Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:0019h avec ce soir pour m'accompagner autour de la table Sabrina Medjeber, soyez la bienvenue chère Sabrina, à vos côtés Thomas Bonnet du service police, du service politique pardon, de CNews, service police justice, c'est Noemi Schultz qui est avec nous, bonsoir chère Noemi puisque nous suivrons dans un instant la conférence de presse du procureur de la république de Nice alors qu'Eric Swann passe devant la caméra et s'installe au plateau, allez-y c'est du direct, soyez le bienvenu, vous êtes membre des Républicains en France parce qu'on parlera également de la décision de Joe Biden il y a
00:00:30de renoncer à son second mandat, Noemi Schultz je le disais nous allons suivre dans quelques instants
00:00:34la conférence de presse du procureur de la république de Nice qui s'exprime d'ailleurs à
00:00:40l'instant à la suite de l'incendie qui a fait sept morts sept membres d'une même famille c'était
00:00:44dans la nuit de mercredi à jeudi dernier le procureur de la république de Nice qui me dit
00:00:49qu'on est en train de s'installer, peut-être le temps pour moi de finir, non il s'exprime, on l'écoute
00:01:00bien mesdames messieurs pour ce point de situation relatif à l'incendie criminel du 18 juillet 2024
00:01:16je suis accompagné par monsieur le contrôleur général Frédéric Pizzini directeur interdépartemental
00:01:20de la police nationale des Alpes-Maritimes et par monsieur le commissaire divisionnaire Eric
00:01:25Antonetti chef du service interdépartemental de la police judiciaire du 06 en charge de la
00:01:32coordination des investigations pour lesquelles les directions nationales et zonales de la police
00:01:38judiciaire ont également été saisies au moment de prendre la parole devant vous pour dresser un
00:01:46état des investigations dans le cadre de l'enquête relative à cet incendie intervenu le 18 juillet
00:01:53vers 2h30 je souhaite d'abord avoir une pensée pour les sept personnes décédées trois enfants
00:02:00un adolescent et trois adultes pour celle qui a été grièvement blessée dont le pronostic vital n'est
00:02:09plus engagé depuis vendredi soir et pour toutes les autres victimes directes et indirectes je
00:02:17souhaite aussi saluer la très grande dignité des familles et des proches des victimes qui ont
00:02:23exprimé leur confiance dans la réponse des autorités publiques face à ce drame absolu qui
00:02:30les frappe dans le cadre de ce drame une forte mobilisation de toutes parts s'est mise en place
00:02:38pour venir au soutien de toutes celles et tous ceux qui sont dans la douleur et les difficultés
00:02:45nous continuerons bien sûr à être présent à leur côté pour les accompagner dans le cadre de la
00:02:53procédure judiciaire notamment nous avons à leur égard tout particulièrement et vis-à-vis de tous
00:03:02nos concitoyens un devoir de vérité et de justice pour y parvenir dès les faits intervenus une très
00:03:14forte mobilisation des fonctionnaires de la direction interdépartementale de la police
00:03:18nationale 06 et tout particulièrement du service interdépartemental de police judiciaire s'est
00:03:26mise en place sous la direction de mon parquet depuis jeudi à nice près d'une cinquantaine de
00:03:34fonctionnaires ont été engagés et ont travaillé quasiment 24 heures sur 24 à ses effectifs niçois
00:03:41se sont notamment ajouté de nombreux fonctionnaires de la dipn 95 dans le cadre de cette enquête la
00:03:50brigade de recherche et d'intervention de nice et la brie nationale ont également été fortement
00:03:55mobilisés même si je sais qu'ils considèrent ne faire que leur travail et leur devoir face à ces
00:04:04faits gravissime je veux les remercier vivement et très sincèrement pour tout ce qui a été fait
00:04:10sans interruption depuis jeudi je souhaite également remercier les équipes du laboratoire
00:04:17de police technique et scientifique de marseille qui se sont rendus dans le quartier des moulins
00:04:23très rapidement pour apporter les premiers éléments d'analyse essentiels pour mieux
00:04:28comprendre le déroulement de l'incendie et remercier les équipes de ce même laboratoire
00:04:34qui à marseille ont pris en charge nos demandes d'analyse adn notamment en extrême urgence
00:04:41je remercie enfin toute l'équipe du département de médecine légale de nice et tout particulièrement
00:04:48sa chef de service ainsi que le service national de police scientifique des culi qui ont procédé
00:04:54en un temps très court aux différents actes médicaux légaux afin notamment de pouvoir
00:04:59rendre le plus rapidement possible les dépouilles des victimes à leur famille et à leurs proches
00:05:05pour qu'elles puissent organiser les obsèques et le temps du deuil ce en lien avec les équipes
00:05:12de la cellule d'urgence médico-psychologique et de l'association d'aide aux victimes monjoie
00:05:18que j'associe à ces remerciements cette mobilisation et la qualité du travail accompli ont porté leurs
00:05:26fruits et permis des avancées rapides de l'enquête sur laquelle je vais vous apporter un certain nombre
00:05:31de précisions en soulignant de nouveau comme je l'ai fait vendredi que si les attentes en termes
00:05:37d'informations dans ce dossier qui a suscité une très forte et très légitime vague d'émotions
00:05:44sont parfaitement compréhensible elles doivent toujours se faire dans le respect du secret de
00:05:51l'enquête qui a pour but principal de préserver l'efficacité de celle-ci comme je l'indiquais
00:05:59jeudi à la lumière des premiers éléments recueillis tout de suite après les faits une
00:06:04enquête était ouverte du chef de destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort
00:06:09les éléments réunis dans les heures qui ont suivi m'ont conduit à modifier le cadre d'enquête
00:06:15pour retenir des faits de destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la
00:06:22mort et d'association de malfaiteurs en vue de la commission de faits de destruction volontaire
00:06:27par incendie en bande organisée pour ce type de fait le régime de la criminalité organisée
00:06:33s'applique avec des moyens d'enquête élargie et la possibilité de garde à vue de 96 heures
00:06:39s'agissant des causes de l'incendie il apparaissait comme je l'ai déjà indiqué que trois départs de
00:06:47feu étaient intervenus au premier deuxième et troisième étage cette pluralité de mise à feu
00:06:54ayant contribué à la propagation très rapide des flammes des traces de produits accélérants en
00:07:00quantité significative était relevé les trois feux allumés ont développé des flammes et des fumées
00:07:09concentrées dans la cage d'escalier qui avec un effet cheminé se sont retrouvés bloqués au dernier
00:07:16étage un appel d'air au septième étage a provoqué un embrasement violent qui s'est propagé
00:07:24très rapidement dans l'appartement des victimes sans l'intervention rapide et efficace des pompiers
00:07:33engagés dans un contexte difficile et dangereux le bilan absolument dramatique aurait été encore
00:07:41plus lourd il ne fait à mes yeux aucun doute qu'en dispersant du produit accélérant à trois étages
00:07:49différents pour déclencher un incendie en plein milieu de la nuit dans un immeuble d'habitation
00:07:56les auteurs se sont mis en situation de tuer des personnes surprises dans leur sommeil par les
00:08:03flammes les gaz et les fuits en ce qui concerne les circonstances du passage à l'acte l'exploitation
00:08:11des images de vidéosurveillance de la ville de nice fournissait de nombreux éléments utiles à
00:08:17l'enquête grâce à ces images il était mis en évidence l'implication d'un véhicule renault
00:08:23clio type 5 de couleur noire ce véhicule était vu à 2h03 circulant sur le pont napoléon 3 à
00:08:32nice il se rendait dans le quartier des moulins où il circulait pendant plusieurs minutes à 2h10
00:08:39il était vu une première fois circulant avenue de la centoline à 2h12 le véhicule se stationnait
00:08:46à l'angle de l'avenue de la centoline et de l'avenue giroux à proximité du lieu d'effet un
00:08:51individu passager avant était vu descendre du véhicule à 2h14 trois individus traversaient
00:08:58la rue françoise giroux en empruntant l'avenue de la centoline en direction du lieu d'effet à
00:09:042h15 il se trouvait devant le hall 48 du bâtiment 38 essayé de rentrer en vain dans l'immeuble et
00:09:12repartait immédiatement en direction du véhicule à 2h16 il se trouvait de nouveau devant l'entrée
00:09:19puis repartait quasi immédiatement les trois individus de sexe masculin d'apparence plutôt
00:09:25jeune était décrit de la manière suivante un porteur d'un haut blanc type t-shirt à manches
00:09:32courtes et d'un jean bleu un porteur d'un haut noir à capuche un bermuda et des chaussettes
00:09:39blanches relevées à mi mollet un porteur d'un haut sombre type t-shirt à manches courtes et un
00:09:47bermuda individu décrit comme un peu plus corpulent que les deux autres après avoir quitté son
00:09:54emplacement le véhicule circulait dans le quartier et était de nouveau vu à 2h23 à l'angle de l'avenue
00:10:02de la centoline et de la rue françoise giroux il se stationnait alors dans le sens du départ
00:10:08à 2h25 les trois mêmes individus se présentaient de nouveau devant le lieu des faits l'individu
00:10:15porteur du haut blanc frappait à quatre reprises la porte vitrée avec une pierre trouvée sur place
00:10:21le porteur du haut noir restait à côté en tenant à la main ce qui paraissait pouvoir être un téléphone
00:10:27de grande taille le troisième individu légèrement en retrait paraissait surveiller la vitre finissait
00:10:35par céder et après avoir actionné le bouton intérieur de la porte à 2h26 les trois individus
00:10:42s'engouffraient dans l'immeuble d'où il ressortait environ une minute plus tard l'incendie se
00:10:48déclarait très rapidement après le véhicule quittait les lieux et était vu à 2h29 s'engager
00:10:54sur la bretelle de l'autoroute à 8 en direction de saint laurent du var les équipes de la police
00:11:00technique et scientifique procédait à de très nombreux prélèvements en vue d'identification
00:11:06adn et à des relevés de traces papillaires transmise ensuite en urgence au laboratoire
00:11:11de police scientifique de marseille qui délivrait des premiers résultats d'autres prélèvements sont
00:11:18aujourd'hui encore en cours d'analyse les exploitations en matière de téléphonie géolocalisation
00:11:25analyse des fadettes et interception des communications téléphoniques permettait
00:11:31d'identifier des lignes susceptibles d'avoir été utilisées par les auteurs et de disposer en
00:11:36conséquence des localisations associées à leur utilisation ces localisations faisait ensuite
00:11:43l'objet d'un travail d'analyse et de couplage avec de nouvelles données de vidéosurveillance
00:11:50au delà des témoignages reçus juste après les faits plusieurs témoignages réalisés depuis
00:11:57jeudi permettaient également de réunir des éléments en vue d'identifier les membres du
00:12:05groupe un travail très important d'analyse et de recherche était engagé pour conforter
00:12:11des identifications possibles et établir des localisations aux fins d'interpellation un
00:12:17placement en garde à vue d'une première personne intervenait le 18 juillet peu avant 16 heures le
00:12:24scpj était avisé par un avocat qu'un individu s'était présenté à son cabinet en indiquant
00:12:30avoir été contraint d'accompagner en voiture plusieurs individus dans le quartier des moulins
00:12:34et en livrant des éléments permettant d'envisager l'implication de ces derniers dans l'incendie
00:12:41criminel en découvrant les informations faisant état de sept décès le 18 juillet au matin
00:12:46cet individu souhaitait en informer les services de police âgé de 25 ans résidente et exerçant
00:12:54une activité professionnelle dans les alpes maritimes il apparaissait connu des services
00:12:58de police avec des antécédents judiciaires pour des faits mineurs l'intérêt s'était placé en
00:13:04garde à vue et conduisait les enquêteurs à l'emplacement où avait été stationné le véhicule
00:13:10clio 5 noir utilisé ce véhicule se révélait être un véhicule de location a été saisi afin
00:13:20notamment de réaliser différentes opérations de police technique et scientifique au final
00:13:25après quatre auditions l'intéressé reconnaissait en substance avoir conduit à l'aller au retour le
00:13:33véhicule renault clio 5 qu'il avait précédemment souloué ceux à la demande d'un ami et sans être
00:13:39ni informé ni associé aux faits criminels si les premières investigations tendait à conforter
00:13:46ses déclarations quant au rôle de conduite du véhicule différents éléments permettait en
00:13:52revanche à ce stade d'envisager une implication beaucoup plus forte que celle reconnue sur la base
00:14:00du travail très important d'analyse précité un second individu était interpellé le 21 juillet
00:14:07vers 16 heures à Noisy-le-Grand en région parisienne par la brigade de recherche et
00:14:12d'intervention nationale âgé de 21 ans habituellement domicilié dans le Val d'Oise
00:14:19l'intéressé connu des services de police présentait des antécédents judiciaires pour des faits mineurs
00:14:25au moment de son interpellation il apparaissait porteur de bandages aux jambes les éléments
00:14:33réunis permettant de penser que les blessures étaient des brûlures récentes il était placé
00:14:40en garde à vue et conduit à nice pour la poursuite de la mesure entendu par les enquêteurs il mettait
00:14:47en avant son droit au silence compte tenu de son état et déclarait simplement être impliqué sans
00:14:53souhaiter s'expliquer davantage pour l'heure les investigations permettaient donc d'envisager la
00:15:00participation aux faits de cinq individus trois d'entre eux ayant pénétré dans l'immeuble pour
00:15:07déclencher l'incendie mortel 2 étant resté dans le véhicule à cette heure trois individus sont
00:15:16très activement recherchés un âgé de 23 ans domicilié habituellement dans les alpes maritimes
00:15:23un âgé de 18 ans domicilier habituellement dans le val d'oise un âgé de 17 ans domicilier
00:15:31habituellement en Seine-Saint-Denis s'agissant du mobile du passage à l'acte s'il convenait d'être
00:15:39prudent jeudi sur ce mobile la piste de fait intervenant dans le cadre d'un conflit sur fond
00:15:46de trafic de stupéfiants se confirme et il est il apparaît bien d'une part que l'incendie
00:15:53criminel est susceptible de présenter un lien avec le contrôle de points de vente de stupéfiants
00:15:59situés à proximité du lieu de l'incendie il apparaît d'autre part également que les victimes
00:16:08des faits ne sont en aucune manière directement ou indirectement concernés par ce conflit de
00:16:17territoire à la lumière de l'ensemble de ces éléments des interpellations effectuées et
00:16:27arrivant au terme de la première mesure de garde à vue prise jeudi j'ai décidé d'ouvrir ce jour une
00:16:34information judiciaire pour laquelle je sollicite la désignation de deux juges d'instruction les
00:16:40infractions suivantes déjà visées sont retenus destruction volontaire par incendie en bande
00:16:46organisée ayant entraîné la mort association de malfaiteurs en vue de la commission des faits de
00:16:53destruction volontaire par incendie en bande organisée l'infraction d'associations de
00:17:00malfaiteurs en vue de faits de détention transports acquisitions offre aux sessions de
00:17:05stupéfiants est ajouté et vient traduire juridiquement la dimension de contrôle d'un
00:17:11point de vente de stupéfiants que j'évoquais à l'instant pour les faits de destruction volontaire
00:17:17par incendie en bande organisée et ayant entraîné la mort la réclusion criminelle à perpétuité est
00:17:25encourue tout en rappelant le principe de la présomption d'innocence je vous indique que les
00:17:30deux personnes placées en garde à vue sont déférés ce jour dans le cadre de cette procédure mon
00:17:36parquet sollicite la mise en examen des intéressés pour l'ensemble des faits au regard des nombreux
00:17:42éléments réunis permettant d'envisager leur implication directe le placement en détention
00:17:47provisoire est demandé pour ces deux personnes pour les motifs suivants garantir leur représentation
00:17:53prévenir le renouvellement de l'infraction empêcher toute concertation frauduleuse et
00:17:59conserver les preuves et indices mettre fin aux troubles exceptionnels et persistants à
00:18:05l'ordre public provoqué par la gravité et les circonstances des infractions les
00:18:12investigations vont donc désormais se poursuivre sous la direction des magistrats instructeurs
00:18:16elles devront s'attacher bien sûr à enrichir et consolider à charge et à décharge les éléments
00:18:24recueillis dans l'enquête de flagrance qui a permis quatre jours après les faits de dessiner
00:18:29un scénario de passage à l'acte et de possibles acteurs certains étant en fuite à cette heure
00:18:35au delà de l'interpellation de ces derniers les investigations devront aussi viser à identifier et
00:18:45rechercher de possibles donneurs d'ordre qui auront eux aussi le moment venu à assumer leur
00:18:52responsabilité dans ce drame en remerciant vivement l'ensemble des collègues de mon parquet et du
00:19:01greffe qui sont intervenus dans le cadre de cette procédure soyez assurés de notre engagement et de
00:19:07notre détermination pour tout mettre en oeuvre afin que justice soit rendue je vous remercie de
00:19:14votre attention. Voilà vous venez de suivre en direct la conférence de presse du procureur de la
00:19:21république de Nice qui s'exprimait donc à la suite de cet incendie qui dans la nuit de mercredi à
00:19:25jeudi dernier a fait sept morts dans la résidence dans un immeuble d'un appartement donc sept
00:19:30membres d'une même famille incendie d'origine volontaire et donc criminel Noémie Scholl ce
00:19:35qu'il faut retenir de cette conférence de presse c'est que cinq personnes auraient donc participé
00:19:39à cet incendie de manière directe ou indirecte deux sont en garde à vue et vont être déférées
00:19:44dès ce soir trois personnes sont toujours activement recherchées absolument cinq personnes qui étaient
00:19:50présentes le soir la nuit des faits trois sont rentrés dans l'immeuble et ont activement mis le
00:19:56feu il y a eu trois départs de feu avec un produit de propagation donc c'est ce qui explique que ce
00:20:01feu se soit propagé si rapidement le procureur d'ailleurs qui avait précisé que les fumées étaient
00:20:04montées dans les étages un appel d'air au septième étage peut-être la famille qui a ouvert la porte
00:20:09de l'appartement les flammes qui sont engouffrées ça n'a laissé aucune chance aux habitants de cet
00:20:12appartement donc trois personnes qui sont rentrés dans l'immeuble deux qui vraisemblablement sont
00:20:16restés dans la voiture mais qui pour autant vont être poursuivis des mêmes chefs que les autres
00:20:22et peut-être plus de personnes impliquées puisque le procureur a évoqué des éventuels donneurs
00:20:27d'ordre qui seraient également recherchés effectivement une conférence de presse très
00:20:31très complète qui montre que cette enquête a progressé rapidement puisque deux de ces personnes
00:20:36ont déjà été interpellées l'une d'elles qui s'est présentée visiblement d'elle-même est allée
00:20:42voir un avocat en disant qu'elle avait été amenée à véhiculer à transporter dans sa dans une voiture
00:20:47qu'il avait loué des personnes mais il a expliqué qu'il n'avait rien à voir avec l'incendie et une
00:20:52autre personne qui a été interpellée avec des bandages sur les jambes interpellée aujourd'hui
00:20:55en région parisienne vraisemblablement brûlée en mettant le feu donc à cet immeuble ces deux
00:21:01personnes ont été placées en garde à vue elles vont être présentées à un juge d'instruction
00:21:05puisque le procureur a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire on rappelle que
00:21:08l'enquête a été ouverte des chefs de destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant
00:21:12entraîné la mort et association de malfaiteurs le procureur enfin qui fait le lien et qui explique
00:21:18que cette affaire est liée à du trafic de drogue et sans doute à la contrôle d'un point de deal
00:21:24c'est ce qui explique que ces personnes se soient émis le feu à cet immeuble et pour tous ces faits
00:21:30la peine encourue et la réclusion criminelle a perpétuité. Voilà le trafic de stupéfiants et le
00:21:35contrôle de ce point de deal c'est l'hypothèse qui avait été émise dès le départ dès jeudi
00:21:40matin et qui donc se confirme manifestement d'après les déclarations du procureur merci
00:21:45beaucoup Noémie Schultz du service police justice de CNews et puis nous suivrons évidemment sur
00:21:50notre antenne les développements de cette affaire nous allons parler à présent des Etats-Unis
00:21:55puisque Joe Biden s'adressera à la nation américaine dans les prochains jours hier en
00:22:00renonçant à briguer un second mandat à quatre mois du vote il a pris une décision sans précédent
00:22:05dans l'histoire récente des Etats-Unis une décision qui était devenue inéluctable anatomie d'une chute
00:22:11avec Maxime Lavandier. Les derniers mois précédents sont retraits Joe Biden a multiplié les bourdes
00:22:21devant le monde entier lors du sommet organisé pour le 75e anniversaire de l'OTAN à Washington
00:22:27il s'adresse au président ukrainien mais se trompe de nom. En mars dernier alors qu'il
00:22:43reçoit la première ministre italienne Giorgia Meloni à la Maison-Blanche Joe Biden confond
00:22:48le conflit israélo-palestinien avec la guerre qui oppose la Russie à l'Ukraine.
