Le 8h30 de Laurent Jacobelli

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Le porte-parole du Rassemblement National et député de Moselle était l'invité du 8h30 franceinfo du mercredi 27 décembre 2023.

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00:00 Bonjour Laurent Jacobelli.
00:02 Bonjour.
00:03 Après la loi immigration, est-ce qu'Emmanuel Macron doit remanier le gouvernement ?
00:07 Alors il doit remanier, et pas seulement à cause de la loi immigration, il doit remanier
00:10 parce qu'il est à la tête d'un gouvernement d'incompétents.
00:13 M. Le Maire qui est le ministre de l'économie et qui a laissé la France avoir une dette
00:17 de plus de 3 000 milliards.
00:19 M. Darmanin qui laisse filer les imams islamistes incapables de réduire l'immigration et qui
00:25 laisse l'insécurité exploser.
00:27 M. Véran qui est le ministre anti-Rassemblement National qui est payé par nos impôts pour
00:31 faire le tour des villes de France et insulter nos maires.
00:33 Bref, on a là une équipe de chadocs dont on ne sait pas très bien ce qu'ils veulent
00:37 faire, qui créent des machines et des bousins pour arriver à un résultat négatif.
00:41 Je pense qu'il est temps de changer cette équipe qui est une équipe perdante.
00:44 Vous dites les chadocs, je ne sais pas si vous êtes les gibis au Rassemblement National
00:47 mais est-ce que vous feriez mieux ? En quoi vous feriez mieux ?
00:49 D'abord, je crois que faire pire, il faudrait être quand même assez fort pour le faire.
00:53 Oui bien sûr qu'on pourrait faire mieux et la preuve en est, c'est cette loi sur l'immigration.
00:56 Depuis des années, nous parlons de priorité nationale, depuis des années, nous disons
01:00 qu'il faut expulser plus d'étrangers délinquants et criminels.
01:03 Depuis des années, nous disons qu'il faut réformer le droit du sol.
01:06 Mais ça ne marche pas, je le rends à Kobéli, si les pays d'origine ferment leurs portes.
01:11 Ce n'est pas lié à la politique française.
01:13 La différence, c'est que ceux qui aujourd'hui viennent puiser dans notre panier d'idées,
01:18 qu'ils se servent d'ailleurs, mais sont incapables de le faire respecter.
01:21 On voit bien déjà que le gouvernement recule, recule sur la caution pour les étudiants
01:24 étrangers qui seraient de 10 euros, c'est-à-dire d'à peu près rien.
01:27 Il recule en disant que le Conseil constitutionnel va lui-même retoquer un certain nombre de
01:31 mesures.
01:32 Nous, nous ne reculerons pas.
01:33 Qui ici peut croire que Marine Le Pen et Jordane Bardella seraient laxistes en matière
01:38 d'immigration ? Personne.
01:39 Nous aurons le courage de le faire et c'est pour ça que pour répondre à votre question,
01:42 oui bien sûr, je crois qu'un gouvernement rassemblement national et une présidence
01:47 rassemblement national permettraient de régler ce problème de l'immigration.
01:51 Nous aurions aussi bien sûr des solutions sur l'insécurité et le pouvoir d'achat.
01:54 Trois domaines où le gouvernement a failli.
01:56 C'est pour ça d'ailleurs que nous demandons une dissolution, pour qu'enfin il y ait une
02:00 majorité dans ce pays pour prendre les vraies mesures parce qu'il y a eu un crise.
02:03 Avec un Jordane Bardella, Premier ministre autoproclamé, il n'est pas un peu vert,
02:09 un peu jeune pour le poste ? C'est quand même un poste qui demande une certaine forme
02:12 d'expérience.
02:13 C'est un poste qui demande de la conviction, qui demande aujourd'hui de la fermeté et
02:18 qui demande beaucoup de courage.
02:20 Trois valeurs, trois compétences à Jordane Bardella.
02:23 Il est surtout président du premier parti d'opposition.
02:26 Un peu de pratique quand même pour occuper Matignon, ce qui est un poste central.
02:30 Vous savez que Jordane Bardella ne travaillerait pas seul, il travaillerait en équipe.
