Tous les samedis de 10 heures à 11 heures autour d'Eliot Deval, Philippe de Villiers brosse l'actualité de la semaine en compagnie d'un invité. Aujourd’hui, il revient notamment sur les agents pénitentiaires tués dans l'Eure, les émeutes en Nouvelle-Calédonie, les grands hommes politiques et l'euthanasie.
Retrouvez "Face à Philippe de Villiers " sur : http://www.europe1.fr/emissions/face-a-philippe-de-villiers
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NewsTranscription
00:00 *Musique*
00:02 *Musique* *Face à Philippe Devilliers*
00:04 *Musique* *10h - 11h sur Europ1*
00:06 *Musique* *Éliott Deval*
00:08 *Musique* *Éliott Deval*
00:10 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver
00:12 pour "Face à Philippe Devilliers sur Europ1"
00:14 de 10h à 11h
00:16 vous en avez l'habitude désormais sur
00:18 Europ1, de 10h à 11h je le disais donc
00:20 Philippe Devilliers, bonjour !
00:22 Bonjour Éliott, bonjour Geoffroy
00:24 Cher Geoffroy, comment allez-vous ?
00:26 Bonjour Philippe, bonjour Éliott, écoutez, comme tous les samedis
00:28 matin, parfaitement bien
00:30 Ça va bien mais Philippe
00:32 souvent je suis interpellé par les gens
00:34 dans la rue
00:36 et déjà ils me disent
00:38 qu'ils adorent votre émission
00:40 cher Philippe mais ils disent aussi autre chose
00:42 l'actualité est trop lourde
00:44 c'est-à-dire que
00:46 les sujets que vous êtes
00:48 contraints de décrypter, décoder
00:50 c'est... il y a quelque chose
00:52 d'étouffant pour les français, est-ce que vous partagez
00:54 là aussi ce fardeau en quelque sorte ?
00:56 Ben écoutez, quand on voit
00:58 ce qu'il se passe là
01:00 on se dit que
01:02 l'État
01:04 se délite
01:06 la nation
01:08 se disloque
01:10 nouvelle Calédonie
01:12 et la société part par le fond
01:14 avec le projet sur l'euthanasie
01:16 c'est-à-dire que
01:18 l'incurie
01:20 de nos gouvernants
01:22 leur amateurisme
01:24 c'est une tragédie pour la France
01:28 Philippe Devilliers, l'actualité est dramatique
01:30 la France est en deuil, une force de l'ordre
01:32 toujours en première ligne
01:34 le sont également, mardi d'abord
01:36 et la mort de deux agents pénitentiaires lors d'une attaque à l'arme lourde
01:38 de leur fourgon
01:40 Fabrice, 52 ans, papa de deux enfants
01:42 Arnaud, 34 ans
01:44 allait lui aussi être papa
01:46 puis en Nouvelle Calédonie, Nicolas, 22 ans, gendarme mobile
01:48 tué par balle
01:50 un second gendarme est mort, tué par un tir
01:52 accidentel
01:54 Philippe Devilliers, quel message souhaitez-vous
01:56 adresser ce samedi matin
01:58 à ces premiers de cordée morts dans l'exercice de leur fonction ?
02:00 Bien sûr
02:02 je pense à leur famille
02:04 je pense à leur
02:06 jeune âge
02:08 ils ont été fauchés
02:10 dans la fleur
02:12 de l'âge
02:14 et j'aurais
02:16 posé une question
02:18 la France
02:20 va-t-elle encore longtemps
02:22 sacrifier
02:24 les meilleurs
02:26 de sa jeunesse
02:28 ceux-là même qui justement
02:30 choisissent la France
02:32 comme l'accomplissement
02:34 d'une promesse
02:36 et qui font rempart de leur corps
02:38 pour nous protéger
02:40 ces
02:42 hommes que vous avez cités
02:44 sont tombés au chardonnay
02:48 le gendarme
02:50 Nicolas
02:52 il a enlevé son casque
02:54 et il a été visé
02:56 et abattu comme un lapin
02:58 en cet instant-là
03:00 pourtant
03:02 il était la France
03:04 et puis les deux
03:06 surveillants
03:08 ils ont été abattus comme des chiens
03:10 enfermés dans leur fourgon
03:12 et en cet instant-là pourtant
03:16 ils étaient la France
03:18 et moi je voudrais dire
03:20 que le pays tout entier
03:22 doit s'adresser aux familles
03:24 et leur glisser à l'oreille
03:26 avec délicatesse
03:28 le sang qui a coulé sur les uniformes
03:30 ce n'est pas du sang
03:32 c'est de la gloire
03:34 ce sont des héros du quotidien français
03:36 en fait ces gendarmes
03:38 ces surveillants
03:40 ils portent la livraison
03:42 de la France
03:44 ils portent la livrée
03:46 des hautes préoccupations
03:48 et quelles sont ces préoccupations ?
03:50 notre sécurité
03:52 la défense
03:54 de la France
03:56 la sûreté de la vie
03:58 en fait ce sont des gens
04:00 qui
04:02 acceptent
04:04 de s'enfermer
04:06 toute la journée
04:08 pour que nous, nous puissions vivre libre
04:10 c'est une servitude
04:12 humble
04:14 valoreuse
04:16 et glorieuse
04:18 ces premiers de cordée
04:20 comme les a appelés Elliot
04:22 ils ont été victimes évidemment d'une certaine
04:24 barbarie, ça c'est certain
04:26 est-ce qu'ils ont pas aussi été victimes
04:28 d'un abandon
04:30 d'une forme d'abandon et si oui de la part de qui ?
