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Tous les samedis de 10 heures à 11 heures autour d'Eliot Deval, Philippe de Villiers brosse l'actualité de la semaine en compagnie d'un invité.
Retrouvez "Face à Philippe de Villiers " sur : http://www.europe1.fr/emissions/face-a-philippe-de-villiers

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00:00Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
00:10Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Europe 1, de 10h à 11h pour Face à Philippe
00:16Devilliers, comme chaque samedi matin, cher Philippe, bonjour.
00:18Bonjour Eliott.
00:19Bonjour Geoffroy.
00:20Geoffroy Lejeune est avec nous, cher Geoffroy, bonjour.
00:22Bonjour à tous les deux.
00:23Une grande nouvelle, et on va les remercier les auditeurs d'Europe 1 parce qu'ils sont
00:27tous les samedis plus nombreux.
00:29Vous êtes 650 000 auditeurs à écouter Face à Philippe Devilliers, ce sont 30 000 auditeurs
00:36de plus en un an, donc en un mot, merci, merci aux auditeurs d'Europe 1, Philippe Devilliers,
00:41c'est une réussite XXL cette émission sur Europe 1 le samedi matin et sur CNEWS le vendredi
00:48soir à 19h.
00:49C'est très émouvant et en même temps très exigeant.
00:52C'est émouvant parce que je ne pensais pas qu'un samedi matin, on pourrait être écouté
00:58et entendu par 650 000 français qui s'arrêtent au bord de la route pour savoir ce qu'on
01:04va dire.
01:05C'est merveilleux.
01:06Et en même temps c'est très exigeant parce qu'il faut leur donner, et dans le fond et
01:12dans la forme, un niveau de qualité qu'ils sont en droit d'attendre.
01:14Donc on les remercie, évidemment.
01:17Ça engage, donc chaque semaine vous avez un peu plus la pression Philippe Devilliers.
01:21Oui, et moi ce que je leur dirais, il faudrait que chaque auditeur aille voir son voisin,
01:27son cousin, son parent, son oncle, sa tante, et lui dise qu'est-ce que tu fais le samedi
01:31matin ?
01:32Mais qu'est-ce que tu fais le samedi matin à 10h ? Pourquoi n'es-tu pas à côté de
01:37ton poste de radio pour écouter Philippe Devilliers ?
01:40Plutôt la radio que le caba.
01:42On remercie évidemment toutes les équipes d'Europe 1 parce que c'est une grande bande,
01:47une grande famille.
01:48On remercie Benoît qui est avec nous chaque samedi matin pour préparer, orchestrer cette
01:54émission depuis la régie.
01:56Benoît qui est un peu notre Lionel Messi à nous, c'est notre élément, le factor
02:00X de cette équipe de face à Philippe Devilliers, Benoît.
02:04Oui, à mon avis le rapprochement avec Lionel Messi va très bien.
02:08Et il ne faut pas oublier aussi Donna Vidal-Roval qui est le patron et qui nous a accueillis
02:13et qui est un homme formidable.
02:14Merci aux auditeurs d'Europe 1, on est ensemble jusqu'à 11h.
02:19Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
02:27Dans l'actualité cette semaine, Philippe Devilliers, on va revenir sur le procès des
02:30assistants parlementaires du Rassemblement national et des réquisitoires qui font l'effet
02:34d'une bombe politique.
02:35Les procureurs réclament une peine d'inéligibilité pour tous les prévenus.
02:38L'accusation demande cinq ans de prison dont deux fermes et cinq ans d'inéligibilité
02:44avec exécution provisoire pour Marine Le Pen, ainsi qu'une amende de 300 000 euros
02:51pour la présidente du groupe à l'Assemblée nationale.
02:54Écoutez Marine Le Pen juste après ses réquisitoires.
02:57Ce n'est pas une surprise, je me suis fait mon opinion au bout de quelques jours, il
03:01faut bien le dire, d'audiences auxquelles j'ai participé comme vous l'avez vu, quasiment
03:06tous les jours.
03:07Je note que le parquet est extrêmement outrancier dans ses réclamations, notamment la réclamation
03:16de l'exécution provisoire dont il veut frapper l'ensemble de ceux qui sont poursuivis, y
03:27compris des assistants qui par ailleurs pour certains n'ont jamais eu aucune responsabilité
03:32politique.
03:33Geoffroy Lejeune, on peut dire que c'est du jamais vu et que c'est un séisme.
03:37Comment vous avez analysé, vous, les réquisitions de ce procès ?
03:40Je pense que dans mon livre j'ai écrit un chapitre qui s'appelle « La république
03:45des juges ». Nous y sommes, la république des juges, ils ont pris le pouvoir.
03:52Comment qualifier ce réquisitoire ? C'est un règlement de compte.
03:58D'abord, c'est un réquisitoire qui est visiblement, spectaculairement, inéquitable.
