• l’année dernière

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00 [Générique]
00:12 Tu me prends tu pour un mythomythème?
00:14 Tu vois que je suis pas à vendre!
00:16 J'ai compris?
00:17 Tu vas me demander pardon pour avoir compromis mon honneur
00:21 en m'abandonnant pour venir te fourvoyer dans la maison des Barnier.
00:24 Fais bien attention à ce que tu dis, Arthur.
00:26 C'est ça ton savoir-vivre, hein?
00:29 [Tirs]
00:32 Bon voyage!
00:34 Son honneur, le député Jérémy Lereux!
00:36 [Musique]
01:06 [Musique]
01:20 Merci, Ben.
01:22 Quand t'as regardé ces années, on dirait qu'aujourd'hui c'est une journée pareille à toutes les autres.
01:26 Oh non! C'est pas une journée comme les autres.
01:29 C'est le commencement d'un temps nouveau.
01:31 Ben, pas aussi vite parce qu'il y a rien de réglé encore avec Arthur.
01:35 Ton déjeuner est paré, Marie-Lou?
01:37 Harry?
01:39 Viens t'asseoir, ma belle-fille.
01:41 J'ai pas faim.
01:45 Mange tes sauces pis ton gruau.
01:48 Tourmentez-moi pas, maman. Je vous ai dit que j'avais pas faim.
01:51 Si t'es mal reçu à l'auberge, tu vas avoir l'estomac cru à soir.
01:55 Ben, m'en vas y faire entendre raison, Arthur.
02:00 Ça fait deux fois qu'il revient, Marie-Lou, de bord.
02:02 S'il veut pas me reprendre, vous me servirez une plus grosse portion en soir?
02:06 Non, Marie-Lou. Un matin, en quittant la maison, il y aura plus d'urbanisie pour toi ici-dedans.
02:11 J'ai compris.
02:12 Je vais aller coucher dans la grange plutôt que de remettre les pieds ici-dedans.
02:15 Pis tu iras pas coucher dans ma grange non plus.
02:17 T'as rien qu'à plier les chênes devant ton mari jusqu'à ce qu'il te reprenne.
02:21 Mais pour qui il se prend, celui-là?
02:23 Harry, si Arthur veut pas me reprendre, je peux-tu aller coucher dans votre boutique?
02:28 Ton père est en partie responsable de votre séparation.
02:31 Lui non plus, il a pas d'affaires à prendre partie pour toi.
02:34 Pis à part de ça, Marie-Lou, y'est pas question qu'Arthur vende la terre de mes ancêtres à Aristide.
02:42 Pourtant, y'a été un temps où vous le trouviez bien aimable, celui-là.
02:47 Y'est bien plaisant et tout.
02:49 Ouais, mais il sera jamais aussi fin que ton cher Wilfrid.
02:55 La terre de vos ancêtres, comme vous dites.
02:58 Arthur, il a le droit de la vendre à qui il voudra.
03:02 À part de ça, vous avez été de connivence, de contre-mots, tous les deux.
03:08 Vous allez bien vous arranger.
03:10 Pis toi, Marie-Lou, bâtisse et tombard, profites-en donc pour te faufiler dans l'aubarge.
03:18 [Musique]
03:29 Hum! Y'a un bon pote fait.
03:31 [Musique]
03:40 Hé, bâtisse, j'ai affaire à vous, attendez-moi.
03:46 Hein? Y'a-tu le feu à l'aubarge?
03:48 Attendez-moi, j'ai une bonne nouvelle pour vous.
03:50 Prends ton souffle, j'étais parti pour 15 minutes. Qu'est-ce qui est prenant le temps?
03:54 Divinez ce qui vous arrive.
03:56 Ça doit être mon ragoût de pâtes de cochon qui est en train de coller dans le fond du chaudron.
04:00 Oh! J'ai oublié de brasser votre ragoût de pâtes.
04:03 Un sac à la mort aussi est brûlé. Tu vas le manger pareil.
04:06 Ben, on va tous le manger.
04:08 Quand j'étais à Waterbury, on nourrissait avec les restes en table des pensionnaires.
04:13 Ben, excuse-moi d'attraper ce mauvais souvenir-là,
04:16 mais fais-toi en pas avec mon ragoût de pâtes de cochon.
04:19 Avant de partir, j'ai tassé le chaudron sur le bord de l'oeil du poêle.
04:23 Brûlé ou pas, je l'aurais mangé.
04:26 Après les durs moments que j'ai passés, je suis loin d'avoir le bec fin.
04:30 Fais-toi pas de peine avec ça, je voudrais pas te chagriner.
04:34 Je sais bien que non.
04:36 Excuse-moi, mais tout à l'heure, je t'ai coupé le sifflet.
04:39 Qu'est-ce que tu venais de m'annoncer? As-tu reçu une lettre d'entre-eux?
04:43 Non. L'éditeur du billet public a téléphoné.
04:47 Les mémoires d'un sage ont toutes été vendues,
04:50 pis il veut en imprimer 500 autres.
04:52 Sac à la mort, je peux pas croire. C'est une bonne nouvelle, ça?
04:56 Votre livre est tellement édifiant qu'il mériterait d'être lu par tout le monde.
05:00 Je suis tellement contente pour vous.
05:03 Sac à la mort, fais attention.
05:06 Le monde va nous prêter des mauvaises intentions.
05:10 Allô, ma belle nonne!
05:34 Salut, mon beau bébé d'amour!
