Les informés du vendredi 14 juin 2024

  • il y a 4 mois
Les informés du vendredi 14 juin 2024

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00:00...
00:1020h, 21h, France Info, les informés, Thomas Séchier.
00:15Bonsoir à tous, c'est une semaine complètement dingue qui s'achève 5 jours après la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:22Toutes les cartes sont rebattues.
00:24Et voilà que c'est la gauche qui vole la vedette à ses concurrentes.
00:27Une gauche unique qui a présenté ce midi son programme commun.
00:31150 mesures de rupture, abrogation des réformes des retraites et de l'assurance chômage,
00:36SMIC à 1600 euros net par mois, retour de l'ISF mais aussi soutien à l'Ukraine
00:41avec livraison d'armes et dénonciation des massacres terroristes du Hamas en Israël.
00:46Alors ce programme peut-il conduire le nouveau front populaire au pouvoir ?
00:51Quelle est sa crédibilité économique alors que le ministre de l'économie qualifie ce programme de délire total ?
00:57On se posera longuement la question dans les informés.
01:00Nous parlerons également du Rassemblement National.
01:03Dans quelles mesures cette union à gauche peut-elle perturber la campagne du RN ?
01:08Le RN peut-il perdre ses législatives qu'il aborde en position de favori ?
01:12Et puis du côté d'Emmanuel Macron, difficile d'exister.
01:15Le chef de l'État pris en tenaille, le pari de la dissolution est-il pour l'heure un échec ?
01:20Et comment peut-il renverser la vapeur ?
01:23Peut-il lui aussi créer une sorte d'union des centristes avec une partie des Républicains ?
01:28Nous verrons cela en fin mot de football, en fin d'émission,
01:31puisque l'Euro 2024 débute ce soir en Allemagne.
01:34Les Bleus joueront lundi.
01:36Des Bleus qui ont évoqué l'actualité politique du bout des lèvres.
01:41Devraient-ils davantage s'engager ?
01:43Je poserai la question à nos informés.
01:46Nous sommes ensemble jusqu'à 21h sur France Info Radio et Canal 27 de la TNT.
01:53Avec Franck De Dieu ce soir.
01:55Bonsoir.
01:56Directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
01:58Bienvenue à vous.
01:59Bienvenue également à vous Alexandra Saviana.
02:01Bonsoir.
02:02Journaliste à L'Express.
02:03Et Véronique Reys-Soult.
02:05Bonsoir.
02:06La présidente de Backbone Consulting.
02:08Maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
02:12C'est donc une gauche unie qui a présenté son programme commun ce midi à la Maison de la Chimie à Paris.
02:18Insoumis, socialistes, communistes, écologiques, écologistes,
02:23ont présenté 150 propositions dites de rupture des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
02:28Mais pas seulement.
02:29C'est le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard, qui a pris la parole en premier.
02:33On l'écoute.
02:35Nous déciderons de mesures de blocage des prix sur l'alimentation et sur l'énergie
02:41pour redonner immédiatement du pouvoir d'achat aux Français.
02:47Nous agirons également immédiatement pour rétablir une voie de paix pour la France sur la scène internationale
02:56en soutenant l'Ukraine face à la guerre d'agression de Vladimir Poutine
03:00et en se donnant les moyens d'obtenir un cessez-le-feu immédiat face au massacre en cours à Gaza.
03:07La rupture des 15 premiers jours, c'est comme ça qu'Emmanuel Bompard a évoqué le programme commun de cette gauche unie.
03:16On va parler un peu plus tard de la crédibilité économique de ce programme.
03:19Ça va être l'un des enjeux pour ce nouveau front populaire, mais d'abord politiquement.
03:23Franck de Dieu, je commence par vous.
03:25Est-ce qu'on peut parler d'un grand coup frappé par la gauche aujourd'hui ?
03:30Un bon dialecticien a obéi au précepte de Lénine, qui conseillait pour s'allier,
03:38non pas d'aligner les points d'accord, mais d'aligner les points de désaccord.
03:44Effectivement, on sent qu'ils se sont d'abord mis d'accord sur les points qui créaient des frictions.
03:53Ce qui n'est pas rien.
03:54Ce qui n'est pas rien, mais ça donne quoi à l'arrivée ?
03:56Ça donne finalement le dénominateur commun qui est relativement faible
04:00et qui repose sur un programme économique et social qui donnera du pouvoir d'achat,
04:07qui est supposé donner du pouvoir d'achat aux citoyens,
04:10qui est orienté vers plus de justice sociale.
04:13Mais de là à parler de rupture, rappelez-vous François Mitterrand,
04:17c'était la rupture avec le capitalisme.
04:19Là, c'est la rupture avec quoi ? Avec qui ?
04:23Avec le macronisme, probablement.
04:25Mais avouez qu'entre rompre avec le capitalisme et rompre avec le macronisme,
04:28on est quand même très en dessous sur le plan idéologique.
04:33Donc quelque part, le fait d'avoir quand même mis de côté les sujets qui fâchent
04:38et à bon droit d'un point de vue de la stratégie politique,
04:43ça suppose tout de même de s'entendre sur des bouts d'avancée sociale,
04:48de l'ISF, un SMIC à 1600 euros, la fin du libre-échange, le blocage des prix.
04:55Donc c'est vrai que s'additionner, ça peut créer un regain de pouvoir d'achat.
04:59En revanche, le terme de rupture me paraît un petit peu marqueté.
05:04Est-ce que vous dites, vous Alexandre Rassavienna,
05:07exploits à gauche, on parvient à se mettre d'accord sur un programme commun en 4 jours et demi,
05:11ce qui est peut-être inédit dans l'histoire de la Ve République,
05:14ou est-ce que vous dites, c'est le retour de la NUPES 2.0,
05:18il y a des désaccords qui seront toujours là peut-être après l'élection.
05:21Qu'est-ce que vous en dites ?
05:23Les deux, mon capitaine, j'ai envie de vous répondre.
05:26On est sur ce qui ressemble fortement à un accord d'appareil, ce qui en est un en fait.
05:31Et concernant justement, vous évoquez François Mitterrand à l'instant,
05:36pour moi ce qui a été présenté là aujourd'hui, c'est 81,
05:41mais 81 en plus large, l'augmentation du SMIC.
05:44On a calculé à l'Express, c'est 14%, ça fait quand même 300 euros par mois.
05:48C'est beaucoup, alors on peut se réjouir pour les salariés,
05:51si jamais ils arrivaient à gagner et ça venait à être mis en œuvre.
05:55Maintenant, la question qui va se poser, c'est concrètement,
05:59est-ce qu'ils arrivent à parler à l'électorat des TPE, des PME, des petits commerçants ?
06:04Est-ce que les petits commerçants pourraient absorber une hausse de salaire aussi importante ?
06:08Ce n'est pas forcément l'électorat traditionnel de la gauche.
06:11Evidemment, mais ça montre aussi qu'il y a des points aveugles,
06:14et puis ça questionne aussi sur la viabilité du programme économique qu'ils ont présenté aujourd'hui.
06:19On va en parler, oui.
06:21Donc effectivement, moi c'est ça que je retiens,
06:24et c'est ça aussi qui risque de se heurter au principe de réalité,
06:28même s'ils gagnent les législatives.
06:30Mais c'est vrai, Véronique Reyssoult, qu'il y avait aussi une demande des électeurs de gauche,
06:35d'un programme peut-être plus ambitieux que ce qui avait été présenté jusque-là,
06:40ce programme d'union.
06:41Est-ce qu'il est de nature à satisfaire et à convaincre une large partie de l'électorat de gauche ?
06:46Alors en fait, il y avait d'abord, de la part des électeurs,
06:49une demande d'une union et d'une réponse qu'ils attendaient,
06:55d'un sentiment d'urgence, d'une action face au Rassemblement national.
06:59Paradoxalement, ils n'étaient pas forcément tout de suite sur le sujet du programme.
07:03Ce qui leur semblait important, c'était d'acter le fait qu'il fallait faire barrage au Rassemblement national
07:08et être unis dans cette action.
07:10Après, quand on regardait les messages, c'était plutôt une forme de mobilisation solennelle,
07:16le fait que les mots historiques aient été utilisés.
07:19Ça, ça répondait à une attente.
07:21Et puis, les heures passent, comme nous vivons une élection éclaire,
07:25il y a les effets d'annonce, et puis après on commence à regarder.
07:28Et là, sur la réalité de la faisabilité,
07:31oui, il y a un sujet, mais quand ce sont des électeurs de gauche,
07:34ils expliquent que fondamentalement, c'est d'abord le fait de faire opposition au Rassemblement national qui compte,
07:40et que dans le fond, après, on s'accordera.
07:43Alors, est-ce que c'est parce qu'ils se sont d'abord accordés sur ceux qui n'étaient pas d'accord ?