04:09Qu'est-ce que c'est l'inéquité ? C'est quand il y a deux poids, deux mesures.
04:15François Bayrou, qui était dans la même situation, a été relaxé.
04:18Pourquoi ? Parce qu'il fait partie du système.
04:24Ensuite, deux poids, deux mesures, à nos QTF, on n'arrive pas à le mettre en prison.
04:32Et là, on s'apprête à prononcer une peine de prison, cinq ans.
04:39Donc, deux poids, deux mesures, le laxisme d'un côté et le délire de fermeté pour
04:47Marine Le Pen.
04:50Et ensuite, et surtout, c'est la fameuse mesure de l'exécution provisoire.
04:56Cette mesure de l'exécution provisoire, qui n'est prévue que pour les cas très
05:03rares de récidive, les dangers de récidive et qui touchent à l'ordre public, on applique
05:12cette mesure de l'exécution provisoire qui revient à annuler, à anéantir l'appel.
05:17Or, il faut savoir, il faut que les Français qui nous regardent sachent qu'un jour, Saint-Louis
05:22a décidé d'aller rendre la justice sous son chêne, pas pour le plaisir de rendre
05:25la justice, mais parce qu'il voulait qu'il y ait une cour d'appel incarnée par le
05:30roi de France pour ces sujets, pour faire appel des jugements des cours seigneuriales.
05:37Ça s'appelait les plaies de la porte.
05:39Et donc là, on a l'anéantissement, pour une femme politique de premier plan, de toute
05:46forme d'appel.
05:47Ça ne sert plus à rien de faire appel.
05:50Ensuite, c'est un réquisitoire, pour répondre à votre question, qui est infamant.
05:57Pourquoi il est infamant ? Parce que sur tous les plateaux de télévision, on entend
06:03détournements de fonds, emplois fictifs, ils s'en sont mis plein les poches, c'est
06:10scandaleux.
06:11Quand on regarde le dossier de près, quand on a l'expérience de la vie politique, on
06:17sait ce qui s'est passé.
06:18Il n'y a pas un centime d'argent qui est allé dans la poche des assistants parlementaires
06:25ou de Marine Le Pen.
06:26Il n'y a aucun enrichissement personnel.
06:28Il y a simplement une question qui a été débattue au cœur du débat judiciaire.
06:37Ce n'est même pas le travail des assistants parlementaires, ils ont travaillé, ce n'est
06:42pas la question.
06:43C'est la nature de leur travail.
06:45C'est-à-dire que la question est la suivante, ou bien les assistants sont les employés
06:52du Parlement européen, ou bien les assistants sont les collaborateurs des députés.
06:58Voilà la question de fond.
07:00On est loin de l'infamie.
07:02Et cette peine très lourde, complètement disproportionnée, signifie qu'on veut
07:13mettre au front de Marine Le Pen une tâche d'infamie.
07:16Enfin et surtout, c'est bien évidemment un réquisitoire politique, idéologique.
07:22Par ces temps d'utroscisme, d'atmosphère syndicale de la magistrature, et l'homme
07:27qui vous parle a eu le privilège d'avoir son nom sur le mur des cons.
07:31Donc je sais ce que c'est que le syndicat de la magistrature.
07:35Il est évident que la justice aujourd'hui est politisée, en tout cas celle-là, et
07:44que cette république des juges, elle ne travaille pas pour elle-même, elle travaille pour le
07:50système.
07:51C'est quoi le système ? C'est toute une société de connivence qui veut faire disparaître
07:58la France, qui installe en France l'insécurité, l'immigration invasive, et qui ne tolère
08:04pas qu'il y ait quelques personnes encore debout, les derniers des Mohicans, qui disent
08:10non, on ne veut pas.
08:11Et pour conclure, je vous dirais ceci.
08:16Les hommes politiques sont comme Zadig, Zadig de Voltaire, qui entend parler du tremblement
08:26de terre de Lisbonne en 1755, et qui ne mesurent pas du tout la portée du tremblement de terre
08:33sauf quand ils voient que Lisbonne est en ruine.
08:35Les hommes politiques, ils croient qu'ils sont épargnés là, mais tous ceux qui sont
08:42dans le système ou à la périphérie du système, ils vont comprendre très vite quelle est
08:48la portée de ce tremblement de terre, c'est la réplique de 2005, c'est la réplique du
08:55référendum de 2005.
08:57En 2005, le peuple s'est prononcé et la classe dirigeante a fait tout autre chose.
09:02Le peuple n'a pas voulu d'une constitution européenne fédérale et avec le traité de
09:07Lisbonne, on a fait quand même, et c'est symbolique, et beaucoup de politologues l'ont
09:13souligné.
