• il y a 2 ans
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00:00 [Musique]
00:08 Je m'appelle Eric Giraud, je suis salarié d'une grande maison du spatial qui s'appelle Ariane Group,
00:22 et actuellement je suis détaché par cette grande maison qui est Ariane Group
00:26 comme directeur général dans le pôle de compétitivité qui s'appelle Aerospace Valley.
00:31 Alors quel a été votre parcours d'étudiant ?
00:36 Plutôt classique et linéaire pour quelqu'un de ma génération,
00:40 j'ai eu la chance de faire une classe prépa, ce qui s'appelait à l'époque MatSup, MatSpe,
00:47 dans le magnifique lycée Pierre de Fermat à Toulouse.
00:51 Et maintenant le siège de Aerospace Valley à Toulouse est une forme de retour en arrière.
00:56 Et ensuite j'ai fait une école d'ingénieur qui s'appelle Central Nantes,
01:00 qui est une école de mécanique, et j'ai fait une spécialisation en matériaux,
01:05 notamment en matériaux composites.
01:07 Très bien. Alors quel a été votre parcours professionnel ?
01:13 Alors plutôt, je vais essayer de le résumer, j'ai fait un tiers de ma carrière à peu près
01:24 comme dans la R&T. J'ai été embauché dans une société qui faisait de la propulsion solide.
01:31 J'ai eu la chance durant toute ma carrière de tourner vers l'international,
01:35 ce que j'estime être une grande chance, et l'interculturel,
01:39 parce que dès le début de ma carrière, cette société qui était dans la propulsion solide,
01:45 fallait fabriquer des missiles tactiques et stratégiques.
01:48 Donc j'ai eu la chance d'être leader d'une collaboration avec l'Amérique du Nord.
01:52 Je passais beaucoup de temps en Amérique du Nord pour collaborer avec des gens de la Navy,
01:57 pour développer ensemble des missiles tactiques.
02:02 Donc ça, ça a duré une dizaine d'années de R&D avec une progression dans ces fonctions-là,
02:08 où j'ai progressivement pris des responsabilités d'encadrement.
02:12 Ensuite, je suis passé à ce qu'on appelle la gestion de P&L, de profit and loss,
02:17 donc de compte de résultats.
02:19 Et en fait, j'ai été directeur d'une activité, une dizaine d'années aussi,
02:25 d'une activité de production d'équipements automobiles pour les airbags.
02:32 Parce que, si je résume de manière très rapide, la technologie des airbags,
02:37 en tout cas la technologie de ce qui gonfle le sac, c'est la même que celle d'un missile tactique.
02:41 C'est-à-dire qu'on va générer des gaz avec de la propulsion solide.
02:45 Et donc j'ai fait une dizaine d'années, passionnante, parce que j'ai appris ce qu'était le lean,
02:49 qui n'est pas forcément… j'ai appris ce qu'étaient les grandes cadences.
02:53 Donc j'ai appris ce qu'était la satisfaction de client dans un monde extrêmement exigeant
02:57 qui est l'automobile.
02:59 Et puis ensuite, comme je savais gérer des business, on m'a confié des business plus larges.
03:05 Et donc, chez Ariane Group et chez Safran Heracles avant, j'ai eu la responsabilité
03:11 de ce qui s'appelle la vente des équipements civils.
03:14 Donc en fait, d'aller à l'export, là encore une fois, en Asie, en Amérique du Nord,
03:21 vendre des morceaux de lanceurs ou des morceaux de satellites
03:24 ou toujours des équipements pour l'aéronautique militaire.
03:29 Et puis ensuite, le pôle de compétitivité.
03:34 Alors, durant votre carrière, avez-vous eu une rencontre particulière ?
03:41 Avez-vous bénéficié d'une rencontre particulière durant votre parcours d'étudiant
03:48 qui vous a influencé pour vous orienter sur une carrière liée au spatial ou à l'aéronautique ?
