Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline version été, on est ensemble de 17h à 19h pour décrypter l'actualité.
00:00:10Avec moi aujourd'hui sur ce plateau, Magali Vissante, communicante politique. Bonjour, merci d'être avec nous.
00:00:16A vos côtés, Arnaud Klarsfeld, avocat. Bonjour, merci également d'être présent.
00:00:20Et puis Pascal Bito-Panelli est également avec nous, expert en sécurité. On reviendra notamment sur le défi sécuritaire des Jeux Olympiques.
00:00:26Et puis à vos côtés, Vincent Chaudel. Bonjour, vous êtes fondateur de l'Observatoire du sport business.
00:00:31On parlera d'un autre aspect des Jeux Olympiques, l'aspect financier.
00:00:35Mais d'abord, c'est l'heure de faire un point complet sur l'actualité avec vous, Simon Guillin. Bonjour, cher Simon.
00:00:41Bonjour cher Thomas et bonjour à tous. L'ambassade américaine au Liban appelle ses ressortissants à quitter le pays le plus vite possible
00:00:47en prenant, je cite, n'importe quel billet d'avion disponible. Une décision prise face aux craintes d'une guerre totale entre Israël et le Hezbollah libanais.
00:00:54Londres appelle également ses ressortissants à quitter le Liban le plus rapidement possible.
00:00:59Ce drame près de Lyon. Un homme a été tué par arme blanche à Saint-Priest la nuit dernière.
00:01:04Une personne a immédiatement été placée en garde à vue. L'enquête a été confiée à la direction interdépartementale de la police du Rhône.
00:01:11Et puis une semaine après le début des Jeux, Tony Estanguet a évoqué sa sérénité pour les prochaines épreuves qui doivent se dérouler dans la Seine, donc la semaine prochaine.
00:01:18Le président du comité d'organisation s'est exprimé aujourd'hui lors d'une conférence de presse.
00:01:22Il s'est également réjoui du déroulé de cette première semaine des JO Thomas.
00:01:26Merci Simon et on se retrouve dans 30 minutes pour un nouveau point sur l'actualité.
00:01:31On démarre donc avec cette semaine historique d'un point de vue sportif pour les Jeux Olympiques.
00:01:36On va dérouler un certain nombre de thèmes autour des JO mais d'abord donc l'aspect sportif.
00:01:42On a eu une journée historique hier. Neuf médailles ont été remportées par la France.
00:01:47Trois sont en or. Regardez le récit signé Célia Gruyère.
00:01:52Un balayage puissant et une explosion de joie.
00:02:00Teddy Riner a remporté la médaille d'or ce vendredi en judo, trois ans après s'être contenté du bronze aux JO de Tokyo.
00:02:06Un troisième sacre olympique. Dans la catégorie des poids lourds, personne n'avait réalisé ce qu'a accompli le judoka français déjà sacré à Londres et à Rio.
00:02:15Plus tard dans la soirée, c'est Léon Marchand qui enflamme la Défense Arena.
00:02:19Il réalise l'exploit de remporter sa quatrième médaille d'or sur le 200 mètres quatre nage.
00:02:27Un record pour un athlète français en une seule édition des JO.
00:02:30Quelques minutes avant, Florent Manaudou avait remporté le bronze sur le 50 mètres nage libre.
00:02:35L'une des plus belles images de la journée reste toutefois celle du triple étricoleur historique signé par les pilotes de BMX Racing.
00:02:43Joris Daudet, Sylvain André et Romain Maillot raflent toutes les médailles de leur course.
00:02:48Il faut remonter à 1924 pour trouver la trace d'un tel triplé durant des JO d'été.
00:02:53A l'époque, c'était en gymnastique à Paris.
00:02:56L'équipe de France de saut d'obstacle en équitation, la judocat Romane Dicot ainsi que Sarah Steyert et Charline Picot en voile,
00:03:03ont également participé à cette moisson de médailles en remportant le bronze dans leurs disciplines respectives.
00:03:09On a vu ces images du podium 100% français en BMX.
00:03:13Sachez qu'on sera dans quelques instants avec le président de la Fédération française de cyclisme.
00:03:17Forcément un homme heureux ce samedi après ces performances.
00:03:21Je me tourne vers vous d'abord Magali Vissante.
00:03:23On voit ces sourires qui apparaissent sur les visages des spectateurs dans les différents lieux d'épreuve.
00:03:28Ça fait du bien aussi. On va parler après de l'aspect économique, de l'aspect sécuritaire.
00:03:32Mais rien que l'aspect sportif nous donne satisfaction.
00:03:35Oui, ça fait du bien et vous faites bien de le rappeler. On en a besoin.
00:03:38Vous savez, quand on était petit, on nous disait toujours que le rire était communicatif.
00:03:43On ne comprenait pas pourquoi quand quelqu'un riait à côté de nous, on avait envie de rire.
00:03:46Et là, typiquement, on a des émotions continuelles de dépassement, de valeur, d'engagement et de joie du sportif
00:03:54qui est extrêmement communicative plus l'engouement sur les fanzones, dans le public.
00:04:01Parce que plus il y a de gens qui sont dans la joie, plus il y a de gens qui sont dans la vibration,
00:04:04plus l'énergie elle monte et plus forcément ça nous fait monter chacun en énergie.
00:04:08Et forcément, il y a une explosion de joie et d'énergie à la fin.
00:04:11Donc, c'est magnifique. Il faut en profiter. Il faut faire le plein.
00:04:14Oui, ça ne va pas durer. On rappelle que dans une semaine, c'est déjà fini les Jeux Olympiques.
00:04:18Vincent Chaudel, vous avez l'habitude des grands événements sportifs. Vous les suivez régulièrement.
00:04:23Il y a quelque chose de particulier dans l'atmosphère.
00:04:25Nous, ici, on est à Paris, donc on le constate de près.
00:04:28Mais même pour ceux qui suivent ça à la télévision, il y a quelque chose d'historique qui est en train de se passer.
00:04:33Oui, sportivement historique puisqu'effectivement, on a fait en une semaine ce qu'on avait fait sur une Olympiade complète à Tokyo.
00:04:40Donc, ça, c'est le premier point. Et puis, ce n'est pas que Paris.
00:04:44Ça s'appelle Paris 2024, certes, mais il y a 150 fanzones partout en France.
00:04:49Et il y a eu le parcours de la flamme qui a visité tous les départements de la France,
00:04:55y compris les départements outre-marins.
00:04:57Donc, ça, c'est très important.
00:04:59Et l'agacement qu'il pouvait y avoir autour des JO avant les JO parisiens,
00:05:05là, c'est des Français qui viennent des quatre coins de l'Hexagone,
00:05:10qui viennent et qui ont envie de passer un bon moment, un moment unique.
00:05:14Une fois par siècle, on n'est pas sûr de le revoir le coup d'après.
00:05:17Et donc, ça, ça joue de façon importante.
00:05:21Et puis, il y a effectivement le fait qu'on sort d'une période politique qui a été compliquée,
00:05:26qui a été tendue, et on a envie de passer des moments festifs et agréables.
00:05:30Et surtout, c'est porté aussi par les performances des athlètes français.
00:05:35Parce que cette envie-là, sans les performances, je ne suis pas sûr qu'on aurait autant de sourires.
00:05:39Et là, on a un bon alignement des planètes.
00:05:42C'est vrai. Pascal Bitto-Panelli, vous êtes expert en sécurité.
00:05:45Tout à l'heure, on reviendra sur l'aspect sécuritaire précisément.
00:05:47Mais d'abord, je m'adresse aux citoyens, peut-être à l'amateur de sport que vous êtes peut-être.
00:05:52Quel regard vous portez sur ces performances des Français, particulièrement depuis le début de la semaine ?
00:05:58Écoutez, situs, altus, fortus, la dévice des Jeux olympiques.
00:06:02Pardon, on est même bien au-delà. C'est absolument exceptionnel.
00:06:07On découvre des hommes et des femmes. On découvre des extraterrestres.
00:06:12Le haut marchand Teddy Reiner, c'est des gens qui sont très nettement au-dessus de leur adversaire,
00:06:17qui semblent d'ailleurs invincibles.
00:06:20On découvre un public, un engouement. On découvre une ville, plusieurs paysages.
00:06:24Je regardais ce matin le tir à l'arc, avec derrière cette jolie Française qui a la médaille de bronze,
00:06:30le dôme des Invalides. C'est des images merveilleuses.
00:06:33Et on découvre un engouement, une fraternité.
00:06:37Les gens sont heureux d'être là. La société qui était fragmentée,
00:06:42soudainement par la magie du sport, ne l'est plus, au vu que ça dure.
00:06:46On a même vu un titre de presse, dans la presse américaine, le Wall Street Journal,
00:06:50dire que ces Jeux olympiques sont réussis, Arnaud Klarsfeld, parce que même les Français les apprécient.
00:06:55Ce qui est bien la preuve que tout cela fonctionne bien.
00:06:59Vous aussi, vous êtes pris par cette effervescence, cette ferveur ?
00:07:01Oui, moi j'aime beaucoup le sport. Je suis l'athlétisme et la natation depuis très longtemps.
00:07:07Je regarde, je suis attentionné. C'est un moment de convivialité, un peu comme à Rome.
00:07:13Ça permet aux gens d'oublier leur tracas, et s'identifier à la fête, et s'identifier aux athlètes.
00:07:21Et on a des médailles dans la natation, avec quelqu'un qui est hors norme.
00:07:26Il y a le haut niveau, il y a le super haut niveau,
00:07:30il y a des champions qui sont hors normes, comme Phelps, ou comme Marchand,
00:07:36qui font évoluer leur sport. Teddy Riner, et il faut rendre hommage aussi à Florent Manaudou,
00:07:43qui sur quatre Olympiades, alors que tout le monde le donnait relativement perdant,
00:07:50et qui est parti au couloir numéro 8, a réussi, par la force de son caractère,
00:07:55à obtenir la médaille de bronze. Même si le BMX n'est pas une épreuve,
00:08:01qui est une épreuve universelle, voir les trois drapeaux, c'était quelque chose de très beau.
00:08:07Donc pour l'instant, c'est sans faute pour ces Jeux Olympiques.
00:08:11– Magali Vissante, est-ce que vous diriez qu'il y a aussi un parallèle à dresser,
00:08:14peut-être entre la situation, vous en avez un petit peu parlé déjà,
00:08:17de la situation politique, le marasme dans lequel on était plongé depuis des semaines,
00:08:21et cette ferveur désormais, est-ce que l'un va avec l'autre d'une certaine manière ?
00:08:25– Je ne dirais pas que l'un va avec l'autre, on est typiquement dans la notion de trêve.
00:08:29– La fameuse trêve que le Président a appelée de ses voeux ?
00:08:32– Oui, parce que c'est ça la magie du sport, au travers de ses valeurs,
00:08:35le sport c'est la cohésion, c'est l'unité, donc c'est très agréable de pouvoir être,
00:08:41de pouvoir ressentir cette unité au travers de l'ensemble de ses disciplines,
00:08:44et ça fait du bien, mais il ne faut vraiment pas oublier
00:08:49que la réalité va vite revenir, et là on ne sait pas, juste après la dernière semaine des JO,
00:08:55on ne sait pas trop ce qui va se passer, est-ce qu'on va revenir dans le vif du sujet ou pas,
00:08:59qu'est-ce qui va se passer, mais en tout cas c'est sûr qu'à la rentrée,
00:09:02on aura oublié la ferveur et l'excitation des Jeux Olympiques,
00:09:05et on reviendra dans la dure réalité, et c'est celle de tous les Français.
00:09:09– Et les problèmes ne se sont pas évaporés avec les Jeux Olympiques.
00:09:12– Absolument pas.
00:09:13– On ira dans quelques instants prendre la température justement dans une fan zone,
00:09:16mais d'abord j'accueille Jacques Morel, bonjour, merci d'être avec nous,
00:09:19vous êtes ancien patron de l'office central de lutte contre la délacance itinérante,
00:09:22avec vous aussi on reviendra sur l'aspect sécuritaire de ces Jeux Olympiques,
00:09:26mais d'abord même question, est-ce que vous aussi vous êtes gagné par une forme de ferveur
00:09:30autour des performances de nos athlètes, on revoyait les images du BMX de Léon Marchand,
00:09:35il y a de quoi être heureux quand on est supporter tricolore ce samedi.
00:09:38– Oui tout à fait, j'ai été plutôt impressionné par les nageurs,
00:09:41et notamment par Léon Marchand qui est capable de gérer deux médailles d'or en deux heures de temps,
00:09:47quand il était en promenade, qu'en fait c'est impressionnant de voir la façon
00:09:53dont cet athlète arrive à se contenir et à évacuer le stress provoqué par la réussite.
00:10:01– On va prendre justement la direction du Club France, où nous attend Maxime Lavandier,
00:10:06bonjour cher Maxime, vous êtes avec Audrey Allegré,
00:10:09quelle est l'ambiance autour de vous, est-ce qu'il y a toujours cette ferveur en ce samedi,
00:10:14cette fin d'après-midi de samedi près de Paris, à Porte de la Villette précisément ?
00:10:21– Oui tout à fait Thomas, alors voilà je suis ici au Club France près de la Villette comme vous l'avez dit,
00:10:25et regardez malgré le temps qui n'est pas très clément, qui n'est pas incroyable comparé au jour d'avant,
00:10:30la ferveur elle est toujours là, l'ambiance est bonne, plutôt tranquille je vous avoue,
00:10:34mais nous on vous a trouvé des spectateurs plutôt extravertis, extravagants,
00:10:39venez avec moi je vais vous les présenter, ce n'est ni plus ni moins que la mascotte ici de cette phase.
00:10:44Regardez, regardez comme ils sont beaux, bonjour messieurs !
00:10:47– Bonjour !
00:10:50– Alors déjà comment allez-vous, est-ce que c'est la première fois que vous venez ici ?
00:10:53– Première fois !
00:10:54– Et alors qu'est-ce que vous en pensez, l'ambiance ?
00:10:57– Très normale ambiance, familiale, c'est vraiment cool, très bonne organisation.
00:11:03C'est magnifique, franchement c'est magnifique d'avoir autant de gens réunis comme ça.
00:11:07– Et racontez-moi du coup cette magnifique mascotte, d'où ça vous est venu, comment ?
00:11:11– C'est les copains, à la base on a fait le 7-11 la semaine dernière,
00:11:16et le 7-11 c'est l'ambiance, c'est déguisement, c'est vraiment cool.
00:11:19Du coup on l'a remise aujourd'hui pour un peu faire marrer tout le monde.
00:11:23– Qu'est-ce que vous attendez le plus là ? Parce que le cyclisme est en train de se finir.
00:11:27– C'est bon on aimerait avoir une médaille mais le judo ouais,
00:11:30– Le judo, qu'on fasse le doublé, Tokyo-Paris ça serait beau.
00:11:33– Ben écoutez, nous aussi on l'espère avec cette mascotte derrière moi,
00:11:36qui espérons-le pour cette finale de judo mixte.
00:11:40On va gagner combien la médaille, l'or ?
00:11:46– La première c'est pour le judo, par équipe, et Teddy il en fera le doublé.
00:11:52– Donc ça sera vraiment la 12ème médaille d'or,
00:11:55si vraiment Teddy et ses collègues qui affronteront le Japon passent contre eux.
00:12:00– Merci Maxime Lavandier.
00:12:02On reviendra vers vous voir si les pronostics de vos invités s'avèrent exacts
00:12:06dans la soirée avec cette finale du judo par équipe.
00:12:10Je propose peut-être de regarder un peu les unes de la presse ce samedi,
00:12:13parce qu'évidemment tout le monde se fait l'écho des magnifiques performances
00:12:16de nos athlètes tricolores.
00:12:18Le jour des gloires titrerait par exemple l'équipe ce matin,
00:12:21avec à la fois les performances du BMX, Teddy Riner et Léon Marchand,
00:12:25véritablement les trois médailles d'or qui ont marqué les esprits
00:12:28hors normes, disait d'ailleurs Libération avec ce jeu de mots
00:12:32sur le métal remporté par Léon Marchand et Teddy Riner.
00:12:35Ce sont toujours les deux mêmes sportifs qui s'affichent
00:12:37en une d'aujourd'hui en France.
00:12:39Légende, titre le quotidien, et puis peut-être une dernière une,
00:12:44la Provence, tout simplement.
00:12:46Merci Léon Marchand, Teddy Riner et Florent Manudouia.