07:48Je ne sais pas, mais en tout cas, eux, ils le voient comme ce qui compte, c'est ça.
07:52Et puis après, vous avez les électeurs de droite qui, de fait, se sont mis à critiquer.
07:56Et comme le vrai enjeu, ce sont tous les gens qui hésitent un peu.
08:00Et il y a quand même beaucoup d'électeurs qui hésitent.
08:03Alors, c'était beaucoup des électeurs LR, on en reparlera sans doute,
08:07mais aussi beaucoup d'électeurs de Raphaël Glucksmann,
08:10qui ne savaient pas trop où aller et qui, dans le fond,
08:13n'ont pas tellement envie de rentrer dans le débat de,
08:16est-ce que c'est très crédible ce programme ?
08:18Mais plus, restons unis, il faut faire front.
08:20D'abord, le premier des dangers, c'est le Rassemblement national.
08:23On continue d'en parler, si vous le voulez bien, après le Fil Info,
08:25puisqu'il est déjà 20h11 sur France Info.
08:27Emmanuel Langlois, l'Essentiel.
08:29Et ce nouveau coup de théâtre à droite, à 7 jours maintenant,
08:32du premier tour des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
08:36L'exclusion d'Éric Ciotti de la présidence de LR
08:39pour l'accord qu'il a conclu avec le Rassemblement national
08:42est invalidée ce soir par la justice,
08:44d'après la décision rendue il y a quelques minutes
08:47par le tribunal judiciaire de Paris,
08:49qui avait été saisi en référé par Éric Ciotti un peu plus tôt dans la journée.
08:53Les membres du Bureau national des Républicains
08:56s'étaient à nouveau réunis pour valider cette décision
08:59d'exclure Éric Ciotti pour son rassemblement avec RAN.
09:04La gauche a dévoilé ce midi son programme commun pour les législatives
09:08sous la bannière du nouveau Front populaire
09:11pour tenter de contrer le Rassemblement national.
09:13Il prévoit 150 mesures,
09:15comme l'abrogation de la réforme des retraites,
09:17de l'assurance-chômage ou encore de la loi immigration.
09:21A l'étranger, réunis en Italie,
09:23les chefs d'État et de gouvernement du G7
09:25prennent pour cible la Chine.
09:27Ils accusent Pékin de fausser les règles du commerce international
09:30et de soutenir la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine.
09:35Et puis le coup d'envoi maintenant dans moins d'une heure,
09:37d'un mois de compétitions et de fêtes
09:39dans les stades mais aussi dans les rues en Allemagne.
09:41Le match d'ouverture de l'Euro 2024 de football
09:44entre l'Allemagne et l'Écosse
09:46a lieu ce soir à 21h à Munich.
09:49La France entrera en lice lundi prochain
09:51et ce sera contre l'Autriche.
09:5620h, 21h.
09:58Les informés.
10:00Thomas Eschier.
10:03Et on en parlait il y a quelques instants.
10:05Est-ce que l'électorat de gauche,
10:07l'électorat Glucksmann notamment,
10:09peut être séduit par ce programme commun
10:13du Nouveau Front Populaire ?
10:15Franck Dedieu, je vous pose la question.
10:17Parce que c'est un programme qui est quand même assez à gauche.
10:19Certes, il y a eu l'approbation de toutes les composantes
10:21de Feu, la Nupes et aujourd'hui le Nouveau Front Populaire.
10:25Vous ne vous disiez pas forcément révolutionnaire,
10:28pas de rupture,
10:30mais c'est quand même un programme qui est assez à gauche.
10:32C'est une nationalisation par exemple.
10:34Ce n'est pas aussi la question de la propriété du capital
10:38n'est pas posée.
10:40C'est un élément fondamental dans le caractère
10:43très révolutionnaire ou de rupture.
10:46En revanche, pour répondre à votre question Thomas
10:49sur est-ce que l'électorat Glucksmann
10:51conduit, séduit par cela ?
10:54C'est possible et à la fois c'est une limite si j'ose dire.
10:58C'est possible parce que si vous regardez le programme,
11:01en particulier dans le domaine économique et social,
11:04vous apercevez qu'il y a beaucoup de points
11:08qui relèvent de la dimension européenne
11:10et donc qui sont susceptibles quelque part
11:13de séduire l'électorat pro-européen de Glucksmann.
11:17C'est la ligne Glucksmann qu'il a emportée sur l'Europe.
11:20Dans une certaine mesure, regardez,
11:22la taxation des plus riches, ils veulent que ce soit
11:25au niveau européen, la fin du libre-échange,
11:28c'est pour dénoncer des accords qui sont européens
11:30et puis le plan écologique, il est bien probable
11:33que ça se fasse à l'échelle européenne.
11:35Vous pouvez vous dire finalement qu'il y a l'idée
11:38de la prise en compte de cet échelon,
11:40non pas national mais post-national,
11:42supposé plaire aux électeurs socialistes modérés.
11:46Sauf que c'est la limite.
11:48C'est qu'à partir du moment où vous le faites
11:50à l'échelle européenne, vous êtes confrontés
11:53à la minorité des autres.
11:56C'est-à-dire que, par exemple, le libre-échange,
11:59tous les membres de l'alliance à gauche
12:03ont voté contre, par exemple, le CETA.
12:06Mais parfois dans leur propre groupe,
12:09je pense par exemple aux sociodémocrates européens,
12:11ils n'étaient pas d'accord.
12:13Et les autres pays n'étaient pas d'accord.
12:16Et donc ce qui risque de se jouer,
12:18c'est le Saint-Péternelle déception
12:23par rapport au réel.
12:25En 83, c'est l'Europe qui fait changer la donne,
12:30la fameuse parenthèse libérale,
12:32plus ou moins refermée, on ne sait pas trop.
12:34En 97, Jospin, il bombe le torse
12:39en disant « je vais changer les choses »
12:41par rapport au traité d'Amsterdam, souvenez-vous.
12:43Ça n'a pas eu lieu.
12:45C'est le cas de François Hollande en 2012
12:47où il a une rencontre à Berlin avec Angela Merkel
12:50et il n'arrive pas à la faire plier
12:52sur sa volonté un peu austéritaire
12:57sur le plan budgétaire.
12:58Donc il se joue.
12:59À partir du moment où vous considérez
13:02qu'il y a des acquis sociaux
13:04qui doivent s'obtenir à l'échelle européenne,
13:06et vous pouvez le dire aussi
13:07parce que c'est tout à fait légitime de le penser,
13:10vous prenez le risque de la déception
13:13d'un électorat de gauche qui se dit
13:15« mais on en a assez, ça fait finalement,
13:18j'ai dit 83-97-2012, ça fait trois aveux d'impuissance,
13:23pourquoi il n'y en aurait pas un quatrième
13:24si ils arrivent au pouvoir ? »
13:25Si elle vient, elle arrivera plus tard.
13:27Là, on est dans l'immédiatité des élections.
13:29Bien sûr, vous avez raison,
13:31mais j'ai la faiblesse de penser
13:32qu'un électorat éclairé, un électeur éclairé,
13:35quand il vote, il est capable de se projeter
13:37à deux, trois ans.
13:38Est-ce que le vote Glucksmann peut se reporter
13:40désormais sur le vote Nouveau Front Populaire,
13:42une élection de race à Vienna ?
13:43En tout cas, il y a eu des concessions,
13:44il y a eu de sacrées victoires obtenues
13:46par la ligne Glucksmann, on va dire,
13:47Franck le soulignait tout à l'heure,
13:49mais il y a notamment les livraisons d'armes
13:51à l'Ukraine, la mention de la lutte
13:53contre l'antisémitisme,
13:54tout ce qui est construction européenne.
13:56Il y a des efforts qui sont faits,
13:58il y a des signaux qui sont envoyés
14:00pour convaincre cet électorat-là,
14:02et il y a des personnalités
14:04de l'Association de la Démocratie,
14:05dont évidemment Raphaël Glucksmann
14:08ou François Hollande,
14:09qui se portent aussi garants
14:11de ces choses-là.
14:13Donc, manifestement,
14:15il pousse et il y a des efforts
14:17pour que l'électorat Glucksmannien
14:19soit séduit par cette union de la gauche.
14:22Je dirais même que du point de vue
14:24de la forme, ils ont un léger avantage
14:26sur les autres, qui est que toute cette
14:28jeune génération d'élus a la même
14:30manière de communiquer finalement
14:32que les...
14:34Je vais caricaturer,
14:36mais on peut dire que
14:38l'électorat Glucksmannien,
14:40et beaucoup dans la métropole,
14:41utilise beaucoup le numérique
14:43et beaucoup sur Instagram,
14:44ce qui est typiquement le mode
14:46de communication des élus
14:48de feu la NUPES.
