• il y a 4 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline été, merci beaucoup d'être avec nous,
00:00:05on est ensemble jusqu'à 19h et pour décrypter toute l'actualité du jour, avec moi aujourd'hui
00:00:11autour de la table, Joseph Touvenet, directeur de la rédaction Capital Social, bonjour Joseph,
00:00:16à votre droite, Amine Elbahi, juriste et auteur, bonjour Amine, à ma droite, Philippe
00:00:22Guyvert, ancien directeur du service d'information du gouvernement, bonjour Philippe, et puis
00:00:27Eliott Mamann, chroniqueur politique, bonjour Eliott, on va bien sûr parler de ce sondage,
00:00:34les français veulent l'armer dans certains quartiers sensibles pour faire face au trafic
00:00:38de drogue, mais tout ça c'est juste avant la minute info et c'est avec Sandra Thionbeau,
00:00:42bonjour Sandra.
00:00:43Bonjour Mickaël, bonjour à tous, à la une ce dimanche, ces mots de François Ruffin,
00:00:48la gauche quelle nullité, l'ancien député LFI désormais apparenté au groupe écologiste
00:00:52a poussé un coup de gueule contre les alliés du nouveau front populaire, il regrette que
00:00:56le rassemblement opéré ait été suivi par de nouvelles divisions et le fait que la
00:01:00gauche ne parvienne toujours pas à s'entendre sur un nom pour Matignon.
00:01:03De retour en campagne, Donald Trump promet un raz-de-marée républicain, l'homme d'affaires
00:01:08américain est porté par la crise qui secoue la candidature de Joe Biden pour la présidentielle
00:01:13américaine de novembre prochain, il était dans le Michigan ce samedi, un état-clé que
00:01:17son rival lui a ravi en 2020, dans son discours, le candidat républicain a notamment réaffirmé
00:01:22sans preuve que l'élection de 2020 avait été truquée.
00:01:26On reste aux Etats-Unis où le premier ministre israélien est attendu ce lundi, Benyamin
00:01:31Netanyahou doit rencontrer le président américain Washington et prononcer un discours devant
00:01:35le Congrès.
00:01:36Objectif, resserrer les liens entre Israël et les Etats-Unis mis à mal par les hostilités
00:01:41à Gaza.
00:01:42Avec le Qatar et l'Egypte, Washington tente également de relancer les négociations pour
00:01:46un cessez-le-feu.
00:01:47Merci beaucoup Sandra Tiongvo pour cette Minute Info, on vous retrouve dans une demi-heure
00:01:51pour un nouveau point sur l'actualité.
00:01:54Comment rétablir l'ordre dans certains quartiers sensibles ? Selon notre dernier
00:01:59sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le Figaro, 70% des Français souhaitent que l'armée
00:02:06s'y rende pour lutter contre le trafic de drogue.
00:02:08On va voir ça avec Corentin Alonso et puis on en reparle juste après.
00:02:13L'an dernier, au moins 315 meurtres et tentatives de meurtre liées au narcotrafic ont été
00:02:20recensées selon la police.
00:02:22Une augmentation de près de 60% par rapport à 2022, les Français pensent à faire appel
00:02:28à l'armée pour intervenir dans les quartiers difficiles.
00:02:30Selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews et le journal du dimanche, 70% des personnes
00:02:37interrogées se disent favorables à cette proposition.
00:02:39Un chiffre en hausse de 4% par rapport à avril 2023.
00:02:4329% y sont au contraire opposés.
00:02:46Ce n'est pas du tout une mission de l'armée.
00:02:48L'armée est une mission qui sert à défendre la France contre des agresseurs armés,
00:02:53des états armés qui utilisent des armes létales, des chars, des avions.
00:02:57Si c'est pour envoyer l'armée en deuxième rideau, en soutien logistique d'une opération
00:03:02de police et de gendarmerie dans la durée, pourquoi pas ?
00:03:04Mais il est évident que ce n'est pas possible en première ligne
00:03:07puisque ce n'est pas sa mission.
00:03:08De leur côté, les policiers demandent plus de moyens.
00:03:11Je pense aux enquêteurs, je pense après aux magistrats.
00:03:14Ça a été dit sur l'antenne, il faut aller plus loin, on a les moyens si on veut freiner.
00:03:17Je dis bien freiner, pas repousser totalement le trafic de stups.
00:03:20Mais l'armée va sécuriser la population.
00:03:23Mais attention, ça peut déraper, ça peut aller très loin,
00:03:26non pas de la part des militaires, mais ils peuvent être pris pour cible par ces dealers.
00:03:30Entre décembre et avril, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:03:34a lancé les opérations Place Net.
00:03:36Elles ont permis l'interpellation de plus d'un millier de personnes.
00:03:40Et voilà, 7 Français sur 10 qui souhaitent que l'armée se rende dans ces quartiers sensibles
00:03:44pour lutter contre le trafic de drogue.
00:03:47C'est tout ce qu'il nous reste, finalement, envoyer l'armée dans ces quartiers
00:03:49pour régler ce problème qu'on n'arrive pas à régler.
00:03:52Au-delà de ce fameux débat que nous retrouvons chaque année,
00:03:56envoyer l'armée ou pas envoyer l'armée, en réalité,
00:03:58les Français attendent que l'État agisse et que l'État mobilise l'appareil administratif de l'État.
00:04:04On sait où opèrent ces trafics de drogue.
00:04:06Ils opèrent bien souvent dans un certain nombre de quartiers populaires totalement délaissés,
00:04:11dans l'impuissance totale des pouvoirs publics et de l'action des collectivités locales.
00:04:16Dans la désertion des bailleurs sociaux.
00:04:19Ce qu'attendent les Français qui habitent notamment ces quartiers populaires,
00:04:22c'est que l'on retire ces logements sociaux aux familles de délinquants,
00:04:26que l'on frappe les délinquants au portefeuille,
00:04:29c'est-à-dire que l'on procède notamment au recouvrement des amendes pénales.
00:04:33Aujourd'hui, on a l'impression d'assister à une justice à deux vitesses.
00:04:38Un État fort avec les faibles, mais faible avec les forts.
00:04:42Quand vous prenez votre voiture et que vous vous faites flasher,
00:04:44l'État sera toujours là pour aller ponctionner sur votre compte bancaire
00:04:48et procéder au recouvrement des amendes pénales.
00:04:50Mais lors de la précédente législature,
00:04:54le gouvernement a proposé de systématiser les amendes pénales
00:04:59à l'encontre de ses dealers et des consommateurs,
00:05:02parce que n'oublions pas qu'il n'y a pas de trafic sans consommation,
00:05:05on s'est aperçu que le taux de recouvrement des amendes pénales était inférieur à 10%.
00:05:119 amendes sur 10 ne sont pas payées en matière de lutte contre la consommation de drogue.
00:05:18Cette justice administrative à deux vitesses, il faut y mettre un terme.
00:05:24Ça suppose simplement de moderniser l'appareil de l'État
00:05:27et de ficher la paix aux Français honnêtes,
00:05:30mais de mobiliser l'appareil administratif envers les familles de délinquants.
00:05:34Philippe Guibert, c'est un aveu de faiblesse d'envoyer l'armée dans ces quartiers ?
00:05:38Non, c'est un changement de dimension.
00:05:41Je prendrais la question à l'envers,
00:05:43c'est-à-dire que si nous n'arrivons pas par les moyens normaux de l'État,
00:05:47la justice, la police, la gendarmerie,
00:05:49à venir à bout, à tout le moins réduire fortement l'influence de ces trafics de drogue qui sont des mafias,
00:05:56un beau jour, on sera obligé de faire appel à l'armée.
00:05:59Mais le jour où on fait appel à l'armée,
00:06:01ce n'est plus pour faire des enquêtes judiciaires,
00:06:02ce n'est plus pour du maintien de l'ordre.
00:06:05Le général Clermont l'a dit très clairement,
00:06:07tout à l'heure, l'armée n'est pas faite pour ça.
00:06:09Le rôle de l'armée, c'est de faire la guerre.
00:06:12Et de faire la guerre par des mots, pas par des symboles, par des actes.
00:06:17Ça peut être aussi un message négatif envoyé à la police ?
00:06:22Je ne crois pas que ce soit l'idée des Français quand ils répondent oui à 70%.
00:06:25Je crois simplement qu'ils expriment d'abord une inquiétude extrêmement légitime,
00:06:31plus qu'une inquiétude quand on voit qu'à Nice, ces derniers jours, cette semaine,
00:06:36il y a eu sept personnes décédées dans un immeuble,
00:06:38sans doute, probablement, dans le cadre d'un règlement de comptes
00:06:42entre trafiquants dans un quartier.
00:06:44Et qui n'était pas lié à ce trafic.
00:06:45Qui n'était pas lié à ce trafic, enfin là on verra l'enquête.
00:06:48A priori, en tout cas, c'est les premiers éléments.
00:06:50Mais je comprends que quand on voit des trafiquants
00:06:53en arriver à ces moyens-là, qui sont des moyens mafieux,
00:06:56où ils n'ont absolument pas peur, non seulement de se tuer entre eux,
00:06:59mais de tuer des personnes totalement extérieures à ces trafics,
00:07:03simplement pour arriver à leur fin.
00:07:05Antoine, cette personne, quand on voit, je crois que c'est dans le banlieue parisienne,
00:07:09où il y a eu des règlements de comptes aussi meurtriers,
00:07:12et qu'on bat chaque année...
00:07:13Oui, à Bobigny.
00:07:14À Bobigny, c'est bien ça.
00:07:15On bat chaque année le record de nombre de morts
00:07:18et de plus en plus de victimes collatérales.
00:07:20Donc les Français ont peur de ce trafic.
00:07:23À mon avis, tout à fait légitimement.
00:07:24Je trouve que c'est une des menaces les plus fortes, les plus inquiétantes
00:07:29sur notre pays, sur la vie en société.
00:07:33Et donc, ils demandent de la force.
00:07:35Simplement, il faut bien mesurer une chose,
00:07:37c'est que la force de l'armée, c'est la guerre.
00:07:40Et que si on rentre dans cette logique-là,
00:07:41on n'est plus dans la logique judiciaire, policière.
00:07:44On est dans une autre logique.
00:07:46Là où il faudrait revoir, sans doute, le rôle de l'État,
00:07:49c'est de s'inspirer, par exemple, de ce qu'a fait l'Italie
00:07:52dans la lutte contre les mafias,
00:07:53où ils ont fait une législation spécifique,
00:07:56avec des tribunaux spécifiques,
00:07:58avec des exceptions à l'état de droit classique.
00:08:01Et donc, la lutte contre les mafias impose des moyens
00:08:05qui ne sont pas ceux de la justice et de la police ordinaires.
00:08:09C'est là-dessus qu'il faudrait qu'on réfléchisse collectivement.
00:08:11Allez, on va se rendre à Marseille.
00:08:12Marseille, ville touchée par ce narcotrafic.
00:08:15On le rappelle, en 2023, c'est 47 personnes qui ont été tuées
00:08:19et qui étaient donc liées à ce trafic de stupéfiants.
00:08:22On est avec Mohamed Benmedour.
00:08:24Vous êtes éducateur spécialiste dans les quartiers nord de Marseille.
00:08:27Mohamed, est-ce que vous pensez qu'envoyer l'armée,
00:08:30déployer l'armée dans ces quartiers,
00:08:32peut mettre fin au trafic de drogue ?
00:08:36Bonjour.
00:08:37Déployer l'armée dans nos quartiers,
00:08:40est-ce que ça mettrait fin au trafic de drogue ?
00:08:42Non, parce que la situation dans nos quartiers,
00:08:47et notamment en matière de trafic de stupéfiants,
00:08:50c'est dans les compétences de la police.
00:08:55L'armée, comme l'a dit votre invité,
00:08:58n'a pas vocation à intervenir dans nos quartiers.
00:09:01Et même dans leur contrat d'engagement,
00:09:03les militaires, au pire, peuvent porter assistance à la police,
00:09:07mais ne peuvent pas intervenir de leur plein gré.
00:09:11J'ai un ami qui a grandi dans la cité Corot,
00:09:14cité particulièrement sensible à Marseille.
00:09:17Il est militaire, il a participé à des théâtres d'opérations extérieures,
00:09:22et lui-même ne veut pas intervenir dans les quartiers.
00:09:25La situation, on ne va pas la régler avec les militaires
00:09:29parce qu'ils ne sont pas formés à ça,
00:09:30et ils n'ont pas signé pour ça et ils ne veulent pas.
00:09:34Donc c'est un travail de police, c'est un travail de terrain,
00:09:36et si on veut éradiquer tout ça,
00:09:39il faut qu'on travaille tous ensemble, main dans la main.
00:09:41Que ce soit les travailleurs sociaux, la police, la justice,
00:09:47les familles aussi, les familles, les bailleurs sociaux.
00:09:49Oui, mais Mohamed, pour avoir partagé quelques minutes,
00:09:53quelques heures avec des policiers lors d'une opération place net,
00:09:57eux-mêmes nous le disent, ils sont dépassés, ils sont démunis.
00:10:02Ils étaient satisfaits de ces opérations place net d'ailleurs,
00:10:04mais ils savaient qu'une fois qu'elles seraient terminées,
00:10:06les dealers seraient de retour.
00:10:09Oui, c'est logique, 20 ou 30 ans de trafic dans un même quartier,
00:10:13on ne va pas l'éradiquer en quelques heures ou en quelques jours.
00:10:16Quand ça s'est installé, ça y est, c'est mort.
00:10:19À part une exception près, comme les Campanules,
00:10:23où ils ont voulu s'installer et là, immédiatement,
00:10:25les habitants ont mis le haut là, donc ça s'est arrêté de suite.
00:10:31C'est compliqué, vous savez, quand ça génère de l'argent
00:10:34et que c'est installé depuis un moment,
00:10:35on ne peut pas l'éradiquer comme ça, à coup de baguette magique.
00:10:40Mohamed, dans votre travail d'éducateur,
00:10:42est-ce que vous arrivez à raisonner ces jeunes,
00:10:44à faire en sorte qu'ils ne tombent pas dans ce trafic de stupéfiants ?
00:10:49Quand je parle avec eux, je vais être honnête,
00:10:53je n'arrive pas à sauver tout le monde.
00:10:55Parce que ce qui est compliqué, c'est quand j'ai affaire à des jeunes
00:10:58qui ont basculé dans le trafic dès l'âge de 14 ans
00:11:01et qui viennent d'une famille en situation précaire,
00:11:06la maman qui est divorcée, qui fait des ménages
00:11:08et qui a du mal à régler les fins de mois.
00:11:11Et donc le petit, déjà dès l'âge de 13-14 ans,
00:11:13où il a l'habitude de palper 100 à 150 euros par jour,
00:11:18lui dire mon coco, tu vas arrêter tout ça
00:11:21et tu vas revenir sur la voie légale
00:11:23et tu vas travailler pour un patron
00:11:25qui risque même de te malmener et te donner 1000 euros,
00:11:29c'est compliqué à leur faire entendre.
00:11:31Après, là où j'arrive à les raisonner aussi,
00:11:34c'est quand je les confronte à la réalité.
00:11:36En lui disant tu as vu un tel, un tel, un tel,
00:11:38maintenant soit il est en prison, l'autre il est mort.
00:11:41Donc tu vas finir comme ça et tu sais que tu ne vas pas durer.
00:11:44Quel est le profil de ces jeunes ?
00:11:48On dit qu'ils sont de plus en plus jeunes,
00:11:50que parfois aussi, désormais, il y a des femmes
00:11:52dans ce trafic de stupéfiants.
00:11:55Oui, énormément de filles qui arrivent
00:11:58dans le trafic de stupéfiants, ça c'est vrai.
00:12:00Après, c'est souvent les mêmes profils,
00:12:02donc c'est des ados, voire rarement des pré-ados.
00:12:06Souvent, issues d'une famille motoparentale,
00:12:10famille en grande précarité.
00:12:13Et avant, c'était exclusivement des jeunes marseillais.
00:12:18Maintenant, on a des jeunes qui viennent
00:12:20de tout horizon, de toute la France,
00:12:22et même des fois au-delà des frontières.
00:12:25Merci en tout cas Mohamed Benmedour
00:12:27d'avoir été avec nous sur ces news.
00:12:29Et puis, on va continuer à parler de trafic de drogue.
00:12:33Vous vouliez réagir peut-être Damien, allez-y.
00:12:34Réagir en quelques mots sur ce que vient de dire Mohamed.
00:12:37Oui, bien sûr, une surreprésentation
00:12:39de la réalité sociale, c'est-à-dire effectivement la pauvreté,
00:12:42c'est-à-dire l'explosion de la monoparentalité.
00:12:44Mais ce qu'on ne vous dit pas non plus,
00:12:45c'est peut-être aussi à Marseille,
00:12:46la surreprésentation de l'immigration
00:12:49face à l'explosion de la violence,
00:12:51face à l'explosion des narcotrafiquants.
00:12:52À Marseille, 55% des personnes interpellées
00:12:55par les forces de l'ordre au quotidien sont étrangères.
00:12:58Et donc, à un moment donné...
00:13:00Et parfois en situation irrégulière.
00:13:01Et parfois en situation irrégulière.
00:13:02Et c'est ce qui m'amène à vous dire que
00:13:04faut-il envoyer l'armée dans les quartiers ?
00:13:06Pardonnez-moi, c'est provocateur,
00:13:08mais je crois qu'il faut également envoyer la police
00:13:10aux frontières dans les quartiers populaires.
00:13:12Parce que les quartiers populaires souffrent également
00:13:15de la situation inacceptable,
00:13:17qui sont bien souvent le fait de clandestins
00:13:20qui n'ont rien à faire en France.
00:13:21Nos prisons sont composées de 22% d'étrangers,
00:13:24quand aujourd'hui, on sait que les étrangers
00:13:28représentent en principe 6% de la population française.
00:13:31Donc oui, il y a un lien évident, établi,
00:13:35entre explosion de la délinquance
00:13:38et surreprésentation de l'immigration
00:13:40dans ces faits de violence, dans ces trafics de drogue
00:13:43auxquels il faut une fois de plus mettre les moyens.