02:34 Et croyez-moi, beaucoup de contacts sont pris avec des hauts fonctionnaires, avec des spécialistes
02:37 pour demain gouverner.
02:38 Je pense qu'il a déjà en tête qui pourrait être son équipe.
02:41 Ce n'est pas un peu de la provocation ? Ce n'est pas de la provocation.
02:44 Ce qui est de la provocation, c'est le gouvernement actuel qui dit aux Français "tout va bien".
02:48 Vous avez un sentiment de perte de pouvoir d'achat, vous avez un sentiment d'insécurité,
02:52 vous avez le sentiment de vous faire voler votre identité par l'immigration.
02:55 Non, ce ne sont pas des sentiments, ce sont des problèmes graves.
02:58 Et on a un gouvernement qui malheureusement est incapable d'agir et un président de la
03:02 République qui nous promet des grandes réformes tous les six mois mais qu'on ne voit jamais
03:05 arriver.
03:06 Ce président de la République qui nous a dit qu'il allait changer la manière de gouvernance
03:08 et qui se comporte comme le pire des pires des pires des présidents de la Ve République.
03:12 Laurent Jacobelli, vous évoquez cette loi immigration que vous avez votée, c'est une
03:15 décision de Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, la majorité de la droite,
03:20 tout le monde clame votre défaite, je cite, au prétexte que vous avez validé, parce
03:25 qu'il existe, le volet immigration de la loi.
03:28 Que répondez-vous ?
03:29 D'abord, c'est compliqué d'expliquer qu'on est en défaite quand nos idées arrivent
03:32 sur le devant de la scène, qu'elles sont l'épicentre de la vie politique et que tout
03:35 le monde se positionne par rapport à ces idées.
03:38 Ensuite, oui, effectivement, nous avons voté ce projet de loi qui est un tout petit pas
03:41 dans la bonne direction.
03:42 Mais le matin, même Jordan Bardella disait "non, on ne peut pas voter ça", il y a le
03:46 côté régularisation.
03:47 Oui, mais il y a eu un durcissement, notamment sur les critères que les prix...
03:52 Dans la journée, donc ?
03:53 Oui, par la commission mixte paritaire, ce qui fait qu'aujourd'hui, selon nos calculs,
03:56 si la loi était appliquée, et on n'en est pas sûr, il y aurait moins de régularisation
04:00 demain qu'il y en avait hier.
04:01 Donc, nous, c'est zéro régularisation, c'est clair, parce que quand on arrive en
04:04 France en violant nos lois, en étant un migrant clandestin et qu'ensuite on travaille illégalement...
04:09 Même quand on travaille, Laurent Jacobelli ?
04:10 Oui, bien sûr, parce qu'il ne peut pas y avoir une prime à l'incivilité.
04:14 Donc, clairement, ce n'est pas possible.
04:15 Et puis, je vous rappelle qu'il y a 5,4 millions de chômeurs et que pour nous, la priorité
04:18 nationale, c'est aussi la priorité à l'embauche.
04:20 Mais pour être clair, ils disent que nous avons perdu.
04:23 C'est quand même un peu gonflé de la part des LR qui sont venus piller dans notre programme
04:28 et qui se sont comportés comme de véritables recelleurs pour revendre un ersatz de notre
04:33 programme au gouvernement qui, finalement, a essayé de le faire passer.
04:36 On a là, quand même, une équipe de bandits de grand chemin qui se dit, au final, qu'ils
04:41 vont nouveler nos idées et nouveler notre victoire.
04:43 Je crois qu'ils n'arriveront à faire ni l'un ni l'autre.
04:45 Sur le fond de cette loi, Laurent Jacobelli, elle vise à lutter, entre autres, contre
04:48 l'immigration clandestine.
04:50 Vous avez peut-être entendu tout à l'heure le reportage du correspondant de France Info
04:53 au Maroc, parti à la rencontre de migrants subsahariens, que cette loi immigration ne
04:58 décourage absolument pas.
04:59 Elle est où, la victoire ?
05:00 Mais vous avez raison.
