01:13:59 au titre du contrôle de l'inégalité, que les hausses à Marseille
01:14:03 n'étaient pas respectueuses des textes.
01:14:06 Alors on l'évoquait avec mes invités, notamment avec Marc Baudrier
01:14:09 qui me rappelait qu'Elisabeth Borne disait que les impôts n'allaient pas augmenter,
01:14:12 mais d'un côté, on se fait quand même pénaliser d'une manière ou d'une autre
01:14:18 avec cette taxe foncière, c'est ça les Français ne comprennent pas.
01:14:22 Oui, il y a effectivement un jeu de compensation qui est effectué,
01:14:27 que ce jeu échappe au contrôle des mairies puisque,
01:14:32 comme vous l'avez très bien dit tout à l'heure,
01:14:34 effectivement la suppression de la taxe d'habitation a provoqué
01:14:37 un manque de ressources pour les communes, à Marseille par exemple
01:14:41 mais dans beaucoup d'autres cas où nous avons des saisies
01:14:45 à l'encontre de budgets communaux, la taxe foncière représente 70%
01:14:50 du budget d'une ville, ce qui est absolument énorme.
01:14:53 Et quand on augmente de 17% sans justification la hausse,
01:14:57 on atteint directement aux principes démocratiques les plus fondamentaux.
01:15:01 J'ajoute que parmi les propriétaires, il ne faut pas se leurrer,
01:15:05 il y a des propriétaires pauvres, c'est-à-dire qu'à Marseille uniquement,
01:15:09 il y a 14 000 propriétaires pauvres au sens de l'INSEE qui ont été recensés
01:15:14 et ces personnes se retrouvent plongées dans la précarité
01:15:17 du seul fait de cette hausse de taxe foncière.
01:15:21 Merci Jacques Gobert, avocat, merci d'avoir accepté de témoigner.
01:15:25 Une petite réaction peut-être, Marc Baudrier,
01:15:28 juste avant de partir en pause publicitaire ?
01:15:30 Oui, je voulais quand même assister sur la duplicité du gouvernement.
01:15:34 Le 23 août sur France Bleue, il n'y a pas longtemps,
01:15:38 Elisabeth Borne dit "il n'est pas question d'augmenter les impôts des ménages".
01:15:43 Au contraire, on va les baisser, il faut ménager le pouvoir d'achat des classes moyennes, etc.
01:15:49 Sauf qu'on le voit, la taxe foncière devient extrêmement lourde
01:15:54 et pour des gens qui ont un peu de surface, notamment dans des petits villages,
01:15:58 et pas forcément beaucoup de revenus, ça devient absolument fou.
01:16:03 Il va y avoir un peu des drames, des gens qui vont être acculés à la vente,
01:16:07 sachant que l'immobilier aujourd'hui n'est pas très élevé,
01:16:10 qu'il y a beaucoup de biens à la vente qui ne partent pas.
01:16:13 Donc, si vous voulez, tout ça, et on ne parle même pas de la hausse des carburants,
01:16:19 des franchises médicales qui vont être installées, etc.
01:16:22 Donc, quand on nous dit qu'on n'augmente pas les impôts...
01:16:24 Et vous oubliez l'électricité +10%.
01:16:26 J'oublie l'électricité, alors qu'il n'y a pas un impôt, mais enfin...
01:16:28 Ça c'est cadeau.
01:16:29 Mais voilà, mais qui va alourdir énormément le pouvoir d'achat des Français.
01:16:34 Donc, le discours du gouvernement est complètement déconnecté
01:16:37 et surtout complètement faux. C'est quand même ennuyeux.
01:16:39 On marque une pause, si vous le voulez bien.
01:16:41 On va se retrouver pour la dernière demi-heure de Punch Aligné T.
01:16:43 Et on parlera également de la rentrée des classes,
01:16:45 parce que certaines communes vont être privées d'école deux mois et demi après les émeutes.
01:16:48 Évidemment, il y a certains écoliers, collégiens qui vont se retrouver privés d'école.
