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Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00 Il est 17h, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver une seconde fois pour cette journée.
00:00:05 Punchline été, vous connaissez le rendez-vous, c'est 17h-19h, des heures de témoignages, de directs, de reportages et de débats bien sûr.
00:00:12 Présentation de l'équipe qui m'entoure dans quelques instants, mais tout de suite comme d'habitude, le sommaire de nos deux heures.
00:00:16 On reviendra sur la fusillade mortelle de Nîmes, un enfant de 10 ans, je vous le rappelle, a été tué dans cet affrontement entre trafiquants de drogue.
00:00:23 On écoutera la réaction exclusive de l'oncle du petit garçon, lui-même blessé dans cette fusillade.
00:00:28 Nous serons sur place avec nos envoyés spéciaux Jean-Luc Thomas et Sacha Robin et enfin Sandra Buisson, notre journaliste police-justice, sera avec nous.
00:00:36 On parlera beaucoup politique dans cette émission.
00:00:39 Ce mercredi, c'était la rentrée des classes pour le gouvernement, Elisabeth Borne.
00:00:43 On l'écoutera avec une réaction qui fera, j'en suis persuadé, réagir mes invités du soir.
00:00:48 Et puis Thomas Bonnet, notre journaliste politique, évoquera, lui, les gros, gros dossiers qui attendent Emmanuel Macron en cette rentrée.
00:00:55 On reparlera bien sûr du feuilleton de l'été, vous le connaissez, Médine et les universités d'Europe Écologie Les Verts.
00:01:01 Les universités d'Europe Écologie Les Verts, Médine.
00:01:04 Médine parle chez nos confrères de Paris-Normandie, il tente de se justifier.
00:01:09 Les écologistes sortent plus divisés que jamais de ce feuilleton, tandis que LFI persiste les signes et ne voit pas pourquoi Médine pose aujourd'hui le moindre problème.
00:01:19 Enfin, on parlera canicule, il faut s'adapter, pas toujours simple, vous le verrez, surtout quand on travaille.
00:01:25 On retrouvera à Lyon notre correspondant permanent, Olivier Madinier.
00:01:31 Voilà, vous connaissez tout du programme, prenez une bonne boisson fraîche, nous regardons, nous sommes ensemble durant deux heures.
00:01:37 Merci de nous accueillir. Tout de suite, passe à l'info.
00:01:39 Et l'info ce soir, c'est Adrien Spiteri. Bonsoir mon cher Adrien.
00:01:43 - Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
00:01:44 Il n'est pas question d'augmenter les impôts des ménages, ce sont les mots d'Elisabeth Borne.
00:01:49 La première ministre s'est exprimée à l'occasion de la rentrée politique de l'exécutif.
00:01:53 Aujourd'hui, elle dit vouloir démentir ce qu'elle qualifie de rumeur.
00:01:57 On l'écoute au micro de nos confrères de France Bleue.
00:02:00 - Je vois beaucoup de rumeurs sur lesquelles on voudrait augmenter les impôts.
00:02:03 Il n'est pas question, ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement, d'augmenter les impôts des ménages.
00:02:08 Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant, évidemment, attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes.
00:02:16 Moi, je peux peut-être vous dire qu'on a passé le pic de l'inflation
00:02:21 et qu'on devrait donc revenir à des niveaux plus habituels dans les prochains mois.
00:02:27 - Et durant le Conseil des ministres aujourd'hui, Emmanuel Macron a annoncé qu'il réunira la semaine prochaine
00:02:32 les forces politiques représentées au Sénat et à l'Assemblée.
00:02:35 Un dialogue qui s'inscrit dans son initiative politique d'ampleur.
00:02:39 Objectif éviter les blocages au Parlement cette année.
00:02:42 Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a lui aussi fait une annonce.
00:02:46 Aujourd'hui, à l'approche de la rentrée, il assure que la formation des chauffeurs de bus scolaires va être réduite.
00:02:52 Le but, résoudre les difficultés de recrutement dans le secteur.
00:02:56 Un homme de 23 ans a été interpellé ce matin à Tarbes.
00:03:00 Il est soupçonné d'être impliqué dans le meurtre d'un homme de 46 ans.
00:03:04 Le premier soir des fêtes de Bayonne, fin juillet, la victime avait été rouée de coups.
00:03:08 Le suspect de nationalité russe a été placé en garde à vue.
00:03:11 Deux autres personnes sont toujours recherchées dans cette affaire.
00:03:15 Le 4 août dernier à Cherbourg, une femme de 29 ans a été victime d'un viol particulièrement barbare.
00:03:22 Le principal suspect, un jeune homme âgé de 18 ans, a été mis en examen pour viol accompagné de torture ou acte de barbarie.
00:03:29 Oumarène, 18 ans, a déjà été condamné cinq fois par la justice et a été défavorablement connu dans son quartier.
00:03:35 Retour sur son profil avec Marine Sabourin.
00:03:38 C'est un individu qui terrorise tout le monde.
00:03:41 A commencer par sa propre mère qu'il battait régulièrement selon les habitants.
00:03:45 Oumarène, 18 ans, 1m90, passait l'essentiel de son temps à consommer des stupéfiants en bas de son immeuble.
00:03:51 Certaines fois seule, d'autres fois avec son groupe d'amis qui venait quotidiennement squatter l'appartement de sa mère.
00:03:56 Dès que sa maman partait au travail le matin, il y a des amis qui venaient chez lui, parfois à 15, à 20,
00:04:04 et qui hurlaient dans l'appartement une bonne partie de la journée.
00:04:09 Plusieurs habitants m'ont aussi raconté qu'il urinait et même qu'il déféquait très régulièrement dans sa cage d'escalier.
00:04:17 Des comportements qui exaspéraient les habitants et notamment les femmes sifflées et insultées régulièrement par le suspect.
00:04:23 Il y a quelques années, l'une d'entre elles, septuagénaire, avait reçu des glaçons lancés depuis le balcon d'Oumarène.
00:04:29 Un geste qui aurait pu la tuer.
00:04:31 Dernier événement en date, cité par ses voisins, une poubelle incendiée par l'individu et ses amis remplie de feux d'artifice au pied d'un arbre.
00:04:38 Depuis le placement en détention provisoire d'Oumarène, l'élan se délie.
00:04:42 Beaucoup de voisins avaient peur de lui et baissaient les yeux quand ils le croisaient.
00:04:48 Sûrement de peur de représailles ou de choses comme ça.
00:04:52 La victime plongée dans un coma artificiel est toujours entre la vie et la mort.
00:04:56 La France continue de suffoquer.
00:05:00 Hier, des records de température ont été atteints et il fait chaud, très chaud encore aujourd'hui.
00:05:06 La vigilance rouge sera maintenue demain sur 19 départements du sud.
00:05:10 Dans le quart nord-ouest, 25 départements seront placés en vigilance orange dans la nuit.
00:05:15 Une canicule inédite après le 15 août.
00:05:18 Les précisions avec Carole Zanin.
00:05:20 La France n'a jamais fait face à une telle vague de chaleur après le 15 août.
00:05:25 Elle est tardive mais surtout inédite par sa longévité et par son intensité.
00:05:29 Elle a débuté le 17 août dernier et devrait se poursuivre jusqu'à ce vendredi 25 août inclus, soit 9 jours.
00:05:37 Celle de 2012, elle avait duré 5 jours.
00:05:39 Elle s'était étalée du 17 août jusqu'au 21 août donc 2012.
00:05:44 L'été 2023 bat actuellement tous les records de chaleur.
00:05:49 D'ailleurs l'indicateur thermique national de 2012 a été battu cette semaine et ne cesse d'être dépassé.
00:05:56 Celui de 2012 était de 26,4 et par exemple ce lundi, le pic a été atteint avec 26,6 degrés.
00:06:06 D'autres records également ont été battus.
00:06:08 Des records mensuels par exemple dans le Gard, 42,6.
00:06:12 Dans la Drôme, le record absolu a été battu, 43,5.
00:06:17 Comme dans le Vaucluse, 42,7.
00:06:20 Météo France ne se prononce pas sur une nouvelle vague de chaleur après l'été météorologique.
00:06:26 Vous l'aurez compris, le dérèglement climatique pourra encore bien nous réserver quelques surprises.
00:06:32 Et on termine ce journal avec ces images de cette fusée indienne.
00:06:36 Son nom, Chandrayaan-3, elle a réussi son alunissage près du pôle sud de la Lune.
00:06:41 Aujourd'hui, c'est un jour historique pour le secteur spatial indien,
00:06:45 a déclaré le Premier ministre du pays, Narendra Modi.
00:06:49 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:06:51 La suite de Punchline avec vous Thierry.
00:06:52 Merci beaucoup mon cher Adrien.
00:06:54 Rendez-vous dans une heure évidemment, le rendez-vous est pris.
00:06:56 Allez, tout de suite, Punchline et TC, c'est parti.
00:06:57 Nous sommes ensemble durant 2h jusqu'à 19h.
00:07:00 Et pour commenter cette actualité, j'accueille, beaucoup de plaisir, Naïm Fadel, essayiste.
00:07:03 Bonsoir Naïmah.
00:07:04 Bonjour Thierry.
00:07:05 Benjamin Morel, maître de conférence en republique.
00:07:07 Bonsoir.
00:07:08 Toujours un plaisir de vous retrouver.
00:07:09 Bonjour.
00:07:09 Philippe Guibert, enseignant.
00:07:11 Toujours un plaisir également.
00:07:12 Bonsoir cher monsieur.
00:07:13 Vous êtes bien remis des analyses politiques d'hier ?
00:07:16 Oui, oui, ça va.
00:07:17 Ça a été ?
00:07:18 Ça a été.
00:07:18 Très bien.
00:07:19 Pas été engueulé par mes amis.
00:07:23 Faites attention, on va reparler politique.
00:07:25 Ça ne m'étonne pas de vous.
00:07:27 Sandra Buisson.
00:07:27 Je suis un piégé.
00:07:28 Pas du tout.
00:07:29 Sandra Buisson, journaliste, police, justice.
00:07:32 On va commencer évidemment avec ce témoignage bouleversant.
00:07:36 Je vous en parlais de l'oncle de Fayette, 10 ans, tué par balle dans une fusillade à Nîmes.
00:07:40 L'homme de 28 ans, également blessé pendant le drame,
00:07:42 était au volant de la voiture au moment des faits.
00:07:44 Regardez ce témoignage exclusif recueilli par Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner.
00:07:50 J'ai fait demi-tour, ils ont tiré sur la voiture.
00:07:53 Et là, j'ai senti un boum, tirer à mon dos.
00:07:56 Je ne pensais pas que j'avais vraiment touché.
00:08:00 Je ne sais pas.
00:08:02 Et j'ai dit au camion, "Baissez-vous, on y va."
00:08:07 Et j'ai accéléré, je suis parti.
00:08:09 J'avais mon neveu, j'étais accroché, délire et tout ça.
00:08:13 Et il a réussi un ball, délire le dos.
00:08:17 Elle faisait tellement de bruit, c'était comme à la guerre.
00:08:19 Je ne sais pas, elle faisait tellement de bruit, ça pétait de partout.
00:08:24 Je voyais tout le monde qui courait, des enfants qui jouaient là.
00:08:28 Et avant de revenir sur cette dramatique fusillade avec vous, Sandra Buisson et nos invités,
00:08:33 on va retrouver tout de suite sur place l'une de nos équipes envoyées spéciaux,
00:08:36 justement à Nîmes, Jean-Luc Thomas et Sacha Robin.
00:08:39 Jean-Luc, bonjour.
00:08:40 Vous êtes dans ce quartier de Pisseuvin, placé sous haute surveillance.
00:08:46 Comment ça se passe, mon cher Jean-Luc ?
00:08:52 Eh bien, écoutez, haute surveillance, ce n'est pas tout à fait ça.
00:08:55 En tout cas, aujourd'hui, on est là depuis ce matin.
00:08:59 Ce matin, il n'y avait pas de policiers.
00:09:01 Ensuite, en début d'après-midi, il y a eu un contrôle de police sur un point de deal qui s'était reconstitué.
00:09:09 Et là, les dealers sont partis.
00:09:11 Les policiers sont aussi partis.
00:09:14 Et là, depuis une quinzaine de minutes, eh bien, des patrouilles de police passent de temps en temps ici, dans le quartier.
00:09:24 Et les guetteurs répliquent en criant que les policiers arrivent.
00:09:30 C'est assez surréaliste ce que l'on voit et entend ici, dans le quartier de Pisseuvin.
00:09:36 Mais on ne peut pas dire que ce soit une grosse force de police, de sécurité ou de CRS qui soit actuellement déployée ici, dans ce quartier, de tous les trafics.
00:09:49 Vous avez pu rencontrer les habitants, discuter évidemment avec eux.
00:09:54 Qu'est-ce qu'ils demandent ? Qu'est-ce qu'ils espèrent ? Qu'est-ce qu'ils souhaitent, Jean-Luc ?
00:10:02 En fait, on a pu discuter avec surtout les mamans.
00:10:07 Et toutes nous disent on a peur.
00:10:10 On a très peur pour nous, pour nos enfants.
00:10:12 Ce qui est arrivé dimanche soir, ça peut arriver à n'importe qui.
00:10:16 Ensuite, elles sont très conscientes du problème, du manque d'Etat.
00:10:22 Il n'y a plus de commerce, par exemple, dans ce quartier.
00:10:24 Il y a juste une pharmacie et un kebab.
00:10:28 Tous les services administratifs sont au ralenti.
00:10:32 La bibliothèque a fermé suite aux agressions d'il y a deux mois.
00:10:37 Donc, elles demandent plus d'Etat, plus d'argent aussi pour que l'urbanisation soit différente.
00:10:46 Et puis aussi, elles demandent plus de sécurité.
00:10:49 Elles demandent, par exemple, qu'il y ait un commissariat permanent ici dans le quartier,
00:10:55 qu'il y ait beaucoup plus de patrouilles tout au long de l'année
00:11:00 et pas uniquement quand les coups de projecteurs arrivent sur le quartier.
00:11:06 Elles ont toutes une envie du mieux vivre, du bien vivre dans ce quartier dissensible ici à Nîmes.
00:11:15 Bonjour Jean-Luc Thomas.
00:11:16 Je rappelle que vous êtes accompagné par Sacha Robbin.
00:11:19 Vous étiez en direct depuis Nîmes.
00:11:20 Petit tour de table avec nos invités.
00:11:22 Naïma M. Fadel, ça vous inspire quoi cette description effectuée par Jean-Luc Thomas,
00:11:27 qui est sur le terrain et qui prend la température de ce quartier ?
00:11:31 Écoutez, on pensait vraiment après ce qui s'est passé hier, ce drame absolu,
00:11:37 que la CRS 8 allait arriver sur le quartier et allait effectivement s'installer et quadriller le quartier
00:11:43 pour montrer l'autorité de la République.
00:11:49 Et là, ce qu'on entend, c'est qu'en fait, les policiers patrouillent.
00:11:54 Mais pas plus que ça en fait.
00:11:55 Pas plus que ça.
00:11:56 Et puis que ceux qui font le chouffe alertent, parce qu'il y a des alerteurs aussi,
00:12:02 alertent et que tout va bien.
00:12:05 Madame la marquise au suivant.
00:12:06 Moi, je suis extrêmement en colère.
00:12:09 Et quand j'entends les familles, effectivement, ces habitantes qui disent leur difficulté,
00:12:14 leur isolement et les difficultés liées au quartier, notamment à la rénovation urbaine,
00:12:19 qui ne voient rien.
00:12:20 Moi, je voudrais aussi aborder la question de l'évaluation et du contrôle des données de l'État
00:12:25 qui ont été données dans le cadre de la politique de la ville.
00:12:28 Moi, je l'ai souligné dans mon livre de 2017, que malheureusement, il n'y a pas de contrôle.
00:12:32 Souvent, l'État a donné aussi de fortes sommes aux collectivités.
00:12:39 Dans le cadre de la rénovation urbaine, on arrive à voir, mais pas dans le cadre social.
00:12:43 Donc, je pose la question qu'il faut renforcer le rôle du préfet
00:12:47 pour qu'il y ait un réel contrôle des données de l'État.
00:12:51 Benjamin Morel, on voit ce que nous dit Jean-Luc Thomas.
00:12:54 Lorsque je l'interroge sur les attentes des habitants, il n'y a plus de commerce,
00:12:57 il n'y a plus de bibliothèque.
00:12:59 Il demande plus de sécurité, plus de surveillance.
00:13:00 Ce n'est pas une surprise.
00:13:02 Bien sûr, je dirais, il y a deux points d'angle d'analyse.
00:13:05 D'abord, ces habitants-là, ils demandent de la sécurité.
00:13:08 On a souvent l'impression qu'il y aurait une banlieue contre le reste de la France.
00:13:12 Ce n'est pas vrai.
00:13:13 Vous avez des gens qui sont dans ces quartiers et la première demande,
00:13:17 c'est justement d'être en sécurité.
00:13:19 Donc, il ne faut pas penser que quand on met des effectifs sur le terrain,
00:13:22 on le fait contre les banlieues.
00:13:23 On le fait pour les banlieues, en réalité, pour que ces gens-là vivent en paix
00:13:27 et qu'ensuite, ils aient des possibilités d'évoluer.
00:13:30 De l'autre côté, je rejoins tout à fait ce qui a été dit,
00:13:32 le problème n'est pas d'abord un problème de rénovation urbaine.
00:13:34 Dans ces quartiers, vous avez des populations qui sont souvent
00:13:39 dans des situations économiques difficiles.
00:13:40 Ces quartiers, ce sont des quartiers hub.
00:13:42 Dès le moment où vous avez les moyens de les quitter, vous les quittez.
00:13:45 Et donc, vous avez des populations qui sont dans des situations économiques
00:13:48 difficiles et qui stagnent.
00:13:49 Le problème, c'est de changer de logique.
00:13:51 On attaque souvent, je dirais, les questions, notamment la loi SRU, etc.
00:13:56 La possibilité d'une répartition plus harmonieuse à travers,
00:13:59 notamment une politique de logement social de ces populations
00:14:02 sur l'ensemble du territoire.
00:14:03 Mais c'est un élément essentiel pour l'intégration.
00:14:05 Regardez ce qu'ont fait les Danois.
00:14:06 Ils ont fait exploser, justement, les quartiers qui étaient des quartiers ghetto.
00:14:09 Vous ne pouvez pas avoir de politique d'intégration,
00:14:11 qu'elle soit sociale ou qu'elle soit culturelle,
00:14:13 si vous n'avez pas de l'autre côté une meilleure répartition
00:14:16 et si vous avez des populations qui sont concentrées.
00:14:19 Tant qu'on n'aura pas changé de logique, qu'on ne fera que du replâtrage
00:14:25 et qu'on se contentera de repeindre les immeubles
00:14:27 et parfois de remettre quelques services publics,
00:14:29 mais comme ils sont brûlés, ils s'en vont, on n'y arrivera pas.
00:14:33 - Philippe Guibert.
00:14:34 - Oui, moi, j'ai été très frappé dans cette attente des habitants.
