• l’année dernière
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans Punchline. Nous sommes ensemble pendant deux heures et au sommaire de votre émission aujourd'hui.
00:00:07 Tout d'abord, je vous le disais à l'instant, l'invité de Punchline, Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la biodiversité.
00:00:12 On reviendra ensemble sur cette journée du dépassement, la date à laquelle l'humanité a consommé l'entièreté de ses ressources fournies par la planète.
00:00:20 La France, elle, a déjà épuisé ses ressources depuis le 5 mai. Et puis on parlera aussi du risque incendie.
00:00:25 Beaucoup de mesures sont mises en place pour éviter les départs de feu. On rappelle quand même que 90% d'entre eux sont toujours d'origine humaine.
00:00:32 Et puis évidemment, plus globalement, on parlera de l'écologie. On rappelle que c'est l'une des priorités du gouvernement.
00:00:37 On fera aussi le bilan des émeutes. Il y a un mois, un maire voyait sa famille victime d'une tentative d'assassinat.
00:00:43 Il s'agit de Vincent Jambrin, maire de La Hélé-Rose, un tournant dans la haine contre nos institutions et ceux qui la représentent.
00:00:49 Notre équipe est retournée sur place. Et puis on ira aussi à Nanterre où en est-on de la reconstruction ? Quel sigmat sur place ?
00:00:55 Et puis on fera bien entendu un point sur la situation au Niger avec l'évacuation des ressortissants français, bien sûr.
00:01:01 Et puis aussi la colère du président de la République qui s'agace que la DGSE, la Direction générale de la sécurité extérieure, n'ait pas vu venir ce coup d'État dans le pays.
00:01:10 Mais tout de suite, on fait le point sur le reste de l'actualité. C'est avec Mathieu Devesse. Bonjour Mathieu.
00:01:14 Bonjour Élodie, bonjour à tous. Une semaine après le coup d'État au Niger, l'évacuation des ressortissants français se poursuit.
00:01:20 Le premier vol transportait 262 personnes. Il a atterri cette nuit à l'aéroport de Paris-Roicy-Charles-de-Gaulle.
00:01:26 Un deuxième vol avec 234 passagers est arrivé vers 4 heures du matin et au total, 4 avions sont mobilisés.
00:01:33 Le nombre de morts sur les autoroutes françaises augmente. Au total, 188 personnes sont décédées l'année dernière.
00:01:40 C'est 57 de plus qu'en 2021. Les jeunes sont particulièrement touchés. La prise de drogue et de médicaments restent la première cause de ces décès.
00:01:49 Enfin Geneviève de Fontenay est morte à l'âge de 90 ans. La dame au chapeau a régné pendant plus de 60 ans sur les concours de beauté.
00:01:57 Elle fut surtout la présidente du comité Miss France avant de claquer la porte du concours. C'était en 2010 pour des divergences de vues.
00:02:04 Elle s'était ensuite retirée de la vie publique.
00:02:07 Merci beaucoup Mathieu et on vous retrouve dans une heure pour un point complet sur l'actualité.
00:02:13 Bonsoir Madame la ministre Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la biodiversité.
00:02:17 Je le disais, c'est une journée malheureusement importante. A partir d'aujourd'hui, on vit à crédit.
00:02:21 On a dépassé toutes les ressources que peut nous donner la planète. On en parle chaque année, c'est quand même important.
00:02:26 Alors cette année, ça arrive cinq jours plus tard, mais c'est un changement de calcul. Il ne faut pas y voir un résultat encourageant.
00:02:32 Malheureusement, c'est une journée qui est assez grave en réalité.
00:02:36 Mais en même temps, il faut la comprendre parce qu'on dit que le jour du dépassement, c'est le jour où on a consommé en une année
00:02:41 plus que ce que la planète naturellement peut reproduire pour reconstruire.
00:02:46 Et donc, on vit à crédit. On vit à crédit, ça veut dire qu'en fait, on épuise des ressources.
00:02:51 On les épuise tellement qu'en fait, on épuise la planète de ce fait.
00:02:56 Et face à ça, on a plusieurs enjeux. Comme on a absolument conscience de cette gravité et que cette situation ne peut pas durer,
00:03:02 alors on a mis en place un certain nombre de mesures, de projets.
00:03:06 Et le président de la République a fait de la planification écologique la priorité du quinquennat en mobilisant d'abord la première ministre,
00:03:12 puisque c'est exactement et c'est toute la force de l'équipe gouvernementale.
00:03:16 Et ensuite, évidemment, le déploiement de ma feuille de route en particulier.
00:03:19 Mais je profite de ce moment pour dire que dans le fond, quand on parle de biodiversité, parfois tout le monde n'y met pas la même chose derrière.
00:03:25 La biodiversité, c'est quoi dans le fond ? C'est la nature. Nous avons besoin de la nature.
00:03:29 Et la nature a besoin du changement de notre comportement au quotidien.
00:03:33 Parce que la nature, c'est évidemment ce qui nous nourrit, mais c'est ce qui nous soigne, c'est ce qui nous protège.
00:03:38 Et nous vivons ensemble. Et pour arrêter cet effondrement du vivant, et bien plus que jamais, nous avons besoin d'être ambitieux.
00:03:45 Et c'est exactement ce que porte, entre autres, la stratégie nationale biodiversité 2030.
00:03:50 C'est ce que porte le gouvernement dans un certain nombre d'actions.
00:03:53 Et je suis très heureuse de le faire sous, évidemment, l'autorité de Christophe Béchut,
00:03:57 qui est le ministre en charge de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
00:04:01 Parce qu'il n'y a pas de transformation, de transition qui se fasse sans la faire au plus près des territoires.
00:04:07 Et c'est là où on a besoin des élus locaux. Tout à l'heure, vous en parliez.
00:04:10 Nous avons besoin des associations. Nous avons besoin des citoyens.
00:04:13 Et on a aussi besoin des entreprises qui pourraient aller un peu plus vite et certainement un peu plus loin.
00:04:17 Mais on sera à leur côté pour le faire.
00:04:19 Justement, je dis aujourd'hui, c'est un peu une moyenne parce que nous, en France, on a épuisé nos réserves depuis le 5 mai.
00:04:23 Ça veut dire qu'on est mauvais élève ?
00:04:25 On les a épuisées plus vite, mais on est aussi le pays en Europe et dans le monde qui s'engage le plus fortement.
00:04:31 Je vais vous donner juste quelques exemples.
00:04:33 Typiquement, on est en train de travailler sur un éco-score, c'est-à-dire permettre à chaque citoyen de savoir
00:04:38 quel est l'impact environnemental sur la biodiversité et sur le climat d'un produit qu'on pourrait acheter
00:04:43 dans son épicerie, dans son supermarché ou même plus largement en France.
00:04:48 On réduit et de manière très forte, on régule les importations.
00:04:52 D'ailleurs, on va jusqu'à interdire un certain nombre d'importations de produits qui viennent de la déforestation.
00:04:57 C'est hyper important.
00:04:59 On donne aussi les moyens à nos citoyens parce que quand tu es français, tu tiens à tes paysages, tu tiens à ta nature.
00:05:04 Et c'est vrai, c'est quelque chose qui nous appartient.
00:05:06 Au village, au pays d'Avec, on est tous habitués.
00:05:08 Mais c'est quelque chose de très fort et donc on donne les moyens grâce à la météo des forêts.
00:05:12 On doit faire extrêmement attention aux forêts qui nous entourent parce que 90% des cas, c'est malheureusement l'action humaine.
00:05:19 C'est un mégot qui est mal éteint et qui finalement va créer un drame, c'est-à-dire un incendie dans une forêt détruit en quelques heures.
00:05:28 Et il faut 100 ans pour une forêt pour que ça pousse.
00:05:30 Météo des forêts qu'on peut retrouver sur le site de Météo France, mais aussi l'eau.
00:05:34 La question de l'eau, aujourd'hui, vous avez vu, il y a plus d'une centaine de communes
00:05:38 où il y a une régulation de l'eau courante, plus largement sur d'autres territoires.
00:05:42 La question de l'eau, pareil, chaque citoyen peut aller regarder.
00:05:45 C'est un outil assez simple qui s'appelle Vigio, qui a été mis en place par le gouvernement
00:05:49 pour permettre à chacun de savoir s'il peut arroser, s'il ne peut pas arroser.
00:05:53 On accompagne les élus à utiliser de l'eau qui a été traitée pour moins consommer.
00:05:58 Mais aussi, on va chercher les entreprises, en leur disant maintenant il faut aller sur la sobriété.
00:06:02 C'est important de choisir l'entreprise parce qu'on sait que ce ne sont pas forcément celles qui jouent le plus le jeu
00:06:05 entre les citoyens et les élus locaux dont vous avez parlé.
00:06:07 Moi, je crois, et c'est le projet qui est celui de notre majorité,
00:06:11 on croit collectivement à une écologie des solutions, c'est-à-dire que chacun peut prendre sa part.
00:06:15 Mais on sait aussi qu'il faut être extrêmement ambitieux compte tenu de la réalité de la situation de la planète.
00:06:20 Si on venait à ne pas faire de changement, je vais vous donner juste un petit exemple,
00:06:24 et qu'on ne tient pas la barre des 1,5°, on verrait en quelques décennies un effondrement des coraux.
00:06:33 90%, la quasi-totalité des coraux marins disparaîtrait.
00:06:37 Ce qui veut dire, au-delà de la beauté des coraux et de la nécessité des coraux dans notre biodiversité,
00:06:41 un quart des animaux qui sont dans la mer et des écosystèmes disparaîtrait.
00:06:46 Et c'est là où l'humain, c'est là où on n'oppose pas l'humain et la nature.
00:06:50 En fait, nous, êtres humains, sur notre planète, nous avons besoin de cette nature, et inversement.
00:06:54 Donc plus on la protège, plus on donne les moyens éducatifs, mais aussi de transformation de notre industrie.
00:06:59 Parfois, on est très dur, parce qu'on va chercher cette sobriété par des interdictions.
00:07:03 Je pense aussi à nos positions européennes, qui sont extrêmement fortes.
00:07:06 Et bien, plus on accompagne ce changement.
00:07:09 Mais moi, je suis convaincue, et c'est la stratégie que nous avons posée.
00:07:12 D'abord, notre objectif, c'est d'arrêter l'effondrement du vivant, parce qu'aujourd'hui, ça a vu deuil.
00:07:17 On voit des espèces disparaître, on voit la question, par exemple, des abeilles.
00:07:23 Aujourd'hui, on sait à quel point les pollinisateurs sont essentiels.
00:07:28 Si demain, il n'y avait plus d'abeilles, alors on n'aurait plus de fruits, on n'aurait plus de légumes.
00:07:33 Il y a eu une crise de conscience de cette réaction en chaîne.
00:07:35 Je pense que des exemples que vous nécessitez, de se dire, on s'en compte aussi de toute l'influence du vivant, de cet écosystème qui vit par lui-même.
00:07:41 C'est notre vie de tous les jours, et c'est là où je ne veux pas laisser imaginer que la biodiversité,
00:07:47 c'est en opposition ou en contradiction avec notre vie quotidienne.
00:07:50 Bien au contraire. Par contre, ce qui est certain, c'est que la biodiversité, elle vit la pression de cinq grandes familles.
00:07:57 Si vous me permettez, peut-être ces cinq grandes familles, parce qu'on est dans une journée un peu particulière.
00:08:01 La première, c'est la déforestation et de l'autre côté, l'artificiation des sols.
00:08:05 C'est quand même une action humaine, pour le coup.
00:08:07 La deuxième, c'est la surexploitation parfois de nos mers, de notre faune et de notre flore.
00:08:13 On surexploite la nature qui est autour de nous.
00:08:14 La troisième, qui est assez forte, c'est le changement climatique.
00:08:17 C'est là qu'on le vit. On voit le réchauffement de la planète.
00:08:20 On a vu l'été qu'on a vécu l'année dernière. On voit les inondations, les tempêtes.
00:08:24 Ce n'est pas normal, même le temps qu'on vit en ce moment, même si c'est à l'envers.
00:08:26 On enchaîne. On a des tempêtes, on a des gros incendies, on a des canicules, on a de la chaisseresse.
00:08:31 Ce n'est pas parti pour s'améliorer si on n'est pas dans une action forte.
00:08:35 De l'autre côté, on a des pollutions. Je pense aux ultramarins, à la Guyane avec leur paillage illégal,
00:08:43 où finalement, on détruit la planète pour aller chercher de l'or.
00:08:45 C'est vraiment de la pollution directe. Elles sont diverses.
00:08:47 La dernière, c'est la place que peuvent prendre les espèces exociantes.
00:08:53 C'est aussi un sujet de l'été, mais on connaît tous les moustiques tigres.
00:08:56 Les moustiques tigres, c'est une réalité.
00:08:59 Les frelons asiatiques, on en parle aussi beaucoup parce que ça vient dans nos espaces de villégiature.
00:09:05 Sauf que les frelons asiatiques, ils tuent nos abeilles.
00:09:08 C'est là où, attention, ces cinq éléments de pression, c'est les causes aussi pour lesquelles la biodiversité s'affaisse.
00:09:14 Et nous, notre réponse est assez simple. On stoppe, puis on inverse en appuyant cause après cause.
00:09:19 Et on a une stratégie nationale pour le faire, un budget historique.
00:09:23 Notamment la stratégie biodiversité 2030 qui reprend, j'imagine, un peu les points dont vous venez de citer.
00:09:28 En fait, la stratégie nationale biodiversité 2030, vous avez raison,
00:09:31 elle s'appuie sur ces cinq causes qui mettent de la pression sur l'effondrement du vivant.
00:09:36 Et donc, sur ce qui effondre aujourd'hui, ce qui fait qu'il y a des vivants qui disparaissent de notre planète.
00:09:41 Il y a cinq causes. Donc, on va lutter contre ces cinq causes.
00:09:43 D'abord, on veut les arrêter et ensuite inverser. Et pour ça, il faut réparer.
00:09:46 Je vais vous donner un exemple très simple. Pour réparer, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:09:49 On peut replanter un milliard d'arbres. C'est le projet du président.
00:09:52 Mais parce qu'une forêt, il faut 100 ans pour pousser.
00:09:55 Et aujourd'hui, on voit quelque chose d'assez...
00:09:57 Franchement, je l'ai vu en forêt de Solonne il y a quelques jours avec Marc Faino, qui est le ministre de l'Agriculture.
00:10:02 On voit des arbres mourir d'une mort brutale.
00:10:05 Et ça s'appelle comme ça, c'est une mort brutale de l'arbre.
00:10:07 Parce que l'arbre, il n'a pas eu le temps, avec ce changement climatique, ce réchauffement,
00:10:11 de s'adapter à cette nouvelle température. Et donc, d'un coup, il s'effondre.
00:10:14 Face à ça, nous avons besoin d'accompagner nos forêts.
00:10:18 Et les Français tiennent à leurs forêts. C'est un patrimoine. On a grandi avec.
00:10:23 Donc, accompagner cet effondrement qu'on vit, c'est accompagner les essences,
00:10:29 c'est-à-dire la nature de ces arbres. Il faut les protéger.
00:10:32 Et du coup, j'en profite parce que c'est là où les hommes et les femmes qui nous protègent aussi sont essentiels,
00:10:37 les sapeurs-pompiers, qui sont extrêmement mobilisés cet été.
00:10:40 Je voudrais pour terminer parler du dépassement. Je ne sais pas si vous avez vu Emeric Caron
00:10:44 qui vous interpelle sur Twitter. Je me permets de vous faire voir ce tweet.
00:10:47 Il dit "Le jour du dépassement qui tombe au milieu de l'année". Il vous interpelle directement.
00:10:51 "C'est à cause du modèle productiviste que vous promouvez, celui qui ne jure que par la consommation et le PIB.
00:10:55 C'est en raison de l'agriculture intensive que vous défendez, en raison de ces grands patrons que vous chouchoutez.
00:11:00 Bref, votre message rempli d'éléments de langage qui brassent du vent, c'est l'hôpital qui se fout de la charité."
00:11:03 Je voulais vous donner l'occasion quand même, puisqu'il vous interpelle directement,
00:11:06 que vous êtes sur ce plateau, de lui répondre et de vous défendre.
00:11:10 C'est une très jolie occasion parce qu'il se trouve que c'est exactement les comportements de personnes
00:11:13 comme les propos d'Emeric Caron qui font qu'il oppose. Il oppose les gens, il oppose les entreprises aux citoyens,
00:11:19 il oppose le citoyen à l'île locale, il oppose le français à sa planète.
00:11:25 C'est exactement ce qu'il ne faut pas faire. C'est très simple.
00:11:28 Aujourd'hui, il n'y a plus le choix. En fait, pour le bien-être de nos enfants, bien sûr.
00:11:32 Et puis, on n'est pas obligé d'être dans une radicalité aussi violente que ces propos-là.
00:11:37 Ce que je vois, c'est des entreprises qui ont envie, pour un grand nombre d'entre elles,
00:11:40 de participer à leur transformation. Parce qu'il y a des Français qui prennent conscience,
00:11:44 en très grande majorité, que s'il n'y a plus cette nature, c'est la terre de nos enfants.
00:11:48 Enfin, on va faire très simple.
00:11:49 Mais elles ont besoin d'être accompagnées quand même. Elles n'ont pas forcément les bons réflexes encore.
00:11:52 Bien sûr, on peut les accompagner. Il y a parfois où il faut être un peu plus dure.
00:11:54 Donc, il y a des interdictions qui arrivent. C'est vrai, parce qu'il faut être extrêmement ambitieux aussi.
00:11:58 Mais ce n'est pas en opposant. Et ce n'est pas la méthode que nous souhaitons.
00:12:01 Moi, le projet qui est le mien, et parce que c'est la demande de la Première ministre et du président de la République,
00:12:05 c'est de mettre autour de la table les gens de bonne volonté.
00:12:08 Pourquoi, jusque maintenant, on arrive à avancer sur plein de sujets ?
00:12:11 Parce qu'on n'a pas envie d'en faire un totem politique.
00:12:14 Pour eux, c'est un fonds de commerce. Et donc, ils opposent, ils divisent, ils fracturent.
00:12:18 La question réelle qui se pose, c'est quel pays nous voulons, quelle planète nous voulons, et qu'est-ce qu'on fait ?
00:12:23 Et pour le faire, eh bien, beaucoup de paroles, beaucoup d'échanges, beaucoup de construction, des actes.
00:12:28 Parce qu'aujourd'hui, on est à l'heure des actes. Et pour ça, concrètement, qu'est-ce qu'on met en place ?
00:12:32 Deux milliards sur le fonds vert.
00:12:34 Tous les élus locaux qui, aujourd'hui, font de la réutilisation des eaux usées.
00:12:37 J'étais à Pornic, il y a quelques jours, où on a vu, finalement, un maire pouvoir...
00:12:41 Il a transformé un parking en parc botanique dans le centre-ville de Pornic, en Loire-Atlantique.