05:01 Nous ne disons pas aujourd'hui que cette réforme est parfaite.
05:04 Alors, tant qu'il n'y a pas de réforme sur le contrôle des frontières, nous n'arriverons
05:07 à rien.
05:08 C'est-à-dire que tant que des gens arrivent illégalement en France et qu'on a un ministre
05:10 de l'Intérieur incapable de les expulser, le problème va empirer.
05:13 Il faut agir de deux manières.
05:14 D'abord, en reprenant le contrôle de nos frontières et en disant à l'Union européenne
05:17 "laissez-nous aussi contrôler nos frontières parce qu'aujourd'hui, l'Europe est une passoire
05:21 et ça ne va pas s'arranger avec la directive asile et immigration qui va faire en sorte
05:29 que demain, l'Europe va décider que la France doit prendre un certain nombre de migrants
05:32 sous peine d'amende de 20 000 euros par migrant.
05:34 On marche sur la tête.
05:35 Ça, c'est le premier volet.
05:36 Et le deuxième volet...
05:37 Pour soulager d'autres pays, Laurent Jacobelli ?
05:38 Oui, mais je pense qu'il faut arrêter avec l'immigration, tout simplement.
05:40 Cette immigration non voulue et non choisie, il faut la gérer nous-mêmes.
05:43 Et il faut choisir qui a le droit d'arriver en France et surtout qui doit repartir de
05:46 France.
05:47 Qui a le droit d'arriver en France ?
05:48 Écoutez, c'est très simple.
05:49 Il faut réduire.
05:51 Voilà.
05:52 Clairement, parce qu'aujourd'hui, on le voit bien, il y a un impact sur l'insécurité.
05:55 Il y a deux, trois ou quatre fois plus de délinquants parmi les étrangers que parmi
06:00 les citoyens français.
06:02 C'est aujourd'hui une donnée du ministère de l'Intérieur.
06:05 Un prisonnier sur quatre est un étranger.
06:07 Aujourd'hui, les caisses sociales n'en peuvent plus de financer justement cette immigration.
06:12 Et puis, on le voit bien, on importe aussi une forme de radicalité religieuse avec l'islamisme
06:17 qui n'est pas structurellement en France.
06:19 Donc, il faut maintenant clairement prendre nos distances avec cette politique immigrationniste
06:23 qui est le joujou d'Emmanuel Macron et qui est la doctrine de l'Union européenne.
06:27 - Ouprou, ce discours est épousé par aujourd'hui les Républicains.
06:32 Patrick Buissant, décédé hier, avait théorisé l'union des droites.
06:38 C'est l'objectif de Marine Le Pen ?
06:39 - Non, je ne crois pas.
06:40 Je crois que l'objectif de Marine Le Pen, c'est de faire l'union nationale, pas simplement
06:44 l'union d'un clan.
06:45 Et puis, si c'est pour faire une espèce de nupes de l'autre côté, on voit bien ce que
06:48 ça donne.
06:49 - Donc, ce n'est pas le but ?
06:50 - Pardon ?
06:51 - Donc, ce n'est pas le but ?
06:52 - Le but, c'est d'avoir la majorité pour qu'elle soit demain présidente de la République
06:54 et d'unir les Français.
06:55 Elle a toujours dit qu'elle ferait un gouvernement d'union nationale, avec toutes les femmes
06:58 et les hommes de bonne volonté qui aiment sincèrement la France et qui sont prêts
07:01 à avoir le courage de prendre les bonnes mesures.
07:03 Vous citiez M.
07:04 Ciotti et les Républicains, mais ils viennent d'une famille politique où la double peine
07:08 a été quasiment supprimée.
07:11 C'est sous Nicolas Sarkozy que les chiffres de l'immigration légale et illégale ont
07:14 commencé à exploser et les obligations de quitter le territoire ont commencé à stagner,
07:19 voire à diminuer.
07:20 Donc, ces gens-là qui, hier, étaient immigrationnistes, aujourd'hui empruntent notre discours.
07:23 Ce n'est pas un vrai signe de sincérité.