00:22:52Des lapsus à répétition mais également des chutes comme ici lors d'une cérémonie militaire
00:23:18à Colorado Springs où le président victime d'un sac en plastique tombe lourdement sur scène
00:23:24et peine à se relever. Âgé de 81 ans le plus vieux président des Etats-Unis en exercice était
00:23:31contesté quant à sa capacité physique. Les doutes sur son état de santé auront finalement poussé Joe
00:23:37Biden vers la sortie quatre mois avant le début du scrutin. Eric Svan merci d'être avec nous vous
00:23:44êtes membre des Républicains en France donc compte tenu de ce qu'on vient de voir alors son
00:23:49retrait n'est pas une surprise on s'étonne même en réalité que ça arrive aussi tard. Oui tout à
00:23:54fait on s'étonne que ça ne se soit pas passé en 2020 alors pendant quatre ans on a tous les
00:24:00républicains ou les américains un peu neutre ont dit ont vu qu'il était vraiment qu'il était
00:24:06vraiment peut-être pas sénile mais il manquait des moyens et depuis quatre ans tous tous tous
00:24:14les médias qui accusent Donald Trump d'être un vilain menteur ont dit non non non tout se passe
00:24:21bien tout se passe bien et en fait on apprend que toutes les questions qui étaient posées par les
00:24:26médias américains à Joe Biden c'était il s'était préparé. C'est à dire que vous accusez une partie
00:24:33des médias américains et de la classe politique d'avoir caché la réalité de ce qu'était vraiment
00:24:38la santé et notamment la santé mentale de Joe Biden c'est ce que vous dites. C'est pas une accusation
00:24:41c'est un c'est une observation complètement neutre on voit qu'ils sont toujours de gauche la plupart
00:24:49des médias américains sont de gauche en France je sais pas si c'est le même cas mais ils sont
00:24:55toujours en train de je dis toujours qu'il y a deux poids deux mesures que les républicains
00:25:04quand ils viennent devant ils sont interrompus les intervieweurs et quand c'est un démocrate
00:25:10ils nous disent ils leur disent donnez nous votre vue sur la situation pour transformer
00:25:17radicalement fondamentalement l'Amérique. Sabrina Medjber, c'est vrai qu'on s'y attendait à cette
00:25:24annonce néanmoins elle vient quand même perturber l'élection dans le sens où les républicains sont
00:25:28quelque part désormais contraints de revoir leur stratégie électorale. Alors certainement mais je
00:25:33pense qu'elle vient également galvaniser l'élection puisque on a eu un ex-président enfin et candidat
00:25:39d'ailleurs à la présidentielle qui a échappé à une tentative d'assassinat donc lorsqu'on lit par
00:25:44exemple l'ouvrage de Gustave Lebon sur la psychologie des foules on sait que lorsque un
00:25:49des leaders ou une personnalité qui incarne un certain leadership se voit abîmé par une
00:25:54situation qui lui est préjudiciable et bien ça redonne une vitalité collective à un électorat
00:26:01qui se mobilise et qui se continuera je pense de se mobiliser davantage en faveur du camp des
00:26:06républicains. Quant à monsieur Biden sa déchéance était annoncée vous le dites vous-même depuis
00:26:13longtemps y compris même certains médias mais pas tous les médias et là où je suis très étonnée
00:26:18c'est que l'annonce qui a été faite de son retrait ne s'est pas faite selon des protocoles qui à mon
00:26:23avis exigent par exemple une communication nationale, une intervention lors d'un média pour
00:26:28annoncer et notamment précisément les raisons en réalité de son retrait. On voit là que cette
00:26:34campagne américaine elle démarre sur des balbutiements, des non-dits, des ressentis, des
00:26:40choses qui ne sont pas affirmatives en tant que personnage politique et surtout président des
00:26:45Etats-Unis. Oui pour une telle annonce il aurait dû venir devant les caméras. Il fait savoir qu'il s'exprimera à la
00:26:54nation américaine effectivement dans les prochaines heures. Thomas Bonnet vous connaissez bien les
00:26:59Etats-Unis, vous avez été correspondant aux Etats-Unis durant plusieurs années. Est-ce que
00:27:04Donald Trump en fin de compte n'a pas perdu hier son meilleur ennemi ? L'avenir nous le dira mais
00:27:10on a vu déjà qu'il a aiguisé ses lames contre Kamala Harris en ayant des propos contre elle
00:27:14qui étaient très véhéments. Il trouvera les arguments. Il a dit Kamala Harris est pire encore
00:27:19pire que Donald Trump. A mon avis là où le débat va s'axer c'est que Kamala Harris a été chargée
00:27:23notamment de la politique migratoire. Kamala Harris a été chargée de la politique migratoire de
00:27:28Joe Biden au début de son mandat et elle a eu un bilan très controversé notamment sur cette
00:27:33question. Je pense qu'on ira vite sur cette thématique là. En ce qui concerne Joe Biden il
00:27:37ne s'est pas exprimé pour l'instant dans les médias, ça va arriver cette semaine. Vous verrez
00:27:41qu'il ne parlera pas de son état de santé. D'ailleurs il n'en n'est pas du tout fait mention
00:27:45dans le communiqué qu'il a publié tout simplement parce que s'il mettait en avant son état de santé,
00:27:49ses aptitudes physiques pour le fait de renoncer à la candidature alors la question se poserait
00:27:53est-ce qu'il peut rester président des Etats-Unis d'Amérique ? La question elle est déjà d'ailleurs
00:27:58posée par un certain nombre de républicains qui sont élus à la chambre des représentants donc
00:28:04vous verrez que Joe Biden évitera soigneusement de se prononcer sur ce sujet. Il trouvera d'autres
00:28:08circonstances pour raison de son désistement. Et on va retrouver en direct de New York notre
00:28:14correspondante aux Etats-Unis. Bonjour Fanny Chauvin, vous suivez évidemment tout cela de très
00:28:19près depuis hier soir. Comment réagissent les Américains à l'annonce de ce retrait ?
00:28:23Et bien ils ne sont pas surpris depuis le débat raté de Joe Biden il y a un mois et bien cette
00:28:32décision paraissait inévitable. C'était juste une question de temps. Alors après la publication
00:28:38de cette lettre de Joe Biden hier, on a senti un certain soulagement du côté des démocrates
00:28:45car ils envisageaient déjà la défaite face à Donald Trump, le milliardaire qui creusait l'écart
00:28:51avec le président dans les sondages ces derniers jours. Le camp présidentiel retrouve donc ainsi
00:28:57un nouvel élan, un certain enthousiasme pour cette campagne. Ce qui manquait cruellement à Joe Biden
00:29:04preuve en est de cette optimisme et bien c'est les levées de fonds hier. Le camp démocrate qui a
00:29:10levé plus de 40 millions d'euros en 24 heures. C'est un record pour le camp démocrate cette année.
00:29:17Fanny, est-ce que Kamala Harris est populaire aux Etats-Unis ? Qu'est-ce qu'on retient de ces
00:29:22quatre années à la vice-présidence ?
00:29:26Et bien elle est loin d'être la candidate parfaite du camp démocrate. Elle ne fait pas l'unanimité dans son camp et on lui reproche d'avoir été en retrait pendant son mandat.
00:29:38Mais il faut dire que c'est sa fonction qui l'exige. Alors côté bilan, elle a été en charge de l'immigration
00:29:45mais il faut avouer que les résultats ne sont pas bons. En revanche, elle est beaucoup intervenue dans les universités et dans les associations de femmes pour défendre le droit à l'avortement.
00:29:56Elle leur explique que les Républicains, et c'est vrai, ont porté atteinte au droit à l'IVG ces dernières années.
00:30:04Maintenant Kamala Harris va devoir faire ses preuves. Elle va être projetée sur le devant de la scène.
00:30:11Elle a des qualités, il faut dire, pour conquérir de nouvelles voies du côté des femmes et des afro-américains.
00:30:19Elle incarne aussi une nouvelle génération par rapport à Donald Trump, 78 ans, qui se retrouve maintenant le plus âgé de la compétition.
00:30:29Enfin Kamala Harris est modérée, elle est proche de la faction sociale libérale de Joe Biden.
00:30:36Son défi maintenant, ça va être de rallier toutes les branches du camp démocrate, notamment l'aide la plus à gauche.
00:30:44Le mot d'ordre est donc à l'unité pour cette nouvelle campagne qui commence.
00:30:49Merci beaucoup Fanny, Fanny Chauvin en direct de New York pour CNews.
00:30:54On marque une courte pause, on se retrouve dans quelques instants pour poursuivre ce débat autour de la campagne présidentielle américaine.
00:31:00Restez avec nous, à tout de suite.
00:31:06De retour dans la deuxième partie de Punchline, en direct sur CNews.
00:31:09Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
00:31:11La suite de nos débats dans un instant, juste après l'essentiel de l'actualité.
00:31:14Bonjour, Maureen Vidal.
00:31:18Bonjour Johan, bonjour à tous à l'œil de l'actualité.
00:31:21Ces mots de Rima Hassan sur X.
00:31:23Le gouvernement d'Emmanuel Macron participe activement au nettoyage ethnique des Palestiniens.
00:31:28Plus tôt dans la journée, Stéphane Séjourné affirmait que la délégation israélienne était la bienvenue à Paris.
00:31:34Le ministre des Affaires étrangères répond aux propos polémiques du député LFI Thomas Porte qui affirmait le contraire ce week-end.
00:31:41Le service secret a échoué dans sa mission de protéger Donald Trump.
00:31:45C'est une déclaration de sa directrice.
00:31:47Le candidat républicain à la présidentielle a été visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d'assassinat.
00:31:52Le service secret américain fait face à des critiques sur d'éventuels manquements et défaillances humaines.
00:31:58Le basketteur LeBron James sera le porte-drapeau masculin de la délégation américaine ce vendredi.
00:32:03A Paris, meilleur scoreur de l'histoire de la NBA.
00:32:06Il a été choisi par les sportifs de l'équipe olympique américaine qui participeront au jeu.
00:32:10Le nom de la porte-drapeau féminine sera, elle, annoncé demain.
00:32:14Merci beaucoup Maureen Vidal.
00:32:16Vous l'évoquiez dans vos titres et nous parlerons précisément à 18h de ces nouvelles déclarations abjectes de la France insoumise.
00:32:22Restez bien avec nous.
00:32:24Avant cela, un mot encore avec vous Eric Swann.
00:32:26Je rappelle que vous êtes membre des Républicains en France.
00:32:29On évoquait juste avant la pause le retrait de Joe Biden.
00:32:32Est-ce que ce retrait fait les affaires de Donald Trump ?
00:32:35En réalité qui, je le disais, a sans doute perdu son meilleur ennemi.
00:32:38La campagne, elle était facile pour Donald Trump avec Joe Biden en face de lui.
00:32:43Là, ça va se compliquer un peu peut-être ?
00:32:45Pour les Républicains, ça aurait été bien qu'il reste.
00:32:48Mais pour le peuple américain, ce serait bien qu'il démissionne dès aujourd'hui,
00:32:52dès ce soir ou dès demain, quand il le veut.
00:32:55Parce que s'il n'est pas apte à mener une campagne,
00:33:01il n'est pas vraiment apte à être à la maison blanche.
00:33:04Il a dit, je ne démissionnerai pas, j'irai au bout de mon mandat.
00:33:07Mais est-ce que Kamala Harris est une adversaire plus redoutable pour Donald Trump ?
00:33:11Selon Donald Trump, il a dit non.
00:33:14Mais selon vous, la réalité c'est quoi ?
00:33:17Selon moi non plus.
00:33:20C'était une défaite complète sur le sens de l'immigration.
00:33:25Il faut dire la vérité.
00:33:28Comme l'a dit Evelyne Josselin dans la guerre culturelle,
00:33:32ils le veulent, c'est leur but de faire venir tous ces migrants.
00:33:43La semaine dernière, ils ont fait un vote.
00:33:47Est-ce qu'il faut exiger qu'on soit citoyen américain
00:33:54dans la chambre des représentants ?
00:33:59Tous les démocrates sauf 5 ont voté non sur un sujet qui ne devrait pas être porté.
00:34:08Vous parlez de la politique des démocrates.
00:34:11Joe Biden a été élu il y a 4 ans.
00:34:14Donald Trump est très bien pour montrer la vérité sur ce qui se passe.
00:34:22Le parti qui est quasiment néo-marxiste.
00:34:25Heureusement que vous ne connaissez pas la gauche française.
00:34:30Là, on est dans autre chose.
00:34:33Joe Biden va finir ses 4 mois à la Maison Blanche.
00:34:39Vous vous dites qu'il doit partir maintenant.
