• il y a 5 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline été.
00:00:04Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:00:06Deux heures d'information, de décryptage, d'analyse, de débat avec nos invités.
00:00:10Je vais vous les présenter dans un instant.
00:00:12Mais avant, il est 17h sur CNews.
00:00:14Simon Guillin est avec nous. Le rappel des titres, mon cher Simon.
00:00:17Bonjour cher Olivier et bonjour à tous.
00:00:19Ça y est, les épreuves des Jeux Olympiques ont commencé aujourd'hui avec deux matchs de football masculin.
00:00:23Ce soir à 21h, le Mali affronte Israël.
00:00:26Un match sous très haute surveillance au Parc des Princes.
00:00:281000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour cette rencontre
00:00:31qui fait l'objet d'un périmètre antiterroriste.
00:00:34Les Alpes françaises choisissent pour accueillir les Jeux Olympiques d'hiver en 2030
00:00:38pour la quatrième fois de son histoire.
00:00:40La France devrait donc, sauf surprise, organiser les 26e Jeux d'hiver
00:00:44sous réserve de fournir les garanties financières de l'État et des régions.
00:00:48Et puis une troisième personne interpellée est placée en garde à vue
00:00:51après l'incendie criminel à Nice qui a fait sept morts.
00:00:54C'était dans la nuit du 17 au 18 juillet dernier.
00:00:57Les suspects sont toujours activement recherchés par les forces de l'ordre.
00:01:00Et cet incendie d'origine criminelle serait lié au trafic de drogue
00:01:03selon le Procureur de la République, cher Olivier.
00:01:05Merci beaucoup Simon.
00:01:07Simon Guylain que nous retrouverons à 17h30 pour un nouveau point complet sur la réalité.
00:01:11Vous le disiez il y a un instant, cher Simon,
00:01:13cette rencontre ce soir Mali-Israël placée sous très haute surveillance.
00:01:17On va en parler justement pour démarrer cette émission
00:01:19avec autour de ce plateau Sarah Salman, avocate.
00:01:22Bonjour ma chère Sarah.
00:01:23Bonjour Olivier.
00:01:24A vos côtés Philippe Guibert.
00:01:25Bonjour chère Philippe.
00:01:26Vous êtes là mon cher Philippe.
00:01:28Il y a Philippe David aussi.
00:01:29Ne me confondrez pas les deux.
00:01:31Bonjour Olivier.
00:01:32Eh bien voilà, je confondais avec Philippe David.
00:01:35L'animateur radio tous les deux.
00:01:37On voit les coupes de cheveux relativement proches
00:01:39et même les lunettes sont proches.
00:01:40Et vous avez même les yeux très jeunes.
00:01:41Voilà, j'ai pas mis de cravate exprès pour ça.
00:01:44Donc voilà, Philippe David c'est l'homme à la cravate.
00:01:48En revanche, Ravel St-Villen n'en a pas non plus.
00:01:50Côté droite.
00:01:51Il est bientôt chaud.
00:01:52J'ai pas de cravate non plus.
00:01:54Ça ne vous aura pas échappé.
00:01:55Bonjour mon cher Ravel.
00:01:56Bonjour.
00:01:57Allez, place un petit peu de sourire.
00:01:59Ça fait jamais de mal.
00:02:00On va démarrer.
00:02:01Je vous le disais, avec cette rencontre placée
00:02:03sous très haute sécurité ce soir à 21h.
00:02:06L'équipe du Mali qui va affronter l'équipe d'Israël
00:02:08dans le cadre du tournoi olympique de football
00:02:11avec la crainte de débordement.
00:02:13Alors le dispositif policier sur place,
00:02:15eh bien il est considérable.
00:02:16C'est ce qu'a pu constater Maxime Legay.
00:02:18On l'écoute et puis on en parle ensuite.
00:02:20Ici devant le Parc des Princes,
00:02:22c'est un vaste dispositif de sécurité
00:02:24qui a été mis en place avec de nombreux contrôles,
00:02:26barrières qui ont été installées pour fermer,
00:02:29boucler la zone ainsi que les rues adjacentes au stade.
00:02:32Ce sont près de 1000 policiers
00:02:34qui vont assurer la sécurité du match de ce soir
00:02:37puisque l'affiche est loin d'être anodine.
00:02:39Il s'agit de Mali-Israël.
00:02:41Or on sait à quel point la délégation israélienne
00:02:44va bénéficier d'une surveillance particulière
00:02:47pendant ces Jeux olympiques.
00:02:48Elle qui est tout particulièrement visée
00:02:50par des menaces d'attaques d'ordre terroriste.
00:02:53La France qui a d'ailleurs annoncé
00:02:55qu'elle allait notamment mobiliser le GIGN
00:02:57pour assurer la sécurité des athlètes israéliens.
00:03:01Mais indépendamment de cette affiche à haut risque,
00:03:03on sent bien que c'est un vaste dispositif de sécurité
00:03:06qui est en train de se mettre en place ici à Paris
00:03:09avec de nombreux barrages, contrôles et patrouilles
00:03:12qui circulent dans les rues de la capitale.
00:03:14On sent bien que le plus grand événement sportif du monde
00:03:17s'apprête à débuter
00:03:19et que ce sont l'ensemble des forces de l'ordre
00:03:21qui sont sur le pied de guerre ici à Paris.
00:03:25Donc nous le constatons, un dispositif très important
00:03:28ce soir au Parc des Princes.
00:03:29La délégation israélienne placée sous la protection
00:03:32du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale.
00:03:35Qu'est-ce que ça dit au fond de notre pays ?
00:03:37Autant de sécurité pour ce qui doit être
00:03:40une fête sportive, Sarah Salman ?
00:03:42Ça nous dit que la montée de l'antisémitisme
00:03:44est paroxystique, surtout depuis le 7 octobre.
00:03:47Ce qui me fait peur, c'est qu'on arrive à la situation
00:03:49de la Belgique où, souvenez-vous, le 19 juillet,
00:03:51ils ont décidé de délocaliser le match.
00:03:54Donc ça, il ne faut pas l'oublier.
00:03:56Si on ne réagit pas à l'antisémitisme,
00:03:58et je trouve que M. Macron ne réagit pas,
00:04:00il ne vient pas à la marche contre l'antisémitisme.
00:04:02Une adolescente a été violée et on nous dit
00:04:05qu'on va faire une heure pour discuter de l'antisémitisme.
00:04:07Rappelons les choses.
00:04:08Israël a été victime d'un pogrom.
00:04:10Ils ont été victimes.
00:04:11On devrait leur dérouler le tapis rouge
00:04:13et les accueillir.
00:04:14Au lieu de cela, ils sont pointés du doigt.
00:04:16Ils sont pointés du doigt, discriminés.
00:04:18Et cela est encouragé par une partie
00:04:20de la France insoumise qui met de l'huile sur le feu,
00:04:23qui leur met des cibles dans le dos
00:04:25pour la seule raison qu'ils sont juifs et israéliens.
00:04:27Nous avons bien évidemment en tête
00:04:29les récents propos de Thomas Porte, Raphaël Stainville.
00:04:32Est-ce que ces propos renforcent les risques
00:04:34de cette rencontre, ce soir, Mali-Israël ?
00:04:36Thomas Porte a expliqué vouloir utiliser
00:04:39tous les leviers à sa disposition
00:04:42pour contrarier la délégation israélienne.
00:04:45Que faut-il entendre par là ?
00:04:47Bien sûr, des manifestations, mais aussi d'autres choses.
00:04:49En tout cas, ce qui est certain, et cela a été dit par Sarah,
00:04:52c'est que cela alimente l'antisémitisme d'atmosphère
00:04:55qui existe déjà depuis de longs mois en France
00:04:58et qu'on comprend que l'État, les forces de l'ordre
00:05:01soient obligés de multiplier les mesures de précaution
00:05:06pour assurer la sécurité de cette délégation israélienne.
00:05:10Vous avez évoqué le GIGN,
00:05:12c'est aussi ce soir plus de 1000 policiers
00:05:15qui se sont mobilisés rien que pour ce match.
00:05:17Donc oui, à climat exceptionnel,
00:05:20que tout le monde regrette,
00:05:22il faut aussi des moyens exceptionnels.
00:05:24Philippe David, vous suivez particulièrement
00:05:26tout ce qui est univers sportif.
00:05:28Effectivement, ce match Mali-Israël,
00:05:30est-ce que selon vous, il est véritablement à risque ce soir ?
00:05:32Est-ce que nous pouvons nous attendre
00:05:34à des débordements, selon vous ?
00:05:36Ce qui est fou, c'est qu'à l'époque,
00:05:38le polyganisme, ça concernait quasiment uniquement l'Angleterre
00:05:41ou alors les équipes de clubs,
00:05:43notamment les clubs anglais,
00:05:45avec parfois des ultras,
00:05:47notamment la Diodrome, etc.
00:05:49Là, c'est purement politique,
00:05:50mais ce n'est pas du tout étonnant.
00:05:52Rappelez-vous que pour une chose aussi futile
00:05:54que le concours Eurovision de la chanson,
00:05:56qui n'est quand même pas la chose
00:05:58que la planète entière attend
00:06:00pour savoir si elle va rester en paix
00:06:02ou basculer dans la guerre,
00:06:03on avait dû transformer l'hôtel de la chanteuse israélienne
00:06:06en véritable Fort Chabrol.
00:06:07Donc là, vous voyez le Parc des Princes,
00:06:09quand on voit les plots béton, etc.
00:06:11Là, c'est même plus Fort Chabrol,
00:06:13c'est Fort Alamo.
00:06:14Plus rien n'est étonnant dans ce domaine.
00:06:16Alors, on va mettre de côté l'aspect sportif.
00:06:19Je pense que les supporters maliens,
00:06:22il n'y aura pas de problème avec eux globalement
00:06:24parce que souvent, les problèmes dans les stades,
00:06:26c'est des problèmes de violence entre supporters.
00:06:28Le problème, c'est un risque d'attentat terroriste.
00:06:30Pour mettre le GIGN,
00:06:32pour protéger des athlètes,
00:06:34il n'y a pas que l'équipe de foot qui est protégée par le GIGN.
00:06:37Que ce soit les nageurs, les athlètes,
00:06:40ou je ne sais pas, les escrimeurs,
00:06:42ils sont mis également sous protection du GIGN ou du Red.
00:06:45C'est complètement fou.
00:06:46Et certains, comme le disait Sarah,
00:06:48se complaisent à mettre de l'huile sur le feu,
00:06:50ce qui est absolument, à mon avis, scandaleux.
00:06:52Avant de vous donner la parole, mon cher Philippe Guibert,
00:06:54je vous propose d'écouter Gérald Darmanin.
00:06:56Gérald Darmanin qui sera d'ailleurs à 19h au Parc des Princes ce soir.
00:07:00Il s'exprimait ce matin, écoutez-le.
00:07:02Ce soir au Parc des Princes, il y aura un millier de policiers
00:07:05qui vont permettre de faire que nous sommes là pour le sport.
00:07:08Au bout d'un moment, et je pense qu'on verra ça après la cérémonie d'ouverture,
00:07:11le sport va prendre le pas sur les questions de sécurité, c'est normal.
00:07:14Et nous allons nous effacer discrètement
00:07:16pour que le sport puisse être une fête,
00:07:18pour que les Jeux Olympiques puissent pas être le rendez-vous de la sécurité,
00:07:21mais le rendez-vous du sport.
00:07:22Mais oui, ce soir est un match important pour nos dispositifs de sécurité.
00:07:26Nous sommes là pour le sport, nous dit Gérald Darmanin, Philippe Guibert.
00:07:29Est-ce que vous pensez qu'après vendredi,
00:07:31le sport va vraiment pouvoir prendre le pas sur la sécurité ?
00:07:35On ne peut que l'espérer.
00:07:37L'esprit olympique, c'est ça.
00:07:40Ce ne sont pas des régimes ou des gouvernements qui sont représentés sur le terrain,
00:07:44ce sont des peuples.
00:07:46Et donc c'est une volonté d'organiser des rencontres sportives.
00:07:50Entre les peuples, il y a une compétition,
00:07:53mais ça reste des rencontres sportives.
00:07:56Et tous ceux qui contestent ça,
00:07:59qui veulent empêcher telle ou telle équipe ou tel ou tel pays de participer aux JO,
00:08:04vont complètement à l'encontre de l'esprit olympique.
00:08:07Je rappelle quand même qu'à la grande époque de la guerre froide,
00:08:10où la guerre entre les Etats-Unis et l'Union soviétique de l'époque
00:08:14était quand même particulièrement relevée,
00:08:17on arrivait à organiser des Jeux Olympiques
00:08:19et il y avait des compétitions entre les Etats-Unis et l'Union soviétique.
00:08:22Il y a eu quelques exceptions dans les JO de 1980, je crois, à cause de l'Afghanistan.
00:08:27Il y en a eu deux, 80 et 84.
00:08:2980, invasion de l'Afghanistan, boycott des Etats-Unis, des Jeux de Moscou.
00:08:3284, boycott de ceux de Los Angeles par les pays parisiens.
00:08:35Tu as raison, mais en tout cas...
00:08:37Voilà, elle est unique, surtout.
00:08:40Ce que je voulais dire par là, c'est qu'à l'exception des 80 et 84,
00:08:44on a réussi à organiser des Jeux Olympiques depuis l'après-guerre
00:08:47jusqu'aux années au moins 70,
00:08:50où tous les pays participaient, y compris ceux qui étaient le plus engagés dans la guerre froide.
00:08:54Et donc c'est complètement aller à l'encontre de l'esprit olympique
00:08:57que de vouloir mettre de la politique dans les Jeux Olympiques.
00:09:01D'ailleurs, si on voulait mettre de la politique dans les Jeux Olympiques,
00:09:04il n'y aurait pas de Jeux Olympiques parce que là,
00:09:07des braves gens contestent la venue d'une équipe israélienne.
00:09:10Mais enfin, si on commence à faire le tour des régimes
00:09:13qui ont un comportement complètement contraire...
00:09:16Mais c'est un pays démocratique, surtout Israël.
00:09:19Je parlais justement de tous les régimes dont les pays, dont les peuples sont représentés
00:09:23et qui ne sont absolument pas démocratiques.
00:09:25A commencer par la Chine, à commencer par l'Iran,
00:09:28à commencer par l'Arabie Saoudite, à commencer par plein de pays.
00:09:31Et donc si on voulait mettre de la politique dans les Jeux Olympiques
00:09:34en boycottant au nom du fait qu'on n'accepte pas
00:09:37ou la politique menée par ce pays-là, ou son régime, ou son gouvernement,
00:09:41il n'y aurait pas de Jeux Olympiques.
00:09:43Vous parliez de trêves olympiques, mais est-ce un vœu pieux ?
00:09:45Je vous propose d'écouter justement le secrétaire général des Nations Unies
00:09:48qui, lui, appelle à une trêve olympique, Antonio Guitérrez,
00:09:51qui souhaite que tout le monde dépose les armes pendant les Jeux Olympiques.
00:09:55Il le dit dans un message vidéo.
00:09:57Message vidéo qui sera d'ailleurs diffusé demain après-midi
00:10:00lors de la cérémonie d'ouverture. Écoutez-le.
00:10:02Bonjour et bienvenue aux Jeux Olympiques d'été de 2024.
00:10:09Le monde se réunit à Paris pour célébrer le pouvoir du sport,
00:10:12pour apporter de l'espoir, pour transcender les cultures, unir les peuples,
00:10:16promouvoir le respect mutuel et le fair play.
00:10:19Ce sont également les idéaux des Nations Unies.
00:10:21Dans l'esprit de la trêve olympique, j'appelle tout le monde à déposer les armes,
00:10:25à bâtir des ponts, à encourager la solidarité
00:10:28et à tendre vers l'objectif ultime, la paix pour tous.
00:10:32Je souhaite plein de succès aux athlètes olympiques et paralympiques.
00:10:36Vous nous inspirez à rêver plus grand.
00:10:39Puisse la flamme olympique éclairer le chemin vers un monde de paix et d'harmonie.
00:10:43Merci beaucoup.
00:10:45Une trêve olympique, déposer les armes pendant cette période,
00:10:48Raphaël St-Vilaufon, est-ce que ce n'est pas un vœu pieux de la part d'Antonio Guterres ?
00:10:52Ce qui est assez ironique, c'est au moment où Antonio Guterres nous explique
00:10:56qu'il faut bâtir des ponts, s'ouvrir au monde.
00:11:00La France, et plus particulièrement Paris, est sous cloche.
00:11:03On n'a jamais vu autant de barricades, de policiers.
00:11:06C'est le paradoxe.
00:11:08Pour que les Jeux olympiques puissent se vivre pacifiquement,
00:11:11on est obligé de mettre sous cloche et de transformer Paris en champ de bataille.
00:11:16C'est vous dire à quel point les menaces qui pèsent sur ces Jeux,
00:11:20et tout le monde en est très conscient,
00:11:22obligent à cette sécurité et ce déploiement de force maximal.
00:11:26Après, on l'a évoqué, certes, la trêve olympique a existé,
00:11:32mais on le voit aussi depuis plusieurs décennies
00:11:34qu'un certain nombre de mouvements terroristes s'assoient très largement
00:11:39sur un certain nombre de grands principes.
00:11:41Pas seulement pendant la trêve olympique,
00:11:43mais le fait qu'un certain nombre de fêtes religieuses
00:11:46ou des jours soient sanctuarisés et qu'on ne se fasse pas la guerre,
00:11:49on l'a vu justement le 7 octobre.
00:11:52C'était une fête d'Yves et ça n'a pas empêché le Hamas
00:11:55de s'en prendre et d'attaquer Israël.
00:11:57Donc oui, ce sont des mots, ce sont des professions de foi,
00:12:02mais est-ce qu'elles résisteront à la réalité et au poids de la menace ?
00:12:06J'espère que oui.
00:12:08Une trêve olympique pour des terroristes, effectivement,
00:12:10ça semble un vœu pieux, Sarah Salman.
00:12:12Je pense que si on est dans le monde des bisounours,
00:12:14c'est bien, si on est dans la réalité, les terroristes,
00:12:16je ne suis pas certaine qu'ils se disent
00:12:18on ne va pas faire d'attentat parce qu'il ne faut pas froisser
00:12:20M. Guterres qui a dit qu'on faisait une trêve olympique.
00:12:22Mais attendez, les terroristes, au contraire.
00:12:24S'il y a des événements sportifs avec le maximum de personnes à un endroit,
00:12:28ils vont spécifiquement cibler ces endroits-là.
00:12:31Et d'ailleurs, nous avons eu un attentat déjoué très très récemment,
00:12:34si mes informations sont bonnes.
00:12:36Donc les terroristes n'en ont rien à faire.
00:12:38Vous en parlez d'ailleurs de cet attentat déjoué dans un instant, Sarah.
00:12:40Oui, c'est bien cela, c'est un vœu pieux.
00:12:42Et là, on voit qu'on parle en second plan des jeux et des événements
00:12:46et en premier plan de la sécurité, ou plutôt de l'insécurité.
00:12:49Antonio Guterres, Philippe Guybert, il s'adresse à Israël, finalement,
00:12:52notamment dans sa prise de parole, selon vous.
00:12:55Mais est-ce qu'il serait acceptable qu'Israël dépose les armes pendant les JO
00:12:59sans contrepartie, par exemple, à la libération des otages ?
00:13:02Je ne veux pas être méprisant avec l'ONU et avec M. Guterres,
00:13:07mais je pense que sa parole a peu de poids
00:13:09et que l'ONU a été particulièrement peu efficace
00:13:12à avoir des dépositions discontables
00:13:16depuis le début de ce conflit tragique.
00:13:19Et donc je ne suis pas persuadé, sans être méchant,
00:13:22que sa parole ait un poids considérable sur les belligérants.