00:14:37 Il y a deux aspects. Il y a l'aspect commerce.
00:14:40 Il est bien évident que ce qui s'y passe n'incite pas des personnes
00:14:43 à s'installer comme commerçants dans de tels quartiers.
00:14:46 Et l'État n'y peut pas grand chose.
00:14:48 Les commerçants viennent dans un quartier pour gagner leur vie
00:14:52 et pas pour avoir leur commerce mis en danger.
00:14:58 Et puis, d'autre part, l'État, et j'entendais un commissariat permanent,
00:15:04 ce qui repose le problème de la police de proximité.
00:15:06 - Exactement, dont on parle sans arrêt.
00:15:08 - Oui, mais c'est un sujet dont on a parlé,
00:15:10 c'est Jean-Pierre Chevènement, sous Lionel Jospin,
00:15:13 qui, avant son départ du gouvernement, avait lancé ce projet,
00:15:18 qui a été abandonné ensuite en cours de route par Nicolas Sarkozy,
00:15:22 en disant que la police n'est pas là pour faire copain-copain
00:15:25 avec les délinquants.
00:15:27 Ce n'était pas ça, le sujet.
00:15:29 La police de proximité, c'est qu'il y ait une vraie présence
00:15:31 là où il y a des problèmes.
00:15:33 Et donc, c'est très difficile.
00:15:34 Je ne dis pas que j'ai la solution et la baguette magique
00:15:36 et qu'en installant un commissariat demain matin, tout va s'arranger.
00:15:40 Mais je me demande si on n'a pas perdu 20 ans.
00:15:43 - Exactement. Alors, je rejoins complètement ce que vient de dire Philippe,
00:15:46 c'est que finalement, on a perdu 20 ans
00:15:47 et qu'aujourd'hui, on a essayé de remettre des commissariats,
00:15:49 notamment dans le cadre du quartier de Reconquête républicaine.
00:15:53 Et ça n'a pas fonctionné.
00:15:54 Et certains ont brûlé pendant les émeutes.
00:15:57 Parce qu'effectivement, on n'a plus du tout les mêmes jeunes en plus.
00:15:59 Et les quartiers se sont encore plus enclavés.
00:16:03 - On aura dans quelques instants, justement, on reprendra ce débat.
00:16:06 On sera avec Mathieu Vallée, que vous connaissez bien,
00:16:08 porte-parole SISCP Police.
00:16:10 Mais avant toute chose, Sandra Buisson est avec nous
00:16:13 parce qu'on parle beaucoup de Nîmes, mais en 48 heures.
00:16:16 En 48 heures, Sandra, plusieurs tirs de feu ont lieu dans plusieurs villes.
00:16:19 Grenoble, Marseille, Philharbanne.
00:16:22 Et le point commun entre ces tirs, c'est le trafic de drogue.
00:16:28 C'est ça ?
00:16:28 - Alors oui, on a regardé sur les deux jours qu'on vient de passer,
00:16:32 donc lundi et mardi, les tirs d'armes à feu
00:16:34 qui étaient en lien avec le trafic de drogue.
00:16:37 Effectivement, il y en a eu plusieurs sur deux jours.
00:16:40 Pour vous expliquer un petit peu la montée de la violence.
00:16:42 Donc Toulouse, hier, dans le quartier Empalo,
00:16:44 un jeune de 16 ans s'est fait tirer dans le dos.
00:16:46 À Marseille, hier soir, deux mineurs ont été blessés par balle
00:16:49 sur un point de deal de Lacaïole, dont un mineur de 14 ans
00:16:53 qui a vu son pronostic vital engagé quand il a été pris en charge
00:16:56 par les secours.
00:16:58 Ces deux jeunes ont indiqué qu'ils étaient guetteurs.
00:17:00 À Villeurbanne, hier, toujours, deux hommes à scooter ont tiré
00:17:03 à la Kalachnikov sur un point de deal.
00:17:04 Onze douilles retrouvées.
00:17:06 Et comme à Nîmes, on voit que quand les tirs surviennent,
00:17:10 ils ne sont pas vraiment très précis.
00:17:11 C'est un rose large puisque des impacts ont été trouvés
00:17:14 dans des véhicules qui étaient garés à proximité
00:17:16 et même dans un immeuble.
00:17:17 À Échirol, hier aussi, un homme à moto a tiré plusieurs coups
00:17:21 avec une arme de poing en direction d'un groupe.
00:17:22 Donc, c'était là encore sur un point de deal.
00:17:25 Mathieu Vallée, vous êtes avec nous.
00:17:27 Bonsoir.
00:17:27 Vous êtes porte-parole SICP Police.
00:17:30 On voulait absolument vous avoir, effectivement, quand on fait
00:17:32 le constat et le bilan avec Sandra Buisson.
00:17:36 Je serais tenté de dire que ça craque de partout.
00:17:40 Non, mais j'écoute attentivement votre plateau.
00:17:41 Alors, pardon, je vais ramener les choses à la réalité.
00:17:44 On va parler de Nîmes puisqu'il en est question,
00:17:46 du quartier de Puisse-Vint.
00:17:47 Moi, j'entends qu'on me dit qu'il faut des commerces.
00:17:48 Je vais vous donner dans le mis.
00:17:50 Le 2 juillet, il y a un bar tabac tenu par des gens modestes
00:17:53 qui ont créé cette entreprise qui ont été incendiés
00:17:55 par les émeutiers.
00:17:56 150 000 euros de préjugés.
00:17:57 Donc, je veux bien qu'il y ait des commerces dans les quartiers,
00:17:59 mais s'ils sont brûlés par certains des habitants,
00:18:01 c'est compliqué parce que dans les interpellations
00:18:03 qui ont été faites par les policiers de Nîmes,
00:18:05 ce n'est pas des gens qui viennent de nulle part,
00:18:06 c'est des gens du quartier.
00:18:07 La bibliothèque Paris, elle a été formée à cause de délinquants.
00:18:10 Pareil, vous avez un bâtiment administratif,
00:18:11 la Direction départementale des Territoires de la mer,
00:18:13 qui a été visée par des tirs de calibre 12.
00:18:16 Et dans ces mêmes quartiers, vous avez un policier
00:18:18 qui a pris un projectile de 9 mm lors des émeutes.
00:18:21 Donc, la police de proximité est liée.
00:18:23 Vous avez le groupe de sécurité de proximité,
00:18:25 une vingtaine de policiers,
00:18:26 vous avez la brigade anticriminalité,
00:18:28 vous avez les brigades de police secours
00:18:29 et les sections d'intervention.
00:18:30 Donc, les policiers, ils connaissent le quartier.
00:18:33 Ils n'ont pas besoin des commentaires parisiens
00:18:35 ou des commentaires de plateau pour savoir qu'à Pizun
00:18:36 ou à Val-de-Gorre, il y a des difficultés.
00:18:38 Ici, c'est son terrain.
00:18:39 Sauf qu'on ne changera pas la situation
00:18:41 en quelques clics, en quelques interviews,
00:18:43 en quelques reportages télé.
00:18:44 C'est un travail de long format.
00:18:46 Et je suis content de voir qu'aujourd'hui,
00:18:49 là où dans les quartiers, on dit qu'habituellement,
00:18:50 ce qui fait foi, c'est les violences policières,
00:18:52 aujourd'hui, on voit bien qu'en fait,
00:18:53 les violences, c'est ceux des trafiquants,
00:18:54 c'est ceux des dealers, c'est ceux des guetteurs.
00:18:56 Et là aussi, je mets un pavé dans la mare, Thierry Cabanes.
00:18:59 Les dealers aujourd'hui, ils sont assistés par qui ?
00:19:01 Par les guetteurs.
00:19:02 Mais quand un policier arrête un guetteur,
00:19:04 ce n'est pas une infraction de faire le guet.
00:19:05 Et quand on arrive à le relier à un trafic,
00:19:06 souvent, les guetteurs ressortent libres
00:19:08 ou avec pas grand-chose.
00:19:09 Alors évidemment, il y avait un moment
00:19:10 la question de la verbalisation de ces guetteurs,
00:19:12 sauf que c'est très compliqué
00:19:13 pour les policiers sur le terrain
00:19:14 de matérialiser cette infraction.
00:19:15 Donc on voit bien que ce n'est pas aussi simple
00:19:17 de faire la police sur le terrain
00:19:18 que de faire des déclarations tout niturantes.
00:19:20 Et aujourd'hui, c'est l'affaire de tout le monde.
00:19:21 Moi, je n'ai pas entendu la justice
00:19:23 dans cette histoire des trafics de stupéfiants.
00:19:25 On demande à la police de remplacer l'école,
00:19:27 de remplacer les assistantes sociales,
00:19:29 de remplacer les animateurs, de remplacer les parents,
00:19:32 de remplacer le lien social qui lie les habitants.
00:19:35 Mais la police, elle n'est pas là
00:19:36 pour soutenir les déclarations de tout le monde.
00:19:38 Donc moi, je vous dis,
00:19:39 je veux bien qu'on fasse le procès de la police nationale
00:19:41 en disant où est la police, que fait la police,
00:19:43 à quand la police de proximité.
00:19:44 D'abord, ceux qui partent de la police,
00:19:46 il serait bien de la respecter
00:19:47 parce que ce n'est pas tout le temps le cas.
00:19:49 Et ensuite, je peux vous dire que mes collègues
00:19:50 qui sont sur le terrain tous les jours,
00:19:52 pendant et quand les caméras ne sont pas là,
00:19:54 pour lutter pour ces petites gens
00:19:55 qui n'ont que la police nationale, que pour les protéger,
00:19:57 je peux vous dire que ces policiers,
00:19:59 ils sont motivés.
00:20:00 Et une proposition, effectivement, qu'on peut faire,
00:20:02 c'est qu'à Nîmes, vous n'avez pas de brigade spécialisée de terrain,
00:20:04 vous savez, c'est ces brigades qui sont fidélisées
00:20:06 sur des territoires compliqués
00:20:07 qu'on appelle des quartiers de reconquête républicaine.
00:20:09 Moi, je pense qu'une quinzaine de policiers
00:20:11 sur Pismin et Val-de-Gorre,
00:20:12 ça permettrait évidemment de remettre
00:20:14 un peu plus de bleu sur un bâtiment public.
00:20:15 Et je termine juste sur ça,
00:20:17 créer un commissariat de police,
00:20:18 ça fait plaisir aux gens parce qu'on voit
00:20:19 du bleu blanc rouge sur un bâtiment,
00:20:21 mais ça ne met pas plus de policiers sur un bâtiment public.
00:20:22 Est-ce qu'on veut plus de policiers sur le terrain
00:20:24 ou est-ce qu'on veut plus de policiers
00:20:25 enfermés dans les commissariats pour les faire fonctionner ?
00:20:27 C'est ça la réalité.
00:20:28 Moi, j'essaie d'être pragmatique,
00:20:30 j'essaie d'être au concret en réalité,
00:20:31 j'ai échangé beaucoup avec les policiers de Nîmes,
00:20:33 il ne faut pas les offenser en disant qu'ils ne sont pas là,
00:20:35 qu'ils ne patrouillent pas, qu'ils n'interpellent pas.
00:20:37 En trois mois, vous avez la Sûreté départementale,
00:20:40 les enquêteurs du quotidien et les policiers de terrain
00:20:42 qui ont multiplié les interpellations,
00:20:43 les perquisitions, les saisies d'armes,
00:20:45 les saisies de stupéfiants,
00:20:46 et ce n'est pas fini, on va continuer,
00:20:48 mais ça prendra du temps,
00:20:49 c'est toute la noblesse du métier de policier,
00:20:50 c'est qu'il faut être patient pour avoir des résultats,
00:20:52 même si je sais que ceux qui sont dans les hauts des dime,
00:20:54 sont là tous les jours et que ça insupporte
00:20:56 et que ça rend un enfer la vie de ces habitants
00:20:58 qui demandent que la police soit là pour les protéger.
00:21:00 Je vous garde avec nous encore quelques instants Mathieu Vallée.
00:21:03 Sandra, on voit une multiplication de cette violence évidemment
00:21:06 et d'autres évolutions sont notables
00:21:08 dans le fonctionnement des trafics de drogue.
00:21:11 Oui, alors cette violence exacerbée,
00:21:14 elle a pour origine notamment le fait que les enjeux financiers
00:21:17 sont considérables, un point de deal à Marseille
00:21:19 peut rapporter jusqu'à 80, 100 000 euros la journée.
00:21:22 Rendez-vous compte, en traversant l'Atlantique,
00:21:24 le prix de la cocaïne est multiplié par 10
00:21:26 quand il arrive en métropole.
00:21:27 Et cette violence, elle se répand même au sein d'un même clan,
00:21:30 ce n'est pas forcément entre clans opposés.
00:21:32 Il arrive que des mineurs travaillent pour rien,
00:21:35 ne soient pas payés, qu'ils soient battus,
00:21:37 voire même torturés par leur propre chef.
00:21:39 Autre évolution significative,
00:21:42 avant les règlements de compte visaient,
00:21:45 concernaient les gros bonnets du trafic.
00:21:46 Or aujourd'hui, ils sont souvent à l'étranger,
00:21:48 à Dubaï, en Amérique latine,
00:21:49 là où effectivement l'OFAST ou l'APJ vont les chercher.
00:21:53 Aujourd'hui, on voit de plus en plus d'attaques de points de deal
00:21:56 et non plus de personnes précises,
00:21:58 d'où des victimes de plus en plus mineures.
00:22:00 Ce n'est pas parce qu'ils ont été déloyaux
00:22:02 ou qu'ils ont piqué dans la caisse du point de deal.
00:22:05 Ce n'est pas la petite main qui fait le chouffe qui est visée,
00:22:08 c'est le point de deal.
00:22:09 Pourquoi ?
00:22:09 Le but, c'est notamment de le reprendre, ce point de vente,
00:22:12 par la terreur ou de décourager les clients d'y aller,
00:22:15 d'étire jusque dans les villes moyennes.
00:22:18 C'est ce que les autorités remarquent
00:22:19 depuis quelques années déjà,
00:22:21 parce que la demande attire l'offre et donc les convoitise.
00:22:25 La cocaïne qui arrive de Guyane via notamment des mules,
00:22:28 ces gens qui peuvent avaler plus d'un kilo de cette poudre
00:22:30 en gélules de 10 grammes pour l'amener en métropole,
00:22:33 eh bien cette cocaïne, on la retrouve à Niord,
00:22:35 à Angoulême, à La Rochelle, à Périgueux.
00:22:37 Oui, on consomme de la cocaïne.
00:22:39 Enfin, il faut remarquer que le profil des jeunes
00:22:41 sur le point de deal évolue.
00:22:43 Ce ne sont plus forcément les jeunes du coin,
00:22:45 mais en fait, les réseaux font régulièrement venir,
00:22:46 et on a parlé hier de ce qu'on peut appeler des intérimaires
00:22:50 dans ce trafic, à la journée notamment,
00:22:53 des individus, par exemple, de Paris qu'on retrouve à Vannes,
00:22:56 d'autres de Marseille qui, parce que la justice leur a interdit
00:22:59 de paraître dans les Bouches-du-Rhône,
00:23:00 vont aller dans le département de la région voisine
00:23:03 pour y travailler, là encore, dans le trafic.
00:23:05 Le recrutement des tueurs sidère aussi certains enquêteurs.
00:23:08 La préfète de police des Bouches-du-Rhône
00:23:10 soulignait la semaine dernière qu'il est aujourd'hui
00:23:13 aussi facile de recruter un assassin, un tueur à gage,
00:23:16 qu'un guetteur, et qu'ils sont parfois eux-mêmes,
00:23:18 ces tueurs, très jeunes.
00:23:19 Le dernier appréhendé par la police avait 18 ans,
00:23:22 ce qui peut aussi participer à expliquer aussi
00:23:24 la barbarie de certains passages à l'acte.
00:23:27 - Philippe, un dernier mot avec Mathieu Vallée.
00:23:30 - Oui, je ne sais pas si Mathieu nous entend toujours.
00:23:33 Je vous le réjouis.
00:23:33 Sur la question de la police de proximité,
00:23:38 le problème, c'est que quand même,
00:23:41 à la fois les habitants le réclament,
00:23:43 et qu'hier même, dans cette émission,
00:23:45 nous avions une de vos collègues, chère Mathieu,
00:23:48 qui elle-même disait "c'est bien qu'on envoie la CRS 8",
00:23:51 mais le problème, c'est les effectifs
00:23:54 pour être présents et pour vraiment contrôler le quartier.
00:23:57 Donc je pense qu'il y a un problème quand même
00:23:59 qu'il faut entendre.
00:24:00 Ce n'est pas une mise en cause des policiers individuellement
00:24:03 ni de leur travail,
00:24:04 mais éventuellement de l'organisation du travail policier.
00:24:09 Il y a une question qui peut se poser
00:24:11 sur la présence policière dans ces quartiers.
00:24:14 J'ajoute un point, Mathieu,
00:24:17 c'est qu'on est tout à fait respectueux de la police, je pense,
00:24:20 ici sur ce plateau, en tout cas les personnes qui y sont présentes.
00:24:24 Et d'autre part, on ne peut pas simplement considérer
00:24:27 que le fait qu'en 20 ans ou 25 ans,
00:24:30 des quartiers hantés soient passés sous le contrôle
00:24:33 des trafiquants de drogue, soit un succès.
00:24:35 En disant ça, ce n'est pas une mise en cause des policiers.
00:24:38 C'est simplement un constat de politique publique
00:24:42 qui, honnêtement, n'a pas bien marché.
00:24:44 Pour plein de raisons qui ne tiennent pas,
00:24:46 certainement qu'à la police, on est bien d'accord.
00:24:49 Mathieu Vallée.
00:24:50 J'ai écouté Philippe Guilbert.
00:24:52 D'abord, je m'adresse à tous les spectateurs
00:24:54 qui regardent le CNU.
00:24:55 Je m'adresse à vous, à Clot,
00:24:57 que je connais évidemment,
00:24:58 que ce soit les mêmes Fadresse, Sandra Buisson,
00:25:00 Benjamin Morel ou vous, Philippe Guilbert.
00:25:03 Pour répondre simplement sur le sujet que vous évoquiez,
00:25:06 j'ai fait une proposition, peut-être qu'elle vous a échappé,
00:25:08 les brigades spécialisées de terrain,
00:25:09 ce sont des policiers aguerris,
00:25:10 ce sont des policiers expérimentés,
00:25:11 ce sont des policiers en tenue qui sont sur la voie publique,
00:25:13 parfois en civil, pour faire des trafics de stupéfiants,
00:25:15 comme dans les quartiers nord de Marseille,
00:25:17 pour citer cet exemple qui est dans une région identique à celle de Nîmes.
00:25:22 Et en fait, effectivement, les policiers de proximité,
00:25:24 pourquoi ça me rassume ?
00:25:25 Alors, j'ai le droit aussi d'avoir mon avis.
00:25:28 On n'est pas tous d'accord à un prix national.
00:25:30 Tant mieux si une collègue hier demandait
00:25:31 à ce qu'il y ait plus de polices sur le terrain,
00:25:33 c'est aussi mon cas.