00:12:50Donc un engouement, Vincent Chaudel, on le voit sur les performances sportives,
00:12:56mais aussi sur les à côté.
00:12:57D'ailleurs le Club France en est l'illustration.
00:12:59Tous les soirs, ou même l'après-midi, vous avez des milliers de personnes
00:13:02qui se réunissent à Paris.
00:13:03Ils n'assistent pas en direct à des épreuves, il faut bien expliquer.
00:13:06Ils regardent sur des écrans, mais ils sont ensemble.
00:13:08Il y a une sorte de communion qui s'exerce.
00:13:1030 000 personnes à peu près chaque jour au Club France.
00:13:13Si on rajoute les personnes qui peuvent aller gratuitement
00:13:16au Parc des champions quand il est ouvert,
00:13:18ou les personnes qui sont au bord des routes pour le vélo ou le triathlon,
00:13:23on assiste vraiment à un succès populaire.
00:13:26Ce qui me semble intéressant de voir, c'est que le sport a souvent été
00:13:29une question d'experts ou de communautés sportives.
00:13:32Il est sorti de cette communauté-là avec France 98, avec la Coupe du monde.
00:13:36On s'est rendu compte politiquement que le sport pouvait concerner
00:13:40beaucoup de personnes, il pouvait être un lien.
00:13:42C'est retombé un peu après, et là c'est peut-être la deuxième vague
00:13:47qui peut nous faire changer par rapport à ça,
00:13:50on a quand même un sujet de placer le sport dans la société française
00:13:54qui n'est pas toujours l'équivalent de ce qu'il peut être dans d'autres sociétés.
00:13:59Et là, se rendre compte qu'aujourd'hui, c'est peut-être le sport
00:14:03qui permet de réunir les gens de différentes cultures, niveaux sociaux,
00:14:09derrière un drapeau, derrière une équipe,
00:14:11derrière des émotions à partager, ça me semble intéressant.
00:14:14Pascal Bitto-Paneli, on reviendra encore une fois sur l'aspect sécuritaire,
00:14:17mais quand même, rappelons que tout cela peut se dérouler dans de bonnes conditions,
00:14:21aussi parce que les moyens ont été mis à ce niveau-là,
00:14:24les fameuses fan zones dont on parle, elles sont là aussi
00:14:27encadrées par d'importants dispositifs de sécurité.
00:14:30Écoutez, moi j'ai eu la chance de pouvoir accéder à quelques épreuves,
00:14:34et évidemment j'y mets un œil un peu professionnel si j'ose dire,
00:14:38on ne peut pas s'empêcher de le faire.
00:14:40En périphérie et en périmétrie, on voit que les services publics,
00:14:44sont parfaitement déployés en statique, en dynamique,
00:14:47les sapeurs-pompiers sont là, on a la sécurité privée
00:14:50qui est en contrôle filtrage, qui est en contrôle d'accès,
00:14:53on a les gens qui sont sur les badges, on a des affichages, des indications,
00:14:58on a déjà du COJO qui font de la gestion flux, qui vous indique les choses,
00:15:02les tribunes sont parfaitement adaptées, très franchement,
00:15:06c'est remarquablement organisé,
00:15:09et je ne vous parle pas après de l'ambiance dans les tribunes,
00:15:13c'est sur un très haut niveau technique et d'organisation.
00:15:18On va écouter justement des touristes étrangers, des spectateurs étrangers
00:15:22qui sont venus spécialement pour les Jeux Olympiques,
00:15:24quel regard ils portent sur l'organisation de cet événement ?
00:15:28Je vous propose de les écouter.
00:15:32Oui, nous nous sentons en sécurité, nous avons vu beaucoup de policiers
00:15:35et de militaires à Paris.
00:15:40Je me sens totalement en sécurité, je ne m'inquiète pas à propos
00:15:43d'une quelconque attaque terroriste à Paris.
00:15:48Il y a beaucoup de présence policière, mais pas au point de nous rendre nerveux.
00:15:52Je ne pense pas me sentir en danger, je pense être en totale sécurité ici.
00:15:59C'est très sûr, très agréable.
00:16:01La ville est incroyable, les gens sont gentils.
00:16:03Tout le monde parle anglais d'un coup.
00:16:06Jacques Morel, on avait de quoi être inquiet quand même.
00:16:08Avant l'organisation de ces Jeux Olympiques, on a débattu des heures et des heures,
00:16:12comme on sait très bien le faire en France, sur cette cérémonie d'ouverture,
00:16:16les conditions spéciales, l'accueil de nombreux visiteurs étrangers
00:16:20alors qu'il y a des menaces qui planent.
00:16:22On n'est qu'à la première semaine, donc on va rester prudent.
00:16:24Malgré tout, tout se passe bien pour l'instant.
00:16:26Tout à fait. C'était d'ailleurs la cérémonie d'ouverture
00:16:29qui, d'après les spécialistes, était susceptible de poser le plus de problèmes.
00:16:36Donc il y a vraiment eu une mobilisation de toutes les forces de police,
00:16:41de gendarmerie et sécurité privée.
00:16:44Tant mieux.
00:16:46Bon, maintenant les Français découvrent la ville idéale.
00:16:49C'est-à-dire qu'après, quand tous ces gens-là vont regagner leurs entités,
00:16:55leurs unités et vont prendre leurs vacances,
00:16:57je vous rappelle qu'ils sont tous privés de vacances et de repos.
00:17:02Finalement, on vient de savoir sans faire de sondage
00:17:08que la vie idéale à Paris, c'est la ville avec des policiers bien visibles
00:17:14dans les croisements du métro, sur le bord des trottoirs.
00:17:19Bon, ça pourra donner peut-être des idées aux politiques
00:17:23de faire des bascules de budget.
00:17:25Par exemple, le budget des victimes devrait être fortement diminué
00:17:28puisque, si vous voulez, la délinquance est en plonge totale.
00:17:31Donc peut-être faire basculer certains budgets pour embaucher plus de fonctionnaires
00:17:36puisque c'est le souhait des gens.
00:17:38La ville idéale, c'est Paris en ce moment.
00:17:41On n'a jamais aussi bien roulé, là, à part aujourd'hui,
00:17:43sur les périphériques, avec la course cyclisme.
00:17:46Autrement, il y a longtemps qu'on n'avait pas aussi bien roulé dans Paris.
00:17:51Donc on a découvert, grâce aux Jeux Olympiques,
00:17:54la ville idéale de Paris, telle qu'on la souhaite.
00:17:58La ville idéale, donc, Paris avec beaucoup de policiers,
00:18:00et sans parisiens, si je résume votre pensée, Jacques Morel,
00:18:03parce que l'un ne va pas sans l'autre.
00:18:05Il faudrait remplacer les parisiens par des policiers.
00:18:12Beaucoup sont partis, on précise quand même, pour les gens qui n'habitent pas à Paris,
00:18:15beaucoup de parisiens ont quitté la capitale aussi,
00:18:17pas parce que c'est des vacances, mais aussi parce qu'il y avait une crainte
00:18:20de l'organisation de ces Jeux. Certains regrettent, d'ailleurs.
00:18:22Comment va-t-on permettre à la fédération de natation
00:18:25d'engranger un grand nombre de licenciés,
00:18:28et à la police, elle aussi, sans doute, peut-être,
00:18:31d'engranger de nouveaux membres ?
00:18:36C'est une vraie question que posait Jacques Morel.
00:18:39Comment on repasse à la situation antérieure,
00:18:41maintenant que des Français, des Franciliens,
00:18:43s'habituent à un niveau de sécurité tel qu'il nous est proposé actuellement ?
00:18:48Faire revenir à la situation antérieure avec le niveau d'insécurité
00:18:52que l'on connaît à Paris, ce n'est pas simple.
00:18:54Les gens vont pleurer, la police, vont mettre des mots, des pancartes,
00:18:57« Rendez-nous nos policiers ».
00:19:00Non, mais vous pensez quand même qu'on peut inscrire dans le temps long
00:19:02peut-être un certain nombre de dispositifs ?
00:19:04Alors évidemment, les 30 000 policiers et gendarmes, ce ne sera pas possible,
00:19:06je parle tout de mode contrôle, mais…
00:19:08Ça dépend du budget de l'État et de sa volonté d'engager ou non
00:19:11de nouveaux policiers. Mais enfin, il y a une dette quand même,
00:19:14on oublie qu'il y a une dette.
00:19:16Une situation politique qui va compliquer le budget aussi.
00:19:18Le jour où il y a eu la cérémonie olympique, la France a été mise en examen
00:19:23par l'Europe pour dépassement de son budget.
00:19:28Si les médailles d'or pouvaient susciter des milliards et des milliards
00:19:33pour les budgets de l'État, ce serait bien aussi, mais ce n'est pas le cas.
00:19:38Après les Jeux, aussi comme à Rome, comme les périodes où il y avait des Jeux,
00:19:43les périodes, disons, de désordre reviennent.
00:19:48Pascal Vitopadny, vous voulez rajouter quelque chose sur cet aspect sécuritaire ?
00:19:51Oui, donc ça, ça va être quelque part un très bon test,
00:19:54puisqu'il apparaît que dans cette ville sécurisée maintenant,
00:20:00on a pu le faire à travers un déploiement exceptionnel de force,
00:20:07de police ou de gendarmerie militaire, un calibrage, un bon dimensionnement
00:20:12en mettant des forces très visibles.
00:20:15Alors, non seulement ça joue sur la délinquance, mais par ailleurs,
00:20:19ça rassure les citoyens.
00:20:21Donc, la question que vous nous posez implicitement, c'est
00:20:24est-ce que ça ne pourrait pas durer ?
00:20:26Parce que finalement, ça serait formidable.
00:20:30Globalement, 50 000 policiers déployés sur Paris et gendarmes.
00:20:34Donc, comme l'a dit avec pertinence mon voisin, évidemment,
00:20:37les forces de sécurité, elles ont deux besoins.
00:20:40Un, se reposer. Deux, s'entraîner.
00:20:42On doit rester au niveau professionnel, notamment les unités d'élite.
00:20:46Il faut donc pour ça qu'il y ait du temps.
00:20:48Mais c'est une réflexion, c'est une piste qu'il faut qu'on se pose.
00:20:51Est-ce qu'on ne peut pas augmenter un peu les effectifs, au moins d'un quart,
00:20:55pour sécuriser au maximum et faire descendre ce climat de violence ?
00:21:01On en parlait sur vos plateaux il y a 15 jours,
00:21:03qui inquiétait très réellement les Français.
00:21:05Ça va être une étude, une étude de cas.
00:21:07Est-ce qu'on a, on va dire, dépeuplé peut-être des forces de secours,
00:21:12de sécurité intérieure d'autres villes, villes moyennes, pour les mobiliser à Paris ?
00:21:15Est-ce qu'on a un retour peut-être sur ce qui se passe d'ailleurs dans ces villes moyennes ?
00:21:19Dans la mobilisation, il y a eu beaucoup de réservistes aussi qui ont été engagés.
00:21:23Il y a un gros effort qui a été demandé à la réserve.
00:21:28La réserve, c'est une réservoir qu'on peut utiliser en fonction des événements.
00:21:36Et pour de telles missions, ils sont parfaitement adaptés.
00:21:39C'est des gens qui viennent de la population civile.
00:21:42Ils ont donc des bons contacts avec les citoyens,
00:21:45parce qu'une part des missions, les gens sont perdus,
00:21:48ils demandent leur route, ils demandent des informations.
00:21:50Donc ces gens-là sont parfaitement adaptés.
00:21:53Après, je pense qu'on peut faire aussi un effort de déployer la vidéosurveillance,
00:21:59parce que s'il n'y a pas des yeux humains, les yeux des caméras sont quand même très utiles.
00:22:04Alors ça rassure moins les gens parce qu'on ne les voit pas, on ne les remarque pas forcément.
00:22:08Mais au niveau des résultats obtenus, s'il y avait une plus grande densité de caméras,
00:22:13ça faciliterait la tâche des enquêteurs.
00:22:16Dès qu'il y a une agression, on serait capable de suivre les agresseurs en voiture ou à pied
00:22:22et de provoquer des arrestations.
00:22:25Là, il y a un vrai sujet qui peut être déployé.
00:22:29Ça coûte moins cher que de mettre du personnel.
00:22:32Il y a sûrement une certaine idéologie à combattre,
00:22:35parce que bien entendu, on va voir tous les gros loteux qui vont encore recommencer,
00:22:39l'atteinte aux droits individuels, etc.
00:22:42Mais comme c'est pour le bien collectif et que les gens veulent plus de sécurité,
00:22:47il y a une tentative à faire derrière les JO.
00:22:50Vincent Chanel, vous vouliez y ajouter quelque chose ?
00:22:52Déjà, par rapport aux forces de sécurité qui ont été déplacées,
00:22:58en amont, il y a eu beaucoup d'événements, comme des festivals,
00:23:02qui ont été décalés pour justement ne pas avoir de problème de sécurité
00:23:07en dehors de l'île de France et des manifestations.
00:23:11Ça a été le premier point.
00:23:12Le deuxième point des JO, c'est un contexte exceptionnel et un dispositif exceptionnel.
00:23:19Quand on reçoit 80 chefs d'État, on se doute bien qu'on ne va pas avoir le même niveau de sécurité.
00:23:24Donc là, il y a ce décalage-là.
00:23:27Après, sur les aspects économiques, la Coupe du Monde en 1998
00:23:32avait généré un surplus de morale et de bonne humeur de la population française,
00:23:38ce qui avait eu un impact positif sur la consommation.
00:23:41On avait chiffré à 1% du PIB en plus.
00:23:48La Coupe du Monde 2018, ça a duré une semaine, l'euphorie.
00:23:52Il y a eu l'affaire Benalla qui s'est enclenchée, donc ça n'a pas été le cas.
00:23:56Mais là, il faudra voir combien de temps l'euphorie peut rester.
00:24:00La chance qu'on a avec ces JO, c'est qu'on a les Paralympiques après
00:24:04et que ça devrait durer au moins, on peut espérer, jusqu'au mi-septembre.
00:24:09On parlera justement des retombées économiques avec vous dans quelques instants
00:24:12parce qu'on a des premières données qui nous parviennent.
00:24:14Un mot pour finir, Maga Lévissante, sur la relation entre les forces de l'ordre
00:24:18et les Franciliens, les Parisiens, les visiteurs.
00:24:21Visiblement, il y a eu des consignes en haut lieu
00:24:23et là aussi, on voit que tout est très fluide, il y a beaucoup de bienveillance.
00:24:26Ça donne une image différente et il faut toujours rappeler que
00:24:30c'est l'occasion de ramener le débat entre cette notion d'insécurité
00:24:34et ce sentiment d'insécurité qui est toujours le jeu sur lequel sont les politiques.
00:24:39Là, on a joué sur la dimension sécuritaire, certes,
00:24:43mais on a joué aussi sur ce sentiment de sécurité,
00:24:46c'est-à-dire que l'aspect visuel, ça reste du non-verbal
00:24:49et donc forcément, chaque personne qui va croiser,
00:24:52que ce soit quelqu'un de l'armée ou que ce soit quelqu'un de la police nationale
00:24:55ou de la gendarmerie, ça rentre en fait, ça nous impacte inconsciemment
00:24:58et forcément, notre sentiment de sécurité est immédiatement apaisé.
00:25:02Et en plus de ça, vous voyez, même les forces de l'ordre,
00:25:06elles sont heureuses parce qu'il y en a beaucoup,
00:25:08ce sont aussi des provinciaux et ils profitent de l'ambiance
00:25:12et ça rapproche, ça donne un caractère de proximité aussi
00:25:15et donc ça change l'image de cet aspect purement et juste répressif,
00:25:19on a vraiment une dimension de proximité,
00:25:21les forces de l'ordre sont à disposition, ils répondent aux questions,
00:25:24enfin voilà, il y a vraiment de l'accessibilité dans le respect
00:25:28et ça aussi, ça fait du bien.
00:25:30Et ça montre aussi que les Français ont une bonne image de leurs forces de l'ordre,
00:25:33de leur police et de leur gendarmerie,
00:25:34n'en déplaise à certains qui essayent d'alimenter le sentiment inverse.