07:25 Donc, honnêtement, je crois que nous nous lançons un appel parmi les électeurs DLR,
07:29 bien sûr, mais tous les Français qui veulent enfin prendre les bonnes mesures pour sauver
07:34 notre pays qui est quand même en état de danger économique, social et identitaire.
07:39 Laurent Jacobi-Libou, restez avec nous, il est 8h40, c'est l'heure du Fil info.
07:43 Maxime Glorieux.
07:44 Le gouvernement rétrograde sur le bonus écologique.
07:48 Ce coup de pouce financier à l'achat d'un véhicule électrique neuf doit baisser pour
07:52 les Français les plus riches de 5 à 4000 euros et ce, dès le 1er janvier.
07:56 L'aide est maintenue au même niveau pour les plus modestes.
07:59 L'agrément d'Anticor n'est pas renouvelé, décision du Quai d'Orsay.
08:03 La présidente de l'association dit ne pas être surprise car consciente que ses actions
08:08 contre la corruption, je cite, "agacent le gouvernement".
08:11 La justice avait annulé le précédent agrément d'Anticor.
08:14 Les attaques de drones russes s'enchaînent en Ukraine.
08:18 46 engins la nuit dernière, dont 32 abattus par la défense antiaérienne.
08:22 Hier, la gare de Kersone, au sud du pays, a été bombardée alors que des civils tentaient
08:27 d'évacuer.
08:28 Cette année, ce ne sont pas deux mais quatre champions de l'année à la une du journal
08:32 L'Equipe avec pour la première fois deux sportifs handicapés, les cyclistes Heidi
08:36 Gauguin et Alexandre Léauté, aux côtés du nageur Léon Marchand et de la golfeuse
08:41 Céline Boutier.
08:42 Le 8/30 France Info, Jean-François Achilli, Marie Bernardo.
08:51 Toujours avec Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement National et député de Moselle,
08:57 vous avez Laurent Jacobelli parodier récemment le journal local Le Républicain Laurent en
09:02 faisant imprimer un républicain Laurent.
09:04 Oui.
09:05 A votre gloire si j'ose dire.
09:06 C'est l'image que vous vous faites de la presse ?
09:08 Mais non mais c'était de l'humour, vous savez quand on est…
09:10 Ça n'a pas fait rire Le Républicain Laurent ?
09:12 Non mais ça a fait rire beaucoup d'habitants qui ont, je crois, bien aimé ce journal,
09:16 certains m'en demandent parce qu'ils ne l'ont pas reçu.
09:17 Écoutez, je crois qu'on a le droit d'avoir un peu d'humour, le pastiche c'est aussi
09:20 une tradition française et puis pour être très honnête, c'est vrai que la presse
09:24 est parfois, on va dire, de mauvaise foi lorsqu'il s'agit d'élus du Rassemblement National
09:29 et que quand effectivement je n'arrive pas à parler de mes actions dans ce journal,
09:34 que ce journal émet des critiques systématiques, eh bien j'ai décidé de prendre le contre-pied
09:38 et je pense que l'humour est la meilleure manière de réagir à la mauvaise foi.
09:41 C'était l'idée de ce journal qui, je le rappelle, est un journal parlementaire, est
09:45 un pastiche, c'est la tradition française et moi vous voyez j'aime bien la tradition
09:48 surtout quand elle est française.
09:49 Laurent Jacobelli, les élections européennes approchent, vous êtes crédité de, quand
09:54 je dis vous, c'est Jordan Bardella, de 10 points devant Renaissance.
09:57 Est-ce que vous ne craignez pas une forme de démobilisation de vos électeurs ? Pour
10:01 qui c'est déjà fait, c'est gagné, c'est pillé ? Et qu'est-ce qui vous différencie
10:06 de l'autre liste, celle de Mario Maréchal pour Éric Zemmour ?
10:09 Écoutez, je crois qu'il y a urgence à ce que nous gagnions, c'est-à-dire qu'il
10:15 y a urgence à ce que les listes soutenues par des partis souverainistes, patriotes,
10:19 partout en Europe, aient de main la majorité au Parlement européen.
10:22 Et pour ça il faut voter utile.