14:49Donc là-dessus, ils ont un avantage.
14:51Et puis je pense qu'au-delà du programme,
14:53maintenant que ces concessions
14:54ont été faites,
14:55il y a aussi tout simplement
14:57la conscience de ces électeurs-là
14:59de gauche qui voudront
15:01s'ériger contre le RN,
15:03et donc qui se déplaceront
15:04pour le nouveau Front populaire.
15:06Qu'est-ce qu'ils en disent les électeurs
15:07de Raphaël Glucksmann,
15:08Véronique Raissoul sur les réseaux sociaux ?
15:10Ils sont certainement les moins
15:12convaincus du programme économique.
15:14On voit bien qu'ils évitent d'en parler.
15:16Quand ils rentrent dans les débats,
15:18ils sont à peu près comme
15:20presque tous les Français qui s'expriment
15:22autour des législatives.
15:23Quand je regarde les thèmes qui sont
15:24les plus évoqués, qui préoccupent
15:25tous les électeurs,
15:27quels que soient
15:29les courants politiques,
15:31c'est d'abord le pouvoir d'achat,
15:33ensuite la sécurité,
15:35la santé et ensuite l'environnement.
15:37Sauf pour un tout petit bout
15:39des électeurs Glucksmann,
15:40où l'environnement est important,
15:42et comme il y a quelques mesures
15:43très spécifiques autour
15:45des mégabassines et autour
15:47d'un certain nombre de sujets
15:48comme le glyphosate,
15:50c'est surtout de ça dont ils parlent.
15:51Donc on sent que, dans le fond,
15:53évitons de parler économie
15:55pour rester unis
15:57et pour faire front face
15:59au Rassemblement national,
16:00et donc ils appuient les points
16:01sur lesquels ils sont à l'aise.
16:02Je n'ai pas vu beaucoup de messages
16:03pour dire que c'était très confort
16:05avec ce qui était annoncé économiquement.
16:07Donc c'est une façon de répondre.
16:09Et vous m'offrez la transition,
16:10Véronique Raissoul,
16:11puisqu'on va parler dans un instant
16:12de la crédibilité économique
16:14du programme du nouveau Front populaire,
16:16le gouvernement qui tire déjà
16:18à bout les rouges sur son programme.
16:20On en parle après.
16:21Le Fil info, il est 20h19.
16:23Emmanuel Langlois.
16:25Ce nouveau rebondissement
16:27a droit à un peu plus de deux semaines
16:29maintenant du premier tour
16:30des législatives anticipées,
16:32saisie par Éric Ciotti.
16:33Le tribunal judiciaire de Paris
16:35suspend ce soir son exclusion
16:37de la présidence des Républicains
16:39pour cause de rapprochement
16:40avec le Rassemblement national.
16:42Décision confirmée ce matin
16:44par le bureau national des LR.
16:46Le tribunal, lui, précise
16:47que cette suspension ne vaut
16:49que jusqu'au prononcé d'une décision
16:51au fond définitive.
16:53Pas de date annoncée pour celle-ci.
16:55Les autorités, quant à elles,
16:56s'attendent à voir jusqu'à
16:58350 000 personnes descendre
17:00demain dans les rues de France
17:02lors de rassemblements prévus
17:04contre l'extrême droite,
17:05dont 50 000 à 100 000 à Paris.
17:0721 000 policiers et gendarmes
17:09seront déployés pour les encadrer
17:11dans une note envoyée au préfet.
17:13Aujourd'hui, le ministère de l'Intérieur
17:14dit craindre des affrontements violents
17:16entre l'ultra-droite et l'ultra-gauche.
17:18Première manifestation ce soir
17:20notamment à Lyon.
17:22Deux jeunes de 16 et 17 ans
17:24arrêtés en Isère, ils sont soupçonnés
17:26d'avoir tué par balle un adolescent de 19 ans
17:28à Annonay, en Ardèche.
17:30D'après la procureure de Privas,
17:32cette affaire est liée au trafic de drogue.
17:34Et puis, à l'étranger, à la veille
17:36d'un sommet en Suisse consacré
17:38aux moyens d'arriver à la paix, dont la Russie
17:40est exclue, Vladimir Poutine
17:42fixe ce soir une capitulation
17:46de l'Ukraine
17:48comme condition pour dépourparler
17:50son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky
17:52qui vient d'arriver en Suisse en fin d'après-midi
17:54a aussitôt rejeté ce qu'il qualifie
17:56d'un ultimatum à la Hitler.
18:08Le programme du Nouveau Front Populaire
18:10est-il crédible
18:12économiquement ? Bruno Le Maire
18:14a ouvert le feu
18:16si je puis dire ce matin sur France Info.
18:18Le ministre de l'économie a parlé d'un
18:20programme de délire total,
18:22d'un chômage de masse qui reviendrait en cas
18:24de forte augmentation du SMIC
18:26ce qui est le cas.
18:28L'économiste Sylvain Bersinger
18:30du cabinet Asterès.
18:32Le chômage, je ne pense pas que ce sera du chômage
18:34de masse. Après le chômage, si vous
18:36augmentez le coût du travail, vous limitez
18:38l'incitation des entreprises
18:40à embaucher. Les entreprises ont
18:42plutôt intérêt soit à ne pas embaucher, soit à
18:44mécaniser au maximum leur production.
18:46Clairement, une forte hausse du SMIC,
18:48ce n'est pas bon pour le chômage. Est-ce que ce sera du chômage de masse ?
18:50Peut-être pas. Il exagère peut-être un peu.
18:52Sur le chômage,
18:54une forte hausse des salaires, c'est clairement
18:56ça ne va pas dans le sens d'une réduction du chômage,
18:58ça c'est sûr.
18:59Franck Dodieu, ça va être ça maintenant le
19:01principal défi du nouveau Front Populaire
19:03dire
19:05et donner les garanties aux Français que son
19:07programme économique est sérieux, est
19:09fiable, est finançable ?
19:10Oui, bien sûr, parce qu'il y a des précédents.
19:12Parce qu'il y a eu des promesses à gauche
19:14qui n'ont pas été tenues, parce qu'elles se sont heurtées
19:16devant le réel
19:18des marchés, de l'économie.
19:22Est-ce que quand on parle de délire total,
19:24sur le plan purement budgétaire,
19:26il faut admettre qu'il y a des dépenses ?
19:28La question des retraites,
19:30l'annulation
19:32du projet, la question du blocage
19:34des prix, ça coûte quand même cher
19:36si c'est l'État qui le prend en charge.
19:38Mais il faut bien avouer aussi
19:40qu'il y a un excédent de recettes qui sera prévu.
19:42S'il y a l'ISF,
19:44s'il y a l'annulation
19:46de révision des aides
19:48aux entreprises qui sont absolument massives.
19:50L'idée c'est de taxer les riches,
19:52les grosses entreprises, les super profits
19:54pour financer ces dépenses.
19:56Vous ne pouvez pas objectivement
19:58dire que c'est délirant sur le plan
20:00budgétaire, parce qu'effectivement
20:02il y aura plus de dépenses
20:04mais il y aura plus de recettes.
20:06La question est de deux ordres.
20:08Elle est économique,
20:10c'est-à-dire est-ce que cette
20:12socialisation de la richesse
20:14fera les affaires
20:16d'un monde économique
20:18un monde où malgré tout,
20:20malgré la remise en cause du libre-échange,
20:22la liberté des capitaux et de circulation
20:24n'est pas remise en cause.
20:26Deuxièmement,
20:28et ça c'est quand même important,
20:30c'est de dire que le pari
20:32qui est fait tout de même
20:34et qui est à l'origine, je crois,
20:36de cette défiance à l'égard de Macron,
20:38c'est que les électeurs de gauche
20:40supposent tout de même
20:42que le peuple
20:44est souverain et qu'il n'y a pas
20:46des réalités économiques indépassables
20:48qu'on peut aussi
20:50voter sans avoir le nez
20:52sur le niveau du CAC 40,
20:54sur le spread
20:56des taux d'intérêt, c'est-à-dire
20:58que la France voit son
21:00taux d'intérêt augmenter et être défiée
21:02par les marchés. Il y a quand même...
21:04Et la Bourse de Paris, c'est vrai, enregistre plusieurs
21:06jours de baisse la consécutive depuis le début de la semaine.
21:08Est-ce que c'est lié à l'incertitude politique
21:10en tant que telle ?
21:12On pourrait peut-être le dire si on regarde
21:142022. Est-ce que c'est lié
21:16au potentiel du
21:18Rassemblement national ou au Front
21:20populaire ? Ce serait très difficile à dire.
21:22On y reviendra peut-être.