03:55 Plutôt le spatial.
03:57 Alors, j'avais eu la question avant.
04:00 Je me suis posé cette question, parce que ce n'est pas une question qu'on se pose tous les jours.
04:03 Et de manière assez curieuse, ce n'est pas une rencontre.
04:07 Il se trouve qu'enfant, j'étais passionné par la Formule 1.
04:11 Et donc, j'étais passionné par une marque qui s'appelle Lotus,
04:15 dont le créateur est un Britannique qui s'appelle Colin Chapman,
04:19 et qui intégrait dans les voitures de Formule 1 la technologie de l'aéronautique
04:23 pour les rendre plus légères et tout ça.
04:25 Et ensuite, un de ses successeurs, John Barnard,
04:29 a développé une voiture qui s'appelle la McLaren
04:32 en utilisant les monocoques carbone venus de l'industrie spatiale.
04:36 Donc, moi qui rêvais de travailler dans la Formule 1, si je fais simple,
04:39 je me suis dit, tiens, je vais commencer par l'aéronautique et l'espace.
04:43 Et puis finalement, quand on rentre là-dedans, on y reste,
04:47 puisqu'on découvre des technologies vraiment high tech,
04:51 des sujets passionnants.
04:53 Et donc, je suis resté rocket scientist et je n'ai jamais travaillé dans la Formule.
04:59 Très bien.
05:01 Alors, durant votre carrière, vous avez vécu et bénéficié
05:06 des différentes révolutions technologiques,
05:08 notamment celle de la miniaturisation qui touche tous les secteurs industriels.
05:13 Comment considérez-vous la période que nous vivons actuellement ?
05:18 Alors, effectivement, la miniaturisation, je ne sais pas.
05:24 En tout cas, la numérisation pour sûr.
05:27 Le big data qui est arrivé, qui est quelque chose que je vous parlais
05:32 de ma carrière ou d'une partie de ma carrière dans l'automobile.
05:35 L'automobile, les grandes séries et aujourd'hui même l'aéronautique.
05:39 La plupart des processus sont suivis en maîtrise statistique des processus,
05:43 qui a été le début du big data.
05:46 Aujourd'hui, dans Aerospace Valley, je touche à des sociétés
05:50 qui font de l'intelligence artificielle, donc des sociétés spatiales
05:56 qui utilisent les données satellitaires d'observation de la Terre.
06:01 Donc, c'est quelque chose forcément auquel j'ai été confronté.
06:07 Après, j'ai la chance ou la malchance d'avoir une carrière assez longue.
06:10 Ça dépend comment on regarde.
06:12 Donc, il y a une autre révolution pour moi qui a été importante dans ma carrière,
06:16 c'est celle du transport aérien, puisque quand j'ai débarré ma carrière,
06:20 le transport aérien n'était pas ce qu'il est aujourd'hui.
06:23 Donc, c'est sûr que le progrès va vite, tant mieux, c'est grâce aux ingénieurs.
06:30 Je pense que beaucoup de solutions aux problèmes qui nous sont posés
06:34 sont dans le progrès.
06:36 Et donc, sur la miniaturisation, pour revenir à votre question,
06:39 on la voit aujourd'hui beaucoup sur les satellites.
06:43 Alors, c'est à la fois, comment dire, c'est un vecteur surtout d'embarquement
06:49 de plus de puissance pour un volume qui va rester le même au final,
06:52 puisque en miniaturisant, on peut embarquer plus de puissance,
06:55 plus de densité de puissance aussi dans les batteries, ainsi de suite.
06:58 Ces miniaturisations de technologie sont profitables pour cela.
07:01 Alors, pouvez-vous nous présenter Aerospace Valley ?
07:08 Oui, absolument.
07:10 Donc, Aerospace Valley, c'est un pôle de compétitivité.
07:12 Les pôles de compétitivité ont été créés en 2005.