10:23 Or aujourd'hui, un vote pour Jordan Bardella, c'est pratiquement…
10:26 C'est quoi, c'est un fauteuil pour deux ?
10:27 Oui, non mais c'est surtout un fauteuil pour un.
10:30 C'est-à-dire qu'un vote pour la liste de Jordan Bardella, ça donnera un élu, un
10:34 vote pour la liste soutenue par Éric Zemmour, ça donnera probablement aucun élu.
10:37 Et donc je crois qu'il n'est pas temps de jeter des voix.
10:40 Il faut les rassembler sur la liste qui peut gagner.
10:42 Il faut voter utile.
10:43 Et d'ailleurs, vous parliez tout à l'heure de l'Union des droites et des LR.
10:46 Mais j'appelle tous les républicains sincères qui veulent en finir avec l'immigration
10:49 massive à voter pour Jordan Bardella.
10:51 Parce que les autres républicains, les moins sincères, on va dire, les têtes pensantes
10:57 des républicains, eux ont voté la fameuse directive loi et immigration, asile et immigration,
11:01 qui demain va nous imposer des migrants supplémentaires.
11:03 Parce qu'ils n'ont pas le même discours à Bruxelles et à Paris.
11:05 Donc je pense que c'est une question de cohérence et que nous portons les bons thèmes.
11:08 Aujourd'hui, baisser la TVA sur les produits de première nécessité, c'est l'Union
11:12 européenne qui apparemment nous dit non.
11:13 L'immigration, c'est l'Union européenne qui va nous l'imposer.
11:16 Le contrôle de frontières intérieures, c'est l'Union européenne qui le refuse.
11:19 Donc les solutions, elles sont aussi à Bruxelles et elles sont évidemment portées par Jordan
11:23 Bardella.
11:24 Donc liste concurrente, mais vous êtes à peu près sur les mêmes bases en réalité.
11:27 Non, je ne crois pas.
11:28 Je crois qu'en matière économique, par exemple, nous ne sommes pas sur les mêmes
11:29 bases.
11:30 Je crois que M.
11:31 Macron est à 65 ou 67 ans, ce qui n'est pas notre vision des choses parce qu'on peut
11:35 être à la fois ferme sur le régalien et juste sur le social.
11:38 C'est en tout cas la ligne qui est la nôtre.
11:40 À vous entendre, on a l'impression que pas grand chose vous différencie des LR, des
11:44 Républicains.
11:45 Alors c'est que vous m'avez mal écouté ou que je me suis mal exprimé depuis le début.
11:47 Qu'est-ce que vous les appelez ?
11:48 Non, mais j'appelle les électeurs.
11:50 Ce n'est pas la même chose.
11:51 Parce que vous savez, moi, j'en rencontre beaucoup dans ma circonscription.
11:53 Pourquoi irait-il vers vous ?
11:54 En Moselle, ils sont très déçus souvent par leurs dirigeants et les faibles scores
11:58 électoraux des LR, c'est sûrement ça, c'est-à-dire qu'ils sont pour plus de fermeté, pour que
12:03 demain, les peines de justice soient appliquées et que les voyous ne soient plus dans les
12:06 rues.
12:07 Ils sont pour qu'il y ait moins d'immigration.
12:08 Ils sont pour une forme de justice sociale.
12:10 Beaucoup d'électeurs, les Républicains, ont cela en eux.
12:13 Et ils ne le retrouvent pas dans leurs leaders qui, eux, sont pour la retraite à 65 ans,
12:17 qui, eux, ont laissé faire l'immigration depuis des années et qui tournent la tête
12:20 quand il s'agit d'être plus durs face aux délinquants.
12:23 Si vous voulez, il y a un tel décalage entre le discours et la réalité que beaucoup s'en
12:26 détournent et ne considèrent pas.
12:28 Ils le considèrent effectivement comme une solution et pas une déception, mais une solution.
12:35 D'ailleurs, beaucoup de Français le considèrent de plus en plus comme une solution.
12:38 Laurent Jacques Kobélin, puisqu'on parle d'Europe, Victor Orban, le Hongrois, qui est
12:42 hostile à l'adhésion de l'Ukraine et même qui n'a plus envie de livrer des armes à
12:46 Kiev, quelle est votre position là-dessus ?