00:25:38On va marquer une première pause dans Punchline version été,
00:25:42puis on revient pour parler à la fois de l'aspect économique de ces Jeux Olympiques,
00:25:45mais aussi de l'aspect politique,
00:25:46parce qu'il y avait un spectateur qui était partout hier,
00:25:48il ne nous aura pas échappé, c'était le Président de la République,
00:25:51qui a assisté presque à toutes les médailles d'or,
00:25:53on en parle juste après la pause, à tout de suite.
00:26:00Punchline été, dans quelques instants,
00:26:02on vous parle de l'aspect politique de ces Jeux Olympiques,
00:26:05mais d'abord, un nouveau point complet sur l'actualité,
00:26:07avec vous, Simon Guillen, rebonjour.
00:26:10Rebonjour cher Thomas,
00:26:11alors que la situation est extrêmement tendue au Proche-Orient,
00:26:14les compagnies aériennes Air France et Transavia
00:26:16prolongent la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu'au 6 août prochain.
00:26:20Une décision prise en raison de la situation sécuritaire,
00:26:23annonce cette après-midi Air France KLM.
00:26:25Les vols vers Beyrouth de ces deux compagnies
00:26:27sont suspendus depuis le 29 juillet dernier.
00:26:30La tension ne retombe pas au Royaume-Uni,
00:26:32la police est en état d'alerte aujourd'hui dans tout le pays,
00:26:34alors que de nouvelles manifestations ont déjà commencé.
00:26:37Des scènes très violentes ont été observées hier à Sunderland,
00:26:40dans le nord-est de l'Angleterre.
00:26:42Des émeutes qui interviennent après le meurtre de trois fillettes à Southport,
00:26:45c'était lundi dernier.
00:26:47Et puis les Jeux Olympiques déchaînent les passions
00:26:49à tel point que les bénévoles revendent leurs tenues
00:26:51offertes par l'organisation des JO.
00:26:53Jusqu'à 250 euros pour un bob,
00:26:55150 euros pour un simple pantalon.
00:26:5745 000 bénévoles ont reçu ces tenues devenues collector,
00:27:00déjà cher Thomas.
00:27:02Pas de budget !
00:27:03250 euros le bob, Simon ?
00:27:05250 euros le bob, 150 euros le pantalon.
00:27:07Et je crois que c'est 100 euros pour accrocher le badge.
00:27:10250 euros le bob, peut-être que ce sera votre cadeau.
00:27:13J'espère, j'attends.
00:27:15Si j'arrive à en trouver un pour vous, ça vous irait très bien.
00:27:17Merci.
00:27:18A tout à l'heure, à 18h, un nouveau point sur l'actualité.
00:27:20Il n'y a pas de petite économie.
00:27:22Même les bénévoles revendent leurs accessoires.
00:27:24Il y avait déjà le sujet des pièces de 2 euros
00:27:27distribuées au niveau des élèves à l'école.
00:27:30Oui, c'est vrai, vous avez raison.
00:27:33Vous parliez tout à l'heure de ville idéale, Jacques Morel,
00:27:35en parlant de Paris.
00:27:36Il y a une autre illustration de cet aspect-là,
00:27:38c'est le métro.
00:27:39Je ne sais pas si vous avez pris le métro récemment.
00:27:41Ça n'a jamais aussi bien fonctionné.
00:27:43Notre équipe est allée sur place,
00:27:45essayer de voir à quel point il fonctionnait bien,
00:27:48rencontrer aussi les usagers du métro
00:27:50pour savoir ce qu'ils en pensaient.
00:27:52Regardez ce reportage.
00:27:53Il est signé Charles Pousseau et Dounia Tengcour.
00:27:58Des métros à l'heure, des rames moins bondées
00:28:01et des usagers ravis.
00:28:02Les transports parisiens font peau neuve
00:28:04en ces Jeux Olympiques,
00:28:05pour le plus grand plaisir des voyageurs
00:28:07qui ont même du mal à reconnaître
00:28:09leur transport en commun.
00:28:10J'arrive à me rendre un bon supporter
00:28:13sur tous les lieux des JO,
00:28:15en Vallée, Grand-Sainte-de-France ce matin.
00:28:17En tout cas, agréablement surpris.
00:28:19Je m'attendais peut-être à un peu plus de monde,
00:28:21mais là, c'est royal.
00:28:22Il y a même de la clim, ça sent bon.
00:28:24Je ne sais pas trop ce qui se passe.
00:28:26Avec des milliers d'agents déployés
00:28:28et une sécurité renforcée,
00:28:30Ligne 5, Direction Le Club France,
00:28:32les supporters et les usagers
00:28:34sont également très satisfaits du service.
00:28:37Nous, on vient de Champigny-sur-Marne.
00:28:39On a fait RER, métro, métro.
00:28:41Ça s'est super bien passé.
00:28:42On n'a quasiment pas attendu.
00:28:44Il n'y a personne, donc c'est super.
00:28:46Pour ces JO, l'offre de transport
00:28:48a effectivement été améliorée
00:28:50et certaines lignes ont été renforcées.
00:28:54Arnaud Clarsfeld nous avait promis l'enfer,
00:28:56mais c'est le paradis finalement.
00:28:57Ces Jeux Olympiques, il faudrait que ça dure pour toujours.
00:28:59Il y a à chaque fois des illustrations.
00:29:00Effectivement, ça demande beaucoup de moyens.
00:29:02Là, il y a beaucoup de bénévoles malgré tout.
00:29:04Ça montre aussi que si on veut, on peut.
00:29:06Je ne pensais pas que ce serait l'enfer.
00:29:08Certains le disaient, j'exagère un peu.
00:29:10Il y a beaucoup moins de Parisiens.
00:29:12Le prix du ticket de métro est de plus de 4 euros.
00:29:16Ils ont mis la clim.
00:29:18Il y a des hôtesses d'accueil.
00:29:20C'est tout juste si on ne distribue pas des boissons
00:29:23et quelques sandwiches.
00:29:25C'est l'avion sous terre.
00:29:28Même Jean Castex qui me donne de sa personne.
00:29:30C'est très sympathique.
00:29:32Le réveil va être quand même brutal.
00:29:34C'est comme une sorte de fête qu'on organise chez soi
00:29:37où on invite tout le monde,
00:29:39où on traite tout le monde royalement.
00:29:43Le quotidien va revenir.
00:29:45Le quotidien ne sera plus la même chose.
00:29:48Il n'y aura plus le divertissement des Jeux.
00:29:50Il y aura beaucoup de monde dans le métro.
00:29:52Il n'y aura plus la clim.
00:29:54Il n'y aura plus les hôtesses d'accueil.
00:29:56C'est quand même un investissement pour la France.
00:29:59Ils ont les pouvoirs politiques à raison
00:30:02de le faire aussi somptueusement.
00:30:04On ne peut pas lui reprocher.
00:30:06Il y en a qui prennent le métro.
00:30:08D'autres qui prennent le vélo.
00:30:10Voilà la transition que j'ai trouvée
00:30:12pour vous parler des résultats du cyclisme.
00:30:14Deux Français remportent la médaille d'argent et de bronze.
00:30:17Madouasse et Laporte ont été titrés en argent et en bronze.
00:30:21On vient de l'apprendre à l'instant.
00:30:23Sacrée performance d'un point de vue sportif
00:30:25parce qu'on n'a pas l'habitude de performer
00:30:27notamment aux Jeux Olympiques.
00:30:29On ira peut-être dans un instant prendre
00:30:31la direction du Club France pour voir
00:30:33comment les supporters ont vécu ces performances.
00:30:36Je précise quand même que c'est le Belge Evenpool
00:30:39qui a remporté la médaille d'or lors de cette épreuve.
00:30:42Vous voyez là les images en direct du Club France.
00:30:45Visiblement, ça s'est un petit peu calmé.
00:30:47Mais on imagine que ça devait être la fête
00:30:49il y a quelques instants.
00:30:51Un aspect que j'aimerais qu'on aborde maintenant
00:30:53c'est l'aspect politique.
00:30:54On a vu hier Emmanuel Macron très investi.
00:30:56Lui qui était en vacances au Fort de Brégançon
00:30:58est finalement revenu en Ile-de-France
00:31:01pour assister à un certain nombre d'épreuves.
00:31:03Vous allez voir certaines images du chef de l'État
00:31:06qui est allé rencontrer notamment les bénévoles.
00:31:09C'était donc hier l'esplanade des Invalides.
00:31:12Il a également été à la rencontre d'un certain nombre d'athlètes.
00:31:15Teddy Riner par exemple à la natation aussi.
00:31:18On a vu le président de la République aussi au BMX.
00:31:20Vous le voyez là avec Teddy Riner.
00:31:22Quelques secondes seulement après la victoire du Français
00:31:25dans sa catégorie au judo.
00:31:28Est-ce que c'est bien, Vincent Chaudel,
00:31:31de voir le président de la République mouiller la chemise à ce point-là
00:31:33et soutenir les athlètes ?
00:31:35En tout cas, c'est un classique.
00:31:37Évidemment, accueillir une grande compétition
00:31:39comme des Jeux Olympiques, c'est un fait politique.
00:31:42Et que les dirigeants du pays concerné
00:31:45essayent de le récupérer pour l'exploiter au mieux,
00:31:48ça se passe toujours comme ça.
00:31:50Surtout quand l'équipe nationale est performante.
00:31:53Rappelons-nous de Jacques Chirac en 1998
00:31:56et de son maillot de l'équipe de France.
00:31:59À ce niveau-là, il n'y a pas vraiment de spécificité.
00:32:04La spécificité liée au président Macron,
00:32:07c'est que lui aime et pratique le sport,
00:32:09ce qui n'est pas toujours le cas dans nos élites politiques.
00:32:13Et qu'il est très tactile.
00:32:15On a pu le voir avec Mbappé
00:32:18pendant la Coupe du Monde au Qatar.
00:32:21Il y a cette dimension-là
00:32:23qui est peut-être spécifique à Emmanuel Macron.
00:32:26Mais sinon, le fait que ce soit récupéré politiquement
00:32:29dans un sens ou dans un autre,
00:32:31ce n'est clairement pas un fait nouveau.
00:32:33Je rappelle que vous êtes communicante politique.
00:32:35C'est normal de voir les responsables politiques
00:32:38tenter de récupérer ce qu'ils peuvent aussi,
00:32:40des succès tricolores ?
00:32:42Je ne dirais pas que c'est normal.
00:32:44Déjà, de base, Emmanuel Macron,
00:32:46en dehors d'être le président de la République,
00:32:48c'est quand même un être humain
00:32:50et un être humain qui pratique le sport.
00:32:52Donc c'est normal qu'effectivement,
00:32:54il est dans cette vibration, dans l'instant T.
00:32:56En plus, il y a mis aussi tout son cœur,
00:32:58la préparation des JO.
00:33:00C'est un événement attendu, c'est le président de la République.
00:33:02Donc c'est normal qu'il célèbre
00:33:04et qu'il soit heureux et qu'il soit content.
00:33:06Après, là où il faut faire très attention,
00:33:08c'est à cette notion de récupération,
00:33:10notamment au travers de la communication.
00:33:12Parce qu'il faut faire attention au décalage.
00:33:14Et le décalage duquel je parle,
00:33:16c'est le décalage par rapport au quotidien
00:33:18dans la communication.
00:33:20C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron est toujours
00:33:22et très souvent dans la mise en scène
00:33:24de son rapport au sport et de sa façon
00:33:26d'être en soutien aux sportifs,
00:33:28du côté tactile, du côté vibratoire, etc.
00:33:30Mais il faut vraiment être vigilant
00:33:32parce que c'est très bien,
00:33:34c'est très cohérent,
00:33:36mais si c'est tout le temps.
00:33:38Et la problématique d'Emmanuel Macron,
00:33:40c'est qu'en termes émotionnels,
00:33:42il dégage beaucoup d'émotions quand il s'agit de sport.
00:33:44Mais quand il s'agit d'être aux côtés des citoyens,
00:33:46ce n'est pas le cas dans sa communication.
00:33:48Et donc on a un président de la République
00:33:50qui, au contact de la population
00:33:52sur le terrain,
00:33:54va être quand même très en retrait,
00:33:56très fermé.
00:33:58Et là, dans le cadre du sport,
00:34:00très dans l'exubérance.
00:34:02Et donc il faut faire attention aux curseurs
00:34:04parce que justement, comme ce curseur-là,
00:34:06il y a un décalage relativement fort,
00:34:08eh bien, on pourrait effectivement
00:34:10être plutôt irrité
00:34:12par ce sentiment
00:34:14de communication récupérée
00:34:16et un peu exubérante.
00:34:18Et puis il y a cette notion aussi
00:34:20de privilégié dans le positionnement.
00:34:22Et ça pourrait poser un peu trop
00:34:24de questions et d'irritabilité
00:34:26alors qu'en fait, c'est juste humain.
00:34:28Peut-être que notre président
00:34:30pourrait avoir une communication un peu plus libre
00:34:32à l'attention de l'ensemble des citoyens
00:34:34dans le cadre de ses prises de parole.
00:34:36Ce serait plus cohérent.
00:34:38En tout cas, le président de la République,
00:34:40vous l'avez entendu, avait appelé
00:34:42de ses voeux une trêve politique.
00:34:44Il s'est exprimé lors de cette rencontre
00:34:46avec les bénévoles. Pour lui, il faut
00:34:48vivre pleinement ses Jeux olympiques. Écoutez-le.
00:34:50D'abord, il faut vivre ses Jeux pleinement.
00:34:52Ce que font beaucoup de Français.
00:34:54C'est pour ça que je tenais à remercier
00:34:56tous ces volontaires venant de France,
00:34:58mais du monde entier.
00:35:00Il faut célébrer nos athlètes.
00:35:02Et il faut retenir tout ce qui est positif
00:35:04et d'ailleurs ce qu'on peut aussi améliorer
00:35:06de ces Jeux et de ces sept années.
00:35:08Il y a beaucoup de choses qu'on va garder.
00:35:10La bénéabilité de la Seine et de la Marne,
00:35:12le sport à l'école, le sport santé.
00:35:14Et cet engagement
00:35:16autour du sport, je pense qu'il faut aussi
00:35:18garder à en tirer quelque chose.
00:35:20Et peut-être que la Vasque aussi fera partie de l'héritage.
00:35:22Je ne sais pas vous le dire aujourd'hui.
00:35:24Et puis d'abord, ce n'est pas une décision d'une seule personne.
00:35:26Il faut le concerter, le réfléchir.
00:35:28Mais moi, je suis très heureux
00:35:30que ce soit un temps suspendu.
00:35:32Le temps des Jeux Olympiques,
00:35:34puis des Jeux Paralympiques.
00:35:36Je pense que c'est un moment que les Français ont mérité.
00:35:38Ça rejoint un peu ce qu'on disait tout à l'heure,
00:35:40Pascal Bittopanelli, le Président de la République,
00:35:42dit que ce n'est pas un temps suspendu.
00:35:44Il va falloir qu'on ait une forme de continuité
00:35:46dans l'après-GIO.
00:35:48Ça peut avoir plein de sens.
00:35:50Politique, on le comprend aussi sur un héritage
00:35:52un peu plus concret, architectural, etc.
00:35:54Mais finalement, par rapport au sujet qu'on abordait tout à l'heure
00:35:56de la sécurité, tout ça va
00:35:58ensemble. Et peut-être que le Président de la République
00:36:00va poursuivre cette dynamique qui est la nôtre
00:36:02en ce moment. En tout cas, c'est ce qu'il appelle de ses voeux, visiblement.
00:36:04Écoutez, tout à fait.
00:36:06J'espère que c'est un message qui pourra se concrétiser,
00:36:08même si ça me semble assez difficile.
00:36:10En tout état de cause,
00:36:12on voit que
00:36:14le Président de la République est quand même
00:36:16très naturel
00:36:18et heureux de vivre
00:36:20cet instant et d'être parmi nos
00:36:22sportifs.
00:36:24Si vous voulez, je trouve que c'est assez normal.
00:36:26Je ne connais rien en analyse de communication
00:36:28politique. Mais je trouve que c'est assez
00:36:30normal qu'il soit au milieu des champions
00:36:32qui s'entraînent
00:36:3415 heures par jour, qui les félicitent,
00:36:36qui disent « je suis là ».
00:36:40Le Président est quelqu'un de très naturel,
00:36:42il est au contact. Un sportif, c'est quelqu'un
00:36:44qui parle avec son corps. Vous avez vu le Président,
00:36:46il enlève sa veste.
00:36:48Quelque part, je trouve que
00:36:50l'image qu'il donne n'est pas
00:36:52mauvaise. Elle est peut-être une image
00:36:54de motivation.