01:16:53 On en parle dans Punch Aligné T pour la dernière ligne. On va être à tout de suite.
01:16:56 Soyez bienvenus les 18h30. Ce n'est pas assez vite ces deux heures.
01:17:03 On avait beaucoup de sujets en ce samedi.
01:17:05 Avec moi pour ma compagnie, Judith Vintrobe, Georges Fenech et Marc Baudrillet.
01:17:09 On va retrouver dans quelques instants Maxime Roper, qui est le vice-président national du SNAC,
01:17:13 le Syndicat National des lycées, collèges, écoles et du supérieur.
01:17:16 Je voulais absolument que Maxime Roper soit avec nous, parce qu'on va reparler des émeutes.
01:17:20 Parce que dans certaines communes, il n'y aura pas d'école, parce qu'ils ont été victimes des émeutes.
01:17:27 C'est le cas de La Verrière, où deux écoles ont été victimes de ces émeutes.
01:17:32 Les élèves seront répartis dans d'autres écoles.
01:17:35 Quant au montant des réparations, il est quasiment colossal.
01:17:39 On va regarder ce reportage signé de Florian Paume, Régine Delfour et on en parle avec Maxime Roper dans quelques instants.
01:17:45 À quelques jours de la rentrée, cette école élémentaire à La Verrière dans les Yvelines est inaccessible.
01:17:52 Des scellés sont posés, une enquête judiciaire est en cours.
01:17:56 L'école maternelle, à une centaine de mètres, est également fermée.
01:18:00 Au total, près de 250 élèves sont concernés.
01:18:04 Le 28 juin dernier, lors des émeutes, après la mort de Naël, les deux établissements ont été incendiés.
01:18:11 Le montant des réparations est faramineux.
01:18:14 On en a pour 15 à 17 millions d'euros, ce qui est colossal pour une petite commune comme la nôtre.
01:18:20 On a un budget de seulement 12 millions d'euros à l'année, donc c'est mission impossible, nous seuls, de reconstruire.
01:18:27 Donc il va falloir mobiliser les partenaires, le département, la région, l'intercommunalité, l'État, pour trouver les financements adaptés.
01:18:35 Mais en attendant la reconstruction, qui devrait durer trois ans, les élèves vont pouvoir faire leur entrée dans deux autres établissements à La Verrière.
01:18:43 La région nous a aidés énormément pour accueillir les 180 élèves de cette école, dans un établissement à une trentaine de minutes à pied du bois de l'Étan.
01:18:52 Des navettes seront mises en place pour emmener les enfants.
01:18:56 Malgré le chamboulement, ce chef d'établissement voit le côté positif de cette expérience inédite.
01:19:02 Ça représente sept classes qui vont arriver, donc des classes du CP au CM2, deux écoles dans une, avec deux directions.
01:19:09 Je pense que ça va être très intéressant et un modèle à suivre à mon avis.
01:19:12 Les enfants de l'école maternelle seront, quant à eux, accueillis dans l'autre maternelle du quartier.
01:19:18 Bonsoir Maxime Ropère, merci d'être avec nous.
01:19:21 Ce qui est terrible, c'est que dans ces émeutes, souvent les écoles sont situées dans des quartiers un peu difficiles.
01:19:29 Et en fait, ce sont ces gens de ces quartiers qui sont victimes de ces émeutes, et privés de services publics, de crèches ou d'écoles, comme on peut le voir à La Verrière.
01:19:41 Il faut savoir qu'effectivement, 250 établissements scolaires ont été impactés durant cette période.
01:19:48 Sur ces 250, 13 ont été durement touchés, et sur ces 13, 5 ne pourront pas rouvrir pour la rentrée.
01:19:57 Donc ça représente à peu près 650 écoliers.
01:20:00 C'est arrivé dans plusieurs régions, puisque ce n'est pas simplement la région Île-de-France.
01:20:09 Je prends par exemple l'exemple de Mâcon, en Bourgogne, où justement l'école Jeanzet ne pourra pas rouvrir pour la rentrée.
