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Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Pascal Bellator-Dupin.
00:05C'est vrai que ce chantier de Notre-Dame de Paris, j'en parle pas ce remède, elle vient d'en parler,
00:09mais ce matin c'était quand même un temps fort, c'était un peu l'image du jour Emmanuel Macron,
00:12C'est fabuleux, magnifique.
00:13dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:15C'est extraordinaire.
00:15Est-ce une victoire pour Emmanuel Macron dont il a bien besoin ?
00:18C'est une victoire pour la France et Emmanuel Macron a pris sa part dans cette victoire.
00:22Et je pense que c'est pas complètement absurde qu'il ait une part de responsabilité dans la victoire,
00:28on dit suffisamment souvent quand ça va pas.
00:30Je vous ai pas dit bonjour, à bonsoir.
00:32Oui, c'est vrai qu'on est un peu choqués.
00:33J'ai l'impression que vous êtes là tout le temps.
00:35J'ai l'impression, pardon, que vous êtes là tout le temps.
00:36Parce qu'on ne vous ennuie pas.
00:37Mais oui, pardon, excusez-moi.
00:39Nous, vous savez, on s'installe, on reste là, on fait notre dîner.
00:41Mais c'est ça, mais j'adore.
00:42Paul Melin, Jules Thorez sont évidemment dans ce studio.
00:45Un petit mot peut-être sur Paris gagné d'Emmanuel Macron ?
00:49Quand on regardera le décennat d'Emmanuel Macron, on regardera ce qu'il a réussi à faire.
00:53Et c'est vrai que tout le monde était un petit peu étonné quand il a dit le 15 avril 2019,
00:58quand tout le monde avait des larmes aux yeux,
01:00et qu'il nous a dit finalement que dans 5 ans, Notre-Dame serait reconstruite.
01:03Il y a eu beaucoup de critiques, certains n'y ont pas cru.
01:05Les mauvaises langues disaient que ce n'était pas possible.
01:06Bien sûr, les mauvaises langues disaient que ce n'était pas possible.
01:08Et donc, en effet, aujourd'hui, on ne peut que se réjouir que ce chantier-là de Notre-Dame
01:13et ce chantier du président de la République soient un Paris qui est réussi.
01:16Et puis on juge souvent les présidents à ce qu'ils ont réussi à édifier.
01:19Je veux dire, c'est la marque que vous laissez dans l'histoire.
01:21Ce n'est pas la réforme des retraites, ce n'est pas l'assurance chômage,
01:23ce n'est pas je-ne-sais-quel-machin technocratique.
01:25C'est ce que vous avez édifié.
01:27C'est ce qu'on retient de tout le monde depuis des temps.
01:29C'est des crises et des paris réussis.
01:30Oui, mais on retient de François Mitterrand la pyramide du Louvre,
01:33on retient le quai Branly de Jacques Chirac.
01:35Peut-être que d'Emmanuel Macron, on retiendra les vitraux contemporains de Notre-Dame,
01:39ou en tout cas la célérité avec laquelle les travaux ont été menés.
01:42Bon, en parlant de période de crise là, un instant.
01:45Franchement, l'Assemblée nationale...
01:47C'est moins réjouissant.
01:48On y est.
01:49Alors l'Assemblée nationale hier, moi j'étais vendebout,
01:51on en parlait avec Sylvain Maillard,
01:52parce que maintenant on en vient aux mains à l'Assemblée nationale.
01:54Sylvain Maillard a dû s'interposer.
01:56C'est un connu en plus.
01:57Monsieur Maillard, vous savez, vous met un uppercut en fin d'émission, attention.
02:00Pas du tout, il a dû s'interposer.
02:01Non mais franchement, mais trêve de plaisanteries, mais c'est incroyable quand même.
02:04Il y a des menaces, Emmanuel Bompard, des menaces.
02:08On est dans un spectacle affligeant,
02:10alors qu'on ne sait même pas, enfin je ne sais pas,
02:12c'est quand même très important ce qu'il se passe.
02:14Moi je trouve que l'image qui est renvoyée à l'Assemblée nationale par nos députés,
02:17alors Sylvain Maillard disait que c'est le reflet de la France d'aujourd'hui.
02:20Vous êtes d'accord, Julie Torres ?
02:22Oui, mais encore une fois, on va répéter que c'était mieux avant,
02:24mais avant, on avait des duels.
02:26Gaston Deferre, il se battait en duel à l'épée en dehors de l'hémicycle
02:30parce qu'il devait régler indifférent avec un collègue député.
02:33Aujourd'hui, on a en effet des colibés, des insultes.
02:36Il y a des menaces, on en a commenté,
02:38des députés de la France insoumise contre d'autres députés.
02:42On a menacé un député macroniste.
02:44Et puis ça montre aussi le niveau de tension,
02:46qui est le niveau de tension finalement qu'il y a dans le pays.
02:49L'Assemblée nationale, finalement,
02:51elle représente le niveau aujourd'hui de tension qu'il y a en France,
02:55que ressentent aujourd'hui les Français.