21:24Mais en tout cas, il y a quand même cette idée
21:26qui est, je dirais, historique
21:28chez la gauche, c'est-à-dire que le
21:30peuple est maître de son destin, il est souverain
21:32et il ne saurait se faire imposer
21:34quelque chose par rapport à
21:36une sorte
21:38de puissance de l'argent. On parlait
21:40du Front populaire, c'était le mur de l'argent,
21:42rappelez-vous. Ce mur de l'argent,
21:44il n'est pas totalement anormal qu'à
21:46gauche, on veuille l'abattre.
21:48Comment est-ce qu'on crédibilise, même question pour vous,
21:50Alexandra Saviana, le programme économique
21:52du nouveau Front populaire ?
21:54C'est toute la question. Effectivement,
21:56il faut souligner le fait qu'il y a des recettes
21:58et c'est notable, notamment
22:00le rétablissement de l'ISF. Effectivement,
22:02ce n'est pas comme le programme
22:04du Rassemblement national
22:06qui est beaucoup plus flou
22:08sur ces recettes-là et sur ces rentrées
22:10d'argent. Maintenant, il y a aussi
22:12beaucoup de dépenses. J'ai un peu
22:14éventé cette partie de l'émission tout à l'heure en parlant
22:16du SMIC, mais c'est
22:18une hausse très importante
22:20qui va demander d'être absorbée
22:22par des petites entreprises qui ne peuvent
22:24pas forcément. C'est aussi un risque de
22:26smicardisation élargie de la société
22:28française parce qu'on ne peut pas imaginer
22:30que tous les salaires soient ensuite augmentés
22:32de 14%, même si le nouveau Front populaire
22:34le voudrait. Et puis, la question
22:36qui se pose, c'est aussi
22:38tout simplement la question de la dette. Est-ce que
22:40la Banque centrale européenne va vouloir
22:42continuer de racheter notre dette si jamais
22:44on abroge la réforme des retraites, par exemple ?
22:46On sait qu'on a un écart
22:48qui se creuse avec l'Allemagne, qui s'est encore creusé
22:50cette semaine. Ça risque de
22:52continuer et d'empirer
22:54effectivement avec ces réformes-là.
22:56Est-ce qu'après 81, finalement,
22:58on va avoir 83 ? Ce serait
23:00dramatique, finalement. – Est-ce que
23:02les Français, Véronique Raissoul, vous qui scrutez
23:04les réseaux sociaux, est-ce que les Français peuvent avoir
23:06peur, d'une certaine manière, de
23:08ces dépenses importantes qui seront
23:10forcément générées par ce programme ?
23:12– Oui, parce que si on regarde, on va sortir
23:14des sphères militantes ou sympathisantes
23:16de gauche, où là, il y a des débats,
23:18où il n'y a justement pas de débat
23:20pour éviter d'eux. – On est d'accord.
23:22– Globalement, ça fait plutôt peur.
23:24On a le mot « bankroute » qui est le mot
23:26qui est le plus associé à ces mesures
23:28et donc, en fait, ça active
23:30une forme de peur, sachant que
23:32en face, on a les militants
23:34pour le coup, vraiment les militants
23:36du Rassemblement National qui les a regardés.
23:38Nous, on est très raisonnable et on voit bien que ça n'est pas
23:40possible. On aurait pu imaginer
23:42que ça allait avoir un effet
23:44plutôt négatif pour le Rassemblement National.
23:46C'est comme s'ils avaient l'air plus sérieux et plus crédibles.
23:48Et puis après, il y a
23:50un enjeu important,
23:52on en reparlera, mais c'est les électeurs
23:54des Républicains qui sont
23:56la catégorie où on voit qu'ils flottent le plus
23:58et qu'ils hésitent le plus.
24:00Et les propos autour
24:02du programme économique,
24:04c'est un des points qui, du coup, les fait
24:06un peu moins hésiter, en tout cas
24:08les font clairement rejeter
24:10la partie Front de Gauche.
24:12Un mot aussi, si vous le voulez bien, sur
24:14l'absence, pour l'instant, de leader
24:16désigné au sein de cette nouvelle
24:18alliance de gauche.
24:20Pas de leader pour incarner
24:22ce mouvement, franque de Dieu.
24:24Jusqu'à quand ça peut durer ? Est-ce qu'il faut
24:26absolument, d'ailleurs, un leader avant
24:28les élections ? Ou finalement,
24:30les Français, ça ne les intéresse
24:32pas forcément de savoir qui va entrer à
24:34Matignon ? Parce qu'après tout, quand Emmanuel Macron
24:36choisit Édouard Philippe en 2017, personne n'était
24:38au courant avant.
24:39Oui, sauf que
24:41Édouard Philippe n'était pas un inconnu
24:43et il était
24:45issu des rangs de la droite, donc ça s'insérait
24:47dans une logique, une stratégie
24:49politique très claire d'Emmanuel Macron
24:51et donc le message a été très clairement
24:53appréhendé. Là,
24:55c'est plutôt des questions
24:57non pas d'envie, mais des questions
24:59d'épouvantail. C'est-à-dire que
25:01qui ne fait pas peur ?
25:03Et donc là, effectivement,
25:05quand vous désignez un candidat
25:07par défaut, plutôt que
25:09par désir,
25:11vous prenez le risque
25:13de déplaire. Et donc, il est bien possible
25:15qu'on s'entende
25:17chez les fronts populaires
25:19de façon très tardive. On parle
25:21de Ruffin, qui pourrait effectivement
25:23faire une sorte de
25:25dénominateur commun
25:27et qui est capable aussi
25:29de porter atteinte à, je dirais,
25:31de vider un peu le capital
25:33populaire du vote RN.
25:35Mais ce n'est pas
25:37évident non plus, parce que c'est quand même
25:39quelqu'un qui est un peu
25:41je dirais qui, à l'Assemblée,
25:43a fait des coups d'éclat, etc. Et qui peut,
25:45pour un électorat de la gauche
25:47socialiste,
25:49peut-être traditionnel...
25:51Peut-être !
25:53C'est une difficulté.
25:55Il dit, François Ruffin, que Jean-Luc Mélenchon
25:57a raison de se mettre en retrait
25:59dans cette campagne législative. C'est ce qu'il
26:01dit à l'instant dans le courrier Picard.
26:03Jean-Luc Mélenchon,
26:05qui est discret, c'est vrai,
26:07depuis le début de la semaine, Alexandra Saviana,
26:09il a compris qu'il y avait une forme
26:11de rejet autour de sa personne et qu'il devait,
26:13pour que ce mouvement l'emporte, qu'il devait se mettre
26:15de côté. Il ne faut effectivement surtout
26:17pas avoir des faits repoussoirs.
26:19Il faut lisser les choses,
26:21montrer qu'on fait des législatives
26:23normales, pas pour porter une
26:25personnalité à Matignon.
26:27Je rappelle qu'effectivement, on a tendance à tout
26:29personnaliser ces derniers temps, ces dernières années.
26:31Nous, les médias, eux, la classe politique.
26:33Mais en réalité, les législatives,
26:35ça ne se fait pas sur qui à Matignon
26:37et ça se fait qui dans les
26:39circonscriptions, tout simplement. Et il faut
26:41aussi que les Français votent
26:43en raison de leur candidat dans leur
26:45circonscription. Les informés
26:47reviennent dans quelques
26:49instants sur France Info. Il est 20h30.
26:53...
26:57Et on poursuit la discussion après
26:59le Fil Info L'Essentiel
27:01ce soir avec vous, Édouard Marguier.
27:03Éric Ciotti reste le président du
27:05parti Les Républicains. La justice lui
27:07donne raison en suspendant
27:09son exclusion. Le tribunal
27:11judiciaire de Paris rendra sa décision
27:13définitive sur le fond
27:15dans huit jours. En attendant, Éric
27:17Ciotti peut faire campagne sous la bannière
27:19LR et défendre donc
27:21son alliance avec le RN. À gauche,
27:23le nouveau Front Populaire récupère
27:25l'ancien ministre de la Santé du
27:27gouvernement d'Elisabeth Borne, Aurélien
27:29Rousseau. C'est ce que confirme
27:31Place Publique, le mouvement de Raphaël
27:33Glucksmann. Il avait démissionné du gouvernement
27:35Aurélien Rousseau suite au vote
27:37de la loi Immigration. Autre
27:39candidature qui fait polémique, celle-ci,
27:41celle d'Adrien Quatennens, condamné pour
27:43violence conjugale. Il sera
27:45investi pour ses législatives
27:47par la France Insoumise dans le Nord, où il a
27:49été élu en 2022, mais pas
27:51sous la bannière Front Populaire, car les autres
27:53partis de gauche refusent de le soutenir.
27:55« Notre parti considère qu'il n'y a
27:57jamais de chose irrémédiable »,
27:59explique sur France Info son collègue
28:01Éric Coquerel. À 16 jours
28:03du premier tour de ces législatives
28:05incertaines, les investisseurs s'inquiètent.
