• il y a 5 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus dans Punchline, en direct sur CNews, nous sommes ensemble jusqu'à 19h, avec ce soir en plateau pour m'accompagner,
00:00:08Najwa El Haïti, bonjour, soyez la bienvenue, vous êtes avocate, à vos côtés Jean-Christophe Couilly, bonjour Jean-Christophe, secrétaire national d'Unité,
00:00:17également avec moi Pierre-Yves Bournazel, vous êtes conseiller horizon de Paris, bonjour, soyez le bienvenu, et puis à vos côtés Fabrice Hakoun,
00:00:25bonjour, vous êtes essayiste et entrepreneur, on commence nos débats dans un instant comme chaque jour, vous en avez l'habitude, juste après l'essentiel de l'actualité, bonjour Simon Guélin.
00:00:38Bonjour Rochelle Yoannet, bonjour à tous, à trois jours de la cérémonie d'ouverture des JO, Emmanuel Macron s'exprime ce soir à 20h à la télévision,
00:00:45le chef de l'État qui devrait rompre le silence et définir la trêve olympique et politique qu'il a évoqué ces derniers jours,
00:00:51une prise de parole au moment où la gauche réclame toujours de gouverner.
00:00:55En Nouvelle-Calédonie, les élus parlementaires indépendantistes appellent à une reprise des discussions,
00:01:00ils veulent trouver une issue à la crise politique qui secoue l'archipel depuis plus de deux mois maintenant.
00:01:05En Nouvelle-Calédonie, dix personnes ont été tuées depuis le début des émeutes qui ont commencé à la moitié du mois de mai.
00:01:11Et puis Georges Clooney annonce soutenir la candidature de Kamala Harris aux Etats-Unis,
00:01:15la star d'Hollywood et l'un des premiers grands soutiens des démocrates à avoir appelé Joe Biden à retirer sa candidature.
00:01:21« J'aime Joe Biden, mais il nous faut un autre candidat », avait écrit Georges Clooney dans le New York Times.
00:01:27Merci beaucoup Simon Guélin, on vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:01:32J-3 avant la cérémonie d'ouverture des JO, depuis quatre ans le gouvernement travaille pour que tout se déroule comme prévu.
00:01:39Vendredi, les regards seront évidemment tournés vers Gérald Darmanin, puisque la sécurité reste le principal défi de la compétition.
00:01:46Gabriel Attal s'est montré ce matin très rassurant, on l'écoute.
00:01:50« Dans quelques jours désormais, la France accueillera le monde à l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:01:59Et je veux ici réitérer le message qui a été passé par le président de la République hier.
00:02:04Nous sommes prêts, tout est prêt pour que ces Jeux soient une réussite, que la cérémonie d'ouverture et que l'ensemble des épreuves soient une réussite.
00:02:14Cela nécessite une organisation millimétrée qui a évidemment été conduite ces derniers mois, ces dernières années, même en interministériel.
00:02:23Chacun est à son poste, chacun est à sa place pour garantir le succès de ces Jeux. »
00:02:29Jean-Christophe Kouvis, secrétaire national d'Unité, est-ce que vous êtes prêt, en tout cas, est-ce que vous êtes serein ?
00:02:34« Alors prêt, oui, serein aussi, mais prêt, ça fait déjà quelques jours qu'on a commencé.
00:02:40Nos collègues, certains, sont là depuis dix jours.
00:02:42Là, tout à l'heure, j'étais avec des collègues de Nancy.
00:02:44D'ailleurs, c'était marrant, c'était juste devant l'Assemblée nationale, je suis allé les voir.
00:02:47On appelle ça, dans le jargon policier, « bitumer », c'est-à-dire vous passez votre temps sur le bitume pendant douze heures
00:02:52à surveiller effectivement un point fixe, savoir qui rentre, qui sort du périmètre.
00:02:56Ça fait dix jours qu'ils font ça, ils sont contents d'entrer chez eux demain.
00:02:59Mais dans l'ensemble, ça se passe bien.
00:03:02Moi, je voyais des collègues qui étaient contents d'être sur Paris aussi.
00:03:06Les Parisiens, ils nous ont dit qu'ils ont été très sympathiques aussi avec eux.
00:03:10Ils arrivaient à comprendre aussi les difficultés.
00:03:13Après, il y a quelques couacs, effectivement, mais ça, c'est du rodage.
00:03:17De quel type, les couacs ?
00:03:18Le couac, par exemple, les QR codes.
00:03:20On a inventé ce QR code, sauf qu'on ne donne pas les scannettes à mes collègues sur le terrain.
00:03:24Donc, en fait, on vous demande d'avoir un QR code et quand vous voulez vérifier, vous n'êtes pas équipé.
00:03:29Vu que c'est une entreprise privée qui gère ça, les collègues font remonter,
00:03:33essayent d'avoir l'entreprise privée qui ne répond pas.
00:03:35Donc, en fait, si vous voulez, c'est un peu…
00:03:39Nous, on a l'habitude de se débrouiller, comme on dit, avec très peu de moyens.
00:03:44Donc, en fait, on fait du discernement.
00:03:46Du discernement ?
00:03:47Du discernement, c'est-à-dire qu'on demande à la personne de nous prouver qu'elle habite bien dans ce secteur.
00:03:53Mais oui, je vous dis encore une fois, les Parisiens le prennent bien pour l'instant.
00:03:56Peut-être qu'à un moment donné, la tension va monter.
00:03:58Mais pour l'instant, ils le prennent bien.
00:04:00Après, les petits couacs, c'est classique.
00:04:02C'est toute la logistique, en fait.
00:04:04Quand vous faites venir 35 000 policiers, forcément, il faut les loger dignement.
00:04:08On a eu une histoire dans un crousse qui était délabré.
00:04:11Et les élèves de Gare de la Paix sont rentrés.
00:04:14Un crousse à Paris, à Poissonnières.
00:04:15On a dû faire intervenir en urgence, justement, des plombiers et du personnel pour nettoyer.
00:04:20Et d'ailleurs, ça va servir aussi après aux étudiants derrière.
00:04:22Parce que grâce à nous, grâce au syndicat de policiers, derrière, les étudiants seront mieux logés.
00:04:25Vous voyez comme quoi on a aussi une double efficacité.
00:04:27Pierre-Yves Bournazel, c'est vrai que le gouvernement travaille depuis de nombreuses années maintenant sur ces Jeux olympiques.
00:04:32Et notamment sur la question de la sécurité, qui sera la question centrale, évidemment.
00:04:36Notamment lors de la cérémonie d'ouverture.
00:04:39Le conseiller de Paris, que vous êtes, est confiant, lui aussi ?
00:04:42Oui, je pense qu'il faut faire confiance en nos responsables politiques.
00:04:47La police, le service de renseignement.
00:04:49C'est le plus grand événement au monde.
00:04:50Tous les projecteurs internationaux vont être tournés vers Paris, vers la France.
00:04:54Il faut démontrer notre savoir-faire.
00:04:56C'est l'occasion de démontrer que Paris et la France seront au rendez-vous.
00:05:00Évidemment, la question de la sécurité est une question majeure.
00:05:02Et je pense que tous les moyens ont été pris.
00:05:04Des dizaines de milliers d'hommes et de femmes sont là, à Paris, et sur tous les lieux des épreuves,
00:05:11pour surveiller, pour protéger, évidemment, les athlètes, mais protéger aussi le public, la population.
00:05:18Ça semble important.
00:05:19Et puis, les services de renseignement, très en amont, travaillent et démantèlent aussi beaucoup.
00:05:23Et donc, moi, je fais confiance aux services de renseignement, à nos forces de police.
00:05:27Je veux d'ailleurs les remercier de leur engagement, de leur mobilisation exemplaire.
00:05:31Le plus grand événement au monde, dans une période difficile,
00:05:35où on sait que les périls géopolitiques sont majeurs et où les risques sont évidemment très accrus.
00:05:40Fabrice Hakoun, quand le ministre de l'Intérieur dit que les services de renseignement
00:05:45n'ont identifié aucune menace particulière sur les Jeux olympiques, qu'est-ce que ça signifie ?
00:05:50Alors, je pense qu'il n'y a pas de faille. J'imagine, en tout cas, qu'ils n'ont pas identifié de faille.
00:05:57C'est comme ça que je comprends ça, parce que de toute façon, des menaces, il y en a par défaut,
00:06:00puisque c'est un événement, comme vous le disiez, monsieur, qui est un événement majeur.
00:06:04Et donc, il y a une caisse de résonance politique.
00:06:06Les JO ont toujours été une caisse de résonance politique, on ne va pas rappeler 72, etc.
00:06:10Donc, ça ne date pas d'hier, ce n'est pas nouveau.
00:06:12Il y a effectivement une nouvelle forme de terrorisme, mais quelque part, tout ça ne date pas d'hier.
00:06:17Donc, je pense que surtout, aujourd'hui, les services de renseignement n'ont pas identifié de faille.
00:06:21C'est comme ça que je comprends les propos du ministre de l'Intérieur.
00:06:25Ça veut dire que les Jeux olympiques et Paris restent une cible,
00:06:28mais nous sommes en mesure de contrer ces projets d'attentat, en l'occurrence ?
00:06:32Oui, absolument. Après, on n'est jamais à l'abri, effectivement, mais globalement, en tout cas,
00:06:36les réseaux sont identifiés, les responsables potentiels sont identifiés, il y a une couverture.
00:06:40Et d'ailleurs, c'est un peu un élément de capitalisation intéressant.
00:06:43C'est que quand il y a des géants, on espère capitaliser.
00:06:45Là, en l'occurrence, on va capitaliser de cette manière.
00:06:47Najwa El Haïti ?
00:06:49En tous les cas, il faut être fière d'accueillir 13 millions de spectateurs et de touristes à Paris,
00:06:56puisque la France va rayonner par ces géants.
00:06:59Pour l'instant, tard à arriver, quand même.
00:07:01Oui, on est d'accord, mais moi, je souhaite rester extrêmement positive.
00:07:05Et je pense également que le nécessaire a été fait en matière de sécurité.
00:07:10On annonce 50 000 agents de sécurité privée.
00:07:14On annonce 30 000 gendarmes et policiers mobilisés également.
00:07:19Les moyens sont là.
00:07:21Vous avez des enquêtes administratives qui ont été menées sur des agents privés
00:07:24pour savoir si tout était d'équerre.
00:07:26Donc ça, ça a été fait.
00:07:28Et par contre, vigilance concernant les athlètes israéliens au regard de ce qui se passe aujourd'hui
00:07:34et notamment de propos irresponsables d'élus LFI vis-à-vis des athlètes israéliens.
00:07:41Oui, Thomas Porte qui affirme que ces athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus en France.
00:07:44On en parlera à partir de 18h dans la deuxième partie de Punchline.
00:07:48Alors nous sommes prêts, dit Gabriel Attal, même si tous les quartiers de Paris
00:07:52ne semblent toujours pas être des lieux sûrs, notamment pour les femmes.
00:07:55Le week-end dernier, une touriste australienne a été violée dans les rues de la capitale.
00:07:59Cinq individus s'en sont pris à elle alors qu'elle était alcoolisée.
00:08:03Voici les explications avec Bamba Gueye et Godric B.
00:08:07Vers 5h du matin, dans la nuit de vendredi à samedi,
00:08:10une jeune femme est escortée dans un restaurant kebab Boulevard de Clichy.
00:08:14Il s'agit d'une touriste australienne de 25 ans.
00:08:17Des passants l'ont retrouvée alcoolisée, robe retournée dans les rues de la capitale.
00:08:22Elle déclare avoir été violée par cinq individus, deux types africains.
00:08:26Prise en charge par les sapeurs-pompiers, la victime est conduite à l'hôpital Bisha pour être examinée.
00:08:32La jeune femme a dû repartir en Australie,
00:08:34mais une enquête pour viol en Réunion a été confiée au parquet de Paris.
00:08:37Pour ce syndicat de police, la plupart des viols sont commis dans des lieux bien précis.
00:08:4270% des viols hors cadre familial,
00:08:45dits entre guillemets « crapuleux d'opportunisme » par des prédateurs,
00:08:49sont commis la nuit, dans des lieux souvent touristiques,
00:08:53je dis bien souvent touristiques, ou proches des points de deal.
00:08:56Avec l'arrivée des Jeux Olympiques,
00:08:58la présence des forces de l'ordre devrait réduire la criminalité.
00:09:02Sur la période des Jeux Olympiques, avec le mariage territorial,
00:09:05avec la présence énorme, importante de policiers et gendarmes,
00:09:10des militaires de l'opération Sentinelle, des agents de sécurité,
00:09:14le risque est quand même minimisé, mais on ne peut pas totalement l'exclure.
00:09:18Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:09:21à Paris l'année dernière il y a eu 97 viols commis en dehors du cadre familial,
00:09:25soit un tous les trois jours.
00:09:28Jean-Christophe Kouvi, est-ce que d'abord on peut promettre aux touristes
00:09:32qu'ils viennent pour les Jeux Olympiques ?
00:09:34Ils seront 13 à 15 millions selon les chiffres.
00:09:37Est-ce qu'on peut leur promettre qu'ils seront en sécurité à Paris ?
00:09:40On promet déjà de faire le maximum pour qu'ils soient en sécurité.
00:09:45On ne peut pas, dans aucun pays du monde, même les plus sécurisés,
00:09:48vous avez vu récemment en Russie,
00:09:50pourtant Dieu sait si en Russie ils mettent les moyens sur la sécurité,
00:09:53vous ne pouvez pas promettre à quelqu'un d'être à 100% en sécurité.
00:09:57Toutes mes collègues qui sont sur Paris et les autres sites olympiques
00:10:00vont faire le maximum pour sécuriser les JO,
00:10:04sécuriser les citoyens français et les touristes.
00:10:07C'est normal, c'est notre boulot.
00:10:09Les viols de rue sont stables depuis des années.
00:10:12Quand vous commencez à regarder sur Paris qui commet ces viols de rue,
00:10:16vous voyez bien que le type c'est SDF,
00:10:19c'est des étrangers en situation irrégulière.
00:10:22Ce sont des chiffres qui sortent de nos procédures.
00:10:26On fait attention à ça et surtout on fait des patrouilles dynamiques,
00:10:30on occupe des points fixes.
00:10:32C'est un endroit dans le 18ème arrondissement
00:10:35où il y a beaucoup de populace.
00:10:38Il reste à prouver, encore une fois, il y a une enquête en cours.
00:10:41Savoir si c'est vraiment arrivé, comment c'est arrivé.
00:10:44On va examiner toutes les vidéos, protections,
00:10:48pour voir ce qui s'est passé.
00:10:50Je reconnais que c'est une résonance internationale
00:10:52parce que cet événement-là, on en parle beaucoup en Australie.
00:10:55Ça fait le tour des chaînes australiennes.
00:10:57C'est l'image de la France qu'on reflète à l'étranger.
00:11:00Pour un fait, j'allais dire grave,
00:11:03mais en même temps tellement...
00:11:06Ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça non plus.
00:11:09D'un seul coup, ça prend des dimensions internationales.
00:11:12Les policiers sont à Paris, on va faire le maximum.
00:11:15C'est notre job, mais on ne peut pas être derrière tout le monde.
00:11:18On a un élu du 18ème arrondissement,
00:11:20pour vous poser la question.
00:11:21Est-ce que vous avez le sentiment qu'à Paris en général,
00:11:23mais dans l'arrondissement que vous connaissez le mieux,
00:11:25la sécurité s'est dégradée ces derniers mois et ces dernières années ?
00:11:28Il y a des sujets de sécurité et de tranquillité à Paris.
00:11:31D'abord, je voudrais avoir une pensée pour cette jeune femme
00:11:33qui est venue en vacances, semble-t-il, à Paris
00:11:36et qui a été victime d'un viol.
00:11:38C'est un traumatisme très dur qu'elle va porter toute sa vie.
00:11:41Je voudrais penser à elle et surtout qu'on puisse l'accompagner.
00:11:45Ce que je veux dire aussi, c'est que les forces de police
00:11:48font leur travail.
00:11:50Il faut monter en puissance en matière de sécurité à Paris.
00:11:53Depuis longtemps, nous militons, à quelques-uns,
00:11:55comme élus d'opposition municipale,
00:11:57pour que la police municipale soit plus forte à Paris,
00:11:59pour faire des tâches de tranquillité publique
00:12:01et délester la police nationale de ces tâches-là
00:12:04pour qu'elle ait plus de moyens pour s'occuper de la criminalité.
00:12:07C'est-à-dire une police municipale plus nombreuse et armée ?
00:12:10Nous souhaitons que cette police municipale soit formée à l'armement.
00:12:13Ce qui n'est pas le cas à Paris en ce moment.
00:12:14Exactement. Soit formée à l'armement,
00:12:15qu'elle soit plus visible, plus réactive,
00:12:17puisse protéger nos concitoyens,
00:12:18travailler en bonne intelligence avec la police nationale,
00:12:20qui doit se concentrer sur les questions de lutte
00:12:23contre la criminalité ou la grande délinquance.
00:12:25La question du viol est une question importante.
00:12:27Nous devons faire reculer ces prédateurs.
00:12:29Et pour les faire reculer, il faut une présence de la police.
00:12:32Il faut détecter un certain nombre de profils très en amont aussi.
00:12:36Et aussi avoir une vraie campagne de communication
00:12:39vis-à-vis des touristes et notamment des femmes,
00:12:41et notamment des femmes seules,
00:12:43pour qu'à certaines heures,
00:12:45dans un certain nombre de quartiers,
00:12:46elles soient prévenues des risques.
00:12:48Parce que le risque zéro, malheureusement, n'existe pas.
00:12:50Et il faut très en amont aussi savoir se protéger.
00:12:52Mais quand vous dites qu'il faut déceler un certain type de profil en amont,
00:12:55c'est-à-dire à quel type de profil est-ce que vous faites référence ?
00:12:57Le monsieur qui est syndicaliste,
00:12:59et j'ai bien les sujets, l'évoquait tout à l'heure.
00:13:02Il y a un certain nombre de profils qui sont évoqués dans les procédures.
00:13:05Et il faut évidemment, là où ils sont,
00:13:07essayer d'avoir une présence policière forcée.
00:13:10Et quand il y a des personnes qui sont en situation illégale sur le territoire,
00:13:14on va relancer le débat,
00:13:16mais il faut appliquer les décisions des obligations de quitter le territoire.
00:13:19Parce qu'il n'est pas normal que des personnes
00:13:22qui ont l'obligation de quitter le territoire restent sur le territoire,
00:13:24et qu'elles commettent en plus des actes criminels.
00:13:26Puisque vous avez abordé les chiffres, Christophe Couvier,
00:13:28est-ce que vous avez des chiffres plus précis ?
00:13:29En 2023, en fait, il y a eu 30 affaires élucidées.
00:13:31Alors il y avait effectivement, sur Paris, il y a 97 viols.
00:13:33C'est plus 2% par rapport à 2022.
00:13:352022, c'est 95 viols.
00:13:382021, 94.
00:13:4030 affaires élucidées en 2023.
00:13:4236 individus interpellés.
00:13:44Parmi eux, sur les 36, il y avait 1700 domiciles fixes.
00:13:47Et sur les 36, 28 de nationalité étrangère.
00:13:50Ça ne veut pas dire non plus que
00:13:52toutes les personnes de nationalité étrangère sont des violeurs en série.
00:13:54C'est juste que c'est un fait.
00:13:56Encore une fois, on a nos statistiques de procédures.
00:13:58Et donc, effectivement, il faut qu'on arrive à...
00:14:00Sur les 36 interpellés, 28 étaient de nationalité étrangère.
00:14:02Il y en avait 20 de nationalité étrangère.
00:14:04Donc il faut aussi qu'on puisse répondre.
00:14:06Les policiers eux-mêmes ne peuvent pas tout résoudre dans cette société.
00:14:09Ce n'est pas possible.
00:14:11On n'a pas le nombre suffisant de policiers.
00:14:13Effectivement, nous aussi, on milite pour que les policiers municipaux
00:14:15nous aident dans nos tâches aussi.
00:14:17Enfin, je veux dire, on a des très bons rapports avec eux.
00:14:19Et je m'étonne même aujourd'hui que
00:14:21depuis 2015, avec les attentats
00:14:23qu'on a connus sur notre sol,
00:14:25les policiers municipaux, il y a encore une idéologie
00:14:27pour dire qu'ils ne doivent pas être armés.