09:15En l'occurrence, en 2005, on a violé l'esprit du référendum, on n'a pas tenu compte du
09:28résultat du référendum, et là aujourd'hui, on s'adresse à 11 millions de français et
09:34on leur dit, voilà, on va mettre en prison votre leader au nom de l'état de droit.
09:45Non mais combien de temps encore ils vont nous faire le coup de l'état de droit ? Moi
09:49je propose l'exécution provisoire du gouvernement.
09:52Philippe Devilliers, Geoffroy Lejeune, on se retrouve dans un instant sur Europe 1 pour
09:55face à Philippe Devilliers, on va parler de la crise agricole, moins d'un an après
09:59cette crise historique, eh bien, nouvelle mobilisation des agriculteurs, les aides
10:05promises à nos agriculteurs ne sont toujours pas arrivées, pourquoi ? Réponse à cette
10:10question dans un instant sur Europe 1, à tout de suite.
10:12De retour sur Europe 1 pour face à Philippe Devilliers, toujours avec Philippe bien sûr
10:25et Geoffroy Lejeune, moins d'un an, messieurs, après une mobilisation historique, le monde
10:29agricole entend relancer la machine à contestation, les aides promises à nos agriculteurs ne
10:35sont toujours pas arrivées, pire, la situation se dégrade.
10:39Écoutez Michel Barnier qui tente de déminer un terrain ô combien explosif.
10:45Le projet de loi d'orientation sur la souveraineté a été suspendu, on repart ou il y a une
10:49plage-banche ? Non, on ne repart pas à une plage-banche, heureusement, il y a une petite
10:51agricole qui va être remise à plat au niveau européen, ils nous devront être très vigilants,
10:54y compris en nous opposant à des accords commerciaux comme celui du Mercosur, et puis
10:59il y a une loi d'orientation agricole qui était déjà en discussion au Sénat, que
11:02nous allons reprendre conformément à nos engagements, c'est une promesse tenue, toutes
11:06les promesses faites aux agriculteurs qui ont manifesté en début d'année seront respectées.
11:10Geoffroy Lejeune.
11:11Alors Philippe, on en a déjà parlé beaucoup sur ce plateau, vous en avez parlé d'ailleurs
11:15dans votre livre Mémoricide, vous connaissez bien les agriculteurs, vous connaissez bien
11:20ces sujets-là, vous dites même qu'ils sont le cœur battant du pays, qu'ils sont d'ailleurs
11:23victimes d'un mémoricide, est-ce qu'aujourd'hui vous comprenez leur colère ?
11:26Philippe Pelletier.
11:27Vous vous souvenez un jour, on a dîné ensemble avec Michel Houellebecq, au moment où il
11:32allait faire paraître ses rotonines, et il nous avait dit en fait…
11:36Geoffroy Lejeune.
11:37Vous en parlez aussi dans le livre d'ailleurs.
11:38Philippe Pelletier.
11:39Voilà.
11:40En fait, on assiste à quoi ? Au plus grand plan social agricole jamais imaginé pour
11:46liquider toute une profession, pour liquider toute une économie et pour liquider un art
11:52de vivre.
11:53Et en fait, il parle de promesses Michel Barnier, et les promesses n'ont pas été tenues,
11:59j'en citerai trois.
12:00Trois promesses qui ont été faites par Monsieur Attal à l'époque.
12:04Première promesse, ça concerne l'Ukraine, les importations ukrainiennes continuent,
12:12à ma connaissance.
12:13Deuxième promesse, on va arrêter les traités de libre-échange, parce qu'il n'y a pas
12:19que le Mercosur, il y en a d'autres derrière, en préparation.
12:21Et puis troisièmement, le pacte vert, qui est un plan de décroissance avec 10% de jachères,
12:28ça continue comme avant.
12:29L'exception agriculturelle demandée par les paysans français pour une agriculture
12:38française à la française, aucun écho.
12:41Et je me disais récemment, le nom du ministère de l'Agriculture est une imposture.
12:51Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
12:54Une imposture, ce n'est pas une succession de mensonges, c'est plus chiant que ça.
13:00Une imposture, c'est un enchaînement de vérités asservie à un mensonge initial.
13:08Et donc c'est difficile à voir qu'il n'y a pas de souveraineté alimentaire, mais ceux
13:13qui ont un peu l'expérience et le sens du temps long savent ce que je veux dire.
13:20C'est Bruxelles qui tient tout.
13:21On a connu le marché commun, il y avait la souveraineté alimentaire.
13:25Dans le marché commun, les trois principes étaient produire, protéger, exporter.
13:32Aujourd'hui, les trois principes, c'est non plus produire mais consommer, non plus exporter
13:45mais importer, non plus protéger mais ouvrir.
13:48Et donc cette logique-là, elle correspond à la volonté des élites mondialisées qui
13:57veulent, je pèse mes mots, déléguer notre alimentation au marché mondial pour avoir
14:09des prix plus bas, ce qui plaît à la Metropolia, à l'Anywhere, peu importe les Somewhere,
14:17pour se débarrasser de tous les indépendants d'esprit des derniers.