04:32 ben
04:34 il faut dire la vérité
04:36 pour que les familles
04:38 fassent leur deuil il faut qu'on leur dise la vérité
04:40 et qu'on accepte
04:42 de dire aux français la vérité
04:44 et la vérité
04:46 c'est que
04:48 ils sont aux premières
04:50 loges, ils sont au premier
04:52 feu, ils sont les premiers témoins
04:54 de l'état qui s'effondre
04:56 entre une autorité
04:58 qui n'est plus
05:00 dissuasive
05:02 et des puissances privées
05:04 maléfiques qui n'ont plus
05:06 peur, le rapport de force s'est
05:08 inversé
05:10 c'est ça la vérité
05:12 et ils en ont assez
05:14 que
05:16 après chaque drame
05:18 le pouvoir politique
05:20 tienne le même discours
05:22 avec toujours
05:24 cette éloquence
05:26 convenue
05:28 nous serons intraitables
05:30 qui rappelle
05:32 le mot de Paul Reynaud en 40
05:34 la route du fer
05:36 n'a jamais coupé, on a vu
05:38 et puis la cérémonie
05:40 à la république des chrysanthèmes
05:42 la cérémonie aux invalides
05:44 c'est à dire qu'on leur dit merci quand ils sont morts
05:46 mais
05:48 la vérité c'est aussi
05:50 qu'on aurait pu éviter ça
05:56 et je vais plus loin
05:58 dans la réponse à votre question
06:00 ils se sont vu retirer, les surveillants
06:02 ils se sont vu retirer le droit
06:04 de fouiller les détenus
06:06 à la sortie du parloir
06:08 et c'est ainsi
06:10 qu'on a constaté cet après midi, c'est une information
06:12 exclusive de CNews
06:14 qu'il y avait 14 portables
06:16 qui se promenaient dans les cellules
06:18 c'est à dire que les cellules
06:20 regorgent de portables et de drogues
06:22 et donc
06:24 l'affaire du fourgon n'aurait pas eu
06:26 le même déroulement
06:28 s'il y avait la poigne
06:30 dans les prisons et s'il n'y avait pas cette directive européenne
06:32 qui a obligé le garde des Sceaux en 2009
06:34 Rachid Haddati
06:36 à faire cette loi
06:40 plus de fouilles dans les prisons
06:42 plus de fouilles dans les prisons
06:44 je voudrais
06:46 dire quelque chose
06:48 que j'ai en moi depuis longtemps
06:50 parce que quand j'étais président du conseil général
06:52 mon bureau était en face de la maison d'arrêt
06:54 à la Roche
06:56 donc je suis allé souvent
06:58 et donc j'ai rencontré dans ma vie
07:00 ce qu'on appelait les matons
07:02 les surveillants pénitentiaires
07:04 et il suffit pas
07:06 de leur dire la vérité
07:08 de justifier leur colère
07:10 il faut aussi que nous les français
07:12 nous leur disions "vous êtes notre fierté"
07:14 pourquoi ?
07:16 réfléchissons un instant
07:18 vous êtes
07:20 face aux détenus
07:22 les miroirs
07:24 de l'innocence qu'ils ont blessé
07:26 vous êtes
07:28 dans leur regard
07:30 l'espoir
07:32 d'une rectitude retrouvée
07:34 c'est un métier
07:36 difficile, ingrat
07:38 mais noble
07:40 de vivre
07:42 au contact de la déchéance
07:44 d'être en quelque sorte
07:46 les piolés sur la pente
07:48 de ceux qui chutent
07:50 qui ont chuté
07:52 qui rechuteront
07:54 mais c'est un métier
07:56 c'est un métier nécessaire
07:58 parce que sans eux
08:00 il n'y a plus de rempart
08:02 le mur de la prison
08:04 c'est le dernier rempart
08:06 pour que nous puissions nous vivre libre
08:08 et donc une fois de plus
08:10 je leur rends hommage
08:12 et pour les connaître bien
08:14 je dis que
08:16 on devrait
08:18 chaque jour
08:20 davantage
08:22 faire une minute de silence pour eux
08:24 et une minute d'hommage
08:26 dans toutes les écoles de France
08:28 pour leur dire les surveillants pénitentiaires
08:30 voilà ce qu'ils font pour vous
08:32 les enfants
08:34 ils préservent notre paix, la paix sociale
08:36 la paix civique
08:38 Philippe Devilliers, on va parler
08:40 juste après la publicité sur Europe 1
08:42 de la nouvelle Calédonie
08:44 la nouvelle Calédonie qui est depuis le début
08:46 de la semaine est à feu et à sang
08:48 à tout de suite sur Europe 1
08:50 on reprend face à Devilliers juste après la publicité
08:52 face à Philippe Devilliers
08:54 10h-11h sur Europe 1
08:56 Eliott Deval
08:58 De retour sur Europe 1 pour face à Philippe Devilliers
09:00 avec Philippe bien sûr et Geoffroy Lejeune
09:02 Philippe parlons de la nouvelle Calédonie
09:04 qui est à feu et à sang
09:06 une semaine de violence
09:08 jamais vue sur l'île
09:10 de par son ampleur et sa virulence
09:12 depuis les années 80
09:14 5 morts dont 2 gendarmes
09:16 des commerces détruits, des civils qui se barricadent
09:18 au coeur de cette crise
09:20 une révision constitutionnelle
09:22 contestée par les indépendantistes
09:24 je vous propose qu'on écoute le témoignage
09:26 de cette Française sur place
09:28 qui répondait aux questions
09:30 de Pascal Praud sur Europe 1 cette semaine
09:32 "Nous sommes enfermés entre femmes
09:34 amis du même quartier
09:36 avec chacune 2 enfants
09:38 5 ans, 7 ans, 12 ans
09:40 9 ans, 17 ans
09:42 vivres à nous-mêmes
09:44 parce que nos hommes sont
09:46 sont j'ai envie de dire le mot au front
09:48 cachés, barricadés
09:50 derrière des barrages
09:52 de fortune, des barrages
09:54 vous pouvez imaginer tout ce qu'il peut y avoir dans une résidence
09:56 four, climatiseur
09:58 voitures, on fait ce qu'on peut
10:00 on en est là, personne ne viendra nous aider
10:02 on nous a prévenu
10:04 là c'est chacun pour soi
10:06 donc on sait nos maris là-bas
10:08 avec des émeutiers en face
10:10 armés maintenant
10:12 ça fait 3 jours, ça dure depuis lundi soir
10:14 sachant qu'on a 10 heures de plus que vous
10:16 lundi soir, on ne dort pas
10:18 on ne le frôle jamais
10:20 Philippe, l'une de vos forces dans cette émission