02:58Alors certes, ce n'est pas beau à voir,
03:00mais c'est vrai qu'au bout d'une journée
03:02où il y a eu des colibés envoyés à droite à gauche,
03:05des insultes, il y a ce député-là,
03:08député du Modem, qui a été plutôt violent,
03:11c'est vrai qu'il n'était pas tout à fait content
03:13d'avoir sa tête placardée dans sa circo,
03:15avec des insultes et des menaces de mort.
03:18Tout ça est un cocktail assez explosif,
03:20qui à la fin ne fait pas du bien à la politique,
03:22qui, à mon avis, ne va faire qu'une chose,
03:25c'est donner un petit peu à manger à l'anti-parlementarisme.
03:29Et c'est en effet assez néfaste.
03:32Et à la fin, on regarde un petit peu cette situation,
03:35et on se dit, à quoi sert notre Assemblée ?
03:38Ils ne sont même pas capables de voter,
03:40ni de faire les lois, on va avoir un 49-3.
03:42On se dit que depuis deux ans,
03:44c'est la bordélisation de la France insoumise
03:47qui nous a montré que l'Assemblée nationale
03:49ne servait plus à grand-chose.
03:50Voilà, à la fin, on se dit vraiment
03:52que cette Assemblée ne sert pas à grand-chose,
03:54et qu'elle nous donne au monde
03:57un sentiment, une image terrible,
03:59pour toutes les personnes qui ont regardé
04:01aujourd'hui ce qu'était la France.
04:02Bon, Paul Melun, vous allez me remonter l'histoire
04:04en me disant que c'était pareil sous la quatrième ?
04:06Je vous ferai grâce de vous faire des comparaisons,
04:08parce que j'ai quelques idées.
04:09Et quand vous regardez les procès-verbaux
04:11des sessions de l'Assemblée nationale
04:13pendant la quatrième République,
04:15ou avant, pendant la troisième,
04:17on s'en voyait un certain nombre d'amabilités.
04:20On en venait aux mains aussi.
04:22Et comme l'a dit fort bien notre ami Jules Torres,
04:25le dernier duel qui a eu lieu,
04:27c'était avec Gaston Defer, effectivement,
04:29le Marseillais, et ça a été extrêmement violent,
04:31mais c'était avec un code d'honneur.
04:33Là, la différence, ce n'est pas tant la violence des débats,
04:35c'est la médiocrité des débats.
04:37C'est ça la vraie nouveauté.
04:38Moi, j'appelle ça parfois la twitterisation du débat public.
04:41C'est-à-dire que quand vous voyez la façon
04:43dont ils s'invectivent, la façon dont ils s'interpellent,
04:45quand je me promène sur Twitter,
04:47je vois le député Boyard qui, à propos d'une de ses collègues,
04:49dans le tweet, il met juste « bourgeoise ».
04:51Bon, et puis là-dessus, il y a M. Odoul qui repartage
04:53et qui met « dealer ».
04:54Voilà, donc nous retiendrons dans un siècle
04:56que le débat politique, c'était
04:58bourgeoise contre dealer.
04:59Ça, c'est vachement intéressant.
05:00Par rapport peut-être à Victor Hugo,
05:02par rapport à Léon Blum,
05:04par rapport aux grandes heures de l'Assemblée nationale,
05:06voilà que nous avons aujourd'hui des gens
05:08qui s'invectivent avec un bon mot,
05:09qui n'est d'ailleurs même pas un bon mot,
05:10qui est un mauvais mot,
05:11où nous avons M. Delogu
05:13qui agite son drapeau palestinien,
05:15M. Porte qui met la tête d'Olivier Dussopt
05:17sur un ballon de football qu'il met sous son pied.
05:19C'est une catastrophe entre nous, c'est une catastrophe.
05:21Alors après, on peut dire que c'est
05:23l'extension du domaine public,
05:25pas de la lutte, mais du domaine public.
05:26C'est-à-dire que ce qui existe dans la rue
05:28existe aussi à l'Assemblée nationale,
05:29mais j'ai presque l'impression que c'est pire
05:31à l'Assemblée nationale, et que le niveau
05:33de nos députés est encore plus affligeant
05:35que le niveau de tout un chacun dans la société.
05:37Et que finalement, ces parlementaires
05:39ne font pas honneur au mandat qui leur a été conféré,
05:41et que quand vous êtes dépositaires
05:43de la souveraineté du peuple,
05:44et bien vous en êtes dignes.
05:45Vous mettez une cravate, comme Jules Thorez ce soir,
05:47vous n'arrivez pas avec un pullot vert et une vieille chemise.
05:49Vous arrivez bien habillés.
05:51Mais quand vous êtes un écrivain de gauche, vous avez tous les droits.
05:53Mais quand vous êtes un homme politique sérieux,
05:56vous arrivez avec une cravate.
05:57J'adore la réponse.
05:59Mais c'est vrai que le spectacle est assez affligeant.
06:01Et où tout cela va-t-il nous mettre ?

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