[Invitée de 20h : Anne Roumanoff - Clique - CANAL+

  • l’année dernière
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcript
00:00 "J'ai décidé, cette nuit je pars"
00:03 Quand j'avais 15 ans et que je prenais des cours de théâtre,
00:05 je rêvais de faire pleurer les gens.
00:07 Ça n'a pas du tout marché.
00:09 Elle est loin d'être conne vu qu'elle a fait Science-Bowl,
00:12 mais c'est pas non plus un critère quand on voit tous les cons qui en sont sortis.
00:15 "J'ai besoin d'entendre ta voix"
00:18 Allô, allô, allô, allez, c'est Bernadette.
00:22 "J'ai besoin de toi"
00:28 Et où c'est que vous allez chercher toutes ces idées pour nous faire rire ?
00:31 En observant les gens.
00:33 "Qu'est-ce que tu m'aimes ?"
00:36 C'est l'ami des Français maintenant, la dame en rouge.
00:38 "On ne nous dit pas tout"
00:40 "J'ai besoin de toi"
00:45 C'est sympa ton public, c'est un très bon goût.
00:47 "Dis-moi"
00:49 Est-ce que ça va ce soir ?
00:51 "Dis-moi que tu m'aimes"
00:57 J'essaie de faire un humour avec une forme d'humanité un peu joyeuse,
01:01 mais je pense que c'est ma marque de fabrique.
01:03 En fait, j'en magazine et après ça sort sur scène.
01:07 Mais dans la vie, je ne sais pas si je fais rire.
01:09 "Bonsoir Anne Romanoff, bienvenue dans Clique"
01:16 "Bonsoir"
01:17 "Ça va bien ou là ? Attention"
01:20 "Anne Romanoff, je le disais, une des personnalités préférées des Français,
01:26 35 ans de carrière et sur votre présentation, on a entendu "Téléphone-moi" de Nicole Croisi
01:31 et c'est Elie Semoun qui a choisi ça.
01:33 "Salut Anne, salut Mouloud, c'est un Elie enrhumé qui vous parle,
01:38 mais un Elie qui a réfléchi à la chanson qui pourrait caractériser Anne Romanoff,
01:44 selon moi, c'est une chanson de Nicole Croisi qui s'appelle "Téléphone-moi".
01:49 Alors je ne sais pas si elle s'appelle vraiment "Téléphone-moi" mais ça dit
01:52 "Téléphone-moi et dis-moi que tu m'aimes, que tu m'aimes"
02:03 "Anne a besoin d'amour, téléphonez lui"
02:07 On vient d'entendre Elie Semoun, fan de montres et de chaussettes.
02:11 Alors vous avez besoin d'amour Anne ?
02:12 Tout le monde a besoin d'amour.
02:14 Non mais Elie se moque de moi parce qu'il suit mes péripéties mais je suis les siennes.
02:18 Donc j'ai des dossiers sur lui aussi.
02:20 C'est-à-dire ?
02:21 Non mais on se raconte des trucs.
02:25 Non non non, je ne l'appelle pas quand j'ai des problèmes.
02:28 C'est le conseil que j'allais vous donner.
02:30 Non mais quand on se croise, on se fait des petits briefings.
02:34 Je peux vous donner un conseil, ce n'est pas de demander conseil à Elie.
02:36 Non je suis d'accord.
02:37 On est d'accord là-dessus ?
02:38 On est d'accord.
02:39 Il appréciera.
02:40 J'ai vu que vous aviez un projet de long métrage avec lui et Noémie Lenoir.
02:44 J'ai vu ça sur IMDb parce que je me suis dit mais pourquoi est-ce qu'on ne voit pas tant que ça Anne Romanoff au cinéma ?
02:50 Donc je vais sur un site qui s'appelle IMDb, c'est un peu la base internationale des films américains, français, de toutes les langues parce que c'est comme je l'ai dit, international.
02:58 Et là je vois Anne Romanoff et je vois film en cours de production qui s'appelle "Qu'est-ce qu'on va faire de toi, maman ?"
03:04 avec Elie Semoun et Noémie Lenoir.
03:07 En fait c'est un projet de film que j'ai depuis quelques années et en fait on a fait une journée de tournage et ça s'est arrêté.
03:11 Et j'espère que je vais arriver à le mener à bien.
03:13 J'ai écrit le scénario, écrit, réécrit, réécrit et je veux le réaliser et jouer dedans.
03:19 Mais c'est vrai que c'est un peu long.
03:21 C'est l'histoire d'une femme de 50 ans qui divorce, c'est ça ?
03:25 Pourquoi est-ce qu'Anne Romanoff, aussi populaire que vous êtes, vous n'arrivez pas à monter un film ?
03:29 Ah bah je ne sais pas.
03:31 Mais je ne sais pas parce que je pense... Enfin, j'en sais rien.
03:34 Parce que j'ai l'impression que le cinéma français, t'as genre 20 personnes qui décident si tu peux faire un film ou pas.
03:39 T'as 20 décideurs.
03:41 Voilà. Peut-être même 10 en fait à Paris.
03:44 Et on m'a reproché des choses assez bizarres sur ce film.