00:14:29Aujourd'hui, quand vous êtes en uniforme dans la rue, vous êtes une cible
00:14:31pour des potentiels terroristes.
00:14:33Donc, il ne faut pas s'étonner après
00:14:35qu'on n'arrive pas à recruter dans certains endroits
00:14:37des policiers municipaux.
00:14:39Il faut une police municipale armée à Paris, formée à l'armement,
00:14:41bien sûr, et qui puisse protéger,
00:14:43en lien avec la police nationale,
00:14:45l'ensemble des Parisiennes et des Parisiens
00:14:47et l'ensemble des touristes et des gens qui viennent à Paris régulièrement.
00:14:49Fabrice, qu'est-ce qui vous inspire
00:14:51les chiffres que vient de citer
00:14:53à l'instant Jean-Christophe Couvy ?
00:14:55Alors, ils sont d'abord
00:14:57effectivement éloquents, mais
00:14:59en même temps tellement évidents.
00:15:01C'est-à-dire que c'est un constat que l'on fait tous,
00:15:03que l'on a tous fait.
00:15:05Et le problème, je pense, au-delà de la police, parce qu'on parle souvent de la police,
00:15:07c'est toute la chaîne judiciaire.
00:15:09C'est-à-dire que la police n'est qu'un maillon de la chaîne judiciaire.
00:15:11C'est un maillon absolument essentiel
00:15:13et déterminant, trop souvent d'ailleurs
00:15:15mis en cause au lieu d'être
00:15:17encensé comme il devrait l'être,
00:15:19parce qu'ils sont au front.
00:15:21C'est vraiment ce qu'on appelle être au front, mais il y a aussi un autre sujet
00:15:23qui est le maillon judiciaire.
00:15:25Comment sont traités ces dossiers
00:15:27sur le plan judiciaire ? Et mon inquiétude
00:15:29aujourd'hui, c'est que vous avez une certaine mensuétude
00:15:31par moment, effectivement, de la justice,
00:15:33par exemple, qui considère
00:15:35qu'il faut juger pas en égalité, mais en équité,
00:15:37ce qui est un très gros problème quand on juge.
00:15:39J'ai été pendant 16 ans magistrat au Conseil des Prud'hommes,
00:15:41certes, mais vous avez aussi ce même principe,
00:15:43c'est-à-dire qu'on juge en égalité, pas en équité.
00:15:45Et le fait de juger en équité en considérant, par exemple,
00:15:47un certain nombre de critères, comme la culture
00:15:49du violeur, pour considérer
00:15:51qu'il, finalement, dans sa culture,
00:15:53c'est quelque chose qui... On l'a déjà entendu, je parle
00:15:55de choses qui ont été entendues et qui ont été lues
00:15:57dans les tribunaux. On considère qu'au regard
00:15:59de la culture d'une personne, par exemple, c'était presque un acte
00:16:01normal, et de ce fait, il mérite une peine inférieure
00:16:03à celui pour lequel ça ne serait pas
00:16:05issu de sa culture. C'est comme extrêmement
00:16:07choquant, et je ne l'invente pas.
00:16:09On peut retrouver la décision.
00:16:11On va poser la question à Najwa El Haïti,
00:16:13puisque vous êtes avocate.
00:16:15Ça me semble complètement surréaliste,
00:16:17ce qu'il vient de décrire Fabrice Hakoun, mais c'est le cas ?
00:16:19C'est le cas.
00:16:21C'est tout à fait
00:16:23réel, puisque, moi, il y a une semaine
00:16:25ou deux,
00:16:27j'étais en audience pénale et il y avait une affaire
00:16:29de viol. Et je m'attendais
00:16:31à une sanction, mais
00:16:33vraiment sévère. Et c'était
00:16:35six mois de prison ferme
00:16:37pour un viol, quand même,
00:16:39qui a traumatisé la culture.
00:16:41Et j'ai sursauté.
00:16:43Après,
00:16:45vous le rappeliez, en droit pénal,
00:16:47c'est le droit pénal.
00:16:49On prend en considération la personnalité
00:16:51de la personne,
00:16:53son histoire, son parcours.
00:16:55Certains magistrats, en effet,
00:16:57la culture
00:16:59de l'inculpé.
00:17:01Et donc,
00:17:03cette peine m'a fait sursauter.
00:17:07Et la sanction,
00:17:09elle doit être au rendez-vous, parce qu'en effet,
00:17:11cette actualité dont on parle, ce terrible
00:17:13viol, c'est un parmi d'autres.
00:17:15J'entends, ce n'est pas tous les jours, et heureusement.
00:17:17Mais
00:17:19j'en entends trop.
00:17:21À Paris, en Ile-de-France,
00:17:23j'en entends trop.
00:17:25Pour en avoir été victime,
00:17:27non pas de viol, mais d'agression.
00:17:29C'est-à-dire que vous ne pouvez pas, à une certaine heure,
00:17:31sortir dans l'espace public.
00:17:33C'est-à-dire, soit pour aller prendre
00:17:35un verre, quand vous êtes une femme,
00:17:37soit quand vous sortez tôt du travail.
00:17:39Moi, à un moment, je sortais de mon
00:17:41cabinet à une heure tardive, il devait être
00:17:4321h, 21h30.
00:17:45J'ai été suivie.
00:17:47Je vais prendre un taxi, et celui
00:17:49qui m'agressait ne s'est pas
00:17:51arrêté. Il a fallu que le taxi lui dise
00:17:53de cesser. Autant vous dire,
00:17:55vous n'êtes pas à l'aise quand vous êtes
00:17:57une femme, à une certaine heure, et dans
00:17:59certains quartiers.
00:18:01Et c'est toujours les mêmes.
00:18:03C'est toujours les mêmes, au niveau des profils.
00:18:05Vous rappeliez très justement les titres,
00:18:07les chiffres qui sont
00:18:09terribles, c'est-à-dire 77%
00:18:11de mises en cause sont de nationalité
00:18:13étrangère. À un moment, ce n'est pas
00:18:15être raciste de dire ça,
00:18:17mais de donner une
00:18:19réalité par rapport à un mot
00:18:21qu'il faut combattre.
00:18:23Vous avez raison, ça ne s'arrête pas
00:18:25aux forces de l'ordre. Il faut
00:18:27que la sanction pénale et la peine
00:18:29soient au rendez-vous.
00:18:31Comment réagit le policier
00:18:33que vous êtes quand vous entendez
00:18:35qu'une personne jugée pour viol
00:18:37est condamnée ? On ne connaît pas le contexte précisément,
00:18:39mais quand même, ça reste un viol.
00:18:41C'est un viol, et cette personne a été condamnée
00:18:43à six mois de prison seulement.
00:18:45Effectivement,
00:18:47c'est très compliqué en tant que policier
00:18:49de porter un jugement sur le résultat
00:18:51d'un jugement. On sait que c'est le droit pénal
00:18:53français, c'est l'individualisation
00:18:55de la peine,
00:18:57donc on prend en compte
00:18:59toute l'historique de la personnalité.
00:19:01Bien sûr que ça me révolte,
00:19:03je suis papa, j'ai deux filles.
00:19:05Je pense qu'un jour,
00:19:07malheureusement,
00:19:09elles seront embêtées, sûrement,
00:19:11dans la rue, parce qu'aujourd'hui,
00:19:13les femmes sont des cibles.
00:19:15À Nantes, par exemple, que je connais bien,
00:19:17les femmes sont obligées de se regrouper.
00:19:19Quand elles sortent, il y a des applications qui sont faites
00:19:21pour pouvoir se regrouper et rentrer ensemble.
00:19:23À un moment donné, il va falloir arrêter ça.
00:19:25Il va falloir qu'on prenne nos affaires en main aussi
00:19:27et que la justice
00:19:29et les hommes politiques disent stop.
00:19:31Effectivement, ça passe par des peines lourdes.
00:19:33Six mois, je suis désolé,
00:19:35six mois fermes, déjà, il ne les fera pas.
00:19:37Il aura peut-être un bras électronique,
00:19:39parce que la prison, c'est l'exception.
00:19:41Merci, Mme Belloubet.
00:19:43C'est vraiment,
00:19:45vraiment pénible.
00:19:47Et nous, on le vit très mal, policiers,
00:19:49parce qu'on fait le boulot, parce que c'est compliqué
00:19:51de faire une enquête, ça prend du temps,
00:19:53il faut vraiment rassembler toutes les preuves.
00:19:55C'est une épreuve aussi pour la victime
00:19:57d'aller voir des médecins,
00:19:59aux unités médico-judiciaires,
00:20:01il faut raconter sa vie,
00:20:03ce qu'on pratique d'habitude,
00:20:05pour vraiment cerner aussi
00:20:07le personnage et la victime.
00:20:09Je peux vous dire que c'est compliqué.
00:20:11Et quand ça sort et que vous avez six mois,
00:20:13ça va prendre six mois pour se reconstruire.
00:20:15La victime, elle va prendre des années, des années,
00:20:17et elle ne sera jamais plus pareille.
00:20:19Dernière question avec vous sur ce sujet,
00:20:21Pierre-Yves Bournazel.
00:20:23Jean-Christophe, tout à l'heure, nous disait,
00:20:25c'est une réalité, que le viol de cette touriste
00:20:27australienne, la télévision australienne
00:20:29l'a beaucoup relayé.
00:20:31Est-ce que ce climat d'insécurité,
00:20:33quand même, à Paris, n'est pas aussi à l'origine
00:20:35de la baisse de la fréquentation touristique
00:20:37qu'on constate depuis quelques mois dans la capitale ?
00:20:39Ça doit y contribuer.
00:20:41La sécurité et la tranquillité publique,
00:20:43ce sont des questions très importantes.
00:20:45C'est pour ça que je disais tout à l'heure
00:20:47qu'il faut absolument renforcer les moyens
00:20:49de la police nationale pour une présence.
00:20:51Les moyens de la police municipale,
00:20:53qui doit être formée à l'armement
00:20:55et doit être présente aussi sur l'ensemble
00:20:57du territoire parisien pour assurer
00:20:59la tranquillité et protéger les personnes
00:21:01les plus vulnérables.
00:21:03Il y a aussi la police des transports.
00:21:05Il doit y avoir aussi une contribution
00:21:07avec la vidéoprotection, un véritable maillage
00:21:09et c'est quand même un sujet que nous portons
00:21:11aussi avec force et conviction.
00:21:13C'est la question des peines planchers
00:21:15et notamment pour lutter contre la récidive
00:21:17parce que malheureusement, il y a la récidive.
00:21:19Je ne connais pas l'affaire dont vous parliez à l'instant
00:21:21mais les six mois, je ne sais pas ce qui s'est passé,
00:21:23quel était le profil, mais six mois
00:21:25pour un viol, ce n'est pas acceptable.
00:21:27Ce n'est pas rendre justice.
00:21:29Il faut être extrêmement ferme vis-à-vis
00:21:31de ces personnes qui violent
00:21:33et qui abîment à vie
00:21:35les personnes qui sont victimes.
00:21:37C'est terrible.
00:21:39Je voudrais qu'on parle maintenant de ce qui s'est passé à Marseille
00:21:41où un policier en civil a été frappé au visage
00:21:43par un homme qu'il avait reconnu.
00:21:45L'agression a eu lieu vendredi soir
00:21:47dans le cinquième arrondissement de la cité
00:21:49fosséenne. Le fonctionnaire de police
00:21:51a reçu deux coups de poing au visage.
00:21:53L'agresseur, lui, a été interpellé.
00:21:55L'heure para est Florian Dorier.
00:21:59Il est aux alentours de 21h ce vendredi
00:22:01lorsqu'un fonctionnaire de police
00:22:03en civil est accosté par un individu
00:22:05dans cette rue du cinquième arrondissement
00:22:07de Marseille.
00:22:09Pourtant hors service, l'agresseur reconnaît le policier
00:22:11et lui demande une cigarette.
00:22:13Non fumeur, ce dernier lui répond
00:22:15qu'il n'en a pas. C'est à ce moment-là
00:22:17que le jeune homme reçoit deux coups de poing au visage.
00:22:19Un phénomène trop récurrent
00:22:21pour ce responsable syndical.
00:22:23Bien évidemment que c'est un prétexte, bien évidemment
00:22:25qu'il voulait s'en prendre à ce policier
00:22:27puisqu'il lui a tout de suite dit que c'était un flic.
00:22:29Donc ça c'est absolument insupportable.
00:22:31On ne peut plus voir ça en France aujourd'hui.
00:22:33Après l'agression,
00:22:35le fonctionnaire de police alerte le 17.
00:22:37Le suspect est rapidement interpellé.
00:22:39Âgé d'une vingtaine d'années,
00:22:41il était déjà connu défavorablement
00:22:43par les services de police.
00:22:45Rudy Mana alerte l'État
00:22:47et demande de la fermeté.
00:22:49Ça veut dire que cet individu n'a absolument
00:22:51pas peur de la sanction pénale
00:22:53de l'État en lui-même.
00:22:55Donc il se permet d'agresser des policiers.
00:22:57On a besoin d'avoir des peines minimum.
00:22:59Vous touchez le cheveu d'un policier,
00:23:01on va le mettre en prison pendant minimum six mois.
00:23:03L'agresseur interpellé a été mis en cause
00:23:05pour des faits de violences volontaires
00:23:07sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:23:11Jean-Christophe Coulis,
00:23:13ce qu'on constate une nouvelle fois,
00:23:15on en parle régulièrement ici,
00:23:17c'est que les policiers sont des cibles,
00:23:19y compris quand ils sont en civil,
00:23:21quand ils ne travaillent pas,
00:23:23quand ils ne sont pas en fonction.
00:23:25Oui, malheureusement,
00:23:27on a inversé la charge des valeurs.
00:23:29On peut être fier dans ses bottes,
00:23:31mais on est obligé de vivre comme un paria et de se cacher.
00:23:33On dit à nos enfants de ne pas dire
00:23:35que papa et maman sont policiers.
00:23:37On vit à 40 kilomètres de notre lieu de travail
00:23:39pour ne pas être reconnu au lot clair du coin.
00:23:41C'est toute une vie qu'on est obligé d'organiser
00:23:43pour faire notre métier,
00:23:45simplement notre métier.
00:23:47C'est-à-dire que maintenant,
00:23:49de plus en plus régulièrement,
00:23:51les policiers n'habitent plus dans la ville
00:23:53dans laquelle ils exercent.
00:23:55Vous ne pouvez pas, même en province,
00:23:57les policiers dans leur lieu de travail.
00:23:59Ils habitent, je vous le dis encore une fois,
00:24:0120 kilomètres, 40 kilomètres.
00:24:03Par pleurs.
00:24:05Par pleurs et pour être tranquilles.
00:24:07Ils n'ont pas envie d'être reconnus.
00:24:09À une époque, on était reconnus
00:24:11comme des personnes de valeur dans la société.
00:24:13Aujourd'hui, au contraire,
00:24:15on est montré du doigt.
00:24:17Il y a même des politiciens
00:24:19qui en font leur choux gras
00:24:21et qui en font du 4 par 3
00:24:23pour dire que la police tue,
00:24:25et qui nous disent,
00:24:27quand on va faire nos courses
00:24:29au franprix du coin,
00:24:31les gars nous reconnaissent
00:24:33parce qu'on dénote,
00:24:35qu'on est propre sur nous,
00:24:37etc.
00:24:39C'est dur à vivre.
00:24:41Mes collègues sont vraiment très zen.
00:24:43Mais jusqu'à quand ?
00:24:45Pour l'instant,
00:24:47ça ne m'est jamais arrivé.
00:24:49Mais jusqu'au jour où on va me prendre
00:24:51dans la rue à témoin,
00:24:53j'attends aussi que la justice
00:24:55soit vraiment implacable.
00:24:57J'espère aussi que cette personne-là
00:24:59ira voir les geôles de prison
00:25:01dans 9m2,
00:25:03et s'il veut cette vie-là.
00:25:05La question qui est posée
00:25:07à chaque fois qu'on agresse un policier,
00:25:09c'est la question des peines planchées.
00:25:11Une peine minimale dès lors
00:25:13qu'on touche à un policier
00:25:15ou plus généralement à un représentant de l'État.
00:25:17La loi est sévère en la matière.
00:25:19Il faut qu'elle soit appliquée.
00:25:21À un policier, y compris quand il est en civil.
00:25:23Il a été reconnu comme tel.
00:25:25Oui, c'est une circonstance aggravante.
00:25:27Mais encore, comme je le disais,
00:25:29il faut qu'elle soit appliquée.
00:25:31C'est vrai que vous avez
00:25:33une police, on l'a rappelé,
00:25:35qui est prise pour cible
00:25:37par les trafiquants de drogue,
00:25:39dont les policiers
00:25:41gênent le commerce,
00:25:43par les groupuscules écologistes.
00:25:45On l'a vu
00:25:47avec les manifestations
00:25:49qui se voulaient proches
00:25:51de Sainte-Sauline.
00:25:53Et là encore,
00:25:55vous avez, et moi je le comprends,
00:25:57un mal-être de la police.
00:25:59D'ailleurs, les démissions sont nombreuses
00:26:01au sein de la police.
00:26:03Le métier n'attire plus.
00:26:05Et je le comprends encore.
00:26:07Vous avez également une police endeuillée
00:26:09par le nombre de suicides.
00:26:11Donc le mal-être, il est bien là.
00:26:13Et ce qui est terrible,
00:26:15c'est que
00:26:17l'autorité de l'État, au travers de cela,
00:26:19se fissure.
00:26:21Et c'est là où il y a toute la crise
00:26:23de l'État,
00:26:25de sa puissance, du fait qu'on doit
00:26:27respecter l'autorité de l'État.
00:26:29Et à partir du moment où vous avez des élus,
00:26:31et moi j'en veux beaucoup à ces élus-là,
00:26:33et les filles,
00:26:35qui se permettent de dire que la police tue,
00:26:37il y a un racisme systémique
00:26:39dans la police.
00:26:41Bien sûr, mais dans tous les métiers,
00:26:43il y a toujours des brebis galeuses,
00:26:45il y a un racisme systémique dans la police.
00:26:47C'est faux.
00:26:49Que la police tue, là aussi,
00:26:51c'est faux.
00:26:53Et d'ailleurs, laissons là pour le coup
00:26:55la justice faire, par rapport aux condamnations.
00:26:57D'ailleurs, il y a eu
00:26:59des procès qui ont
00:27:01innocenté des policiers
00:27:03parce qu'ils étaient en légitime défense.
00:27:05Mais,
00:27:07je trouve que
00:27:09les gouvernements actuels,
00:27:11et encore on a un ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:27:13je pense, dites-moi ce que vous en pensez,
00:27:15mais qui fait, qui est aux côtés de ces hommes.
00:27:17Alors,
00:27:19M. Darmanin, effectivement,
00:27:21a toujours, et ça, les policiers
00:27:23le reconnaissent, mouillé la chemise.
00:27:25Dans l'hémicycle, dès qu'il y avait des attaques sur la police,
00:27:27on l'a vu prendre la défense.
00:27:29C'est quelqu'un qui a fait le métier
00:27:31comme ministre de l'Intérieur. Là-dessus, on n'a rien
00:27:33à lui dire. Je veux dire, tous les collègues,
00:27:35les syndicats le disent,
00:27:37d'ailleurs, qu'il y a toujours eu une communication,
00:27:39un dialogue, et toujours, justement,
00:27:41une protection, quelque part.
00:27:43Allez, on marque une très courte pause. Vous restez avec nous.
00:27:45On se retrouve à 17h30, très précisément,
00:27:47pour poursuivre nos débats. A tout de suite.
00:27:5317h30, de retour dans
00:27:55Punchline, en direct sur CNews.
00:27:57La suite de nos débats, dans un instant,
00:27:59juste après le rappel des titres.
00:28:01Bonsoir, Simon Guillain.
00:28:05Rebonsoir, Yoann, et bonsoir à tous.
00:28:07À Nice, deux hommes âgés de 25 et 21 ans
00:28:09ont été mis en examen et placés en détention
00:28:11provisoire. Ils sont soupçonnés
00:28:13d'être impliqués dans l'incendie mortel dans le quartier
00:28:15des Moulins, qui a fait sept morts, dont trois
00:28:17enfants. Les faits se sont produits dans la nuit
00:28:19du 17 au 18 juillet dernier.