00:13:46L'insécurité n'est pas un sentiment,
00:13:48c'est une réalité dans ces quartiers.
00:13:50Allez, José Stounel et après je vous donne la parole, Philippe Guibert.
00:13:53En fait, qu'est-ce que nous dit le sondage ?
00:13:55Il ne nous dit pas que les Français disent
00:13:57que la police ne fait pas bien son travail.
00:13:59Les Français soutiennent la police.
00:14:01Ils nous disent qu'ils demandent la sécurité,
00:14:04qu'ils demandent du résultat,
00:14:05qu'ils ont ras-le-bol de la situation
00:14:07et qu'ils constatent l'incapacité des politiques
00:14:09depuis des années, des années et des années
00:14:11de régler réellement ce problème.
00:14:14C'est ça qu'ils nous disent.
00:14:15Ils ne demandent pas particulièrement l'armée,
00:14:17ce n'est pas des spécialistes.
00:14:18Ce n'est pas effectivement ce qui a été dit,
00:14:19ce n'est pas le rôle de l'armée,
00:14:21c'est le rôle de la police.
00:14:22Mais alors, comment on renforce la police ?
00:14:24Moi, j'ai été frappé par entendre un certain
00:14:26M. Darmanin il y a quelques jours
00:14:28nous dire que sur Paris,
00:14:31avec les renforts de police qui étaient arrivés
00:14:32et de gendarmerie,
00:14:33les chiffres de délinquance s'écroulaient.
00:14:36Ça veut dire que quand on met les moyens quelque part,
00:14:39on a des résultats.
00:14:41Le problème de la drogue,
00:14:42il n'est pas que là,
00:14:43parce qu'il faut que les résultats soient dans la durée
00:14:45et donc il faut qu'il y ait un suivi.
00:14:46C'est pour ça que les points de deal, c'est très bien,
00:14:48mais dès que la police a le dos tourné,
00:14:50ça recommence.
00:14:51Donc, il faut avoir la capacité de traiter dans la durée
00:14:53et Philippe Guybert l'a dit il y a quelques minutes,
00:14:57l'exemple italien des luttes contre la mafia,
00:14:59parce que c'est une mafia,
00:15:01est excellent.
00:15:02C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:15:04il faut que juridiquement, on fasse évoluer les choses
00:15:06et que juridiquement, on mette des moyens exceptionnels
00:15:09pour traiter ces zones et pour traiter de la drogue.
00:15:12Si on reste enfermé dans nos règles actuelles,
00:15:14évidemment, on est totalement dépassé.
00:15:16Philippe Guybert, un petit mot là-dessus ?
00:15:18Non, c'est sur le lien entre immigration et insécurité.
00:15:21Il est évident que l'immigration clandestine
00:15:24et l'immigration la moins contrôlée, la moins intégrée
00:15:27vient nourrir la délinquance.
00:15:29Et la criminalité a commencé par les trafics de drogue.
00:15:32Et donc, on doit avoir une vigilance vis-à-vis
00:15:38de cette immigration clandestine qu'on n'arrive pas à stopper,
00:15:41qu'on n'arrive pas toujours à renvoyer dans les pays d'origine,
00:15:44en particulier quand c'est des mineurs,
00:15:46et qu'on sait que les trafiquants de drogue
00:15:48utilisent en particulier les mineurs,
00:15:50puisqu'ils savent que les mineurs ne sont pas soumis
00:15:53aux mêmes peines pénales, aux mêmes conditions.
00:15:56Et dans l'autre sens aussi, parce qu'il y a des dealers français
00:15:58qui, eux, se cachent à l'étranger,
00:16:00dans d'autres pays, et notamment en Thaïlande,
00:16:01pour parler de Marseille, et on le sait.
00:16:03Effectivement, les chefs de ces mafias se cachent en Thaïlande.
00:16:08Et d'ailleurs, ces règlements de comptes ont démarré là-bas.
00:16:10C'est-à-dire que ça a été une tension née en voie de nuit
00:16:14entre deux dealers marseillais.
00:16:15Entre les deux grands gangs marseillais
00:16:17qui se sont alliés depuis un peu plus d'un an.
00:16:19Effectivement, c'est parti d'un règlement de comptes
00:16:22qui se déroulait en Thaïlande.
00:16:24Mais donc voilà, il y a une partie de l'immigration
00:16:26qu'il faudrait beaucoup plus contrôler,
00:16:28beaucoup plus maîtriser,
00:16:29qu'il faudrait beaucoup plus empêcher,
00:16:31pour dire les choses clairement.
00:16:32Ce qui ne veut pas dire...
00:16:34C'est sur la notion d'immigration en général,
00:16:36ce n'est pas l'immigration en général.
00:16:37C'est une partie de l'immigration.
00:16:39Bien sûr.
00:16:39Celle qui est la plus condestine,
00:16:41celle qui arrive dans les plus mauvaises conditions,
00:16:43celle qu'on n'arrive pas à intégrer.
00:16:44Et qui arrive dans ces quartiers populaires sensibles.
00:16:47Et qui, si j'ose dire, le terme est impropre,
00:16:49s'entasse dans ces quartiers qui sont eux-mêmes
00:16:51déjà défavorisés.
00:16:53L'éducateur avait des mots très justes sur la...
00:16:56Il y a une dimension sociale, aussi, tout ça.
00:16:57Mais cette dimension sociale,
00:16:59elle est liée au fait que ce sont des personnes
00:17:02qui vont avoir beaucoup plus de mal à s'intégrer.
00:17:04Et donc, tout ça crée des situations
00:17:05où le trafic de drogue peut prospérer.
00:17:07On va parler de Créteil, maintenant.
00:17:08Puisque, vous le savez peut-être,
00:17:10à Créteil, en région parisienne,
00:17:11un homme a été tué dans la nuit de samedi à dimanche.
00:17:14Une autre personne a été blessée, également.
00:17:16Onze personnes, donc quatre mineurs,
00:17:18ont été placées en garde à vue.
00:17:19On est avec Benoît Lariche.
00:17:21Benoît Lariche, qui est secrétaire départemental adjoint
00:17:24du syndicat Unité dans le Val-de-Marne.
00:17:27Bonjour, mon cher Benoît.
00:17:29Est-ce qu'on en sait un peu plus sur cette RICS
00:17:32qui s'est donc déroulée à Créteil ?
00:17:34Quel est le motif ?
00:17:35Ils étaient nombreux, en tout cas.
00:17:39Oui, bonjour.
00:17:39Effectivement, pour une RICS à Créteil,
00:17:47il faut savoir qu'en fait,
00:17:50au niveau du centre commercial,
00:17:53pour le coup, la BI qui s'en était prise,
00:17:59on est depuis un certain temps
00:18:01dans les deux quartiers,
00:18:03et on déploie un programme.
00:18:06Alors, Benoît Lariche, on a...
00:18:09Excusez-moi, Benoît Lariche,
00:18:10on ne vous entend pas très, très bien.
00:18:11Donc, on va vous reprendre dans quelques minutes,
00:18:13si vous le voulez bien,
00:18:14le temps qu'on refasse un petit test son
00:18:16et qu'on puisse vous entendre
00:18:17pour savoir ce qui s'est passé effectivement à Créteil
00:18:20et donc cette RICS qui a causé la mort d'un individu.
00:18:23On le rappelle, 11 personnes, quand même,
00:18:24interpellées, dont 4 mineurs.
00:18:28Les amis, finalement, ce qu'on voit,
00:18:30c'est que cette violence,
00:18:31là, en l'occurrence, on ne sait pas
00:18:32si elle est liée au trafic de drogue,
00:18:33mais en tout cas, elle est liée au quartier sensible.
00:18:36Eliott ?
00:18:37Oui, en effet, c'est une nouvelle manifestation
00:18:39de ce phénomène de tribalisation
00:18:41des moyens de justice en France,
00:18:43où bien souvent, il y a des règlements de comptes
00:18:46qui échappent totalement à la régulation
00:18:48de la force publique
00:18:49et passent plutôt par des bandes organisées
00:18:51qui se font face.
00:18:52D'ailleurs, il y a, en un sens,
00:18:54un lien avec le sujet précédent,
00:18:55puisque l'on voit bien que les moyens
00:18:57de justice traditionnels,
00:18:58la justice régulière ne parvient plus
00:19:00à accomplir son travail comme on s'y attend,
00:19:03avec l'importation ou la création
00:19:06de phénomènes nouveaux
00:19:07que l'on n'est pas habitué à devoir traiter.
00:19:09Et je pense que c'est, en fait,
00:19:11c'est presque ce changement anthropologique
00:19:14qu'il faut parvenir à prendre en compte
00:19:16dans le moyen de rendre la justice en France,
00:19:18puisque de toute évidence,
00:19:19on est très rapidement dépassé.
00:19:21Et d'ailleurs, vous savez,
00:19:22les trafics en drogue, en réalité,
00:19:23je pense que si les Français
00:19:25réclament une intervention de l'armée,
00:19:27c'est aussi parce qu'ils se rendent compte
00:19:28que certains trafics ont presque
00:19:30davantage de moyens que les armées régulières
00:19:34de nos États démocratiques.
00:19:35Et que c'est précisément
00:19:36cette espèce de lutte entre territoires
00:19:38qui les inquiète,
00:19:39puisque l'on a plutôt l'habitude
00:19:41de voir cela sur des champs de guerre.
00:19:42Et le fait que l'on parle de RICS
00:19:44dans l'actualité judiciaire française
00:19:46est tout à fait significatif
00:19:48de cette lutte entre territoires
00:19:50qui peut s'importer dans la République,
00:19:52supposée une et indivisible en France.
00:19:54On parle d'échanges entre bandes rivales.
00:19:57Entre bandes rivales de deux quartiers,
00:19:59de deux créteils.
00:20:01On n'a pas entendu notre intervenant,
00:20:02mais je ferai un petit pari
00:20:04sur un lien potentiel
00:20:05avec des trafiquants de drogue.
00:20:07Écoutez, on va l'écouter,
00:20:08puisqu'il est avec nous à nouveau,
00:20:10effectivement, notre invité Benoît Leriche.
00:20:12Si je me trompe.
00:20:13J'espère qu'on vous entend bien cette fois-ci.
00:20:16Benoît, vous êtes avec nous ?
00:20:18Je suis avec vous.
00:20:18Normalement, ça devrait aller un petit peu mieux.
00:20:20Écoutez, on vous entend bien mieux.
00:20:22On vous entend bien mieux, effectivement.
00:20:23Quel est le motif ?
00:20:24Je vous disais, quel est le motif de cette RICS ?
00:20:26Est-ce que c'est lié au trafic de drogue ?
00:20:30Vous savez, la problématique de ces deux quartiers,
00:20:32c'est que ça fait un moment
00:20:34qu'ils sont souvent en train de faire des RICS
00:20:38sur ce secteur-là, à Créteil.
00:20:41Pas plus tard qu'il y a quelques jours,
00:20:43c'était au centre commercial de Créteil
00:20:45où là, c'était les individus de l'ABI
00:20:47qui s'en étaient pris à ceux du Palais.
00:20:50Malheureusement, on pourrait toujours dire
00:20:52qu'effectivement, c'est de la notion du stup.
00:20:56Mais vous savez, des fois,
00:20:57c'est juste un problème de querelle amoureuse.
00:21:00Des fois, c'est un vol de moto.
00:21:01Et en fait, je pense qu'aujourd'hui,
00:21:03même eux ne savent plus réellement
00:21:04quel est le motif.
00:21:06C'est juste qu'ils n'appartiennent pas aux mêmes quartiers
00:21:08et qu'on est sur des rivalités,
00:21:09à proprement dit, de quartiers
00:21:11et que ça ne changera pas.
00:21:13Je pense que n'importe quelle excuse est la bonne
00:21:15pour se bagarrer et en arriver à ça.
00:21:19Et aujourd'hui, on déplore un drame.
00:21:21Et pour le coup, là, c'est beaucoup plus difficile à entendre.
00:21:24Ils étaient lourdement armés ?
00:21:27Oui, enfin, lourdement.
00:21:28Vous savez, c'est comme d'habitude.
00:21:29Il y avait de la matraque télescopique,
00:21:31club de golf.
00:21:33Il y avait des battes de baseball.
00:21:34Le problème, c'est que quand il y avait
00:21:37présence d'armes à feu avec des chargeurs,
00:21:40des munitions de 9 mm.
00:21:41Donc là, on a haussé le ton.
00:21:43C'est le cran du dessus.
00:21:45Mes collègues du SDPJ, du Val-de-Marne
00:21:47vont devoir faire la lumière sur tout ça.
00:21:49Ça ne va pas être facile,
00:21:51mais on a toute confiance en leur travail.
00:21:53Et c'était des jeunes individus,
00:21:54puisqu'on le disait tout à l'heure,
00:21:55quatre mineurs ont été interpellés.
00:21:58Ils étaient une vingtaine, une trentaine d'individus sur place.
00:22:01Joseph Tournel, vous lirez ?
00:22:04On a des signes forts qui viennent,
00:22:05notamment Créteil, il y a pas si longtemps.
00:22:07Le centre Créteil-Soleil avait été envahi,
00:22:10avait été fermé.
00:22:11La police était intervenue,
00:22:12mais vu la masse de gens et de pillards
00:22:15qui étaient là, la police était assez diminuée.
00:22:17Des salariés étaient cloîtrés dans leurs magasins.
00:22:21Des mineurs, des mineurs pillaient des magasins.
00:22:24Et donc ces signes forts, une fois que c'est retombé,
00:22:27plus personne ne s'en est occupé.
00:22:28Ce n'est pas la faute des forces de police,
00:22:30qui n'ont pas les moyens d'assurer le suivi.
00:22:32Ils sont intervenus dans l'urgence.
00:22:34Mais ensuite, il n'y a pas de suivi.
00:22:36Pourtant, c'est un signe fort.
00:22:37Vous vous rendez compte, un centre commercial immense
00:22:40qui doit être fermé.
00:22:41Avec des Français qui font leur course.
00:22:42Avec des gens qui font leur course,
00:22:43avec des salariés qui ne reviennent plus travailler.
00:22:46Parce que j'y suis allé, je les ai rencontrés.
00:22:49Est-ce qu'elles ont peur ?
00:22:51Une fois qu'on a vu des bandes qui arrivent,
00:22:52qui rentrent, etc.
00:22:54Et derrière, il n'y a pas eu de traitement global.
00:22:56Un traitement qui, je ne sais pas,
00:22:58sur les arrestations, ce qu'il y a eu comme condamnation.
00:23:00Mais plus globalement, le traitement sur ce quartier,
00:23:03sur un suivi, pour ces bandes,
00:23:05qui en fin de compte ne sont pas si nombreuses.
00:23:07Ce n'est pas la majorité des habitants et des jeunes.
00:23:09Mais ce sont des gens de plus en plus violents
00:23:12parce qu'ils ont un sentiment d'impunité.
00:23:14Effectivement. Et Benoît Leriche, qui était avec nous,
00:23:16nous le disait à l'instant.
00:23:17Benoît, vous êtes toujours avec nous.
00:23:18Je voulais juste vous remercier d'avoir été avec nous,
00:23:19bien sûr, en direct sur CNews
00:23:21et de nous avoir donné quelques informations
00:23:23concernant, effectivement, cette rixe
00:23:25qui a fait un mort du côté de Créteil
00:23:27entre deux bandes rivales.
00:23:28On va marquer une courte pause dans Punchline été.
00:23:32Puis juste après, bien évidemment,
00:23:33on évoquera d'autres sujets,
00:23:34notamment cette manifestation des militants anti-bassines
00:23:38du côté de La Rochelle,
00:23:39puisque aujourd'hui, forcément, c'était le jour d'après.
00:23:42Et on verra que forcément, les habitants et les commerçants
00:23:45sont désolés, tristes de voir dans quel état
00:23:48ils ont pu retrouver certains de leurs établissements.
00:23:51A tout de suite.
00:23:56De retour dans Punchline été.
00:23:58Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus
00:24:00si vous venez de nous rejoindre.
00:24:01Dans un instant, on va évoquer cette manifestation
00:24:03des militants anti-bassines du côté de La Rochelle.
00:24:06Mais juste avant, on fait le point sur l'info avec vous,
00:24:08Sandra Tchoumbo.
00:24:10600 interventions et 463 pompiers mobilisés.
00:24:14L'épisode orageux intense a causé d'importants dégâts
00:24:16la nuit dernière en Haute-Marne,
00:24:18vilant 8 blessés légers, dont 5 hospitalisés.
00:24:21Des routes ont également été inondées.
00:24:22Des morceaux de chaussée ont été emportés.
00:24:24Météo France a levé ce dimanche les vigilances orange-orage
00:24:28dans les 15 départements concernés.
00:24:30Pour Gérald Darmanin, le SMIC peut être augmenté.
00:24:33Dans le JDD, il décrit un coup de pouce important.
00:24:35Pour le ministre de l'Intérieur, il ne faut pas écarter
00:24:37cette promesse défendue par la gauche lors des législatives,
00:24:40soit l'augmentation du salaire minimum à 1 600 euros de net
00:24:44contre 1 400 actuellement.
00:24:45Mais il précise, il faut le faire sans tuer nos entreprises.
00:24:49La réponse à l'agression israélienne contre notre pays
00:24:52est inévitable et sera énorme.
00:24:54C'est ce qu'affirment les rebelles yéménites ce dimanche,
00:24:56au lendemain des frappes meurtrières à Odeida.
00:24:59Sale indique avoir intercepté également un missile venant du Yémen.
00:25:03Il était en direction de la station balnéaire d'Elad ce dimanche,
00:25:06mais le projectile n'a pas pénétré en territoire israélien.
00:25:09Merci beaucoup Sandra Tchoumbou et on évoquera en deuxième heure
00:25:13cette phrase et ces phrases de Gérald Darmanin dans le JDD,
00:25:16notamment cette volonté d'augmenter le SMIC.
00:25:19Il est d'accord avec une partie de la gauche en tout cas.