14:21Il y avait les artisans, les petits commerçants, les paysans, c'est débarrasser les indépendants
14:26d'esprit.
14:27C'est-à-dire ces gens qui savent, eux, qu'on ne peut respirer qu'en vivant entre l'humus
14:34et la lumière.
14:35Vous l'avez abordé rapidement, mais vous avez parlé de Bruxelles, alors que la commission
14:39européenne met toute son énergie, Philippe de Villiers, pour accélérer la signature
14:44des accords de libre-échange, les fameux accords du Mercosur, que signifie selon vous
14:50cet accord, Philippe de Villiers ?
14:53Alors, l'accord du Mercosur, à la lumière de ce que je viens de dire, sur le plan social,
15:02écarte parfaitement.
15:03D'abord, c'est un accord incohérent.
15:09Pourquoi il est incohérent ? Parce que, d'un côté, depuis des années, on demande
15:16à nos paysans des efforts, parfois surhumains, mais justifiés, au nom de la santé publique,
15:25des efforts pour ne pas utiliser les substances actives phytosanitaires, etc., le fipronil,
15:34l'humidaclopride, je sais de quoi je parle, parce que j'ai fait un livre sur les abeilles.
15:39Et, en même temps, le mot de circonstance, on va faire rentrer en Europe des produits
15:50qui ne respectent pas du tout les mêmes normes, c'est-à-dire la volaille brésilienne dopée
15:58aux antibiotiques et aux activateurs de croissance, le bœuf argentin aux hormones et le maïs
16:07avec toutes sortes de produits qu'on ne peut pas contrôler parce qu'il n'y a pas la traçabilité
16:13exigée des paysans français, par ailleurs.
16:15Donc, c'est l'incohérence totale.
16:18On fait d'une main ce qu'on défait de l'autre.
16:21Mais ça va plus loin, je dirais, c'est un accord qui est complètement déséquilibré.
16:27Et ceux qui nous écoutent, qui ne sont pas forcément des paysans, vont comprendre tout de suite,
16:32avec une image.
16:33Une ferme moyenne en France, d'après ce que j'ai compris, c'est 69 hectares.
16:38Une ferme au Matour-Grosseau, c'est 500 000 hectares, parfois.
16:45Donc, les coûts de production ne sont pas les mêmes.
16:47Donc, les prix ne sont pas les mêmes, la dépense n'est pas du tout la même.
16:54Donc, la souplesse pour le prix de vente n'est pas du tout la même.
16:59Mais surtout, ce que je voudrais dire, c'est que c'est un accord d'une portée symbolique remarquable.
17:08D'une part, parce qu'il montre que, malgré la démarche de ce pauvre M. Barnier,
17:14qui est allé, comme les bourgeois de Calais, les clés à la main, voir les commissaires,
17:21pour leur dire, une seconde, M. Le Brou, il s'est fait envoyer baller.
17:29Parce que la commission de Bruxelles, elle fait ce qu'elle veut, et je vais vous le prouver.
17:35Pourquoi je parle de portée symbolique ?
17:37Parce qu'en fait, qu'est-ce qui est en train de trafiquer la commission ?
17:42Elle décompose, elle fait comme pour le CETA, elle décompose l'accord en deux parties.
17:46La partie commerciale qui va intervenir et s'appliquer sans l'intervention des Etats,
18:02sans la ratification des Etats.
18:05Et ensuite, la deuxième partie, c'est l'accord cadre, qui lui sera soumis à la majorité qualifiée.
18:12Tiens, tiens, à ceux qui nous regardent et qui ne savent pas ce que c'est que la souveraineté,
18:19j'offre ce petit apologue.
18:24En effet, la souveraineté, ça s'appelle le droit de veto.
18:30Le droit de veto, c'est quand M. Macron dit, non, non, non, on ne peut pas, non possumus, je suis souverain.
18:37C'est un intérêt vital pour moi, le droit de veto, intérêt vital.
18:43Mais quand vous n'avez plus le droit de veto, que vous êtes obligés de faire la salle
18:46pour aller chercher les Autrichiens par-ci, les Luxembourgeois par-là, vous n'êtes plus souverain.
18:53Vous n'avez plus la souveraineté alimentaire, CQFD.
18:57Et ce n'est pas la peine d'appeler votre ministère le ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
19:03Comme disait Solzhenitsyn, arrêtez de mentir.
19:07On se retrouve dans un instant sur Europe 1 pour la suite de face à Philippe Devilliers.
19:11On est ensemble comme chaque samedi matin jusqu'à 11 heures.
19:15Et juste après la pause, on va parler de la COP 29 qui se tient actuellement en Azerbaïdjan.