03:46 On m'a dit "Oui, les femmes en prennent plein dans la gueule."
03:50 Après on m'a dit "Les hommes en prennent plein dans la gueule."
03:52 Et en fait, je ne sais pas, j'ai l'impression que je parle des relations hommes-femmes à l'heure actuelle
03:54 et que ce n'est ni un film ni contre les femmes ni contre les hommes.
03:57 Je parle de la vie, voilà.
04:00 Et quand on a 35 ans de carrière,
04:02 je ne vais pas donner le nombre de spectateurs que vous faites à chaque fois que vous sortez un spectacle,
04:06 mais c'est immense.
04:07 Il n'y a personne qui se fait juste un calcul mathématique de dire "Elle peut faire venir des gens en salle ?"
04:11 Ou même pas ?
04:13 Non ?
04:15 Non, mais il y a quand même des gens qui croient dans ce film,
04:19 mais c'est vrai qu'il manque le dernier petit truc pour le déclencher.
04:22 Je le répète, 35 ans de carrière, c'est énorme.
04:26 Vous faites partie des humoristes préférés des Français.
04:28 Vous êtes très populaire et pourtant votre carrière est extrêmement atypique.
04:32 Est-ce que, comme là on vient de parler de votre rapport avec le cinéma,
04:36 vous sentez qu'on ne vous donne pas assez vos fleurs, qu'on ne vous met pas à votre place ?
04:40 Oui, je ne sais pas.
04:42 En même temps, je me dis que j'ai quand même beaucoup de chance aussi
04:44 parce que je connais des gens très doués qui étaient là quand j'ai démarré
04:48 ou que j'ai croisé et qui ne sont plus là et que moi je suis toujours là en fait.
04:51 Donc après, j'ai un tempérament, je suis une guerrière.
04:54 C'est-à-dire que je ne me décourage pas des obstacles.
04:58 J'ai une espèce de rage comme ça.
05:02 Je ne lâche pas en fait quand je vois un truc.
05:04 Donc je suis très… ce n'est pas que travailleuse, c'est combattante, combattive.
05:09 Je pense que je suis une femme guerrière.
05:10 Il est intéressant ce mot guerrière, ça fait penser à Francis Cabrel qui dit
05:13 "elle a mené toutes les guerres".
05:15 Oui, peut-être.
05:16 C'est quoi les plus grosses guerres que vous avez menées pour qu'on comprenne en fait ?
05:20 Parce que vu de l'extérieur, on se dit "Anne Romanoff, hyper populaire,
05:24 on a tous grandi avec Anne Romanoff, vous faites partie de nos vies en fait".
05:28 Non mais après, c'est presque des problématiques personnelles de rejet qui me viennent.
05:34 Ce n'est pas forcément la faute des autres.
05:37 C'est un destin où j'ai dû me battre à chaque fois.
05:41 Mais en fait, j'ai commencé par exemple des cours de théâtre à l'âge de 12 ans.
05:45 Et je me rappelle, on se sont mis à chercher des comédiens pour un film,
05:48 on ne m'avait pas prise et pour moi, ma vie s'effondrait.
05:51 Je pense que j'avais 14 ans et je sortais du cours de théâtre et je pleurais.
05:54 Et je pleurais tellement que j'ai raté le trottoir.
05:56 Je suis tombée dans la rue, je me suis cassée le nez.
05:59 Et c'était déjà quelque part une réaction excessive.
06:03 Parce que j'avais 14 ans, je n'étais pas à la rue, ce n'était pas très grave en fait.
06:07 Et mon envie de faire du théâtre et d'être comédienne était tellement viscérale
06:12 que chaque fois que j'avais des échecs, pour moi c'était violent.
06:17 C'était à mon avis excessif les réactions.
06:20 Avec le recul, je me dis que c'était trop comme quand j'ai eu 20 ans
06:23 et que j'ai raté le conservatoire le premier tour.
06:26 Pareil, je me rappelle, j'étais dans un désespoir absolu.
06:29 Je me rappelle aussi qu'un des premiers films que j'ai fait,
06:32 c'était un film de Charles de Turquemme.
06:34 Il y avait Premières, c'était un journal que je lisais depuis que j'avais 12 ans.
06:38 Je connaissais par cœur.
06:39 Et le mec avait écrit "Anne Romanoff, parfaite dans la conne de province,
06:43 donne à son jeu un irrémédiable assez gênant".
06:45 Ce n'était pas méchant non plus, mais j'ai pleuré deux jours dans mon lit couché.
06:49 Alors ça peut paraître très bizarre, quelqu'un qui fait rire les gens,
06:52 de tellement over-réagir à des trucs,
06:55 mais je pense que j'ai une forme d'hypersensibilité.
06:58 Et le rejet est quelque chose qui est très douloureux chez moi,
07:02 même si j'ai vu des psys et tout ça pour me guérir.
07:06 Et peut-être que le besoin d'être sur scène et d'être applaudie
07:09 vient aussi d'une espèce de guérir ce sentiment de rejet.
07:13 - Mais c'est peut-être ça le mot, c'est plus rejet que échec,
07:16 parce que c'est la vie d'un comédien de ne pas être pris à un casse-cul.