01:20:18 Le maire de Mâcon était notre invité dans Mininews tout à l'heure.
01:20:22 Jean-Patrick, pour toi.
01:20:24 D'accord, vous voyez.
01:20:26 Et donc effectivement, les premières victimes, ce sont avant tout les élèves.
01:20:30 C'est vrai que lors de ces émeutes, j'étais extrêmement choqué par le nombre d'établissements scolaires touchés.
01:20:39 Parce que toucher à une école, c'est effectivement quelque chose de grave, mais c'est aussi tout un symbole.
01:20:46 C'est vrai que je mets à la place des élèves qui sont concernés et qui vont être quand même un petit peu perturbés,
01:20:54 parce que parfois les élèves vont devoir vivre cette situation-là pendant quelques mois, d'aller dans une autre école.
01:21:03 Donc c'est vrai que c'est à la fois dur pour les élèves, mais aussi pour les enseignants, pour les professeurs des écoles,
01:21:10 qui sont touchés par ce qui s'est passé en fait.
01:21:14 Judith Wintraum, je vous garde avec nous, Maxime Moinpère, on ouvre le débat.
01:21:18 Oui, est-ce que c'est vraiment un débat ?
01:21:21 Moi je trouve que cinq écoles qui ne peuvent pas ouvrir, sur 250 qui ont été attaquées,
01:21:30 l'État, les collectivités locales ont plutôt fait diligence et se sont pas mal débrouillées pour limiter les dégâts.
01:21:40 Alors bien sûr c'est très triste que cinq établissements se retrouvent dans cette situation-là.
01:21:46 Franchement, au vu des dépradations commises, ça aurait pu être pire.
01:21:51 Qu'est-ce qui va se passer là ? L'enquête est en cours à la verrière, nous dit-on.
01:21:56 Pour les gens qui vont être identifiés, jugés et condamnés, est-ce qu'ils devront payer ?
01:22:05 Alors une réparation qui n'est évidemment pas à la hauteur des dégâts,
01:22:10 on ne voit pas un individu ou quelques individus payés 15 millions d'euros.
01:22:15 Est-ce qu'ils pourraient avoir une peine qui sera à la hauteur de ce qu'ils ont commis ?
01:22:21 Y compris financière, que pendant plusieurs années, on leur fasse une retenue sur leurs revenus
01:22:28 pour qu'ils comprennent vraiment la gravité des actes qu'ils ont commis.
01:22:32 Moi je le souhaiterais. Il y a aussi le débat sur la responsabilité parentale.
01:22:37 La loi permet d'engager la responsabilité des mineurs qui sont condamnés,
01:22:43 s'ils ne sont pas condamnés, s'ils ont juste échappé à leurs parents,
01:22:52 ou s'ils sont élevés d'une façon qui aboutit à ça.
01:22:57 Le président de la République a dit qu'il était contre le fait de punir les parents
01:23:05 et de les forcer à être solidaires.
01:23:07 Je rebondis sur ce que disait Maxime Roper, s'attaquer à un établissement scolaire, à une école,
01:23:14 c'est profondément choquant.
01:23:15 C'est vrai que la réaction du maire de Mâcon était similaire.
01:23:18 Ses parents étaient visiblement dans l'éducation nationale aussi.
01:23:22 C'est vrai que c'est un symbole fort, s'attaquer à une école, Marc.
01:23:26 Oui, moi j'ai une question. Depuis quand est-ce qu'on n'avait pas vu ça ?
01:23:30 250 écoles détruites, toutes ou parties.
01:23:34 Je ne vous parle pas des crèches, des bibliothèques, des lieux de savoir, des cultures.
01:23:39 Il y a eu une case d'allocation familiale à Bordeaux attaquée, sans doute par erreur.
01:23:44 Depuis quand est-ce qu'on n'avait pas vu ça ?
01:23:46 Quel coût sur tout ça, quel coût d'ensemble sur les écoles,
01:23:53 au frais de la collectivité et des collectivités territoriales ?