00:12:46 Eh bien, il a continué à pouvoir l'arroser parce qu'il utilise de l'eau qui a été réutilisée.
00:12:50 Et finalement, c'est exactement les exemples tout simples et très concrets du quotidien.
00:12:55 On a un litre sur cinq qui est perdu à cause des fuites dans les canalisations.
00:13:00 On accompagne les élus locaux. Et finalement, ce fonds vert, c'est exactement pour ça.
00:13:03 Mais on a aussi besoin de ramener de la nature dans nos écoles, pour les enfants, avec la renaturation.
00:13:08 Pourquoi ? Parce que ça leur fait du bien, déjà. Parce que c'est important pour nos enfants de grandir avec cette nature.
00:13:13 Mais c'est aussi pour lutter contre les canicules. On a vu des canicules...
00:13:16 Alors si dans notre centre-ville, il n'y a plus d'arbres, il n'y a plus d'îlots de fraîcheur...
00:13:20 Plus de terre dure, donc.
00:13:21 Exactement. Et c'est là où on peut jouer aux grandes phrases qui bousculent et qui donnent des leçons.
00:13:26 On peut faire le choix d'avancer main dans la main avec tous ceux qui sont de bonne volonté,
00:13:31 qui ont envie de protéger d'abord nos paysages, la beauté de notre vie, notre planète,
00:13:36 protéger les espèces qui sont aujourd'hui en danger, mais surtout, surtout, construire.
00:13:41 Il y a ceux qui veulent détruire, il y a ceux qui veulent construire.
00:13:44 Et moi, je fais partie résolument du camp de ceux qui sont fondamentalement ambitieux pour la planète,
00:13:50 ambitieux pour le vivant, mais ambitieux parce que j'ai foi en l'homme.
00:13:53 Et je sais que l'homme, par essence, aujourd'hui, vu la conscience que nous avons des conséquences
00:13:58 du dérèglement climatique, nous avons besoin de cette nature.
00:14:01 Alors on peut la protéger ensemble. Et là, chacun a sa part.
00:14:04 Et justement, parce qu'il y a aussi une partie de communication, on a beaucoup parlé de sobriété énergétique,
00:14:09 un peu l'impression qu'on devait se priver de tout. Est-ce qu'il est temps aussi de faire comprendre aux Français
00:14:13 que faire attention à la planète, ce n'est pas forcément se priver de tout et cette écologie punitive
00:14:18 qui fait que parfois, les Français ne font pas d'efforts. Ils ont l'impression qu'on leur demande beaucoup trop.
00:14:21 Et je comprends. L'idée même d'imaginer que l'écologie doit être punitive, c'est la meilleure manière,
00:14:28 excusez-moi de l'expression, mais de dégoûter tout le monde. Ce n'est pas vrai.
00:14:31 L'écologie, c'est une transformation. Et là où il faut être très juste, il faut expliquer en quoi ça nous touche tous les jours.
00:14:38 Si on n'avait pas la planète, on n'aurait pas nos médicaments, nos plantes à manger. On n'aurait pas tout cela.
00:14:44 Et c'est là où tous ceux qui essayent d'opposer les agriculteurs, les amoureux de la nature, les scientifiques,
00:14:52 ils sont juste à contre-courant. Ils n'apportent aucune réponse. Mais l'écologie, c'est quoi ?
00:14:58 C'est comment on fait pour baisser 10 % de consommation d'eau, puisque c'est aujourd'hui dans nos priorités,
00:15:03 de tous les secteurs industriels qui consomment énormément, beaucoup d'eau. C'est comment on fait aussi pour s'appuyer.
00:15:09 Et là, j'ai cet exemple en tête, pour que nos industries soient vertueuses, qu'on lutte contre le gaspillage,
00:15:18 parce qu'il y a aussi ça. Comment finalement on consomme aussi autrement ? On consomme un peu mieux.
00:15:22 On s'adapte. On s'adapte. On est un peu moins dans le futile ou dans l'inutile.
00:15:26 Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire de manière individuelle, mais aussi de manière collective.
00:15:29 Et on ne fait pas la leçon. D'abord, l'État est exemplaire et il doit l'être.
00:15:33 Et ça, c'est notre job que de faire qu'on soit moteur. De l'autre côté, on accompagne les entreprises dans cette transformation.
00:15:39 On ne peut pas les laisser tout seuls. Mais dans le fond, c'est logique, comme les agriculteurs.
00:15:44 On ne peut pas demander à tout le monde de revoir sa manière de fonctionner sans des aides, sans des guides, des conseils.
00:15:48 Et c'est là. Et aujourd'hui, c'est présent. C'est présent en termes d'ingénierie, c'est-à-dire qu'on accompagne les transformations.
00:15:54 Et c'est pour ça que c'est porté par la Première ministre et c'est extrêmement fort.
00:15:57 De l'autre côté, on a également des moyens financiers historiques.
00:16:01 Là, pour le coup, on parlait tout à l'heure de la stratégie nationale biodiversité.
00:16:04 En ce moment, elle est débattue, elle est échangée avec toutes les organisations, les ONG, les assos, les structures
00:16:11 qui, sur les territoires, accompagnent au quotidien la biodiversité.
00:16:14 Et donc, on se dit, cette réponse, elle doit à un moment aller chercher du collectif.
00:16:18 Parce que toutes ces grandes phrases, est-ce qu'elles transforment ? Bien sûr que non.
00:16:22 Alors oui, ça peut créer du débat, une polémique, c'est vrai. Peut-être même aller en top tweet.
00:16:26 Mais alors, au bout de l'histoire, ça n'apporte pas plus d'eau dans notre pratique.
00:16:30 Ça ne répare pas en réalité nos forêts. Ça ne prépare pas nos écosystèmes aux transformations.
00:16:35 Alors pour d'abord stopper, on lutte contre les cinq pressions.
00:16:40 Et ensuite, on inverse parce que c'est ce qu'on a de plus précieux.
00:16:44 Et en fait, nos destins sont liés. Et c'est là où il faut sortir de cette logique extrêmement punitive et éduquer nos enfants.
00:16:50 Il se trouve que dimanche, j'étais dans un parc animalier avec ma collègue Aurore Berger.
00:16:57 Et c'était assez émouvant parce que c'était une éco-colonie.
00:17:00 Et donc, si chacun, à tous les moments de la vie...
00:17:02 Prend des photos.
00:17:03 Exactement. Ça devient plus naturel.
00:17:05 Et donc, on accompagne en réalité ce vivant tout au long de notre vie sans y voir un lieu de confrontation.
00:17:11 Pas du tout. Au contraire, pour aller vers l'ambition, il faut faire du collectif.
00:17:15 Un autre sujet qui demain d'ailleurs vous amènera à Marseille dans les calangs, c'est la prévention du risque incendie.
00:17:20 L'an dernier, les pompiers avaient dit dans une tribune au JDD que la prévention, c'était un angle extrêmement important pour éviter les images qu'on a vues.
00:17:27 On rappelle que malheureusement, 9 départs de feu sur 10 sont d'origine humaine, alors parfois involontaire.
00:17:32 Il est encore temps de rappeler les bons gestes. On en est encore là.
00:17:35 Ce n'est pas acquis pour vous.
00:17:36 Non, malheureusement, ça ne l'est pas.
00:17:38 Et pour le coup, il faut rappeler que c'est quand même un délit.
00:17:40 Que ça peut aller sur des peines de prison, que les condamnations sont lourdes.
00:17:44 On ne se rend peut-être pas suffisamment compte, mais je disais tout à l'heure, en quelques heures, on perd des hectares de forêt.
00:17:51 Des forêts qui risquent leur vie.
00:17:53 C'est des soldats du feu, mais parfois, ils risquent leur vie et parfois, ils la laissent.
00:17:57 En mégots ou en barbecue.
00:17:58 Oui, exactement.
00:17:59 Et donc, on a interdit, vous savez, le fait de fumer dans les forêts et à 200 mètres des forêts, dans les espaces où il y a un risque incendie.
00:18:07 Donc là, il y a un acte citoyen. Et franchement, pour le coup, je viens, j'ai été il y a encore quelques jours en charge de la jeunesse et de l'engagement.
00:18:15 Et profondément, dans le cœur des Français, il y a ce goût de citoyenneté.
00:18:18 Je les invite à découvrir ces nouveaux outils.
00:18:20 Cet outil, c'est la météo des forêts.
00:18:21 Et quand on voit qu'autour de soi, il y a un risque, alors on fait doublement attention.
00:18:25 Bien sûr, pour d'abord ce mégot, bien sûr, mais pas que.
00:18:27 On a aussi de nouvelles obligations.
00:18:29 Tout à l'heure, je disais, parfois, il faut aller chercher des outils législatifs ou réglementaires.
00:18:33 La question du débroussaillement, aujourd'hui, il est obligatoire.
00:18:36 Autour de nos forêts et jusqu'à des bandes entières à plus de 200 mètres autour de nos forêts.
00:18:40 Parce que ça protège.
00:18:41 Vous savez, c'est des puits de...
00:18:44 Évidemment, c'est 80% de notre biodiversité, mais c'est aussi des puits forestiers.
00:18:47 Ça capte le CO2.
00:18:48 Ça nous permet de nous balader en famille.
00:18:50 Ça nous permet aussi de partager des moments qui sont essentiels.
00:18:53 Et ça protège.
00:18:54 C'est des écosystèmes où tout se tient.
00:18:57 Une forêt, c'est un lieu où on a des souvenirs.
00:19:00 C'est aussi un lieu où il y a des espèces, parfois des espèces en danger.
00:19:04 Des lieux où on a besoin, finalement, de ces arbres pour notre construction.
00:19:08 La construction de nos villes, de nos maisons, de nos bâtiments publics.
00:19:11 Et dans le fond, si on a conscience du fait qu'on est tous liés, alors on fait attention.
00:19:16 Donc, un seul geste.
00:19:18 D'abord, on se renseigne.
00:19:19 On fait super attention.
00:19:20 C'est au risque de la vie des soldats du feu.
00:19:23 Et pour le coup, c'est dangereux.
00:19:25 Et là, ça appelle vraiment au civisme.
00:19:27 Et c'est un délit.
00:19:28 Donc, il faut y réfléchir quand même.
00:19:30 Et un autre sujet qui concerne les calanques, mais pas que.
00:19:32 On entend beaucoup parler cet été, c'est celui du surtourisme.
00:19:34 Avec des endroits comme les calanques ou des villages très touristiques
00:19:38 qui sont obligés de mettre en place, par exemple, des quotas de touristes.
00:19:41 Il était temps, maintenant c'est nécessaire, d'en passer par là.
00:19:43 De se dire, si on veut garder ce trésor que sont ces endroits,
00:19:47 toujours très beaux, qui sont très jolis sur les réseaux sociaux.
00:19:49 Mais on les a, justement, comme on le disait au début de l'émission, épuisés.
00:19:52 Et aujourd'hui, il faut faire attention à ces endroits-là.
00:19:54 On les a, vous savez, 80%.
00:19:56 80% du tourisme, c'est sur 20% de notre territoire.
00:20:01 Ça vous donne juste un peu l'idée de la concentration.
00:20:03 Et on a la chance d'avoir un des plus beaux pays au monde.
00:20:05 Moi, je trouve que notre pays est magnifique.
00:20:07 Il est beau par ses paysages, par sa nature, par son patrimoine culturel,
00:20:12 mais aussi patrimoine naturel.
00:20:14 Et donc, quand on a très envie de voir les calanques, parce que c'est superbe,
00:20:17 si on a envie que nos enfants et nos petits-enfants les voient, il faut peut-être les protéger.
00:20:21 Si on a envie que ça reste aussi joli, comme on a vu l'état de certains paysages aujourd'hui.
00:20:24 Oui, ça se dégrade, mais à vue d'œil, à vue de vie humaine.
00:20:28 Et donc, pour ça, on a interdit, par exemple, le débarquement sur certaines plages.
00:20:31 C'est le premier point.
00:20:32 Mais on a aussi fait quelque chose d'hyper important, qui est l'information.
00:20:35 Et donc, aujourd'hui, il y a, même si le mot est parfois mal interprété,
00:20:40 il y a une sorte de quota.
00:20:41 C'est-à-dire qu'on peut demander, on peut s'inscrire pour venir,
00:20:44 mais c'est ce qui permet de garantir qu'on puisse y accéder, dans de bonnes conditions.
00:20:47 Dans de bonnes conditions, voilà.
00:20:48 Exactement, mais c'est dans de bonnes conditions.
00:20:49 Et donc, dans le fond, c'est gagnant-gagnant.
00:20:51 C'est gagnant pour le Français qui part en famille et qui vient peut-être de loin,
00:20:55 parce qu'il a très envie de voir ce magnifique joyau de notre patrimoine.
00:20:58 Et c'est un parc.
00:20:59 Et on le voit bien.
00:21:00 Exactement.
00:21:01 Et en même temps, on le protège pour que peut-être les petits-enfants
00:21:03 de cette même personne puissent demain revenir et voir la beauté de ces paysages.
00:21:08 Et c'est là où c'est une responsabilité que nous avons, dans le fond,
00:21:11 chacun, même en termes d'héritage.
00:21:13 La protection de ces espaces, ce n'est pas pour enquiquiner les Français.
00:21:16 Ce n'est pas pour leur dire, non, mais si vous n'avez pas le flash-code, vous ne rentrez pas.
00:21:19 Ce n'est pas pour embêter.
00:21:20 Bien au contraire.
00:21:21 C'est pour garantir la préservation et garantir une transmission.
00:21:25 Et je sais à quel point on a envie de donner aux générations à venir un pays,
00:21:32 une planète en bonne santé, parce que dans le fond, ça dépend des actes qu'on a aujourd'hui
00:21:37 et qu'on mène aujourd'hui.
00:21:38 Moi, je ne suis pas des défaitistes, mais les chiffres sont là.
00:21:41 Bien sûr.
00:21:42 Si on va trop vite, aujourd'hui, le réchauffement climatique, il est là.
00:21:45 Il est extrêmement important.
00:21:46 C'est une évidence aujourd'hui.
00:21:47 Et c'est là où il faut être extrêmement ambitieux.
00:21:50 Cette ambition, elle peut être portée par un grand pays.
00:21:52 Et c'est le nôtre.
00:21:53 Et c'est notre ambition.
00:21:54 C'est pour ça que plus que jamais aujourd'hui, c'est l'occasion, et pour le coup, sur votre antenne,
00:21:58 ça a été le cas, de pouvoir expliquer c'est quoi ces éléments de pression.
00:22:01 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:22:02 Et sortir de ce débat extrêmement stérile que malheureusement, on a avec une ultra-gauche,
00:22:08 bien sûr, qui pour le coup, essaye d'être en opposition systématique,
00:22:13 alors même que les enjeux, c'est des enjeux du commun.
00:22:16 Et encore une fois, tous ceux qui sont de bonne volonté seront les bienvenus à la discussion
00:22:19 et à notre table.
00:22:20 Pour terminer, on va parler un peu politique.
00:22:21 Et vous parlez justement de l'ultra-gauche qui appelle le 23 septembre à une marche
00:22:25 contre ce qu'ils appellent les violences policières et le racisme systémique et style de la police.
00:22:29 Là aussi, on est sur de l'idéologie pure, parce que certains syndicats de police,
00:22:33 vous avez par exemple sur l'antenne, ils font ces marches, mais ils ne proposent jamais rien.
00:22:36 C'est de l'outrance.
00:22:38 C'est de l'outrage.
00:22:39 Et pour le coup, c'est toujours très honteux comme propos.
00:22:43 Les hommes et les femmes que j'ai toujours vus, que j'ai toujours croisés,
00:22:46 qui servent nos forces de sécurité intérieure, police ou gendarmerie,
00:22:49 c'est des hommes et des femmes qui s'engagent pour protéger, pour servir.
00:22:52 C'est des gardiens de la paix.
00:22:53 C'est des gens qui viennent servir et finalement protéger les plus vulnérables.
00:22:58 Et donc les propos qui sont comme ça, très généralisants, qui jotent...
00:23:01 C'est des appels en fait à la haine antifique, comme on dit malheureusement.
00:23:03 C'est honteux.
00:23:04 C'est honteux.
00:23:05 Et pour le coup, par contre, ce qui est encore plus malheureux, c'est que ça n'étonne plus
00:23:09 quand ça vient malheureusement d'un certain nombre de partis politiques.
00:23:12 Je pense évidemment à la France insoumise en particulier.
00:23:16 Vous savez, la police et la police nationale en particulier, c'est une des fonctions publiques
00:23:21 qui est la plus contrôlée dans notre pays, qui est extrêmement contrôlée.
00:23:25 La justice tranche à chaque fois.
00:23:28 On est dans un état de droit.
00:23:29 La loi, elle est là pour tout le monde.
00:23:31 Et plus que jamais, encore une fois, ceux qui essayent de mettre la chien au lit dans le pays,
00:23:37 c'est ceux qui essayent d'opposer les Français entre eux,
00:23:39 les Français face à la police ou face aux enseignants.
00:23:42 Et c'est ceux qui appellent au désordre.
00:23:44 Et plus que jamais, je crois que notre pays a besoin de calme, d'ordre,
00:23:49 peut-être un peu d'apaisement.
00:23:50 On est en plein milieu de l'été.
00:23:51 Et profiter de ce qui nous entoure.
00:23:53 Et pour profiter de ce qui nous entoure, ça n'avance à rien.
00:23:57 Mais bon, ça n'étonne plus.
00:23:58 On va dans un instant faire avec mes invités le bilan des émeutes.
00:24:02 Il y a un mois, jour pour jour, malheureusement, la famille de Vincent Gembrun a été attaquée très lâchement.
00:24:07 Quel bilan, rapidement, vous un mois après, quel regard vous portez sur ces nuits d'incidents,
00:24:13 partout en France d'ailleurs, pas uniquement dans les banlieues autour de Paris ?
00:24:16 Effectivement, l'analyse qui est faite et qui est en train d'être faite,
00:24:20 c'est que ça n'a pas touché que des quartiers populaires.
00:24:22 En fait, ça a touché des villes qui, pour certaines, avaient des quartiers populaires, pas d'autres.
00:24:26 Très marquée par l'âge très jeune de certains émeutiers,
00:24:32 il y avait de tout, une responsabilité parentale extrêmement forte à engager.
00:24:36 Mais ce qui est certain, c'est que c'est grâce aux forces de sécurité intérieure
00:24:40 que le calme est revenu dans le pays.
00:24:42 C'est grâce à une justice qui a été particulièrement ferme dans ces condamnations
00:24:45 que, finalement, l'exemplarité est là.
00:24:48 Et demain, ce sera la mission, et ça a été dit d'ailleurs par le ministre de l'Éducation nationale
00:24:52 il y a quelques jours, la mission ce sera de remettre les parents au cœur de leurs responsabilités,
00:24:58 d'accompagner aussi, c'est la priorité du président de la République, les élus locaux,
00:25:02 pour reconstruire ce qui a été détruit.