07:19 - Bien sûr, mais j'ai quand même pas mal de...
07:23 Comme tous les comédiens, mais des choses un peu difficiles.
07:28 Je ne sais pas, encore une fois, je les ai prises moi.
07:30 Après, si on regarde de l'extérieur, on se dit "oui, tout va bien pour elle",
07:33 mais j'ai eu la sensation.
07:35 Mais après, je pense que c'est des destins,
07:36 il y a des gens qui n'ont pas besoin de se battre.
07:39 Enfin, je ne sais pas, mais je n'ai pas de...
07:42 C'est intéressant aussi de devoir se battre,
07:44 parce que ça permet de puiser au fond de soi les ressources,
07:47 de se dire "est-ce que c'est vraiment une nécessité pour moi de faire ça ?"
07:50 Ce n'est pas forcément inintéressant.
07:52 - Aujourd'hui, vous êtes une taulière.
07:54 Est-ce que ça existe, vous qui avez vu passer tout le monde dans le métier,
07:58 vous en avez vu monter, vous en avez vu descendre,
08:00 vous en avez vu qui remontaient...
08:02 - J'en ai vu disparaître, j'en ai vu réapparaître, j'en ai vu...
08:05 Oui, bien sûr.
08:06 - Est-ce que ça existe, un comique heureux ?
08:08 - Ah !
08:10 Un comique heureux ?
08:12 Non, nous sommes des êtres en souffrance.
08:14 [Rires]
08:16 Non, mais oui, pour connaître beaucoup d'humoristes,
08:19 ce n'est pas normal, en fait, de vouloir aller sur scène et faire rire les gens.
08:22 Donc, tous les humoristes que je connais, ils ont des failles,
08:24 ils sont tous hypersensibles, chacun d'une manière différente.
08:27 Et après, il y a des gens qui souffrent et qui sont hypersensibles
08:30 et qui ne sont pas comiques.
08:31 Donc, il faut aussi avoir ce côté de toujours voir le côté dérisoire d'une situation,
08:37 et ça, ce n'est pas tout le monde, aussi.
08:39 Donc, oui, être un comique heureux...
08:43 Je pense que tous ceux qui font ce métier, ils ont un petit grain à la base,
08:47 mais ce n'est pas comme tous les artistes, quelque part.
08:50 - Ça vous est arrivé de pleurer avant de monter sur scène ?
08:53 Ou d'être triste ?
08:55 - Oui, bien sûr, ça m'est arrivé, mais il y a un truc magique qui se passe
08:59 quand je suis sur scène, que même, du coup, je suis fatiguée,
09:01 je ne sais pas, ça ne va pas, ou...
09:04 En fait, dès que je suis, que la lumière s'allume, qu'il y a le public,
09:07 il y a un espèce de truc qui me dépasse quelque part
09:10 et qui fait que, je ne sais pas, le spectacle se passe
09:13 et je me sens mieux, moi.
09:15 C'est-à-dire que je fais sentir les gens mieux, mais moi, je me sens mieux, aussi.
09:18 Et par où ça passe, il y a quand même une partie...
09:21 Il y a une partie que je ne comprends pas, en fait, dans ce que je fais.
09:24 Pourquoi ça fait rire ? Pourquoi... Je ne sais pas.
09:26 - Je trouve qu'il y a quelque chose, pour analyser aussi votre succès,
09:30 c'est qu'il n'y a pas de cynisme.
09:32 - Non. - Dans votre humour, il n'y a pas de cynisme.
09:34 - Non. - Donc, c'est ce qui fait que, finalement,
09:36 les gens peuvent adhérer toutes générations confondues
09:39 et que, quand on regarde des anciens sketchs,
09:41 ils n'ont pas vieilli tant que ça.
09:43 - Par contre, je... - Ils n'ont pas vieilli.
09:45 - Ah, moi, c'est gentil. - Parce qu'il n'y a pas le cynisme de l'époque.
09:47 - En tout cas, je suis très empathique avec les gens.
09:53 Après, quand je fais quand même un sketch ou que je traite d'un sujet,
09:57 c'est que ça m'énerve. On ne fait pas rire avec le bonheur.
09:59 Donc, c'est quelque chose qui m'a énervée, mis en colère, machin.
10:03 Mais quand je fais le sketch, dans ma manière de travailler,
10:06 je rentre dans le personnage et j'arrive à comprendre
10:09 des gens qui m'énervent en les incarnant.
10:11 C'est-à-dire, donc, même des filles qui m'énervent
10:13 ou des personnes, des situations.
10:15 En fait, je pense que, dans ce qui plaît aux gens,
10:18 c'est que je leur donne à voir l'intérieur de certaines personnes.
10:23 Et du coup... Et quand on comprend comment quelqu'un est à l'intérieur,
10:27 on ne peut pas lui en vouloir, être agressif.
10:29 Parce que souvent, les gens, finalement, qui ont des comportements
10:31 qui peuvent nous taper sur les nerfs,
10:33 souvent, c'est parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement, en fait.
10:35 Donc... Bon.
10:37 - Pour préparer cette émission, on a lu des choses sur vous.