00:25:34 Sauf que moi, au-delà du bleu sur le terrain,
00:25:35 je veux qu'elle soit efficace.
00:25:36 Et en fait, si vous voulez...
00:25:37 Je pense que tout le monde est d'accord là-dessus.
00:25:39 Bien sûr.
00:25:40 Donc, tant mieux, donc on avance.
00:25:41 Mais ce qui est bien, Philippe Gilbert,
00:25:43 c'est que moi, je veux vous dire,
00:25:44 c'est que une police de proximité, c'est quoi ?
00:25:46 C'est des policiers qui connaissent le terrain à Nîmes,
00:25:48 mais ce qu'ils connaissent au terrain, un policier.
00:25:49 Bien sûr, en plus, les trois quarts des policiers
00:25:51 avaient Nîmes parce qu'ils sont issus de la région,
00:25:52 parce qu'ils se sont installés...
00:25:53 C'était le cas de votre collègue.
00:25:55 C'était le cas hier de votre collègue.
00:25:57 Comment ?
00:25:57 C'était le cas de la policière de votre collègue
00:25:59 qui était en train de payer.
00:26:01 Donc, ça, c'est le premier point.
00:26:01 Vous voyez, comme quoi je ne dis que des bêtises
00:26:03 et comme ça, on est encore plus d'accord,
00:26:04 donc on va encore mieux avancer.
00:26:05 Ensuite, est-ce qu'ils vont sur le terrain,
00:26:08 notamment la galerie Wagner ?
00:26:09 C'est la galerie où le renvoyé spécial de Sénus
00:26:11 était à proximité, il me semble,
00:26:12 et là où il y a eu les tirs de Kalachnikov,
00:26:14 malheureusement, lundi matin, avec le décès de Fayez,
00:26:16 le gamin de 10 ans.
00:26:17 Est-ce qu'ils connaissent les problématiques,
00:26:19 les dealers et les guetteurs ?
00:26:20 Oui, ils les connaissent.
00:26:21 Et Sandra Busson a fait une analyse remarquable,
00:26:22 si je peux me permettre.
00:26:23 Aujourd'hui, vous avez des policiers de terrain
00:26:25 qui pilonnent ces points de deal,
00:26:26 qui pilonnent ces halls d'immeubles.
00:26:27 Alors, on ne les voit pas H24,
00:26:28 on ne peut pas mettre un policier dans chaque hall d'immeuble.
00:26:31 Malheureusement, si j'ose dire,
00:26:33 certains d'autres acteurs diraient peut-être heureusement.
00:26:35 Et surtout, on a une double action qui doit être menée,
00:26:37 je l'avais déjà dit sur le plateau de Chéri Cabanes,
00:26:39 c'est une action de voie publique.
00:26:41 Alors, la CRS 8, elle vient renforcer la sécurité publique,
00:26:43 c'est le policier du quotidien,
00:26:45 elle n'a pas vocation à rester,
00:26:46 évidemment, elle n'a pas vocation à remplacer
00:26:48 ces policiers du quotidien que les habitants de Pismey
00:26:50 ou de Val-de-Gorges connaissent.
00:26:51 Et ensuite, la sûreté départementale,
00:26:53 c'est les enquêteurs du quotidien du commissariat de Nîmes
00:26:55 et les enquêteurs de la police judiciaire,
00:26:57 eux ont un rôle vital, on n'en parle pas assez,
00:26:59 je terminerai là.
00:27:00 C'est que les enquêteurs, grâce à leur technique,
00:27:02 grâce à leur expérience, peuvent démanteler les réseaux.
00:27:05 Mais moi, je veux juste vous dire quelque chose,
00:27:06 tout est lié, Philippe Gilbert.
00:27:07 Dernier mot, Mathieu.
00:27:09 Je termine juste sur ça,
00:27:10 la simplification de la procédure pénale quand on la réclame.
00:27:13 Vous savez que toutes les affaires de trafic de supplétion
00:27:15 et les règlements de comptes, c'est du criminel.
00:27:17 Ça veut dire que la procédure, elle est lourde,
00:27:18 elle est longue, elle est compliquée, elle est chronophage.
00:27:20 Donc, on dit simplifier la procédure pénale
00:27:23 pour qu'on ait plus de collègues qui fassent d'enquête
00:27:25 et qui s'interpellent plus de voyous,
00:27:26 c'est bien parce qu'on sait que c'est ce que demandent les collègues.
00:27:29 Vous voyez, tout est lié, on ne peut pas isoler un sujet par un autre.
00:27:32 Merci beaucoup, mon cher Mathieu Vallée,
00:27:34 porte-parole SICP Police.
00:27:36 Et mon S se prononce pas, mon cher Mathieu.
00:27:39 Il faut dire juste Thierry Cabane.
00:27:40 Mais je ne vous en veux pas.
00:27:42 Excusez-moi, tant pas moi.
00:27:44 Je ne vous en veux pas, Mathieu.
00:27:45 À très bientôt, à très bientôt.
00:27:47 On marque une pause dans ce Punchline été.
00:27:49 C'est la première pause et on se retrouve dans quelques instants.
00:27:52 Et on parlera de la rentrée d'Elisabeth Borne
00:27:55 avec une petite déclaration qui suscitera sans doute une réaction de votre part.
00:27:58 Allez, à tout de suite.
00:28:00 Merci de nous accueillir, c'est Punchline été jusqu'à 19h
00:28:03 avec Naïmah M. Fadel, Benjamin Morel et Philippe Guybert.
00:28:06 On va parler politique, si vous le voulez bien.
00:28:08 C'était la rentrée des classes aujourd'hui pour le gouvernement,
00:28:11 pour les ministres, pour Elisabeth Borne.
00:28:14 Une rentrée des classes très sérieuse, évidemment.
00:28:17 Mais je voudrais d'abord vous faire écouter cette annonce d'Elisabeth Borne
00:28:20 interrogée par nos confrères de France Bleue.
00:28:22 Vous l'écoutez et puis je vous demande juste de réagir.
00:28:25 Vous me direz ce que vous en pensez, Elisabeth Borne.
00:28:28 Je vois beaucoup de rumeurs sur lesquelles on voudrait augmenter les impôts.
00:28:31 Il n'est pas question, et ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement,
00:28:35 d'augmenter les impôts des ménages.
00:28:36 Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant,
00:28:40 évidemment, attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes.
00:28:44 Moi, je peux peut-être vous dire qu'on a passé le pic de l'inflation
00:28:49 et qu'on devrait donc revenir à des niveaux plus habituels dans les prochains mois.
00:28:55 Alors, qui dit politique dit également Arnaud Benedetti,
00:28:58 recteur en chef de la Revue politique et parlementaire.
00:29:00 Je ne pouvais pas entamer ce débat sans la présence d'Arnaud, évidemment,
00:29:04 parce qu'on a beaucoup de choses à se dire.
00:29:06 Première action, mon cher Arnaud,
00:29:08 et cette déclaration va continuer à baisser les impôts.
00:29:11 Pourquoi, Elisabeth Borne ?
00:29:13 On verra dans le projet de loi de finances,
00:29:15 mais il est clair que si les rumeurs qui circulent depuis maintenant 24 heures
00:29:22 s'avéraient vraies, indéniablement, cela poserait un problème majeur à Mme Borne
00:29:30 lors de la discussion du projet de loi de finances,
00:29:33 parce que je ne vois pas, par exemple, le groupe LR,
00:29:38 voter un projet de loi de finances qui enterrine une hausse des impôts,
00:29:43 notamment qui pèserait pour l'essentiel sur les classes moyennes.
00:29:47 D'ailleurs, je ne vois aucune force politique aujourd'hui susceptible,
00:29:51 force politique qui sont représentées au Parlement,
00:29:54 de voter un tel projet de loi de finances.
00:29:58 Donc, on comprend que Mme Borne, dont l'étiage majoritaire à l'Assemblée nationale
00:30:05 est celui que l'on connaît aujourd'hui,
00:30:07 essaye de rassurer, d'une certaine manière, non seulement l'opinion publique,
00:30:12 mais éventuellement ceux qui pourraient potentiellement s'associer à une motion de censure.
00:30:18 D'autant plus qu'on entend depuis quelques jours,
00:30:21 enfin depuis même plutôt quelques semaines,
00:30:23 un certain nombre de responsables LR dire que sur le budget,
00:30:28 ils pourraient éventuellement déposer une motion de censure.
00:30:32 Donc, encore une fois, l'exercice pour Mme Borne, pour le gouvernement Borne,
00:30:37 sera un exercice particulièrement difficile au moment de la rentrée parlementaire,
00:30:42 parce que l'équation parlementaire ne s'est pas modifiée,
00:30:45 que vraisemblablement, les positions politiques d'un certain nombre d'opposants,
00:30:50 et parfois d'opposants qui ont, disons, prêté leur concours au gouvernement,
00:30:55 je pense notamment au moment de la discussion sur les retraites,
00:30:58 je pense évidemment aux LR,
00:31:00 pourront avoir une position qui sera une position plus dure et plus ferme.
00:31:07 - Vincent Mamorel, vous souhaitez réagir ?
00:31:09 - Oui, non, soyons clairs, il n'y aura pas de majorité sur le budget,
00:31:12 parce qu'en réalité, l'opposition se définit dans son opposition au budget.
00:31:16 Il y aura donc un 49 à l'inatroite, couru d'avance sur le PLFSS,
00:31:19 le projet de loi du financement de la sécurité sociale, et le PLF.
00:31:22 La question que se pose très bien Arnaud, c'est,
00:31:24 est-ce qu'il y aura une motion de censure LR ?
00:31:26 LR n'y a pas intérêt, parce qu'en cas de dissolution,
00:31:29 si jamais il y a un gouvernement qui tombe,
00:31:30 ça va être dur pour Emmanuel Macron de ne pas dissoudre, il n'y est pas contraint,
00:31:33 mais ça va être dur quand même d'un point de vue politique et symbolique.
00:31:35 Donc il va falloir éviter une motion de censure LR, LR n'y a pas intérêt.
00:31:40 Seulement, si vous commencez à taper sur l'électorat LR comme des sourds,
00:31:44 notamment parce que c'est bien beau de dire
00:31:45 "on n'augmentera pas les impôts sur les classes moyennes",
00:31:47 mais l'électrice LR, retraitée de base,
00:31:52 vous n'augmentez pas ses impôts, mais si vous lui dites
00:31:54 "franchise médicale sur vos médicaments de 50 centimes à 1 euro",
00:31:58 vous n'êtes beau pas avoir augmenté ses impôts,
00:32:00 n'empêche son pouvoir d'achat a quand même fondu comme neige au soleil.
00:32:02 Donc elle ne va pas être très contente, vous comprenez bien.
00:32:05 Et donc cet électorat de base de LR,
00:32:07 si vous commencez à le reprendre à ce point à rebousse poil,
00:32:09 en effet, ça va être très compliqué pour LR de dire
00:32:12 "non, on ne s'associe pas aux motions de censure sur le 49 alinéa 3,
00:32:15 que ne manqueront pas de déposer la gauche et que LR pourrait elle-même déposer".
00:32:19 Donc aujourd'hui, en effet, pour le gouvernement,
00:32:22 le jeu est extrêmement dangereux, mais il faut comprendre le pourquoi du comment.
00:32:25 On a une réforme des retraites qui a été votée avec une promesse.
00:32:29 On va plaire aux agences de notation,
00:32:31 ça va permettre d'emprunter moins cher sur les marchés.
00:32:34 Ça n'a pas marché, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:32:36 les taux n'ont pas fondamentalement baissé
00:32:38 et donc il faut faire des économies de bout de chandelle
00:32:39 parce que derrière, Bruxelles et Francfort disent
00:32:41 "attention, attention, la dette, la dette, la dette".
00:32:44 Donc vous avez un gouvernement qui met des rustines,
00:32:46 qui cherche à avoir un budget qui puisse plaire justement à Bruxelles.
00:32:49 Le problème, c'est que c'est prendre deux fois au brousse-poil les Français
00:32:53 sur les retraites et aujourd'hui sur le budget.
00:32:55 Mais comme vous êtes de grands spécialistes,
00:32:57 tous les trois et tous les quatre avec Arnaud de Benedetti,
00:33:00 que ça ne vous a pas échappé, Emmanuel Macron aurait appelé Thierry Ciotti
00:33:05 et il aurait appelé notamment pour évoquer l'initiative politique
00:33:08 qu'il entend mener à la fin du mois, qui pourrait prendre la forme
00:33:10 d'une sorte de séminaire avec l'ensemble des partis représentés au Parlement,
00:33:14 selon l'entourage du patron de LR, mon cher Philippe Guibert.
00:33:18 Il y a des tractations qui se passent, des coups de téléphone,
00:33:20 il y a des petits messages, mais on le savait ça.
00:33:23 Sauf que là, c'est officiel.
00:33:25 Oui, bien sûr, le téléphone a beaucoup fonctionné pendant la réforme des retraites.
00:33:30 Le terme "séminaire" m'a fait sourire parce que le Macronisme...
00:33:34 C'est pour ça que je vous le soumets.
00:33:35 Le Macronisme a du mal à se dégager du langage, du vocabulaire managérial.
00:33:40 Et on imagine un séminaire, enfin le terme "séminaire".
00:33:43 C'est ça.
00:33:43 Alors il appartient aussi au vocabulaire universitaire, mais dans un autre sens.
00:33:47 Avec le petit déjeuner à 9h, la pause déjeuner, la pause à 4h,
00:33:54 des intervenants extérieurs, un séminaire d'entreprise.
00:33:57 Je ne suis pas sûr que ça plaise beaucoup à l'ensemble des forces politiques.
00:34:03 En général, on est dans la consultation.
00:34:05 Le vocabulaire politique, c'est plutôt celui-là.
00:34:08 Ensuite, deuxième élément de méfiance,
00:34:13 quand on parle d'options de référendum au pluriel,
00:34:17 c'est qu'on ne veut pas en organiser un.
00:34:19 Si on veut faire un référendum, on dit "je voudrais organiser un référendum".
00:34:24 Quand on dit "éventuellement des référendums",
00:34:28 ça veut dire qu'on ne veut pas en organiser un.
00:34:29 Donc je trouve que derrière cette initiative annoncée par Emmanuel Macron
00:34:34 avant les vacances et qu'il essaye de reprendre,
00:34:39 je trouve qu'il y a plusieurs tiroirs et que je...
00:34:43 On va regarder ça, je crois que c'est lundi prochain,
00:34:45 non pas lundi prochain, mercredi prochain, le 30 août,
00:34:48 on va regarder ça avec beaucoup d'attention
00:34:52 parce qu'il y a de la filouterie derrière tout ça.
00:34:54 J'ajoute juste un mot sur les impôts des ménages et de la classe moyenne.
00:35:00 Je connais un peu trop la technocratie, que j'ai beaucoup fréquentée,
00:35:04 et il est très facile de dire qu'on va réduire des niches fiscales
00:35:08 sans dire qu'on a augmenté les impôts.
00:35:10 Vous voyez ?
00:35:10 - Oui, effectivement.
00:35:11 - Vous pouvez réduire des crédits d'impôt sur l'immobilier,
00:35:15 par exemple, ou d'autres niches fiscales en disant
00:35:17 "mais attendez, nous, on n'a pas touché à l'impôt sur le revenu,
00:35:20 on n'a pas touché à la TVA, on n'a pas touché aux taxes sur l'essence".
00:35:24 La technocratie de Bercy, et Mme Borne connaît bien la technocratie,
00:35:28 elle en est issue, c'est parfaitement joué sur les mots,
00:35:32 mais en général, là aussi, il faut être très prudent
00:35:35 et bien regarder dans les détails où se cache le diable, comme chacun sait.
00:35:38 - Arnaud Benédit, je donne la parole juste après, mon cher Benjamin.
00:35:41 Ce terme de séminaire, ça vous fait sourire, vous aussi ?
00:35:43 Ça nous a beaucoup amusé, effectivement, avec les Biber.
00:35:46 - Oui, ça me fait sourire, ça ne me surprend pas.
00:35:50 Le macronisme nous a habitués à utiliser une sémantique managériale depuis…
00:35:55 - Vous avez une prise de hauteur, Arnaud.
00:35:57 - Je crois qu'on parlait même de co-working, à un moment donné,
00:35:59 pour des travaux du groupe parlementaire,
00:36:01 il y a, en début de première législature, en 2017.
00:36:07 Non, mais si vous voulez, moi, ce qui me frappe,
00:36:09 c'est qu'Infine Emmanuel Macron, c'est un peu, aujourd'hui, la mouche dans le bocal,
00:36:14 c'est-à-dire qu'il se cherche des marges de manœuvre.
00:36:16 Je rappelle qu'il y a quelque temps, il a créé,
00:36:20 ça avait d'ailleurs été l'objet d'un certain nombre de critiques,
00:36:23 un Conseil national de la refondation,
00:36:29 où la plupart des forces politiques, et même un certain nombre de syndicats,
00:36:33 ont refusé, ou auxquels ont refusé de participer.
00:36:37 La réalité, c'est qu'on a le sentiment d'avoir une communication
00:36:40 qui procède par beaucoup d'effets d'annonce,
00:36:45 mais qui n'arrive pas à trouver une issue politique
00:36:47 par rapport à l'équation de l'élargissement possible d'une majorité.
00:36:52 Quatre ans encore, ça va être difficile avec cette base majoritaire.
00:36:56 Ça va être extrêmement compliqué,
00:36:58 d'où, vraisemblablement, la volonté d'Emmanuel Macron
00:37:01 d'essayer de trouver des issues politiques.
00:37:04 Mais quelles issues politiques ?
00:37:06 Quel référendum ? Sur quel sujet ?
00:37:09 C'est quand même des questions qui, aujourd'hui, à mon avis, se posent.
00:37:13 Et on a le sentiment qu'encore une fois,
00:37:16 il cherche des solutions, mais qu'il ne les trouve pas.
00:37:19 Et c'est peut-être, je veux dire, aujourd'hui,
00:37:22 la difficulté existentielle de ce second mandat d'Emmanuel Macron,
00:37:28 et surtout de cette législature.
00:37:30 Benjamin Morel et Naïm Fadel.
00:37:31 Oui, c'est un peu du comique de répétition.
00:37:33 Philippe l'a bien dit sur les référendums,
00:37:35 mais ce n'est pas la première fois qu'on a le coup.
00:37:37 Souvenez-vous, il devait déjà avoir des référendums plusieurs fois
00:37:39 sur le premier quinquennat.
00:37:40 Les 100 jours, c'est quoi ?
00:37:42 La feuille de route d'Elisabeth Borne ?
00:37:44 Élargissez la majorité.
00:37:45 C'est exactement ce qu'il va tenter de faire.
00:37:47 La réalité, c'est que LR...
00:37:48 C'est lui qui est à la manœuvre, là.
00:37:49 Bien sûr, mais LR n'est pas un partenaire fiable.
00:37:51 LR était un partenaire pendant les retraites.
00:37:53 On a déjà serré la main à Éric Ciotti.