19:22Et puis, on parlera d'une pétition, Philippe Devilliers, que vous avez signée.
19:25C'est la première fois de votre vie que vous signez une pétition.
19:28Laquelle ? Réponse dans un instant sur Europe 1.
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22:06Face à Philippe Devilliers.
22:0810h-11h sur Europe 1.
22:12Eliott Deval.
22:19Charles Aznavour, Philippe Devilliers.
22:28Pourquoi vous avez souhaité qu'on écoute cette chanson, Philippe Devilliers ?
22:32Parce que Charles Aznavour était Arménien, qu'il a fait une chanson magnifique.
22:36Ils sont tombés sur les Arméniens, sur le génocide arménien.
22:42Et cette chanson, elle est de circonstance au moment où se déroule la conférence de Bakou,
22:51qui est un scandale absolu.
22:53Parce que l'Azerbaïdjan, vous l'avez dit, accueille la conférence sur le climat, la fameuse COP29.
22:57La ministre de la Transition écologique française, Agnès Pagny-Renacher, a décidé qu'elle ne se rendrait pas sur place.
23:02Idem pour le Président de la République.
23:04Tout cela sur fond de crise diplomatique entre la France et l'Azerbaïdjan.
23:08Vous avez dit que cette conférence qui se tient en Azerbaïdjan est un scandale absolu.
23:12Pourquoi, Philippe Devilliers ?
23:14Parce qu'il y a quelqu'un qui l'a dit avant moi, c'est François Hollande.
23:19Parce qu'il y a quelqu'un qui l'a dit avant moi, c'est François-Xavier Bellamy,
23:24qui est un grand ami de l'Arménie et que je salue au passage.
23:27Il a dit que c'était un scandale absolu. Pourquoi ?
23:30Parce que la communauté internationale passe ainsi l'éponge sur une épuration ethnique
23:40concernant 120 000 Arméniens qui habitaient le Haut-Karabagh depuis 2500 ans
23:50et qui ont été chassés de leurs terres ancestrales et qui sont aujourd'hui des réfugiés de nulle part.
23:59Au moment même où on sait, il ne s'en cache pas, que le Président de l'Azerbaïdjan continue à menacer l'Arménie,
24:08l'Arménie qui est un pays en sursis.
24:12L'Arménie, la petite sœur qui meurt, comme disait Nathole France, la petite sœur de l'Orient,
24:20Nathole France, la petite sœur de la France qui est là-bas, en Orient.
24:28L'Union Européenne s'est elle-même déshonorée pour la deuxième fois.
24:34Il faut que les Français le sachent, puisque l'envoyé spécial Charles Michel, qui n'en rate pas une,
24:42a félicité, congratulé le Président Aliyev, Président de l'Azerbaïdjan,
24:48en saluant son courage d'avoir organisé cette conférence sur le climat.
24:53Petite parenthèse, conférence sur le climat organisée par un pays qui fait son beurre sur le gaz et le pétrole.
24:59Donc on est dans l'incohérence totale. C'était une clownerie.
25:05Alors la France. La France, elle a fait la politique de la chaise vide.
25:11Et une fois à l'époque coutume, je salue le Président Macron.
25:16Et la ministre qui était en partant, c'est qu'elle a refait ses bagages.
25:21Parce que l'autre, il nous insulte, tout en envoyant des troupes là-bas en Nouvelle-Calédonie
25:28et des moyens pour nous déstabiliser sur notre territoire.
25:32Mais la France, elle doit exiger de Bruxelles la suspension de l'accord gazier.
25:39Elle doit ensuite exiger le rapatriement des 120 000 Arméniens chez eux dans le Haut-Karabakh.
25:47Et elle doit veiller à l'intégrité de l'Arménie.
25:54Vous sentez bien qu'il y a de la passion dans ma voix.
26:02Et je vais vous dire pourquoi il y a de la passion.
26:05D'abord parce que l'Arménie, c'est la première petite chrétienté du monde, 4ème siècle.
26:11Et qu'ensuite ils vont mourir si on ne fait rien.
26:14Ils ont déjà été génocidés par les Turcs.
26:17Tout le monde les abandonne.
26:19Et moi, j'aime les Arméniens.
26:21D'ailleurs, j'ai été reçu par le président Sarkissian il y a plusieurs années.
26:26On avait scellé nos relations avec l'Arménie.
26:30Et j'ai planté mon arbre.
26:32C'est un rare privilège.
26:34Il faut être allé, Eliott, je crois, une fois dans sa vie, en face du mont Ararat.
26:41En face du mont Ararat, là où il y avait l'Arche de Noé.
26:47Ainsi le dit la légende.
26:49Pour comprendre que l'Arménie, c'est le prolongement du génie latin en Orient.
26:58C'est un vase de cristal sorti d'un léseré d'or.
27:02Et on comprend mieux pourquoi vous avez voulu commencer avec la chanson de Charles Aznavour.