05:37 Je te dis que ça avance au magasin général.
05:40 Comment ça, donc?
05:42 Les tagères d'Hubert ne tiennent pas en place.
05:46 Arlyne la recule, Hubert la ravance.
05:50 J'ai conseillé de lui faire poser des roulettes par Joseph.
05:55 Moutarde noire, que sais-tu que tu m'as jeté dans l'autre magasin général?
06:01 J'avais pas besoin de rien, moi.
06:04 OK.
06:06 Je suis allé au magasin général pour avoir des nouvelles, juste pour te faire plaisir.
06:11 Alors, pour à cette heure, c'est Arlyne qui mène le combat conjugal.
06:17 Ah!
06:19 Je pensais que tu avais été m'acheter un chadron pour notre 26e anniversaire de mariage.
06:25 26e?
06:27 Ah, ouais!
06:29 Moutarde noire, t'as pas oublié la grandiosité de ce grand jour-là, toujours?
06:34 Oh, non, non, non, non!
06:38 Non seulement, une femme si fidèle, si vaillante comme toi, ça mérite plus qu'un chadron.
06:46 Ben oui, ben oui.
06:48 Quand je pense que j'ai douté de toi,
06:52 j'ai pensé que tu m'avais trompé avec le pied d'humidance.
06:56 J'ai bien honte de moi.
06:58 Moutarde noire, Bedeau, c'est de ma faute.
07:02 Je t'ai joué un tour qui a mal tourné, c'est tout.
07:05 Oublions ça.
07:07 Aujourd'hui, je m'en vais faire un cadeau digne de toi.
07:11 D'autant plus que tu l'as bien mérité avec tous les ménages que tu fais à l'auberge.
07:16 Ah, puis, je retourne encore aujourd'hui.
07:19 Ben oui, Arthur, il m'a demandé de faire le ménage dans le chambre-ventre.
07:23 Un vrai pouloyer!
07:25 Qu'est-ce qu'il veut faire à cette chambre-là?
07:27 Je pense qu'il va la loire du pauvre monde.
07:31 Moutarde noire, Bedeau, pour en revenir à mon cadeau,
07:36 qu'est-ce que tu m'as acheté?
07:39 C'est une robe.
07:41 Non, non, quelque chose de bien plus spécial.
07:45 Moutarde noire, je ne pourrai pas attendre jusqu'à ce soir.
07:49 Moi non plus.
07:51 Bon anniversaire, ma belle nouna.
07:56 Oui tout le monde, beau Bedeau d'amour.
08:00 Puis, pour en revenir à mon cadeau,
08:03 peux-tu me donner une petite idée?
08:06 Non, non, une surprise, c'est une surprise.
08:09 Bedeau, bon, c'est-il quelque chose de poilu?
08:13 Ben...
08:15 Ah ben, moutarde noire, tu m'as acheté un manteau de caracule.
08:19 Moutarde noire, que je suis contente.
08:21 C'est bien simple, je te sais à faire rire que je ne sais plus où donner de la tête.
08:25 Tu vas commencer à préparer la chambre à Monseigneur pour la scène prochaine?
08:28 Ben oui, ben oui.
08:29 Et puis après ça, on va aller à l'auberge.
08:31 [chante]
08:33 Monseigneur, ta robe, un manteau en caracule.
08:42 Je n'ai pas une scène qui m'adore, moi.
08:46 Je pensais que je pourrais bien l'acheter comme cadeau, donc...
08:51 [musique]
08:53 Belle journée, hein, ma belle fille?
09:18 Oui.
09:20 Bon, il fait soleil, mais...
09:22 Dans le nuit, c'est la plus sombre des nuits.
09:27 Eh, pourtant, j'aurais bien cru que tu te serais installée sur Terre des Berniers pour de bon.
09:38 Pour réaliser mon plan de femme moderne,
09:41 j'aurais eu besoin d'Arthur et de son argent.
09:44 Eh, c'est ce que tu veux. Ça ne s'est pas passé à notre idée, pas en tout.
09:50 Au commencement, ça allait pas mal.
09:55 Même mange, oui, à patirot.
09:58 Elle a tout fait pour t'éloigner de moi.
10:00 Est-ce que j'ai encore bien de l'affection pour toi, ma grande fille?
10:07 Il est à cette heure que tu t'emportes.
10:10 Tu vas retourner à l'auberge.
10:13 J'ai le cœur dans l'eau.
10:18 J'ai un grand vélo autour de moi.
10:20 Une brisure.
10:23 Ah, Daddy.
10:26 Ça ne sera pas long que la coupure va guérir.
10:30 Oui.
10:36 Il y a trop dans Famille Bernier.
10:39 La belle-fille est bête, tu vas être comblée par l'amour d'Arthur.
10:43 Si Arthur accepte de me faire retourner à l'auberge,
10:47 puis ça, c'est loin d'être une affaire faite.
10:50 Voyons donc. Arthur n'est pas fou.
10:53 Il ne laissera pas aller une belle créature comme toi.
10:55 J'ai bien peur qu'il soit en amour avec la Sarah.
10:59 Il la mène en pique-nique, puis il va la faire se faire.
11:03 Je ne sais pas.
11:06 Il la mène en pique-nique, puis il fait faire des tours de boguets au vis puis au sus de toute la paroisse.
11:11 Écoute-moi bien, ma belle-fille.
11:14 On va y aller ensemble, puis à nous deux.
