• il y a 4 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Il est 17h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver une seconde fois en ce mercredi 31 juillet, 17h-19h, vous connaissez le rendez-vous, c'est punchline été.
00:00:09Deux heures d'informations non-stop avec des témoignages, des reportages et des débats, je vous présente mon équipe dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première partie.
00:00:17A la une, c'est l'information du jour que l'on commande depuis ce matin, le numéro 1 du Hamas, Ismaël Haniyeh, a été tué dans une frappe ce mercredi à Téhéran en Iran.
00:00:26Il avait participé à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président iranien.
00:00:30Les réactions internationales sont évidemment nombreuses.
00:00:33On sera avec Fanny Chauvin, notre correspondante permanente aux Etats-Unis.
00:00:36Les Israéliens semblent inquiets pour les otages toujours retenus en captivité dans le territoire palestinien.
00:00:42Les témoignages, les réactions dans notre émission.
00:00:45L'autre titre important, c'est cette situation de chaos, oui je dis bien de chaos à Southport dans le nord de l'Angleterre.
00:00:51Situation de chaos après l'attaque au couteau où trois fillettes ont été tuées.
00:00:55Des manifestations ont dégénéré hier soir.
00:00:57Pour rappel, l'auteur de cette attaque est un jeune de 17 ans, oui, 17 ans.
00:01:01Et puis enfin, Cocorico, le triathlon a bien eu lieu dans la scène aujourd'hui.
00:01:06Hier, on émettait des doutes dans cette émission.
00:01:08Carton jaune pour nous les journalistes.
00:01:10Eh oui, on va se mettre un carton jaune.
00:01:12Mais médaille, médaille pour l'équipe de France de triathlon.
00:01:15Benjamin Maze était notre invité hier.
00:01:17Je lui avais dit hier, s'il y a médaille, vous revenez nous voir.
00:01:20Eh bien, le directeur technique national de la Fédération française de triathlon est un homme de parole.
00:01:25Il sera en direct avec nous.
00:01:27Lui, il est en pleine forme, toujours aussi élégant.
00:01:30C'est l'excellent Simon Guillain que je suis très heureux de retrouver.
00:01:33Bonjour, bonsoir. On dit bonjour ou bonsoir, Simon ?
00:01:36On dit bonsoir ?
00:01:37Ouais.
00:01:38Allez, prenons cette habitude-là.
00:01:39Allez, on va dire bonsoir.
00:01:40Bonsoir, cher Thierry. Bonsoir à tous.
00:01:41Très heureux d'être sur le plateau de Spenstein cet après-midi.
00:01:43Les recherches se poursuivent dans les Vosges pour tenter de retrouver Lina, 15 ans, disparue en Alsace en septembre dernier.
00:01:4980 gendarmes sont une nouvelle fois mobilisés sur place.
00:01:52Ils s'intéressent notamment à la forêt communale d'Anneau, qui est située à une quarantaine de kilomètres du lieu où l'adolescente a disparu.
00:01:58Météo France a placé 62 départements en vigilance orange pour risque d'orage ou de canicule.
00:02:03Et comme hier, Paris et l'Île-de-France restent placés en alerte orange pour des risques d'orage.
00:02:07Des orages qui vont se déclencher de manière désordonnée en soirée avec une forte activité électrique.
00:02:12Et localement, de la grêle prévient Météo France cet après-midi.
00:02:16Enfin, cette annonce du Premier ministre Gabriel Attal.
00:02:1968 cyberattaques ont été détectées et déjouées depuis le début des Jeux Olympiques.
00:02:23Les deux sites ciblés étaient ceux de Bercy et de la Villette le 25 juillet, a précisé Gabriel Attal cet après-midi.
00:02:29Et vous avez fini ?
00:02:30Et j'ai déjà fini.
00:02:31Merci.
00:02:32Je serais bien resté plus longtemps.
00:02:33Vous revenez.
00:02:34Avec plaisir à 17h30.
00:02:3517h30.
00:02:36Vous prenez la place puisque maintenant vous présentez la matinale avec beaucoup de succès.
00:02:39Merci en tous les cas.
00:02:43Jacques Haïk, beaucoup de plaisir.
00:02:44Arnaud Claspert, l'avocat.
00:02:45Bonjour.
00:02:46C'est important de vous avoir vu le contexte du moment, évidemment.
00:02:48Philippe Guybert, toujours un plaisir de vous avoir en tant qu'ancien Nantais.
00:02:51Ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:02:53C'est toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés.
00:02:55Un fidèle.
00:02:56Je suis très heureux de vous retrouver.
00:02:57Vous étiez hier avec moi.
00:02:58Vous êtes de retour aujourd'hui.
00:02:59Vous avez fait une belle audience.
00:03:00Oui.
00:03:01C'est grâce à vous.
00:03:02Justement.
00:03:03Evidemment, c'est pour ça.
00:03:04Je le précise.
00:03:05Oui, c'est important de le dire à nos téléspectateurs.
00:03:06Avec nous deux, ça va aller à l'audience.
00:03:08Avec vous trois, ça va être extraordinaire.
00:03:09Allez, plus sérieusement, on va commencer par cette information du jour.
00:03:13Le numéro un, je vous le disais, le numéro un du Hamas, Ismail Haniyeh, a été tué dans une frappe ce mercredi à Téhéran, en Iran.
00:03:20Il avait participé à la cérémonie d'investiture du président iranien.
00:03:24On en parle avec mes invités, notamment avec Arnaud Claspert.
00:03:27Mais on voit tout de suite le rappel des faits avec Maxime Legay.
00:03:30C'est une nouvelle qui résonne comme une déflagration.
00:03:34Dans la nuit de mardi à mercredi, le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, aurait été tué par une frappe israélienne en plein Téhéran.
00:03:43C'est ce qu'affirme le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
00:03:47Notre frère, le dirigeant, le Moudjahid Ismail Haniyeh, est mort dans un raid sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l'investiture du nouveau président iranien.
00:03:57L'assassinat du chef Ismail Haniyeh est un acte lâche qui ne restera pas sans réponse.
00:04:01Une information confirmée par les gardiens de la révolution iranienne, Ismail Haniyeh avait rencontré le guide suprême iranien Ali Khamenei quelques heures seulement auparavant.
00:04:11Le président de l'autorité palestinienne a également condamné cette attaque.
00:04:15Mahmoud Abbas a fermement condamné l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, qu'il considère comme un acte lâche et une grave escalade.
00:04:24Une nouvelle qui intervient dans un contexte brûlant et qui fait craindre un embrasement régional.
00:04:30Hier, l'armée israélienne avait également affirmé avoir éliminé un haut commandant du Hezbollah lors d'une frappe ciblée dans le sud de la banlieue de Beyrouth.
00:04:40Je commence avec vous, Arnaud Classefalke.
00:04:43Vous inspire cette double réplique parce qu'il y a eu l'attaque contre ce numéro un du Hamas et puis il y a eu, juste avant, celle du Hezbollah.
00:04:50Israël, par son premier ministre, a dit on va répliquer et Israël s'est exécuté.
00:04:56Oui, ça montre qu'Israël est quand même fort, bien que confronté à des attaques sur plusieurs fronts, le nord, le sud, en Cisjordanie, l'Iran, les Houthis.
00:05:09C'est un coup dur pour le Hamas.
00:05:11C'est aussi un camouflet pour l'Iran parce que l'attaque s'est produite à Téhéran.
00:05:16Ça peut montrer aussi que si Israël le voulait, il pourrait peut-être atteindre le guide suprême iranien.
00:05:23Israël s'est débarrassé du numéro deux du Hezbollah qui ne cesse de tirer sur Israël alors qu'il n'y a pas de conflits territoriaux avec le Liban.
00:05:34Mais la situation pour Israël est toujours délicate, c'est-à-dire que les habitants du nord ont été évacués, les habitants du sud ont été évacués.
00:05:44Israël est quand même toujours à la merci, même s'il a le dôme de fer, aux missiles du Hezbollah ou aux missiles de l'Iran.
00:05:52Donc c'est une situation délicate.
00:05:55Il n'y a pas d'issue probable, donc la guerre continue.
00:05:59Il faudrait trouver un compromis, et moi je suis pour les compromis dans toutes les guerres, que ce soit la guerre avec l'Ukraine ou la Russie,
00:06:05ou même la guerre entre Israéliens et Palestiniens.
00:06:08J'ai toujours dit que ce sont deux légitimités qui s'affrontent.
00:06:12Mais je ne crois pas que les leaders palestiniens, ni que les masses arabes en général, qui subissent la propagande du Hezbollah ou du Hamas,
00:06:25veuillent un compromis avec Israël.
00:06:27Je crois qu'ils imaginent toujours qu'ils pourront se défaire des juifs au Moyen-Orient,
00:06:34comme ils se sont défaits des chrétiens au Moyen-Orient au moment des croisades.
00:06:40On ne peut pas savoir ce que l'histoire réserve.
00:06:43Israël n'a qu'une seule chose à faire, c'est de continuer à se battre et à montrer qu'elle veut la paix.
00:06:51On s'interroge sur l'opportunité de continuer les discussions sur une trêve à Gaza.
00:06:57Les réactions internationales sont nombreuses.
00:06:59Israël n'a pas frappé au Qatar, Israël a frappé en Iran.
00:07:03Cela montre qu'il y a des bonnes manières avec le Qatar, parce qu'il y a des négociations,
00:07:09mais que l'Iran est off-limits des négociations.
00:07:14Philippe Guybert, que vous inspirent ces deux attaques, et notamment celle qui a touché le numéro 1 du Hamas ?
00:07:22Ce n'est pas une question de morale, on est bien d'accord.
00:07:25Ce sont des tirs chirurgicaux, on l'évoquait avec le général Clermont.
00:07:30On est plus à l'aise avec des éliminations ciblées qu'avec des bombardements qui par définition font des dégâts collatéraux.
00:07:38Des victimes civiles très nombreuses.
00:07:40Néanmoins, je me pose une question politique, pas morale, politique.
00:07:45Je comprends la réaction d'Israël, mais avec qui Israël va-t-il pouvoir négocier un éventuel celle-ci feu et la libération des otages ?
00:07:59Après cette élimination du chef politique du Hamas.
00:08:04Ce n'est pas par sympathie ni pour le Hamas que je dis ça.
00:08:09C'est simplement du point de vue des intérêts d'Israël et plus lointainement d'une perspective de paix dont vous parliez.
00:08:16Est-ce que cette élimination du chef du Hamas, qui est un camouflet en même temps pour l'Iran,
00:08:23auquel l'Iran peut difficilement ne pas répondre ?
00:08:26L'Iran qui a décrété un deuil national de trois jours.
00:08:29Sur son territoire, on vient éliminer un chef qui était venu à la célébration ou cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, si j'ai bien compris.
00:08:41C'est ça. Vous avez tout compris. Je n'y étais pas.
00:08:44Mais c'est bien ça. Je vous confirme que j'ai dit ça.
00:08:47Non, je me pose simplement cette question. Encore une fois, ce n'est pas une question morale de défendre qui que ce soit.
00:08:53C'est de comprendre quelle est la logique, quelle est la stratégie plus exactement du gouvernement israélien.
00:08:59Est-ce qu'il y a encore une stratégie de discussion possible ou pas ?
00:09:03On verra. En Israël, le sentiment est double. Le sentiment, effectivement, de satisfaction de la réplique.
00:09:09Mais le deuxième sentiment qui prédomine, c'est l'inquiétude pour les otages.
00:09:14Quand les Anglais ont tué Heidrich, qui était le chef des services secrets allemands, responsable de la solution finale.
00:09:25Ils l'ont tué à Prague en 1942.
00:09:29Ça a entraîné une répression sur un village tchèque où les nazis ont tué beaucoup de civils.
00:09:39Les résistants ont tué aussi des officiers allemands ou des hauts placés allemands.
00:09:45Si on ne peut pas répliquer parce que ça risque d'entraîner une escalade, on n'a qu'à mettre la clé sous la porte.
00:09:53Le chef du Hamas est une cible légitime. Il a organisé ou donné son feu vert au massacre du 7 octobre.
00:10:03Je crois que ce n'est pas sûr.
00:10:05Oui, c'est pas sûr. Mais enfin, il est le chef quand même.
00:10:07On verra qui est justement...
00:10:09Et il ne veut pas d'accord avec Israël.
00:10:11Je voudrais écouter, si ça ne vous dérange pas, donner la parole. Et on poursuit le débat, évidemment, mon cher Philippe.
00:10:14Georges Fenech.
00:10:16Oui, vous avez raison de rappeler qu'en Israël, ce qui prédomine, c'est un sentiment de satisfaction.
00:10:21Bien sûr.
00:10:22C'est-à-dire qu'on a fait justice pour toutes les victimes du 7 octobre, au moins.
00:10:29Et puis, l'inquiétude pour... Parce que c'est ça que je n'arrive pas tellement à comprendre.
00:10:33C'est le voyage de Netanyahou à Washington, où on part négocier sans doute la question des otages à nouveau.
00:10:42On annonce que ça va être quelque chose d'important, c'est ce qu'avait dit Netanyahou.
00:10:46Et dans le même temps, là, ce qui vient de se passer, c'est évident que ça interrompt toute discussion sur une éventuelle cessez-le-feu et les négociations sur les otages.
00:10:54Et toute l'ambiguïté est là, d'ailleurs.
00:10:56En même temps, si vous voulez, le fait d'avoir éliminé le numéro un politique, on dirait, c'est un coup dur, mais ce n'est pas un coup fatal.
00:11:06Qui dirige les opérations militaires au Hamas ? Ce sont deux chefs militaires qui sont dans les tunnels et qui, eux, continuent à gérer ce conflit, voyez-vous.
00:11:15Ça me fait penser... Vous savez, quand on a éliminé al-Baghdadi, le chef de l'État islamique, de Daesh, les Américains qui l'ont neutralisé,
00:11:24l'État islamique existe toujours. On a neutralisé Ben Laden. Al-Qaïda, Al-Qaïda existe toujours.
00:11:33Donc le Hamas n'est pas encore, et loin de là, éradiqué.
00:11:37Donc le conflit, il est toujours là et il peut effectivement dégénérer avec une déflagration avec l'Iran. C'est ça qu'il faut craindre.
00:11:45– Philippe, je vous ai coupé la parole.
00:11:47– Non mais je rejoins ce que vient de dire Georges, c'est-à-dire qu'effectivement, même en reprenant votre comparaison avec la Seconde Guerre mondiale,
00:11:55que fait Israël de ses otages ? C'est quand même une question.
00:12:01Là, on peut avoir le sentiment, comme le disait Georges, que toute négociation sur les otages, après cette élimination, devient caduque ou impossible,
00:12:11ou en tout cas, je ne vois pas comment des discussions peuvent reprendre.
00:12:15Et des discussions aussi sur le cessez-le-feu à Gaza, parce que là, bien au-delà des puissances de la région,
00:12:22les Américains, les Français, nombre de puissances européennes, jugent indispensable cesser le feu à Gaza,
00:12:30en sachant que la réplique israélienne, au bout de 8-9 mois, n'a ni éradiqué le Hamas, comme le disait Georges,
00:12:38ni permis de libérer les otages. Donc, il y a des questions à se poser sur la stratégie.
00:12:42Encore une fois, ce n'est pas une question de morale.
00:12:44Évidemment. Alors, on va essayer de comprendre et d'avancer un petit peu par rapport à nos débats.
00:12:47Très rapidement, on a vu que l'Iran accusait clairement les États-Unis d'être impliqués dans la mort du chef du Hamas.
00:12:53Et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a répondu, non, on va l'écouter.
00:12:57Et juste après, pour bien connaître l'état d'esprit aux États-Unis, on sera avec notre correspondante Fanny Chauvin.
00:13:01D'abord, Antony Blinken.
00:13:04Bien sûr, j'ai vu les rapports. Et tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que je pense que rien n'enlève de l'importance,
00:13:13comme je l'ai dit il y a un instant, à l'obtention d'un cessez-le-feu qui est manifestement dans l'intérêt des otages et de leur retour à la maison.
00:13:20C'est manifestement dans l'intérêt des Palestiniens qui souffrent terriblement chaque jour.
00:13:27Les enfants, les femmes et les hommes de Gaza qui ont été pris dans les tirs croisés du Hamas.
00:13:32C'est profondément dans l'intérêt de la région d'essayer de mettre les choses sur une meilleure voie,
00:13:37non seulement à Gaza, mais en fait dans toute la région, parce que beaucoup de choses sont liées à ce qui se passe à Gaza en ce moment.
00:13:42Je ne vais pas spéculer sur l'impact qu'un événement pourrait avoir sur cet accord de cessez-le-feu.
00:13:49J'ai appris au fil des ans à ne jamais spéculer à ce sujet, car nous ne savons tout simplement rien.
00:13:54Ce que je sais, c'est qu'il est impératif d'obtenir un cessez-le-feu.
00:13:59Et ce que je sais, c'est que nous continuerons à y travailler chaque jour.
00:14:04On prend la direction des Etats-Unis avec Fanny Chauvin.
00:14:09Bonsoir Fanny, merci d'être avec nous.
00:14:12Je le disais, l'Iran a tout de suite accusé les Etats-Unis d'être impliqués dans cette attaque du Hamas.
00:14:20On vient d'entendre Anthony Blinken. Quel est l'état d'esprit chez vous aux Etats-Unis ?
00:14:24Racontez-nous tout, Fanny Chauvin.
00:14:28Anthony Blinken a ajouté que les Etats-Unis n'étaient pas au courant de cette frappe à Téhéran et qu'ils n'étaient pas impliqués.
00:14:37Washington cherche à se protéger et surtout à faire baisser la température après la mort du chef politique du Hamas.
00:14:45Ces Etats-Unis qui craignent depuis des mois la régionalisation du conflit au-delà de Gaza.
00:14:52Et avec ces dernières 24 heures, cette double élimination, ce scénario pourrait prendre forme.
00:14:58En effet, quand on constate le profil des cibles, le chef politique du Hamas et un chef du Hezbollah,
00:15:06le lieu des frappes, des lieux sensibles, des capitales, Beyrouth au Liban et Téhéran en Iran,
00:15:12et la quasi-simultanéité des frappes, cela fait craindre une escalade du conflit que Washington voulait éviter à tout prix.