00:25:04 Parce que dans le fond, quand on s'attaque à une mairie, quand on s'attaque à une école,
00:25:07 c'est chargé de sens.
00:25:09 Et puis enfin, et je crois que c'est l'essentiel, d'être aux côtés de tous ceux qui sont les victimes collatérales
00:25:15 de ces émeutes, parfois des hommes et des femmes, des parents qui travaillent au quotidien,
00:25:19 tous ces Français courageux qui ne veulent pas voir leur quartier être pris pour cible,
00:25:24 et finalement stigmatisés par une minorité.
00:25:27 Et pour ça, il faut être extrêmement ferme, parce que, encore une fois,
00:25:30 l'ordre protège le plus vulnérable, et c'est ce qu'il faut rappeler.
00:25:33 Pour terminer, je me permets une petite question sur une aussi des informations du jour,
00:25:37 le décès de Geneviève de Fontenay.
00:25:39 Vous-même, est-ce que ça fait partie des personnages qui ont marqué, peut-être,
00:25:43 je ne sais pas, petite fille, votre parcours ?
00:25:45 Vous savez, on connaît tous les chapeaux de Mme de Fontenay,
00:25:50 je pense évidemment, dans un moment comme ça, à sa famille, parce que ça reste un deuil.
00:25:56 Et dans le fond, c'est une femme, c'est un nom qui restera dans notre patrimoine,
00:26:01 dans notre patrimoine culturel et historique,
00:26:04 et ça a été cette dame dont reconnaît la silhouette.
00:26:07 Donc je pense que cette silhouette restera dans l'esprit des Français.
00:26:10 Merci beaucoup, Mme la ministre Sarah El Haïry, chargée de la biodiversité,
00:26:13 d'avoir été l'invité de CNews ce soir.
00:26:15 On va marquer une courte pause entre trois avec mes autres invités,
00:26:18 et on parlera notamment donc du bilan des émeutes un mois après.
00:26:20 A tout de suite dans Punchline.
00:26:22 De retour dans Punchline avec les invités qui vont m'accompagner pour la suite de cette émission,
00:26:30 Jean-Michel Fauvergue, bonjour.
00:26:31 Bonjour Élodie.
00:26:32 Ancien chef du RAID, Nathan Devers, bonjour.
00:26:34 Bonjour Élodie.
00:26:35 Écrivain, et Samy Biasny, bonjour.
00:26:37 Bonjour Élodie.
00:26:38 Vous êtes essayiste.
00:26:39 Alors maintenant, on va faire ensemble le bilan des émeutes.
00:26:41 On va parler de l'Aïlée-Rose dans un instant, mais d'abord, on va se rendre à Nanterre.
00:26:44 Sarah Varney et Sacha Robin étaient sur place aujourd'hui.
00:26:47 Regardez les stigmates qui sont encore visibles dans la ville.
00:26:50 Il y a un mois, c'est ici, à Nanterre, que les émeutes ont démarré.
00:26:56 Ils ont suivi la mort de Naël à Nanterre et ces violences urbaines ont laissé des traces.
00:27:02 Comme vous pouvez le voir sur les images de Sacha Robin, cette banque n'a toujours pas rouvert
00:27:08 et garde les traces de ces émeutes.
00:27:11 Un incendie qui s'était déclaré a fortement impacté l'immeuble situé au-dessus.
00:27:17 Les flammes ont léché la façade de cet immeuble.
00:27:21 Sur la place, d'autres dégâts sont encore visibles, comme cet agent sous ce restaurant.
00:27:26 Un des restaurateurs nous le disait, il attend toujours la validation de son dossier des assurances
00:27:33 afin de pouvoir commencer, démarrer les réparations de sa façade.
00:27:38 Un peu plus loin, une des boulangeries également impactée attend toujours la validation des assurances
00:27:44 afin de pouvoir remplacer sa porte d'entrée.
00:27:47 L'ensemble des commerçants de Nanterre espère mettre derrière eux ces nuits de violence
00:27:53 et pouvoir effacer les derniers stigmates de ces émeutes.
00:27:57 Et enfin, d'ici la rentrée prochaine, passer à autre chose.
00:28:01 On le voit, on a d'un côté le gouvernement qui dit que des choses sont mises en place pour reconstruire plus rapidement.
00:28:06 Samy Biassoni, on a aussi les images et les commerçants qui disent qu'on n'a pas de nouvelles des assurances,
00:28:11 des commerces qui ne peuvent pas rouvrir.
00:28:13 Et aussi, on était avec un maire l'autre jour, des bâtiments publics style médiathèque, école,
00:28:17 qui ne rouvriront pas, à toute évidence, à la rentrée.
00:28:19 Il ne faut pas oublier qu'il y a eu plusieurs centaines, selon la catégorisation,
00:28:23 les chiffres fluctueront, mais de bâtiments publics, des écoles, des commissariats,
00:28:28 plus de 150 commissariats visés.
00:28:30 Il n'y a pas que des établissements privés, effectivement.
00:28:32 Quant à la question des dédommagements, finalement le gouvernement s'est assez prononcé,
00:28:37 le jour où le ministre de la Ville a dit à la radio qu'il comptait, comme beaucoup et comme souvent,
00:28:43 sur les assureurs pour faire leur travail.
00:28:45 Les assureurs font leur travail avec la diligence qui est celle de leur processus,
00:28:48 et ça va prendre un certain nombre de semaines.
00:28:50 Donc effectivement, on assiste à ce genre de situation.
00:28:52 Il n'y a pas d'état d'urgence sociétal déclaré.
00:28:56 Donc, en l'occurrence, on se retrouve dans une situation avec une relative normalité,
00:28:59 malgré les déclarations gouvernementales, princeptes, si j'ai envie de dire.
00:29:03 Justement, on va écouter la nouvelle ministre de la Ville, Sabrina Agri-Siroubach,
00:29:06 qui vantait justement les mairies de ce fameux projet de loi d'urgence
00:29:10 qui a été voté à l'Assemblée nationale pour une reconstruction plus rapide.
00:29:13 Écoutez-la.
00:29:14 On a fait un PGL reconstruction, donc un projet de loi reconstruction basé sur trois axes.
00:29:25 Il fallait aller vite, donc permettre des solutions dérogataires aux droits, aux droits communs.
00:29:31 Par exemple, permettre aux maires, qui ont été touchés sur des bâtiments publics,
00:29:36 permettre aux écoles, permettre aux crèches, permettre aux centres sociaux d'être reconstruits rapidement.
00:29:42 Mais si on passe par la phase appel d'offres, si on passe par la phase, on va dire, traditionnelle,
00:29:47 ça va prendre des années.
00:29:49 Jean-Michel Fauvergne, c'est vrai qu'on a effectivement d'un côté le gouvernement
00:29:52 qui essaye d'accélérer les choses et qui se heurte aussi à ce rythme, comme vous disiez, des assureurs,
00:29:57 et aussi au ras-le-bol des commerçants, ceux qui ont déjà été touchés, par exemple,
00:30:00 au moment des gilets jaunes qui m'attendent le son par les émeutes,
00:30:02 il y en a quand même qui commencent vraiment à ne pas s'en sortir.
00:30:05 D'ailleurs, certains ont fermé boutique.
00:30:07 Oui, tout à fait. Il y a des cas qui sont des cas importants, avec des gens qui ont fermé leur boutique.
00:30:14 Mais pour le coup, sur la réponse à ces émeutes-là, il y a eu une réponse à peu près en deux temps.
00:30:24 La première réponse, c'est sur place, ce qui a été fait.
00:30:28 L'émeute a duré quatre ou cinq jours, avec une grande mobilisation des policiers.
00:30:34 Une justice qui a été, pour le coup, intraitable, et c'est assez exceptionnel.
00:30:41 Je me rappelle, 95% de condamnations, 300 déferments, 742 peines d'emprisonnement.
00:30:45 Il faut le souligner.
00:30:47 Et on aimerait que cette justice-là, on puisse la retrouver dans la justice quotidienne,
00:30:52 dans les années à venir et dans les mois à venir.
00:30:54 Et puis ensuite, il y a eu ces projets de loi, qui ont été votés assez rapidement, avec une très large majorité,
00:31:01 qui contenaient ce que la secrétaire d'État a dit, ce que la ministre a dit,
00:31:05 c'est-à-dire la possibilité d'aller beaucoup plus vite sur un certain nombre de choses.
00:31:10 C'est la reconstruction en particulier de bâtiments qui ont été totalement détruits,
00:31:15 en particulier les bâtiments administratifs, sur les biens qui appartiennent aux particuliers.
00:31:21 Et comme ça a été dit, ici même, à l'instant, il y a toute cette procédure des assurances,
00:31:27 qui est accélérée, mais qui met quand même un certain temps, parce qu'il y a des choses à vérifier,
00:31:32 parce qu'il y a à se prémunir aussi contre les escroqueries aux assurances.
00:31:36 Dans ces cas-là, il y en a quand même quelques-unes, même si ce n'est pas l'idée première.
00:31:41 Et donc, ça mettra sur un certain nombre de temps, pour un certain nombre de personnes, évidemment.
00:31:48 Ce que nous disent aussi Nathan Neuvert, les gens qu'on a pu rencontrer, notre équipe,
00:31:51 c'est que forcément, pour ceux qui vivent dans ces villas, qui n'ont plus accès à ces services publics,
00:31:54 pour ceux qui voient les images qu'on a pu voir tout à l'heure, tous les jours,
00:31:57 on sent que les émeutes, elles sont encore très présentes.
00:31:59 On en parle moins, malheureusement, médiatiquement, mais dans la vie,
00:32:01 par exemple, de ceux qui habitent à Nanterre ou à l'Aile-et-Rose, on va y aller dans un instant,
00:32:04 les émeutes, c'est encore leur quotidien. Les conséquences sont leur quotidien.
00:32:07 Bien sûr, mais les habitants de ces quartiers ont été en fait les premières victimes de ces émeutes.
00:32:11 C'est pour ça qu'à mon avis, il faut avoir une réflexion, passer le temps de l'émotion,
00:32:14 l'analyse qu'il faut avoir, me semble-t-il, sur les violences qui ont eu lieu dans ces émeutes.
00:32:18 C'est que la cause initialement, si on refait la généalogie,
00:32:21 tout le monde s'en souvient, le drame de Naël, la cause était légitime.
00:32:24 Mais quand il y a eu dans une partie la classe politique,
00:32:27 je pense notamment à certains députés de la France Insoumise,
00:32:30 qui dans les tous premiers jours des émeutes, ont refusé d'appeler au calme,
00:32:34 en disant que le temps était d'appeler à la justice,
00:32:38 et le postulat était donc que quand on appelle à la justice,
00:32:41 on ne peut pas appeler au calme à la fois, ce qui est un postulat que je trouve très contestable.
00:32:45 La justice a besoin de calme, en théorie.
00:32:47 Oui, exactement, et puis en plus là, la justice était engagée,
00:32:49 et l'émotion était unanime dans le pays.
00:32:51 Après, il faut juste être honnête intellectuellement,
00:32:53 dans les jours qui ont suivi, ils sont revenus là-dessus,
00:32:55 mais ce qui compte, c'est les premiers jours.
00:32:57 Je trouve que ce qu'il y avait derrière, c'est une vision quand même très étonnante de ces quartiers-là.
00:33:02 Ça veut dire que croire que l'émotion, encore une fois unanime,
00:33:06 visité par le drame de Nahel, justifiait que dans ces quartiers,
00:33:09 les habitants avaient envie ou allaient se réjouir,
00:33:12 ou allaient trouver légitime qu'il y ait des violences, pas du tout.
00:33:15 On a vu beaucoup de journalistes qui sont depuis allés interviewer
00:33:18 même les proches de la famille de Nahel,
00:33:22 des gens qui étaient même investis dans la lutte contre les violences policières,
00:33:27 qui disaient que les violences qu'il y a eu contre le bien public,
00:33:30 en fait, ont profondément desservi la cause,
00:33:32 et n'avaient rien à voir ni avec un hommage à Nahel,
00:33:34 ni avec la cause politique.
00:33:35 Donc je trouve que les gens qui ont été complaisants face à ces violences,
00:33:38 en fait, ils avaient une représentation finalement assez bourgeoise de ces quartiers.
00:33:42 Oui, c'est parce que demandent les habitants de ces quartiers que tout flambe.
00:33:45 Croire que si vous voulez, pour quelqu'un qui habite Nanterre,
00:33:48 le fait de se dire qu'un bien public va brûler,
00:33:51 ou que des commerces vont brûler, que ça, ça va réparer le drame de Nahel,
00:33:56 et que ça va aider la lutte politique sur un sujet qui, encore une fois,
00:34:00 est un sujet républicain et légitime,
00:34:02 c'est quelque chose d'extraordinairement bourgeois.
00:34:05 En fait, c'est exactement l'inverse.
00:34:06 Et d'ailleurs, le grand paradoxe, c'est que ces émeutes, elles ont conduit à quoi ?
00:34:09 Elles ont conduit, vous le rappeliez, à une justice exemplaire,
00:34:11 c'est-à-dire parfois des comparutions immédiates
00:34:13 où les gens étaient jugés à la va-vite, on les écoutait à peine, etc.
00:34:16 Donc elles ont conduit à une réponse répressive.
00:34:18 Et dites-vous, le grand paradoxe, c'est que quand il y a eu la vidéo de Nahel,
00:34:22 ça a suscité dans le pays une interrogation quasiment unanime
00:34:25 sur un certain nombre de sujets qui étaient amenés par beaucoup de parties de gauche,
00:34:29 notamment par la France Insoumise, sur le contrat social dans ses quartiers,
00:34:33 et puis sur certains problèmes de violence qui pouvaient être liés à la police.
00:34:37 Et les violences des émeutes ont fait qu'on a totalement oublié de parler de ça
00:34:42 et qu'on s'est mis à parler répression, punition, prison, etc.
00:34:45 C'est-à-dire le contraire de ce dont on aurait dû parler.
00:34:47 Donc je pense que c'était une vraie faute politique
00:34:49 d'avoir une certaine forme d'indulgence ou de balbutiement face à ces violences-là.
00:34:53 On va continuer justement à parler de ce bilan des émeutes
00:34:56 puisque c'est malheureusement il y a un mois que la famille du maire de Lailerose,
00:34:59 Vincent Jeanbrun, était victime d'une tentative d'assassinat.
00:35:02 On le rappelle quand même, leur pavillon a été attaqué à la voiture bélier,
00:35:05 des mortiers ont été lancés sur son épouse et leurs deux jeunes enfants
00:35:08 qui tentaient tout simplement de fuir et de sauver leur vie.
00:35:11 Les habitants se réveillaient le lendemain, sonnés après les émeutes dans la ville et cette attaque.
00:35:15 Alors un mois après, vous allez le voir, ils se disent toujours très choqués par ces événements.
00:35:20 Le tournage est signé Fabrice Elsner et Dunia Tangour.
00:35:23 Un mois après cette nuit qui a marqué tous les esprits,
00:35:26 place désormais au calme à Lailerose. La vie a repris son cours.
00:35:30 Mais les habitants restent toujours sous le choc après les violentes émeutes
00:35:33 et l'attaque et tentative d'assassinat perpétrées au domicile du maire.
00:35:38 Ça a été inadmissible, c'est révoltant.
00:35:41 Tout le monde l'a dit, on ne s'attaque pas à la maison comme ça avec quelqu'un dedans.
00:35:46 Ça fait peur, ça se passait le soir et puis ils ont tout abîmé.
00:35:51 Malgré le retour à la tranquillité, les rues de la commune d'Ile-de-France
00:35:54 portent encore les stigmates de ces nuits de violence.
00:35:57 La population craint de nouveaux débordements de la jeunesse
00:36:00 et pointe également la responsabilité des parents.
00:36:03 Les jeunes maintenant, ils font n'importe quoi, ils ne sont plus éduqués par les parents.
00:36:07 Il faudrait un peu les enfants qui soient un peu serrés quand même.
00:36:13 Bâtiment détruit, abribus saccagés, un mois après ces émeutes urbaines.
00:36:17 Comme de nombreuses villes, la île est rose, tente de se relever doucement
00:36:21 et s'active à la reconstruction.
00:36:24 Jean-Michel Fauvergue, cette attaque contre Vincent Gembrand avait créé un peu un sursaut,
00:36:30 notamment même si ça l'appelle des maires de France, un soutien aux élus, etc.
00:36:33 Est-ce qu'on peut dire que cet événement a quand même marqué un tournant à la fois dans les émeutes
00:36:37 et surtout dans la compréhension à quel point il peut y avoir une haine contre les élus
00:36:40 jusqu'à vouloir tuer leur propre famille ?
00:36:42 Oui, c'est exactement ça.
00:36:44 Ça a été un tournant sur les émeutes et c'est un tournant aussi dans le cadre de cette haine
00:36:53 qu'on a contre la République et ce qui représente la République, en particulier les élus locaux.
00:36:58 Bien que peut-être que l'enquête nous dira qu'il y avait un certain nombre de motivations multifactorielles,
00:37:06 on verra, on verra, mais c'est véritablement un tournant qui fait que
00:37:13 d'abord ça a été une prise de conscience extraordinaire de l'ensemble de la population
00:37:20 qui, elle, évidemment, ne faisait pas d'émeute et ne manifestait pas.
00:37:24 Ça, c'est la première chose qui a permis de prendre fait et cause
00:37:29 pour, enfin, en tout cas, contre ces émeutiers-là et de demander la plus grande fermeté
00:37:34 et heureusement que la justice a appliqué cette plus grande fermeté.
00:37:37 Ça, c'est la première chose.
00:37:39 La deuxième chose qui s'est passée et qui est moins visible, mais je tenais à vous le dire,
00:37:43 c'est que dans le cadre du nouveau schéma du maintien de l'ordre,
00:37:47 les journalistes sont admis, c'était pas le cas, à rester sur place une fois que les forces de l'ordre chargent
00:37:55 et donc ils ont été en quelque sorte protégés par les forces de l'ordre,
00:38:00 ils étaient derrière les forces de l'ordre parce que s'ils allaient en face, ils se faisaient casser la figure, simplement.
00:38:04 Et donc, on a vu, et ça a donné une vision de ces émeutes-là,
00:38:10 qui est une vision de la réalité des choses, c'est-à-dire du côté des forces de l'ordre
00:38:18 qui se faisaient prendre à partie, qui ripostaient et qui n'attaquaient pas, mais qui ripostaient.
00:38:22 Oui, qui se défendent.
00:38:23 Et qui se défendent.
00:38:24 Et de l'autre côté, des émeutiers qui veulent tout brûler et tout saccager
00:38:28 et qui attaquent les forces de l'ordre.
00:38:29 Et ça, ça a été quelque chose, psychologiquement, très important,
00:38:32 qui est passé peut-être inaperçu, mais qui a servi quand même à orienter nos observations,
00:38:38 l'observation de la majeure partie de la population,
00:38:41 dans un sens où on s'est posé beaucoup de questions sur ces émeutes-là.