00:37:55 La réalité, c'est que le groupe LR, aujourd'hui,
00:37:57 est trop divisé en interne pour représenter ne serait-ce qu'un soutien.
00:38:01 Même s'il était un genre de LR qui n'y a pas réellement intérêt,
00:38:04 et bien décider de toper avec le gouvernement,
00:38:06 ça ne marcherait pas pour cette raison-là.
00:38:08 Par ailleurs, la majorité elle-même est très déstructurée,
00:38:11 exposée façon puzzle entre le modem,
00:38:13 horizon, les partisans de Darmanin,
00:38:15 ceux qui refusent Darmanin au sein de la majorité.
00:38:17 Bref, en soit, la majorité est non seulement relative,
00:38:20 mais en plus en cas pilotade.
00:38:21 Donc, vous avez un Emmanuel Macron qui ne peut pas admettre ça.
00:38:24 Et au-delà du fait qu'en effet, il cherche la sortie,
00:38:27 je reprends la métaphore de la mouche,
00:38:29 la réalité, c'est que s'il le dit, ça veut dire,
00:38:32 eh bien, le quinquennat est terminé.
00:38:33 Et donc, même si lui-même le sait qu'il n'y a pas de sortie du bocal,
00:38:36 il ne peut pas le dire parce qu'à ce moment-là, en effet,
00:38:39 c'est la fin de toute capacité d'agir.
00:38:41 Il doit donner le sentiment qu'il y a une sortie du bocal,
00:38:44 même si lui-même sait qu'il n'en sortira pas.
00:38:46 Un dernier mot Naïma Fadel et je remercie Arnaud Benedetti
00:38:49 pour votre regard.
00:38:50 C'est toujours important de vous avoir sur ces plateaux.
00:38:52 Je rappelle que vous êtes cadacte en chef de la revue politique et parlementaire.
00:38:55 Merci mon cher Arnaud.
00:38:56 - Excellente revue, excellente revue évidemment, précise.
00:38:59 - Vous arrêtez vos salamalek ?
00:39:01 - Voilà, c'est bon.
00:39:02 - C'est mon petit guibert.
00:39:03 - Merci Arnaud.
00:39:04 Naïma Fadel, dernier mot.
00:39:05 - Je repasse ce qui a été dit, mais ce qui est intéressant,
00:39:08 c'est qu'en fait, il a fait le constat que malheureusement,
00:39:11 Elisabeth Borne n'a pas réussi à élargir
00:39:14 et à atteindre le but qu'il lui avait fixé.
00:39:17 Donc, effectivement, il reprend la main.
00:39:19 Donc, il appelle effectivement Éric Ciotti,
00:39:21 puisque avec Larcher, il n'a pas réussi.
00:39:23 Gérard Larcher n'a pas réussi puisqu'il s'était rapproché aussi du Sénat,
00:39:27 Gérard Larcher, en espérant élargir sa majorité.
00:39:30 Et ce que je note et qui est intéressant,
00:39:32 c'est que dans son livre, Nicolas Sarkozy parle d'Éric Ciotti
00:39:36 et lui tresse des lauriers.
00:39:38 Pas possible.
00:39:39 Donc, je me dis, est-ce qu'aujourd'hui,
00:39:41 il n'y a pas quelque chose qui se passe à ce niveau-là
00:39:43 où Nicolas Sarkozy va revenir dans la danse, si je puis dire,
00:39:47 pour faire le lien entre Emmanuel Macron et Éric Ciotti ?
00:39:50 Voilà, j'ai fait vite.
00:39:52 Vous avez regardé mon regard ? Vous avez vu ?
00:39:54 Oui, je n'ai pas vu cette fois-ci.
00:39:56 Non, j'ai pas vu.
00:39:56 Voilà, juste du regard.
00:39:58 Allez, maintenant, je vais vous soumettre une petite image.
00:40:00 Vous allez la commenter, puisque nous sommes,
00:40:02 nous parlions rentrée gouvernementale.
00:40:04 On va parler, vous savez, on aime bien aborder les problèmes très concernants.
00:40:08 On va parler de l'inflation, mais je voulais vous soumettre cette image.
00:40:11 C'est en reberger, regardez.
00:40:12 En reberger, la nouvelle ministre des Solidarités et des Familles
00:40:15 est allée sur le terrain, comme un grand nombre de ministres.
00:40:18 Et comme on peut le voir sur ces images, elle a pris un caddie,
00:40:20 voilà, comme tout le monde, enfin presque, parce qu'elle n'a pas fait ses courses
00:40:25 toute seule. Vous avez des élus en écharpe, un peu de caméra, un peu de micro.
00:40:31 Elle est allée voir, justement, le prix, le coût des fournitures scolaires.
00:40:35 Mais c'est vrai que lorsqu'en reberger, elle se déplace pour faire ses courses,
00:40:37 il y a un peu de monde.
00:40:39 Cette image est très drôle.
00:40:41 C'est un stéréotype de genre absolu.
00:40:43 C'est la femme qui tire le caddie.
00:40:45 Ah ouais, bravo !
00:40:46 Il y a cinq mecs autour.
00:40:47 C'est ça.
00:40:48 C'est terrible.
00:40:49 Mais c'est de la communication aussi.
00:40:51 Mais je ne sais pas, on peut l'analyser.
00:40:52 Ce n'était pas l'objet du débat, mais vous avez raison de le souligner.
00:40:55 Non, mais c'est une très bonne observation.
00:40:58 Mais en même temps, c'est souvent les femmes qui font les courses.
00:41:05 Seul étant dit, hormis ce petit côté "comme", quand même, on ne va pas se mentir,
00:41:13 elle a voulu constater elle-même le prix des fournitures scolaires
00:41:16 et écouter sa réaction quand même.
00:41:19 Elle va être un petit peu plus chère parce qu'en effet,
00:41:21 nos industriels ont été soumis à une augmentation des prix,
00:41:24 augmentation des prix de l'énergie, augmentation des prix du papier.
00:41:27 Mais il y a une alliance de tous qui fait qu'on rend le plus possible
00:41:30 la rentrée accessible à l'ensemble des familles.
00:41:33 Et ça, c'est évidemment pour moi ma préoccupation première
00:41:35 en tant que ministre des Solidarités des Familles,
00:41:37 en lien avec les parlementaires, en lien avec les industriels,
00:41:40 en lien avec la grande distribution, faire en sorte que tous les enfants
00:41:43 de notre pays puissent avoir une rentrée sereine.
00:41:46 Et donc une rentrée sereine, ça veut dire ne pas avoir une boule au ventre
00:41:49 quand on fait ses courses ici, dans un hyper, dans un supermarché,
00:41:53 avec une liste de fournitures.
00:41:55 C'est la raison pour laquelle on a augmenté l'allocation de rentrée scolaire.
00:41:58 Petite correction, Philippe ?
00:42:00 Oui, alors je ne connais pas le chiffre précis de l'augmentation
00:42:04 de l'allocation de rentrée scolaire.
00:42:06 Ce sont les éléments personnels du travail du jour.
00:42:09 398 à 434, pour le soin de l'âge des enfants.
00:42:12 398 euros à 434 par enfant.
00:42:16 Oui, parce que je peux constater dans mon entourage immédiat
00:42:19 sur le prix des fournitures scolaires, ou plus généralement du coût de la rentrée,
00:42:24 l'augmentation est plutôt de 10%.
00:42:26 Oui, c'est vrai.
00:42:28 Je prends ça comme exemple dans un envoyement de proche.
00:42:31 Donc l'allocation de rentrée scolaire, qui ne concerne pas tout le monde,
00:42:34 il faut le rappeler, elle est soumise à un seuil de revenus,
00:42:37 sauf erreur de ma part.
00:42:39 Et donc on a un coût de la rentrée scolaire qui est plus important,
00:42:42 incontestablement.
00:42:43 Et donc l'effort du gouvernement est louable,
00:42:45 mais je ne suis pas sûr qu'il compense.
00:42:47 Non, mais honnêtement, cette allocation de rentrée,
00:42:53 vraiment, je suis parent, j'ai des enfants, j'en ai quatre,
00:42:57 vraiment, elle peut suffire.
00:42:59 On sera dans quelques instants.
00:43:01 Et elle peut suffire aussi à la tenue sportive.
00:43:04 On sera, Naïma, justement dans quelques instants avec Laurent,
00:43:09 Samuel Kowsky, qui est vice-président de la Fédération des parents d'élèves
00:43:12 de l'enseignement public, qui pourra répondre à cette question.
00:43:14 Mais justement, on va parler de l'inflation qui impacte les étudiants.
00:43:17 Le budget mensuel pour étudier en France a franchi la barre symbolique
00:43:20 des 1000 euros, 1000 euros cette année dans toutes les villes du pays.
00:43:24 C'est notamment ce qu'a révélé l'Unef.
00:43:25 Regardez ce reportage de Sarah Fanzari et Florian Paume.
00:43:28 Et on accueille notre invité juste après.
00:43:31 Pour les étudiants, tout augmente.
00:43:33 Du logement au transport en passant par l'alimentation,
00:43:36 l'Unef estime que le coût de la vie étudiante augmente de 6,47%
00:43:40 en cette rentrée 2023 par rapport à l'an passé.
00:43:44 Et pour établir ce classement, le syndicat étudiant a pris en compte
00:43:47 un panier moyen des dépenses diverses, comme les frais d'inscription,
00:43:50 l'alimentation, les loisirs ou encore le coût annuel des transports en commun.
00:43:55 Côté logement, les villes qui connaissent les plus fortes hausses
00:43:57 sont Guyancourt, Le Havre, mais aussi Chambéry.
00:44:00 À Paris, Nanterre et Créteil, les étudiants déboursent en moyenne
00:44:04 des loyers compris entre 734 et 881 euros.
00:44:07 Une situation devenue compliquée pour ces étudiants.
00:44:11 - Ce serait vrai que pour certains, c'est compliqué.
00:44:13 J'ai des camarades qui travaillent pendant l'été alors qu'ils sont en prépa.
00:44:18 Et c'est compliqué de travailler pour ses études et en même temps,
00:44:22 de devoir avoir un emploi.
00:44:24 - Je passais gratuitement environ 600 euros quand j'ai commencé mes études à Saint-Ouen.
00:44:29 Ensuite, j'ai habité à Versailles, 700 pour à peu près la même surface
00:44:31 de vie, avec deux habitations tout seuls.
00:44:33 Et là, à Paris, 850.
00:44:34 - On sent la différence entre eux, même il y a quelques années.
00:44:37 Maintenant, juste faire les courses, c'est devenu extrêmement cher.
00:44:40 - Enfin, l'UNEF s'alarme de la hausse des coûts des transports.
00:44:43 Là où l'année dernière, seulement trois villes ont augmenté leurs tarifs,
00:44:47 ce sont 11 villes et les communes de l'Île-de-France
00:44:50 qui augmentent le tarif de leurs abonnements annuels dès cette année.
00:44:54 - Bonjour Laurent Zabekowski, vous êtes vice-président de la Fédération
00:44:58 des parents d'élèves de l'enseignement public.
00:45:00 On va vous voir sur notre plateau justement pour avoir votre regard.
00:45:03 Quelle est votre réaction sur ce budget mensuel de 1000 euros cette année,
00:45:07 qui a franchi la barre symbolique de 1000 euros cette année ?
00:45:10 C'est hélas pas une surprise ?
00:45:13 - Tout à fait.
00:45:13 Et en plus, pour les étudiantes, si on parle déjà des étudiants,
00:45:16 c'est quand même de plus en plus difficile, notamment avec les coûts
00:45:19 du logement, comme il a été évoqué dans le reportage.
00:45:22 Mais d'une manière générale, parce que cette année,
00:45:24 hormis les augmentations régulières depuis très nombreuses années,
00:45:28 les augmentations inédites de l'électricité, du fuel,
00:45:33 toutes ces augmentations qui arrivent vont être, vont fortement impacter
00:45:37 le budget des ménages, notamment pour la rentrée.
00:45:40 Et cette allocation ne suffira pas forcément pour les familles,
00:45:46 parce qu'aujourd'hui, elle a été augmentée par rapport au taux moyen
00:45:50 de l'inflation, mais l'inflation qu'on constate dans les rayons
00:45:53 sur les fournitures scolaires, elle est bien au-delà du taux moyen.
00:45:56 - Peu de réaction.
00:45:59 - Une réaction sur les étudiants, et là, c'est le prof du supérieur
00:46:02 qui parle. On est au croisement de trois problématiques.
00:46:05 La première problématique, c'est qu'on a eu une réforme
00:46:07 de l'enseignement supérieur ces dernières années,
00:46:09 qui fait que c'est beaucoup plus compétitif.
00:46:10 Et donc, c'est bien beau de dire oui, mais ils n'ont qu'à travailler à côté.
00:46:13 Certes, mais quand vous voyez aujourd'hui le goulot d'étranglement
00:46:16 en master, et je dis ça en m'occupant de licence 3,
00:46:19 vous voyez qu'en réalité, vous perdez réellement énormément
00:46:22 de chances de pouvoir terminer vos études jusqu'au master 2
00:46:25 quand vous avez un job à côté. Et là, il y a un problème d'égalité.
00:46:29 Je suis désolé. On peut se mentir, on peut dire
00:46:31 ils n'ont qu'à faire plus d'efforts. En réalité, on se leurre
00:46:33 et on envoie dans le mur des étudiants en disant ça.
00:46:37 De l'autre côté, on a une problématique du logement.
00:46:40 Aujourd'hui, vous avez une concentration du patrimoine immobilier
00:46:42 et vous avez par ailleurs une politique de concentration des universités
00:46:45 qui fait que la plupart des études se font dans des grandes villes.
00:46:49 Ça coûte très cher. Et donc, évidemment, lorsque vous louez
00:46:53 une chambre de bonne à Paris, eh bien, c'est minimum 600, 700 euros.
00:46:57 Même si vous avez les toilettes sur le palier.
00:47:01 Je parle d'expérience, y compris quand elles sont sur le balcon.
00:47:03 C'est très pratique quand il pleut. Donc, évidemment,
00:47:06 c'est quelque chose de très, très problématique.
00:47:08 On a besoin de construire des logements et notamment d'avoir plus de logements
00:47:11 croûts. De l'autre côté, on a affaire à une population
00:47:15 qui a en règle générale pas d'épargne et qui donc, ce faisant,
00:47:17 est très sensible aux évolutions du coût de la vie sur l'électricité
00:47:20 et sur l'alimentation. Donc là, ils sont directement impactés.
00:47:23 Donc là, je crois vraiment qu'il faut tirer la sonnette d'alarme.
00:47:26 On venait d'une population à studentine qui aujourd'hui est en grande,
00:47:29 grande précarité.
00:47:30 - Naïma Impadam. - Ceux qui ont le droit aux logements
00:47:32 croûts, c'est surtout les boursiers. - Bien sûr.
00:47:35 - C'est ça le problème. C'est qu'aujourd'hui, l'inflation,
00:47:38 elle a beaucoup impacté justement les classes moyennes qui ont des enfants
00:47:41 étudiants et malheureusement, ils ne peuvent pas plus les aider
00:47:46 parce que souvent, ils sont ricrac eux-mêmes.
00:47:49 Donc moi, j'espère en tout cas que Mme Borne va faire une déclaration
00:47:53 très forte sur une politique familiale digne de ce nom dans un pays
00:47:57 qui est la septième puissance au monde.
00:48:00 Pour notamment, je pense qu'aujourd'hui, il faut avoir une forte politique
00:48:04 envers toutes les familles de France et notamment rétablir l'universalité
00:48:08 des allocations familiales.
00:48:10 Je pense que c'est vraiment important et limiter peut-être
00:48:15 cette allocation familiale à quatre enfants.
00:48:17 Parce qu'aujourd'hui, on a aussi le déséquilibre de l'autre côté.
00:48:21 - Dans, sur ces news, vous savez, on aime bien prendre le poulard.
00:48:24 La population, Laurent, quelles sont les remontées que vous avez
00:48:28 des familles justement, des parents d'élèves ?
00:48:31 Quelles sont les remontées ?
00:48:32 Ils sont très inquiets, je suppose.
00:48:33 Nous sommes quoi ? Nous sommes le 23 août, la rentrée approche.
00:48:38 Quelles sont les remontées que vous avez ?
00:48:40 - Ils sont prévus, parce qu'effectivement, vous avez fait un budget.
00:48:43 Je veux dire, vous l'avez dit, les classes moyennes sont un peu exsangues
00:48:46 et elles doivent de plus en plus compter.
00:48:49 La rentrée, on se retrouve à faire plusieurs en cinq
00:48:51 pour bénéficier des meilleures promotions.
00:48:53 Chaque euro économisé compte.
00:48:55 Et malheureusement, ce n'est pas seulement les familles,
00:48:58 les 3 millions de Français qui ont été aidés par l'allocation de rentrée scolaire,
00:49:01 mais toutes les familles, la grande majorité,
00:49:03 à part quelques-unes des familles les plus riches qui arrivent à s'en sortir.
00:49:06 Les autres doivent aujourd'hui réellement compter.
00:49:09 Et c'est compliqué parce qu'il faut quand même, il y a la rentrée,
00:49:12 mais il y a aussi toute la suite de l'année.
00:49:13 Il y a le fait de payer aussi la cantine.
00:49:15 Il y a plein de choses qui vont être importantes à payer,
00:49:19 aussi les sorties scolaires, c'est tout bête.
00:49:21 Mais je veux dire, vous avez un fonds de solidarité pour les familles,
00:49:24 effectivement, des boursiers ou des gens qui sont dans des situations les plus précaires,
00:49:28 mais les classes moyennes, elles n'ont pas forcément ça
00:49:31 et se trouvent aussi dans des situations des fois exsangues.
00:49:33 Et c'est difficile aussi pour les enfants
00:49:35 parce qu'on ne peut pas les mettre dans des situations
00:49:37 où ils se trouvent stigmatisés
00:49:39 parce qu'ils ne peuvent pas se joindre à certaines activités.
00:49:41 Également aussi pour les activités sportives.
00:49:43 Je veux dire, ça ne semble pas grand-chose,
00:49:45 mais quand vous mettez tout bout à bout, tout,
00:49:48 ça fait un moment où vous n'en sortez plus.
00:49:50 Et puis je veux dire, on a aussi beaucoup critiqué sur le fait
00:49:53 qu'on pouvait utiliser aussi de l'argent pour d'autres choses, etc.
00:49:56 Mais je veux dire, on reste quand même néanmoins des humains.
00:49:58 On a peut-être aussi pour nos enfants envie d'avoir des loisirs.
00:50:01 On n'est pas là que pour survivre, mais aussi quand même un minimum pour vivre.
00:50:05 Et c'est là le problème aujourd'hui pour les familles.
00:50:07 C'est-à-dire que là, on se retrouve un peu dans une impasse.
00:50:09 On a malheureusement l'habitude de ces augmentations régulières chaque année,
00:50:13 mais là, d'un seul coup, cette montée,
00:50:16 on se retrouve totalement désemparé.
00:50:18 Et il faut faire face aux plus pressés.