27:08Philippe Devilliers, parlons à présent d'une pétition.
27:11Pétition lancée il y a tout juste une semaine.
27:14Signée par 600 000 Français.
27:16Plus de 600 000 Français.
27:18En soutien à la chaîne C8, interdite d'émettre à partir du 28 février prochain.
27:23Décision prise par l'ARGOM.
27:25Geoffroy Lejeune.
27:27Vous avez signé, vous aussi, Philippe, cette pétition.
27:30On sait que vous êtes attaché à la liberté d'expression.
27:32Vous en parlez aussi dans votre livre.
27:33Pourquoi est-ce que vous vous êtes manifesté cette fois-ci, vous qui signez pas beaucoup de pétitions ?
27:38Non, c'est la première pétition de ma vie.
27:40C'est la première pétition que vous signez ?
27:42Oui. Vous savez pourquoi ?
27:44Ah bah non, allez-y !
27:46Parce que je suis pas un sans-culottes.
27:48Enfin, vous êtes très jeune.
27:50Pour moi, pétitionnaire sans-culottes, c'est trop facile quand on signe une pétition.
27:57Mais là, c'est important. Pourquoi ?
27:59Si tous les gens qui nous regardent et qui nous écoutent, ces news européens, signent,
28:08c'est un signal que nous envoyons au nom de la liberté d'expression.
28:13Et si vous me permettez, j'interviendrai à deux titres sur cette question de C8.
28:22Après avoir dit quand même que c'est une chose inouïe de voir une chaîne de télévision
28:29qui n'aura plus son autorisation d'émettre.
28:33C'est une chose inouïe, inédite.
28:36Et je sais de quoi je parle.
28:38Parce que le premier titre, c'est co-rédacteur de la loi du 30 décembre 1986,
28:47avec François Léotard et sous la férule de Jacques Chirac et Edouard Balladur.
28:531986, c'est la privatisation de l'ORTF.
28:58Et donc cette loi est capitale, elle est fondatrice.
29:01Et je me souviens de la rédaction de l'article 1 et de l'article 13.
29:06L'article 1 dit que la liberté de la communication
29:11ne souffre pas de limites sauf les contraintes de la défense nationale.
29:20On n'est pas dans ce cas-là.
29:24Et l'article 13 est très explicite.
29:28La CNCL, à l'époque c'était la CNCL, la Commission Nationale, etc., la Communication et les Libertés.
29:34La CNCL c'est l'ancêtre de l'ARCOM.
29:36La CNCL, l'organisme régulateur, a pensé comme ça, veille, je cite,
29:43à l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion.
29:50On est très très très loin d'une magistrature parallèle qui prend des décisions de fermeture.
29:58Et donc l'ARCOM ailleurs, quand on laisse faire les juges et leur cousin Germain, l'ARCOM,
30:08on finit par récolter la tempête et une quasi-souveraineté de ceux qui s'intitulent magistrats parallèles.
30:17Le deuxième titre va peut-être vous paraître inattendu.
30:22Je ne peux pas m'empêcher de dire quelque chose de personnel.
30:24Je veux témoigner qu'il y a dans notre pays recrues d'épreuves, des capitaines d'industrie,
30:35des esprits supérieurs qui ont l'humeur solaire, la liberté solaire, qui ont l'amour du pays,
30:45qui sont dénués de tout sectarisme, qui sont adeptes d'un capitalisme sacrificiel,
30:53et qui mettent une partie des moyens, qui sont les leurs, au service de la liberté d'expression.
31:01Alors on les conspue, on les traque parfois.
31:05Je pense à des gens comme Bernard Arnault et comme Vincent Bolloré.
31:11Je connais bien Vincent Bolloré et j'ai écrit un apologue sur lui.
31:17Ce n'est pas un hasard.
31:20Tout est sauf, après tout est perdu.
31:26La liberté d'expression est en perdition, mais il y a Canal+, C8, CNews, Europe 1, etc.
31:37Vincent Bolloré n'est pas du tout l'homme qu'on croit.
31:41Moi je le connais bien et je n'en peux plus d'entendre que c'est une espèce de monstre fantomatique, capitaliste, prédateur, etc.
31:51Non, c'est un homme qui se réveille avec la France, il s'endort avec la France,
31:59il se réveille avec la France souffrante, il s'endort avec la France souffrante.
32:04C'est rarissime de voir des gens qui sont des créateurs de valeurs ajoutées
32:08et qui sont d'abord en même temps des créateurs de valeurs.
32:12C'est un roc de l'harmonique, de l'harmonique battu par les vents de galerne
32:19et qui est en même temps, comme il le dit lui-même,
32:23quelqu'un qui a l'art de semer ses poursuivants par le déhanché du lapin breton
32:32qui n'a d'égal et de rival que le déhanché du lapin puffolet.