00:38:47 Et ensuite, on a vu, et ça c'est aussi assez extraordinaire,
00:38:51 on a vu que les émeutiers étaient des émeutiers très jeunes,
00:38:59 dont certains n'étaient pas connus du tout.
00:39:02 Et donc, cette typologie de la population, il faut la prendre en compte.
00:39:09 Et c'est là où la réponse n'est pas encore donnée,
00:39:13 parce que c'est beaucoup trop tôt, il faut en tirer les conséquences.
00:39:15 Il faudra voir quelle réponse sera donnée à ça.
00:39:18 Les gens qu'on interroge, et dans votre reportage on l'a vu, disent que c'est leur famille.
00:39:24 L'éducation, on en a beaucoup entendu parler.
00:39:26 Oui, c'est une des réponses évidemment.
00:39:29 Mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait avec ces familles
00:39:32 qui sont quelquefois dépassées, qui quelquefois ne le sont pas,
00:39:35 et qui profitent des deals de rue, etc.,
00:39:38 ce qui n'est pas le cas pour les émeutiers d'une manière générale.
00:39:40 Mais qu'est-ce qu'on fait sur ces familles-là ?
00:39:43 Et ensuite, qu'est-ce qu'on fait pour ces émeutiers-là,
00:39:45 qui sont très jeunes, très déscolarisés, désociabilisés d'une certaine manière ?
00:39:51 Ça, on n'a pas encore les réponses.
00:39:53 Et c'est là où le bilan, un mois après, quel bilan ?
00:39:57 Je pense que ça va mettre beaucoup plus d'un mois de tirer un bilan.
00:40:01 Mais j'espère qu'il sera tiré ce bilan.
00:40:03 J'espère que ça ne sera pas mis sous le tapis.
00:40:07 Nathan Devers, c'est vrai que la question de l'éducation,
00:40:09 on l'a beaucoup entendu sur tous ces très jeunes émeutiers en se disant
00:40:12 « Est-ce que ce sont des parents dépassés ? Est-ce que ce sont des parents parfois qui profitent ? »
00:40:16 Parce qu'on dit beaucoup l'importance de l'école,
00:40:18 mais l'école n'est pas là pour éduquer les enfants.
00:40:20 Et d'ailleurs, Gérald Darmanin l'a dit très tôt en 2021, lors de l'affaire URI,
00:40:23 il disait, même si c'était malheureux pour ce jeune garçon,
00:40:25 « Les jeunes n'ont rien à faire en pleine nuit avec des barres de fer sur la dalle de Beaugrenel. »
00:40:30 Alors oui, bien sûr que l'école n'est pas là pour éduquer les enfants,
00:40:33 elle est là pour transmettre des savoirs,
00:40:35 pour le faire de manière à la fois aussi exigeante que possible
00:40:39 et de manière aussi égale que possible.
00:40:41 C'est-à-dire de faire en sorte, en tout cas c'est le rêve de l'école républicaine,
00:40:43 de faire en sorte que, quelle que soit l'école, le collège, le lycée
00:40:47 dans lequel un enfant est scolarisé, que ce soit entre guillemets
00:40:50 dans les « beaux quartiers » ou n'importe où sur le territoire,
00:40:53 que l'enseignement qu'il va avoir soit le même.
00:40:55 Donc l'école est liée quand même.
00:40:57 C'est pour ça que, même si ce n'est pas un enjeu d'éducation,
00:41:00 il y a derrière un enjeu d'éducation ou en tout cas d'insertion sociale,
00:41:03 c'est-à-dire qu'à partir du moment où vous avez un service public,
00:41:06 notamment sur l'éducation nationale,
00:41:08 qui est réparti de manière homogène sur tout le territoire
00:41:12 et où partout, où qu'on soit, on a accès à peu près aux mêmes savoirs,
00:41:15 évidemment que ça favorise la justice sociale,
00:41:17 que ça favorise une République qui est plutôt saine.
00:41:19 Moi, je le dis souvent, mais j'étais formé en philosophie
00:41:22 par quelqu'un qui était au collège dans les années…
00:41:25 même pas 50, fin des années 40, début des années 50,
00:41:28 qui était en Ile-et-Vilaine, qui était dans un collège
00:41:30 qui n'était pas spécialement un bon collège, et il me disait toujours
00:41:32 « moi j'apprenais en 5e, ce que tu apprends aujourd'hui en terminale ».
00:41:34 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on a en effet une école publique
00:41:37 qui devient à deux vitesses, avec quelques lycées d'excellence
00:41:40 qui continuent de, disons, de fournir une école de bonne qualité,
00:41:44 des écoles publiques dans un certain nombre de quartiers
00:41:48 où les choses se passent extrêmement mal,
00:41:50 et puis une bourgeoisie qui peut continuer de mettre les enfants
00:41:53 à l'école privée, et sinon… voilà, donc ça fait évidemment
00:41:56 une éducation nationale qui se passe à deux vitesses,
00:41:58 et évidemment qu'après, ça a un impact social.
00:42:01 Samy Biazony, le gouvernement disait qu'il était aussi,
00:42:04 notamment sur cette violente, des mineurs, important de la comprendre,
00:42:07 pas pour l'excuser, mais pour savoir comment potentiellement l'anticiper.
00:42:10 Mais quand on a vu ces images pendant plusieurs nuits,
00:42:13 on se dit, est-ce qu'il est vraiment encore temps d'essayer de comprendre ?
00:42:15 Est-ce qu'il ne faut pas passer à l'action,
00:42:17 ce que même Olivier Véran en porte en compte-rendu du Conseil des ministres,
00:42:20 disait "Ah, on a des jeunes de 13 ans qui ne se rendaient pas compte,
00:42:22 qui disent ne pas se rendre compte que quand ils ont, par exemple,
00:42:24 de l'essence qu'ils jettent sur une voiture, ça peut brûler la voiture".
00:42:26 On est quand même face à de la mauvaise foi.
00:42:28 On a échappé de peu aux états généraux de la compréhension
00:42:31 de la délinquance juvénile…
00:42:32 C'est peut-être pas totalement exclu, attendez !
00:42:34 … au grenelle des violences urbaines.
00:42:36 Enfin, je veux dire, soyons raisonnables,
00:42:38 on n'a pas besoin de remettre à plat toute la compréhension sociologique
00:42:44 des violences en milieu urbain.
00:42:46 Très sincèrement, ce qui se produit, ce sont des faits qui se sont déjà produits.
00:42:49 Alors effectivement, en l'état,
00:42:51 et lorsqu'on parle de ces émeutes spécifiquement,
00:42:55 la moyenne d'âge est relativement jeune, elle est autour de 17-18 ans,
00:42:57 comme on l'a dit.
00:42:58 La question du casier, en fait, elle est corrélative à l'âge, finalement, moyen,
00:43:02 puisque bien évidemment, il est logique, si la moyenne est à 17-18 ans,
00:43:06 la plupart des personnes interpellées n'aient pas de casier judiciaire,
00:43:09 ce qui ne dit rien du profil des individus.
00:43:11 En fait, il y a une forme d'angélisme dans la réponse,
00:43:15 et cet angélisme est assez caractéristique de la mauvaise posture gouvernementale permanente.
00:43:20 C'est toujours cette vie en même temps.
00:43:22 C'est-à-dire, en même temps, on crie et on répète anaphoriquement l'ordre,
00:43:25 et de l'autre, on se dit "mais attendez, prenons le temps de comprendre ce qui se passe".
00:43:28 Tout le monde l'a compris.
00:43:29 Ce n'est pas une question de compréhension.
00:43:31 En fait, la compréhension, c'est un aveu d'impuissance future en réalité.
00:43:36 Il y aura probablement une incapacité à traiter le fond du problème,
00:43:40 et le fond du problème, c'est l'encadrement familial,
00:43:42 c'est les moyens qu'on met à l'école, mais ce n'est pas que les moyens,
00:43:44 c'est la restauration de l'autorité réelle dans toutes les institutions.
00:43:47 Et ça, ce débat-là, je pense que le gouvernement n'est pas prêt à l'avoir, à l'ouvrir.
00:43:51 Il y a le traité.
00:43:53 Jean-Michel, pour terminer.
00:43:55 Oui, après, vous avez aussi un vaste problème de fonds,
00:43:57 qui est le QI, le coefficient culturel des personnes qui ont fait ça,
00:44:05 et surtout le coefficient émotionnel.
00:44:07 Aujourd'hui, vous avez des…
00:44:11 et on le voit partout dans la société,
00:44:13 et pour les dealers plus chevronnés aussi,
00:44:17 on voit qu'il y a un passage à l'acte et une violence qui est désinhibée,
00:44:22 et ça se passe de cette manière-là,
00:44:24 parce qu'il n'y a pas de coefficient émotionnel.
00:44:27 On ne met plus d'émotion dans nos actes,
00:44:29 donc on ne voit plus les barrières,
00:44:31 et on va essayer de cramer un policier,
00:44:34 on va casser et incendier le local d'une coiffeuse
00:44:39 qui a mis tout son argent là-dedans,
00:44:41 comme on incendie aussi des écoles maternelles,
00:44:44 on ne fait pas de distingo là-dessus,
00:44:46 et ça, il y a un vrai problème pour une petite partie de cette population-là.
00:44:50 Nathan, on va vers le dernier mot, et après on va changer de sujet.
00:44:53 Je pense quand même qu'il y a quelque chose fondamentalement d'incompréhensible,
00:44:58 ou en tout cas qui dépasse toute compréhension qu'on a déjà,
00:45:00 dans ce qui s'est passé dans ces émeutes,
00:45:02 c'est que par rapport à 2005,
00:45:04 ces émeutes ont une double spécificité.
00:45:06 Elles ont été plus intenses, tout le monde l'a dit,
00:45:08 plus intenses plus vite, et justement elles ont été plus courtes.
00:45:11 Est-ce que ça dit quelque chose du changement de la société en 20 ans,
00:45:15 où les phénomènes, de manière globale, en dehors même de ces simples émeutes,
00:45:18 que les phénomènes gagnent en intensité,
00:45:20 et qu'en même temps on perd en sens du temps long,
00:45:25 et qu'on est dans une sorte d'immédiateté permanente ?
00:45:28 Je pense que là, quand même, dans ce paradoxe-là,
00:45:30 il se joue quelque chose qui reflète une évolution sociétale plus globale,
00:45:35 en dehors même de la question des quartiers concernés.
00:45:38 Je voudrais qu'on termine cette partie en parlant d'un autre sujet,
00:45:41 qui concerne d'ailleurs toujours les commerçants qui sont excédés victimes de vols.
00:45:44 Ils ont décidé d'afficher les photos des voleurs sur la devanture de leur magasin.
00:45:48 C'est une pratique illégale certes, mais nécessaire.
00:45:51 Selon eux, avec la recrudescence des vols, un commerçant, Damien,
00:45:54 a même créé une association.
00:45:56 Regardez les précisions, elles sont signées Kylian Salé.
00:45:59 Placardez les visages des voleurs sur leur magasin.
00:46:03 Voici la technique de plusieurs commerçants niçois.
00:46:05 L'objectif est de dissuader des commerçants prêts à tout pour lutter contre ces vols,
00:46:10 quitte à bafouer la présomption d'innocence.
00:46:12 Je ne pense pas qu'ils seront poursuivis sur un plan judiciaire.
00:46:16 Il y aura peut-être à ce niveau des rappels à la loi.
00:46:20 En revanche, le risque, c'est aussi d'avoir des représailles de la part des voleurs.
00:46:27 Un risque que n'a pas hésité à prendre également un commerçant amiénois.
00:46:31 Victime d'un vol de vêtements à 700 euros en janvier dernier,
00:46:34 il a décidé de créer une association.
00:46:37 On a clairement envie de défendre la cause des commerçants
00:46:40 qui aujourd'hui sont pollués partout en France par des malfrats
00:46:44 qui en toute impunité viennent voler dans les commerces.
00:46:46 Donc aujourd'hui, l'association RALVOL défend les commerçants,
00:46:49 elle soutient les commerçants et on veut faire peur aux voleurs et plus aux commerçants.
00:46:54 Le nombre de vols à l'étalage a explosé l'année dernière.
00:46:57 42 000 faits ont été recensés, soit une hausse de 14% par rapport à 2021.
00:47:03 On peut comprendre ces commerçants qui tentent parfois d'envoyer les images à la police,
00:47:09 de faire un peu police eux-mêmes aussi.
00:47:11 Même si on n'a pas le droit de mettre la photo, on en a marre,
00:47:14 on fait ce qu'on peut pour essayer de dissuader.
00:47:16 Il y a probablement à la fois une réaction très naturelle d'autodéfense.
00:47:21 Il y a à mon avis un peu de stratégie de communication.
00:47:24 C'est aussi une manière de se faire entendre.
00:47:27 Bien évidemment, la preuve, ça ne fonctionne pas.
00:47:29 Ils ont réussi.
00:47:31 Toujours est-il, je vais rappeler un truisme,
00:47:33 mais dans un état de droit, on ne fait pas ça.
00:47:35 On respecte la présomption d'innocence,
00:47:37 on ne pratique pas la dite terrible formule du "name and shame".
00:47:41 Mais alors, le paradoxe dans tout ça, c'est que le gouvernement le fait.
00:47:44 Le gouvernement…
00:47:45 Oui, et n'a de cesse de le vanter souvent pour les entreprises, etc.
00:47:48 Absolument.
00:47:49 Et cette pratique est parfaitement condamnable,
00:47:51 à quelque niveau que ce soit et pour quelque raison que ce soit.
00:47:53 Donc effectivement, l'exemplarité, j'entendais madame la ministre dire tout à l'heure,
00:47:58 effectivement, ça veut dire quelque chose,
00:48:00 mais ça doit vouloir dire quelque chose dans tous les domaines.
00:48:02 Et en l'État, l'État n'est pas exemplaire.
00:48:04 Jean-Michel Fauvergue, sur cette initiative de certains commerçants,
00:48:07 Anis et Amiens qu'on a entendu.
00:48:09 Alors déjà, sur le "name and shame" prôné par Bruno Le Maire, ça n'a pas été fait.
00:48:13 Ça a été dit, mais pour l'instant…
00:48:15 Ça a été souvent dit.
00:48:16 Non, non, entendons-nous bien, c'est faux,
00:48:18 puisque par exemple, l'indexe à l'égalité donne lieu à du "name and shame" assumé, répété.
00:48:23 Donc voilà, ça dépend des secteurs, mais c'est pratiqué aujourd'hui par le gouvernement.
00:48:26 Ensuite, là aussi, il faut aller aux causes de pourquoi les choses sont faites de cette manière-là.
00:48:35 Tout simplement parce qu'on a une justice qui est en faillite sur ses jugements
00:48:40 et on n'a pas de réponse de la justice.
00:48:43 Or, quand la justice n'est pas forte, il faut faire en sorte que la force soit juste.
00:48:49 C'est Pascal qui le disait.
00:48:51 Et là, cette manière de faire les choses, évidemment qu'elle n'est pas légale,
00:48:57 évidemment qu'elle est répréhensible, en tout cas pour l'instant,
00:49:00 mais moi je crains qu'elle ne se perpétue,
00:49:04 parce que de toute façon, si la justice est faible pour les autres choses,
00:49:09 elle sera faible pour ça aussi, donc voilà, il n'y aura pas de problème particulier.
00:49:13 Je crains qu'elle ne se perpétue, et je crains qu'elle ne se perpétue aussi à d'autres secteurs.
00:49:16 Quand vous voyez des policiers qui sont attaqués, qui sont montrés sur des réseaux sociaux,
00:49:24 eux et leurs familles,
00:49:25 Oui, leurs adresses, etc.
00:49:27 Certains, et je le sais parce que j'en ai entendu parler aussi,
00:49:33 certains se demandaient pourquoi ils ne feraient pas de même de l'autre côté.
00:49:38 Pour l'instant, je pense que les choses restent en l'état
00:49:41 parce que certains sont légalistes et d'autres pas,
00:49:44 mais il est temps que la justice reprenne ça en main
00:49:48 parce que sinon on aura des dérapages de ce type-là.
00:49:51 Ce qu'on entendait aussi dans le reportage, Nathan Devers,
00:49:53 peut-être le risque c'est que la violence augmente,
00:49:56 c'est-à-dire que les voleurs qui se retrouvent en une des vitrines
00:49:59 aient envie de casser encore plus les vitrines.
00:50:01 Il n'y a pas aussi ce risque-là d'une tension qui s'attise,
00:50:03 même si on peut quelque part, on l'a dit, le comprendre de la part des commerçants.
00:50:07 Oui, c'est possible qu'il y ait ce risque,
00:50:08 et oui, c'est vrai qu'on peut le comprendre de la part des commerçants.
00:50:11 Le vol est un fléau quand on tient un commerce, c'est inutile de le dire.
00:50:15 L'augmentation des vols, 14%, là le chiffre qui a été rappelé,
00:50:19 c'est un phénomène qui est à mon avis inquiétant,
00:50:21 il faut réfléchir là-dessus.
00:50:22 Mais il y a un impensé, me semble-t-il, dans les sociétés occidentales
00:50:27 sur notre rapport au crédit social chinois.
00:50:29 C'est-à-dire qu'on vit aujourd'hui avec des outils technologiques
00:50:32 qui nous permettraient théoriquement de surveiller tout le monde,
00:50:36 de mettre des notations aux citoyens en fonction de leur comportement,
00:50:38 économique, politique, et même de la petite morale quotidienne,
00:50:41 brûler le feu rouge, etc.
00:50:43 Et il y a un pays, un pays totalitaire qui s'appelle la Chine,
00:50:45 qui a utilisé tous ces outils technologiques
00:50:47 pour justement mettre en place un système où pousser,
00:50:50 évidemment c'est beaucoup plus grave que ce que ces commerçants font,
00:50:53 mais pousser à l'extrême.
00:50:55 Et c'est intéressant.
00:50:56 Donc on prend des citoyens, les citoyens qui se comportent mal,
00:50:58 par exemple ceux qui traversent au feu rouge, qui traversent mal, etc.
00:51:01 Eh bien, il y a des écrans qui vont afficher leur visage dans la ville.
00:51:04 Donc ce que je veux dire, c'est qu'il faut faire très attention
00:51:07 avec ces petites mesures qui, entre guillemets,
00:51:10 paraissent relever du bon sens,
00:51:12 parce qu'on va se dire, évidemment que le vol est un fléau,
00:51:14 donc tous les moyens sont bons pour lutter contre le vol.
00:51:16 Toutes ces petites mesures qui pourraient paraître populaires.
00:51:19 Il y avait un juriste qui me disait l'autre fois,
00:51:21 imaginons qu'on mette en place un pass pour rentrer en boîte de nuit,
00:51:25 et où les gens qui auraient eu des problèmes,
00:51:28 étaient condamnés pour des délinquances sexuelles, par exemple,
00:51:31 on leur interdise l'entrée en boîte de nuit.
00:51:33 Qui serait contre une telle mesure ?
00:51:34 Si on faisait un sondage, peut-être qu'il y aurait 90% de Français
00:51:38 qui diraient "j'approuve qu'on fasse cela".