00:28:21Trois suspects sont toujours activement recherchés par
00:28:23les forces de l'ordre. En Italie,
00:28:25l'aéroport de Catane est fermé à cause d'une éruption
00:28:27de l'Etna, qui est le plus grand volcan d'Europe,
00:28:29toujours en activité. Les cendres
00:28:31ont en effet envahi l'espace aérien.
00:28:33Des millions de passagers transitent chaque année
00:28:35par l'aéroport international de Catane, qui
00:28:37sert une partie de la Sicile, l'une des destinations
00:28:39touristiques les plus populaires d'Italie.
00:28:41Et puis un mot de football,
00:28:43dans ce rappel des titres, les Girondins de Bordeaux,
00:28:45officiellement rétrogradés en troisième division.
00:28:47Le club a décidé d'accepter la décision
00:28:49de la DNCG ce matin, avant même
00:28:51de passer en appel. Relégués sportivement
00:28:53en Ligue 2 il y a deux ans, ce sont cette fois-ci
00:28:55les finances du club qui ont posé problème.
00:28:57Bordeaux jouera donc en national
00:28:59l'année prochaine, cher Johan.
00:29:01Je sais que vous êtes déçu par cette information.
00:29:03Simon Guillain, merci beaucoup.
00:29:05Votre compagnon est en train de verser une larme, semble-t-il.
00:29:07Oui, je préfère ne pas regarder
00:29:09cette information. Vous ne voulez plus entendre parler ?
00:29:11Non.
00:29:13Vous dormez quand même, ça va bien ?
00:29:15On va s'en remettre. Vous allez vous en remettre.
00:29:17Il a l'air fatigué, c'est vrai. Merci beaucoup Simon Guillain.
00:29:19On vous retrouve
00:29:21à 18h30 pour un nouveau point sur
00:29:23l'actualité. Vous l'évoquiez également
00:29:25dans vos titres, les soupçons étaient
00:29:27immédiats et la vaste enquête engagée
00:29:29l'a confirmé, les sept personnes dont
00:29:31trois enfants mortes dans un incendie
00:29:33à Nice il y a six jours sont
00:29:35des victimes collatérales du trafic
00:29:37de stupéfiants. Deux hommes ont été
00:29:39placés en détention provisoire.
00:29:41Les dernières informations avec Audrey Bertheau.
00:29:43Presque une semaine après
00:29:45l'incendie meurtrier à Nice,
00:29:47deux personnes ont été mises en examen
00:29:49puis placées en détention provisoire.
00:29:51Notamment pour destruction du
00:29:53bien d'autrui par un moyen dangereux
00:29:55pour les personnes ayant entraîné la mort
00:29:57ou encore participation
00:29:59à une association de malfaiteurs
00:30:01en vue de la préparation d'un délit
00:30:03puni de dix ans d'emprisonnement.
00:30:05Pour rappel, ces individus
00:30:07sont entrés dans l'immeuble après avoir
00:30:09cassé la porte et ont allumé trois
00:30:11départs de feu. Trois autres jeunes
00:30:13hommes âgés de 23, 18 et
00:30:1517 ans sont activement recherchés.
00:30:17La piste du règlement de comptes
00:30:19liée au trafic de stupéfiants semble
00:30:21se confirmer selon le procureur de la République.
00:30:23Les victimes des faits
00:30:25ne sont en aucune
00:30:27manière directement
00:30:29ou indirectement concernées
00:30:31par ce conflit
00:30:33de territoire.
00:30:35Sept personnes au total ont perdu la vie dans cet incendie.
00:30:37Toutes de la même famille.
00:30:39Un jeune homme de 23 ans avait
00:30:41lui été grièvement blessé.
00:30:43Son pronostic vital n'est plus engagé.
00:30:45Ce qui est frappant,
00:30:47encore une fois, Fabrice Hakoun,
00:30:49c'est que les trafiquants de drogue
00:30:51ne reculent plus devant rien
00:30:53pour tenter en l'occurrence
00:30:55de maîtriser un point de délit.
00:30:57Il n'y a plus rien qui leur fasse peur,
00:30:59ils n'ont plus aucune limite.
00:31:01On est dans une logique de sud-américanisation
00:31:03du pays, on le dit depuis des années,
00:31:05ça couvre depuis des années, c'est maintenant le cas.
00:31:07Et vous vous souvenez des attentats,
00:31:09vous savez quand
00:31:11ces grands barons de la drogue sud-américains
00:31:13voulaient atteindre une personne et qu'ils étaient capables
00:31:15de faire sauter un avion complet pour
00:31:17atteindre cette personne, on est dans la même logique
00:31:19aujourd'hui. Il y a de l'inconscience,
00:31:21il y a de la
00:31:23folie meurtrière.
00:31:25Il n'y a plus d'importance.
00:31:27Ça fait longtemps avec les réseaux sociaux,
00:31:29vous voyez bien qu'en général
00:31:31les criminels ou en tout cas
00:31:33ceux qui se livrent
00:31:35à des actes délictueux sont de plus en plus jeunes.
00:31:37Ils sont là des criminels en l'occurrence.
00:31:39Là c'est criminel mais je parle en général
00:31:41de ces jeunes de 12 ans. Vous imaginez quand
00:31:43à 12 ans déjà vous êtes pris dans une affaire
00:31:45de viol, comme ça a été le cas il n'y a pas longtemps,
00:31:47qu'est-ce que vous faites à 18 ou à 19 ans
00:31:49quand vous ne vivez que de ça,
00:31:51que c'est l'obsession de l'argent et de l'argent
00:31:53facile et qu'en face il y a une réponse
00:31:55on en parlait tout à l'heure, judiciaire, qui n'est pas
00:31:57à la hauteur parce qu'en fait il y a un très grand décalage
00:31:59entre la réponse judiciaire
00:32:01et l'ensauvagement
00:32:03de cette société parce qu'on ne veut pas le reconnaître.
00:32:05Si on veut pouvoir prendre des mesures,
00:32:07il faut commencer déjà par accepter le constat.
00:32:09Or en France on est les champions
00:32:11pour ne pas accepter ou pour masquer le constat
00:32:13d'une espèce de pudeur
00:32:15de bienséance qui fait que de toute façon tant
00:32:17que vous ne faites pas le bon constat, c'est exactement
00:32:19pareil avec d'autres problèmes de cette société,
00:32:21vous ne prenez pas les bonnes mesures.
00:32:23Ce terme de sud-américanisation,
00:32:25c'est un terme que vous reprendriez à votre compte
00:32:27ou pas ? Tout à fait.
00:32:29Tout à fait parce que vous avez
00:32:31le trafic
00:32:33de drogue qui est une grande graine. D'ailleurs
00:32:35toutes les villes sont touchées.
00:32:37Grandes comme moyennes, même les zones
00:32:39rurales maintenant.
00:32:41Et ce qui est terrible
00:32:43c'est que ça touche les plus jeunes.
00:32:45De plus en plus de jeunes
00:32:47je veux dire non
00:32:49scolarisés parce qu'ils savent à qui
00:32:51s'adresser, à quels jeunes. Donc vous avez
00:32:53des jeunes de 10 ans qui font
00:32:55le guet pour ces trafiquants de
00:32:57stupe parce que ça gagne bien.
00:32:59C'est l'argent en effet facile et aussi
00:33:01parce qu'au niveau de la loi pénale
00:33:03vous n'allez pas sanctionner
00:33:05un enfant de 10 ans qui fait
00:33:07le guet.
00:33:09Il est tranquille, judiciairement
00:33:11parlant.
00:33:13Je voulais également
00:33:15ajouter le fait qu'il y a un rapport
00:33:17sénatorial
00:33:19qui a fait un point
00:33:21très intéressant sur le trafic
00:33:23de stupéfiants en France qui est
00:33:25un fléau.
00:33:27Heureusement
00:33:29ce n'est pas le cas partout mais on parle
00:33:31de corruption.
00:33:33D'agents, ce n'est pas la majorité
00:33:35mais d'agents judiciaires
00:33:37de certains
00:33:39dockers aussi.
00:33:41De dockers, de magistrats. Heureusement
00:33:43c'est une minorité.
00:33:45C'est rarissime mais ça existe en tout cas.
00:33:47Ça existe mais il ne faudrait pas que ça se
00:33:49propage. Il y a une procureure
00:33:51de la République de Paris qui disait
00:33:53que ça commence à toucher toutes les
00:33:55strates de la société.
00:33:57Je ne dirais pas
00:33:59que le combat est perdu mais par
00:34:01contre il faut s'en saisir très vite.
00:34:03Quand on parle d'un
00:34:05gouvernement à venir,
00:34:07d'un programme de gouvernement,
00:34:09ça doit faire partie des
00:34:11priorités du prochain gouvernement.
00:34:13Le fait qu'il y ait
00:34:15de plus en plus de victimes collatérales,
00:34:17je repense notamment à cette personne
00:34:19qui était tranquillement dans son appartement à Marseille
00:34:21qui a reçu une balle perdue et qui est
00:34:23décédée. Le fait qu'il y ait de plus en plus de victimes
00:34:25collatérales, est-ce que ça montre
00:34:27que les trafics de stupéfiants sont en train de
00:34:29prendre de l'ampleur ?
00:34:31Bien sûr.
00:34:33Mais nous encore une fois, c'est vrai qu'on le
00:34:35cesse de le dire, on a besoin de cette
00:34:37prise de conscience. Vous savez quand
00:34:39vous faites un bilan actuel
00:34:41en France, vous avez 1000 agressions par jour,
00:34:431500 actes de vandalisme par jour,
00:34:45600 cambriolages par jour. L'année
00:34:47dernière, en 2023, on a atteint un niveau
00:34:49d'homicide jamais atteint depuis les années
00:34:5170. Donc à un moment donné,
00:34:53vous faites cette équation, égale quoi ? Égale
00:34:55société défaillante. Et quand vous avez une société
00:34:57défaillante, c'est tous les points de la société
00:34:59qui sont touchés. Et effectivement aujourd'hui,
00:35:01encore une fois, on n'arrête pas de le dire, on a des
00:35:03gamins, là on avait crié,
00:35:05on avait expliqué qu'on avait justement
00:35:07une sud-américanisation,
00:35:09une cartélisation même
00:35:11des trafics de stups en France. Et moi
00:35:13je vous le dis, qu'en quelques années, il y aura les enfants
00:35:15soldats. On le voit déjà de plus en plus jeunes
00:35:17qui ont des kalachnikovs et qui règlent les comptes.
00:35:19À 10 ans, 12 ans, 13 ans, comme en
00:35:21Afrique, on aura des gamins avec des
00:35:23armes qui vont aller faire les bases
00:35:25d'oeuvres de dealers. Les dealers, ils ont
00:35:27une manne d'argent énorme. Ça rapporte
00:35:29combien un point de deal, précisément ? Un point
00:35:31de deal, c'est entre 20 et 30 000 euros par jour.
00:35:33Ça dépend des points où vous êtes bien
00:35:35installé. Imaginez, vous avez plusieurs réseaux,
00:35:37parfois dans une cité, vous avez plusieurs réseaux aussi
00:35:39qui ramènent de l'argent.
00:35:41Vous embauchez des jeunes, des mineurs
00:35:43parce que les mineurs ne risquent rien par rapport
00:35:45aux majeurs. Et ça, ils le savent. Donc si vous voulez,
00:35:47vous êtes dans un microcosme
00:35:49qui fait que vous êtes un entrepreneur.
00:35:51C'est le fric. Et le fric, aujourd'hui,
00:35:53c'est le dieu. Le dieu, c'est
00:35:55l'argent. Et vous êtes prêt à tout pour gagner cet argent-là.
00:35:57Et la valeur humaine ne compte pas.
00:35:59Et là, on est prêt à liquider, malheureusement,
00:36:017 personnes. C'était pas effectivement
00:36:03voulu, mais n'empêche que c'est un dégât collatéral.
00:36:05Mais enfin, c'est quand même 7 personnes d'une famille
00:36:07qui disparaissent. Quand on met le feu à 3 étages d'un immeuble,
00:36:09on se doute bien que potentiellement, on a quand même
00:36:11beaucoup de chance ou de risque de tuer des personnes.
00:36:13Oui, mais pour eux, le risque est calculé
00:36:15puisqu'ils vont gagner plein d'argent et que, quelque part,
00:36:17ils s'en fichent de la nature humaine. Ils s'en fichent de savoir
00:36:19s'ils tuent ou pas. Ils sont élevés dans cette violence.
00:36:21Et nous, on voit ça avec un entreprise.
00:36:23Mais on voit ça avec des gens qui ont fait
00:36:25quand même des études. On est capables de réfléchir
00:36:27par nous-mêmes. Et en face, on a des gens prêts à tout
00:36:29et qui sont, pour le moins,
00:36:31au même niveau que Néandertal.
00:36:33Mais, Pierre-Yves Bournazel, que peut faire l'État
00:36:35face à des trafiquants qui gagnent
00:36:37par point de deal entre 20 et 30 000 euros
00:36:39par jour ? C'est-à-dire qu'on est face à des cartels
00:36:41qui ont quasiment des moyens illimités.
00:36:43J'appelle ça une mafia, d'ailleurs.
00:36:45Ça s'appelle une mafia, puisqu'en fait...
00:36:47Donc, il y a une forme de mafia sur le sol français.
00:36:49C'est une organisation
00:36:51mafieuse, puisqu'en fait, le but, c'est l'argent.
00:36:53Tous les moyens sont bons pour avoir
00:36:55toujours plus d'argent. On exploite des enfants.
00:36:57On les met de plus en plus jeunes comme
00:36:59des tueurs. On n'hésite pas
00:37:01à brûler des
00:37:03immeubles et des appartements.
00:37:05Il y a des gens qui sont innocents et qui se prennent des balles perdues.
00:37:07Oui, ce sont des méthodes de mafia, et on vous intimide
00:37:09si vous ne rentrez pas dans ce jeu. Donc, évidemment,
00:37:11ça nécessite tout ce qu'on disait tout à l'heure,
00:37:13depuis le début de l'émission, sur différents sujets.
00:37:15Un renforcement toujours plus important
00:37:17des moyens de la police, notamment
00:37:19d'investigation, de démantèlement de ces réseaux,
00:37:21de coopération aussi européenne et internationale
00:37:23pour démanteler des réseaux qui touchent
00:37:25pas que la France, parce que ce sont des réseaux
00:37:27puissants sur le plan international,
00:37:29et puis une justice, et une justice plus rapide,
00:37:31plus efficace, et qui sanctionne
00:37:33durement, parce qu'il y a un vrai sujet.
00:37:35Alors, évidemment, comme le disait Najwa
00:37:37tout à l'heure, c'est pas avec
00:37:39des slogans
00:37:41comme la police tue,
00:37:43la police est raciste de manière systémique,
00:37:45et il ne faut plus armer la police, qu'on va y arriver.
00:37:47C'est ce que dit la France Insoumise. C'est en réaffirmant
00:37:49l'autorité de l'État. L'autorité de l'État
00:37:51doit s'appliquer partout, et elle doit
00:37:53protéger ses fonctionnaires, elle doit permettre à ses fonctionnaires
00:37:55de pouvoir faire tout le travail nécessaire,
00:37:57et vous parliez tout à l'heure de corruption,
00:37:59d'agents, et bien c'est ça une mafia.
00:38:01C'est une mafia, c'est-à-dire qu'elles se donnent tous les moyens pour réussir,
00:38:03et pour y mettre fin, il faudra des années,
00:38:05mais il faut se doter de moyens nécessaires
00:38:07pour les faire reculer.
00:38:09Et judiciairement, ce qui est terrible, c'est que
00:38:11la tête de ces réseaux ne se trouve pas
00:38:13en France. C'est-à-dire, il y a beau y avoir
00:38:15un procès,
00:38:17les chefs de réseau sont
00:38:19à l'étranger, et intouchables.
00:38:21Intouchables, puisqu'il y a certains
00:38:23États qui
00:38:25les protègent, entre guillemets.
00:38:27Comme lesquels, par exemple ?
00:38:29Je ne les citerai pas.
00:38:31Je ne veux pas avoir de problème.
00:38:33Des destinations connues de tête de réseau,
00:38:35où tout le monde sait à peu près où il se trouve, en général.
00:38:37Vous pensez à Dubaï, on peut dire les choses clairement.
00:38:39Tout à fait.
00:38:41Donc, voyez, il y a une impunité
00:38:43par rapport à ces chefs de réseau
00:38:45qui décident de l'étranger,
00:38:47qui profitent de cette
00:38:49manne financière énorme,
00:38:51c'est pour ça que vous avez raison
00:38:53quand vous dites
00:38:55que le combat n'est pas que national,
00:38:57c'est à l'échelle de l'Europe et au niveau
00:38:59international.
00:39:01Fabrice Lacourne, et puis on aura une image politique.
00:39:03On sait faire de collaborer au niveau international.
00:39:05On sait le faire dans le terrorisme.
00:39:07En plus, il y a quand même une perméabilité,
00:39:09parce qu'on parle du terrorisme, on parle de la drogue,
00:39:11mais l'argent de la drogue finance le terrorisme.
00:39:13Je crois qu'il y a juste un sujet
00:39:15qu'il faut évoquer, c'est de se doter aussi
00:39:17de laisser les policiers
00:39:19pouvoir agir comme ils devraient pouvoir agir.
00:39:21Et donc, pour ça, il faudrait peut-être commencer
00:39:23par inverser la charge de la preuve en matière
00:39:25de légitime défense. Je crois que c'est un sujet essentiel.
00:39:27C'est vrai qu'on parle...
00:39:29Dès que je dis ça, je dis
00:39:31dans mon livre, par exemple, ça a été
00:39:33pas très bien interprété par un certain nombre de personnes,
00:39:35mais je pense qu'il faut effectivement inverser la charge de la preuve
00:39:37et considérer qu'il y a une présomption de légitime défense
00:39:39pour les policiers et les forces de l'ordre.
00:39:41C'est ce que propose notamment le Rassemblement national
00:39:43et à droite aussi, me semble-t-il.
00:39:45Oui, c'est une partie des mesures qui ont été présentées dans le pacte législatif.
00:39:47C'est mécanique.
00:39:49Parlons de politique, justement,
00:39:51puisque 16 jours après le second tour
00:39:53des élections législatives, le Nouveau Front
00:39:55populaire aspire toujours
00:39:57à gouverner le pays malgré
00:39:59leur incapacité à s'entendre
00:40:01pour désigner un Premier ministre.
00:40:03Mathilde Panot, elle s'exprimait ce matin.
00:40:05Je comprends la patience des gens.
00:40:07Je comprends la patience parce que tout le monde
00:40:09veut tourner la page de la maltraitance sociale
00:40:11d'Emmanuel Macron, de la maltraitance
00:40:13démocratique qui a été faite depuis maintenant
00:40:157 ans, et donc je comprends la patience
00:40:17qu'il y a. Mais regardez, nous nous appelons
00:40:19Nouveau Front populaire, c'est ce que nous avons créé
00:40:21au début des élections suite à la dissolution.
00:40:23Le Front populaire en 1936
00:40:25a gagné le 3 mai
00:40:271936.
00:40:29Savez-vous à quelle date a été ensuite nommé
00:40:31Léon Blum, président du Conseil ?
00:40:33Le 4 juin, soit un mois après.
00:40:35Donc nous sommes en train d'avoir
00:40:37des discussions sérieuses. Nous parlons
00:40:39de gouverner la France,
00:40:417e puissance économique au monde. Et donc
00:40:43dans ces discussions sérieuses pour avoir à la fois
00:40:45le candidat ou la candidate à la primature
00:40:47mais aussi une équipe gouvernementale,
00:40:49nous prenons chaque étape avec sérieux
00:40:51et je crois que nous l'avons démontré.
00:40:53Nous aspirons toujours à gouverner ce pays.
00:40:55Je préfère ne pas donner de date parce que vous avez sur tous les
00:40:57plateaux, sur toutes les radios, des gens qui
00:40:59donnent des dates et qui ne savent pas s'ils peuvent
00:41:01les tenir. Donc moi je préfère dire
00:41:03que nous avançons avec sérieux et avec
00:41:05méthode.