32:38Et pourquoi il fait tout ça ? Et pourquoi il y a C8 ? Et pourquoi il y a CNews ?
32:44Et pourquoi il y a tout ce qui nous réunit ? Parce que c'est une belle maison,
32:48c'est une grande maison et moi je suis fier d'être avec vous.
32:51Et puis on s'entend bien, c'est une grande famille,
32:54avec des tempéraments très différents, des talents très différents.
32:57Mais qu'est-ce qui nous réunit ? C'est que les héros modernes, les héros de notre temps,
33:05ce sont les derniers chevaliers de la liberté.
33:11Et les derniers chevaliers de la liberté, ce sont ceux qui aujourd'hui
33:15érigent et protègent des hauts lieux de la parole alternative.
33:21On se retrouve dans un instant sur Europe 1.
33:23Philippe de Villiers, on parlera du 11 novembre,
33:26c'était une semaine ô combien importante en France avec les commémorations de l'armistice.
33:31A quoi sert-il de ce souvenir ?
33:32Grande question à laquelle vous répondrez juste après la pause sur Europe 1, à tout de suite.
33:46De retour sur Europe 1 pour Face à Philippe de Villiers,
33:50toujours avec Philippe de Villiers bien sûr et Geoffroy Lejeune.
33:53Selon certains sondages, messieurs, les Français ne savent plus pourquoi le 11 novembre est un jour férié.
33:58Et beaucoup d'entre eux ignorent que c'est la commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918.
34:04Alors je me suis dit, Philippe, que j'allais vous poser cette question.
34:07Après tout, à quoi sert-il de ce souvenir ?
34:09Je vais vous répondre.
34:11Aujourd'hui, en fait, on a vraiment changé d'époque.
34:18Du temps de nos pères, l'homme savait qu'il faisait l'histoire et il savait quelle histoire il faisait.
34:33Il avait le goût, l'instinct du temps long.
34:39Avec l'ablation de la mémoire, depuis l'abolition du roman national,
34:46l'homme sait qu'il fait l'histoire, mais il ne sait pas quelle histoire il fait.
34:57C'est le mot de Raymond Aron.
34:59Et avec le mémoricide, le stade d'après où nous sommes, ou presque,
35:04l'homme ne sait plus qu'il fait l'histoire et il ne sait plus quelle histoire il fait.
35:11Il ressemble à Fabrice Del Dongo, le héros de la chartreuse de Parme,
35:19qui raconte qu'il est plongé dans la bataille de Waterloo
35:23et qui confesse qu'il ne sait pas saisir ce qu'il a pourtant sous les yeux.
35:29Il sent, il sait que c'est un événement qui va faire l'histoire,
35:34mais il ne sait pas lequel, et il le confesse.
35:36Nous sommes les Fabrices, les nouveaux Fabrices de notre temps,
35:43et c'est à cela qu'il sert de ce souvenir.
35:49Ce souvenir, c'est apprendre à se situer dans le temps,
35:53à déposer en soi des points précieux pour ne plus vivre dans l'instant,
36:00et apprendre que dans toutes les civilisations,
36:03ce ne sont pas les vivants qui gouvernent les morts,
36:08mais les morts qui gouvernent les vivants.
36:11Et donc, j'aspire, comme beaucoup, comme vous sans doute,
36:16à ce que se lève une nouvelle génération de consciences dressées
36:23qui veilleront à ce que coulent dans leurs veines les pérennités françaises.
36:31Et pour ce souvenir, je vous propose une séquence absolument bouleversante.
36:36Vous souhaitez nous montrer comment on commémore le 11 novembre
36:40à l'appui du Fou Académie.
36:42Académie fondée par votre fils Nicolas de Villiers en 2015.
36:46Regardez.
37:00...
37:23Geoffroy Lejeune.
37:25Philippe, vous terminez toutes ces émissions par ce que vous appelez l'apologue.
37:27Aujourd'hui, vous l'avez tiré d'une histoire authentique
37:30qui s'est déroulée le 11 novembre 1918.
37:34On vous écoute.
37:36En fait, je vais vous emmener avec moi, si vous voulez bien, un instant.
37:43Le 1er août 1914, c'est l'inauguration d'une ligne de chemin de fer
37:49dans le bocage vendéen.
37:51Elle est magnifique, elle est toute neuve.
37:54Il y a des viaducs.
37:55Splendide.
37:58Mais en fait, ce dont je vais vous parler, c'est le lendemain.
38:01Parce que le lendemain, la gare est pleine.
38:04La gare regorge de monde.
38:07Et notamment des jeunes, enthousiastes, immobilisés,
38:13en garance, la classe 14, avec le drapeau quand la France voudra.
38:20Le train siffle et fume.
38:25C'est le signal du grand départ qui est imminent.