00:15:21Merci beaucoup, Fanny Chauvin. Notre correspondante aux Etats-Unis. Réaction, Philippe Guibert.
00:15:26On voit qu'Anthony Blinken est bien embarrassé. C'est un homme d'une grande habileté.
00:15:32S'il est à ce poste-là, ce n'est pas par hasard.
00:15:35Non, on est rarement à ce type de poste par hasard, je vous confirme.
00:15:38Et là, je le trouvais très embarrassé. Je le trouvais très démuni en maintenant l'objectif d'un cessez-le-feu,
00:15:45mais dont on comprend bien qu'il est beaucoup plus compliqué aujourd'hui qu'il ne l'était hier.
00:15:50Les Etats-Unis étaient au courant. Israël n'a pas pu faire cette mauvaise manière aux Etats-Unis de ne pas les mettre au courant.
00:15:59Est-ce qu'ils ont participé ? C'est autre chose, je ne crois pas. Je ne sais pas, d'ailleurs.
00:16:03Mais en tous les cas, les Israéliens ont mis les Etats-Unis au courant.
00:16:07Je remarque aussi, que j'ai lu dans Le Monde, que les Etats-Unis ont frappé une base de combattants hostiles en Irak,
00:16:13quatre jours hier. Ça a fait quatre morts. Israël doit réagir. Je résume la situation quand même.
00:16:22Au nord, il y a le Hezbollah qui a des centaines de milliers de missiles et qui peuvent les tirer.
00:16:27Et il n'y a pas de zone de sécurité. La zone de sécurité, maintenant, elle est en Israël.
00:16:31C'est-à-dire que le nord d'Israël est évacué. Dans le sud, la zone de sécurité est aussi en Israël,
00:16:38puisque le sud est évacué de ses habitants. En Cisjordanie, il y a des troubles.
00:16:42Il y a l'Iran qui veut se doter de l'arme nucléaire. Et tous ces gens-là ne veulent pas reconnaître Israël.
00:16:48Ça, c'est quand même un fait. Donc Israël est forcé d'aller de l'avant.
00:16:52Le cessez-le-feu, il y aura le cessez-le-feu si le Hamas le veut. Il y a eu 15 000 combattants
00:16:58qui ont été tués. Il y a eu 15 000 civils qui ont été tués à Gaza. Le Hamas continue à négocier.
00:17:05Donc ils continueront à négocier s'ils jugent ça dans leur intérêt, même si leur numéro un a été tué.
00:17:11– Georges, vous ne partagez pas l'avis d'Arnaud Glasfer.
00:17:14– Non, je suis d'accord avec ce que dit Arnaud Glasfer.
00:17:16– Mais sur le fait que les États-Unis étaient au courant.
00:17:19Ça, on ne peut pas le savoir. Logiquement, s'agissant d'un allié de poids et de soutien indéfectible,
00:17:27on peut imaginer qu'il y a eu quand même une information qui a été donnée.
00:17:31Mais je ne pense pas du tout effectivement que les Américains étaient associés.
00:17:35Mais moi, ce que j'arrive difficilement à concevoir, quel serait l'intérêt de l'Iran aujourd'hui
00:17:41de déclencher une guerre frontale avec Israël ?
00:17:46Quel serait l'intérêt du Hezbollah, notamment au Liban, de déstabiliser encore davantage le Liban ?
00:17:53Et pareil en Iran, si vous voulez.
00:17:56Et en plus, j'ajoute qu'à Nasrallah, vous vous souvenez,
00:18:01il y avait eu une réplique très proportionnée quand ils sont venus avec des drones sur Israël.
00:18:08Il y a eu très peu de dégâts finalement.
00:18:11Donc ils ont la capacité et l'intelligence de savoir se retenir.
00:18:15Parce que je ne pense pas qu'ils aient un intérêt à avoir une confrontation directe
00:18:20qui n'a jamais eu lieu en fait avec Israël.
00:18:24Voilà, il y aura des ripostes. Ils ont promis un châtiment, un châtiment sévère.
00:18:29Il y aura certainement... Mais est-ce qu'il faut vraiment craindre ?
00:18:33Personne ne peut le souhaiter, évidemment.
00:18:35Une guerre ouverte entre l'Iran et Israël, moi je n'y crois pas.
00:18:38Philippe ?
00:18:39Je comprends très bien ce que tu dis, Georges.
00:18:42Je note juste que ce n'est pas toujours le cas.
00:18:45Il y a eu une réaction de la diplomatie chinoise condamnant cette intervention.
00:18:49Il y a eu un commentaire négatif aussi de la diplomatie russe.
00:18:55Et donc ça veut dire que tous les pays anti-occidentaux ont réagi dans le même sens
00:19:02en condamnant cette intervention d'Israël.
00:19:05Alors tout ça est un jeu complexe. Je veux dire, tout ça est très compliqué.
00:19:10Mais j'ai trouvé quand même significatif que les grands pays de ce qu'on appelle,
00:19:15à tort ou à raison, le sud global aient condamné cette intervention.
00:19:19Je rajouterais que Erdogan a condamné l'assassinat perfide de son frère.
00:19:24Si je peux me permettre de remarquer sur la condamnation de la Russie,
00:19:28elle a été faite, j'ai vu, par le vice-ministre des Affaires étrangères.
00:19:32Et il doit y en avoir, je ne sais pas quoi,
00:19:34il doit y avoir autant de vice-ministres des Affaires étrangères qu'il doit y avoir de généraux.
00:19:38Donc ce n'est ni Poutine ni Lavrov qui ont condamné.
00:19:41Donc c'est une condamnation qui est quand même mise au vote.
00:19:44Et le Chinois, je ne connais pas les Chinois, mais il n'a pas l'air non plus d'être un empereur de Chine.
00:19:51La France, silence.
00:19:54Très peu de réactions.
00:19:57Il n'y a pas eu de réaction de l'Elysée, il n'y a pas eu de réaction des partis,
00:20:00il n'y a pas eu de réaction de la Russie, il n'y a pas eu de...
00:20:02Ni de Quai d'Orsay, ni de Quai d'Orsay.
00:20:04Il y a eu Sandrine Rousseau qui s'est exprimée.
00:20:06C'est vrai, non pas vous.
00:20:07Mais la France ne s'est pas exprimée.
00:20:09C'est ça.
00:20:10On évoquait justement le sentiment partagé des Israéliens entre, peut-être, cette satisfaction,
00:20:16mais évidemment, cette inquiétude pour les otages.
00:20:19Et justement, on est avec Nathalie.
00:20:21Nathalie vit à Paris, elle est franco-israélienne.
00:20:24Vous allez au retour entre la France et Israël et c'est important d'avoir Nathalie
00:20:28pour connaître votre sentiment, votre ressenti,
00:20:32comment vous percevez cette attaque du numéro un du Hamas, Nathalie.
00:20:36Merci d'avoir accepté notre invitation, évidemment.
00:20:39Alors, juste une petite rectification.
00:20:41Je ne suis pas franco-israélienne, je suis française.
00:20:44Et je viens en Israël très, très, très, très souvent.
00:20:47Mais je suis française.
00:20:49Eh bien, je crois que vous avez très bien résumé.
00:20:52J'ai un double sentiment.
00:20:54D'une part, la satisfaction qu'Israël ait pu montrer de nouveau,
00:20:59sa capacité au niveau du Mossad, du Shin Bet,
00:21:04ou en tout cas des services de l'intelligence,
00:21:06à être extrêmement, extrêmement pertinent,
00:21:11à pouvoir faire quelque chose d'aussi pointu.
00:21:16Et d'un autre côté, un attentisme et une peur de la réaction que ça va déclencher
00:21:21avec la vraie question.
00:21:23Mais est-ce que ça va être une riposte, certes probablement importante,
00:21:27mais mesurée ?
00:21:28Ou est-ce que ça va ouvrir sur une guerre totale ?
00:21:31Et là, ça dépend un petit peu.
00:21:33Tout le monde est dans l'attente.
00:21:35Par exemple, moi, je dois prendre un avion,
00:21:37on ne sait pas si les avions vont décoller.
00:21:39Des choses très bêtes.
00:21:41Les gens ne sortent pas, ils attendent chez eux.
00:21:44Ceux qui travaillent, travaillent.
00:21:46Mais tous les autres sont bloqués
00:21:48parce qu'ils ne veulent pas prendre le risque de sortir,
00:21:51ni de… comment dire ?
00:21:54Enfin, ils ne veulent prendre aucun risque.
00:21:56Alors, il y a des choses qui aident.
00:21:59Il y a beaucoup de stress, beaucoup, beaucoup de stress.
00:22:01Il y a des choses qui aident.
00:22:02Il y a beaucoup d'Israéliens qui ont suivi des formations,
00:22:07par exemple le protocole 6C,
00:22:09qui permet de gérer le stress, la détresse, etc.
00:22:12Il y a beaucoup de gens qui se réfugient dans la méditation.
00:22:16Je vois autour de moi énormément de gens
00:22:18qui sont dans des états,
00:22:20je ne dirais pas de choc post-traumatique,
00:22:23mais c'est très, très fort.
00:22:26Mais Nathalie, sous-entendu,
00:22:27le Premier ministre israélien avait prévenu.
00:22:29Israël, elle est répliquée.
00:22:31On pouvait s'y attendre de toute façon.
00:22:33Ce n'est pas une surprise.
00:22:34Bien sûr.
00:22:35Ce n'est pas une surprise,
00:22:37mais ce n'est pas parce que ce n'est pas une surprise
00:22:38qu'il n'y a pas d'appréhension.
00:22:40Bien sûr que ce n'est pas une surprise.
00:22:41On ne savait quand même pas du tout
00:22:42quelle forme ça allait prendre.
00:22:44On savait qu'il y avait quand même les États-Unis
00:22:47qui faisaient pression pour qu'il ne se passe rien sur Beyrouth.
00:22:50Alors, on ne parlait pas d'attentats ciblés,
00:22:55parce que les Israéliens ont toujours été d'accord avec ça.
00:22:57C'est même une des forces israéliennes de savoir faire ça.
00:23:00Et ça, pour beaucoup d'Israéliens,
00:23:03c'est mieux que de lancer quelque chose d'aussi massif.
00:23:07Il y a beaucoup d'Israéliens qui ne sont plus tellement,
00:23:10comment dire,
00:23:12qui pensent que ce qui se passe à Gaza,
00:23:14ça devient épouvantable pour tout le monde,
00:23:17y compris pour les Israéliens,
00:23:19et qui seraient très contents
00:23:21qu'on fasse beaucoup d'attaques ciblées comme ça
00:23:23et qu'on arrive à gérer toute cette violence
00:23:26pour revenir à des proportions, je dirais,
00:23:28moins inquiétantes pour tout le monde,
00:23:31pour tous les pays de la région.
00:23:33Merci beaucoup, Nathalie,
00:23:34d'avoir accepté notre invitation dans Pension Unité.
00:23:36C'est important de vous avoir
00:23:38pour sentir quel était le ressenti
00:23:40des Israéliens et de la communauté, évidemment.
00:23:42Alors justement, on parlait des risques d'escalade ou pas.
00:23:44Je vous donne la parole juste après.
00:23:45Vous voulez intervenir tout de suite, Georges ?
00:23:47N'oublions pas, rappelons,
00:23:49que ces éliminations sont intervenues
00:23:51au lendemain d'un massacre
00:23:54de 12 enfants qui étaient sur un terrain de lutte.
00:23:57Évidemment, vous avez raison de le rappeler.
00:23:59Il faut quand même le rappeler.
00:24:00C'est le plus grand massacre depuis le 7 octobre.
00:24:03C'est pour ça qu'Israël avait dit
00:24:04on va répliquer.
00:24:05Exactement.
00:24:06Alors, risques d'escalade ou pas.
00:24:08Le général Boudo Clermont, que vous connaissez,
00:24:10qui est notre consultant en défense,
00:24:11était, à mon avis, dans BD News.
00:24:13On lui a posé la question.
00:24:14Je lui ai posé la question.
00:24:15Écoutez ses réponses.
00:24:17Ces réponses sont mesurées, elles sont précises.
00:24:19Ce n'est pas n'importe quoi.
00:24:20On n'est pas partis dans une campagne aérienne.
00:24:22Les Israéliens savent très bien
00:24:24qu'il y aura des représailles derrière,
00:24:25mais qu'éventuellement,
00:24:26ils sont prêts à les maîtriser.
00:24:27C'est évident que dans tout ça,
00:24:29il y a la main du grand frère américain
00:24:32qui essaie de calmer le jeu
00:24:33et qui n'a évidemment aucune envie
00:24:35que tout ça dégénère en escalade
00:24:37ou se transforme en guerre régionale
00:24:39pour plein de raisons,
00:24:40dont évidemment celle des élections
00:24:41qui sont très proches aux États-Unis.
00:24:44Il est bien résumé.
00:24:46C'est une attaque qui est une attaque mesurée.
00:24:49Normalement, est-ce que devrait faire un État
00:24:51ce que feraient les États-Unis
00:24:53ou ce que ferait la France ?
00:24:54Il y a tout un énorme groupe terroriste
00:24:56qui est au nord d'Israël.
00:24:58Ils devraient le repousser à 30 km
00:25:00au nord de la rivière Litanie
00:25:02qui est à 30 km de la frontière israélienne,
00:25:04repousser le Hezbollah là-bas.
00:25:06Comme ça, ils arrêteraient de tirer des roquettes
00:25:08et au moins la population pourrait revenir.
00:25:11Mais Israël est un petit État.
00:25:14Il n'y a que 9 millions d'Israéliens.
00:25:16Il y a 15 millions de Juifs dans le monde.
00:25:21Il y a un milliard et demi de musulmans.
00:25:23Donc Israël est obligé d'une certaine manière
00:25:26de répliquer de manière mesurée.
00:25:29C'est une réplique qui est mesurée.
00:25:31Normalement, Israël devrait rentrer au sud Liban.
00:25:34Elle est attaquée du sud Liban
00:25:36et repousser les troupes du Hezbollah
00:25:38au nord de la rivière Litanie.
00:25:40Je ne crois pas que le Hezbollah
00:25:43veuille rentrer dans une confrontation globale avec Israël.
00:25:46Je ne crois pas que l'Iran non plus
00:25:48veuille rentrer dans une confrontation globale.
00:25:50Dans tous les cas, il y a l'Irak entre les deux.
00:25:52Donc ils ne peuvent pas être face à face.
00:25:55Mais je crois que ça continuera comme ça.
00:25:58Mais Israël ne veut pas non plus,
00:26:00je ne me rappelle plus si c'était un général
00:26:02ou un officiel israélien qui disait,
00:26:04on ne veut pas être bouillie
00:26:07comme une grenouille dans une casserole.
00:26:10Et c'est pourtant ce qui arrive un peu à Israël.
00:26:12C'est-à-dire qu'Israël est un peu bouillie
00:26:14comme une grenouille dans une casserole
00:26:16avec toutes ses attaques sur tous les fronts différents,
00:26:18avec une économie qui est quand même solide
00:26:20mais fragile dans le long terme,
00:26:22et avec des soldats qui sont mobilisés
00:26:25sur une longue période de temps.
00:26:28Dans la série des réactions, la Syrie a affirmé
00:26:30que la mort du chef du Hamas
00:26:32pourrait embraser toute la région, évidemment.
00:26:34Réaction de la Syrie, Philippe Rivère.
00:26:36Oui, réaction mesurée sur le Hezbollah, oui.
00:26:41En sachant quand même qu'Israël a plusieurs fois
00:26:44entré au Liban avec des succès pour le moins très mitigés.
00:26:51Et donc je pense aussi que l'expérience,
00:26:53en particulier de la guerre de 2006 avec le Hezbollah,
00:26:57qui était mal terminée pour Israël,
00:26:59joue aussi dans les propositions que peut faire
00:27:04Tzahal au gouvernement pour réagir.
00:27:07Donc tout ça, le Hezbollah est une force considérable,
00:27:11qui est un problème lourd pour Israël,
00:27:15qui l'est d'une certaine manière encore plus
00:27:17que le Hamas, à terme.
00:27:19Après, je reste sur cette idée,
00:27:23vous avez dit qu'Israël était attaqué sur tous les fronts,
00:27:26y compris la Cisjordanie.
00:27:28Sur la Cisjordanie, c'est beaucoup les colons israéliens
00:27:31qui veulent chasser les Palestiniens de ces territoires
00:27:35qui, selon le droit international, n'appartiennent pas à Israël,
00:27:38avec le soutien des ministres les plus extrémistes
00:27:41du gouvernement Netanyahou.
00:27:44Et que ça, c'est une source de tension importante aussi.
00:27:48Et je ne sais pas si c'est dans l'intérêt à long terme d'Israël.
00:27:52Moi, j'ai bien écouté Madame, ce qu'elle disait.
00:27:55Je trouvais que c'était très intéressant.
00:27:57Il y a aussi une partie des Israéliens qui se posent des questions
00:28:00sur l'intervention à Gaza.
00:28:02Est-ce que cette intervention peut se prolonger éternellement,
00:28:05en sachant que, à Gaza, il y a 50% des habitations
00:28:08qui ont été détruites ?
00:28:10Je trouve qu'avec beaucoup de sensibilité et d'équilibre,
00:28:15la question se pose, y compris chez les Israéliens,
00:28:19de savoir si à Gaza, l'intervention mérite d'être poursuivie,
00:28:22compte tenu de ces dégâts collatéraux considérables.
00:28:25Georges Demange, c'est à vous de partir en post-pub.
00:28:27Nous partageons le même avis sur...
00:28:29On ne croit pas trop à une confrontation frontale.
00:28:32Mais le risque existe quand même.
00:28:35Et moi, ce que je trouve assourdissant, c'est le silence,
00:28:38non seulement de la France, mais de l'Europe.
00:28:41On entend les États-Unis, on entend la Chine.
00:28:43On pouvait s'attendre à des réactions.
00:28:45C'est là qu'on voit notre impuissance actuellement à réagir.