01:23:57 Quelle responsabilité, vous en avez parlé, et puis le symbole est quand même absolument incroyable.
01:24:02 Le ministre Attal de l'éducation nationale disait que l'école c'est l'âme de la République.
01:24:07 Il disait ça le 22 août.
01:24:09 Nous devons aux Français qu'une école qui se tient debout.
01:24:14 Oui, c'est la moindre des choses.
01:24:16 C'est quand même par l'école que la Troisième République a civilisé, unifié la France.
01:24:21 On a fait un très grand pays.
01:24:23 Quand on voit l'état de l'école, on a quand même des raisons de s'inquiéter.
01:24:26 - Georges Fenech. - Depuis le début de notre émission, on se lamente finalement.
01:24:32 Une forme de fatalisme, en tout cas on le constate.
01:24:35 On a parlé des exécutions à la Kalachnikov, fatalité.
01:24:40 Trafic de drogue, fatalité.
01:24:43 Impossibilité de protéger nos frontières, c'est la fatalité.
01:24:48 Les émeutes, on en a connues, il y a eu celle du mois de juin.
01:24:51 On va essayer de comprendre.
01:24:53 On en est de la réflexion pour comprendre et pour sortir de cette lamentation permanente,
01:25:01 passer à une action véritablement, pour empêcher qu'on puisse revoir ces scènes.
01:25:08 J'ai encore le souvenir des scènes de 2005 et celle de 2007,
01:25:12 qu'on a un peu passé à la trappe, mais je m'en souviens très bien.
01:25:17 Et puis il y a eu celle de 2023 et probablement qu'il y en aura d'autres.
01:25:22 Si on ne fait pas en sorte que ces quartiers, ces individus, soient mis vraiment dans l'état de droit.
01:25:31 Actuellement, ils n'y sont plus.
01:25:34 Donc j'attends, je ne sais pas si vous avez des nouvelles, mon cher Thierry,
01:25:37 de l'état de la réflexion pour comprendre ce qui s'est passé au mois de juin.
01:25:40 Parce qu'on attend toujours les retours pour savoir qu'est-ce qu'il faut mettre en place
01:25:46 pour empêcher que les commissariats ne soient pas détruits,
01:25:49 que les écoles ne soient pas détruites, etc.
01:25:52 Donc il y a un moment, si vous voulez, où les Français vont ressentir une forme d'exaspération totale.
01:26:00 Est-ce que le politique peut ou ne peut pas ?
01:26:03 Actuellement, on a le sentiment que le politique ne peut pas et qu'on est là à débourser.
01:26:09 On a entendu "le casseur, casseur, payeur".
01:26:12 Mais vous avez raison, je dis, ils ne vont pas payer.
01:26:14 Ils ne vont pas payer des dizaines de millions d'euros.
01:26:16 La structure, elle sera sur nos impôts, voyez-vous.
01:26:19 Donc voilà, on a une forme de fatalisme et on attend qu'il y ait une politique d'action,
01:26:26 véritablement, qu'on ne revoie plus ces scènes-là.
01:26:30 Je vais faire un ajuste un petit peu de côté et on va donner la parole un maximum au père.
01:26:33 Mais cette fatalité, vous avez vu ce qui s'est passé en Corse ?
01:26:35 On en a parlé sur ce plateau, quand il y a eu deux policiers municipaux qui ont été pris.
01:26:39 Il y a eu une réaction citoyenne, avec une mobilisation de 700 Corses
01:26:44 qui sont allées dans le quartier où ces deux policiers municipaux
01:26:47 avaient été y conduits par les trafiquants en disant "attention, on est en Corse ici, on ne veut pas de vous".
01:26:53 Par ailleurs, il n'y a pas eu d'émeute en Corse.
01:26:55 Il n'y a pas eu d'émeute, mais c'était pour répondre justement.
01:26:57 Il n'y a pas eu d'attentat, il n'y a pas eu d'émeute,
01:26:59 parce qu'il y a une volonté commune des élus de Corse et de la population
01:27:04 pour ne pas que leur territoire, leur quartier, leur ville
01:27:08 ressemble malheureusement à celle beaucoup trop nombreuse du continent.