10:40 J'ai vu des choses extrêmement violentes,
10:43 notamment de la part de la presse féminine.
10:45 J'ai vu le journal Marie Claire qui avait titré
10:48 un article qui s'appelle "Les femmes qui sont moches"
10:52 et qui parlait de vous. Comment est-ce qu'on le prend, en fait ?
10:55 - Non, mais en fait, cette histoire...
10:57 J'en avais même fait un sketch sur scène.
10:59 C'était une femme, que j'ai revue il n'y a pas longtemps,
11:01 qui était une journaliste un peu branchée
11:03 et qui éloignait une cousine à moi, mais pas machin.
11:05 Et donc, elle était un peu comme ça.
11:07 "Ah, on t'appelle parce qu'on fait un article sur les femmes
11:11 qui ont un physique hors normes. On a pensé à toi."
11:13 Donc, moi, je me suis dit, "Ouais, dans Marie Claire, c'est bien."
11:16 J'étais assez naïve. Je sais pas, j'avais 25, 30 ans.
11:19 Je sais pas, j'étais dans le démarrage.
11:21 Et en fait, je vais à la séance photo,
11:23 et je dis, "On va me maquiller ?"
11:25 "Non, y a pas de maquillage." "Ah bon ?"
11:27 Et après, le mec, il éteint la lumière
11:29 et il se met à plat ventre pour me prendre en photo.
11:31 Donc là, j'aurais dû avoir un signal que c'était pas normal.
11:35 Mais comme elle me l'avait pas dit, les femmes moches,
11:37 elle avait dit des femmes au physique hors normes.
11:40 Je me disais, "Bon..."
11:42 Et en fait, ouais, quand c'est sorti, c'était...
11:44 Voilà. Et j'ai une copine qui m'a dit
11:47 que j'étais la plus jolie des filles moches.
11:49 - Et comment on se remet de ça ? C'est violent.
11:51 - Oui, c'est violent, mais voilà.
11:53 Dans ce métier, y a plein de choses...
11:55 Enfin, vous savez aussi, j'imagine que vous avez aussi
11:58 dû avoir des choses pas sympathiques.
12:00 C'est normal aussi, ça fait partie du jeu.
12:02 Après, c'est vrai que les femmes,
12:04 elles sont toujours plus attaquées sur leur physique.
12:06 Et maintenant moins, mais je pense qu'à une époque,
12:09 c'était soit... Dans les films, c'est vraiment
12:11 l'héroïne jolie, la bonne copine,
12:13 dès que t'as un physique un peu...
12:15 Je me souviens, un des premiers films,
12:17 un casting que j'avais fait, c'était "Paix à son âme".
12:19 C'est un film de Michel Lang,
12:21 j'avais passé plusieurs castings, c'était un truc très ouvert.
12:23 Donc j'étais arrivée, et dans le bureau,
12:25 il m'a dit "Voilà, on a pensé à vous,
12:27 c'est une fille, elle va pas bien,
12:29 elle se suicide en s'accrochant
12:31 à la chasse d'eau, et ça lui tombe sur la tête."
12:34 Et moi, j'ai dit "Mais non,
12:36 je veux jouer l'héroïne", et en fait,
12:38 j'ai rien joué du tout.
12:40 - Le rejet. - Ouais, le rejet, ouais.
12:42 - Mais ça fait partie du métier. - Bien sûr.
12:45 - Le nouveau spectacle s'appelle "L'expérience de la vie".
12:48 Vous serez à l'Apollo à Paris jeudi,
12:50 et le 14 décembre, et le 26 décembre à l'Olympia,
12:53 à Londres le 11 décembre, et en tournée jusqu'à fin juin.
12:56 On regarde un petit extrait, et on en parle.
12:58 - Moi j'ai une belle-sœur, elle est à fond sur les prix,
13:01 elle m'a expliqué, elle m'a dit "Je vais te faire une formation,
13:03 parce que c'est compliqué."
13:05 Elle m'a amenée devant le rayon lessive,
13:07 elle m'a montré une boîte de lessive, elle m'a dit "Qu'est-ce que tu vois ?"
13:09 Je lui ai dit "C'est 18,95€."
13:13 Elle me dit "Combien il y a de boules de lessive ?"
13:15 J'ai dit "Il y en a 26."
13:17 Elle me dit "Calcule le prix de la boule."
13:19 J'ai dit "C'est 18, divisé par 26, ça m'a dit très bien,
13:24 maintenant plus compliqué, regarde là,
13:26 quel est le prix ?"
13:27 J'ai dit "22,95€."
13:29 "Combien il y a de boules ?"
13:30 "38."
13:31 Elle me dit "Calcule le prix de la boule."
13:34 Elle me dit "Sauf que là, regarde, tu vois le deuxième produit,
13:37 la boîte elle est plus chère, mais la deuxième elle est à 40%,
13:40 donc on va prendre deux boîtes, donc on aura combien de boules ?"
13:44 J'ai dit "On aura 72 boules en deux boîtes."
13:47 Elle me dit "Calcule le prix de la boule."
13:49 - Vous les observez où ?
13:55 - C'est un truc que j'ai vécu, ça.
13:57 - Ouais ?