00:28:48Alors que ce conflit, c'est nous qui,
00:28:50territoriellement, culturellement, sommes le plus proche, voyez-vous.
00:28:54Et on a le sentiment que nous n'en avons plus d'influence.
00:28:57Surtout que le Liban était quand même...
00:28:59Et le Liban ?
00:29:00Un protecteur français.
00:29:01Bien sûr.
00:29:02Allez les amis, on va marquer une pause
00:29:04et puis on prendra la direction à nouveau de l'Angleterre.
00:29:06On ira du côté de Southport.
00:29:08On en a parlé ensemble hier, Georges,
00:29:10et la situation est proche du chaos dans cette commune
00:29:14où trois jeunes fillettes ont été tuées par un jeune,
00:29:18Armé Nakoutou.
00:29:19Et ce jeune avait 17 ans.
00:29:22Donc on prend la direction de l'Angleterre.
00:29:24Et puis on parlera de Gabriel Attal aussi,
00:29:27qui a réuni une partie de son gouvernement.
00:29:29Gabriel Attal, qui occupe le terrain,
00:29:31qui est content.
00:29:35C'est une expédition des affaires courantes un peu particulière.
00:29:37C'est ça.
00:29:38On en parlera juste après, évidemment.
00:29:40Allez, on marque une pause.
00:29:41On se retrouve très rapidement.
00:29:42À tout de suite.
00:29:44Merci de vous accueillir chez vous, évidemment.
00:29:47Nous sommes ravis de vous retrouver.
00:29:48Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:29:50C'est Punchline été.
00:29:51On va faire un nouveau tour de l'information
00:29:53avec Simon Guilain, qui est fidèle au poste.
00:29:55Simon.
00:29:56Allons-y, cher Thierry.
00:29:59L'Union européenne annonce le versement
00:30:01d'une aide de 150 millions d'euros à l'autorité palestinienne.
00:30:04400 millions seront versés au total
00:30:06dans le cadre d'une aide d'urgence.
00:30:08L'objectif est de pouvoir aider à payer
00:30:10les salaires d'une personne.
00:30:12À payer les salaires des fonctionnaires en Cisjordanie.
00:30:14Ainsi que de soutenir les familles vulnérables.
00:30:17Les règles d'indemnisation de l'assurance chômage
00:30:20sont prolongées jusqu'au 31 octobre prochain.
00:30:22L'objectif, pourvoir poursuivre
00:30:24le versement de ces allocations.
00:30:26Et ce, en dépit de l'incertitude
00:30:28autour de la réforme portée par le gouvernement.
00:30:30Enfin, une messe de réparation sera célébrée
00:30:32samedi en la cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor de Nîmes.
00:30:35Dans un communiqué publié sur le site du Diocèse,
00:30:37l'évêque de Nîmes, Mgr Nicolas Bouet,
00:30:40explique qu'une véritable offense a été faite au Seigneur
00:30:42lors de la cérémonie d'ouverture des JO
00:30:44par la représentation d'une parodie
00:30:46de la dernière scène tirée.
00:30:48Merci beaucoup mon cher Simon.
00:30:50Allez, on poursuit nos débats et nos échanges
00:30:52avec moi, Arnaud Clasfern, Philippe Guybert
00:30:54et Georges Fenech.
00:30:56L'actualité est particulièrement lourde
00:30:58en ce 31 juillet, vous l'avouerez.
00:31:00On va prendre la direction de la Grande-Bretagne
00:31:02avec une situation, on peut le dire,
00:31:04de chaos du côté de Southport,
00:31:06dans le nord de l'Angleterre.
00:31:08La situation de chaos due à cette attaque au couteau
00:31:10où trois fillettes ont été tuées,
00:31:12des manifestations ont dégénéré.
00:31:14Hier soir, on en parlait,
00:31:16nous étions ensemble, cher Georges.
00:31:18La situation s'est guère améliorée,
00:31:20on voit tout cela avec Camille Guédon
00:31:22et on en parle ensemble.
00:31:26Des scènes de chaos.
00:31:28À Southport, au Royaume-Uni,
00:31:30une centaine de manifestants
00:31:32a violemment affronté les forces de l'ordre
00:31:34au lendemain d'une attaque au couteau
00:31:36qui a coûté la vie à plusieurs enfants.
00:31:38Des individus ont incendié des véhicules
00:31:40et jeté des briques sur une mosquée locale.
00:31:42Selon la police,
00:31:44les manifestants seraient des soutiens
00:31:46de la ligue de défense anglaise,
00:31:48un mouvement d'extrême droite.
00:31:50Ces heures ont éclaté suite à une rumeur en ligne
00:31:52concernant les origines de l'assaillant
00:31:54alors que son identité n'a pas été révélée par la police.
00:31:56Le gouvernement britannique
00:31:58a immédiatement condamné cette violence.
00:32:00Les habitants de Southport
00:32:02sont sous le choc de l'horreur
00:32:04de ce qui s'est déroulé hier.
00:32:06Ils méritent notre soutien et notre respect.
00:32:08Ceux qui ont détourné la veillée des victimes
00:32:10avec violence et brutalité
00:32:12ont insulté la communauté dans son deuil.
00:32:14Ces affrontements ont éclaté
00:32:16en marge d'une veillée organisée
00:32:18pour les victimes de l'attaque au couteau
00:32:20où l'émotion était palpable.
00:32:22C'est tellement triste.
00:32:24On sent que toute la ville est touchée.
00:32:26C'est vraiment une tragédie
00:32:28car personne ne s'y attendait.
00:32:30Personne ne pouvait le prévoir.
00:32:32Tout le monde venir ici pour déposer des fleurs
00:32:34et rendre hommage aux victimes est émouvant.
00:32:36La façon dont ma communauté née et élevée
00:32:38à Southport s'est rassemblée dans cette tragédie
00:32:40me rend fière.
00:32:42Sur les 39 policiers blessés lors des affrontements,
00:32:4427 ont été hospitalisés.
00:32:46Georges, vous étiez avec moi
00:32:48il y a quasiment la même heure.
00:32:50On évoquait cette situation et on a appris
00:32:52le décès de cette troisième fillette.
00:32:54On voit que la situation est en train
00:32:56de dégénérer.
00:32:58Vous évoquiez hier
00:33:00des parallèles par rapport à des situations
00:33:02qu'on a vécues en France, des attaques au couteau.
00:33:04Vous évoquiez...
00:33:06Là, c'est dans une école de danse
00:33:08mais il y a eu des attaques en France
00:33:10dans des écoles aussi.
00:33:12Oui, nous avons parlé de ça hier.
00:33:14On évoquait Annecy aussi.
00:33:16C'est vrai qu'il y a une recrudescence
00:33:18importante dans notre pays aussi
00:33:20des attaques au couteau.
00:33:22Il y aurait plusieurs explications.
00:33:24Dommage que nous n'ayons pas de statistiques.
00:33:26L'Observatoire national
00:33:28de la délinquance a été supprimé.
00:33:30Mais c'est un fait qu'il y a
00:33:32de plus en plus d'attaques au couteau
00:33:34qui devraient être davantage réprimées
00:33:36par les juridictions.
00:33:38Ils n'ont pas traité comme on le fait
00:33:40avec une amende forfaitaire
00:33:42comme pour une infraction routière.
00:33:44Il ne faut pas banaliser
00:33:46ce port d'armes au couteau.
00:33:48Après, sur ce qui se passe en Grande-Bretagne
00:33:50qui est extrêmement saisissant et grave,
00:33:52on ne sait toujours pas
00:33:54quelles sont les motivations,
00:33:56quel était l'état psychologique
00:33:58de ce jeune de 17 ans.
00:34:00Est-ce qu'il ne s'agit pas d'un acte
00:34:02d'un désir ? On n'en sait rien.
00:34:04Il faut rester prudent.
00:34:06Mais les réactions violentes,
00:34:08notamment contre une mosquée
00:34:10qu'il faut absolument condamner,
00:34:12montrent bien qu'il y a aussi
00:34:14une exaspération communautariste
00:34:16en Grande-Bretagne
00:34:18qui peut aussi nous inquiéter
00:34:20à un certain moment.
00:34:22Je repense toujours à ce qu'avait dit Gérard Collomb.
00:34:24À un certain moment, attention,
00:34:26on risque de se retrouver en confrontation
00:34:28face à face. C'est ce qui est en train de se passer
00:34:30en Grande-Bretagne de manière irrationnelle
00:34:32parce qu'encore une fois, on ne connaît pas
00:34:34les motivations et l'état psychologique
00:34:36de l'auteur de ces faits.
00:34:38Arnaud Clasperne, réaction sur
00:34:40ce qui se passe à Saint-Espoir.
00:34:42Je n'ai pas grand-chose à dire, sinon que c'est une tragédie
00:34:44pour les enfants qui sont morts,
00:34:46pour ceux qui sont blessés, pour les parents
00:34:48surtout qui survivent à leurs
00:34:50enfants. On ne sait pas
00:34:52quelle était la nationalité
00:34:54ou quelle était l'origine de celui qui a tué.
00:34:56La dame a justement
00:34:58dit que c'est quelque chose d'atroce
00:35:00qu'on ne pouvait pas prévoir.
00:35:02Est-ce qu'il avait été condamné auparavant ?
00:35:04Est-ce qu'il avait été condamné pour des attaques au couteau ?
00:35:06Est-ce qu'il avait des motifs politiques ?
00:35:08Tout ça, on ne le sait pas.
00:35:10Si je parle, ça ne peut être
00:35:12que de la pure spéculation.
00:35:14Thierry Biber.
00:35:16Ce qui me frappe, comme on ne sait pas
00:35:18grand-chose des causes,
00:35:20des motifs
00:35:22de cette agression,
00:35:24de cette attaque au couteau,
00:35:26moi je suis quand même frappé
00:35:28de voir que la Grande-Bretagne
00:35:30est extrêmement touchée
00:35:32par les tensions
00:35:34communautaires et ethniques.
00:35:36C'est en Grande-Bretagne,
00:35:38pour faire le lien avec le sujet précédent,
00:35:40qu'il y a eu les plus grandes manifestations
00:35:42anti-israéliennes,
00:35:44anti-sionistes,
00:35:46beaucoup plus importantes
00:35:48qu'en France, par exemple.
00:35:50Et donc, il y a
00:35:52des villes,
00:35:54des circonscriptions, parce qu'il y a eu des élections
00:35:56il n'y a pas très longtemps en Grande-Bretagne,
00:35:58où le vote communautariste est encore plus développé
00:36:00qu'en France. Et donc,
00:36:02je suis très frappé parce que
00:36:04nous sommes deux pays, la France et la Grande-Bretagne,
00:36:06qui avaient deux modèles d'intégration
00:36:08opposés. Vous savez,
00:36:10quand nous étions jeunes et étudiants,
00:36:12on opposait le système d'intégration
00:36:14républicaine universaliste
00:36:16à la française, et qu'on opposait
00:36:18au modèle d'intégration communautaire
00:36:20à l'anglo-saxonne, dont la Grande-Bretagne
00:36:22était le modèle,
00:36:24avec évidemment les Etats-Unis.
00:36:26Mais je crois constater
00:36:28que ça ne marche pas
00:36:30vraiment.
00:36:32Sans même faire référence
00:36:34directement à cette affaire dont, encore une fois,
00:36:36on ne connaît pas les motifs et l'origine,
00:36:38mais les tensions communautaires voire ethniques
00:36:40se développent immédiatement.
00:36:42On le voit bien dans les réactions.
00:36:44Si je peux me permettre
00:36:46pour revenir là, parce que quand vous étiez jeunes,
00:36:48il n'y avait pas cette vague
00:36:50fondamentaliste
00:36:52islamiste.
00:36:54Elle n'existait pas.
00:36:56Il y avait
00:36:58le pan-arabisme,
00:37:00c'est-à-dire,
00:37:02il y avait encore
00:37:04l'URSS,
00:37:06et la plupart
00:37:08des pays arabes étaient des pays
00:37:10socialistes. Aujourd'hui,
00:37:12il y a une vague fondamentaliste
00:37:14qui traverse le monde musulman
00:37:16et qui touche les Etats européens,
00:37:18où il y a des communautés
00:37:20musulmanes dont beaucoup
00:37:22souhaitent l'intégration,
00:37:24mais d'autres qui choisissent
00:37:26le chemin de l'islam radical.
00:37:28Vous avez parlé des manifestations
00:37:30en Angleterre.
00:37:32Il y a beaucoup de gens qui viennent
00:37:34du Pakistan et qui sont
00:37:36galvanisés
00:37:38par la cause palestinienne
00:37:40quand elle est propagée
00:37:42par la propagande islamique.
00:37:44Vous avez raison.
00:37:46C'est vrai que dans les années 80,
00:37:48même début des années 90,
00:37:50la question du fondamentalisme
00:37:52musulman n'était pas encore,
00:37:54en tout cas, la plupart des gens n'étaient pas encore
00:37:56assez lucides dessus. Elle avait commencé,
00:37:58mais nous, nous n'étions pas assez lucides dessus.
00:38:00Je constate que le modèle
00:38:02anglo-saxon ne marche pas mieux que le modèle français,
00:38:04en tout cas. Un dernier mot, Georges. On va parler
00:38:06politique française après. Anticiper ma question,
00:38:08parce que notre modèle, il ne marche pas non plus.
00:38:10Il ne marche pas non plus. Tu as raison. Je rappelle les émeutes
00:38:12du mois de juin dernier.
00:38:14Justement, vous allez me faire la transition.
00:38:16On va parler politique. Allons-y.
00:38:18Gabriel Attal a réuni une bonne partie
00:38:20de son gouvernement. Une bonne partie. Je parle
00:38:22sur la gouverne de Florent Tardif et de Thomas Bonnet.
00:38:24Tous les ministres étaient quasiment là.
00:38:26On a beaucoup parlé
00:38:28des JO. On en parlera dans quelques instants
00:38:30puisque Cocorico,
00:38:32on a gagné des médailles. Mais
00:38:34vous disiez quoi sur le gouvernement qu'il était
00:38:36en travail tout à l'heure ? Je ne sais plus
00:38:38ce que vous avez sorti. Vous n'avez pas parlé un peu
00:38:40du gouvernement de Gabriel Attal ?
00:38:42C'est moi. C'est Philippe.
00:38:44C'est Philippe.
00:38:46Justement, c'est
00:38:48un gouvernement qui travaille. On va écouter
00:38:50Gabriel Attal parce que les ministres
00:38:52sont au travail. Des missionnaires
00:38:54qui gèrent les affaires courantes.
00:38:56J'étais persuadé que c'était vous. Je ne sais pas pourquoi.
00:38:58C'est peut-être la fatigue. Et de plus en plus courante.
00:39:00Parce que nous avons une osmose avec Georges.
00:39:02Vous avez une petite osmose.
00:39:04J'ai mélangé une petite phrase
00:39:06de Georges avec une petite phrase de Philippe Guilbert.
00:39:08En tous les cas, c'était un peu
00:39:10le sens de ce que je voulais dire. On va écouter Gabriel Attal.
00:39:12Écoutez-le.
00:39:14Chacun est mobilisé. L'intégralité
00:39:16du gouvernement est pleinement
00:39:18aux commandes pour garantir la réussite
00:39:20de ces Jeux Olympiques.
00:39:22Cette réunion, je le disais, a été d'abord l'occasion
00:39:24de tirer un bilan très positif
00:39:26de la première semaine
00:39:28de ces Jeux, de cette première semaine
00:39:30d'épreuve. Un succès
00:39:32sportif, d'abord, avec un début
00:39:34de jeu historique pour la France.
00:39:36Et nous avons tenu, collectivement,
00:39:38à saluer les exploits
00:39:40de nos athlètes. Ils font
00:39:42notre fierté. Et ce n'est, je crois,
00:39:44qu'un début. Nous avons cru
00:39:46dans ces Jeux, cru dans la France,
00:39:48dans son trésor inestimable
00:39:50de ressources et de capacités
00:39:52à se projeter, à faire rayonner
00:39:54notre pays. Voilà, le gouvernement
00:39:56gouverne. Vous avez remarqué la tenue
00:39:58d'Amelie Oudéa-Casterat,
00:40:00prête à entrer
00:40:02dans le stade. C'est ça.
00:40:04Elle a fait une taille de politique en survêtement.
00:40:06On est proche de...
00:40:08C'est une ancienne sportive. De très haut niveau.
00:40:10C'est vrai. Réaction sur
00:40:12Gabriel Attal ?
00:40:14Là, on est dans un...
00:40:16On est dans de la com', là ? Oui, j'ai l'impression.
00:40:18Un petit peu ? J'ai l'impression. Je ne sais pas, je dis ça,
00:40:20peut-être que je me trompe. On peut
00:40:22soupçonner un besoin
00:40:24de capitaliser un peu sur le succès
00:40:26des sportifs. Vous pensez ? C'est ça.
00:40:28Si on a mauvais esprit, bien sûr.
00:40:30On n'a pas de mauvais esprit. Pas du tout.
00:40:32Mais pour un gouvernement
00:40:34démissionnaire qui expédie les affaires courantes,
00:40:36ils sont bien présents.
00:40:38Je trouve qu'ils sont bien présents.
00:40:40Je trouve qu'il faut faire attention parce que
00:40:42on ne va pas faire
00:40:44de la polémique politique en plein été.
00:40:46Mais je trouve que
00:40:48d'essayer de profiter de cet événement
00:40:50pour faire de la communication politique,
00:40:52ça ne me paraît pas très habile, d'autant plus
00:40:54qu'Emmanuel Macron
00:40:56n'ayant pas eu la courtoisie républicaine
00:40:58après la dissolution
00:41:00de recevoir
00:41:02l'ensemble des chefs de groupe
00:41:04parlementaires, d'éventuellement passer
00:41:06un coup de fil à ceux ou celles
00:41:08qui sont candidates à Matignon,
00:41:10je trouve que le gouvernement ne doit pas
00:41:12en profiter pour faire de la communication politique.
00:41:14Georges.
00:41:16Moi, ce que je trouve hubuesque,
00:41:18c'est que ce gouvernement
00:41:20et Gabriel Attal en tête,
00:41:22ils sont aussi députés.