00:51:40 Et après, on met le doigt dans un engrenage sécuritaire
00:51:43 qui mène tout droit vers une régression des droits,
00:51:46 et vers, vous avez parlé tout à l'heure d'un mot très important,
00:51:49 qui est l'état de droit, vers une disparition,
00:51:51 vers une dislocation de l'esprit de l'état de droit.
00:51:53 Donc ça commence comme ça, par des toutes petites tentations,
00:51:55 par des tout petits renoncements qui paraissent relever du bon sens,
00:51:58 et qui nous mènent tout droit vers un modèle
00:52:00 qui n'est pas le modèle auquel nous sommes attachés dans les sociétés libérales.
00:52:04 Pour terminer cette partie, justement, on va réécouter de nouveau ce que disait Jérôme Jean,
00:52:07 le représentant justement du collectif RALVOLT,
00:52:10 dont on a parlé à Amiens. Écoutez-le.
00:52:12 Je me permets justement d'afficher ce logo,
00:52:17 j'espère que vous le voyez très correctement.
00:52:19 Aujourd'hui, voilà ce que disent les commerçants français,
00:52:22 c'est qu'on va diffuser les images, demain,
00:52:27 à la police, évidemment, à la gendarmerie,
00:52:30 mais surtout on ne va plus se laisser faire.
00:52:32 Et aujourd'hui, je ne vois pas, quand on vole,
00:52:34 comme vous le montrez il y a quelques secondes dans un magasin,
00:52:37 et qu'on prend un polo, qu'on prend une chemise,
00:52:39 quel que soit le vol qui est fait,
00:52:41 et que très clairement, on le voit sur les images,
00:52:44 en quoi est-ce qu'il y a présomption d'innocence ?
00:52:46 Et c'est là qu'il y a une vraie réflexion à avoir,
00:52:48 et je suis content puisque le garde des Sceaux,
00:52:50 le ministre de la Justice, nous a contactés,
00:52:52 on a reçu un courrier officiel,
00:52:53 et il va dire qu'il va y avoir des réunions de travail à la rentrée septembre,
00:52:56 pour peut-être justement faire évoluer les choses.
00:52:58 On va marquer une pause dans Punchline.
00:53:01 On se retrouve dans un instant.
00:53:02 On parlera notamment de l'appel d'une certaine partie de la gauche
00:53:05 à défiler contre ce qu'ils appellent les violences policières.
00:53:08 À tout de suite.
00:53:09 De retour dans Punchline avec mes invités.
00:53:14 Dans un instant, c'est la suite des débats,
00:53:16 mais tout de suite, l'essentiel de l'actualité avec vous,
00:53:18 Mathieu Deveze. Rebonjour Mathieu.
00:53:20 Rebonjour Élodie, bonjour à tous.
00:53:22 Une partie de la gauche appelle à manifester le 23 septembre
00:53:25 contre ce qu'elle appelle des violences policières et le racisme systémique.
00:53:29 Il s'agit de plusieurs dizaines d'organisations et de partis,
00:53:32 dont Europe Écologie, Les Verts, la France Insoumise et la CGT.
00:53:35 Des propos qualifiés d'honteux par Sarah El Haïry,
00:53:39 la secrétaire d'État chargée de la biodiversité,
00:53:41 qui était d'ailleurs votre invitée, Élodie, dans Punchline,
00:53:43 c'était il y a une heure.
00:53:45 C'est de l'outrance, c'est de l'outrage,
00:53:48 et pour le coup, c'est toujours très honteux comme propos.
00:53:52 Les hommes et les femmes que j'ai toujours vus,
00:53:54 que j'ai toujours croisés, qui servent nos forces de sécurité intérieure,
00:53:57 police ou gendarmerie, c'est des hommes et des femmes qui s'engagent
00:54:00 pour protéger, pour servir. C'est honteux.
00:54:02 C'est honteux et pour le coup, par contre, ce qui est encore plus malheureux,
00:54:05 c'est que ça n'étonne plus quand ça vient d'un certain nombre de partis politiques.
00:54:10 Je pense évidemment à la France Insoumise et à la police nationale en particulier.
00:54:14 C'est une des fonctions publiques qui est la plus contrôlée dans notre pays,
00:54:18 qui est extrêmement contrôlée.
00:54:20 La justice tranche à chaque fois.
00:54:22 On est dans un État de droit, encore une fois.
00:54:24 Ceux qui essayent de mettre la chien au lit dans le pays,
00:54:27 c'est ceux qui essayent d'opposer les Français entre eux,
00:54:29 les Français face à la police ou face aux enseignants.
00:54:32 Et c'est ceux qui appellent au désordre.
00:54:34 Une semaine après le coup d'État au Niger,
00:54:36 l'évacuation des ressortissants français se poursuit.
00:54:39 Le premier vol transportait 262 personnes.
00:54:41 Il a atterri cette nuit à l'aéroport de Paris-Roycy-Charles de Gaulle.
00:54:45 Un deuxième vol avec 234 passagers est arrivé vers 4h du matin.
00:54:49 Et certains ressortissants ne cachent pas leur surprise.
00:54:52 Écoutez.
00:54:53 C'est déjà une situation à laquelle on ne s'attendait pas forcément.
00:54:56 Il y avait quelques éléments qui pouvaient éventuellement
00:54:58 laisser supposer qu'on pouvait en arriver à ces extrémités-là.
00:55:01 Mais nous, au niveau personnel, on était quand même surpris d'une évacuation.
00:55:07 Donc là, on aurait eu un peu de mal à se projeter
00:55:10 sur savoir comment ça va se passer maintenant.
00:55:13 Enfin, Geneviève Defontenay est morte à l'âge de 90 ans.
00:55:16 La dame au chapeau a régné pendant plus de 60 ans sur les concours de beauté.
00:55:20 Elle fut surtout la présidente du comité Miss France
00:55:23 avant de claquer la porte du concours.
00:55:25 C'était en 2010 pour des divergences de vues.
00:55:27 Elle s'était ensuite retirée de la vie publique.
00:55:30 C'est la fin de ce journal.
00:55:33 Tout de suite, Punchline été avec vous, Elodie, et vos invités.
00:55:36 Merci beaucoup, Mathieu.
00:55:37 On vous retrouve dans une heure pour un point complet sur l'actualité.
00:55:40 Et on va justement parler de cette marche,
00:55:42 la France Insoumise, Europe Écologie Les Verts
00:55:44 et encore la CGT et plusieurs autres organisations et associations
00:55:47 appellent à manifester le 23 septembre pour, je cite,
00:55:50 "la fin du racisme systémique, des violences policières
00:55:53 pour la justice sociale et les libertés publiques".
00:55:56 Le résumé est signé Clotilde Payet et Goderic B.
00:55:59 Dans un communiqué signé par près de 50 associations,
00:56:04 plusieurs groupes politiques appellent à redescendre dans la rue
00:56:07 pour exprimer leur colère.
00:56:08 Ils réclament notamment l'abrogation de la loi de 2017
00:56:11 sur l'assouplissement des règles en matière d'usage d'armes à feu
00:56:14 par les forces de l'ordre.
00:56:15 On part sur une haine anti-flic.
00:56:18 Alors bien sûr, sur la planète bisounours comme eux,
00:56:21 j'aimerais qu'il n'y ait pas de police, qu'il n'y ait pas de voleurs
00:56:23 et qu'il n'y ait pas de gendarmes.
00:56:25 Ce serait bien.
00:56:26 Une manifestation redoutée par certains
00:56:28 qui se souviennent de la violence des récentes émeutes.
00:56:31 Les manifestants ont le droit de s'exprimer.
00:56:33 La contrepartie, bien évidemment, c'est que ça se fasse
00:56:37 au moins dans le respect des choses et des gens.
00:56:40 D'autres y voient une occasion de réformer la police.
00:56:43 Il faut vraiment mieux former les policiers dès le début
00:56:47 parce qu'en trois mois, ils peuvent déjà avoir une arme sur eux.
00:56:51 Alors que la fronte des policiers et les émeutes ont ravivé des tensions,
00:56:54 la manifestation se déroulera dans un climat social bouillant.
00:56:57 Quand on parlait des émeutes, Nathan Devers, tout à l'heure,
00:57:02 on parlait aussi de cette même frange politique
00:57:04 qui avait un peu cet anophémisme soufflé sur les braises.
00:57:07 On voit cet appel à manifester une fois de plus.
00:57:09 C'est tenter d'attiser la haine, de dresser les Français
00:57:12 contre leur police et de l'idéologie pure, cet appel à la manifestation ?
00:57:16 Je pense que des deux côtés, sur ce sujet, le débat est très idéologique.
00:57:20 Et moi, à titre personnel, je ne l'aime pas du tout.
00:57:23 Je le trouve très caricatural.
00:57:24 La police est une institution.
00:57:26 Comme toutes les institutions dans une société,
00:57:28 vous avez des individus qui peuvent mal se comporter.
00:57:31 Comme il y en a dans le journalisme, à l'hôpital, à l'éducation.
00:57:34 Vous avez des individus racistes dans toutes les institutions.
00:57:37 Il y en a sans doute dans la police, comme partout.
00:57:39 Donc quand vous avez des individus qui se comportent mal,
00:57:42 il faut premièrement les dénoncer.
00:57:44 Et si derrière, l'institution ne le fait pas assez,
00:57:48 si l'institution ou d'autres individus de l'institution
00:57:51 essayent de couvrir les mauvais agissements de ces personnes en question,
00:57:55 il faut dénoncer évidemment les dénégations qui peuvent venir de l'institution.
00:57:58 Ça, c'est une première chose.
00:57:59 Et donc, si vous voulez, parfois, la forme, en quelque sorte,
00:58:03 de dénégation qui peut y avoir du côté des gens qui défendent la police
00:58:06 est en miroir de ceux qui prennent les individus qui se comportent mal
00:58:10 pour accuser l'institution dans son entier.
00:58:12 En revanche, comme toute institution dans un pays,
00:58:16 évidemment qu'on peut avoir une réflexion républicaine,
00:58:18 critique sur le fonctionnement de l'institution.
00:58:20 Je vais vous donner un exemple.
00:58:21 Si on parle de la santé publique en France,
00:58:23 et qu'on dit qu'aujourd'hui l'hôpital public va très mal,
00:58:26 dire cela, ce n'est pas insulter les soignants,
00:58:28 ce n'est pas insulter les infirmiers, ce n'est pas insulter les médecins.
00:58:31 C'est de dire qu'il y a un problème de budget,
00:58:32 c'est de dire qu'il y a un problème politique à l'hôpital public,
00:58:35 qui évidemment ensuite crée des mauvaises conditions de travail,
00:58:37 qui a ensuite une répercussion sur la manière dont peuvent se comporter certains soignants.
00:58:41 J'étais pas très longtemps à l'hôpital Lariboisière pendant une nuit,
00:58:44 j'aurais pu dire "l'hôpital se comporte mal"
00:58:47 et insulter si j'avais été dans cette logique de généralisation.
00:58:52 Donc ce que je pense, c'est qu'il faut avoir un débat critique sur toutes les institutions,
00:58:56 incluant la police, incluant donc de réfléchir sur les doctrines
00:58:59 qui peuvent exister dans les cas de maintien de l'ordre, etc.
00:59:02 et qu'il faut le faire sans insulter les individus qui existent.
00:59:05 Et des deux côtés, il y a tendance à essentialiser le débat,
00:59:09 soit chez ceux qui partent de ce débat critique
00:59:12 et qui le transforment en une manière d'insulter les individus qui travaillent dans la police,
00:59:17 soit chez ceux qui, défendant les individus en question,
00:59:21 estiment qu'une institution est intouchable parce qu'elle est une institution.
00:59:25 Je voudrais qu'on rejoigne justement l'un des concernés
00:59:28 qui représente les forces de l'ordre, Bruno Bartocchetti,
00:59:30 secrétaire national, zone sud de l'unité SGP Police FO.
00:59:34 On imagine que quand vous entendez un nouvel appel à un rassemblement
00:59:39 très clairement anti-police, ça commence à faire beaucoup pour vous et vos collègues.
00:59:43 Écoutez, oui, alors les manifestations sont autorisées en France,
00:59:48 donc on va voir un petit peu comment elles vont être aussi organisées,
00:59:51 comment elles vont être organisées.
00:59:52 Ne m'en veuillez pas, j'arrive à peine à l'antenne,
00:59:53 donc je n'ai pas tout entendu au début,
00:59:55 mais je pense que vous parlez de la manifestation du 27 septembre, c'est ça ?
00:59:59 Le 23 septembre, exactement, à l'appel d'une partie de la gauche, tout à fait.
01:00:02 Très bien.
01:00:03 Alors, qu'ils s'organisent pour manifester, c'est un droit en France, ils ont le droit.
01:00:08 J'ai presque envie de dire, malheureusement,
01:00:10 malheureusement, on va constater le niveau de haine
01:00:13 que va véhiculer cette manifestation.
01:00:16 Il y aura une faible partie de la population
01:00:20 qui sera représentée au sein de cette manifestation.
01:00:23 Et vous verrez les pancartes, les cris, la haine anti-flic,
01:00:27 parce que c'est formulé sans réflexion.
01:00:30 On rejette une institution, police, policière,
01:00:34 une institution républicaine, et en fait, on voit qu'il n'y a pas de fonds,
01:00:38 c'est-à-dire que la volonté, c'est de casser.
01:00:40 Mais on ne va pas parler de reconstruire une institution,
01:00:42 parce que de toute façon, on va recruter dans notre société les policiers,
01:00:48 et vous avez 99,99% des policiers qui se tiennent bien,
01:00:52 qui travaillent correctement,
01:00:54 et on intervient plus de 3,5 millions de fois par an,
01:00:58 et ça se passe relativement bien.
01:01:00 Là, on va avoir justement, de manière officielle,
01:01:02 vous allez avoir la haine qui va être véhiculée
01:01:05 au sein de cette manifestation du 23 septembre.
01:01:08 On pourra se donner rendez-vous ce jour-là, je l'espère,
01:01:10 et on pourra commenter ensemble toutes les provocations
01:01:13 que va véhiculer cette manifestation.
01:01:15 Et est-ce que vous craignez aussi, Bruno Bortolcetti,
01:01:17 que cette manifestation soit de nouveau, malheureusement,
01:01:20 le théâtre d'affrontement entre les forces de l'ordre
01:01:22 qui seront là pour sécuriser la manifestation,
01:01:24 et ceux qui seront là dans les cortèges pour,
01:01:26 comme on dit maintenant, malheureusement,
01:01:28 casser du flic, très clairement ?
01:01:30 Voilà, merci d'ailleurs de me tendre la perche sur le fait
01:01:33 que les policiers, lorsqu'ils sont autour d'une manifestation,
01:01:35 c'est pour la sécuriser, c'est pas pour l'empêcher
01:01:37 d'être conduite ou d'être véhiculée.
01:01:40 Donc effectivement, une manifestation,
01:01:42 lorsqu'elle est bien organisée,
01:01:43 on le voit avec toutes les confédérations syndicales,
01:01:45 elles ont leurs services d'ordre,
01:01:47 la police est présente, on manifeste tous les jours en France.
01:01:49 Tous les jours, vous avez des manifestations en France,
01:01:51 et les policiers sont là pour sécuriser les manifestations,
01:01:54 et on n'agresse pas les manifestants.
01:01:56 Là, on verra, j'espère que les images parleront d'elles-mêmes,
01:01:58 on verra, et j'espère me tromper, j'espère qu'il n'y aura pas d'affrontement,
01:02:01 on verra que la volonté de cette manifestation,
01:02:03 ça va être de provoquer, de cracher sur la police,
01:02:06 de leur jeter des boules de pétanque, de les insulter,
01:02:09 et c'est ce qui va se passer, malheureusement.
01:02:10 J'espère me tromper, j'espère vraiment me tromper,
01:02:13 mais c'est un mouvement de haine et pas une manifestation,
01:02:16 ou en tout cas, la volonté de s'exprimer
01:02:18 pour refaire une institution,
01:02:19 parce qu'on est sur la planète bisounours,
01:02:22 ou sur une planète beaucoup plus haineuse, en tout cas,
01:02:24 à travers cette France insoumise,
01:02:26 et qui s'exprimera le 23.
01:02:28 Et est-ce qu'au-delà de cet appel à la haine,
01:02:30 est-ce que vous regrettez aussi peut-être de cette partie de la gauche,
01:02:33 c'est l'absence de solution ?
01:02:34 C'est bien joli de dire que la police a un problème
01:02:36 qu'il faut la refonder de fond en comble,
01:02:38 mais est-ce que dans leurs discours,
01:02:39 vous entendez parfois des idées ?
01:02:41 Est-ce que vous avez des échanges avec eux, parfois aussi ?
01:02:44 Vous êtes les premiers concernés, après tout.
01:02:46 C'est exactement ce que j'ai tenté de dire.
01:02:48 Il n'y a pas de réflexion.
01:02:51 J'ai tenté, vous savez, à travers certains réseaux sociaux,
01:02:54 je ne vais pas les nommer parce que je n'ai pas le droit d'être précis,
01:02:58 mais j'ai essayé de communiquer avec certains membres de la France insoumise,
01:03:05 et c'est insulte sur insulte, provocation sur provocation,
01:03:09 il n'y a pas de fond.
01:03:10 Ça manque de fond.
01:03:11 Alors, il faut être ouvert au dialogue.
01:03:13 On peut améliorer certaines choses dans notre pays,
01:03:15 on peut améliorer, de toute façon, sans cesse,
01:03:17 on a amélioré notre système de travail dans la police,
01:03:20 et remettre en cause une institution et généraliser le travail de la police,
01:03:24 je suis désolé, ça démontre qu'on est un petit peu limité.
01:03:29 Et ce que je peux regretter, lorsqu'on a un tribun comme M. Mélenchon,
01:03:33 qui est un excellent tribun,
01:03:34 qui est à la base, je le pensais, plutôt républicain,
01:03:37 et bien, finalement, se sert de cette haine
01:03:39 pour drainer, finalement, un volume électorateur autour de lui.
01:03:47 Donc, c'est un petit peu regrettable, finalement,
01:03:50 de véhiculer la haine pour se faire entendre en tribune.
01:03:52 C'est un peu dommage.
01:03:53 Merci beaucoup, en tout cas, Bruno Bartocetti,
01:03:55 d'avoir été avec nous pour nous donner aussi votre avis sur cette marche.
01:04:00 Jean-Michel Fauvergue, malheureusement, ce qu'on peut craindre,
01:04:02 c'est une fois de plus, une manifestation très compliquée à sécuriser,
01:04:06 et de nouveau, des tensions importantes.
01:04:08 On a vu ce que ça a donné les dernières fois.
01:04:10 Même quand on interdit d'avoir un certain nombre de rassemblements,
01:04:12 ils ont lieu quand même.
01:04:13 Oui, bien sûr.