00:13:27Les conditions d'un cessez-le-feu à Gaza,
00:13:31qui seraient indispensables à mes yeux, ne sont pas réunies.
00:13:35Évidemment que ça suppose la libération des otages.
00:13:41Les Jeux Olympiques, mettons-les, en dehors de la politique,
00:13:44sans être naïf, comme ça a été dit,
00:13:46puisqu'on sait très bien qu'il y a une menace terroriste,
00:13:48qui d'ailleurs n'est pas liée à la France,
00:13:51mais les JO auraient lieu n'importe où en Europe,
00:13:54la menace terroriste serait de même nature.
00:13:56Ce n'est pas notre pays qui est spécifiquement en cause.
00:13:59Il ne l'est pas plus que les autres, en tout cas.
00:14:02La trêve olympique doit plutôt s'adresser, à mon sens,
00:14:06à un autre débat public,
00:14:08qui est justement que pendant ces JO,
00:14:11sur les conflits internationaux,
00:14:13ça voudrait aussi pour Russie-Ukraine,
00:14:15qui n'est pas comparable du tout, à mon sens,
00:14:17au problème de Gaza et d'Israël...
00:14:19Vous pensez que la Lumière Routine va entendre Antonio Guterres ?
00:14:21On en doute.
00:14:22Moi, par exemple, je suis hostile au fait
00:14:24que les Russes jouent sous un maillot neutre.
00:14:27Je suis complètement anti-Poutine,
00:14:31mais je ne suis pas du tout anti-Russe.
00:14:33Je respecte le peuple russe
00:14:35et il a le droit de concourir aux JO.
00:14:38Voilà, c'est tout.
00:14:39On doit distinguer les deux.
00:14:41Nous qui sommes acteurs du débat public,
00:14:43je pense qu'on doit au maximum essayer de distinguer les deux.
00:14:46Après, c'est une évidence que les mouvements terroristes,
00:14:48eux, n'en ont pas grand-chose à faire.
00:14:50D'ailleurs, la Très-Olympique, si elle existe,
00:14:52c'est précisément parce que les cités grecques,
00:14:54Sparte, se faisaient la guerre en permanence,
00:14:56que l'on a un situé.
00:14:58Mais c'était les mêmes qui concouraient
00:15:00sous les couleurs de leurs cités.
00:15:01Et je rappelle juste qu'il y a deux otages français
00:15:03qui sont encore détenus par le RAF.
00:15:05Ofer et OAD, effectivement.
00:15:06Rappelons le Philippe David.
00:15:07Pour reprendre cette prise de parole d'Antonio Guterres,
00:15:10de l'ONU, Philippe Hibert nous le disait,
00:15:12finalement, aujourd'hui, sa voix ne porte que trop peu.
00:15:15On peut le regretter, mais c'est la réalité.
00:15:17C'est un constat.
00:15:18À quoi sert l'ONU, finalement ?
00:15:19Il y a plus de 60 ans, le général de Gaulle disait
00:15:22que l'ONU, c'est un machin.
00:15:24Donc, quelque part, six décennies plus tard,
00:15:27c'est toujours un peu d'actualité.
00:15:29L'ONU n'a pratiquement jamais empêché une guerre,
00:15:31qu'on ne veuille ou non.
00:15:32Alors, elle a fait un peu mieux que la Société des Nations,
00:15:34qui l'a précédée et qui n'a pas pu empêcher
00:15:37la Seconde Guerre mondiale.
00:15:38Mais je crois qu'Antonio Guterres,
00:15:40il est dans son rôle.
00:15:41Il y a la Très-Olympique,
00:15:42c'est le secrétaire fédéral de l'ONU.
00:15:44Comme le pape fait sa bénédiction,
00:15:47il y a les Jeux olympiques qui commencent.
00:15:49Le secrétaire général de l'ONU doit parler.
00:15:51Mais il y a eu les JO en 1948 et en 1952.
00:15:54La guerre d'Indochine n'a pas arrêté une journée.
00:15:56En 1956, en 1960, la guerre d'Algérie
00:15:58n'a pas arrêté une journée.
00:15:59En 1964, en 1968, en 1972,
00:16:01la guerre du Vietnam n'a pas arrêté une journée.
00:16:03En 1980, en 1984, la guerre d'Afghanistan
00:16:05n'a pas arrêté une journée.
00:16:06Donc, c'est du veupieux, c'est de la com'.
00:16:09Il l'a fait, on ne va pas le critiquer pour ça.
00:16:11Il y a tellement d'autres choses à redire.
00:16:13Sarah Salmane l'évoquait il y a un instant.
00:16:15Un jeune homme de 18 ans a été arrêté hier en Gironde
00:16:18par les policiers de la DGSI,
00:16:20nos services secrets, décrits comme radicalisés.
00:16:23Il est actuellement attendu pour association
00:16:25de malfaiteurs terroristes.
00:16:27Sur Internet, il avait évoqué son intention
00:16:29de commettre un attentat durant les Jeux olympiques.
00:16:31Quel est l'état de la menace ?
00:16:33Est-ce qu'il y a véritablement des risques
00:16:35dans les prochains jours ?
00:16:36On en parle dans un instant.
00:16:37Mais avant, nous allons regarder les précisions
00:16:39signées à Minatadem.
00:16:41Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:16:43le suspect âgé de 18 ans a été repéré par la DGSI
00:16:46après des messages publiés sur les réseaux sociaux.
00:16:49Le jeune adulte évoquait alors sa volonté
00:16:51de mettre à exécution une action violente.
00:16:53Des investigations sont actuellement menées
00:16:55pour déterminer la véracité du projet.
00:16:58On est dans un contexte dans lequel
00:17:00le climat sécuritaire est mauvais.
00:17:02Les groupes terroristes comme Al-Qaïda
00:17:04et surtout comme l'État islamique
00:17:06vont tenter certainement, soit,
00:17:09de susciter des actes individuels,
00:17:11ce qui semble être le cas de ce jeune homme en Gironde,
00:17:14soit même, mais c'est moins probable,
00:17:16en tout cas moins facile à réaliser heureusement,
00:17:18d'organiser des attaques en groupe.
00:17:20Autre inquiétude, le rajeunissement des suspects interpellés
00:17:23pour des projets d'action violente.
00:17:25Le patron du PNAT a déclaré publiquement
00:17:28que depuis le 1er janvier de cette année,
00:17:30donc en 6 mois, un peu plus de 6 mois,
00:17:32on a arrêté 15 adolescents impliqués
00:17:35dans des projets terroristes,
00:17:37c'est-à-dire le même nombre que pour toute l'année 2023.
00:17:41Et ça, évidemment, ce rajeunissement,
00:17:43c'est un sujet particulier d'inquiétude
00:17:46pour les services spécialisés.
00:17:48En mai dernier, les services antiterroristes
00:17:50avaient annoncé avoir déjoué
00:17:52deux projets visant l'événement,
00:17:54l'un à Paris et l'autre à Saint-Etienne.
00:17:56Arrêtons-nous sur l'âge.
00:17:58Dans un premier temps, 18 ans, certes,
00:18:00c'est un adulte, un jeune adulte.
00:18:02Il y a de plus en plus de jeunes,
00:18:04très jeunes même, Raphaël Saint-Ville,
00:18:06qui se radicalisent.
00:18:07On le sait, les islamistes qui utilisent
00:18:09les réseaux sociaux pour faire passer
00:18:11leur idéologie.
00:18:12Et on constate, effectivement,
00:18:13que cela fonctionne très bien, malheureusement.
00:18:15Oui, la dernière fois que nous avons pu rencontrer
00:18:17la patronne de la DGSI,
00:18:19celle-ci expliquait que la moitié
00:18:21des objectifs suivis par les agents
00:18:23de la DGSI étaient des hommes
00:18:27et des femmes âgées de moins de 18 ans.
00:18:30Pour certains, âgés de 11 et 12 ans.
00:18:33Donc, il y a un abaissement assez sidérant
00:18:36de l'âge et des profils
00:18:38de ceux qui sont aujourd'hui suivis
00:18:40par les services de renseignement intérieur.
00:18:43Avec, effectivement, cette particularité
00:18:46qu'ils vivent souvent isolés,
00:18:48mais qu'ils ont une communauté, en revanche,
00:18:50via les réseaux,
00:18:52qu'ils s'auto-radicalisent
00:18:54et qu'ils s'entretiennent après,
00:18:56via les boucles WhatsApp et Telegram
00:18:58sur lesquelles ils sont,
00:19:00rendant d'autant plus difficile
00:19:02la surveillance de ces individus.
00:19:06Mais oui, c'est un fait majeur
00:19:08ces derniers mois et dernières années,
00:19:10c'est le rajeunissement des profils
00:19:12terroristes suivis par la DGSI.
00:19:14Et nous parlions, il y a un instant,
00:19:16de la délégation israélienne Sarah Salman.
00:19:18Effectivement, on peut voir vous parliez
00:19:20des messages récryptés, mais pas seulement,
00:19:22sur les réseaux sociaux, notamment sur X,
00:19:24en parcourant assez facilement, j'ai pu constater,
00:19:26des personnes menacées, appelant
00:19:28à s'en prendre à cette délégation israélienne.
00:19:30Le risque aussi, il y a cette opération
00:19:32finalement terroriste qui peut être menée.
00:19:34La DGSI, visiblement, l'a interceptée
00:19:36l'individu, mais il y a aussi
00:19:38ces jeunes isolés, 11-12 ans,
00:19:40vous nous disiez il y a un instant Raphaël,
00:19:42qui peuvent seuls passer à l'acte
00:19:44parce que radicalisés et en voyant
00:19:46autour toute une atmosphère.
00:19:48Vous parliez de Twitter, de X,
00:19:50mais moi je vais vous parler de TikTok
00:19:52qui a un public beaucoup plus jeune.
00:19:54Et si vous allez sur TikTok,
00:19:56il y a même des lives,
00:19:58là où les personnes se connectent
00:20:00simultanément, où ils expliquent
00:20:02les événements qui sont complètement défaillants.
00:20:04Donc oui, c'est un risque.
00:20:06Ça nous montre quand même que les services de renseignement
00:20:08sont opérationnels. Et je le rappelle,
00:20:10depuis 2017, 43 attentats ont été
00:20:12déjoués. La question c'est que fait-on
00:20:14de ces jeunes qui, une fois qu'ils vont devenir parents,
00:20:16vont être complètement, pardonnez-moi l'expression,
00:20:18à la ramasse.
00:20:20Et puis cela nous dit, Philippe Guibert,
00:20:22qu'effectivement aujourd'hui, Paris est totalement
00:20:24bloqué. C'est sûr que là c'est bunkerisé
00:20:26et qu'on est sous cloche.
00:20:28C'est-à-dire que la menace est endogène.
00:20:30Mais elle est également exogène.
00:20:32Oui, elle est les deux.
00:20:34La menace exogène, je pense,
00:20:36n'est absolument pas négligée par
00:20:38nos forces de sécurité et de renseignement.
00:20:40La menace endogène,
00:20:42compte tenu des dispositifs dont on dispose,
00:20:44avec des personnes,
00:20:46comme vous disiez, relativement jeunes,
00:20:48qui s'auto-radicalisent
00:20:50ou avec l'aide d'un réseau,
00:20:52à mon avis,
00:20:54elles sont moins dangereuses
00:20:56dans un cadre hyper sécurisé
00:20:58qu'une organisation terroriste,
00:21:00si j'ose dire professionnelle,
00:21:02qui a des moyens pour commettre
00:21:04un attentat.
00:21:06Je ne suis pas spécialiste,
00:21:08donc je ne veux pas trancher des points comme ça.
00:21:10Mais la menace exogène
00:21:12peut, à mon sens, être au moins aussi dangereuse,
00:21:14voire plus.
00:21:16Plus parce qu'elle est plus difficile à canaliser.
00:21:18Là on anticipe la menace endogène
00:21:20et plutôt bien anticiper
00:21:22la menace exogène.
00:21:24Et pour aller dans votre sens,
00:21:26nos services de renseignement
00:21:28ont mis sous surveillance
00:21:30toute une série de personnes qui ont fait des vidéos,
00:21:32notamment sur TikTok,
00:21:34de façon préventive.
00:21:36On voit ici, sur une menace exogène,
00:21:38c'est plus compliqué.
00:21:40Et on voit ici que l'individu,
00:21:42Philippe David, a été interpellé en Gironde,
00:21:44ce n'est pas à Paris.
00:21:46Paris, bunkerisé, mais il y a aussi tout le reste du territoire
00:21:48à ne pas négliger.
00:21:50Énormément de forces de l'ordre, de forces de police,
00:21:52aujourd'hui opérationnelles
00:21:54À Paris, la capitale,
00:21:56il y a aussi tout le reste du territoire.
00:21:58Oui, et puis surtout ce qui est inquiétant,
00:22:00c'est qu'on a quand même drastiquement baissé
00:22:02ils sont remontés depuis quelques années,
00:22:04mais notamment sous Sarkozy,
00:22:06on avait supprimé 15 000 postes de policiers et de gendarmes.
00:22:08Là, avec les JO, tout le monde y est.
00:22:10Les policiers, les gendarmes, l'armée,
00:22:12qui en plus est là avec Sentinelle.
00:22:14Et on a quand même un grand territoire
00:22:16à surveiller.
00:22:18L'armée, c'est à peine plus de 200 000 personnes,
00:22:20200 000 hommes.
00:22:22Si on prend un match au Parc des Princes,
00:22:24et il faut assurer la sécurité un peu partout,
00:22:26ça pose question.
00:22:28Mais ce qu'il y a de terrible,
00:22:30rappelons-nous de la menace qui vient de l'extérieur.
00:22:32On a eu plusieurs attentats.
00:22:34Le 13 novembre,
00:22:36il venait de Belgique,
00:22:38pour la plupart d'entre eux.
00:22:40Rappelons-nous le terroriste qui a tué 3 personnes
00:22:42dans la cathédrale de Nice.
00:22:44Il arrivait d'Italie, via Lampedusa,
00:22:46parce qu'il était arrivé parmi les flots de migrants.
00:22:48Ou alors ça peut être totalement endogène,
00:22:50mais on ne va pas tous les faire.
00:22:52Donc la menace, elle est double.
00:22:54Et ce que je trouve quand même assez cocasse,
00:22:56excusez-moi,
00:22:58je ne trouve pas d'autres mots,
00:23:00c'est de voir que pour changer de trottoir à Paris,
00:23:02c'est extrêmement compliqué.
00:23:04Alors que pour passer les frontières,
00:23:06je crois qu'on n'a pas rétabli Schengen.
00:23:08Alors je ne sais pas,
00:23:10mais je me pose la question,
00:23:12est-ce que comme dirait un certain François Bayrou,
00:23:14le déconomètre ne fonctionne pas à plein cul ?
00:23:16Mais c'est vrai que beaucoup de téléspectateurs
00:23:18disent qu'effectivement on a fait sauter
00:23:20les frontières du pays,
00:23:22mais finalement on les remet au cœur même
00:23:24de Paris aujourd'hui, Raphaël Stainville.
00:23:26C'est ce que j'évoquais tout à l'heure,
00:23:28mais juste pour poursuivre quelques instants
00:23:30sur la menace exogène,
00:23:32même si ce n'est pas la menace
00:23:34la principale ou en tout cas la plus surveillée,
00:23:36il y a quand même un exemple qui devrait
00:23:38alerter tout le monde, c'est la Russie
00:23:40de Poutine, dont on sait
00:23:42à quel point elle est
00:23:44militarisée,
00:23:46il y a des services de renseignements
00:23:48qui sont pléthoriques et ils ont été
00:23:50frappés en leur cœur
00:23:52par le Dagestan, c'était à Moscou,
00:23:54et donc même des pays
00:23:56ultra sécurisés n'échappent pas
00:23:58à cette menace exogène,
00:24:00dès lors que des groupes constitués
00:24:02avec une idéologie
00:24:04mortifère
00:24:06et suicidaire
00:24:08veulent absolument attaquer en son cœur
00:24:10des objectifs qu'ils considèrent comme des ennemis.
00:24:12Juste peut-être pour
00:24:14faciliter à me rassurer,
00:24:16mais tous les exemples que vous citez à juste titre
00:24:18sont des exemples où les terroristes
00:24:20ont attaqué par surprise le 13 novembre,
00:24:22nous étions,
00:24:24même si le scénario avait été évoqué
00:24:26par nos services
00:24:28de renseignements, le soir
00:24:30du Bataclan,
00:24:32l'attaque sur le stade n'avait pas
00:24:34été anticipée, ni sur les terrasses, ni sur le Bataclan.
00:24:36Là, nous sommes quand même dans un dispositif
00:24:38où les choses
00:24:40sont hyper anticipées.
00:24:42Alors, il n'y a certainement pas
00:24:440% de risque, ça n'existe pas,
00:24:46mais enfin, nous sommes quand même dans un système
00:24:48où depuis un an,
00:24:50nos forces de l'ordre, nos forces de sécurité,
00:24:52nos forces de renseignement, le pouvoir politique,
00:24:54le pouvoir administratif
00:24:56est quand même concentré sur le fait
00:24:58de sécuriser ces JO.
00:25:00Il n'y a jamais zéro risque,
00:25:02il y a néanmoins
00:25:04moins de risque. Et d'ailleurs, on le paye en termes
00:25:06de dispositifs de sécurité.
00:25:08Je termine juste d'une phrase, Raphaël.
00:25:10On s'est plaint,
00:25:12on s'en a redouté,
00:25:14tout l'automne, tout l'hiver, tout le printemps,
00:25:16qu'il y ait des risques d'attentats et des risques
00:25:18d'insécurité lors de ces JO.
00:25:20Et j'entends beaucoup de gens se plaindre des dispositifs
00:25:22de sécurité. À un moment donné,
00:25:24il faut savoir ce qu'il en est.
00:25:26C'est vrai que c'est rassurant aussi de voir
00:25:28ces patrouilles de police aujourd'hui
00:25:30dans Paris.
00:25:32Olivier, pour répondre à Philippe,
00:25:34effectivement, je pense qu'il y a
00:25:36une prise de conscience
00:25:38beaucoup plus grande aujourd'hui qu'elle ne l'était hier.
00:25:40Mais justement,
00:25:42lors du Bataclan,
00:25:44alors même que les services de renseignement
00:25:46alertaient sur le risque,
00:25:48qu'un certain nombre de terroristes partis au sérieux,
00:25:50puissent arriver en Europe,
00:25:52ça n'avait pas été pris au sérieux.
00:25:54Ça n'a pas été pris au sérieux,
00:25:56mais ça a raté. Leur interpellation a raté.
00:25:58Il y a eu un ratage
00:26:00des services de renseignement.
00:26:02Je me souviens
00:26:04d'un certain nombre de responsables socialistes
00:26:06qui balayaient d'un revers
00:26:08de la main et qui niaient cette menace.
00:26:10Vous ne dites pas ça parce que c'était le pouvoir socialiste
00:26:12qui était au pouvoir à ce moment-là.
00:26:14Et ils n'ont pas relativisé
00:26:16grand-chose. Je parle d'avant.
00:26:18De l'anticipation.
00:26:20Je me souviens très bien d'un certain nombre
00:26:22de papiers qui avaient été faits
00:26:24avec un certain nombre de responsables.
00:26:26À l'époque, j'étais déjà journaliste.
00:26:28Dès lors qu'on évoquait ces rapports des services secrets,
00:26:30on nous renvoyait
00:26:32à des fantasmes.
00:26:34Ce que je vous propose, messieurs,
00:26:36c'est de marquer une courte pause.
00:26:38Nous allons continuer
00:26:40de décrypter l'actualité dans un instant.
00:26:42Nous irons au Parlement
00:26:44européen où la droite,
00:26:46vous le verrez, surveille Rima Hassan
00:26:48comme le lait sur le feu.
00:26:50Vous vouliez répondre à Raphaël.