00:36:56En même temps, il se félicite aussi
00:36:58parce qu'il se dit « si ça se passe bien,
00:37:00c'est parce que c'est grâce à moi,
00:37:02j'ai osé le faire et on y arrive ».
00:37:04Maintenant, dans ma conception personnelle,
00:37:06je ressens
00:37:08sa présence au milieu des champions
00:37:10de manière assez positive.
00:37:12Vous aussi, Arnaud Clarsfeld, vous trouvez que c'est positif ?
00:37:14Il y a un côté qui est positif, c'est-à-dire
00:37:16qu'il était à l'initiative depuis 7 ans.
00:37:18Comme il a bien fait
00:37:20les choses, il est content d'être là.
00:37:22Mais il n'est pas le premier à descendre
00:37:24dans l'arène. Je me souviens du film
00:37:26« Gladiator », l'empereur romain
00:37:28descendait aussi pour féliciter
00:37:30Russell Crowe.
00:37:32Le président de la République
00:37:34est un
00:37:36empereur romain.
00:37:38Mais ce n'est pas la première fois.
00:37:40Il y a peut-être un côté quand même
00:37:42zadig dans son comportement,
00:37:44c'est-à-dire
00:37:46vouloir être
00:37:48à côté.
00:37:50Il ne faut peut-être pas trop en faire,
00:37:52parce que le champion,
00:37:54c'est Léon Marchand.
00:37:56Le champion, c'est Teddy Reiner.
00:37:58Teddy Reiner
00:38:00embrasse sa fille, sa femme.
00:38:02C'est Léon Marchand, sa mère.
00:38:04Mais le président de la République,
00:38:08il y a un côté un peu trop.
00:38:10Il y a un côté un peu
00:38:12manque de tact.
00:38:16Ça, c'est mon côté négatif.
00:38:18Mais le côté positif, c'est qu'il était
00:38:20dans l'organisation.
00:38:22Il a pris la décision de faire les jeux
00:38:24sur la scène, la cérémonie.
00:38:26C'était donc un pari, un coup de poker.
00:38:28Un coup de poker qui a été réussi.
00:38:30Pour l'instant, tout se passe bien.
00:38:32S'il n'avait pas été là, Arnaud Karsfeld,
00:38:34on aurait peut-être dit l'inverse.
00:38:36Mais il faut quand même dire
00:38:38qu'il y a un côté zadig
00:38:40qui peut être parfois gênant.
00:38:42Il ne faut pas qu'il en abuse.
00:38:44Vous voulez rajouter quelque chose ?
00:38:46Oui, parce qu'il faut toujours avoir
00:38:48une mesure en termes de communication.
00:38:50Si on ne veut pas avoir l'effet inverse.
00:38:52Quand on parle de congruence
00:38:54en termes de communication,
00:38:56on a le corps, le cœur et l'esprit
00:38:58qui est aligné quand on prend la parole,
00:39:00que ce soit par écrit ou par oral.
00:39:02La posture d'Emmanuel Macron,
00:39:04auprès des services, c'est du non-verbal.
00:39:06Forcément, ça vient nous impacter
00:39:08en termes de communication.
00:39:10C'est là où il faut qu'il fasse
00:39:12très attention.
00:39:14Il y a un décalage relativement important
00:39:16auprès des citoyens et cette posture-là
00:39:18auprès des sportifs.
00:39:20C'est là-dessus où le curseur,
00:39:22il faut vraiment le positionner
00:39:24de manière très délicate
00:39:26et faire attention aux conséquences.
00:39:28Il y a d'autres politiques
00:39:30qui ont tenté de capitaliser aussi.
00:39:32On peut penser à Gabriel Attal
00:39:34qui a beaucoup communiqué cette semaine.
00:39:36Ou encore Gérald Darmanin,
00:39:38Jacques Morel, sur l'aspect
00:39:40plutôt sécuritaire.
00:39:42Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:39:44il se passe bien ?
00:39:46Oui.
00:39:48Gérald Darmanin s'est concentré
00:39:50sur ses troupes.
00:39:52Il est dans son rôle.
00:39:54Il est très présent
00:39:56auprès des forces de police,
00:39:58de gendarmerie,
00:40:00auprès des militaires.
00:40:02Il est parfaitement dans son rôle.
00:40:04Il vient rassurer.
00:40:06Il vient dire qu'il n'est pas assis
00:40:08dans la tribune pour regarder
00:40:10l'inauguration des Jeux Olympiques
00:40:12à Beauvau.
00:40:14Il passe des vrais messages.
00:40:16C'est aussi ce que les fonctionnaires
00:40:18qui sont sollicités
00:40:20attendent
00:40:22de leur chef.
00:40:24C'est qu'ils soient présents
00:40:26et qu'ils partagent avec eux
00:40:28les vicissitudes
00:40:30de ces horaires et de ces servitudes
00:40:32du terrain.
00:40:34Avant d'ouvrir la page internationale
00:40:36de l'actualité, j'aimerais qu'on revienne
00:40:38sur les retombées économiques
00:40:40dans votre domaine, Vincent Chaudel.
00:40:42On a déjà quelques éléments,
00:40:44quelques données qui semblent plutôt positives.
00:40:46Il y a eu deux études que j'ai vues passer
00:40:48sur l'aspect touristique
00:40:50où on a
00:40:52une augmentation du nombre
00:40:54d'arrivées dans les aéroports,
00:40:56une augmentation de la fréquentation
00:40:58hôtelière.
00:41:00Si on regarde,
00:41:02il y a une étude qui est sortie
00:41:04par le CDES de Limoges
00:41:06qui avait déjà fait cette étude-là
00:41:08en 2017 en prévision
00:41:10par anticipation et
00:41:12une étude qui est sortie en avril
00:41:14sur l'impact économique
00:41:16sur l'Île-de-France.
00:41:18Elle a estimé trois scénarios,
00:41:20sept, neuf et onze milliards
00:41:22d'euros selon...
00:41:24Là, vous parlez de retombées,
00:41:26d'entrées d'argent ?
00:41:28De retombées économiques, d'impacts économiques
00:41:30sur l'Île-de-France, pas sur la France.
00:41:32C'est-à-dire que ça sera
00:41:34forcément mécaniquement supérieur
00:41:36et ça va dépendre de la dimension
00:41:38touristique puisqu'il y a trois dimensions.
00:41:40Il y a la dimension de l'organisation,
00:41:42la dimension de la construction.
00:41:44On a construit peu de choses pour les JO
00:41:46et quand on parle d'héritage,
00:41:48le président a parlé d'héritage,
00:41:50on risque d'avoir un héritage.
00:41:52L'héritage de ces JO sera plutôt
00:41:54un héritage immatériel.
00:41:56Est-ce que, suite à ces JO,
00:41:58la population française aura envie
00:42:00de faire plus de sport qu'avant ?
00:42:02Ça peut jouer sur le sport à l'école,
00:42:04ça peut jouer sur le fait que
00:42:06chacun d'entre nous se dise
00:42:08« Tiens, c'est vrai que j'irais bien courir,
00:42:10j'irais bien nager, j'irais bien faire du vélo, etc. »
00:42:12Il faut garder à l'esprit que si
00:42:14collectivement on faisait plus de sport,
00:42:16on irait chercher 4 à 5 milliards d'euros
00:42:18d'économies sur la Sécu,
00:42:20sur la sécurité sociale.
00:42:22Donc oui, ça peut être un héritage
00:42:24important.
00:42:26L'héritage, il est très clairement en termes de politique publique
00:42:28parce qu'il ne faut pas oublier que
00:42:30quand on regarde un peu dans les détails,
00:42:32les sportifs, il y en a beaucoup qui s'entraînent à l'étranger.
00:42:36C'est le cas de Léon Marchand, par exemple.
00:42:38Ce qui sera bien, c'est de regarder maintenant
00:42:40en termes de politique publique comment on fait
00:42:42pour que nos sportifs,
00:42:44depuis qu'ils sont à l'école,
00:42:46puissent pratiquer du sport en compétition
00:42:48et potentiellement professionnel
00:42:50dans les meilleures conditions possibles.
00:42:52Et prendre exemple, parce qu'on est très en retard en France
00:42:54et donc il y a vraiment
00:42:56un enjeu en termes de politique publique
00:42:58du sport en France.
00:43:00Pour moi, c'est très clairement l'héritage des Jeux.
00:43:02On reparlera des Jeux Olympiques
00:43:04dans la deuxième partie de cette émission
00:43:06mais on va désormais ouvrir la page internationale
00:43:08de Punchline
00:43:10été avec la situation au Proche-Orient
00:43:12et le risque d'escalade.
00:43:14Les inquiétudes, notamment de Londres
00:43:16et de Washington.
00:43:18Londres appelle ses ressortissants
00:43:20à quitter le Liban dès maintenant.
00:43:22Voilà le message qui a été publié.
00:43:24Vous voyez là le message du Quai d'Orsay
00:43:26qui demande à ses habitants de quitter
00:43:28l'Iran, qui demande aux Français
00:43:30de quitter l'Iran.
00:43:32Les Etats-Unis demandent également à leurs ressortissants
00:43:34de quitter le Liban en prenant
00:43:36je cite, n'importe quel billet d'avion.
00:43:38Vous voyez, nous encourageons ceux qui souhaitent quitter le Liban
00:43:40à réserver n'importe quel billet disponible
00:43:42même si ce vol ne part pas immédiatement
00:43:44ou ne suit pas l'itinéraire de leur choix.
00:43:46Voilà qui témoigne sans doute
00:43:48de l'inquiétude qui habitent aujourd'hui
00:43:50les autorités américaines.
00:43:52Arnold Klarsfeld, on va voir après un sujet
00:43:54sur la situation notamment des ressortissants français
00:43:56au Proche-Orient et en Iran.
00:43:58On a quand même là, par ces messages
00:44:00qui sont envoyés par les autorités américaines
00:44:02et britanniques,
00:44:04des signes d'inquiétude très clairs
00:44:06de ces deux pays.
00:44:08Oui, tout dépend de quelle sera
00:44:10l'initiative que prendra l'Iran
00:44:12ou que prendra le Hezbollah.
00:44:14Est-ce qu'ils enverront
00:44:16des missiles qui tomberont
00:44:18sur des zones quasi désertiques
00:44:20en Israël
00:44:22ou est-ce qu'ils enverront des missiles
00:44:24qui tomberont sur des zones urbaines
00:44:26et qui tueront des civils ?
00:44:28Dans ce cas-là, Israël réagira
00:44:30et réagira sans doute
00:44:32sévèrement
00:44:34sur le Hezbollah
00:44:36au Liban
00:44:38et il peut y avoir un risque
00:44:40de guerre généralisée
00:44:42avec le Liban, bien que le Hezbollah
00:44:44n'ait pas intérêt
00:44:46et que l'Iran non plus n'ait pas intérêt
00:44:48à déclencher cette guerre
00:44:50alors qu'elle n'a pas encore l'arme atomique
00:44:52qu'on voit.
00:44:54Dans un sens, Israël aurait intérêt
00:44:56à ce qui est la guerre
00:44:58parce que le Hezbollah est une menace
00:45:00et c'est une menace qui devient
00:45:02chaque année de plus en plus forte
00:45:04et il faudra un jour
00:45:06y faire face pour Israël.
00:45:08Bon, c'est l'Iran
00:45:10quand même qui a déclenché cette guerre
00:45:12en gros avec le 7 octobre
00:45:14c'est l'Iran
00:45:16qui finance le Hamas
00:45:18c'est l'Iran qui finance
00:45:20le Hezbollah
00:45:22pour Israël c'est une guerre existentielle
00:45:24c'est pas une guerre lointaine
00:45:26comme les Etats-Unis l'avaient menée
00:45:28en Afghanistan
00:45:30à 10 000 km
00:45:32pour l'attentat sur le World Trade Center
00:45:34c'est une guerre qui est menée
00:45:36à une station de métro
00:45:38pour Gaza
00:45:40et à quelques stations
00:45:42de RER
00:45:44pour le Liban
00:45:46c'est tout près, c'est pour ça que toute la zone nord
00:45:48d'Israël a été évacuée
00:45:50et toute la zone sud d'Israël
00:45:52a été évacuée
00:45:54Israël ne peut pas consentir
00:45:56à continuer à vivre
00:45:58avec une partie de sa population qui est évacuée
00:46:00vers le centre et l'autre partie
00:46:02de la population qui est évacuée vers le centre
00:46:04sinon il n'y a plus qu'à mettre la clé
00:46:06sous la porte et s'en aller
00:46:08au bureau bijan ou sur un coin de banquise
00:46:10donc
00:46:12c'est une guerre existentielle pour Israël
00:46:14Pascal Bitto-Panelli, quand on lit
00:46:16le communiqué des autorités américaines
00:46:18qui dit, qui appelle ses ressortissants
00:46:20à quitter le Liban en prenant je cite
00:46:22n'importe quel billet d'avion disponible
00:46:24en termes de messages
00:46:26d'urgence, on ne peut pas faire
00:46:28plus clair je crois de la part des autorités américaines
00:46:30qui on l'imagine ont un certain nombre
00:46:32d'informations ou de signaux
00:46:34qui les encouragent, les invitent
00:46:36à publier ce communiqué
00:46:38bien sûr, c'est un principe de précaution
00:46:40et d'urgence
00:46:42puisqu'on sait que
00:46:44l'Iran est le maître d'oeuvre politique
00:46:46et idéologique mais maintenant on ne connait
00:46:48pas sa réaction, l'Iran
00:46:50est humilié et choqué, il va donc forcément
00:46:52se lancer dans une dynamique
00:46:54de vengeance laquelle
00:46:56n'a pas
00:46:58intérêt à un conflit
00:47:00terrestre
00:47:02ni aérien, ni avec ses missiles
00:47:04face à Israël parce qu'il en connait la puissance
00:47:06et on a vu dernièrement que
00:47:08bon, sur l'ensemble
00:47:10des missiles qu'il a pu envoyer
00:47:12quasiment aucun n'ont pu
00:47:14arriver
00:47:16donc on peut penser à des opérations
00:47:18en extérieur
00:47:20sur d'autres terres
00:47:22des opérations d'importance ou chirurgicales
00:47:24on ne le sait pas
00:47:26c'est pour ça d'ailleurs
00:47:28qu'aujourd'hui l'ensemble des services
00:47:30tant de l'ADGSE
00:47:32que de l'ADGSI sont
00:47:34très actifs sur
00:47:36la quête du renseignement et sur la protection
00:47:38bien sûr de leurs ressortissants
00:47:40mais sur une période qui est
00:47:42inquiétante et qui est très
00:47:44sensible. Vous parliez de l'Iran
00:47:46c'est évidemment le pays qui concentre
00:47:48toutes les attentions actuellement, la France
00:47:50d'ailleurs, je vous le disais, a appelé
00:47:52ses ressortissants de passage à quitter l'Iran
00:47:54au plus tôt, un risque
00:47:56c'est celui d'une escalade militaire entre Israël
00:47:58et Téhéran, quelques jours après l'élimination
00:48:00de figure du Hamas et du Hezbollah
00:48:02je vous propose de regarder les explications de
00:48:04Marie-Victoire Dieudonné
00:48:06Le quai d'Orsay tire la sonnette d'alarme
00:48:08En raison du risque aggravé d'escalade
00:48:10militaire dans la région, les Français de passage
00:48:12qui se trouveraient encore en Iran
00:48:14sont invités à en partir
00:48:16au plus tôt. La mort du chef militaire
00:48:18du Hezbollah, celle du chef politique
00:48:20du Hamas, ravive les craintes
00:48:22d'une extension de la guerre à
00:48:24l'ensemble du Moyen-Orient. Pour cette
00:48:26spécialiste de l'Iran, ces assassinats sont
00:48:28avant tout des claques monumentales
00:48:30pour le régime des Mollahs, qui se
00:48:32veut inébranlable. Le ton est donc
00:48:34offensif, le risque d'escalade
00:48:36réel. Il n'y a pas une
00:48:38réunion avec le guide suprême où
00:48:40on n'entend pas scander mort à Israël
00:48:42donc leur but c'est la destruction
00:48:44d'Israël et le but
00:48:46d'Israël c'est de se protéger
00:48:48et s'il faut pour cela
00:48:50passer par une offensive
00:48:52démesurée
00:48:54ils le font. Pour
00:48:56Sarah Doraghi, l'alerte du quai
00:48:58d'Orsay prend aussi en compte les
00:49:00procédés de l'Iran. Le système
00:49:02même d'un pays comme
00:49:04l'Iran et
00:49:06on a un sac de monnaie d'échange
00:49:08on va prendre
00:49:10des gens de nationalité
00:49:12qui nous intéressent et
00:49:14on va les prendre en otage et on
00:49:16attend. Si l'otage est français, la France
00:49:18va dire mais nous on est bloqués, on ne peut pas intervenir
00:49:20on est des otages là-bas. De son côté, le
00:49:22Qatar, principal intermédiaire entre
00:49:24le Hamas et Israël, s'interroge
00:49:26sur le devenir des négociations.