10:22 et c'est pour ça qu'on aime beaucoup la faire avec vous
10:24 c'est que vous mettez des mots sur
10:26 l'actualité qu'on voit sans parfois la comprendre
10:28 selon vous, en Nouvelle-Calédonie
10:30 en ce moment, à quoi assiste-t-on, de quoi parle-t-on
10:32 et comment le gouvernement
10:34 pourrait-il remédier à cette situation
10:36 alors je vais vous répondre
10:38 ça sert à rien de faire des analyses
10:40 quand on est très loin
10:42 d'ailleurs
10:44 il faut avoir l'esprit clair
10:46 et l'esprit de synthèse
10:48 et moi je le dis aussi au gouvernement, il faut tenir
10:50 pour 3 raisons
10:52 la première raison
10:54 c'est qu'on ne peut pas se satisfaire
10:56 quand on est la France
10:58 d'une démocratie sensitaire
11:00 comme on disait au XIXe siècle
11:02 au XIXe siècle
11:04 dans certains pays, en France
11:06 même sous la monarchie de Juillet
11:08 il y avait deux sortes de citoyens
11:10 il y a ceux qui votaient, ceux qui ne votaient pas
11:12 ou ceux qui votaient en fonction du sens
11:14 de la richesse
11:16 donc en Nouvelle-Calédonie
11:18 on est sur un front inversé
11:20 il y a ceux qui ont le droit de voter
11:22 les très anciens
11:24 et ceux qui n'ont pas le droit de voter
11:26 les nouveaux arrivants
11:28 c'est d'ailleurs une chose extraordinaire
11:30 ce modèle inversé
11:32 alors on a
11:34 les autochtones
11:36 qui disent
11:38 aux nouveaux arrivants
11:40 nous on est là depuis 2000 ans
11:42 donc on a le droit de voter
11:44 et vous
11:46 vous dégagez
11:48 parce que vous êtes tout neufs
11:50 les nouveaux arrivants
11:52 et en France c'est le contraire
11:54 on a les nouveaux arrivants
11:56 qui disent aux autochtones
11:58 vous dégagez, vous n'avez rien à faire ici
12:00 même si vous êtes là depuis 2000 ans
12:02 et à gauche
12:04 applaudi
12:06 avec Mme Taubira
12:08 l'inarrable poétesse
12:10 qui explique
12:12 mais monsieur le jeune
12:14 les racines
12:16 alors il y a les bonnes racines
12:18 et les mauvaises racines
12:20 les bonnes racines c'est pour les canarques
12:22 et les mauvaises racines c'est pour les gaulois
12:24 bon
12:26 ils sont démasqués
12:28 donc premièrement il faut mettre fin à la démocratie censitaire
12:30 deuxièmement
12:32 la Nouvelle-Calédonie
12:34 on l'a dit, je répète le mot
12:36 il est parfait
12:38 c'est un porte-avions
12:40 dans l'océan Pacifique
12:42 dans les soutes il y a du nickel
12:44 donc on comprend que ça soit convoité
12:46 mais quand je dis que c'est un porte-avions
12:48 il faut aller plus loin
12:50 aucun homme politique n'a dit
12:52 ce qui est pourtant une évidence
12:54 c'est que
12:56 vous voyez la Russie
12:58 ils ont 13 fuseaux horaires
13:00 nous la France on a 11 fuseaux horaires
13:02 on est une grande puissance mondiale
13:04 à cause de l'outre-mer
13:06 et on est le deuxième
13:10 espace maritime du monde
13:12 c'est à dire qu'en fait
13:14 la France c'est un pays sur lequel
13:16 le soleil ne se couche jamais
13:18 alors bien sûr
13:20 ce porte-avions
13:22 le caillou comme on dit
13:24 il est convoité par les Australiens
13:26 par les Chinois, par l'Azerbaïdjan
13:28 et en fait
13:32 il y a Céline Pinard qui disait une chose juste
13:34 quand l'animal est blessé
13:36 toutes les bêtes sauvages se précipitent
13:38 et c'est pas un bon signe
13:40 que l'Azerbaïdjan soit là-bas
13:42 ça veut dire qu'on est faible
13:44 et donc j'invite le gouvernement à faire preuve
13:46 de poigne
13:48 de force
13:50 et troisièmement, et c'est le plus important
13:52 tout le monde nous regarde
13:54 la France regarde la France
13:56 la France regarde les pouvoirs publics
13:58 les Français regardent les pouvoirs publics
14:00 et on sait ce qu'on peut faire, on sait aider comme d'habitude
14:02 aujourd'hui, à travers
14:04 l'affaire du fourgon
14:06 et l'affaire de la Nouvelle-Calédonie
14:08 c'est qu'on voit en même temps
14:10 comme dans un laboratoire
14:12 l'État
14:14 qui se délite
14:16 et la nation qui se disloque
14:18 et on voit à travers votre analyse
14:20 la puissance française
14:22 grâce aux Outre-mer également
14:24 dans cette guerre ou insurrection
14:26 il y a un élément qui ne peut être
14:28 balayé, c'est le racisme
14:30 anti-blanc et ce sont
14:32 des locaux qui témoignent aujourd'hui
14:34 personne ne peut contester
14:36 ces témoignages, mais également
14:38 des élus, des élus locaux
14:40 écoutez ces témoignages
14:42 c'est une réalité, c'est-à-dire qu'en fait
14:44 personne ne s'en cache
14:46 c'est très visible
14:48 en fait, tous les
14:50 incendies, toutes les
14:52 exactions sont faites au cri de
14:54 "ici c'est Kanaki, dégagez chez vous
14:56 sales blancs"
14:58 et quand je dis "sales" je suis poli
15:00 donc les choses sont très très
15:02 claires, c'est une
15:04 ce sont des émeutes anti-blancs
15:06 alors encore une fois
15:08 quand je dis blanc, en fait c'est tout ce qui n'est pas
15:10 Kanaki pour eux, qui doit dégager
15:12 de Nouvelle-Calédonie
15:14 on a des gens extrémistes
15:16 qui n'ont qu'une seule volonté
15:18 c'est qu'il ne reste qu'une ethnie
15:20 sur ce territoire
15:22 il y a aussi finalement
15:24 une forme de racisme
15:26 pur qui est développée
15:28 par cette jeunesse-là
15:30 parce que ce qui est visé
15:32 c'est le symbole
15:34 de ceux qui ne sont pas Kanak
15:36 en Nouvelle-Calédonie
15:38 - Vous avez une question pour Philippe Deville
15:40 - Que vous inspire le fait que pour la première fois
15:42 de manière aussi unanime soit lâché le mot racisme anti-blanc ?