00:34:41Tout de suite.
00:34:42S'il n'est pas apte à mener un débat,
00:34:45à comparer avec Donald Trump,
00:34:48on l'accuse, on veut essayer de le mettre en prison.
00:34:51Il est combien de semaines dans un tribunal.
00:34:54On lui tire dessus et il reste debout.
00:34:57Il lève le poing.
00:34:59Joe Biden, c'est un virus, c'est un discours, c'est un débat.
00:35:05Il est par terre.
00:35:06Vous semblez, ce sera ma dernière question,
00:35:09vous semblez persuader, quand on vous écoute,
00:35:12que Donald Trump sera à nouveau réélu.
00:35:14Il est imbattable. Personne ne peut le battre.
00:35:16Vous êtes convaincu de sa réélection ?
00:35:19Je sais qu'il a été élu deux fois président des Etats-Unis
00:35:22et que les démocrates ont...
00:35:24Il a été élu une fois, il a été battu.
00:35:27Ce n'est pas mon avis.
00:35:29Ce n'est pas votre avis, mais c'est la réalité.
00:35:31Ce n'est pas la réalité. C'est un débat.
00:35:34On sait maintenant, aujourd'hui,
00:35:36ce n'est pas anodin,
00:35:38que John F. Kennedy avait été battu par Richard Nixon,
00:35:42mais deux Etats, le Massachusetts et le Texas,
00:35:45c'était le président John F. Kennedy
00:35:48et le vice-président Johnson avait triché.
00:35:51C'est très simple.
00:35:53Merci beaucoup.
00:35:55Merci beaucoup, Eric Swann, d'être venu en direct sur CNews
00:35:58pour parler de ce renoncement de Joe Biden,
00:36:01qui ne sera donc pas candidat à un deuxième mandat.
00:36:03Je rappelle que vous êtes membre des Républicains en France.
00:36:06Merci beaucoup.
00:36:08On va parler de ces restaurateurs à présent,
00:36:10les restaurateurs parisiens qui sont en colère
00:36:12à quatre jours du lancement des Jeux Olympiques,
00:36:16les dispositifs de sécurité mis en place dans la capitale
00:36:19semblent avoir fait fuir les touristes.
00:36:21Ils sont nombreux à se plaindre
00:36:23et à demander des actions concrètes en leur faveur.
00:36:26Reportage de Pierre Emko et Shannon Camara.
00:36:29Des routes barrées, des voies interdites
00:36:32et des quartiers uniquement accessibles avec un QR code.
00:36:35A l'approche des Jeux Olympiques,
00:36:37la circulation à Paris est plus réglementée que d'habitude.
00:36:40Un dispositif visant à garantir la sécurité dans la capitale,
00:36:43qui impacte la fréquentation dans certains espaces.
00:36:45En ce moment, au niveau de la fréquentation,
00:36:47c'est un petit peu compliqué.
00:36:49Habituellement, le week-end, ça bouge.
00:36:51C'est vraiment très fréquenté.
00:36:53Et là, depuis jeudi, on ressent une réelle différence.
00:36:56Atout majeur de la Porte de Versailles,
00:36:58le parc des expositions va accueillir
00:37:00plusieurs épreuves durant les Jeux.
00:37:02À quelques jours de l'événement,
00:37:04la zone doit donc subir quelques aménagements.
00:37:06C'est assez difficile.
00:37:08Porte de Versailles, c'est toujours un domaine
00:37:10qui fonctionne énormément avec les salons.
00:37:12Là, tout est bloqué pour l'installation
00:37:14des Jeux Olympiques qui sont prévus, évidemment.
00:37:16On était au courant.
00:37:18Loin d'être pessimiste, certains restaurateurs
00:37:20veulent croire en l'impact des Jeux Olympiques,
00:37:22censés attirer plus de 15 millions de visiteurs
00:37:24dans la capitale.
00:37:26Le mois d'juillet a été un peu plus calme que prévu.
00:37:28Mais on s'attend à beaucoup de touristes.
00:37:30On a embauché du staff, comme tous les ans.
00:37:32On a embauché à peu près la même quantité
00:37:34de staff que l'année dernière.
00:37:36La seule différence, c'est que cette année,
00:37:38on a étendu la terrasse.
00:37:40Plusieurs organisations de restaurateurs
00:37:42et de commerçants ont tiré la sonnette d'alarme,
00:37:44poussant le délégué interministériel
00:37:46aux Jeux Olympiques à réagir.
00:37:48Dans un récent communiqué,
00:37:50Michel Cadot a annoncé qu'une indemnisation
00:37:52sera mise à disposition.
00:37:54Celle-ci est destinée aux acteurs économiques
00:37:56dont l'activité aura été négativement
00:37:58impactée par les Jeux de Paris 2024.
00:38:00Bernard Cohen Haddad.
00:38:02Cet aspect-là, des JO,
00:38:04il n'avait pas anticipé.
00:38:06Et on se pose désormais cette question.
00:38:08C'est les touristes.
00:38:10Je n'ai pas la solution,
00:38:12mais on s'aperçoit malheureusement
00:38:14que les touristes étrangers ne sont pas là
00:38:16et que les touristes français
00:38:18ne sont pas là non plus.
00:38:20Et c'est ça qui est intéressant,
00:38:22c'est qu'y compris les touristes des régions
00:38:24ne viennent pas à Paris pour les JOP
00:38:26parce qu'il y a de vraies contraintes
00:38:28d'organisation, de mobilité
00:38:30et de coûts aussi, puisque nous ne l'oublions pas.
00:38:32Il y a quelques semaines,
00:38:34quand il fallait réserver, les prix étaient extrêmement prohibitifs.
00:38:36Aujourd'hui, on ne peut qu'avoir
00:38:40de la compassion
00:38:42pour nos amis restaurateurs,
00:38:44mais pas que. L'ensemble des activités
00:38:46du commerce, des services qui sont
00:38:48à l'arrêt. D'une part, comme on le voit
00:38:50sur ces images,
00:38:52on a l'impression d'être en prison
00:38:54dans une ville qui est déjà une ville musée,
00:38:56c'est-à-dire où il y a de moins en moins
00:38:58de capacités de pouvoir
00:39:00circuler en voiture
00:39:02et stationner pour faire des courses.
00:39:04On voit bien qu'il n'y a pas
00:39:06une appétence à consommer.
00:39:08C'est un peu dommage, d'autant
00:39:10que, pour nos amis
00:39:12des métiers de bouche, des terrasses,
00:39:14le mois de juillet a été un mois
00:39:16catastrophique en matière de température
00:39:18et il n'y a pas eu
00:39:20de boissons, de glaces,
00:39:22de restauration dehors. On voit bien
00:39:24que ce secteur est extrêmement cité.
00:39:26Dernier point, Altares,
00:39:28qui a publié son baromètre
00:39:30PME de défaillance d'entreprise,
00:39:32montre qu'il y a 27% de plus
00:39:34de défaillance d'entreprise de PME
00:39:36de moins de 50 salariés
00:39:38au deuxième trimestre 2024
00:39:40par rapport au deuxième trimestre
00:39:422023. Vous voyez que la situation
00:39:44n'est pas merveilleuse.
00:39:46Vincent Roy, ce qu'ont expliqué
00:39:48les autorités, c'est que
00:39:50les retombées économiques des Jeux olympiques,
00:39:52ça viendrait naturellement pendant les compétitions
00:39:54mais aussi après.
00:39:56Est-ce que, néanmoins, ça sera suffisant
00:39:58pour rattraper l'impact négatif
00:40:00qu'il y a eu sur ce mois de juillet ?
00:40:02Sans doute pas. La preuve, c'est que vous avez
00:40:04un certain monsieur Cadot,
00:40:06qui veut faire des cadeaux précisément
00:40:08et qui veut essayer de rétablir la situation
00:40:10parce qu'il voit bien que beaucoup de restaurateurs,
00:40:12surtout, il faut bien expliquer aux gens
00:40:14qu'on parle là du cœur de Paris.
00:40:16On ne parle pas des arrondissements
00:40:18qui sont extérieurs, où là il n'y a pas
00:40:20de problème. Mais ce qu'on voit
00:40:22aussi et qui a été rappelé à l'instant
00:40:24et qui est très vrai, c'est qu'on s'attendait à voir
00:40:26beaucoup de monde, beaucoup de Français
00:40:28évidemment, beaucoup d'étrangers
00:40:30encore davantage et qu'à priori,
00:40:32le monde n'est pas là. Donc, combiner
00:40:34au fait qu'on interdit aux gens
00:40:36l'accès à un certain nombre de quartiers,
00:40:38qu'on les barricade sous des barrières
00:40:40qui, par ailleurs, sont ignobles
00:40:42parce qu'on a vraiment l'impression d'être en cage
00:40:44dans le pays de la liberté,
00:40:46ça n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes
00:40:48non plus. Donc, on voit bien que la situation
00:40:50est particulièrement inextricable. C'est la raison
00:40:52pour laquelle l'État a dit
00:40:54on va essayer de donner des compensations à ces restaurateurs
00:40:56qui ne peuvent plus
00:40:58travailler dans les bonnes conditions.
00:41:00Ils ont un travail qui est difficile
00:41:02parce qu'on les a claquemurés,
00:41:04on les a emprisonnés, les quartiers
00:41:06sont barricadés et de surcroît,
00:41:08il n'y a pas de public. Pour l'heure, attendons
00:41:10peut-être qu'il va y avoir du public. Restons
00:41:12positifs. C'est vrai que
00:41:14ceux qui connaissent Paris en ce moment, c'est vraiment
00:41:16très très compliqué.
00:41:18C'est même une galère, on peut dire.
00:41:20À Paris, c'est
00:41:22vraiment une galère. On n'est pas sûr
00:41:24mais à ce point-là,
00:41:26c'est très compliqué. Ce qu'on peut dire
00:41:28quand même, c'est que
00:41:30peut-être que ça va dépendre aussi de la cérémonie
00:41:32d'ouverture. Si cette cérémonie d'ouverture
00:41:34est grandiose, ça aura peut-être un impact
00:41:36sur le tourisme dans les mois,
00:41:38voire dans les prochaines années. C'est ce qu'il faut
00:41:40espérer en tout cas. On va écouter Tony
00:41:42Estanguet à présent, qui parle de ces
00:41:44contraintes de circulation, que ce soit
00:41:46pour les automobilistes, mais aussi les piétons
00:41:48et les cyclistes qui sont impactés
00:41:50par toutes ces restrictions. Selon lui,
00:41:52c'est le prix à payer pour avoir
00:41:54des Jeux Olympiques qui nous rendent fiers. Écoutez-le.
00:41:56On attend 3 millions
00:41:58de personnes pendant ces Jeux.
00:42:00Il y aura du monde.
00:42:02C'est sûr qu'il y a des contraintes.
00:42:04On a été encore une fois très
00:42:06audacieux en voulant un peu transformer
00:42:08Paris en grand terrain de sport,
00:42:10en grand terrain olympique. Forcément, ça ne
00:42:12se fait pas sans
00:42:14fermer les routes et sans mettre des
00:42:16périmètres de sécurité importants.
00:42:18Mais tout ça, c'est aussi
00:42:20pour que la fête soit plus belle.
00:42:22Vincent Roy. Il y a quelque chose
00:42:24qui est très frappant, c'est qu'on se retrouve
00:42:26dans une situation qui n'a pas été
00:42:28gérée ni anticipée.
00:42:30Or, on a quand même, pour ces Jeux Olympiques,
00:42:32payé beaucoup de gens pour
00:42:34prévoir les difficultés qu'il pouvait
00:42:36y avoir, tant pour les Parisiens que pour
00:42:38les fameux restaurateurs dont nous venons de parler.
00:42:40On s'aperçoit aujourd'hui, lorsqu'on écoute
00:42:42ces mêmes restaurateurs, que la situation
00:42:44n'a pas été anticipée. Là où je voulais en venir,
00:42:46c'est qu'on avait aussi des retours d'expérience d'autres
00:42:48pays qui ont accueilli avant nous les Jeux Olympiques. Londres
00:42:50en particulier, qui est la ville, on va dire, la plus proche de nous
00:42:52géographiquement déjà.
00:42:54Et on avait eu des difficultés similaires à Londres
00:42:56déjà, qu'on aurait pu anticiper. Tout à l'heure, vous avez dit
00:42:58l'État va aider. L'État, c'est nous.
00:43:00Le fameux fonds de compensation
00:43:02dont parle M. Cadot, il va être
00:43:04alimenté par l'argent des contribuables.
00:43:06Ce sont les Français qui vont participer
00:43:08à rétablir, si on peut, les finances
00:43:10de ces restaurateurs.
00:43:12Fabrien Amedjeïber, est-ce que vous vous dites quand même,
00:43:14malgré les pertes économiques,
00:43:16malgré les contraintes de circulation,
00:43:18une perte de liberté, même, quelque part,
00:43:20pour les Parisiens et ceux qui sont à Paris en ce moment,
00:43:22est-ce que vous vous dites, bon,
00:43:24malgré tout, ça vaut le coup, parce qu'on va avoir
00:43:26des JO et une cérémonie d'ouverture
00:43:28qui va nous rendre fiers ?
00:43:30Alors, mon premier tropisme, c'est de souligner
00:43:32le paradoxe entre cette ville
00:43:34bunkerisée, qui est à la fois, du coup, une ville
00:43:36ultra sécurisée. Donc, moi, je suis,
00:43:38par exemple, très heureuse de voir
00:43:40qu'il y a un nombre de
00:43:42forces de l'ordre
00:43:44qui est déployée à travers ce travail.
00:43:46Ce sera 45 000 vendredis pour la cérémonie d'ouverture.
00:43:48Et on le voit désormais. On voit
00:43:50énormément de voitures de police nationale circuler
00:43:52un peu partout
00:43:54dans la capitale.
00:43:56Moi, j'ai mal, en réalité,
00:43:58je suis un peu attristée du fait de cette
00:44:00défiguration de la ville,
00:44:02mais ça ne m'empêche de penser qu'en réalité,
00:44:04tout ça, malheureusement, était prévisible
00:44:06depuis déjà le mois d'avril.
00:44:08Certains hôteliers ont fait
00:44:10part de la chute et de l'annulation
00:44:12de certaines chambres qui avaient été
00:44:14réservées.
00:44:16C'est très surprenant, pardonnez-moi, parce qu'il y a
00:44:18des hôteliers qui nous disent que la moitié
00:44:20de notre hôtel sera vide pendant
00:44:22la durée des Jeux olympiques, alors
00:44:24qu'on les annonçait complets, qu'on disait
00:44:26qu'il n'y aura pas assez de place à Paris pour loger
00:44:28tout le monde.
00:44:30Sabrina va terminer.
00:44:32Souvenez-vous de ce chiffre. On attendait finalement
00:44:3470% de touristes contre 30%
00:44:36de Parisiens et aujourd'hui, c'est
00:44:38à peu ou prou l'inverse
00:44:40en réalité de ce chiffre
00:44:42de prospective et je pense qu'en
00:44:44réalité, ce chaos logistique
00:44:46qui est une défiguration parce qu'il y a
00:44:48plus de 44 000 barrières
00:44:50qui sont installées dans Paris, elles sont aussi
00:44:52liées au fait qu'il y a un risque
00:44:54sécuritaire qui plane
00:44:56au-dessus, malheureusement.
00:44:58Vous avez raison. Absolument, c'est ça en réalité
00:45:00qui provoque. Sans doute, les gens ont-ils
00:45:02peur aussi de ce qui peut se passer à Paris en ce moment.
00:45:04Absolument, c'est trop dans la raquette. Je rappelle
00:45:06qu'entre la semaine dernière et
00:45:08aujourd'hui, il y a eu plusieurs attaques au couteau.
00:45:10Un militaire a été poignardé
00:45:12à la gare de l'Est.
00:45:14Un policier
00:45:16sur les Champs-Elysées hier, à côté de
00:45:18chez moi, dans le 16e arrondissement des
00:45:20coups de couteau au Trinquet qui est un bar
00:45:22qui est longe la Seine
00:45:24et ces attaques au couteau se multiplient.
00:45:26La presse en parle et donc il y a
00:45:28du coup un climat de défiance
00:45:30voire même de terreur que les Français conscientisent
00:45:32et que donc les étrangers par voie de conséquence
00:45:34conscientisent et n'arrivent pas
00:45:36à remplir ni les terrasses de café ni les hôtels.
00:45:38Bernard Cohen à Dad.