11:19 À nous deux, on va être plus fort que lui.
11:22 Plus fort que lui.
11:24 Ouvrez, il n'y a rien.
11:51 Retire-toi le bras, on ouvre la porte.
11:54 Elle est rigide, que j'attendais pas pour un joute.
12:04 Madame, Monsieur, bonjour.
12:07 Bonjour. Vous n'avez pas amené Mme Claudia ?
12:11 Elle s'est permise d'aller flâner dans votre sous-bois.
12:13 Elle a pris une journée de vacances.
12:15 Eh, vous savez que je préfère vos trucs, Xavier ?
12:18 Oui.
12:19 Je suis venu te présenter mes excuses.
12:26 Je regrette de t'avoir insulté l'autre soir au presbytère.
12:29 C'est les choses du passé.
12:31 Tu n'as rien dit à ce que tu voulais ?
12:34 Non.
12:35 Depuis que tu sièges au Parlement, tu as dû te rendre compte que les affrontements politiques avec tes adversaires sont ardus.
12:42 On va le prononcer, ce discours-là, demain matin, drette-là.
12:46 Et eux, ils vont renvaler le pédule, ça t'enchaîne.
12:48 Ouais, c'est toi.
12:52 Jérémy, je dois remplacer un de mes adjoints, bientôt.
13:00 Tu es l'homme qu'il me faut.
13:02 Je cherche pas de job, je travaille assez comme c'est, l'heure de moi.
13:07 Je t'offre un salaire beaucoup plus élevé qu'au Parlement.
13:09 Évidemment, il faudrait que tu démissionnes comme député.
13:14 Tu me prends pour un mythomythème, tu sauras que je suis pas un membre.
13:18 J'ai compris ?
13:20 Jérémy, tu devrais écouter Xavier.
13:28 La politique est en train de démarrer notre ménage.
13:31 Je sais que tu n'es pas un champ pour M. Le Bergeron, mais je ne démissionnerai pas pour l'amour de lui, ni pour l'amour de toi, Lauriane.
13:37 Il prend bien garde à toi, Jérémy Laurier.
13:42 Et si tu continues à bandocher et à te prendre pour un autre, je te réserve la surprise de ta vie.
13:48 [Musique]
13:58 [Chant]
14:16 Arthur, Marilou est en entrée, tu veux la recevoir ?
14:22 Tu n'as pas de permission à me demander, Joseph.
14:26 Et elle non plus.
14:28 L'auberge, c'est un endroit public.
14:30 Oui, ça, je le sais, mais Arthur, fais la moitié du chemin, dis-lui d'entrer.
14:35 Marilou est partie sans me consulter.
14:38 Puis là, tu voudras que je la supplie pour qu'elle revienne ?
14:41 Non, monsieur.
14:44 C'est la culture de grand maison. Si tu ne veux pas reprendre la vie en commun avec moi, tu m'en vas d'ici.
14:48 Coudonc, Marilou, notre vie privée heurte-gondre-tu toute la famille ?
14:54 Daddy, m'envoie régler mes comptes, tu seul avec Arthur.
15:02 Ce n'est pas trop dur avec elle.
15:07 Me prends-tu pour un batteur de créatures ?
15:12 Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
15:14 Marilou, je ne ferai plus jamais le mari que tu as connu. Je suis partie, demandez-moi.
15:21 Arthur, si tu acceptes de reprendre la vie en commun avec moi,
15:35 je m'en vais obéir à tes ordres à la lettre.
15:40 Ambitieuse et exigeante comme tu l'es, il n'y a rien à négocier avec toi, Marilou Barney.
15:46 Ah, M. Dejaulier, vous êtes déjà enjeuné, vous ?
15:59 Oui, sur un temps riche, comme vous dites.
16:01 Je pourrais t'y faire quelque chose pour vous accommoder ?
16:05 Baptiste, pourriez-vous me vendre votre journal ? Je ne sais plus quoi faire pour tuer le temps.
16:09 M. Xavier, je ne vois pas pourquoi vous vous ennuyez.
16:16 Mon terroir, ça fourmille de nouvelles de partout.
16:19 Que les gens d'ici aillent et viennent où ils voudront, ça ne m'intéresse pas du tout.
16:24 Les gens de Paris 7 ne sont pas si insupportables que ça.
16:27 J'en ai assez de faire la navette entre la grand-mère et Saint-Jean-des-Bois.
16:32 Ah, ah, ah, pauvre Sainte-Mère, elle n'a pas fini ses craintes.
16:38 M. Xavier, vous n'allez pas travailler au presbytère ?
16:44 Vu que vous vous ennuyez, ça vous passera le temps ?
16:47 Mais, pourquoi pas ?
16:49 Oui, Candide n'est pas là ?
16:51 Non, le petit dernier à l'ésime est mort de la coqueluche, ça fait qu'il est parti faire sa toilette finesse.
17:01 M. Xavier, mais que Mme Candide revienne,
17:04 dites-lui que le saint-détat de Monseigneur est paré et que toute sa chambre est bien laissée pour s'êter.
17:10 Je n'y manquerai pas.
17:12 M. Xavier, j'oubliais, il y a une réunion de citoyens à la boutique à Joseph.
17:16 Mais en quoi cela me concerne-t-il ?
17:18 Pour moi, ça pourrait vous désennuyer.
17:20 C'est à quel sujet ?
17:22 C'est au sujet des trottoirs qui sont abîmés.