15:44 - C'est un tournant
15:46 et alors
15:48 c'est Sonia Baques, la première, qui est la présidente
15:50 de la province du Sud
15:52 qui a dit "c'est du racisme anti-blanc"
15:54 donc c'est pas nous
15:56 sinon on est au tribunal
15:58 alors en fait derrière
16:00 les actes
16:02 qui sont qualifiés
16:04 de racisme anti-blanc
16:06 il faut bien voir qu'il y a une idéologie
16:08 c'est l'idéologie décoloniale
16:10 et là elle s'est exprimée
16:12 avec brio
16:14 pour la première fois
16:16 et sans se cacher
16:18 alors on peut prendre
16:20 quelques illustrations
16:22 souvent
16:26 sur ce plateau j'ai parlé avec vous
16:28 du peuple historique
16:30 le peuple historique français a un droit
16:32 à la continuité historique
16:34 ça c'est un concept
16:36 que
16:38 la gauche décoloniale
16:40 utilise en Nouvelle-Calédonie
16:42 pour la première fois
16:44 en d'autres termes, il y a un bon peuple historique
16:46 c'est la Kanaki
16:48 un mauvais peuple historique
16:50 les Gaulois
16:52 ensuite
16:54 il y a le grand remplacement
16:56 ça c'est encore plus fort
16:58 si vous dites "grand remplacement" en France
17:00 avec le changement de peuplement qui est visible à l'ONU
17:02 vous risquez
17:04 il faut aller chercher tout de suite Maître Gonnel
17:08 si par contre vous dites "grand remplacement"
17:12 en Nouvelle-Calédonie, tout le monde s'incline
17:14 "ah il a compris"
17:16 la référence nationale pour l'islamo-gauchisme
17:18 pour le gauchisme
17:20 ça va très bien en Nouvelle-Calédonie
17:22 mais ça ne va pas du tout
17:24 en métropole
17:26 Philippe Devilliers, revenons sur
17:28 l'attaque au fourgon de
17:30 l'administration pénitentiaire
17:32 mardi dans l'heure, un commando
17:34 qui tue deux agents, en blesse trois autres
17:36 et exfiltre le prisonnier
17:38 Mohamed Amra
17:40 toujours en cavale d'ailleurs
17:42 quand on voit ces images, on pensait également
17:44 au rapport sénatorial
17:46 sur le narcotrafic qui a été
17:48 publié cette semaine
17:50 quelle analyse faites-vous de ce rapport ?
17:52 doit-on parler de délinquance
17:54 liée au stup ?
17:56 ou c'est une alerte que vous aviez mise
17:58 en début d'année, en début de saison
18:00 dirons-nous, c'est-à-dire
18:02 que la France bascule dans un narco-état
18:04 alors, en fait, cette scène
18:08 c'est une scène qu'on peut voir au Mexique
18:10 narco-état
18:12 c'est une scène
18:14 qui indique
18:16 la sud-américanisation
18:18 de la France. Je pense aussi
18:20 à une phrase du rapport
18:22 qui dit que les prisonniers
18:24 narcotrafiquants, les têtes de réseau disent
18:26 la prison c'est un accident
18:28 du travail
18:30 on en est là
18:32 alors quels sont, comme dirait les diplomates
18:34 les signes noirs du narco-état
18:36 eh bien
18:38 un narco-état c'est un état parallèle
18:40 qui a ses propres
18:42 hiérarchies, qui a
18:44 sa propre police, qui a
18:46 sa spécialisation des tâches
18:48 et son économie
18:50 parallèle avec des
18:52 fournisseurs, des commanditaires
18:54 et des consommateurs
18:56 du côté de
18:58 l'importation, c'est très simple
19:00 merci Schengen
19:02 vous avez vu qu'il n'y a pas un homme politique
19:04 qui remet en cause Schengen, pas un
19:06 c'est sacré. Nous, on a
19:08 d'après
19:10 le rapport du Sénat, 3 000
19:12 points de deal, ça fait 3 000 par voie
19:14 et un autre
19:16 chiffre qui m'a frappé, on a
19:18 240 000 personnes qui vivent
19:20 du business
19:22 alors si vous rapportez ça
19:24 au business de la grande distribution
19:28 eh bien, le Claire
19:30 c'est 130 000 personnes
19:32 et le Carrefour 100 000, vous voyez, donc en fait
19:34 c'est beaucoup plus rentable
19:36 et en termes de consommation
19:38 il y a 5 millions de consommateurs en France
19:40 et le chiffre d'affaires
19:42 à la fourchette haute c'est 6 milliards d'euros
19:44 donc ça devient hyper rentable
19:46 et le recrutement se fait comment ?