00:26:54Vous ne répondez pas, Philippe ?
00:26:56Je vous donne 10 secondes.
00:26:58Pour avoir été au service de pouvoir
00:27:00entre 2012 et 2014,
00:27:02Emmanuel Valls ne cessait d'alerter
00:27:04sur le risque terroriste avant même
00:27:06la vague d'attentats de 2014, 2015, 2016.
00:27:08Réponse de Philippe Guybert
00:27:10à Raphaël Stainville.
00:27:12Très courte pause sur ces news.
00:27:14Nous revenons dans un instant.
00:27:16De retour sur le plateau de punchline.
00:27:18Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:27:20Sarah Salman, Philippe David,
00:27:22Philippe Guybert, Raphaël Stainville.
00:27:24Ils sont là pour décrypter, analyser l'actualité,
00:27:26débattre également.
00:27:28Dans un instant, nous allons revenir
00:27:30sur le fait que le lait sur le feu
00:27:32rime à Hassan au Parlement européen.
00:27:34Mais avant, il est 17h30.
00:27:36Simon Guillin nous a donc rejoint
00:27:38pour le Flash Info.
00:27:40Le rugbyman Melvin Jaminet
00:27:42est bientôt fixé sur son sort.
00:27:44Son club, le RC Toulon, a annoncé
00:27:46dans un communiqué que les sanctions
00:27:48à son encombre seraient prononcées
00:27:50dans les tout prochains jours.
00:27:52Le joueur de 25 ans ou 20 sélections
00:27:54avec l'équipe de France a été exclu
00:27:56du 15 de France pour avoir proféré
00:27:58aux États-Unis.
00:28:00Joe Biden s'exprimera cette nuit
00:28:02sur sa décision de retirer sa candidature
00:28:04à l'élection présidentielle.
00:28:06Un discours de l'actuel président américain
00:28:08depuis le bureau ovale de la Maison Blanche.
00:28:10Il donnera donc les raisons qui l'ont motivé
00:28:12à se retirer et à transmettre le flambeau
00:28:14à Kamala Harris.
00:28:16Ce lundi 22 juillet a été la journée
00:28:18la plus chaude jamais enregistrée dans le monde
00:28:20depuis le début des relevés en 1940.
00:28:22Les premières données de Copernicus
00:28:24révèlent une température moyenne mondiale
00:28:26soit 0,06 degrés de plus que dimanche.
00:28:28Journée qui avait déjà battu
00:28:30ce record quotidien de température
00:28:32la plus chaude jamais enregistrée, Olivier.
00:28:34Merci.
00:28:36Peut-être que le tweet de Sandrine Rousseau...
00:28:38Alors oui, parce que nous évoquions
00:28:40le tweet de Sandrine Rousseau.
00:28:42Nous l'avons montré à l'antenne,
00:28:44mais pendant la pause, effectivement,
00:28:46pour les téléspectateurs qui nous rejoignent.
00:28:48Nous évoquions un tweet de Sandrine Rousseau
00:28:50à propos des Jeux Olympiques.
00:28:52J'ai cru que c'était son compte parodique.
00:28:54C'est son vrai compte.
00:28:56Peut-être que Philippe David va pouvoir nous lire le tweet
00:28:58pour que les téléspectateurs comprennent de quoi nous parlons.
00:29:00Elle retweet l'info « La France accueillera les Jeux Olympiques de 2030 »
00:29:02avec une phrase en commentaire
00:29:04« Il n'y aura plus de neige en 2030 ».
00:29:06C'est quand même extraordinaire.
00:29:08C'est très drôle.
00:29:10En plus, ce n'est pas forcément complètement faux.
00:29:12Je vous propose de prendre
00:29:14la direction du Parlement européen
00:29:16où François-Xavier Bellamy
00:29:18fait barrage à Rima Hassan.
00:29:20La droite qui surveille de très près
00:29:22l'insoumise comme le lait sur le feu
00:29:24proposé par le groupe The Left
00:29:26pour accéder à la troisième vice-présidente
00:29:28de la Commission des droits de l'homme.
00:29:30Rima Hassan a vu son élection
00:29:32empêchée par le PPE
00:29:34et notamment en tête
00:29:36François-Xavier Bellamy.
00:29:38Toutes les explications avec Marie-Victoire Diodonné.
00:29:40Nous en parlons ensuite.
00:29:42Dans les couloirs du Parlement européen,
00:29:44des regards déroutés.
00:29:46Compte tenu de la composition de l'hémicycle,
00:29:48Rima Hassan, seule candidate en lice,
00:29:50s'apprêtait à briguer le poste
00:29:52de vice-présidente de la Commission des droits de l'homme.
00:29:54Mais c'était sans compter
00:29:56la mobilisation de François-Xavier Bellamy.
00:29:58Vous imaginez sans peine
00:30:00qu'une élection comme celle-ci
00:30:02aurait eu de conséquences
00:30:04et le fait qu'évidemment elle aurait offert
00:30:06une tribune à Mme Hassan
00:30:08qui, après le 7 octobre,
00:30:10a déclaré que les actions du Hamas
00:30:12étaient légitimes. Je crois que les
00:30:14déclarations qu'elle a multipliées sur ce sujet
00:30:16la disqualifient à jamais
00:30:18pour parler de droit de l'homme.
00:30:20Les républicains n'ont obtenu qu'un report du scrutin
00:30:22mais l'eurodéputé
00:30:24est déterminé à tout faire
00:30:26pour empêcher son élection.
00:30:28Nous ne laisserons pas le Parlement européen
00:30:30devenir une tribune pour ceux qui aujourd'hui
00:30:32ferment les yeux sur l'antisémitisme
00:30:34qui gangrène nos sociétés.
00:30:36Nous ne laisserons pas les avocats du Hamas
00:30:38utiliser cette institution
00:30:40et qu'ils me trouveront
00:30:42toujours face à eux.
00:30:44L'intéressé n'a pas tardé à réagir.
00:30:46La lâcheté qui vous anime
00:30:48ici est la même que celle qui est dans votre regard
00:30:50vide et fuyant quand je vous croise
00:30:52dans les couloirs du Parlement européen.
00:30:54Tremblez, ce n'est que le début.
00:30:56D'ici début septembre,
00:30:58le groupe The Left doit donc proposer
00:31:00un autre candidat.
00:31:02Nous allons revenir en détail
00:31:04sur les différentes réactions.
00:31:06Première réaction, Philippe David,
00:31:08vice-présidente de la commission
00:31:10des droits de l'homme. On a envie de dire
00:31:12qu'ils osent tout de même.
00:31:14C'est complètement hallucinant.
00:31:16C'est tellement surréaliste.
00:31:18C'est comme si la mission antidrogue
00:31:20de l'ONU, on avait nommé
00:31:22Pablo Escobar.
00:31:24Quelque chose qui est tellement surréaliste
00:31:26qu'on a du mal à y croire.
00:31:28Le pire, c'est quand même le tweet d'hier
00:31:30qui a été montré à l'antenne qui est une menace.
00:31:32Tremblez, ce n'est que le début.
00:31:34Il y a une heure, la même Rima Hassan
00:31:36a récidivé avec un tweet.
00:31:38Si vous permettez que je vous le lise.
00:31:40Pour le moment, François-Xavier Bellamy
00:31:42et ses petits copains proches du régime
00:31:44génocidaire israélien. Dormez bien la nuit,
00:31:46ça ne va pas durer.
00:31:48On le voit à l'antenne. On voit toujours ce ton
00:31:50terriblement menaçant.
00:31:52Si ça, ce n'est pas des menaces,
00:31:54tremblez, dormez bien la nuit,
00:31:56ça ne va pas durer. Par contre, c'est pareil.
00:31:58Il y a une chose qui arrivera, qui sera peut-être un miracle
00:32:00sur le compte Twitter de Rima Hassan.
00:32:02Voir un jour, sachant qu'elle est payée
00:32:04par les contribuables européens
00:32:06et français, un drapeau français
00:32:08ou européen sur son compte Twitter.
00:32:10Manifestement, elle est restée bloquée
00:32:12avec le drapeau palestinien.
00:32:14Et la France insoumise qui est en permanence dans la violence
00:32:16verbale. C'est ce que nous constatons, Philippe Guibert,
00:32:18une fois de plus avec Rima Hassan.
00:32:20Oui, il y a beaucoup de violence
00:32:22verbale dans la France insoumise.
00:32:24Rima Hassan relève du pénal.
00:32:26Pour moi, directement.
00:32:28Elle a été convoquée.
00:32:30On a une avocate qui va nous éclairer.
00:32:32Je ne vois pas comment
00:32:34un parlementaire,
00:32:36qui soit européen ou français ou d'une autre nationalité,
00:32:38peut s'adresser
00:32:40à un autre citoyen de manière générale
00:32:42de la façon dont s'adresse Rima Hassan
00:32:44à François-Xavier Bellemi,
00:32:46qui est un autre parlementaire européen.
00:32:48Pardon, c'est des
00:32:50termes de mafieux, ce qu'elle emploie.
00:32:52C'est vraiment
00:32:54des réactions de mafieux.
00:32:56Et donc, à un moment donné, on ne peut pas laisser
00:32:58une élue de la République
00:33:00ou de l'Union européenne
00:33:02tenir des propos
00:33:04de nature mafieux.
00:33:06Moi, je déteste la judiciarisation
00:33:08de la vie politique.
00:33:10Je ne suis pas toujours d'accord
00:33:12avec le fait de coller toute déclaration de LFI
00:33:14devant la justice.
00:33:16Mais là, ça s'appelle une menace physique
00:33:18très directe, publique.
00:33:20Justement, Sarah Salamani,
00:33:22il y a quand même une menace à interprétation.
00:33:24Cela peut être interprété.
00:33:26Effectivement.
00:33:28Est-ce que pénalement, vous judiciarisez
00:33:30ce type de propos ou pas ?
00:33:32Monsieur Bellemi peut tout à fait déposer plainte.
00:33:34Elle est toujours sur le fil.
00:33:36Madame Hassan a été convoquée pour apologie du terrorisme.
00:33:38Pour autant, elle n'a pas pour l'instant été condamnée.
00:33:40On ne sait pas si elle le sera.
00:33:42Généralement, LFI reste sur le fil.
00:33:44Je ne peux pas dire oui ou non.
00:33:46Mais ils font quand même très attention.
00:33:48Je vous termine aussi.
00:33:50Elle fait un petit peu moins attention
00:33:52que monsieur Mélenchon.
00:33:54Lui, il est un peu plus subtil.
00:33:56Je voudrais aussi remercier François-Xavier Bellemi
00:33:58qui est un allié de la communauté juive
00:34:00qui a pris aussi notre défense.
00:34:02Il a fait quand même le nécessaire.
00:34:04Si madame Hassan est si passionnée par le ramasse,
00:34:06elle pourrait aussi appeler à la libération des otages.
00:34:08Pour répondre pour le drapeau français,
00:34:10non, elle ne le mettra pas
00:34:12puisqu'elle a fait sa campagne
00:34:14justement sur la Palestine.
00:34:16D'ailleurs, c'était assez intéressant.
00:34:18Geoffroy Lejeune avait comptabilisé
00:34:20le nombre de tweets.
00:34:2275% des tweets étaient consacrés
00:34:24à la Palestine.
00:34:26Aucun sur l'Europe.
00:34:28Aucun sur l'Europe.
00:34:30Aucun sur l'Europe.
00:34:32On peut faire le même parallèle avec Thomas Porchy.
00:34:34Il faut la demande de lever d'immunité
00:34:36pour tenter une réaction contre madame Hassan.
00:34:38Il me semble que là, il y a matière
00:34:40à des poursuites pénales
00:34:42parce que pour l'instant,
00:34:44vous dormez bien la nuit.
00:34:46Si ce n'est pas une menace, je ne sais pas ce que c'est.
00:34:48Il faut d'abord la lever de son immunité.
00:34:50Si vous dormez bien la nuit pour l'instant,
00:34:52si ce n'est pas une menace, je ne sais pas ce que c'est.
00:34:54Peut-être aussi que ses propos soient dénoncés,
00:34:56Raphaël Stainville,
00:34:58par les autres députés européens.
00:35:00C'est peut-être la première chose.
00:35:02C'est un peu pour rejoindre
00:35:04la réflexion de Philippe Guibert
00:35:06qui n'aime pas judiciariser
00:35:08la vie politique.
00:35:10Je le rejoins très largement sur ce point.
00:35:12J'aimerais peut-être davantage
00:35:14qu'on s'intéresse à ceux qui
00:35:16ont permis l'élection
00:35:18de madame Rima Hassan, de Thomas Porchy.
00:35:20Il ne faudrait pas non plus exonérer
00:35:22ni les partis politiques qui ont contribué
00:35:24en se désistant, ni surtout les électeurs.
00:35:26Qu'est-ce que ça dessine
00:35:28de cette France d'après que des Français
00:35:30aient participé
00:35:32à l'élection d'une Rima Hassan
00:35:34qui aujourd'hui, on le voit,
00:35:36est une anti-sionisme pathologique
00:35:38de la même manière que Thomas Porchy
00:35:40quand ce n'est pas plus simplement
00:35:42de l'antisémitisme tout court.
00:35:44C'est quand même
00:35:46une réflexion qu'on devrait avoir
00:35:48plutôt que de vouloir absolument sanctionner.
00:35:50J'espère que ça le sera, mais ce n'est pas le sujet.
00:35:52Visiblement, François-Xavier Bellamy
00:35:54n'est pas dans un état d'esprit de sanction.
00:35:56Je vais vous lire sa réponse.
00:35:58« Vos menaces ne risquent pas de m'impressionner.
00:36:00Je ne vois pas devant quoi je pourrais trembler.
00:36:02C'est vous qui avez fui sans répondre
00:36:04quand je vous ai salué ce matin.
00:36:06Pour parler de sujets plus importants,
00:36:08prêt à débattre avec vous quand et où
00:36:10vous voulez. A bientôt. »
00:36:12Voilà la réponse de François-Xavier Bellamy.
00:36:14Mon interrogation, c'est est-ce que Rima Hassan
00:36:16va accepter de débattre avec François Bellamy ?
00:36:18Est-ce qu'on débat avec Rima Hassan aujourd'hui ?
00:36:20C'est aussi ça.
00:36:22De toute façon, elle n'a pas envie de débattre.
00:36:24C'est clair.
00:36:26Je pense que François-Xavier Bellamy n'a aucun intérêt
00:36:28à aller débattre.
00:36:30Parce que de toute façon, on a bien compris une chose.
00:36:32C'est que c'était Rima Hassan.
00:36:34D'ailleurs, c'est quand même assez extraordinaire
00:36:36parce que souvent, les personnalités de gauche
00:36:38qui disent qu'on invisibilise les femmes,
00:36:40elles n'ont pas totalement invisibilisé
00:36:42la campagne de Manon Aubry
00:36:44du jour où on a appris sa candidature.
00:36:46Alors c'est sûr qu'on va me dire que c'était une femme aussi.
00:36:48Mais...
00:36:50C'est quand même complètement fou
00:36:52de voir comment,
00:36:54dans le but de gagner des voix,
00:36:56on peut descendre aussi bas.
00:36:58La semaine dernière,
00:37:00beaucoup de gens,
00:37:02y compris le président de la République hier soir,
00:37:04se sont émus du manque
00:37:06d'urbanité
00:37:08des députés LFI
00:37:10ou de Mme Pannier-Runacher
00:37:12pour la cité,
00:37:14qui n'ont pas serré la main des députés RN.
00:37:16Je ne sais pas,
00:37:18pour une personne normale,
00:37:20Rima Hassan ne lui serre pas la main.
00:37:22Je ne pense pas que j'aie racheté 3 paquets de Tridex
00:37:24pour qu'elle réponde de moi.
00:37:26Quand François-Xavier Bellamy
00:37:28appelle Rima Hassan à débattre,
00:37:30est-ce qu'il y a un moment où il va falloir
00:37:32remettre le débat serein autour de la table ?
00:37:34Est-ce que la France insoumise,
00:37:36finalement, ce n'est pas dans sa stratégie ?
00:37:38Rima Hassan n'a aucun intérêt à débattre
00:37:40parce que je ne sais pas quels sont ses arguments.
00:37:42En revanche, j'ai une vraie question.
00:37:44Où est la gauche social-démocrate ?
00:37:46Qu'est-ce qu'elle fait ?
00:37:48Pourquoi elle ne s'indigne pas des outrances de Rima Hassan ?
00:37:50Où est M. Glucksmann ?
00:37:52Où est M. Ford ?
00:37:54Où sont tous les socialistes ?
00:37:56On se demande.
00:37:58Raphaël Glucksmann serait particulièrement désigné
00:38:00parce qu'il est député européen
00:38:02pour réagir à presse de tels propos.
00:38:04Peut-être qu'il a réagi.
00:38:06Je ne l'ai pas vu.
00:38:08En tout état de couche, je le redis,
00:38:10on se plaint de la montée de la violence
00:38:12dans la société, qui est assez évidente.
00:38:14On se plaint de la montée de la violence
00:38:16contre les élus.
00:38:18Le degré de violence verbale
00:38:20d'une élue,
00:38:22d'une parlementaire européenne...
00:38:24Excusez-moi, mais je fais quelques années
00:38:26que je suis la politique
00:38:28et je ne vois pas tellement de précédent
00:38:30au fait qu'une parlementaire,
00:38:32en l'occurrence européenne,
00:38:34en vienne à dire
00:38:36dormir bien la nuit pour l'instant
00:38:38parce que vous n'allez peut-être pas
00:38:40toujours bien dormir la nuit.
00:38:42Mais si on mesure
00:38:44le degré de menace
00:38:46que ça représente pour moi,
00:38:48c'est gravissime.
00:38:50Et à mon sens,
00:38:52une demande de lever l'immunité parlementaire
00:38:54devrait être engagée immédiatement.
00:38:56Je ne suis pas assez compétent juridiquement
00:38:58mais je trouve qu'un procureur devrait se saisir.
00:39:00En tout cas,
00:39:02sur le réseau X, réagit pour le moment.
00:39:04Peut-être qu'effectivement, les réactions vont arriver.
00:39:06Mais c'est très étonnant.
00:39:08Mais parce qu'on s'est malheureusement habitués.
00:39:10Ce qui nous rassure quand même grandement,
00:39:12toutes et tous, on peut vraiment s'essuyer le front,
00:39:14Rima Hassan fait partie de l'arc républicain.
00:39:16Ça c'est quand même une chose qui rassure.
00:39:18Pourquoi tu dis ça ?
00:39:20Parce qu'on nous a dit qu'ils étaient dans l'arc républicain,
00:39:22les filles, entre les deux tours.
00:39:24Donc elle fait partie de l'arc républicain.
00:39:26Là, pour le coup,
00:39:28Raphaël Guzman a été extrêmement clair
00:39:30sur Rima Hassan
00:39:32pendant toute la campagne européenne.
00:39:34Il n'y a pas que Raphaël Guzman.
00:39:36Je parle des sociodémocrates.
00:39:38Je parle des législatives.
00:39:40Oui, il y a aussi des gens
00:39:42qui ont dit ni à Rennes, ni à Léphy.
00:39:44Il y en a comme Monsieur Guedj
00:39:46qui ont fait le choix de partir.
00:39:48C'est un choix qui est plus que respectable.
00:39:50En tout cas, cette stratégie
00:39:52de violence verbale,
00:39:54on l'a constaté de menace.
00:39:56Même menace mafieuse, nous disait Philippe Guibert.
00:39:58Ça y ressemble, bien évidemment.
00:40:00Je maintiens mes mots.
00:40:02En tout cas, cette stratégie,
00:40:04elle a continué.
00:40:06Pourquoi ? Parce qu'elle vise à séduire
00:40:08un certain électorat.
00:40:10Nous le savons très bien.