00:25:22En attendant, on va parler de cette manifestation antibassine
00:25:25du côté de La Rochelle,
00:25:26puisqu'après les heures et les dégradations survenues hier,
00:25:29les commerçants aujourd'hui de La Rochelle ne cachent pas leur colère.
00:25:33500 black blocs ont dégradé des établissements, des commerces également.
00:25:37Reportage sur place de Goderic Bey et Bambaguet
00:25:40avec le récit de Sonia Tengour.
00:25:44Vitrine de commerce brisée ou encore tags sur les murs,
00:25:48la manifestation antibassine s'est invitée dans toutes les rues de La Rochelle,
00:25:52avec notamment un cortège sauvage comprenant des black blocs,
00:25:56poussant ainsi certains commerçants à devoir se barricader
00:26:00comme c'est le responsable d'une boulangerie.
00:26:02Les vendeuses qui étaient présentes sur place sont restées un petit peu en retrait
00:26:08et ont été très inquiétées.
00:26:11C'était un petit peu stressant parce qu'elles entendaient beaucoup de bruit à l'extérieur
00:26:14donc ne voyaient pas forcément ce qui se passait dehors
00:26:16parce qu'elles avaient fermé l'histoire.
00:26:17C'était un petit peu stressant, voilà.
00:26:19Au-delà des commerces, ce local servant de bureau
00:26:22a également été la cible de dégradations.
00:26:25C'était vide, c'était un bureau, mais bon, ils ont posé la vitrine.
00:26:29Terroriste, terroriste, je ne sais pas en quoi un bureau comme ça peut être terroriste.
00:26:32Je pense que c'est des crétins qui ne savent même pas le sens des mots.
00:26:35Donc c'est un petit peu grave quand même.
00:26:36Après cette adonnée au pillage et à la casse,
00:26:38certains individus se sont même introduits dans cette résidence pour personnes âgées.
00:26:43Selon un bilan du parquet de La Rochelle,
00:26:45quatre membres des forces de l'ordre et cinq manifestants ont été blessés,
00:26:49tous légèrement.
00:26:51Enfin, cette personne a été arrêtée pour des faits d'intrusion au port
00:26:54et dans la résidence, et pour association de malfaiteurs.
00:27:00Et de leur côté, vous allez voir, les habitants de La Rochelle sont unanimes.
00:27:03Tous ont condamné les violences commises par ces éléments radicaux.
00:27:08On les écoute.
00:27:09C'est dommage parce qu'ils empêchent les vraies revendications d'exister.
00:27:16Et je dis que c'est dommage parce que ça pourrit tout.
00:27:19C'est devenu une violence banalisée en fait.
00:27:21Tout le monde banalise ça parce qu'on vit dans une époque
00:27:27où il n'y a plus de barrières en fait.
00:27:30Maintenant, c'est à ceux qui vont frapper le plus de flics,
00:27:36qui vont caillasser le plus de flics, donc c'est dommage.
00:27:39Je suis contre cette violence-là, ça ne sert absolument à rien.
00:27:41C'est des extrémistes casseurs qui font n'importe quoi pour moi.
00:27:45500 Black Blocs qui sèment le chaos dans une ville paisible comme La Rochelle.
00:27:50C'est donc environ 10% des manifestants à La Rochelle.
00:27:53On rappelle quand même qu'il y avait 3000 membres des forces de l'ordre.
00:27:56Alors, messieurs, pourquoi on est aujourd'hui incapable de contenir cette violence ?
00:27:59Ils ne sont que 500.
00:28:03Allez, Amine.
00:28:04Ils ne sont que 500, 500 radicaux, 5000 manifestants.
00:28:09Face à eux, vous avez eu 3000 gendarmes qui ont été mobilisés
00:28:13à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles.
00:28:153000 gendarmes mobilisés pour faire régner l'ordre.
00:28:19Mais j'ai l'impression que notre pays n'a toujours pas tiré les leçons du passé.
00:28:25Souvenez-vous de Sainte-Sauline, lorsque un certain nombre de gendarmes
00:28:30ont été pris à partie par des cocktails Molotov,
00:28:32lorsque des forces de l'ordre ont été blessées par des coups de pierre,
00:28:37des boules de pétanque, certains mêmes munis de hache.
00:28:40Tout cela dans l'impuissance de l'État.
00:28:42C'était le cas encore hier.
00:28:42Il y avait des boules de pétanque, des mortiers d'artifice aussi hier.
00:28:45C'était effectivement le cas hier.
00:28:47Mais à un moment donné, la machine administrative est enrayée.
00:28:52Elle est enrayée parce que les préfets édictent des arrêtés
00:28:56pour interdire ces manifestations, mais n'exécutent pas ces arrêtés.
00:29:01Ils n'assurent pas l'effectivité des mesures d'interdiction.
00:29:05Comment ?
00:29:05Est-ce que c'est possible ?
00:29:06Bien sûr que c'est possible.
00:29:08Le non-respect d'un arrêté préfectoral, d'interdiction d'une manifestation,
00:29:13permet de délivrer, et ça devrait l'être systématiquement,
00:29:18de délivrer des contraventions pour participation à une manifestation illégale.
00:29:24Là encore, nous assistons à une justice administrative à deux vitesses,
00:29:28avec un État fort avec les faibles, fort avec les automobilistes,
00:29:33lorsqu'ils se font flasher par un radar, mais faible avec les caïds,
00:29:37faible avec l'extrême gauche, faible avec les forts,
00:29:40faible avec eux puisqu'ils ne font jamais l'objet d'amende pénale.
00:29:44Il est temps de frapper…
00:29:45Frapper au portefeuille, c'est ça l'idée.
00:29:47Ces casseurs, pour qu'ils ne recommencent plus et pour que l'État ait enfin le dernier mot.
00:29:52Philippe Guibert, j'ai appris à Elliot Mamad.
00:29:54Je suis pas tout à fait d'accord, parce que je trouve que justement,
00:29:55par rapport à Sainte-Soline, il y a eu un énorme changement.
00:29:59Ces scènes existent et sont infiniment regrettables,
00:30:02mais les Black Blocs étaient moins nombreux et les combats ont été moins violents.
00:30:07Et ces dégradations, évidemment, sont extrêmement choquantes,
00:30:11à commencer par ceux qui sont, pour ceux qui en sont victimes.
00:30:14On est tous d'accord, on le condamne tous.
00:30:16Mais enfin, en tout cas, par rapport à la crispation qu'il y a eu sur ces méga-bassines,
00:30:22qui sont devenues un prétexte, puisqu'on ne sait même plus ce qu'il en est sur le fond,
00:30:26on ne comprend plus tellement le débat.
00:30:28Mais je trouve qu'il y a eu des progrès par rapport à la situation qu'on avait connue à Sainte-Soline,
00:30:34où on avait des scènes qui se rapprochaient de scènes de guerre, quand même.
00:30:37Il y a eu quatre blessés du côté des forces de l'ordre, on le rappelle,
00:30:40et puis cinq blessés du côté des manifestants.
00:30:42Oui, mais vous vous souvenez des chiffres l'an dernier ?
00:30:44C'était bien plus important, effectivement.
00:30:45C'était dix fois plus important du côté des gendarmes, comme du côté des manifestants.
00:30:50Donc, je ne dis pas que la situation est parfaite et que je me félicite,
00:30:53ce n'est pas ça le sujet.
00:30:54Je dis juste qu'il y a quatre, cinq jours, on nous annonçait à Sainte-Soline bis,
00:30:59et que ce n'a pas été à Sainte-Soline bis.
00:31:02Maintenant, effectivement, il y a eu 500 personnes.
00:31:05Sur 5000, je crois même qu'on avait un peu plus que ça de manifestants,
00:31:09parce que pour le reste, ça a été une réussite de manifestation tout de même.
00:31:12Il faut le dire, quoi qu'on pense sur le fond,
00:31:14et je ne sais plus trop quoi penser sur le fond,
00:31:17mais ça a été un succès de cette manifestation en termes de mobilisation.
00:31:22Maintenant, effectivement, il y a 500 personnes qu'on n'arrive pas à contrôler.
00:31:26Et pour rejoindre ce que vous dites, le préfet de Charente-Maritime, hier,
00:31:28a déclaré qu'il était plutôt satisfait, malgré, effectivement,
00:31:32ces blessés du côté de France de l'Ordre et des manifestants.
00:31:34Effectivement, ils ont limité, si je peux dire ça, la casse.
00:31:37Ils ont fortement limité la casse.
00:31:38Oui. Eliott Mamann.
00:31:39En effet, on se désole souvent de l'incurie des stratégies de maintien de l'ordre
00:31:44dans ce type de rassemblement.
00:31:45Alors, il faut préciser que les forces de l'ordre ont pu tirer certaines leçons
00:31:49de ce qui s'était passé à Sainte-Soligne, en précédant,
00:31:51en confisquant notamment des objets pouvant être détournés
00:31:55pour être employés à des fins violentes
00:31:57dans les heures qui ont précédé la mobilisation ou les affrontements.
00:32:01C'est à choix.
00:32:02Je pense, excusez-moi, je pense à ces commerçants aussi
00:32:04qui, aujourd'hui, ont vu leurs établissements saccagés.
00:32:06Je pense que quand on leur parle de bilan satisfaisant,
00:32:09pas sûr qu'ils soient satisfaits, eux.
00:32:10Je n'ai pas employé de bilan satisfaisant,
00:32:13mais je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:32:14Et d'ailleurs, je trouve que le désarroi de ces commerçants
00:32:17est d'autant plus touchant que, comme eux,
00:32:19on peine tout de même à comprendre le lien entre la dégradation
00:32:22de leurs propriétés et le prétexte initial de la mobilisation.
00:32:25Et d'ailleurs, à cet égard, même si naturellement,
00:32:27je ne fais pas d'amalgame entre l'intégralité de ces manifestants,
00:32:30je m'étonne de voir que du côté des soulèvements de la terre,
00:32:32notamment, il n'y a pas de prise de distance,
00:32:34de dénonciation beaucoup plus ferme de ces débordements violents.
00:32:37D'ailleurs, au contraire, on a eu des représentants
00:32:39des soulèvements de la terre qui ont reproché à l'État
00:32:42de ne pas avoir laissé la possibilité
00:32:45à une manifestation pacifique de s'exprimer.
00:32:47Mais en l'occurrence, peut-être aurait-il plutôt fallu
00:32:50qu'eux-mêmes, au sein de leurs troupes, fassent le tri
00:32:52entre les éléments violents et ceux qui souhaitaient simplement
00:32:55amener une préoccupation sur le devant de l'attention médiatique,
00:32:58puisque là, la part des choses n'a pas été faite.
00:33:00Alors, juste avant de vous donner la parole, Joseph Touvenel,
00:33:03on va juste écouter l'un des organisateurs.
00:33:05Puisqu'il y a les soulèvements de la terre,
00:33:07mais il y a aussi le collectif Bassines Non Merci,
00:33:10qui a appelé à continuer la mobilisation.
00:33:12Écoutez, c'est Johanne Rabier,
00:33:14qui est l'une des représentantes de ce collectif.
00:33:16Ces manifestations étaient appelées par plus de 120 organisations
00:33:20et donc c'était extrêmement massif.
00:33:22Et nous avons pu réussir nos objectifs,
00:33:25qui étaient de demander un moratoire
00:33:28et de visibiliser la filière agro-industrielle
00:33:31remontée aux sources des problématiques des bassines.
00:33:34On a exercé nos libertés de manifestation
00:33:36pour cet enjeu aussi vital que celui de la question
00:33:39du partage de l'eau.
00:33:40Maintenant, on voit les tensions
00:33:43que cette question crée sur le territoire.
00:33:47Et du coup, maintenant, la seule solution,
00:33:50c'est le moratoire pour apaiser tout ça.
00:33:53On a réussi notre objectif.
00:33:54Voilà ce que dit l'organisatrice.
00:33:56Mais oui, puisqu'ils font parler d'eux, c'est le seul objectif.
00:33:58En fait, quand on prend leur communiqué de presse
00:34:00que j'ai sous les yeux,
00:34:01on n'est pas du tout dans la défense de l'eau, dans l'écologie.
00:34:04Ils en parlent, mais que nous disent-ils ?
00:34:05Je les cite.
00:34:06Nous voulons que cette manifestation
00:34:08réunisse celles et ceux qui s'opposent au régime.
00:34:10Quel est le rapport avec l'écologie, avec l'eau ?
00:34:13Et deux lignes plus loin,
00:34:15nous espérons ainsi donner à cette manifestation
00:34:17des aires de répétition générale
00:34:19pour le mouvement social, écologique et antiraciste
00:34:22que nous devrons construire ensemble
00:34:24à la rentrée face au Macron.
00:34:25Ça n'a rien à voir avec le sujet des anti-bassines,
00:34:28ce qui est rassurant.
00:34:28D'ailleurs, hier, on a vu sur les images
00:34:30des drapeaux palestiniens,
00:34:31ils mélangent toutes les causes.
00:34:32Exactement.
00:34:33En fait, c'est l'ultra-gauche qui fait de l'agitation
00:34:36parce que c'est comme ça qu'ils arrivent
00:34:37à imposer leurs idées, à prendre des territoires.
00:34:39Là, ce qui m'amuse, c'est construire pour la rentrée,
00:34:42c'est-à-dire que quand même, ils vont partir en vacances.
00:34:45Ça va rassurer les commerçants pendant au moins
00:34:47quelques semaines, ils seront sur les plages.
00:34:49Je lis ça, mais c'est un peu terrifiant
00:34:52parce que quand on regarde l'échelle des responsabilités,
00:34:55première responsabilité, évidemment,
00:34:57ceux qui cassent, ceux qui brûlent,
00:34:58ceux qui ont détérioré des vitrines,
00:35:00ceux qui ont tagué, etc.
00:35:03Ça, c'est la première responsabilité.
00:35:05Deuxième responsabilité,
00:35:07ceux qui appellent à manifester,
00:35:09comme cette brave jeune femme,
00:35:10quand la manifestation est interdite.
00:35:12Nous ne sommes pas en dictature.
00:35:14Nous sommes dans un pays où il y a des règles
00:35:15et où il y a la loi, et la loi, ça se respecte.
00:35:18On n'appelle pas à manifester
00:35:19quand la manifestation est interdite,
00:35:21sauf si les droits de loi sont...
00:35:22Oui, et pour rejoindre ce que disait tout à l'heure Amine,
00:35:23quand on ne respecte pas la loi, on est sanctionné.
00:35:25Absolument.
00:35:26Et là, en l'occurrence, ils ne le sont pas.
00:35:27Et troisième point de responsabilité,
00:35:28qui ne date pas d'hier,
00:35:30comment toute cette jeunesse est manipulée ?
00:35:33Quand on voit comment on les manœuvre dans les facultés,
00:35:36un certain nombre de professeurs,
00:35:37je pense par exemple à Frédéric Lordon.
00:35:39Frédéric Lordon, c'est un fonctionnaire de l'État,
00:35:43qui est contre l'État, qui condamne l'État,
00:35:44mais il est quand même payé par l'État.
00:35:46Il est au CNRS.
00:35:47Et que dit-il Frédéric Lordon, par exemple ?
00:35:49Il fait un meeting où il explique
00:35:50que quand Anne Hidalgo tient un meeting,
00:35:53il faut rentrer et lui empêcher d'avoir la parole.
00:35:58Ce gars-là enseigne à notre jeunesse.
00:36:00Moi, ça me scandalise.
00:36:02Anne Hidalgo, je ne suis pas forcément proche d'elle,
00:36:06mais elle a le droit de tenir un meeting,
00:36:07d'exposer ses idées,
00:36:09sans que des fous furieux viennent par la force,
00:36:11l'interrompre et l'interdire de parole.
00:36:13On l'a vu dans différentes facultés,
00:36:15des gens de droite ou des gens de gauche
00:36:17être interdits de parole.
00:36:19Il y a une forte responsabilité
00:36:21de tous ceux qui, depuis des années,
00:36:23laissent faire, y compris de nos facultés.
00:36:25Là, l'idée, c'est l'idée...
00:36:26Très honnêtement, quand on voit effectivement
00:36:28ces manifestations, on le sait,
00:36:29on parle de militants anti-bassines,
00:36:31c'est plutôt des militants anti-systèmes
00:36:34qui veulent casser le système,
00:36:35casser la République, casser le capitalisme,
00:36:37même si hier, effectivement,
00:36:38les commerçants qui ont été impactés
00:36:41ne sont pas des grands capitalistes.
00:36:44Mettre au pas les accapareurs capitalistes.
00:36:46Après, il y a d'autres phrames.
00:36:47Je n'ai même pas compris ce que ça voulait dire,
00:36:48mais je vais répéter.
00:36:51Le port, ils condamnent le port de la Rochelle.
00:36:53Le port est un outil majeur
00:36:55de l'extractivisme néocolonial.
00:36:58Eh bien, peut-être que les téléspectateurs
00:37:00de CNews ont leur réponse.
00:37:01N'hésitez pas à nous envoyer un message.
00:37:03C'est vrai que ce n'est pas très clair.
00:37:05On importe des matières premières ou des...
00:37:07J'ai cru comprendre un peu,
00:37:08mais je pense que la classe ouvrière,
00:37:09ça doit un peu lui échapper
00:37:11l'extractivisme néocolonial.
00:37:13Et j'ai beaucoup de respect
00:37:14pour la classe ouvrière,
00:37:15beaucoup plus que pour ces intellectuels dévoyés.
00:37:18Et on pense aussi aux agriculteurs
00:37:19et aux commerçants, évidemment.
00:37:20On en a eu hier.
00:37:22D'ailleurs, on a échangé avec certains agriculteurs
00:37:23qui ont du mal à comprendre, effectivement,
00:37:26bien sûr, toute cette violence.
00:37:28Ça, c'est tout à fait normal,
00:37:29mais qui ne comprennent pas aussi
00:37:31qu'on puisse s'opposer comme ça,
00:37:33à ce point, aux bassines
00:37:34qui, eux, leur est fortement utile.
00:37:36Pour certains. Amine, vous voulez prendre la parole ?