01:27:12 Maxime Emperre, le mot de la fin un petit peu sur ce sujet.
01:27:16 Oui, écoutez, il y a eu cet électrochoc, ce qui est totalement révoltant,
01:27:26 qui s'est déroulé. Maintenant, il faut essayer d'aller de l'avant.
01:27:30 Je garde en mémoire le garçon d'Amie justement, qui habite à Macon,
01:27:37 et le petit garçon qui me disait "mais pourquoi est-ce qu'on a attaqué l'école ?"
01:27:44 C'est vrai que quand vous entendez ça de la bouche d'un enfant de 8 ans,
01:27:49 ça prend un peu aux tripes.
01:27:52 Je pense et j'espère que nous ne reverrons plus ce genre d'incident.
01:27:59 Et je crois en l'école, je crois aux vertus citoyennes de tous,
01:28:06 et cette capacité justement à tenir compte de ses erreurs.
01:28:12 Tout le monde a été choqué par ce qui s'est passé pour les établissements scolaires.
01:28:17 Je reste optimiste malgré tout.
01:28:21 Merci beaucoup Maxime Emperre. Je rappelle que vous êtes vice-président
01:28:24 du syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur.
01:28:29 Merci d'avoir accepté de témoigner dans "Punchline" et tes judiths.
01:28:32 Oui, justement, il n'y a pas de surprise à avoir.
01:28:34 L'école est le dernier lieu où quelqu'un essaie vaguement d'exercer une autorité
01:28:39 sur ceux des enfants qui sont complètement en rupture,
01:28:43 qu'on laisse aller dans leur famille, dont les parents ont absolument baissé les bras,
01:28:49 qu'ils n'ont plus peur de la police, on le dit à longueur d'émission.
01:28:52 L'école c'est le dernier lieu où on essaie déjà de les retenir physiquement,
01:28:56 parce que les heures de classe ça existe,
01:28:59 et puis de leur apprendre quelque chose, de réclamer leur attention,
01:29:05 c'est ça qui explique la rage qui s'est déchaînée.
01:29:08 L'école aujourd'hui c'est l'école du harcèlement scolaire, des violences,
01:29:12 des atteintes à la laïcité.
01:29:13 Vous croyez que les émeutes c'était contre le harcèlement scolaire ?
01:29:16 Ce que je veux dire c'est que l'école n'est plus un sanctuaire malheureusement.
01:29:19 Oui, mais en fait c'est un lieu…
01:29:20 Qu'est-ce qui est un sanctuaire aujourd'hui ?
01:29:22 On essaie d'exercer une autorité.
01:29:23 Qu'est-ce qui est un sanctuaire ?
01:29:24 Absolument.
01:29:25 Quelles sont les positions qui sont sanctuaires ?
01:29:27 Il n'y a plus de sanctuaire. On parlait de la Corse peut-être.
01:29:30 Alexis Broper disait "j'espère que ça ne se reproduira plus",
01:29:35 mais pour quelles raisons est-ce que ça ne se reproduirait plus ?
01:29:39 Qu'est-ce qu'on a réglé dans cette affaire ?
01:29:41 Quelles décisions historiques et majeures
01:29:45 on a pu prendre face à ces faits qui sont historiques et majeures ?
01:29:49 Aucune.
01:29:50 Il y a eu 1200 interpellations, je crois,
01:29:55 les peines qui sont tombées sont moins de 1000.
01:29:59 J'ai assisté à plusieurs procès, c'était extrêmement léger,
01:30:04 les peines, même pour des gens qui étaient quand même assez chargés.
01:30:08 Donc si vous voulez, malheureusement, je ne vois pas,
01:30:12 comme disait Georges Fenech, pour quelles raisons
01:30:14 est-ce que ça ne se reproduirait pas ?
01:30:15 Mais ça se reproduira, c'est évident malheureusement.
01:30:18 À moins que…
01:30:19 À moins que…
01:30:20 Allez, on va terminer par Paris Football.