00:41:07Alors Thomas Bonnet, Mathilde Pannot ne se risque plus
00:41:09à avancer une date pour la désignation
00:41:11même si d'un point de vue constitutionnel
00:41:13désigner un Premier ministre, c'est un peu
00:41:15compliqué. Mais on ne se risque
00:41:17plus à donner de date, on avance avec prudence
00:41:19mais je croyais moi que les partis socialistes avaient dit
00:41:21qu'il fallait se mettre d'accord sur un nom avant ce soir.
00:41:23Oui, visiblement le délai
00:41:25va être dépassé et ça ne pose pas de problème
00:41:27à la France insoumise. C'est intéressant
00:41:29le parallèle que Mathilde Pannot dresse avec
00:41:311936. En 1936, Léon Blum
00:41:33était quand même la personnalité qui incarnait
00:41:35le Front populaire à l'époque
00:41:37qui aujourd'hui incarne ce nouveau
00:41:39Front populaire. Jean-Luc Mélenchon
00:41:41donc c'est peut-être lui qu'on va désigner comme
00:41:43candidat à Matignon. On a bien compris que ça
00:41:45ne serait pas le cas et que ça
00:41:47ne fera pas l'unanimité au sein du nouveau Front populaire.
00:41:49La réalité c'est qu'il y a des
00:41:51dissensions qui sont trop grandes maintenant entre les
00:41:53différents partis de gauche. On a observé ces 15 jours
00:41:55de division interne
00:41:57ils ne sont d'accord sur pas grand chose
00:41:59et surtout pas sur le nom d'un
00:42:01potentiel Premier ministre. Donc c'est quand même un énorme
00:42:03problème lorsqu'il s'agit de désigner
00:42:05un candidat. Tout cela laisse le
00:42:07champ libre à Emmanuel Macron qui n'en espérait pas tant.
00:42:09Il voit la gauche se fissurer sous
00:42:11ses yeux. Il va prendre son temps, le Président
00:42:13de la République. On a compris qu'il allait attendre les Jeux Olympiques
00:42:15pour ensuite se tourner visiblement
00:42:17vers une autre direction pour créer
00:42:19une coalition. Et donc la gauche sera
00:42:21sans doute aux abonnés absents d'un
00:42:23prochain gouvernement. Thierry Fournazel
00:42:25comment est-ce que l'homme de droite que vous êtes
00:42:27regarde en ce moment ce qui se passe à gauche ?
00:42:29Écoutez
00:42:31c'est un peu déplorable
00:42:33parce que d'abord le nouveau Front populaire
00:42:35s'ils sont en tête
00:42:37n'ont pas de majorité. Faut-il le rappeler. C'est-à-dire
00:42:39qu'il augmente plus de 100 députés pour arriver
00:42:41à la majorité. Et à écouter
00:42:43M. Mélenchon, Mme Pannot, il faudrait appliquer
00:42:45tout leur programme immédiatement. Mais comment ?
00:42:47Avec quelle
00:42:49majorité à l'Assemblée ? Aucune.
00:42:51Ils ne font aucun effort. Par ailleurs
00:42:53se comparer au Front populaire en 1936
00:42:55pardon mais c'est plus qu'hasardeux. D'abord
00:42:57parce qu'il y avait une majorité claire en 1936
00:42:59les Français avaient parlé de manière claire
00:43:01ensuite Léon Blum était un grand
00:43:03républicain et là je ne vois pas toujours de grands républicains
00:43:05dans le nouveau Front populaire
00:43:07et M. Blum pour plein de raisons
00:43:09ne flirtait pas avec l'antisémitisme.
00:43:11Or il y a malheureusement
00:43:13dans le nouveau Front populaire et dans
00:43:15les LFI des gens qui flirtent avec l'antisémitisme
00:43:17on l'a encore vu il y a quelques jours.
00:43:19Ils flirtent avec ou ils se sentent antisémites ?
00:43:21Écoutez c'est pas à moi de le dire. En tout cas ils flirtent
00:43:23avec l'antisémitisme. En tout cas ils jouent un jeu mauvais.
00:43:25Quand on arrange des foules
00:43:27contre le drapeau israélien
00:43:29contre des compétiteurs israéliens
00:43:31ça sent très mauvais. C'est très dangereux.
00:43:33Et c'est inacceptable. C'est très grave
00:43:35qu'un représentant de la nation puisse se comporter
00:43:37ainsi. Et donc je pense
00:43:39qu'il y a une gauche que je respecte
00:43:41une gauche social-démocrate, une gauche républicaine
00:43:43qui doit s'émanciper de cet
00:43:45extrémisme politique, de cette virulence politique
00:43:47pour essayer de construire quelque chose
00:43:49pour le pays avec d'autres forces
00:43:51au moins pendant un an. Puisque pendant
00:43:53un an on ne peut pas dissoudre. Il faut bien que notre pays soit gouverné.
00:43:55Et je voudrais rappeler que beaucoup s'amusent
00:43:57des chicayats. Mais moi ça ne me fait pas rire
00:43:59parce que nous avons la guerre sur le sol européen.
00:44:01Monsieur Poutine progresse en Ukraine. Il faut bien avoir
00:44:03une politique de sécurité et de défense.
00:44:05Nous avons une crise financière qui couvre parce que nous avons
00:44:07un endettement assez important
00:44:09prononcé. Et si nous n'avons pas
00:44:11de gouvernement, nous serons la cible
00:44:13évidemment. Et la crise financière peut être
00:44:15devant nous extrêmement dangereuse et elle peut entraîner
00:44:17une crise économique et sociale encore plus importante
00:44:19que celle que nous avons traversée.
00:44:21Et donc moi j'appelle les responsables politiques
00:44:23de la gauche modérée, de la droite
00:44:25et des forces centrales à trouver une solution.
00:44:27Il faut d'abord servir et aimer
00:44:29son pays, servir les français
00:44:31avant de servir sa boutique. Et donc
00:44:33si on arrive à ce sursaut, au moins on aura fait
00:44:35des choses utiles pour notre pays. Et après
00:44:37s'il y a une solution,
00:44:39chacun exprimera son point de vue
00:44:41et les français dégageront la majorité qu'ils souhaitent.
00:44:43Mais pour l'instant ils n'en ont pas dégagé clairement
00:44:45et donc je trouve que tout ce qui se fait
00:44:47de la part des uns et des autres, et notamment des LFistes
00:44:49n'est pas à la hauteur du pays. Et je trouve
00:44:51même que leurs propos, leurs actes
00:44:53sont extrêmement dangereux. Ils jouent avec la démocratie
00:44:55et elle est affaiblie
00:44:57aujourd'hui. Alors on va écouter à présent
00:44:59François Ruffin qui s'exprimait sur cette incapacité
00:45:01de la gauche à se mettre d'accord. Pour lui
00:45:03c'est désormais trop tard cette gauche. Elle a
00:45:05passé son tour et donc elle n'ira pas à Matignon.
00:45:07Écoutez. C'est trop tard.
00:45:09Là il y a une fenêtre d'opportunité qui s'est
00:45:11fermée. C'est trop tard. Oui, là c'est trop tard.
00:45:13C'est clair que vous savez, la politique
00:45:15c'est de se saisir du kairos, du moment.
00:45:17On doit se saisir du moment. On avait une fenêtre
00:45:19d'opportunité qui a été ouverte. On pouvait se glisser
00:45:21à l'intérieur pour dire voilà, peut-être qu'on
00:45:23ne fera pas tout. Mais il y a des choses qu'on peut faire.
00:45:25Là on voit très bien que l'esprit
00:45:27est ailleurs. Mais il y en a qui espèrent encore
00:45:29quand même au NFP. Il y a des noms encore qui
00:45:31ressortent. Il va falloir rouvrir cette fenêtre
00:45:33d'opportunité pour
00:45:35à la rentrée. C'est clair. Mais là maintenant
00:45:37vous avez des noms qui ressortent. J'en souhaite bien du courage parce que
00:45:39ils ont réussi à décourager Huguette Bellot.
00:45:41Ça c'est côté parti socialiste. Laurence Tubiana aussi.
00:45:43Ils ont réussi à décourager Laurence Tubiana
00:45:45côté la France insoumise
00:45:47mais le pire c'est qu'ils désespèrent
00:45:49les gens. Fabrice Hakoun, est-ce que
00:45:51vous diriez que depuis 16 jours et ce second
00:45:53tour des élections législatives,
00:45:55la gauche s'est en réalité décrédibilisée ?
00:45:57En fait je pense
00:45:59qu'on a
00:46:01accepté le postulat
00:46:03qu'il existait une gauche unie à travers
00:46:05le NFP et que donc
00:46:07il fallait composer avec cette gauche.
00:46:09Mais en fait elle n'a aucune existence.
00:46:11La gauche existe bien sûr en tant que telle avec son idée
00:46:13et avec son idéologie. Mais
00:46:15le nouveau front populaire
00:46:17n'existe pas en fait.
00:46:19C'est une construction opportuniste
00:46:21qui a été créée pour donner
00:46:23l'impression d'une masse
00:46:25et faire des accords très
00:46:27rapides. Donc ça a été très malin sur le plan politique.
00:46:29Et conserver ses sièges de députés.
00:46:31Exactement, ça a été très malin sur le plan politique.
00:46:33Mais la réalité, et on le voit depuis
00:46:35le premier jour du deuxième tour des élections,
00:46:37c'est qu'il n'y a pas d'existence réelle
00:46:39à tout ça. Il y a aussi peu
00:46:41de points communs entre François Hollande
00:46:43et Monsieur Poutou,
00:46:45qu'il y en a entre François Hollande et le
00:46:47Parlement national aussi peu, voire moins.
00:46:49Thomas Bonnet, est-ce que
00:46:51le nouveau front populaire qui n'existe pas
00:46:53selon Fabrice Hakoun,
00:46:55ou en tout cas virtuellement, est-ce que ce
00:46:57nouveau front populaire, quoi qu'il arrive, il est mort ?
00:46:59Dans le sens où il n'ira pas
00:47:01beaucoup plus loin que ce qu'il y a déjà aujourd'hui ?
00:47:03Ecoutez, si l'issue de
00:47:05cette crise politique
00:47:07c'est le fait qu'il n'y ait pas de Premier ministre
00:47:09de gauche à Matignon, en effet
00:47:11on peut avoir de sérieux doutes quant à l'avenir
00:47:13de cette coalition, de cette alliance
00:47:15du nouveau front populaire. Parce qu'il y aura
00:47:17aussi beaucoup de déceptions pour les électeurs.
00:47:19Moi je pense beaucoup aux électeurs de gauche qui
00:47:21pour certains sont sincèrement
00:47:23engagés pour un certain nombre de mesures.
00:47:25Le programme du nouveau front populaire, il existe.
00:47:27C'est pour ça que je suis un peu en désaccord avec vous quand vous dites que
00:47:29cette alliance n'existe pas. Il y a un programme
00:47:31commun qui existe avec des mesures concrètes.
00:47:33Ces mesures, elles ne seront sans doute pas appliquées
00:47:35parce qu'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un nom.
00:47:37De toute façon, comme l'a rappelé Pierre-Yves Bournazel, ils n'ont pas
00:47:39de majorité absolue et donc ça aurait été
00:47:41de toute manière très compliqué pour eux d'appliquer
00:47:43toutes leurs feuilles de route. Mais il y aura une grosse déception,
00:47:45une forte déception dans les rangs des électeurs
00:47:47de gauche. Et toute la question ensuite sera
00:47:49de savoir quel sera le récit qui sera fait
00:47:51de ces désaccords. Est-ce que
00:47:53la France Insoumise par exemple, on l'a
00:47:55déjà vu par la voix de Jean-Luc Mélenchon, tente de faire porter
00:47:57la responsabilité aux autres partis
00:47:59afin de récupérer d'une certaine manière les électeurs
00:48:01de gauche. Et donc la bataille qui s'annonce sera
00:48:03celle des récits que feront les différents
00:48:05partis politiques de la responsabilité
00:48:07de cet échec.
00:48:09Un récit en vue bien sûr de la présidentielle de 2027.
00:48:11On va à nouveau écouter François Ruffin
00:48:13qui évoquait cette échéance électorale
00:48:15qui selon lui serait en réalité
00:48:17la seule obsession de Jean-Luc Mélenchon.
00:48:19Ce qui semble moins compter,
00:48:21c'est moins les intérêts des Français d'aujourd'hui
00:48:23que la présidentielle élue.
00:48:25Et je pense que c'est le premier sujet.
00:48:27C'est éclairant cet entretien à la presse
00:48:29italienne. Le deuxième point
00:48:31c'est qu'il dit
00:48:33qu'en gros les Français auront le choix entre
00:48:35qui ils détestent le plus, entre Marine Le Pen
00:48:37et Jean-Luc Mélenchon. Je veux dire, c'est pas un choix
00:48:39très appétissant. Quand vous vous disiez
00:48:41que vous devez élire celui que vous allez détester
00:48:43le moins. Bon, voilà, ça c'est le
00:48:45deuxième point. Et enfin,
00:48:47troisième point, on a un Jean-Luc Mélenchon
00:48:49qui a perdu quatre fois contre
00:48:51le Rassemblement national
00:48:53qui chaque fois à la présidentielle arrive derrière
00:48:55et quand il va à énormément, il est derrière.
00:48:57Donc il va falloir que la gauche se demande
00:48:59qui est le plus qualifié pour aller battre
00:49:01le Rassemblement national à la prochaine élection.
00:49:03Parce que ce qu'il faut préciser c'est que
00:49:05Jean-Luc Mélenchon a effectivement accordé un entretien
00:49:07à la presse italienne dans
00:49:09lequel il dit, nous verrons
00:49:11en 2027 quel sera le choix des Français.
00:49:13Ils devront trancher entre le projet
00:49:15de Marine Le Pen et le mien. Ça signifie
00:49:17qu'il se projette donc clairement dans cette
00:49:19élection. Son rêve, si l'on comprend
00:49:21bien, et on l'a compris depuis longtemps,
00:49:23c'est de se retrouver au second tour face à
00:49:25Marine Le Pen. Et on voit qu'en réalité
00:49:27là, ce qui se passe depuis deux semaines,
00:49:29c'est en réalité du théâtre. Il n'a aucune
00:49:31intention, avec la France insoumise,
00:49:33de gouverner. Ça ne l'intéresse pas. Il vise
00:49:352027. Tout à fait.
00:49:37Et je pense qu'il l'a toujours visé en
00:49:39réalité. Et François
00:49:41Ruffin a des mots
00:49:43très justes quand il dit qu'en fait
00:49:45cette gauche, elle aspire
00:49:47à la défaite telle qu'elle est
00:49:49aujourd'hui. Et d'ailleurs c'est pour ça qu'il ne fait
00:49:51plus partie d'elle et fille. Il a fait
00:49:53son choix. Mais vous avez
00:49:55un Jean-Luc Mélenchon en effet
00:49:57qui est omnubilé
00:49:59par la présidentielle et qui le prépare.
00:50:01Donc il saute cette étape,
00:50:03on va dire, de constitution d'un gouvernement.
00:50:05D'ailleurs, vous avez vu les noms qui sont sortis.
00:50:07Hormis Laurence
00:50:09Toubiana qui était le nom
00:50:11le plus crédible
00:50:13dans les propositions. D'ailleurs, il s'en
00:50:15sont tout de suite. Et les filles
00:50:17s'est tout de suite démarquées de cette proposition
00:50:19là en disant, oh là là, elle est macro-compatible.
00:50:21Il n'est pas question qu'on
00:50:23soutienne cette candidature là.
00:50:25Et puis il y a d'autres noms qui circulent. Alors
00:50:27Benoît Hamon, Cécile Duflo,
00:50:29André Chassagne. D'ailleurs André Chassagne
00:50:31qui tout de suite a dit, non, non, mais attendez
00:50:33moi je n'ai pas la qualité pour être
00:50:35Premier ministre. Tout ça n'est pas
00:50:37sérieux. Ça donne un spectacle
00:50:39enfin la gauche, cette gauche là, donne un
00:50:41spectacle pitoyable.
00:50:43Pitoyable. Parce que là, on est quand même
00:50:45dans une situation à laquelle
00:50:47je veux dire, les choses sont
00:50:49graves. Vous avez un déficit
00:50:51qui est important. Vous avez
00:50:53également les questions
00:50:55d'immigration illégales.
00:50:57On parlait d'insécurité.
00:50:59On parlait de trafic de stups.
00:51:01Le pouvoir d'achat. On pourrait faire une longue liste.
00:51:03On peut faire vraiment une liste
00:51:05pour le pouvoir d'achat également.
00:51:07Et vous avez des politicards.
00:51:09Moi j'ose dire ça.
00:51:11Des politicards qui
00:51:13font passer leur intérêt
00:51:15individuel avant l'intérêt
00:51:17supérieur.
00:51:19C'est malheureusement pas propre à la gauche.
00:51:21Exactement. C'est bizarre. C'est pas propre
00:51:23à la gauche mais voyez les
00:51:25commis d'État, les serviteurs de l'État.
00:51:27Moi je les cherche aujourd'hui.
00:51:29Franchement, je les cherche.
00:51:31Et c'est pour ça, chaque fois que je le dis,
00:51:33j'ai fait un peu de politique et je m'en suis écartée
00:51:35parce que c'est pas
00:51:37à la hauteur des enjeux.
00:51:39Des enjeux pour la France et des défis qui
00:51:41attendent la France.
00:51:43Elle a raison.
00:51:45C'est ce que je disais tout à l'heure. Elle utilisait ses propres mots.
00:51:47J'emploierais peut-être
00:51:49un ton de sou. C'est peut-être normal
00:51:51parce qu'on parle aussi de collègues.
00:51:53Et je pense que les grands républicains
00:51:55sont d'ailleurs souvent absents de l'Assemblée nationale.
00:51:57Et donc ils ont moins de poids qu'avant
00:51:59pour constituer cette coalition qui serait quand même nécessaire
00:52:01pour gouverner le pays.
00:52:03Quelque chose me dit que vous allez me parler d'Edouard Philippe.
00:52:05Non mais Edouard Philippe, je pourrais citer à gauche sans problème
00:52:07Cazeneuve, je pourrais citer à droite
00:52:09Frédéric Bertrand, d'autres personnes, peu importe ta sensibilité.
00:52:11Moi ce qui m'a frappé
00:52:13depuis le second tour législatif
00:52:15c'est le manque d'humilité de chaque camp.
00:52:17D'abord le nôtre,
00:52:19le mien, celui du Bloc central.
00:52:21Nous avons perdu les élections législatives
00:52:23c'est comme si tout devait être fait autour de nous.
00:52:25Non, on peut contribuer à quelque chose
00:52:27bien sûr parce qu'on est une force qui compte
00:52:29mais ce n'est pas autour de nous que les choses vont se faire
00:52:31puisque nous avons perdu les élections.
00:52:33Ensuite le RN, qui une semaine avant l'élection
00:52:35croyait avoir déjà son Premier ministre
00:52:37a fait que 143 députés, même si c'est en progression.
00:52:39Et puis le Nouveau Front Populaire qui croit gouverner tout seul
00:52:41alors qu'il est à 100 députés de la majorité absolue.
00:52:43Donc ce n'est pas à la hauteur.
00:52:45On marque une très courte pause.
00:52:47On se retrouve à 18h dans la suite de Punchline.
00:52:49Nous évoquerons notamment les questions de sécurité
00:52:51et d'ouverture des Jeux Olympiques qui approchent à grands pas.
00:52:53Maintenant J-3, la question de la sécurité
00:52:55qui est posée également concernant les athlètes israéliens.
00:52:57On va longuement en parler dans Punchline.
00:52:59A tout de suite.
00:53:05Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans Punchline
00:53:07en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:53:09Nous sommes ensemble jusqu'à 19h
00:53:11avec au sommaire ce soir
00:53:13y a-t-il un pilote dans l'avion ?
00:53:15Le gouvernement démissionnaire gère les affaires courantes
00:53:17depuis une semaine, mais qui ?
00:53:19C'est le problème des Français alors qu'il faut préparer
00:53:21la rentrée scolaire, gérer les problèmes d'emploi,
00:53:23de sécurité ou encore de pouvoir d'achat.
00:53:25Qui ? Pour prendre les grandes décisions.
00:53:27Personne selon la gauche qui estime
00:53:29que notre pays a à sa tête
00:53:31un gouvernement fantôme.