00:45:40Les acteurs économiques depuis 18 mois, depuis qu'on est
00:45:42en réunion permanente avec le préfet de région
00:45:44Marc Guillaume ou avec l'ancien préfet de région
00:45:46Michel Cadot, parce que c'est l'ancien préfet de région
00:45:48de la région Ile-de-France, on a attiré l'attention
00:45:50des pouvoirs publics sur la capacité
00:45:52y compris ce qu'on appelle les driettes, c'est-à-dire
00:45:54le monde du travail
00:45:56sur la capacité de faire marcher
00:45:58le chômage partiel, sur ce fonds d'anonymisation
00:46:00et la capacité aussi
00:46:02qu'il y aura forcément des pertes et des
00:46:04fermetures, parce que les périmètres
00:46:06de sécurité nous obligent à fermer
00:46:08aujourd'hui, y compris en contrainte
00:46:10de logistique, la capacité de faire
00:46:12venir tout simplement des marchandises dans les commerces.
00:46:14On va écouter à présent
00:46:16le président de la République Emmanuel Macron
00:46:18qui était en déplacement
00:46:20aujourd'hui au village olympique
00:46:22en Seine-Saint-Denis, il a affirmé ça y est
00:46:24nous sommes prêts.
00:46:26Nous sommes prêts.
00:46:28Nous sommes prêts et nous serons prêts tout le long des jeux
00:46:30Monsieur le ministre, merci infiniment
00:46:32parce que vous avez aussi mobilisé
00:46:34et vous êtes tous là pour le montrer
00:46:36des forces
00:46:38de sécurité intérieure comme jamais
00:46:40pas simplement pour la cérémonie d'ouverture
00:46:42mais durant
00:46:44toute cette saison olympique
00:46:46et c'est parce qu'il y a plus de 250 000
00:46:48femmes et hommes qui
00:46:50ont sacrifié du temps familial
00:46:52sont sur le pont et seront sur le pont
00:46:54pendant ces jeux, qu'on va pouvoir les tenir
00:46:56et je pense que c'est important que nos compatriotes
00:46:58le sachent, parce que si on pourra être
00:47:00collectivement fiers du pays
00:47:02c'est parce que vous faites ce sacrifice.
00:47:04Bon Vincent Roy, je le disais
00:47:0645 000 forces de l'ordre qui seront déployées
00:47:08à Paris vendredi
00:47:10le président de la République, il a l'air
00:47:12absolument confiant, bon il faut dire que ça fait longtemps
00:47:14que le ministre de l'intérieur notamment travaille
00:47:16sur la sécurité de ces jeux olympiques
00:47:18qu'on les aborde sereinement selon vous ?
00:47:20Ecoutez, on ne peut pas douter que sans doute
00:47:22Paris sera vendredi
00:47:24notamment au moment de la cérémonie d'ouverture
00:47:26la ville la plus sécurisée
00:47:28la plus du monde
00:47:30pendant au moins...
00:47:32Avec le trafic aérien interrompu notamment
00:47:34beaucoup de mesures en faveur de la sécurité
00:47:36Ce que je voulais dire aussi tout à l'heure, parce que ça n'a pas été
00:47:38évoqué, mais lorsqu'on dit
00:47:40on a constaté, on a pu constater
00:47:42qu'il y avait moins de touristes
00:47:44qu'on l'imaginait, en tous les cas
00:47:46que ça va être programmé. Encore une fois, soyons prudents
00:47:48attendons de voir, peut-être vont-ils arriver
00:47:50au moment de la cérémonie ou la semaine
00:47:52prochaine, mais a priori ça se passe assez
00:47:54mal d'après ce que nous disent les restaurateurs
00:47:56Mais il y a aussi la question du prix
00:47:58Tout cela coûte une fortune. Lorsque vous êtes
00:48:00un couple avec deux enfants et que vous voulez
00:48:02venir vous loger, les prix ont terriblement
00:48:04augmenté. Lorsque vous voulez vous déplacer
00:48:06les prix ont augmenté. Tout ça peut aussi
00:48:08freiner un certain nombre de familles qui auraient
00:48:10voulu venir. Thomas Bonnet
00:48:12est-ce qu'on est serein en ce moment au gouvernement
00:48:14à l'image du président de la République ? C'est-à-dire qu'il y a la version
00:48:16officielle, le président de la République qui dit aux Français
00:48:18nous serons prêts, mais en coulisses
00:48:20est-ce que tout le monde est serein aussi ?
00:48:22En tout cas du côté du ministère de l'Intérieur
00:48:24on est assuré d'avoir fait tout ce qu'il
00:48:26fallait pour assurer la sécurité. Il y a eu
00:48:28beaucoup de communications de la part de Gérald Darmanin
00:48:30en ce sens. On peut aussi citer quand même
00:48:32la personnalité de Laurent Nunez, préfet de police
00:48:34de Paris qui a un rôle prépondérant dans
00:48:36la sécurité de ces Jeux Olympiques
00:48:38On a vu notamment qu'ils ont passé au crible
00:48:40au peigne fin toutes les personnalités qui vont être
00:48:42impliquées dans la tenue de ces Jeux Olympiques. C'est très important
00:48:44parce qu'on a découvert qu'il y avait eu des profils
00:48:46qui pouvaient poser problème et qu'on a donc écarté
00:48:48de ce dispositif
00:48:50pour les Jeux Olympiques. Alors
00:48:52le risque zéro n'existe pas. Il n'y a pas
00:48:54de triomphalisme du côté du
00:48:56gouvernement parce qu'on reste encore une fois très prudent
00:48:58sur la tenue de ces Jeux Olympiques
00:49:00En tout cas les moyens auront été
00:49:02mis et tout cela aura été imaginé
00:49:04Je vous rappelle même que lorsque l'éventualité
00:49:06que Gérald Darmanin ne reste pas ministre de l'Intérieur
00:49:08pour les Jeux Olympiques avait été avancée
00:49:10même le Rassemblement National avait dit
00:49:12il semblerait que tout ait été fait
00:49:14en bonne et due forme
00:49:16Donc il y a une forme d'unanimité de ce côté-là en tout cas
00:49:18Alors on va écouter à nouveau le
00:49:20président de la République sur l'aspect politique
00:49:22cette fois puisque le président
00:49:24précisément souhaite une trêve
00:49:26politique pendant ces Jeux Olympiques
00:49:28Écoutez-le
00:49:30Oui, je suis heureux
00:49:32parce que le pays les attend depuis longtemps maintenant
00:49:34C'est un immense travail
00:49:36Je veux saluer vraiment toutes les équipes
00:49:38qui ont contribué à tous les niveaux
00:49:40On a fait le point ce matin sur la sécurité
00:49:42de la cérémonie d'ouverture
00:49:44On a ouvert ce nouveau commissariat
00:49:46et puis là avec nos athlètes
00:49:48C'est une formidable fête
00:49:50et surtout aussi une fête sportive
00:49:52trêve olympique et politique
00:49:54à tous les cas
00:49:56C'est les Jeux
00:49:58qui seront au cœur de la vie du pays
00:50:00et le monde sera en France grâce à eux
00:50:02Les Jeux Olympiques et Paralympiques
00:50:04Sabrina Medjaber, qu'est-ce qu'il faut comprendre
00:50:06avec cette expression du chef de l'État ?
00:50:08Il faut une trêve politique, ça veut dire quoi ?
00:50:10Ça veut dire qu'en raison
00:50:12de toutes les élucubrations, les vociférations
00:50:14les alliances, les contre-alliances
00:50:16les barrages, les contre-barrages
00:50:18la tambouille avec un T majuscule
00:50:20Oui, je pense que c'est ce à quoi
00:50:22il aspire et je pense que c'est le message
00:50:24qu'il veut faire passer, c'est-à-dire
00:50:26une trêve politique liée
00:50:28évidemment à ce désordre
00:50:30et à cette conflictualisation
00:50:32du débat politique
00:50:34Je pense qu'à mon avis
00:50:36on est 68 millions de Français à vouloir
00:50:38également une trêve politique dans ce pays
00:50:40donc je pense que le Président de la République
00:50:42a raison d'appeler à cela
00:50:44en raison malheureusement du contexte
00:50:46et des circonstances, la trêve politique
00:50:48ne s'annonce pas pour aujourd'hui
00:50:50je pense. Ce qu'il faut comprendre aussi
00:50:52peut-être Thomas Bonnet, quand le Président
00:50:54de la République parle de trêve politique
00:50:56durant les Jeux Olympiques, ça veut dire
00:50:58si on comprend bien, qu'il ne nommera pas
00:51:00de Premier Ministre avant la fin des JO
00:51:02C'est effectivement cela qu'on peut comprendre
00:51:04si on avait encore un doute sur l'agenda
00:51:06que comptait suivre Emmanuel Macron
00:51:08on a maintenant la certitude que
00:51:10avant la fin des Jeux Olympiques il ne se passera rien
00:51:12Des Jeux Olympiques ou des Jeux Paralympiques d'ailleurs ?
00:51:14C'est la question. A priori
00:51:16il y a environ 2 ou 3 semaines
00:51:18entre la fin des Jeux Olympiques et le début des Jeux Paralympiques
00:51:20ça laisse quand même une fenêtre de tir
00:51:22pour Emmanuel Macron pour nommer un éventuel gouvernement
00:51:24mais tout cela dépend aussi des tractations politiques
00:51:26qui elles vont se poursuivre
00:51:28il n'y aura pas de trêve, je vous le confirme, pour les tractations
00:51:30elles vont continuer, que ce soit
00:51:32à gauche ou entre le camp présidentiel et la droite
00:51:34on voit qu'une alliance est peut-être sur le point de naître
00:51:36Oui, Vincent Roy
00:51:38selon vous il est urgent que les choses
00:51:40avancent rapidement ou est-ce que
00:51:42on va laisser les choses se décanter
00:51:44durant le mois d'août et puis on abordera
00:51:46les choses peut-être différemment à la rentrée ?
00:51:48Si j'étais à la place d'Emmanuel Macron
00:51:50je vous répondrais ce qui me plaît
00:51:52je vous répondrais, écoutez
00:51:54j'ai demandé par l'intermédiaire d'une lettre cadre
00:51:56adressée au parti politique de trouver
00:51:58de se mettre d'accord pour trouver un Premier ministre
00:52:00on n'en trouve pas, il faut donc
00:52:02leur laisser encore un peu plus de temps
00:52:04profitons-en pour faire une trêve politique
00:52:06à mon avis c'est comme ça qu'il faut voir l'affaire
00:52:08je crois que c'est ainsi qu'il le voit
00:52:10et c'est la raison pour laquelle il a parlé
00:52:12de trêve politique, il n'a pas eu
00:52:14de Premier ministre
00:52:16on voit bien que la gauche
00:52:18en l'état actuel est vraiment incapable
00:52:20de se mettre d'accord
00:52:22donc voilà, en plus
00:52:24a été choisi me semble-t-il
00:52:26au perchoir une personnalité
00:52:28qui lui convient très bien
00:52:30tout ça peut peut-être donner un signal
00:52:32pour le choix d'un Premier ministre
00:52:34qu'il fera par conséquent lui-même
00:52:36parce qu'on ne lui propose pas d'autres solutions
00:52:38Oui, il y a Lebrun-Pivet qui a été réélu
00:52:40en fin de semaine dernière
00:52:42et le Président avait dit la chose suivante
00:52:44il avait dit, en fonction de la couleur
00:52:46politique de la présidence
00:52:48de l'Assemblée, ça donnera une indication
00:52:50sur la future coalition
00:52:52et donc sur le nom de la prochaine personne
00:52:54qui ira à Matignon
00:52:56on va marquer une courte pause
00:52:58mais on se retrouve dans un instant
00:53:00on se retrouve à 18h pour la suite
00:53:02de nos débats dans Punchline
00:53:04nous parlerons de ces propos absolument abjects
00:53:06à nouveau de la France Insoumise
00:53:08et de son député Thomas Porte
00:53:10qui affirme que les athlètes israéliens
00:53:12ne sont pas les bienvenus
00:53:14en France, voilà une déclaration
00:53:16à nouveau de la France Insoumise
00:53:18qui fait beaucoup réagir certains
00:53:20responsables politiques, demandent même
00:53:22la dissolution de LFI
00:53:24on en débat dans un instant, à tout de suite sur CNews
00:53:26...
00:53:32Bonsoir à tous, soyez les bienvenus
00:53:34dans Punchline, en direct sur CNews
00:53:36et sur Europe 1, nous sommes ensemble
00:53:38jusqu'à 19h avec
00:53:40au sommaire ce soir, jusqu'où LFI
00:53:42ira-t-elle dans sa haine d'Israël
00:53:44depuis le 7 octobre, on ne compte
00:53:46plus les propos abjects de l'extrême gauche
00:53:48ce week-end à nouveau
00:53:50le député Thomas Porte a estimé que
00:53:52les athlètes israéliens n'étaient pas
00:53:54les bienvenus en France pour les Jeux Olympiques
00:53:56Gérald Darmanin fait part de
00:53:58son dégoût, Christian Estrosi lui
00:54:00demande carrément la dissolution
00:54:02de la France Insoumise, alors faut-il
00:54:04aller jusque-là ? On en débat dans Punchline
00:54:06Deux semaines après le
00:54:08second tour des élections législatives
00:54:10ça coince toujours à gauche, le nouveau
00:54:12Front Populaire reste incapable de se mettre
00:54:14d'accord et de désigner une personne
00:54:16pour aller à Matignon, Laurence Tubiana
00:54:18un temps évoqué par le Parti Socialiste
00:54:20a finalement jeté l'éponge, faute de
00:54:22consensus, est-ce la preuve que la
00:54:24France Insoumise et le Parti Socialiste sont
00:54:26inaptes à gouverner ensemble ? Je poserai
00:54:28la question à mes invités. Et puis
00:54:30nous irons aux Etats-Unis au lendemain du
00:54:32renoncement de Joe Biden, le président américain
00:54:34ne briguera pas de second mandat
00:54:36une décision devenue inéluctable
00:54:38en raison de son état de santé
00:54:40Kamala Harris s'apprête à le remplacer
00:54:42vous verrez ce que change
00:54:44cette décision de Joe Biden
00:54:46voilà pour le sommaire, avant cela voici
00:54:48l'essentiel de l'actualité, vous êtes
00:54:50sur CNews et sur Europe 1, il est 18h
00:55:04Deux individus
00:55:06déférés et trois suspects identifiés
00:55:08et activement recherchés
00:55:10dont un mineur après l'incendie
00:55:12d'un appartement de Nice le
00:55:1418 juillet, il a fait sept morts
00:55:16la piste d'un conflit autour de
00:55:18le trafic de stupéfiants se confirme
00:55:20voilà ce que déclare le procureur
00:55:22Damien Martinelli
00:55:24les victimes n'ont aucun lien avec le trafic
00:55:26de stupéfiants, toujours selon
00:55:28le procureur. Revaloriser
00:55:30le travail et restaurer l'autorité
00:55:32Laurent Wauquiez a présenté
00:55:34les contours du pacte législatif
00:55:36que la droite veut proposer à l'Assemblée
00:55:38nationale, trois lignes rouges
00:55:40restaurer les finances publiques, ne pas
00:55:42augmenter les impôts et continuer d'indexer
00:55:44les retraites sur l'inflation
00:55:46objectif, débloquer la France
00:55:48dans les 100 jours. L'armée israélienne
00:55:50ordonne l'évacuation d'une partie
00:55:52des civils de Ranyounès, une opération
00:55:54intensive contre les organisations
00:55:56terroristes va être menée dans cette ville
00:55:58ville qui se situe dans la bande de
00:56:00Gaza, les habitants doivent à présent
00:56:02se diriger vers l'ouest dans la
00:56:04zone humanitaire d'Al-Wanouazi
00:56:06deux, pour rappel, deux
00:56:08franco-israéliens sont toujours détenus
00:56:10en otage dans la bande de Gaza par
00:56:12les terroristes islamistes du Hamas
00:56:14il s'agit de leur
00:56:16291ème jour de détention
00:56:18parmi eux se trouvent deux français
00:56:20il s'agit d'Ofer et
00:56:22Ohad, nous pensons à eux
00:56:24à leurs proches ainsi qu'à tous les otages
00:56:26retenus et comme chaque soir nous demandons
00:56:28leur libération immédiate
00:56:30et sans condition
00:56:3218h02, la suite de
00:56:34nos débats dans Punchline et je vous présente
00:56:36les invités qui vont m'accompagner
00:56:38jusqu'à 19h, d'abord
00:56:40Henri Guénaud, bonsoir, soyez le
00:56:42bienvenu, à vos côtés
00:56:44Sabrina Medjéber, bonsoir chère Sabrina
00:56:46Thomas Bonnet du service
00:56:48politique de CNews
00:56:50et puis sont également avec nous
00:56:52Vincent Roy, bonsoir
00:56:54cher Vincent et puis
00:56:56Bernard Cohen
00:56:58Haddad, la délégation
00:57:00israélienne est la bienvenue
00:57:02en France, réponse aujourd'hui du ministre
00:57:04des affaires étrangères à Thomas Porte
00:57:06ce week-end, le député de la France
00:57:08insoumise a affirmé le contraire et a
00:57:10même appelé à la mobilisation
00:57:12quelques jours avant la cérémonie
00:57:14d'ouverture, écoutez tout d'abord
00:57:16les propos de Thomas Porte
00:57:18Nous sommes à quelques jours
00:57:20d'une échéance internationale qui va
00:57:22se tenir à Paris, qui sont les Jeux Olympiques
00:57:24et moi je suis ici pour dire
00:57:26que non, la délégation israélienne
00:57:28n'est pas la bienvenue à Paris
00:57:30les sportifs israéliens ne sont pas
00:57:32les bienvenus aux Jeux Olympiques
00:57:34à Paris
00:57:36et il faut utiliser cette échéance
00:57:38tous les leviers que nous avons
00:57:40pour créer des mobilisations
00:57:42Henri Guaino, quel est
00:57:44votre premier commentaire ?