00:49:28La crainte
00:49:30d'une riposte iranienne
00:49:32alimentée aussi par les déclarations
00:49:34des gardiens de la révolution
00:49:36qui d'abord sont revenus sur les conditions
00:49:38de l'assassinat de
00:49:40Ismail Haniye et surtout qui ont
00:49:42prévenu. Israël
00:49:44recevra, je cite, certainement la réponse à ce crime
00:49:46au moment, au lieu et de la
00:49:48manière appropriée, disent les gardiens
00:49:50de la révolution. Ça ne fait peu de doute
00:49:52finalement, il y aura une réponse de l'Iran. La question
00:49:54en fait, Arnaud Clarsfeld, c'est quelle sera
00:49:56cette réponse, sous quelle forme et
00:49:58dans quelle ampleur aussi ?
00:50:00Je ne peux pas savoir, je ne suis pas madame Irma.
00:50:04Mais Israël,
00:50:06si l'Iran attaque vraiment
00:50:08des civils,
00:50:10tue beaucoup de civils, Israël
00:50:12est obligé de répondre très fermement.
00:50:14Mais Israël
00:50:16a aussi en ligne de
00:50:18mire
00:50:20ce que pensent les Américains,
00:50:22l'administration américaine qui
00:50:24à 40 jours, à 100 jours
00:50:26de l'élection ne veut pas
00:50:28un conflit généralisé
00:50:30au Moyen-Orient. Israël
00:50:32dépend des États-Unis,
00:50:34Israël dépend des États-Unis
00:50:36militairement, Israël dépend
00:50:38des États-Unis diplomatiquement,
00:50:40même un peu quand même économiquement,
00:50:42il y a une aide chaque année.
00:50:44Donc, il ne faut pas non plus
00:50:46offenser
00:50:48le seul allié
00:50:50d'Israël parce que
00:50:52l'Europe est alliée avec Israël parce que
00:50:54les États-Unis sont alliés
00:50:56avec Israël surtout.
00:50:58Donc, c'est une situation complexe pour Israël
00:51:00mais Israël répondra
00:51:02s'il y a beaucoup de civils qui sont
00:51:04tués ou s'il y a beaucoup de militaires
00:51:06qui sont tués,
00:51:08l'Iran ne voudra pas un conflit
00:51:10généralisé alors qu'elle n'a
00:51:12pas l'arme atomique.
00:51:14Dans l'histoire, on ne sait jamais,
00:51:16c'est comme quand deux personnes se disputent
00:51:18dans la rue,
00:51:20les deux sont forts, ils savent très bien
00:51:22que s'ils se tapent dessus,
00:51:24ils auront beaucoup de bleus
00:51:26ou des côtes ou des nez cassés
00:51:28mais parfois ils le font
00:51:30parce que les passions sont trop fortes.
00:51:32Voilà ce qu'on pouvait dire
00:51:34sur cette situation au Proche-Orient
00:51:36avec ces deux informations que je vous rappelle.
00:51:38Londres et Washington
00:51:40qui appellent leurs ressortissants
00:51:42à quitter le Liban
00:51:44au plus vite. Les États-Unis disent même
00:51:46à leurs ressortissants de prendre n'importe quel
00:51:48billet d'avion disponible.
00:51:50On reviendra évidemment sur cette situation
00:51:52au Proche-Orient dans la deuxième
00:51:54partie de cette émission
00:51:56mais on va marquer une pause.
00:51:58L'occasion aussi pour moi de remercier
00:52:00Magali Vissant d'avoir été avec nous.
00:52:02Merci beaucoup, merci également à Vincent Chaudel.
00:52:04On aura peut-être l'occasion de se retrouver d'ici
00:52:06la fin de ces Jeux Olympiques pour faire
00:52:08un nouveau bilan, notamment sur
00:52:10les retombées économiques. Fêter les médailles !
00:52:12Fêter les médailles, on espère qu'elles seront encore
00:52:14nombreuses. On marque une courte pause
00:52:16et on revient dans Punchline.
00:52:18Et t'es à tout de suite.
00:52:22De retour dans Punchline.
00:52:24Et t'es toujours en compagnie
00:52:26d'Arnaud Klarsfeld, de Pascal
00:52:28Bito Panelli et de Jacques Morel qui m'accompagne
00:52:30cet après-midi pour évoquer notamment
00:52:32les Jeux Olympiques mais aussi
00:52:34un certain nombre de sujets internationaux.
00:52:36On parlait il y a un instant du
00:52:38Proche-Orient. On va désormais prendre la direction
00:52:40du Royaume-Uni, le pays
00:52:42touché par des violentes émeutes
00:52:44ces dernières heures, notamment
00:52:46dans les villes de
00:52:48Sunderland. Vous voyez là les images
00:52:50qui se sont produites hier.
00:52:52Des manifestations
00:52:54et des violences qui ont ciblé des
00:52:56mosquées au Royaume-Uni. Les responsables
00:52:58religieux musulmans sont en alerte.
00:53:00Tout cela est parti évidemment de l'attaque au couteau
00:53:02qui a coûté la vie à trois fillettes. C'était à
00:53:04Southport, lundi. C'est dans le nord-ouest de
00:53:06l'Angleterre. Et des rumeurs ayant
00:53:08désigné le suspect comme un musulman.
00:53:10Les lieux de culte ont été érigés en cible par
00:53:12certains. Et vous le voyez donc, vendredi
00:53:14des manifestants ont déclenché des incendies
00:53:16dans la ville de Sunderland.
00:53:18Regardez les explications signées
00:53:20Sarah Varney.
00:53:22Au pied de cette mosquée de Liverpool,
00:53:24des dizaines de manifestants
00:53:26venus hier soir protéger
00:53:28l'édifice après les rumeurs
00:53:30d'une possible action de manifestants
00:53:32d'extrême droite contre la mosquée.
00:53:34Je ne veux pas voir de fascistes dans nos rues.
00:53:36C'est pourquoi je suis ici ce soir.
00:53:38Les gens qui sont venus l'autre soir, c'était
00:53:40tellement irrespectueux.
00:53:42Nous vivons ensemble depuis des années.
00:53:44Ce n'est pas un problème. Et ils
00:53:46sautent sur tout ça. Ils essaient de créer
00:53:48des problèmes. Ça ne peut pas arriver
00:53:50à Liverpool. Ça n'arrivera pas.
00:53:52De nouvelles vagues de violence
00:53:54ont éclaté vendredi en fin de journée
00:53:56à Sunderland. Trois policiers
00:53:58ont été hospitalisés au cours des émeutes
00:54:00et dix personnes ont été arrêtées
00:54:02selon la police britannique.
00:54:04Les forces de l'ordre se préparent à l'éventualité
00:54:06d'un week-end sous tension.
00:54:08Des troubles qui ont choqué les représentants
00:54:10de cette ville du nord-est de l'Angleterre.
00:54:12Ce que nous avons vu hier soir
00:54:14à Sunderland n'est rien d'autre
00:54:16qu'une violence et un désordre insensé
00:54:18mené par une minorité ayant
00:54:20un programme de haine.
00:54:22Ce que nous avons vu était totalement
00:54:24inacceptable. Nous savons que malheureusement
00:54:26beaucoup de ceux qui étaient présents
00:54:28dans notre ville hier soir n'étaient pas d'ici
00:54:30mais sont venus semer le chaos
00:54:32et déclencher des tensions.
00:54:34Les forces de l'ordre ont été
00:54:36déployées en nombre dans tout le pays
00:54:38et leur présence renforcée devant les mosquées
00:54:40notamment à Londres alors qu'une marche
00:54:42pro-palestinienne est prévue dans la capitale
00:54:44en même temps qu'un rassemblement anti-immigration.
00:54:46Plus de 30 appels à manifester
00:54:48contre l'immigration ont été lancés
00:54:50dans tout le Royaume-Uni.
00:54:52Mardi, ce sont 200 à 300 personnes
00:54:54proches du mouvement d'extrême droite anti-islam
00:54:56English Defence League qui ont pris part
00:54:58à des échecs fourrés sur fond
00:55:00de rumeurs sur la religion, l'identité
00:55:02ou l'origine de l'auteur des attaques
00:55:04qui ont causé la mort de trois fillettes
00:55:06en début de semaine.
00:55:08Je précise que 30 appels
00:55:10à manifester ont été lancés
00:55:12dans tout le Royaume-Uni
00:55:14avec notamment des mots d'ordre
00:55:16anti-immigration. Quel regard vous portez
00:55:18Jacques Morel sur ces
00:55:20violences d'une part mais aussi sur
00:55:22les mots d'ordre qui sont ceux des manifestants.
00:55:24Ça a de quoi interroger malgré tout.
00:55:26Malheureusement, tous les pays d'Europe
00:55:28peuvent être concernés
00:55:30par ce type
00:55:32de manifestations
00:55:34qui souvent
00:55:36d'un fait divers
00:55:38qui est
00:55:40dramatique.
00:55:42Trois fillettes qui ont été
00:55:44assassinées. J'avais cru comprendre que
00:55:46l'auteur des faits était
00:55:48un Rwandais.
00:55:50Il est né à Cardiff précisément mais ses parents
00:55:52sont Rwandais absolument.
00:55:54On n'est pas à l'abri de ce
00:55:56genre de manifestations. Vous avez vu
00:55:58comment un certain nombre
00:56:00de banlieues se sont
00:56:02enflammées lors
00:56:04de
00:56:06l'accident qui a entraîné la mort
00:56:08d'un jeune au volant d'une
00:56:10voiture puissante un matin avec
00:56:12des policiers. Vous parliez de l'affaire
00:56:14Nael qui s'est déroulée à Nanterre au mois de juin.
00:56:16Pendant plusieurs semaines
00:56:18je pense que
00:56:20certaines villes de
00:56:22banlieues ont ressemblé à ce qu'on montre
00:56:24sur vos images.
00:56:26Il y a un équilibre
00:56:28à trouver mais
00:56:30malheureusement l'effet
00:56:32divers ça échappe
00:56:34à toute logique.
00:56:36N'importe quel imbécile ou n'importe
00:56:38quel terroriste low-cost
00:56:40peut sortir des rangs
00:56:42et d'un seul coup faire basculer
00:56:44cet équilibre
00:56:46et mettre des communes
00:56:48et des villes entières à feu et à sang.
00:56:50Il y a un message politique
00:56:52aussi Arnaud Klarsfeld dans les slogans
00:56:54que l'on entend lors de ces manifestations.
00:56:56Peut-être aussi
00:56:58alimenté d'une certaine manière par le manque de transparence.
00:57:00On a eu peu d'informations
00:57:02dans les jours qui ont suivi cette affaire.
00:57:04Ce qui a sans doute aussi alimenté
00:57:06la rumeur, un certain nombre
00:57:08d'interrogations aussi de la part
00:57:10de ces britanniques.
00:57:12Si c'est un Rwandais, il est catholique.
00:57:14Il n'est pas...
00:57:16On a très peu d'informations finalement mais probablement
00:57:18vous avez raison, on a très peu d'informations.
00:57:20On va être très prudent sur le profil.
00:57:22C'est ce qui a été annoncé au départ.
00:57:24En fait il est britannique d'ailleurs.
00:57:26C'est difficile de donner une opinion sans savoir
00:57:28quels sont les faits.
00:57:30Mais c'est...
00:57:32En France en tous les cas, il n'y a pas eu
00:57:34d'émeute comme celle-là.
00:57:36Après les attentats
00:57:38contre Charlie Hebdo
00:57:40ou contre le Bataclan,
00:57:42il n'y a pas eu des émeutes contre
00:57:44des lieux de culte musulmans.
00:57:46Là en Angleterre, il y en a une.
00:57:48Je ne sais pas si il y en a eu...
00:57:50En Allemagne, il y avait des manifestations
00:57:52contre les musulmans
00:57:54en Allemagne par l'extrême droite.
00:57:56On rentre dans des périodes
00:57:58qui sont des périodes de tensions.
00:58:00C'est au pouvoir public,
00:58:02c'est la responsabilité des pouvoirs publics
00:58:04non seulement de bien organiser
00:58:06les Jeux Olympiques,
00:58:08ce qu'ils font merveilleusement,
00:58:10mais aussi d'apaiser les tensions
00:58:12et de trouver des solutions
00:58:14pour qu'il n'y ait pas
00:58:16de telles tensions.
00:58:18Il ne faut pas que les gens
00:58:20s'opposent manu militari
00:58:22dans les rues européennes.
00:58:24Ce serait dramatique.
00:58:26Il faut condamner
00:58:28les violences
00:58:30qui sont des violences racistes.
00:58:32C'est ce que j'allais vous dire.
00:58:34Ce sont des groupes d'extrême droite
00:58:36présentés comme tels par les autorités
00:58:38britanniques.
00:58:40On voit aussi la difficulté
00:58:42pour les autorités.
00:58:44Le mouvement de contestation et de violence
00:58:46gagne chaque jour de nouvelles villes.
00:58:48On imagine que pour les forces
00:58:50de l'ordre anglaise et britannique,
00:58:52c'est compliqué à gérer
00:58:54d'un point de vue sécuritaire.
00:58:56Ça souligne la sensibilité
00:58:58et la difficulté
00:59:00de la gestion de l'ordre public
00:59:02dans les sociétés modernes
00:59:04où une dynamique de basculement
00:59:06peut intervenir très rapidement
00:59:08et faire passer le service d'ordre
00:59:10en maintien de l'ordre,
00:59:12en rétablissement de l'ordre
00:59:14et en émeute.
00:59:16N'oublions pas l'énorme fait
00:59:18accélérateur des réseaux sociaux
00:59:20qui, comme une traînée de poutres,
00:59:22peut emmener plusieurs villes
00:59:24dans l'émeute.
00:59:26Il est donc très difficile pour les effectifs
00:59:28de sécurité de se déployer,
00:59:30de se calibrer et d'arriver rapidement
00:59:32à contrôler et à contenir les situations.
00:59:34On est aussi face à
00:59:36des conceptions
00:59:38de la société
00:59:40qui sont très différentes,
00:59:42notamment au niveau des seuils d'immigration.
00:59:44C'est un sujet très sensible
00:59:46et on aura ce problème
00:59:48dans nos sociétés de plus en plus.
00:59:50On parlait tout à l'heure
00:59:52de l'aspiration
00:59:54des Français à vivre en sécurité,
00:59:56des moyens qui sont mis
00:59:58en œuvre en France,
01:00:00à Paris, pour assurer la sécurité.
01:00:02Finalement, dans le message
01:00:04de ces manifestants, même s'il y a
01:00:06la violence absolument intolérable
01:00:08et des propos de groupuscules
01:00:10d'extrême-droite intolérables,
01:00:12le point de départ est un fait divers
01:00:14qui peut-être est lu aussi
01:00:16comme une illustration
01:00:18de l'insécurité qui peut régner au Royaume-Uni.
01:00:20C'est aussi ça auquel vont
01:00:22devoir répondre les autorités.
01:00:24D'abord, dans un premier temps, répondre aux violences
01:00:26par des sanctions, c'est tout à fait normal,
01:00:28mais aussi dans un temps plus long,
01:00:30répondre à cette insécurité.
01:00:32Il y a un devoir d'explication.
01:00:34Comme vous le disiez tout à l'heure,
01:00:36on a très peu d'informations.
01:00:38Il y a des gens
01:00:40qui disent que
01:00:42l'auteur de ces faits
01:00:44est un malade mental.
01:00:46Si c'est un malade mental,
01:00:48vous n'y pouvez rien.
01:00:50Il n'y a pas derrière d'idéologie.
01:00:52Il n'y a rien du tout. C'est un passage à l'acte.