19:48 il se fait dans
19:50 l'immigration de masse
19:52 donc tout est dit
19:54 et les magistrats de Marseille
19:56 ont bien expliqué, nous sommes
19:58 en train de perdre la guerre, donc face à cela
20:00 la question que je me pose
20:02 et elle est grave
20:04 pourquoi
20:06 les élites dirigeants en toute catégorie
20:08 confondue ont si peu
20:10 d'empressement pour
20:12 mener cette guerre ?
20:14 Pourquoi M.Dupont-Moretti
20:16 est-il allé à Marseille
20:18 pour m'originez les magistrats qui avaient dit
20:20 on est en train de perdre la guerre ?
20:22 Et Dupont-Moretti qui pleure
20:24 après l'affaire du fourgon ?
20:26 Larmes de crocodile !
20:28 La France est le seul pays
20:30 où quand
20:32 un ministre
20:34 a montré sa défaillance
20:36 il ne démissionne pas.
20:38 Voilà pour la Nouvelle-Calédonie, Philippe Devilliers
20:40 ce que je vous propose juste après la publicité sur Europe 1
20:42 c'est que je vous pose une question
20:44 qu'on aurait pu poser au bac
20:46 tiens, qu'est-ce qu'un grand
20:48 discours Philippe Devilliers ?
20:50 On attend votre réponse juste après la publicité sur Europe 1
20:52 à tout de suite !
20:54 Face à Philippe Devilliers
20:56 10h-11h
20:58 sur Europe 1
21:00 Eliott Deval
21:02 De retour sur Europe 1 pour face à
21:04 Philippe Devilliers, on est ensemble
21:06 jusqu'à 11h avec Philippe bien sûr
21:08 et Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction
21:10 du journal du dimanche.
21:12 Philippe Devilliers, on parlait tout à l'heure
21:14 de cette actualité absolument dramatique
21:16 à savoir l'attaque du fourgon
21:18 et
21:20 le Premier ministre
21:22 a pris la parole à l'Assemblée nationale
21:24 avec cette formule qui se répète
21:26 au gré des drames malheureusement
21:28 sans prendre à un agence et sans prendre
21:30 à la République.
21:32 C'est une formule qui est forte mais
21:34 qu'on ne comprend plus
21:36 tant elle est répétée.
21:38 Idem Philippe Devilliers concernant les discours
21:40 qui se multiplient après les hommages
21:42 ou encore le discours d'Emmanuel Macron
21:44 sur l'Europe à la Sorbonne
21:46 mais on ne retient rien
21:48 de ces discours, de ces messages,
21:50 de ces promesses. Philippe Devilliers
21:52 à travers votre vision de l'histoire
21:54 qu'est-ce qu'un grand discours ?
21:56 C'est une question piège.
21:58 Alors déjà
22:02 il n'y a pas de prompteur
22:04 et il n'y a pas de note.
22:06 Jamais.
22:08 Pour moi oui, mais pas pour vous.
22:10 On parle avec ses tripes.
22:12 En fait,
22:14 je suis tenté de vous répondre
22:16 je vais faire comme les journalistes
22:18 dans la titraille
22:20 des mots steines
22:22 "réveille-toi ils sont devenus nuls"
22:24 des mots steines
22:26 vous savez
22:28 il prenait des cailloux dans ses bouches
22:30 et il allait sur la plage
22:32 pour se faire la voix.
22:36 Grand orateur.
22:38 Et pourquoi je vous dis ça ?
22:40 Parce que la pensée grecque
22:42 et latine
22:44 définissait
22:48 la rhétorique
22:50 à partir de trois éléments
22:52 et en fait
22:54 ça n'a pas bougé.
22:56 D'abord
22:58 l'éthos.
23:00 L'éthos qui se rapporte
23:02 à l'auteur.
23:04 Parce que
23:08 il faut une aura
23:10 et il faut une cohérence
23:12 c'est ça l'éthos, entre celui qui parle
23:14 et ce dont il parle. Par exemple
23:16 je dirais des mots steines
23:18 un président
23:20 qui parlerait
23:22 de la guerre
23:24 et qui n'a pas fait son service militaire
23:26 il manque un éthos.
23:28 Ensuite il y a le logos
23:30 le logos c'est l'argumentaire
23:32 c'est la logique
23:34 parce qu'il faut convaincre.
23:36 Et enfin il y a le pathos
23:38 parce qu'il faut séduire.
23:40 Il faut de l'émotion
23:44 il faut exalter.
23:46 Alors qu'est-ce
23:48 qu'un grand discours ?
23:50 Je dirais c'est un discours
23:52 qui
23:54 c'est une parole
23:58 inhabituelle
24:00 dans la forme
24:02 et qui
24:04 marque l'histoire.
24:06 Et alors
24:08 ce qui me vient à l'esprit
24:10 c'est que
24:12 je pense à Macron
24:14 deux heures à la Sorbonne
24:16 et on s'endort.
24:18 Un grand discours c'est le contraire
24:20 souvent. Il faut être laconique.
24:22 Et dans l'histoire
24:24 les grands discours sont laconiques en fait.
24:26 La locution la plus rapide
24:30 de toute l'histoire de l'Antiquité
24:32 c'est Quaton l'Ancien
24:34 qui devant le Sénat romain
24:36 prononce la phrase suivante
24:38 "Delenda est Carthago"
24:40 Tout est dit.
24:42 Cette injonction
24:44 va
24:46 déclencher
24:48 la destruction de Carthage.