00:37:38Je veux bien que l'on ne compare pas
00:37:39ce qui s'est passé hier avec Saint-Sauline.
00:37:42Enfin, quand même, rappelez qu'il y a quand même
00:37:44eu quatre gendarmes blessés.
00:37:46Quatre gendarmes blessés,
00:37:47c'est toujours un gendarme blessé
00:37:49et un gendarme de trop.
00:37:51Et un sérieusement aux jambes
00:37:52après un jet de cocktail Molotov.
00:37:54Après un jet de cocktail Molotov.
00:37:54Ça montre aussi la violence, effectivement,
00:37:56de ces éléments.
00:37:57Le problème, il est systémique.
00:38:00Est-ce que l'État va continuer,
00:38:03encore pour les prochaines semaines,
00:38:04pour les prochains mois
00:38:05et même pour les prochaines années,
00:38:07à envoyer toujours autant de forces de l'ordre
00:38:10sans jamais prendre les mesures
00:38:11administratives adéquates ?
00:38:12Nous avons un appareil administratif
00:38:14et nous devons pouvoir exécuter
00:38:16ces mesures administratives.
00:38:18Et s'agissant de...
00:38:21Je rappelle que Jarelle Darmanin
00:38:22a voulu dissoudre les soulèvements de la terre.
00:38:23Oui, mais ils n'ont pas été organisés
00:38:25en partie cette manifestation.
00:38:26Et le Conseil d'État a annulé
00:38:28le décret de dissolution
00:38:29puisque le ministère de l'Intérieur
00:38:31n'avait pas suffisamment motivé
00:38:33par des faits, par des constatations
00:38:35des services de renseignement,
00:38:37notamment et du renseignement territorial.
00:38:39Donc, il ne suffit pas seulement
00:38:42de s'engager sur une politique de slogan.
00:38:44Il faut de l'action.
00:38:46Et cette action, aujourd'hui,
00:38:48nous la constatons.
00:38:49Aujourd'hui, le risque,
00:38:51c'est que si nous continuons
00:38:52de cette façon, c'est-à-dire
00:38:54décommuniquer, désarrêter
00:38:56d'interdiction sans action
00:38:57administrative concrète,
00:38:59vous risquez d'avoir des agriculteurs.
00:39:01Et on entendait notamment
00:39:02la coordination rurale dire
00:39:03mais écoutez, demain,
00:39:04si ça continue, le risque,
00:39:06c'est que nous nous retrouvons
00:39:07face à face avec les casseurs,
00:39:09face à face avec les agronomistes
00:39:11et que les agriculteurs
00:39:12qui nourrissent les Français
00:39:13viennent à se faire justice eux-mêmes.
00:39:16C'est le risque que nous encourons
00:39:17demain si nous continuons ainsi.
00:39:19Philippe Hibert.
00:39:20Justement, vous ne pouvez pas dire
00:39:21que c'est simplement des mots.
00:39:22Là, il y a eu de l'action.
00:39:23Je suis désolé.
00:39:24Oui, quatre gendarmes blessés.
00:39:25Oui, et puis quelques manifestants
00:39:28blessés aussi, d'ailleurs.
00:39:29Mais encore une fois,
00:39:31par rapport à ce qui était redouté
00:39:32il y a trois, quatre jours,
00:39:34ce qui s'est passé, qui est condamnable,
00:39:36n'a absolument rien à voir.
00:39:38Et ça n'a rien à voir
00:39:39ni avec ce qui était redouté
00:39:40il y a trois, quatre jours,
00:39:41ni avec ce qui a eu lieu
00:39:43à Sainte-Soligne il y a un an.
00:39:44Donc, qu'on dise qu'il faut faire
00:39:46encore mieux et plus
00:39:47pour éviter qu'il y ait
00:39:48quatre gendarmes blessés,
00:39:49je suis d'accord.
00:39:51Mais on ne peut pas dire
00:39:52que rien n'a été fait par l'État.
00:39:55Manifester est un droit,
00:39:56mais dans l'idéal, j'ai envie de dire,
00:39:58il faudrait qu'il n'y ait aucun blessé.
00:39:59Il y a des manifestations,
00:40:01mais il n'y a pas de blessés.
00:40:02Là où est toute l'ambiguïté,
00:40:03c'est plus qu'une ambiguïté
00:40:05dans le communiqué qu'a eu Joseph,
00:40:07c'est qu'on voit bien qu'ils veulent
00:40:08utiliser cette violence
00:40:09pour imposer une forme de chaos,
00:40:13puisqu'ils nous donnent rendez-vous
00:40:14à la rentrée.
00:40:15Donc là, on est très, très loin
00:40:16des mégabassines.
00:40:18On est très, très loin
00:40:18des problématiques purement écologiques.
00:40:21On est dans une problématique politique.
00:40:23La gauche est nulle.
00:40:24Ce n'est pas moi qui le dis.
00:40:25C'est François Ruffin,
00:40:26dans une vidéo publiée
00:40:27sur les réseaux sociaux.
00:40:28Le député ex-Insoumis a déploré le cinéma
00:40:31à propos du choix du Premier ministre.
00:40:33On l'écoute.
00:40:35La gauche, quelle nullité, quoi.
00:40:37Ça recommence, ça recommence
00:40:39parce que, je le dis,
00:40:40ils ont été nuls pendant deux ans.
00:40:41Ils ont été nuls pendant les six mois
00:40:43de campagne européenne,
00:40:44où on avait une gauche en miettes
00:40:45avec le moral dans les chaussettes
00:40:47le 9 juin parce qu'ils y étaient allés
00:40:49chacun dans leur couloir.
00:40:50Parti communiste, Parti socialiste,
00:40:52France Insoumise, les écologistes.
00:40:54Vous aurez mis leur pression.
00:40:55C'est grâce à vous qu'ils se sont rassemblés.
00:40:57Front populaire, et derrière,
00:40:58vous avez repris là-bas le bon,
00:41:00400 000 signatures sur un site,
00:41:02des manifestations pour leur dire
00:41:03« soyez unis, arrêtez vos conneries ».
00:41:05Mais là, ça recommence.
00:41:06Ça recommence, ça fait deux semaines.
00:41:08On n'est pas foutus de donner un nom pour Matignon.
00:41:10Je me dis même maintenant,
00:41:11mais ils aiment perdre, quoi.
00:41:12C'est le choix de la défaite.
00:41:13Ils ne veulent pas gagner,
00:41:14ils ne veulent pas gouverner.
00:41:16Alors, la gauche est nulle ?
00:41:18Il est le premier à le dire, François Ruffin,
00:41:22que la gauche a été dans un mensonge
00:41:25imposé par Jean-Luc Mélenchon
00:41:27au soir du 7 juillet,
00:41:29qui est de dire qu'on va pouvoir
00:41:32gouverner et qu'on a gagné ces élections
00:41:34et qu'on a une majorité.
00:41:35Alors, ils ne veulent pas gouverner,
00:41:37selon François Ruffin ?
00:41:38Oui, mais il a le mérite de le dire
00:41:39parce que tout ça est une comédie.
00:41:41C'est-à-dire que la stratégie
00:41:42de Jean-Luc Mélenchon depuis le début
00:41:44est précisément d'empêcher de gouverner,
00:41:46puisqu'on sait très bien,
00:41:48un enfant de 10 ans peut comprendre
00:41:49l'arithmétique parlementaire.
00:41:50Quand on a 190 députés,
00:41:54on n'en a pas 290.
00:41:55Et donc, ça suppose une alliance.
00:41:57Dans sa vidéo, François Ruffin,
00:41:58le premier homme de gauche,
00:42:00a évoqué l'hypothèse,
00:42:01c'est dans un autre extrait,
00:42:04puisque sa vidéo dure 4-5 minutes,
00:42:06où il dit, même si ce n'est pas
00:42:08une personne de gauche, un matignon.
00:42:10Donc, qu'est-ce qu'il veut dire par là ?
00:42:11Il a parfaitement compris,
00:42:13et lui, il le dit,
00:42:14que la gauche ne peut pas
00:42:15gouverner toute seule,
00:42:16qu'elle devra passer des compromis.
00:42:18Et toute sa vidéo est consacrée
00:42:20au fait de dire,
00:42:21nous devons faire des compromis
00:42:22pour obtenir quelques avancées,
00:42:24même si c'est très loin
00:42:25de notre programme.
00:42:27Et donc, il va complètement...
00:42:28Pardonnez-moi, est-ce qu'il n'est pas
00:42:28en train de se placer, aussi,
00:42:29François Ruffin, l'ex-insoumis,
00:42:32peut-être dans ce fameux bloc...
00:42:33Peut-être, mais je trouve intéressant,
00:42:36c'est que c'est la première
00:42:37personnalité de gauche
00:42:38qui sort du mensonge
00:42:40instauré le 7 juillet au soir.
00:42:42On va gouverner tout seul,
00:42:43avec seulement notre programme,
00:42:44ce qui est une...
00:42:45Tout le programme,
00:42:46rien que le programme,
00:42:46disait Jean-Luc Mélenchon.
00:42:47Une histoire à raconter aux enfants,
00:42:49mais pas une histoire à raconter
00:42:50à des citoyens sérieux
00:42:52qui savent que 190 députés,
00:42:53ça ne fait pas 290.
00:42:55Elliot Mamann.
00:42:56Non, mais simplement,
00:42:57ce qui est toujours frappant,
00:42:58c'est de voir que les responsables
00:43:00politiques mettent en scène
00:43:01soit leur impuissance,
00:43:02soit leur échec,
00:43:03à partir du moment où
00:43:05une échéance électorale a témoigné
00:43:07de l'incurie d'une stratégie
00:43:09qu'ils ont voulu déployer
00:43:10au cours de la campagne électorale.
00:43:13Il est très bien de dénoncer
00:43:14l'annualité de la gauche
00:43:15après avoir perdu à une élection
00:43:18au cours de laquelle
00:43:19une stratégie particulièrement
00:43:21suffisante avait tout de même
00:43:22été déployée par, notamment,
00:43:24le Nouveau Front populaire.
00:43:25Simplement, on aurait aimé
00:43:27que François Ruffin, peut-être,
00:43:28mette en garde par rapport
00:43:30à cette stratégie en amont
00:43:32de ces élections.
00:43:32Et d'ailleurs, il est vrai
00:43:33qu'il avait fait partie,
00:43:34il avait refusé l'investiture
00:43:36de la France insoumise.
00:43:37Néanmoins, il siège désormais
00:43:39au sein du groupe vert,
00:43:40qui est tout de même
00:43:41l'un des acteurs les plus...
00:43:42C'est évident du Nouveau Front populaire.
00:43:44Donc, je trouve tout de même
00:43:46qu'il y a quelque chose
00:43:46de presque hypocrite
00:43:48quant à cette volonté
00:43:49de se départir d'une stratégie
00:43:50qui a échoué tout en l'ayant
00:43:51plus ou moins soutenue,
00:43:53ou du moins, parce qu'il y en a
00:43:53de mots consents,
00:43:54au cours de la campagne.
00:43:55Alors, Yves Guibert...
00:43:56On a vraiment un mot très court.
00:43:58Avant le deuxième tour,
00:43:59il était en grande difficulté
00:44:00pour le deuxième tour.
00:44:01Il a dit, notre boulet,
00:44:02c'est Mélenchon.
00:44:03Donc, par rapport
00:44:05à la stratégie de Mélenchon,
00:44:06il a été clair avant même le résultat.
00:44:08Joseph Touvenel.
00:44:09François Ruffin, c'est
00:44:09quelqu'un d'intelligent,
00:44:11qui a des bonnes formules.
00:44:12Il y a quelques temps,
00:44:13il avait parlé du maccartisme
00:44:15de gauche, qu'il a lui-même
00:44:16appliqué à l'Assemblée nationale
00:44:18en refusant de serrer la main
00:44:19de ce jeune député
00:44:20Rassemblement national
00:44:21de 22 ans, qui était secrétaire.
00:44:23Donc, il représentait l'institution.
00:44:25Moi, ça m'a beaucoup choqué
00:44:26qu'un gars comme Ruffin,
00:44:27qui parlait du maccartisme
00:44:28de gauche, le pratique.
00:44:30Il avait un être humain
00:44:31en face de lui.
00:44:31En plus, pour moi,
00:44:32un gamin de 22 ans,
00:44:34on lui serre la main.
00:44:35On en reparlera tout à l'heure.
00:44:37Et ça montre bien
00:44:39le personnage.
00:44:41Mais je rappellerai d'ailleurs
00:44:41que quand il a été élu secrétaire
00:44:43de la Commission des affaires économiques,
00:44:45c'était grâce aux voix
00:44:47des députés macronistes
00:44:49pour faire barrage au LR.
00:44:50Donc, on voit très bien
00:44:51qu'il a eu une capacité
00:44:52à jouer un peu partout.
00:44:53Sur tous les tableaux ?
00:44:55La preuve.
00:44:56Mais lui, visiblement,
00:44:57il ne s'en rappelle plus.
00:44:57Mais il suffit de regarder.
00:44:59Il avait été élu
00:44:59avec les lois macronistes
00:45:00pour barrer la route au LR.
00:45:02Après, il était tout à fait content
00:45:04de barrer la route au RN
00:45:05avec les voix du LR, etc.
00:45:06Vous pensez que ça peut être
00:45:08une stratégie, en l'occurrence ?
00:45:09En tout cas, ce que ça montre,
00:45:10c'est qu'une tête bien faite,
00:45:11parce qu'il est intelligent,
00:45:13parce qu'il est transgressif,
00:45:15il peut être transgressif
00:45:16du bon côté du terme.
00:45:17Quelquefois, il peut surprendre.
00:45:19Heureusement,
00:45:20quand on arrive
00:45:21dans la patouille électorale,
00:45:23toutes ces qualités s'écroulent
00:45:24pour pas grand-chose.
00:45:26Parce que souvent, il est évoqué
00:45:27comme étant l'un des potentiels
00:45:28premiers ministres.
00:45:30Il est en tout cas, d'ailleurs,
00:45:31parmi le trio tête
00:45:33des favoris des Français.
00:45:35Voilà, il se place dans le trio tête.
00:45:37Dans les personnalités préférées
00:45:38des Français pour ce poste
00:45:40de premier ministre.
00:45:40Mais l'idée a été assez cohérente,
00:45:43Joseph, parce qu'il sait très bien
00:45:45pourquoi il a été élu.
00:45:47Il sait très bien qu'il n'a pas été élu
00:45:48qu'avec des voix de gauche.
00:45:50Sinon, il était battu,
00:45:51François Ruffin, par le candidat RN.
00:45:53Et donc, encore une fois,
00:45:54écoutez sa vidéo jusqu'au bout.
00:45:56Et pas simplement le passage
00:45:58où il dit la gauche est nulle,
00:46:00mais le passage où il dit
00:46:01il va falloir faire des compromis.
00:46:03Il ne le dit pas comme ça,
00:46:04mais il dit
00:46:05on ne pourra pas gouverner tout seul.
00:46:07En sous-texte, il prend le contre-pied
00:46:09de toute la stratégie de la gauche.
00:46:11Aujourd'hui, c'est un peu ce que disait Eliott,
00:46:13parce qu'avant, il était quand même LFI
00:46:16et Parti communiste.
00:46:17C'était les deux.
00:46:18D'ailleurs, il disait que ces indemnités
00:46:20qu'il touchait en tant que député,
00:46:21il en passait une partie au Parti communiste.
00:46:23Il a toujours été pour l'ouverture, François Ruffin.
00:46:25Ce n'est pas vrai ?
00:46:26Enfin, moi, être LFI et communiste
00:46:28pour l'ouverture.
00:46:29Mais il a toujours été ouvert
00:46:30aux écologistes, aux socialistes.
00:46:31Enfin, c'est vraiment le moins sectaire
00:46:35de tout LFI qu'il a quitté, par ailleurs.
00:46:38Il était nuit debout aussi,
00:46:39quand ils ont viré Phil Cancroft.
00:46:42Ce n'est pas vraiment un signe d'ouverture.
00:46:44Ce n'était pas lui, personnellement.
00:46:45Non, pas lui, personnellement.
00:46:47François Ruffin ne vous met pas d'accord,
00:46:48en tout cas, messieurs.
00:46:49Un petit mot là-dessus, peut-être, Amine.
00:46:51Puis, on va conclure cette première heure.
00:46:54François Ruffin pose, en fait,
00:46:56à travers ses interventions,
00:46:57une seule question.
00:46:58Est-ce que la gauche, demain, est prête
00:47:00à rompre avec la France insoumise ?
00:47:02Force est de constater qu'en réalité,
00:47:04le Parti socialiste a déjà rompu
00:47:05dans les faits avec la France insoumise
00:47:07au lendemain du second tour
00:47:09des élections législatives partielles.
00:47:11Et je crois, d'ailleurs, que vous ne pouvez pas
00:47:13reconstruire un projet pour la France
00:47:15sur la base de trahison.
00:47:16Parce que si on veut parler de trahison,
00:47:17le Parti socialiste a déjà trahi les Français.
00:47:19Ils ont trahi les Français en n'appliquant pas
00:47:22le programme socialiste de François Hollande.
00:47:24Et puis, ils ont fini par trahir leur propre camp,
00:47:25c'est-à-dire le Nouveau Front Populaire,
00:47:27sur la bataille d'un potentiel Premier ministre
00:47:31imaginaire pour gouverner le pays.
00:47:34La vérité, c'est que le Nouveau Front Populaire,
00:47:36et le constat de François Ruffin, est très juste.
00:47:39Le Nouveau Front Populaire n'a pas la majorité absolue
00:47:41et ne peut pas, à lui seul, gouverner le pays.
00:47:43Et donc, le principe de réalité, aujourd'hui,
00:47:46amène à une nouvelle recomposition.
00:47:48Et je crois que le temps de la recomposition
00:47:50politique va arriver, y compris à gauche,
00:47:53et de savoir si, oui ou non, demain,
00:47:56les socialistes, y compris une partie
00:47:59des écologistes, sont prêts ou pas
00:48:00à travailler avec Jean-Luc Mélenchon.