00:50:20 Donc évidemment, on fait ce qu'il faut tout de suite.
00:50:24 Mais il y a une inquiétude pour la suite,
00:50:26 parce que les salaires ne vont pas augmenter du jour au lendemain, etc.
00:50:29 Donc les familles font part aux plus pressés
00:50:31 et après sont extrêmement angoissées pour la suite.
00:50:34 Merci Laurent Zagny-Kowski.
00:50:36 Vous êtes vice-président de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.
00:50:40 Votre témoignage était important dans notre débat, évidemment.
00:50:43 Merci encore une fois Laurent.
00:50:45 Un dernier mot sur le sujet.
00:50:46 On voit que cette rentrée va être particulièrement difficile.
00:50:49 Oui, mais le problème dit du pouvoir d'achat,
00:50:51 des dépenses contraintes pour les ménages
00:50:54 qui n'ont fait qu'augmenter ces dernières années,
00:50:57 parmi lesquelles le logement.
00:50:59 Et Benjamin avait raison de souligner que les études se font dans les grandes métropoles,
00:51:02 là où le prix est en train, enfin, pas en train,
00:51:05 il a beaucoup augmenté ces dernières années.
00:51:09 Donc ça complique considérablement l'équation.
00:51:11 Après, sur l'universalité de la politique familiale,
00:51:17 je voudrais rappeler que ça a touché
00:51:19 que 10% ou 15% des ménages,
00:51:22 les parmi les plus aisés,
00:51:24 pour lesquels ça ne représentait que nous sommes très limités.
00:51:27 Pour avoir une allocation, il ne faut pas dépasser,
00:51:29 pour deux enfants, il ne faut pas dépasser 31 000 euros,
00:51:32 par exemple, pour avoir les allocations familiales,
00:51:34 même la prime de rentrée.
00:51:36 En tout cas, elle est encore très très large.
00:51:37 - Parce qu'aujourd'hui, c'est vraiment...
00:51:40 - Les allocations familiales sont diffusées de façon très large.
00:51:42 - C'est une politique forte qu'il faut avoir,
00:51:44 et c'est même digne d'un pays comme la France.
00:51:48 C'est qu'à un moment, on fait un effort,
00:51:50 la France fait un effort pour l'ensemble de ses enfants.
00:51:52 Voilà, vous voyez, moi, je ne suis pas pour Aïle et Fille,
00:51:55 mais pourtant, quand Aïele et Fille a voulu mettre la cantine à un euro,
00:51:59 je vous assure, j'ai applaudi, j'ai dit c'était une bonne idée.
00:52:01 Tous les enfants payent seulement un euro la cantine.
00:52:03 - Mais comment on finance, Naïma ?
00:52:05 - Mais tout comment on finance,
00:52:06 parce qu'aujourd'hui, quand vous me dites, cher Philippe,
00:52:08 j'aimerais juste finir, c'est important.
00:52:10 Philippe, vous me dites, par exemple,
00:52:13 mais c'est un choix de faire des enfants,
00:52:15 mais c'est un choix aussi pour les autres.
00:52:18 Vous avez aujourd'hui...
00:52:19 Il y a un déséquilibre, je ne voudrais pas rentrer trop dans les détails,
00:52:22 mais vraiment, penchez-vous dessus.
00:52:24 - Merci Naïma.
00:52:26 C'est l'habitant de punchline été, Naïma.
00:52:28 On en reparlera, c'est sûr, autour de ces plateaux, je vous le promets.
00:52:31 On nous parlera des étudiants de cette rentrée.
00:52:33 On marque une pause. On se retrouve dans quelques instants.
00:52:35 A tout de suite.
00:52:36 Merci d'avoir choisi CNews et Punchline été jusqu'à 19h.
00:52:42 Je vous présente les invités pour la dernière heure de notre émission.
00:52:45 Dans quelques instants, on va tout de suite passer à l'info avec Adrien Spiteri.
00:52:49 Rebonjour, Adrien.
00:52:50 - Rebonjour Thierry, rebonjour à tous.
00:52:52 Les recherches se poursuivent, animent.
00:52:54 Au moins quatre individus sont recherchés après la mort d'un enfant de 10 ans,
00:52:59 touché par balle, perdu à proximité d'un point de deal lundi soir.
00:53:02 Il se trouvait dans une voiture avec son oncle.
00:53:04 Ce dernier a également été blessé.
00:53:07 Il s'est exprimé en exclusivité pour CNews depuis son lit d'hôpital.
00:53:11 Des propos recueillis par Fabrice Elsner et Thibaut Marcheteau.
00:53:14 - C'est une injustice, je ne sais pas.
00:53:18 C'est tout.
00:53:20 C'est cruel.
00:53:23 Ils ne se sont même pas dit si c'était la bonne voiture ou pas.
00:53:27 Alors qu'il y avait des enfants à l'intérieur.
00:53:30 On allait juste se balader.
00:53:34 Choqués, je ne sais pas.
00:53:36 On est tombés au mauvais endroit au mauvais moment.
00:53:39 Il n'est pas question d'augmenter les impôts des ménages.
00:53:42 Ce sont les mots d'Elisabeth Borne.
00:53:43 La première ministre s'est exprimée à l'occasion de la rentrée politique
00:53:46 de l'exécutive sur ses réseaux sociaux.
00:53:49 Elle dit vouloir démentir ce qu'elle qualifie de rumeur.
00:53:53 Durant le Conseil des ministres aujourd'hui, Emmanuel Macron a annoncé
00:53:56 qu'il réunira la semaine prochaine les forces politiques
00:53:59 représentées au Sénat et à l'Assemblée.
00:54:01 Un dialogue qui s'inscrit dans son initiative politique d'ampleur.
00:54:05 Objectif, éviter les blocages au Parlement cette année.
00:54:09 Et justement, certains membres du gouvernement ont été sur le terrain.
00:54:12 Aujourd'hui, c'est le cas d'Aurore Berger.
00:54:15 La ministre des Solidarités et des Familles était à Reuil-Malmaison
00:54:18 cet après-midi dans un magasin Leclerc à l'approche de la rentrée des élèves.
00:54:22 Elle s'est exprimée sur l'augmentation des prix des fournitures scolaires.
00:54:26 On l'écoute.
00:54:28 La rentrée, elle va être un petit peu plus chère parce qu'en effet,
00:54:30 nos industriels ont été soumis à une augmentation des prix,
00:54:33 augmentation des prix de l'énergie, augmentation des prix du papier.
00:54:36 Mais il y a une alliance de tous qui fait qu'on rend le plus possible
00:54:39 la rentrée accessible à l'ensemble des familles.
00:54:42 Et ça, c'est évidemment, moi, ma préoccupation première
00:54:44 en tant que ministre des Solidarités et des Familles,
00:54:46 en lien avec les parlementaires, en lien avec les industriels,
00:54:49 en lien avec la grande distribution, faire en sorte que tous les enfants
00:54:52 de notre pays puissent avoir une rentrée sereine.
00:54:55 Et donc une rentrée sereine, ça veut dire ne pas avoir une boule au ventre
00:54:58 quand on fait ses courses ici, dans un hyper, dans un supermarché,
00:55:02 avec une liste de fournitures.
00:55:03 C'est la raison pour laquelle on a augmenté l'allocation de rentrées scolaires.
00:55:08 Et à l'approche de la rentrée scolaire,
00:55:09 justement, Olivier Dussopt a également fait une annonce.
00:55:12 Le ministre du Travail assure que la formation des chauffeurs
00:55:15 de bus scolaires va être réduite.
00:55:17 Le but, résoudre les difficultés de recrutement dans le secteur.
00:55:22 Nos différents ministères ont travaillé pour faire en sorte
00:55:24 que l'accès à ce métier soit plus facile.
00:55:27 Aujourd'hui, pour exercer le métier de transporteur,
00:55:29 de chauffeur de transport collectif, il faut réunir quatre documents
00:55:32 administratifs et ces documents sont demandés les uns après les autres.
00:55:35 Nous allons presque fusionner les procédures pour les deux premiers,
00:55:37 pour gagner énormément de temps et faire en sorte que le délai moyen,
00:55:41 qui est de presque trois mois, soit réduit de manière drastique
00:55:44 et qu'ainsi, on puisse gagner beaucoup de temps entre la fin de la formation
00:55:47 et le jour auquel les personnes peuvent effectivement exercer ce métier là.
00:55:53 Dans le reste de l'actualité, une large partie du territoire
00:55:56 continue de suffoquer.
00:55:57 Aujourd'hui, l'épisode caniculaire se poursuit.
00:56:00 19 départements resteront placés demain en vigilance rouge.
00:56:04 Hier, des températures records ont été atteintes.
00:56:07 Alors, certains Français recherchent de plus en plus de la fraîcheur.
00:56:10 Dans les Côtes d'Armor, les réservations augmentent considérablement.
00:56:14 Marie-Victoire Diodonné.
00:56:17 La France serait envahie par la chaleur ?
00:56:19 Toute la France, non.
00:56:21 Une région peuplée d'irréductibles vacanciers résiste encore et toujours
00:56:25 à la canicule.
00:56:26 C'est la Bretagne.
00:56:28 Un atout pour la Côte-Armoricaine, sa température clémente.
00:56:33 On a 35 chez nous, donc on est venu se mettre au frais
00:56:38 et rejoindre nos enfants.
00:56:40 Il fait très chaud, oui, donc je suis très heureux.
00:56:43 Enfin, nous sommes très heureux d'être ici.
00:56:45 Avoir juste 22 degrés ou 23 degrés, c'est vraiment exceptionnel.
00:56:49 Résultat, c'est inhabituel, en cette fin du mois d'août,
00:56:52 l'air de camping-car affiche complet.
00:56:54 Et nombreux sont ceux qui s'accordent quelques jours de répit supplémentaires.
00:56:57 On n'a même pas envie de repartir, vous voyez.
00:57:00 On avait dit qu'on repartirait peut-être demain,
00:57:02 mais non, on va rester encore un petit peu.
00:57:05 La région est épargnée par la vague de chaleur qui s'abat sur toute l'Europe
00:57:09 grâce à sa situation.
00:57:10 Ses vents océaniques provoquent nuages, précipitations et vents forts.
00:57:15 Mais malgré tout, la Bretagne reste bien au-dessus des normales de saison.
00:57:19 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:57:21 PUNCHLINE continue avec vous, Thierry Cabane.
00:57:23 Et oui, les vertus de la Bretagne, mon cher Deilleur.
00:57:27 Merci, merci beaucoup.
00:57:28 C'est la dernière ligne droite pour PUNCHLINE.
00:57:30 Et t'es avec moi pour commenter l'actualité.
00:57:32 Toujours fidèle, Naïmah Mfadel, essayiste.
00:57:34 Benjamin Morel, toujours fidèle, maître de conférences en droit public.
00:57:37 Philippe Guibert, enseignant, toujours fidèle.
00:57:40 Toujours fidèle.
00:57:41 Toujours fidèle, très bien.
00:57:42 Toujours là.
00:57:43 Toujours là.
00:57:44 On va commencer avec cette nouvelle affaire,
00:57:48 avec le meurtre d'une jeune femme de 27 ans.
00:57:51 Cela s'est produit dans la nuit de lundi à mardi.
00:57:55 Et pourquoi on vous en parle ?
00:57:56 Parce qu'en fait, l'assassin présumé est âgé de 16 ans.
00:57:59 J'ai bien dit 16 ans.
00:58:01 Rappel des faits, explication, tant qu'il y a un mot, on en parle après.
00:58:05 Un nouveau fait d'hiver tragique à Montpellier,
00:58:08 cette fois avec le meurtre d'une jeune femme de 27 ans,
00:58:10 tuée d'une dizaine de coups de couteau dans le secteur de la Chambre des métiers,
00:58:14 rue Bernard Giraudot à Montpellier.
00:58:16 Cela s'est déroulé dans la nuit de lundi à mardi.
00:58:18 La victime se trouvait dans une voiture lorsqu'elle a été agressée à coups de couteau.
00:58:22 Plusieurs coups lui ont porté alors qu'elle était dans le véhicule
00:58:25 et ont continué à lui être donné alors qu'elle était dans la rue.
00:58:28 Elle avait été retrouvée gisante et n'a malheureusement pas survécu.
00:58:32 Elle est morte mardi soir à l'hôpital.
00:58:34 Le suspect est un adolescent âgé de 16 ans seulement.
00:58:37 C'est lui qui lui aurait donc donné une dizaine de coups de couteau,
00:58:40 selon des informations que nous a communiquées le parquet de Montpellier.
00:58:44 Il a été interpellé et placé en garde à vue.
00:58:46 L'enquête doit désormais permettre de comprendre le mobile de ce meurtre.
00:58:50 On sait qu'il y avait un lien entre la victime et le suspect.
00:58:53 Le procureur nous a indiqué qu'il fallait désormais déterminer précisément ce lien
00:58:57 pour tenter de comprendre le mobile.
00:59:00 Dans cette affaire, enfin, deux jeunes femmes se sont présentées d'elles-mêmes au commissariat.
00:59:04 Elles ont été placées en garde à vue pour complicité de meurtre.
00:59:07 Elles auraient notamment aidé le suspect à fuir après les faits.
00:59:11 Benjamin Morel, une petite réaction.
00:59:13 On ne peut pas oublier ce qui s'est passé à Cherbourg
00:59:16 avec cette violence incroyable de ce jeune de 18 ans.
00:59:19 Cette nouvelle affaire que nous rappelle Tanguy Hamon.
00:59:23 Faut-il s'habituer à ce genre d'affaires,
00:59:25 avec cette violence qui touche les jeunes ?
00:59:27 C'est hélas le pain quotidien actuellement avec ce genre d'histoire.
00:59:31 Non, il ne faut surtout pas s'habituer parce que s'habituer, ça voudrait dire accepter.
00:59:34 Ça voudrait dire qu'on juge qu'il y a un degré acceptable de violence dans la société.
00:59:39 Il y a toujours de la violence dans la société, attention.
00:59:42 Mais que ce degré remonte et que donc ce faisance est une fatalité.
00:59:46 Je suis désolé, ce n'est pas une fatalité.
00:59:48 Et aujourd'hui, ce à quoi on assiste, souvent on parle de décivilisation.
00:59:52 En réalité, on est dans une forme même de déshumanisation.
00:59:56 Quand vous parlez de Cherbourg, dans aucune civilisation,
01:00:00 même dans le règne animal, on ne fait pas ça en réalité.
01:00:03 Donc là, on a aujourd'hui un degré de violence qui nie même l'humanité
01:00:07 de celui qui parfois en est la victime.
01:00:09 Et ça, évidemment, non seulement on ne peut pas s'y habituer,
01:00:12 on ne doit pas s'y habituer,
01:00:13 mais on devrait même s'en indigner de façon beaucoup plus forte
01:00:16 et faire justement que demain,
01:00:19 celui qui commet ça, celui qui fait ça,
01:00:21 sache qu'il s'exclude lui-même de la société.
01:00:24 Nous commentons l'actualité autour de ces plateaux.
01:00:26 Et effectivement, vous comprenez que ma question était volontairement provocatrice
01:00:30 par rapport à cela et je faisais référence à Cherbourg, à cette violence incroyable,
01:00:34 puisqu'on a appris également d'autres informations sur ce jeune homme de 18 ans.
01:00:39 Et puis, on voit ce jeune homme de 16 ans qui,
01:00:42 effectivement, assassin présumé à 16 ans, avec là aussi une certaine violence.
01:00:47 Oui, et puis je pense, Thierry, pour l'avoir souvent abordé sur vos plateaux,
01:00:52 que vous pensez aussi en général à la violence des jeunes.
01:00:55 C'est un jeune de 16 ans.
01:00:57 La décivilisation dont on en parle, j'ai fait une tribune,
01:01:01 notamment avec le Dr Maurice Berger et David Lissnard,
01:01:04 président de l'Association des mères de France,
01:01:06 où on a abordé ça, suite justement à l'agression de cette mamie,
01:01:11 je crois qu'elle avait 84 ou 89 ans,
01:01:14 avec vraiment une violence, un acharnement.
01:01:17 Donc là, effectivement, quand on voit la violence avec laquelle ce jeune mineur
01:01:22 de 16 ans s'est attaqué à cette pauvre jeune femme,
01:01:25 on ne peut que penser à cela.
01:01:27 Effectivement, il ne faut pas de fatalisme,
01:01:29 mais aussi il faut que notre société, à un moment,
01:01:31 enfin se penche sur cette question de la violence des jeunes.
01:01:36 Voilà, le Dr Maurice Berger, il en parle souvent,
01:01:41 il dit qu'en centre d'éducation renforcée,
01:01:43 il a affaire à des gamins de 11, 12, 13 ans,
01:01:46 qui sont parfois des criminels et qui ne ressentent aucun,
01:01:50 mais aucun regret.
01:01:53 Et effectivement, c'est aussi la question de la frustration.
01:01:55 C'est qu'aujourd'hui, la violence remplace aussi le langage.
01:02:00 Et la civilisation, c'est aussi le langage.
01:02:02 C'est qu'à un moment, on est dans le langage,
01:02:04 on ne répond pas par les coups.
01:02:06 - Phibia, effectivement, vous l'avez évoqué très justement, Naïma M. Fadel,
01:02:11 il faut revoir cette justice des mineurs.
01:02:15 - Oui, à l'évidence, il faut réfléchir à une nouvelle ordonnance
01:02:20 des mineurs, celle de 45, effectivement,
01:02:25 peut correspondre à une autre époque.
01:02:27 Ce qui ne veut pas dire qu'il faut être dans le tout repressif,
01:02:29 mais en tout cas, ça veut dire qu'il faut reconsidérer.
01:02:32 Après, je me pose plusieurs questions face à ce fait divers
01:02:36 sur lequel finalement, on sait très peu de choses,
01:02:39 hormis l'horreur des faits, qui est évidente.
01:02:42 Est-ce que nous sommes dans un pays où les homicides volontaires,
01:02:46 qui historiquement étaient en baisse, sont en train de remonter ?
01:02:51 Je sais qu'Alain Bauer avait des statistiques sur le fait
01:02:54 que les tentatives d'homicide remontaient depuis une dizaine,
01:02:58 quinzaine d'années.
01:03:00 Et donc, moi, je serais intéressé par ces statistiques
01:03:02 sur les homicides volontaires.
01:03:05 Deuxièmement, l'état mental de la population en général
01:03:09 et des jeunes est-il bien évalué ?
01:03:12 Parce qu'il est évident que quand on est face à des actes
01:03:16 d'une telle barbarie, vous évoquiez Cherbourg,
01:03:19 et là, on est en train d'évoquer un cas, un homicide à Montpellier,
01:03:24 on est obligé de se poser des questions sur la santé mentale.
01:03:27 Et toute l'année, on a pu constater dans un certain nombre
01:03:30 d'affaires tristes et tragiques, que la question de la médecine
01:03:35 dans ce domaine, dans le domaine de la santé mentale,
01:03:38 était en difficulté.
01:03:41 Et donc, il faut aussi se poser ces questions-là.