17:25 Les femmes sont pleines, ils ont fait rapport qu'ils brisaient tous leurs talons de boitine.
17:30 Les madriers s'abalotent d'un bord sur l'autre.
17:33 Mon bédouin ne fournit pas de roc-à-loué mes talons.
17:36 Je ne vois pas ce que je pourrais faire.
17:38 Plusieurs têtes, plusieurs idées.
17:40 Vous pouvez compter sur moi.
17:43 Merci.
17:45 La semaine prochaine, ça va être moins ennuyant au presbytère.
17:49 Monseigneur va être là.
17:51 Moi, pas.
17:55 [Musique]
18:06 On a un beau temps de saison, n'est-ce pas ?
18:08 C'est beau, là. Déparraillé.
18:10 Eh, Madame Claudia.
18:16 Merci bien, Lauriane.
18:18 Ben oui, je vous aperçus, là.
18:21 Par là.
18:23 Le chaussée du pignon.
18:24 J'avais bien hâte que vous arriviez, hein ?
18:28 Pour piquer un petit brin de Josette.
18:30 Moi aussi.
18:32 Pis, qu'est-ce qu'il y a de neuf de par-chevaux ?
18:34 Les cahounes donnent un grand bal.
18:36 Voulez-vous me conseiller sur le choix de ma robe ?
18:40 C'est tout un honneur d'habiller la première dame de la ville de grand-mère.
18:50 Vous savez, les maris sont pas en ben, ben, ben bons termes, hein ?
18:53 Mais j'aimerais pas ça qu'il y ait de mal compris entre nous, pour autant.
18:57 Vous êtes trop bonne.
18:59 J'aimerais ça racheter le chagrin que je vous ai fait en tournant autour de votre mari.
19:04 Je pense que je suis marquée au fer rouge.
19:08 Par le temps, j'avais pas tout à fait ma tête à mouille.
19:12 Oh, Lauriane, oubliez le passé.
19:14 Vous n'avez aucun pouvoir sur la pensée des gens.
19:16 À quoi bon vous en préoccuper ?
19:19 Vous avez bien raison.
19:20 Mais pour à sœur, là, on va choisir le modèle de votre robe.
19:24 Ensuite, si vous le voulez bien, j'aimerais aller respirer le vent du large en votre compagnie.
19:28 La vie mondaine m'oppresse.
19:31 Vous êtes en train de me dire, là, que vous êtes pas heureuse dans votre belle maison avec Xavier ?
19:39 J'ai vécu pendant vingt ans la vie de célibataire en communauté.
19:45 Je vais oublier combien la vie de couple exige de compromis.
19:49 Ça prend bien du sentiment pour être heureux.
19:54 Et vous, Lauriane, est-ce toujours le grand amour avec votre Jérémy ?
19:59 Parlez-moi ça en pas.
20:02 Il s'est varsé dans Boisson, là, pis dans la maniée des grandeurs.
20:06 Il est parti en claquant à la porte.
20:08 La semaine va être longue.
20:13 Alors, lequel me conseillez-vous ?
20:15 Celui-là, là.
20:26 Il va bien avec votre pain.
20:28 Je me fie à votre goût.
20:30 Votre robe, là.
20:34 C'est-tu pour le bal en l'honneur de mon frère Wilfrid ?
20:42 Votre frère n'a pas aidé Xavier à se faire élire.
20:44 Alors, je crains qu'il lui en garde rancune.
20:47 Mais si vous voulez mon idée, là.
20:50 Moi, là, j'en ai plein mon casque de la politique.
20:56 Et moi, j'ai horreur du monde des affaires.
20:59 Les politesses intéressées, les courbettes, hypocrites, me donnent des houls le cœur.
21:05 Oui.
21:07 Une chance que j'ai Florette pour me confier.
21:11 Vous, avez-vous des amis ?
21:13 Oui. Oui, j'ai Andrea et Nara O'Candem.
21:17 Mais vu qu'ils sont vos amis, là.
21:21 Moi, je suis parée à leur créer des modèles pour pas cher.
21:25 Vous allez être les trois plus belles au bal.
21:28 Mon dernier bal.
21:33 Mon dernier bal.
21:34 Arthur, à propos de ma terre, Marie-Lou aimerait bien ça que tu avances la Wilfrid.
21:55 Pis moi et tout.
21:57 Vous êtes pas tanné d'être coincé entre lui et Joseph.
22:01 Bon, au fond, Wilfrid a bon cœur.
22:03 Il a toujours été bien serviable pour moi.
22:05 Oui. Aristide est paré à donner le gros prix pour votre terre.
22:09 Avec lui, vous auriez la paix.
22:12 La paix. Il a toujours quelque chose à endurer.
22:15 Dans tous les cas, j'ai pas fini le jour où je laisse ce que je dois faire.
22:18 Bon, ben, tous mes effets sont ramassés.
22:21 Ben, il approche midi. Restez donc à dîner.
22:24 Non, merci.
22:26 À midi, je mange de la galima frais.
22:29 C'est un mat préparé avec des restants seulement.
22:31 Je veux pas décevoir celle qui l'a cuisiné.
22:34 Je suis parée à partir, Arthur.
22:38 Oui, toi aussi.
22:40 Mais avant, Marie-Lou, tu vas t'excuser pour tout le tort que t'as fait à ta mère.
22:45 Laisse faire. On s'en reparlera plus tard.
22:48 J'ai parlé.