00:41:24Absolument.
00:41:26Et vous ?
00:41:28D'ailleurs, Gabriel Attal est même président du groupe
00:41:30politique.
00:41:32Où est la séparation
00:41:34des pouvoirs ?
00:41:36C'est vraiment une situation
00:41:38tout à fait originale
00:41:40qui dure.
00:41:42Ça s'est déjà produit dans le temps, mais ça a duré deux ou trois jours.
00:41:44Là, c'est parti pour durer
00:41:46encore deux semaines.
00:41:48Ça peut durer.
00:41:50Donc, c'est une situation tout à fait
00:41:52anormale.
00:41:54La trêve olympique
00:41:56rend les principes juridiques
00:41:58obsolètes.
00:42:00Le miracle olympique.
00:42:02Tout s'est bien passé.
00:42:04La cérémonie,
00:42:06il y a eu des petites polémiques,
00:42:08des grandes polémiques,
00:42:10mais dans l'ensemble, ça s'est plutôt bien passé.
00:42:12Les gens ont trouvé que c'était réussi.
00:42:14Il n'y a pas eu de désastre.
00:42:16Les Français,
00:42:18pour l'instant, ont des médailles
00:42:20plus qu'avant.
00:42:22Mais enfin, il faut attendre l'athlétisme
00:42:24où ils en auront très peu.
00:42:26On verra comment ça se finira.
00:42:28On est bien parti.
00:42:30L'athlétisme...
00:42:32C'est sur l'athlétisme qu'on risque d'aller.
00:42:34Ça va être peut-être un peu plus dur.
00:42:36Je suis un éternel optimiste.
00:42:3821 médailles.
00:42:40Ils en veulent parier sur 50.
00:42:42Alors nous,
00:42:44on fait la transition.
00:42:46C'est l'objectif.
00:42:48C'est plus le sport que la politique.
00:42:50Gaoui à la tête s'est exprimé sur le début de ces JO.
00:42:52On l'écoute.
00:42:54Je ne sais pas si on est dans la com.
00:42:56On va voir.
00:42:58Cette première semaine
00:43:00est un véritable succès
00:43:02sur tous les plans.
00:43:04Un succès sportif, d'abord,
00:43:06avec un résultat record
00:43:08pour une première semaine de compétition.
00:43:10Une moisson de médailles
00:43:12qui continue chaque jour.
00:43:14J'espère qu'on restera sur cette lancée.
00:43:16La journée a plutôt bien commencé
00:43:18de ce point de vue-là avec le triathlon.
00:43:20Ce résultat, je veux le dire,
00:43:22c'est d'abord le fruit des performances
00:43:24exceptionnelles de nos athlètes,
00:43:26du travail de leurs entraîneurs
00:43:28et bien sûr de la ferveur du public français
00:43:30qui est à leur côté pour chaque match
00:43:32et chaque compétition.
00:43:34Il fait un peu l'article.
00:43:36Oui, c'est ça.
00:43:38Je ne sais pas. Je vous propose de me disposer.
00:43:40Tout en rendant hommage
00:43:42aux athlètes.
00:43:44C'est normal.
00:43:46Ils ont tellement investi.
00:43:48Ils ont dû avoir des milliers
00:43:50de réunions interministérielles.
00:43:52C'est quand même beaucoup de travail.
00:43:54C'est vrai, Arnaud.
00:43:56On craignait tellement qu'il y ait des dérapages.
00:43:58C'est normal qu'ils soient contents.
00:44:00C'est normal qu'ils soient contents.
00:44:02On ne peut pas leur faire leur reproche.
00:44:04Il y a des chaînes de télévision
00:44:06qui disent
00:44:08quand ils ont une audience un peu élevée,
00:44:10tout le monde est comme ça.
00:44:12On ne peut pas leur reprocher.
00:44:14Vous avez raison. Le bon sens l'emporte.
00:44:16Je suis fier de vous.
00:44:18C'est vrai qu'à la décharge
00:44:20du gouvernement,
00:44:22ils se sont pris tellement de critiques
00:44:24sur les Jeux olympiques
00:44:26que le bashing a été tellement fort
00:44:28jusqu'à la cérémonie.
00:44:34J'imagine qu'ils se disent
00:44:36qu'en effet, vu tout ce qu'on a pris,
00:44:38on peut peut-être avoir un petit cocorico
00:44:40et un petit auto-satisfait.
00:44:42Et la sécurité qui fonctionne.
00:44:46C'est bien de faire son autocritique.
00:44:48Vous avez raison, Arnaud.
00:44:50Hier, dans notre émission,
00:44:52vous étiez là à mes côtés.
00:44:54On ne pariait pas un copec
00:44:56sur la tenue de ce triathlon ce matin.
00:44:58C'est vrai.
00:45:00Moi le premier.
00:45:02Je me suis fié à notre ami
00:45:04Michel Chevalet, évidemment,
00:45:06à son analyse, il se trompe rarement.
00:45:08C'est vrai que les analyses ont eu lieu
00:45:10très tôt. Il a plu cette nuit.
00:45:14Quand les analyses ont eu lieu,
00:45:16l'eau était plutôt potable.
00:45:18Je vais être mauvais esprit.
00:45:20On va avoir découvert dans deux jours
00:45:22que l'eau était juste en dessous du...
00:45:24Je suis très mauvais esprit.
00:45:28Arnaud est trop modeste pour le dire,
00:45:30mais il l'a fait, le triathlon.
00:45:32J'en ai fait au moins trois dans la Seine
00:45:34dans les années 2010.
00:45:36J'ai commencé le triathlon
00:45:38au XXe siècle.
00:45:42J'ai commencé le triathlon au XXe siècle.
00:45:46Le triathlon de Paris,
00:45:48il y en a eu au moins quatre
00:45:50dans les années 2008 à 2010
00:45:52dans la Seine.
00:45:54On ne prenait pas les taux.
00:45:56On ne regardait pas le nombre de bactéries.
00:45:58Tous les athlètes qui font le triathlon
00:46:00s'en foutent totalement
00:46:02que la Seine soit polluée ou pas.
00:46:04Tous ceux qui font du triathlon
00:46:06savent très bien qu'on nageait
00:46:08dans des eaux bien plus sales
00:46:10que la Seine.
00:46:12Je n'ai pas été malade.
00:46:16Il y a une fille
00:46:18qui connaissait un ami
00:46:22qui, selon elle,
00:46:24aura attrapé la leptospirose.
00:46:26Si on ne laisse plus les rats vivre
00:46:28dans la Seine, ce serait triste.
00:46:30En tous les cas,
00:46:32tous ceux qui font du triathlon
00:46:36ont nagé dans des eaux
00:46:38dix fois plus sales
00:46:40que la Seine.
00:46:42Ça devait être terrible
00:46:44pour les triathlètes
00:46:46d'être réveillés à 4h du matin
00:46:48en leur disant que ce n'était pas pour aujourd'hui.
00:46:50D'autant qu'on évoquait hier avec Georges
00:46:52que ça pouvait se traduire par un duathlon.
00:46:54Ce n'était plus du tout un triathlon.
00:46:56On va écouter Annie Delgo.
00:46:58C'est un drôle de sport.
00:47:00J'aurais jamais fait ça.
00:47:02J'avais fait des Ironman.
00:47:04C'était 4 km.
00:47:06Ce n'était pas dans la Seine.
00:47:08C'était ailleurs.
00:47:104 km de nage, 180 km vélo
00:47:12et 42 km à pied.
00:47:14Aujourd'hui,
00:47:16les garçons qui courent
00:47:18le triathlon
00:47:20font le 10 km
00:47:22en 28 minutes.
00:47:24Par exemple,
00:47:26Jean Boin, un grand champion,
00:47:28courait le 10 km
00:47:30en 30 minutes.
00:47:32Il y a une évolution
00:47:34spectaculaire
00:47:36sans prendre en compte
00:47:38le matériel.
00:47:40La plupart des nageurs
00:47:42nagent le 1500 m
00:47:44en 15-16 minutes.
00:47:50Johnny Weissmuller
00:47:52nageait le 100 m
00:47:54en piscine
00:47:56en 1 minute.
00:47:58Ils sont
00:48:00réellement fantastiques
00:48:02au niveau cardiovasculaire.
00:48:04On va retrouver tout de suite
00:48:06Benjamin Maze,
00:48:08directeur technique nationale
00:48:10de la Fédération française de triathlon.
00:48:12Il est un homme de parole.
00:48:14Hier, j'ai insisté lourdement.
00:48:16Si il y a des médailles,
00:48:18vous êtes avec nous.
00:48:20Bravo.
00:48:22Incroyable ce qui s'est passé.
00:48:26Je ne dirais pas incroyable,
00:48:28mais génial.
00:48:30C'est vraiment un truc de dingue
00:48:32ce qui s'est passé ce matin
00:48:34avec le report des épreuves de triathlon
00:48:36qui devait se dérouler
00:48:38hier
00:48:40dans la Seine,
00:48:42qui ont été reportées ce matin
00:48:44avec la possibilité
00:48:46d'avoir deux triathlons en une matinée.
00:48:48C'était génial,
00:48:50avec le sacre de Cassandre Beaugrand,
00:48:52la médaille de bronze de Léo Berger,
00:48:54et surtout les deux 4e places
00:48:56des Mallombardiers et Pierre Lecord.
00:48:58Les Français ont pesé du début à la fin
00:49:00sur la course de triathlon.
00:49:02Le triathlon a eu lieu.
00:49:04On a été mauvaise langue hier.
00:49:06C'est vous qui aviez raison.
00:49:08Je m'en excuse.
00:49:10Je bois à votre santé.
00:49:12Il y avait beaucoup de personnes
00:49:14qui étaient dubitatives
00:49:16de cette réussite.
00:49:18Je crois que toutes les Françaises
00:49:20et tous les Français peuvent être fiers
00:49:22de cette réussite.
00:49:24Il y a derrière un plan héritage
00:49:26avec tout l'investissement
00:49:28qui a été fait sur l'amélioration
00:49:30de la qualité de la Seine
00:49:32pour rendre l'eau bien baignable
00:49:34dans le temps pour le grand public.
00:49:36Est-ce que cet investissement
00:49:38est durable ?
00:49:40L'argent public
00:49:42que nous avons investi là-dedans,
00:49:44est-ce qu'on va arriver
00:49:46à une qualité convenable
00:49:48assez longtemps ?
00:49:50S'il va y avoir des pluies
00:49:52et que la pollution
00:49:54de la Seine ne va pas
00:49:56tout simplement reprendre ?
00:49:58Il y a deux choses.
00:50:00Il y a l'investissement qui est fait
00:50:02pour améliorer structurellement
00:50:04la qualité de l'eau.
00:50:06Éviter qu'il y ait des eaux impropres
00:50:08qui se déversent dans la Seine,
00:50:10dans les affluents.
00:50:12On reste ouvert.
00:50:14Il y a des événements conjoncturels
00:50:16comme des pluies importantes.
00:50:18Lors de la cérémonie d'ouverture,
00:50:20personne n'aura manqué qu'il y ait eu
00:50:22des précipitations relativement conséquentes.
00:50:24C'était l'équivalent de deux semaines
00:50:26de précipitation en une nuit.
00:50:28Ça a forcément de l'impact sur la qualité de l'eau.
00:50:30L'important, c'est que rapidement
00:50:32la Seine puisse récupérer de cela.
00:50:34On ne pourra jamais éviter des pollutions
00:50:36comme ça ponctuelles.
00:50:38L'important, c'est que ce soit durablement
00:50:40réglé.
00:50:42L'hiver, avec les précipitations,
00:50:44avec tout cela, ça peut permettre
00:50:46à certains moments
00:50:48d'avoir une eau polluée.
00:50:50C'est la même chose quand vous êtes du côté de Biarritz,
00:50:52de Nice, et qu'il y a de grosses précipitations.
00:50:54C'est pareil.
00:50:56La qualité de l'eau est sacrément impactée.
00:50:58Ils l'ont trouvée comment,
00:51:00l'eau Cassandre ou Léo ?
00:51:04Ils l'ont trouvée
00:51:06franchement pas bien différente
00:51:08de toutes les autres épreuves
00:51:10de triathlon.
00:51:12Ce qui a été sympa pour eux, c'est de voir
00:51:14un courant relativement difficile.
00:51:16Ce qui était pour leur plus grand plaisir
00:51:18parce qu'ils sont plutôt de très bons nageurs.
00:51:20Autre Paris, vous venez demain.
00:51:22Je suis encore là.
00:51:24Demain, la lumière est allumée pour Punchline
00:51:26ou pour Mili-News avec ou Cassandre
00:51:28ou Léo Berger.
00:51:30Merci pour l'invitation,
00:51:32mais je la refuse et je vais vous expliquer
00:51:34pourquoi je la refuse.
00:51:36C'est pour lundi à réaliser.
00:51:38On a un titre olympique à aller chercher.
00:51:40Demain, je vais me concentrer
00:51:42sur leur récupération.
00:51:44Si on prend rendez-vous, c'est pour lundi après-midi
00:51:46pour parler de la performance qu'on aura pu voir.
00:51:48Il reste les mix, c'est ça ?
00:51:50Il reste encore une épreuve.
00:51:52Rendez-vous à 8h.
00:51:54C'est le seul spectacle,
00:51:56l'un des rares spectacles,
00:51:58à être gratuit.
00:52:00Venez toutes et tous nombreux.
00:52:02On vous attend sur le parcours à partir de 8h.
00:52:04On a hâte de partager ça.
00:52:06Merci beaucoup, Benjamin Maze.
00:52:08Vous êtes un homme de parole.
00:52:10On se retrouve dans quelques instants
00:52:12et sur Europe 1 et sur CNews.
00:52:14Punchline était jusqu'à 19h.
00:52:16Restez avec nous, on a plein de choses
00:52:18à vous raconter.
00:52:26Il est 18h, soyez les bienvenus
00:52:28sur Europe 1 et sur CNews.
00:52:30C'est l'heure de votre Punchline.
00:52:32Le cocktail de votre émission,
00:52:34vous le connaissez, une dose de témoignages,
00:52:36une dose de reportages,
00:52:38une dose de débats.
00:52:40Je vous présente mon équipe dans quelques instants.
00:52:42Tout de suite, le sommaire.
00:52:44A la une, c'est l'information du jour.
00:52:46Le numéro 1 du Hamas,
00:52:48Ismail Haniyeh, a été tué dans une frappe
00:52:50ce mercredi à Téhéran, en Iran.
00:52:52Il avait participé à Téhéran à la cérémonie
00:52:54d'investiture du président iranien.
00:52:56Les réactions sont nombreuses.
00:52:58L'Iran accuse Israël
00:53:00d'avoir violé son acte.
00:53:02La Chine parle d'assassinat.
00:53:04On fera un point global avec mes invités.
00:53:06On parlera politique aussi.
00:53:08Gabriel Attal a réuni une bonne partie
00:53:10de ses ministres à Matignon.
00:53:12Il est visiblement content.
00:53:14La première semaine des JO est un succès
00:53:16sur tous les plans, dit-il.
00:53:18La bénéabilité de la scène, c'est un héritage
00:53:20qui va durer, selon Gabriel Attal.
00:53:22On va en parler avec nos invités.
00:53:24On vous parlera du triathlon des JO.
00:53:26Hier, on avait des doutes sur sa tenue.
00:53:28En plus, les Français ont brillé.
00:53:30Il y a eu de la médaille.
00:53:32Voilà pour notre première partie.
00:53:48Avant de vous présenter mes invités,
00:53:50on se fait un tour de l'information 360.
00:53:52On va commencer par les recherches
00:53:54qui se poursuivent dans les Vosges
00:53:56de l'Assemblée nationale.
00:53:58L'INA, 15 ans, disparue en Alsace
00:54:00en septembre dernier.
00:54:0280 gendarmes sont mobilisés.
00:54:04Ils s'intéressent notamment
00:54:06à la forêt communale d'Annould,
00:54:08à une quarantaine de kilomètres
00:54:10du lieu où l'adolescente a disparu.
00:54:12Les orages et la canicule s'intensifient
00:54:14en France.
00:54:1662 départements ont été placés
00:54:18en vigilance orange pour risque
00:54:20d'orage ou de canicule.
00:54:22Comme hier, Paris et Île-de-France
00:54:24ont été ordonnés en soirée
00:54:26avec une forte activité électrique.
00:54:28Et localement, de la grêle prévient
00:54:30météofrance.
00:54:32Une messe de réparation sera
00:54:34célébrée samedi
00:54:36dans la cathédrale Notre-Dame
00:54:38et Saint-Castor de Nîmes.
00:54:40Dans un communiqué, l'évêque de Nîmes,
00:54:42Mgr Nicolas Brouvet, explique
00:54:44qu'une véritable offense a été faite
00:54:46au Seigneur lors de la cérémonie
00:54:48d'ouverture des gilets jaunes
00:54:50par la représentation d'une parodie
00:54:52de l'Ordre de la République.
00:54:54Et puis, 300e jour de détention
00:54:56pour les otages détenus par le mouvement
00:54:58palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
00:55:00Deux d'entre eux sont français.
00:55:02Ils se nomment Ofer et Ohad.
00:55:04Nous pensons à tous ces otages et à leur famille.
00:55:06Nous demandons une fois de plus
00:55:08leur libération immédiate
00:55:10et sans condition.
00:55:12Mes invités pour cette
00:55:14dernière de Punchline et sur CNews
00:55:16et sur Europe 1, j'accueille avec beaucoup de plaisir
00:55:18Arnaud Clasfer d'Avocat.
00:55:20Philippe Guibert, fidèle de l'émission,
00:55:22ancien directeur du service d'information
00:55:24du gouvernement. Soyez le bienvenu mon cher Philippe.
00:55:26Merci cher Thierry. Fidèle de chez Fidèle,
00:55:28Georges Fenech, ancien magistrat. Très heureux de vous retrouver.
00:55:30Vous étiez avec moi hier déjà à cette même heure.
00:55:32Et j'accueille avec beaucoup de
00:55:34de bonheur
00:55:36d'Emilio Lioa, journaliste. C'est important
00:55:38pour moi de vous avoir en vertu de ce qui se passe
00:55:40au Proche-Orient.