07:15 Donc, ils ont aujourd'hui, ils auront bientôt 17 ans.
07:19 Donc, c'est un pôle de compétitivité qui…
07:24 C'est un outil régional.
07:26 Le territoire, entre guillemets, malheureusement, il ne m'appartient pas,
07:29 mais c'est la Nouvelle-Aquitaine et c'est l'Occitanie.
07:32 Donc, ça veut dire qu'on va de…
07:34 On couvre de Poitiers jusqu'à Nîmes.
07:38 C'est 25 % à peu près du territoire national.
07:41 Et donc, la vocation d'un pôle de compétitivité,
07:44 c'est de favoriser le développement des territoires par l'innovation.
07:47 Et dans notre cas, nous sommes un pôle filiaire,
07:49 puisqu'il y a des pôles technologiques.
07:51 Un pôle filiaire, donc, nous adressons trois filières
07:54 qui sont la filière aéronautique, la filière spatiale et la filière drone.
07:59 Et donc, on est sur ces deux régions parce que,
08:03 lors de la dernière enquête INSEE,
08:05 on révèle que 40 % des emplois français dans ces trois filières
08:09 sont sur ces deux régions.
08:11 Et pour le spatial, c'est plus de 50 % des emplois français
08:15 qui sont sur ces deux régions.
08:16 Donc, c'est un creuset.
08:18 C'est la vallée de l'aérospace.
08:20 Entre les Pyrénées et le Massif central,
08:23 c'est une vallée assez large qui abrite ça.
08:27 Donc, notre vocation, c'est d'animer cette communauté.
08:31 Aujourd'hui, on a 812 adhérents qui courent toute la chaîne de valeur.
08:35 C'est-à-dire qu'on a tous les grands groupes de l'aéronautique,
08:38 du spatial et des drones qui sont adhérents.
08:40 Dans ces 812 membres, on a 600 PME du territoire.
08:43 On est autorisé aussi à avoir des adhérents en dehors de ce territoire
08:46 que je vous ai décrit, jusqu'à 15 % de membres.
08:49 Et aujourd'hui, on est à 10 % à peu près de gens
08:51 de partout en France.
08:53 Nous avons la chance d'avoir toutes les écoles et les universités
08:56 du territoire qui sont adhérentes.
08:59 Donc, c'est 30 établissements, écoles et universités
09:02 qui sont adhérentes et qu'on essaye d'animer aussi,
09:04 de mettre en relation avec les industriels,
09:06 les centres de recherche également.
09:08 Et puis, quelque chose qui est très important,
09:10 on en parlait dans les questions qui suivent sur les startups,
09:13 on a un collège de financeurs privés,
09:17 donc de banques, de fonds d'investissement,
09:19 qui viennent là pour qu'on les mette en relation avec des sociétés
09:22 qui cherchent de l'argent, donc startups sur du fonds d'amorçage
09:26 ou des PME qui sont en voie de développement,
09:29 qui ont besoin de capital de développement pour leurs ambitions
09:32 de production ou de développement.
09:34 Donc voilà, on fait ça et on anime cette communauté sur ces trois filières
09:38 en transversale avec cinq technologies,
09:41 ou cinq axes technologiques.
09:42 Le premier, c'est les solutions pour l'usine du futur.
09:45 Le second, c'est la propulsion à énergie embarquée,
09:48 qui est très importante de ne jouer avec les aspects de décarbonation.
09:53 Le troisième, c'est l'économie des données et l'intelligence artificielle.
09:57 Ensuite, nous avons un quatrième qui est les structures, matériaux et procédés,
10:03 important aussi pour l'ensemble de ces filières.
10:07 Et le dernier, qui regroupe la plus grande communauté,
10:10 c'est les systèmes embarqués et communicants,
10:12 tout ce qui est avionique, systèmes communicants,
10:14 qui ne sont pas communs, mais qui sont des problématiques communes,
10:17 en tout cas, à l'aéronautique, au spatial et au groupe.