22:50 Excusez-moi, il me ment.
22:57 À cette heure, Marie-Lou, tu vas me demander pardon pour avoir compromis mon honneur
23:02 en m'abandonnant pour venir te fourvoyer dans la maison des Barnier.
23:06 C'est assez d'émotion pour aujourd'hui, Arthur.
23:09 Gériboire, arrêtez de la protéger, vous. Vous vous rendez pire que Joseph.
23:26 Je te demande pardon, Arthur.
23:27 Tu es...
23:29 [Musique]
23:32 [Musique]
23:35 [Musique]
23:37 [Musique]
23:40 [Musique]
23:43 [Musique]
23:46 [Musique]
23:49 [Musique]
23:52 [Musique]
23:55 [Musique]
23:58 [Musique]
24:02 [Musique]
24:04 [Musique]
24:07 [Musique]
24:10 [Musique]
24:13 [Musique]
24:16 J'aimerais ça, moi, bien venir.
24:18 Tu me sers un repas avec un peu plus de décor homme.
24:21 Ça serait mise que tu me mettes une nappe et des serviettes de table.
24:25 Tu trouves pas que j'ai assez d'ouvrages de même?
24:30 J'ai des bons frontenacs, moi, on me sert des petits plats dans des grands plats, comme un vrai monsieur.
24:34 Ben, ici, c'est là-dedans que tu vas manger.
24:39 Je ne peux pas. Je te dis, c'est quoi, les bonnes manières, comme dans le grand monde?
24:44 C'est ça, ton savoir-vivre, hein?
24:49 Ben, bon voyage! Son honneur, le député Jérémy Lereux.
24:58 Plus ça va, plus ta petite Lauriane de rien du tout, elle va mettre de l'avant son grand projet.
25:04 [Musique]
25:07 [Musique]
25:10 [Musique]
25:13 [Musique]
25:16 [Musique]
25:19 [Musique]
25:22 [Musique]
25:26 [Musique]
25:28 [Musique]
25:31 [Musique]
25:34 [Musique]
25:37 Qu'est-ce que je pourrais bien faire pour passer le temps?
25:55 Je ne sais pas pourquoi je m'encharne à jouer au domino avec vous. Je perds tout le temps.
25:59 Je suppose que tu veux chasser mon chagrin.
26:02 Avez-vous oublié le mien?
26:05 Non. Mais, pas de l'idée que tu sois encore en amour avec Andrew.
26:11 Pourquoi c'est faire? Il m'a fait tant de belles promesses. D'abord, il voulait m'abandonner.
26:16 Ça prend un innocent pour avoir délaissé une belle créature comme toi.
26:23 Vous êtes bien plus à plaindre que moi parce que vous n'avez plus d'espoir que votre cadeau revienne.
26:28 Tu m'apportes bien du réconfort, Maggie.
26:33 Puis vous, une chance que vous êtes là pour me soutenir.
26:37 On est en train d'oublier notre partie de domino, là.
26:42 Au jour ou à une autre fois. Pour Aster, j'aimerais mieux jouer avec vous.
26:48 Quand on a pu s'arriver,
26:50 Baptiste passe son temps à se tiquer ses bottines,
26:54 à replacer son collet,
26:57 puis il sent l'odeur à plein nez.
27:00 Serait-il en train de tomber en amour avec Maggie, lui?
27:04 Je ne sais pas.
27:09 Je ne sais pas.
27:13 Il est pas en amour avec Maggie, lui?
27:15 Celle-là ne prendra pas ma place ici, c'est certain.
27:23 Je pense que j'ai trouvé le cadeau de ma belle noune.
27:41 Si elle a quelque chose de poilu, son vœu va être exaucé.
27:44 Bienvenue chez nous, ma belle princesse.
27:54 Tiens, regarde ça.
27:57 Tu trouves ça beau?
28:00 C'est belle, oui, tu es belle.
28:05 Je ne suis pas jaloux, mais si jamais
28:09 tu veux être inquiétue,
28:11 tu dois faire des beaux yeux, ma belle noune.
28:14 On est jusqu'au sein.
28:17 On va aller dans le petit cabanon.
28:20 Je vais me placer là.
28:23 On va faire une petite surprise à ta maîtresse.
28:26 On va être assez heureuse de te voir.
28:29 Tiens, c'est notre cabanon.
28:32 C'est là que tu vas rester.
28:38 Tu es belle, bouge pas, reste dans ce sens.
28:40 Tu es belle, oui, oui.
28:43 Lâche mon demi-mouche.
28:46 Quand je pense que le père Treffler
28:53 ne savait pas qui tenait sa chienne.
28:56 Moi qui n'avais pas une cente pour acheter un cadeau à ma belle noune,
28:59 je me suis rendu avec un beau cadeau.
29:02 On vous touche.
29:06 Je vais remplacer ma princesse avec un petit manteau en canicule.
29:08 Voyons donc, belle princesse.
29:11 Dis-moi pas que Jérémie est rentré.
29:20 Oui, maman. Il ne fait pas rien que boire.
29:23 Il est rendu qu'il va être servi comme un pachon.
29:26 Il me semblait bien que ça allait trop bien.
29:29 À l'entendre parler,
29:32 ses chemises sont jaunies,
29:35 ses cheveux sont pas assez crampés.
29:37 Monsieur est hors de service.
29:40 Tu es divine. Il faut toujours qu'il y en ait un qui marche de travers.