01:04:14 Bien sûr, d'ailleurs, on remarquera que ce sont les premiers,
01:04:17 les gens de la France Insoumise, des Verts, etc.,
01:04:21 à demander à ce que les policiers soient vertueux,
01:04:26 alors qu'eux vont sur des manifestations interdites,
01:04:28 ils ne le sont pas.
01:04:29 En écharpe et chante, ils détestent la police.
01:04:31 Et d'ailleurs, je veux quand même rappeler que, dans leur rang,
01:04:33 il y a des gens qui ont été condamnés,
01:04:34 à commencer par Jean-Luc Mélenchon,
01:04:36 sur l'Europe Écologie, les Verts, oreilles intachées,
01:04:39 qui a été condamné pour avoir insulté des policiers en état d'ivresse, etc.
01:04:43 Mais moi, je suis étonné qu'on s'étonne de ça.
01:04:47 C'est leur fonds de commerce.
01:04:48 C'est là-dessus où ils arrivent à rassembler
01:04:50 quelques personnes qui peuvent rassembler,
01:04:53 sur les violences policières.
01:04:54 Alors, soyons clairs, la violence policière, ça n'existe pas.
01:04:56 Ça n'existe pas.
01:04:57 Il n'y a pas de violence systémique.
01:04:59 Ça n'existe pas.
01:05:00 Ce n'est pas un système qui serait violent.
01:05:04 C'est effectivement, ça a été dit par Nathan,
01:05:07 ça peut être des individus qui sont...
01:05:10 Comme dans toute profession.
01:05:11 Comme dans toute profession.
01:05:12 Qui manquent à la déontologie.
01:05:13 Alors, qui sont violents hors de leur boulot
01:05:15 ou à l'occasion de leur travail,
01:05:17 sur une action particulière,
01:05:21 dans laquelle ils vont au-delà de la violence légitime.
01:05:25 Et ça, c'est effectivement à la justice
01:05:29 de trancher ce problème-là,
01:05:30 comme elle est saisie aujourd'hui.
01:05:32 Mais, ce que je voulais vous dire,
01:05:35 moi, je suis très étonné par ceux qui vont participer,
01:05:39 qui appellent à participer à cette manifestation-là.
01:05:42 Alors, je ne suis pas étonné par l'extrême-gauche,
01:05:44 la France insoumise et Europe Écologie-Les Verts.
01:05:48 Un certain nombre de militants d'Europe Écologie-Les Verts
01:05:51 sont à l'extrême-gauche.
01:05:52 Donc, je ne suis pas étonné.
01:05:53 Je ne suis pas étonné par les associations comme Attaq,
01:05:55 comme le droit au logement, etc.
01:05:57 Je ne suis pas étonné non plus.
01:05:58 Par contre, ce qui m'étonne beaucoup, c'est la CGT.
01:06:00 La CGT, c'est un syndicat, c'est un gros syndicat,
01:06:03 un syndicat respectable.
01:06:05 Qu'est-ce qu'il va faire dans cette galère
01:06:08 extrême-gauchisante ?
01:06:10 On n'est plus dans la CGT qui appartenait
01:06:14 et qui était dirigée par le Parti communiste.
01:06:16 D'ailleurs, les communistes ne participent pas
01:06:18 à ce genre de manifestation contre la police.
01:06:24 Et à travers la manifestation contre la police,
01:06:26 en fait, c'est une manifestation contre l'autorité de l'État,
01:06:29 et contre nos institutions républicaines, tout simplement.
01:06:32 On va marquer une pause rapidement
01:06:34 et on se retrouve dans un instant avec mes invités
01:06:36 pour la suite des débats de Punchline.
01:06:37 A tout de suite.
01:06:38 De retour dans Punchline,
01:06:43 on va parler maintenant de la situation au Niger,
01:06:45 notamment avec vous Harold Diman,
01:06:47 journaliste international CNews,
01:06:48 qui nous a rejoint en plateau.
01:06:49 Bonjour Harold.
01:06:50 Bonjour.
01:06:51 On va faire ça en deux temps.
01:06:52 D'abord, on va faire un premier point
01:06:53 sur les deux premières rotations d'évacuation.
01:06:56 Où en est-on au moment où l'on se parle, Harold ?
01:06:58 Il y a deux avions qui se sont posés,
01:07:01 qui ont déposé les citoyens français,
01:07:05 qui sont au nombre de 500 et quelques,
01:07:08 si je ne me trompe pas,
01:07:09 et on attend le troisième et il y aura peut-être un quatrième.
01:07:14 C'est-à-dire que chaque avion contenant 250 personnes
01:07:17 et tous les passagers sont français,
01:07:21 pourra faire amener les 600 français
01:07:25 qui ont manifesté la volonté de quitter le Niger.
01:07:29 Il faudra trois et probablement quatre avions.
01:07:33 Je voudrais qu'on écoute justement le témoignage de Salimata Sisoko.
01:07:37 C'est l'une des ressortissantes évacuées.
01:07:39 Elle racontait justement à notre équipe sur place
01:07:41 à quel point elle a dû partir très rapidement.
01:07:44 Écoutez.
01:07:45 Je suis avec une petite fille.
01:07:48 Je trouvais que ce n'était pas prudent de rester.
01:07:54 Et puis, avec les informations et tout,
01:07:59 on entendait beaucoup de choses qui étaient un peu effrayantes.
01:08:03 Voilà, donc il fallait qu'on parte de là.
01:08:06 J'ai tout laissé.
01:08:07 Comme j'avais de la famille, j'ai tout laissé.
01:08:10 Et ma fille, on n'a plus que nos trollées, quoi.
01:08:13 On n'a plus de trollées, plus nos brosses à dents,
01:08:17 tout ce qui était nécessaire.
01:08:19 Samy Biasany, on a vu aussi depuis ce putsch
01:08:22 les slogans anti-France, etc.
01:08:24 On comprend aussi que ces ressortissants
01:08:26 partent si rapidement qu'ils ne se sentent plus en sécurité
01:08:29 et qu'ils se disent qu'il est temps de partir maintenant.
01:08:32 Sachant qu'il y a des précédents,
01:08:33 et ce qui se passe aujourd'hui au Niger,
01:08:35 c'est la continuation de ce qui a pu survenir ailleurs,
01:08:39 au Mali par exemple.
01:08:41 Donc effectivement, ces craintes sont probablement légitimes
01:08:44 et malheureusement légitimes.
01:08:45 Je voulais souligner un point important.
01:08:48 Elles se nourrissent très probablement
01:08:49 de quelque chose d'assez fondamental,
01:08:51 qui est un ressortiment inscrit dans une forme de haine postcoloniale
01:08:55 que la France n'a pas su envisager.
01:08:57 Et qu'elle a même toléré sur son territoire,
01:08:59 voire parfois un peu encouragé malgré elle.
01:09:01 Et elle paye le prix, quelque part, de sa faiblesse.
01:09:04 Et aujourd'hui, les Africains ont misé sur un autre cheval,
01:09:06 puisqu'on voit la Russie prendre le pas
01:09:09 sur les anciennes puissances coloniales,
01:09:11 la Chine à d'autres endroits.
01:09:12 Donc le monde est en train d'évoluer,
01:09:14 les influences sont en train finalement d'être redessinées.
01:09:17 Harold, vous voulez ajouter une question ?
01:09:18 Pardon, je voulais juste dire que le Niger
01:09:21 était un peu différent du Mali et du Burkina Faso,
01:09:25 parce que le schéma dont vous parlez,
01:09:27 qui est tout à fait réel ailleurs,
01:09:29 est moins réel au Niger.
01:09:31 Et pour se le prouver, déjà le Kremlin,
01:09:35 par la voix de Vladimir Poutine lui-même,
01:09:38 a dit qu'il fallait revenir au gouvernement légitime.
01:09:41 Et aucun gouvernement sérieux n'a reconnu les poutchistes.
01:09:46 Et l'Algérie elle-même a reconnu la légitimité
01:09:52 du président séquestré Bassem.
01:09:55 Et si on regarde le plan de vol de ces avions,
01:09:58 ils sont passés par-dessus l'Algérie,
01:10:01 parfois en éteignant leurs transpondeurs
01:10:04 selon les traits noirs,
01:10:05 parce qu'ils ont des craintes de djihadistes, possiblement.
01:10:11 Mais en gros, l'Algérie est très avenante dans cette affaire.
01:10:15 Donc personne ne voudrait que le Niger bascule.
01:10:19 Et les Wagner ne sont pas encore arrivés.
01:10:22 Il y a Prigojine qui parle de les envoyer à Saint-Pétersbourg,
01:10:26 mais ils ne sont vraiment pas là.
01:10:28 Ils sont au Mali, ils sont au Burkina,
01:10:30 ils sont au Centre-Afrique, mais ils ne sont pas au Niger.
01:10:32 Donc il y a une espèce d'anticipation un peu maladroite.
01:10:36 Et quelqu'un, je crois, a lâché les chiens un peu trop tôt.
01:10:39 Jean-Michel Fauvergue.
01:10:41 Oui, et pour aller dans ce sens, je voudrais dire que
01:10:46 le Niger est vraiment particulier,
01:10:48 alors que ce n'était pas le cas au Mali.
01:10:51 Vous avez au Niger des bases françaises, mais pas que.
01:10:54 Vous avez aussi des bases américaines.
01:10:56 Vous avez 1 100 à peu près soldats américains.
01:11:00 Vous avez 1 500 soldats français.
01:11:02 Et le Niger, il y a eu aussi du matériel,
01:11:06 de la coopération qui a été faite par l'armée allemande,
01:11:10 si je ne m'abuse, l'armée italienne aussi.
01:11:12 L'Europe est présente au Niger.
01:11:14 Et ce qui fait que ça en fait quand même un spot un peu particulier
01:11:17 par rapport au Mali ou par rapport au Burkina Faso,
01:11:20 la Guinée aussi, qui avait basculé dans les coups d'État.
01:11:23 Et donc là, ce coup d'État-là, pour le coup, c'est le cas de le dire,
01:11:27 il est particulier.
01:11:29 Et puis on voit que ça traîne un peu en longueur.
01:11:33 La CDAO aussi, la CDAO qui a menacé,
01:11:37 qui a coupé les vivres aussi d'une certaine manière.
01:11:40 L'aide publique au développement a été arrêtée par la France,
01:11:43 par l'Allemagne, par les pays européens.
01:11:45 Donc on est quand même sur une réaction très particulière.
01:11:48 L'Élysée a été très ferme là-dessus.
01:11:50 On est sur une réaction très particulière au Niger.
01:11:52 Je ne le comparerai pas au Mali ou au Burkina Faso.
01:11:57 – Pardon, un point, parce que mon propos n'est pas de dire
01:12:00 que la situation géopolitique ou géostratégique du Niger est la même.
01:12:04 – Elle est la même.
01:12:05 – Ce que je veux dire, c'est qu'il y a une forme de séquentialisation
01:12:10 désormais des choses et surtout dans l'esprit des individus, des Africains.
01:12:15 Ce sentiment, ce ressentiment existe et il est très indépendant
01:12:20 des éléments que vous avez indiqués.
01:12:21 – Nathan Devers, je vous vois…
01:12:23 – Oui, je suis assez d'accord avec vous, c'est-à-dire que bien sûr
01:12:25 les situations politiques sont très différentes.
01:12:27 Il ne s'agit pas de tout mettre dans le même panier.
01:12:31 Cependant, en effet, quand on voit le discours,
01:12:33 non seulement il est celui que vous avez dit,
01:12:35 mais il repose sur une contradiction qui est rationnellement indéfendable
01:12:40 et politiquement insupportable.
01:12:42 Ce discours, on l'a bien vu par exemple quand il y a eu cette manifestation
01:12:45 devant l'ambassade de France, qui n'était pas simplement
01:12:47 une simple manifestation, où des gens ont voulu brûler, détruire,
01:12:51 rentrer dans l'ambassade de France et certains avaient un drapeau russe.
01:12:55 Donc, ça montre bien tout le paradoxe.
01:12:57 Ce discours-là, qui est un discours qui est structuré,
01:12:59 d'ailleurs chez certains idéologues panafricanistes,
01:13:02 consiste à dire que la France est un État néocolonial
01:13:06 qui, en Afrique, est en train de spoiler les ressources,
01:13:11 d'avoir une influence politique qui est d'un paternalisme
01:13:15 digne un peu de 1717, et en plus d'avoir toute une sorte
01:13:19 de néocolonialisme, je dirais, mental ou spirituel,
01:13:23 en voulant imposer nos valeurs aux pays concernés.
01:13:26 Ce discours-là, moi je veux bien entendre qu'on dise qu'il y a,
01:13:29 en effet, de facto, une influence française.
01:13:31 Très bien. Mais alors, comment se fait-il que la conséquence
01:13:34 de ce discours, ce soit d'aller offrir les pays africains concernés,
01:13:38 d'aller les donner à des pays dont l'influence n'est pas néocoloniale
01:13:42 ou postcoloniale, mais elle est directement coloniale,
01:13:45 d'une barbarie sans nom ?
01:13:46 Quand on voit ce que c'est concrètement que l'influence russe
01:13:49 au Mali ou dans d'autres pays d'Afrique, c'est des massacres,
01:13:52 c'est soutenir des dictatures, c'est pratiquer le vol économique
01:13:57 absolu, et sans parler de l'influence chinoise,
01:14:00 et l'influence turque, c'est un peu plus complexe,
01:14:02 un peu plus subtil, mais c'est aussi le cas.
01:14:04 Donc si vous voulez, cette contradiction-là,
01:14:06 elle est en fait insupportable, parce que quand on réfléchit,
01:14:08 la France, en effet, et c'est vrai, personne ne va le nier,
01:14:11 malgré la décolonisation, il y a encore, parfois, ici ou là,
01:14:15 des réflexes néocoloniaux dans la politique française en Afrique,
01:14:19 et je pense que, d'ailleurs, tout le monde l'a dit,
01:14:21 j'ai vu Gérard Haro qui disait "la présence française en Afrique,
01:14:24 il faut la repenser fondamentalement, même dans les pays
01:14:26 où ça n'a pas encore basculé", ça c'est vrai.
01:14:28 Mais cependant, en France, c'est le seul pays, en tout cas,
01:14:31 par rapport à la Chine, à la Turquie et à la Russie,
01:14:34 qui a fait un travail de pensée sur la colonisation.
01:14:36 C'est-à-dire que la France, c'est un pays où personne
01:14:38 ne peut défendre aujourd'hui l'héritage de la colonisation,
01:14:40 sans être immédiatement frappé d'infamie.
01:14:42 Et donc, si vous voulez critiquer une colonisation,
01:14:45 ou en tout cas une influence française, pour faire la promotion
01:14:49 de cette colonisation-là, c'est un paradoxe absolu.
01:14:52 Et si vous regardez, d'ailleurs, les idéologues panafricanistes
01:14:54 en question, ce sont des gens, souvent, qui sont payés
01:14:56 par le Kremlin. Donc, si vous voulez, ils n'ont aucun problème
01:14:58 et aucune honte à être colonisés par la Russie,
01:15:01 c'est-à-dire par un régime absolument dictatorial,
01:15:04 et en faisant semblant de jouer les héritiers de Frantz Fanon.
01:15:07 C'est absolument insupportable.
01:15:09 - En un mot, Jean-Michel Fauberge, s'il vous plaît.
01:15:11 - Alors, en un mot, disons que les plus grandes victimes
01:15:16 de ces mouvements-là et de ces coups d'État consécutifs,
01:15:19 c'est l'Afrique, tout simplement. Parce que, depuis les années 60,
01:15:24 depuis l'année de l'indépendance, un certain nombre de pays,
01:15:28 et c'est ce que reproche d'ailleurs la CEDEAO,
01:15:30 un certain nombre de pays africains n'ont pas su faire
01:15:33 prospérer leur pays, faire prospérer leur population
01:15:36 et donner le bien-être nécessaire à leur population.
01:15:39 Certains pays d'Afrique sont complètement à l'échec
01:15:41 et retombent dans leur vieux démon de coups d'État
01:15:44 chaque trois mois.
01:15:46 - On va terminer avec vous, Harold, puisque, visiblement,
01:15:49 Emmanuel Macron s'est un peu agacé contre la DGSE,
01:15:52 vu qu'il n'aurait pas vu venir ce coup d'État.
01:15:55 Est-ce que c'est bien ça, Harold ?
01:15:57 - Personne ne l'a vu venir, sinon ils l'ont bien gardé pour eux.
01:16:02 Donc, il s'en est pris un peu, apparemment,
01:16:04 selon le canard enchaîné, à Bernard Aimier,
01:16:07 qui est le chef de la DGSE.
01:16:09 Pourquoi n'avez-vous pas vu la chose ?
01:16:12 Et puis, dans l'entourage présidentiel,
01:16:15 soit on est tous idiots, on n'a pas su lire les notes
01:16:18 de la DGSE, ou les notes ne nous disaient rien.
01:16:21 Donc, la réplique de la DGSE, c'est
01:16:24 "Ah oui, mais quand même, on avait prévu
01:16:27 la rébellion de Prigogine".
01:16:30 OK, mais ce n'est pas tout à fait le même troupeau.
01:16:37 Donc, il y a nécessairement un problème dans la lecture,
01:16:44 mais pour la décharge de la DGSE,
01:16:48 pas grand monde n'a vu venir.
01:16:50 Donc, tout le monde a été un petit peu mauvais.
01:16:54 Et la partie russe, si c'est elle qui est à la manœuvre,
01:16:57 et on n'en est pas sûr, a joué très bien,
01:17:00 parce qu'elle a joué sans Wagner.
01:17:03 Ça, on ne s'y attendait pas.
01:17:05 Et elle a pénétré, comme vous le disiez,
01:17:07 les esprits avec toutes sortes d'influenceurs locaux
01:17:11 qui éructent des phrases anticoloniales,
01:17:16 pays enrouble.
01:17:17 Donc, c'était peut-être au-delà de la DGSE.
01:17:21 Et il nous manque, dernier mot, en France et aux États-Unis
01:17:26 certainement, le niveau sociologique d'observateurs
01:17:30 qui captent les signaux sociologiques,
01:17:32 comme ce qui avait été le cas en Tunisie,
01:17:34 quand on avait l'ambassadeur Thierry Aubin
01:17:37 dans la messesière avec François Fillu.
01:17:40 Les deux ensemble ont prévu plus ou moins le printemps arabe.
01:17:44 Il n'y a plus ça en ce moment.
01:17:46 - Merci beaucoup, Harold, d'avoir été avec nous.
01:17:48 On va changer de sujet maintenant.
01:17:49 On va parler des autoroutes.
01:17:50 188 personnes y ont perdu la vie, contre 131 l'année précédente.
01:17:54 Alcool, drogue, médicaments représentent
01:17:56 les causes principales de ces accidents.
01:17:58 Mais pire encore, des spécialistes pointent
01:18:00 des comportements dangereux volontaires
01:18:02 de la part d'usagers de la route.