38:30Il y a de l'émotion, mais c'est festif et joyeux.
38:35On sera bientôt de retour.
38:39Sur le quai, les familles font un geste de la main.
38:44Un geste discret, affectueux.
38:46À très vite.
38:48On vous attend pour les vendanges.
38:52Et à couder aux fenêtres du train à vapeur,
38:59des alignements conscrits du pays alentour,
39:05des vareuses bleu horizon,
39:08qui portent la marguerite à la bouche et un fleur au fusil.
39:12La marguerite à la bouche et un fleur au fusil.
39:16Et dans les escarbilles de la locomotive,
39:21on entend siffloter les airs de Apollinaire.
39:25Ah, que la guerre est jolie.
39:28Elle sera courte.
39:30C'est une promesse.
39:32Un pronostic.
39:36Juste le temps d'aller moissonner les boches.
39:40Le train s'ébranle.
39:45Les derniers baisers.
39:48À très vite.
39:50Destination Verdun.
39:54Sur le quai demeure une jeune femme, Louise.
40:01Son mari lui a fait ses adieux ainsi qu'à son fils, qui s'appelle Jacques.
40:05Il s'appelle Jacques Maupillier.
40:07Le soldat.
40:10Louise, c'est son épouse.
40:12Et le petit Jacques, qui porte le même prénom que lui, c'est son fils, il a dix ans.
40:18Sa femme court après lui, avant qu'il ne monte dans le train.
40:23Tu nous écriras ?
40:25Tu nous écriras ?
40:27Tu me promets ?
40:29Oui, je t'écrirai.
40:31Bien sûr.
40:33Et le petit garçon, grand chérire,
40:35Papa, n'oublie pas ton béret.
40:39N'oublie pas ton béret.
40:41Le béret, c'est le béret de conscrit.
40:44Conscrit de Chambretaux.
40:47Il vise son béret.
40:51Pour ne pas le perdre.
40:54Pour exécuter la demande de son fils.
40:57Et puis il s'éloigne.
40:59Bientôt le panache de fumée s'évapore sur le viaduc de Barbun.
41:07C'est fini.
41:09Il faut attendre.
41:11Il faut attendre le retour.
41:14Attendre les lettres.
41:17Attendre les nouvelles.
41:20Et bientôt, c'est le silence.
41:22Et le 11 novembre 1918,
41:29les cloches sonnent.
41:31Devant le monument aux morts, Louise, qui pleure,
41:36prend son petit garde dans ses bras.
41:38Le serre.
41:41Et lui murmure à l'oreille de sa mère.
41:44Papa, il est où ?
41:47Il va revenir ?
41:49Bien sûr qu'il va revenir.
41:52Elle sait. Elle a compris.
41:56Lui, pas encore.
41:58Et un an après, très exactement un an après,
42:01le 11 novembre 1919,
42:03devant le même monument aux morts,
42:04les gendarmes remettent sur un coussin rouge
42:11le dernier vestige retrouvé de son mari.
42:17Un béret.
42:19Le béret défréchi de conscrits,
42:23récupéré dans la tranchée de baïonnettes.
42:26Alors Louise serre le béret contre son cœur.
42:32Puis elle le donne à son fils.
42:35Jacques.
42:37Et là, la musique entonne la fanfare de Robert Brousse.
42:45Et qu'est-ce qui se passe ?
42:47Surprise !
42:49Le petit garçon, le petit Jacques,
42:52il prend le béret, il l'embrasse,
42:55et il le coiffe.
42:57Et là, il fait le salut militaire.
43:00Il a dix ans.
43:01Il fait le salut militaire qu'il n'a jamais appris.
43:04Le salut devant le monument aux morts où manque le nom de son père, pas encore inscrit.
43:09Il fait le salut militaire, comme pour dire à son père,
43:12Papa,
43:14tiens bon.
43:16L'arrière, tiens bon.
43:19Tout est perdu.
43:21Tout est sauf.
43:23Un grand merci Philippe Devilliers.
43:25Merci Elliot.
43:26Merci Geoffroy.
43:27On se retrouve samedi prochain à la même heure,
43:30de 10h à 11h, sur Europe 1, pour Face à Philippe Devilliers.
43:33Dans un instant, restez sur Europe 1,
43:35parce que c'est Laurent Mariotte pour la table des bombes vivantes.
43:38Cher Laurent, bonjour.
43:39Quel est le menu ce samedi midi ?
43:41Bonjour Elliot.
43:42Le poulet est la volaille préférée des Français, vous le savez j'imagine.
43:45Eh bien, nous allons vous aider à le choisir et à le cuisiner.
43:48Astuces et recettes dans un instant.
43:50Et puis Michel Larocque nous rejoint avant midi pour le plat du jour.
43:53Un beau plat cuisiné par le chef Mohamed Cher.
43:55A tout de suite !
43:57Ciao !

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