00:53:33Est-ce le cas ? Je poserai la question à mes invités.
00:53:35J-3, avant la cérémonie d'ouverture
00:53:37des Jeux Olympiques, 10 500 athlètes
00:53:39répartis dans les 205 délégations
00:53:41défileront sur la scène
00:53:43sous les yeux de 326 000 spectateurs
00:53:45et des milliards de téléspectateurs.
00:53:47Une cérémonie placée sous très haute sécurité.
00:53:49Nous sommes prêts,
00:53:51affirme aujourd'hui Gabriel Attal.
00:53:53A-t-on raison d'être optimiste ?
00:53:55On en débat ce soir dans Punchline.
00:53:57Et puis c'est la délégation israélienne
00:53:59qui sera la plus protégée.
00:54:01Une délégation placée notamment
00:54:03sous la surveillance du GIGN.
00:54:05Les menaces sont en partie liées
00:54:07au conflit israélo-palestinien.
00:54:09Menace accentuée par la déclaration
00:54:11de Thomas Porte qui estime que
00:54:13les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus en France.
00:54:15La ministre des Sports lui a répondu aujourd'hui.
00:54:17Vous l'entendrez dans Punchline.
00:54:19Voilà pour le sommaire.
00:54:21Avant d'entamer les débats,
00:54:23voici l'essentiel de l'actualité.
00:54:25Vous êtes sur CNews et sur Europe 1.
00:54:27Il est 18h.
00:54:41À trois jours de la cérémonie d'ouverture
00:54:43des Jeux Olympiques, Emmanuel Macron s'exprimera
00:54:45ce soir à 20h à la télévision.
00:54:47Le chef de l'État va rompre le silence
00:54:49et définir la trêve olympique
00:54:51et politique qu'il a évoquée ces derniers jours.
00:54:53Une prise de parole au moment
00:54:55où la gauche réclame toujours de gouverner.
00:54:57George Clooney annonce soutenir
00:54:59la candidature de Kamala Harris.
00:55:01La star d'Hollywood est l'un des premiers grands soutiens
00:55:03des démocrates à avoir appelé Joe Biden
00:55:05à se retirer de la course à la Maison Blanche.
00:55:07« J'aime Joe Biden mais il nous faut un autre candidat »
00:55:09avait écrit George Clooney
00:55:11dans le New York Times.
00:55:13La légende du tennis Andy Murray
00:55:15prendra sa retraite après les Jeux Olympiques.
00:55:17Le joueur l'a confirmé aujourd'hui sur son compte X.
00:55:19À 37 ans,
00:55:21le Britannique, vainqueur de trois titres
00:55:23du Grand Chelem, va disputer ses cinquièmes Jeux.
00:55:25Andy Murray, le seul homme
00:55:27double champion olympique
00:55:29à Londres et à Rio.
00:55:31292ème jour de détention
00:55:33pour les otages détenus dans la bande de Gaza
00:55:35par les terroristes islamistes du Hamas.
00:55:37Deux d'entre eux sont français.
00:55:39Ils se nomment Offer et Ohad.
00:55:41Nous pensons à eux, à tous les otages
00:55:43ainsi qu'à leurs familles.
00:55:45Comme chaque soir, nous demandons leur libération
00:55:47immédiate et sans condition.
00:55:49Pour m'accompagner jusqu'à 19h
00:55:51en plateau avec mon adjoint L.A.I.T.
00:55:53Bonsoir, soyez la bienvenue.
00:55:55Vous êtes avocate, à vos côtés
00:55:57Jean-Christophe Kouvi. Bonsoir.
00:55:59Vous êtes secrétaire nationale
00:56:01d'Unité.
00:56:03Thomas Bonnet est également avec nous.
00:56:05Bonsoir, Thomas, du service politique
00:56:07de CNews.
00:56:09Pierre-Yves Bournazel, conseiller à Horizon de Paris.
00:56:11Bonsoir, soyez le bienvenu.
00:56:13A vos côtés se trouve François Puponi.
00:56:15Bonsoir, cher François.
00:56:17Et puis Fabrice Hakoun, essayiste
00:56:19et entrepreneur. Merci à vos six
00:56:21d'être présents. Qui dirige
00:56:23le pays, le gouvernement ?
00:56:25Est-il encore aux manettes ?
00:56:27Gabriel Attal et ses ministres sont démissionnaires
00:56:29et gèrent donc les affaires courantes.
00:56:31Mais sont-ils là aussi
00:56:33pour s'occuper des problèmes des Français ?
00:56:35Non, répond François Ruffin.
00:56:37On l'écoute. Ce qui m'inquiète, moi,
00:56:39il y a ça. Mais il y a la situation du pays.
00:56:41Vous savez, moi, samedi, je reçois un appel
00:56:43d'un délégué de Valeo parce qu'il va y avoir
00:56:451 000 emplois supprimés.
00:56:47Trois sites qui vont fermer. Et qui s'en charge ?
00:56:49Il n'y a pas de ministre de l'Industrie.
00:56:51Il y a une rentrée, 3 000 profs qui manquent.
00:56:53Il n'y a pas de ministre de l'Education.
00:56:55On est en train de fermer les services d'urgence à Manos,
00:56:57Cachinon et ainsi de suite. Ils sont quand même là pour gérer les affaires courantes.
00:56:59Il y a quand même des ministres encore au gouvernement.
00:57:01Personne ne répond. Là, c'est clair.
00:57:03Qui prépare la rentrée ? Vous n'allez pas me faire croire
00:57:05qu'il y a quelqu'un qui prépare la rentrée scolaire.
00:57:07Personne. Qui prépare, qui affronte
00:57:09les fermetures des services d'urgence ?
00:57:11Personne. Donc, en fait, on a un gouvernement
00:57:13fantôme avec quand même une espèce de truc bizarre.
00:57:15On est supposé avoir Gabriel Attal à la fois
00:57:17à Matignon, en même temps à l'Assemblée
00:57:19et surtout à la plage.
00:57:21François Pipponi, est-ce que ce que
00:57:23décrit là François Ruffin
00:57:25est une réalité ou est-ce que c'est exagéré ?
00:57:27Non, c'est exagéré. Il suffit d'appeler
00:57:29moi, je suis pour d'autres raisons en contact
00:57:31avec des cabines ministérielles. Ils répondent.
00:57:33Les ministres sont là. Ils sont
00:57:35ministres en titre
00:57:37démissionnaire, certes.
00:57:39Parfois député. Ils cumulent.
00:57:41Ce qui est un petit
00:57:43problème par rapport à la Constitution. Enfin, jusqu'à présent
00:57:45ça a été autorisé et accepté. Et ils jouent
00:57:47leur rôle de ministres. Bien entendu que certains
00:57:49préparent le budget, que d'autres préparent la rentrée.
00:57:51Ils font leur job de ministres.
00:57:53Mais néanmoins, ils ne peuvent pas déposer
00:57:55de projet de loi, par exemple. Donc, on ne peut pas réformer
00:57:57la France. Oui, mais sincèrement,
00:57:59généralement, l'Assemblée, entre juillet et août,
00:58:01il n'y avait pas de projet de loi qui était déposé.
00:58:03Ce qu'on attend tous,
00:58:05c'est le projet de loi de finances
00:58:07en septembre. C'est là où il faudra effectivement
00:58:09un ministre, entre guillemets, de plein exercice
00:58:11capable de défendre le projet de loi
00:58:13pendant trois mois devant le Parlement.
00:58:15Mais j'allais dire, juillet et août, tout le monde sait que la priorité
00:58:17c'est que les JO se passent bien.
00:58:19Le ministre de l'Intérieur est présent. Il assure
00:58:21avec les forces de l'ordre la sécurité.
00:58:23Et donc, pour l'instant, les choses, le gouvernement
00:58:25gouverne. Fabrice Lacoune.
00:58:27Il n'y a qu'en France, dans un État
00:58:29très jacobin et centralisateur, qu'on pense
00:58:31que le gouvernement fait tout, tout, tout de suite
00:58:33et immédiatement. Le pays continue
00:58:35de tourner. Vous savez qu'aujourd'hui, l'essentiel
00:58:37du pouvoir est économique. Il n'est pas politique,
00:58:39qu'on le veuille ou pas. Et puis, vous avez surtout,
00:58:41rappelons-le quand même en France, des fonctionnaires
00:58:43qui sont très puissants, très organisés
00:58:45et ce sont eux qui, aujourd'hui, font marcher
00:58:47le pays. Donc, je ne suis pas plus inquiet que ça.
00:58:49Après, ça pose un problème d'image. Ça pose un problème,
00:58:51effectivement, vis-à-vis des Français. Ça pose un problème en termes
00:58:53de légitimité parce que c'est un gouvernement
00:58:55qui n'a plus la majorité à l'Assemblée. Donc, ça ne peut pas durer.
00:58:57C'est clair. Mais il est vrai que, je rejoins
00:58:59M. Péponi là-dessus, durant l'été, il ne va pas se passer
00:59:01grand-chose. Et donc, il n'y a que...
00:59:03C'est un peu une tempête dans un verre d'eau.
00:59:05Même si, effectivement, c'est ennuyeux
00:59:07pour l'image que ça donne vis-à-vis des Français qui pensaient que
00:59:09dès la fin du mois, le SMIC allait augmenter
00:59:11et passer à 1600 euros sur les promesses
00:59:13de l'FI.
00:59:15On va écouter Amélie Oudéa Castérac, qui est la ministre
00:59:17des missionnaires chargée des sports, qui prépare donc
00:59:19ses Jeux olympiques et qui l'assure, l'ensemble
00:59:21des ministres sont à leur tâche.
00:59:23Moi, c'est vraiment jour après jour.
00:59:25J'ai ce côté un peu sportif de haut niveau
00:59:27là-dessus.
00:59:29Match après match, on se concentre sur
00:59:31chaque journée. Je pense que les Français sont
00:59:33tout de même rassurés d'avoir
00:59:35à la barre des ministres expérimentés
00:59:37qui ont fait la preuve de leur
00:59:39engagement sur ces sujets, qui connaissent
00:59:41les dossiers. Pour l'instant, c'est ça qui est
00:59:43le plus rassurant pour notre pays.
00:59:45Avec Gérald Darmanin, avec Patrice Vergritte,
00:59:47avec Stéphane Séjourné, avec d'autres
00:59:49comme Catherine Vautrin, Frédéric Valthou
00:59:51côté santé, nous tenons
00:59:53nos rôles de manière à ce que la France
00:59:55est une organisation aussi irréprochable
00:59:57que possible.
00:59:59Emmanuel Macron doit prendre la parole ce soir à 20h.
01:00:01D'abord, qu'est-ce qu'on attend de cette intervention
01:00:03et est-ce qu'il en dira un peu plus sur le calendrier
01:00:05politique des prochaines semaines ?
01:00:07Forcément, la question va lui être posée, d'abord de définir
01:00:09cette fameuse trêve politique qu'il a appelée
01:00:11de ses voeux hier. Qu'est-ce qu'il entend par
01:00:13trêve politique ? Est-ce qu'il a un horizon à nous donner ?
01:00:15Une date, peut-être un délai
01:00:17avant de nommer un Premier ministre ?
01:00:19Et puis forcément, on va lui demander un peu
01:00:21les conclusions que lui a tirées de ses élections législatives.
01:00:23Ce sera la première fois qu'il s'exprimera depuis le deuxième
01:00:25tour des élections législatives.
01:00:27Mais on l'a bien compris, l'interview de ce soir du chef de l'État
01:00:29elle sera surtout une interview liée
01:00:31à la tenue des Jeux Olympiques pour rappeler
01:00:33à quel point c'est un événement majeur
01:00:35pour la France et pour le rayonnement
01:00:37de notre pays. Quant au
01:00:39gouvernement fantôme dont parle
01:00:41la gauche, c'est juste
01:00:43un aperçu de ce qui nous attend
01:00:45pour l'année qui va s'écouler. Parce qu'en réalité
01:00:47peu importe où se trouvera une éventuelle
01:00:49coalition dans les semaines qui viennent
01:00:51la marge de manœuvre sera tellement restreinte
01:00:53que de toute façon vous n'aurez pas de grandes orientations
01:00:55politiques qui pourront être prises pendant l'année qui va s'écouler.
01:00:57Que les Français se rassurent, nous vivons
01:00:59maintenant, nous allons le vivre au moins pendant un an.
01:01:01Très rassurant, effectivement. Merci beaucoup
01:01:03Thomas Bonnet. On va parler
01:01:05de la trêve politique que vous évoquiez
01:01:07dans votre propos. Trêve politique
01:01:09souhaitée par le Président de la République
01:01:11mais pas par Mathilde Panot. Écoutez.
01:01:13Ce n'est pas une trêve politique qui est en train
01:01:15de proposer Emmanuel Macron pendant
01:01:17les Jeux Olympiques mais c'est tout simplement
01:01:19une interruption de la démocratie.
01:01:21Pour nous, c'est inacceptable.
01:01:23Il faut quand même revenir du début.
01:01:25Emmanuel Macron est celui qui a
01:01:27décidé la dissolution juste avant
01:01:29les Jeux Olympiques parce qu'il avait été
01:01:31défait dans les élections européennes.
01:01:33Pour demander, je cite ces mots,
01:01:35une clarification politique. Cette
01:01:37clarification politique a eu lieu
01:01:39malgré les 27 sondages qui donnaient
01:01:41le Rassemblement National en tête.
01:01:43C'est le Nouveau Front Populaire qui est arrivé
01:01:45en tête. Et donc, maintenant que cette
01:01:47clarification politique a eu lieu,
01:01:49vous avez un Président de la République qui explique
01:01:51que personne n'a gagné ses élections
01:01:53et qu'il refuse de nommer à Matignon
01:01:55un Premier ou une Première Ministre
01:01:57issu du Nouveau Front Populaire.
01:01:59Pierre-Yves Bournazel, elle consiste en quoi
01:02:01cette trêve politique voulue par le Président de la République ?
01:02:03C'est une manière de mettre les problèmes de côté
01:02:05pendant les Jeux Olympiques ou de mettre la poussière
01:02:07sous le tapis ?
01:02:09Je pense que comme beaucoup de Français, j'aurais aimé qu'il y ait une clarification.
01:02:11Mais elle n'a pas eu lieu.
01:02:13Le Rassemblement National est arrivé
01:02:15en tête en voix et en nombre de députés.
01:02:17Mais le Nouveau Front Populaire
01:02:19avec sa coalition est en tête
01:02:21à l'Assemblée Nationale. Mais personne ne peut gouverner
01:02:23seul, on l'a dit tout à l'heure.
01:02:25Donc, qu'est-ce qu'on peut faire ? La seule solution
01:02:27c'est de construire une coalition pour permettre
01:02:29au pays d'être gouverné.
01:02:31On a bien compris, on en parle depuis deux semaines.
01:02:33Moi, je suis pour qu'elle soit la plus courte possible. Parce que moi, je préfère que mon pays
01:02:35gouverne. Je préfère qu'on puisse
01:02:37agir. Même si c'est vrai que
01:02:39des ministres travaillent. Je rencontrais
01:02:41pour dévoiler un petit secret
01:02:43Mme Belloubet, ministre de l'Éducation Nationale
01:02:45la semaine dernière pour parler des questions d'école.
01:02:47Parce que c'est des sujets qui m'intéressent. Comme député, j'ai travaillé
01:02:49sur ces sujets. Mme Belloubet, elle prépare la rentrée
01:02:51scolaire. C'est une ministre consciencieuse
01:02:54qui bosse et qui prépare la rentrée scolaire.
01:02:56Mais c'est vrai que pour la clarification pour le pays,
01:02:58j'aimerais qu'on passe à l'étape d'un
01:03:00gouvernement qui s'appuie sur une majorité
01:03:02même relative à l'Assemblée Nationale
01:03:04pour que les Français y voient clair et que notre pays
01:03:06puisse avancer. Je le disais tout à l'heure,
01:03:08nous avons quand même la guerre sur le sol européen.
01:03:10Nous avons une crise financière peut-être devant nous
01:03:12parce que nous sommes fragiles avec l'endettement. Il faut quand même
01:03:14prendre des mesures aussi pour protéger les Français
01:03:16les plus vulnérables en matière de pouvoir d'achat.
01:03:18Donc il faut qu'il y ait un gouvernement le plus tôt possible.
01:03:20Najwa El Haïté, est-ce que cette trêve politique
01:03:22voulue par le Président de la République est une
01:03:24interruption démocratique comme le dit
01:03:26Mathilde Panot qui préside le groupe LFI
01:03:28à l'Assemblée Nationale ? Non.
01:03:30Moi, je comprends le Président de la République
01:03:32qu'il dit qu'il faut une trêve politique. Déjà,
01:03:34je parlais tout à l'heure d'un triste spectacle
01:03:36voire pitoyable spectacle quand même
01:03:38donné par
01:03:40une certaine classe politique.
01:03:42Oui, il le faut absolument
01:03:44parce que vous avez tous les médias
01:03:46internationaux qui
01:03:48s'intéressent d'ailleurs aux JO.
01:03:50Oui, il vaut mieux une trêve politique
01:03:52pour éviter
01:03:54encore
01:03:56une crise politique.
01:03:58J'ai envie de vous dire.
01:04:00Mais oui, tout à fait.
01:04:02On n'a pas besoin de ça.
01:04:04J'ai envie de vous dire mais ça suffit, les Français,
01:04:06ils en ont marre.
01:04:08On préfère positiver.
01:04:10Moi, j'espère de tout cœur que ces JO
01:04:12seront une véritable réussite
01:04:14parce qu'à un moment, arrêtons d'être
01:04:16que dans des énergies négatives,
01:04:18positives. Moi, j'espère que
01:04:20vendredi, ce sera une belle
01:04:22ouverture magnifique qui fera qu'on
01:04:24sera fiers d'être Français.
01:04:26On a besoin de ça. Les Français ont
01:04:28besoin de ça, de positiver.
01:04:30J'allais dire de se projeter.
01:04:32Se projeter politiquement, c'est un peu compliqué.
01:04:34Le président de la
01:04:36République parlait de
01:04:38mi-août pour
01:04:40qu'un gouvernement
01:04:42puisse être enfin
01:04:44mis en place. On verra.
01:04:46Mais quand Mathilde Panot se permet de
01:04:48dire, nous avons gagné.
01:04:50Je rejoins parfaitement ce que vous dites
01:04:52Pierre-Yves Bournazel.
01:04:54Personne n'a gagné.
01:04:56Il n'y a que des majorités relatives.
01:04:58Ils sont obligés de trouver des coalitions
01:05:00pour pouvoir
01:05:02décider et puis avancer
01:05:04parlementairement parlant.
01:05:06Et puis on voit, il se noie.
01:05:08C'est un fiasco cette proposition concernant
01:05:10un gouvernement.
01:05:12Pas de leçon à recevoir de Mathilde
01:05:14Panot. 18h11, vous êtes sur
01:05:16CNews et sur Europe 1. La suite de nos débats
01:05:18dans un instant, on évoquera l'ensemble des
01:05:20questions de sécurité évidemment
01:05:22avec cette cérémonie d'ouverture.
01:05:24Une protection également particulière
01:05:26pour la délégation israélienne
01:05:28qui est arrivée hier soir en France.
01:05:30A tout de suite.
01:05:3418h16,
01:05:36de retour dans Punchline, en direct sur
01:05:38CNews et sur Europe 1. J-3
01:05:40avant la cérémonie d'ouverture des
01:05:42JO. Une cérémonie d'ampleur
01:05:44inédite dans l'histoire des Jeux olympiques
01:05:46au cœur de la capitale française
01:05:48qui nécessite un dispositif
01:05:50de sécurité adaptée
01:05:52pour garantir précisément
01:05:54la sécurité de tous. Florian Doré,
01:05:56Laura Lestrade, Sacha Robin
01:05:58et Audrey Legray.
01:06:00Ils sont 300 000 spectateurs
01:06:02attendus ce vendredi sur les quais
01:06:04de la Seine pour la cérémonie d'ouverture
01:06:06des JO. Pour Tony Estanguet,
01:06:08président du comité d'organisation
01:06:10des JO de Paris, la sécurité est une priorité.
01:06:14Un dispositif de sécurité sans précédent
01:06:16a été mis en place dans notre pays
01:06:18et à Paris en particulier, afin de s'assurer
01:06:20que la sécurité sera bien au rendez-vous.