00:40:12Moi, je trouve le plus inquiétant,
00:40:14c'est que Philippe David, tout à l'heure,
00:40:16disait pour aller chercher des voix.
00:40:18Le fait est que cette stratégie fonctionne
00:40:20à plein dans un certain nombre de quartiers
00:40:22où cet appel au bas instinct
00:40:24d'un électorat musulman
00:40:26radicalisé
00:40:28est prêt à entendre
00:40:30ce genre de discours
00:40:32et à accorder
00:40:34des mandats politiques
00:40:36à ceux qui tiennent ce genre de propos.
00:40:38Quand on voit le score
00:40:40que réalisent un certain nombre de députés
00:40:42de la France insoumise,
00:40:44suite notamment
00:40:46à la multiplication de ces provocations
00:40:48anti-sionistes
00:40:50pour rester dans les
00:40:52clous juridiques sans prendre le risque
00:40:54d'être attaqués,
00:40:56c'est vraiment sidérant.
00:40:58Ils font le plein, parfois même
00:41:00100% dans certains bureaux de vote.
00:41:02Je pense notamment à David Guiraud,
00:41:04à Roubaix,
00:41:06je crois que c'est 96% dans des quartiers
00:41:08très identifiés, avec des bureaux de vote très identifiés.
00:41:10Si ça ne nous inquiète pas
00:41:12et si ça ne nous alerte pas
00:41:14sur ce qu'est en train de devenir la France,
00:41:16une France qui est en train de se transformer
00:41:18avec un certain nombre de responsables politiques
00:41:20qui continuent à se voiler la face
00:41:22considérant que le grand remplacement
00:41:24n'existe pas, il est à l'œuvre
00:41:26dans un certain nombre...
00:41:28Grand remplacement, une notion...
00:41:30C'est très exactement le même débat.
00:41:32Je ne dis pas à l'échelle globale
00:41:34de la France, dans un certain nombre
00:41:36de quartiers. Philippe, vous pouvez le nier,
00:41:38mais allez-y, affirmez-le.
00:41:40Ça n'a pas changé. Bien évidemment
00:41:42que ça a changé.
00:41:44Pourquoi, Philippe Dibert, vous ne liez pas
00:41:46ces deux faits ? Pourquoi vous ne liez pas
00:41:48ces deux actualités ? Pourquoi c'est un autre débat ?
00:41:50C'est un débat qui est connoté idéologiquement
00:41:52et qui vise à expliquer qu'il y a un grand plan
00:41:54pour remplacer...
00:41:56Je parle du grand remplacement.
00:41:58Mais c'est aussi facile de...
00:42:00Ce qu'elle fait ici, en disant que c'est complotiste
00:42:02et qu'il y aurait un grand plan organisé
00:42:04par des élites ou des...
00:42:06La notion de grand remplacement, sous l'origine,
00:42:08c'est celle-ci. Non, ce n'est pas ce que dit
00:42:10Renaud Camus, même dans son livre.
00:42:12Si, pourtant, c'est ce que dit Renaud Camus dans son livre.
00:42:14Vous l'avez lu ? Oui, bien sûr. J'en doute.
00:42:16Franchement, cette notion
00:42:18de grand remplacement est liée
00:42:20à l'idée qu'il y a une volonté
00:42:22collective, politique,
00:42:24de remplacer la population
00:42:26blanche et chrétienne, pour le faire vite,
00:42:28par une autre population
00:42:30qui serait africaine et d'une autre religion.
00:42:32C'est ça, le grand remplacement.
00:42:34Et cette réalité, en tout cas dans certains quartiers, selon vous,
00:42:36n'existe pas aujourd'hui, Philippe ?
00:42:38Il n'y a pas eu une volonté. Il y a un résultat.
00:42:40Il est incontestable.
00:42:42Mais il n'y a pas une volonté de dire...
00:42:44Il n'y a aucun responsable politique, administratif...
00:42:46Quand on facilite l'immigration, ce ne serait pas une manière ?
00:42:48On ne la facilite pas, simplement, on ne sait plus la contrôler.
00:42:50Donc, ce n'est pas exactement la même chose.
00:42:52Oui, parce qu'on a construit
00:42:54une législation, y compris au niveau européen,
00:42:56avec une jurisprudence...
00:42:58Qui est très favorable à l'immigration incontrôlée.
00:43:00Qui considère qu'on ne considère que les droits
00:43:02de l'individu à s'installer et pas les droits
00:43:04de la collectivité à éventuellement
00:43:06refuser des personnes.
00:43:08Donc, ça, c'est incontestable.
00:43:10Mais il n'y a pas une volonté. Je suis désolé.
00:43:12Le grand remplacement est lié à cette idée.
00:43:14Sinon, le grand remplacement n'a pas de sens.
00:43:16Le terme, l'expression, est lié
00:43:18à l'idée qu'il y a une volonté politique explicite
00:43:20de remplacer une population par une.
00:43:22Allez, nous égarons un petit peu
00:43:24du sujet qui nous concernait,
00:43:26c'est-à-dire l'impunité pour Rima Hassan.
00:43:28Si je peux me permettre de rebondir,
00:43:30on met beaucoup plus l'accent...
00:43:32Certains diabolisent le RN en disant
00:43:34« Regardez, ils sont antisémites »,
00:43:36alors que la réalité est qu'ils se vautrent
00:43:38dans l'antisémitisme. Ce sont certains propos
00:43:40de certains membres de la conscience mondiale.
00:43:42Non, c'est une réalité.
00:43:44Il faut reprendre aussi, je pense que le RN a perdu
00:43:46aussi à cause de ça...
00:43:48Ils sont numéro un.
00:43:50Ça ne les empêche pas d'avoir perdu...
00:43:52Je ne suis pas sûre qu'on peut appeler ça une défaite.
00:43:54Ça n'empêche pas qu'ils ont perdu le deuxième tour des élections.
00:43:56Je vous propose que nous...
00:43:58Non, je reviens. Pardon.
00:44:00On ne peut pas dire simplement que l'antisémitisme
00:44:02n'existe qu'à LFI.
00:44:04Ce n'est pas vrai. C'est factuellement inexact.
00:44:06Je n'ai absolument pas dit cela.
00:44:08Si on reprend les candidats...
00:44:10Je vous dis simplement que LFI se vautre dans l'antisémitisme.
00:44:12Le Rassemblement national vient à la marche
00:44:14et essaie de faire un pas vers la communauté.
00:44:16En termes de ménage,
00:44:18dans les candidats du RN,
00:44:20il y a beaucoup de ménage à faire.
00:44:22Je ne voudrais pas qu'on donne au RN...
00:44:24Mais chez LFI, ce sont les dirigeants
00:44:26et les têtes d'affiches.
00:44:28Je ne voudrais pas qu'on donne un blanc-seing,
00:44:30une sorte de blanchiment du RN...
00:44:32Ce n'est pas ce que je fais.
00:44:34Je vous dis que chez LFI, ce sont les têtes d'affiches
00:44:36qui font des outrances,
00:44:38et chez le RN, ce sont certains...
00:44:40Et puis peut-être,
00:44:42pour conclure, factuellement,
00:44:44il y a eu du ménage de fait au RN.
00:44:46Des candidats qui ont été écartés.
00:44:48Ce qui n'a pas été le cas.
00:44:50Oui, loin de là quand même.
00:44:52Mais c'est factuel.
00:44:54Non, ce n'est pas factuel.
00:44:56Citez-moi un membre du RN.
00:44:58Non, laissez écouter la mienne.
00:45:00Un membre du RN.
00:45:02Je ne vous écoute pas à ce moment-là.
00:45:04Sinon, ça devient inaudible pour les téléspectateurs.
00:45:06On va aller à Nice.
00:45:08Il nous reste 6 minutes.
00:45:10Je vous propose, Sarah, de conclure
00:45:12la réponse de Philippe Dibert.
00:45:14Très rapidement, le RN,
00:45:16il y a certaines brebis égarées
00:45:18qui ont tenu des propos
00:45:20qui peuvent être qualifiés d'antisémites.
00:45:22Du côté de LFI, ce sont
00:45:24des têtes d'affiches, des dirigeants
00:45:26qui sont en poste et plébiscités
00:45:28par le parti.
00:45:30La réponse de Philippe Dibert.
00:45:32Il n'y a pas simplement quelques brebis égarées
00:45:34dans les candidats du RN,
00:45:36assez législatives.
00:45:38Dans le travail qu'a fait la presse
00:45:40d'aller chercher
00:45:42le cursus, les déclarations
00:45:44des candidats RN
00:45:46avant le deuxième tour, je pense que ça a joué
00:45:48un vrai rôle dans le retournement de l'opinion
00:45:50et dans le fait que le Front républicain
00:45:52a gagné. Il y avait beaucoup plus
00:45:54que quelques brebis égarées.
00:45:56Je souhaitais vous entendre sur ce drame.
00:45:58Je souhaitais vous entendre sur ce drame
00:46:00à présent pour conclure cette deuxième partie.
00:46:02Ce drame à Nice.
00:46:046 jours après l'incendie, dans le quartier
00:46:06des Moulins, les habitants
00:46:08se sont probablement rassemblés ce soir
00:46:10pour une marche blanche en hommage
00:46:12à la famille Dessimé.
00:46:14Pour ces habitants, le quotidien au rythme
00:46:16des trafics de drogue a déjà
00:46:18repris ce quotidien.
00:46:20C'est un véritable fléau que nous avons pu constater
00:46:22avec Stéphanie Rouquier
00:46:24qui s'est rendue sur place.
00:46:26Dans le quartier des Moulins,
00:46:28devant l'entrée de l'immeuble incendié,
00:46:30les trafiquants sont
00:46:32déjà de retour.
00:46:34Les forces de l'ordre qui patrouillent régulièrement
00:46:36tentent d'interpeller les individus
00:46:42sans succès cette fois-ci.
00:46:44Les habitants, toujours marqués
00:46:46par le drame, doivent continuer
00:46:48à vivre au cœur des trafics.
00:46:50Ils sont encore là.
00:46:52Ils sont partout dans ce quartier.
00:46:54Dans la nuit,
00:46:56on a peur des sorties.
00:46:58Mes enfants ne dorment pas bien parce qu'ils ont peur.
00:47:00Mohamed
00:47:02habite juste à côté de l'appartement incendié.
00:47:04Ce drame,
00:47:06il le craignait depuis des années.
00:47:08Chaque jour, il y a 4-5 guetteurs là-bas,
00:47:103 là-bas, etc.
00:47:12Il faut s'y attendre à tout, madame.
00:47:14Malheureusement.
00:47:16J'ai 75 ans.
00:47:18J'ai travaillé toute ma vie.
00:47:20Et là, quand je vois la France,
00:47:22ce que c'était et ce qu'elle est devenue,
00:47:24je pleure, madame.
00:47:26De nombreux habitants,
00:47:28désabusés,
00:47:30espèrent quitter rapidement le quartier
00:47:32pour retrouver la sérénité.
00:47:34On le rappelle,
00:47:36cet incendie criminel a eu lieu
00:47:38sous fond de trafic de stupéfiants.
00:47:40Raphaël Saint-Ville,
00:47:42cette mort, c'était il y a seulement une semaine.
00:47:44On voit les trafics qui ont repris
00:47:46le signe de l'impuissance de l'État.
00:47:48Et nous en parlons régulièrement
00:47:50autour de ce plateau et ce depuis des années.
00:47:52Oui, vous avez raison.
00:47:54C'est sur fond de trafic de drogues.
00:47:56Mais il faut quand même préciser tout de suite
00:47:58et immédiatement que les 7 personnes
00:48:00qui sont décédées n'avaient absolument rien à voir
00:48:02avec ces trafics.
00:48:04Et c'était des victimes collatérales.
00:48:06Dans le JDD
00:48:08de dimanche dernier,
00:48:10un policier expliquait
00:48:12très posément les choses,
00:48:14de manière assez glaçante d'ailleurs.
00:48:16Mais c'est l'une des conséquences
00:48:18des opérations place nette.
00:48:20Il y a eu plus de 555 interpellations
00:48:22dans le quartier ces derniers mois
00:48:24après que ces opérations
00:48:26coup de poing aient été menées.
00:48:28Et c'est l'une des conséquences dans le sens où
00:48:30celui qui gérait le trafic
00:48:32dit T3 dans la cité des Moulins
00:48:34habitait dans l'un
00:48:36de ces étages.
00:48:38Et donc il y a une guerre entre ce que les policiers
00:48:40disent le clan des Marseillais
00:48:42et le clan des Tunisiens, je crois.
00:48:44Et c'est dans le cadre de cette
00:48:46guerre entre gangs que
00:48:48ce genre d'opérations
00:48:50intervient. Mais c'est précisément aussi
00:48:52parce que les têtes de pont ne sont
00:48:54plus présentes sur place,
00:48:56ce sont des gamins
00:48:58qui adoptent
00:49:00des pratiques ultra violentes
00:49:02qui sont parfois même pas en rapport
00:49:04c'est très choquant ce que je peux dire, même pas en rapport
00:49:06avec des petits points de deal
00:49:08qui rapportent déjà beaucoup d'argent
00:49:10mais qui n'ont rien à voir avec des immenses trafics
00:49:12mais ils se comportent comme des
00:49:14tueurs de masse.
00:49:16Et les policiers, ça pour le coup c'est une surprise
00:49:18ils découvrent ça de plus en plus régulièrement
00:49:20dans la gestion
00:49:22de ces petits points de deal par des
00:49:24gamins qui se comportent comme des grands caïds.
00:49:26Voilà où nous en sommes aujourd'hui.
00:49:28Les riverains interrogés dans le sujet de Stéphanie Rouquier
00:49:30nous disent
00:49:32que quand je vois ce qu'était
00:49:34la France avant et ce qu'elle est devenue aujourd'hui
00:49:36c'est dramatique, comment en est-on arrivé là ?
00:49:38Moi je ne suis absolument pas surpris
00:49:40il y a près de 30 ans j'ai travaillé
00:49:42j'ai connu une période de chômage, ça arrive à
00:49:44beaucoup de gens, comme formateur en milieu
00:49:46carcéral. Et j'avais
00:49:48des gens à qui je donnais des cours de vente,
00:49:50niveau CAP, BEP, j'en avais un
00:49:52qui était fiché au grand banditisme
00:49:54et qui me disait pendant la pause
00:49:56tu vois
00:49:58moi je le vous voyais, il me disait
00:50:00nous on a un code
00:50:02le fameux code d'honneur
00:50:04les schmitts ils arrivent,
00:50:06les schmitts ce sont les policiers
00:50:08en version truand
00:50:10ils ont une femme, des gosses,
00:50:12moi je tire pas. Il dit regarde le Mirail
00:50:14alors le Mirail c'était à Toulouse
00:50:16c'est un des pires quartiers de Toulouse avec les Isards
00:50:18il me dit les mecs
00:50:20ils prennent une Kalash, une Defouraille, ils en ont rien à foutre
00:50:22mais texto
00:50:24et il me dit tu vas voir ce qui va se passer
00:50:26dans les années à venir
00:50:28c'était en 96 ou 97 donc il y a
00:50:30près de 30 ans, voyez
00:50:32et quand je vois comment ça se passe, on veut régler
00:50:34des comptes avec quelqu'un, on s'en fout
00:50:36de tuer des femmes, des gosses, des gens
00:50:38qui n'ont rien à voir parce que de toute façon
00:50:40on a un respect de la vie
00:50:42à zéro. Et moi quand
00:50:44je vois que c'était quelqu'un qui était fiché au grand
00:50:46banditisme qui m'a dit ça
00:50:48je veux dire mais il a eu raison
00:50:50il y a 30 ans, ça fait froid dans le dos
00:50:52mais ce qui fait encore plus froid dans le dos
00:50:54c'est la lâcheté de la classe politique
00:50:56Philippe Guibert, la lâcheté de la classe politique
00:50:58est-ce qu'il est encore possible de faire marche arrière, de régler
00:51:00ces problèmes ? Est-ce que c'est trop tard ?
00:51:02Non mais je pense qu'il y a une forme de lâcheté
00:51:04oui je réfléchissais au terme, est-ce qu'il n'était pas
00:51:06trop... est-ce qu'il n'était pas excessif ?
00:51:08Je ne suis jamais excessif
00:51:10Tout ce qui est excessif est insignifiant
00:51:12Bien sûr chère Sosie
00:51:14Moi non plus
00:51:16Mais non je pense que
00:51:18tu as raison parce qu'il y a une volonté
00:51:20moi je le comprends comment, je le comprends comme une volonté
00:51:22d'acheter la peste aussi. C'est ça ? Oui c'est ça
00:51:24Et la lâcheté elle est là
00:51:26Je vous propose de dire
00:51:28on ne va pas trop fouiller dans les trafics de drogue
00:51:30on va juste essayer de limiter un peu la casse
00:51:32mais on a laissé développer
00:51:34ces trafics et maintenant
00:51:36on est dans la situation qu'on connait
00:51:38Je vous propose de marquer une courte pause
00:51:40nous ouvrirons une longue page politique
00:51:42dans un instant au lendemain de la désignation par le Nouveau Front Populaire
00:51:44de Lucie Castex
00:51:46et cela a fait couler beaucoup d'entre vous
00:51:48bien évidemment dans le sillage
00:51:50également de la prise de parole d'Emmanuel Macron
00:51:52on en parle largement, dans un instant
00:51:54restez avec nous sur CNews, punchline été
00:51:56nous revenons tout de suite sur notre antenne
00:52:00Bonsoir à tous
00:52:02très heureux de vous retrouver sur CNews
00:52:04Europe 1 pour punchline été
00:52:06une heure de décryptage, de débat, d'analyse
00:52:08avec nos invités, je vous les présente dans un instant
00:52:10mais avant, au sommaire ce soir
00:52:12nous ouvrirons une longue page politique
00:52:14au lendemain de la désignation par le Nouveau Front Populaire
00:52:16de Lucie Castex
00:52:18c'est elle désormais qui à gauche revendique
00:52:20Matignon, elle s'est adressée ce matin
00:52:22au chef de l'Etat, vous l'entendrez
00:52:24Emmanuel Macron qui lui affirme toujours que les forces
00:52:26républicaines doivent s'entendre pour former
00:52:28une coalition, le Nouveau Front Populaire
00:52:30accuse Emmanuel Macron d'être
00:52:32afforcené, de tricher avec les institutions
00:52:34nous ferons en sorte
00:52:36que Macron cède, dit Olivier Faure
00:52:38pour le Parti Socialiste
00:52:40comment interpréter ces menaces
00:52:42nous en débattrons dans punchline
00:52:44et puis c'est un match sous très haute surveillance
00:52:46qui débute dans précisément
00:52:48trois heures, l'équipe de foot du Mali
00:52:50affronte celle d'Israël au Parc des Princes
00:52:52dans le cadre de la compétition olympique
00:52:54la guerre entre les Taébreux
00:52:56et les terroristes du Hamas ajoutée aux propos
00:52:58incendiaires de la France Insoumise
00:53:00font de la délégation israélienne
00:53:02une cible lors de CGO
00:53:04nous serons au Parc des Princes
00:53:06dans cette émission
00:53:08on raconte cet attentat déjoué par les policiers
00:53:10de la DGSI, un jeune homme
00:53:12de 18 ans interpellé en Gironde
00:53:14il avait évoqué sur internet son intention
00:53:16de commettre un attentat
00:53:18durant les Jeux Olympiques
00:53:20nous y reviendrons dans punchline
00:53:22et puis...