01:00:54Vous avez un gars qui se réveille un matin,
01:00:56il est habité par un extraterrestre,
01:00:58il prend un couteau,
01:01:00il s'en prend à du voisinage,
01:01:02à des enfants. Pourquoi ?
01:01:04Il n'y a pas d'explication.
01:01:06Je pense qu'il faut que
01:01:08les autorités, les magistrats
01:01:10peut-être, soient
01:01:12très rapidement en mesure
01:01:14de fournir des explications
01:01:16pour apaiser les choses
01:01:18et expliquer
01:01:20si c'est le fait d'un malade mental,
01:01:22il n'y a pas lieu de déclencher
01:01:24des réactions.
01:01:26C'est un malade mental.
01:01:28Un jeune de 17 ans qui tue 3 fillettes
01:01:30et en blesse d'une autre, c'est un malade mental.
01:01:32La question c'est la caractérisation du profil psychiatrique.
01:01:34Si ça avait été un malade mental
01:01:36britannique
01:01:38depuis Shakespeare,
01:01:40il n'y aurait pas eu d'émeute.
01:01:42Donc si c'est un malade mental
01:01:44qui vient du Rwanda
01:01:46ou du Pakistan, là ça déclenche
01:01:48des émeutes.
01:01:50Finalement, ce ne sont pas les morts
01:01:52qui sont tellement importants,
01:01:54c'est l'origine de celui
01:01:56qui tue.
01:01:58La lecture qu'on en fait aussi.
01:02:00Je me rappelle
01:02:02quand j'étais petit,
01:02:04je lisais Raon, le fils des âges farouches,
01:02:06c'est une bande dessinée,
01:02:08sur la préhistoire.
01:02:10Ce sont des pulsions
01:02:12qui viennent de la nuit des temps.
01:02:14C'est-à-dire
01:02:16la haine
01:02:18ou la crainte
01:02:20de l'étranger.
01:02:22Après, il y a des statistiques
01:02:24sur la délinquance,
01:02:26mais c'est compliqué.
01:02:28Il y a peut-être aussi
01:02:30un seuil de tolérance
01:02:32qui a été atteint par les Britanniques.
01:02:34On a vu des statistiques,
01:02:36notamment sur les attaques au couteau.
01:02:38On voit que ce sont des chiffres
01:02:40assez importants au Royaume-Uni.
01:02:42Ça a été l'élément déclencheur,
01:02:44mais le malaise
01:02:46qui s'exprime aujourd'hui
01:02:48était déjà présent avant.
01:02:50Bien sûr, et après,
01:02:52vous savez bien que les gens réagissent.
01:02:54On peut le voir dans
01:02:56toutes les sociétés,
01:02:58notamment celles qui sont touchées
01:03:00par l'immigration.
01:03:02Quand un délit, un crime
01:03:04est mis par quelqu'un
01:03:06qu'on pense être étranger,
01:03:08ou encore plus,
01:03:10qui n'avait pas à être là,
01:03:12parlons des OQTF par exemple,
01:03:14ça révolte les gens.
01:03:16Qu'est-ce qu'ils faisaient là ?
01:03:18S'ils n'avaient pas été là,
01:03:20ces fillettes seraient encore là.
01:03:22Ensuite, ça développe
01:03:24une véritable révolution
01:03:26qui est très difficile de contenir.
01:03:28D'ailleurs, c'est ce qui se passe
01:03:30aux États-Unis aussi.
01:03:32C'est l'argumentation.
01:03:34Ils sont un peu les mêmes ressorts.
01:03:36Il y a 13 millions de gens
01:03:38qui sont rentrés.
01:03:40Ils sortent des asiles psychiatriques
01:03:42et des réseaux criminels.
01:03:44Ils arrivent aux États-Unis.
01:03:46Avant de parler des États-Unis,
01:03:48parce qu'on va en parler dans un instant,
01:03:50j'aimerais qu'on s'arrête sur la réponse
01:03:52des autorités au Royaume-Uni.
01:03:54On voit les différentes déclarations
01:03:56des représentants britanniques
01:03:58qui promettent la fermeté la plus totale
01:04:00pour les émeutiers.
01:04:02Ce que j'aimerais aussi que l'on aborde,
01:04:04c'est la fracture qui est très visible
01:04:06au Royaume-Uni,
01:04:08qui traverse d'autres pays,
01:04:10comme l'Allemagne, par exemple.
01:04:12Comment on répond politiquement ?
01:04:14Le Premier ministre britannique
01:04:16vient d'être élu.
01:04:18Comment on répond politiquement
01:04:20à cette aspiration
01:04:22de résorber la fracture
01:04:24ou de rapprocher les gens
01:04:26quand on arrive à ce niveau de violence ?
01:04:28Vous imaginez que c'est une possibilité
01:04:30pour un Premier ministre britannique
01:04:32de tenter de calmer les choses,
01:04:34d'apaiser les choses ?
01:04:36Il n'y a rien à faire.
01:04:38En termes de police, il n'y avait rien à faire
01:04:40pour éviter, même en France,
01:04:42quand il y a des attentats, même islamistes,
01:04:44quelqu'un qui sort avec un couteau pour tuer.
01:04:46Il n'y avait rien à faire avant,
01:04:48à moins qu'il ait fait partie
01:04:50d'un réseau, qu'il y ait eu
01:04:52des traces numériques,
01:04:54qu'il ait été suivi par la police.
01:04:56Dans ces conditions, il peut y avoir
01:04:58une faille du renseignement.
01:05:00Mais quelqu'un qui est fou,
01:05:02qui sort avec un couteau et qui tue
01:05:04deux ou trois personnes, il n'y avait rien à faire
01:05:06pour éviter. Maintenant,
01:05:08c'est vous qui parliez de seuil de tolérance
01:05:10en matière d'immigration.
01:05:12Est-ce qu'il faut dire
01:05:14oui, on arrive à un seuil de tolérance
01:05:16qui provoque des tensions
01:05:18dans la société ?
01:05:20Et même si l'immigration est une chose
01:05:22positive, vu les tensions,
01:05:24est-ce qu'on va essayer de réduire drastiquement
01:05:26l'immigration,
01:05:28parce qu'elle est peut-être économiquement
01:05:30profitable, ou est-ce qu'il faut dire
01:05:32on va réduire l'immigration
01:05:34et une fois que les tensions se seront apaisées,
01:05:36eh bien, on recommencera
01:05:38parce qu'on a besoin
01:05:40de main-d'œuvre.
01:05:42C'est un choix politique. Pour l'instant,
01:05:44le choix politique n'a pas été fait de réduire
01:05:46drastiquement l'immigration.
01:05:48Le choix doit être européen
01:05:50puisque la lutte contre l'immigration
01:05:52illégale doit être
01:05:54faite au niveau européen.
01:05:56La réponse, Pascal Pitopanelli, ne peut pas
01:05:58être que sécuritaire. Évidemment, c'est
01:06:00votre domaine d'action, mais on imagine que ça ne peut
01:06:02pas être la seule et unique réponse
01:06:04même si elle est nécessaire. Forcément,
01:06:06ceux qui ont commis des dégradations, des violences
01:06:08doivent être punis, mais ça ne peut pas être la seule
01:06:10réponse des autorités britanniques.
01:06:12Bien sûr que non. La première réponse, c'est une réponse politique
01:06:14qui doit être une réponse politique
01:06:16de courage, c'est-à-dire
01:06:18établir un véritable bilan et dire
01:06:20peut-être
01:06:22qu'il y a des seuils qui ont été
01:06:24dépassés, il y a des choses qu'on ne peut
01:06:26plus admettre, donc on va
01:06:28être obligé de prendre telle ou telle
01:06:30mesure. Il me semble que c'est la seule
01:06:32chose. Après, comme le disait Arnaud,
01:06:34dans ce type de configuration
01:06:36d'infraction, il n'y a aucun pouvoir
01:06:38d'anticipation des forces opérationnelles.
01:06:42À part, après, déployer les
01:06:44effectifs pour calmer, contenir,
01:06:46canaliser, c'est aux hommes politiques
01:06:48de prendre leur responsabilité.
01:06:50On va prendre la direction du Royaume-Uni,
01:06:52la ville de Londres. Nous attend
01:06:54Sarah Mena et notre correspondante
01:06:56sur place. Bonjour Sarah.
01:06:58On parlait de ces appels à manifester,
01:07:00une trentaine d'appels à manifester sur
01:07:02l'ensemble du pays. Est-ce que
01:07:04déjà, à l'heure où on se parle, il y a
01:07:06des premières mobilisations qui voient
01:07:08le jour dans les rues britanniques ?
01:07:14Comme vous pouvez le voir derrière moi, dans le centre de
01:07:16Londres, pour l'instant, le calme est là.
01:07:18En revanche, dans le nord du pays, du côté
01:07:20des villes de Leeds et de Stoke, notamment,
01:07:22des manifestations sont en cours, à l'heure où je vous
01:07:24parle, des manifestations qui ont même déjà dégénéré,
01:07:26puisqu'on était là, de plusieurs blessés parmi
01:07:28les forces de l'ordre, mais plusieurs blessés aussi parmi
01:07:30les manifestants. Donc, il n'y a pas de
01:07:32premier bilan pour l'instant, évidemment, puisque c'est tout récent.
01:07:34C'est une information qui est tombée il y a quelques
01:07:36minutes. Seulement plusieurs manifestants auraient été poignardés,
01:07:38parce qu'en fait, ce qui est arrivé, c'est que
01:07:40des contre-manifestants se sont joints
01:07:42au rassemblement pour affronter
01:07:44les premiers manifestants.
01:07:46Les forces de l'ordre ont essayé de séparer
01:07:48un petit peu les deux groupes, notamment
01:07:50à Leeds, et donc, comme je vous le disais, dans le nord du
01:07:52pays, mais pour l'instant, la situation est
01:07:54un petit peu aussi. Il y a des rassemblements en cours
01:07:56un petit peu partout dans le pays, mais surtout dans le nord de l'Angleterre.
01:07:58Pour l'instant, à Londres, c'est calme.
01:08:00On attend d'autres manifestations de ce type
01:08:02d'ici demain, puisqu'il y a eu
01:08:04plusieurs appels à manifester
01:08:06dans les villes de Roverham, notamment. C'est dans le nord
01:08:08encore une fois de l'Angleterre, mais aussi à Belfast,
01:08:10en Irlande du Nord, ou encore à Cardiff,
01:08:12au Pays de Galles, des manifestations
01:08:14qui devraient durer tout le week-end. Donc, les forces
01:08:16de sécurité britanniques, les forces de l'ordre
01:08:18ont été renforcées en termes d'effectifs.
01:08:20La sécurité a également été renforcée devant
01:08:22les deux occultes musulmans, devant les mosquées,
01:08:24notamment, puisque la communauté musulmane a peur
01:08:26d'être ciblée par ces manifestants.
01:08:28Donc, effectivement, la police britannique est
01:08:30mobilisée tout au long du week-end.
01:08:32Merci beaucoup pour toutes ces précisions,
01:08:34Sarah Menahe, et puis, évidemment,
01:08:36on reviendra vers vous tout au long de cette soirée
01:08:38pour voir l'évolution
01:08:40de ces manifestations. Donc, je reprends
01:08:42les informations que vous nous donnez, Sarah,
01:08:44des manifestations qui se déroulent dans le nord du pays,
01:08:46à Leeds, particulièrement, et l'aspect
01:08:48qui est particulièrement notable, c'est qu'il y a
01:08:50des contre-manifestants, désormais,
01:08:52qui vont face à ces
01:08:54manifestants violents. Donc, là,
01:08:56on est véritablement sur une fracture, Jacques Morel,
01:08:58où on a deux camps qui vont se faire
01:09:00face à face, avec les forces de l'ordre au milieu.
01:09:02C'est une fracture
01:09:04entre deux camps, et c'est aussi une organisation,
01:09:06c'est orchestré. Donc, c'est des gens
01:09:08qui ont intérêt à ce que,
01:09:10profitant d'un
01:09:12fait divers
01:09:14dramatique, on remonte
01:09:16les communautés,
01:09:18les unes contre les autres. Bon, il y a un nouveau
01:09:20Premier ministre,
01:09:22il va devoir, effectivement,
01:09:24se pencher sur ce problème,
01:09:26mais je crois que la situation en Angleterre
01:09:28est pire encore qu'en France, au niveau
01:09:30communautaire, si vous voulez.
01:09:32Ils sont soumis
01:09:34à une immigration importante
01:09:36depuis plus longtemps que nous,
01:09:38et donc, on s'aperçoit bien que
01:09:40la gestion des
01:09:42conflits entre ces communautés
01:09:44peut entraîner une
01:09:46ou plusieurs fractures.
01:09:48Et on continuera de
01:09:50vous tenir informé de la situation
01:09:52au Royaume-Uni, dans le courant de la soirée,
01:09:54avec ces manifestations, donc,
01:09:56qui ont démarré, déjà,
01:09:58dans le nord du pays. On parlait
01:10:00à l'instant des Etats-Unis,
01:10:02prenons justement la direction des Etats-Unis,
01:10:04avec cette campagne présidentielle
01:10:06qui bat son plein. La vice-présidente
01:10:08candidate, désormais, à l'élection présidentielle,
01:10:10Kamala Harris, a donné un nouvel élan à sa
01:10:12campagne, avec près de 10 000 personnes
01:10:14qui l'ont acclamée. C'était mardi,
01:10:16en Géorgie. C'était un État pivot,
01:10:18un État clé pour l'élection du
01:10:20mois de novembre. Après le retrait de
01:10:22Joe Biden et la confusion les jours suivants,
01:10:24désormais, c'est la ferveur et l'espoir
01:10:26qui renaient dans le camp des démocrates.
01:10:28On regarde le sujet signé Maxime Lavandie.
01:10:30Des pancartes à son nom,
01:10:34une salle qui affiche complet,
01:10:36c'est devant une foule galvanisée
01:10:38par le show de la rappeuse
01:10:40Megan Thee Stallion, soutien de Kamala Harris,
01:10:42que la démocrate fait son entrée.
01:10:52Il ne s'agit pas seulement de nous opposer
01:10:54à Donald Trump. En réalité,
01:10:56cette campagne porte sur deux visions
01:10:58différentes de notre nation.
01:11:02L'une est taxée sur l'avenir,
01:11:04l'autre sur le passé.
01:11:10Le retrait de Joe Biden a placé la vice-présidente
01:11:12actuelle comme seule candidate possible
01:11:14chez les démocrates. Et si cela n'a pas
01:11:16encore été officialisé par son camp,
01:11:18elle fait cependant renaître l'espoir
01:11:20chez ses partisans.
01:11:22Je pense que cette soirée a été
01:11:24très exaltante. Le discours
01:11:26était génial. Elle a abordé tous
01:11:28les points principaux qui intéressent
01:11:30vraiment les Américains.
01:11:32Elle est douée pour toutes
01:11:34ses politiques, qu'il s'agisse de l'avortement,
01:11:36des soins, de santé ou des frontières,
01:11:38j'aime tout.
01:11:40Elle a une chance incroyable face à Trump.
01:11:42Elle est intelligente, elle est sage,
01:11:44son dossier est en règle. Je ne peux
01:11:46pas en dire autant de Trump.
01:11:48Une ferveur sur laquelle
01:11:50Kamala Harris compte bien capitaliser
01:11:52à moins de 100 jours
01:11:54du scrutin présidentiel.
01:11:56Avant d'entrer
01:11:58dans le fond de cette
01:12:00campagne, les images d'abord à Arnaud
01:12:02Klarsfeld, quand on voit le meeting de Kamala
01:12:04Harris en comparaison avec les
01:12:06dernières sorties médiatiques de Joe Biden, on se dit
01:12:08finalement, je pense qu'on peut penser
01:12:10que les démocrates ont fait le bon choix
01:12:12en changeant de candidat à quelques semaines
01:12:14de l'échéance. Parce que rien que sur la
01:12:16forme et sur l'incarnation, on parlera
01:12:18après du reste, mais sur cette partie-là,
01:12:20en tout cas, il y a une véritable différence.
01:12:22Elle est plus enthousiasmante,
01:12:24elle est plus
01:12:26agile, en tout cas.
01:12:28Maintenant,
01:12:30Biden était roué
01:12:32dans la vie politique, même s'il était
01:12:34diminué, il était roué dans
01:12:36l'expression de la vie politique
01:12:38américaine.