10:20 Voilà ce que je peux vous dire.
10:22 C'est très riche en tout cas, très riche en informations.
10:26 Alors, au vu des différents développements du New Space
10:31 et de l'aéronautique à l'international,
10:33 quels sont les différents enjeux d'Aerospace Valley ?
10:39 Alors, on va commencer par l'aéronautique.
10:42 Le premier enjeu de l'aéronautique, c'est la transition énergétique,
10:47 c'est-à-dire la nécessaire décarbonation de l'aéronautique
10:50 pour qu'il y ait une acceptation sociétale
10:52 et pour prendre toute notre part au challenge du réchauffement climatique,
10:57 de faire en sorte d'arriver à une aéronautique zéro émission.
11:01 Donc, j'y reviendrai, puisqu'il y a des questions sur le projet emblématique.
11:08 On reparlera de ça un peu plus tard.
11:10 Donc, ça, c'est le premier enjeu de l'aéronautique.
11:11 Le deuxième enjeu de l'aéronautique, c'est celui de la compétitivité,
11:14 c'est-à-dire que dans le cadre mondialisé de ce qu'est l'aéronautique,
11:19 on a une nécessité, si on veut garder cette industrie
11:22 qui est une industrie leader en France, d'être extrêmement compétitif,
11:26 puisqu'il y a une compétition entre des grands avionneurs Airbus en Europe,
11:31 Boeing aux États-Unis, celui qui émerge, qui est Comac en Chine.
11:35 Donc, ces grands avionneurs vont se livrer à une compétition terrible.
11:39 Et si on veut garder les emplois et l'excellence de cette filière
11:43 sur notre territoire, il faut être extrêmement compétitif en coût.
11:47 Donc, c'est le deuxième enjeu.
11:50 Pour le spatial, c'est un peu différent.
11:52 Le spatial est en pleine expansion.
11:54 Le spatial est en train de muter ou de pivoter,
11:58 c'est déjà fait aux États-Unis, mais pivoter en Europe vers un système hybride.
12:02 Le spatial, anciennement, c'était l'affaire des agences
12:04 et du financement institutionnel et public.
12:07 Et ce qu'on a appelé le mouvement du New Space fait que massivement
12:11 de l'argent privé vient alimenter des entreprises pour qu'elles se développent.
12:16 Donc, le modèle que tout le monde a en tête, c'est SpaceX,
12:19 mais il y a beaucoup d'autres développements, notamment en Europe aussi.
12:23 On a beaucoup de startups qui se développent dans l'utilisation des données spatiales,
12:26 par exemple, et apporter collectivité locale dans le cadre du réchauffement climatique
12:30 et un certain nombre de choses.
12:31 Donc là, le premier défi, c'est ce pivotement,
12:36 c'est-à-dire aller trouver, aller convaincre des financeurs privés
12:40 de financer l'industrie spatiale européenne qui est d'excellence,
12:46 qui est de classe mondiale et même de très haut niveau.
12:50 J'en veux pour preuve les éléments français qui sont sur le robot Perseverance
12:54 qu'il y a ici en mars.
12:55 Il y a beaucoup d'éléments français, notamment SuperCam,
12:58 qui a été fabriqué par des Toulousains.
13:01 Donc, ça, c'est le premier enjeu, trouver de l'argent.
13:05 Et le deuxième enjeu, c'est effectivement tout ce qui est cette révolution des usages,
13:11 c'est-à-dire faire en sorte, nous aussi, l'Europe, d'aller coloniser cette orbite basse
13:19 pour mettre en place des constellations, constellations qui, au service,
13:23 encore une fois, du citoyen et au service de l'observation du climat,
13:30 puisque c'est une des données essentielles, je pense, du futur du spatial,
13:34 c'est cette observation du climat et faire en sorte de mesurer comment
13:37 les actions qu'on peut prendre vont dans le bon sens ou pas.