00:53:24Musique
00:53:26Musique
00:53:28Musique
00:53:30Musique
00:53:32Musique
00:53:34Musique
00:53:36Et voilà pour le sommaire sur CNews et sur Europe 1
00:53:38mais avant d'entamer les débats
00:53:40voici l'essentiel de l'actualité
00:53:42vous êtes sur CNews et sur Europe 1
00:53:44il est 18h passé de 1 minute
00:53:46et nous démarrons
00:53:48avec les épreuves des Jeux Olympiques
00:53:50qui ont commencé donc aujourd'hui avec deux matchs
00:53:52ce soir à 21h
00:53:54le Mali affronte Israël
00:53:56un match sous très haute surveillance au Parc des Princes
00:53:58ce soir à 21h
00:54:00mille policiers mobilisés
00:54:02pour cette rencontre
00:54:04qui fait l'objet d'un périmètre antiterroriste
00:54:06une troisième
00:54:08personne a été interpellée et placée en garde à vue
00:54:10après l'incendie criminel à Nice
00:54:12je vous le rappelle il a fait sept morts
00:54:14c'était dans la nuit du 17 au 18 juillet
00:54:16deux suspects sont toujours
00:54:18activement recherchés par la police
00:54:20cet incendie d'origine criminel serait lié
00:54:22au trafic de drogue selon le procureur
00:54:24de la République
00:54:26et puis la députée Les Républicains
00:54:28Duby-Muller dépose une proposition de loi
00:54:30elle vise à interdire l'élection
00:54:32d'un individu fiché
00:54:34c'est une proposition de loi qui veut protéger
00:54:36nos institutions selon l'élu
00:54:38de Haute-Savoie
00:54:40les parlementaires ont accès à des données sensibles
00:54:42qu'il convient de protéger face à la volonté
00:54:44de chaos de l'extrême gauche
00:54:46a-t-elle affirmé sur son compte X
00:54:48et 293e
00:54:50jour de détention
00:54:52pour les otages détenus
00:54:54par les terroristes du Hamas
00:54:56dans la bande de Gaza, deux d'entre eux
00:54:58sont français, Offer et Oade
00:55:00nous pensons à tous ces otages
00:55:02à leurs familles bien évidemment
00:55:04et nous demandons une fois de plus
00:55:06leur libération immédiate
00:55:08et sans condition
00:55:10punchline été sur ces news et sur Europe 1
00:55:12pour analyser l'actualité, débattre
00:55:14décrypter
00:55:16et nous accompagner ce soir pendant une heure
00:55:18Sarah Salmane, avocate, ma chère Sarah
00:55:20bonsoir Olivier
00:55:22bonsoir Olivier
00:55:24très bien, je vais formidablement bien
00:55:26mais moins bien que vous puisque vous avez le teint allé
00:55:28la Bretagne
00:55:30j'ai été très médisante
00:55:32sur Dinard la semaine dernière
00:55:34il a fait un temps absolument formidable
00:55:36et j'espère vous y voir mon cher Philippe Stanib
00:55:38animateur radio
00:55:40moi j'ai le bronzage Jacob de la Fonde d'Origine
00:55:42donc je serai plutôt comme un homard que comme vous
00:55:44Philippe Guibert est également avec nous
00:55:46ancien directeur du service d'information du gouvernement
00:55:48il a passé les 15 degrés à Dinard
00:55:50il pleuvait tous les jours
00:55:52mais si vous voulez
00:55:54nous sommes très bien en Bretagne
00:55:56vous serez les bienvenus
00:55:58j'y suis jamais allée
00:56:00comme vous voulez visiter c'est absolument magnifique
00:56:02Raphaël Stainville lui connaît
00:56:04mon cher Raphaël, bonsoir
00:56:06pour démarrer
00:56:08je vous propose
00:56:10d'ouvrir une longue page politique
00:56:12d'abord 24 heures
00:56:14personne ne la connaissait aujourd'hui
00:56:16elle veut devenir Premier Ministre
00:56:18et elle revendique Matignon
00:56:20après 16 jours de guerre interne
00:56:22Lucie Castex c'est elle qui a été choisie
00:56:24par le nouveau Front Populaire
00:56:26pour briller la tête de l'exécutif
00:56:28alors on va l'écouter
00:56:30je me suis dit que l'inconséquence
00:56:32du Président de la République
00:56:34était inquiétante
00:56:36le déni de démocratie
00:56:38en refusant d'appeler la formation politique
00:56:40dans un contexte où les Français se sont mobilisés
00:56:42massivement pour faire barrage
00:56:44au Rassemblement National
00:56:46et les résultats des élections sont absolument clairs
00:56:48c'est un rejet de la politique du gouvernement
00:56:50du gouvernement sortant
00:56:52et c'est la demande d'une nouvelle
00:56:54orientation politique, d'une rupture pour le pays
00:56:56services publics, pouvoir d'achat
00:56:58justice fiscale, écologie
00:57:00c'est très clair
00:57:02le moment est grave mais je pense qu'un espoir est levé
00:57:04je suis prête, nous sommes prêts
00:57:06je demande maintenant
00:57:08au Président de la République de prendre ses responsabilités
00:57:10et de me nommer Premier Ministre
00:57:12Alors les téléspectateurs
00:57:14de CNews l'ont constaté mais pour les auditeurs
00:57:16d'Europe 1, Gautier Lebret
00:57:18c'est vrai que nous voyons Lucie Castex lire des notes
00:57:20lorsqu'elle a été interviewée, pourquoi ce choix finalement ?
00:57:22Alors elle lit oui des éléments de langage
00:57:24qui doivent être écrits par ses
00:57:26amis du nouveau Front Populaire
00:57:28vous disiez, elle était inconnue
00:57:30il y a 24h, elle va probablement le redevenir
00:57:32dans 48h
00:57:34les chances pour que Lucie Castex
00:57:36se retrouve à Matignon sont nulles
00:57:38en plus elle explique que le choix
00:57:40des Français et de les avoir mis en tête
00:57:42certes le choix des Français aussi
00:57:44et de ne pas leur avoir donné la majorité absolue
00:57:46il leur manque juste 100 députés
00:57:48donc à chaque fois qu'ils s'expriment avec
00:57:50un certain manque de modestie, cette dernière phrase
00:57:52je demande au Président de me nommer Premier Ministre
00:57:54il faut quand même la sortir
00:57:56ils oublient qu'ils n'ont pas la majorité absolue
00:57:58donc si c'est pour aller à Matignon pour tenir 48h
00:58:00et se prendre une motion de censure
00:58:02d'ailleurs peut-être qu'Emmanuel Macron devrait
00:58:04s'y résoudre, les envoyer à Matignon
00:58:06les envoyer former un gouvernement
00:58:08les envoyer devant l'Assemblée pour
00:58:10comme le jour de l'élection de Yael Brown-Pivet
00:58:12il se rendre compte qu'ils n'ont pas la majorité
00:58:14absolue et qu'ils tomberont
00:58:16au bout de 24h avec une motion de censure
00:58:18et d'ailleurs c'est très intéressant parce que
00:58:20il y a les cadres de la France Insoumise qui vont sur les
00:58:22plateaux télé pour réclamer au Président
00:58:24de les nommer
00:58:26et de former un gouvernement, il y en avait une qui était
00:58:28face à un député LR qui lui explique
00:58:30vous allez au gouvernement, on vous censure tout de suite
00:58:32et après elle dit
00:58:34vous assumerez devant vos électeurs de nous avoir
00:58:36censurés au bout de 48h et le député LR
00:58:38dit bien bien sûr on assumera
00:58:40pleinement de vous avoir censurés parce qu'on fera tout
00:58:42pour qu'il n'y ait pas de
00:58:44ministre de la France Insoumise et encore
00:58:46moins un premier ministre de la France Insoumise
00:58:48alors Lucie Castex, elle n'est pas à proprement parler
00:58:50de la France Insoumise, vous savez ce qu'elle fait Lucie Castex
00:58:52elle gère les finances de la ville de Paris
00:58:54c'est 10 milliards de dettes
00:58:56c'est une taxe foncière qui a explosé pour
00:58:58éponger cette dette
00:59:00alors que la promesse d'Anne Hidalgo pendant la dernière
00:59:02campagne municipale a été
00:59:04de dire à ses électeurs parisiens
00:59:06nous n'augmenterons jamais la taxe foncière
00:59:08là aussi elle n'avait pas tenu
00:59:10sa promesse comme quand elle avait dit qu'elle ne se
00:59:12présenterait pas à la présidence de
00:59:14la République, donc Lucie Castex
00:59:16elle peut dire qu'elle veut être nommée
00:59:18rien ne force Emmanuel Macron à le faire
00:59:20mais encore faut-il peut-être qu'il le fasse
00:59:22pour qu'il se rende compte qu'ils n'ont définitivement pas
00:59:24la majorité absolue et qu'une motion de censure
00:59:26serait tout de suite adoptée. Le nouveau Front Populaire n'a aucune
00:59:28raison de revendiquer Matignon, c'est ce qu'a dit
00:59:30d'ailleurs hier soir Emmanuel Macron, nous allons l'entendre
00:59:32dans un instant, mais avant Philippe Guybert, si toute la
00:59:34gauche a validé dans l'urgence
00:59:36Lucie Castex, est-ce que ce n'est pas parce qu'elle sait
00:59:38qu'elle n'a aucune chance finalement d'aller
00:59:40à Matignon ? Je crois
00:59:42qu'elle a désigné quelqu'un pour échapper
00:59:44un tout petit peu au ridicule, parce qu'au bout de
00:59:467 jours, en y ayant fixé
00:59:48une date butoir qui était hier
00:59:50ne pas être capable de sortir un nom
00:59:52candidat à Matignon
00:59:54c'était au-delà du grotesque
00:59:56donc ils ont réussi à sortir un nom
00:59:58qui est une sorte de plus petit dénominateur commun
01:00:00puisque c'est une personnalité
01:00:02sans remettre en cause ses qualités
01:00:04humaines ou professionnelles
01:00:06qui n'est pas connue, qui n'a pas d'expérience
01:00:08politique véritable, c'est un nom
01:00:10qui ne fait d'ombre à personne
01:00:12à partir de là, qu'est-ce qu'ils
01:00:14veulent exactement ? Moi ce qui m'a frappé
01:00:16sur France Inter ce matin
01:00:18dans l'entretien
01:00:20dont on voyait un passage, c'est qu'elle a dit
01:00:22il est impossible que nous ayons
01:00:24une alliance avec les macronistes
01:00:26elle l'a dit très explicitement
01:00:28ce qui veut dire
01:00:30a fortiori avec la droite et a fortiori
01:00:32avec l'URL, donc ça veut dire qu'elle ne
01:00:34veut faire alliance avec personne
01:00:36or je pense que cette
01:00:38dame n'est pas du tout idiote
01:00:40elle sait parfaitement ce qu'a dit Gauthier tout à l'heure
01:00:42c'est-à-dire qu'ils n'ont que 190
01:00:44sièges environ et que donc
01:00:46ils n'ont absolument pas la majorité, donc quel est le but
01:00:48de la manœuvre ? A mon avis juste
01:00:50de faire pression sur Emmanuel Macron
01:00:52et c'est là où je rejoins
01:00:54la partie de ce que
01:00:56vient de dire Gauthier
01:00:58sur ce que devrait faire Emmanuel Macron
01:01:00pour qu'on passe aux choses sérieuses
01:01:02pour qu'enfin on commence à discuter de ce que
01:01:04pourrait être un gouvernement qui ait
01:01:06une toute petite chance d'avoir une majorité
01:01:08il faut lever l'hypothèque
01:01:10du nouveau front populaire d'un gouvernement
01:01:12uniquement gauche
01:01:14un premier ministre ou une première ministre
01:01:16du nouveau front populaire
01:01:18il était trop rapide hier soir
01:01:20en écartant cette possibilité
01:01:22je trouve qu'il devrait purger
01:01:24la question en la nommant
01:01:26à Matignon, ce qui à mon avis
01:01:28il serait bien embêté à gauche
01:01:30si Emmanuel Macron
01:01:32la nommait vraiment à Matignon
01:01:34parce qu'évidemment il ne saurait pas comment faire
01:01:36et évidemment ils n'ont aucune majorité
01:01:38mais au moins ça serait
01:01:40purgé
01:01:42et on pourrait passer...
01:01:44On peut écouter Emmanuel Macron, il le rappelait
01:01:46Philippe David, je vous donne la parole
01:01:48on écoute Emmanuel Macron qui s'exprimait
01:01:50hier chez nos confrères de France 2
01:01:52La question n'est pas un non, la question
01:01:54c'est quelle majorité peut se dégager
01:01:56à l'assemblée pour que
01:01:58un gouvernement de la France
01:02:00puisse passer des réformes, passer
01:02:02un budget et faire avancer le pays
01:02:04l'enseignement c'est que personne ne peut
01:02:06appliquer son programme commun et donc
01:02:08ne peut appliquer son programme, qu'il soit commun ou pas
01:02:10pardon, c'est responsable politique
01:02:12on dit aux français
01:02:14au fond, nous sommes capables de nous entendre
01:02:16parce qu'on ne veut pas que le Rassemblement National
01:02:18gouverne et c'est comme si le jour d'après
01:02:20chacun reprenait ses billets et disait
01:02:22non, non, non, moi je vais faire tout mon programme
01:02:24rien que mon programme, aucun d'entre eux ne peut
01:02:26le faire, ni le Nouveau Front Populaire
01:02:28ni la majorité
01:02:30sortante, c'est à dire Ensemble pour la République
01:02:32avec le Modem et l'Horizon, ni la droite républicaine
01:02:34Donc au fond pour acter
01:02:36ce qu'il vient de dire le président de la République, est-ce qu'il aurait
01:02:38intérêt justement à nommer Lucie Castex pour montrer
01:02:40aux français que ce n'est pas possible ? Mais c'est ce que je dis
01:02:42depuis 15 jours, comme ils disent
01:02:44ils répètent comme un mantra
01:02:46on a gagné, on a gagné, on a gagné, moi je dis
01:02:48j'irai plus loin, à la place de Macron, je nommerai
01:02:50Jean-Luc Mélenchon directement, comme il avait fait
01:02:52des affiches Mélenchon Premier Ministre
01:02:54il y a 2 ans, pour peu qu'il en reste dans les fédérations
01:02:56LFI, ça leur donnerait l'occasion de les coller
01:02:58en 48 heures, il se fait
01:03:00atomiser à l'Assemblée Nationale et après
01:03:02ils auront du mal à dire
01:03:04nous sommes majoritaires, on a gagné les élections
01:03:06si on se fait atomiser au bout de 2 jours
01:03:08alors le gouvernement le plus court de l'histoire
01:03:10de France, c'était sous la 4ème, il a duré 2 jours
01:03:12je crois, écoutez, il faut refaire un record
01:03:14et pourquoi pas même 24 heures
01:03:16et comme ça, on n'aura plus la mélopée
01:03:18on a gagné, on a gagné, on a gagné
01:03:20La gauche qui revendique sa victoire
01:03:22effectivement, depuis le second tour des législatives
01:03:24ils sont majoritaires, mais ils n'ont pas gagné, ils n'ont pas du tout
01:03:26289 votés, au bout d'un moment
01:03:28ils n'ont pas de majorité absolue, personne ne l'a
01:03:30et effectivement, ça pourrait être purgé en 72 heures
01:03:32mais comme Emmanuel Macron nous avait dit qu'il ferait
01:03:34une trêve olympique qui a duré
01:03:3624 heures, c'est peut-être pour cela
01:03:38qu'il ne veut pas la nommer, voilà
01:03:40Dernière question, Gauthier Lebrecht
01:03:42pour conclure cette première partie
01:03:44Est-ce que le fait que la gauche
01:03:46ait désormais un nom, est-ce que ça met pas
01:03:48la pression aussi sur la droite
01:03:50pour trouver finalement un accord avec les macronistes
01:03:52est-ce que la droite laissera le NFP
01:03:54aller à Matignon ?
01:03:56Alors juste pour répondre à l'attaque en dessous de la ceinture de Philippe Guébert
01:03:58vous n'avez pas mis de frappe
01:04:00Vous non plus ?
01:04:02Oui mais lui c'est quelqu'un de, vous savez, c'est comme ça
01:04:04c'est intrinsèque à sa famille politique
01:04:06mais moi c'est pour ne pas faire ces sessions
01:04:08comme Gérald Darmanin, non je rigole
01:04:10c'est parce que j'avais envie, c'est l'été, c'est punchline été
01:04:12on est bien, on peut enlever la cravate, il fait chaud
01:04:14C'est un peu négligé
01:04:16Ah ouais quand même
01:04:18Il a nié comme un as de pige toute la journée
01:04:22Sur la droite
01:04:24Laurent Wauquiez
01:04:26a proposé un pacte
01:04:28législatif et moi je trouve
01:04:30que Laurent Wauquiez, puisqu'il est parti d'un constat
01:04:32simple, quand vous additionnez
01:04:34Renaissance, LR, Horizon
01:04:36Modem, divers droits, une partie de Lyot
01:04:38vous avez une majorité relative, plus importante
01:04:40que celle du Nouveau Front Populaire
01:04:42et ça donne Yael Brown-Pivet au
01:04:44perchoir de l'Assemblée Nationale
01:04:46et ça peut donner, avec
01:04:48un RN qui pourrait voter les mesures
01:04:50législatives proposées par Laurent Wauquiez
01:04:52qui promet plus de fermeté
01:04:54sur la sécurité et sur
01:04:56la lutte contre l'immigration
01:04:58clandestine, des mesures qui
01:05:00pourraient largement avoir une majorité absolue
01:05:02à l'Assemblée Nationale
01:05:04Donc oui, après Laurent Wauquiez
01:05:06là où il y a une contradiction, il propose un pacte
01:05:08législatif mais il refuse
01:05:10d'entrer dans une coalition
01:05:12donc qui pour mettre en place ce pacte
01:05:14législatif, en dehors des députés
01:05:16qui peuvent déposer des propositions de loi
01:05:18mais qui pour porter les projets de loi
01:05:20qui émanent du gouvernement
01:05:22pour faire passer les mesures que
01:05:24veulent mettre en place les députés LR
01:05:26au bout d'un moment, il faut sortir de l'hypocrisie
01:05:28alors Laurent Wauquiez, il a son propre agenda
01:05:30c'est évidemment la présidentielle de 2027
01:05:32il n'est déjà pas accusé par Eric Ciotti
01:05:34d'avoir fait des deals
01:05:36locaux pendant les
01:05:38élections législatives, il y en a eu des deals locaux
01:05:40très nettement, il y a eu plein
01:05:42de candidats LR qui n'ont pas eu de candidats
01:05:44Renaissance face à eux et vice versa
01:05:46pour les députés sortant encore plus
01:05:48mais si vous voulez mettre en place
01:05:50ce pacte législatif, il faut bien un gouvernement au bout d'un moment
01:05:52donc s'il faut un gouvernement au bout d'un moment
01:05:54il faut aller jusqu'au bout et former une coalition
01:05:56pour empêcher le Nouveau Front Populaire de
01:05:58gouverner et d'être la première majorité relative à l'Assemblée
01:06:00On va continuer de parler politique
01:06:02sur CNews et sur Europa
01:06:04on va marquer une très courte pause
01:06:06le débat se poursuit dans un instant
01:06:08on va revenir sur la prise de parole de Marine Le Pen
01:06:10et Emmanuel Bompard, pour qui Emmanuel Macron
01:06:12ressemble à un fonctionnaire
01:06:14refranché, mon cher Philippe
01:06:16nous allons en parler, on continue le débat dans un instant
01:06:18une très courte pub à tout de suite sur CNews et sur Europa
01:06:20Mettez votre cravate
01:06:22Elle prépare les rayures, c'est une petite
01:06:24diffamation
01:06:26Et de retour sur le plateau de Punchline
01:06:28sur CNews et sur Europa
01:06:30avec nos invités, on peut le lire un peu dissipé ce soir
01:06:32nous sommes le 23 juillet
01:06:34surtout les deux à l'extrême
01:06:36en fonction de nos positions sur le plateau
01:06:38Gauthier Lebrecht, Sarah Salmane, Philippe David
01:06:40Philippe Guybert, Raphaël, Stainville
01:06:42pour vous accompagner pour décrypter l'information
01:06:44alors hors antenne, il y avait le débat
01:06:46cravate ou pas cravate, nous allons vous l'épargner
01:06:48Je vais finir par en mettre une
01:06:50Vous savez que j'ai fait une séquence
01:06:52ça a marché très fort, parce que Gérald Darmanin
01:06:54qui s'est exprimé dans les colonnes
01:06:56du journal du dimanche et qui a remis une pièce
01:06:58dans la machine ce matin, pour lui
01:07:00s'il y a une déconnexion
01:07:02des élites avec le reste
01:07:04du peuple, la France des métropoles
01:07:06et la France périphérique, ça passe
01:07:08à cause de la cravate
01:07:10La chemise à rayures ne permet pas
01:07:12de se reconnecter au peuple
01:07:14Moi je n'ai jamais
01:07:16eu voiture
01:07:18avec chauffeur
01:07:20pour un service qui ne sert strictement à rien
01:07:22le SIG
01:07:24Vous n'avez pas l'impression de faire du mouv
01:07:26avec la girale ?