00:48:02Et François Ruffin porte, aujourd'hui,
00:48:05cette rupture et acte cette rupture
00:48:07avec Jean-Luc Mélenchon.
00:48:08Allez, on va marquer une courte page de publicité.
00:48:11Bien sûr, Punchline était, ça continue.
00:48:13On va évoquer encore d'autres sujets politiques
00:48:16et les interviews, notamment l'interview
00:48:18de Marine Le Pen, de Gérald Darmanin dans le JDD.
00:48:21Et il y a énormément, énormément de petites phrases
00:48:23à décrypter avec vous, messieurs.
00:48:24À tout de suite.
00:48:29Punchline était, ça continue.
00:48:30Merci beaucoup d'être avec nous
00:48:32et soyez les bienvenus si vous venez
00:48:33de nous rejoindre pour cette deuxième heure.
00:48:35On va continuer à parler,
00:48:37bien évidemment, de politique encore,
00:48:39mais tout de suite, c'est la Minute Info
00:48:41avec Sandra Thionbaut.
00:48:42Rebonjour, Sandra.
00:48:43Bonjour, Mickaël. Bonjour à tous.
00:48:44À l'œil de l'actualité,
00:48:46un homme a été tué la nuit dernière
00:48:48et un autre blessé à Créteil, dans le Val-de-Marne.
00:48:50Les faits ont lieu dans le quartier de l'ABI
00:48:52en cause d'une rixe sur fond de rivalité.
00:48:54Entre quartiers, 11 personnes, dont 4 mineurs,
00:48:57ont été placées en garde à vue.
00:48:58Deux véhicules vides, un chargeur d'armes de poing
00:49:01et une matraque télescopique ont été saisis.
00:49:03Le CRIF a qualifié d'irresponsable
00:49:05les propos de Thomas Porte.
00:49:07Pour le député insoumis,
00:49:08les athlètes israéliens ne sont pas les bienvenus
00:49:10aux Jeux olympiques de Paris.
00:49:12Il appelle même à la mobilisation.
00:49:14Sur son compte X, le président du CRIF dénonce
00:49:17une cible désormais sur le dos des athlètes israéliens
00:49:20et rappelle les assassinats de 11 Israéliens
00:49:22par des terroristes palestiniens
00:49:23au JO de Munich en 1972.
00:49:27La pression monte à 5 jours des JO de Paris.
00:49:29Anthony Estanguet, le président du comité d'organisation,
00:49:32l'affirme ce dimanche.
00:49:33Les organisateurs promettent une cérémonie
00:49:35d'ouverture exceptionnelle avec beaucoup d'audace.
00:49:38Sur le terrain, une partie des 45 000 volontaires bénévoles
00:49:41ont entamé leur dernière série de formation ce dimanche.
00:49:45Merci beaucoup Sandra Tchambon.
00:49:46On vous retrouve dans une demi-heure
00:49:48et on sera d'ailleurs en fin d'émission tout à l'heure
00:49:50avec la vice-présidente du CRIF
00:49:51pour évoquer effectivement les propos de Thomas Porte
00:49:54lors de cette manifestation de militants pro-palestiniens
00:49:57qui ne souhaitent pas que les sportifs israéliens
00:50:00participent aux Jeux olympiques.
00:50:01En attendant, juste avant la pause, on l'a vu,
00:50:04on a évoqué ces propos de François Ruffin,
00:50:07très critique envers son propre camp.
00:50:09Il a qualifié la gauche de nulle.
00:50:11Eh bien, une autre députée n'a pas mâché ses mots.
00:50:12C'est Marine Le Pen dans les colonnes du Parisien.
00:50:15L'élu a taclé le comportement des Insoumis
00:50:18qui ont refusé de serrer la main de Flavien Thermé.
00:50:21C'est ce jeune député de 22 ans,
00:50:24Benjamin de l'Assemblée nationale.
00:50:26Elle dit que les Insoumis ont eu des postures minables,
00:50:29qui ne sont pas à la hauteur des enjeux politiques.
00:50:31Très rapidement, parce qu'on a déjà évoqué le sujet hier,
00:50:35on a du mal à donner tort à Marine Le Pen.
00:50:41C'est vrai que ce comportement n'est peut-être pas digne
00:50:43de député de la République.
00:50:44C'est un comportement totalement indigne.
00:50:47On parlait effectivement du député LFI,
00:50:49M. Picmal, qui avait refusé de serrer la main
00:50:51au Benjamin de l'Assemblée.
00:50:52C'est un jeune député de 22 ans
00:50:54qui a été élu sous l'étiquette du Rassemblement national.
00:50:57Je pourrais également citer M. Sébastien de l'Augus.
00:50:59– Pire que de ne pas serrer la main, il a fait un chifoumi.
00:51:01– Il a fait un chifoumi, mais je prendrais l'exemple
00:51:05de M. Sébastien de l'Augus, qui lui, a atteint un degré supérieur.
00:51:10Il a même intimidé physiquement un député
00:51:12qui se trouvait effectivement…
00:51:14– Au sein de l'hémicycle.
00:51:15– Au sein de l'hémicycle.
00:51:16Donc l'attitude de la France insoumise est une attitude
00:51:18qui est propre à la situation politique du pays,
00:51:20orchestrée par les amis de Jean-Luc Mélenchon,
00:51:23c'est-à-dire la montée de la violence, le chaos,
00:51:26avec une volonté aussi d'humilier politiquement leurs adversaires,
00:51:31parce que ça répond aussi en partie aux 8 secondes qu'il leur faut
00:51:35pour aller plaire à un électorat sur TikTok, sur les réseaux sociaux,
00:51:39à la politique de l'image, la politique de la violence et du chaos,
00:51:42c'est-à-dire l'irréel.
00:51:43L'irréel plutôt que le travail concret, le sérieux,
00:51:46le respect de nos institutions, c'est indigne de notre République
00:51:50et indigne aussi, eu égard à la tâche que les Français ont confiée,
00:51:55c'est-à-dire représenter la nation.
00:51:56– Autre déclaration de Marine Le Pen, toujours dans les colonnes du Parisien,
00:52:00sur le fait notamment que le Rassemblement national
00:52:02n'ait eu aucun poste-clé à l'Assemblée,
00:52:04elle déclare, voilà, tous ces gens se sont fait élire entre eux
00:52:06au poste-clé de l'Assemblée, mais ils ne l'assument pas
00:52:08et font acte de violence verbale entre eux,
00:52:10pour se faire pardonner de devoir leurs élections à leurs adversaires.
00:52:14Est-ce que vous comprenez la colère de Marine Le Pen ?
00:52:17Finalement, on peut se dire aussi que c'est le jeu de toutes les élections,
00:52:20ces petites combines, ces petites alliances.
00:52:23– Alors, qu'il y ait des alliances, c'est naturel,
00:52:24d'ailleurs on a vu qu'il y avait des alliances
00:52:26qui permettaient d'avoir une présidente
00:52:27et c'est tout à fait légitime que Mme Baudepuy ait été élue,
00:52:31c'est très bien qu'il y ait une situation qui se stabilise,
00:52:34alors on verra jusqu'où.
00:52:36Pour ce qui est des postes au bureau, je suis désolé,
00:52:39le règlement de l'Assemblée semble assez clair,
00:52:41alors maintenant, quelle est la valeur d'un règlement
00:52:43au sein de l'Assemblée nationale ?
00:52:44Ça n'a pas l'air d'avoir de valeur, le règlement, il précise deux fois,
00:52:47une seule fois, deux fois, il précise que ces postes doivent être donnés
00:52:51en fonction du poids relatif des différents groupes,
00:52:55c'est clair, c'est simple, c'est toujours ce qui avait été fait.
00:52:58– Alors, ça doit être représentatif, effectivement, de l'Assemblée nationale,
00:53:01ce n'est pas une obligation ?
00:53:03– C'est le règlement, alors maintenant, des députés qui votent la loi…
00:53:06– Oui, mais dans le règlement, ce n'est pas écrit formellement
00:53:09que ce n'est pas une obligation, on en a discuté hier,
00:53:12effectivement, il n'y a pas de consensus, il n'y a pas de consensus sur cette loi.
00:53:15Le français moyen que je suis, il va falloir qu'on m'explique vraiment
00:53:19comment quelque chose qui s'appelle règlement, alors ce n'est pas une obligation
00:53:22parce qu'on peut faire avec, mais on ne peut pas faire avec,
00:53:24ça s'appelle la porte ouverte aux magouilles.
00:53:26Moi, j'attends de la représentation nationale qu'elle soit claire,
00:53:29y compris dans son règlement, alors si ça ne veut rien dire,
00:53:32ils retirent du règlement.
00:53:33– Là où je vous rejoins, c'est que je pense qu'il faut que ça soit représentatif.
00:53:35– C'est eux qui font la loi.
00:53:36– Mais en l'occurrence, le règlement n'est pas si clair que ça.
00:53:38– C'est bien que la représentation nationale, dans son bureau,
00:53:43il y ait des équilibres qui représentent la volonté des électeurs,
00:53:46de tous les électeurs.
00:53:49– Oui, c'est-à-dire que la lettre laisse une marge d'interprétation,
00:53:52mais l'esprit est clair.
00:53:53L'esprit, c'est qu'un bureau de l'Assemblée nationale…
00:53:55– Et ses opposants jouent là-dessus, sur l'interprétation du texte.
00:53:58– Oui, mais l'esprit parlementaire, l'esprit du parlementarisme,
00:54:02c'est qu'un bureau de l'Assemblée nationale qui comporte 6 vice-présidents,
00:54:0612 secrétaires et quelques questeurs…
00:54:08– 3 questeurs.
00:54:09– 3 questeurs, il est évident que sans être à la proportionnelle, à l'unité près,
00:54:14ça doit être représentatif de toutes les tendances de l'Assemblée nationale.
00:54:18C'est un principe de bon sens.
00:54:19Autant pour la présidence de l'Assemblée, il doit y avoir une majorité,
00:54:23autant pour les autres postes,
00:54:26il devrait y avoir une représentation de l'ensemble des tendances.
00:54:29Et donc, ça montre un manque d'esprit, là aussi, républicain,
00:54:34c'est-à-dire de se dire qu'on doit respecter le vote de tous les Français.
00:54:41Et donc, symboliquement, même si c'est parce que certains de ces postes
00:54:44ont une importance relativement secondaire,
00:54:47mais symboliquement, il faut que toutes les tendances soient représentées.
00:54:51Voilà, ça correspond à la fois au bon sens…
00:54:53– Et que tous les Français soient représentés aussi.
00:54:55– Oui, tous les Français…
00:54:56– Que ces millions d'électeurs qui finalement se retrouvent…
00:54:57– Que toutes les grandes familles politiques soient représentées.
00:55:00Et là, à l'évidence, il y a des gens qui ont passé des accords entre eux,
00:55:04ils ont parfaitement le droit de passer des accords.
00:55:06Moi, je conteste, c'est là où je ne suis pas d'accord avec la fin de la phrase de Marine Le Pen,
00:55:10c'est que ce ne sont pas des magouilles,
00:55:14ils ont parfaitement le droit de passer des accords.
00:55:16Quand on est dans une assemblée où personne n'a la majorité
00:55:20et où tout le monde constitue une minorité,
00:55:22quand il faut constituer une majorité, par définition,
00:55:25il doit y avoir des accords.
00:55:27Mais là où c'est extrêmement critiquable, c'est qu'ils passent des accords.
00:55:30C'est une chose, mais ils devaient représenter aussi
00:55:33ceux qui étaient en dehors des accords.
00:55:35– Allez, dernière phrase de Marine Le Pen de cette interview dans Le Parisien,
00:55:39puis je vous donne la parole, Eliott Mamann.
00:55:42Marine Le Pen qui dit,
00:55:43alors il n'y a plus aucune règle à l'Assemblée nationale,
00:55:45elle est devenue une zone de non-droit,
00:55:47et elle dit également, parce qu'elle pense aussi à ses électeurs,
00:55:49les Français ont voté aux élections législatives
00:55:51d'une manière très différente qu'en 2022.
00:55:53Et on retrouve Van der Leyen reconduite à la Commission européenne,
00:55:57et Yael Broun-Pivet à l'Assemblée nationale.
00:56:00Finalement, rien n'a changé avec ce sentiment
00:56:02que nos électeurs sont quantité négligeable et qu'ils n'ont pas été entendus.
00:56:06Voilà ce que dit Marine Le Pen.
00:56:09C'est vrai qu'Emmanuel Macron voulait une clarification.
00:56:12Bon, là, visiblement, on ne l'a pas tout à fait, pas encore.
00:56:15– Je trouve que là, pour le coup, Marine Le Pen est très discutable,
00:56:18parce que le fait que madame Van der Leyen soit réélue,
00:56:21elle oublie simplement qu'il y a plusieurs pays
00:56:23qui votent aux élections européennes, pas simplement la France,
00:56:26et que donc là aussi, le résultat démocratique
00:56:29fait que c'est le parti de madame Van der Leyen
00:56:31qui est arrivé en tête au sein de l'Assemblée européenne.
00:56:34Je trouve que parler de zone de non-droit…
00:56:36– Et puis Yael Broun-Pivet aussi a été réélu.
00:56:37– Et puis Yael Broun-Pivet a été réélu avec une majorité,
00:56:41parfaitement dans les règles.
00:56:43Je trouve que parler de zone de non-droit
00:56:45pour nos institutions n'est pas bienvenu.
00:56:47Ah bien même, on est critique.
00:56:49– Ce qui est intéressant, c'est que par exemple,
00:56:52Manon Aubry, qui est députée européenne,
00:56:54a chaleureusement salué Ursula von der Leyen
00:56:56à la suite de la reconduction de sa commission,
00:56:58alors même que l'on imagine assez difficilement
00:57:01la France insoumise avoir participé au vote
00:57:03en faveur de la reconduction de la commission von der Leyen.
00:57:06Donc manifestement, à certains égards,
00:57:07les principes républicains peuvent être entendus
00:57:10par l'intégralité des partis.
00:57:11Et je pense que ce que Marine Le Pen voulait en effet signifier,
00:57:13c'est qu'il y a une forme de reflux des principes républicains
00:57:17les plus élémentaires au sein même de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:57:20Et c'est particulièrement inquiétant
00:57:21puisque la fonction d'un Parlement dans une démocratie
00:57:24est d'offrir un forum à des personnes
00:57:26qui ne partagent rien d'un point de vue politique.
00:57:28Et finalement, de civiliser les désaccords.
00:57:30Et de toute évidence, cette fonction-là n'est plus garantie
00:57:33à partir du moment où l'on estime que des personnes
00:57:35avec qui l'on est trop fermement en désaccord
00:57:37ne méritent même pas d'être saluées
00:57:39et que l'on ne devrait pas leur serrer la main.
00:57:42On ne peut pas partir sur une discussion constructive
00:57:45dès lors que l'on donne cette base-là à cette discussion.
00:57:48Mais d'ailleurs, de manière générale,
00:57:50le Rassemblement national est parvenu à imposer une stratégie,
00:57:53que ce soit volontaire ou qu'ils en aient été victimes,
00:57:55ce n'est pas la question, mais en communiquant sur le fait
00:57:58qu'ils avaient appelé au vote de vice-présidents
00:58:01issus de diverses formations politiques,
00:58:03la France insoumise, la Leur, le Rassemblement national
00:58:05et la majorité, ou le camp présidentiel,
00:58:09en misant sur cette dite stratégie de la cravate,
00:58:11ils ont précisément parvenu à imposer un message
00:58:14selon lequel leur disposition physique et intellectuelle
00:58:18dans l'Assemblée nationale était différente de la disposition
00:58:23de ceux qui refusent de mettre la cravate,
00:58:24qui refusent de serrer la main, etc.
00:58:26Est-ce que c'est une stratégie qui est également pensée
00:58:28du côté du Rassemblement national ?
00:58:30On peut tout de même légitimement le supposer.
00:58:33Néanmoins, ils sont par ailleurs victimes de la stratégie inverse
00:58:37déployée par la France insoumise, notamment.
00:58:39Et donc, c'est ces deux dimensions-là qui donnent un caractère
00:58:42particulièrement compliqué aux discussions au sein de l'hémicycle.
00:58:45La stratégie de la cravate, ça sera tout à l'heure.
00:58:47On en parlera avec Gérald Darmanin pour la stratégie de la cravate.
00:58:50Contre Amine et moi-même sur la stratégie de la cravate.
00:58:53On parlera de cravate tout à l'heure, vraiment,
00:58:56avec l'interview de Gérald Darmanin,
00:58:57qui est revenu sur cette séquence où il enlève cette cravate.
00:59:00On en reparlera tout à l'heure.
00:59:02Allez, rapidement, Amine.
00:59:03Simplement, c'est quand même très important ce dont on discute.
00:59:07S'agissant de...
00:59:09J'entends cette petite musique.
00:59:10Vous savez ce que ça veut dire.
00:59:11Oui, ce qu'il veut dire.
00:59:13Mais non, mais allez-y, finissez votre propos, quand même.
00:59:15Non, je dis simplement que Marine Le Pen a cependant contribué
00:59:19à faire élire deux vice-présidents LFI à l'Assemblée nationale
00:59:22et surtout, ils se sont abstenus le soir.
00:59:25Ils sont partis dormir,
00:59:27ce qui a permis au Nouveau Front Populaire
00:59:28d'obtenir la majorité absolue au bureau de l'Assemblée nationale.
00:59:32Plus aucun député LFI ne pourra être sanctionné pour son comportement,
00:59:35puisque LFI a la majorité absolue au bureau de l'Assemblée nationale.
00:59:45Donc, ils ont aussi leur responsabilité
00:59:47parce qu'ils ont démissionné malgré l'engagement pris
00:59:50qui a été celui de lutter jusqu'au bout face à la France insoumise.
00:59:54C'est aussi une critique que l'on peut cependant faire
00:59:56aux partis de Marine Le Pen.
00:59:58Allez, on va continuer à évoquer tous ces sujets politiques.