00:55:42On va commencer justement avec cette information
00:55:44du jour, le numéro 1 du Hamas
00:55:46Ismail Haniyeh a été tué
00:55:48dans une frappe ce mercredi à Téhéran, en Iran.
00:55:50Il avait participé à la cérémonie
00:55:52d'investiture du président iranien.
00:55:54On voit tout cela. On écoute
00:55:56le reportage de Maxime Legay.
00:55:58C'est une nouvelle qui raisonne
00:56:00comme une déflagration.
00:56:02Dans la nuit de mardi à mercredi,
00:56:04le chef politique du Hamas,
00:56:06Ismail Haniyeh, aurait été tué
00:56:08par une frappe israélienne en plein Téhéran.
00:56:10C'est ce qu'affirme
00:56:12le mouvement islamiste palestinien
00:56:14dans un communiqué.
00:56:16Le dirigeant le Moudjahid Ismail Haniyeh
00:56:18est mort dans un raid sioniste contre sa résidence
00:56:20à Téhéran après sa participation
00:56:22à l'investiture du nouveau président iranien.
00:56:24L'assassinat du chef Ismail Haniyeh
00:56:26est un acte lâche qui ne restera pas sans réponse.
00:56:28Une information confirmée
00:56:30par les gardiens de la révolution iranienne,
00:56:32Ismail Haniyeh avait rencontré
00:56:34le guide suprême iranien Ali Khamenei
00:56:36quelques heures seulement auparavant.
00:56:38Le président de l'autorité palestinienne
00:56:40a également condamné cette attaque.
00:56:42Mahmoud Abbas a
00:56:44fermement condamné l'assassinat du chef
00:56:46du Hamas Ismail Haniyeh
00:56:48qu'il considère comme un acte lâche
00:56:50et une grave escalade.
00:56:52Une nouvelle qui intervient dans un contexte
00:56:54brûlant et qui fait craindre
00:56:56un embrasement régional. Hier,
00:56:58l'armée israélienne avait également
00:57:00affirmé avoir éliminé un haut
00:57:02commandant du Hezbollah lors d'une
00:57:04frappe ciblée dans le sud de la banlieue
00:57:06de Beyrouth.
00:57:08Réaction Noemi,
00:57:10c'est la raison pour laquelle je souhaitais que vous
00:57:12et que nous d'OpenShine étions sur ce qui s'est passé
00:57:14et sur cette attaque.
00:57:16Il n'y a pas de surprise là-dedans, c'est vraiment l'aboutissement
00:57:18d'une promesse qu'a fait le Premier ministre israélien
00:57:20Benjamin Netanyahou à son peuple
00:57:22au lendemain du 7 octobre. Il avait dit
00:57:24mot pour mot au cours d'un discours, tout homme du Hamas
00:57:26est un homme mort. Il avait promis
00:57:28à son peuple qu'il y aurait
00:57:30tous les commanditaires de ce pogrom,
00:57:32du plus grand pogrom
00:57:34de juifs depuis la Shoah selon les mots
00:57:36du président de la République, que tous les commanditaires
00:57:38seraient traqués partout dans le monde
00:57:40et qu'ils seraient éliminés, qu'ils soient
00:57:42au Qatar, qu'ils soient en Turquie,
00:57:44qu'ils soient partout dans le monde, ils seraient
00:57:46attaqués. C'est exactement ce qui s'était passé
00:57:48vous savez après l'assassinat
00:57:50des athlètes israéliens aux Jeux
00:57:52Olympiques de Munich en 1972.
00:57:54À cette époque-là également, Israël avait traqué
00:57:56et notamment le Mossad avait traqué
00:57:58pendant plus de 20 ans les commanditaires
00:58:00du FPLP et de Septembre Noir
00:58:02ceux qui étaient responsables
00:58:04de l'organisation et de l'assassinat
00:58:06des athlètes israéliens. Aujourd'hui,
00:58:08le ministre israélien ne fait que répondre à une promesse
00:58:10qu'il a faite à son peuple.
00:58:12Il y a eu également cette attaque où il y a eu
00:58:1412 jeunes qui ont été
00:58:16tués et il l'avait dit, on s'attendait à cette...
00:58:18Alors il y a ces deux événements relativement différents
00:58:20mais tout est corrélé au Moyen-Orient. Il y a
00:58:22d'abord l'élimination
00:58:24ciblée de chefs du bureau
00:58:26politique du Hamas, Ismail Lannier d'une part
00:58:28et il y a eu également
00:58:30effectivement l'élimination du numéro
00:58:322 du Hezbollah et ça, ça répond
00:58:34effectivement à une attaque qui a eu
00:58:36lieu il y a quelques jours
00:58:38c'était sur le plateau
00:58:40du Golan, dans le nord d'Israël.
00:58:42Il y a eu effectivement 12 enfants et adolescents
00:58:44qui ont été assassinés par une
00:58:46frappe qui provenait du Liban,
00:58:48du sud Liban et donc Israël
00:58:50a répondu. Mais vous voyez bien qu'Israël
00:58:52cible à chaque fois des responsables politiques
00:58:54et des responsables d'organisations terroristes
00:58:56alors que lorsque le Hezbollah
00:58:58frappe, il touche des enfants, il touche des civils
00:59:00et notamment c'est des druls qui sont musulmans
00:59:02et ça a bien sûr touché
00:59:04toute Israël parce que ce sont des musulmans
00:59:06israéliens.
00:59:08Ils ont eu raison de le faire
00:59:10mais ils l'ont fait
00:59:12en Iran, enfin ils l'auraient pas
00:59:14fait au Qatar, ils l'auraient pas fait en Égypte
00:59:16ils l'auraient pas fait en Turquie
00:59:18donc les considérations politiques
00:59:20rentrent quand même
00:59:22en ligne de compte
00:59:24c'est une bonne chose
00:59:26le Hezbollah et le Hamas
00:59:28représentent un danger
00:59:30pour Israël, Israël doit
00:59:32l'appliquer
00:59:34en tuant les responsables
00:59:36et en tuant malheureusement
00:59:38aussi les civils parce qu'il y a quand même
00:59:4020 000 civils ou 15 000 civils
00:59:42qui ont été tués
00:59:44mais c'est difficile de faire la guerre
00:59:46dans un environnement urbain
00:59:48sans tuer
00:59:50les civils
00:59:52et c'est très dommageable
00:59:54pour Israël, ça fait beaucoup de peine
00:59:56mais je vois pas comment
00:59:58ils peuvent éviter de tuer les civils
01:00:00si
01:00:02pour éviter d'avoir
01:00:04des soldats à eux qui sont tués
01:00:06j'essaye de rentrer pour expliquer aux téléspectateurs
01:00:08et aux auditeurs d'Europe
01:00:10aux téléspectateurs
01:00:12aux auditeurs, parce que les gens se disent
01:00:14bon
01:00:16le Hezbollah a tué 15
01:00:18alors les gens se disent aussi
01:00:20quand même, ils sont pas tous
01:00:22pour Israël, il y a 15 000
01:00:24enfants
01:00:2610 000 enfants qui ont été tués
01:00:28les Israéliens tuent 10 000 enfants
01:00:30mais si Israël
01:00:32rentrait, parce que j'ai été soldat
01:00:34dans une unité combattante
01:00:36si les soldats rentraient
01:00:38dans Gaza sans les bombardements
01:00:40et encore ils préviennent
01:00:42c'est la première fois dans l'histoire
01:00:44où on prévient avant de faire des bombardements
01:00:46et où l'aide humanitaire est apportée
01:00:48mais
01:00:50s'ils rentraient sans
01:00:52bombarder avant, il y aurait
01:00:54des milliers de soldats qui seraient tués
01:00:56donc ils doivent faire le choix entre
01:00:58ou les civils ou leurs propres soldats
01:01:00et il y a quelque temps
01:01:02un haut dignitaire américain
01:01:04de l'armée était interrogé
01:01:06devant le Sénat américain
01:01:08un
01:01:10sénateur républicain lui a demandé
01:01:12est-ce que vous regrettez la bombe atomique
01:01:14sur Nagasaki
01:01:16et l'autre sur Hiroshima
01:01:18il a dit non, parce que ça a sauvé la vie
01:01:20de nos soldats
01:01:22un dirigeant
01:01:24doit avoir au cœur
01:01:26la vie de ses propres
01:01:28citoyens
01:01:30et Israël doit se débarrasser
01:01:32de la menace du Hamas
01:01:34au sein de Gaza
01:01:36Philippe Guibert, est-ce que vous pensez
01:01:38que ça puisse avoir comme conséquence un embrasement
01:01:40la branche armée du Hamas est dans son rôle
01:01:42évidemment, parle d'assassinat
01:01:44du numéro 1 et dit que
01:01:46effectivement cet assassinat aura
01:01:48d'énormes conséquences
01:01:50Très difficile de faire des pronostics
01:01:52moi je resterais prudent
01:01:54même si l'Iran d'une façon ou d'une autre
01:01:56qui a été humilié
01:01:58de voir
01:02:00une intervention israélienne
01:02:02sur son territoire
01:02:04réagira d'une façon ou d'une autre
01:02:06mais peut-être pas dans une surenchère guerrière
01:02:08totale
01:02:10non, je comprends très bien ce que dit
01:02:12Mo Noemi sur la promesse
01:02:14faite d'éliminer les chefs du Hamas
01:02:16et à titre personnel
01:02:18je suis moins choqué par des éliminations
01:02:20personnelles que par
01:02:22des interventions terrestres dont vous avez
01:02:24dit vous même qu'elles avaient forcément
01:02:26des conséquences sur le plan
01:02:28humanitaire terribles
01:02:30néanmoins je me pose une question
01:02:32et c'est un peu la question qu'on se pose
01:02:34aujourd'hui, est-ce que les
01:02:36otages n'ont pas été sacrifiés
01:02:38dans le cadre de cette
01:02:40volonté d'élimination
01:02:42des chefs du Hamas parce que je vois mal
01:02:44aujourd'hui comment des négociations
01:02:46peuvent reprendre sur
01:02:48un cessez-le-feu en échange de
01:02:50la libération des otages
01:02:52après cette élimination du chef du Hamas
01:02:54je pose la question, j'ai pas la réponse
01:02:56il y a eu un communiqué qui a été
01:02:58publié ce matin du forum
01:03:00des familles des otages, vous savez qu'ils se réunissent
01:03:02sur la place qui a été renommée
01:03:04la place des otages à Tel Aviv et ils ont
01:03:06salué l'action militaire même s'ils espèrent que ça
01:03:08n'aura pas d'impact sur la suite
01:03:10des négociations, c'est très difficile
01:03:12de mesurer à quel point les négociations
01:03:14ça va impacter les négociations
01:03:16ce qui est certain c'est que Ismail
01:03:18Agnier n'était pas vraiment
01:03:20celui qui choisissait
01:03:22les clauses du
01:03:24contrat avec Israël
01:03:26c'est un intermédiaire mais c'est un intermédiaire
01:03:28qui ne prenait pas les vraies décisions
01:03:30elles se sont prises dans les tunnels
01:03:32à Gaza par les chefs du
01:03:34Hamas qui sont encore sous terre, ce sont eux
01:03:36qui prenaient les décisions finales
01:03:38c'est Yair Yassinouar aujourd'hui qui décide
01:03:40vraiment des conditions de
01:03:42ces accords avec Israël
01:03:44lui n'était qu'un paravant
01:03:46alors il servait d'intermédiaire parce que justement
01:03:48il servait d'intermédiaire avec tous les médiateurs
01:03:50avec l'Egypte, avec le Qatar, etc
01:03:52mais ce n'était pas l'acteur central des négociations
01:03:54Yair Yassinouar aujourd'hui est plus seul que jamais
01:03:56peut-être que ça va l'obliger aussi
01:03:58c'est aussi une façon de voir les choses
01:04:00peut-être que ça va l'obliger à
01:04:02si vous voulez...
01:04:04Une vision peut-être optimiste
01:04:06Et pour rebondir sur ce que vous venez de dire justement
01:04:08il n'était pas effectivement dans les tunnels mais
01:04:10le chef du Hamas sera enterré vendredi à Doha
01:04:12et après les funérailles
01:04:14il y a Téhéran
01:04:16Et si répercussions il y a, si ripostes il y a
01:04:18à mon avis ce sera après vendredi
01:04:20ce sera après les funérailles d'Ismail Yannick
01:04:22Georges Fenech juste avant qu'on parte en public
01:04:24Cette élimination par Israël
01:04:26fait partie de sa doctrine
01:04:28toujours impliquée la doctrine
01:04:30on va chercher ceux qui sont
01:04:32responsables de l'acte de terrorisme
01:04:34mais il n'y a pas qu'Israël, qu'ont fait les Américains
01:04:36quand ils sont allés chercher Ben Laden
01:04:38quand ils ont éliminé
01:04:40Al-Baghdadi, je le disais, de l'état islamique
01:04:42quand nous-mêmes avons éliminé
01:04:44Al-Dradoued qui était le chef de l'ACMI
01:04:46Al-Qaïda au Maghreb islamique
01:04:48et tous ceux
01:04:50qui ont été abattus
01:04:52sur site
01:04:54avec je dirais la bénédiction des autorités françaises
01:04:56nous étions sous François Hollande
01:04:58d'ailleurs le procès de 2015
01:05:00sur les attentats de Paris, ils n'étaient pas là
01:05:02tout simplement parce qu'ils avaient été tués sur place
01:05:04les commanditaires
01:05:06on a eu évidemment à juger
01:05:08je dirais les exécutants
01:05:10mais les commanditaires dont on connaissait les noms
01:05:12tout ce qui
01:05:14vraiment on l'avait tout démantelé
01:05:16et bien ils ont été éliminés sur place
01:05:18donc ça n'est pas
01:05:20je dirais l'apanage
01:05:22uniquement d'Israël d'aller éliminer
01:05:24ceux qu'on considère comme étant
01:05:26à l'origine d'actes de terrorisme
01:05:28Allez, on marque une pause, vous êtes bien sur Europe 1
01:05:30et sur CNews, c'est punchline été, jusqu'à 19h
01:05:32on marque une pause et on se retrouve dans quelques instants
01:05:34on évoquera les réactions internationales
01:05:36à cette attaque évidemment
01:05:38et elles sont nombreuses, vous l'entendrez
01:05:44Il est 18h15
01:05:46soyez les bienvenus et sur Europe 1 et sur CNews
01:05:48c'est punchline été, jusqu'à 19h
01:05:50je vous présente mes invités ce soir
01:05:52Arnaud Clastres, ferme d'avocat, Phil Guibert
01:05:54ancien directeur du service d'information du gouvernement
01:05:56Georges Fenech, ancien magistrat, Noemi Alua
01:05:58journaliste, on continue
01:06:00évidemment à évoquer cette attaque
01:06:02contre le numéro 1 du Hamas
01:06:04je vous propose de voir et d'écouter
01:06:06les réactions internationales suite à cette attaque
01:06:08et ensuite on écoutera les réactions françaises
01:06:10et un petit peu moins
01:06:12mais d'abord les réactions internationales
01:06:16C'est une mort qui provoque
01:06:18des réactions internationales
01:06:20un assassinat dénoncé par les alliés du Hamas
01:06:22qui accuse Israël d'en être responsable
01:06:26Je condamne fermement l'assassinat perfide
01:06:28du président du bureau politique du Hamas
01:06:30cependant la barbarie sioniste
01:06:32ne parviendra pas à atteindre ses objectifs
01:06:34comme elle l'a fait jusqu'à présent
01:06:36Dans un communiqué, l'E.S. Bola
01:06:38a affirmé que cet assassinat va renforcer
01:06:40la détermination des résistants à poursuivre
01:06:42le djihad et à affronter ce qu'il qualifie
01:06:44des missionnistes. D'autres pays
01:06:46dénoncent cet assassinat sans directement accuser
01:06:48le gouvernement de Benjamin Netanyahou
01:06:50Le Qatar condamne un crime aux dieux
01:06:52et les Etats-Unis appellent à plus de démocratie
01:06:56J'ai dit que je ne pensais pas
01:06:58que la guerre était inévitable, je le maintiens
01:07:00Je pense qu'il y a toujours de la place
01:07:02et des opportunités pour la diplomatie
01:07:04Encore une fois, nous ferons tout
01:07:06ce qui est en notre pouvoir pour éviter
01:07:08que les choses ne dégénèrent en un conflit
01:07:10plus large dans la région
01:07:12La Russie et la Chine mettent en garde
01:07:14contre une escalade dangereuse
01:07:16Nous sommes très préoccupés par cet incident
01:07:18Nous nous opposons vigoureusement
01:07:20et condamnons cet assassinat
01:07:22Nous sommes profondément préoccupés
01:07:24par le fait que cet incident ne conduise
01:07:26à une nouvelle escalade du conflit
01:07:28L'Iran a décrété trois jours
01:07:30de deuil national
01:07:32Son président a juré de venger cet acte
01:07:34et son guide suprême d'infliger
01:07:36un châtiment sévère à Israël
01:07:40Alors, on a entendu Noemi Alyoua
01:07:42le secrétaire d'Etat à la Défense américain
01:07:44dire qu'il y a encore de la place pour la diplomatie
01:07:46Oui, même s'ils ont affirmé, vous avez vu
01:07:48qu'ils n'étaient pas au courant de cette attaque
01:07:50Ce qui est intéressant quand on voit
01:07:52les réactions internationales, c'est ce que ça dit
01:07:54de la construction des blocs et des alliances en place
01:07:56Aujourd'hui soutient le Hamas
01:07:58qui pleure la mort d'Ismail Agneh, le chef du bureau politique
01:08:00Vous avez la Turquie
01:08:02la Chine, l'Iran
01:08:04la Russie. C'est qui ces pays-là ?