00:57:48Mon commentaire c'est que
00:57:50il y a une espèce
00:57:52de volonté permanente
00:57:54de désacralisation
00:57:56on l'a vu dans l'hémicycle
00:57:58pendant les deux ans et demi
00:58:00qui viennent de s'écouler
00:58:02vous savez on peut faire n'importe quoi
00:58:04il n'y a plus de lieu
00:58:06dans lesquels on se retient
00:58:08parce qu'il faut bien
00:58:10pour qu'une société
00:58:12puisse continuer
00:58:14de vivre, il faut bien des endroits
00:58:16où les choses s'apaisent, l'école
00:58:18l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:58:20et là c'est la même chose
00:58:22c'est plus un lieu
00:58:24mais c'est un sujet
00:58:26vous savez les Jeux Olympiques
00:58:28à l'origine c'est la trêve
00:58:30c'est une trêve entre
00:58:32les peuples grecs, en tout cas
00:58:34tous ceux qui appartenaient à l'ère de civilisation
00:58:36hellénique ont s'arrêté de se battre
00:58:38de s'entretuer, le temps
00:58:40des Jeux. Dans les Jeux
00:58:42modernes c'est une trêve
00:58:44qui s'étend à l'humanité
00:58:46on ne fait pas partie
00:58:48simplement de la même civilisation mais
00:58:50on fait partie de l'humanité et quel que soit
00:58:52le régime, quelle que soit
00:58:54la culture, l'origine
00:58:56et bien quelles que soient les différents politiques
00:58:58voire les conflits
00:59:00on s'arrête pendant un moment
00:59:02et c'est
00:59:04on sacralise
00:59:06ce moment
00:59:08qui concerne d'ailleurs pas des combattants
00:59:10mais des sportifs
00:59:12mais là il n'y a plus de limite
00:59:14c'est une espèce
00:59:16de volonté
00:59:18de transférer les combats
00:59:20les contentieux
00:59:22les guerres, les affrontements
00:59:26à tout
00:59:28il n'y a plus un sujet qui peut être
00:59:30tenu à l'écart
00:59:32et je trouve ça très destructeur
00:59:34Sabrina Medjéber
00:59:36moi je trouve que cette
00:59:38séquence elle est très révélatrice
00:59:40de ce qu'est la France insoumise en réalité
00:59:42parce qu'on nous dit là
00:59:44les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus
00:59:46mais par contre les terroristes
00:59:48du FLNP, les terroristes islamistes
00:59:50eux on les accueille les bras grands ouverts
00:59:52à l'Assemblée Nationale puisque je rappelle qu'Hersyl Yassoudé
00:59:54avait souhaité recevoir
00:59:56Mariam Aboudaka qui est membre
00:59:58du bureau politique du FLNP
01:00:00oui tout à fait et moi ce que je vois
01:00:02dans cette abomination
01:00:04cette loguerie de monsieur
01:00:06Thomas Porte c'est une
01:00:08NIM encore une fois
01:00:10incitation à la haine
01:00:12et à la destruction
01:00:14du juge, qu'il soit
01:00:16israélien ou qu'il soit
01:00:18ou qu'il vive ici à Paris
01:00:20monsieur Thomas Porte est député
01:00:22de la France insoumise donc la France insoumise
01:00:24étant le parti qui agite
01:00:26depuis quelques années maintenant
01:00:28la variabilité de l'islamité
01:00:30suivant le conflit du moment
01:00:32alors au départ c'était le CCIF
01:00:34il faut marcher avec le CCIF
01:00:36après ça a été la question de la
01:00:38Baïa donc ils ont agité leur chiffon rouge
01:00:40comme d'habitude au sujet de la Baïa
01:00:42et puis là s'est invité le conflit israélo-palestinien
01:00:44dans le débat
01:00:46politique et bien
01:00:48évidemment comme ils ont fait une
01:00:50OPA sur les
01:00:52quartiers et je renvoie d'ailleurs
01:00:54à une enquête
01:00:56qui a été diligentée
01:00:58auprès de monsieur Delogu concernant
01:01:00sa a priori suppléante
01:01:02Farida Hamadi
01:01:04qui l'a sollicité pour aller
01:01:06je cite, selon les sources
01:01:08aller chercher
01:01:10les voix
01:01:12des musulmans dans les quartiers
01:01:14elle s'en était plainte et il a
01:01:16saisi le conseil des prud'hommes, tout ça vous pouvez le retrouver
01:01:18sur internet sans aucun problème donc il y a
01:01:20une réelle stratégie de fond
01:01:22de capter un électorat
01:01:24qui encore une fois
01:01:26arrive à imbiber
01:01:28le discours antisémite
01:01:30de monsieur Thomas Porte
01:01:32et là en l'espèce il ne fait que
01:01:34représenter le parti dont
01:01:36il est le député
01:01:38en agitant encore une fois
01:01:40l'antisémitisme crassin
01:01:42comme ça au micro
01:01:44en haranguant les foules
01:01:46et en mettant une cible
01:01:48non seulement sur ces athlètes qui bien évidemment
01:01:50seront très protégés mais également
01:01:52tous les français de confession juive
01:01:54l'antisémitisme ça n'est pas
01:01:56une provocation, ça n'est pas une opinion
01:01:58c'est un délit, les chiffres du
01:02:00ministère de l'intérieur prouvent
01:02:02le nombre d'agressions, il y a des enquêtes
01:02:04qui montrent que 92%
01:02:06des français de confession juive
01:02:08estiment que l'antisémitisme émane
01:02:10de la France insoumise, il y a une gamine
01:02:12de 12 ans qui s'est faite violer en raison
01:02:14de sa religion, il y a un homme
01:02:16un sexagénaire dans le 20ème arrondissement
01:02:18qui s'est fait tabasser parce qu'il
01:02:20porte une kippa, ça c'est une réalité
01:02:22c'est pas une fantasmagorie
01:02:24et ces gens-là sont en danger
01:02:26et M. Portes ne fait qu'encore une fois
01:02:28mettre de l'huile sur le feu
01:02:30et mettre une cible dans le dos des français
01:02:32de confession juive qui, je le rappelle, ont très peur aujourd'hui
01:02:34Vincent Roux, est-ce que les
01:02:36propos de Thomas Portes reviennent
01:02:38à mettre effectivement une cible dans le dos
01:02:40de ces athlètes israéliens
01:02:42qui commencent à arriver à Paris ?
01:02:44C'est surtout les mettre dans un grand état d'insécurité
01:02:46d'abord, ensuite
01:02:48effectivement c'est
01:02:50totalement
01:02:52hallucinant, mais on ne peut pas
01:02:54montrer de l'étonnement
01:02:56d'une certaine manière, M. Portes
01:02:58et ses camarades sont d'une très grande
01:03:00cohérence, ils nous ont habitués à cela
01:03:02depuis longtemps, ils savent
01:03:04enfin ils imaginent en tous les cas
01:03:06que la stratégie du chaos fonctionne
01:03:08écoutez, c'est pas très différent
01:03:10ce qu'ils nous dites aujourd'hui, n'est pas très différent
01:03:12des déclarations de Rima Hassan
01:03:14que nous entendons depuis des mois, tout cela
01:03:16est dans la grande cohérence
01:03:18je dirais même que
01:03:20d'une certaine manière, ce qu'ils jouent
01:03:22à El-Efi, c'est une sorte de
01:03:24pureté idéologique, enfin ce qu'ils
01:03:26imaginent comme telle, et ils la
01:03:28jouent perpétuellement, de semaine en
01:03:30semaine, et ils sont en cela
01:03:32aidés, si j'ose dire
01:03:34portés, par leurs derniers
01:03:36résultats électoraux, donc
01:03:38ils se disent, la stratégie du chaos
01:03:40fonctionne, allons-y
01:03:42à fond, ils y vont à fond
01:03:44c'est la provocation absolument
01:03:46permanente, il demeure que
01:03:48effectivement, dans la réalité, ça met
01:03:50me semble-t-il, les sportifs
01:03:52israéliens, en position
01:03:54d'insécurité, quand on dit, c'est leur mettre une
01:03:56cible dans le dos, je ne sais pas s'il faut aller jusque-là
01:03:58mais peut-être, après tout, en tous
01:04:00les cas, on voit bien qu'ils
01:04:02ne doivent pas se sentir
01:04:04par une partie des politiques français
01:04:06bien accueillis, à tout le moins
01:04:08ils sont bien accueillis
01:04:10je disais que
01:04:12la sécurité sera très très renforcée
01:04:14je pense que les athlètes ne risqueront rien
01:04:16en revanche, dans le continuum de la vie
01:04:18en société française, oui
01:04:20les français de confession juive ont peur
01:04:22ça fait davantage de mal, effectivement, à nos compatriotes
01:04:24juifs, qu'aux athlètes israéliens
01:04:26qui, on l'imagine, seront
01:04:28très protégés, notamment pendant
01:04:30la cérémonie d'ouverture, naturellement
01:04:32il va y avoir une attention accrue sur la délégation
01:04:34israélienne, mais il va y avoir aussi des visiteurs
01:04:36israéliens qui seront là, et donc on va pouvoir
01:04:38surveiller tout le monde, avec
01:04:40autant de précautions, mais vous imaginez, Yohann, si
01:04:42le gouvernement actuel était un gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:04:44et que le ministre de l'Intérieur était un ministre
01:04:46insoumis, quelle sécurité
01:04:48aurait été allouée à cette délégation
01:04:50enfin, moi je me pose la question, parce que lorsqu'on entend
01:04:52les propos, parce qu'il y a les propos de Thomas Porte
01:04:54ce week-end, et il y a les propos de Manuel Bompard ce matin
01:04:56on va l'entendre juste après la pause
01:04:58lui, justement, il cautionne, il valide les propos
01:05:00de Thomas Porte, donc d'une certaine manière, l'intégralité du parti
01:05:02valide les propos de Thomas Porte
01:05:04ça en dit long sur l'état d'esprit aujourd'hui à la France insoumise
01:05:06Faut-il rappeler aussi, on se demande bien pourquoi
01:05:08en quoi les athlètes israéliens
01:05:10seraient responsables
01:05:12de la politique de monsieur Netanyahou
01:05:14alors, il faut arrêter tout cela, c'est quand même
01:05:16du grand n'importe quoi
01:05:18Naturellement, on poursuit les débats dans un instant
01:05:20on reviendra sur ces déclarations
01:05:22polémiques, donc pour le moins, de
01:05:24Thomas Porte, vous entendrez
01:05:26notamment certains responsables de politique
01:05:28comme Christian Estrosi, qui demandent la dissolution
01:05:30de la France insoumise, on verra si
01:05:32cela est possible, utile
01:05:34nécessaire ou pas. A tout de suite
01:05:4018h15, de retour en direct
01:05:42sur CNews et sur Europe 1
01:05:44dans la suite de Punchline
01:05:46nous évoquions juste avant la pause
01:05:48cette déclaration du député de la France insoumise
01:05:50Thomas Porte, qui estime que
01:05:52les athlètes israéliens ne sont
01:05:54pas les bienvenus en France
01:05:56on va écouter Manuel Bompard
01:05:58à présent, qui lui est le coordinateur de la France
01:06:00insoumise et qui estime que
01:06:02Thomas Porte est désormais victime d'une
01:06:04campagne de haine.
01:06:06C'est normal que l'ensemble des délégations qui vont participer
01:06:08aux Jeux Olympiques soient protégées
01:06:10il n'y a pas de sujet sur cette
01:06:12question, mais je trouve que la campagne
01:06:14de haine, excusez-moi, qui s'abat
01:06:16sur Thomas Porte depuis qu'il a tenu ses propos
01:06:18est tout simplement
01:06:20inacceptable et insupportable
01:06:22on a le droit en France de considérer
01:06:24que oui, un événement comme celui
01:06:26des Jeux Olympiques
01:06:28permet d'utiliser
01:06:30en quelque sorte un moyen de pression diplomatique
01:06:32à l'égard d'un gouvernement
01:06:34qui mène, il me
01:06:36semble quand même important de le rappeler
01:06:38à l'égard de la population palestinienne
01:06:40des actions qui sont des actions inacceptables
01:06:42et encore une fois qui ont été pointées du doigt par les instances
01:06:44Henri Guaino
01:06:46est-ce que la position et la déclaration
01:06:48de Thomas Porte est une déclaration
01:06:50politique ? Il a exprimé
01:06:52une opinion politique
01:06:54ou est-ce qu'on est là dans l'antisémitisme ?
01:06:56Je ne vais pas
01:06:58rentrer dans le débat sur l'antisémitisme
01:07:00dans ses propos, il n'y a pas
01:07:02juif, il y a Israël
01:07:04mais on voit bien l'intention
01:07:06je trouve que c'est
01:07:08presque plus grave en fait
01:07:10encore une fois, il n'y a pas
01:07:12de limite, non c'est
01:07:14quand monsieur
01:07:16Bompard dit que c'est une opinion politique
01:07:18non, ce n'est pas
01:07:20une opinion politique parce que les Jeux Olympiques
01:07:22ce n'est pas de la politique
01:07:24même si les uns et les autres peuvent dans le monde entier
01:07:26depuis que
01:07:28les Jeux Olympiques ont été rétablis
01:07:30instrumentaliser le sport
01:07:32il n'empêche
01:07:34il faut tenir ça à l'abri de la politique
01:07:36sinon il n'y a
01:07:38plus lieu, il n'y a plus de moment
01:07:40où les gens peuvent
01:07:42se parler, se rencontrer
01:07:44travailler ensemble
01:07:46sans s'entretuer
01:07:48et ça
01:07:50je trouve que c'est la chose
01:07:52la plus grave qui soit, non ce n'est pas
01:07:54de la politique
01:07:56Bernard Cohen Adadam
01:07:58On a un mouvement LFI qui depuis le 7 octobre
01:08:00a pris un tournant, il faut le reconnaître
01:08:02islamo-gauchiste
01:08:04pro Hamas
01:08:06qui
01:08:08a une ligne de conduite
01:08:10et là-dessus
01:08:12elle est très claire
01:08:14c'est un acharnement
01:08:16anti-Israël
01:08:18au-delà de son gouvernement
01:08:20avec bien entendu
01:08:22et on l'a vu
01:08:24pendant la campagne pour les Européennes
01:08:26à Sciences Po avant, nous ne l'oublions pas
01:08:28ce mélange de symboles
01:08:30extrêmement
01:08:32violent et blessant
01:08:34une diabolisation aussi
01:08:36des Israéliens
01:08:38et in fine
01:08:40un anathème
01:08:42et un hoquisme historique
01:08:44et un hoquisme politique
01:08:46sur la communauté juive de France
01:08:48ceux aujourd'hui qui ne se rendent pas
01:08:50compte de cela
01:08:52se trompent de combat ou ont besoin
01:08:54de changer leur appréciation
01:08:56des faits. Et quand Henri Guaino le dit justement
01:08:58la période de sacralisation
01:09:00des Jeux Olympiques
01:09:02qui était une période de paix mais
01:09:04comme il y avait avant la période de sacralisation
01:09:06de Noël, tout cela
01:09:08est oublié, c'est pour ça que
01:09:10lorsque on entend le Président de la République
01:09:12nous dire de trêve olympique, c'est surtout
01:09:14une trêve peut-être pour lui-même politique
01:09:16en revanche au quotidien
01:09:18pour la communauté juive
01:09:20c'est extrêmement dangereux aujourd'hui
01:09:22quant aux Altepes, bien entendu
01:09:24ils seront surprotégés
01:09:26mais quel message on donne au monde
01:09:28en tout simplement
01:09:30mettant l'anathème
01:09:32sur une communauté qui simplement
01:09:34est une communauté républicaine
01:09:36un pays qui est un pays démocratique
01:09:38et des gens qui veulent vivre en paix.