12:48 Je ne vais pas commenter les positions de M.
12:51 Orban.
12:52 Je pense qu'aujourd'hui, l'Union européenne à 27 ne fonctionne pas.
12:55 Elle ne fonctionne pas parce qu'on ne peut pas tout faire à 27.
12:58 Un mariage, c'est déjà difficile à deux quand on doit tout faire ensemble toute la
13:01 journée.
13:02 À 27, je ne vous raconte pas, ça devient impossible.
13:03 Alors pourquoi être 28, 29 ou 30 ?
13:05 Pour rendre les choses encore plus impossibles, pour faire en sorte que la contribution de
13:08 la France soit encore supérieure aux 10 milliards nets qu'elle net aujourd'hui alors que nous
13:12 avons besoin de cet argent.
13:13 Faire en sorte que les salaires soient encore tirés vers le bas.
13:15 Le 10 milliards est faux, les surévaluer les 10 milliards.
13:18 Non, les 10 milliards c'est un chiffre réel.
13:19 C'est la différence entre ce que la France donne, contribue au budget européen et ce
13:22 qu'elle reçoit en aide européenne.
13:24 Quant à l'Ukraine, je crois qu'on doit l'aider de manière humanitaire, on doit l'aider aussi
13:28 de manière structurelle.
13:29 Livrer des armes offensives, c'est une autre étape et nous avons toujours dit que nous
13:32 étions contre l'escalade.
13:33 Alors Laurent Jacobelli, l'heure tourne.
13:35 C'est un sujet qui est quand même à la une de l'actualité.
13:39 Gérard Depardieu, il faut en parler.
13:40 Que dites-vous ce matin de la tribune des 50 artistes et plus en défense de l'acteur ?
13:47 Il y a plusieurs affaires de Depardieu.
13:50 D'abord, il est accusé de viol aujourd'hui et la justice suit son cours.
13:56 Je pense qu'il faut bien dire effectivement qu'il y a un message de soutien aux femmes
13:59 qui ont été agressées, toutes les femmes en général qui portent plainte et que la
14:03 justice doit être efficace et ne pas faillir sur le domaine.
14:07 Et puis il y a ce reportage qu'on a vu à complément d'enquête chez vos confrères
14:10 de France 2 où effectivement Gérard Depardieu tient des propos, on va dire, pour le moins
14:14 choquants, notamment vis-à-vis d'une petite fille.
14:16 C'est là que c'est le plus choquant.
14:18 Mais tout est excessif en fait dans cette histoire.
14:20 Tout est excessif parce qu'on a l'impression que c'est un sujet des fouloirs.
14:24 Le président de la République a pris la parole pour soutenir de manière pratiquement
14:27 inconditionnelle Gérard Depardieu.
14:28 Il a eu tort ? Il a eu tort ?
14:29 Il aurait dû prendre peut-être un peu de distance et ne pas s'engouffrer dans ce débat.
14:33 Un président de la République, ça doit avoir de la hauteur.
14:35 Je sais que le président actuel ne le sait pas toujours, mais c'est le cas.
14:39 Et puis cette tribune aujourd'hui, alors pour le coup, cette tribune est excessive
14:42 dans l'autre sens.
14:43 Je pense que parce que Gérard Depardieu est un grand acteur et qu'il a beaucoup contribué
14:47 à la renommée de la France, alors on ne devrait pas pouvoir le critiquer.
14:51 On dit même que critiquer Gérard Depardieu, c'est critiquer l'art.
14:54 Ça va trop loin.
14:55 Je pense qu'il faut en rester à des principes simples.
14:56 Présomption d'innocence et puis laisser faire la justice.
15:00 Je pense qu'il ne faut pas faire de chasse à l'homme.
15:02 Il ne faut pas non plus tout excuser à des gens parce qu'ils sont célèbres.
15:05 Mais je crois que ça montre aussi que notre société ne va pas très bien.