01:06:2445 000 forces de l'ordre seront mobilisées
01:06:26sur les ponts et positionnées tout au long
01:06:28des 6 kilomètres de parcours.
01:06:30Sur les toits comme sur l'eau, chaque centimètre
01:06:32sera quadrillé par des équipes d'élite
01:06:34pour assurer la sécurité des spectateurs,
01:06:36athlètes et des 160 chefs d'État
01:06:38et de gouvernement attendus pour l'événement.
01:06:40L'armée est également mobilisée pour sécuriser
01:06:42la cérémonie. Une barrière nautique
01:06:44anti-intrusion a été installée sur la Seine
01:06:46dans l'Est parisien et des sonars
01:06:48sont allongés au fond du fleuve.
01:06:50Deux périmètres de sécurité ont été mis en place.
01:06:52Un périmètre gris dit anti-terroriste
01:06:54interdit aux véhicules motorisés
01:06:56sauf rare dérogation. Riverains, professionnels
01:06:58et visiteurs munis d'une réservation
01:07:00et d'un passe-jeu pourront toutefois circuler.
01:07:02Autour du périmètre gris,
01:07:04un périmètre rouge autorisé aux véhicules
01:07:06avec un justificatif et en libre accès
01:07:08pour les piétons et cyclistes.
01:07:10La cérémonie d'ouverture débutera
01:07:12à 19h30 au pont d'Austerlitz.
01:07:14Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:07:16a indiqué conserver tout de même un plan B
01:07:18en cas d'alerte de dernière minute.
01:07:46Ça n'a jamais été fait.
01:07:48On a mis un niveau de sécurité
01:07:50et on ne peut pas faire mieux.
01:07:52On a mis toutes les forces de police
01:07:54de la nation sur le tas, sur le bitume.
01:07:56On travaille tous.
01:07:58On a privé nos enfants, nos familles
01:08:00de congés pour cet événement.
01:08:02On ne peut pas faire mieux
01:08:04que ce qu'on va faire.
01:08:06Après, il y a toujours un angle mort.
01:08:08On essaie de prévoir l'imprévisible.
01:08:10C'est ça le métier de policier.
01:08:12Sauf que des fois, on n'est pas à l'abri
01:08:14des fois.
01:08:16Effectivement, le ministre nous dit
01:08:18qu'il n'y a pas de risque exogène.
01:08:20Un commando qui viendrait
01:08:22pour commettre un attentat.
01:08:24Parce que ça fait depuis de longs mois
01:08:26qu'on travaille en amont avec les services
01:08:28spécialisés d'autres pays.
01:08:30Les services de renseignement,
01:08:32c'est une communauté.
01:08:34Tout le monde se connaît, tout le monde échange.
01:08:36Y compris avec des pays sur lesquels
01:08:38on est un peu belligérant comme la Russie.
01:08:40Il y a quand même des dialogues.
01:08:42Après, effectivement,
01:08:44le risque est peut-être endogène.
01:08:46Propre à la nation.
01:08:48Avec un individu qui peut passer à l'acte.
01:08:50Soit il n'a pas été incable.
01:08:52On voit en ce moment
01:08:54qu'il y a des gens qui passent à l'acte.
01:08:56Malheureusement.
01:08:58Là aussi, il y a une volonté
01:09:00de réfléchir à ce qui est
01:09:02la situation des hôpitaux psychiatriques
01:09:04en France.
01:09:06Et puis après, des fous de Dieu
01:09:08qui pourraient à titre individuel
01:09:10prendre un couteau et essayer de répondre à des gens.
01:09:12Ça, on n'est jamais à l'abri de rien.
01:09:14Mais c'est vrai François Puponi que si d'abord
01:09:16un individu isolé voulait passer à l'acte,
01:09:18a priori, ça ne serait pas dans le périmètre olympique
01:09:20qui est complètement saturé par les forces de l'ordre.
01:09:22Le dispositif est tel, d'ailleurs,
01:09:24que le gouvernement donne l'impression
01:09:26d'être quand même véritablement serein.
01:09:28Ce qui peut étonner, peut-être que Gérald Darmanin
01:09:30ne dort pas très bien en ce moment.
01:09:32En tout cas, il ne le montre pas.
01:09:34Mais est-ce qu'il a raison de montrer
01:09:36cette sérénité apparente ?
01:09:38C'est un bunker.
01:09:40On pourrait essayer de se déplacer.
01:09:42Encore, on est à trois jours.
01:09:44Pendant l'événement, ce qui pose
01:09:46d'ailleurs un vrai sujet pour les Parisiens
01:09:48ou pour ceux qui y habitent.
01:09:50Les commerçants et les restaurateurs ne sont pas très contents
01:09:52parce que les touristes ne sont pas venus
01:09:54et ceux qui viennent pour les jeux
01:09:56ne sont pas encore tout à fait arrivés.
01:09:58Ça pose des difficultés.
01:10:00Mais c'est vrai qu'en termes de sécurité,
01:10:02on n'a jamais vu autant de policiers.
01:10:04Ce qui est d'ailleurs rassurant.
01:10:06On voit du bleu.
01:10:08Ce que tout le monde demande depuis des années.
01:10:10On dit qu'on veut du bleu.
01:10:12Il faut 45 000 policiers à Paris.
01:10:14Ça calme les choses.
01:10:16Pour aller voir les collègues sur le terrain,
01:10:18je peux vous dire qu'il y a un échange
01:10:20entre la population et la police
01:10:22qui est vraiment très bien.
01:10:24C'est tout le contraire de ce qu'on entend
01:10:26de certains politiques.
01:10:28En revanche, les Parisiens vont au contact
01:10:30des policiers et leur apportent des cadeaux.
01:10:32On a des photos.
01:10:34On a des sacs avec des macarons,
01:10:36des cadeaux de la population.
01:10:38On est avec vous.
01:10:40Ce sont des preuves d'amour.
01:10:42Les collègues sont enchantés.
01:10:44Ce sont des policiers qui viennent
01:10:46de la France entière.
01:10:48C'est là qu'on voit la dichotomie
01:10:50entre ce qu'on veut nous vendre
01:10:52d'une certaine population politique
01:10:54et de l'autre côté, la réalité des Français
01:10:56dans la rue qui disent qu'on a besoin de nous.
01:10:58C'est du marketing politique.
01:11:00C'est pour monter encore les esprits.
01:11:02Je vous cite Montreuil.
01:11:04Les collègues m'ont parlé de Montreuil tout à l'heure.
01:11:06Quand ils se mettent hors tenue
01:11:08pour aller acheter à manger,
01:11:10ils se font détroncher.
01:11:12Dans le langage policier, on appelle ça détroncher.
01:11:14Effectivement, ils se font insulter.
01:11:16Ça pose aussi un autre problème.
01:11:18Après, ça se passe très bien.
01:11:20Les policiers en tenue vont même manger
01:11:22dans les restaurants.
01:11:24Les restaurateurs sont contents
01:11:26parce qu'ils peuvent vendre des plats.
01:11:28Il y a cette osmose
01:11:30entre la population et la police.
01:11:32D'ailleurs, les forces de l'ordre
01:11:34ont remplacé une partie des touristes.
01:11:36On est très bien reçus par les Parisiens.
01:11:38Ils comprennent les enjeux.
01:11:40Ils sont calmes. Ils ne s'énervent pas.
01:11:42Ce n'est pas du tout ce que j'entends dans notre bouche.
01:11:44Gabriel Attal a voulu,
01:11:46comme le ministre de l'Intérieur
01:11:48se montrait très rassurant,
01:11:50à Vélizy-Villacoublé
01:11:52pour aborder
01:11:54toutes ces questions de sécurité
01:11:56liées au jeu.
01:11:58Dans quelques jours,
01:12:00désormais, la France
01:12:02accueillera le monde à l'occasion
01:12:04des Jeux Olympiques et Paralympiques.
01:12:06Je veux ici réitérer
01:12:08le message qui a été passé par
01:12:10le président de la République hier.
01:12:12Nous sommes prêts.
01:12:14Tout est prêt pour que
01:12:16ces Jeux soient une réussite,
01:12:18que la cérémonie d'ouverture et que l'ensemble des épreuves
01:12:20soient une réussite.
01:12:22Cela nécessite une organisation
01:12:24millimétrée qui a évidemment été
01:12:26conduite ces derniers mois, ces dernières années,
01:12:28même en interministériel.
01:12:30Chacun est à son poste.
01:12:32Chacun est à sa place pour garantir
01:12:34le succès de ces Jeux.
01:12:36C'est vrai que beaucoup
01:12:38ont été pessimistes depuis
01:12:40des mois en disant que ces Jeux
01:12:42seraient une catastrophe.
01:12:44On va avoir honte de l'image qu'on va renvoyer au monde entier.
01:12:46Finalement, je suis sûr que ça va bien se passer.
01:12:48On n'est pas français pour rien.
01:12:50On n'est pas français pour rien.
01:12:52On aime
01:12:54se plaindre avant.
01:12:56C'est pareil avec les grandes constructions.
01:12:58Je t'ai dit la dernière fois au Louvre,
01:13:00la pyramide du Louvre est absolument magnifique.
01:13:02Elle a fait parler d'elle à l'époque.
01:13:04On est comme ça.
01:13:06On a ce côté un peu grognon avant.
01:13:08Après, la fête réconcilie tout le monde.
01:13:10C'est comme ça.
01:13:12C'est une nature. C'est un peuple.
01:13:14Je trouve que ça a aussi son charme.
01:13:16Le peuple français a son charme.
01:13:18Oui, il a son charme.
01:13:20De cette manière-là, on ne se laisse pas faire.
01:13:22On n'est pas tout le temps à accepter
01:13:24comme un diktat ce qu'on nous dit de dire
01:13:26ou de penser.
01:13:28On aime bien aller à l'encontre de ça.
01:13:30Ça ne me choque pas fondamentalement.
01:13:32Il faut dire aussi que la communication n'a pas été très bonne.
01:13:34Je veux dire, la communication...
01:13:36Je suis désolé, la mairie de Paris, vous êtes dans l'opposition.
01:13:38Vous pouvez y aller.
01:13:40Il ne vous dira rien.
01:13:42La communication de la mairie de Paris
01:13:44n'a pas été très bonne.
01:13:46Il y a eu le voyage à Tahiti.
01:13:48Il y a eu tout un tas d'éléments qui font qu'il y a une espèce de divorce
01:13:50entre une partie de la classe politique et les Français
01:13:52qui font qu'il y a une perte de crédibilité.
01:13:54Ça, par contre, c'est plus ennuyeux.
01:13:56Anne Hidalgo a nagé dans la Seine.
01:13:58Oui, c'est vrai.
01:14:00Ça nous a coûté 1,4 milliard.
01:14:02Il faut savoir qu'avec 500 millions, on permettait
01:14:04à l'île de la Guadeloupe d'améliorer l'accès à l'eau potable.
01:14:06On peut en parler aussi.
01:14:08Pierre-Yves Bournazel.
01:14:10C'est la trêve olympique, donc je ne parlerai pas de Mme Hidalgo.
01:14:12Je souhaite la réussite de ces Jeux.
01:14:14C'est l'intérêt de la France.
01:14:16C'est l'intérêt de Paris.
01:14:18J'espère d'apaisement.
01:14:20Toutes les nations sont réunies.
01:14:22En tout cas, les athlètes sont là.
01:14:24Il faut qu'on en profite.
01:14:26Il faut qu'on savoure ce moment.
01:14:28Ils sont trop rares.
01:14:30Il faut savoir les partager.
01:14:32Et j'ai confiance dans nos grands responsables
01:14:34et notamment de la police, du monde du renseignement
01:14:36pour protéger nos intérêts et notre sécurité.
01:14:38Le risque zéro, bien sûr, n'existe pas.
01:14:40C'est le plus grand événement au monde.
01:14:42C'est le plus difficile à protéger.
01:14:44Je pense que toutes les mesures ont été prises
01:14:46pour protéger les athlètes, protéger les spectateurs,
01:14:48protéger les touristes.
01:14:50Et il y a des milliards de téléspectateurs
01:14:52qui vont nous regarder dans le monde entier.
01:14:54Entre 2 et 4 milliards selon les chiffres.
01:14:56C'est quand même impressionnant.
01:14:58Il faut qu'on soit au rendez-vous et nous allons les réussir.
01:15:00Il y a un risque peut-être qui existe.
01:15:02Les forces de l'ordre surveillent de très près
01:15:04ce qui se passe dans le ciel de Paris.
01:15:06L'espace aérien sera d'ailleurs
01:15:08totalement bouclé vendredi
01:15:10durant la cérémonie d'ouverture.
01:15:12Ce sont les drones qui représentent
01:15:14une grande menace. Écoutez à nouveau Gabriel Attal.
01:15:16Il y a eu ce week-end, ce dimanche
01:15:18dans l'après-midi et dans la soirée
01:15:20plusieurs interceptions de drones
01:15:22qui se trouvaient
01:15:24à une proximité immédiate
01:15:26du village olympique.
01:15:28Ce qui montre que le système fonctionne
01:15:30puisque les drones ont été interceptés
01:15:32et que les télépilotes ont été interpellés.
01:15:34Il y a ensuite une enquête qui est en cours
01:15:36et je n'ai pas davantage d'éléments
01:15:38à vous donner aujourd'hui.
01:15:40On s'attend, c'est important de le dire,
01:15:42à intercepter des drones encore
01:15:44dans les jours à venir.
01:15:46Depuis une dizaine de jours, c'est en moyenne
01:15:48six drones qui ont été interceptés
01:15:50chaque jour aux abords
01:15:52des infrastructures des Jeux olympiques.
01:15:54Jean-Christophe Couville, quand le Premier ministre
01:15:56dit qu'on s'attend à nouveau dans les prochains jours
01:15:58à intercepter des drones,
01:16:00il y en a six qui sont interceptés
01:16:02tous les jours, l'a dit le Premier ministre.
01:16:04Ils viennent d'où ces drones ?
01:16:06Ce sont des petits plaisantins qui veulent tester
01:16:08les limites des services de police ?
01:16:10Ils utilisent des drones en ce moment ?
01:16:12Je n'ai pas cette information.
01:16:14Le Premier ministre ne m'a pas appelé
01:16:16pour m'expliquer.
01:16:18Vous pensez bien qu'ils gardent tout ça
01:16:20un peu secret parce qu'ils ne veulent pas
01:16:22donner des mauvaises idées
01:16:24et donner une tension
01:16:26qui ne pourrait pas avoir lieu.
01:16:28On met le paquet
01:16:30parce qu'on sait que les drones
01:16:32aujourd'hui, c'est un vrai enjeu technologique.
01:16:34La principale menace, elle vient du ciel ?
01:16:36Pas que la principale menace.
01:16:38Une des menaces vient du ciel.
01:16:40Effectivement, c'est beaucoup plus compliqué
01:16:42de tout ce qui vient du ciel d'intercepter.
01:16:44Autant on peut mettre des policiers,
01:16:4645 000 policiers sur pied
01:16:48dans un périmètre,
01:16:50le ciel ne le maîtrise pas comme on veut.
01:16:52Forcément, il y a un enjeu.
01:16:54Maintenant, encore une fois,
01:16:56peut-être que c'est des drones pour tester
01:16:58pour voir si on est efficace ou pas.
01:17:00Il y a des pays étrangers qui veulent
01:17:02gâcher un peu ces jeux.
01:17:04Il y a plusieurs scénarios
01:17:06mais en même temps, il faut qu'on se tienne prêt.
01:17:08Pour l'instant, on a l'air d'être prêt et je le souhaite.
01:17:10Une tarte vendredi soir,
01:17:12que cette soirée soit terminée,
01:17:14que ça se passe très bien et que tout le monde soit content
01:17:16de cette cérémonie d'ouverture.
01:17:18Encore la cérémonie de clôture quand même.
01:17:20Non, parce que c'est un moment
01:17:22où en même temps, il faut vivre le moment présent.
01:17:24Je vous dis,
01:17:26les Parisiens, les gens sont contents
01:17:28aussi de participer à ça.
01:17:30Il faut positiver.
01:17:32Je vous rejoins, c'est vrai qu'il faut positiver.
01:17:34On est toujours dans le négatif.
01:17:36On n'est pas capables.
01:17:38Il y a aussi une situation qui est celle de la France
01:17:40avec les problèmes que nous connaissons.
01:17:42Beaucoup de Français ont du mal à se projeter.
01:17:44Les problèmes politiques, quand vous discutez
01:17:46avec les Français, ça les surpasse.
01:17:48L'été de Nouvella, c'est au Brésil.
01:17:50Je pense qu'il faut distinguer deux choses.
01:17:52C'est un événement mondial.
01:17:54Ça va être à l'honneur de la France et de Paris.
01:17:56Il n'y a pas d'ébat là-dessus.
01:17:58Le choix qui a été fait de faire ça en plein cœur
01:18:00du centre historique de Paris,
01:18:02c'est un choix ambitieux qui a été critiqué
01:18:04y compris par le ministre de l'Intérieur,
01:18:06par le préfet de police, en disant
01:18:08faisons ça dans un stade comme à chaque fois.
01:18:10Les Parisiens ont subi.
01:18:12Il y en a beaucoup qui sont partis
01:18:14parce que c'était insupportable
01:18:16de se déplacer.
01:18:18A la fois, tout le monde est content en disant
01:18:20ça sera un bien événement, mais ce n'est pas facile
01:18:22avec les JO. Pendant les JO, ça va être compliqué.
01:18:24Le choix qui a été fait de faire ça dans le cœur historique
01:18:26et dans des endroits historiques de Paris,
01:18:28c'est un choix ambitieux
01:18:30mais qui entraîne des contraintes pour les Parisiens.
01:18:32Ce qui m'a toujours un peu gêné,
01:18:34c'est que personne n'a remercié
01:18:36les Parisiens en disant
01:18:38bravo, merci, vous acceptez.
01:18:40C'est vrai, on peut dire un mot
01:18:42parce que ce n'est pas simple.
01:18:44Tout le monde n'est pas parisien aussi.
01:18:46Je pense à tous les Français qui vont
01:18:48avoir moins de policiers présents
01:18:50dans leur territoire.
01:18:5245 000 policiers et gendarmes mobilisés à Paris.
01:18:54Vous avez beaucoup de Français
01:18:56qui vont être en vacances sur le littoral en France.
01:18:58Est-ce qu'on est sûr qu'ils auront
01:19:00assez de policiers et gendarmes pour intervenir
01:19:02si besoin ? J'espère qu'il n'y aura pas
01:19:04de problème majeur lié à cette
01:19:06surprésente surmobilisation des policiers et gendarmes
01:19:08dans la capitale. 45 000, c'est énorme.
01:19:10On imagine qu'on allait en chercher un peu partout sur le territoire.
01:19:1218h30, dans quelques secondes,
01:19:14sur CNews et sur Europe 1,
01:19:16l'heure du rappel des titres avec Simon Guillin.
01:19:18Bonsoir Simon.
01:19:22Bonsoir Yohanné, bonsoir à tous.
01:19:24À Nice, deux hommes âgés de 25 et 21 ans
01:19:26ont été mis en examen et placés
01:19:28en détention provisoire. Ils sont soupçonnés
01:19:30d'être impliqués dans l'incendie mortel
01:19:32dans le quartier des Moulins qui a fait sept morts, dont trois enfants.
01:19:34Les faits se sont produits dans la nuit
01:19:36du 17 au 18 juillet dernier.
01:19:38Trois suspects sont toujours activement recherchés.
01:19:40Le célèbre militant écologiste
01:19:42Paul Watson a été arrêté au Groenland.
01:19:44Il était visé par un mandat d'arrêt international
01:19:46émis par le Japon.
01:19:48Paul Watson, militant écologiste américano-canadien
01:19:50opposé à la chasse à la baleine,
01:19:52a donc été placé en détention provisoire
01:19:54jusqu'au 15 août.
01:19:56Et puis le bilan s'alourdit.
01:19:58Après un glissement de terrain dans le sud de l'Éthiopie,
01:20:00au moins 229 personnes
01:20:02ont été tuées dans ce drame.
01:20:04C'est ce qu'ont annoncé les autorités locales cet après-midi.
01:20:06Un glissement de terrain survenu hier
01:20:08après de fortes pluies sur place, Yohanné.