01:18:03 Écoutez les précisions de Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
01:18:06 - Si le réseau autoroutier en France
01:18:08 est cinq fois plus sûr que le réseau de route nationale,
01:18:11 il n'en reste pas moins meurtrier.
01:18:13 En 2022, 188 personnes ont perdu la vie sur l'autoroute
01:18:17 contre 131 en 2021, soit une hausse de 43 %.
01:18:21 Pour ce représentant de l'Association
01:18:23 des sociétés françaises d'autoroutes,
01:18:25 cette augmentation est due aux mauvais comportements
01:18:27 des conducteurs.
01:18:29 - La plupart des décès sont liés
01:18:31 avec des comportements parfaitement inacceptables.
01:18:34 Le premier facteur, pour les autoroutes en tout cas,
01:18:37 le premier facteur d'insécurité routière,
01:18:39 c'est la consommation d'alcool, de drogue
01:18:42 ou de médicaments, qui signifie une conduite à risque
01:18:45 parfaitement assumée par une frange des conducteurs.
01:18:48 - La vitesse, elle, est la deuxième cause
01:18:51 d'accidents mortels sur l'autoroute.
01:18:53 L'inattention avec l'utilisation du téléphone portable
01:18:56 cause dans 17 % des cas des accidents mortels
01:18:59 et enfin la fatigue tue dans 16 % des cas.
01:19:02 Pour Christophe Boutin, la sortie de la crise sanitaire
01:19:05 a probablement accentué la prise d'alcool
01:19:07 et de drogue au volant.
01:19:09 - C'est un contre-coût des restrictions
01:19:11 vécues avec difficulté par les Français
01:19:14 lors de la crise sanitaire.
01:19:16 Sur ces deux dernières années, ce facteur est redevenu
01:19:19 le facteur principal.
01:19:21 - Au total, sur l'autoroute comme sur les routes de campagne,
01:19:24 ce sont plus de 3 200 personnes qui ont perdu la vie en 2022.
01:19:27 - Et nous sommes en ligne avec Pierre Lagage,
01:19:29 vice-président de la Ligue contre la violence routière.
01:19:32 On entend ces causes d'accidents
01:19:34 qui sont malheureusement toujours les mêmes,
01:19:36 alcool, drogue notamment.
01:19:37 On sait que le gouvernement maintenant veut serrer la vis.
01:19:39 Est-ce qu'il était temps ?
01:19:41 Est-ce que vous pensez que ça peut changer quelque chose ?
01:19:43 - C'est toujours intéressant d'avoir les chiffres
01:19:45 de ce qui se passe sur les autoroutes
01:19:47 parce que c'est assez emblématique
01:19:49 de ce qui va se passer sur le reste du réseau
01:19:53 au niveau national.
01:19:55 Les autoroutes sont assez sécurisées.
01:19:57 Il n'y a pas de possibilité de chocs frontaux.
01:20:00 On a peu d'interactions de trafic.
01:20:02 Et quand les choses évoluent mal sur les autoroutes,
01:20:05 ça veut dire qu'on a véritablement des problèmes importants
01:20:08 en termes de comportement.
01:20:09 Ça a été dit d'ailleurs par votre intervenant.
01:20:12 Nous nous mettons juste un petit bémol
01:20:14 puisqu'on constate, mais c'est assez habituel
01:20:17 chez les autoroutiers,
01:20:18 une approche, je dirais, dans l'étude de la vitesse
01:20:24 un peu minimisée.
01:20:26 Il faut savoir que dans cette étude,
01:20:28 on peut constater aussi une augmentation du risque
01:20:31 liée à la vitesse.
01:20:32 C'est important de le rappeler.
01:20:34 - Et on sait que le gouvernement aussi a cette idée
01:20:37 de parler maintenant d'homicide routier.
01:20:39 C'est évidemment avant tout un symbole
01:20:41 puisque les peines ne vont pas forcément changer.
01:20:43 Est-ce que vous dites dans l'esprit des gens
01:20:45 peut-être que ça peut donner un peu plus de responsabilité,
01:20:48 de se dire attention quand même ?
01:20:50 Ça a peut-être un sens aussi d'être responsable de volant,
01:20:53 de prendre le volant, par exemple,
01:20:54 quand on est alcoolisé ou drogué ?
01:20:56 - Écoutez, l'homicide routier,
01:20:59 c'est d'abord une évolution de vocabulaire
01:21:01 qui a été demandée par les associations de victimes
01:21:04 qui avaient du mal à accepter le terme d'homicide involontaire
01:21:07 dans des cas extrêmement déviants.
01:21:09 Donc c'était la principale demande.
01:21:11 Elle doit aussi s'accompagner d'un durcissement des peines
01:21:15 pour bien évidemment les automobilistes,
01:21:18 les usagers de la route
01:21:19 avec des comportements extrêmement déviants.
01:21:21 Si on s'en limite uniquement à une évolution de vocabulaire,
01:21:25 vous savez, les délinquants de la route,
01:21:27 peu importe le vocabulaire,
01:21:29 je crois qu'il faut agir sur d'autres leviers
01:21:31 et c'est malheureusement, j'irais,
01:21:33 celle de la peine prononcée.
01:21:36 On observe encore trop souvent dans les tribunaux,
01:21:39 y compris dans des cas extrêmement déviants,
01:21:42 dans des situations avec récidive, etc.,
01:21:45 des peines finalement qui ne sont pas à la hauteur
01:21:47 de ce qu'attendent les victimes.
01:21:49 Il ne s'agit pas de rentrer dans une surenchère,
01:21:51 mais de poser des peines qui soient quand même censées
01:21:56 par rapport à la hauteur des délits
01:21:58 et les conséquences générées par ces délits.
01:22:00 Et au-delà des peines, quand on agit en amont,
01:22:02 certaines associations notamment déplorent le fait
01:22:05 qu'il n'y ait plus assez de prévention,
01:22:06 par exemple chez les jeunes.
01:22:07 Est-ce que ça, vous vous dites, ça a une utilité aussi
01:22:10 de faire des campagnes de prévention de temps en temps,
01:22:12 notamment chez les jeunes publics
01:22:13 qui ne sont pas forcément encore conducteurs d'ailleurs ?
01:22:16 On constate effectivement sur les continuums éducatifs,
01:22:19 notamment dans le primaire, le secondaire,
01:22:22 une action sur la sécurité routière
01:22:25 qui a plutôt baissé ces dernières années,
01:22:28 faute de moyens et de priorités.
01:22:31 Moi, pour être responsable d'une association locale
01:22:34 au niveau départemental, je vois bien toutes les difficultés
01:22:37 de pouvoir avancer sur ces sujets-là
01:22:39 avec l'Éducation nationale.
01:22:40 Donc il y a sans doute des choses à remusquer
01:22:43 en termes de prévention,
01:22:44 mais vous savez, une bonne politique de sécurité routière,
01:22:47 c'est forcément agir sur les deux leviers
01:22:49 que sont la prévention,
01:22:51 mais aussi les dispositifs de contrôle-sanction.
01:22:54 Et là, l'étude de la SFA ne nous renseigne pas non plus
01:22:57 sur la question des contrôles-sanctions.
01:22:59 Combien de contrôles ont été effectués sur les autoroutes ?
01:23:02 Est-ce qu'elles sont plutôt en hausse, en baisse ?
01:23:04 Quels ont été les résultats de ces contrôles ?
01:23:06 C'est une étude qui est un peu décevante à beaucoup d'égards.
01:23:11 Pas d'informations non plus sur les distances de sécurité.
01:23:14 On a une étude beaucoup plus fournie
01:23:16 qui a été réalisée par la SANEF
01:23:19 où on a des informations plus précises
01:23:21 qui montrent que globalement, sur la vitesse,
01:23:24 on a à peu près 40 % des usagers des autoroutes
01:23:28 qui ne respectent pas les limitations de vitesse.
01:23:31 Ça va jusqu'à 50 % la nuit.
01:23:33 Un conducteur sur deux est au-dessus de 130 km/h.
01:23:36 On a à peu près 25 %, donc un quart des conducteurs,
01:23:40 qui ne respectent pas les distances de sécurité.
01:23:43 Vous voyez, ce sont des éléments très clairs
01:23:45 qui nous éclairent sur cette dérive du comportement
01:23:49 qui est aussi liée à une politique de sécurité routière
01:23:52 au niveau national qui est très timorée,
01:23:56 pour ne pas dire à l'arrêt.
01:23:58 On a été très déçus par les mesures
01:24:00 qui ont été prononcées au niveau du dernier
01:24:02 comité interministériel de sécurité routière du mois de juillet.
01:24:05 Merci beaucoup Pierre Lagage d'avoir été notre invité
01:24:08 en un mot pour terminer cette partie, Samy Biassoni.
01:24:10 En un mot, il y a beaucoup de vraie danse qui a été dit.
01:24:13 Simplement, on ne compare pas des chiffres à 2021
01:24:16 qui n'est pas une année de référence méthodologiquement.
01:24:19 Et par rapport à 2019, le chiffre de la mortalité routière est stable.
01:24:22 Merci beaucoup. On se retrouve dans un instant
01:24:24 pour la dernière partie de Punchline.
01:24:26 On parlera notamment des problèmes de sécurité
01:24:28 lors des fêtes de Bayonne.
01:24:30 Et puis, on rendra aussi hommage à Geneviève de Fontenay
01:24:33 avec Cindy Fabre qui lui a succédé
01:24:35 justement à la tête de l'organisation Miss France.
01:24:37 A tout de suite.
01:24:38 De retour pour la dernière partie de Punchline.
01:24:44 On va commencer avec les fêtes de Bayonne.
01:24:46 Deux jours après la fin de ces fêtes
01:24:48 un bilan a été dressé.
01:24:50 Durant ces 5 jours et 5 nuits de fêtes,
01:24:52 un record d'affluence mais aussi des plaintes
01:24:54 ont été constatées.
01:24:56 Les chiffres de cette 91e édition avec Maxime Lavandier.
01:24:59 Clap de fin pour les fêtes de Bayonne.
01:25:04 Une édition encore réussie de par le nombre de participants
01:25:07 mais avec plus de débordements.
01:25:09 En effet, la 91e édition a réuni 1,3 million de festivaliers
01:25:14 soit 100 000 de plus qu'en 2022.
01:25:16 Un chiffre record mais qui amène aussi son lot de problèmes.
01:25:19 Cette année, et malgré le dispositif mis en place par les autorités,
01:25:23 920 plaintes ont été déposées, soit le double qu'en 2022.
01:25:27 Deux enquêtes ont été ouvertes.
01:25:29 Une après le décès d'un jeune homme de 19 ans
01:25:31 retrouvé sans vie dimanche à son domicile
01:25:33 et une autre pour tentative de meurtre
01:25:35 après la violente agression d'un homme de 46 ans
01:25:37 par trois individus survenus le premier soir des fêtes.
01:25:40 Un appel a d'ailleurs été lancé par les autorités
01:25:42 afin de retrouver les auteurs de l'agression.
01:25:44 Selon le parquet de Bayonne,
01:25:46 quatre procédures pour défait de viol ont été également ouvertes.
01:25:49 Les investigations sont toujours en cours
01:25:51 et la police judiciaire a été saisie.
01:25:53 Enfin, 28 personnes ont été placées en garde à vue.
01:25:56 L'édition 2024 est déjà annoncée.
01:25:58 Elle sera exceptionnellement avancée du 10 au 14 juillet
01:26:01 en raison des Jeux olympiques de 2024.
01:26:04 Je vais vous rappeler les chiffres qu'on a entendus dans ce sujet.
01:26:07 920 plaintes, une enquête après le décès d'un jeune homme de 19 ans,
01:26:10 une enquête pour tentative de meurtre,
01:26:12 quatre procédures pour viol, 28 gardes à vue.
01:26:14 C'est ça la fête en 2023, Jean-Michel Fauvergue ?
01:26:17 Malheureusement, le débordement de tout type de fêtes.
01:26:23 Les fêtes de Bayonne, pour les avoir faites plusieurs fois,
01:26:27 c'est des superbes réunions,
01:26:31 c'est des superbes fêtes traditionnelles, etc.
01:26:33 Mais il faut reconnaître que là,
01:26:35 le nombre record de personnes était là.
01:26:38 L'alcool coule à flot aussi.
01:26:40 Et n'aide pas à être responsable.
01:26:42 Donc après, effectivement, il y a des problèmes de ce type-là.
01:26:47 Quatre viols, quatre viols ou tentatives de viols,
01:26:52 une tentative de meurtre, ça fait effectivement beaucoup.
01:26:57 C'est très sérieux.
01:26:59 Espérons que les enquêteurs arrivent à interpeller assez rapidement les auteurs.
01:27:06 Dans une masse aussi, comme ça, ce n'est pas forcément chose aisée.
01:27:10 La problématique, c'est l'alcool, la psychologie des foules aussi,
01:27:14 qui vous amène à faire n'importe quoi.
01:27:16 Personne ne se sent responsable en fait des succès.
01:27:18 Personne ne se sent responsable.
01:27:19 Et on le disait tout à l'heure,
01:27:21 alors là, on ne parle pas de quotient émotionnel,
01:27:24 parce que l'alcool inhibe tout aussi.
01:27:29 Donc on est moins responsable quand on a bu.
01:27:33 On est moins responsable de ses actes.
01:27:37 Sauf qu'un jour, quand on a bu de quitté,
01:27:40 on est face à ses responsabilités.
01:27:43 Samir Yassoni, effectivement, il y a d'un côté cette très belle fête,
01:27:47 mais marquée par le fait qu'il faut aussi de plus en plus la sécuriser.
01:27:50 On a vu certaines images de forces de l'ordre qui étaient mobilisées.
01:27:53 Et avec ces chiffres, 920 plaintes, ce n'est pas rien.
01:27:56 Alors bien sûr, il y a beaucoup de monde,
01:27:58 mais on se dit aussi, l'an prochain, vous y allez,
01:28:00 il y a quand même aussi cette ambiance-là qui pèse un peu
01:28:02 et qui gage très clairement la fête.
01:28:04 Je pense que sincèrement, les fêtes de Bayonne
01:28:06 sont plutôt l'exemple d'une fête vertueuse.
01:28:08 Si vous calculez un taux d'incidence, 900 plaintes,
01:28:11 je vais vous dire après ce qu'il y a dans les plaintes,
01:28:13 sur 1,2 ou 1,3 million de festivaliers,
01:28:16 c'est des incidences relativement faibles,
01:28:18 plus faibles que dans des petits rassemblements.
01:28:20 Donc là, on parle d'événements festifs qui ont duré cinq jours.
01:28:23 Donc déjà, globalement, il faut faire attention aux chiffres.
01:28:25 Par ailleurs, dans les 900 plaintes, il s'agit de plaintes et pas de condamnations.
01:28:27 Et en plus, il y a beaucoup de petites bagarres,
01:28:30 des vols de téléphone, c'est ça la réalité des chiffres.
01:28:32 Donc c'est quand même plutôt un événement festif réussi.
01:28:35 Certes, il y a des événements graves.
01:28:37 Ces événements graves ne doivent pas arriver.
01:28:39 Mais très sincèrement, regardez la violence endémique
01:28:42 de la société française, il n'y a pas une surreprésentation,
01:28:44 il y a même une sous-représentation de la violence.
01:28:46 C'est ça, en fait, le vrai sujet.
01:28:48 En fait, ce qu'on devrait dire, c'est qu'on a un événement
01:28:51 très vertueux parce qu'il arrive à sous-représenter.
01:28:53 Maintenant, aucune violence ne tolérera,
01:28:55 contrevenir au droit, ce n'est pas tolérable.
01:29:01 Donc il est évident qu'il faut se battre pour améliorer la sécurité.
01:29:04 Mais très sincèrement, c'est plutôt là où on peut s'en réjouir.
01:29:07 On ne se réjouit pas de ces chiffres-là,
01:29:09 mais on se réjouit que dans des événements d'une telle ampleur,
01:29:12 il y ait un relatif bon contrôle.
01:29:14 C'est soudainement rare pour être souligné.
01:29:16 Souvenez-vous de la discussion qu'on a eue il y a quelques minutes
01:29:18 au sujet de la moindre manifestation en France,
01:29:20 qui génère beaucoup plus de plaintes, de délits, voire de crimes.
01:29:24 Nathan Devers, sur ce que disait aussi Jean-Michel Fauvert,
01:29:26 il y a effectivement l'importance de la foule, de l'alcool, etc.,
01:29:29 qui crée parfois des comportements, évidemment, qui mènent au pire,
01:29:33 avec par exemple des enquêtes pour le décès d'un jeune homme,
01:29:36 je le rappelle, et cas de procédure pour viol.
01:29:38 Oui, c'est Slotardic qui disait que la modernité est caractérisée
01:29:41 par le fait qu'on vit entre deux lieux.
01:29:44 D'abord, l'apparition des studios.
01:29:46 C'est-à-dire qu'on propose de plus en plus aux individus
01:29:49 de vivre solitaires dans des sortes d'aquariums à l'échelle humaine.
01:29:53 C'est une apparition qui est due aussi, en tout cas,
01:29:55 développement de ce modèle du studio,
01:29:57 qui est dû aussi à des facteurs concrets,
01:29:59 comme l'augmentation de l'immobilier.
01:30:00 Mais qu'on tend à vivre de plus en plus tout seul
01:30:03 ou confiné dans un espace comme ça, en cellule.
01:30:06 Et Slotardic disait, le studio est le stade.
01:30:09 Et le stade, qui existe encore une fois depuis très longtemps,
01:30:11 mais je veux dire qui est au contraire le lieu de la foule,
01:30:14 le lieu du "on", le lieu de la masse,
01:30:16 et qu'entre les deux, entre le studio et le stade,
01:30:19 c'est les "espaces de médiation",
01:30:22 c'est-à-dire les espaces où on a une forme de collectivité,
01:30:25 mais qui n'est pas anonyme,
01:30:27 et où il n'y a pas une dissolution de l'individualité vers la foule,
01:30:31 ces espaces-là tendent à prendre de moins en moins d'importance.
01:30:35 Donc c'est vrai que peut-être, je ne sais pas si c'est un des facteurs
01:30:38 explicatifs qui fait qu'aujourd'hui, de plus en plus,
01:30:40 quand il y a des phénomènes de foule,
01:30:42 que ce soit dans un contexte de revendication politique,
01:30:46 que ce soit dans un contexte de célébration, par exemple sportif,
01:30:49 il peut y avoir cette tendance à ce que les phénomènes de foule dérapent.
01:30:53 Je ne sais pas si c'est un élément d'explication,
01:30:55 mais en tout cas, je trouvais ça intéressant de défendre.
01:30:57 Et je pense que c'est aussi un très beau combat,
01:30:59 d'essayer de défendre des fêtes à l'échelle humaine,
01:31:01 des collectivités à l'échelle humaine.
01:31:03 Ça veut dire qu'on a l'impression vraiment de plus en plus
01:31:05 qu'il n'y a pas d'espace entre le studio, la solitude,
01:31:09 et ces grands concerts avec des dizaines de milliers de personnes,
01:31:13 et entre les deux, c'est là que peut-être la socialité
01:31:15 est la plus intéressante, finalement.