24:50 Plus tard
24:52 il suffira
24:54 d'un mot du pape urbain
24:56 pour mettre en marche
24:58 l'histoire et envoyer
25:00 jusqu'à Jérusalem
25:02 la fine fleur de la chevalerie
25:04 de tout l'Occident.
25:06 A tous ceux qui se croisent
25:08 le ciel s'ouvre. Tout est dit.
25:12 Mais plus près de nous
25:14 tout près de nous
25:16 il y a eu
25:20 ce genre d'apostrophes
25:22 au laconisme fulgurant
25:24 et insolent
25:26 On pense évidemment
25:30 à Kennedy à Berlin
25:32 Ich bin ein Berliner
25:36 Les soviets ont compris
25:40 ça suffit
25:42 Ou encore
25:44 de Gaulle à Montréal
25:46 Vive le Québec libre
25:48 Toute l'Amérique a compris, y compris
25:52 Mathieu Bocoté
25:54 à qui on pense en cet instant
25:56 Petit message
25:58 Vive Mathieu Bocoté
26:00 libre
26:02 Plus récemment encore
26:06 Vous étiez trop jeune peut-être mais ça m'a beaucoup marqué
26:08 Mitterrand au Bundestag
26:10 Les missiles sont à l'Est
26:12 Les pacifistes sont à l'Ouest
26:16 La gauche a compris
26:18 Tout est dit
26:20 En fait
26:22 on est loin
26:24 de la logorée chronique
26:26 on est loin des effets d'annonce
26:28 on est loin des éléments de langage
26:30 En fait
26:32 une parole
26:36 une parole
26:38 qui marque l'histoire
26:40 c'est une parole qui a prise
26:42 sur les événements
26:44 et je pense en cet instant
26:46 à un très grand discours
26:48 c'est Clemenceau
26:50 qui enflamme l'hémicycle
26:52 sous la verrière
26:54 le voilà qui arrive au lutrin et qui dit
26:56 celui qui gagne
26:58 on est le 9 mars 1918
27:00 donc c'est la bascule
27:02 celui qui gagnera la guerre
27:04 c'est celui qui gagnera
27:06 le dernier quart d'heure
27:08 politique
27:10 étrangère
27:12 politique
27:14 intérieure
27:16 c'est tout un
27:18 ma politique
27:20 étrangère je fais la guerre
27:22 ma politique intérieure
27:24 je fais la guerre
27:26 je fais toujours la guerre
27:28 et la gagne
27:30 plus tard
27:32 le 18 juin on a deux hommes qui parlent
27:34 à deux peuples, on a De Gaulle
27:36 qui parle au français
27:38 et il fait une annonce en fait
27:40 c'est à dire qu'un grand discours
27:42 c'est un discours
27:44 qui porte un mot
27:46 sur le temps à venir
27:48 et le mot est juste
27:50 et il a ce mot
27:52 qui est l'essentiel de l'appel du 18 juin
27:54 aujourd'hui
27:56 foudroyé
27:58 par la force mécanique
28:00 nous serons demain
28:02 vainqueurs par une force mécanique
28:04 supérieure
28:06 et pendant ce temps là il y a Churchill qui s'adresse
28:08 au peuple britannique
28:10 qui leur dit ceci
28:12 la bataille d'Angleterre
28:14 va commencer
28:16 à tous ceux qui se préparent
28:18 à faire leur devoir
28:20 je fais la promesse suivante
28:22 si jamais
28:24 l'empire britannique
28:26 doit durer 1000 ans
28:28 il y aura encore
28:30 des hommes qui diront
28:32 ce fut leur plus belle heure
28:34 un grand discours c'est un discours
28:36 qui touche les coeurs et qui exalte
28:38 l'âme d'un peuple
28:40 politique, prenez des notes
28:42 (rires)
28:44 j'ai honte Philippe Devilliers d'avoir des feuilles
28:46 parce que vous vous êtes sans fiches
28:48 ça fait 5 minutes que vous nous expliquez
28:50 est-ce que c'est un grand discours sans fiches, sans rien
28:52 et ben, j'ai une petite question
28:54 allez-y mais alors je le connais aussi
28:56 et vous le connaissez mieux que moi
28:58 c'est à dire qu'il tient
29:00 il est chirurgical sur le temps
29:02 la réponse va être très rapide, vous avez cité que des discours
29:04 qu'on connait parce qu'ils font partie de l'histoire
29:06 depuis disons 20 ans en politique française
29:08 il n'y a pas un discours qui vous a marqué ?
29:10 celui de Gilles Pinte
29:12 était pas mal
29:14 pourquoi ? parce qu'il y avait une idée, c'était le grand remplacement
29:16 discours d'Éric Zemmour
29:18 allez la dernière partie de "face à Philippe Devilliers"
29:20 juste après la publicité
29:22 après cette grande question
29:24 des discours politiques
29:26 on parlera d'un projet qui est désormais contesté
29:28 à savoir le projet de loi sur la fin de vie
29:30 à tout de suite sur Europe 1
29:32 "face à Philippe Devilliers"
29:34 "10h-11h sur Europe 1"
29:36 "Eliott Deval"
29:38 "Suite et fin de "face à Philippe Devilliers" sur Europe 1"
29:40 "on est ensemble jusqu'à 11h"
29:42 "avec Philippe et Geoffroy Lejeune"
29:44 "Philippe Devilliers"
29:46 "on va parler du projet de loi sur la fin de vie"
29:48 "qui est actuellement écrit en français"
29:50 "et qui est en cours de développement"
29:52 "le projet de loi sur la fin de vie"
29:54 "qui est actuellement examiné par les parlementaires"
29:56 "projet qui ouvre la voie"
29:58 "d'une aide active à mourir"
30:00 "ni les mots euthanasie"
30:02 "ou encore suicide assisté sont employés"
30:04 "mais dans les faits on s'y rapproche"
30:06 "Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d'État"
30:08 "était l'invité d'Europe 1 cette semaine"
30:10 "et il alerte"
30:12 - La question qui se pose
30:14 c'est celle de la société
30:16 qu'on veut construire
30:18 est-ce que c'est une société
30:20 de soins
30:22 de bienveillance
30:24 de solidarité
30:26 ou est-ce que c'est une société dans laquelle
30:28 toute la sollicitude
30:30 qu'on peut avoir envers une personne
30:32 c'est de lui donner
30:34 sur demande une dose létale
30:36 parce qu'elle remplirait quelques critères légaux
30:38 voilà, la question est
30:40 est-ce que nous croyons
30:42 encore aujourd'hui
30:44 à une société du commun ?