01:03:44 Certes, la question de la justice pénale,
01:03:48 mais aussi la question de la santé mentale.
01:03:52 Beaucoup de gens ont dit quand même, il faudrait là aussi
01:03:55 regarder ça de près, moi, je ne suis pas spécialiste,
01:03:58 que la situation des jeunes post-Covid avait déréglé
01:04:01 beaucoup de choses dans la santé mentale des plus jeunes.
01:04:04 Et donc, c'est un élément, je ne tranche pas parce que je n'ai pas
01:04:07 les compétences pour le faire, mais c'est une question
01:04:10 à se poser quand même, parce que cette violence des jeunes
01:04:13 qu'on commande souvent sur ce plateau donne le sentiment,
01:04:18 mais peut-être que c'est un effet de médiatisation,
01:04:21 donne le sentiment qu'elle est en augmentation.
01:04:24 Benjamin, très rapidement.
01:04:25 Oui, très rapidement, il y a trois piliers sur lesquels on peut agir.
01:04:27 Le nain quatrième, c'est la famille, mais là, les marges de manœuvre
01:04:29 sont limitées. Le premier pilier, et ça a bien été dit par Philippe,
01:04:32 c'est quand même la question de la psychiatrie, qui est un peu
01:04:35 le parent pauvre. Or, aujourd'hui, vous avez beaucoup de gens
01:04:37 qui commettent des crimes qui ont plus leur place en asile qu'en prison
01:04:41 et beaucoup de prévention qui n'est pas faite parce que justement,
01:04:43 manque de moyens. Le deuxième élément, c'est l'école.
01:04:46 Si vous n'établissez pas l'autorité à l'école dès le plus jeune âge,
01:04:49 ce sont des limites qui ne sont pas intériorisées.
01:04:51 Et à ce moment-là, la violence est ouverte.
01:04:53 Le troisième pilier, on l'a évoqué, c'est la justice.
01:04:55 Mais attention, on a toujours le même débat sur l'excuse de minorité, etc.
01:04:59 Le problème n'est pas encore une fois de mettre des gamins en prison
01:05:02 ou même d'élever l'échelle des sanctions.
01:05:04 Le problème, c'est la promptitude de la fonction, de la sanction.
01:05:08 Et là, on a une justice qui est très, très lente.
01:05:09 Or, quand vous avez 12, 13, 14, 15 ans et que vous êtes jugé deux ans plus tard,
01:05:14 la réalité, c'est que tout est perdu.
01:05:16 Il faut arriver à avoir une justice qui soit extrêmement prompte
01:05:19 pour que, à infraction, tout de suite correspondent sanctions.
01:05:23 On va marquer une pause, si vous voulez bien.
01:05:25 On se retrouve dans quelques instants.
01:05:27 Naïma, Benjamin, Philippe, on va parler du feuilleton de l'été.
01:05:31 Le feuilleton de l'été, c'est Médine et les écologistes.
01:05:34 Les écologistes et Médine, on suit ça de très près parce que...
01:05:37 Coup de com !
01:05:38 Encore !
01:05:39 Il y a encore des réactions, encore et encore.
01:05:41 Comme vous avez dit, les écologistes explosent de façon "pulse".
01:05:45 C'était une de vos expressions tout à l'heure.
01:05:46 Ça, c'était pour la majorité.
01:05:47 C'était pour la majorité, mais c'est rarement pour les écologistes.
01:05:49 Très bien, on verra si on peut l'appliquer.
01:05:51 On verra si on peut l'appliquer.
01:05:52 Allez, restez avec nous.
01:05:53 On se retrouve dans quelques instants.
01:05:54 18h16, il nous reste...
01:05:59 Ah oui, il nous reste trois quarts d'heure pour terminer Punchline été.
01:06:03 On a beaucoup de sujets.
01:06:04 Trois quarts d'heure de bonheur.
01:06:05 Trois quarts d'heure de bonheur, c'est gentil.
01:06:06 Naïma M'Fadel, Benjamin Morel, Philippe Hibert.
01:06:08 Je le prends avec beaucoup de plaisir, mon cher Benjamin Morel.
01:06:11 Ça me fait plaisir et ça me touche.
01:06:12 On va parler d'un sujet qui va vous faire parler, évidemment, c'est le feuilleton de l'été.
01:06:15 Vous le connaissez, le feuilleton de l'été.
01:06:16 Médine, les écologistes, les écologistes et Médine.
01:06:18 Parce qu'il s'est passé...
01:06:19 Il se passe toujours quelque chose.
01:06:20 C'est comme une grande enceinte, il se passe toujours quelque chose.
01:06:23 Eh bien là, Médine s'est exprimée dans les colonnes de Paris-Normandie.
01:06:28 Alors, on va vous soumettre avec Céline Génaud qui m'assiste dans cette émission.
01:06:34 Quelques citations.
01:06:35 Tout d'abord, première citation de Médine.
01:06:39 "Ça fait trois semaines que ça dure.
01:06:41 C'est compliqué pour ma famille.
01:06:42 Le traitement médiatique est démesuré.
01:06:44 Il y a un emballement pas possible."
01:06:46 On les enchaîne un peu.
01:06:48 Je ne vais pas vous faire agir sur chacune.
01:06:49 On les enchaîne.
01:06:50 La deuxième.
01:06:51 "Il essaie de se justifier.
01:06:53 Tout le monde est dans une espèce de calcul politique.
01:06:55 Tout le monde en profite pour écorcher un peu plus la gauche.
01:06:58 C'est le jeu politicien, un univers qui n'est pas le mien."
01:07:02 Vous retenez bien ces citations ?
01:07:03 Bien sûr.
01:07:04 Parce qu'on va les commenter.
01:07:05 La troisième.
01:07:06 La troisième.
01:07:07 "Et justement, j'avais accepté l'invitation d'Aver pour faire communiquer des mondes
01:07:11 qui ne se parlent plus, la culture, le monde populaire dont je suis originaire et la politique."
01:07:18 Et on ne se gâche pas le plaisir.
01:07:20 La quatrième.
01:07:21 Et sans doute peut-être l'une des plus importantes aussi.
01:07:24 "L'antisémitisme est un poison.
01:07:26 Je le combats depuis longtemps à travers un livre en 2012.
01:07:31 C'est une maladresse qui ne prenait pas en compte la charge historique.
01:07:36 Je ne savais pas qu'elle avait une histoire familiale liée à la Shoah.
01:07:40 Ma propre famille utilise ce mot "Khan" avec la même orthographe.
01:07:44 C'est un sobriquet familial depuis cinq ans."
01:07:48 On va vous faire réagir et puis on poursuivra sur les deux autres citations qu'on souhaite
01:07:52 vous montrer avec Céline.
01:07:55 Philippe Guybert.
01:07:56 Ce qui est très compliqué avec Médine, c'est qu'il a fait un cercle depuis longtemps,
01:08:01 un cercle de déclaration, pour le moins contestable, et qu'à chaque fois, il revient dessus,
01:08:09 il s'excuse, c'était une maladresse, il fait une connelle.
01:08:12 Je ne savais pas, parce qu'il y a longtemps, que ça signifiait ce que ça signifie.
01:08:18 Il parle de crucifier les laïcars dans une chanson, mais après il fait l'éloge de la laïcité.
01:08:24 Il fait un tweet pour le moins crasseux sur Rachel Khan,
01:08:31 et puis il explique qu'il combat l'antisémitisme.
01:08:33 Donc, c'est très difficile à attraper et à commenter, Médine,
01:08:37 puisque on peut simplement faire le constat, si je peux me permettre,
01:08:41 je ne vais pas en rajouter, le feuilleton est peut-être un peu long.
01:08:44 Il n'est pas fini.
01:08:46 Oui, peut-être qu'on peut se...
01:08:47 Non, non, il n'est pas fini.
01:08:48 Mais je trouve que ce n'est pas quelqu'un qui a une formidable fiabilité,
01:08:52 si je peux me permettre cette formule tout en euphémisme.
01:08:55 C'est-à-dire qu'Europe Écologie Les Verts a choisi d'inviter une personnalité
01:09:00 qui a l'air d'avoir une certaine complaisance pour la polémique et pour le souffre.
01:09:05 Voilà, c'est ça ce constat.
01:09:07 Donc, il faut aussi que les écologistes assument leur choix,
01:09:10 ou s'ils ne l'assument pas, il fallait qu'ils le décommandent.
01:09:13 Mais maintenant, il faut qu'ils l'assument.
01:09:15 Et on voit bien qu'il y a une partie des écologistes, non des moindres,
01:09:19 qui ne l'assument pas.
01:09:21 On va écouter un certain nombre de réactions,
01:09:23 et pour faire plaisir à notre ami Benjamin,
01:09:26 on a un peu le sentiment qu'ils explosent façon Peul's.
01:09:28 Mais d'abord, une dernière explication de Médine.
01:09:33 "Il y a ceux qui ne veulent pas comprendre le rap
01:09:36 qui utilisent la provocation et des phrases chocs."
01:09:39 Benjamin Morel.
01:09:40 Oui, bien sûr, on peut tout à fait, mais il y a un peu le rap.
01:09:43 Je veux dire, l'ensemble de la culture, et vous écoutez le rock également,
01:09:48 vous pouvez avoir des choses extrêmement chocs.
01:09:50 N'empêche que l'antisémitisme, ce n'est pas seulement choquant,
01:09:53 c'est également illégal.
01:09:55 Donc, ce faisant, on entre, là, je dirais, dans une autre catégorie.
01:09:58 Ensuite, je reviens tout à fait sur ce que disait,
01:10:00 je rejoins tout à fait ce que disait Philippe.
01:10:02 Mettez-vous à la place d'Europe Écologie Les Verts.
01:10:05 Europe Écologie Les Verts a une vision plutôt communautaire de la société.
01:10:08 Ce n'est pas la mienne, n'empêche qu'elle a le droit de citer.
01:10:11 Ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord qu'entre guillemets,
01:10:13 il n'y a pas la possibilité de débattre et de développer
01:10:16 ce type de conception très anglo-saxonne de la société, non tacte.
01:10:20 Ensuite, vous avez un individu qui est visiblement dans cette vision-là,
01:10:25 qui a développé un certain nombre de propos problématiques,
01:10:28 mais qui semble être revenu dessus.
01:10:31 Vous avez le droit d'avoir dit des horreurs.
01:10:33 En revanche...
01:10:34 Il ne faut pas les multiplier.
01:10:36 Non, mais j'y viens, j'y viens.
01:10:38 Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
01:10:40 Vous avez le droit d'avoir dit des horreurs,
01:10:42 mais vous avez le droit également de vous en repentir et de dire,
01:10:45 bon, voilà, je me suis fourvoyé, j'ai dit des choses horribles,
01:10:48 ces choses étaient horribles et maintenant je fais mon aggiornamento.
01:10:51 Le problème de Medin, c'est que l'aggiornamento n'est pas réellement clair.
01:10:56 Et donc, ce faisant, vous avez Europe Écologie Les Verts,
01:10:59 quelqu'un en pensant que l'aggiornamento a réellement été fait,
01:11:02 alors que peut-être pas, visiblement, c'est pas clair.
01:11:05 Et là, la polémique enfle.
01:11:06 Le problème, c'est qu'en communication politique,
01:11:08 soit vous acceptez tout de suite de revenir sur votre erreur en disant,
01:11:11 j'ai pas vu, je me suis trompé,
01:11:13 soit vous essayez de faire comme si vous n'avez pas fait erreur,
01:11:15 parce que si jamais vous dites, attention,
01:11:17 finalement, je décide de décommander Medin,
01:11:19 ça veut dire que vous-même, vous n'êtes pas clair et que vous étiez au courant
01:11:23 et que malgré tout, il a fallu vous pousser dans vos derniers retranchements
01:11:26 pour assumer ce qu'ils ne peuvent plus faire.
01:11:28 Donc aujourd'hui, ils sont pris dans un piège politique
01:11:31 dont ils n'arrivent pas à se sortir.
01:11:33 Et évidemment, on parle très peu d'écologie sur Europe Écologie Les Verts,
01:11:36 on parle plus que de Médine.
01:11:38 Alors, je vous donne la parole dans quelques instants, ma chère Naïma,
01:11:41 mais justement, dans la série "Je persiste et je signe",
01:11:44 écoutez, Mathilde Panot, c'était ce matin,
01:11:47 président du groupe élifié à l'Assemblée nationale.
01:11:49 Écoutez, ensuite, on fera les écologistes façon Peul's,
01:11:53 comme vous l'avez signalé.
01:11:54 Mais d'abord, Mathilde Panot.
01:11:56 Il n'y a pas de sujet Médine, et mieux que ça,
01:11:58 je suis même honorée que Médine accepte de venir dans nos universités d'été.
01:12:02 Médine a été victime, depuis plusieurs jours,
01:12:05 d'une cabale ignoble menée par l'extrême droite,
01:12:08 main dans la main avec les macronistes.
01:12:10 Médine n'est pas antisémite.
01:12:12 Médine est un rappeur engagé qui a fait des textes
01:12:14 et qui a chanté que l'antisémitisme était un cancer dans notre société,
01:12:18 qui s'est toujours engagé contre toutes les formes de discrimination.
01:12:21 Je le redis ici, Médine n'est pas antisémite.
01:12:24 Et c'est un procès dégueulasse qui lui a été fait.
01:12:27 Naïma, et ensuite, on donne la parole aux écologistes.
01:12:31 Naïma, elle persiste elle-ci, Mathilde Panot.
01:12:33 Et comme le dit justement Benjamin Morel,
01:12:37 ils auraient pu faire marcher une arrière,
01:12:39 mais pas du tout, eux, ils y vont jusqu'au bout.
01:12:41 Oui, elle affirme, elle crie,
01:12:43 elle pense qu'elle sera beaucoup plus crue dans cette manière de parler.
01:12:48 Écoutez, Médine est antisémite, point à la ligne.
01:12:53 Et ce qui me menavre, moi, c'est que, là, elle est fille,
01:12:58 ce qui me menavre au niveau de la France insoumise,
01:13:00 c'est qu'elle pense, la France insoumise,
01:13:03 ainsi faire plaisir à soi-disant son électorat.
01:13:07 Et c'est ça que je trouve insupportable.
01:13:11 C'est qu'en faisant comme ça,
01:13:14 elle jette l'anathème sur l'ensemble des habitants des quartiers populaires
01:13:20 en laissant entendre que les habitants des quartiers populaires
01:13:23 vont être sensibles à ce discours.
01:13:26 C'est gravissime.
01:13:27 Vous voyez le message qui est donné.
01:13:30 Et je rejoins par rapport à elle et aux filles aussi,
01:13:33 j'ai remarqué que la première à avoir condamné la venue de Médine,
01:13:38 eh bien, c'est Karima Dehli.
01:13:41 Et beaucoup de personnes aussi d'origine étrangère,
01:13:44 musulmanes, des quartiers populaires,
01:13:46 c'est elles qui ont été les premières à condamner.
01:13:49 Donc j'ai envie de dire tout simplement à ces personnes-là
01:13:51 qu'elles nous laissent un petit peu tranquilles.
01:13:53 Si elles veulent inviter Médine, qu'elles l'invitent.
01:13:55 Mais qu'elles ne l'invitent pas en jettant l'anathème
01:13:57 sur les habitants des quartiers populaires.
01:13:59 Philippe, une réaction sur Mathilde Panot ?
01:14:03 On voit la différence de culture politique.
01:14:05 À LFI, on a une culture que je n'ose qualifier de stalinienne,
01:14:09 où tout le monde fait bloc.
01:14:11 Il n'y a pas d'État d'âme.
01:14:12 Et donc Mathilde Panot fait son rôle de porte-parole de LFI,
01:14:16 même si elle est présidente du groupe parlementaire.
01:14:19 Et donc elle dénie la question.
01:14:21 Elle dénie le problème.
01:14:22 Alors qu'on voit bien que chez les écologistes,
01:14:24 il y a des voix dissonantes qui existent.
01:14:27 Et que l'autorité de Marie Tondelier dans cette affaire
01:14:31 a été un peu ébranlée.
01:14:34 Donc on a deux cultures politiques avec un point commun,
01:14:37 comme le disait Benjamin,
01:14:38 des visions communautaires de la société.
01:14:41 Et comme le disait Naïma,
01:14:42 l'idée que Médine finalement va pouvoir parler à leur électorat
01:14:48 dans les banlieues,
01:14:49 qui est beaucoup plus développé à LFI que chez les écologistes,
01:14:53 qui eux ont un électorat avant tout urbain,
01:14:56 pour ne pas dire bobo, selon la fameuse appellation.
01:15:01 Contrôlé ou pas.
01:15:02 Et donc on voit bien la différence de culture politique.
01:15:05 Moi, je préfère quand même celle d'Europe Écologie Légère,
01:15:08 où au moins on peut poser des questions.
01:15:10 Chez LFI, alors évidemment ça a comme inconvénient que c'est le bazar.
01:15:14 Chez LFI, c'est un peu monolithique et on est dans le déni.
01:15:18 Et donc on retourne l'accusation,
01:15:20 où bien sûr c'est de la faute de l'extrême droite.
01:15:22 Et l'extrême droite.
01:15:23 Puisque chez LFI, quand on est contre,
01:15:25 on est forcément d'extrême droite.
01:15:27 Donc quand on est critique à l'égard de LFI,
01:15:30 c'est qu'on est en pleine extrême droitisation.
01:15:33 Or il y a question, il y a débat pour le moins sur Médine.
01:15:36 Mais c'est eux qui l'ont imposé.
01:15:38 Et je soupçonne quand même autant chez Europe Écologie Vert,
01:15:41 comme le disait Benjamin, je ne suis pas sûr qu'ils aient bien mesuré
01:15:44 la portée et les conséquences.
01:15:47 Autant chez LFI, je pense que c'était parfaitement calculé.
01:15:50 Alors justement, celle qui risque de payer les pots cassés,
01:15:53 dont on devrait parler, c'est Marie Toussaint.
01:15:56 Oui, qui est la future tête de liste aux Européennes.
01:16:00 Et là, je pense que celle qui risque de payer cash, c'est elle.
01:16:04 Ecoutez ce qu'elle dit justement par rapport à Médine.
01:16:08 Le problème, ce n'est pas Médine, c'est nous.
01:16:11 Pourquoi vous avez fini ?
01:16:12 Je le répète, ce n'est pas Médine, c'est nous.
01:16:14 On a cherché le buzz, on l'a eu, de la pire des manières possibles.
01:16:17 On ne badine pas avec l'antisémitisme.
01:16:19 C'est un sujet qui est trop important, trop sérieux
01:16:22 pour qu'on fasse des coups politiques.
01:16:24 J'assume que nous ayons fait une erreur.
01:16:26 Et sur le sujet, on a eu tout faux, de A à Z.
01:16:29 On a eu tout faux. C'est cash.
01:16:32 Elle pense aux élections.
01:16:34 Quand vous le disiez et quand j'ai repris pour moi votre expression,
01:16:40 vous comprenez pourquoi ?
01:16:41 Il y a deux points quand on veut analyser la situation chez Les Verts.