01:09:40Henri Guaino
01:09:42Je voudrais rajouter quelque chose
01:09:44sur ce sujet
01:09:46en fait
01:09:48on mélange volontairement
01:09:50un peu tout
01:09:52c'est la stratégie
01:09:54de la France insoumise mais pas que
01:09:56de la France insoumise, beaucoup de gens
01:09:58on mélange d'abord l'attentat
01:10:00du 7 octobre
01:10:02il concerne le Hamas
01:10:04et moi je pense
01:10:06que le mot terroriste n'est pas un mot adapté
01:10:08c'est un pogrom, ça n'est pas un acte de terrorisme
01:10:10et c'est un pogrom
01:10:12avec une visée clairement antisémite
01:10:14ça remonte loin
01:10:16le Hamas est l'héritier du mouvement
01:10:18créé par le grand mufti de Jérusalem
01:10:20donc on ne va pas refaire l'histoire ici
01:10:22de l'entre-deux-guerres et des rapports
01:10:24entre l'Allemagne nazie et ce mouvement
01:10:26mais il y a quelque chose
01:10:28de profondément antisémite
01:10:30le but était
01:10:32de tuer le plus de juifs possible
01:10:34et le but est d'éradiquer
01:10:36la terre d'Israël ou de Palestine
01:10:38des juifs
01:10:40ça c'est la première chose
01:10:42la deuxième chose, il y a un conflit
01:10:44qui est le conflit israélo-palestinien
01:10:46qui ne peut pas être confondu avec le premier
01:10:48pour moi
01:10:50je refuse qu'on me lance
01:10:52une injonction
01:10:54à choisir mon camp
01:10:56entre palestiniens et israéliens
01:11:00parce que la position traditionnelle
01:11:02de la France sur l'idée
01:11:04de deux états
01:11:06qui est la seule qui peut éviter
01:11:08qu'au bout du compte on massacre les uns ou les autres
01:11:10c'est la seule
01:11:12qui n'oblige pas
01:11:14à choisir entre
01:11:16la douleur de la mère de l'enfant palestinien
01:11:18mort, qui meurt dans ce conflit
01:11:20et la douleur de la mère de l'enfant juif
01:11:22qui meurt dans ce conflit
01:11:24en tout cas c'est ma position
01:11:26j'aurais aimé que la France soit beaucoup plus claire
01:11:28et continue cette ligne
01:11:30et pour ceux qui veulent voir jusqu'où
01:11:32cette ligne a été tenue
01:11:34donc à lire le discours de Nicolas Sarkozy devant la Knesset
01:11:36lorsqu'il est allé en visite d'Etat
01:11:38en Israël
01:11:40et cette position est constante depuis les années 60
01:11:42jusqu'à
01:11:44une époque très récente
01:11:46et je trouve
01:11:48extraordinairement dangereux
01:11:50pas seulement pour le message que nous envoyons au monde
01:11:52mais pour le message que nous nous adressons
01:11:54à nous-mêmes
01:11:56je trouve extrêmement dangereux d'instrumentaliser
01:11:58ce conflit
01:12:00de l'importer
01:12:02en France, pourquoi ?
01:12:04parce que je ne sais pas
01:12:06lesquels sont antisémites
01:12:08lesquels ne le sont pas mais je sais une chose
01:12:10je sais qu'après 2000 ans
01:12:12de persécution, 2000 ans
01:12:14pendant lesquels
01:12:16le juif a été la figure
01:12:18du bouc émissaire
01:12:20en Occident
01:12:22tout ce qui peut réveiller
01:12:24cette antisémite
01:12:26tout ce qui peut réveiller, remettre
01:12:28à l'ordre du jour cette figure du bouc émissaire
01:12:30est extraordinairement
01:12:32dangereuse et elle signifie pour notre société
01:12:34quelque chose
01:12:36profondément tragique, profondément
01:12:38malsain, profondément dangereux
01:12:40qui va même au-delà
01:12:42de ce qu'on appelle en général le racisme
01:12:44encore une fois
01:12:46jouer avec ça
01:12:48est
01:12:50honteux, irresponsable
01:12:52et extraordinairement dangereux
01:12:54c'est pourtant précisément ce que fait la France insoumise
01:12:56depuis le 7 octobre
01:12:58Gérald Darmanin concernant les propos de
01:13:00Thomas Porte fait part de son dégoût
01:13:02il parle lui d'une déclaration au relan
01:13:04d'antisémitisme
01:13:06Christian Estrosi, Sabrina Maljeber
01:13:08va jusqu'à demander la dissolution
01:13:10de la France insoumise
01:13:12je trouve ça un peu
01:13:14ridicule
01:13:16puisque la dissolution
01:13:18d'un parti politique
01:13:20alors il faudrait l'avoir
01:13:22demandé un peu avant
01:13:24il me semble, préalablement
01:13:26à tout ce qui s'est passé notamment depuis le 7 octobre
01:13:28où toutes les pulsionalités ont été
01:13:30débridées du fait justement
01:13:32de ce conflit israélo-palestinien
01:13:34où je rappelle quand même que certains membres de la
01:13:36France insoumise ont qualifié les terroristes
01:13:38du Hamas comme étant des résistants
01:13:40et ça malheureusement, ça a pénétré l'esprit
01:13:42de bon nombre de Français
01:13:44mais la dissolution de la
01:13:46France insoumise, nous en fait
01:13:48c'est un parti politique
01:13:50il y a un bureau, il y a des dirigeants
01:13:52il y a des vice-présidents, il y a
01:13:54une hiérarchie, une structure, c'est un parti
01:13:56et des millions d'électeurs
01:13:58donc à quoi sert-il
01:14:00de demander la dissolution d'un parti
01:14:02en raison d'un événement
01:14:04il fallait pour le coup lutter sur le
01:14:06plan des idées, sur le plan des débats
01:14:08pour les combattre et donc
01:14:10je trouve que cette demande est complètement
01:14:12caduque en réalité, non seulement parce que
01:14:14c'est un parti qui a une nomenclature, qui a une existence
01:14:16qui a des électeurs, mais en dehors
01:14:18de ça, il fait partie de l'arc
01:14:20républicain parce qu'il a été,
01:14:22ses députés ont été élus
01:14:24Cette notion de l'arc républicain, on n'a jamais trop compris
01:14:26Il y a aussi une rhétorique
01:14:28un peu dilatoire au sujet de ce que c'est
01:14:30que l'arc républicain, les valeurs de la république
01:14:32Arrêtez-moi si je me trompe, Christian Estrosi
01:14:34fait partie d'une famille politique
01:14:36qui s'est alliée avec la France Insoumise
01:14:38pendant l'entre-deux-tours de
01:14:40il fait partie du
01:14:42parti Horizon, dont l'un des candidats
01:14:44s'est désisté au profit d'Alma Dufour
01:14:46en Seine-Maritime, Alma Dufour qui par exemple
01:14:48lors des émeutes avait dit qu'il
01:14:50fallait parvenir à ses fins
01:14:52qu'on pouvait en gros
01:14:54procéder à des émeutes
01:14:56et c'est aujourd'hui qu'on nous dit, alors je ne remets pas en cause
01:14:58le combat de
01:15:00Christian Estrosi contre l'antisémitisme
01:15:02il est impliqué depuis longtemps, évidemment
01:15:04on peut lui reconnaître ça, mais c'est facile
01:15:06aujourd'hui de venir nous dire qu'il faut
01:15:08dissoudre la France Insoumise alors qu'il y a deux semaines
01:15:10vous nous disiez que rien n'était pire que le Rassemblement National
01:15:12et qu'il fallait s'allier avec la France Insoumise
01:15:14pour faire barrage au Rassemblement National
01:15:16C'est un peu facile aujourd'hui de venir nous donner
01:15:18C'est vrai Vincent Roy que ça serait
01:15:20à mourir de rire si on n'avait pas plutôt envie de pleurer
01:15:22parce que là ils nous disent aujourd'hui qu'il faut
01:15:24dissoudre un parti, enfin Christian Estrosi en l'occurrence
01:15:26alors qu'ils se sont désistés
01:15:28il y a deux semaines précisément pour les faire élire
01:15:30Oui oui absolument et donc vous voyez
01:15:32le crédit qu'on peut
01:15:34c'est extrêmement clair
01:15:36vous savez dans ce pays maintenant on nous a
01:15:38expliqué depuis des mois, depuis des semaines
01:15:40qu'il y aurait une gauche
01:15:42démocrate et une droite
01:15:44républicaine, ce qui implique qu'il y ait
01:15:46une droite non républicaine
01:15:48et une gauche non démocrate
01:15:50auquel cas si la gauche
01:15:52si cette partie de la gauche est non démocrate
01:15:54elle n'a pas le droit de citer
01:15:56par exemple à l'Assemblée Nationale
01:15:58si une partie de la droite est reconnue
01:16:00comme non républicaine elle n'a pas le droit
01:16:02de citer, bon or
01:16:04tous ces partis me semble-t-il
01:16:06siègent tout de même à l'Assemblée Nationale
01:16:08alors maintenant il faudrait
01:16:10les dissoudre parce qu'on se rend compte
01:16:12quand ils ne servent plus
01:16:14c'est le cas de monsieur
01:16:16Estrosi comme ça ne lui sert plus
01:16:18alors là maintenant il faudrait les dissoudre
01:16:20enfin tout ça est du plus parfait ridicule
01:16:22et de la plus parfaite malhonnêteté intellectuelle
01:16:24de surcroît. Non mais on a déjà
01:16:26du mal à dissoudre
01:16:28des mouvements extrémistes
01:16:30qui sont retoqués par le Conseil d'Etat
01:16:32alors imaginez
01:16:34demander la dissolution de la France insoumise
01:16:36il va falloir se lever de bonheur
01:16:38mais c'est vrai que le citoyen
01:16:40lambda dont je fais partie
01:16:42comprendra trop ce qu'on nous dit aujourd'hui
01:16:44et j'ai beaucoup de respect pour Christian Estrosi qui en plus
01:16:46est un bon maire proche de la communauté juive
01:16:48alors qu'on nous a dit il y a trois semaines
01:16:50un mois qu'il fallait voter au deuxième tour
01:16:52pour la France insoumise
01:16:54contre le Rassemblement National. Comprenez-moi
01:16:56en tout cas moi j'y comprends plus rien
01:16:58Alors l'extrême gauche trop occupée à déverser
01:17:00sa haine sur les israéliens n'est toujours
01:17:02pas capable de trouver la bonne personne pour
01:17:04devenir Premier Ministre. Voilà deux semaines
01:17:06que le nouveau Front Populaire se déchire
01:17:08en tentant de se mettre d'accord sur un nom
01:17:10Laurence Tubiana qui avait été
01:17:12suggérée par le Parti Socialiste
01:17:14elle a publié un communiqué
01:17:16elle annonce qu'elle renonce et ne souhaite plus faire
01:17:18partie des négociations
01:17:20il faut dire Thomas Bonnet que son nom
01:17:22a été accueilli fraîchement
01:17:24voire très très fraîchement
01:17:26par Jean-Luc Mélenchon. Absolument en fait
01:17:28à gauche dès qu'un nom sortait du chapeau
01:17:30très vite vous aviez les autres partis
01:17:32qui n'avaient pas été à l'origine de cette idée
01:17:34qui s'empressaient d'aller fouiller
01:17:36le passé de cette personne pour trouver
01:17:38le moindre élément pouvant la discréditer
01:17:40c'est ce qui s'est passé pour Laurence Tubiana parce que
01:17:42la France Insoumise est allée voir qu'elle avait été
01:17:44approchée par Emmanuel Macron pour rentrer au gouvernement
01:17:46ce qu'elle avait refusé
01:17:48on comprenait bien qu'elle n'était pas
01:17:50sur la même ligne qu'Emmanuel Macron
01:17:52mais ça en était déjà trop pour la France Insoumise
01:17:54qui s'est donc opposée corps et âme
01:17:56concernant cette nomination
01:17:58ça a déjà été le cas pour Huguette Bello
01:18:00avant qui avait fait elle le consensus
01:18:02avec d'autres partis politiques
01:18:04ce que l'on observe c'est qu'il n'y aura pas de possibilité
01:18:06visiblement de trouver un nom qui puisse
01:18:08plaire à tous les partis de gauche
01:18:10et donc on arrive vers une situation
01:18:12de blocage dans le nouveau Front Populaire
01:18:14qui de toute façon, on voit bien
01:18:16pour la France Insoumise, la vocation de la France Insoumise
01:18:18n'est pas de gouverner demain
01:18:20et donc l'éventualité d'avoir un Premier Ministre
01:18:22de gauche s'éloigne
01:18:24C'est ça, Henri Guaino, vous avez le sentiment
01:18:26vous, que Jean-Luc Mélenchon
01:18:28et la France Insoumise ne sont pas
01:18:30intéressés par le fait d'aller à Matignon
01:18:32et de gouverner le pays, ce n'est pas ce qu'ils veulent
01:18:34ça me paraît
01:18:36une évidence
01:18:38mais encore une fois, moi je ne vais pas sonder
01:18:40les cœurs et les reins, il y a quand même
01:18:42un problème dans cette histoire
01:18:44et le problème, il ne vient pas de la France Insoumise
01:18:46il ne vient pas du Front Populaire
01:18:48le problème, il vient de ce que
01:18:50le Président de la République
01:18:52le lendemain du second tour
01:18:54n'a pas convoqué
01:18:56les responsables de la coalition
01:18:58qui a le plus grand nombre de sièges
01:19:00en leur demandant
01:19:02de lui fournir un nom
01:19:04c'était à lui à prendre cette initiative
01:19:06quitte après
01:19:08s'il n'en trouvait pas un
01:19:10de chercher une autre solution
01:19:12s'ils en trouvaient un, de le nommer
01:19:14de le laisser aller devant l'Assemblée Nationale
01:19:16qui prenait ses responsabilités
01:19:18soit les députés
01:19:20dans leur majorité
01:19:22votaient la censure, soit ils ne la votaient pas
01:19:24mais s'ils l'ont voté
01:19:26le Président de la République
01:19:28retrouvait une marge de manoeuvre
01:19:30ce spectacle
01:19:32est absolument invraisemblable
01:19:34ils cherchent un nom, personne ne leur a demandé
01:19:36et s'ils le trouvent, il se passe quoi ?
01:19:38on a déréglé
01:19:40depuis la dissolution
01:19:42les institutions se dérèglent
01:19:44de jour en jour
01:19:46il y a eu la dissolution qui était absolument invraisemblable
01:19:48dans le contexte, qui ne se justifiait pas
01:19:50qui a été faite en plus dans un calendrier
01:19:52qui était un calendrier intenable
01:19:54ensuite la dissolution
01:19:56après la dissolution
01:19:58il y a eu cette stratégie
01:20:00cette tactique
01:20:02des désistements
01:20:04qui ressemble un peu aux apparentements de la 4ème République
01:20:06après on a eu
01:20:08le résultat que l'on sait
01:20:10qui était un peu prévisible compte tenu de la fracturation
01:20:12de la société
01:20:14et de la radicalisation
01:20:16des positions dans cette période
01:20:18ce résultat ne plaît pas
01:20:20alors il ne plaît pas, on le met de côté
01:20:22on ne peut pas le mettre de côté
01:20:24les gens ont voté 3 fois
01:20:26ils ont voté au moment des européennes
01:20:28ils ont voté pour les 2 tours
01:20:30des élections législatives
01:20:32on ne peut pas dire, ça ne me plaît pas
01:20:34je vais attendre que les choses se décomptent
01:20:36et faire en sorte, et voir
01:20:38si on ne peut pas avoir un résultat
01:20:40qui nous plaît davantage, ça n'est pas possible
01:20:42ensuite, je ne vous raconte pas
01:20:44le feuilleton des derniers jours
01:20:46sur l'élection de Mme Bond-Pivet
01:20:48les Français ont voté
01:20:50dans leur majorité pour que ça change
01:20:52bon, le changement va être difficile
01:20:54compte tenu de la
01:20:56physiognomie de l'Assemblée
01:20:58mais
01:21:00vous remettez exactement
01:21:02la même figure, et en tous le même jour
01:21:04Mme von der Leyen redevient présidente
01:21:06de la Commission Européenne
01:21:08bon, ensuite
01:21:10on connait
01:21:12ça c'est une
01:21:14tentation permanente
01:21:16dans des situations de ce genre
01:21:18chacun fait des accords, des alliances
01:21:20ça a donné quoi le jeu des accords et des alliances
01:21:22ça a donné que le groupe le plus
01:21:24important de l'Assemblée n'a aucun représentant
01:21:26au bureau de l'Assemblée
01:21:28et à la fin des fins
01:21:30ça a donné
01:21:32que le
01:21:34Front Populaire a la majorité
01:21:36absolue à lui tout seul
01:21:38au bureau de l'Assemblée, le bureau de l'Assemblée c'est pas secondaire
01:21:40c'est lui qui décide des sanctions
01:21:42c'est lui qui décide de l'ordre du jour etc
01:21:44je veux dire
01:21:46donc c'est un échec ?