28:07La Bourse de Paris efface tout
28:09ses gains de l'année. Elle
28:11signe sa pire semaine depuis mars
28:132022, depuis l'invasion de l'Ukraine
28:15par la Russie. Volodymyr Zelensky
28:17qualifie d'ultimatum à la Hitler
28:19l'offre déposée par Vladimir Poutine,
28:21le président russe, qui demande une
28:23réédition des troupes de Kiev pour lancer
28:25des pourparlers de paix, proposition
28:27avant l'ouverture d'un sommet en Suisse.
28:29Moscou n'est pas invité.
28:31Un pas en avant, un pas en arrière aux Etats-Unis
28:33sur la législation sur les armes.
28:35La Cour suprême annule l'interdiction
28:37d'un accessoire qui permet de
28:39tirer en rafale les bomb stocks,
28:41qui transforment un fusil semi-automatique
28:43en mitraillette.
28:45La nationale Mannschaft inaugure
28:47son heureux de football, ce soir
28:49Allemagne-Ecosse en match d'ouverture
28:51à Munich, coup d'envoi dans une
28:53demi-heure à 21h, avec un hommage
28:55d'abord à la légende, le Kaiser Franz Beckenbauer,
28:57grand joueur allemand et
28:59du Bayern Munich, particulièrement mort
29:01le 7 janvier dernier, à l'âge de 78 ans.
29:05France Info
29:0720h21
29:09France Info, les informés
29:11Thomas Sechier
29:13Toujours en compagnie
29:15de Franck De Dieu, le directeur
29:17adjoint de la rédaction de Marianne,
29:19Alexandra Saviena, journaliste à L'Express,
29:21et Véronique Reys-Soult, la présidente de Backbone
29:23Consulting,
29:25et David Di Giacomo, également,
29:27qui nous a rejoint. Bonsoir David.
29:29Du service Polyjustice de France Info,
29:31parce qu'on a beaucoup parlé de la gauche
29:33dans la première partie, parlons maintenant
29:35de la droite et de ce feuilleton
29:37qui continue
29:39l'exclusion d'Eric Ciotti
29:41de la tête de son parti, Les Républicains.
29:43Exclusion qu'Eric Ciotti a contestée
29:45devant la justice.
29:47David, la justice, ce soir, lui donne raison.
29:49Oui, la décision est tombée il y a quelques minutes
29:51et en effet, ce matin, les avocats d'Eric Ciotti
29:53avaient soulevé des irrégularités.
29:55Le juge des référés
29:57leur a donc donné raison.
29:59Ça concerne les deux exclusions
30:01prononcées à son encontre
30:03cette semaine par le bureau politique.
30:05Elles sont donc désormais caduques
30:07aux yeux de la justice
30:09puisque dans l'attente qu'une décision
30:11soit prononcée par le tribunal
30:13judiciaire, mais cette décision
30:15peut tomber dans plusieurs mois
30:17même dans un an, me disait l'un des avocats
30:19d'Eric Ciotti. En attendant,
30:21il reste président
30:23des Républicains.
30:25Les conséquences,
30:27c'est qu'il pourra, me disait son avocat
30:29lui seul, donner
30:31les investitures au nom
30:33de LR, son avocat qui
30:35m'expliquait que la justice avait enfin été
30:37rendue et que la récréation
30:39était terminée.
30:41Voilà donc pour cette décision de justice
30:43qui vient de tomber et qui
30:45invalide l'exclusion d'Eric Ciotti
30:47de son parti Les Républicains.
30:49C'est un sacré rebondissement si Eric Ciotti
30:51est en position de donner
30:53les investitures dans
30:55chaque circonscription. Alexandra Saviena,
30:57nouveau rebondissement.
30:59Quand est-ce que tout cela va se terminer ?
31:01C'est une excellente question.
31:03Honnêtement, je n'ai pas la réponse.
31:05Non, parce que c'est un feuilleton
31:07qui n'a pas de fin en fait.
31:09On a l'impression de revoir
31:11moi, ça m'évoque ces disputes entre
31:13ces désaccords
31:15entre Fillon
31:17et Jean-François Copé
31:19il y a quelques années.
31:21C'est encore au-dessus.
31:23Mais finalement, quelque part, j'ai envie de vous dire
31:25on en vient presque à se dire
31:27qu'on va regretter Les Républicains si jamais ils disparaissent
31:29parce qu'ils ne pourront plus nous divertir
31:31comme ils le font aujourd'hui. C'est vrai d'ailleurs que
31:33les réseaux sociaux, Véronique Ressout, je vous en parlerai après
31:35mais puisque c'est un festival.
31:37Cette semaine, dingue. Un festival, on va dire
31:39que les internautes, ils aiment bien
31:41s'exprimer avec des émojis.
31:43L'émoji qui est associé aujourd'hui à LR
31:45c'est un bol de popcorn
31:47parce qu'en fait, les internautes
31:49se régalent. Vous parliez
31:51d'épisodes. Là, oui, c'est un nouvel épisode
31:53donc déjà, là, depuis l'annonce
31:55il y a de nouveau des vidéos
31:57des gifs, des tournements.
31:59En fait, beaucoup de plaisanteries
32:01alors après, on peut se dire que
32:03quand on fait rire, c'est pas si grave
32:05sauf que, on va dire qu'au moment d'une élection
32:07il y a mieux que de faire rire
32:09et d'être devenue une blague
32:11constante. Donc oui, les internautes
32:13vont peut-être regretter LR s'ils disparaissent
32:15parce que, voilà. Après, je vous cache pas
32:17que les militants se désespèrent
32:19ils flottaient entre les deux
32:21et ce soir, ceux qui s'expriment sont
32:23évidemment plutôt ceux qui sont du côté
32:25d'Éric Ciotti, donc ils se réjouissent
32:27mais c'est un tout petit
32:29un tout petit morceau
32:31des militants LR.
32:33Comment sortir de cette situation, Franck Dodieu ?
32:35Je pense que
32:37il y a
32:39par-delà la semaine un peu
32:41vaudevillesque ou carnavalesque
32:43qui va apparemment continuer
32:45on verra comment se passent
32:47les candidatures
32:49il y a tout de même un problème
32:51idéologique de fond chez LR
32:53c'est-à-dire qu'à partir du moment où
32:55les LR sont devenus
32:57plus autoritaires sur le plan sociétal
32:59et plus eurosceptiques qu'ils l'étaient
33:01auparavant et que le RN
33:03quelque part fait une sorte de translation
33:05inverse sur le plan idéologique
33:07c'est-à-dire en étant plus libéral en économie
33:09et en mettant un peu de l'eau
33:11dans son vin d'euroscepticisme
33:13eh bien au fond
33:15qu'est-ce qui distingue idéologiquement ?
33:17Je veux dire, les électeurs
33:19ils sont pas
33:21tous
33:23collés à suivre les péripéties
33:25alors ils en rient
33:27mais ils ont aussi une capacité
33:29à juger idéologiquement
33:31l'intérêt
33:33la place de LR
33:35dans le paysage
33:37des grandes visions du monde
33:39et là effectivement à partir du moment
33:41
33:43le RN
33:45change un peu de nature
33:47on y reviendra peut-être dans la suite de l'émission
33:49on peut se poser des questions existentielles
33:51j'ajoute tout de même que
33:53ce qui risque
33:55si je reviens au
33:57conflit au sein des cadres
33:59c'est qu'il y a un
34:01deuxième conflit, il y a un conflit au sein des cadres
34:03mais il y a un conflit aussi entre
34:05des militants qui ne sont
34:07pas à l'unisson des cadres
34:09à reprocher à Eric Ciotti
34:11de
34:13faire des clins d'oeil, de se fondre
34:15même au RN
34:17vous avez
34:19lors des dernières élections
34:21du président
34:23lorsque les fédérations ont voté
34:25Eric Ciotti au premier tour
34:27il a fait 43%
34:29et je peux vous assurer qu'il annonçait la couleur
34:31Eric Ciotti
34:33on ne découvre pas
34:35qu'il est très à droite
34:37même droite nationaliste
34:39on ne le découvre pas
34:41et les électeurs, les militants pardon
34:43ne le découvrent pas, il a eu 43%
34:45au premier tour
34:47au deuxième tour c'était plus serré
34:49par exemple deux fois plus de voix qu'Aurélien Pradié
34:51donc je dirais on peut
34:53continuer sur cette crise
34:55interne des cadres mais il y a une crise
34:57plus profonde entre
34:59des militants qui sont beaucoup plus
35:01je dirais
35:03partagés
35:05et les cadres. Ca peut être la fin des
35:07républicains Alexandra Saviana ?