29:43 Je ne pouvais pas goûter mon bonheur tranquille.
29:47 Quel bonheur?
29:50 Marie-Lou est retournée à l'auberge avec Arthur.
29:53 Tout le monde du rang les a vu marcher ensemble.
29:56 Ça va faire taire les mauvaises langues qui parlaient de séparation.
29:59 Je ne croirais bien pas.
30:03 Arthur et Sarah se promènent tard le soir dans le village.
30:05 Ils sont en amour.
30:08 À l'heure que Marie-Lou est retournée à l'auberge avec armes et bagages,
30:11 elle va reprendre sa place au ras de son mari et tout va rentrer dans l'ordre.
30:14 J'espère bien pour elle.
30:17 Ça doit vous faire drôle de vous retrouver toute seule dans votre cuisine.
30:23 Ton père et moi, on va essayer de reprendre notre train de vie, comme avant.
30:28 Pour vous, pépère, ce ne sera pas facile.
30:33 Si seulement Arthur se décidait de vendre la terre à Wilfrid,
30:35 ce serait une grosse consolation pour moi.
30:38 Vous seriez bien ici avec Alice.
30:41 Elle est douce.
30:44 Je ne veux pas Aristide à Coutré en habitant.
30:47 Il y a un autre qui se fait des illusions.
30:50 Oui, mais lui, au moins, il a de l'argent pour se payer de l'aide.
30:53 Je ne veux pas qu'Wilfrid s'éloigne de moi.
30:56 Celui-là, hein?
31:00 Il serait et restera toujours votre préféré.
31:02 Mais voyons donc!
31:05 Une chance que vos enfants ne sont pas jaloux.
31:08 Je vous aime tous autant les uns que les autres.
31:11 Voyons, on voit clair.
31:14 Je te promets que je vais essayer d'attraper Jérémie
31:19 et je vais lui faire une bonne rince.
31:22 Laissez-moi faire. Je vais m'arranger toute seule avec mes troubles.
31:27 Je vais m'arranger toute seule avec mes troubles.
31:29 Et prenez garde, Jérémie.
31:33 La manie des grandeurs, ça peut me pogner à mouille.
31:36 Un voyeur!
31:40 Attention à toi.
31:44 Salut, Pat.
31:55 Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
31:57 Je te dis, Bédo, que j'ai fait une grosse journée.
32:00 Fatigue-toi pas trop, ma belle nune. Fatigue-toi pas trop.
32:04 Si tu savais toutes les nouvelles que j'ai apprises des coussacs à l'aubarde, t'en reviendrais pas.
32:10 Oui, compte-moi ça tout de suite.
32:13 Mon tarnoir, pour commencer, tu vas me montrer mon cadeau. C'est ça qui presse le plus.
32:19 Comment ça se fait que tu sais que tu es arrivé à la maison?
32:24 Tu n'es plus passé devant l'auberge.
32:26 Grosse boîte, gros cadeau.
32:30 Ça fait que... montre-moi ça au plus vite.
32:35 Divine!
32:37 Je ne te chante plus, je suis extenuée d'attendre.
32:39 Ben, divine, juste pour faire.
32:42 Un gros pack à main. C'est toujours bien pas un collier en parle certain.
32:48 Je brûle-tu?
32:53 Je brûle-tu, belle?
32:54 Je gêne! Je ne peux pas me vouloir te revoir, Bédo. Tu m'as acheté un manteau de caracule.
32:59 Ben non, Lise, ben non. Un manteau de caracule en pleine chaleur. Voyons donc.
33:04 Ben, montre-moi, qu'est-ce que c'est donc d'abord?
33:07 Je vais te donner un indice. Ça fait du train.
33:11 Ça fait du train?
33:13 Oui. Un graffophone.
33:18 Un graffophone. Ben, voyons donc, Lise, je ne suis pas un millionnaire.
33:22 Oui, mais, mon tard, moi, Bédo, moi, je suis pas accoutumée de recevoir des cadeaux.
33:26 Ça fait que, j'ai pas d'idée.
33:29 Oui, écoute, ma belle noune, quand tu étais petite, tu as eu des cadeaux, non?
33:33 Mon tard noir, une fois.
33:36 Il est arrivé rien qu'une fois.
33:38 Mon père, il m'avait donné un petit chien pour me faire plaisir.
33:41 Oh, tu dois être contente.
33:43 Non. Quand on est arrivé dans la cuisine, le petit chien m'a mordu jusqu'aux os.
33:49 Ça fait que depuis ce temps-là, je ne peux pas boire des chiens.
33:51 Ah.
33:52 Ben, écoute, Lise, ferme tes beaux yeux.
33:56 Bouge pas, je vais te donner ta surprise.
33:59 Fais ça vite, Bédo.
34:01 Oui, oui, oui.
34:03 Ah, vous êtes honte, là.
34:05 Ben, Bédo, viens t'endormir. J'ai envie de voir les yeux fermés.
34:08 Tiens, regarde, regarde.
34:10 Ouais.
34:12 Ah!
34:14 Mon secours!
34:16 Mon secours!
34:18 Mon secours!
34:20 Mon secours!
34:21 Mon secours!
34:23 Mon secours!
34:25 Mon secours!
34:27 Mon secours!
34:29 Mon secours!
34:31 Mon secours!
34:33 Mon secours!
34:35 Mon secours!
34:37 Mon secours!
34:39 Mon secours!
34:41 Mon secours!
34:43 Mon secours!