01:07:28Est-ce qu'on peut répondre
01:07:30sur le fond à Gauthier Lebret ?
01:07:32Philippe Libère répondait à Gauthier Lebret sur le fond
01:07:34sur le port de la cravate et sur la chemise à rayures
01:07:36sur le chauffeur
01:07:38sur la majorité
01:07:40parce qu'il n'y a pas plus de majorité
01:07:42droite et macroniste
01:07:44ils ont juste 30 sièges
01:07:46de plus que
01:07:48la gauche et ça ne permet
01:07:50absolument pas de garantir de ne pas être
01:07:52inversé par une motion de censure
01:07:54Mais le RN ne voterait pas la censure
01:07:56Je termine juste l'argument
01:07:58et dire qu'on va tenir grâce
01:08:00à l'abstention potentielle
01:08:02du RN, c'est quand même
01:08:04confier le destin d'un gouvernement
01:08:06à des aléas politiques
01:08:08où le RN peut avoir
01:08:10lui-même ses intérêts, peut choisir
01:08:12le moment où il censure un gouvernement
01:08:14ce qui me paraît pas sérieux
01:08:16pour avoir un gouvernement qui tient
01:08:18Gauthier Lebret répondait
01:08:20une autre coalition qui réunit aussi
01:08:22un peu des gens à gauche
01:08:24Les socialistes ont déjà fermé la porte et ne veulent pas se détacher
01:08:26de la France insoumise
01:08:28Sauf que vous oubliez une donnée
01:08:30si vous avez les socialistes
01:08:32LR s'en va aussitôt
01:08:34donc pour choper 10 socialistes
01:08:36et avoir
01:08:38plus de 40 LR qui s'en vont
01:08:40ça ne marche pas non plus
01:08:42LR ne peut pas dire à la fois qu'on ne veut pas participer
01:08:44au gouvernement et déterminer
01:08:46les gens qui participent au gouvernement
01:08:48Ils ont un pacte législatif
01:08:50c'est nos mesures et si ce n'est pas nos mesures, on ne fait pas
01:08:52Leurs pactes législatifs portent sur des textes
01:08:54ne portent pas sur la composition du gouvernement
01:08:56Ce n'est pas que 40 députés de LR
01:08:58qui vont tout déterminer
01:09:00Et vous pensez que les socialistes vont accepter de voter
01:09:02après avoir fait campagne sur le programme du Nouveau Front Populaire
01:09:04vont accepter de voter les mesures des républicains ?
01:09:06Peut-être que là on sera d'accord
01:09:08si Emmanuel Macron levait l'hypothèque
01:09:10de la Première Ministre
01:09:12issue du Nouveau Front Populaire
01:09:14Mais les socialistes ne voudraient pas gouverner avec LR
01:09:16Cette question aura été purgée
01:09:18et je pense que les discussions pourraient être différentes
01:09:20Pour le moment, cette hypothèse n'est pas retenue
01:09:22Un mot, Gautier Lebret, avant d'écouter Emmanuel Bompard
01:09:24qui compare Emmanuel Macron à un forcené
01:09:26On va l'entendre dans un instant mais pour conclure
01:09:28Il n'y a pas de scénario
01:09:30qui donne la majorité absolue à qui que ce soit
01:09:32pour le moment
01:09:34La seule hypothèse qui tient la corde
01:09:36et on voit bien que c'est l'hypothèse qui est le plus
01:09:38nourrie par les faits ensuite
01:09:40puisqu'il y a eu une conférence de presse en début de semaine de LR
01:09:42et de Bruno Retailleau
01:09:44Il y a eu des mots de ministres
01:09:46démissionnaires comme Gérald Darmanin
01:09:48disant que ça va dans le bon sens
01:09:50d'autres ministres en off disent la même chose
01:09:52Après, l'inconnu c'est si
01:09:54Laurent Wauquiez va finir par accepter
01:09:56de laisser entrer des LR
01:09:58dans un gouvernement
01:10:00On sait que c'est le souhait de l'ancien président de groupe
01:10:02Olivier Marlex et Marine Le Pen
01:10:04a ouvert la porte au fait de ne pas voter
01:10:06la censure contre un gouvernement
01:10:08qui irait de renaissance à LR
01:10:10en disant
01:10:12parce que rien ne serait pire qu'un gouvernement
01:10:14du nouveau FP
01:10:16Si elle mettait la censure
01:10:18contre un gouvernement de droite
01:10:20et centre droit, elle laisse la porte
01:10:22elle laisse la voie au nouveau FP
01:10:24Elle ouvre la porte au nouveau FP
01:10:26Donc c'est la seule solution
01:10:28qui est possible et effectivement
01:10:30si elle décide de voter la censure
01:10:32le gouvernement tombera et les gouvernements tomberont
01:10:34pendant un an et il y aura une nouvelle dissolution dans un an
01:10:36En un mot,
01:10:38la promesse du FP
01:10:40c'était contre le RN
01:10:42et donc des membres du FP
01:10:44qui se sont désistés entre eux
01:10:46pour se reporter et pour battre le RN
01:10:48vont faire reposer leur gouvernement
01:10:50sur une abstention potentielle
01:10:52Mais ils n'ont pas le choix
01:10:54Ils n'ont pas le choix
01:10:56J'essayais de vous expliquer
01:10:58mais je n'y arrive pas
01:11:00Nous ne vous mettrons pas d'accord
01:11:02Philippe Guibert, nous ne vous mettrons pas d'accord
01:11:04Nous l'avons bien compris
01:11:06de revenir sur
01:11:08les réactions qu'a suscité hier
01:11:10la prise de parole d'Emmanuel Macron
01:11:12à commencer par celle de Manuel Bompard
01:11:14et il compare le chef de l'Etat
01:11:16à un forcené retranché
01:11:18On peut le rappeler, un forcené, on le dénote
01:11:20On écoute Manuel Bompard et on en parle ensuite
01:11:22Je l'ai regardé et je vais vous dire
01:11:24franchement j'ai été estomaqué, sidéré
01:11:26révolté par le mépris
01:11:28l'arrogance
01:11:30et la violence de son intervention
01:11:32Le Président de la République fait en quelque sorte
01:11:34comme s'il n'y avait pas eu d'élection législative
01:11:36comme si le Nouveau Front Populaire
01:11:38n'était pas arrivé en tête
01:11:40de ces élections législatives
01:11:42et j'ai un peu l'impression d'avoir affaire
01:11:44à une sorte de forcené qui est retranché
01:11:46à l'Elysée, qui s'accroche à son pouvoir
01:11:48et qui refuse d'accepter l'idée
01:11:50que les Français ont dit que sa politique
01:11:52s'était finie tout simplement
01:11:54Alors je le disais, en général les forcenés
01:11:56on les déloge, Sarah Salmane
01:11:58la violence encore une fois finalement
01:12:00des mots utilisés par un représentant de la France
01:12:02Est-ce qu'on est étonné de ces outrances
01:12:04Ils se sont illustrés
01:12:06ils se votent dans l'outrance
01:12:08de façon paroxystique
01:12:10et tous les jours
01:12:12donc je ne suis absolument pas étonné
01:12:14Néanmoins ils sont vraiment en disque rayé
01:12:16en disant tous les jours on a gagné, on a gagné
01:12:18Non, ils n'ont absolument pas gagné
01:12:20ils sont majoritaires mais ils n'ont pas de majorité absolue
01:12:22et en termes de voix, le Rassemblement National
01:12:24est en tête avec 11 millions environ de voix
01:12:26donc je ne suis pas surprise
01:12:28mais au bout d'un moment, il faudrait que ça s'arrête
01:12:30Pour revenir à ces propos de Manuel Bompard
01:12:32Raphaël Stainville, est-ce que le sous-entendu
01:12:34n'est pas un appel à marcher
01:12:36sur l'Elysée ? On se souvient
01:12:38de ces propos d'Adrien Quatennens
01:12:40qui souhaitait lui marcher sur Matignon
01:12:42C'était quand même plus direct Adrien Quatennens
01:12:44C'était beaucoup plus direct, mais là effectivement
01:12:46est-ce qu'on n'est pas dans cette même logique Raphaël Stainville ?
01:12:48Je crois surtout que le
01:12:50simple fait qu'ils aient sorti de leur chapeau
01:12:52hier soir le nom de Lucie Castet
01:12:54n'avait d'autre objet que de
01:12:56puisqu'il s'attendait à la réponse d'Emmanuel Macron
01:12:58et à l'impossibilité qu'il puisse
01:13:00lui donner les clés de Matignon
01:13:02on avait d'autres possibilités
01:13:04que de pouvoir condamner
01:13:06et faire le portrait
01:13:08d'Emmanuel Macron qu'ils font aujourd'hui
01:13:10expliquant que c'est un tour de force
01:13:12que c'est un forcené
01:13:14qu'il faudrait peut-être déloger
01:13:16mais je ne pense pas qu'il faille outre mesure
01:13:18tirer des conclusions
01:13:20à ces sorties, c'est quelque chose
01:13:22qui est écrit, c'est juste pour entretenir l'idée
01:13:24que la France Insoumise et le nouveau Front Populaire
01:13:26l'ont remporté
01:13:28au soir du second tour des législatives
01:13:30mais tout ça, on l'a compris, c'est une fable
01:13:32en fait, pour le coup
01:13:34moi je rejoins l'analyse
01:13:36d'Emmanuel Macron quand il explique que
01:13:38l'élection de Yann Brod-Pivet
01:13:40à l'Assemblée Nationale
01:13:42a suffi à faire la démonstration
01:13:44que ce nouveau Front Populaire
01:13:46ne parvenait pas à élargir
01:13:48de manière suffisamment grande
01:13:50la majorité relative dont il disposait
01:13:52et que d'autres majorités relatives
01:13:54l'emportent aujourd'hui
01:13:56au sein de l'hémicycle.
01:13:58Mais le plus amusant, c'est
01:14:00outre le déni de réalité
01:14:02qu'ils n'ont pas gagné la méthode
01:14:04couée de répéter.
01:14:06Le plus drôle, c'est quand même
01:14:08ce qu'a dit Marine Tondelier
01:14:10qu'on voit à l'antenne en ce moment
01:14:12On va l'entendre
01:14:14et ensuite vous décripez
01:14:16sa prise de parole
01:14:18Marine Tondelier, Emmanuel Macron triche
01:14:20c'est bien cela, c'est ce qu'elle a dit, on l'écoute
01:14:22On dirait mon fils de 5 ans
01:14:24quand il triche au Monopoly Junior
01:14:26il joue au jeu
01:14:28et c'est normal chez les enfants de 5 ans
01:14:30au fur et à mesure de la partie
01:14:32il dit oui mais ça je ne t'avais pas expliqué maman
01:14:34c'est parce qu'il y a une nouvelle règle
01:14:36ça tu n'as pas bien compris
01:14:38les enfants font ça, on le sait
01:14:40et on leur apprend à ne plus le faire et à ne pas tricher
01:14:42Emmanuel Macron il est président de la République
01:14:44il faut être sérieux
01:14:46en plus je vais vous dire, on se prend des leçons
01:14:48de morale sur les Jeux Olympiques
01:14:50il faut être sage, le monde entier nous regarde
01:14:52et je vais vous dire
01:14:54le monde entier va braquer ses projecteurs
01:14:56sur la France parce qu'il y a les Jeux Olympiques
01:14:58qui doivent être une fête populaire, une fête sportive
01:15:00et tout le monde va parler du fait
01:15:02qu'on a Emmanuel Macron président de la République
01:15:04on dirait Eric Ciotti, bientôt il va être réfugié dans l'Elysée
01:15:06en disant je demande une trêve
01:15:08laissez moi tranquille, on n'en est pas encore
01:15:10à qu'il vienne me chercher, mais sans plaisanter
01:15:12Marine Tondelier, on l'a entendu
01:15:14c'est le style que le président de la République
01:15:16ne respecte pas la Constitution
01:15:18Je vais commenter ce qu'elle a dit
01:15:20savoir qu'elle joue au Monopoly Junior
01:15:22et avoir un tel niveau en économie
01:15:24je trouve ça certainement très inquiétant
01:15:26mais ça c'est que mon point de vue
01:15:28pour revenir sur la politique
01:15:30et la méthode Coué
01:15:32mais on est en plein défi
01:15:34excusez-moi j'en ris
01:15:36en lisant ce qu'elle a tweeté hier
01:15:38il y a un immense soutien populaire
01:15:40pour Lucie Castex
01:15:42je peux vous dire une chose
01:15:44vous faites un micro trottoir
01:15:46c'est nous je l'ai fait
01:15:48oui je sais
01:15:50il n'y a personne qui connaissait Lucie Castex
01:15:52à croire qu'il y avait des manifestations
01:15:54dans la rue demandant
01:15:56Castex à Matignon, que les gens défilaient
01:15:58retiraient leur t-shirt
01:16:00et les tournaient en chantant des chants
01:16:02des odes à Lucie Castex pour qu'elle vienne
01:16:04à Matignon, personne ne la connaissait
01:16:06quand on arrive à faire des tweets aussi surréalistes
01:16:08que Lucie Castex
01:16:10un immense soutien populaire
01:16:12désolé, je trouve ça tellement surréaliste
01:16:14qu'il n'y a pas de mots
01:16:16à chaque fois, ils font croire
01:16:18qu'ils ont été élus sur leur programme
01:16:20mais absolument pas
01:16:22au second tour, s'ils ont ces 190 députés
01:16:24s'ils arrivent en tête
01:16:26c'est pour faire barrage au RN
01:16:28les mêmes qui en 2017 et en 2022
01:16:30disaient à Emmanuel Macron
01:16:32vous n'avez pas été élu sur votre programme
01:16:34vous avez été élu pour faire barrage à Marine Le Pen
01:16:36exactement, à raison
01:16:38mais là aujourd'hui, ils l'oublient complètement
01:16:40cet argument là
01:16:42c'est absolument pas un vote d'adhésion
01:16:44c'est un vote de barrage
01:16:46et ensuite, parce que c'est la deuxième fois
01:16:48qu'ils invectivent le chef de l'état de Forcenay
01:16:50le député Aurélien Lecoq
01:16:52qui a succédé à Adrien Quatennens
01:16:54avait déjà dit il y a une dizaine de jours que c'était un Forcenay
01:16:56je suis d'accord avec vous, un Forcenay, on va le déloger
01:16:58surtout que ça fait suite à Adrien Quatennens
01:17:00qui parlait de marcher vers Matignon
01:17:02un Adrien Mussolini
01:17:04et puis il y avait aussi, je vous rappelle
01:17:06ce qu'avait promis de faire Sophie Binet
01:17:08devant l'Assemblée Nationale
01:17:10c'était de rassembler des manifestants
01:17:12pour surveiller les députés
01:17:14finalement, elle ne l'a pas fait
01:17:16et c'était heureux
01:17:18c'était avant, je crois, que le
01:17:20Nouveau Front Populaire termine
01:17:22en tête du second tour
01:17:24donc si vous voulez, il y a quand même un problème dans le langage
01:17:26c'est vrai, et après, on n'est jamais surpris
01:17:28avec la France Insoumise
01:17:30c'est cette quête perpétuelle du chaos
01:17:32transformer les révoltés en révolutionnaires
01:17:34tout conflictualiser
01:17:36donc c'est une suite logique
01:17:38Olivier Faure, qu'on va entendre dans un instant
01:17:40si c'est ce qu'il agissait, on l'entendra et Olivier Faure
01:17:42non, mais la déclaration d'Emmanuel Bompard
01:17:44s'inscrit clairement dans une volonté de crise
01:17:46de régime, de pousser Emmanuel Macron à la démission
01:17:48il n'y a pas d'autre
01:17:50explication, mais je pense qu'elle est
01:17:52partagée par une partie
01:17:54du Nouveau Front Populaire, mais pas par la
01:17:56totalité du Nouveau Front Populaire
01:17:58et donc, je pense en particulier que les
01:18:00socialistes ne sont pas forcément sur cette
01:18:02ligne-là, et donc
01:18:04Bompard est clairement
01:18:06dans une perspective crise de régime
01:18:08Et est-ce qu'Olivier Faure l'est ? On va l'entendre
01:18:10et je vous poserai la question
01:18:14Simplement, on ne peut pas non plus traîner
01:18:16éternellement, et il faut que le chef de l'Etat
01:18:18se rende à l'évidence et qu'il
01:18:20permette aux Françaises et aux Français
01:18:22d'avoir un gouvernement qui correspond
01:18:24aux souhaits qu'ils ont émis
01:18:26et ensuite on voit, et moi ce que je crois
01:18:28c'est que les projets que nous portons
01:18:30je ne parle pas simplement de
01:18:32d'histoire
01:18:34de coalition, je parle de projet
01:18:36Les projets que nous portons
01:18:38ils sont majoritaires
01:18:40dans l'opinion, pris isolément
01:18:42les uns des autres, un par un
01:18:44Est-ce que vous croyez que les Français sont opposés
01:18:46à ce qu'on restaure les services publics ?
01:18:48Est-ce que vous pensez que les Français sont
01:18:50hostiles à la hausse du pouvoir d'achat
01:18:52et notamment pour les salaires les plus faibles ?
01:18:54Le Président a dit non pour un Premier
01:18:56Ministre de gauche par résignance
01:18:58Il l'a dit pour l'instant, mais nous ferons en sorte qu'il cède
01:19:00Merci
01:19:01Comment est-ce que vous interprétez justement cette phrase ?
01:19:03Philippe Guivère, nous ferons en sorte qu'il cède
01:19:05Est-ce qu'Olivier Faure
01:19:07qu'est-ce qu'il compte faire pour qu'Emmanuel Macron cède ?