01:00:00Et je vous le disais à l'instant,
01:00:01cette interview de Gérald Darmanin dans le JDD,
01:00:05il y a énormément de petites phrases,
01:00:06et notamment cette phrase sur la cravate.
01:00:07On en reparlera juste après la pub.
01:00:09À tout de suite.
01:00:14De retour dans Punchline,
01:00:16été, on va continuer à parler politique.
01:00:17Et après l'interview de Marine Le Pen qu'on a décortiquée,
01:00:20décryptée, on va maintenant débriefer
01:00:22celle de Gérald Darmanin dans le journal du dimanche,
01:00:25le ministre de l'Intérieur.
01:00:26Alors lui, il n'évoque pas les postes, les élections,
01:00:29les postes clés à l'Assemblée nationale,
01:00:30mais pense déjà à l'après.
01:00:32Et Gérald Darmanin déclare ceci.
01:00:34L'enjeu, c'est de s'accorder sur un pacte législatif
01:00:38autour de quelques grands principes.
01:00:41Messieurs, on s'approche finalement de plus en plus
01:00:43d'un pacte gouvernemental entre cette droite républicaine,
01:00:47nouvelle droite républicaine, anti-Ciotti,
01:00:50et puis le camp présidentiel.
01:00:51On y va tout doucement.
01:00:53Alors pas d'alliance, mais pacte, c'est ça ?
01:00:55Oui, il ne faut pas dire le mot alliance, il faut dire pacte.
01:00:57Pas alliance, parce que Laurent Wauquiez ne veut pas d'alliance.
01:00:59Mais par contre, il veut bien un pacte.
01:01:00Il veut bien un pacte.
01:01:02Mais de toute façon, il va bien falloir trouver,
01:01:04et là où Darmanin a parfaitement raison,
01:01:06c'est qu'il va falloir bien trouver une solution
01:01:09pour gouverner le pays.
01:01:10Enfin, je rappelle à tout le monde qu'il y a un projet de budget
01:01:13à préparer, le projet de budget pour 2025,
01:01:16qui est extrêmement compliqué à faire parce que nous sommes
01:01:19dans une procédure européenne de déficit excessif.
01:01:22Et un projet de budget, normalement, ça se prépare l'été,
01:01:25au sein de l'exécutif, avant d'être transmis au Parlement,
01:01:28à partir du 15 septembre, enfin la deuxième quinzaine de septembre.
01:01:32Et là, je ne sais pas trop comment on va faire,
01:01:33parce qu'un gouvernement qui expédie les affaires courantes
01:01:36ne peut pas normalement préparer un budget
01:01:38qui est une décision politique.
01:01:40Donc, Darmanin a raison de dire
01:01:42qu'il va falloir qu'on trouve une solution.
01:01:45La petite nuance ou la petite question qu'on devra lui poser,
01:01:48c'est un pacte législatif et surtout pas une alliance
01:01:52entre les macronistes et la droite.
01:01:54Pourquoi pas ?
01:01:54C'est d'ailleurs ce qu'ils ont cherché à faire pendant deux ans
01:01:57sans y parvenir, ce qui a légèrement provoqué la dissolution.
01:02:00Mais ça ne suffit pas parce que droite plus macroniste,
01:02:04ça fait 220 députés.
01:02:06Donc, on critique à juste titre la gauche qui raconte qu'elle a gagné
01:02:10alors qu'elle a 190 députés.
01:02:12Droite plus macroniste, ça fait 220.
01:02:14Donc, il en faut encore une soixantaine ou plus exactement 70.
01:02:17Philippe Guibert, il a peut-être la réponse, Gérald Darmanin.
01:02:19Il faut faire un signe à la gauche.
01:02:21Il faut faire un signe à la gauche.
01:02:22Par l'augmentation du SMIC.
01:02:23Par l'augmentation du SMIC, exactement.
01:02:25Il défend l'augmentation du SMIC,
01:02:27comme le nouveau front mobulaire d'ailleurs.
01:02:28L'augmentation du SMIC défendu par la gauche n'est pas un mauvais débat
01:02:32et que nous aurions tort de l'écarter d'un revers de la main.
01:02:35Il dit également le SMIC peut être augmenté.
01:02:38Ce serait un coup de pouce important pour ceux qui travaillent et qui le méritent.
01:02:41Mais il faut le faire sans tuer nos entreprises.
01:02:42Voilà ce que dit Gérald Darmanin à propos du SMIC.
01:02:45Là, en l'occurrence, on a une déclaration stratégique.
01:02:48Un appel du pied vers la gauche.
01:02:50Après, un appel du pied vers la droite.
01:02:53Peut-être pour créer ce fameux bloc républicain.
01:02:56Oui, d'accord, mais on peut le considérer autrement.
01:02:59On peut considérer que Gérald Darmanin, tout d'un coup, constate qu'on a besoin
01:03:04de revaloriser la valeur travail, que ce qui fait fonctionner les entreprises,
01:03:09notre pays, c'est la valeur travail et que dans ces cas-là,
01:03:13le salaire minimum n'est pas assez élevé pour des tâches qui sont très difficiles.
01:03:17Oui, sauf que lui dit qu'il veut détacher le parti socialiste de la France insoumise.
01:03:20Oui, ça y est, il participe clairement, il veut séduire les sociodémocrates.
01:03:23Il y a peut-être des contradictions, je reviens sur le salaire minimum.
01:03:26Personnellement, je ne soutiens absolument pas le programme économique de la gauche,
01:03:31tel qu'il a été présenté, mais cette mesure-là me paraît être une justice
01:03:35à la fois de justice sociale et de bon sens économique.
01:03:38C'est-à-dire de faire une différence de plus en plus importante
01:03:41entre ceux qui travaillent et qui travaillent durement et ceux qui ne travaillent pas.
01:03:45Je rappellerai qu'au SMIC, c'est 18% des Français,
01:03:49c'est-à-dire c'est ceux qui font le nettoyage, l'hôtellerie, la restauration,
01:03:53c'est ceux qui vous servent dans les cafés et les restaurants,
01:03:56c'est ceux qui font la sécurité, tout emploi qui ne sont pas délocalisables.
01:04:01Et quand on regarde la proposition à 1 600 euros net,
01:04:05toutes charges comprises, y compris charges patronales,
01:04:09c'est 10,50 euros par jour, c'est moins de 263 euros par mois.
01:04:14Pour faire la différence, pour la valeur travail, ça me paraît être une bonne mesure.
01:04:18Je rappelle juste la mesure du Nouveau Front Populaire, c'était 1 600 euros net.
01:04:21C'est ça, c'est celle dont je viens de parler avec les chiffres que je viens de donner.
01:04:24Évidemment, si à côté on met la semaine à 32 heures, on arrive dans autre chose.
01:04:28Mais sur cette mesure-là...
01:04:30Amine Elbaïd.
01:04:32D'abord, vous parlez de Gérald Darmanin, avant de vous parler peut-être du SMIC.
01:04:35Je ne sais pas si Gérald Darmanin est crédible.
01:04:38Il pourrait être potentiellement le Premier ministre d'une coalition
01:04:41qui irait du Parti Socialiste à la droite républicaine.
01:04:44Mais rappelez simplement des faits.
01:04:46Les faits, c'est que si Gérald Darmanin a été réélu député,
01:04:51il a été réélu parce que le candidat arrivé en troisième position,
01:04:55qui était un candidat LFI dans la dixième circonscription du Nord à Tourcoing,
01:05:00s'est désisté au profit de Gérald Darmanin,
01:05:03qui était candidat face au Rassemblement National.
01:05:05Un Rassemblement National qui est arrivé en tête dans la commune de Tourcoing.
01:05:10Et aujourd'hui, le seul signe que Gérald Darmanin fait à gauche,
01:05:14c'est une interview au JDD sans remercier d'ailleurs les électeurs de la France insoumise
01:05:20parce qu'il a bénéficié des voix de la France insoumise pour être réélu député.
01:05:24Mais sur le SMIC, aujourd'hui, Gérald Darmanin, on comprend bien dans la logique
01:05:28que comme il a été élu par les voix de la France insoumise,
01:05:31le voici reprendre quelques éléments de réponse de la France insoumise.
01:05:35N'oublions pas qu'avant d'être ministre...
01:05:36Vous pensez que c'est pour séduire les électeurs de sa circonscription
01:05:39qu'il aurait voté pour lui électeur de gauche ?
01:05:41Vous savez, Gérald Darmanin, c'est mon voisin, il habite à Tourcoing,
01:05:43moi je suis roubaisien, je sais parfaitement comment on fonctionne localement.
01:05:46Oui, c'est un territoire populaire,
01:05:48mais ce territoire populaire qui est un territoire d'ouvriers
01:05:50ne confond pas solidarité et assistana.
01:05:53Ce sont des travailleurs, des travailleurs pauvres,
01:05:55et ce ne sont pas les politiques qui donnent du travail.
01:05:57Ce sont les entrepreneurs, et les entrepreneurs vous disent localement
01:06:00« moins de charges s'il vous plaît ».
01:06:02Ils le disent sans tuer nos entreprises.
01:06:04C'est ce qu'il dit Gérald Darmanin.
01:06:05Mais il doit, et je pense qu'il doit faire preuve de clarté sur cette question.
01:06:10Parce qu'augmenter le SMIC tout en maintenant la pression sur nos entrepreneurs,
01:06:14ce qui va se passer c'est que les PME,
01:06:16les petites et moyennes entreprises qui, elles, créent du travail,
01:06:19donnent du travail, vont devoir choisir demain quels salariés il faudra licencier.
01:06:23On va détruire des emplois.
01:06:25Et le vrai sujet qui permettait de réconcilier,
01:06:29sous Nicolas Sarkozy, gauche et droite confondus,
01:06:31c'était les heures supplémentaires défiscalisées
01:06:33qui permettaient à des travailleurs qui ne prenaient le travail de personne d'autre
01:06:37de tout simplement pouvoir travailler plus parce qu'ils voulaient gagner plus.
01:06:40Allez, Philippe Guibert.
01:06:41Rien d'autre.
01:06:42A priori, il n'est pas d'accord avec vous.
01:06:43Philippe Guibert.
01:06:44Les heures supplémentaires sont défiscalisées.
01:06:45Emmanuel Macron a repris cette mesure.
01:06:46Mais elles ne sont pas désocialisées.
01:06:47Elles ne sont pas désocialisées, mais elles sont défiscalisées,
01:06:50ce qui est quand même un avantage.
01:06:51Et puis d'autre part, le SMIC, ce n'est pas de l'assistanat,
01:06:54c'est la valeur travail.
01:06:56Et donc, c'est une mesure qui…
01:06:57Alors, toute la discussion est effectivement de savoir
01:07:02jusqu'à combien on augmente le cycle sans mettre en danger des PME,
01:07:05qui sont effectivement… qui ont pas mal de salariés au SMIC.
01:07:08Donc, il faut trouver le bon équilibre.
01:07:09Et je trouve que le mérite de Gérald Darmanin est d'ouvrir une discussion
01:07:15en disant, et il est bien placé dans cette circonscription
01:07:17parce qu'il est dans une circo populaire,
01:07:19et c'est le cas de Ruffin.
01:07:21Ruffin dit à peu près la même chose tout à l'heure
01:07:23quand on parlait dans sa vidéo.
01:07:25Il y a une question des bas salaires.
01:07:27Donc, comment on répond à cette question des bas salaires ?
01:07:30C'est une vraie question des Français.
01:07:32Et en même temps, c'est une vraie question politique
01:07:34parce que si on doit finir par trouver un accord
01:07:37qui aille entre une partie de la gauche et une partie de la droite,
01:07:40avec le centre, il faudra bien trouver des propositions
01:07:43qui répondent aux préoccupations des Français
01:07:46et sur lesquelles on peut se mettre d'accord.
01:07:48Donc, peut-être que ça ne sera pas 1 600 euros net.
01:07:52Peut-être que ça sera un peu moins.
01:07:54Peut-être que ça doit s'accompagner de baisses de charges
01:07:56pour les entreprises.
01:07:57Mais je trouve que le mérite de Darmanin
01:07:59est d'ouvrir une vraie discussion
01:08:00en ouvrant des signes politiques à droite et à gauche.
01:08:03Sur ce point, les métiers concernés,
01:08:07à plus de 90% sont les métiers où tous les matins
01:08:10on nous dit qu'on n'arrive pas à embaucher.
01:08:12Oui, c'est vrai.
01:08:12Alors, on ne peut pas à la fois nous dire
01:08:14que c'est l'offre et la demande qui doivent s'appliquer.
01:08:17Et à un moment donné, quand je dis
01:08:19que je n'arrive pas à trouver du personnel,
01:08:21c'est refuser qu'on augmente ce personnel.
01:08:23Si je suis un libéral, je dis que c'est l'offre et la demande.
01:08:26Eh bien, l'offre et la demande, c'est je dois monter les salaires.
01:08:28Et donc, ça correspond à valeur travail,
01:08:31justice sociale, offre et demande.
01:08:34Après, pour les charges, je rappellerai
01:08:35que pour le salaire minimum, c'est pour ça que j'ai dit
01:08:37à 1 600 euros, c'est 10,50 euros par jour chargé.
01:08:40Le SMIC est déjà avec un chargement minimal.
01:08:44Mais on peut redonner du grain à moudre aux entreprises.
01:08:46Par exemple, sur le prix de l'énergie,
01:08:48quand mon boulanger a fermé,
01:08:49ce n'est pas le salaire de son commis qui l'a mis en faillite,
01:08:52c'est le prix de l'énergie.
01:08:53Les derniers mots de Gérald Darmanin sur la gauche.
01:08:55Simplement, c'est quand même un fantasme de croire
01:08:58que demain, le pays sera gouverné par Gérald Darmanin
01:09:00dans une alliance entre la droite et le Parti socialiste.
01:09:03Vous avez déjà des cadres de la droite sénatoriale,
01:09:05notamment Bruno Retailleau, mais aussi Laurent Wauquiez,
01:09:07qui ont annoncé qu'ils ne gouverneront pas,
01:09:09parce qu'ils ne prendront pas part à un gouvernement
01:09:12avec des gens issus de la gauche,
01:09:13parce qu'ils ne pensent absolument pas la même chose,
01:09:15parce qu'ils ne partagent pas la même vision de la société,
01:09:17parce qu'ils ne sont d'accord sur absolument rien,
01:09:18sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat, sur l'immigration.
01:09:21Il dit que ce n'est pas anormal de travailler avec la gauche,
01:09:23mais ce qui est anormal, c'est qu'il soit dans la soumission
01:09:25et qu'il nourrisse le vote communautaire.
01:09:26Donc, il exclut quand même une partie de la gauche.
01:09:28Et on sait visiblement qui il vise.
01:09:30Il vise la stratégie de la gauche et soumise à Jean-Luc Mélenchon.
01:09:34Mais la gauche est soumise aujourd'hui à Jean-Luc Mélenchon.
01:09:36Monsieur Gage a annoncé qu'ils ne procéderont pas à une rupture
01:09:39au nom du Parti socialiste avec la France insoumise.
01:09:42Vous comprenez que cette vision relève plus du fantasme.
01:09:47Il y a une chose qui ne relève pas du fantasme,
01:09:49c'est qu'à un moment donné, il faudra bien qu'on...
01:09:52Dans ce pays, on n'a pas l'habitude des coalitions et des compromis.
01:09:55Il va falloir que dans les pays, on trouve une solution.
01:09:58Pour terminer sur l'interview de...
01:10:00Il faudra bien que ce qui semble être du fantasme aujourd'hui,
01:10:03d'où le pacte législatif, c'est-à-dire respecter le régime parlementaire.
01:10:07Et les gens sans participer peuvent, par exemple,
01:10:10ne pas censurer un gouvernement.
01:10:12Ça peut être une forme d'accord.
01:10:13Dernière phrase sur cette interview du JDD,
01:10:16pour finir avec une petite note plus détendue, plus amusante.
01:10:20Il parlait de la cravate, notre cher Gérald Darmanin.
01:10:23Vous savez, il a enlevé sa cravate, effectivement,
01:10:25lors de ce dernier conseil des ministres.
01:10:27Nicolas Sarkozy me disait, une cravate, c'est très important.
01:10:29Tu rentres dans la vie des gens et je pense qu'il avait raison.
01:10:32Mais aujourd'hui, c'est devenu en partie le symbole de la distance.
01:10:36La distance, la cravate, c'est la distance.
01:10:38Alors, je regarde qui a...
01:10:40Eliott Mamann est distant.
01:10:41Et je le suis aussi, visiblement, vous pas.
01:10:44Mais en tout cas, il le dit, ne plus en mettre.
01:10:46Quotidiennement est une façon...
01:10:47Je n'ai plus la...
01:10:48Voilà, exactement.
01:10:49Une façon de montrer que j'ai compris le message
01:10:51de ceux qui ne veulent pas que nous soyons au-dessus d'eux,
01:10:53mais avec eux.
01:10:54Voilà, c'était les phrases de Gérald Darmanin sur la cravate.
01:10:57On va parler maintenant de cette manifestation.
01:10:59Manifestation Place de la République,
01:11:02manifestation de militants pro-palestiniens
01:11:05qui ne souhaitent pas que les athlètes israéliens
01:11:08participent à cette compétition sportive.
01:11:11Alors, c'était donc hier Place de la République.
01:11:13Il y avait un élu, un élu de la France Insoumise.
01:11:16C'est le député Thomas Porte qui y était.
01:11:18Il a pris la parole lors de cette manifestation.
01:11:21Regardez, c'est un sujet de Juliette Salat.
01:11:26Des propos jugés indécents,
01:11:28mettant une cible dans le dos des athlètes israéliens
01:11:31par le président du CRIF, Yonatan Harfi.
01:11:33Ce samedi, à l'occasion d'une manifestation pro-Palestine à Paris,
01:11:37le député insoumis de Seine-Saint-Denis, Thomas Porte,
01:11:40a appelé à une mobilisation contre la participation d'Israël
01:11:43aux Jeux Olympiques.
01:11:45Et moi je suis ici pour dire que non,
01:11:47la délégation israélienne n'est pas la bienvenue à Paris.