35:09Cette fin elle est amorcée depuis très longtemps
35:11et par le fait
35:13ne serait-ce que les républicains ne portent plus
35:15réellement de projet pour la France
35:17depuis de nombreuses années
35:19qui est capable de citer une mesure
35:21forte aujourd'hui
35:23poussée par les républicains
35:25et qui ne serait pas
35:27ils donnent toujours l'impression depuis ces derniers
35:29mois, ces dernières années de courir
35:31soit après Emmanuel Macron, soit après
35:33l'URN. Donc finalement c'est un
35:35parti qui a une histoire illustre
35:37un grand parti de droite, de gouvernement
35:39mais qui s'est délité petit à petit
35:41et qui est aussi mort parce que
35:43il ne produit plus d'idées
35:45Donc aujourd'hui on est en train de voir les survivances
35:47là et on a finalement une espèce
35:49de cadavre exquis républicain
35:51on ne sait plus qui porte quoi
35:53et
35:55la preuve, les cadres sont dans un sens
35:57politique et les militants probablement dans un autre
35:59Parce qu'il n'y a plus d'espace non plus
36:01pour les LR puisqu'il y a Marine Le Pen
36:03Jordan Bardella à la droite des LR
36:05Emmanuel Macron un petit peu à gauche
36:07LR dans tout ça, difficile d'exister
36:09Et quelque part...
36:11En fait ce qu'on
36:13pouvait constater c'est que l'une des déceptions
36:15des militants et surtout
36:17des sympathisants c'était qu'ils considéraient que
36:19justement les LR avaient sans doute une carte
36:21à jouer coincée entre l'extrême
36:23droite et l'extrême gauche et
36:25la Macronie en disant dans le fond
36:27si la Macronie est la seule solution
36:29pour ne répondre ni à
36:31droite ni à gauche, donc ils considéraient
36:33qu'il y avait une voie et que cette voie n'a pas été prise
36:35C'est pas ce que disaient non plus les sondages
36:37C'est ce qu'on a vu aux élections 2020
36:39présidentielles
36:41Ils avaient envie de ça et c'est pas ce qui est arrivé
36:43loin de là, mais on sentait qu'il y avait
36:45quelque chose à un moment donné
36:47qui aurait pu prendre
36:49Et l'affaire Ciotti qui n'est donc pas terminée
36:51ce soir avec cette décision de justice qui invalide
36:53son exclusion de la présidence
36:55des Républicains, dans un instant
36:57on va parler du Rassemblement
36:59National, Jordan Bardella, premier déplacement
37:01de campagne aujourd'hui
37:03pour le président du
37:05parti qui a ciblé le nouveau Front Populaire
37:07c'est son principal adversaire, dit-il
37:09On en parle après le Fil Info
37:1120h40, avec vous Emmanuel Langlois
37:13Je conserve donc
37:15l'exercice de mes fonctions de président
37:17première réaction ce soir sur ses réseaux
37:19sociaux d'Eric Ciotti après la décision
37:21du tribunal judiciaire de Paris qui suspend
37:23son exclusion de
37:25la présidence des Républicains
37:27décidée par le bureau politique du
37:29parti pour l'accord qu'il a conclu
37:31avec le Rassemblement National pour les élections
37:33législatives anticipées
37:35saisie en urgence la justice
37:37précise qu'elle se prononcera
37:39sur le fond dans un délai
37:41de 8 jours. Unis sous la
37:43bannière Nouveau Front Populaire
37:45les chefs de file de LFI, du PS, des
37:47écologistes et des communistes ont détaillé
37:49ce midi en conférence de presse à Paris
37:51leur programme commun, ils promettent notamment
37:53d'abroger la réforme des retraites et celle de
37:55l'assurance chômage et se sont
37:57félicités d'un rassemblement
37:59inédit. Ces programmes
38:01du Nouveau Front Populaire mais aussi du
38:03RN font porter un très grand danger
38:05à l'économie française, réagit
38:07depuis Paris en Italie au sommet
38:09du G7 Emmanuel
38:11Macron, c'était il y a quelques minutes
38:13enfin le jugement du tribunal
38:15correctionnel de Rennes concernant le
38:17commissaire Grégoire Chassin sera rendu
38:19le 20 septembre prochain, le policier
38:21était jugé cette semaine pour homicide
38:23involontaire après le décès de
38:25Steve Maya Canisso, le jeune homme
38:27âgé de 24 ans était mort noyé dans la
38:29Loire lors de la fête de
38:31la musique de 2019 à Nantes
38:35France Info
38:3720h, 21h
38:39les informés
38:41Thomas Sechier
38:43Et le Rassemblement National
38:45dans tout cela, premier déplacement de campagne
38:47aujourd'hui sur le terrain pour Jordan
38:49Bardella, il était dans le
38:51Loiret et il a donc désigné
38:53la gauche, le Nouveau Front Populaire
38:55comme son principal adversaire
38:57C'est mon principal adversaire
38:59dans cette campagne
39:01parce que en réalité
39:03il y a deux formations politiques qui seront
39:05amenées à remporter ces élections législatives
39:07et qui seront en capacité de composer un gouvernement
39:09c'est la France Insoumise
39:11et l'ensemble de ses alliés de gauche derrière
39:13monsieur Mélenchon ou c'est l'alliance
39:15entre les républicains, le Rassemblement
39:17National que je conduis et donc
39:19le choix sera extrêmement clair
39:21il faut protéger la République parce que je crois
39:23aujourd'hui que la République est en danger
39:25face à ces ingénieurs du
39:27chaos qui prônent la division, qui prônent
39:29l'insurrection.
39:31Dans quelle mesure l'union à gauche peut-elle
39:33perturber la campagne du RN ?
39:35D'abord
39:37tout simplement parce que là ils ont
39:39réussi, après on
39:41pourra en parler sur le plan électoral mais ils ont
39:43réussi une plateforme d'accords
39:45qui, je dirais
39:47a du sens,
39:49propose quelque chose de nouveau
39:51c'est-à-dire ajoute quelque chose au débat
39:53ce qui se passe pour le RN
39:55pour reprendre votre question, c'est que
39:57ils enlèvent tous les jours quelque chose à leur programme
39:59presque c'est une sorte de symétrique
40:01Vous parlez de la réforme des retraites
40:03La réforme des retraites hier
40:05qui n'est plus promise désormais par Jean-Danes Bargouin
40:07Oui mais aussi la revalorisation des enseignants
40:09par exemple du salaire des enseignants
40:11donc tous les jours il y a un abandon
40:13de ce qui faisait la singularité
40:15du RN sur le plan économique
40:17et donc là encore vous avez
40:19une logique historique
40:21qui était de se dire en 2017 ils se sont présentés
40:23un petit peu socialisants
40:25lors de l'élection de 2017
40:27puis en 2022
40:29déjà là on avait
40:31simplement l'idée de la retraite
40:33à 62 ans
40:35et puis aujourd'hui
40:37il y a
40:39si j'ai bien compris
40:41la seule chose c'est la baisse de la TVA
40:43sur le gaz et les carburants
40:45alors ça coûtera 18 milliards
40:47mais en fait au fond
40:49dans la mesure où ils veulent à tout prix
40:51jouer
40:53à acclimatiser
40:55à adoucir
40:57la sanction des marchés et bien
40:59ils se mélanisent du nom
41:01du premier ministre italien
41:03et donc effectivement
41:05pour répondre à votre question
41:07on a l'impression qu'à gauche
41:09on ajoute des mesures
41:11et on enrichit un programme
41:13et puis le RN l'appauvrit
41:15de jour en jour sur le plan économique
41:17peut-être que c'est une stratégie
41:19gagnante parce que ça n'effraiera pas
41:21les retraités
41:23mais je vous réponds par rapport
41:25aux deux programmes. Est-ce qu'on commence
41:27au RN, Alexandra Saviana, à se dire que cette élection
41:29est peut-être
41:31perdable ?