01:30:22 Alors je vous rassure, je vais pas vous demander
01:30:24 de me faire un petit pour le match PSG-Lens,
01:30:26 qui aura lieu ce soir, un match que vous pouvez jouer d'ailleurs sur Canal+.
01:30:28 J'ai pas de pièce pour tirer la pièce.
01:30:29 Ni Marc, ni Georges, quoique je pourrais potentiellement vous le demander.
01:30:33 Je sais que vous aimez le sport, Georges.
01:30:34 Non, on va parler de ce fameux baiser dont vous avez entendu parler,
01:30:39 ce fameux baiser forcé de Luis Rubiales sur la joueuse Jenny Armozzo,
01:30:45 après la finale du Mondial féminin, c'était dimanche dernier.
01:30:48 L'histoire tourne, et voyez cette image,
01:30:50 elle tourne au scandale en Espagne, notamment au sommet de l'État.
01:30:54 Le président de la Fédération refuse de démissionner.
01:30:56 La FIFA a annoncé aujourd'hui sa suspension.
01:31:00 Et on va voir très rapidement la réaction de la joueuse,
01:31:02 parce qu'effectivement ça fait gros, gros, gros scandale.
01:31:05 Écoutez, la réaction, c'est très rapide, la réaction de la joueuse.
01:31:08 Eh mais ça m'a pas plu.
01:31:11 Voilà, c'était la réaction juste, juste après le match.
01:31:19 Vous inspirez quoi, ma chère, cette histoire du baiser ?
01:31:22 Je comprends très bien que ça ne lui ait pas plu,
01:31:25 rien que le fait de tenir la tête de quelqu'un comme ça,
01:31:28 je trouve ça absolument épouvantable,
01:31:31 quand on n'a pas de relation intime, c'est des choses qu'on ne fait pas.
01:31:35 Apparemment, cet homme a lourd passé à beaucoup de points de vue,
01:31:42 de comportement.
01:31:45 Et les images, c'est justement des images contre le président.
01:31:48 Complètement dysfonctionnelles.
01:31:50 Moi, ce qui m'étonne, c'est que les autorités du foot espagnol
01:31:53 aient tant tardé, et tardent tant, à le condamner clairement.
01:31:57 Non, non, sûrement, elle ne le condamne pas, mais elle le soutienne.
01:32:00 Apparemment, ça t'y est dit un peu.
01:32:02 Oui, ça commence à se fondir.
01:32:03 Alors maintenant, la dernière information, c'est le sélectionneur de l'équipe masculine,
01:32:06 c'est tombé cet après-midi, condamne le comportement inapproprié de Roviales.
01:32:10 Mais la fédération, vous avez raison.
01:32:12 Pour l'instant, la fédération ne le lâche pas,
01:32:14 parce que c'est ça qui est extraordinaire.
01:32:16 On appellerait ça le baiser de la honte,
01:32:18 au vu au su du monde entier.
01:32:20 Vraiment, on ne comprend pas.
01:32:21 Mais ça tourne à l'affaire d'État en Espagne.
01:32:23 Ça ne peut pas tenir, surtout en Espagne, il y a une sensibilité
01:32:25 pour tout ce qui est agression sexuelle,
01:32:27 tout ce qui est violence conjugale.
01:32:29 Vous savez, l'Espagne a beaucoup fait,
01:32:30 et c'est un sujet extrêmement sensible.
01:32:32 Le Premier ministre José Pedro Rodríguez s'est déjà exprimé là-dessus,
01:32:37 en disant que ça ne peut pas,
01:32:39 des excuses ou des regrets ne suffiront pas.
01:32:42 Marc, ça vous inspire quoi, cette affaire ?
01:32:44 Vous voyez ces images avec les cartons rouges
01:32:46 contre Rubiales ?
01:32:48 Rien de très original,
01:32:50 sinon que c'est encore la suite des scandales,
01:32:53 de ce type de scandale dans le sport,
01:32:55 dont on entend parler depuis longtemps,
01:32:57 avec des entraîneurs, à priori,
01:33:01 qui dépassent les bornes depuis très longtemps.