01:11:50Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus
01:11:53aux Jeux Olympiques à Paris.
01:11:55Des propos polémiques, relayés en masse sur les réseaux sociaux.
01:11:59Le maire de Nice, Christian Estrosi,
01:12:01a demandé une procédure de dissolution à l'encontre de LFI.
01:12:04La présidente de l'organisation juive européenne a réagi sur ces news.
01:12:08Pour toute cette boue de haine antisémite,
01:12:11ces appels à la violence, ces apologies du terrorisme
01:12:15que nous avons considérées comme étant constituées,
01:12:18les propos qui sont tenus là nous semblent nous constituer
01:12:21également une provocation à la haine.
01:12:23Et c'est bien pour cela que nous avons décidé,
01:12:25à l'organisation juive européenne,
01:12:27de déposer une plainte pour provocation à la haine
01:12:29entre les mains du procureur de Paris.
01:12:31Dans son tweet, Yonatan Harfi rappelle l'attentat des JO de Munich en 1972
01:12:36durant lequel un commando de terroristes palestiniens
01:12:39avait assassiné 11 athlètes de la délégation israélienne.
01:12:44Et voilà, des propos condamnés par de nombreuses personnalités politiques.
01:12:48On a vu Christian Estrosi effectivement
01:12:50qui demandait une procédure de dissolution
01:12:52à l'encontre de la France insoumise.
01:12:54On a également un tweet de Manuel Bompard
01:12:57qui lui défend son collègue de la France insoumise.
01:13:00Un tweet qui va pouvoir s'afficher, on va pouvoir le lire.
01:13:02Voilà, non, il n'y a rien d'antisémite à demander
01:13:05que face aux violations du droit international,
01:13:07les athlètes israéliens concourent aux Jeux Olympiques
01:13:09sous bannière neutre, comme c'est le cas pour les athlètes russes.
01:13:13Soutien à Thomas Porte.
01:13:15Alors, pour en parler, on est avec Nathalie Cohen-Bezerman
01:13:19qui est donc la vice-présidente du CRIF.
01:13:22Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous.
01:13:25Alors, vous avez vu ces propos, entendu ces propos de Thomas Porte.
01:13:29Beaucoup disent qu'aujourd'hui, on met des cibles sur la délégation,
01:13:33les sportifs israéliens.
01:13:35Est-ce que vous confirmez, en tout cas,
01:13:37les propos qui ont d'ailleurs été tenus par Yonatan Harfi,
01:13:39président du CRIF ?
01:13:41Mais je le confirme tout à fait.
01:13:43Ça ne s'appelle pas autrement que mettre une cible
01:13:46derrière des sportifs.
01:13:48On parle de sport, on parle d'un événement mondial
01:13:53auquel vont assister des sportifs de nombreux pays.
01:13:57Et ce qu'est en train de faire Thomas Porte,
01:13:59c'est tout bonnement criminel.
01:14:01Il met une cible dans le dos de ces sportifs israéliens
01:14:06qui sont des civils, qui sont des sportifs,
01:14:09mais rien de choquant.
01:14:12En fait, c'est la continuité de la parole
01:14:16que portent LFI depuis le 7 octobre,
01:14:19que portent LFI depuis des mois,
01:14:21que portent M. Thomas Porte,
01:14:23également ses collègues Guyraud, Boyard,
01:14:27d'ailleurs qu'ils le soutiennent dans cette posture.
01:14:31Et je veux rappeler que M. Porte, d'ailleurs,
01:14:34n'en est pas à sa première fois.
01:14:36Il avait déjà mis une cible dans le dos
01:14:38des ignonts à tort comme soldat,
01:14:41un jeune juif qui avait reçu des menaces.
01:14:46Il avait mis dans un autre registre
01:14:49la tête d'Olivier Dussopt sur un ballon
01:14:52sur lequel il avait posé son pied.
01:14:54Ce monsieur est un agité, un excité.
01:14:57Il n'a pas sa place à l'Assemblée nationale.
01:15:00Et je rejoins complètement ce qu'a dit Christian Estrosi
01:15:04et ce qu'a dit sur votre plateau Muriel Wagnin.
01:15:09Il faut porter plainte contre ces gens.
01:15:12Est-ce que vous réclamez aujourd'hui
01:15:14que l'État, d'ailleurs, se saisisse de cette affaire ?
01:15:18Mais bien sûr, il faut que l'État se saisisse de cette affaire
01:15:22car ce conflit à Gaza,
01:15:24ça a donné à toutes ces racailles un second souffle.
01:15:27Porte a justifié l'attaque du Hamas.
01:15:31Il ne faut pas oublier qu'il a rencontré,
01:15:33deux jours avant,
01:15:35Abou Amir El Eva,
01:15:37soi-disant responsable d'une association humanitaire
01:15:40et que ce monsieur est un responsable du Hamas.
01:15:43Tous ces gens de LFI sont liés au Hamas.
01:15:47Au bout d'un moment, il faut savoir à qui on a affaire.
01:15:50Le Front populaire, d'ailleurs,
01:15:53qui s'est associé avec ces gens du LFI
01:15:56pour gagner des postes de députés,
01:15:58doivent aujourd'hui avoir une parole ferme,
01:16:01les ostraciser
01:16:03et se dissocier de la France insoumise,
01:16:06cette France indigne.
01:16:08Voilà ce que nous avons à dire.
01:16:10Nathalie Cohen-Bézard, restez avec nous
01:16:12car j'aimerais vous faire réagir sur d'autres propos,
01:16:15notamment un tweet d'Emeric Caron.
01:16:17Mais juste avant, on va faire la minute info
01:16:19avec Sandra Tchombo qui nous attend depuis tout à l'heure.
01:16:23A la une de l'actualité, ces propos de François Ruffin.
01:16:26La gauche, quelle nullité.
01:16:28L'ancien député LFI, désormais apparenté au groupe écologiste,
01:16:31a poussé un coup de gueule contre les alliés du nouveau Front populaire.
01:16:34Il regrette que le rassemblement opéré ait été suivi
01:16:37par de nouvelles divisions
01:16:39et le fait que la gauche ne parvienne toujours pas à s'entendre
01:16:41sur un nom pour Matignon.
01:16:43De retour en campagne,
01:16:45Donald Trump promet un raz-de-marée républicain.
01:16:47Il était dans le Michigan ce sabdi,
01:16:49un état-clé que Joe Biden lui a ravi en 2020.
01:16:52Il a d'ailleurs réaffirmé que l'élection de 2020 avait été truquée.
01:16:55Comme à son habitude,
01:16:57le candidat républicain a également attaqué son rival
01:16:59à la présidentielle de novembre,
01:17:01assurant qu'il disposerait d'un quotient intellectuel
01:17:03de 50, 60 ou 70.
01:17:05On reste aux Etats-Unis
01:17:07où le premier ministre israélien est attendu ce lundi.
01:17:09Benyamin Netanyahou doit rencontrer le président américain
01:17:12pour lancer un discours devant le Congrès.
01:17:14Objectif, resserrer les liens entre Israël et les Etats-Unis,
01:17:17mis à mal par les hostilités à Gaza.
01:17:19Avec le Qatar et l'Egypte,
01:17:21Washington tente également de relancer les négociations
01:17:23pour un cessez-le-feu.
01:17:25Merci beaucoup Sandra Tchiambo pour cette Minute Info.
01:17:27On va retrouver Nathalie Cohen-Weserman
01:17:30qui est avec nous, vice-présidente du CRIF.
01:17:32On évoquait juste avant cette Minute Info
01:17:35les propos de Thomas Portes.
01:17:37Quel est le sentiment en Israël,
01:17:40les JO c'est dans quelques jours,
01:17:43dans moins d'une semaine maintenant, dans cinq jours.
01:17:45Dans quel état d'esprit se trouvent les Israéliens ?
01:17:47Est-ce qu'ils ont peur pour leur délégation
01:17:49et pour leurs sportifs ?
01:17:51Alors, moi je suis vice-présidente du CRIF.
01:17:53Le CRIF, nous sommes en France,
01:17:55donc on n'a pas forcément la température
01:17:58de tout ce qui se passe en Israël
01:18:00si ce n'est par les gens qu'on connaît là-bas.
01:18:03Evidemment, avec des propos tels
01:18:05qui viennent d'être tenus,
01:18:07mais même avant cela,
01:18:09avec l'ambiance qui règne en France actuellement,
01:18:12ambiance d'ailleurs qui provient
01:18:16des propos de haine de la France insoumise
01:18:19depuis des mois.
01:18:21Il y a une inquiétude, mais en même temps
01:18:23ils y vont avec l'esprit sportif,
01:18:27avec toutes les mesures qui seront prises
01:18:30pour les protéger,
01:18:32avec détermination et avec force,
01:18:35comme le sont les Israéliens,
01:18:37comme l'est le peuple juif en France aujourd'hui.
01:18:40Ces gens ne nous font pas peur.
01:18:42Ces gens se mettent de plus en plus
01:18:45en dehors de l'arc républicain,
01:18:47mais nous les vaincrons
01:18:51par des voies tout à fait républicaines
01:18:54et nous les renverrons de là où ils viennent.
01:18:57Je n'ai pas envie de dire où.
01:18:59Voilà, Aymeric Caron qui lui aussi a réagi,
01:19:01défendu bien sûr son collègue Thomas Porte.
01:19:04Il a simplement dit l'évidence.
01:19:06Le CIO aurait dû sanctionner les athlètes israéliens
01:19:08comme il a sanctionné les athlètes russes et biélorusses.
01:19:10Ils veulent une équité entre athlètes russes
01:19:14et athlètes israéliens.
01:19:16Mettons les choses dans le contexte.
01:19:18Un, Israël est une démocratie.
01:19:20On est d'accord, on n'est pas d'accord
01:19:22avec la politique de leur premier ministre,
01:19:24mais c'est une démocratie, pas une dictature.
01:19:26Deux, le contexte en France est particulier
01:19:28avec les actes antisémites qui montent.
01:19:30Pas que des actes, des assassinats de juifs
01:19:33parce que juifs sur notre territoire.
01:19:35C'est pas neutre.
01:19:37C'est les Jeux Olympiques 1972.
01:19:3911 athlètes israéliens.
01:19:41Tués par des terroristes palestiniens.
01:19:43Ils sont tués par des terroristes palestiniens,
01:19:45donc il faut quand même en avoir un peu la mémoire.
01:19:47C'est très courageux d'aller tuer des athlètes
01:19:49des armées quand on est armé.
01:19:51Mais l'extrême-gauche est toujours fidèle à elle-même.
01:19:54Regardez ce qu'écrivait un certain Joseph Krasny,
01:19:57alors en fait de son vrai nom,
01:19:59Edwin Pleynel dans Rouge,
01:20:02après l'assassinat des athlètes israéliens.
01:20:06Il écrivait
01:20:18Ces gens-là ne changent pas.
01:20:20Ils sont contre la paix.
01:20:22Ils soutiennent les terroristes.
01:20:24C'est une abomination.
01:20:26Vous vouliez réagir peut-être,
01:20:28parce qu'on vous a coupé la parole,
01:20:30au propos notamment de Joseph Touvenel ?
01:20:34Oui, je voulais surtout réagir
01:20:36au tweet d'Emeric Caron.
01:20:38J'ai envie de dire que c'est du même acabit
01:20:40que Portes et les autres.
01:20:42Mais j'ai été très contente d'entendre
01:20:44ce qu'a dit Muriel Melki-Waknin,
01:20:48parce qu'effectivement, vous savez,
01:20:50depuis le début,
01:20:52LFI n'arrête pas de dire
01:20:54que nous ne sommes pas un parti antisémite.
01:20:56La preuve, aucune plainte,
01:20:58aucune condamnation n'a été portée
01:21:00à notre rencontre.
01:21:02Qu'ils se le disent, à présent,
01:21:04à chaque fois que sera relevé un propos
01:21:06tel que celui qui vient d'être
01:21:08prononcé par Thomas Portes
01:21:10ou d'autres encore, la liste est longue,
01:21:12ils trouveront sur leur route
01:21:14des personnes pour porter plainte contre eux.
01:21:16C'est vrai.
01:21:18Et Emeric Caron qui souhaite
01:21:20que les athlètes russes et israéliens
01:21:22soient sur le même piscine d'égalité.
01:21:24On parle quand même de la Russie qui,
01:21:26l'Ukraine et Israël qui se défend
01:21:28des attaques des terroristes du Hamas.
01:21:30On est d'accord.
01:21:32C'est difficile de mettre tout ça sur un même plan d'égalité.
01:21:34Je voulais vous remercier en tout cas
01:21:36d'avoir été avec nous, Nathalie Cohen-Bezermann.
01:21:38Je vais donner la parole.
01:21:40Merci beaucoup d'avoir été avec nous sur CNews.
01:21:42Vous vouliez réagir, peut-être, Philippe Guybert ?
01:21:44Oui, c'est dommage que madame nous quitte,
01:21:46parce que j'avais quand même une petite gêne
01:21:48dans son discours.
01:21:50Je partage totalement
01:21:52la condamnation
01:21:54des propos de Thomas Porte.
01:21:56Je trouve que déjà, pour les athlètes russes,
01:21:58c'était extrêmement
01:22:00critiquable de mélanger
01:22:02des athlètes, des sportifs
01:22:04avec la politique d'un régime,
01:22:06quoi qu'on en pense.
01:22:08Et donc, a fortiori,
01:22:10ça l'est pour des athlètes israéliens.
01:22:12Je trouve que l'attitude, la position
01:22:14de Thomas Porte est tout à fait
01:22:16critiquable et largement
01:22:18condamnable.
01:22:20Et il y aura des athlètes russes sous bannière neutre.
01:22:22Je trouve que ce mélange du sport et de la politique,
01:22:24du mélange entre des citoyens
01:22:26d'un pays et
01:22:28un régime politique, je le trouve détestable.
01:22:30Parce que, personnellement,
01:22:32je condamne Poutine, mais je ne suis pas anti-russe.
01:22:34Vous voyez ce que je veux dire ?
01:22:36Tous les événements sont politisés aujourd'hui.
01:22:38On peut penser aussi à l'Eurovision, c'était le cas aussi.
01:22:40C'est de la musique.
01:22:42Il ne faut pas entrer dans cette logique-là.
01:22:44De là à dire que Thomas Porte
01:22:46a mis une cible sur le dos des athlètes
01:22:48israéliens, je trouve que ça va
01:22:50un petit peu trop loin. Il n'a pas fait un appel
01:22:52au meurtre, néanmoins, quand même.
01:22:54Pas exagéré. Je trouve que sa position est
01:22:56complètement condamnable, mais
01:22:58attention, est-ce qu'il faut vraiment aller
01:23:00devant la justice pour dire que
01:23:02Thomas Porte a appelé au meurtre d'athlètes
01:23:04israéliens ? Je trouve que là,
01:23:06c'est moins évident.
01:23:08On va continuer et on va marquer une courte page
01:23:10de plus. On va parler des JO, mais cette fois-ci,
01:23:12de la grande pagaille dans Paris
01:23:14et en Ile-de-France. A tout de suite.
01:23:16Punchline
01:23:20était dernière ligne droite. On va
01:23:22continuer à parler des JO, mais
01:23:24des JO à Paris
01:23:26et de l'organisation, bien sûr, de tous
01:23:28ces JO. Alors, vous le savez,
01:23:30le monde entier va avoir les yeux rivés sur
01:23:32Paris, sur la capitale. Les touristes
01:23:34vont pouvoir profiter de cette magnifique ville, parce que
01:23:36c'est la Ville Lumière, c'est une magnifique ville, Paris.
01:23:38En tout cas, s'ils arrivent à circuler, parce que
01:23:40ça, ce n'est pas sûr. C'est très compliqué
01:23:42en ce moment. La compétition n'a pas encore débuté.
01:23:44Vous allez le voir, se déplacer dans les rues de la capitale
01:23:46n'est pas toujours très, très évident.
01:23:48Sujet de Charles Pousseau et Célia Gruyère.
01:23:50Premier contrôle aux abords des
01:23:52cas de Seine. Depuis jeudi,
01:23:54les premières restrictions de circulation
01:23:56en amont des JO sont appliquées.
01:23:58Des mesures qui impactent surtout
01:24:00les automobilistes. C'est l'enfer.
01:24:02On ne peut aller nulle part, on ne sait pas par où passer.
01:24:04C'est un petit peu galère, mais
01:24:06on s'adapte de toute façon.
01:24:08On s'adapte, on prend les voies
01:24:10bien définies.
01:24:12De toute façon,
01:24:14on ne peut pas faire autrement.
01:24:16On les réduit, les déplacements.
01:24:18Tous les ponts sont fermés.
01:24:20On est obligés de faire des gros détours.
01:24:22On n'a pas le choix de toute manière.
01:24:24Pour les piétons, dans certaines zones, et surtout
01:24:26les usagers des transports en commun,
01:24:28les déplacements peuvent aussi être compliqués.
01:24:30Alors, un seul mot d'ordre.
01:24:32Anticipation.
01:24:34C'est à peu près toutes les stations de métro qui sont fermées.
01:24:36Éviter les stations
01:24:38qui vont être trop utilisées, où il y aura les jeux.
01:24:40Je fais en fonction.
01:24:42De toute façon, en sous-sol,
01:24:44tout se passe très bien.
01:24:46Et pour l'extérieur,
01:24:48on débrouille.
01:24:50Je sais bien que ce n'est pas la peine de prendre le RER,
01:24:52parce qu'il ne va pas marcher.
01:24:54Je ne sais pas si le trocadéro ne marche pas.
01:24:56Les invalides sont complètement
01:24:58empaquetés.
01:25:00Le trocadéro, c'est tout.
01:25:02Mais le tout, c'est de le savoir.
01:25:04Les périmètres de sécurité mis en place
01:25:06vont évoluer chaque jour en fonction des épreuves.
01:25:08Et ce, jusqu'au 8 septembre prochain.
01:25:12Un dispositif jugé trop lourd.