01:16:44 D'abord, ça a été un peu dit par Philippe, mais Les Verts,
01:16:46 c'est un parti qui est plus, je dirais, une forme d'organisation
01:16:52 extrêmement large avec différents groupuscules qui, à l'origine,
01:16:55 ont donné quelque chose, un grand parti écologique.
01:16:58 Mais la réalité, c'est qu'il n'y a jamais eu d'autorité dans ce parti.
01:17:01 Souvenez-vous des dernières présidentielles avec la candidature
01:17:04 d'Yannick Jadot et Sandrine Rousseau qui fait des plateaux de télévision.
01:17:07 C'était relativement borélique.
01:17:09 Et c'était la dernière fois parce qu'en réalité,
01:17:11 chaque élection présidentielle, c'est à peu près passé comme ça.
01:17:14 Ensuite, il y a un autre élément chez Les Verts qui n'existe pas chez LAFI.
01:17:18 C'est que vous avez des maires.
01:17:19 Ces maires-là sont dans un jour, très exactement.
01:17:24 Si jamais je suis maire et que je veux être réélu,
01:17:27 il ne faut pas, entre guillemets, il faut me notabiliser.
01:17:30 J'ai un ressentiment à mon électorat, mais également à un électorat plus large,
01:17:33 que j'ai une vision responsable.
01:17:35 Je ne peux pas être dans la provocation.
01:17:36 Et donc aujourd'hui, cette intégration dans les collectivités territoriales
01:17:41 fait qu'Europe Écologie-Les Verts est obligée d'être sur une ligne
01:17:45 qui en fait serait un peu la ligne du PS et du PC,
01:17:47 qui sont également des grands partis d'élus.
01:17:49 Imaginez Marie Toussaint à cette université croisant Médine.
01:17:54 Ça va être intéressant.
01:17:56 Elle va y aller.
01:17:57 C'est pour ça qu'on a pas fini d'en parler.
01:17:58 Si je peux me permettre, et surtout croisant Marie Tendulier,
01:18:00 qui est sa chef de parti.
01:18:01 Oui, bien sûr.
01:18:02 Elle est la candidate officielle des écologistes
01:18:06 et elle commence son entrée en campagne par une critique un peu virulente.
01:18:11 Parce qu'elle a bien dit, j'ai bien entendu, on a eu tout faux.
01:18:14 C'est bien pour ça qu'on vous a passé...
01:18:16 Il se démarque en fait.
01:18:17 Il n'y a pas de hasard.
01:18:18 Vous savez que l'émission, elle est calculée, elle est construite.
01:18:20 Avec vous, je sais bien que tout est calculé.
01:18:24 Je voudrais juste rajouter quelque chose concernant Elle est fille.
01:18:27 Il y a quand même le poids du gourou Mélenchon.
01:18:31 Absolument.
01:18:32 On voit bien, on a déjà vu que, bien qu'il ait passé la main à Bonpar,
01:18:37 aujourd'hui, il continue à tirer les ficelles.
01:18:40 Et je crois qu'à ce moment-là, vu l'organisation d'Elle est fille,
01:18:44 c'est difficile d'avoir une voix discrétionnaire.
01:18:47 À Elle est fille, il y a un chef.
01:18:48 Il y a un chef, voilà.
01:18:49 Pour un parti sous la Vème République,
01:18:51 même quand le chef prend des décisions discutables,
01:18:54 mieux vaut avoir un chef et un parti qui tiennent la route
01:18:57 plutôt qu'un gloubi-boulga qui ne fonctionne pas.
01:18:59 Et les scores des Verts ces dernières années montrent qu'en effet,
01:19:02 quoi qu'on pense aujourd'hui, ils ont quand même une poule aux oeufs d'or,
01:19:05 ils sont identifiés à l'écologie, cause majoritaire.
01:19:07 Eh bien, ça ne fonctionne pas très bien.
01:19:09 Ils jouent cher les écolos, parce que les élections européennes,
01:19:13 c'est, si j'ose dire, leur élection de référence.
01:19:15 C'est là où ils font leur meilleur score.
01:19:17 Autre réaction, peut-être un petit peu plus nuancée,
01:19:21 quoique Julien Bayou, député Europe Écologie et Verts.
01:19:24 On écoute Julien Bayou.
01:19:25 Un invité parmi d'autres, mais qui a fait un tweet,
01:19:28 disons les mots, immonde, antisémite.
01:19:31 Depuis, il s'en est excusé.
01:19:33 Il y revient d'ailleurs dans deux interviews aujourd'hui.
01:19:37 Paris-Normandie notamment.
01:19:39 Voilà.
01:19:40 Ça n'est pas suffisant.
01:19:41 Disons les mots, l'antisémitisme est un fléau qu'il faut combattre
01:19:45 et on a besoin vraiment d'y revenir sans cesse,
01:19:49 puisque rien n'est jamais acquis.
01:19:51 Je comprends l'émoi que suscite cette polémique.
01:19:55 Je pense qu'aussi, il faut pouvoir avoir l'explication du texte.
01:19:58 Je compte sur Marie-Antoine Delier pour la voir demain.
01:20:01 Voilà.
01:20:02 Intéressant aussi, cette prise de position.
01:20:05 C'est un petit peu plus nuancé, alors que Marie Toussaint, c'est cash.
01:20:09 Oui, mais il renvoie quand même la responsabilité à Marie Tondelier.
01:20:11 Il renvoie.
01:20:12 Il renvoie.
01:20:13 Oui, tout à fait.
01:20:14 Je veux dire que ça va tenser à la direction,
01:20:15 mais en règle générale, quand vous dirigez les Verts,
01:20:17 votre durée de vie à la tête du parti est quand même assez limitée.
01:20:21 C'est un sacerdoce d'être dirigeant des Verts.
01:20:24 Mais quand je vous disais sincèrement qu'on allait encore en parler,
01:20:27 que le feuilleton n'était pas terminé,
01:20:28 parce qu'évidemment, Médine va y aller,
01:20:30 après ces extraits d'interview qu'on vient d'écouter,
01:20:35 on peut penser que ça va être assez sympathique, cette université d'été.
01:20:38 Oui, alors l'avantage, c'est qu'on n'aura jamais autant parlé d'une université d'été.
01:20:42 Mais pas des dossiers prioritaires.
01:20:44 Pas d'écologie.
01:20:46 Et pour terminer également,
01:20:48 puisqu'on l'a évoqué hier sur ce plateau,
01:20:50 les maires de Strasbourg et de Bordeaux déclarent forfait.
01:20:53 Et celui qui déclare forfait aussi, c'est Édouard Philippe.
01:20:57 Ah oui.
01:20:58 Puisque ça se passe dans sa ville,
01:21:00 qui devait faire le discours d'ouverture, etc.
01:21:02 Oui, le mot d'accueil.
01:21:03 Le mot d'accueil traditionnel en tant que premier élu,
01:21:06 premier édile de la ville,
01:21:07 qui lui-même a senti le truc en disant
01:21:10 "je ne vais pas à ce rendez-vous, ce qui ne surprend personne".
01:21:13 Mais il aurait pu se déclarer plus vite, il s'est déclaré là.
01:21:15 Il ne s'est pas déclaré tout de suite.
01:21:16 C'est ça que vous vouliez dire ?
01:21:17 Oui, exactement.
01:21:18 Merci de l'avoir dit en place.
01:21:20 Non, mais je vous en...
01:21:21 Non, parce que c'est vraiment ça.
01:21:22 Il a trop tardé, Édouard Philippe.
01:21:24 Oui, il a tardé.
01:21:26 Je crois qu'il a fait l'annonce juste hier.
01:21:28 Depuis combien de jours on est dans la polémique ?
01:21:31 D'ailleurs, tous, ils ont attendu pour se déclarer.
01:21:34 C'est quelque chose qui ne souffre pas à tant de ça.
01:21:36 L'antisémitisme, c'est l'antisémitisme.
01:21:40 On le condamne d'une manière forte.
01:21:42 Et sans avoir la voix qui tremble, si je puis dire.
01:21:48 La main qui tremble ?
01:21:49 Non, je veux dire la voix qui tremble.
01:21:52 Parce que justement, quand ils ont pris la parole...
01:21:53 On marque une pause.
01:21:54 On se retrouve dans quelques instants pour la dernière ligne droite de notre émission.
01:21:58 Avec beaucoup de sujets, encore une fois, aujourd'hui.
01:22:00 Beaucoup de thèmes.
01:22:01 Vous étiez très bavard, très actif.
01:22:03 C'est formidable.
01:22:04 Non, je n'ai pas dit dissipé.
01:22:05 J'ai dit très participatif.
01:22:08 Très participatif.
01:22:09 Allez, on se retrouve dans quelques instants.
01:22:12 On parlera à nouveau de l'inflation.
01:22:14 Et dans les grandes surfaces, les marques continuent de dégringoler.
01:22:17 Des sujets encore concernants, mais on a plein de choses aussi à évoquer.
01:22:20 Allez, à tout de suite.
01:22:21 18h34.
01:22:26 Merci de nous recevoir.
01:22:28 C'est Punchline, il était jusqu'à 19h.
01:22:30 Il nous reste à peu près 25 minutes.
01:22:32 On a encore pas mal de sujets, deux, trois sujets à aborder avec vous.
01:22:35 Naïma Mfadel, Benjamin Morel et Philippe Guybert.
01:22:37 Vous savez que j'aime beaucoup parler des sujets très concernants.
01:22:39 On va encore parler de l'inflation.
01:22:41 Avec ce phénomène dans les grandes surfaces, les marques continuent de déringoler.
01:22:45 Les consommateurs font de plus en plus attention à leur porte-monnaie.
01:22:49 Ce n'est pas une surprise.
01:22:50 On en parle beaucoup sur ces plateaux.
01:22:51 Regardez ce sujet de Charles Baget, Mathilde Ibanez et Mathilde Couvillère.
01:22:55 Fleur Noir.
01:22:56 Consommer moins cher, voici l'objectif pour de nombreux Français.
01:23:00 Et pour cela, ils préfèrent donc se diriger vers des produits de marques distributeurs
01:23:04 plus attractifs, selon eux.
01:23:06 Moi je prends parce que c'est moins cher que les grandes marques.
01:23:09 Et ce n'est pas non plus des marques bas de gamme.
01:23:11 Ils font beaucoup de bio maintenant aussi.
01:23:13 La qualité est un peu moindre que les grandes marques.
01:23:16 Mais généralement, c'est assez négligeable.
01:23:20 Les marques de distributeurs sont toujours moins chères au prix au kilo par rapport aux autres marques.
01:23:25 La différence de prix entre les deux catégories de produits est de 15 à 20 % en moyenne.
01:23:30 Les ventes des produits de marques distributeurs ont augmenté de 4,2 %.
01:23:34 Quand d'autres articles de marques différentes ont chuté de 7,3 %.
01:23:39 Alors, comment expliquer une telle différence ?
01:23:42 Il y a ce phénomène de rejet qui arrive certes subitement,
01:23:46 mais qui arrive parce que les mois précédents,
01:23:48 depuis en gros janvier ou février 2022,
01:23:51 c'est-à-dire ça fait désormais plus d'un an et demi que mois après mois,
01:23:54 le niveau de l'eau monte comme le niveau d'inflation.
01:23:57 Et donc il y a une espèce de saturation et les consommateurs sont en train de basculer
01:24:01 leurs achats des grandes marques vers les marques de distributeurs.
01:24:05 Jamais l'écart des ventes entre ces deux catégories de produits n'a été aussi important au mois de juillet.
01:24:10 Les produits de premier prix ont connu une forte augmentation.
01:24:13 En un an, c'est près de 23,3 % en plus.
01:24:17 Naïma, ce reportage, ça fait sens par rapport à ce qu'on évoquait tout à l'heure
01:24:22 avec les prix, l'inflation, la situation de nos étudiants.
01:24:26 On voit bien les parents qui sont obligés de faire des choix en cette rentrée.
01:24:31 C'est vrai que les enfants veulent toujours des grandes marques,
01:24:35 le cartable à la mode, etc.
01:24:38 Malheureusement, c'est de plus en plus difficile pour des familles.
01:24:41 Oui, et puis en tant que parent, c'est vrai qu'on a envie de faire plaisir à nos enfants.
01:24:45 La rentrée scolaire, c'est un moment important et on a aussi envie de les motiver.
01:24:49 Après, il s'agit aussi d'être dans une démarche éducative avec ses enfants.
01:24:53 Il faut bien leur expliquer qu'on peut aussi utiliser ce qu'on a utilisé l'année dernière.
01:24:57 Mais cette inflation, c'est depuis des mois qu'on la subit.
01:25:01 Quand vous voyez combien a pris, parce que souvent on vous parle de 15-16 %,
01:25:06 mais en réalité, sur des produits, c'est jusqu'à 40 %.
01:25:10 La viande, c'est jusqu'à 30 %, le sucre, 38 %.
01:25:13 Donc effectivement, il y a un réel impact quand vous faites les courses.
01:25:17 On voit bien qu'il y a réellement un impact.
01:25:21 Et en fait, comme tout le monde, on change aussi notre manière de faire les courses.
01:25:25 On achète peut-être différemment.
01:25:28 C'est vrai que les marques distributeurs sont beaucoup plus plébiscitées.
01:25:32 En général, ce sont des rapports qualité-prix.
01:25:35 C'est très bon. Moi, je regarde beaucoup les étiquettes.
01:25:39 Vous faites attention aussi ?
01:25:40 Oui, je fais attention comme tout le monde.
01:25:43 C'est normal, on a des budgets et on doit aussi faire attention.
01:25:48 Et surtout, faire attention dans les achats.
01:25:51 C'est surtout ça.
01:25:52 Par exemple, aller plutôt acheter des fruits et légumes sur les marchés, c'est très bien.
01:25:57 Et beaucoup de gens vont en fin de marché parce que les prix sont beaucoup plus intéressants.
01:26:02 Parce que ça y est, ils vont remballer tout, les marchands.
01:26:07 Et donc, ils ont tendance à faire des cajous à tel prix.
01:26:11 C'est extrêmement intéressant.
01:26:13 Vous qui êtes au contact avec les quartiers, les gens font ce type de remontées ?
01:26:16 Naïma, je sais que vous êtes très attentive à ce qu'on vous dit lorsque vous revenez dans votre belle ville de Dreu.
01:26:21 Oui, effectivement.
01:26:22 Ce dont je vous parle par rapport aux marchés, on achète beaucoup moins cher en fin de matinée.
01:26:31 C'est ce que je vois sur les quartiers.
01:26:33 Mais il y a aussi beaucoup de débrouillardise, de système D entre les habitants.
01:26:39 C'est ce que je peux voir.
01:26:40 Et ils vont aussi beaucoup chez les paysans, vous voyez, qui ont par exemple des pommiers, des poirets, etc.
01:26:48 Ils vont cueillir eux-mêmes.
01:26:49 C'est vrai que c'est un vrai développement.
01:26:51 Autour de Paris, il y en a beaucoup.
01:26:52 C'est beaucoup moins cher.
01:26:53 Mais sinon, il y en a qui me disent qu'on mange moins de viande.
01:26:57 Effectivement.
01:26:58 Après, sur les quartiers populaires notamment, on a quand même aussi beaucoup de restos du cœur qui sont très investis.
01:27:08 Les secours catholiques qui sont très investis aussi.
01:27:11 Les centres communaux d'action sociale, les épiceries sociales et solidaires,
01:27:14 pour que justement les familles les plus modestes puissent avoir cette aide.
01:27:19 Benjamin Morel, pas de surprise.
01:27:21 Non, pas de surprise.
01:27:22 Il y a un côté, je dirais, lumineux, un côté plus sombre dans cette information.
01:27:26 Sur le côté lumineux, vous avez quand même des industriels qui ont profité de l'inflation
01:27:30 pour parfois augmenter indument leur prix.
01:27:32 Et donc là, c'est un peu l'arroseur arrosé.
01:27:34 Parce qu'évidemment, quand vous ne jouez pas le jeu de la concurrence,
01:27:38 au bout d'un moment, vous êtes sanctionné, même si vous ne le ressentez pas tout de suite.
01:27:41 L'autre côté qui m'apparaît plus sombre, c'est que vous savez, l'industrie,
01:27:46 je ne parle même pas de l'agriculture, est quand même écrasée par les distributeurs.
01:27:50 Et donc, ils ne vendent pas forcément à des prix, surtout pour les produits de première nécessité,
01:27:54 qui sont des prix qui leur permettent de faire beaucoup de marge.
01:27:57 Or, on a l'impression que le citoyen, c'est d'abord un consommateur.
01:28:00 C'est quelqu'un qui va faire ses courses.
01:28:02 Et en faisant ses courses, l'objectif majeur des politiques publiques,
01:28:05 c'est que les prix soient le plus bas.
01:28:07 Mais le citoyen, il a également un salaire.
01:28:09 Et donc, il est un producteur.
01:28:11 Et donc, si jamais je vends moins cher,
01:28:14 eh bien, j'ai moins d'argent à redistribuer à mes salariés également.
01:28:18 Et donc, ce faisant, c'est l'ensemble ensuite des salaires qui sont compressés.
01:28:22 Donc, la bonne consommation, ce serait une consommation qui,
01:28:26 sur un certain nombre de produits, serait plus chère, mais avec une production nationale.
01:28:30 Parce que vous savez, la plus forte valeur ajoutée, c'est justement l'industrie.
01:28:34 Et donc, si on arrivait à avoir une réinjection de valeur sur l'industrie,
01:28:38 ça permettrait des relocalisations et ça permettrait d'avoir un marché interne
01:28:42 qui permettrait justement ensuite à nos industriels de plus exporter.
01:28:46 Donc, attention justement à ne pas voir uniquement le citoyen comme un consommateur
01:28:50 et à penser l'économie de façon plus globale.
01:28:52 Et donc là, je crains malheureusement que ce ne soit pas forcément toujours une excellente nouvelle.
01:28:58 Un regard très intéressant. Philippe Guivert.
01:29:00 Je crois comprendre que dans les causes de cette flambée des marques distributeurs
01:29:05 au détriment des grandes marques, il y a aussi l'effet ou la conséquence
01:29:10 des paniers anti-inflation qu'ont mis en place les distributeurs
01:29:15 pour attirer les consommateurs et leur dire qu'ils faisaient des efforts.
01:29:19 Et dans ces paniers anti-inflation, les distributeurs ont privilégié leurs marques,
01:29:25 leurs propres marques distributeurs au détriment des grandes marques.
01:29:29 Donc, ça a amplifié le phénomène où les grandes marques ont été délaissées.
01:29:35 J'ajoute un point du point de vue de la sociologie de la consommation.
01:29:39 Les études qu'on portait là-dessus montrent que dans la construction identitaire
01:29:44 des individus aujourd'hui dans notre société de consommation ou d'hyper-consommation,
01:29:48 les marques jouent quand même un rôle tout à fait essentiel.
01:29:51 Et toute l'habileté marketing des marques est d'avoir justement réussi à toucher
01:29:58 non pas simplement l'aspect économique mais aussi l'imaginaire et la construction des personnes.