01:20:10Merci beaucoup, Simon.
01:20:12Simon, dis-nous.
01:20:14Je vous donne la parole sur
01:20:16cette cérémonie d'ouverture dans trois jours.
01:20:18Je suis d'accord avec ce qui vient
01:20:20d'être dit par François Puponi.
01:20:22C'est la première fois où un tel événement
01:20:24va être organisé en extérieur.
01:20:26Je me souviens des propos d'Alain Bauer
01:20:28qui disait « Attention, danger ! »
01:20:30Tu demandais même solennellement
01:20:32au président de la République de revoir sa copine.
01:20:34Je me souviens, c'était même effrayant.
01:20:36Mais bon, restons positifs.
01:20:38Comme je le disais tout à l'heure,
01:20:40je pense que le nécessaire a été fait.
01:20:42Il y a eu une forte mobilisation
01:20:44d'agents de sécurité privés,
01:20:46bien sûr aux côtés de la police
01:20:48et de la gendarmerie.
01:20:50Oui, et qui ont fait l'objet
01:20:52d'enquêtes administratives.
01:20:54D'ailleurs, on m'a dit
01:20:56que 4000 agents de sécurité privés
01:20:58ont été écartés
01:21:00parce qu'on regarde leur passé.
01:21:02Le travail a été fait.
01:21:04Je répondis aussi sur
01:21:06la mobilisation
01:21:08du corps judiciaire.
01:21:10Vous avez également des magistrats
01:21:12qui sont de permanence en cas
01:21:14de délit, pour des comparutions
01:21:16immédiates. Vous avez l'ordre des avocats,
01:21:18également des avocats,
01:21:20des confrères et consœurs
01:21:22qui sont aussi mobilisés
01:21:24en tant que commis d'office
01:21:26s'il faut être disponible
01:21:28pour représenter
01:21:30la défense
01:21:32d'un délinquant.
01:21:34C'est ça l'état de droit également
01:21:36ou d'une partie civile aussi.
01:21:38Donc vous avez aussi
01:21:40un corps judiciaire qui est
01:21:42extrêmement mobilisé dans le cadre
01:21:44de ces JO.
01:21:46On est passé d'un million à 300 000 spectateurs.
01:21:48Au début, il y avait un million possible,
01:21:50on est passé à 800 000, de 800 000
01:21:52à 300 000. On a réduit les JO
01:21:54au fur et à mesure.
01:21:56Mais c'est déjà considérable, plus de 300 000 spectateurs.
01:21:58On les a réduits, c'est vrai.
01:22:00Je voudrais souligner aussi
01:22:02une chose, c'est qu'avec ma collègue Florence Berthoud,
01:22:04la maire du 5e, nous avons milité
01:22:06dès le départ pour le maintien des boîtes vertes,
01:22:08le maintien des bouquinistes.
01:22:10Nous avons réussi, après des mois de combat,
01:22:12à les maintenir, même s'ils vont fermer
01:22:14ils vont pouvoir, le temps des épreuves,
01:22:16ré-ouvrir et nos boîtes vertes, nos bouquinistes,
01:22:18qui sont l'âme de Paris, vont pouvoir aussi
01:22:20participer aux JO et aux Paralympiques
01:22:22et être aussi la vitrine de Paris. C'est important.
01:22:24La culture, il ne faut pas l'oublier au moment où on célèbre le sport.
01:22:26Gérald Darmanin,
01:22:28qui s'exprime chez nos confrères
01:22:30de Paris Match,
01:22:32il dit la chose suivante. Le risque d'attentat terroriste
01:22:34existe. Lors d'un été classique,
01:22:3640% des forces de l'ordre sont mobilisables.
01:22:38Là, on sera à 97%
01:22:40des forces de l'ordre mobilisées.
01:22:42Ce qui signifie qu'aucun gendarme ou aucun policier
01:22:44n'est qu'en vacances cet été, en réalité.
01:22:46Les trois semaines,
01:22:48c'est 100% des présents
01:22:50à quelques cas particuliers.
01:22:52Nous aussi, syndicalistes, on veille
01:22:54parce qu'il y a des cas particuliers.
01:22:56On est là pour
01:22:58défendre les conditions de travail de nos collègues.
01:23:00Mais oui, c'est 100%.
01:23:02C'est jamais arrivé.
01:23:04C'est rarement arrivé.
01:23:06Je suis rentré dans l'administration
01:23:08en 98, je n'ai jamais connu ça.
01:23:10Même pendant la coupe du monde de foot,
01:23:12j'étais jeune beat-up, comme on dit.
01:23:14Mais je n'ai pas connu ça.
01:23:16Aujourd'hui, c'est un lourd tribut
01:23:18que tout le monde paye pour que ça réussisse.
01:23:20J'ai envie aussi qu'on positive.
01:23:22On n'a rien demandé. On demande de faire le boulot.
01:23:24On le fait. Maintenant, il faut que ça se passe bien.
01:23:26J'espère qu'il n'y aura aucun
01:23:28problème, aucun attentat, et que mes collègues
01:23:30rentrent chez eux avec le devoir accompli
01:23:32et tout le monde content.
01:23:34Vous faites votre devoir, et je vous remercie.
01:23:36On peut aussi remercier les policières et les policiers
01:23:38parce qu'on vous crache, on en parlait tout à l'heure
01:23:40à la figure, en permanence, en tout cas certains
01:23:42vous crachent à la figure, on veut vous désarmer.
01:23:44On dit que la police tue en permanence.
01:23:46Je pense que vous faites honneur aussi
01:23:48à la République de protéger le plus
01:23:50grand événement au monde. Il faut aussi le dire,
01:23:52les policières et les policiers qui vont bosser tout cet été,
01:23:54c'est pour notre sécurité et pour la France.
01:23:56Bien sûr, c'est toutes les forces de l'ordre.
01:23:58Il ne faut pas oublier les gendarmes, les policiers municipaux.
01:24:00Tout le monde a quand même le maillot.
01:24:02Les pompiers, les militaires.
01:24:04En fait, quelque part, c'est le statut de la fonction publique.
01:24:06On est content de trouver des fonctionnaires.
01:24:08Quand on n'arrête pas de vouloir détruire le statut...
01:24:10Habillés tout neufs...
01:24:12On est rutilants.
01:24:14On est ajoutés comme des lames de katana.
01:24:18On va écouter une dernière fois Gabriel Attal
01:24:20qui estime que
01:24:22ces Jeux doivent être un moment
01:24:24de rassemblement pour l'ensemble des Français.
01:24:26Je pense que ces Jeux
01:24:28olympiques et paralympiques doivent être
01:24:30un moment de rassemblement.
01:24:32Ce sera un moment de rassemblement à l'international.
01:24:34Je pense que c'est important de le dire
01:24:36dans un contexte géopolitique particulièrement bouleversé.
01:24:38Mais je pense aussi que ce sera un moment
01:24:40de rassemblement des Français.
01:24:42Et je l'espère.
01:24:44De très grande fierté d'accueillir le monde
01:24:46dans de telles conditions d'organisation
01:24:48qui, à en lire la presse internationale,
01:24:50sont d'ores et déjà saluées
01:24:52très largement.
01:24:54Comme l'organisation de ces Jeux a déjà été saluée
01:24:56par le président du CIO, M. Thomas Barre
01:24:58qui avait dit, je crois, mais c'est la ministre qui connaît cette phrase par cœur,
01:25:00que c'étaient les Jeux les mieux organisés.
01:25:02Oui, qu'il n'avait jamais vu
01:25:04un pays aussi prêt aussitôt.
01:25:06Voilà. Et je pense que ce sera
01:25:08un moment de fierté pour les Français.
01:25:10Voilà Gabriel Attal et Amélie Oudea Castera,
01:25:12la ministre chargée des Sports.
01:25:14On n'a jamais vu un pays aussi prêt
01:25:16aussitôt. François Pupponi, c'est formidable.
01:25:18Non mais sincèrement, la France, c'est un grand pays.
01:25:20Et c'était aussi l'objectif
01:25:22de ces Jeux de montrer qu'on était capable
01:25:24de bien faire les choses.
01:25:26Parfois mieux qu'ailleurs.
01:25:28Et ça, on le sait le faire, il n'y a pas de doute là-dessus.
01:25:30Je le répète, le pari qui a été pris,
01:25:32c'était un pari extrêmement ambitieux.
01:25:34Et personne n'avait pu imaginer à l'époque,
01:25:36quand ce pari a été pris, qu'il y aurait la guerre en Ukraine,
01:25:38qu'il y aurait la guerre à Gaza,
01:25:40qu'il y aurait une crise politique majeure.
01:25:42Et malgré tout ça, on est au rendez-vous.
01:25:44On espère vraiment que ça se passe bien.
01:25:46Malgré tout ça,
01:25:48on est à priori au rendez-vous.
01:25:50On va quand même attendre de voir comment les choses se passent.
01:25:52Mais c'est vrai que tout semble avoir
01:25:54été quand même extrêmement bien préparé.
01:25:56Les moyens sur le terrain sont absolument considérables.
01:25:58Disons qu'on se sent quand même rassuré.
01:26:00Ils ont mis les moyens.
01:26:02Les choses ont été faites correctement.
01:26:04Je pense que tout le monde sera d'accord là-dessus.
01:26:06Mais ce discours de félicité,
01:26:08avant même que les Jeux olympiques n'aient véritablement tarré,
01:26:10attendons quand même la fin.
01:26:12Je vous rappelle que demain, et ce sera sans doute le sujet que vous allez aborder après,
01:26:14demain soir, il y a un match au Parc des Princes
01:26:16entre le Mali et Israël.
01:26:18J'aimerais que tout se passe bien dès demain soir.
01:26:20Et j'espère vraiment que tout va bien se passer dès demain soir.
01:26:22Ce qu'il faut dire aussi, Fabrice Hakoun,
01:26:24c'est effectivement ce que François Pipponi a abordé,
01:26:26le contexte international.
01:26:28Au moment où nous avons obtenu ces Jeux,
01:26:30et aujourd'hui, il a considérablement évolué,
01:26:32la menace a explosé.
01:26:34Oui, la menace a explosé,
01:26:36même si elle est quand même constante
01:26:38depuis des décennies,
01:26:40y compris depuis les années 80-90.
01:26:42Mais bien sûr qu'il y a un certain nombre de choses qui ont explosé,
01:26:44en particulier le risque avec la Russie,
01:26:46le risque de cyberattaque, parce qu'on parle beaucoup de la sécurité physique.
01:26:48On oublie simplement
01:26:50qu'aujourd'hui, l'essentiel de la menace,
01:26:52elle est cyber,
01:26:54elle est dangereuse.
01:26:56Donc il faut, j'espère,
01:26:58et je suis même certain que ça a été pris en compte,
01:27:00que ce risque-là a été pris en compte,
01:27:02parce qu'effectivement, c'est là que peut être la faille principale.
01:27:04On parlait de la difficulté à maîtriser les airs,
01:27:06alors là, l'espace numérique,
01:27:08c'est encore plus compliqué.
01:27:10On s'en est un peu rendu compte avec la panne mondiale
01:27:12vendredi dernier,
01:27:14qui a effectivement perturbé
01:27:16beaucoup d'aéroports,
01:27:18des systèmes bancaires, etc.
01:27:20Absolument, on est hyper dépendants.
01:27:22Et qui a affecté d'ailleurs Paris 2024.
01:27:24Sur le contexte qui a changé,
01:27:26ce qu'on peut rajouter aussi, c'est l'attentat qui s'est déroulé
01:27:28à Moscou, parce que c'était l'une des dernières
01:27:30illustrations en date de la possibilité d'avoir
01:27:32des attaques projetées
01:27:34d'attentats dans des capitales occidentales.
01:27:36Et c'est à ce moment-là aussi où on avait remis en question
01:27:38justement la tenue de cette cérémonie
01:27:40sur la scène.
01:27:42François Pipponi, pour en revenir à ce grand moment
01:27:44de rassemblement, est-ce que vous pensez que
01:27:46les Français sont prêts à s'unir,
01:27:48à s'approprier ces jeux,
01:27:50de vendredi prochain,
01:27:52de mettre de côté l'ensemble de leurs problèmes,
01:27:54de leurs différends, de leurs désaccords,
01:27:56parce que ce sont les Jeux Olympiques ?
01:27:58Oui, c'est sûr. Dans ces mois-là, on est capables de se fédérer,
01:28:00de se réunir. Mais le lendemain, on avait oublié.
01:28:02Ne vous inquiétez pas, dès le mois de septembre,
01:28:04je crois que les Jeux Paralympiques
01:28:06s'arrêtent le 8,
01:28:08dès le 9, on retombera dans nos travers.
01:28:10Et là, il y aura tout de nouveau des...
01:28:12Mais c'est la France, les Français sont comme ça.
01:28:14Mais bien entendu que dans ces moments-là,
01:28:16on se fédère. Moi, j'ai assisté l'autre jour
01:28:18à une étape du Tour de France, on voit bien comment
01:28:20pour des événements comme ceux-là,
01:28:22les Français oublient un peu et leurs problèmes,
01:28:24et leurs querelles, et se fédèrent sur un événement
01:28:26qui est populaire. Et si effectivement
01:28:28les JO sont un événement populaire,
01:28:30alors oui, il y aura...
01:28:32Si ce n'est pas le grand événement populaire
01:28:34qu'on espère, ça sera un peu différent.
01:28:36Mais si c'est l'événement populaire dont on rêve,
01:28:38effectivement, les gens vont se fédérer autour de ça.
01:28:40Alors la délégation israélienne est arrivée
01:28:42hier soir en France, et elle est placée
01:28:44sous très haute protection face à la menace
01:28:46qui pèse sur elle, menace liée
01:28:48au conflit israélo-palestinien,
01:28:50et à l'instrumentalisation qui en est faite
01:28:52par certains élus. Les propos de
01:28:54Thomas Portes, qui a jugé le week-end dernier
01:28:56que les athlètes israéliens n'étaient pas
01:28:58les bienvenus en France,
01:29:00continuent de faire beaucoup réagir.
01:29:02Régine Delfour.
01:29:04Les 88 athlètes israéliens sont arrivés
01:29:06hier à Paris. Cette délégation
01:29:08est placée sous haute protection,
01:29:10comme l'a annoncé Gérald Darmanin.
01:29:12Leur sécurité est assurée
01:29:14par le GIGN et le Raid,
01:29:16les unités d'élite de la gendarmerie
01:29:18et de la police.
01:29:2024 heures sur 24 de leur arrivée
01:29:22et jusqu'à leur départ du sol français.
01:29:24Une protection renforcée
01:29:26car la menace sur ces athlètes
01:29:28est très forte. Trois jours après
01:29:30les propos tenus par le député
01:29:32Léphy Thomas Portes, estimant
01:29:34que la délégation israélienne n'était
01:29:36pas la bienvenue, la classe politique
01:29:38continue à réagir.
01:29:40A gauche, avec le député François Ruffin,
01:29:42comme dans le camp présidentiel,
01:29:44avec la ministre Amélie Oudéa Castera.
01:29:46Je ne suis pas du tout sur la position
01:29:48de Thomas Portes. Je pense que
01:29:50en tant qu'individu, en tant qu'homme,
01:29:52tout le monde doit être
01:29:54le bienvenu sur le territoire français
01:29:56pour participer à ces Jeux Olympiques.
01:29:58Encore une fois,
01:30:00on pourrait mettre à égalité
01:30:02ce qui se passe pour les athlètes russes
01:30:04et pour les athlètes israéliens,
01:30:06ça pourrait être sans bannière et sans hymne.
01:30:08Quand il dit que les israéliens ne sont pas bienvenus
01:30:10ce sont des propos absolument honteux
01:30:12et qui n'engagent absolument pas la parole
01:30:14de la France. Les israéliens
01:30:16sont les bienvenus dans notre pays
01:30:18comme l'est d'ailleurs le comité palestinien.
01:30:20Les délégations seront
01:30:22bien sûr protégées.
01:30:24Des agents du Shin Bet, le service
01:30:26de sécurité intérieure israélien
01:30:28sont également présents.
01:30:30Armés, ils travaillent sous l'autorité
01:30:32des forces de sécurité françaises.
01:30:34François Pipponi,
01:30:36la délégation israélienne qui sera
01:30:38protégée par le GIGN.
01:30:40Il faut quand même que tout le monde se rende bien compte
01:30:42où est-ce que nous en sommes arrivés.
01:30:44C'est une honte.
01:30:46C'est une honte parce qu'on parlait de la trêve,
01:30:48la trêve olympique, mais pour les filles, il n'y a pas de trêve olympique.
01:30:50Ils continuent à déverser leur haine
01:30:52contre Israël. Quel intérêt
01:30:54à deux jours d'un événement comme cela
01:30:56de mettre une cible dans le dos des athlètes israéliens.
01:30:58Surtout quand on sait qu'il y a eu Munich.
01:31:00On sait ce qui s'est passé,
01:31:02on sait le risque. Le même intérêt qui est
01:31:04leur depuis le 7 octobre.
01:31:06Ils mettent une cible dans le dos des gens en disant
01:31:08qu'ils n'ont pas le droit d'être là.
01:31:10Ceux qui ont envie de faire des attentats,
01:31:12ils savent sur qui ils doivent faire leurs attentats.
01:31:14C'est surréaliste et scandaleux.
01:31:16Effectivement, on est obligé de mettre des conditions
01:31:18de sécurité pour défendre les Israéliens.
01:31:20En quoi ces sportifs israéliens
01:31:22sont responsables de la politique
01:31:24du gouvernement israélien ?
01:31:26Je ne connais pas l'opinion politique des gymnastes,
01:31:28des footballeurs qui vont demain fouler.
01:31:30Peut-être qu'ils sont contre Benjamin Netanyahou,
01:31:32qu'ils sont contre ce qui se passe à Gaza.
01:31:34Leur seul tort est d'être israéliens ?
01:31:36Et accessoirement juifs.
01:31:38Vous avez raison.
01:31:40Ceux qui attaquent les israéliens, c'est à dire qu'ils attaquent.
01:31:42Absolument.
01:31:44Même s'il y a dans la délégation
01:31:46un athlète arabe.
01:31:48Comme il y en a partout en Israël,
01:31:50avec des droits équivalents.
01:31:52Je souhaiterais souligner simplement
01:31:54que ça prouve l'intention
01:31:56de ce camp politique.
01:31:58Quand on a l'intention d'être pro,
01:32:00par exemple pro palestinien,
01:32:02on rêverait au contraire de voir
01:32:04à cette occasion des athlètes israéliens
01:32:06et palestiniens fraterniser,
01:32:08se serrer la main.
01:32:10C'est ça que devrait souhaiter n'importe quel camp politique.
01:32:12Profitons de ces jeux
01:32:14pour que ces hommes et ces femmes
01:32:16qui s'affrontent au contraire
01:32:18montrent l'exemple et montrent que c'est possible.
01:32:20Voilà ce qui m'intéresserait moi.
01:32:22Ils ne sont pas pro palestiniens,
01:32:24ils sont fondamentalement anti israéliens.
01:32:26S'ils le sont autant avec une telle obsession,
01:32:28c'est parce que derrière il y a la haine du juif qui est sous-tendue.
01:32:30Oui, il n'y a pas de trêve
01:32:32pour éléphie,
01:32:34pour jeter sa haine
01:32:36contre, et je ne dis pas tous les éléphies,
01:32:38je fais la part des choses,
01:32:40mais certains éléphies contre
01:32:42les athlètes israéliens
01:32:44de confession juive.
01:32:46Ou musulmanes d'ailleurs.
01:32:48Dans la délégation,
01:32:50il y a aussi des musulmans.
01:32:52Tout à fait.
01:32:54La présence aussi du président d'Israël
01:32:56qui sera là à l'ouverture,
01:32:58si vous regardez les réseaux sociaux,
01:33:00a été relayée de manière
01:33:02extrêmement négative par des élus
01:33:04éléphistes en disant
01:33:06que c'est une provocation,
01:33:08la présence du président israélien
01:33:10à l'ouverture des JO.
01:33:12Tout ça pour vous dire que là où je suis
01:33:14scandalisée aussi, c'est le silence
01:33:16d'Olivier Faure,
01:33:18premier secrétaire du Parti Socialiste,
01:33:20qui par rapport aux propos qui sont tenus
01:33:22par ce député
01:33:24éléphiste, monsieur Porte,
01:33:26c'est un silence coupable.