01:12:40Elle a des avantages, elle présente
01:12:42bien, mais quand elle parle,
01:12:44elle est très langue de bois,
01:12:46mais dans les discours, on doit lui écrire
01:12:48des discours qui sont des discours
01:12:50sans langue de bois,
01:12:52pas autant que lorsqu'elle
01:12:54parle naturellement.
01:12:56Elle a quand même
01:12:58les désavantages d'être sur l'aile gauche
01:13:00du parti démocrate, c'est-à-dire
01:13:02un peu wokiste, mais bon,
01:13:04elle est mariée à un juif qui est dans
01:13:06les affaires, elle va sans doute
01:13:08prendre Shapiro, qui est aussi
01:13:10juif, qui est ce
01:13:12sénateur, gouverneur de
01:13:14Pennsylvanie. En tant que vice-président.
01:13:16En tant que vice-président. Donc,
01:13:18elle va essayer de se recentrer,
01:13:20mais elle dit,
01:13:22elle l'a dit, j'entends,
01:13:24c'est une bataille entre deux visions
01:13:26qui sont
01:13:28entre Trump qui est sur
01:13:30le passé et moi qui suis sur
01:13:32l'avenir, mais il y a quand même beaucoup d'Américains,
01:13:34je ne parle pas de la côte Est ou
01:13:36de la côte Ouest, mais
01:13:38beaucoup d'Américains au milieu qui ne veulent
01:13:40pas une société qui ne devienne plus wokiste,
01:13:42qui ne veulent pas une société
01:13:44open border, c'est-à-dire
01:13:46où les frontières sont ouvertes,
01:13:48il y a quand même 13 millions de personnes
01:13:50qui sont rentrées en l'espace
01:13:52de 2-3
01:13:54ans alors qu'elle était en charge.
01:13:56C'était son périmètre.
01:13:58On lui a donné un périmètre
01:14:00d'activité, rétablir
01:14:02la sécurité aux frontières.
01:14:04Elle a échoué,
01:14:06donc ça va être un
01:14:08combat qui va être un combat serré,
01:14:10parce que Trump manque de tact,
01:14:12il a énormément
01:14:14de qualité, il est enthousiaste,
01:14:16il n'est pas langue de bois du tout,
01:14:18mais
01:14:20il ne s'est pas recentré,
01:14:22donc ça va être,
01:14:24il a eu tort, je crois, il a pris
01:14:26quelqu'un comme vice-président
01:14:28qui n'est pas très central non plus,
01:14:30qui ne lui apporte pas grand-chose,
01:14:32donc ça va être un combat
01:14:34serré quand même.
01:14:36Il y a eu un effet, en tout cas, on le voit dans les sondages,
01:14:38il y a eu un effet suite à la désignation de Kamala Harris.
01:14:40Ça dépend des sondages,
01:14:42j'ai regardé dans le New York Times
01:14:44quelques sondages,
01:14:46ça dépend des sondages.
01:14:48Elle fait mieux que ce que faisait Joe Biden,
01:14:50mais il faut voir
01:14:52si la campagne de Trump, la présente
01:14:54comme une dangereuse gauchiste,
01:14:56prendra ou si
01:14:58cette campagne ne prendra pas.
01:15:00Ils auront l'occasion d'ailleurs de croiser le fer
01:15:02en mois de septembre.
01:15:04Si Trump est réélu, parce qu'il y a eu un seul président
01:15:06qui a été battu et qui a été réélu
01:15:08après, c'était Cleveland
01:15:10à la fin du XIXe siècle.
01:15:12Voilà pour la précision.
01:15:14Ah oui, je connais bien.
01:15:16On verra aussi, ils auront l'occasion,
01:15:18Kamala Harris et Donald Trump, de croiser le fer
01:15:20en mois de septembre. On a appris qu'un débat était
01:15:22en train d'être organisé entre les deux.
01:15:24Pascal Vito Panelli, comment vous observez
01:15:26la nouvelle dynamique
01:15:28chez les démocrates américains ?
01:15:30C'est vrai, il y a beaucoup de thématiques qui sont
01:15:32engagées dans cette campagne et qui ne fait que
01:15:34commencer véritablement entre Kamala Harris et Donald Trump.
01:15:36C'est vrai qu'il y a aussi le sujet de l'immigration
01:15:38dont elle avait la charge
01:15:40lorsqu'elle était vice-présidente.
01:15:42Je trouve que c'est très intéressant
01:15:44qu'on puisse rentrer dans une véritable
01:15:46campagne politique
01:15:48parce que monsieur Biden
01:15:50était extrêmement ralenti.
01:15:52Sur certaines sorties, ça devenait
01:15:54quasi ridicule. Il était important
01:15:56que Donald Trump ait en face
01:15:58de lui quelqu'un
01:16:00de poids. Elle est certaine
01:16:02d'avoir l'investiture démocrate.
01:16:04Sur son passage,
01:16:06c'est vrai qu'il y a
01:16:08beaucoup de choses qui n'ont pas plu aux Américains,
01:16:10notamment sur sa version un peu protectionniste.
01:16:12Maintenant,
01:16:14c'est une femme intelligente,
01:16:16dynamique, qui a déjà beaucoup de monde
01:16:18derrière. Ça est un combat
01:16:20intéressant et très serré.
01:16:22Je pense que chaque débat
01:16:24aura son importance.
01:16:26Il me semble que
01:16:28les Américains qui souhaitent
01:16:30déjà voter Donald Trump ne changeront pas la vie
01:16:32et inversement.
01:16:34C'est un défi qu'il va falloir tenter
01:16:36de convaincre. C'est intéressant, en tout cas,
01:16:38de notre point de vue, Jacques Morel, d'observer
01:16:40un débat qui, certes, il y a
01:16:42des dérives, des dérapages
01:16:44parfois dans les mots, mais en tout cas,
01:16:46il parle aussi du fond.
01:16:48C'est-à-dire que quand c'était Joe Biden le candidat,
01:16:50les attaques se concentraient sur la personnalité,
01:16:52l'état physique
01:16:54et de santé de Joe Biden. Avec Kamala Harris,
01:16:56au moins, ça nous promet un débat de fond
01:16:58entre les deux candidats, au moins sur
01:17:00certains aspects.
01:17:02J'ai l'impression que Donald Trump
01:17:04a se recentré sur une autre campagne électorale
01:17:06parce qu'il déroulait un tapis
01:17:08avec ce président qui était
01:17:10fatigué et qui faisait des cas
01:17:12concrets tous les jours, qui lui permettait
01:17:14d'agrémenter un peu
01:17:16ses discours
01:17:18moqueurs.
01:17:20Là, il tombe sur une femme qui n'est plus du tout
01:17:22dans ce même
01:17:24chapitre et il va
01:17:26devoir réajuster
01:17:28ses attaques et les flèches
01:17:30qu'il lançait tous les jours.
01:17:32Là, on parle de 10 000 personnes dans un meeting
01:17:34pour les États-Unis, c'est encore
01:17:36un petit comité
01:17:38pour voir si la mayonnaise va prendre
01:17:40parce que si vous voulez,
01:17:42la machine à trempe,
01:17:44elle va aussi se
01:17:46lancer dans des meetings
01:17:48où il y aura peut-être des
01:17:50dizaines de milliers
01:17:52de personnes qui vont
01:17:54assister. Ce sera le cas d'ailleurs ce soir,
01:17:56Donald Trump sera en meeting
01:17:58à Atlanta, en Géorgie,
01:18:00en présence de celui qui pourrait être
01:18:02son vice-président,
01:18:04on observera évidemment
01:18:06ce qui se dit. Juste un dernier mot,
01:18:08la charge sera lourde pour le prochain président américain
01:18:10quel qu'il soit, parce que là aussi,
01:18:12on parlait de pays fracturés tout à l'heure,
01:18:14s'il y a bien un pays où les fractures sont
01:18:16nombreuses et profondes, ce sont les États-Unis.
01:18:18Oui,
01:18:20visiblement, ce n'est pas avec M. Trump
01:18:22que ça va s'arranger.
01:18:24Est-ce que cette femme a vraiment
01:18:26la capacité, si vous voulez,
01:18:28à éviter
01:18:30ou à réparer ses fractures ?
01:18:32Je n'ai pas de connaissances suffisantes,
01:18:34mais
01:18:36je pense qu'elle est
01:18:38d'une génération, en tous les cas, où
01:18:40elle va apporter
01:18:42autre chose à son pays.
01:18:44Voilà ce qu'on pouvait dire sur
01:18:46les États-Unis, avec notamment
01:18:48ce meeting de Donald Trump qui aura lieu
01:18:50ce soir depuis Atlanta.
01:18:52On va marquer une pause dans
01:18:54le punchline été, et puis pour
01:18:56la dernière demi-heure, on reviendra
01:18:58sur les Jeux olympiques.
01:19:00La ferveur, la sécurité,
01:19:02tout se passe bien. Pour l'instant, on a même des médailles,
01:19:04beaucoup de médailles. On ira
01:19:06au Club France, juste après la pause,
01:19:08prendre la température
01:19:10auprès des supporters. A tout de suite sur CNews.
01:19:16Punchline été,
01:19:18dernière ligne droite, toujours avec mes invités
01:19:20Arnaud Klarsfeld, Jacques Morel et
01:19:22Alberto Panelli. Dans quelques instants, nous prendrons
01:19:24la direction du Club France, prendre la température
01:19:26et voir si la ferveur est toujours
01:19:28au rendez-vous chez les supporters
01:19:30français. Mais d'abord,
01:19:32un point complet sur l'actualité.
01:19:34C'est l'heure avec vous, Simon Guillin. Rebonjour,
01:19:36cher Simon. Rebonjour, cher Thomas, et
01:19:38bonjour à tous. Le chef du Hamas a été tué
01:19:40par un projectile de courte portée.
01:19:42C'est ce qu'annonçaient aujourd'hui les
01:19:44gardiens de la Révolution, l'armée idéologique
01:19:46de la République islamique. Ismail Hani
01:19:48a été tué mercredi dans une résidence d'anciens
01:19:50combattants dans le nord de Téhéran,
01:19:52après avoir assisté à la cérémonie d'investiture
01:19:54du président iranien.
01:19:56Une journée sous haute tension au Venezuela,
01:19:58le pays s'attend à une journée cruciale de manifestation
01:20:00contre la réélection du président Nicolas
01:20:02Maduro. Le président sortant
01:20:04qui ne cesse de menacer les chefs de l'opposition
01:20:06qui sont contraints de se cacher.
01:20:08L'autorité électorale qui a confirmé vendredi
01:20:10la réélection de Nicolas Maduro
01:20:12avec 52% des voix,
01:20:14mais des résultats très contestés en Amérique
01:20:16latine. Et puis en France,
01:20:18ces départements du sud-est sont maintenus en vigilance
01:20:20orange canicule par Météo France. La barre
01:20:22des 40 degrés a été dépassée par endroits.
01:20:24C'est le cas par exemple à Moulaisse et Beaussel
01:20:26dans les Rhos où le thermomètre a frôlé
01:20:28les 41 degrés cet après-midi.
01:20:30La Seine-et-Marne a également été placée en vigilance
01:20:32orange pour des risques de crues, cher Thomas.
01:20:34Merci beaucoup Simon.
01:20:36Et on va justement voir si
01:20:38la température monte au Club France
01:20:40où nous attend Maxime Lavandier
01:20:42qui est toujours en direct
01:20:44avec nous. Rebonjour cher
01:20:46Maxime. On voit derrière vous
01:20:48des visages crispés, tendus.
01:20:50On imagine qu'ils vivent les derniers
01:20:52événements sportifs, notamment
01:20:54les finales qui concernent les Français. Dites-nous
01:20:56plus sur ce qui se passe
01:20:58autour de vous.
01:21:00Bonjour Thomas. Alors oui,
01:21:02le match n'est pas encore fini. Le match
01:21:04est tendu. Mais écoutez, s'il faut bien
01:21:06décerner une médaille aujourd'hui, c'est
01:21:08à Tessucéa, ses supporters présents
01:21:10au Club de France pour supporter
01:21:12cette équipe de judo. Regardez
01:21:14l'ambiance à quelques minutes
01:21:16de la fin du match. Ils sont
01:21:18tous debout, drapeau en main,
01:21:20à scander les noms
01:21:22des différents judoka. Je peux vous
01:21:24dire que l'ambiance est incroyable. Elle
01:21:26donne même des frissons. Et on peut
01:21:28voir ici qu'il y a des gens vraiment de
01:21:30tout horizon, de tout âge. D'ailleurs, je vais
01:21:32vous en présenter une. Elle s'appelle
01:21:34Daniel. Elle est avec sa fille
01:21:36et c'est la première fois qu'elle est
01:21:38issue au Club de France. Bonjour Daniel.
01:21:40Alors dites-moi, qu'est-ce que vous en pensez
01:21:42de toute cette ferveur, de toutes ces personnes qui sont là ?
01:21:44Superbe.
01:21:46Les Jeux Olympiques à Paris, c'est magique.
01:21:48Et qu'est-ce que vous en pensez
01:21:50du match ? Vous pensez encore qu'on peut gagner ?
01:21:52Oui, il ne faut jamais
01:21:54désespérer. Non, non, ça peut se faire.
01:21:56Et alors, je voulais
01:21:58vous demander, vous m'avez dit que c'était, vous
01:22:00vous êtes de Nantes et donc c'est un cadeau.
01:22:02C'est des cadeaux qu'on a fait à nos enfants
01:22:04et à ma maman. Pour les JO,
01:22:06c'était son rêve de faire les JO.
01:22:08Donc voilà, rêve réalisé et elle est heureuse comme tout.
01:22:10On démarre nos premiers Jeux aujourd'hui
01:22:12et on reste toute la semaine.
01:22:14Et l'ambiance, vous aussi, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:22:16Pas déçu d'être venue en tout cas. Ah non, c'est génial.
01:22:18Enfin vraiment, tout est au top. Aussi bien
01:22:20les gens qui nous accueillent
01:22:22que les bénévoles.
01:22:24L'ambiance dans les stades, c'est convivial.
01:22:26C'est vraiment, les gens,
01:22:28on sourit, enfin c'est magique.
01:22:30On passe de super moments.
01:22:32Merci beaucoup.
01:22:34Voilà, comme vous voyez, qu'ils soient de
01:22:36Paris ou de France,
01:22:38l'ambiance est incroyable. L'ambiance est au rendez-vous
01:22:40et la ferveur est là pour
01:22:42ces médailles. Je le rappelle,
01:22:44on a 40 médailles pour l'instant. On fait encore mieux
01:22:46qu'au précédent JO et on vibrera
01:22:48encore ce soir avec Léon Marchand
01:22:50pour le 4 les 100 mètres et peut-être pour lui
01:22:52une cinquième médaille.
01:22:54Merci beaucoup Maxime Lavandier. Merci également
01:22:56à Audrey Legray qui vous
01:22:58accompagne. Vous parliez de Léon Marchand.
01:23:00Et bien justement, on va rejoindre
01:23:02le président de la Fédération française
01:23:04de natation, Gilles Cézionnal.
01:23:06Bonjour. Merci d'être en direct
01:23:08avec nous dans Punchline
01:23:10été. Evidemment, je m'adresse
01:23:12à un homme qui est heureux ce samedi
01:23:14même si, attention, il y a encore des chances de médailles.
01:23:16Mais déjà, le bilan de la natation française
01:23:18est très très positif.
01:23:20Oui, tout à fait. Après,
01:23:22il reste encore, comme vous venez de le dire,
01:23:24des chances non négligeables
01:23:26de médailles avec ce soir
01:23:28Maxime qui va nager
01:23:30le 100 papillons avec la deuxième temps.
01:23:32Et puis le relais 4 fois
01:23:34avec un cadenage mix aussi qui a une possibilité
01:23:36en attendant demain
01:23:38encore des belles finales.
01:23:40Donc oui, il y a encore
01:23:42un potentiel de 2-3 médailles peut-être
01:23:44à aller chercher. Evidemment, tout le monde
01:23:46parle de Léon Marchand qui est en train
01:23:48de devenir une véritable star.
01:23:50Déjà 4 médailles d'or pour lui lors de ses Jeux olympiques.
01:23:52Et il peut encore décrocher
01:23:54l'or lors de ce relais.
01:23:56Parlez-nous de Léon Marchand.
01:23:58Est-ce que vous avez vu arriver ce phénomène
01:24:00depuis un moment, depuis qu'il a
01:24:02commencé dans les bassins ?