15:08 Parce que pour faire la une des journaux s'engouffrer dans de tels sujets, on a un
15:11 peu l'impression que ce sont aussi des dérivatifs pour ne pas voir les vrais sujets.
15:16 Ce n'est pas un vrai sujet la lutte contre les violences faites aux femmes ?
15:18 Non mais c'est bien sûr, mais pas Gérard Depardieu.
15:20 Or, vous avez raison, les violences faites aux femmes, c'est un vrai sujet.
15:22 Mais alors parlons-en.
15:23 Qu'est-ce que ferait le Rassemblement National ?
15:25 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui le nombre de bracelets d'éloignement pour éloigner
15:29 les hommes qui maltraitent ou qui agressent leur épouse ou leur conjointe n'est pas assez
15:34 nombreux ? Là, il y a un problème de la justice.
15:35 Pourquoi un certain nombre de récidivistes ne sont pas isolés, voire emprisonnés alors
15:40 qu'ils ont déjà commis des coups sur leur compagne ?
15:43 Tout ça, ce sont des vraies questions qui vont avec la question de la fermeté judiciaire,
15:46 du laxisme judiciaire, des moyens de la justice et de la volonté d'agir.
15:50 Et là-dessus, nous aurons effectivement aussi la main très ferme.
15:53 Mais une fois encore, ce n'est pas Gérard Depardieu qui est l'alpha et l'oméga de
15:56 tout cela.
15:57 Mais qu'est-ce qui doit prévaloir, Laurent Jacobelli, la présomption d'innocence ou
16:00 la libération de la parole des femmes ?
16:02 Les deux, mon général.
16:04 C'est-à-dire qu'il faut d'abord aujourd'hui croire une femme qui dit qu'elle a été
16:08 agressée ou violée, ne pas être dans le nenni ou dans l'ignorance.
16:11 Et donc, il faut essayer de l'isoler, de la personne qui lui aurait nui.
16:15 Et puis deuxièmement, il faut poursuivre en justice et sévèrement ceux qui ont commis
16:20 ou sont supposés avoir commis de tels délits, mais en évidemment leur laissant la présomption
16:25 d'innocence.
16:26 Les deux ne sont pas incompatibles.
16:27 Aujourd'hui, le problème, c'est qu'on n'a ni l'un ni l'autre.
16:29 Avec des mises en retrait.
16:31 Vous savez bien que le temps de la justice est long, le temps des enquêtes est long,
16:33 c'est normal.
16:34 Bien sûr.
16:35 Mais le temps médiatique est court.
16:36 Donc, il faut que les mises en retrait.
16:37 - Démission de ministre ou mise en retrait d'un acteur, d'une célébrité parce qu'il
16:41 y a un soupçon.
16:42 Quelle est l'idée ?
16:43 - Écoutez, alors, ce n'est pas la même chose, acteur et ministre.
16:45 Un ministre qui est soupçonné de viol, je pense que ça entache l'action du gouvernement.
16:49 Tout simplement.
16:50 Ce n'est même pas une question de jugement.
16:52 Ce n'est même pas une question d'anticiper sur la justice.
16:53 C'est qu'une fois encore, comment peut-on gouverner quand on a derrière soi de telles
16:57 accusations ? Dans les domaines artistiques, c'est le libre choix des réalisateurs, des
17:01 responsables de musées ou de salles de théâtre de prendre leurs décisions.
17:05 Je crois qu'on ne peut pas condamner avant d'avoir les preuves.
17:08 Mais une fois qu'on a dit ça, il faut rappeler quand même qu'aujourd'hui, la libération
17:12 de la parole des femmes est un acquis, que cet acquis ne doit pas rester un acquis dans
17:15 le vent et qui doit donner lieu à des mesures, que ce soit l'isolement dans des appartements
17:20 spécifiques et protégés, que ce soit des bracelets d'éloignement pour les hommes soupçonnés
17:26 d'avoir agressé.
17:27 Or, je le rappelle, aujourd'hui, par rapport à des pays comme l'Espagne, nous sommes très
17:30 en retard.
17:31 - Laurent Jacobi, porte-parole du Rassemblement national.
17:33 de Moselle. Merci d'avoir accepté l'invitation.