01:21:48mais c'est un dérèglement, c'est plus qu'un échec
01:21:50c'est un dérèglement, un dérèglement
01:21:52complet de nos institutions
01:21:54le jour où les institutions sont déréglées
01:21:56le jour où plus personne n'a confiance
01:21:58dans les institutions, où elles sont délégitimées
01:22:00il reste quoi
01:22:02pour assurer un
01:22:04semblant de cohésion à la fois
01:22:06politique et sociale
01:22:08je pense que ça c'est
01:22:10le filtre
01:22:12dans lequel il faut faire passer
01:22:14tous les événements d'aujourd'hui, y compris
01:22:16ce dont on vient de parler
01:22:18à propos des déclarations de
01:22:20M.Porte et de la France Insoumise
01:22:22si les institutions
01:22:24n'ont plus un caractère
01:22:26sacré
01:22:28en tout cas
01:22:30on se dit qu'on va les respecter le plus possible
01:22:32et si elles ne gardent pas cette légitimité
01:22:34forte, il nous reste
01:22:36quoi pour vivre ensemble ?
01:22:3818h32
01:22:40sur CNews et sur Europe 1
01:22:42l'essentiel de l'actualité avec Maureen Vidal
01:22:44Bonsoir Maureen
01:22:46Bonsoir Yoann
01:22:48bonsoir à tous à la ligne de l'actualité
01:22:50notre rêve politique durant les Jeux Olympiques
01:22:52Emmanuel Macron l'a affirmé ce matin
01:22:54alors que la France est toujours dans l'attente
01:22:56d'un gouvernement après les élections législatives
01:22:58c'est les Jeux qui seront au coeur
01:23:00de la vie du pays et le monde sera
01:23:02en France grâce à eux, a-t-il précisé
01:23:04il manque encore
01:23:06entre 200 et 300 agents de sécurité
01:23:08privés pour les JO, marque Guillaume
01:23:10le préfet de la région Ile-de-France
01:23:12alerte, cette question de sécurité privée
01:23:14préoccupe le comité d'organisation
01:23:16depuis des mois, le nombre nécessaire d'agents
01:23:18de sécurité est estimé entre 18 000
01:23:20et 22 000 au plus fort de l'événement sportif
01:23:22préavis de grève déposé
01:23:24dans les aéroports parisiens pour la cérémonie
01:23:26d'ouverture des Jeux vendredi
01:23:28le syndicat FO minoritaire du gestionnaire ADP
01:23:30exige davantage de concessions
01:23:32salariales que celles prévues dans un récent accord
01:23:34le syndicat réclame notamment que la prime
01:23:36de 300 euros qui sera versée à tous
01:23:38les employés soit portée à 1000 euros
01:23:40deux semaines
01:23:42de tractation et toujours pas d'accord
01:23:44donc la gauche incapable de se mettre
01:23:46d'accord sur un nom qu'on ne leur a pas demandé
01:23:48pour reprendre vos propos Henri Guénaud
01:23:50résultat
01:23:52eh bien Sandrine Rousseau
01:23:54est fatiguée d'attendre
01:23:56écoutez là
01:23:58je m'impatiente, je trouve que nous prenons trop
01:24:00de temps pour désigner ce premier ministre
01:24:02moi j'ai posé une solution
01:24:04qui était de faire le ticket parce qu'en fait
01:24:06là il y a Laurence Tubiana et
01:24:08Huguette Bello, chaque
01:24:10partie de ce nouveau Front Populaire
01:24:12dit ce sera ma candidate et pas l'autre
01:24:14en réalité
01:24:16Vincent Roy, la gauche
01:24:18me semble-t-elle est en train de montrer depuis deux semaines
01:24:20qu'elle n'est pas capable de gouverner
01:24:22mais attendez, la gauche, qu'est-ce que c'est
01:24:24que la gauche ? La gauche aujourd'hui
01:24:26le leadership
01:24:28à gauche il est tenu par
01:24:30Monsieur Mélenchon
01:24:32c'est-à-dire
01:24:34LFI et l'EPS
01:24:36jouent
01:24:38à deux jeux différents
01:24:40le premier, l'EPS qui
01:24:42c'est plutôt à la faveur
01:24:44du deuxième tour
01:24:46des législatives, c'est plutôt refait
01:24:48la fraise, il joue
01:24:50son statut de
01:24:52parti moral, je compresse
01:24:54un peu, bon, et
01:24:56LFI qui n'a pas bougé
01:24:58qui a même un peu régressé puisqu'il est à 71 sièges
01:25:00je crois, lui
01:25:02joue l'idéologie
01:25:04à fond, ça veut dire qu'ils ont
01:25:06deux objectifs absolument
01:25:08différents et par conséquent
01:25:10aucun nom ne peut
01:25:12émerger en l'état actuel des choses
01:25:14puisqu'ils ne poursuivent pas le même but
01:25:16si l'on a compris ça, on comprend pourquoi
01:25:18aucun nom n'émerge
01:25:20c'est en tous les cas très clair sur le papier
01:25:22ce à quoi on assiste
01:25:24me semble-t-il
01:25:26c'est la preuve aussi que le nouveau
01:25:28Front Populaire n'était en fait
01:25:30qu'une alliance pour sauver des sièges
01:25:32et que la France Insoumise
01:25:34et le Parti Socialiste en réalité
01:25:36n'ont pas grand-chose en commun si ce n'est rien
01:25:38Sabrina Medjéber
01:25:40hormis leur programme de 150 pages
01:25:42sur lequel ils se sont tous mis d'accord
01:25:44toutes les configurations
01:25:46bien sûr
01:25:48et vous pensez vraiment que le Parti Socialiste
01:25:50est d'accord avec tout le programme ?
01:25:52je pense que Hollande n'est absolument pas d'accord avec ce programme
01:25:54mais n'empêche qu'ils l'ont signé en raison précisément
01:25:56pour sauver leurs postes
01:25:58absolument, et du barrage contre l'Erasmus
01:26:00donc là ils sont capables de se coaliser pour faire
01:26:02barrage à l'extrême droite
01:26:04et moi je reprends ce que vous disiez
01:26:06tout à l'heure comme l'exemplarité
01:26:08étant garante
01:26:10de la vie collective et il est vrai que
01:26:12lorsqu'on voit cette conflictualisation
01:26:14des rapports
01:26:16intra-institutionnels
01:26:18et bien il y a de quoi vraiment
01:26:20s'inquiéter et lorsque j'entends Mme Rousseau
01:26:22parler de ces inquiétudes
01:26:24on a vraiment l'impression qu'on est en plein culte
01:26:26encore une fois de l'adolescence
01:26:28c'est-à-dire que ces personnes
01:26:30qui sont des députés de la nation
01:26:32représentants de la nation
01:26:34sont censés être capables ou en tout cas
01:26:36porter une verticalité dans l'exercice de leur pouvoir
01:26:38et être capables de porter
01:26:40des projets, des visions, encore une fois
01:26:42dans l'intérêt général
01:26:44l'intérêt général c'est l'angle mort
01:26:46de toutes ces
01:26:48concessions, ces alliances
01:26:50ces contre-alliances, etc
01:26:52et donc le citoyen se sent du coup
01:26:54complètement désubstantialisé
01:26:56du fait de l'impéricide des politiques
01:26:58qui sont incapables, ne serait-ce que pour
01:27:00ériger un chef
01:27:02d'un parti qui est là
01:27:04et précisément le Nouveau Front Populaire
01:27:06et bien on est
01:27:08les français trouvent ça
01:27:10absolument désolant
01:27:12donc Mme Rousseau en est à se sentir inquiète
01:27:14et bientôt on lui poserait la question
01:27:16alors comment allez-vous faire, est-ce que vous allez jouer
01:27:18à plouf-plouf, un tirage au sort
01:27:20un jeu de hasard
01:27:22on en est à un tel déliquescence
01:27:24un tel abaissement
01:27:26de la fonction politique qu'on en vient
01:27:28à s'interroger sur ce qui
01:27:30illustre parfaitement la bêtise politique
01:27:32c'est la mascarade
01:27:34c'est ce qui s'est passé à l'Assemblée
01:27:36moi je souscris tout à fait à ce que disait Origheno
01:27:38effectivement il dit, Origheno disait
01:27:40tout à l'heure qu'ils aient voté grosso modo
01:27:42LFI ou Rassemblement National
01:27:44les français voulaient que ça change
01:27:46or il faut que tout change
01:27:48pour que rien ne change, rien n'a
01:27:50changé et on a pris
01:27:52on aura un nouveau Premier Ministre dans quelques semaines
01:27:54oui mais attendez, alors de quelle couleur
01:27:56comment, pourquoi, tout ça va pas être simple
01:27:58du tout, on voit qu'on s'orienterait plutôt
01:28:00vers la droite
01:28:02de la majorité présidentielle
01:28:04or les français
01:28:06ont demandé un changement
01:28:08ils n'ont pas été écoutés
01:28:10vous savez c'est très dangereux de ne pas écouter
01:28:12ce que veulent les français
01:28:14c'est très dangereux, à un moment ça se paie
01:28:16très cher
01:28:18Origheno
01:28:20juste une remarque sur les divisions
01:28:22on vit en division de la gauche mais il y a quelques jours
01:28:24les divisions on les a eues au sein
01:28:26de la réunion
01:28:28des présidents de groupe à l'assemblée
01:28:30puisque contrairement au
01:28:32principe qui régisse la désignation
01:28:34du bureau
01:28:36et qui est une tradition assez
01:28:38bien respectée en général
01:28:40ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord
01:28:42et tous les échos qu'on en a montrent que ça a été
01:28:44une réunion extrêmement violente
01:28:46personne n'arrive à se mettre d'accord
01:28:48avec personne, on a l'impression que
01:28:50on est passé d'une démocratie
01:28:52dans laquelle on a
01:28:54des alliés ou des adversaires
01:28:56à une démocratie dans laquelle certains
01:28:58n'ont plus que des ennemis
01:29:00et ça ça change
01:29:02c'est extraordinaire
01:29:04moi je croyais que l'histoire de la main c'était
01:29:06fini depuis, je me souviens de la première
01:29:08des premiers élus
01:29:10du front national
01:29:12à l'assemblée
01:29:14dont Marion Maréchal
01:29:16on prend les scrutateurs les plus jeunes
01:29:18donc il se trouve qu'elle était
01:29:20sur la tribune au moment où on va voter
01:29:22bon moi je lui ai serré la main
01:29:24parce que je crois que certains de vos collègues
01:29:26de l'époque ne l'avaient pas fait dont Jean-François Copé
01:29:28la plupart de mes collègues
01:29:30et de tous les autres groupes
01:29:32ont ostensiblement refusé
01:29:34de lui serrer la main
01:29:36bon après au bout de 3 ans ça s'était arrangé
01:29:38en tout cas dans les couloirs
01:29:40mais qu'on en soit encore là
01:29:42c'est à dire qu'on montre ce spectacle
01:29:44où il n'y a plus
01:29:46aucune courtoisie républicaine
01:29:48donc si vous ne serrez pas la main à quelqu'un
01:29:50c'est vraiment que
01:29:52il n'est pas seulement votre adversaire
01:29:54les adversaires partout finissent par se serrer la main
01:29:56là ce sont des ennemis du combat
01:29:58et à la fin du combat
01:30:00là ce sont des ennemis
01:30:02mais on ne peut pas vivre en société
01:30:04et a fortiori en démocratie
01:30:06si nos adversaires deviennent des ennemis
01:30:08et la conséquence
01:30:10de tout ce que nous vivons depuis 2 semaines
01:30:12et même bien plus
01:30:14c'est ce sondage
01:30:16pour le Figaro
01:30:18Les Français ont une mauvaise opinion
01:30:20des partis politiques
01:30:22je ne sais pas qui veut en dire un mot
01:30:24on est passé
01:30:26dans le règne du Parlement et du droit
01:30:28avec ce
01:30:30le quinquennat a modifié
01:30:32je crois que
01:30:34le passage du quinquennat a modifié
01:30:36notre pratique institutionnelle
01:30:38on le voit bien
01:30:40cette coalition des contraires
01:30:42dans un régime majoritaire
01:30:44alors que c'est plutôt des régimes parlementaires
01:30:46une exacerbation des conflits
01:30:48et puis au fin du fin
01:30:50l'échec de cette dissolution
01:30:52qui a mis en valeur
01:30:54des différences et non pas
01:30:56une capacité de rassembler
01:30:58ce que voulait le président à l'origine quand il était intervenu
01:31:00un soir deuxième tour alors que personne
01:31:02s'y attendait, c'était de trouver une majorité
01:31:04cette majorité on ne la trouve pas et ça a été dit tout à l'heure
01:31:06d'habitude les coalitions y compris
01:31:08à droite ou au centre droit on les pense
01:31:10en amont
01:31:12sur un programme de gouvernement
01:31:14y compris du temps de François Mitterrand avec le programme
01:31:16de la gauche, le programme commun
01:31:18rappelez-vous c'était autre chose que les 7 ou 8 mesures
01:31:20phares, dispendieuses
01:31:22qu'on a aujourd'hui qui vont plomber notre économie
01:31:24c'était quand même autre chose le programme commun
01:31:26avec des ministres communistes d'ouverture
01:31:28tout ça c'était une autre époque
01:31:30et on le voit bien aujourd'hui c'est tout simplement
01:31:32une coalition des contraires
01:31:34des pétarades médiatiques
01:31:36et bien entendu une incapacité à gouverner
01:31:38intéressons-nous à la droite à présent
01:31:40Henri Guaino
01:31:42je trouve très intéressant ce que vous venez de dire
01:31:44il y a d'abord un dérèglement
01:31:46des institutions
01:31:48le quinquennat étant une des principales
01:31:50causes de ce dérèglement
01:31:52il y a aussi le non-cumul
01:31:54des mandats qui se révèle être
01:31:56extraordinairement délétère
01:31:58donc on pourrait allonger
01:32:00la liste et puis il y a le dérèglement
01:32:02de la société, il y a les fractures
01:32:04de la société
01:32:06qui rendent le régime
01:32:08parlementaire, le cinquième pays est un régime parlementaire
01:32:10très compliqué
01:32:12à fonctionner
01:32:14parce que ces fractures
01:32:16provoquent de la radicalisation
01:32:18et justement interdisent au fond
01:32:20tous les accords minimums
01:32:22sur lesquels repose le fonctionnement
01:32:24des institutions et enfin
01:32:26la dissolution elle a une conséquence
01:32:28c'est qu'on ne peut plus dissoudre
01:32:30pendant un an, or la menace de la dissolution
01:32:32oblige
01:32:34on vient de le voir pendant plus de deux ans
01:32:36oblige des gens
01:32:38qui ne veulent pas se mettre d'accord
01:32:40à finir par trouver quand même des accords
01:32:42de façon à ce que la continuité
01:32:44de l'état soit assurée
01:32:46et que le pays puisse être...
01:32:48ça n'est plus un élément de chantage, c'est ce que vous voulez dire
01:32:50de chantage ou de dissuasion
01:32:52c'est l'équilibre des institutions
01:32:54c'est une arme de dissuasion
01:32:56et en face il y a la motion de censure
01:32:58donc on ne peut pas utiliser l'arme de dissuasion
01:33:00n'importe comment
01:33:02là on a supprimé
01:33:04la dissuasion et pendant un an
01:33:06nous nous trouvons dans un régime d'assemblée
01:33:08dans lequel il n'y a plus rien
01:33:10compte tenu en plus de sa fracturation
01:33:12il n'y a plus rien pour pousser ou inciter
01:33:14les différents groupes
01:33:16à trouver des accords minimum
01:33:18au moins pour pouvoir fonctionner normalement
01:33:20Alors je vous le disais, intéressons-nous à la droite à présent
01:33:22puisque Laurent Wauquiez a présenté
01:33:24aujourd'hui le pacte législatif
01:33:26qu'il propose à Emmanuel Macron pour ne pas bloquer
01:33:28la France des mesures que la droite
01:33:30est prête à voter sur le pouvoir d'achat
01:33:32la sécurité ou encore l'immigration
01:33:34mais Laurent Wauquiez le réaffirme
01:33:36pas question pour autant de former une coalition
01:33:38et de rentrer dans un gouvernement
01:33:40on l'écoute
01:33:42ça n'est pas une coalition gouvernementale
01:33:44et ça ne sera pas
01:33:46une coalition gouvernementale
01:33:48notre démarche
01:33:50est résolument positive
01:33:52mais je veux aussi
01:33:54couper court à toute forme de fantasme
01:33:56ou d'agitation
01:33:58nous sommes indépendants et nous le resterons
01:34:00et pour cela
01:34:02il est important
01:34:04de comprendre ce qu'est notre approche
01:34:06une coalition gouvernementale
01:34:08ça signifie une solidarité gouvernementale
01:34:10à tout ce qui est porté par un gouvernement
01:34:12nous nous nous engageons
01:34:14à soutenir des mesures que nous avons
01:34:16choisies
01:34:18on ne s'engage en aucun cas à soutenir
01:34:20un gouvernement a priori quoi qu'il fasse
01:34:22au vu
01:34:24de ce qui s'est passé au cours des sept dernières années
01:34:26au vu des dégâts
01:34:28qu'Emmanuel Macron a fait à l'intérieur du pays
01:34:30il est impensable pour nous
01:34:32de signer un chèque en blanc
01:34:34Vincent Roy, il y a le discours
01:34:36aujourd'hui
01:34:38le mois d'août va passer
01:34:40les concertations, discussions
01:34:42négociations auront eu lieu
01:34:44est-ce que vous pensez qu'in fine les républicains
01:34:46finiront par entrer dans un gouvernement ?