01:08:06Ce sont les ennemis de l'Occident
01:08:08Donc on voit bien aussi
01:08:10que le bloc aujourd'hui, qu'on peut considérer
01:08:12comme étant le bloc qui cherche
01:08:14à créer une alternative à l'Occident
01:08:16c'est le bloc aussi qui soutient
01:08:18et qui pleure Ismail Agneh
01:08:20Donc ça dit quelque chose aussi des alliances
01:08:22et à quel point Israël, d'une certaine façon
01:08:24est véritablement un allié de l'Occident
01:08:26y compris dans la façon dont ses ennemis
01:08:28le conçoient
01:08:30Philippe Guyver, vous faites la même analyse
01:08:32que Noemi Lua ?
01:08:34Ou vous faites un petit pas de côté ?
01:08:36Je fais un petit pas de côté. C'est évident
01:08:38que l'Occident
01:08:40est l'allié d'Israël
01:08:42et le soutient quand même
01:08:44depuis le 7 octobre
01:08:46avec des appréciations divergentes
01:08:48sur les modalités de la réplique
01:08:50militaire israélienne. Néanmoins
01:08:52je m'interroge sur la stratégie d'Israël
01:08:54et de son gouvernement
01:08:58Est-ce qu'il y a encore une possibilité
01:09:00du point de vue du gouvernement israélien
01:09:02d'avoir des discussions un jour ?
01:09:04Je me pose cette question
01:09:06Oui en fait on a tendance à en poser les deux
01:09:08Je termine juste
01:09:10parce que quand même je ne vois pas de signe
01:09:12du côté du gouvernement israélien
01:09:14d'une volonté d'ouvrir une discussion
01:09:16j'ai l'impression que ce gouvernement
01:09:18je vais au bout de ce que je pense
01:09:20j'ai l'impression que ce gouvernement est dans une logique politique
01:09:22assez précaire
01:09:24et que sa seule solution politique
01:09:26est de poursuivre les hostilités
01:09:28le plus longtemps possible
01:09:30parce que le jour où les hostilités s'arrêtent
01:09:32le gouvernement peut-être qu'il tombe
01:09:34et que notamment Netanyahou
01:09:36est tenu par des ministres
01:09:38assez extrémistes au sein de sa coalition
01:09:40qui fait que
01:09:42si Israël était dans une autre posture
01:09:44Netanyahou ne pourrait pas tenir
01:09:46très longtemps. Et donc encore une fois
01:09:48ce n'est pas pour des questions de morale
01:09:50que j'ai la moindre larme
01:09:52qui coule pour le chef du Hamas
01:09:54je me dis quelle est la stratégie d'Israël
01:09:56est-ce qu'à un moment donné il y a une stratégie
01:09:58de négociation possible ?
01:10:00Noémie Liouard réponse et ensuite Georges Fenech et Arnaud Clasferle
01:10:02C'était encore une fois
01:10:04de répondre à une promesse qui a été faite au peuple israélien
01:10:06maintenant je comprends
01:10:08la critique que vous faites
01:10:10qui est une critique qu'on entend souvent
01:10:12c'est-à-dire que Benjamin Netanyahou continue la guerre parce qu'il veut rester au pouvoir
01:10:14je rappelle qu'Israël est une démocratie
01:10:16dans deux ans
01:10:18quoi qu'il arrive le premier ministre israélien
01:10:20Benjamin Netanyahou devra se représenter
01:10:22et nous verrons ce que décideront
01:10:24les israéliens. Il y a une opposition
01:10:26qui est très forte, qui s'exprime, vous voyez ces images
01:10:28le samedi soir des israéliens qui sortent
01:10:30dans la rue pour demander au gouvernement
01:10:32d'organiser des nouvelles élections
01:10:34pour demander au gouvernement de tout faire
01:10:36pour que les otages puissent être libérés
01:10:38quoi qu'il en coûte, etc.
01:10:40Donc l'opposition est très virulente, elle s'exprime
01:10:42on la voit s'exprimer
01:10:44dans la rue, mais il y a aussi des gens qu'on n'entend jamais
01:10:46et qui soutiennent ce gouvernement
01:10:48en place. Vous savez si
01:10:50Benjamin Netanyahou il est au pouvoir depuis si longtemps
01:10:52c'est qu'il y a des gens qui votent
01:10:54en tout cas pour son parti et pour cette coalition
01:10:56on ne les entend jamais dans les reportages
01:10:58et pourtant je peux vous assurer qu'il y en a encore
01:11:00beaucoup qui sont derrière lui et notamment
01:11:02il est redevenu populaire
01:11:04quelques temps juste après son discours
01:11:06au Sénat américain lorsqu'il a montré
01:11:08qu'il pouvait être reçu à la fois
01:11:10par Kamala Harris
01:11:12la successeuse
01:11:14de Joe Biden et
01:11:16par Donald Trump. Il y a une opposition
01:11:18il y a des soutiens, nous verrons ce que décideront
01:11:20les israéliens dans les urnes
01:11:22normalement les élections auront lieu dans deux ans, peut-être que ce sera
01:11:24plus tôt.
01:11:26Juste un mot rapide
01:11:28et je voulais qu'on écoute à nos clasteurs des gens qui sont avec
01:11:30Il n'y a plus de cabinet de guerre, c'est-à-dire que les
01:11:32membres de l'opposition notamment centristes qui étaient rentrés
01:11:34au cabinet de guerre après le 7 octobre
01:11:36pour faire bloc, pour dire
01:11:38là le pays est menacé, on fait bloc
01:11:40ils ont quitté le gouvernement. Ils n'étaient pas d'accord avec
01:11:42la stratégie qui est menée par le premier ministre.
01:11:44Il y a beaucoup de gens en Israël
01:11:46qui n'aiment pas Netanyahou, c'est vrai
01:11:48mais il y a beaucoup de gens aussi qui l'aiment bien
01:11:50c'est la première chose
01:11:52et la deuxième chose c'est que
01:11:5475% des israéliens
01:11:56sont pour la poursuite de la guerre
01:11:58ça c'est une évidence
01:12:00et même ceux qui ont des otages
01:12:02pas parce que ce sont des sanguinaires mais parce qu'ils ont peur qu'un 7 octobre
01:12:04puisse de nouveau avoir lieu
01:12:06ils veulent se débarrasser du Hamas
01:12:08ils ne veulent pas avoir le Hamas
01:12:10au sud
01:12:12à 300 mètres
01:12:14vous voulez pas avoir
01:12:16le massacreur à la tronçonneuse
01:12:18juste derrière vous
01:12:20donc ils ne veulent pas que ça recommence
01:12:22donc même ceux qui détestent
01:12:24Netanyahou sont pour la poursuite
01:12:26de la guerre
01:12:28je parle sur votre gouvernement, on lui a reproché au premier ministre israélien
01:12:30cette attaque du 7 octobre
01:12:32on avait dit à l'époque
01:12:34qu'il y avait des sondages d'opinion
01:12:36et que les israéliens voulaient des élections
01:12:38et qu'ils voulaient le déstitut
01:12:40juste après la guerre
01:12:42on l'avait reproché parce qu'on avait dit qu'il était au courant
01:12:44qu'il y a eu cette information
01:12:46vous savez en Israël tous les jours il y a des risques
01:12:48et tous les jours il y a des risques qui ne sont pas pris au sérieux
01:12:50moi j'ai été pendant 3 ans
01:12:52reporter sur place
01:12:54et je peux vous assurer que moi-même je n'aurais pas imaginé
01:12:56que cela puisse être possible
01:12:58personne n'imaginait que cela puisse être possible
01:13:00je pense qu'il y a eu de la part d'Israël un petit peu de prétention
01:13:02dans l'idée que le Hamas n'était pas capable
01:13:04d'avoir ce pouvoir-là
01:13:06à l'époque on disait
01:13:08que potentiellement Israël avait été alerté
01:13:10d'une possible attaque
01:13:12le général responsable du front sud
01:13:14a démissionné, c'est normal
01:13:16le chef du service de renseignement
01:13:18aussi militaire aussi a démissionné
01:13:20c'est vrai que le temps passe vite, on n'oublie pas évidemment
01:13:22mais c'est bien de replacer dans le contexte
01:13:24et ça explique quand même pas mal de choses
01:13:26quoi qu'il arrive il a une responsabilité Benjamin Nathalie
01:13:28parce qu'il était au pouvoir et parce qu'il n'a rien vu venir
01:13:30quoi qu'il arrive évidemment qu'il porte sur ses épaules
01:13:32une partie de la responsabilité de ce qui s'est passé
01:13:34le 7 octobre
01:13:36on ne pourra pas rester après la fin de la guerre
01:13:38comme Golda Meir
01:13:40après la guerre de 1973
01:13:42et Diane qui avait fait beaucoup pour Israël
01:13:44donc il ne pourra pas rester
01:13:46même si il veut rester il ne pourra pas rester
01:13:48il y aura des commissions d'enquête
01:13:50il y aura des commissions d'enquête plus tard
01:13:52vous avez rappelé à juste titre
01:13:54l'axe des pays qui
01:13:56condamnent
01:13:58explicitement Israël
01:14:00et ses actions
01:14:02mais d'un autre côté force est
01:14:04malheureusement de constater que Israël est très isolé
01:14:06parce que parallèlement
01:14:08il n'y a pas de soutien
01:14:10on sait que les Etats-Unis soutiennent évidemment
01:14:12Israël mais qu'est-ce qu'on entend
01:14:14on entend uniquement il faut une solution à deux états
01:14:16moi je crois que ce qui vient
01:14:18de se passer depuis le 7 octobre
01:14:20a repoussé mais à une échéance
01:14:22très lointaine si tant est qu'un jour
01:14:24ça puisse se produire cette solution
01:14:26à deux états car tant que vous aurez effectivement
01:14:28le terroriste
01:14:30à la porte de chez vous
01:14:32il ne pourra pas y avoir de solution à deux états
01:14:34ça veut donc dire qu'il va falloir espérer
01:14:36qu'un jour la solution
01:14:38ne peut venir que des palestiniens eux-mêmes
01:14:40c'est-à-dire les palestiniens qui décident effectivement
01:14:42de faire en sorte qu'ils aient
01:14:44un état démocratique des institutions
01:14:46de véritables élections
01:14:48qu'ils mettent un terme à leur charte
01:14:50de la destruction d'Israël donc la solution
01:14:52ne peut venir que de là mais on ne la voit pas venir
01:14:54pour l'instant et quand ça
01:14:56personne ne peut le dire
01:14:58on a évoqué les réactions internationales
01:15:00on va évoquer les réactions sur notre sol
01:15:02force est de constater
01:15:04qu'elles ne sont pas nombreuses
01:15:06ou alors
01:15:08ça m'a échappé
01:15:10mais on va voir tout ça avec Maxime Lavandier
01:15:12on va écouter
01:15:14des réactions clairsemées
01:15:16l'annonce de la mort d'Ismaïl Agnier
01:15:18n'a pas perturbé la sphère politique française
01:15:20tournée vers les Jeux Olympiques
01:15:22mais si elles sont moindres
01:15:24elles ne sont pas pour autant unanimes
01:15:26il y a ceux qui s'en réjouissent
01:15:28comme l'exprime Julien Oudoul à travers ce tweet
01:15:30bienvenue en enfer
01:15:32un avis également partagé par l'ancien député
01:15:34Meilleur Habib
01:15:36la tête du serpent éliminée
01:15:38le chef du Hamas liquidé ce matin à Téhéran
01:15:40il avait les mains pleines de sang
01:15:42était directement responsable du massacre du 7 octobre
01:15:44du côté des écologistes
01:15:46la mort du chef du Hamas pourrait entraîner
01:15:48un embrasement dans la région
01:15:50la mort d'un être humain
01:15:52ma crainte c'est qu'il y ait une escalade
01:15:54du conflit
01:15:56au Proche-Orient
01:15:58et le chemin vers un cessez-le-feu
01:16:00vers la libération des otages
01:16:02qui en dépend, se trouve de plus en plus tortueux
01:16:04Netanyahou a choisi
01:16:06dans la logique de la politique qu'il mène
01:16:08la solution la plus violente
01:16:10qui met en danger le plus
01:16:12toute la région
01:16:14la branche armée du mouvement islamiste
01:16:16promet que cet assassinat aura de lourdes conséquences
01:16:18le Président iranien jure de son côté
01:16:20qu'il fera regretter cet acte à Israël
01:16:22qu'il qualifie de lâche
01:16:24Noemi Alliour
01:16:26c'est vrai que les réactions sur notre sol
01:16:28ne sont pas nombreuses
01:16:30celle d'Amina Aniakaté, la perte d'un être humain
01:16:32c'est toujours difficile
01:16:34c'est du naïveté confondante, excusez-moi
01:16:36si on devait régler les conflits
01:16:38au Moyen-Orient avec des solutions
01:16:40de oui-oui
01:16:42je pense qu'on en aurait encore pour des milliers d'années
01:16:44non, ces réactions
01:16:46ne sont pas du tout à la hauteur de ce qui se passe
01:16:48ce qui explique aussi
01:16:50le fait qu'on a assez peu connaissance
01:16:52de la complexité du Moyen-Orient
01:16:54est-ce que je peux comprendre ?