34:45 Mon secours!
34:47 Mon secours!
34:49 Ça se peut-tu qu'un trou t'aille oublié?
34:51 Je te croirais pas.
34:53 T'es mon premier qui reviendrait.
34:55 Il m'avait l'air bien sincère.
34:57 Ben, à ta place, si tu l'aimes encore, là,
35:00 j'irais voir ce qui est arrivé.
35:02 Je te lâche que t'as eu de ces nouvelles.
35:04 Je te jure que non.
35:06 Quand il est parti, il était en bonne santé, mais...
35:08 On sait jamais, hein?
35:10 Il peut avoir eu une rechute.
35:12 C'est vrai qu'il peut être malade.
35:15 J'aurais dû y penser avant.
35:18 Je dis pas ça pour t'inquiéter, mais...
35:19 si t'allais le voir, t'en aurais le coeur net.
35:22 T'as bien raison.
35:25 À moins que...
35:27 Gladys ait mis la main dessus.
35:30 Gladys?
35:32 Son mari a été victime d'un règlement de compte.
35:35 On lui parait qu'Andrew avait payé ses dettes de jeu, mais...
35:38 dans ce monde-là, on sait jamais.
35:41 Provence, où?
35:46 Andrew?
35:47 Ah, ben, comme tu veux, mon Joseph.
36:13 Je te rends ta visite.
36:16 Arthur, fais pas ton smac.
36:17 Jérémy reste pas là planté, deboutte comme un piquet, t'as cette voix, fais quelque chose.
36:21 Tu dois bien voir que j'en dis manché, moi.
36:24 Xavier aussi est habillé proprement, pis il est assis, il a pas peur de se salir, lui.
36:28 Bon, ben, s'il repassait la question du jour, la réparation des trottoirs.
36:34 Je propose que M. le député demande un octroi au ministère de la Voirie.
36:39 Ah, ben, moi, je seconde la proposition de M. Xavier.
36:44 Ça serait-tu possible, ça, Jérémy?
36:46 Vous devez bien savoir que Saint-Jean-des-Bois, c'est un ben petit point, ça, sur la carte du Québec.
36:51 Si Jérémy l'heureux est incapable d'obtenir un octroi, qu'il me cède sa place, et vos trottoirs seront refaits à neuf.
36:58 À moins que la Laurentie de Pepe nous fournisse une coupe de cent piastres.
37:04 Je ne vois pas au nom de qui ou de quoi la compagnie fournira cet argent.
37:08 Ah, dénommageable déboisement de nos forêts, my goddy.
37:12 [Rires]
37:14 [Rires]
37:18 Tiens, vire une morne, fais-moi un coup.
37:21 Moi, je te remercie.
37:22 À c't'heure que tu nous as mis Xavier à dos, Joseph, as-tu une solution?
37:28 Oui. Chaque propriétaire va s'occuper du trottoir vis-à-vis sa propriété.
37:33 Ah, ben, ça, c'était une bonne idée.
37:36 Wow, là, wow! Qui c'est qui va payer pour le bois pis pour les clous?
37:39 Ça, on s'en fout de la jaune. Tout d'un, chacun va faire sa part.
37:42 Hé, moi, j'ai pas les mains dans les goussets du gouvernement.
37:45 Mais j'ai eu des paroles pour un bébé de Bronsard.
37:47 Hé, c'est Hubert, il est préfet du comté. Il pourrait peut-être fournir le clou.
37:51 Je gage qu'il a senti le fer chaud. Ça doit être pour ça qu'il est pas venu à Réunion.
37:56 Et qui c'est qui va payer pour les matriers?
37:58 Voyons donc, Bedeau. Y'est pas question de refaire tout notre trottoir à neuf.
38:02 Y'est question juste de le radouer.
38:04 Ah, pis qui est moi qui m'a allé refaire le mien de rappel?
38:07 Ben!
38:09 T'as-tu des commissions pour Marilou, Joseph?
38:13 Fais bien attention à ce que tu dis, Arthur.
38:17 Marilou, elle pourrait peut-être te retourner au État pour de bon.
38:21 (musique)
38:23 Il est déjà fait soir, Xavier.
38:45 (bruits de pas)
38:47 Cette chère candide nous a cuisiné une excellente poulopo, n'est-ce pas?
39:00 Tu disais?
39:03 Je disais que je me suis régalée à midi.
39:06 Ah, évidemment, à chacune de nos nombreuses visites au presbytère,
39:10 tu dégustes tes plats coutumiers. Ce ne sont pas les miens.
39:15 Pourtant, pour me reconquérir, tu poussais l'audace jusqu'à te faire inviter
39:18 et tu mangeais avec appétit.
39:20 Tous les dimanches.
39:21 Oh, tu exagères.
39:22 Tous les dimanches ou presque, nous faisons notre pèlerinage à Saint-Jean-des-Bois.
39:26 Grand messe, dîner au presbytère, visite de l'école du village,
39:31 jasette avec des personnes qui me sont étrangères.
39:34 C'est un reproche.
39:36 Non, c'est une constatation.
39:38 Tu ne fais que tenir la promesse que tu m'as faite pour m'inciter à reprendre la vie en commun avec toi.
39:42 Tiens, aujourd'hui, par exemple,
39:44 les phallones nous avaient invités à remonter la rivière Saint-Maurice
39:47 jusqu'à Saint-Roch-de-la-Méquinac.