13:58 - J'observe, en fait, j'ai toujours, même quand j'étais petite,
14:01 j'écoutais les conversations de la table à côté au restaurant,
14:03 je sais pas, hier j'étais en Zoubific de vêtements,
14:06 j'attendais, il y avait une femme un peu chiante,
14:09 et quand elle est partie, j'ai tout refait au vendeur.
14:11 Il m'a dit "Vous avez tout écouté ?"
14:13 Je dis "Oui, mais c'est comme ça en fait, j'enregistre,
14:15 mais c'est parce que, je sais pas, j'ai une curiosité de la nature humaine,
14:18 ça m'intéresse, et j'aime observer les comportements,
14:21 ça me passionne en fait, d'observer les comportements,
14:23 l'éthique de langage, ouais, les gens, quoi."
14:26 - On s'est posé une question, parce que votre spectacle parle de plein de choses,
14:29 il parle notamment du développement personnel,
14:31 il parle de l'arrivée des technologies, il parle de toutes ces choses-là,
14:34 et on s'est posé une question avec les gens de Clic,
14:38 de "Est-ce qu'en ce moment, on n'est pas trop assistés par la technologie ?
14:41 Est-ce qu'on ne devient pas tous finalement,
14:43 juste des gens qui cliquent, qui cliquent, qui cliquent, et qui rêvent chez eux ?"
14:46 Regardez.
14:47 - Imaginez-vous vous réveiller demain matin,
14:50 et devoir passer la journée entière sans votre téléphone portable.
14:53 On ne va pas se mentir, ça risque d'être compliqué,
14:59 car la technologie a envahi notre quotidien,
15:01 et que ce soit pour se guider, s'habiller, communiquer,
15:03 ou même tout simplement se nourrir,
15:05 on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire par nous-mêmes.
15:08 - Mais t'as encore commandé ?
15:10 Donc nous ne sommes pas juste accros aux écrans,
15:12 nous sommes aussi dépendants de la technologie.
15:14 Et dernièrement, le développement de l'intelligence artificielle
15:16 et l'arrivée de chaque GPT n'arrangent rien.
15:18 - It has come to my attention lately,
15:20 that young people today don't know how to do shit.
15:24 You got your phones and your AI,
15:26 and you kids haven't learned to be able to actually do anything.
15:29 Mais une fois qu'on a dit ça, on fait quoi ?
15:31 Car même si on se sent tous quelque peu envahis par la technologie,
15:34 ça ne nous empêche pas de contribuer au système et de l'alimenter.
15:37 À tel point qu'on se demanderait presque si...
15:39 - Ce qu'il faut que tu comprennes,
15:41 c'est que pour la plupart, ils ne sont pas prêts à se laisser débrancher.
15:44 Bon nombre d'entre eux sont tellement inconscients
15:46 et désespérément dépendants du système
15:48 qu'ils vont jusqu'à se battre pour le protéger.
15:51 Bon, on n'en est peut-être pas là,
15:53 et ça reste un débat vieux comme le monde
15:55 qui revient après chaque révolution technologique.
15:57 Mais à force d'utiliser des béquilles technologiques,
15:59 est-ce qu'on ne serait pas trop assistés ?
16:01 - Est-ce qu'on n'est pas trop assistés à Norman Hoff ?
16:03 - Je ne sais pas si c'est "assistés",
16:05 mais en fait, ça fait perdre aussi du contact humain.
16:07 Je le dis dans le spectacle, je raconte que maintenant,
16:09 quand il y a un deuil, tu n'appelles plus les gens,
16:11 tu ne vas plus les voir.
16:13 Tu vas envoyer "demain", tu vas envoyer un bonhomme qui pleure,
16:15 un coeur noir, et tu fais pareil pour les anniversaires.
16:17 Donc c'est ça, en fait, c'est l'absence de contact humain
16:19 qui est plus compliqué, je trouve.
16:21 - On va remonter en enfance, avec la Madeleine de Clique.
16:24 Chaque soir, on demande à notre invité une image
16:32 qui a marqué son enfance, et vous, Anne Romanoff,
16:34 vous avez choisi "L'île aux enfants".
16:36 - Alors ?
16:58 - J'étais déjà assez grande, mais j'étais l'aînée de 4 enfants,
17:01 donc ils regardaient, et j'aimais vraiment ça,
17:03 à tel point qu'une fois, quand j'étais encore plus grande,
17:05 on avait téléphoné à Casimir.
17:07 J'ai dit "Vous êtes Casimir ?"
17:09 Il a dit "Oui", et après, je ne savais pas quoi lui dire.
17:12 - "Expliquez-moi."
17:14 - "Qui a eu le numéro ?"
17:16 - Mais parce que c'était s'appeler Yves Prunier,
17:18 le mec qui était dedans. - Ah le vrai !
17:20 - Le vrai, j'ai trouvé son numéro dans l'annuaire,
17:22 et je l'ai appelé.
17:24 - Incroyable. En Bart Simpson, quoi.
17:26 Allô, Casimir.
17:28 Votre enfance, c'était comment ?
17:30 - Alors, c'était à la fois un milieu atypique et traditionnel,
17:34 dans le sens où mes parents, ils étaient...