01:33:28Marine Tondelier, c'est pareil.
01:33:30Vous avez beaucoup entendu Olivier Faure
01:33:32depuis le 7 octobre ?
01:33:34Il y a un avis de disparition,
01:33:36un avis de recherche qui est lancé.
01:33:38Et Marine Tondelier
01:33:40qui était extrêmement présente
01:33:42ces derniers jours. On l'a entendu
01:33:44par rapport à la constitution
01:33:46de ce gouvernement,
01:33:48appelant à la responsabilité des uns et des autres.
01:33:50Là par contre, je ne l'ai pas entendue
01:33:52concernant le fait
01:33:54qu'elle se démarque des propos
01:33:56de ce député éléphiste.
01:33:58C'est tout simplement
01:34:00nauséabonde.
01:34:02Vous savez ce qu'on dit, qui ne dit mots qu'on sent.
01:34:04En plus pour répondre, Sandrine Rousseau
01:34:06qui est partie en même parti politique que Marine Tondelier
01:34:08a répondu en se désolidarisant
01:34:10des propos de Thomas Porte.
01:34:12On peut aussi citer le parti communiste français
01:34:14qui a publié un communiqué là aussi pour se désolidariser.
01:34:16Donc il y a quand même un peu de parti de gauche qui...
01:34:18Vous évoquez Thomas Porte
01:34:20puisque vous l'évoquez. On va entendre
01:34:22Mathilde Panot qui est la présidente du groupe LFI
01:34:24à l'Assemblée Nationale, qui défend précisément
01:34:26Thomas Porte, qui a donc estimé
01:34:28le week-end dernier que les athlètes israéliens
01:34:30n'étaient pas les bienvenus en France.
01:34:32Mathilde Panot.
01:34:34Alors moi je trouve cette polémique qui a été faite à Thomas Porte
01:34:36complètement indigne. Je vais vous lire
01:34:38une phrase qu'Anne Hidalgo a dit
01:34:40elle-même le 31 mars 2024.
01:34:42Elle dit
01:34:44« Je dis aux athlètes russes et biélorusses qu'ils ne sont pas
01:34:46les bienvenus ». Et je ne crois pas qu'il y ait eu
01:34:48de tollé derrière cette phrase.
01:34:50Alors qu'est-ce que nous demandons ? D'ailleurs ce n'est pas la première fois
01:34:52que nous demandons cela. Nous demandons
01:34:54qu'il n'y ait pas deux poids deux mesures qui affaiblissent
01:34:56la parole de la France. Parce que d'un côté
01:34:58vous avez les athlètes russes, et là encore
01:35:00ce ne sont pas les personnes que nous visons
01:35:02mais vous avez les athlètes russes qui font
01:35:04qui sont sous bannière neutre et qui ne
01:35:06participent pas à la
01:35:08cérémonie d'ouverture. Et de
01:35:10l'autre côté vous avez des athlètes israéliens
01:35:12qui eux ne sont pas sous une bannière neutre
01:35:14et participent
01:35:16à la cérémonie d'ouverture.
01:35:18Thierry Bournazel, seulement la question qui est posée
01:35:20c'est qu'il faut mettre en perspective
01:35:22la déclaration de Thomas Porte avec toutes les déclarations
01:35:24passées de la France insoumise
01:35:26qui ont eu lieu depuis le 7 octobre.
01:35:28Bien sûr, parce qu'en fait c'est un récidiviste.
01:35:30Il flirte avec l'antisémitisme.
01:35:32C'est la justice qui dira
01:35:34si le propos était antisémite. Moi ce qui m'a fait
01:35:36le plus froid dans le dos lorsque
01:35:38Thomas Porte s'est exprimé
01:35:40c'est qu'il a harangué une foule.
01:35:42Qu'il a motivé une foule
01:35:44contre les israéliens.
01:35:46Et ça, ça fait très peur.
01:35:48Et ça il faut le dénoncer.
01:35:50Et évidemment que dans le nouveau Front Populaire
01:35:52il y a des gens qui sont républicains, qui luttent
01:35:54contre l'antisémitisme. C'est une réalité.
01:35:56Ils se sont d'ailleurs désolidarisés
01:35:58mais ils sont quand même alliés.
01:36:00Et qu'à un moment donné, il faut savoir se désallier
01:36:02quand l'essentiel est en jeu.
01:36:04Quand on a des gens qui flirtent avec l'antisémitisme
01:36:06qui récidivent par leurs propos
01:36:08qui jouent avec le feu
01:36:10qui essayent de monter des gens
01:36:12contre des israéliens simplement parce qu'ils sont israéliens
01:36:14c'est extrêmement grave
01:36:16et je pense que ça serait l'honneur
01:36:18des autres parties de la gauche
01:36:20de se désolidariser, certes dans les propos
01:36:22mais aussi de se désallier
01:36:24avec un certain nombre de députés élèphistes
01:36:26qui déshonorent vraiment
01:36:28la parole publique.
01:36:30Je voulais réagir aux déclarations de Mathilde Panot.
01:36:32Elle est juste en train de dire
01:36:34qu'il ne faudrait pas qu'il y ait d'athlétisme ukrainien
01:36:36à Paris.
01:36:38Puisqu'elle dit...
01:36:40Les russes ont attaqué l'Ukraine.
01:36:42Ils ont été démocratiques.
01:36:44Et là, les israéliens se défendent.
01:36:46C'est eux qui ont été attaqués par le Hamas
01:36:48et qui se défendent pour éradiquer
01:36:50un mouvement terroriste qui a tué
01:36:52plus d'un millier d'israéliens.
01:36:54Et donc, quand elle dit
01:36:56qu'il ne faut pas qu'ils viennent
01:36:58donc l'Ukraine qui se défend, il ne faut pas qu'ils viennent.
01:37:00Ils se défendent contre la Russie.
01:37:02C'est scandaleux. Il ne faut pas qu'ils viennent à Paris.
01:37:04Ils ne sont même pas capables
01:37:06de comprendre.
01:37:08Ils sont semblants de ne pas comprendre.
01:37:10On est venu à faire dire que c'est Israël qui agresse,
01:37:12que c'est Israël qui est un génocideur, etc.
01:37:14Et donc, à véhiculer la haine d'Israël
01:37:16et donc la haine des juifs
01:37:18dans un pays qui est déjà
01:37:20sous tension en France.
01:37:22Et quand on dit qu'il y a des risques d'attentat,
01:37:24il y a aussi des risques d'attentat contre la délégation israélienne.
01:37:26Et en rajouter, c'est une irresponsabilité.
01:37:28C'est pour ça que cette délégation est protégée par le GIGN.
01:37:30Jean-Christophe Couvy,
01:37:32d'abord, est-ce qu'on a déjà vu une délégation
01:37:34protégée par le GIGN ?
01:37:36Et je me dis, mais quelle image est-ce que ça renvoie ?
01:37:38La France n'est pas en train de passer pour un pays antisémite
01:37:40aux yeux du monde entier.
01:37:42On a des délégations qui sont protégées par le RAID,
01:37:44par le GIGN aussi.
01:37:46Là, effectivement, il y a aussi un effet d'annonce.
01:37:48Mais surtout, c'est qu'on a des hommes
01:37:50et des femmes, des policiers et gendarmes
01:37:52qui risquent leur vie pour aussi des propos
01:37:54qui sont tenus par des hommes politiques.
01:37:56Encore une fois, Thomas Porte,
01:37:58il est gentil, mais au nom de qui ?
01:38:00Il dit que les athlètes
01:38:02ne sont pas bienvenus en France.
01:38:04Au nom de qui ? En surnom à lui,
01:38:06en surnom de quelques dizaines
01:38:08ou centaines de personnes dans la rue,
01:38:10mais pas au nom de la France.
01:38:12Il est député, donc il représente
01:38:14une partie des Français, c'est incontestable.
01:38:16Moi, je vais vous dire, en tant que citoyen,
01:38:18par mon nom, en tout cas.
01:38:20J'ai rien demandé.
01:38:22Et surtout, c'est qui met en danger, encore une fois,
01:38:24les policiers et les policières.
01:38:26Et ça, je suis désolé.
01:38:28Tous les jours encore, on risque nos vies.
01:38:30C'est pas eux qui risquent leur vie.
01:38:32On accueille des athlètes syriens,
01:38:34comme M. Assad, qui a commis des crimes.
01:38:36Et j'ai pas entendu M. Porte dire,
01:38:38par exemple, qu'il ne souhaitait pas
01:38:40la bienvenue aux athlètes syriens.
01:38:42Ou les azéris.
01:38:44Tout simplement, on voit bien
01:38:46que là, il y a quand même une obsession
01:38:48vis-à-vis d'Israël. Et ça, c'est très dangereux.
01:38:50Et ça, on ne peut pas l'accepter.
01:38:52C'est pour servir à l'intérêt électoral,
01:38:54on le répète suffisamment, mais ça me semble clair.
01:38:56Il faut simplement rappeler
01:38:58qu'avant tout passage à l'acte,
01:39:00il y a les mots.
01:39:02Fin 19e siècle, début 20e,
01:39:04avec Fabre et Fuss, etc.
01:39:06Vous aviez des mots.
01:39:08Les juifs étaient qualifiés de vermine, etc.
01:39:10On était déshumanisés au point que ça n'a
01:39:12quasiment pas dérangé, à part les résistants,
01:39:14mais en tout cas, on a pu en exterminer 6 millions.
01:39:16Vous avez eu au Rwanda
01:39:18la radio d'Emile Colline,
01:39:20qui pendant des années
01:39:22a déversé des torrents de haine
01:39:24contre les Tutsis, avec le résultat qu'on connaît.
01:39:26Les mots précèdent
01:39:28toujours les actes.
01:39:30Je pense qu'il est extrêmement grave
01:39:32d'attendre les actes pour agir.
01:39:34Et les mots peuvent tuer.
01:39:36Je pense qu'ils vont profiter,
01:39:38après je peux me tromper,
01:39:40certains députés et les fils
01:39:42vont profiter de cette tribune
01:39:44médiatique, mondiale,
01:39:46pour véhiculer
01:39:48ce type de propos
01:39:50scandaleux et nauséabonds.
01:39:52Et c'est là
01:39:54où, parce qu'il y a les réseaux sociaux,
01:39:56il n'y a pas uniquement,
01:39:58je pense qu'il y aura aussi des provocations.
01:40:00Des provocations avec des drapeaux palestiniens,
01:40:02on parlait,
01:40:04bon, Paris est bunkerisé,
01:40:06j'ai envie de vous dire, heureusement,
01:40:08mais je pense qu'il y aura
01:40:10des provocations, parce que là c'est
01:40:12une large tribune à l'international
01:40:14où ils voudront faire parler
01:40:16de ces députés-là.
01:40:18Je veux qu'on regarde et qu'on entende à présent cette séquence.
01:40:20Ce sont les athlètes
01:40:22de la délégation israélienne
01:40:24qui ont quitté l'aéroport de Tel Aviv hier soir.
01:40:28Bonjour la France.
01:40:30Bonjour la France.
01:40:32Bonjour la France.
01:40:34Bonjour la France.
01:40:36Bonjour la France.
01:40:38Bonjour la France.
01:40:40France, je suis prêt.
01:40:42Bonjour la France.
01:40:44Bonjour la France.
01:40:46France, j'arrive.
01:40:50Franchement, François Piponi,
01:40:52quand on les voit, quand on les entend,
01:40:54ils sont chaleureux, on voit qu'ils ont envie
01:40:56de participer à ces JO, on a juste envie de leur dire
01:40:58oui bien sûr, vous êtes les bienvenus
01:41:00et on espère même qu'ils auront beaucoup de succès.
01:41:02Mais bien entendu, moi je suis allé
01:41:04des dizaines de fois en Israël,
01:41:06quand on connaît ce pays,
01:41:08quand on connaît aussi le 36 octobre,
01:41:10de ces sportifs qui viennent représenter
01:41:12leur pays avec leur drapeau,
01:41:14comment on peut
01:41:16considérer qu'ils doivent être bannis
01:41:18vis-à-vis du monde entier ?
01:41:20Ça n'a pas de sens, je répète.
01:41:22Quand on en arrive là
01:41:24et qu'on est en plus un responsable politique français
01:41:26qui accueille les JO
01:41:28et qu'on est capable de tenir ces propos-là,
01:41:30on sait très bien que ça aura
01:41:32un retentissement international,
01:41:34que le monde entier va entendre qu'effectivement
01:41:36un parlementaire avec son écharpe dit
01:41:38qu'on ne veut pas des Israéliens.
01:41:40Ils savent très bien ce qu'ils font.
01:41:42Quelque part, ils ne vont pas s'arrêter
01:41:44parce qu'ils déclarent avoir gagné les élections législatives.
01:41:46Ils ont été capables,
01:41:48en ayant des propos aussi honteux que ceux-là,
01:41:50de faire barrage plutôt au Rassemblement national
01:41:52et on ne fait pas barrage au LFI
01:41:54puisque quelque part les gens se sont précipités
01:41:56pour voter, y compris pour les candidats à l'LFI
01:41:58pour faire barrage au RN.
01:42:00Pourquoi vous voulez qu'ils s'arrêtent ?
01:42:02C'est du dépit,
01:42:04surtout quand on connaît l'histoire de France.
01:42:06Quand vous connaissez l'histoire de France
01:42:08et ce qui s'est passé il y a 80 ans,
01:42:10bien sûr que c'est un choc
01:42:12et c'est une déchirure de voir
01:42:14qu'une partie de nos concitoyens adhèrent
01:42:16à ces thèses. Quand on voit par exemple
01:42:18qu'en Allemagne, où il y a une très forte communauté musulmane,
01:42:20une très forte communauté turque,
01:42:22le gouvernement allemand et les politiques allemands
01:42:24n'ont pas du tout pris cette posture-là.
01:42:26Ils continuent à soutenir Israël
01:42:28et pourtant il n'y a pas là-bas de révolution,
01:42:30d'émeute et de problèmes sociaux.
01:42:32Je suis étonné et je suis très choqué
01:42:34aussi que ces politiques
01:42:36fassent ça parce qu'en fait
01:42:38ils essentialisent nos concitoyens musulmans
01:42:40en considérant que pour les attirer
01:42:42électoralement, il faudrait tenir
01:42:44des propos antisémites
01:42:46et ça, ça me choque profondément.
01:42:48Regardons ce qui s'est passé en Belgique.
01:42:50Absolument.
01:42:52Le match d'Israël-Belgique
01:42:54annulé parce qu'on ne pouvait pas
01:42:56assurer la sécurité. La Belgique n'était pas capable
01:42:58d'assurer la sécurité de ce match.
01:43:00Je précise que la France affrontera l'équipe d'Israël
01:43:02au football aussi au mois de novembre prochain
01:43:04à Saint-Denis donc on espère que là aussi les conditions
01:43:06seront réunies. On peut aussi se souvenir de ce qui s'est passé
01:43:08pour le concours de l'Eurovision en Suède.
01:43:10Rappelez-vous, il y avait des milliers de personnes qui attendaient
01:43:12devant le lieu où cette jeune chanteuse israélienne
01:43:14devait se produire
01:43:16il y avait des slogans, on ne va pas les rappeler ici
01:43:18mais qui étaient absolument terribles. On a déjà eu des exemples
01:43:20d'images pour une chanteuse à l'Eurovision
01:43:22Symboliquement, c'est très choquant.
01:43:24Imaginez ce qui peut se produire dans notre pays.
01:43:26S'attaquer aux personnes en fonction
01:43:28de ce qu'elles sont, c'est un extrémisme
01:43:30politique qui doit être combattu d'où qu'ils viennent
01:43:32et en l'occurrence là, ce sont des LFistes
01:43:34qui ont tenu ces propos-là et c'est très grave.
01:43:36Moi j'ai envie de dire à cette délégation d'abord
01:43:38chalom, bienvenue en France.
01:43:40La France ce n'est pas Monsieur Porte.
01:43:42La France est une terre capable
01:43:44d'accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques
01:43:46c'est une nation ouverte
01:43:48et c'est une nation qui accueille Israël et toutes
01:43:50les autres nations avec le sourire
01:43:52et avec vraiment le sentiment
01:43:54de faire quelque chose de bien.
01:43:56Si on veut parler de sport, ne serait-ce que pendant une minute,
01:43:58c'est vrai que ces athlètes s'abordent à cette compétition
01:44:00d'une manière un peu étrange parce que d'abord ils vont avoir
01:44:02une pression considérable sur les épaules
01:44:04et puis ils vont peut-être aussi
01:44:06se sentir quelque part en danger. Ils savent
01:44:08qu'ils sont des cibles donc pour effectivement engager
01:44:10les Jeux Olympiques, il y a meilleure condition.
01:44:12Les athlètes, les Israéliens, ils vivent
01:44:14avec cette menace tous les jours.
01:44:16Ils savent très bien en ce moment le matin qu'ils ne seront pas sûrs de rentrer le soir.
01:44:18Donc ils ont l'habitude,
01:44:20ce qui est terrible d'ailleurs, de vivre
01:44:22avec cette pression permanente de pouvoir disparaître
01:44:24à n'importe quel moment.
01:44:26Je pense que ça va les renforcer au contraire.
01:44:28Moi ce que j'espère, c'est parce qu'il y a d'ailleurs
01:44:30certains qui peuvent espérer des médailles d'or, c'est qu'ils gagnent
01:44:32des médailles d'or.
01:44:34Et qu'on soit obligé de les applaudir pour certains
01:44:36et que d'autres soient très heureux comme moi
01:44:38de les saluer et les applaudir.
01:44:40Elle est arrivée. Elle est enfin arrivée.
01:44:42Vous voyez évidemment à qui je fais référence.
01:44:44Elle est arrivée en toute fin de matinée,
01:44:46arrivée dans les rues de Paris,
01:44:48ou en tout cas en bas de son hôtel.
01:44:50C'est Céline Dion.
01:44:52Céline Dion fait son grand retour sur scène
01:44:54puisqu'elle va chanter vraisemblablement,
01:44:56c'est pour ça qu'elle est à Paris,
01:44:58lors de cette cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:45:00Voilà plus de 4 ans qu'elle n'est pas montée sur scène
01:45:02en raison de ses problèmes de santé.
01:45:04Il y a d'abord eu la crise sanitaire
01:45:06qui avait contraint d'annuler sa grande tournée mondiale.
01:45:08Et puis ces problèmes de santé
01:45:10qui ont fait qu'elle n'ait pas remonté sur scène.
01:45:12Elle va faire son grand retour.
01:45:14C'est un bon coup pour la France.
01:45:16Tout à fait.
01:45:18Il semblerait qu'elle chante du Piaf.
01:45:20Elle va chanter Piaf.
01:45:22Je ne sais pas quelle chanson.
01:45:24Mais en tous les cas,
01:45:26c'est un grand retour, surtout pour ses fans.
01:45:28C'est une star internationale.
01:45:30On parle également au conditionnel,
01:45:32j'ai utilisé le conditionnel,
01:45:34de Lady Gaga aussi
01:45:36qui serait aussi parmi les artistes
01:45:38internationaux
01:45:40à être invité
01:45:42à cette ouverture des Jeux Olympiques.
01:45:44Je parle au conditionnel.
01:45:46Je vois que vous regardez.
01:45:48J'approuve tout ce que vous dites.
01:45:50C'est une information du Parisien.
01:45:52C'est formidable.
01:45:54Je sais mes sources.
01:45:56Des grands artistes.
01:45:58Mais ça va être formidable.
01:46:00Cette cérémonie va être splendide.
01:46:02Soyons fiers d'être français.
01:46:04On pouvait difficilement rêver mieux
01:46:06comme mot de la fin.
01:46:08Vive la France, vive les Jeux Olympiques.
01:46:10Merci à vous de nous avoir suivis.
01:46:12Surtout merci à vous six de m'avoir accompagné
01:46:14durant cette émission.
01:46:16Dans un instant, sur Europe 1,
01:46:18vous avez rendez-vous avec Thomas Schnell
01:46:20dans Europe 1 soir.
01:46:22Sur CNews, face à l'info,
01:46:24avec Elodie Huchard.
01:46:26Demain à la même heure.
01:46:28Passez une très belle soirée.