01:30:03 C'est vrai en particulier dans l'habillement mais pas seulement.
01:30:06 Et donc, je pense que si on a passé ce pic d'inflation comme l'annonce Mme Borne,
01:30:12 je pense que la tendance qu'on observe là ne sera pas forcément aussi durable
01:30:17 qu'on pourrait le penser.
01:30:19 - Vous pensez qu'on a atteint le pic de l'inflation ?
01:30:21 - Je ne suis pas assez expert pour me trancher.
01:30:24 J'observe que pas mal de gens le disent et pas simplement Mme Borne,
01:30:27 que des économistes le disent et se disent que les choses ont se calmé.
01:30:30 Parce que dans le panier de la ménagère ou du ménager,
01:30:33 je le fais pas très souvent mais je le fais quand même de temps en temps,
01:30:39 le gros bond d'inflation était sur les paniers de l'automne dernier, de la rentrée dernière.
01:30:46 Là, très clairement, pour une famille et un panier qu'on faisait dans un supermarché,
01:30:51 il y avait 20 % en plus.
01:30:54 Et donc, là je n'ai pas remarqué que c'était autant cette rentrée.
01:30:58 - Là, effectivement, 20 % pour certaines choses,
01:31:02 mais certains produits, on était vraiment…
01:31:04 - C'est une moyenne.
01:31:05 - Oui, voilà, une moyenne.
01:31:06 Là, la moyenne, elle est 15 à 16 %, mais elle reste encore haute.
01:31:13 - Effectivement, je reviens sur ce que disait Philippe, il a raison.
01:31:16 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on va aller vers les marques distributeurs,
01:31:20 mais ensuite, je pense que les gens reviendront à acheter plutôt des marques.
01:31:26 - Je pense aussi, mais…
01:31:27 - Voilà.
01:31:28 - Bien, on suivra ça avec intérêt.
01:31:30 On va terminer par parler de la canicule.
01:31:32 On voyait Robert Géant en train de pousser son chariot tout à l'heure.
01:31:37 Nous sommes en caddie, évidemment.
01:31:39 On voit que les ministres sont sur le terrain, selon moi, que l'on puisse dire.
01:31:43 Et Priska Thévenot était, elle aussi, sur le terrain aujourd'hui.
01:31:47 Vous savez, c'est la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse
01:31:49 et du Service national universel de France.
01:31:52 On la voit sur ces images.
01:31:54 Elle était, cette après-midi, à Paris avec des jeunes du SNU
01:31:57 qui viennent justement en aide aux personnes plus âgées.
01:32:02 Je vous propose d'écouter Priska Thévenot.
01:32:06 - Déjà, ce qu'on voit, c'est qu'il y a une relation de proximité qui est mise en place.
01:32:09 On est sur un engagement du quotidien au plus près des personnes.
01:32:12 Effectivement, nous avons des jeunes qui vont au domicile des personnes âgées.
01:32:16 Alors, ils n'y vont pas comme ça.
01:32:18 On ne leur donne pas une adresse et ils se pointent à l'adresse.
01:32:21 Mais ils sont accompagnés par les structures mises en place.
01:32:24 Ce qu'on voit, c'est qu'on a des jeunes qui ont vraiment envie d'avoir une action d'impact.
01:32:28 Et ce mot d'impact, ce n'est pas moi qui le dis,
01:32:31 c'est Enoch, justement, un des jeunes du service civique, qui vient de l'expliquer.
01:32:35 Il avait besoin, après sa formation en droit, d'avoir un temps pour lui
01:32:40 et avoir cette capacité à donner du sens à ses actions au quotidien.
01:32:43 Donc, de façon très claire, oui, ce n'est pas toujours évident, je pense,
01:32:46 mais c'est toujours enrichissant.
01:32:48 - Voilà, donc 19 départements en vigilance rouge.
01:32:51 Il faut le rappeler, encore une fois, avec des températures records,
01:32:54 de l'ordre de 40 à 42 degrés.
01:32:56 Ce n'est pas simple de travailler dans de telles conditions.
01:32:59 Regardez ce reportage avec des ouvriers d'une grande entreprise de BTP,
01:33:02 de Mathilde Couvillière-Flornois, de Laurence Ellarié et de Clotilde Payet.
01:33:06 - 30 degrés, c'est le chiffre qu'affichait le thermomètre en fin de matinée
01:33:13 sur ce chantier de démolition.
01:33:15 Des brumisateurs géants tournent à plein régime
01:33:19 pour rafraîchir machines et ouvriers.
01:33:21 Avec cette forte chaleur, les journées sont réadaptées
01:33:24 pour préserver la santé des travailleurs.
01:33:26 - On a la chance ici que beaucoup d'opérateurs sont dans des engins climatisés,
01:33:31 mais par contre on a une base vie qui est climatisée également,
01:33:35 possibilité de prendre des douches fraîches,
01:33:37 mais on met également de l'eau à disposition de tous les travailleurs.
01:33:41 Et le fait de commencer plus tôt,
01:33:43 eh bien on fait également plus de pauses sur la journée.
01:33:46 Des pauses grâce auxquelles les opérateurs de chantier
01:33:49 peuvent travailler sans trop de pénibilité.
01:33:51 - Si on voit qu'on a trop chaud, on vient dans la base vie,
01:33:55 on se met à l'ombre un peu,
01:33:57 sinon dans l'ensemble, pour l'instant, ça se passe bien
01:34:00 et en plus on a des brumiers qui nous arrosent aussi.
01:34:02 Le ministère du Travail a rappelé dernièrement dans un guide
01:34:05 les mesures à prendre en cas de forte chaleur
01:34:08 pour préserver la santé des salariés.
01:34:10 Parmi ces obligations figure la mise à disposition d'eau fraîche
01:34:13 et des lieux de repos.
01:34:15 - Eh oui, canicule pas simple mon cher Benjamin Morel.
01:34:20 Nous avons la chance d'être sur un plateau.
01:34:23 Parfois la climatisation est trop forte mon cher Philippe Guibert,
01:34:26 mais on a réglé.
01:34:28 - On peut faire pousser un peu.
01:34:30 Ce n'est pas la même pénibilité que pour les ouvriers du bâtiment.
01:34:33 - Ce n'est pas la même pénibilité et ce n'est pas simple de travailler
01:34:36 comme ça, je voyais encore un reportage avec les viticulteurs
01:34:39 qui sont obligés de s'adapter parce que quand il y a des températures
01:34:41 de 40 degrés...
01:34:42 - C'est le mot qu'il fallait, on sait, il va falloir s'adapter.
01:34:44 On ne va pas stopper le réchauffement climatique,
01:34:46 on peut le limiter, attention, je ne vous dis pas,
01:34:48 il ne faut rien faire, il faut continuer à polluer
01:34:50 et adviendra que pour un an.
01:34:51 Evidemment, il faut qu'on ait des politiques publiques
01:34:53 qui permettent au niveau mondial de limiter ce réchauffement.
01:34:55 Mais il est déjà là et il va aller croissant, quoi qu'on fasse,
01:34:58 même si on n'émettait pas un gramme de CO2 à partir d'aujourd'hui.
01:35:02 Donc, il va falloir adapter nos activités.
01:35:04 Ça implique de repenser un certain nombre de modèles,
01:35:07 notamment nos modèles agricoles, et ça implique également
01:35:09 de repenser le rapport qu'on peut avoir au travail en certaines saisons,
01:35:13 de s'inspirer de ce qui se fait ailleurs, dans des pays du Sud
01:35:15 qui sont déjà touchés ou qui, naturellement, ont des températures
01:35:18 plus importantes.
01:35:19 Quoi qu'il en soit, c'est quelque chose qui, aujourd'hui,
01:35:21 est en grande partie ignoré de nos politiques publiques.
01:35:24 Comment est-ce qu'on reconfigure notre modèle économique ?
01:35:27 Comment est-ce qu'on reconfigure notre modèle social,
01:35:29 notre modèle urbain à ces nouvelles complications ?
01:35:32 Ça va être l'un des grands enjeux des prochaines décennies.
01:35:35 Et ça, ça passe souvent derrière des considérations
01:35:38 beaucoup plus politiciennes dans les programmes
01:35:40 et la communication des partis.
01:35:42 Oui, parce que là, on est en train de vivre de plein fouet.
01:35:45 Et c'est vrai que les différents secteurs sont obligés de s'adapter.
01:35:49 On a fait toute une série de reportages chez les boulangers,
01:35:53 dans les pressings, etc.
01:35:55 Et on voit bien, là, sur le BTP, c'est pas simple.
01:35:57 Il va falloir commencer plus tôt, terminer plus tôt aussi.
01:36:01 Enfin, Philippe ?
01:36:02 Non, mais il y a des métiers pour lesquels c'est d'une extrême pénibilité.
01:36:05 Le bâtiment, les tons...
01:36:07 - Sur les toits ? - Vous imaginez, quand il fait 40 degrés.
01:36:11 Parce que même si vous commencez tôt le matin, il fait chaud.
01:36:14 Il fait très chaud dès le matin.
01:36:16 Et travailler le soir, ça pose d'autres problèmes.
01:36:19 Et il fait encore très chaud.
01:36:21 Donc, effectivement, Benjamin a complètement raison.
01:36:23 Il va falloir qu'on s'adapte.
01:36:25 Parce qu'effectivement, ce genre d'épisode...
01:36:28 En France, on en a peut-être eu un peu moins jusqu'à présent,
01:36:31 au cours de l'été, qu'on en avait eu les étés derniers.
01:36:34 Mais dans tout le pourtour méditerranéen, ça a été un été très difficile.
01:36:38 Je vous signale, si on élargit un peu la focale,
01:36:40 qu'hier, il y a eu 20 personnes en Grèce qui sont mortes dans des incendies.
01:36:44 Qu'au Canada, c'est une catastrophe.
01:36:46 Qu'à Hawaï, c'est aussi une catastrophe.
01:36:49 Là, il y a un nombre de morts invraisemblable.
01:36:52 Et donc, on est quand même dans une situation, comme le disait Benjamin,
01:36:55 le réchauffement est en cours, il a bien commencé,
01:36:58 et il va se prolonger.
01:37:00 Et donc, il faut qu'on adapte profondément nos modes de vie.
01:37:03 À cela, on voit bien que dans les grandes villes, par exemple,
01:37:06 ces situations-là sont extrêmement difficiles à vivre.
01:37:10 Y compris pour des personnes qui sont en bonne santé.
01:37:12 Donc, il va falloir qu'on change pas mal de choses.
01:37:14 - Annemarie Padel ?
01:37:15 - Oui, et puis concernant les feux, je pense qu'il faut faire attention
01:37:18 parce qu'apparemment, plus de 90% sont de nature humaine.
01:37:23 C'est soit des pyromanes, soit accidentel.
01:37:25 - C'est comme Père Nathalie.
01:37:27 Il y a toujours eu des incendies criminels dans ces régions-là.
01:37:30 Mais sauf que maintenant, avec le réchauffement climatique...
01:37:33 - C'est pas en disant ça, on pense...
01:37:35 - Non, parce qu'on a l'air de...
01:37:37 Mais le risque d'incendie et le déploiement des incendies,
01:37:39 avec la situation de chaleur et de réchauffement,
01:37:41 fait que c'est 10 fois plus dangereux.
01:37:44 Et que c'est 10 fois plus difficile de les arrêter.
01:37:46 - Je vais me retrouver à ce que vous avez dit, Philippe.
01:37:48 Après, sur la question, effectivement, il faut s'adapter,
01:37:50 comme font les pays du sud, notamment en Espagne,
01:37:53 qui travaillent très tôt le matin et qui travaillent très tard le soir.
01:37:57 Donc il faut aussi, que nous on accepte dans notre pays,
01:38:00 de changer aussi nos horaires de travail.
01:38:03 Et ça, c'est pas gagné.
01:38:05 - Allez, il nous reste cinq minutes.
01:38:07 Je vous emmène par la main et je vous emmène à Lyon.
01:38:10 On va retrouver notre ami Olivier Madinier,
01:38:13 qui est notre correspondant permanent à Lyon.
01:38:15 Lyon qui a été, encore une fois, écrasé par la chaleur, la canicule.
01:38:21 Bonjour, mon cher Olivier.
01:38:23 Vous êtes place Belcourt, le symbole de cette ville.
01:38:26 Soyez le bienvenu dans "Punchline été".
01:38:28 On a décidé de terminer cette émission avec vous.
01:38:30 D'abord, il a fait combien aujourd'hui à Lyon, mon cher Olivier ?
01:38:34 - Eh bien, écoutez, il a fait pas loin de 40 degrés,
01:38:40 près de 39,5 degrés.
01:38:42 C'est la température qui a été relevée aux alentours de midi,
01:38:45 dans le 7e arrondissement de Lyon.
01:38:47 Et alors, je vous parle ici, place Belcourt.
01:38:49 Il fait encore 37 degrés.
01:38:52 Et vous le voyez derrière moi, c'est place Belcourt,
01:38:54 le centre de Lyon, la place qui est au cœur de Lyon,
01:38:57 et quasiment déserte.
01:38:59 Même les fontaines ne suffisent plus à rafraîchir les Lyonnais,
01:39:03 tant la chaleur a été étouffante toute la journée.
01:39:07 Les terrasses de café ont été désertées.
01:39:10 Le parc de la Tête d'or, qui est le poumon vert de la ville,
01:39:13 là où habituellement, lors des épisodes de chaleur,
01:39:15 les Lyonnais aiment venir se rafraîchir.
01:39:18 Et là, aujourd'hui, les allées du parc étaient aussi totalement désertes.
01:39:23 Alors, pour aider les habitants à supporter cet épisode exceptionnel,
01:39:28 cet épisode exceptionnel de chaleur,
01:39:30 des musées climatisés sont gratuits.
01:39:33 Par exemple, le musée des Beaux-Arts à Lyon,
01:39:35 le musée des Confluences,
01:39:37 et un gymnase également a été ouvert,
01:39:39 un gymnase climatisé destiné à accueillir les sans-abri.
01:39:44 Alors, ce n'est pas fini, la chaleur n'est pas finie.
01:39:47 Demain devrait être encore une journée exceptionnelle.
01:39:50 On devrait atteindre un pic de température pour la journée de demain jeudi.
01:39:55 Et le rafraîchissement n'est attendu pas avant samedi dans la journée.
01:40:01 Merci mon cher Olivier.
01:40:02 Je constate que vous êtes mis à l'ombre pour faire ce direct.
01:40:08 Oui.
01:40:09 Non, mais ce qui est important, ce que Olivier Madinier a abordé,
01:40:17 c'est la question aussi des sans-domicile fixe,
01:40:20 et qui ont été accueillis là, dans un gymnase.
01:40:22 Et ça, c'est très important parce qu'on n'y pense pas assez.
01:40:25 On pense justement à les mettre à l'abri l'hiver,
01:40:29 mais c'est vrai qu'on ne pense pas du tout l'été.
01:40:31 Et ça, je trouve que ce qu'a fait Lyon est très, très bien.
01:40:34 Et j'espère que d'autres villes le feront.
01:40:39 J'espère.
01:40:40 On n'a pas parlé du service civique.
01:40:43 On parlait à la secrétaire d'État,
01:40:45 qui reçoit un certain nombre de critiques qui m'étonnent,
01:40:48 parce que je trouve que c'est une mesure qui peut être formidable.
01:40:52 Et je pense qu'elle gagnerait à être généralisée, à être renforcée.
01:40:56 Il y a toujours des réticences.
01:40:58 On ne peut pas rétablir le service militaire.
01:41:01 C'est trop compliqué par rapport aux armées françaises,
01:41:04 et le coût serait trop compliqué.
01:41:06 Mais un service civique est une mesure excellente.
01:41:09 Et je ne comprends pas bien les critiques dont il est l'objet.
01:41:13 Pour connaître des jeunes qui l'ont fait,
01:41:16 il y a des choses remarquables qui sont faites.
01:41:18 En tous les cas, là, aujourd'hui, c'était important pour aider les personnes âgées.
01:41:21 C'était un exemple d'utilité.
01:41:23 Benjamin, rapidement.
01:41:24 Un vrai exemple d'utilité, et qui plus est,
01:41:26 c'est également une introduction au civisme.
01:41:28 C'est-à-dire qu'en effet, le service militaire avait plusieurs atouts,
01:41:31 notamment détecter les difficultés,
01:41:33 possibilité de trouver un métier, d'être formé.
01:41:36 Et ça, le SNU pourrait vraiment le permettre.
01:41:40 Et là, il y a en effet des oppositions.
01:41:42 Et au-delà de ça, il y a des finances qui font que le gouvernement
01:41:45 est un petit peu renoncé, bien malheureusement.
01:41:47 Après, ce qui est intéressant aussi, c'est l'engagement des jeunes,
01:41:51 et qu'on peut valoriser.
01:41:53 Moi, je l'ai vu dans le cadre du Covid,
01:41:55 où beaucoup de jeunes ont fait, dans les quartiers,
01:41:58 des courses pour les personnes âgées.
01:42:00 Et vraiment, ils ont créé des solidarités formidables.
01:42:03 J'ai d'ailleurs écrit une tribune à ce sujet,
01:42:06 pour l'Institut Montaigne.
01:42:08 Et c'est vrai que ça a été remarquable, tout ce qu'ils ont fait.
01:42:11 Et ce qui est super, c'est qu'ils ne sont pas restés que dans leur quartier.
01:42:14 Ils ont été hors du quartier.
01:42:16 Et ça, ça a donné un signal fort aux habitants,
01:42:19 en montrant, oui, on est aussi à votre service à vous.
01:42:22 Voilà, ce sera le mot de la fin, ma chère Naïmer M. Fadel.
01:42:25 Vous avez terminé cette émission.
01:42:27 Merci Naïma, merci Benjamin Moral, merci Philippe Guybert.
01:42:30 C'est toujours un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
01:42:32 On a évoqué là aussi, encore une fois, beaucoup de sujets.
01:42:35 On a été amené par la chaleur avec un petit tour à Lyon,
01:42:37 avec notre ami Olivier Madinier.
01:42:40 Merci à Céline Génaud, qui m'a aidé à préparer cette émission.
01:42:45 Merci également à Sébastien Mandetti,
01:42:48 qui est également notre correspondant à Lyon,
01:42:51 et qui est monté à la capitale.
01:42:53 Merci aux équipes de la programmation, merci aux équipes en régie.
01:42:56 C'était Laurent Capra, à la réalisation,
01:42:58 Aussan Renéguès, Le Prado, à la vision Serge Peters.
01:43:01 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site.
01:43:04 Vous connaissez la petite musique, ccnews.fr.
01:43:06 Tout de suite, c'est Face à l'Info,
01:43:08 avec l'excellente Célia Barotte.
01:43:10 Et moi, je vous dis bye bye, à demain, pour de rendez-vous toujours.
01:43:13 Mini-news, 11h, ne l'oubliez pas.
01:43:15 Ça nous fait très plaisir de vous souhaiter aussi nombreux fidèles à ce rendez-vous.
01:43:18 Et puis, punchline à 17h. Bye bye !
01:43:21 [Musique]

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