17:36 Mon père faisait des voyages en Inde,
17:39 ils avaient un gourou en Inde,
17:41 donc c'était quand même assez rare à l'époque.
17:43 - Encore aujourd'hui. - Oui, non mais...
17:45 - Oui, je comprends, mais c'est un délire.
17:47 - Et en même temps, j'étais dans le 17e arrondissement,
17:50 dans un milieu assez bourgeois,
17:52 il n'y avait pas de problème d'argent,
17:54 mais je ne me sentais pas comme tout le monde, clairement.
17:57 Parce que j'étais au lycée Carnot,
18:00 personne n'avait des parents qui avaient des gourous en Inde,
18:03 j'étais ni juive ni catholique, c'était compliqué aussi, ça,
18:06 parce que les Juifs, ils faisaient plein de réunions entre eux,
18:09 et moi, ma famille était d'origine juive, mais elle ne pratiquait pas,
18:12 et je n'étais pas catholique non plus,
18:14 donc il y avait les week-ends de l'aumônerie où je n'allais pas,
18:16 c'est toujours le rejet.
18:18 - Oui, c'est ce que je n'ai pas osé dire.
18:20 - Non, mais c'est comme... Je ne me sentais pas, en fait...
18:22 - Moi, j'ai radie. - Mais le fait que je ne me sentais pas
18:24 appartenir à une classe sociale précise,
18:26 dans la bourgeoisie du XVIIe arrondissement,
18:28 ça a fait que, du coup, j'observais toutes les classes sociales
18:31 pour savoir comment ça marchait, et j'étais curieuse.
18:34 Et quand j'ai été à Sciences Po après, j'étais un peu...
18:37 Je ne me sentais pas non plus, parce qu'à l'époque,
18:39 c'était très enfermé socialement,
18:41 c'était la bourgeoisie du VIIe arrondissement,
18:43 c'était autre chose, quoi.
18:45 Et donc, je n'avais pas d'impair Burberry,
18:47 je n'avais pas de foulard en soie,
18:49 et j'ai pris tous ces codes-là aussi, à ce moment-là.
18:51 J'ai pris un serre-tête, j'ai pris... J'ai toujours, en fait...
18:53 - Vous les avez accentués. - Oui.
18:55 Et même quand j'étais au lycée Carnot,
18:57 il y a un moment où c'était la mode des hals,
18:59 avec des vests de grand-père, des chaussures pointues,
19:01 j'ai fait ça aussi.
19:03 Et puis les sabots aussi, en 5e.
19:05 - Les lodennes. - Oui, donc j'ai toujours...
19:08 Il y a un moment où il y a les mocassins indiens.
19:11 J'ai suivi toutes les modes, en retard,
19:13 pas comme il fallait, pour me fondre dans le moule,
19:15 et sans jamais y arriver, en fait.
19:17 - Vous parliez de Sciences Po, vous avez fait cette école.
19:19 Ariane Chemin avait sorti un livre
19:21 qui parlait de votre promotion.
19:23 Est-ce que vous pouvez me raconter ?
19:25 - C'est un peu artificiel. La promotion, dans le sens,
19:27 c'était des promotions de 600 personnes.
19:29 Donc la promo 86, dont je fais partie,
19:32 elle a pris... Il se trouve qu'à l'époque,
19:34 il y avait quelques personnes qui sont devenues connues,
19:36 donc du coup, elle les a prises, et c'était intéressant.
19:38 Et dont elle, il y avait Bec Bédé,
19:41 Alexandre Jardin, Jean-François Copé,
19:44 Isabelle Jordano, Ariane Chemin, Arnaud Montebourg,
19:47 et tout ça. - Avec qui vous parliez des fois ?
19:49 - Alors, Copé, on habitait dans la même rue,
19:51 on se parle, tous.
19:53 Non, plus Jadass, mais les autres, oui.
19:55 - Vous lui amenez des pains au chocolat, Copé ?
19:57 - Ah ah ah !
19:59 Vous êtes comique ! - On l'aime bien.
20:01 Je me pose une question aussi sur
20:04 votre pratique de l'humour.
20:06 Vous faites des personnages.
20:08 Et les personnages, c'est quelque chose
20:10 qui a été beaucoup remplacé par le stand-up.
20:14 Et il y a maintenant des gens de la nouvelle génération
20:17 qui commencent à faire des personnages.
20:19 Aujourd'hui, quand on voit des humoristes
20:21 de la nouvelle génération,
20:23 on sent qu'ils viennent d'Andre Romanov.
20:25 Je pense à un Pablo Mira.
20:26 Quand je le vois, je me dis, il fait du Andro Manhoff sur scène.
20:28 Est-ce que vous sentez une filiation avec la nouvelle génération ?
20:30 - Déjà, moi, je fais quand même...
20:32 J'ai jamais trop fait...
20:34 Il y a quelques sketches dans ce spectacle
20:35 où je fais des personnages purs,
20:36 mais en fait, souvent, je fais des personnages
20:38 qui font du stand-up, qui parlent au public.