13:47 Pouvez-vous nous présenter un ou deux projets phares que développe Aerospace Valley ?
13:52 Alors oui.
13:55 Je vous ai cité le challenge de l'aviation décarbonée.
13:58 Nous avons un projet phare qui s'appelle MAEL pour mobilité aérienne légère
14:04 et écoresponsable, pas décarbonée.
14:07 Donc, qu'est-ce que c'est que MAEL ?
14:09 MAEL, c'est parti d'un constat que les grands industriels de la filière aéronautique,
14:14 que sont Airbus, Dassault, Safran et Thalès, travaillent sur l'aviation commerciale
14:20 et avec les problèmes de l'aviation commerciale, la taille des avions,
14:25 la certification de ces avions qui rend complexe l'avènement de nouvelles technologies.
14:29 Il existe une aviation dite légère, je caricature l'aviation du dimanche,
14:34 des pilotes amateurs.
14:35 Cette aviation, on s'est posé la question de savoir si c'était un marché.
14:40 Or, c'est un marché de plus d'un demi-million de machines dans le monde,
14:44 des machines âgées, 35 ans de moyenne d'âge, donc qu'il faut renouveler.
14:49 Et ces machines bénéficient ou sont sujettes à une certification qui s'appelle la CS23,
14:54 qui est moins exigeante que l'aviation commerciale.
14:56 Donc, on peut rentrer des innovations via l'aviation légère.
14:59 Par exemple, imaginez faire voler un avion à l'hydrogène dans l'aviation légère,
15:03 pourrait aller plus vite et les niveaux de puissance requis sont beaucoup plus faibles
15:07 que pour un avion commercial de 200 passagers.
15:11 Donc, on pense que cette aviation légère est un bon vecteur pour accélérer
15:16 la transition énergétique.
15:18 Et donc, ce projet MAEL réunit une communauté de 250 entreprises du Pôle,
15:23 dont des avionneurs qui sont des pionniers de l'aviation légère
15:27 et qui sont des avionneurs en région, qui sont des leaders de cette décarbonation.
15:33 Donc, en Nouvelle-Aquitaine, on a Elixir, qui est un avion certifié déjà,
15:37 et on a Voltaero, qui fait un avion hybride.
15:39 En Occitanie, on a ORAERO, qui fait un avion, qui a un projet d'avion de 19 places
15:45 et qui fait des avions de voltage.
15:47 On a Flight Ascendance Technology et puis Daher, bien évidemment,
15:50 qui fait un avion, qui va vers la décarbonation.
15:53 Donc, on a des champions qui tirent la filière, 250 boîtes autour,
15:56 et on essaye de faire en sorte que des projets émergent,
15:59 trouvent du financement ou public ou privé, de manière à assez vite
16:03 voir ces petits avions électriques ou hybrides ou à hydrogène ou à pile à combustible
16:08 arriver et puis inspirer les ingénieurs qui travaillent dans les grandes maisons,
16:13 que sont Airbus, Dassault, Safran, Thalès, pour que ces technos soient après utilisés
16:18 sur le commercial.
16:19 Donc, ça, c'est un premier projet.
16:21 Un deuxième projet qui nous tient à cœur, c'est celui, un projet qui a sur les deux régions,
16:26 qui est relatif à l'usine du futur, puisque la compétitivité est au cœur
16:31 des problématiques aéronautiques, mais le spatial aussi.
16:34 Faire une constellation de satellites, ça nécessitera d'être compétitif en coût
16:38 et donc de produire à bas coût.
16:40 Donc, nous sommes partenaires de deux plateformes dites d'accélération
16:45 de l'usine du futur pour que des entreprises viennent s'acculturer
16:48 à ce qu'est l'usine connectée, voir ce que sont ces machines.
16:52 Donc, en Occitanie, quelque chose qui s'appelle PADOC, et en Nouvelle-Aquitaine,
16:58 qui s'appelle Propulse, et pour lequel on a déjà un démonstrateur qui s'appelle
17:01 Practice 4.0.