41:33C'est toute la question
41:35en tout cas il y a une volonté
41:37effectivement de montrer que si
41:39on la gagne on sera raisonnable
41:41donc rassurer
41:43un électorat qui
41:45jusqu'à présent
41:47ne s'intéressait pas au RN
41:49je pense au cadre, je pense aux retraités
41:51on l'a vu avec les élections européennes
41:53même chez les femmes le vote RN
41:55progresse. Maintenant
41:57le risque c'est qu'effectivement
41:59c'est un programme qui devient de plus en plus injuste
42:01pour leur électorat
42:03à savoir surtout l'électorat des classes populaires
42:05finalement tout ce qui reste
42:07c'est effectivement cette fameuse taxe
42:09TVA sur le ful
42:11qui est
42:13l'outil le plus injuste finalement
42:15parce que la TVA tout le monde la paie
42:17donc ça veut dire qu'il n'y a pas de geste
42:19pas de mesure pour les classes populaires
42:21et effectivement
42:23si jamais leur électorat s'en rend compte
42:25et il faudrait qu'ils s'en rendent compte s'ils regardent
42:27le programme effectivement
42:29ça risque de leur monter préjudice
42:31Le problème c'est que effectivement
42:33Jordan Bardella fait des
42:35annonces assez fortes sur
42:37par exemple le droit du sol
42:39donc c'est un peu un paratonnerre
42:41les annonces sociétales, sécuritaires
42:43risquent de masquer
42:45ce serait l'arbre qui cache la forêt
42:47qui est que
42:49socialement, économiquement
42:51le nouveau projet du RN est injuste
42:53Est-ce qu'il y a une forme de fébrilité
42:55Véronique Reys-Soult
42:57au RN ces derniers jours
42:59avec ce qui se passe à gauche
43:01et qui sont peut-être la traduction
43:03de ces couacs de communication
43:05Oui, une forme de fébrilité
43:07en tout cas depuis quelques jours
43:09un parti qu'on avait présenté comme des diabolisés
43:11qui faisaient plus peur refait peur
43:13de faire descendre les gens dans la rue demain
43:15au point d'avoir un discours
43:17de fond pour rappeler que c'est dangereux
43:19300 à 350 000 personnes attendues
43:21dans les rues demain, effectivement
43:23à l'appel des syndicats
43:25ils ne sont pas si dédiabolisés que ça
43:27pour autant on voit bien
43:29que les gens qui ont voté RN
43:31à priori ce sont ceux
43:33qui doutent le moins de leur
43:35vote et qui pourraient le reconduire
43:37même si on voit dans les sondages
43:39qu'il commence à se poser des questions par rapport à
43:41qui ce sera, maintenant
43:43il y a un sujet sur l'économie
43:45qui est très particulier parce que
43:47les gens qui ont voté RN
43:49aux européennes, même si
43:51les élections européennes ce n'est pas
43:53les législatives, ils ont
43:55un dénominateur commun, c'est la sécurité
43:57c'est la politique sur
43:59les migrants, en revanche quand on rentrait
44:01dans le détail de ce qu'ils associaient
44:03au RN
44:05en termes économiques
44:07en fait on avait un spectre
44:09extrêmement large et des gens qui avaient des attentes
44:11qui allaient d'un bout à l'autre
44:13si on prenait par exemple le sujet des retraites
44:15il y a des gens qui voulaient la retraite à 67 ans
44:17et des gens à 60 ans
44:19il n'y a pas de consensus
44:21donc le RN on sort
44:23toujours de l'ambiguïté à ses dépens
44:25sur ce sujet là ils ont plutôt intérêt à rester
44:27flous parce que en réalité
44:29leur électorat n'est pas si aligné que ça
44:31sauf sur la sécurité
44:33Quand Jordan Bardella désigne
44:35le nouveau front populaire comme
44:37son principal adversaire, est-ce qu'il
44:39enterrine, franque de Dieu, la disparition
44:41de la Macronie ?
44:43Non, bien sûr que non, ça relève de la rhétorique
44:45et la
44:47stratégie
44:49d'Emmanuel Macron c'est un peu
44:51ce qu'on appelait le project fear
44:53lors du Brexit en 2016
44:55c'est-à-dire l'idée de faire peur
44:57et de considérer qu'il y a deux extrêmes
44:59alors le problème
45:01de cette stratégie là
45:03c'est qu'en considérant que
45:05les personnes qui ne pensent pas
45:07comme le cercle
45:09de la raison
45:11et ne sont plus du côté
45:13de ceux qui sont
45:15je dirais
45:17qui doivent être diabolisés
45:19qui ne doivent pas être au pouvoir, qui sont dangereux
45:21il y a une sorte, le grand paradoxe
45:23c'est que c'est aussi
45:25une rhétorique coercitive
45:27c'est-à-dire que si vous dites que ceux qui ne sont pas d'accord
45:29avec vous sont des deux côtés
45:31des extrêmes, vous avez
45:33une sorte de
45:35de posture
45:37aussi extrémiste quelque part, une sorte de
45:39rhétorique coercitive qui fait que
45:41vous avez la création de l'extrême centre
45:43qui émerge et donc là
45:45on est dans une sorte d'hystérisation
45:47des débats. Un extrême centre qui a du mal
45:49à se distinguer
45:51ces derniers jours, Alexandra Saviana
45:53de quel ressort dispose
45:55Emmanuel Macron pour relancer
45:57cette campagne, pour la faire démarrer, il y a eu
45:59l'annonce de la dissolution dimanche mais qu'on a déjà
46:01oublié, il y a eu la conférence de presse en début de semaine
46:03mais qui a rapidement été éclipsée par
46:05l'Union à gauche, qu'est-ce qu'il peut faire maintenant
46:07le Président ? En fait c'est toute la question
46:09l'ADN de Macron c'est
46:11de saisir des instants, il adore
46:13saisir des moments
46:15rappelez-vous de Whirlpool en 2017
46:17rappelez-vous du grand débat
46:19quand il va à l'usine effectivement
46:21suivi par Marine Le Pen
46:23quelques heures plus tard. Effectivement
46:25dans le storytelling on dit
46:27que ça a notamment contribué
46:29effectivement à le faire gagner, il y a le
46:31grand débat après les gilets jaunes, là maintenant
46:33il y a cette séquence dissolution
46:35qui est peut-être en train de lui
46:37échapper finalement
46:39là en fait le camp présidentiel
46:41donne un peu l'impression d'être
46:43déboussolé et ça se
46:45voit parce qu'il y a eu une séquence
46:47ce midi sur une
46:49antenne concurrente que je
46:51ne citerai pas où Jean-Noël Barraud
46:53le ministre de l'Europe s'est très fortement
46:55agacé du fait que
46:57le programme des
46:59oppositions n'était pas crédible
47:01et plutôt que d'avancer un projet
47:03plutôt que de vendre le projet
47:05de la majorité, lui
47:07il s'est agacé en disant
47:09si je résume c'est nous le chaos en fait
47:11c'est nous ou des gens qui ne sont pas raisonnables
47:13le problème c'est qu'une élection ça se gagne
47:15sur un projet et
47:17donc là le camp macroniste
47:19est un peu déboussolé
47:21Est-ce que Emmanuel Macron va enterrer trop vite
47:23la gauche Véronique Ressoulta ?
47:25Donc là l'union de la
47:27gauche que nous venons de constater
47:29fait qu'on peut se dire que non
47:31a priori non, en tout cas elle renaît
47:33clairement dans l'esprit des gens
47:35le sujet il est que la raison
47:37d'abord les gens sont dans une logique d'émotion
47:39aujourd'hui donc la raison quand vous êtes en pleine émotion
47:41vous avez du mal à l'entendre et ensuite
47:43la raison
47:45c'est ce qui a fait que beaucoup
47:47beaucoup d'électeurs ont rejeté
47:49le parti
47:51de la majorité présidentielle
47:53parce qu'en disant mais en fait ils nous disent
47:55des choses mais la réalité de ce que je constate
47:57moi n'est pas vrai et ils ont même du mal
47:59à croire dans les chiffres
48:01ils ont même du mal à croire que
48:03les résultats
48:05qui sont aigrénés au fur et à mesure
48:07des plateaux soient réels donc en fait
48:09la raison elle est presque
48:11un repoussoir et
48:13comme le disait Franck Dedieu on est dans une espèce
48:15d'hystérie un peu partout
48:17et donc là en fait on voit bien que
48:19les uns et les autres attendent pour le dire
48:21et l'autre temps c'est que ça doit représenter
48:23quelque chose qui est j'attends de voir moi
48:25ce qui va se passer dans ma circo
48:27c'est un peu le maître mot ce soir.
48:29Oui je disais que c'est vrai qu'on parle
48:31beaucoup du programme et je trouve que ça nous
48:33honore quelque part parce qu'on parle pas
48:35forcément de Poutikaï
48:37mais tout de même
48:39cette élection elle a une
48:41particularité c'est que c'est un suffrage
48:43majoritaire à deux tours
48:45et je me suis penché dans les reports de voix
48:47en 2022 lorsque
48:49vous avez un duel RN-NUPES
48:51que font les électeurs de renaissance ?
48:53ça va arriver dans plusieurs
48:55ils ont voté
48:57deux fois plus pour la NUPES
48:59que pour le RN en 2022
49:01si on suit
49:03la rhétorique de Macron
49:05on se dit qu'il est possible
49:07que les
49:09renaissances soit s'abstiennent davantage
49:11et donc donnent une prime au Front National
49:13au Rassemblement National
49:15soit pourquoi pas votent Rassemblement National
49:17si le programme de la NUPES
49:19c'est le désordre économique ?
49:21du Front Populaire ?
49:23on regarde aussi le duel
49:25de la NUPES du Front Populaire pardon
49:27on regarde aussi le duel entre
49:29Ensemble et RN, qu'a fait la NUPES ?