20:40 Et j'ai aussi, par exemple, en numéro d'ouverture
20:41 dans ce spectacle, je fais 20 minutes,
20:43 c'est du stand-up avec des personnages incorporés.
20:45 Donc en fait, je suis sortie de la dichotomie
20:47 stand-up, personne...
20:49 Je fais les deux, en fait.
20:50 Et ça donne une liberté.
20:52 Après, la nouvelle génération, je trouve...
20:54 Il y a des fois, des gens qui ont 40 ans.
20:56 Je ne dis pas du tout que c'est vieux ou jeune,
20:58 c'est pas ça, mais c'est très foisonnant.
21:00 Donc il y a plein, plein de gens.
21:02 Et moi, je trouve ça bien
21:04 qu'il y ait un foisonnement de l'humour.
21:05 Après, je pense que c'est vachement dur
21:07 pour les gens qui démarrent maintenant
21:09 de faire leur trou, parce qu'il y a...
21:11 En fait, moi, quand j'ai démarré,
21:12 c'était un métier qui n'était pas du tout à la mode,
21:13 d'être humoriste.
21:14 - C'est important de le dire, ça.
21:15 - Oui, pas du tout. C'était ringard.
21:17 - Et pour une femme, encore moins.
21:18 - Oui, et puis moi, je l'ai fait parce que...
21:20 Je ne dis pas par dépit, mais...
21:22 Disons que moi, j'ai commencé à faire des sketchs
21:24 quand j'avais 12 ans, j'imitais Sigvy Jolie.
21:26 Ça m'a donné l'idée dans les cours de théâtre.
21:28 Mais dans les cours de théâtre,
21:29 chaque fois que je faisais des sketchs,
21:30 je me faisais jeter.
21:31 On me disait "C'est pas du théâtre, c'est pas du théâtre."
21:32 Donc à chaque fois...
21:33 Donc il y a 15 ans, quand on me demandait
21:34 de faire des sketchs dans la famille, machin,
21:36 j'ai dit "J'ai arrêté les sketchs",
21:37 comme si c'était de la merde.
21:38 Il y a eu le théâtre de Beauvoir
21:40 qui a fait connaître un peu une génération,
21:42 mais c'était pas chic.
21:43 C'était...
21:44 C'était des chansonniers, c'était le cabaret,
21:47 ça faisait rêver personne.
21:49 Alors que maintenant,
21:50 plein de gens se lancent dans l'humour aussi
21:52 parce que c'est une porte d'entrée
21:53 vers le cinéma, vers la télé, vers...
21:55 - Et maintenant, vous êtes chic.
21:57 - Je sais pas.
21:58 - Vous êtes chic.
21:59 - Je sais pas.
22:00 - Vous êtes chic.
22:01 - Si vous le dites.
22:02 - Évidemment que vous êtes chic.
22:03 - Je sais pas.
22:04 - Anne Romanoff, on va faire un jeu ensemble.
22:05 - Ah bon ?
22:06 - Vous avez les cartes,
22:07 chaque carte, un thème.
22:09 C'est parti, c'est l'interview à la carte.
22:11 Allez, vous choisissez.
22:12 Fermez les yeux.
22:13 Hop là, vous avez pas fermé les yeux.
22:14 - Oh non !
22:15 La mort !
22:16 - La mort !
22:17 - Ah, ça porte malheur.
22:18 - Oh là là là là là là là là là là.
22:19 Anne Romanoff, comment aimeriez-vous mourir ?
22:22 - Le plus tard possible.
22:24 - Qu'est-ce que vous voulez qu'on écrive
22:25 sur votre épitaphe ?
22:27 - Elle a fait du bien, je sais pas.
22:30 - À votre avis,
22:31 ça passe quoi après la mort ?
22:32 - Ah bah, je crois à la réincarnation, tout ça.
22:34 - Quelle est la personne décédée qui vous manque le plus ?
22:37 - Mon père.
22:38 - À votre avis, vous avez plus de chances
22:39 d'aller en enfer ou au paradis ?
22:41 - Au paradis.
22:42 - C'est quand la dernière fois
22:43 que vous avez pensé à la mort ?
22:45 - Euh...
22:46 Y a pas longtemps.
22:47 Pas ma mort, mais la mort de quelqu'un que j'aime.
22:50 - Anne Romanoff, vous êtes dans "Clique".
22:52 On a cliqué sur Anne Romanoff.
22:54 On a vérifié tous vos réseaux.
22:55 - Ah là là là là là là là là là.
22:56 - C'est le "Clique sur".
23:03 - On a cliqué sur vous, Anne Romanoff.
23:04 - Euh, bonjour !
23:05 - L'humoriste reconnu et plébiscité.
23:07 Et c'est pas nous qui le disons, c'est LinkedIn.
23:09 Et vous avez listé toutes vos compétences.
23:11 Vraiment toutes vos compétences.
23:12 En cliquant sur vous, Anne,
23:13 on a vu aussi la femme du monde,
23:15 à l'aise dans toutes les langues.
23:17 - "French people come to see my show in London."
23:20 "Obrigado, vino tinto de la casa et bacalao."
23:23 - Mais qui sait respecter les coutumes ?
23:24 Du coup, quand il faut danser, vous donnez, bah, tout.