30:46 C'est oui le risque
30:48 d'un renoncement aux soins
30:50 c'est une forme d'abandon
30:52 ce que je pense
30:54 c'est qu'un certain nombre
30:56 de personnes nous adressent
30:58 implicitement
31:00 des appels au secours
31:02 et il ne faut pas se tromper
31:04 sur le sens des messages que nous recevons
31:06 on nous parle beaucoup
31:08 de personnes qui accompagnent des mourants
31:10 et qui sont prêts à les assister
31:12 pour mourir
31:14 il ne faut pas être naïf
31:16 il ne faut pas désintéresser
31:18 il y a des charges familiales à réduire
31:20 il y a des patrimoines à transmettre
31:22 Philippe Devilliers, qu'avez-vous pensé de sa mise en garde ?
31:24 En fait, Jean-Marc Sauvé
31:26 qui est un homme éminent
31:28 l'ancien vice-président du Conseil d'Etat
31:30 a dit deux choses
31:32 terrifiantes et justes
31:34 Ligas
31:38 la mission d'inspection
31:40 a donné un chiffre
31:42 6 milliards d'euros
31:44 le coût
31:46 de l'assurance maladie
31:48 pour la fin de vie
31:50 et il fait un calcul
31:52 il dit que si on applique
31:54 le principe de la mort administrée
31:56 au Québec ou en Belgique
31:58 ça va faire
32:00 une économie à l'Etat
32:02 de 1 milliard et demi
32:04 en d'autres termes, je le cite
32:06 c'est magnifique sa phrase
32:08 c'est la ruse ultime
32:10 du libéralisme
32:12 pour l'Etat-providence
32:14 bonjour les Ehpad
32:16 vous avez compris, et en plus il ajoute
32:18 deuxièmement, que ce sont les plus démunis
32:20 qui partiront les premiers
32:22 les plus pauvres
32:24 en fait
32:26 je vais vous dire quelque chose qui me vient à l'esprit
32:28 Orwell une fois de plus
32:30 avait tout prévu
32:32 et nous a prévenu de ceci
32:34 pour renverser
32:36 une société, il faut inverser des mots
32:38 il avait donné un exemple
32:40 il suffit de dire
32:42 la liberté c'est l'esclavage
32:44 alors on dira
32:46 l'acte
32:48 de tuer son prochain
32:50 c'est une loi de fraternité
32:52 l'euthanasie
32:54 c'est
32:56 l'aide active à mourir
32:58 le suicide assisté
33:00 c'est mourir dans la dignité
33:02 la piqûre létale
33:04 c'est le prolongement du soin
33:06 c'est à dire qu'en fait
33:08 nous sommes entrés dans une société
33:10 de l'esquive où tout le monde
33:12 apprend à mentir
33:14 et à se mentir
33:16 d'abord par omission puisque
33:18 on oublie de dire que tous les pays
33:20 qui pratiquent
33:22 l'euthanasie, qui l'ont légalisé
33:24 ils sont maintenant dans une dérive
33:26 et un délire vers
33:28 l'eugénisme, les enfants, les handicapés
33:30 le premier
33:32 qui a fait ça
33:34 c'est Hitler, l'eugénisme
33:36 ensuite
33:38 il a dit
33:40 Jean-Marc Sauvé c'est une rupture
33:42 anthropologique, il a raison
33:44 pourquoi ? parce que c'est un changement de repère complète
33:46 de notre civilisation
33:48 et ça consiste à confier à la médecine
33:50 et aux médecins le soin
33:52 d'administrer
33:54 la mort
33:56 je vais vous dire, je vais vous faire une confidence
33:58 un jour
34:02 j'ai rencontré Hassan II
34:04 longuement
34:06 on est devenu amis
34:08 le 9 juin 1992
34:10 et je lui ai parlé de la civilisation française
34:12 il m'a dit "attendez, ne parlez pas de votre civilisation
34:14 vous n'hésitez pas
34:16 à empêcher
34:18 la vie de venir
34:20 et
34:22 vous parquez vos vieux
34:24 dans des muroirs
34:26 ne parlez pas de civilisation
34:28 et bientôt vous ferez l'euthanasie
34:30 en fait
34:32 vous avez écrit les livres de sagesse
34:34 Hassan II avait
34:36 raison, notre civilisation est en train
34:38 de périr
34:40 cher Philippe, on va se plonger dans notre histoire
34:42 justement avec la genèse du sentiment national
34:44 lorsque Philippe Auguste
34:46 raconte la bataille de Bouvines
34:48 racontez nous cette
34:50 histoire Philippe de Villiers
34:52 alors je vais vous emmener
34:54 à Notre-Dame, il est à genoux
34:56 Philippe Auguste
34:58 il se recueille en pensant
35:00 à celle qui est en face de lui
35:02 et qui repose
35:04 sous la dalle
35:06 c'est la plus belle de toutes les reines de France
35:08 c'est sa reine
35:10 elle était
35:12 moulte grasse
35:14 jante taille
35:16 elle avait des yeux
35:20 de perles d'émeraudes
35:22 elle avait
35:24 le chef
35:26 inondé de blondeurs aux épidors
35:28 et le teint
35:30 brillant et vermeil
35:32 c'était la petite
35:34 fille de Philippe Auguste
35:36 elle s'appelait
35:38 Isabelle de Hainaut
35:40 c'était l'épouse du roi
35:44 et mortelasse en couche
35:46 lui il est sur la fin