01:33:04 On a parlé de viols dans plein de disciplines,
01:33:06 dans plein de pays.
01:33:08 Là, c'est encore un épisode
01:33:11 qui, j'espère, portera des fruits sains,
01:33:15 pour éviter ce type de comportement.
01:33:17 Vous imaginez une situation similaire
01:33:19 chez nous en France, Georges ?
01:33:21 Il y en a eu.
01:33:25 On ne va pas refaire l'histoire.
01:33:27 Il y a notre président de fédération
01:33:29 qui a quand même été conduit à la démission
01:33:34 pour des comportements inappropriés.
01:33:36 Mais là, c'est fait au vu au sud de Montbranque.
01:33:39 Oui, c'est ça. C'est ce que je voulais dire.
01:33:41 Ce n'est pas la même chose.
01:33:43 C'est une manière de machisme.
01:33:45 La femme devient un objet,
01:33:47 on la prend, on l'embrasse.
01:33:49 Il prouve que ce soit en public,
01:33:51 il doit avoir derrière la tête
01:33:53 que comme ça, elle ne se défendra pas.
01:33:55 C'est un moment de liesse.
01:33:57 C'est un abruti.
01:33:59 C'est un violent et c'est un abruti.
01:34:02 Marc, vous imaginez un peu la chose.
01:34:05 C'est vrai que ce n'était pas
01:34:07 affiché dans l'ambiance actuelle.
01:34:12 Dans l'ambiance actuelle,
01:34:14 quand même, de se livrer à ça,
01:34:16 même dans la liesse,
01:34:18 on a du mal à comprendre.
01:34:20 Comment est-ce que devant des caméras
01:34:22 du monde entier, un homme peut se laisser aller
01:34:24 comme ça ?
01:34:26 Ça dépasse un peu l'entendement.
01:34:28 Même dans l'euphorie.
01:34:30 La victoire de la Coupe du monde
01:34:32 qui est gâchée.
01:34:34 Vous avez vu que les joueuses
01:34:36 sont en grève.
01:34:38 Je pense qu'il s'est dit en public
01:34:40 qu'elle n'osera pas se débattre
01:34:42 et encore pas me coller une gifle.
01:34:44 Je pense qu'il s'est dit ça.
01:34:46 Je pense qu'il n'a rien prémédité du tout.
01:34:48 Je pense que c'est un abruti.
01:34:50 Ça sera le mot de la fin.
01:34:52 Le mot de la fin.
01:34:54 Bonnes vacances Thierry.
01:34:56 Merci mille fois.
01:34:58 C'est très gentil.
01:35:00 Merci à vous.
01:35:02 Merci de m'avoir accompagné.
01:35:04 Je voudrais remercier Laura Tapiro
01:35:06 et David Brunet
01:35:08 qui m'ont assisté dans la préparation
01:35:10 de ces deux heures.
01:35:12 Merci aux équipes de la promotion.
01:35:14 Merci aux équipes en régie.
01:35:16 Vous pouvez évidemment revivre
01:35:18 cette émission sur notre site.
01:35:20 Dans quelques instants
01:35:22 ce sera face à l'info avec l'excellente
01:35:24 Célia Barotte, la nouvelle génération
01:35:26 de présentateurs de CNews.
01:35:28 Je vous dis à bientôt.
01:35:30 Cette fois c'est sûr.
01:35:32 Je ne m'y avais pas prévu ce samedi.
01:35:34 Cette fois je vous confirme,
01:35:36 je pars bien en vacances.
01:35:38 Quelques jours.
01:35:40 Je vous accompagnerai
01:35:42 à partir du vendredi.
01:35:44 Merci à Serge Neidjar
01:35:46 pour sa confiance.
01:35:48 Je vais essayer de profiter
01:35:50 de ces quelques jours de vacances.
01:35:52 Bye bye et à très bientôt
01:35:54 sur CNews.
01:35:56 ♪ ♪ ♪