23:26 Voyant votre côté globe-trotteuse et femme du monde,
23:29 c'est tout naturellement que la Nouvelle-Calédonie
23:31 a demandé de partager vos meilleurs moments sur l'île.
23:33 Ça... ça donne envie, hein ?
23:34 - Je peux pas faire tous ces trucs.
23:36 Sauter en parachute, never.
23:38 Pendant 5 jours, marcher, c'est pas possible.
23:40 - En fouillant sur TikTok, on s'est rendu compte
23:42 que des gens faisaient des karaokés sur vos sketchs.
23:45 Et alors, il y a le spécialiste.
23:47 Bah, si vous avez un empêchement, appelez-le.
23:48 - "Grand blessé de la vie amoureuse."
23:51 "Oh, choupinou."
23:52 Puis à un moment, on sympathise bien,
23:54 je lui dis "Et t'allons sauvage, m'enverrais-tu ta photo
23:57 signée Foufou N'électrique ?"
23:58 - Longtemps connu comme l'humoriste en rouge,
24:00 vous avez abandonné cette couleur,
24:02 ce qui a interrogé la presse française.
24:03 - Pour quelle raison vous avez décidé de changer votre look ?
24:06 - Heureusement, peu importe la couleur de votre tenue,
24:08 des fans vous en avez à travers le monde.
24:10 Mais des un peu tarés,
24:11 qui veulent carrément un tatouage de vous.
24:12 - Vous pouvez mettre vos initiales où vous voulez,
24:14 puis je vais me les faire tatouer.
24:15 - Ah bon ?
24:16 - Je trouve ça un peu...
24:17 - Ah non, vous êtes vraiment mon idole.
24:18 - Eh ben parfait, je pars direct aussi sur le tatouage
24:20 Anne Roumanoff, qui ira super bien, je pense,
24:22 à côté de ma tête de tigre sur l'avembre.
24:24 - Est-ce que vous saviez que vous étiez une sensation sur TikTok ?
24:27 - Mais... bah, je vais pas...
24:28 En fait, j'ai pas sur TikTok, et on m'a dit, ouais...
24:31 - On revoit votre fan numéro un, ça va lui faire plaisir, regardez.
24:34 - Grand blessé de la vie amoureuse.
24:36 Oh, choupinou !
24:38 Puis à un moment, on sympathise bien, je lui dis
24:40 "Etalonsauvage, m'enverrais-tu ta photo
24:42 signée Foufou N'électrique ?"
24:44 - C'est incroyable.
24:46 - Ah ouais.
24:47 - Anne Roumanoff, il nous reste très peu de temps
24:49 avant la fin de l'émission,
24:50 mais on va profiter de chaque instant et de chaque seconde,
24:52 on va faire une interview compte-arbours.
24:54 Un compte-arbours ici, 1 minute 30, un maximum de questions.
24:56 C'est parti.
24:57 - Quel est le bruit qui vous agace le plus ?
24:59 - Quand ça fait "criiii", les décrissements.
25:02 - Qu'est-ce qui vous séduit immédiatement chez quelqu'un ?
25:05 - La vérité, la sincérité, la franchise.
25:08 - Dans la peau de quel star vous voudriez passer 24 heures ?
25:11 - Un canon interplanétaire, je sais pas.
25:14 Je sais pas, y a rien qui me vient, mais une dame sublime, quoi.
25:17 - Anne Roumanoff, est-ce qu'il y a une blague
25:20 dont vous vous souvenez toujours ?
25:22 - Euh... ouais...
25:24 Mais je suis pas bonne en blagues.
25:26 - La star dont vous étiez amoureux ado ?
25:29 - J'avais un poster de James Dean, mais je crois qu'il était déjà mort.
25:32 - Si vous êtes élue à la tête du pays, c'est quoi votre première mesure ?
25:35 - Je détesterais être élue, je pense que c'est un métier horrible.
25:39 - Si vous aviez un membre en plus, ça serait quoi et où ?
25:42 - Un membre en plus ?
25:44 Peut-être des yeux pour voir derrière la tête.
25:47 Un oeil en plus.
25:48 - Est-ce qu'il y a un cauchemar dont vous vous souvenez ?
25:50 - Oui, d'être en haut d'une piste de ski,
25:52 de pas arriver à descendre et d'avoir peur.
25:55 - Est-ce que vous savez imiter une personnalité ou un animal ?
25:58 - Alors, j'imite très bien les chats et les chats...
26:01 "Meow"
26:02 Donc les chats tournent la tête, ils croient qu'il y a un vrai chat.
26:05 Je vous jure.
26:06 - Pour vous, c'est quoi le plus grand "tue l'amour" ?
26:09 - Euh...
26:11 Je dirais la mauvaise haleine, mais c'est pas vrai.
26:14 En fait, c'est...
26:17 Les gens qui se donnent pas à fond.
26:20 - Qu'est-ce que vous savez faire de vos mains ?
26:22 - Toutes sortes de choses.
26:24 - Est-ce que vous avez une phobie ?
26:26 - J'ai plein de phobies, je suis très froussade.
26:28 J'ai peur de tout.
26:30 [SILENCE]

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