01:31:17 Samy Diassoni.
01:31:18 Je voulais quand même souligner que, contrairement aux émeutes récentes,
01:31:21 contrairement aux stades de France,
01:31:23 contrairement aux dernières manifestations contre la police,
01:31:25 il n'y a pas eu d'événements de foule.
01:31:27 C'est-à-dire que les délits qui sont caractérisés là,
01:31:31 j'ai observé, j'ai regardé la recension, finalement,
01:31:35 de ces délits, et potentiellement crimes, s'il s'est avéré.
01:31:38 Il ne s'agit pas de ça.
01:31:39 Il s'agit vraiment d'éléments isolés, pour la plupart.
01:31:42 C'est pour ça que je disais, quelque part, on peut s'en féliciter.
01:31:44 Réjouissons-nous lorsque les choses peuvent être améliorées, certes,
01:31:47 mais ne vont pas si mal.
01:31:48 Et là, on a affaire à une très belle célébration,
01:31:51 qui est de l'ordre tout à fait de ce que vous décrivez,
01:31:53 cette catharsis collective qui va devenir de plus en plus importante.
01:31:55 C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on a un devoir,
01:31:58 une exigence de sécurité vis-à-vis des individus,
01:32:00 qui vont aller chercher ces défouloirs ou ces libérations collectives
01:32:05 de plus en plus souvent, probablement, puisque la société les y emmène.
01:32:08 Jean-Michel Fauver pour terminer.
01:32:10 Je n'ai pas grand-chose à dire de plus.
01:32:13 Je vous ai dit, j'ai participé plusieurs fois aux fêtes de Bayonne.
01:32:16 La première fois, c'était quand je faisais mon service militaire.
01:32:19 Ça remonte pas mal. J'étais à Tarbes.
01:32:21 On était allés en fausse permission à Bayonne, à la fête de Bayonne.
01:32:25 En fausse permission.
01:32:26 En fausse permission, oui.
01:32:27 La prescription.
01:32:28 C'est la prescription.
01:32:30 On a été pris dans une bagarre.
01:32:33 On avait fait le coup de poing à l'époque.
01:32:35 C'était une époque où, quand vous faisiez une bagarre,
01:32:39 vous n'aviez pas beaucoup de possibilités de voir surgir un couteau
01:32:43 ou quoi que ce soit.
01:32:44 On sortait un peu la boîte à gifles, chacun de son côté.
01:32:47 Après, on ne déposait pas plainte là-dessus.
01:32:50 Maintenant, les choses ont changé.
01:32:51 Effectivement, Nathan décrivait très bien cette société qui est enfermée,
01:32:56 soit qui est individualisée, y compris par les réseaux sociaux,
01:33:00 à un certain moment, soit dans les stades et dans ces fêtes comme ça,
01:33:06 où il n'y a pas de juste milieu pour la sociabilité.
01:33:09 C'est tout à fait vrai, tout ça.
01:33:10 Avec une évolution de notre société qui se fait plus violente maintenant
01:33:15 pour un mauvais regard, vous sortez un couteau.
01:33:17 C'est devenu plus dangereux de ce point de vue-là.
01:33:20 On va changer de sujet pour terminer cette émission.
01:33:22 On va rendre hommage à Geneviève de Fontenay,
01:33:25 la fameuse "dame au chapeau" comme on la surnomme,
01:33:27 et décédée aujourd'hui à 90 ans.
01:33:30 Cette nuit a fait savoir son entourage.
01:33:32 D'abord, on va commencer en regardant un petit peu le résumé,
01:33:35 si tant est qu'il soit possible de résumer la vie de Geneviève de Fontenay.
01:33:38 Regardez.
01:33:39 Ça ne vous embête pas qu'on vous demande tout le temps des photos ?
01:33:41 Comme ça, j'ai dit, le jour où on ne m'en demandera plus,
01:33:44 j'irai Geneviève, rentre dans ta caisse !
01:33:46 Geneviève de Fontenay était une femme d'élégance et de caractère.
01:33:50 Née en 1932, c'est en 1954 qu'elle intègre le comité Miss France,
01:33:55 dont elle claquera la porte en 2010, non sans fracas et sans critiques.
01:33:59 Non, ce genre de discothèque, tout ça,
01:34:03 les costumes folkloriques ne sont plus des vrais costumes folkloriques.
01:34:07 Sylvie Tellier me disait qu'il faut se moderniser.
01:34:10 Mais j'ai dit, le folklore, ça ne se modernise pas.
01:34:12 Connue pour ses célèbres chapeaux et ses tenues noires et blanches,
01:34:15 Geneviève de Fontenay était également une femme de conviction.
01:34:18 En 2002, elle décide de boycotter l'élection de Miss Mondo-Nigeria,
01:34:22 un pays qui vient de condamner à mort une femme pour adultère.
01:34:25 Si seulement les canons de la beauté pouvaient remplacer les canons de la guerre,
01:34:28 mais là, pour l'instant, ce n'est pas encore le cas, je crois, malheureusement.
01:34:32 Femme de gauche, elle surprend et crée la polémique
01:34:35 en soutenant la Manif pour tous, en 2016.
01:34:38 La GPA, c'est un crime pour l'enfant, vis-à-vis de l'enfant, un crime.
01:34:42 Puis qu'on arrête de dire des mères porteuses,
01:34:44 on ne peut pas dire une mère porteuse, il faut dire une femme porteuse.
01:34:47 Parce qu'une mère, elle ne peut pas, comme ça, quand son enfant arrive,
01:34:49 le donner ou le vendre, c'est impossible.
01:34:52 Libre, affirmée et toujours élégante,
01:34:54 la dame au chapeau s'est éteinte à l'âge de 90 ans.
01:34:57 Elle laisse aux Français et à la mode une marque indélébile.
01:35:02 Alors évidemment, vous l'imaginez, toute la journée, les réactions ont été nombreuses.
01:35:07 On en a compilé un certain nombre pour vous,
01:35:09 notamment des réactions médiatiques ou du monde, évidemment, de Miss France.
01:35:13 J'ai vu Geneviève il y a quelques temps.
01:35:16 Franchement, elle était évidemment fatiguée, elle avait l'âge qu'elle a.
01:35:21 Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle parte.
01:35:25 En tout cas, elle ne laissait pas penser qu'elle pouvait partir un jour.
01:35:29 C'est-à-dire qu'elle avait une telle énergie,
01:35:31 elle avait toujours été pugnace, ce caractère trempé.
01:35:34 Et donc, on a du mal à penser que ces gens-là peuvent disparaître un jour.
01:35:38 Comme beaucoup de Miss France aujourd'hui,
01:35:41 je pense que nous sommes toutes émues, nous sommes toutes tristes,
01:35:46 parce que nous avons toutes en commun un respect immense pour elle.
01:35:50 Puisque nous sommes le fruit d'un concours de beauté qu'elle a créé avec son mari.
01:35:55 C'est une page qui se tourne, c'est une partie de notre patrimoine français qui s'en va aujourd'hui.
01:36:00 Ces Miss, chaque année, c'était comme ses enfants.
01:36:03 Elle est considérée comme ses filles, comme ses propres enfants.
01:36:07 Donc je pense à elle beaucoup en ce moment.
01:36:10 Et puis, en fait, tout ça, c'est partie d'un drame qu'elle a eu.
01:36:13 C'est le départ très tôt de son mari, Louis.
01:36:16 Et à partir de là, on a eu des discussions, tous les deux.
01:36:18 Elle m'a toujours dit, moi, dès que mon mari est parti, j'ai décidé de prendre la suite
01:36:24 et d'en faire, d'aller le plus loin possible avec ce concours Miss France.
01:36:29 Et c'est ce qu'elle a fait.
01:36:31 Et pour rendre hommage à Geneviève Donfontenay,
01:36:33 nous sommes en ligne avec Cindy Fabre, Miss France 2005,
01:36:36 et surtout aujourd'hui, directrice du concours Miss France.
01:36:39 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:36:41 On vous imagine très émue, comme le disait Julien Lepers,
01:36:43 il y a un instant, pour toutes les Miss dont vous avez été.
01:36:46 C'est véritablement un repère qui s'en va aujourd'hui.
01:36:48 Quelqu'un qui vous a accompagné pendant une année de votre vie,
01:36:50 et même, on l'imagine, encore après.
01:36:52 Bonjour. Oui, c'est vrai que j'ai encore les trémolos dans la voix
01:36:56 et du mal à accepter le fait qu'elle ne sera plus là.
01:37:00 C'est quelqu'un qui nous accompagne, en fait.
01:37:03 C'est quelqu'un qui a été mon guide et qui l'est encore.
01:37:06 Et je me... Voilà, au quotidien, je suis là pour transmettre ses valeurs,
01:37:12 que ce soit de son vivant ou maintenant, dans les années futures.
01:37:17 Il est important de continuer à perpétuer ce qu'elle a mis en place avec Louis de Fontenay.
01:37:22 Justement, aujourd'hui, vous occupez cette place,
01:37:26 vous dirigez ce comité Miss France.
01:37:28 Aujourd'hui, c'est important pour vous.
01:37:30 Il y a des petits conseils, peut-être, qu'elle vous a donnés,
01:37:32 des façons d'être que vous avez apprises avec elle,
01:37:35 que vous essayez d'enseigner aux Miss France aujourd'hui.
01:37:38 Du haut de mes 19 ans, elle m'a tout appris.
01:37:42 Lorsque vous êtes une jeune fille et que, tout d'un coup,
01:37:45 vous vous êtes projetée dans cette aventure qu'est Miss France,
01:37:48 vous avez besoin, justement, d'être accompagnée.
01:37:50 Et en fait, elle m'a tout appris, bien sûr, les valeurs, l'élégance,
01:37:53 la beauté de la France, l'amour de la France, l'amour des Français,
01:37:56 de notre territoire, de notre patrimoine.
01:38:01 Et je ne dirais pas qu'elle s'en va, non.
01:38:04 Elle reste et elle restera encore dans nos mémoires et encore à mes côtés.
01:38:09 Je lisais, parce que vous êtes confiée tout à l'heure à nos confrères de Paris Match,
01:38:13 que ces derniers temps, elle avait par exemple évoqué la possibilité
01:38:16 de transmettre certains de ses bijoux, de ses vêtements.
01:38:19 Est-ce que vous aviez senti, malheureusement, peut-être que la fin était proche,
01:38:23 qu'elle avait envie véritablement d'être dans le témoignage,
01:38:27 aussi dans la transmission jusqu'au bout, quelque part ?
01:38:31 Ça m'a choquée, parce que quand on a échangé autour d'un bon verre de Crimin
01:38:36 et de Douceur Lorraine, avec humour, elle me disait,
01:38:40 "Cindy, elle est que de libre, vous allez revenir et vous allez prendre tous mes vêtements."
01:38:43 Je disais, "Mais non, je me disais, voyons, vous allez venir ici, j'irai dans le cercle comme ça."
01:38:46 Je disais, "Non, on va quand même vous habiller."
01:38:49 Et puis, on rigolait autour de ça. Et puis, tout d'un coup, elle a eu un geste fort.
01:38:53 Elle me dit, "Tenez, prenez mon bracelet."
01:38:56 Elle avait envie de transmettre, de continuer à transmettre.
01:38:58 Et quand elle a eu ce geste, j'ai lu dans son regard qu'elle avait décidé que le livre allait se terminer.
01:39:08 Et du coup, oui, j'ai compris qu'il y a quelques mois, elle était complète, en tout cas.
01:39:15 Et comment vous pourriez résumer Geneviève de Fontenay, son caractère, des anecdotes ?
01:39:21 Peut-être vous qui avez passé une fois de plus un an avec vous, c'était quoi pour l'émisse France ?
01:39:26 C'était une maman, un guide, une patronne.
01:39:28 Comment elle arrivait à créer ce lien avec toutes les miss qu'elle a accompagnées pendant tant d'années ?
01:39:33 C'est très étrange parce qu'on ne peut pas dire que ce soit une maman.
01:39:37 C'est sûr que c'est un membre de notre famille, mais elle avait des valeurs qui étaient tellement ancrées
01:39:42 que comme une grand-mère qui vous conseillait, qui avait ses propres convictions,
01:39:46 qui vous les transmettait, qui font qu'aujourd'hui, toutes les miss France sont tellement féministes
01:39:53 et assument le fait d'être femme et défendent justement les droits des femmes.
01:39:58 Et puis au quotidien, elle avait tellement d'humour.
01:40:03 Elle avait l'art de transformer toutes les situations en situations assez légères et d'une simplicité
01:40:11 qui fait que chaque miss France, lorsqu'elle se déplace, est appréciée,
01:40:17 peu importe que ce soit dans tous les milieux sociaux.
01:40:21 C'était aussi quelqu'un de très rigoureux.
01:40:23 On dit beaucoup qu'elle avait l'œil à tout, qu'elle pouvait repasser elle-même les robes,
01:40:26 que tous les shows, que ce soit évidemment l'élection nationale,
01:40:29 mais toutes les élections régionales aussi qui ont lieu tout au long de l'année,
01:40:32 étaient vraiment préparées au cordeau.
01:40:34 Elle ne laissait rien au hasard.
01:40:37 Non, elle ne laissait absolument rien au hasard.
01:40:43 Effectivement, elle avait de la guérir parce que c'est aussi son exigence qui a fait que le compte France
01:40:51 est ce qu'il est et perdure dans le temps.
01:40:54 Et puis oui, c'est aussi la volonté, comme vous le disiez, de charger sa propre voiture, de ranger les robes.
01:41:03 Elle girait tout en fait.
01:41:05 Et nous n'avions juste tout simplement qu'à faire le show et à transmettre au public.
01:41:11 Aujourd'hui, même si on sait que le concours Miss France a quand même beaucoup évolué, a été modernisé,
01:41:17 qu'est-ce qui est important de conserver comme héritage de Geneviève de Fontenay ?
01:41:21 Est-ce qu'il faut se dire que ce concours tel qu'il a imaginé existera toujours ?
01:41:25 On peut se dire qu'un jour Miss France sera totalement différente de ce qu'on a connu au lancement de l'élection ?
01:41:30 Bien sûr, il y a ses valeurs.
01:41:33 Toutes les valeurs qu'elle nous a transmises, nous allons continuer toutes les Miss France à les transmettre.
01:41:40 Ne serait-ce que lorsque l'on croisera une femme.
01:41:43 L'aventure que l'on a vécue est unique, certes, mais les valeurs que Geneviève nous a inculquées,
01:41:50 nous pouvons les retransmettre à toutes ces femmes.
01:41:53 Et puis encore une fois, bien au-delà des valeurs d'élégance, d'élégance, de beauté,
01:41:59 il y a surtout, et je le répète, cet amour pour notre territoire.
01:42:03 Merci beaucoup en tout cas, Cindy Favre, d'avoir été avec nous.
01:42:07 Vous êtes directrice générale du concours Miss France.
01:42:10 Merci beaucoup d'avoir témoigné et rendu hommage à Geneviève de Fontenay.
01:42:15 On va terminer cette émission en félicitant nobleux l'équipe de France féminine en Coupe du Monde.
01:42:20 Ils ont battu le Panama et se qualifient pour les huitièmes de finale, 6 à 3.
01:42:25 Elles finissent premières de leur groupe.
01:42:27 Il y a eu un certain nombre d'hommages sur les réseaux sociaux.
01:42:30 Il faut dire qu'à l'inverse, quand c'est l'équipe masculine, il y en a quand même un petit peu moins.
01:42:36 Jean-Michel Fauvergue, est-ce que vous déplorez un peu ça,
01:42:38 que systématiquement, quand c'est du foot ou un autre sport féminin, on en parle quand même beaucoup moins ?
01:42:42 Bien sûr que je le déplore. Bien évidemment.
01:42:44 Moi, je ne suis pas très foot, mais par contre, je regarde les filles jouer.
01:42:47 Parce que je trouve que c'est beaucoup plus fluide, c'est plus sympa.
01:42:50 Je suis très rugby et je regarde les filles jouer au rugby aussi.
01:42:55 Je trouve que c'est très fluide et c'est très sympa.
01:42:58 Et je déplore effectivement qu'on parle trop peu de ces compétitions internationales féminines.
01:43:07 Parce que justement, il y a autant d'efforts pour les hommes.
01:43:13 Elles sont en général moins bien payées.
01:43:16 Et puis, ce n'est pas les mêmes contrats de pub, etc.
01:43:19 Et le spectacle est toujours très agréable. Je parle du jeu, bien évidemment.
01:43:27 Bien sûr. Et en tout cas, la Première ministre, elle, a pensé féliciter notre équipe.
01:43:30 On va regarder ce que dit Elisabeth Borne sur les réseaux sociaux.
01:43:34 Elle les félicite. Direction les huitièmes de filailles.
01:43:36 Une fois fière d'être bleue.
01:43:39 ES, évidemment, nous sommes toutes et tous derrière vous.
01:43:41 Samy Biasny, c'est vrai que c'est important de les encourager.
01:43:43 Parce qu'on a l'impression que ce mondial féminin, personne ne sait qu'il existe.
01:43:47 Il est quand même diffusé sur de grandes chaînes.
01:43:49 Je le trouve un peu sévère.
01:43:51 Par ailleurs, quand on regarde le nombre de licenciés et ES par rapport au nombre de licenciés,
01:43:54 on a des ratios qui sont phénoménaux.
01:43:56 Donc, on ne peut pas dire ce que vous dites.
01:43:58 C'est raisonnable.
01:43:59 Si, on peut le dire.
01:44:00 Non, on ne peut pas le dire.
01:44:01 On ne peut pas le dire parce qu'il y a une forme de raison.
01:44:03 Il n'y a pas de volonté de ne pas montrer.
01:44:06 Par ailleurs, on voit qu'à mesure que le sport se professionnalise,
01:44:09 qu'il y a de plus en plus de femmes et que le niveau augmente,
01:44:12 il y a une attention qui est de plus en plus importante.
01:44:14 Il y a une forme de naturalité, de prise de conscience de l'intérêt de ces sports.
01:44:17 Mais il va falloir qu'il y ait de plus en plus de femmes,
01:44:19 qu'il y ait de plus en plus de compétitions.
01:44:20 Donc, ça, ça va prendre quand même un certain nombre d'années.
01:44:22 Ça va pas se passer trop vite.
01:44:23 Il y a une forme de normalité, toujours jettive, que je vous rejoins.
01:44:26 Là, on doit être fiers de nos sportives.
01:44:28 Célébrons leurs victoires, accompagnons-les.
01:44:30 C'est la moindre des choses.
01:44:31 Et on va terminer cette émission.
01:44:33 Merci à tous les trois, Nathan Devers, Sabine Biassoni, Jean-Michel Fauvergue,
01:44:36 d'avoir été mes invités.
01:44:37 Tout de suite, vous retrouvez Face à l'Info avec Barbara Clun, et ses invités.
01:44:41 ...

Recommandations