17:02 Et pourquoi ils sont importants ? Parce que ces deux choses-là sont implantées
17:05 dans des écoles, dans une maison de la formation qui s'appelle Jacqueline Auréole,
17:09 qui réunit toute la filière génie mécanique à Toulouse.
17:12 Et donc, des étudiants sont formés sur cette usine-école et voisinent
17:16 avec des patrons d'entreprise.
17:17 Donc, il y a une connexion entre l'industrie et puis le niveau académique.
17:23 Et à Bordeaux, c'est pareil, ce Practice 4.0 est abrité par l'École
17:27 des arts et métiers.
17:28 C'est des élèves des arts et métiers qui opèrent cette usine quand on est
17:32 en démonstration pour des industriels.
17:34 Et donc, voilà, le lien fait entre la filière de formation, les académiques
17:39 et puis l'industrie prend toute sa place et on forme là-dessus les futurs
17:43 utilisateurs dans nos usines, de ces usines connectées.
17:47 Voilà deux grands projets que nous menons parmi d'autres.
17:50 Alors, que conseillez-vous aux jeunes filles et aux jeunes garçons
17:55 intéressés par le spatial et l'aéronautique ?
17:58 Alors, qu'est-ce que je conseille de rentrer dans la carrière ?
18:03 Alors, je vais d'abord le conseiller aux jeunes filles parce que moi,
18:08 j'ai eu la chance d'avoir une carrière à l'international, d'être fervent
18:12 défenseur de la diversité, diversité culturelle, mais aussi de la diversité
18:17 dans l'entreprise homme-femme.
18:18 On n'a pas assez de jeunes filles dans nos filières, ce qu'on regrette.
18:23 Le Pôle commence à se mobiliser pour faire des événements particuliers
18:27 autour de ça, sur notamment les femmes et l'intelligence artificielle.
18:31 Rentrer dans la carrière, montrer que ces postes-là dans l'aéronautique,
18:34 le spatial, sont ouverts à des jeunes filles, qu'elles sont aussi douées,
18:37 si ce n'est plus que les garçons, parfois sur certains postes.
18:40 Et c'est 50 % du potentiel pour nos filles.
18:44 Ensuite, il faut rentrer dans la carrière parce que la période qu'on vit
18:47 est absolument passionnante.
18:49 Je rêverais d'avoir 30 ans de moins.
18:51 Je serai plus jeune, premièrement, mais surtout les challenges technologiques.
18:56 Tout ce qui est décarbonation de l'aéronautique, par exemple,
18:59 faire voler des avions électriques ou hybrides ou à l'hydrogène,
19:03 ce sont des challenges technologiques merveilleux.
19:05 On était dans l'optimisation de machines, là on passe dans des machines
19:08 complètement nouvelles, il faut inventer une science,
19:10 il faut inventer des composants.
19:12 C'est très honnêtement pour des ingénieurs, quelque chose de passionnant.
19:16 Pour l'espace, c'est pareil.
19:17 C'est-à-dire qu'il y a d'une part l'exploration, l'exploration de Mars,
19:21 l'exploration de la Lune, on va retourner sur la Lune,
19:23 donc faire de l'exploration et renvoyer des hommes sur la Lune,
19:26 peut-être un village lunaire à l'horizon d'une dizaine d'années.
19:29 Ces constellations qui vont permettre d'être connectées partout dans le monde
19:33 et puis de suivre les évolutions du climat.
19:35 Tous les challenges sont absolument passionnants sur ces trois filières
19:39 et les drones, c'est la même chose, contribuent à ça.
19:42 Donc, rentrez dans la carrière.
19:45 Voilà mon conseil.
19:46 Merci.
19:48 Sous-titrage ST' 501
19:52 Sous-titrage ST' 501
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20:04 Merci à tous !

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