01:16:56on a tendance à calquer des logiques
01:16:58qu'on a nous les occidentaux
01:17:00sur un territoire sur lequel ça ne fonctionne pas
01:17:02ce sont d'autres logiques
01:17:04et puis on a tendance aussi en Europe à voir le conflit israélo-palestinien
01:17:06comme un conflit de territoire
01:17:08on ne voit pas le fondement religieux
01:17:10de tout cela
01:17:12je vous invite à relire la charte du Hamas
01:17:14l'élimination des juifs
01:17:16c'est un droit
01:17:18et c'est un devoir islamique
01:17:20je suis désolée de le rappeler mais il faut aller aux fondamentaux
01:17:22pour essayer de comprendre les choses
01:17:24ce contre quoi Israël doit se battre
01:17:26et peut-être déjà on aura
01:17:28un début d'analyse qui sera un petit peu plus juste
01:17:30que ce qu'on vient d'entendre
01:17:32et ce qu'on entend régulièrement de la part de l'extrême-gauche
01:17:34Arnaud Clasferne, votre réaction
01:17:36sur cette timidité
01:17:38de réaction
01:17:40de nos hommes politiques
01:17:42il faut affaiblir le Hamas
01:17:44parce que de toute manière il faudra bien que
01:17:46quelqu'un s'occupe de Gaza
01:17:48après que le Hamas ne soit plus en place
01:17:50absolument
01:17:52en affaiblissant le Hamas
01:17:56on sort un peu la tête de l'eau
01:17:58du Fata
01:18:00sinon c'est le Hamas qui prendra le pouvoir
01:18:02en Cisjordanie
01:18:04donc il faut que le Fata reste en place
01:18:06pour ensuite peut-être
01:18:08prendre la direction
01:18:10de Gaza
01:18:12donc elle a tort la députée
01:18:14écologiste qui parlait tout à l'heure
01:18:16la perte d'un être humain
01:18:18c'est toujours difficile
01:18:22pour sa femme c'est vrai
01:18:24la perte d'un être humain
01:18:26c'est un monde qui s'éteint
01:18:28bon c'est une évidence
01:18:30mais pour la paix
01:18:32c'est peut-être une bonne chose
01:18:34que le chef du Hamas ait été tué
01:18:36Phil Guibert
01:18:38en vous écoutant
01:18:40je partage complètement le fait
01:18:42que le Hamas ne peut plus être
01:18:44l'administrateur
01:18:46de Gaza
01:18:48je pense que là dessus on pourra tous être d'accord
01:18:50le problème c'est qu'il faudra
01:18:52trouver quelqu'un ou une organisation
01:18:54pour gérer Gaza
01:18:56et je me souviens que dans son dernier livre
01:18:58qui est très intéressant, Gilles Kepel
01:19:00dit la solution pourrait venir de l'Arabie Saoudite
01:19:02c'est à dire que dans la reprise
01:19:04des accords d'Abraham
01:19:06l'Arabie Saoudite avait bloqué sur le fait
01:19:08justement que la question palestinienne
01:19:10n'était pas prise en compte
01:19:12et il disait la seule puissance régionale
01:19:14qui peut reconstruire Gaza
01:19:16je rappelle que les infrastructures de Gaza
01:19:18sont détruites
01:19:20que 50% des habitations sont détruites
01:19:22et qu'il y a 2,3 millions
01:19:24d'habitants à Gaza
01:19:26la seule puissance qui peut faire ça
01:19:28c'est l'Arabie Saoudite
01:19:30et qui pourrait s'opposer au Hamas
01:19:32c'est peut-être un mince espoir
01:19:34je pense que Gilles Kepel
01:19:36est l'un des meilleurs spécialistes
01:19:38de la question mais il faudra bien trouver
01:19:40une solution qui en effet ne peut absolument
01:19:42pas passer par le Hamas, on est tout à fait d'accord
01:19:44mais il faudra bien trouver une solution
01:19:46et en trouver une aussi pour la Cisjordanie
01:19:48Georges Fenech, je ne vous ai pas écouté
01:19:50sur cette timidité
01:19:52de nos hommes politiques
01:19:54Moi je suis assez choqué
01:19:56je dois le dire
01:19:58parce que c'est notre affaire à nous
01:20:00occidentaux, européens
01:20:02ce qui se passe là-bas
01:20:04et là c'est un silence assourdissant de la France
01:20:06de l'Union Européenne, on n'entend pas
01:20:08mais moi je suis persuadé
01:20:10que les Israéliens
01:20:12rêveraient d'avoir à côté d'eux
01:20:14un État palestinien
01:20:16prospère, démocratique
01:20:18oui
01:20:20mais si, ce serait la solution
01:20:22sauf les très religieux
01:20:24qui croient que la Terre a été
01:20:26promise
01:20:28qu'Hebron soit 100% juive
01:20:30mais sinon la plupart
01:20:32la plupart d'Israéliens rêveraient
01:20:34je me souviens de conversations
01:20:36qu'on avait eu, je faisais partie
01:20:38de groupes de voyages avec Shimon Peres
01:20:40des personnalités comme ça
01:20:42évidemment
01:20:44mais le problème c'est que ça ne peut venir
01:20:46que des palestiniens eux-mêmes cette solution-là
01:20:48Naomi Elia
01:20:50est-ce que vous pouvez rester un petit peu avec nous
01:20:52on va jouer les prolongations parce qu'on va parler d'US Bola
01:20:54Ah si vous parlez d'US Bola bien sûr
01:20:56vous êtes bien sur Europe
01:20:58vous êtes bien sur CNews
01:21:00c'est l'heure de faire un tour de l'information
01:21:02l'excellent Simon Guillain
01:21:06Une reprise du trafic laborieuse
01:21:08sur la ligne à grande vitesse sud-est de la SNCF
01:21:10la circulation qui a été totalement interrompue
01:21:12aujourd'hui à cause des orages
01:21:14qui touchent une bonne partie du territoire
01:21:16près de 80 000 voyageurs ont été impactés
01:21:18par cet incident
01:21:20Cette annonce du Premier ministre Gabriel Attal
01:21:2268 cyberattaques ont été détectées
01:21:24depuis le début des Jeux Olympiques
01:21:26les deux sites ciblés étaient ceux de Bercy
01:21:28et de la Villette le 25 juillet
01:21:30a précisé donc aujourd'hui Gabriel Attal
01:21:32et puis les règles actuelles
01:21:34d'indemnisation de l'assurance chômage
01:21:36prolongées jusqu'au 31 octobre prochain
01:21:38l'objectif est de pouvoir poursuivre
01:21:40le versement de ces allocations
01:21:42et ce en dépit de l'incertitude autour de la réforme
01:21:44portée par le gouvernement des missionnaires
01:21:46Thierry
01:21:48Merci beaucoup Simon Guillain
01:21:50toujours sur Europe, toujours sur CNews
01:21:52il y a une été toujours avec moi
01:21:54Arnaud Clasferne, Philippe Guibert, Georges Fenech et Noemi
01:21:56à l'IOA donc on a parlé évidemment
01:21:58de cette attaque
01:22:00à l'encontre du numéro 1 du Hamas
01:22:02je voudrais qu'on parle également
01:22:04de cette frappe sur la banlieue
01:22:06sud de Beyrouth, Bastien, vous le savez
01:22:08du Hezbollah libanais
01:22:10on voit tout ça avec Audrey Berto et Marie-Victoire Diodonné
01:22:12et on poursuit le débat
01:22:16La riposte d'Israël n'a pas tardé
01:22:18une explosion a eu lieu
01:22:20ce mardi soir en périphérie sud de Beyrouth
01:22:22Dans un communiqué
01:22:24l'armée israélienne annonce avoir mené une frappe
01:22:26qui ciblait un commandant responsable
01:22:28du tir meurtrier sur le Golan
01:22:30Dans la soirée
01:22:32elle confirme la mort de ce dernier
01:22:34Ce soir
01:22:36les forces de défense israéliennes ont effectué
01:22:38une frappe ciblée à Beyrouth sur Fouad Choukour
01:22:40également connu sous le nom de Said Morsen
01:22:42le plus haut commandant militaire du Hezbollah
01:22:44et le chef de son unité stratégique
01:22:46Cette frappe a eu lieu 3 jours
01:22:48après une attaque à la roquette meurtrière
01:22:50sur le plateau du Golan
01:22:52où 12 enfants âgés de 10 à 16 ans
01:22:54ont été tués
01:22:56Dans le nord d'Israël
01:22:58une riposte est attendue
01:23:00Israël ne peut pas se permettre de vivre à sa frontière nord
01:23:02avec un risque de pogrom x10
01:23:04parce que vous avez raison de dire que le Hezbollah c'est 10 fois le Hamas
01:23:06c'est 10 fois, c'est même 100 fois le Hamas
01:23:08donc Israël ne peut pas se permettre de vivre
01:23:10avec cette menace là
01:23:12sur sa frontière nord
01:23:14il y aura à un moment ou à un autre une opération
01:23:16parce qu'Israël ne peut pas se permettre de vivre avec cette menace
01:23:18Iran a qualifié cette frappe de vicieuse
01:23:20Le premier ministre israélien
01:23:22Benyamin Netanyahou
01:23:24avait assuré que son pays apporterait
01:23:26une réponse sévère
01:23:28N'oubliez pas, je vous donne la parole
01:23:30dans quelques instants par rapport à ce reportage
01:23:32mais ça vient de tomber
01:23:34le premier ministre israélien va s'adresser
01:23:36à la nation
01:23:38ce soir, voilà
01:23:40On attend de voir ce qu'il dira
01:23:42dans ce discours, encore une fois
01:23:44il a promis à son peuple qu'il allait le protéger
01:23:46et qu'il allait
01:23:48de toute façon, les commanditaires de 7 octobre
01:23:50qu'il allait les poursuivre et les traquer
01:23:52il y avait même une unité, l'unité Nili du Shinben
01:23:54de la sécurité intérieure
01:23:56qui a été créée justement pour ça
01:23:58pour aller traquer les responsables du 7 octobre
01:24:00on verra ce qu'il dira
01:24:02à son peuple
01:24:04mais quelque part là, ce que l'on vient de voir
01:24:06ce sont des choses qu'il a déjà annoncées par le passé
01:24:08donc deux axes, deux attaques
01:24:10le Hamas et
01:24:12l'Hezbollah
01:24:14Oui, le Hezbollah, alors on a parlé tout à l'heure
01:24:16de cette attaque qui a visé un village
01:24:18druse et qui a fait 12 morts
01:24:20des enfants, des adolescents qui étaient sur une aire de jeu
01:24:22en train de jouer au football
01:24:24qui ont été assassinés par une roquette
01:24:26qui provenait du sud du Liban
01:24:28mais vous savez, depuis le 8 octobre
01:24:30il y a des attaques du Hezbollah sur Israël
01:24:32et c'est revendiqué dans les discours de Hassan Nasrallah
01:24:34le secrétaire général du Hezbollah
01:24:36qui dit qu'il se place
01:24:38du côté de ce qu'il appelle la résistance palestinienne
01:24:40c'est-à-dire
01:24:42du côté des
01:24:44terroristes palestiniens et qu'à ce titre
01:24:46il participe à cette guerre
01:24:48en affrontant Israël
01:24:50et en frappant sur le territoire israélien
01:24:52et donc vous avez toute une part du nord d'Israël
01:24:54qui actuellement est vide
01:24:56qui est désertée par sa population
01:24:58qui a été relogée depuis plusieurs mois dans des hôtels
01:25:00les enfants ont été re-scolarisés dans différentes
01:25:02villes dans le pays mais cette situation
01:25:04n'est pas vivable
01:25:06la population aujourd'hui fait pression
01:25:08sur son gouvernement pour demander
01:25:10au premier ministre et au gouvernement israélien
01:25:12d'agir pour qu'ils puissent rentrer chez eux
01:25:14sinon de facto Israël a perdu une part
01:25:16de son territoire à sa frontière nord
01:25:18donc quoi qu'il arrive le gouvernement
01:25:20doit réagir de façon forte
01:25:22pour l'instant ça reste, encore je rappelle
01:25:24les éliminations ciblées
01:25:26nous verrons ce qui se passera dans les jours, dans les semaines qui viennent
01:25:28Arnaud Clasfernes
01:25:30On verra si il parle ce soir
01:25:32à Netanyahou pour se réjouir
01:25:34de ce qu'il a fait ou pour annoncer
01:25:36qu'est-ce qu'on peut attendre de l'intervention
01:25:38pour annoncer des choses
01:25:40mais je remarque qu'Israël est en première ligne
01:25:42contre l'islam radical
01:25:44le Hezbollah ça veut dire le parti de Dieu
01:25:46et le Hamas c'est aussi un parti
01:25:48islamiste
01:25:50et l'Europe elle aussi est confrontée
01:25:52à des menaces islamistes
01:25:54donc les populations européennes
01:25:56ou une majorité des populations
01:25:58européennes je crois
01:26:00comprend que Israël est un allié
01:26:02dans la bataille
01:26:04qui va se livrer contre l'islamisme radical
01:26:06qui essaye de
01:26:08prendre la domination
01:26:10du monde occidental
01:26:12ce qui est intéressant c'est qu'est-ce qu'il peut dire
01:26:14qu'elle peut-il avoir ce soir
01:26:16en disant
01:26:18vous avez promis de réagir
01:26:20j'ai réagi, j'ai frappé là et j'ai frappé là
01:26:22il dira à sa population de se préparer
01:26:24à d'éventuels recostes
01:26:26c'est pas dans la tradition d'Israël
01:26:28que de reconnaître
01:26:30une élimination
01:26:32à l'étranger
01:26:34par des services secrets
01:26:36il va pas reconnaître
01:26:38c'est impossible
01:26:40il le reconnaîtra pas
01:26:42alors je sais pas ce qu'il dira
01:26:44il y a des chances pour qu'il dise à sa population de se préparer
01:26:46parce qu'il y aura sans doute des ripostes
01:26:48on ne sait pas de quelle ordre, de quelle ampleur
01:26:50mais il y aura une riposte quoi qu'il arrive de la part de l'Iran
01:26:52on verra ce sera par l'actionnement
01:26:54de ses proxys, le Hezbollah
01:26:56les outils au Yémen ou encore des milicies
01:26:58qui ont prêté allégeance à l'Iran
01:27:00en Syrie, en Irak
01:27:02qui envoient aussi régulièrement des requêtes sur Israël
01:27:04il y aura de toute façon une riposte
01:27:06et le Premier ministre israélien va sans doute dire à son peuple
01:27:08préparez-vous à tout cela
01:27:10vous savez ça fait déjà des mois
01:27:12qu'il y a des hauts et des bas dans cette guerre
01:27:14dans ce conflit
01:27:16et que Binyamin Netanyahou et même les services de sécurité
01:27:18disent à leur population, faites des courses
01:27:20j'ai ma mère qui habite là-bas
01:27:22et ça s'est arrivé plusieurs fois au cours des derniers mois
01:27:24qu'elle aille faire des courses, qu'elle aille acheter une radio
01:27:26qu'elle aille acheter tout ce qu'il faut, qu'elle vérifie
01:27:28où se trouve, si vous voulez
01:27:30l'abri le plus proche
01:27:32parce que ça peut dégénérer à tout instant
01:27:34il va sans doute dire à sa population
01:27:36préparez-vous. En tout cas il doit aussi
01:27:38rassurer sa population
01:27:40sur le sort des otages
01:27:42on va l'attendre
01:27:44ils ne peuvent pas être interrompus
01:27:46c'est le sujet le plus sensible
01:27:48c'est peut-être plus compliqué
01:27:50parce qu'encore une fois
01:27:52sur les négociations sur la libération des otages
01:27:54on peut au moins se poser des questions
01:27:56j'ai pas la réponse
01:27:58mais on peut au moins se poser des questions
01:28:00un chef de manière générale
01:28:02un chef politique
01:28:04doit d'abord protéger sa population
01:28:06sinon il perd toute légitimité
01:28:08je pense que Noemi a tout à fait raison
01:28:10en disant qu'il va d'abord
01:28:12essayer de rassurer les Israéliens
01:28:14et leur dire de se protéger
01:28:16parce qu'effectivement c'est une population
01:28:18qui a l'habitude de vivre
01:28:20dans un état de quasi-guerre
01:28:22ou de conflit larvé permanent
01:28:24avec des moments de crise
01:28:26donc je pense que
01:28:28un chef doit d'abord
01:28:30protéger et rassurer sa population
01:28:32et montrer qu'il est là pour la protéger
01:28:34sans quoi il perd toute légitimité
01:28:36je pense que c'est le but de son intervention
01:28:38ce soir
01:28:40J'ai vu plusieurs reportages
01:28:42des journalistes qui ont été prendre le pouls
01:28:44de la population sur place pour savoir comment est-ce qu'elle vivait
01:28:46ce qui s'était passé, est-ce qu'ils craignaient la suite
01:28:48et on voit une population qui soutient majoritairement
01:28:50l'action militaire qui a été menée
01:28:52il y a même malheureusement
01:28:54moi je trouve effectivement que c'est pas bien
01:28:56quoi qu'il arrive de se réjouir de la mort de quelqu'un
01:28:58mais j'ai vu que dans certaines villes
01:29:00on distribuait des gâteaux
01:29:02parce que c'est l'une des figures
01:29:04et l'un des commanditaires du 7 octobre
01:29:06qui a massacré plus de 1000 Israéliens
01:29:08donc
01:29:10de ce que j'ai vu en tout cas
01:29:12dans les témoignages d'Israéliens
01:29:14ils soutiennent majoritairement cette action militaire
01:29:16il n'y a pas eu de sondage précis
01:29:18et malgré tout ils sont plutôt d'accord
01:29:20avec ce qui a été fait
01:29:22on peut parfaitement comprendre que la population israélienne
01:29:24ne va pas pleurer après la disparition du chef du Hamas
01:29:26ça me paraît assez évident
01:29:28et personne ici
01:29:30d'ailleurs non plus ne va pleurer
01:29:32pendant la seconde guerre mondiale
01:29:34les gens se réjouissaient
01:29:36quand les bombes tombaient sur les villes allemandes
01:29:38dans lesquelles ma mère était
01:29:40mais
01:29:42les américains se sont réjouis quand les bombes
01:29:44sont tombées sur Nagasaki et Hiroshima
01:29:46donc se réjouir de la mort
01:29:48du chef du Hamas
01:29:50ce n'est pas un péché
01:29:52ce n'est pas un grave péché
01:29:54la stratégie politique d'Israël
01:29:56et du gouvernement israélien reste opposée
01:29:58pour moi elle n'est pas d'une clarté
01:30:00si j'ose dire biblique
01:30:04je ne vois pas exactement
01:30:06quelle est l'issue politique
01:30:08à tout ça
01:30:10le problème palestinien n'est pas le problème palestinien
01:30:12le problème palestinien est le problème israélien
01:30:14si les palestiniens
01:30:16ou les leaders palestiniens disaient
01:30:18écoutez
01:30:20nous avons changé de cap
01:30:22nous reconnaissons Israël
01:30:24Israël est un état juif, il a le droit à son état
01:30:26nous allons faire la paix, nous voulons seulement
01:30:28la Cisjordanie, une partie de Jérusalem
01:30:30demain il y aura la paix
01:30:32demain il y aura la paix
01:30:34je pense que le coeur du problème
01:30:36et le coeur de ce qui rend impossible
01:30:38peut-être au moins sur le court terme
01:30:40la résolution de ce conflit israélo-palestinien
01:30:42parce que ni Israël
01:30:44ni quel que soit le responsable palestinien
01:30:46acceptera de renoncer
01:30:48à une partie de Jérusalem
01:30:50c'est impensable aujourd'hui
01:30:52dans la société israélienne de renoncer à une partie de Jérusalem
01:30:54Phil Guibert, un dernier mot sur le sujet
01:30:56parce qu'on va libérer Noemi Al-Houya
01:30:58la discussion est sans fin
01:31:00parce qu'on ne va pas résoudre, hélas, le problème
01:31:02ce soir sur ce plateau
01:31:04mais quand les accords de l'Oslo ont eu lieu
01:31:06et qu'Arafat a lui fait
01:31:08des pas très importants
01:31:10pour faire la reconnaissance d'Israël
01:31:12l'abolition de la Charte de l'OIP
01:31:14et qu'on allève une solution aux désétats
01:31:16il y a eu aussi une partie de la société israélienne
01:31:18qui...
01:31:20C'est un extrémiste israélien
01:31:22qui est incestueux
01:31:24Je ne suis pas d'accord avec Noemi
01:31:26sur Jérusalem
01:31:28j'étais soldat à Jérusalem Est
01:31:30dans les villas arabes
01:31:32sur Bachar, Jamal Boukhaber
01:31:34il n'y a pas un juif
01:31:36ou s'il y a quelques juifs, des colons
01:31:38qui s'installent dans les quartiers arabes
01:31:40A chaque fois que vous touchez à Jérusalem, vous avez les musulmans du monde entier
01:31:42qui se soulèvent
01:31:44parce qu'il y a une question religieuse
01:31:46La partie Est de Jérusalem pourrait devenir la capitale
01:31:48s'il y avait une vraie volonté de paix
01:31:50Mais bien sûr, tout est possible dans la théorie
01:31:52mais concrètement, c'est une question qui est éminemment
01:31:54difficile à résoudre
01:31:56On va remercier Noemi Alia
01:31:58d'être passée par le cieux d'Europe 1
01:32:00et de CNews
01:32:02Merci en tous les cas d'avoir accepté mon invitation
01:32:04On va parler politique si vous le voulez bien
01:32:06On va parler de Lucie Castet
01:32:08Ah !
01:32:10Vous savez qui est Lucie Castet maintenant ?
01:32:12Vous faites preuve de mauvaise foi
01:32:14Non, elle n'a aucune légitimité, je suis désolé
01:32:16Elle n'a jamais été élue
01:32:18Elle a été envoyée comme ça
01:32:20Elle a été envoyée au front par Mélenchon
01:32:22Oui, vous savez qui elle est
01:32:24Bien sûr, je sais qui elle est
01:32:26mais je sais que Emmanuel Macron a déjà dit
01:32:28On n'en veut pas
01:32:30On peut en parler tant qu'on voudra
01:32:32La méthode Coué, vous connaissez la méthode Coué ?