01:34:48Oui
01:34:50vous savez l'odeur du marocain
01:34:52c'est une odeur à laquelle
01:34:54peu de gens peuvent résister
01:34:56donc pour cette raison là
01:34:58vous savez la voiture, le ping-pong
01:35:00tout ça, ça fonctionne en général
01:35:02je suis désolé d'être aussi cynique
01:35:04mais j'ai toujours pensé qu'il n'y avait pas
01:35:06de morale en politique et la situation me le prouve
01:35:08mais je pense que de toute façon
01:35:10ce pays sera
01:35:12gouverné
01:35:14avec la droite
01:35:16de la majorité présidentielle
01:35:18et je pense qu'un certain nombre
01:35:20de républicains
01:35:22ne pourront pas s'empêcher
01:35:24de participer d'un prochain gouvernement
01:35:26je vous vois sourire
01:35:28parce qu'on parle là de vos amis
01:35:30ou anciens amis je ne sais pas
01:35:32mais vous les connaissez bien en tout cas
01:35:34on peut avoir des amis et parfois être en désaccord
01:35:36alors précisément qu'est-ce que vous pensez de cette situation ?
01:35:38ne plus être membre
01:35:40de leur parti
01:35:42juste un mot sur la morale en politique
01:35:44on ne sait pas qu'il n'y a pas de morale en politique
01:35:46c'est au contraire, il y a toujours une morale
01:35:48de circonstance qui permet
01:35:50de justifier ce qu'on fait
01:35:52oui c'est encore pire
01:35:54je ne sais pas s'ils finiront par rejoindre
01:35:56une coalition gouvernementale
01:35:58qui est déjà ententée
01:36:00il y en a depuis le début du macronisme
01:36:02depuis Edouard Philippe
01:36:04Bruno Le Maire
01:36:06Rachida Dati
01:36:08Catherine Vautrin etc
01:36:10ils trouvaient qu'au fond c'était en accord
01:36:12avec leurs idées et qu'ils y sont allés
01:36:14pour certains d'entre eux en tout cas
01:36:16plus parce qu'ils s'y reconnaissaient
01:36:18que parce qu'ils voulaient être au prix un marocain
01:36:20je ne dis pas tous mais je ne ferai pas aujourd'hui le tri
01:36:22alors
01:36:24je trouve que si
01:36:26Laurent Wauquiez se tient à la position
01:36:28de ne pas faire
01:36:30d'alliance gouvernementale
01:36:32c'est plutôt une bonne chose, on verra bien
01:36:34la suite parce que là encore
01:36:36pour faire quoi ?
01:36:38pour refaire la même chose
01:36:40que ce qui est
01:36:42fait depuis deux ans, depuis sept ans
01:36:44même et que les
01:36:46français viennent de sanctionner
01:36:48et Laurent Wauquiez
01:36:50sait aussi qu'aller
01:36:52prendre sa part de responsabilité
01:36:54dans un gouvernement
01:36:56qui serait en gros la macronie
01:36:58plus que plus
01:37:00un petit quelque chose
01:37:02peut-être un peu plus à droite et encore
01:37:04c'est
01:37:06gâcher ses chances
01:37:08pour l'élection quand même la plus
01:37:10décisive qui est l'élection
01:37:12présidentielle parce que les choses se joueront là
01:37:14et combien de temps ça va durer ?
01:37:16un an, deux ans, trois ans
01:37:18mais peut-être beaucoup moins
01:37:20donc c'est plutôt une bonne idée de dire
01:37:22on ne va pas
01:37:24on ne va pas aller
01:37:26se mêler de combinaisons
01:37:28mais
01:37:30moi ce qui me frappe quand même
01:37:32c'est que tout le monde parle aujourd'hui
01:37:34comme si
01:37:36chacun pouvait changer les choses
01:37:38dans les mois qui viennent, comme si chacun
01:37:40allait gouverner normalement, comme si on allait
01:37:42présenter des projets de loi
01:37:44ou des propositions de loi qui vont changer
01:37:46la France, si déjà
01:37:48on arrive à assurer la continuité de l'État ce sera
01:37:50pas mal mais on ne va pas changer la France
01:37:52avec un projet
01:37:54vous n'êtes pas sûr qu'on puisse
01:37:56assurer la continuité de l'État ?
01:37:58vous voyez bien que c'est quand même un sujet
01:38:00c'est un sujet, si le gouvernement
01:38:02est renversé tous les trois mois
01:38:04ça va être compliqué d'assurer la continuité
01:38:06de l'État et ça ce n'est pas impossible
01:38:08on n'en sait rien
01:38:10pour l'instant la priorité c'est
01:38:12la continuité de l'État
01:38:14avec un minimum de stabilité
01:38:16et des rendez-vous qui sont des rendez-vous
01:38:18très compliqués à négocier, par exemple
01:38:20le rendez-vous de la loi de finance
01:38:22et de la loi de financement de la société sociale
01:38:24parce que si jamais le texte
01:38:26est rejeté
01:38:28par l'Assemblée
01:38:30s'il n'est pas voté, il y a des moyens
01:38:32constitutionnels de régler le problème
01:38:34mais s'il est rejeté
01:38:36il n'y a aucun moyen aujourd'hui
01:38:38constitutionnel pour régler le problème
01:38:40donc il va falloir inventer
01:38:42quelque chose
01:38:44qui ressemble au douzième provisoire
01:38:46de la quatrième république
01:38:48c'est-à-dire qu'on débloque le budget
01:38:50chaque mois durant douze mois
01:38:52on demande l'autorisation au Parlement
01:38:54chaque mois dans une loi d'autorisation
01:38:56pour débloquer un douzième du budget
01:38:58en prenant comme référence
01:39:00le budget précédent
01:39:02sinon tout s'arrête
01:39:04on ne peut plus prélever l'impôt et on ne peut plus payer
01:39:06ni les fonctionnaires, ni les aides
01:39:08ni les allocations
01:39:10les Américains en font l'expérience de temps en temps
01:39:12puisqu'ils ont le système
01:39:14ils ne peuvent pas
01:39:16si on dépasse le plafond autorisé
01:39:18de la dette
01:39:20ça s'arrête
01:39:22une semaine, quinze jours, puis après comme c'est intenable
01:39:24ils finissent par se mettre d'accord
01:39:26mais si vous voulez
01:39:28ça c'est le plus important
01:39:30il est là, essayer de faire en sorte
01:39:32que la continuité de l'État
01:39:34soit assurée et qu'on ne sombre pas
01:39:36dans le chaos ou l'anarchie institutionnelle
01:39:38c'est la première des choses
01:39:40mais faire comme si
01:39:42on allait pouvoir changer
01:39:46résoudre le problème du pouvoir d'achat
01:39:48de l'immigration, de l'insécurité, de l'école
01:39:50dans les mois qui viennent
01:39:52dans les circonstances actuelles
01:39:56c'est quand même
01:39:58de l'autosuggestion
01:40:02il faut être conscient que
01:40:04malgré les discours
01:40:06on ne saura pas le cas
01:40:08et que le pays est bloqué par définition
01:40:10il nous reste quelques minutes seulement
01:40:12je voudrais qu'on évoque Joe Biden
01:40:14qui vous le savez a renoncé hier soir aux États-Unis
01:40:16à abréguer un second mandat
01:40:18je vais vous faire écouter à présent
01:40:20Kamala Harris, sa vice-présidente
01:40:22qui sera probablement celle chargée de le remplacer
01:40:24et donc candidate à sa place
01:40:26Kamala Harris qui s'est exprimée
01:40:28il y a quelques minutes seulement
01:40:30depuis la Maison Blanche à Washington
01:40:32on l'écoute
01:40:34ce qu'il a fait dans son mandat
01:40:36est incomparable
01:40:38en tout juste un mandat
01:40:42il a déjà surpassé
01:40:44l'héritage de la plupart
01:40:46de présidents qui
01:40:48ont eu deux mandats
01:40:52et j'ai pu en témoigner
01:40:54moi-même jour après jour
01:40:56notre président Joe Biden se bat
01:40:58pour le peuple américain
01:41:00et nous lui en sommes profondément
01:41:02reconnaissants
01:41:08Bernard Cohen Haddad
01:41:10les mots très élogieux évidemment
01:41:12de Kamala Harris qui a été sa vice-présidente
01:41:14durant quatre ans
01:41:16leurs relations d'ailleurs n'ont pas toujours été au beau fixe
01:41:18mais ce qu'elle dit là n'est manifestement
01:41:20pas l'avis partagé
01:41:22par un nombre important d'américains
01:41:24ce qu'on appelle un enterrement de première classe
01:41:26vous savez Johan, c'est-à-dire
01:41:28on rend hommage à quelqu'un alors qu'on sait très bien
01:41:30qu'il n'est pas en capacité
01:41:32il n'a pas été en capacité
01:41:34de répondre aux attentes
01:41:36de ceux pour lesquels il a été élu
01:41:38mais attention Kamala Harris
01:41:40n'est pas encore la candidate
01:41:42pas encore, c'est important
01:41:44elle est largement favorite
01:41:46elle a la capacité d'amener une dynamique
01:41:48face à Donald Trump
01:41:50c'est bien cela aujourd'hui
01:41:52elle doit être désignée par les 3900 délégués
01:41:54et on est quand même rassuré
01:41:56en matière de gouvernance mondiale
01:41:58il faut quand même le reconnaître
01:42:00il y a quelques années on avait publié ce livre
01:42:02vous savez ces malades qui nous gouvernent
01:42:04c'était du temps du président Pompidou
01:42:06puisqu'on avait évoqué le président Pompidou
01:42:08à l'époque
01:42:10cette capacité d'avoir des gouvernants en bonne santé
01:42:12y compris dans une dynamique
01:42:14où Trump est très en tête
01:42:16et où on voit bien que
01:42:18quelles que soient les qualités de Biden
01:42:20et surtout celles qu'il avait aujourd'hui
01:42:22ne permettait pas d'inverser une tendance éventuellement
01:42:24et d'avoir un duel un peu plus équitable
01:42:26les constances sont à l'avantage de Kamala Harris
01:42:28parce que si Joe Biden s'était retiré quelques temps auparavant
01:42:30et qu'il y avait eu une primaire démocrate
01:42:32pour désigner le candidat à venir
01:42:34vraisemblablement elle n'aurait pas gagné cette primaire
01:42:36parce qu'elle avait des candidats très sérieux qui se seraient mis face à elle
01:42:38étant donné le peu de temps qui reste
01:42:40jusqu'à l'élection du mois de novembre
01:42:42elle sera, sauf grande surprise, investie
01:42:44candidate lors de la convention démocrate
01:42:46qui aura lieu au mois d'août
01:42:48ce qui était assez inespéré pour elle
01:42:50parce qu'elle ne bénéficie pas non plus d'une image dithyrambique
01:42:52aux Etats-Unis, y compris auprès des démocrates
01:42:54elle a eu un certain nombre d'erreurs
01:42:56elle a commis un certain nombre d'erreurs
01:42:58au début notamment de son mandat de vice-présidente
01:43:00qui n'en faisait pas la favorite
01:43:02désignée pour succéder à Joe Biden
01:43:04le fait qu'elle soit choisie par Joe Biden
01:43:06et qu'elle soit adoubée maintenant
01:43:08par un certain nombre de cadres démocrates
01:43:10ça va être une bonne rampe de lancement pour elle
01:43:12maintenant ce qui va être le plus dur c'est d'arriver à imposer son narratif
01:43:14et surtout de faire face à Donald Trump
01:43:16dans un certain nombre de débats
01:43:18on a vu qu'elle était parfois mal à l'aise lors des exercices médiatiques
01:43:20va falloir faire face à Donald Trump
01:43:22parce qu'il n'est pas une mince affaire
01:43:24d'autant qu'il a eu une baraka absolument incroyable
01:43:26de Donald Trump
01:43:28c'est vrai qu'il semble un peu marcher sur l'eau en ce moment
01:43:30totalement
01:43:32on voit bien qu'il y a un moment où les astres
01:43:34vous me direz il s'est fait tirer dessus
01:43:36il a failli mourir et il a eu énormément de chance
01:43:38quand je vous dis une baraka
01:43:40évidemment le mot est à mettre avec des guillemets
01:43:42mais enfin regardez
01:43:44il se relève, tout ça marque
01:43:46comment combattre un miraculé c'est compliqué
01:43:48c'est très compliqué
01:43:50il a dit que c'était la main de Dieu
01:43:52qui finalement
01:43:54comme souvenez-vous
01:43:56Jean-Paul II avait dit
01:43:58lors de l'attentat que s'il n'était pas mort
01:44:00c'était la main de la Vierge de Fatima
01:44:02qui avait évité de quitter le même discours
01:44:04on peut parler de la main de Dieu
01:44:06je pense que c'est
01:44:08ça ne va rien régler
01:44:10d'abord je ne sais pas si ça va
01:44:12profiter à Trump ou pas
01:44:14mais quel que soit celui
01:44:16qui va être élu
01:44:18ça ne va rien régler
01:44:20la société américaine est totalement fracturée
01:44:22et de toute façon celui qui va être élu
01:44:24aura bien du mal à gouverner
01:44:26à garder une majorité au Congrès
01:44:28donc ça c'est à l'image
01:44:30de tout l'Occident
01:44:32ça nous renvoie aussi à nos propres
01:44:34divisions et à nos propres fractures
01:44:36enfin je voudrais ajouter juste
01:44:38pour le Président Pompidou, il était malade dans son corps
01:44:40lui dans sa tête
01:44:42Thomas Bonnet, ce qu'il faut dire
01:44:44c'est qu'Emmanuel Macron a rendu hommage
01:44:46il y a quelques minutes à Joe Biden
01:44:48une lettre où il salue le courage de Joe Biden
01:44:50beaucoup de dirigeants étrangers
01:44:52avaient réagi à la décision du Président américain
01:44:54ce n'était pas encore le cas d'Emmanuel Macron
01:44:56Joe Biden qui était en France
01:44:58il y a encore peu de temps pour les commémorations
01:45:00du débarquement
01:45:02est-ce qu'il sera là d'ailleurs
01:45:04pour la cérémonie d'ouverture ?
01:45:06c'est en question, je ne crois pas
01:45:08que ce soit prévu à ce stade
01:45:10mais les choses peuvent peut-être évoluer
01:45:12sachant qu'il sort en plus du Covid
01:45:14il sera en mesure de venir à Paris
01:45:16merci beaucoup à tous les cinq
01:45:18je suis un peu étonné
01:45:20parce que vous semblez avoir perdu foi en la politique
01:45:22non je n'ai pas perdu foi en la politique
01:45:24j'ai perdu foi dans le système politique
01:45:26j'ai perdu foi dans les politiciens
01:45:28depuis très longtemps d'ailleurs
01:45:30la politique c'est le seul recours
01:45:32pour les peuples
01:45:34le seul recours contre tous les déterminismes
01:45:36auxquels sont confrontés les peuples et les individus
01:45:38donc on ne peut pas perdre
01:45:40foi dans la politique
01:45:42c'est vrai que pour l'instant
01:45:44la politique ne répond pas
01:45:46aux besoins des peuples
01:45:48et que ça c'est la pire des choses
01:45:50parce que ça nous entraîne dans la pire crise
01:45:52de la démocratie depuis les années 30
01:45:54merci beaucoup Henri Guaino
01:45:56merci à vous cinq d'être venus ce soir sur le plateau de Punchline
01:45:58dans un instant sur Europe 1
01:46:00Europe 1 soir avec Thomas Schnell
01:46:02sur CNews vous avez rendez-vous
01:46:04avec Élodie Huchard dans Face à l'info
01:46:06et puis nous on se retrouve demain
01:46:08à la même heure bien sûr, très bonne soirée à tous
01:46:12Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org