49:31j'étais assez étonné
49:33je n'avais plus le souvenir
49:35mais la NUPES est très partagée
49:37entre RN à 24%
49:39ce qui est beaucoup et Ensemble à 31%
49:41donc si les électeurs
49:43si les électeurs NUPES
49:45entendent ce qu'on leur dit
49:47sur Ensemble
49:49c'est un peu
49:51la voix de la raison
49:53et eux c'était la voix de la déraison
49:55j'ai trouvé qu'en 2022
49:57le report vers les RN
49:59était plus élevé que je le pensais
50:01j'avais complètement oublié
50:03et là effectivement ce report
50:05des voix des uns et des autres
50:07selon la configuration des duels
50:09risque d'être favorable au Rassemblement National
50:11on verra ce qu'il en est le 7 juillet
50:13le second tour de ces prochaines législatives
50:15on parle de l'euro de football
50:17dans un instant qui débute ce soir
50:19et où la politique s'invite
50:21au camp de base des bleus
50:2320h53, Le Fil Info, Emmanuel Langlois
50:25Cette prise de poids
50:27pour le nouveau Front Populaire
50:29l'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau
50:31dans le gouvernement d'Elisabeth Borne
50:33représentera en effet la coalition de gauche
50:35lors des élections législatives
50:37du 30 juin et du 7 juillet
50:39dans la troisième circonscription des Yvelines
50:41c'est ce qu'indique ce soir le parti de Raphaël Glucksmann
50:43place publique Aurélien Rousseau
50:45qui avait démissionné du gouvernement
50:47après l'adoption de la loi sur l'immigration
50:49de son côté
50:51le chef du Rassemblement National
50:53Jordan Bardella lui annonce
50:5570 candidatures communes
50:57RNLR, il affirme
50:59qu'il ne modifiera pas par ailleurs
51:01le dispositif des Jeux Olympiques de Paris
51:03s'il devait entrer à Matignon
51:05Dans ce contexte
51:07la Bourse de Paris a échuté de plus de 6%
51:09sur la semaine, signant son pire bilan
51:11hebdomadaire depuis mars 2022
51:13au moment de l'invasion russe en Ukraine
51:15le CAC 40 a également effacé tous ses gains
51:17depuis le 1er janvier de cette année
51:19les investisseurs s'inquiètent en effet
51:21des perspectives économiques françaises
51:23encore floues d'ici la fin
51:25de ces législatives anticipées
51:27Enfin, mot de football, l'italien Roberto
51:29de Szerbi va succéder
51:31à Jean-Louis Gasset à l'OM, arrivé de Brighton
51:33au Royaume-Uni, le technicien italien
51:35âgé de 45 ans a signé
51:37pour 3 ans à Marseille
51:39il ne figurait pourtant pas au départ
51:41dans les plans du club fossé
51:43car la piste était jugée inatteignable
51:45par ses dirigeants
51:55Et dans 5 minutes ce sera
51:57non seulement la fin de cette émission
51:59mais également le début de l'Euro de football
52:01le coup d'envoi du match d'ouverture
52:03entre l'Allemagne et l'Ecosse
52:05L'histoire contre l'Autriche
52:07des bleus rattrapés en conférence de presse
52:09par la situation politique en France
52:11Olivier Giroud et Benjamin Pavard
52:13Si j'ai un conseil
52:15à donner aux français
52:17c'est d'aller voter
52:19c'est le plus important
52:21parce qu'un taux d'obtention
52:23de presque 50%
52:25c'est pas normal
52:27je vais pas donner
52:29de précisions
52:31sur mes tendances
52:33sur mes tendances politiques
52:35je suis là pour parler football
52:37et voilà
52:39c'est tout
52:41c'est quelque chose qui nous touche tous
52:43et je pense qu'on doit tous aller voter
52:45c'est vraiment très important
52:47je suis pas là à faire de la politique
52:49je suis plutôt là pour parler
52:51football
52:53Je vous sens consterné Véronique Reys-Soult
52:55Il y a deux raisons
52:57la première c'est que vous n'avez pas passé
52:59monsieur Dembele
53:01c'est parce qu'il s'est exprimé hier
53:03il a dit qu'il y avait une solette d'alarme
53:05qui avait été tirée
53:07la première chose c'est que
53:09les français aiment le foot
53:11que des consignes
53:13on pourrait imaginer
53:15autre chose, alors certes ils ont tous expliqué
53:17qu'ils sont là pour jouer au foot et pas pour faire de la politique
53:19mais c'est une réalité
53:21mais là où c'est assez incroyable
53:23quand je vous disais tout à l'heure que les français
53:25sont passionnés par ces législatives
53:27le sujet qui écrase toujours tout
53:29sur les réseaux sociaux c'est le foot
53:31donc là on a quand même l'euro qui débute
53:33c'est pas rien
53:35on doit être à 20 000 messages sur la semaine
53:37alors qu'on est à près de 2 millions de messages
53:39sur les législatives
53:41et on parle même pas des Jeux Olympiques
53:43donc on se dit que peut-être
53:45un peu plus
53:47d'engagement que simplement
53:49c'est pas bien d'aller voter
53:51c'est peut-être aussi Alexandra Saviana
53:53le signe, cette prudence des bleus
53:55que le RN fait moins peur qu'avant finalement
53:57c'est le signe
53:59qu'il est de
54:01moins en moins bien vu pour des sportifs
54:03de s'engager politiquement
54:05tout simplement je pense
54:07oui je pense que si on s'était retrouvé
54:09dans la même situation en 98
54:11il n'y aurait probablement pas eu les mêmes déclarations
54:13c'est sûr
54:15mais maintenant les temps ont changé
54:17et la pression qu'ils ont
54:19notamment je pense la pression
54:21de leurs sponsors aussi peut-être
54:23joue un rôle dans ces déclarations
54:25on peut le regretter
54:27on peut aussi se dire que ce sont des sportifs
54:29pas des politiciens, ils appellent à voter
54:31vous êtes
54:33vous les accablez pas plus que ça
54:35Franck Dedieu, votre avis
54:37est-ce que les bleus devraient davantage s'engager
54:39ou finalement c'est pas leur rôle ?
54:41on s'est dit
54:43on a postulé
54:45qu'ils avaient une influence
54:47sur les supporters
54:49moi je postule pas ça
54:51je considère qu'ils n'ont pas d'influence
54:53que les supporters savent faire la part des choses
54:55que les français savent faire la part des choses
54:57et que c'est pas parce que
54:59un footballeur dira faut voter
55:01pour l'un ou pour l'autre
55:03ça va être suivi des faits, je ne le crois pas
55:05c'est un peu comme Taylor Swift aux Etats-Unis
55:07où on s'est dit elle va faire l'élection
55:09Taylor Swift va faire l'élection, ben non
55:11la complexité d'un vote dans l'esprit
55:13des électeurs
55:15des citoyens
55:17c'est beaucoup plus complexe
55:19que des consignes de vote
55:21de quelqu'un qui n'est pas
55:23très qualifié pour en donner
55:25il y a le youtubeur Squeezie
55:27qui est le deuxième youtubeur le plus suivi de France
55:29qui lui a publié un texte
55:31appelant à s'engager
55:33contre le Rassemblement National
55:35merci à tous les trois
55:37Franck Dedieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne
55:39La Une de Marianne
55:4110 solutions, les 8 pièges tendus aux français
55:43c'est vraiment une lecture, c'est un acte civique
55:45parfait
55:47on la voit à l'écran
55:49Alexandra Saviana, La Une de l'Express
55:51Emmanuel Macron, la 10 solutions
55:53le goût du risque
55:55en effet, et puis Véronique Reys-Soult
55:57donc votre ouvrage, la face cachée
55:59des réseaux sociaux, édition du Serre
56:01on le rappelle à chaque fois, et puis il y a aussi je crois
56:03un indicateur dont vous voulez nous parler
56:05pour suivre ces législatives
56:07si vous voulez savoir ce qui se passe sur les réseaux sociaux
56:09et comment est-ce que les choses évoluent
56:11on a mis en place un indicateur qui est accessible
56:13gratuitement sur notre site et qui vous permet
56:15de suivre, c'est mis à jour toutes les 15 minutes
56:17sur une temporalité de 24h
56:19parce que tout bouge vite, donc vous pouvez savoir
56:21quelles sont les émojis les plus associés
56:23quel est le parti qui parle le plus, quel est celui qui
56:25attire le plus, quelle est la différence
56:27des sujets que vous, les journalistes
56:29vous abordez, que les politiques abordent
56:31que les français abordent, voilà. Et c'est sur le site de
56:33Backbone Consulting que vous présidez, merci
56:35à tous les trois, les informés reviennent
56:37demain à 20h avec Victor Mathé sur France Info

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