01:19:09Encore une fois, j'ai le sentiment
01:19:11en tout cas, on a cette impression que nous sommes dans la menace
01:19:13avec toutes les conséquences que cela peut avoir
01:19:15On est dans le rapport de force
01:19:17et encore une fois
01:19:19je pense que
01:19:21Emmanuel Macron aurait mieux fait
01:19:23ou ferait mieux
01:19:25à la mi-août, puisqu'en gros il nous a donné rendez-vous
01:19:27à la mi-août, de purger le sujet
01:19:29Front Populaire
01:19:31Tant qu'on n'aura pas purgé ce sujet
01:19:33il sera très difficile de passer
01:19:35à une autre idée de coalition
01:19:37Voilà
01:19:39Je pense que
01:19:41plutôt que de jouer, plutôt que d'évoquer
01:19:43une trêve olympique, dont on sait très bien qu'elle ne
01:19:45faut quand même faire attention, parce que le Président
01:19:47de la République, il est chargé par l'article 5
01:19:49de la Constitution d'assurer
01:19:51le fonctionnement régulier des pouvoirs
01:19:53publics. Or, un gouvernement
01:19:55qui expédie les affaires courantes
01:19:57et qui a en même temps à préparer un budget
01:19:592025 qui est extrêmement compliqué
01:20:01et extrêmement politique
01:20:03ce n'est pas très cohérent. Donc à un moment donné, il ferait mieux
01:20:05de purger les choses. Si on était dans
01:20:07une démocratie parlementaire idéale
01:20:09Emmanuel Macron aurait invité
01:20:11les chefs de parti à l'Elysée
01:20:13il aurait procédé à ce qu'on appelait jadis
01:20:15des consultations. Et à partir
01:20:17de là, il aurait désigné un Premier Ministre
01:20:19Ça qui frotte sur ces news
01:20:21et sur Europe 1. Nous continuons l'échange
01:20:23dans un instant. Mais avant, Simon Guillin
01:20:25nous a rejoint. Le Flash Info avec vous
01:20:27mon cher Simon. Bonsoir
01:20:29Bonsoir à tous. Ça y est, les épreuves des Jeux Olympiques
01:20:31ont commencé aujourd'hui avec deux matchs
01:20:33de football masculin. Ce soir
01:20:35à 21h, le Mali affronte Israël. Un match
01:20:37sous très haute surveillance au Parc des Princes
01:20:391000 policiers seront mobilisés
01:20:41pour cette rencontre qui fait l'objet d'ailleurs
01:20:43d'un périmètre antiterroriste
01:20:45Benjamin Netanyahou prononcera ce soir
01:20:47un discours devant le Congrès américain
01:20:49Le Premier Ministre israélien s'efforcera
01:20:51de faire pression sur les Etats-Unis dans un
01:20:53contexte très tendu entre les deux pays
01:20:55La visite du dirigeant israélien à Washington
01:20:57intervient en pleine effervescence
01:20:59politique aux Etats-Unis
01:21:01Et puis le numéro 1 mondial de tennis
01:21:03Yannick Sinner est forfait pour les Jeux Olympiques
01:21:05de Paris. L'Italien, vainqueur de l'Open
01:21:07d'Australie en début d'année, souffre d'une
01:21:09angine depuis plusieurs jours
01:21:11Mon Etat ne fait qu'empirer, a affirmé le joueur
01:21:13aujourd'hui qui renonce donc aux Jeux Olympiques
01:21:15de Paris, cher Olivier. Merci
01:21:17beaucoup mon cher Simon. Simon Guillin
01:21:19que vous retrouverez sur C News à 19h pour un nouveau
01:21:21point complet sur l'actualité. On va revenir
01:21:23sur cette rencontre placée sous très haute sécurité
01:21:25ce soir au Parc des Princes à Paris
01:21:27Mali, Israël. Mais avant
01:21:29terminons cet échange sur la situation
01:21:31politique
01:21:33On pourrait éventuellement l'interpréter
01:21:35comme si vous ne la nommez pas
01:21:37M. Emmanuel Macron. Nous pouvons aussi bordéliser
01:21:39et mettre de la violence dans la rue
01:21:41Après, d'un point de vue constitutionnel, l'article
01:21:438 de la Constitution explique
01:21:45que le Président nomme le Premier Ministre
01:21:47Il n'y a pas d'obligation de nommer le groupe
01:21:49majoritaire. C'est un usage mais d'un point de vue
01:21:51strictement constitutionnel, il n'y a aucune
01:21:53obligation. Effectivement, Philippe David
01:21:55Il y a quand même quelque chose qui est surprenant
01:21:57Ils ont donné 3 noms
01:21:59Ça a commencé par Huguette Bello, on a continué
01:22:01avec Laurence Toubiana et ça se conclut avec Lucie
01:22:03Castex. Aucune des 3
01:22:05n'était une personnalité
01:22:07connue. A croire qu'ils donnent des...
01:22:09Laurence Toubiana un peu plus.
01:22:11Jean Castex, dans ce cas-là, quand il arrive à mettre
01:22:13Signon, il est parfaitement reconnu.
01:22:15Non mais là ça fait 3 sur 3
01:22:17Oui mais c'est pas une condition sine qua non
01:22:19d'être connu. Jean-Pierre Raffarin
01:22:21Jean-Pierre Raffarin non plus.
01:22:23Edouard Philippe, il était connu.
01:22:25D'accord mais le grand public, on ne savait pas qui il était.
01:22:27Oui mais là, ça en fait quand même 3 sur 3
01:22:29Ça fait quand même
01:22:31beaucoup. Quand on a une minorité relative
01:22:33Je ne parle même pas de majorité relative
01:22:35Huguette Bello a été maire aussi dans ce cas-là
01:22:37Et président de région.
01:22:39On met quand même quelqu'un qui a plus de notoriété
01:22:41plus d'envergure politique.
01:22:43Je ne sais pas si c'est la notoriété plus ou un gage de crédibilité.
01:22:45Elisabeth Borne, la notoriété et l'envergure
01:22:47avant qu'elle devienne ministre et avant qu'elle devienne
01:22:49Première ministre, excusez-moi.
01:22:51Philippe a raison quand même.
01:22:53Le seul c'est Gabriel Attal depuis que Macron est au pouvoir.
01:22:55Philippe a quand même raison sur le fait que
01:22:57quand on prétend gouverner dans une situation
01:22:59aussi complexe
01:23:01où il y a des minorités partout et pas
01:23:03de majorités, il faut une grosse expérience
01:23:05politique. Donc on pouvait attendre
01:23:07que comme candidat
01:23:09Premier ministre, on ait quelqu'un qui a un peu d'expérience
01:23:11soit de la vie locale, soit
01:23:13de la vie nationale. Huguette Bello a beaucoup d'expérience de la vie locale.
01:23:15Oui mais c'est révélateur
01:23:17que le Nouveau Front Populaire
01:23:19n'ait pas réussi à sortir
01:23:21une personnalité politique de poids
01:23:23qui avait de l'expérience de ce genre de situation.
01:23:25Avant de s'intéresser à l'avenir d'Emmanuel Macron
01:23:27finalement ce que l'on peut retenir
01:23:29en vous entendant ce soir
01:23:31c'est que l'espérance de vie politique
01:23:33pour un gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:23:35c'est de combien de jours ?
01:23:37C'est de trois jours.
01:23:39Elle est là la réalité, c'est en tout cas
01:23:41ce que je retiens de vos différents échanges.
01:23:43Bien sûr, puisque le gouvernement
01:23:45du Nouveau Front Populaire serait censuré tout de suite.
01:23:47Est-ce que c'est trois jours ?
01:23:49Après le discours de politique générale
01:23:51et il y a un vote de confiance.
01:23:53Il peut y avoir une motion de censure dans la foulée
01:23:55dès le premier projet de loi
01:23:57avec un 49.3 qui serait passé
01:23:59par 49.3, après il y a une motion de censure
01:24:01qui peut être automatique. Bref, peu importe
01:24:03la manière dont ça se passerait, il est certain
01:24:05puisque le RN l'a dit, les Républicains l'ont dit
01:24:07et une majorité
01:24:09ou un nombre très important
01:24:11de députés renaissants. Donc à partir de là
01:24:13évidemment que ça ne tiendrait pas.
01:24:15Vous savez que si Emmanuel Macron
01:24:17faisait le choix quand même pour lever
01:24:19l'hypothèse comme dit
01:24:21Philippe de nommer une première ministre
01:24:23ou un premier ministre du Nouveau Front Populaire
01:24:25Lucie Castex en l'occurrence, ça serait la première fois
01:24:27de l'histoire de la Ve République qu'on aurait
01:24:29une présidente de l'Assemblée Nationale avec une couleur politique
01:24:31et un premier ministre avec une couleur politique
01:24:33différente. À partir du moment
01:24:35où on a compris la composante
01:24:37de l'Assemblée Nationale
01:24:39c'est Yelbrone Pivet qui a été réélu
01:24:41grâce encore une fois à cette majorité
01:24:43relative allant de Renaissance
01:24:45aux Républicains. Le Nouveau Front Populaire
01:24:47n'a plus les cartes en main
01:24:49et d'ailleurs ils se sont inscrits dans l'opposition
01:24:51très intéressant à l'Assemblée Nationale
01:24:53et ils ont pris avec Eric Coquerel
01:24:55la présidence de la Commission des Finances
01:24:57donc ça montre bien que ce n'est même pas
01:24:59la première force.
01:25:01À partir du moment où on additionne les voix que je viens de nommer
01:25:03de Renaissance à LR, ce n'est même plus
01:25:05la première force de l'Assemblée Nationale.
01:25:07Intéressons-nous à Emmanuel Macron.
01:25:09Quel est son avenir ? Il doit se soumettre
01:25:11ou se démettre ? C'est ce qu'a dit Manuel Bonpart
01:25:13encore aujourd'hui, on l'écoute
01:25:15et je vous pose la question ensuite.
01:25:17Je crois que c'est un rapport de force, tout le monde le comprend
01:25:19et je veux dire
01:25:21qu'il peut aujourd'hui
01:25:23en quelque sorte essayer de faire mine
01:25:25de balayer d'un revers de la main nos propositions
01:25:27mais quelle proposition alternative
01:25:29a aujourd'hui le Président de la République ?
01:25:31Il appelle de ses voeux une coalition
01:25:33avec LR, etc.
01:25:35Moi j'ai entendu les dirigeants de LR dire
01:25:37qu'il n'était pas question pour eux de participer
01:25:39d'une telle coalition. Donc j'assume
01:25:41de vous dire que je crois
01:25:43que le Président de la République devra
01:25:45tout simplement se soumettre ou se démettre.
01:25:47Alors cela pose une question
01:25:49Raphaël Stainville, le Président de la République
01:25:51qui dit hier qu'il excluait de démissionner
01:25:53est-ce qu'il peut tenir trois ans
01:25:55au fond ? C'est la grande question.
01:25:57Hier il assurait
01:25:59présider
01:26:01dans sa plénitude jusqu'au bout
01:26:03mais la lecture politique ou le pari
01:26:05politique que font Manuel
01:26:07Bompard et Jean-Luc Mélenchon, il n'est pas
01:26:09totalement foudre non plus.
01:26:11Parce qu'effectivement on voit l'ingouvernabilité
01:26:13de la France
01:26:15s'exprimer et
01:26:17se surligner jour
01:26:19après jour. Tous les commentaires
01:26:21que l'on peut faire sur les différentes coalitions
01:26:23qui pourraient émerger
01:26:25toute la fragilité qui apparaît
01:26:27dès lors que l'on commence à
01:26:29évoquer tel ou tel bloc
01:26:31qui pourrait prendre
01:26:33les commandes d'un futur gouvernement
01:26:35nous montre que la France
01:26:37est dans une crise politique
01:26:39et demain peut-être une crise de régime.
01:26:41Est-ce que Emmanuel Macron
01:26:43peut rester
01:26:47la Constitution, les institutions
01:26:49lui garantissent, le protègent ?
01:26:51Pour autant, est-ce que c'est bon pour la France ?
01:26:53Est-ce que c'est tenable dans la durée
01:26:55compte tenu des différentes
01:26:57échéances auxquelles nous devons faire face
01:26:59à commencer par le vote du budget, à commencer
01:27:01par le fait que la France est sous surveillance
01:27:03de l'Union Européenne ?
01:27:05Tout ça doit interroger.
01:27:07Philippe Guillet, je vous pose la même
01:27:09question. Est-ce qu'Emmanuel Macron peut
01:27:11effectivement tenir encore 3 ans aujourd'hui
01:27:13au vu de la situation politique que nous traversons ?
01:27:15Il faut quand même rappeler une chose. Non seulement il a exclu
01:27:17de démissionner, mais c'est vrai que la situation
01:27:19constitutionnelle peut, à un moment
01:27:21donné, reposer la question
01:27:23dans quelques mois. Mais il faut quand même
01:27:25rappeler une chose. C'est-à-dire que même dans l'hypothèse
01:27:27très potentielle
01:27:29où Emmanuel Macron démissionnerait,
01:27:31dans l'année qui vient, un nouveau
01:27:33Président de la République ne pourrait pas
01:27:35redissoudre l'Assemblée Nationale.
01:27:37Donc un nouveau Président de la République...
01:27:39Ça peut être discuté d'un point de vue de la Constitution et d'interprétation.
01:27:41Pas vraiment en fait.
01:27:43Il y a un but constitutionnel à ce niveau-là.
01:27:45Parce que c'est quand même très explicite dans l'article
01:27:4712 de la Constitution.
01:27:49Oui, mais ça c'est en cas de nouvelle
01:27:51réélection d'un Président de la République.
01:27:53L'article 12 justement prête à interprétation.
01:27:55Non, il ne prête pas à interprétation.
01:27:57Vous avez des tribunes dans le Figaro, vous avez peut-être vu que les
01:27:59constitutionnalistes...
01:28:01Je l'ai lu, l'article et l'argument des constitutionnalistes
01:28:03si je peux aller jusqu'au bout d'une phrase,
01:28:05consiste à dire
01:28:07qu'en fait il n'y aurait pas de recours.
01:28:09Donc en fait ils disent que vous pouvez violer la Constitution
01:28:11parce qu'il n'y aurait pas de recours. Je ne trouve pas ça
01:28:13très convaincant et je ne trouve pas que cet argument
01:28:15d'éminents constitutionnalistes soit très convaincant
01:28:17ni forcément doivent inspirer
01:28:19ce que pourrait faire un nouveau
01:28:21Président de la République. Donc,
01:28:23on est dans une crise politique pendant un an.
01:28:25Je pense qu'il est très difficile de s'en sortir
01:28:27sauf référendum,
01:28:29sauf article 16,
01:28:31parce que je voudrais rappeler quand même
01:28:33que le Président de la République par l'article 5
01:28:35est censé garantir
01:28:37le fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
01:28:39Si on n'a pas de budget 2025,
01:28:41si on n'arrive pas à faire voter
01:28:43un budget 2025 qui plus est
01:28:45sous surveillance européenne parce qu'on a
01:28:47un déficit excessif, la question
01:28:49du fonctionnement régulier des pouvoirs publics peut
01:28:51s'opposer. Donc pour vous il devrait faire un référendum
01:28:53ou démissionner ?
01:28:55Je trouve que le référendum peut être une voie
01:28:57de sortie, par exemple sur le budget,
01:28:59si on n'arrive pas à le voter.
01:29:01Et c'est dans ce contexte en tout cas très
01:29:03compliqué que se déroulent
01:29:05nos Jeux Olympiques. On va en parler
01:29:07dans un instant. Allez, un dernier tour de table.
01:29:09Pour clore ce chapitre, Gauthier Lebrèque
01:29:11et puis Philippe David vous conclurez. Et je vous relance la balle
01:29:13si vous voulez sur les JO, mais on n'imagine
01:29:15évidemment pas Emmanuel Macron
01:29:17démissionner. Ce serait un terrible
01:29:19aveu d'échec pour lui,
01:29:21son passage à la postérité,
01:29:23vous imaginez...
01:29:25Une drôle de manière
01:29:27pour lui de rentrer
01:29:29dans les livres d'histoire.
01:29:31Quand même un mot hier sur son intervention
01:29:33au Journal de 20 heures, parce qu'il faut quand même
01:29:35en parler. Certes après,
01:29:37il y a les critiques de la gauche, mais
01:29:39il y avait de quoi
01:29:41penser que le Président vit dans une réalité parallèle.
01:29:43Tout est formidable,
01:29:45on est tous très heureux d'accueillir les JO,
01:29:47ça va être exceptionnel. Même ce qui se passe
01:29:49à l'Assemblée Nationale, ça montre notre
01:29:51vitalité démocratique.
01:29:53Les Français veulent qu'on se mette d'accord,
01:29:55donc je relance la balle encore une fois
01:29:57aux députés, au Président de groupe,
01:29:59au Président de parti pour qu'ils se mettent d'accord.
01:30:01Le Président était très heureux de la situation,
01:30:03des jeux, de la situation
01:30:05politique du pays. On avait vraiment
01:30:07l'impression qu'il vivait dans une réalité
01:30:09parallèle et qu'il ne se rendait pas compte
01:30:11que son pays était mis en pause.
01:30:13Et quand il parle de trêve olympique, là aussi ça manque pas de sel,
01:30:15qui a fait le choix de dissoudre
01:30:17avant les Jeux. Tout le monde a été surpris
01:30:19de ce choix de dissoudre avant
01:30:21les Jeux. Il pouvait très bien
01:30:23dissoudre à la rentrée en septembre.
01:30:25Donc il demande aux partis d'arrêter
01:30:27de faire de la politique parce qu'il a décidé comme ça,
01:30:29trêve olympique, faut pas faire de la politique
01:30:31et pas faire de la polémique pendant les JO,
01:30:33c'est lui tout seul qui a décidé, alors que c'est lui
01:30:35qui a fait le choix de dissoudre
01:30:37avant les Jeux et qui a entraîné
01:30:39l'Assemblée qu'on connaît aujourd'hui.
01:30:41Mais vraiment, je trouve que c'était très saisissant,
01:30:43et d'ailleurs on voyait Thomas Soto notamment
01:30:45les yeux très écarquillés
01:30:47face à un Président qui vivait
01:30:49vraiment dans une réalité parallèle.
01:30:51Un Président hors-sol pour conclure sur ce sujet.
01:30:53Un dernier mot très court, il me semble que Jean-Luc Mélenchon
01:30:55a été pendant des années au Parti Socialiste,
01:30:57Olivier Faury est encore,
01:30:59je conclurai avec une citation de François Mitterrand,
01:31:01on ne pose pas de condition au Président de la République.
01:31:03Allez, en tout cas vous lisez
01:31:05les Jeux olympiques
01:31:07qui se déroulent dans un contexte,
01:31:09dans une situation politique
01:31:11particulièrement compliquée en France,
01:31:13et cette rencontre placée sous très haute sécurité
01:31:15ce soir à 21h.
01:31:17L'équipe du Mali affrontera
01:31:19l'équipe d'Israël dans le cadre du tournoi
01:31:21olympique de football.
01:31:23Il y a cette crainte de débordement dans le dispositif
01:31:25policier sur place.
01:31:27Il est considérablement
01:31:29renforcé, comme nous l'explique
01:31:31Maxime Legay.
01:31:33Ici devant le Parc des Princes, c'est un vaste dispositif
01:31:35de sécurité qui a été mis en place
01:31:37avec de nombreux contrôles, barrières
01:31:39qui ont été installées pour fermer,
01:31:41boucler la zone ainsi que les rues
01:31:43adjacentes au stade. Ce sont près
01:31:45de 1000 policiers qui vont assurer
01:31:47la sécurité du match de ce soir
01:31:49puisque l'affiche est loin d'être anodine.
01:31:51Il s'agit de Mali-Israël.
01:31:53Or on sait à quel point la délégation
01:31:55israélienne va bénéficier
01:31:57d'une surveillance particulière pendant
01:31:59ces Jeux olympiques, elle qui est tout
01:32:01particulièrement visée par des menaces
01:32:03d'attaques d'ordre terroriste.
01:32:05La France qui a d'ailleurs annoncé
01:32:07qu'elle allait notamment mobiliser le GIGN
01:32:09pour assurer la sécurité
01:32:11des athlètes israéliens. Mais indépendamment
01:32:13de cette affiche à haut risque,
01:32:15on sent bien que c'est un vaste dispositif
01:32:17de sécurité qui est en train de se mettre
01:32:19en place ici à Paris
01:32:21avec de nombreux barrages,
01:32:23contrôles et patrouilles qui circulent
01:32:25dans les rues de la capitale. On sent bien
01:32:27que le plus grand événement sportif du monde
01:32:29s'apprête à débuter et que ce sont
01:32:31l'ensemble des forces de l'ordre qui sont
01:32:33sur le pied de guerre ici à Paris.