01:25:14Et en même temps, c'est aussi pour des questions
01:25:16de sécurité, pour faciliter
01:25:18la circulation aux délégations,
01:25:20aux forces de l'ordre,
01:25:22qui peuvent emprunter
01:25:24ces 185 kilomètres de voie olympique.
01:25:26Sur le périphérique, les autoroutes.
01:25:28Notamment, vous trouvez...
01:25:30Vous avez peut-être été victime
01:25:32de ce dispositif.
01:25:34Est-ce que c'est compliqué pour vous, messieurs,
01:25:36pour Yves Guibert ?
01:25:38Pour moi, personnellement, non.
01:25:40Mais parce que j'ai des trajets
01:25:42qui sont relativement faciles à faire.
01:25:44En revanche, ce qu'on constate,
01:25:46ce qui m'étonne beaucoup,
01:25:48c'est le fait qu'il n'y ait personne
01:25:50dans Paris.
01:25:52Il n'y a pas beaucoup de touristes.
01:25:54La plupart des parisiens ont fichu le camp
01:25:56en craignant et en redoutant
01:25:58l'apocalypse pendant les 3 semaines
01:26:00qui viennent. Et donc, je constate
01:26:02simplement que...
01:26:04Oui, mais j'ai des échos aussi d'hôtels
01:26:06qui ne sont qu'à moitié remplis.
01:26:08Bref, les commerçants ne sont pas
01:26:10hyper satisfaits dans ce que j'entends
01:26:12dans les retours que j'ai.
01:26:14Et que je ne vois pas de touristes et je ne vois pas de parisiens.
01:26:16Mais sinon, moi, ça va.
01:26:18Non, mais c'est intéressant.
01:26:20Amine.
01:26:22Moi, je ne suis pas originaire de Paris.
01:26:24Paris, à mes yeux, est devenu un grand sens interdit.
01:26:26Aujourd'hui, l'organisation
01:26:28des Jeux olympiques...
01:26:30Si vous avez votre QR code, ça passe.
01:26:32On a conduit au fiasco avec le retour du passe numérique,
01:26:34le retour des QR codes,
01:26:36peut-être de l'époque Covid.
01:26:38C'est une atteinte inacceptable
01:26:40à nos libertés, mais plus qu'une atteinte
01:26:42à nos libertés, je dirais que le charme
01:26:44de la ville de Paris s'est dissipé
01:26:46sous le poids
01:26:48de 45 000 barrières
01:26:50avec des restaurateurs déjà
01:26:52exposés à la crise, qui font face à une
01:26:54pluie d'annulation, ce qui devait être
01:26:56une fête populaire, ce qui devait
01:26:58unir les Français autour d'un
01:27:00symbole autour des Jeux olympiques
01:27:02est en train de se transformer...
01:27:04On rappelle que ces barrières métalliques
01:27:06qu'on voit à l'image, c'est pour aussi...
01:27:08C'est autour de la zone Seine
01:27:10puisqu'il y aura la cérémonie d'ouverture sur la Seine
01:27:12et donc c'est surtout les quartiers qui sont à proximité
01:27:14de la Seine qui donc, malheureusement,
01:27:16et je pense aux restaurateurs, doivent faire face
01:27:18à ces barrières métalliques.
01:27:20À un moment donné, les Français ont sous leurs yeux la démonstration
01:27:22de l'absorption
01:27:24dans le droit commun d'un régime
01:27:26d'exception, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:27:28moi, je suis inquiet face à ce
01:27:30déploiement de ce dispositif sécuritaire.
01:27:32Je crois que Paris méritait mieux
01:27:34que tous. Je crois qu'il fallait adapter
01:27:36à la fois ces restrictions
01:27:38avec l'exercice de nos libertés.
01:27:40Les Parisiens fuient, il n'y a pas de ferveur populaire.
01:27:42Tout cela coûte très cher.
01:27:44Avec l'argent des Français, personne n'est heureux.
01:27:46Je pense qu'on aurait pu faire mieux.
01:27:48Oui, la ferveur populaire, ça peut arriver. Si les Français réussissent
01:27:50sur le plan sportif, vous allez voir, on va tout de suite oublier.
01:27:52On va arrêter le geobashing
01:27:54pour reprendre les propos d'Anne Hidalgo
01:27:56et de Joseph Knell.
01:27:58Il y a peut-être quand même quelques excès.
01:28:00Quand je viens en vélo depuis Maison Alfort
01:28:02pour aller travailler,
01:28:04je suis bloqué à Charenton par des grillages
01:28:06depuis une semaine. Je n'avais pas vu
01:28:08que J-O, c'était l'effet zéro. On était
01:28:10enfermés derrière des grilles.
01:28:12Il y a un excès.
01:28:14Au moment de la cérémonie...
01:28:16On ne peut pas reprocher qu'il y ait trop de sécurité.
01:28:18Là, ce n'est plus de la sécurité.
01:28:20C'est même de l'insécurité pour les personnes qui ont du mal à se déplacer.
01:28:22On n'a pas noté qu'il y a beaucoup
01:28:24de personnes, notamment des malvoyants.
01:28:26Certains, j'en connais,
01:28:28qui s'en sont plaints.
01:28:30Des personnes qui ont du mal à se déplacer
01:28:32ou qui doivent se déplacer avec des poussettes.
01:28:34C'est l'enfer.
01:28:36La transition est parfaite. On va écouter certains de ces Français
01:28:38qui ont témoigné à notre micro et qui ont
01:28:40quelques difficultés à pouvoir se déplacer
01:28:42notamment à cause de ces grilles métalliques.
01:28:46Je pense que c'est important
01:28:48que tout le monde se sente en sécurité
01:28:50et que les autorités puissent avoir un contrôle
01:28:52de l'entrée et de la sortie.
01:28:56Je pense que c'est nécessaire.
01:28:58Il y a énormément de monde ici.
01:29:00Mais avec cette sécurité,
01:29:02je me sens plus en sécurité qu'à New York.
01:29:04Je pense que c'est approprié,
01:29:06c'est logique.
01:29:08Je pense que tout le monde veut que des événements
01:29:10comme celui-ci soient le plus sûr possible
01:29:12et la présence des policiers va dans ce sens,
01:29:14donc cela ne me gêne pas.
01:29:16Ce n'était pas les Français.
01:29:18Ils n'étaient pas mécontents.
01:29:20Ils sont en vacances pour la plupart
01:29:22et vont profiter de cette magnifique compétition
01:29:24que sont les Jeux olympiques.
01:29:26On est avec Pierre Chasseret.
01:29:28Il est délégué général
01:29:30de l'association 40 Automobilistes.
01:29:32Pierre Chasseret, bonjour.
01:29:3440 millions.
01:29:3640 millions, j'ai dit quoi ?
01:29:3840 000 ?
01:29:4040.
01:29:42Vous êtes plus nombreux que ça.
01:29:4440 millions d'automobilistes.
01:29:46Pierre Chasseret, merci.
01:29:48Tout va bien ?
01:29:50Non, on est pas mal.
01:29:52Je ne me suis pas trompé sur l'homme.
01:29:54En tout cas, merci d'être avec nous en direct
01:29:56sur CNews.
01:29:58185 km de voies olympiques,
01:30:00des quartiers rouges,
01:30:02zones rouges, zones grises
01:30:04où c'est difficile d'accéder, notamment en voiture.
01:30:06Est-ce que ce dispositif
01:30:08vous séduit
01:30:10pour les Jeux olympiques ?
01:30:12Est-ce qu'il n'y aurait pas peut-être une autre alternative ?
01:30:14Je ne vais pas taper sur les JO.
01:30:16Les JO, ce n'est pas le problème.
01:30:18Les JO, ce n'est qu'un révélateur,
01:30:20un marqueur.
01:30:22C'est-à-dire qu'en fait, ça va venir mettre
01:30:24et pousser en avant toutes les erreurs
01:30:26et les failles de la politique de mobilité
01:30:28qui a été conduite dans la ville de Paris.
01:30:30Petit, j'étais à Barcelone
01:30:32pendant les Jeux olympiques de Barcelone.
01:30:34Ça se passait très bien.
01:30:36Donc, ce n'est pas un souci
01:30:38en soi, la circulation pendant les JO.
01:30:40On comprend tous
01:30:42qu'aux abords des zones où il y a des épreuves,
01:30:44il faut un renforcement de la sécurité.
01:30:46Et nos amis étrangers
01:30:48et touristes qui viennent en France,
01:30:50ils s'en rendent absolument compte.
01:30:52On a ce besoin de sécurité. Personne ne le conteste.
01:30:54Le problème, c'est l'enfer à côté
01:30:56pour ceux qui ont besoin de circuler.
01:30:58Si on est dans le
01:31:00marasme quotidien des embouteillages,
01:31:02si aujourd'hui, le seul endroit
01:31:04qui est fluide dans Paris,
01:31:06c'est la Seine, et c'est peut-être pour ça
01:31:08qu'Anne Hidalgo s'est jetée dedans,
01:31:10c'est sans doute parce que
01:31:12les JO agissent donc en
01:31:14révélateur, en marqueur
01:31:16de l'échec d'une politique de
01:31:18mobilité qui a consisté
01:31:20à jeter de l'autre côté
01:31:22du périphérique tous ceux qui avaient une voiture
01:31:24pour faire de
01:31:26Paris une ville cimetière.
01:31:28Une ville où il n'y a plus de vie et finalement assez peu d'activité.
01:31:30Moi aussi, je suis proche
01:31:32des associations de commerçants ces derniers temps
01:31:34et je m'inquiète. Les commerçants, ils ne voient
01:31:36personne pour l'instant.
01:31:38Et ils sont nombreux à
01:31:40s'inquiéter, et ils étaient ravis de pouvoir
01:31:42accueillir les JO, parce que pour eux, forcément,
01:31:44ça représente une manne
01:31:46financière non négligeable, et effectivement, il y a beaucoup
01:31:48de restaurateurs qui sont mécontents, même si
01:31:50on peut toujours accéder à ces restaurants, mais c'est
01:31:52un peu plus compliqué pour y accéder
01:31:54en voiture, il faut montrer un QR code,
01:31:56donc ce n'est pas toujours très évident.
01:31:58J'emprunte, et je pense
01:32:00que je ne suis pas le seul, certaines routes
01:32:02de régions parisiennes,
01:32:04ce que j'ai pu constater et que d'autres ont pu constater
01:32:06également, c'est qu'effectivement, avec ces voies olympiques,
01:32:08eh bien, il y a un peu plus d'accidents.
01:32:10Est-ce que vous me confirmez
01:32:12que c'est un peu plus compliqué, un peu plus
01:32:14dangereux de circuler notamment sur le périphérique
01:32:16avec une voie en moins ?
01:32:18Alors, attention,
01:32:20il faut savoir que la plupart
01:32:22des accidents surviennent de toute façon
01:32:24l'été, c'est-à-dire que les mois de juillet et août
01:32:26portent en eux
01:32:28les bilans de six mois de sécurité
01:32:30routière, donc fatalement, on est dans une période
01:32:32qui de toute façon est noire. Ajoutez
01:32:34à cela des voies olympiques, qui font
01:32:36augmenter le stress de ceux qui voient
01:32:38une voie totalement vide et déserte
01:32:40et eux englués dans les embouteillages.
01:32:42Vous pouvez avoir des comportements
01:32:44qui derrière occasionnent des accidents.
01:32:46Mais encore une fois,
01:32:48le vrai phénomène,
01:32:50c'est le révélateur social
01:32:52que sont les Jeux olympiques.
01:32:54C'est montrer qu'aujourd'hui, en fait,
01:32:56c'est l'échec
01:32:58de la politique de mobilité de la ville de Paris
01:33:00qui éclate aux yeux du monde.
01:33:02On a un Paris vide,
01:33:04franchement vide.
01:33:06Il n'y a personne pour l'instant. Et de l'autre côté,
01:33:08des automobilistes qui ne sont pas
01:33:10au rendez-vous parce qu'ils ne peuvent pas rentrer
01:33:12et des Parisiens qui ont décidé de quitter la capitale
01:33:14parce qu'ils savaient très bien que ça allait devenir l'enfer
01:33:16pour eux. Donc au final, aujourd'hui,
01:33:18la vie économique de la capitale
01:33:20française est au point mort.
01:33:22Pourquoi ? Parce qu'on a jeté
01:33:24les automobilistes de la capitale.
01:33:26On a voulu créer une ville 100% réservée
01:33:28aux cyclistes, aux trottinettes
01:33:30et j'en passe et des meilleurs.
01:33:32Au final, on se retrouve maintenant avec une ville
01:33:34qui est débarrassée des gens qui étaient
01:33:36amateurs et débarrassée de ses
01:33:38habitants. Il reste quoi ?
01:33:40Rien.
01:33:42Autre constat, il y a plus de
01:33:44radars mobiles.
01:33:48Le problème, c'est les lecteurs automatiques
01:33:50de plaques d'immatriculation et là, cette fois-ci,
01:33:52je pense aux pauvres Parisiens qui commencent à me connaître
01:33:54et qui commencent à bien connaître
01:33:56l'association 40 millions d'automobilistes.
01:33:58Il va falloir qu'on fasse quelque chose parce qu'aujourd'hui
01:34:00et maintenant, c'est des systèmes avec des véhicules
01:34:02qui passent. Sur le toit
01:34:04du véhicule, vous avez des caméras
01:34:06qui vont venir lire les plaques d'immatriculation
01:34:08et verbaliser votre stationnement.
01:34:10Vous avez oublié de payer 3 minutes, vous êtes sur
01:34:12une application en train d'essayer de recharger,
01:34:14en train de valider un compte bancaire
01:34:16ou n'importe quoi, c'est fini.
01:34:18Vous êtes sanctionné, verbalisé.
01:34:20Ce n'est plus acceptable.
01:34:22Quel est l'objectif
01:34:24de ces radars mobiles ? Parce que sur de nombreuses
01:34:26autoroutes d'Ile-de-France, effectivement,
01:34:28il y a des radars qui ont été installés, les limitations
01:34:30de vitesse ont été réduites aussi. Quel est l'objectif,
01:34:32selon vous ?
01:34:34L'objectif est très clair. On est le seul pays
01:34:36en Europe à sanctionner
01:34:38de retraite point et
01:34:40d'une amende un excès
01:34:42de 6 km heure, par exemple. C'est totalement
01:34:44démentiel. On le sait très bien.
01:34:46On sait que 85% des...
01:34:48Je crois, si je m'abuse,
01:34:5085% des
01:34:52flashs constatés
01:34:54sont des petits excès de vitesse.
01:34:56On est un des pays qui
01:34:58va chercher un milliard d'euros
01:35:00grâce aux radars.
01:35:02Il va falloir, à un moment donné, qu'il y ait un gouvernement
01:35:04qui comprenne que le ras-le-bol des automobilistes se
01:35:06ressent aussi dans les urnes
01:35:08et que derrière, il ne faut pas pleurer sur l'air épandu.
01:35:10Quand on a des usagers qui sont
01:35:12pointés du doigt comme étant des pollueurs,
01:35:14alors qu'ils vont bosser,
01:35:16à qui on surtaxe les carburants en leur faisant
01:35:18croire que, de toute façon, puisqu'ils ne font pas de trottinette,
01:35:20ils portent
01:35:22la moitié de la pollution
01:35:24française et qu'avec
01:35:26un intérêt purement écolo,
01:35:28on crée de la fiscalité.
01:35:30Maintenant, on a quoi ? On a l'écologie
01:35:32pour créer de la fiscalité et la sécurité
01:35:34routière pour récupérer un milliard.
01:35:36Voilà, on en est arrivé là. Il va falloir
01:35:38un gouvernement. Le prochain gouvernement, on attend
01:35:40un gouvernement qui comprenne la cause des automobilistes,
01:35:42quelle que soit la couleur politique,
01:35:44et y compris si ça reste de la couleur politique
01:35:46actuelle. Je ne suis pas du tout en train de faire de la politique.
01:35:48Je m'en fiche complètement. Ce que je veux,
01:35:50c'est un gouvernement qui comprend que
01:35:52les automobilistes en France, justement,
01:35:54on n'est pas 40, on est 40 millions.
01:35:56Et dans les urnes, ça fait mal.
01:35:58On m'a éteclé, Pierre Chasserey.
01:36:02C'est un peu gentil, tu n'es même pas un carton jaune.
01:36:04Je vous taquine, je vous taquine.
01:36:06En tout cas, c'était Pierre Chasserey de l'association
01:36:0840 millions d'automobilistes
01:36:10parce qu'on est nombreux et j'ai vu que vous étiez aussi dans votre
01:36:12voiture. Donc faites très attention
01:36:14à vous, à tous ces radars et surtout
01:36:16n'empruntez pas les voies olympiques
01:36:18parce que ça coûte très cher. C'est 135 euros d'amende.
01:36:20Ouais, j'espère le confirmer.
01:36:22135 euros d'amende.
01:36:24Donc tout va bien.
01:36:26Merci beaucoup en tout cas à Pierre Chasserey d'avoir été avec nous
01:36:28et j'en profite aussi pour remercier mes invités du jour.
01:36:30Bien sûr, Joseph Touvenel,
01:36:32Eliott Mamann, Philippe Guybert
01:36:34et puis Amine Elbahi d'avoir été
01:36:36avec nous. Je vous remercie aussi bien évidemment
01:36:38de nous avoir suivis
01:36:40chez vous pour cette émission de Punchline.
01:36:42J'en profite aussi pour remercier
01:36:44Sabrina qui m'a aidé à préparer cette émission
01:36:46à la régie, au son, à toutes les équipes
01:36:48de CNews. Ils sont nombreux
01:36:50bien sûr et ils font un travail
01:36:52toujours aussi exceptionnel.
01:36:54Merci en tout cas à eux. Merci à vous de nous avoir suivis.
01:36:56Je vous souhaite une bonne fin de journée
01:36:58sur CNews. Nous on se retrouve tout à l'heure
01:37:00pour Soir Info été et en attendant je vous laisse
01:37:02en compagnie de Gauthier Lebret
01:37:04pour l'émission Face à Face.
01:37:06A tout à l'heure.