35:48 il a 57 ans
35:50 un vieillard
35:52 et
35:56 un vieillard sculpté
35:58 il a régné
36:02 déjà 4 décennies
36:04 et il est déjà
36:06 entré dans l'histoire
36:08 avec une bataille
36:10 en 1214 à Bouvines
36:12 qui justement change
36:16 le cours de l'histoire
36:18 cette bataille il l'a racontée
36:20 100 fois à son petit-fils Louis de Poissy
36:22 en marchant sur le
36:24 chemin de ronde
36:26 crénelé du Louvre
36:28 qu'il aimait arpenter
36:30 égrenant ses souvenances
36:32 petit Louis
36:34 écoute-moi, imagine
36:36 le chemin de bataille
36:38 ils sont 80 000
36:40 au moins et nous on est
36:42 25 000, c'est tout
36:44 l'Occident
36:46 tout entier s'est coalisé derrière
36:48 Auton l'empereur
36:50 c'est un choc
36:52 terrible Bouvines
36:54 et longtemps indécis
36:56 et puis quand le soleil se lève
36:58 il me vient l'idée
37:00 de le semencer
37:02 comme un
37:04 renfort qui nous manquait
37:06 j'ai attendu
37:10 que le soleil monte
37:12 derrière nos troupes qui viennent se placer
37:14 juste
37:16 à pic de l'arrière-garde
37:18 alors commence
37:20 l'assaut
37:22 l'assaut des communes
37:24 qui nous ont rejoints
37:26 qui portent leur efflamme de Saint-Denis
37:28 des communes du peuple
37:30 et quand commence l'assaut
37:34 le soleil est derrière nous
37:36 mais il vient
37:38 aveugler, éblouir
37:40 les troupes d'en face
37:42 avec le jeu des reflets et des étincelles
37:46 sur les cimiers, sur les cotes de mailles
37:48 sur les casques
37:50 les troupes d'en face ne peuvent pas progresser
37:52 ne progressent plus, en revanche
37:54 nos étendards écarlates avancent
37:56 avancent, avancent
37:58 et à un moment, plus tard
38:00 je me vois
38:02 en fuite
38:04 au loin
38:06 qui tourne le dos, l'Empereur
38:08 c'est fini
38:10 le retour sera triomphal
38:12 parichante
38:16 les moissonneurs
38:18 ont quitté leur champ
38:20 ils brandissent leurs faucilles
38:22 ils les sont tournoyés
38:24 et ils se livrent à des transports de joie
38:26 pendant que les jouvencelles
38:28 nous jettent des brassées de jonquilles
38:30 ce jour là tout change
38:34 pour la France
38:36 ou plutôt d'où commence
38:38 entre l'autorité royale
38:40 et le peuple des communes
38:44 s'est noué un lien
38:46 indéfectible
38:48 a été forgé un serment
38:50 de fidélité
38:52 avant on parlait
38:56 de
38:58 du Rex Francorum
39:00 le roi des francs
39:02 à partir de Bouvines
39:04 on parlera du Rex
39:06 Francier
39:08 le roi de France
39:10 chers amis
39:12 le moment est
39:14 grave et joyeux
39:16 le sentiment national
39:18 vient de naître
39:20 Philippe Devilliers
39:22 un grand merci, pourquoi ?
39:24 parce que j'ai commencé cette émission en vous disant
39:26 l'actualité est très lourde
39:28 et parfois ça peut être aussi difficile
39:30 pour les auditeurs sur Europe 1
39:32 les téléspectateurs sur CNews
39:34 mais vous nous avez plongé
39:36 une nouvelle fois dans l'histoire de France
39:38 et plongé dans quelque chose
39:40 qui est vraiment au plus profond de nous
39:42 le sentiment national
39:44 le sentiment national
39:46 et le soleil levant
39:48 un grand merci, on se retrouve samedi prochain
39:50 Philippe Devilliers, merci Eliot, merci Geoffroy
39:52 bon week-end à tous les deux, à l'unisson
39:54 merci
39:56 juste le temps pour moi, cher Philippe
39:58 de vous rappeler, au coeur de l'histoire
40:00 là aussi on parle d'histoire tous les samedis et dimanches
40:02 de 15h à 16h sur Europe 1
40:04 artistes, scientifiques ou politiques
40:06 de Ramsès II
40:08 Vincent Van Gogh en passant par Napoléon
40:10 et Marie-Antoinette
40:12 partez à la rencontre des figures inspirantes
40:14 de l'histoire avec
40:16 Virginie Giraud, tout à l'heure
40:18 on reviendra sur Europe 1 sur une période sombre
40:20 de notre histoire avec
40:22 Philippe Henriot, le ministre
40:24 de la propagande de Vichy
40:26 mais tout de suite c'est Laurent Mariotte
40:28 Laurent Mariotte pour la table des bons vivants
40:30 cher Laurent, bonjour
40:32 quel est le menu ce samedi ?
40:34 Bonjour Eliott, alors aujourd'hui au menu
40:36 la cuisine et des chefs
40:38 cours de vinaigrette avec l'américaine Carrie Salomon
40:40 Akram Benalal va nous raconter
40:42 comment il va nourrir les athlètes aux Jeux Olympiques
40:44 et Louis Festin, jeune chef du Périgord
40:46 va cuisiner des asperges
40:48 pour notre invité Alain Chanfort
40:50 vous savez tout à tout de suite, chers auditeurs
40:52 [Musique]