01:32:34J'irai à Matignon, je veux aller à Matignon
01:32:36Elle fait campagne pour aller à Matignon
01:32:38C'est nouveau ça aussi
01:32:40Je veux aller à Matignon
01:32:42C'est ma légitimité
01:32:44Elle est allée voir l'entreprise
01:32:46Duralex dans le Loiret
01:32:48C'est une bonne chose
01:32:50Sauvée d'ailleurs je crois
01:32:52Sauvée par l'État et par les salariés
01:32:54Et elle a pris la parole
01:32:56Puisque vous faites preuve de mauvaise foi
01:32:58Je ferai une preuve de bonne foi
01:33:00dans la réponse à Georges
01:33:02Ecoutez Lucie Castex
01:33:04Les choses avancent
01:33:06On est là, on est tous ensemble, on travaille
01:33:08On va à la rencontre des gens
01:33:10On est comme vous le voyez
01:33:12extrêmement unis et elles avancent
01:33:14On va à la fois sur le terrain et en même temps on travaille
01:33:16On est au travail, on se prépare
01:33:18L'idée c'est de gouverner avec tous ceux
01:33:20qui auront envie de mettre en oeuvre nos propositions
01:33:22Je l'ai dit, on fera des compromis
01:33:24On travaillera avec toutes les personnes
01:33:26de bonne volonté qui partagent nos grandes orientations politiques
01:33:28On redonnera toute sa place
01:33:30au travail parlementaire
01:33:32Redonner sa place au travail parlementaire ça veut dire
01:33:34discuter avec des gens qui ne sont pas
01:33:36nécessairement favorables au nouveau front populaire
01:33:38mais qui sont favorables aux grandes priorités qu'on porte
01:33:40Je vous donne un exemple, le service public
01:33:42Je ne vois pas quel groupe politique à l'Assemblée
01:33:44votera contre le fait qu'on revalorise
01:33:46les infirmières qui travaillent la nuit
01:33:48ou qui votera contre le fait qu'on revalorise
01:33:50la rémunération des enseignants
01:33:52Je le dis pour nos éditeurs d'Europe 1
01:33:54qui n'ont pas l'image
01:33:56mais juste derrière il y a Olivier Faure
01:33:58juste derrière
01:34:00Elle peut y aller là Matignon
01:34:02Oui mais on peut se moquer un peu
01:34:04comme le faisait Georges à l'instant
01:34:06et cette bonne guerre
01:34:08Je ne veux pas être désobligeant vis-à-vis de cette femme
01:34:10qui a toutes ses qualités
01:34:12qui n'a pas été non plus
01:34:14Georges a dit je ne la connais pas
01:34:16chargée des finances
01:34:18à l'hôtel de ville de Paris
01:34:20Mais pour te répondre Georges
01:34:22Je comprends qu'il y a un côté
01:34:24dans cette campagne pour Matignon
01:34:26mais en même temps
01:34:28là où Lucie Castex
01:34:30J'aime bien quand vous dites en même temps
01:34:32En même temps Emmanuel Macron
01:34:34n'a pas joué son rôle je trouve
01:34:36d'arbitre des institutions
01:34:38qui est d'ailleurs
01:34:40le rôle qui lui est confié par article 5
01:34:42de la constitution, le fonctionnement régulier
01:34:44des pouvoirs publics
01:34:46parce qu'il décide d'une solution
01:34:48Très bien, c'est fait, on a voté
01:34:50il y a une assemblée
01:34:52il y a une assemblée sans majorité
01:34:54Dans n'importe quel pays
01:34:56enfin démocratie du monde
01:34:58le président de la république
01:35:00il invite les responsables politiques
01:35:02les présidents de groupes parlementaires
01:35:04Vous avez vu la cour des comptes ?
01:35:06Il y a trop de dépenses
01:35:08Il peut payer un café
01:35:10Il invite les chefs de groupes parlementaires
01:35:12ou les chefs de partis
01:35:14ou les candidats à Matignon
01:35:16et puis il les reçoit et puis ils discutent
01:35:18ça ne veut pas dire qu'on est obligé
01:35:20de nommer un premier ministre tout de suite
01:35:22c'est quand même d'avoir un acte
01:35:24de reconnaissance de la part du président de la république
01:35:26que ce sont des députés
01:35:28légitimes
01:35:30Le président a eu
01:35:32Non mais là ça n'a rien à voir
01:35:34avec la séparation des pouvoirs
01:35:36Il a très justement dit
01:35:38je demande maintenant aux groupes politiques
01:35:40de s'entendre et de rechercher
01:35:42quelle serait une solution, c'est pas à lui qu'elle a trouvé
01:35:44c'est aux groupes politiques qu'on constitue
01:35:46cette nouvelle assemblée
01:35:48Il n'a pas fait venir à l'Elysée
01:35:50Mais enfin Georges
01:35:52dans n'importe quel régime représentatif
01:35:54hormis aux Etats-Unis
01:35:56où c'est un régime présidentiel
01:35:58mais dans tout régime européen
01:36:00qui a une dimension parlementaire
01:36:02le président de la république quand il n'y a pas de majorité
01:36:04discute avec les représentants
01:36:06des chefs politiques
01:36:08ils ont été élus par les français dans les conditions
01:36:10que l'on sait
01:36:12avec un barrage au deuxième tour
01:36:14Le président de la république, Philippe, n'a plus de majorité
01:36:16Oui mais justement, précisément Georges
01:36:18Puisque vous parlez de la constitution
01:36:20et de l'article 5
01:36:22c'est l'article 20 qui va s'appliquer le 15 août
01:36:24le 12 août, c'est le gouvernement
01:36:26qui déterminera et qui conduira la politique
01:36:28Oui mais dans l'ordre il y a l'article 8
01:36:30Les amis, je vais jouer
01:36:32Il y a l'article 8 alinéa injuste d'un mot
01:36:34qui est que c'est lui qui nomme le premier ministre
01:36:36donc il ne peut pas nommer n'importe quel premier ministre
01:36:38c'est plus lui qui décide
01:36:40tout seul de savoir qui va être
01:36:42premier ministre, Georges
01:36:44Alors je donne la parole à Arnaud Clasper
01:36:46Je voudrais qu'on écoute
01:36:48parce qu'en plus d'Olivier Faure
01:36:50il y a Emmanuelle Tondoli
01:36:52qui était avec Lucie Castex
01:36:54et qui s'est exprimé évidemment aussi
01:36:56Eux sont entrant
01:36:58dans le secret des ministères
01:37:00de préparer un budget d'austérité
01:37:02et ils savent qu'ils jouent la montre
01:37:04C'est fait en conscience, c'est pas juste parce qu'ils sont en trêve
01:37:06c'est une stratégie
01:37:08de nous faire perdre du temps, pas juste à nous
01:37:10mais à tous les français, sur l'urgence sociale
01:37:12sur l'urgence environnementale
01:37:14une semaine où ils ne nomment pas un premier ministre
01:37:16du Front Populaire
01:37:18est une semaine perdue pour l'urgence sociale
01:37:20perdue pour l'urgence climatique
01:37:22et c'est pas un jeu, il y a 9 millions de pauvres dans ce pays
01:37:24il y a l'effondrement de la biodiversité
01:37:26il y a l'urgence sociale
01:37:28il y a tellement de sujets qui étaient tous dans notre projet
01:37:30et Olivier l'a dit, 73% des français
01:37:32quand on les sonde, veulent
01:37:34une rupture politique avec le macronisme
01:37:36et eux ils sont en train d'organiser les choses
01:37:38pour ne pas la mettre en oeuvre
01:37:40Je vous donne la parole dans quelques instants
01:37:42pour répondre à nos casse-fermes
01:37:44Je ne me prononcerai pas sur ce cas précis
01:37:46mais dans les régimes parlementaires
01:37:48le chef de l'Etat appelle
01:37:50à gouverner le parti
01:37:52ou la coalition de partis
01:37:54qui est susceptible de dégager
01:37:56une majorité
01:37:58or le Front Populaire en disant
01:38:00mon programme, uniquement de mon programme
01:38:02avec 150 députés
01:38:04n'est pas susceptible de dégager
01:38:06une majorité pour gouverner
01:38:08donc
01:38:10on peut susciter ou demander
01:38:12à ce que les partis
01:38:14de centre droit
01:38:16de centre gauche, avec une partie des républicains
01:38:18s'allient
01:38:20ou aient une sorte de pacte législatif
01:38:22pour pouvoir gouverner
01:38:24mais il faut quand même une sorte de majorité
01:38:26même relative, et 150 députés
01:38:28c'est vers cette solution
01:38:30Vive Guibert, vous trouvez qu'elle a raison ?
01:38:32Elle a raison sur un point
01:38:34qui me paraît essentiel
01:38:36il y a un seul point qui me paraît structurel
01:38:38et fondamental, c'est le budget
01:38:40là où elle a parfaitement raison
01:38:42Marine Tendelier, c'est un enjeu majeur
01:38:44pour avoir un budget qui est présenté
01:38:46au parlement au début octobre
01:38:48il faut qu'il soit présenté
01:38:50au comité du conseil des finances publiques
01:38:52à la mi-septembre
01:38:54et il y a des échéances
01:38:56européennes très importantes puisque nous sommes
01:38:58sous surveillance pour déficit excessif
01:39:00donc ça veut dire qu'il y a des rendez-vous
01:39:02européens très importants au cours
01:39:04du mois de septembre
01:39:06le budget dans le fonctionnement habituel
01:39:08de l'état et de l'exécutif
01:39:10un budget est préparé
01:39:12au cours de l'été, c'est à dire que tous les arbitrages
01:39:14politiques, surtout sur un budget
01:39:16aussi difficile que celui
01:39:18de 2025 où l'Europe
01:39:20où l'Union Européenne nous demande de faire
01:39:2210, 20, 25 milliards
01:39:24d'économies, les décisions
01:39:26politiques se prennent
01:39:28normalement l'été, or là
01:39:30on a un gouvernement qui expédie les affaires courantes
01:39:32et on n'a pas de gouvernement
01:39:34alternatif et donc là
01:39:36Marine Thaume-Dulier a raison dans le fait que
01:39:38de repousser les échéances à la deuxième
01:39:40quinzaine d'août fait que
01:39:42la préparation du budget va être un casse-tête
01:39:44et voire totalement impossible
01:39:46Le président de la République a décidé d'une trêve
01:39:48la trêve olympique
01:39:50il n'y a pas de trêve pour le budget
01:39:52le budget ça se prépare, c'est vrai
01:39:54vous avez raison de le rappeler
01:39:56la trêve elle est là
01:39:58la trêve olympique
01:40:00elle ne constate pas la politique française
01:40:02la trêve olympique c'est quel article de constitution
01:40:04c'est pas inscrit
01:40:06je crois que c'est pas inscrit
01:40:08je pense pas à Arnaud Clasper
01:40:10non non c'était pas prévu ça
01:40:12Georges
01:40:14je crois ce qu'a dit Arnaud, je pense que c'est la solution
01:40:16qui sera trouvée, c'est à dire
01:40:18une coalition
01:40:20à partir d'un projet
01:40:22à partir d'une plateforme
01:40:24qui est en train de discuter
01:40:26on le sait, ils sont en train de discuter les groupes
01:40:28dont on parle, que ce soit l'ILR
01:40:30le groupe Ensemble
01:40:32et d'autres qui sont en train de mettre au point
01:40:34de faire vivre une prochaine coalition
01:40:36à partir de la mute
01:40:38c'est la seule solution parce que le nouveau Front Populaire
01:40:40n'a pas de majorité
01:40:42il n'a pas de majorité
01:40:44il a tenté tout les gens en essayant de prendre la présidence
01:40:46de l'Assemblée Nationale, ils y sont pas arrivés
01:40:48ne critique pas le nouveau Front Populaire
01:40:50de vivre dans une réalité
01:40:52alternative, ce qu'en effet ils n'ont pas de majorité
01:40:54mais droite plus macroniste ça n'a pas plus de majorité
01:40:56ils ont juste 30 députés de plus
01:40:58ça doit faire 220 au lieu de 190
01:41:00ils n'ont pas de majorité pour renverser
01:41:02par une motion de censure
01:41:04à condition bien sûr que le Rassemblement National
01:41:06observe une forme de neutralité
01:41:08et donc on va penser au Rassemblement National
01:41:10le fait de savoir à quel moment le gouvernement
01:41:12va être renversé
01:41:14Georges Fenech, Philippe Guivert et Arnaud Clasfan
01:41:16on est bien sur Europe 1
01:41:18et sur CNews, je vois qu'on parle encore
01:41:20de la polémique autour de CJO, j'ai l'impression
01:41:22que le feuilleton n'est pas terminé
01:41:24parce que chaque jour il se passe quelque chose
01:41:26et c'est encore excusé, c'est la deuxième fois
01:41:28qu'il s'excuse et puis on écoutera
01:41:30Gabriel Attal qui s'est exprimé
01:41:32on l'a vu tout à l'heure à l'issue
01:41:34de cette réunion à Matignon
01:41:36mais Philippe Catherine sort à nouveau du silence
01:41:38et il a répondu aux polémiques suscitées
01:41:40par sa prestation pendant la cérémonie
01:41:42d'ouverture des JO
01:41:44et on va voir
01:41:46ce qu'il déclare
01:41:48j'ai envoyé une cassette de motivation
01:41:50aux metteurs en scène de la cérémonie
01:41:52Thomas Joly contenant ce morceau
01:41:54que je venais d'écrire
01:41:56ça c'est une chanson pour les JO
01:41:58pour le convaincre j'ai déployé trois arguments
01:42:00l'idée de la réconciliation d'abord
01:42:02quand on est nu on devient inoffensif
01:42:04on se donne la main, pas de poche
01:42:06donc pas d'arme cachée dans les poches
01:42:08la décroissance ensuite nu
01:42:10on arrête d'acheter du textile
01:42:12le retour aux origines des JO enfin
01:42:14l'époque où les athlètes concouraient nu
01:42:16et la dernière
01:42:18citation venant de leur part
01:42:20je ne suis pas étonné
01:42:22j'ai grandi
01:42:24avec des chrétiens de droite
01:42:26je les connais bien, ce sont les premiers
01:42:28à blasphémer en privé, je précise bien que je n'ai
01:42:30jamais cherché de mon côté
01:42:32à parler de religion
01:42:34c'est la deuxième fois que Philippe Catherine
01:42:36s'exprime, Georges
01:42:38ça le regarde, moi je suis pas convaincu
01:42:40c'est tout
01:42:42t'as fait deux fois, on en a parlé hier déjà
01:42:44je suis pas convaincu de sa sincérité
01:42:46après il a sa liberté
01:42:48d'artiste
01:42:50on appréciera ou pas
01:42:52comme ça jeter à la figure de milliards
01:42:54d'individus
01:42:56et beaucoup d'enfants, des scènes de ce type là
01:42:58d'une vulgarité
01:43:00d'une nudité, d'une sexualité
01:43:02de plans à trois, etc
01:43:04ça me désole
01:43:06ça c'est pas Philippe Catherine
01:43:08l'ensemble de ces tableaux qui ont créé la polémique
01:43:10donc toujours pas convaincu
01:43:12hier vous ne l'étiez pas, aujourd'hui encore moins
01:43:14ce sont des pardons pas à pas
01:43:16des demandes de pardon
01:43:18il faut qu'il fasse pénitence
01:43:20qu'il se flagelle
01:43:22il faut qu'il fasse pénitence, qu'il se flagelle
01:43:24qu'il fasse le chemin de Compostelle
01:43:26j'avais dit sur votre antenne
01:43:28que c'était une superbe cérémonie
01:43:30mais qu'il y avait deux fautes, un d'avoir offensé les chrétiens
01:43:32deux d'avoir fait semblant que l'histoire
01:43:34de France commençait par la république
01:43:36alors qu'elle a été créée
01:43:38par l'église chrétienne
01:43:40et par les rois de France
01:43:42pendant des siècles
01:43:44qui ont uni les français
01:43:46et je remarque aussi que
01:43:48les deux plus grands créateurs
01:43:50qui ont représenté Dieu
01:43:52c'est-à-dire
01:43:54le vrai Dieu
01:43:56à la chapelle Sixtine
01:43:58et qui ont représenté
01:44:00Jésus, son fils
01:44:02sur la Seine à Milan
01:44:04sont deux homosexuels
01:44:06et Léonard de Vinci
01:44:08je me rappelle plus, il avait porté
01:44:10parfois des vêtements de femme
01:44:12mais il avait été accusé de sodomie
01:44:14absolument
01:44:16et Michel-Ange aussi
01:44:18était homosexuel
01:44:20mais ils n'ont pas
01:44:22et d'ailleurs on soupçonne
01:44:24que la Joconde
01:44:26ait été le petit ami
01:44:28de Léonard de Vinci
01:44:30mais en tous les cas
01:44:32ils n'ont pas offensé de front
01:44:34la chrétienté, ce qui a été quand même le cas
01:44:36dans cette cérémonie qui était
01:44:38fastueuse, superbe, je ne veux pas avoir l'air
01:44:40d'un mauvais coucheur
01:44:42je ne comprends pas qu'on n'ait plus
01:44:44laissé passer ce passage
01:44:46on écoute Gabriel Attal qui s'est exprimé sur la polémique
01:44:48il y a toujours une forme
01:44:50de subjectivité
01:44:52dans un tableau artistique
01:44:54et donc chacun peut avoir un point de vue
01:44:56sur tout ou partie
01:44:58de cette cérémonie d'ouverture
01:45:00à moi, je pense que cette cérémonie
01:45:02d'ouverture a fait la fierté de la France
01:45:04parce que c'était magnifique
01:45:06parce que c'était courageux
01:45:08parce que c'était ambitieux
01:45:10parce que c'était audacieux
01:45:12à certains points de vue
01:45:14et donc pour moi, ça restera un grand moment de fierté
01:45:16je crois que ça l'a été aussi pour
01:45:18la plupart de nos concitoyens
01:45:20et j'ai vu un grand nombre
01:45:22de réactions à l'international qui ont montré que
01:45:24cet événement avait été salué
01:45:26Deux mots, deux conclusions
01:45:28Tournez la page de la polémique
01:45:30On tourne la page de la polémique
01:45:32Je pense qu'il faut arrêter là maintenant
01:45:34Ça sera le mot de la fin
01:45:36Merci mes amis de m'avoir accompagné
01:45:38sur Europe 1 et sur CNews
01:45:40Merci à l'équipe qui m'a entouré
01:45:42Samuel Vasselin, Sophia Rousseau, Maureen Vidal
01:45:44Merci à la promotion Lino Vitez
01:45:46Merci aux équipes en régie
01:45:48Tout de suite, c'est Julien Pasquet sur CNews pour Face à l'info
01:45:50et Thomas Chenel sur Europe 1
01:45:52pour Europe 1 soir
01:45:54Je vous souhaite une belle soirée, je vous dis bye bye
01:45:56et on se retrouve demain pour les deux rendez-vous sur CNews
01:45:58Midi News à partir de 11h
01:46:00et Punchline sur Europe 1 et sur CNews
01:46:02Bye bye, bonne soirée
01:46:04Merci Thierry