01:32:35Et Gérald Darmanin d'ailleurs
01:32:37qui est attendu dans quelques minutes au Parc des Princes,
01:32:39Sarah Salman, on l'entendait, un dispositif de sécurité
01:32:41particulièrement important
01:32:43autour du stade. La délégation
01:32:45israélienne, on l'entendait, placée
01:32:47sous la protection du GIGN.
01:32:49Qu'est-ce que cela dit de notre
01:32:51pays au fond ? Cela montre la montée
01:32:53de l'antisémitisme qui est incontesté
01:32:55et incontestable. Et ça nous montre aussi
01:32:57que la France finalement,
01:32:59c'est une question que je pose, peut-être que la prochaine étape
01:33:01ce serait malheureusement de délocaliser les événements
01:33:03lorsqu'il y a des israéliens comme ça a été le cas
01:33:05en Belgique le 19 juillet dernier.
01:33:07C'est aussi le risque. Et ça fait aussi écho
01:33:09à ce qu'a vécu Hédène Golan lors de l'Eurovision
01:33:11en Suède où elle est arrivée
01:33:13bunkerisée pour la seule raison qu'elle
01:33:15était israélienne. Et donc
01:33:17ces gens-là, quand je dis ces gens-là, c'est
01:33:19une partie de la France insoumise qui font le syllogisme
01:33:21suivant. Ils sont israéliens, ils sont
01:33:23juifs, ils soutiennent Benyamin Netanyahou
01:33:25et ils sont responsables de la
01:33:27situation du conflit israélo-palestinien.
01:33:29Donc ces gens n'ont rien compris, mais ça a
01:33:31des conséquences extrêmement
01:33:33concrètes. La vie
01:33:35de ces athlètes israéliens est mise en
01:33:37péril, mais aussi les autres personnes
01:33:39de confession juive actuellement.
01:33:41On pense à ces propos de Thomas Portes.
01:33:43Il a dit que les athlètes israéliens
01:33:45n'étaient pas les bienvenus et il a été soutenu par
01:33:47une partie de la classe politique
01:33:49et précisons que la LFI a
01:33:51refusé de signer la charte
01:33:53qui avait été proposée pour lutter contre l'antisémitisme.
01:33:55Ils ne sont pas venus non plus
01:33:57à la marche en novembre. Et cela nous imaginons.
01:33:59Les risques sont renforcés autour de cette rencontre.
01:34:01Par conséquent.
01:34:03Ce qu'il y a de fou, le Parc des Princes,
01:34:05c'est un peu moins de 50 000 spectateurs
01:34:0747, 48 000, selon les matchs.
01:34:09C'est les Jeux olympiques,
01:34:11il y a beaucoup d'invités, VIP,
01:34:13par les sponsors, etc.
01:34:15Ça fait un policier
01:34:17pour 50 spectateurs.
01:34:19Est-ce que vous vous rendez compte
01:34:21du niveau de sécurité auquel
01:34:23on est obligé d'arriver ? Un policier
01:34:25pour 50 spectateurs, et il y en a beaucoup,
01:34:27c'est des personnes invitées, c'est pas
01:34:29des spectateurs. Est-ce que vous vous rendez compte
01:34:31de la chose ? Et des unités d'élite
01:34:33pour protéger les athlètes.
01:34:35En revanche,
01:34:37ce qui est intéressant, évidemment on espère tous
01:34:39que ça va très bien se passer,
01:34:41ça donnerait quand même un peu le coup de pied de l'âne
01:34:43à nos voisins belges
01:34:45où aucune ville,
01:34:47que ce soit en Flandre, en Wallonie,
01:34:49Aliers, Jabruges, où ils ont quand même des stades
01:34:51de football, n'a eu le courage
01:34:53d'accueillir
01:34:55le match entre la Belgique et Israël
01:34:57de la Ligue des Nations, je pense que là,
01:34:59ce serait vraiment un bon coup de pied
01:35:01de l'âne pour eux.
01:35:03Et réjouissons-nous aussi.
01:35:05Pour cela que cette rencontre
01:35:07se passe dans les meilleures conditions.
01:35:09C'est vrai, Sarah avait 100% raison
01:35:11de rappeler ce qui s'est passé autour de la
01:35:13pauvre et jeune Eden Golan,
01:35:15qui a été bunkérisée, des hélicoptères,
01:35:17des drôles,
01:35:19des centaines de policiers
01:35:21qui venaient y compris d'Israël,
01:35:23les services israéliens, pour la protéger
01:35:25et qui a été pourchassée par une foule
01:35:27haineuse pendant toute la compétition
01:35:29jusque devant les portes de la salle
01:35:31de concert.
01:35:33Donc évidemment qu'il y a une responsabilité politique
01:35:35dans le climat d'antisémitisme
01:35:37qu'on traverse aujourd'hui,
01:35:39responsabilité politique de la France insoumise,
01:35:41parce que Sarah disait hausse de l'antisémitisme incontestée,
01:35:43malheureusement elle a été contestée
01:35:45par Jean-Luc Mélenchon qui parlait
01:35:47de résiduel, rappelant
01:35:49les propos de Jean-Marie Le Pen qui parlaient
01:35:51de points de détail. Et je voulais quand même
01:35:53formuler un mot politique,
01:35:55parce qu'aujourd'hui il y a la majorité
01:35:57feu, la majorité présidentielle
01:35:59qui va dans les médias pour
01:36:01dénoncer l'antisémitisme
01:36:03qui vient de la France insoumise,
01:36:05les propos de la France insoumise,
01:36:07les propos de Thomas Porte, les mêmes
01:36:09qui à l'entre-deux-tours ont fermé les yeux
01:36:11sur tous les dérapages
01:36:13de la France insoumise, parce que l'objectif
01:36:15était de faire barrage au Rassemblement
01:36:17national et d'empêcher
01:36:19le RN d'avoir la majorité absolue.
01:36:21C'est-à-dire de donner une majorité relative
01:36:23au nouveau Front populaire
01:36:25et les mêmes qui ont appelé parfois
01:36:27le candidat macroniste à appeler à voter
01:36:29pour David Guiraud. On en a un autre qui s'est
01:36:31retiré candidat horizon pour Alma Dufour
01:36:33qui disait la fin justifie les moyens
01:36:35au moment des émeutes. Donc les macronistes
01:36:37dans leur grande majorité, je sais que
01:36:39Gérald Darmanin n'était pas sur la position de
01:36:41Gabriel Attal, ont eu des trous de mémoire
01:36:43pendant une semaine et maintenant ils retrouvent la mémoire.
01:36:45Ils se sont crevés les yeux à l'entre-deux-tours
01:36:47et maintenant ils retrouvent la vue.
01:36:49Donc c'est un peu facile maintenant
01:36:51de refaire et de redire
01:36:53qu'on est horrifié par la France Insoumise
01:36:55quand on disait il faut mettre un bulletin à la FI dans l'urne
01:36:57pour faire face au RN
01:36:59il y a 15 jours après.
01:37:01Et ça choque énormément de monde.
01:37:03Il faut s'en prendre aussi aux électeurs.
01:37:05C'est les électeurs qu'ont validé,
01:37:07je voudrais quand même le rappeler,
01:37:09ce sont les électeurs qui ont validé ce Front républicain
01:37:11qui lui ont donné au total
01:37:13entre les 9 millions de voix...
01:37:15Les électeurs ne vont pas de la politique et ne vont pas dans les médias
01:37:17Je termine juste mon propos.
01:37:19Je termine juste mon propos.
01:37:21Et donc il y a eu 9 millions d'électeurs
01:37:23du nouveau Front populaire
01:37:25parmi lesquels il y avait des électeurs de droite et du centre
01:37:27qui ont voté pour des candidats du Front populaire
01:37:29et il y avait 4 ou 5, je ne me souviens plus
01:37:31millions d'électeurs macronistes
01:37:33et puis il y en avait 2
01:37:35pour les députés de droite
01:37:37et tout ça ensemble a fait une majorité
01:37:39contre le RN.
01:37:41Tout ça n'a marché que parce que les électeurs...
01:37:43Ça n'a rien à voir.
01:37:45Les électeurs n'ont pas voulu du rassemblement national.
01:37:47Les attaques contre les politiques
01:37:49qui ont fait ces désistements
01:37:51n'ont de sens qu'à partir du moment
01:37:53où on met aussi en cause les électeurs
01:37:55qui ont complètement validé cette stratégie
01:37:57qui existe toujours.
01:37:59Je ne vois pas comment vous ne trouvez pas...
01:38:01C'est bien que vous décrivez la vérité
01:38:03mais comment vous décrivez la vérité ?
01:38:05Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:38:07C'est factuel.
01:38:09Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
01:38:11C'est des électeurs qui ont voté.
01:38:13C'est un politique qui dit
01:38:15A. dans les médias le lundi
01:38:17et B. dans les médias la semaine suivante.
01:38:19Vous voyez Gérald Darmanin.
01:38:21Certes, il a bénéficié
01:38:23d'un désistement de la France insoumise
01:38:25mais lui, au moins, il a été clair.
01:38:27Il n'a dit ni RN ni LFI.
01:38:29Quand Gabriel Attal dit pour faire barrage
01:38:31au rassemblement national
01:38:33qu'il faut glisser un bulletin dans l'urne LFI
01:38:35et qu'il est soutenu par les députés Renaissance
01:38:37et que les mêmes reviennent la semaine d'après
01:38:39pour dénoncer les dérives
01:38:41pour dénoncer les dérives
01:38:43de la France insoumise alors qu'ils ont
01:38:45fermé les yeux sur ces dérives pendant une semaine
01:38:47c'est des choix politiques
01:38:49qui se contredisent
01:38:51d'une semaine à l'autre.
01:38:53Il ne faut pas pouvoir parler de sport.
01:38:55Il faut dire aussi à Gérald Darmanin
01:38:57qu'il n'est pas très cohérent.
01:38:59Il n'est pas très cohérent dans la mesure où
01:39:01il n'est élu que grâce
01:39:03à des voix de gauche, Gérald Darmanin.
01:39:05Sinon, il est battu.
01:39:07Donc, à ce moment-là, si vous demandez
01:39:09une cohérence
01:39:11à Gérald Darmanin
01:39:13et à d'autres,
01:39:15il faut aussi demander une cohérence
01:39:17à Darmanin
01:39:19qui devrait plaider à ce moment-là
01:39:21pour une alliance entre la gauche et la droite
01:39:23puisqu'il est élu par des voix de gauche.
01:39:25J'ai une question à vous poser. Nous parlons beaucoup de politique.
01:39:27On entend vos désaccords, bien évidemment.
01:39:29Nous avons parlé de la question de l'insécurité avec ce match
01:39:31Mali-Israël, mais est-ce que nous allons pouvoir
01:39:33parler de sport à partir de vendredi ?
01:39:35Eh bien oui, assure Gérald Darmanin.
01:39:37Ce soir, au Parc des Princes,
01:39:39il y aura un millier de policiers
01:39:41qui vont permettre de faire que
01:39:43nous sommes là pour le sport.
01:39:45Au bout d'un moment, et je pense qu'on verra ça après la cérémonie d'ouverture,
01:39:47le sport va prendre le pas
01:39:49sur les questions de sécurité. C'est normal.
01:39:51Et nous allons nous effacer discrètement
01:39:53pour que le sport puisse être une fête
01:39:55et pour que les Jeux olympiques puissent pas être le rendez-vous
01:39:57de la sécurité, mais le rendez-vous du sport.
01:39:59Mais oui, ce soir est un match important
01:40:01pour nos dispositifs de sécurité.
01:40:03Raphaël Stainville, est-ce qu'à partir de vendredi,
01:40:05nous allons parler sport
01:40:07et uniquement sport ? Est-ce que les Jeux olympiques
01:40:09vont prendre le pas sur la politique ?
01:40:11Prendre le pas sur les questions d'insécurité, selon vous ?
01:40:13On peut l'espérer,
01:40:15on ne peut faire que ça jusqu'à présent.
01:40:17Oui, c'est la
01:40:19raison même d'être de ces
01:40:21Jeux olympiques que de
01:40:23célébrer le sport, mais pour
01:40:25autant,
01:40:27les menaces qui pèsent
01:40:29sur ces Jeux, et tout le monde en est très conscient,
01:40:31font qu'on est pour l'instant focalisés
01:40:33à commencer par cette
01:40:35cérémonie d'ouverture. Et cette cérémonie d'ouverture
01:40:37qui est une cérémonie qui doit
01:40:39célébrer les Jeux, j'espère qu'elle ne sera pas
01:40:41politique, parce qu'aujourd'hui, tout laisse
01:40:43craindre qu'elle soit
01:40:45une sorte de fable.
01:40:47Ça a toujours été
01:40:49politisé, les Jeux olympiques ?
01:40:51Tout est politique. Une fois qu'on
01:40:53a dit ça et qu'on
01:40:55n'a rien dit, il y a des
01:40:57cérémonies qui sont plus ou moins orientées
01:40:59là à la manière dont
01:41:01les auteurs
01:41:03de cette cérémonie ont présenté les choses,
01:41:05notamment dans une interview au Monde.
01:41:07La manière dont le Président lui-même
01:41:09a esquissé
01:41:11cette cérémonie
01:41:13laisse craindre qu'au-delà du
01:41:15grandiose et de l'hubris
01:41:17qui transparaît dans un certain
01:41:19nombre de désirs du Président, il y ait
01:41:21une vocation politique
01:41:23et idéologique qui nourrisse
01:41:25un certain nombre de polémiques et qui vienne parasiter
01:41:27le sport qu'on devrait célébrer
01:41:29à partir de vendredi.
01:41:31Nous verrons bien si à partir de vendredi nous parlons
01:41:33politique ou nous parlons sport.
01:41:35On n'est pas une chaîne sport, on ne va pas faire le détail.
01:41:37Bien évidemment,
01:41:39on verra par leur insécurité, on va suivre
01:41:41tout cela à notre façon.
01:41:43Est-ce que vous pourriez parler français ?
01:41:47Pour conclure, je vous propose de
01:41:49revenir sur ce sondage.
01:41:51C'est News Europe 1, le JDD.
01:41:53Hier, nous vous parlions dans Punchline
01:41:55de ce policier en civil à Marseille.
01:41:57Il a été frappé au visage par un homme.
01:41:59Un homme qui l'avait reconnu.
01:42:01Un nouveau cas qui pose la question des peines planchers.
01:42:03Voilà notre sondage.
01:42:05Sondage CSA pour CNews Europe 1, le JDD.
01:42:0775% des Français
01:42:09sont favorables à des peines de prison
01:42:11automatiques en cas
01:42:13d'agression d'un policier.
01:42:15Nous avons une avocate autour de la table.
01:42:17Maître Sarah Salmon.
01:42:19C'est une idée qui revient souvent. Je pense que les peines planchers,
01:42:21ce serait une solution parce que quand on ouvre un code pénal,
01:42:23vous avez les peines maximales.
01:42:25Même quand vous avez une personne
01:42:27qui arrive en comparution immédiate
01:42:29avec 10, 15, 20, 30 mentions sur le casier,
01:42:31ces peines ne sont que très rarement prononcées.
01:42:33Donc oui, je pense que ce serait
01:42:35l'une des solutions.
01:42:37Encore faut-il que ces peines soient appliquées.
01:42:39Parce que quand vous prononcez une peine et que la peine
01:42:41n'est pas entièrement appliquée,
01:42:43c'est comme si vous ne l'avez pas prononcée.
01:42:45Effectivement, Philippe David,
01:42:47la question de la peine planchée qu'il faut revoir.
01:42:49Qui ont été supprimées.
01:42:51Qui ont été supprimées quand Hollande
01:42:53est arrivé au pouvoir ? C'est Taubira
01:42:55qui les a supprimées quand elle était garde des Sceaux.
01:42:57Et ça avait été fait sous Sarkozy.
01:42:59Les peines planchers, c'était une bonne chose.
01:43:01Mais étaient-elles vraiment appliquées ?
01:43:03C'est l'applicabilité de la peine.
01:43:05Partiellement appliquée.
01:43:07Le problème, c'est l'applicabilité.
01:43:09Je n'ai pas d'avis sur la question
01:43:11n'étant pas spécialiste d'ordre pénal.
01:43:13Mais l'argument qui avait été donné
01:43:15en arrivant, c'est que justement, elles n'étaient pas
01:43:17appliquées. Après, on peut dire que c'est les magistrats
01:43:19qui ne voulaient pas correctement
01:43:21appliquer les peines planchers.
01:43:23Comme c'est les magistrats qui rendent les décisions,
01:43:25la discussion est un peu compliquée.
01:43:27Oui, c'est eux qui prononcent les peines.
01:43:29Mais c'est comme quand il y a un fait divers ou un fait de société.
01:43:31On nous dit qu'on va modifier la loi, on va alourdir les peines.
01:43:33Moi, je dis que ça ne sert à rien parce que les peines
01:43:35qui existent déjà ne sont pas appliquées.
01:43:37C'est inopérant comme argument.
01:43:39Toujours est-il que nous pouvons retenir, Raphaël Stainville,
01:43:41avec ce sondage CSA
01:43:43pour CNews Europe 1 LJDD,
01:43:45que pour les Français, il faut
01:43:47être absolument très ferme
01:43:49vis-à-vis de ces agressions contre les policiers.
01:43:51On les comprend, cela semble logique.
01:43:53Le fait de se poser la question aujourd'hui
01:43:55interroge tout de même.
01:43:57On se fait toujours plaisir à vouloir durcir
01:43:59la loi.
01:44:01Certes, les Français demandent
01:44:03plus d'autorité, une justice
01:44:05plus implacable. Pour autant,
01:44:07si on se contentait déjà
01:44:09de faire appliquer la loi telle qu'elle existe
01:44:11dans les textes,
01:44:13je pense que les choses iraient déjà beaucoup mieux.
01:44:15Là, l'arsenal juridique...
01:44:17C'est la politisation des magistrats.
01:44:19Il y a une idéologie avec le syndicat de la magistrature.
01:44:21Quand Eric Dupond-Moretti
01:44:23envoie une circulaire
01:44:25au moment des émeutes
01:44:27pour demander
01:44:29des peines fermes envers
01:44:31les émeutiers, il y a tout de suite
01:44:33un communiqué du syndicat de la magistrature
01:44:35qui lui répond pour lui dire
01:44:37hors de question de suivre les directives
01:44:39du ministère de la Justice.
01:44:41On se souvient de la levée de bouclier
01:44:43quand Eric Dupond-Moretti, des mêmes magistrats,
01:44:45a été nommé à la chancellerie
01:44:47et garde des Sceaux.
01:44:49Mais Philippe Guyver vous répondra que la circulaire a été appliquée
01:44:51après les émeutes.
01:44:53Oui, il y a eu beaucoup d'émeutiers qui ont été libérés
01:44:55il y a quelques semaines.
01:44:57Et nous arrivons au terme de cette émission.
01:44:59Le débat n'est pas fini, mais le débat continue
01:45:01sur CNews et sur Europe 1.
01:45:03Dans un instant, ce sera Elodie Huchard
01:45:05pour Face à l'info avec son équipe
01:45:07d'éditorialistes. Et puis, sur Europe 1,
01:45:09Thomas Schnell, Europe 1 soir.
01:45:11C'est tout de suite sur notre antenne. Un grand merci
01:45:13d'avoir décrypté avec brio
01:45:15l'actualité, d'avoir débattu,
01:45:17oui, mais toujours avec respect, sur notre antenne
01:45:19CNews et Europe 1.
01:45:21Excellente soirée sur nos deux antennes.
01:45:23Et avec des très belles cravates
01:45:25on pourra avoir le débat.
01:45:27Quand je vois Philippe Guyver, je me dis que je vais remettre une cravate.
01:45:29Allez, avec gentillesse.
01:45:31Et moi que je vais remettre de chemise à veille.
01:45:33Allez, une pause, l'actualité continue.
01:45:35A très vite.