39:49 Eh bien, ça m'aurait plu de faire cette excursion.
39:51 Mais ce sont des étrangers, tandis qu'ici, nous sommes avec nos amis.
39:55 Tes amis, Claudia.
39:56 Bon.
39:59 Allons visiter ton école
40:03 avant que Mademoiselle Candide et Monsieur le Chanouane ne viennent se bercer avec nous.
40:10 Xavier, tu n'aurais pas dû t'en insister pour que nous reprenions la vie en commun.
40:16 Nous habitons chacun notre univers sans jamais le rejoindre tout à fait.
40:20 Claudia, tu devrais être raisonnable et mettre un peu d'eau dans ton vin.
40:23 Mais depuis que nous sommes ensemble, je ne bois que de l'eau.
40:27 Je sacrifie mes désirs les plus chers à la journée longue pour te plaire,
40:33 et tu ne t'en rends même pas compte.
40:35 Est-ce que tu regrettes d'avoir repris la vie en commun ?
40:37 De ta réponse dépend notre avenir.
40:41 Il est minuit.
40:55 Le vent d'automne siffle son air mélancolique dans la cheminée.
40:59 Le grésil fouette les vitres, le poêle gronde doucement.
41:05 C'est le moment des rêves, des apparitions, des souvenirs.
41:10 C'est l'heure favorable à la réflexion et à la prière.
41:15 C'est le sentiment que j'avais le soir que tu m'as quitté pour gogner les étoiles.
41:26 Le pire, c'est que vous n'êtes pas rendu au bout de vos peines.
41:34 Mais tu as mal à te roubler, Maggie.
41:37 As-tu reçu des mauvaises nouvelles d'Andrew ?
41:40 Non.
41:41 J'ai souleur qu'il soit retourné dans son monde de perdition.
41:46 J'ai besoin de savoir ce qu'il est devenu.
41:51 Tu veux monter aux états ?
41:57 Oui.
41:58 Mais je ne serai pas longtemps partie.
42:01 M'en vont revenir avant longtemps.
42:04 Tout cœur bien fait.
42:12 Je l'ai désolé de ne pas te savoir à ta place accoutumée.
42:19 Depuis que Marélo est partie, tu dois être contente.
42:22 Je ne peux pas dire le contraire.
42:25 N'as-tu pas que tu t'amuses de notre défaite à cette heure ?
42:29 Rie-moi en pleine face, Céline. Rie-moi en pleine face, c'est moins choquant.
42:32 Laisse-moi te dire que l'arrivée de Marélo à l'auberge a été bien déjantée.
42:36 Je ne peux pas me cacher.
42:38 Tu ne peux pas me cacher.
42:40 Tu ne peux pas me cacher.
42:42 Tu ne peux pas me cacher.
42:44 Tu ne peux pas me cacher.
42:46 Je peux te dire que l'arrivée de Marélo à l'auberge a été bien triste.
42:49 Je ne suis pas inquiète pour Marélo.
42:52 Il est capable de convertir un démon.
42:55 Prends ton temps avant de rire, veux-tu ?
42:57 Parce que si jamais Arthur vend la terre à Aristide, il va y avoir du Brasse Camarade ici-dedans.
43:02 Figure-toi que si ton Wilfrid perd le vieux bien, tu vas verser des larmes, Céline.
43:08 Amère.
43:10 Tu verras bien dans le temps, comme dans le temps.
43:13 Je te prie.
43:15 Écoute, Arthur, tu devrais comprendre que j'ai pilé sur mon orgueil pour venir ici.
43:36 Arrête de me faire subir toutes sortes d'humiliations.
43:41 Je vais me coucher. Demain, tu vas voir la fête.
43:44 On va monter se coucher ensemble.
43:49 Il y a si longtemps, Arthur.
43:51 Oui. Depuis que tu es parti de l'auberge.
43:55 C'est un mauvais rêve.
43:57 On oublie tout ce qui s'est passé et on va reprendre le temps perdu.
44:01 Mon beau petit tour.
44:03 Ce n'est pas un mauvais rêve, c'est un cauchemar.
44:06 Et moi, je ne suis pas capable de tout oublier et de tout te pardonner d'un coup sec comme ça, Marilou.
44:11 Je ne te reconnais plus, Arthur.
44:14 Moi, je te reconnais. Tu n'as pas changé pas de miettes.
44:19 Tu ne m'embrasses pas avant d'aller te coucher.
44:27 Pour l'instant, je ne te considère plus comme ma créature, mais comme la mère de mes enfants.
44:32 On ne va pas faire chambre à part, ce n'est pas vrai, Arthur.
44:35 Là, la clé de la chambre verte, Marilou.
44:39 Je ne perds rien en te la prêtant, astle ou pas.
44:43 Ça, c'est la clé de ma chambre.
44:47 De notre chambre, Arthur.
44:50 Monte, continue ton beau rêve, ma puce.
44:55 Je ne peux pas.
44:57 [Musique]
45:00 [Musique]
45:02 [Musique]
45:04 [Musique]
45:05 [Musique]
45:07 [Musique]
45:09 [Musique]
45:11 [Musique]
45:13 [Musique]
45:15 [Musique]
45:17 [Musique]
45:19 [Musique]
45:21 [Musique]
45:23 [Musique]
45:25 [Musique]
45:27 [Musique]
45:29 [Musique]
45:32 (musique)
45:52 (musique)
46:20 (musique)
46:26 [Musique]

Recommandations