01:24:04Oui, Léon, on le suit depuis
01:24:06de nombreuses années. Il a été formé
01:24:08aux fins du Tourec avec Nicolas Castel.
01:24:10Et c'était un nageur
01:24:12qui était déjà en grand devenir.
01:24:14Il a fini
01:24:16au dernier Jeu. Il était effectivement
01:24:18dans la finale. Il n'avait que 18 ans.
01:24:20Après, il est parti
01:24:22aux Etats-Unis par rapport
01:24:24à son double projet universitaire
01:24:26avec Bob Beaumont que tout le monde connaît
01:24:28comme l'entraîneur de Fels.
01:24:30Il a effectivement éclos,
01:24:32mais c'est déjà un nageur qui était
01:24:34à 18 ans en grand devenir.
01:24:36Après,
01:24:38c'est un nageur exceptionnel, bien évidemment,
01:24:40qui a la particularité d'être
01:24:42assez
01:24:44technique dans les 4 nages, ce qui est assez
01:24:46rare. Quand on le voit hier
01:24:48pour sa dernière course en individuel,
01:24:50il est à 6 centièmes du record du monde.
01:24:52Justement, parlez-nous de ses capacités
01:24:54techniques
01:24:56pour que tout le monde comprenne,
01:24:58sans rentrer dans les détails trop
01:25:00techniques. Qu'est-ce qui rend
01:25:02Léon Marchand si exceptionnel dans un bassin ?
01:25:04Il est exceptionnel
01:25:06de fait déjà parce qu'il est très
01:25:08aquatique. Dans l'eau,
01:25:10il est très léger. Il arrive vraiment à avoir
01:25:12une très bonne glisse.
01:25:14Techniquement, il s'est
01:25:16encore amélioré avec Bob dans les
01:25:18nages, notamment sur le dos et sur
01:25:20la brasse. Il est vraiment,
01:25:22à mon avis, peut-être un des
01:25:24meilleurs brasseurs. Quand on voit
01:25:26le temps du 100 m à la finale,
01:25:28il se serait engagé. Il aurait aussi été
01:25:30champion olympique sur le 100 m brasse.
01:25:32C'est un nageur qui a
01:25:34cette particularité de faire des coulées
01:25:36extraordinaires. On l'a encore
01:25:38vu hier sur le 204 nage où
01:25:40dès la coulée du dos,
01:25:42il prend l'avantage. Après,
01:25:44ses concurrents ne le voient plus.
01:25:46C'est vraiment un nageur
01:25:48qui a toutes les qualités
01:25:50de glisse dans l'eau, mais aussi
01:25:52qui a su travailler parce que c'est énormément
01:25:54de travail et qui a su
01:25:56dompter les différentes
01:25:58techniques de nage. Ça paraît rien,
01:26:00mais la plupart des nageurs sont
01:26:02spécialisés dans une
01:26:04course en général ou
01:26:06une discipline, que ce soit le papillon,
01:26:08le dos, la brasse, le croche.
01:26:10Là, il est vraiment
01:26:12au top dans les quatre disciplines.
01:26:14Ce que l'on voit aussi, c'est qu'à l'instar
01:26:16d'un Teddy Riner, Léon Marchand
01:26:18décide aussi de concourir en équipe.
01:26:20C'est le cas ce soir pour cette finale,
01:26:22ça dit aussi beaucoup
01:26:24de l'esprit collectif,
01:26:26l'esprit d'équipe qui habite Léon Marchand,
01:26:28qui n'est pas dans l'individualisme
01:26:30que pourrait pourtant
01:26:32engendrer son sport, qui est individuel
01:26:34évidemment, mais il veut concourir en équipe,
01:26:36sous les couleurs de l'équipe de France.
01:26:38Tout à fait. Après, c'est ce qui fait
01:26:40la force aujourd'hui de cette équipe de France.
01:26:42On a beaucoup travaillé pour créer cette
01:26:44ambiance formidable autour du directeur technique
01:26:46national, avec aussi Jaco Gerraren,
01:26:48Denis Hauguin, tout le staff.
01:26:50Et on voit d'ailleurs que,
01:26:52par exemple, Florent, qui est aussi un grand
01:26:54champion, puisque c'est sa quatrième olympiade
01:26:56médaillée, l'air de rien, c'est aussi
01:26:58un sacré exploit, c'est une légende.
01:27:00Et il a tout fait au championnat de France
01:27:02pour faire le 100 nage libre, il a fait
01:27:04le deuxième meilleur temps, et c'est pour ça qu'il
01:27:06avait cette envie de se mettre sur le 100,
01:27:08pour pouvoir faire le relais, effectivement,
01:27:10avec l'équipe demain de la finale du
01:27:124x100 qu'à Trenache, qui à mon avis
01:27:14est une grande chance de médaille pour la France.
01:27:16Justement, oui, vous avez raison, vous avez parlé
01:27:18de Florent Manaudou, parlons aussi des autres nageurs.
01:27:20Il y a Maxime Grousset dont vous avez parlé.
01:27:22Est-ce qu'il y a d'autres talents
01:27:24que les Français vont découvrir,
01:27:26que ce soit lors de ces Jeux Olympiques, les quelques
01:27:28courses qui restent, ou même dans les mois,
01:27:30les années à venir ? Est-ce qu'on a encore d'autres talents
01:27:32à découvrir dans les bassins ?
01:27:34Vous savez, ça paraît rien, mais si on fait le
01:27:36bilan de l'équipe de France, on n'a jamais eu
01:27:38autant de nageurs, de nageuses, dans la finale
01:27:40ou en demi-finale. C'est carton plein
01:27:42pour la Fédération. Alors, les gens en parlent moins,
01:27:44mais quand on voit Mewen qui finit au pied du podium
01:27:46du 200 en dos, par exemple,
01:27:48c'est des nageurs en devenir.
01:27:50Yohann Hendoï, c'est pareil en dos.
01:27:52Les filles en dos, c'est
01:27:54aussi des filles qui ont fait des finales.
01:27:56Ça paraît rien, mais rentrer dans une finale
01:27:58olympique, c'est déjà énorme.
01:28:00Et c'est ce qui est positif dans
01:28:02cette équipe, car autour des anciens
01:28:04comme Florent,
01:28:06qui joue son rôle de capitaine, avec
01:28:08Charlotte qui arrête sa carrière, Mélanie,
01:28:10Marie Vathet, tous ces anciens,
01:28:12un petit peu anciens, on va dire, qui ont su
01:28:14entourer les nouveaux. Et ça crée cet osmose
01:28:16fantastique. Moi, je tire mon chapeau
01:28:18surtout à Florent,
01:28:20qui joue un rôle prépondérant dans cette équipe
01:28:22de l'ancien,
01:28:24qui sait parler, qui sait
01:28:26aussi calmer.
01:28:28Il joue un rôle prépondérant
01:28:30avec le staff pour créer cet osmose
01:28:32dans l'équipe de France. Et tout le monde est
01:28:34effectivement dans cette spirale de résultats
01:28:36autour de cette locomotive qui est
01:28:38les remarchands. Il faut le dire, bien évidemment,
01:28:40c'est un nageur extraordinaire.
01:28:42On parle de Teddy Rignard, bien sûr,
01:28:44c'est un grand champion, mais faire 4 médailles d'or
01:28:46dans la même Olympiade,
01:28:48sur des courses différentes,
01:28:50je pense de mémoire que ça ne s'est jamais fait.
01:28:52Alors, peu importe l'issue
01:28:54de la finale ce soir, forcément,
01:28:56ces Jeux Olympiques auront été une réussite
01:28:58pour la natation, une belle vitrine aussi.
01:29:00Est-ce que vous vous attendez à une hausse
01:29:02des inscriptions dans les semaines à venir ?
01:29:04Est-ce que les petits,
01:29:06les apprentis nageurs seront plus nombreux à la rentrée ?
01:29:08Écoutez,
01:29:10bien sûr, on le souhaite, que ça crée de l'engouement.
01:29:12Je pense qu'il y aura beaucoup
01:29:14de petits-enfants qui vont se
01:29:16prendre à rêver d'être un jour les remarchands
01:29:18et donc ils vont rejoindre. Après, la problématique
01:29:20de la France au niveau des équipements,
01:29:22c'est qu'on est un petit peu en retard.
01:29:24Nous, on est très limité par le
01:29:26nombre de capacités de nos lignes d'eau
01:29:28et c'est vrai qu'avec la crise énergétique
01:29:30et le Covid, on a beaucoup souffert.
01:29:32Aujourd'hui, la Fédération, on est à plus de
01:29:34400 000 licenciés, mais on pourrait en accueillir
01:29:36600, 800 000 sans aucun problème.
01:29:38Mais bon, on est dépendant
01:29:40beaucoup des équipements.
01:29:42Justement, ce sera ma dernière question. Le Président de la République
01:29:44s'est montré très investi lors de ses Jeux
01:29:46Olympiques, en allant à la rencontre d'ailleurs
01:29:48des champions de natation.
01:29:50Est-ce que vous diriez que l'État
01:29:52aussi a pu permettre
01:29:54l'avènement de ces athlètes ?
01:29:56Est-ce que vous parliez des équipements ?
01:29:58Je pense avoir un début de réponse.
01:30:00Est-ce que finalement, les capacités de l'État ont été
01:30:02aussi prépondérantes et primordiales
01:30:04pour l'accession aux médailles
01:30:06d'or de ces nageurs ?
01:30:08L'État nous aide
01:30:10bien évidemment, puisqu'on a des
01:30:12cas techniques qui sont mis à disposition.
01:30:14Tout le staff technique est mis à disposition par l'État.
01:30:16Nous, nous avons
01:30:18relancé aussi avec l'État l'INSEP,
01:30:20qui est notre pyramide
01:30:22dans notre organigramme.
01:30:24C'est quelque chose de très important.
01:30:26On avait restructuré les clubs
01:30:28au niveau des clubs d'excellence, avec les centres
01:30:30de formation. Bien sûr que l'État et l'ANS
01:30:32nous aident énormément. Après,
01:30:34on peut toujours dire que ce n'est pas suffisant,
01:30:36mais on peut toujours en demander plus, parce que plus
01:30:38on a des moyens, plus
01:30:40on aura des résultats, bien évidemment.
01:30:42Après, je pense qu'on est sur le bon
01:30:44chemin et qu'on travaille la main dans la main
01:30:46pour faire en sorte que la natation...
01:30:48Vous savez, j'ai été élu en 2017,
01:30:50j'ai retrouvé une fédération qui était un peu exsangue.
01:30:52On a travaillé avec toute
01:30:54ma nouvelle équipe, et depuis
01:30:56huit ans, on prépare ces Jeux.
01:30:58Aujourd'hui, je tiens vraiment
01:31:00à remercier toute mon équipe
01:31:02pour ce travail, que ce soit les catéchniques, les salariés,
01:31:04les élus. Tout le monde a travaillé dans ce même
01:31:06but de réussir les Jeux, et ce soir,
01:31:08même si à un moment donné,
01:31:10les gens ont dit que le président était un petit peu
01:31:12fou des prévisions que je faisais,
01:31:14on s'aperçoit, je pense, qu'on va être dans ce que
01:31:16j'avais annoncé, et ça me fait bien
01:31:18évidemment le plus grand des plaisirs.
01:31:20Hier, le président de la République nous
01:31:22a remerciés,
01:31:24l'administre aussi, mais
01:31:26on travaille... Moi, je dis toujours
01:31:28le résultat, c'est une équipe.
01:31:30Il faut être tous ensemble
01:31:32liés par cette volonté de réussir,
01:31:34et je pense...
01:31:36En tout cas,
01:31:38c'est une formidable équipe
01:31:40qui nous a fait vibrer.
01:31:42Je remercie Gilles Saisonnal,
01:31:44président de la Fédération française de natation,
01:31:46d'avoir été en direct avec nous.
01:31:48C'est intéressant aussi d'avoir sa
01:31:50vision de la performance
01:31:52de Léon Marchand. On a beaucoup disserté,
01:31:54commenté. En l'occurrence,
01:31:56là, on a aussi un peu les secrets de la réussite
01:31:58de celui qui est déjà une légende,
01:32:00on peut le dire maintenant, Pascal Mitopaneli.
01:32:02Alors, les secrets de la réussite
01:32:04et peut-être aussi
01:32:06savoir mettre en valeur la
01:32:08faculté que nous avons en France pour
01:32:10détecter les pépites
01:32:12à travers plusieurs échelons.
01:32:14Le premier, c'est l'échelon des clubs
01:32:16où on voit naître des jeunes,
01:32:18et quand ces jeunes sont bons, on les fait basculer
01:32:20sur l'échelon sport-études,
01:32:22ensuite sur le pôle espoir,
01:32:24ensuite sur le pôle France,
01:32:26et enfin finir à l'INSEP
01:32:28et sortir des garçons de ce talent.
01:32:30Ça, on sait le faire en France
01:32:32et on le fait bien.
01:32:34Moi, je voudrais également souligner
01:32:36les vertus du sport
01:32:38sur la jeunesse.
01:32:40Le sport, ça peut aussi aider
01:32:42à sortir des jeunes du parcours
01:32:44et de l'engrenage de la délinquance.
01:32:46Il faut le souligner aujourd'hui, puisqu'on parle
01:32:48souvent de cette thématique.
01:32:50On a des associations qui savent
01:32:52tirer des jeunes,
01:32:54faire goûter une activité
01:32:56et qui, relativement souvent,
01:32:58arrivent à les sortir
01:33:00de la grisaille de leur habito,
01:33:02de la délinquance,
01:33:04et c'est aussi une des grandes vertus du sport.
01:33:06On l'a entendu, quand même,
01:33:08Léon Marchand s'entraîne aux Etats-Unis
01:33:10avec un entraîneur américain.
01:33:12Effectivement, il est le fruit de la réussite du système français,
01:33:14mais aujourd'hui, il nous a un peu échappés.
01:33:16Ça fait sept ans qu'au moins,
01:33:18sur les bassins, on entend parler
01:33:20de Léon Marchand.
01:33:22Je nage avec quelqu'un
01:33:24qui était en équipe de France
01:33:26de water polo et dont le fils
01:33:28a gagné il y a sept ans,
01:33:30je crois, ou huit ans,
01:33:32le 200 m brasse
01:33:34qu'a gagné Léon Marchand.
01:33:36Léon Marchand nageait
01:33:38avec lui, Thomas Boursac,
01:33:40qui était un peu plus jeune,
01:33:42et il racontait qu'il était
01:33:44hors norme, déjà, il y a 14 ans.
01:33:46C'est un talent générationnel.
01:33:48Il parlait de ses capacités pulmonaires,
01:33:50et il parlait aussi du fait
01:33:52qu'il ne retenait pas
01:33:54l'acide lactique.
01:33:56Ils avaient fait des tests,
01:33:58c'était à l'effort,
01:34:00et puis après, on pique un peu l'oreille
01:34:02et on analyse le sang,
01:34:04et il avait très peu d'acide lactique
01:34:06et il pouvait faire
01:34:08des 400 m catenages,
01:34:12récupérer cinq secondes et repartir
01:34:14en arrivant premier, alors que les autres
01:34:16étaient comme ça.
01:34:18Il est quand même exceptionnel
01:34:20physiologiquement,
01:34:22et il s'est
01:34:24entraîné, et il est parti
01:34:26en plus avec un super
01:34:28entraîneur, Beaumane,
01:34:30qui était l'entraîneur de Phelps.
01:34:32Tout ça fait qu'avec
01:34:34un super patron de la fédération
01:34:36française de natation
01:34:38qui a très bien
01:34:40réussi, parce que la natation
01:34:42française, il y a sept ou huit ans,
01:34:44n'est pas ce qu'elle est aujourd'hui.
01:34:46C'est vrai qu'on a des performances
01:34:48qui sont sans égale avec ce que l'on a pu connaître.
01:34:50Alors, il le disait à demi-mot,
01:34:52Jacques Morel, le président de la fédération,
01:34:54parce qu'on imagine aussi que sa position allait compliquer
01:34:56sur ce point de vue-là, mais quand il parle
01:34:58des équipements, on comprend qu'il pourrait
01:35:00peut-être attendre un peu plus aussi
01:35:02de l'État, qui cesse de montrer
01:35:04présent et pour preuve
01:35:06avec Emmanuel Macron
01:35:08hier, mais aussi, il faut accompagner
01:35:10ses athlètes sur le temps long,
01:35:12et surtout financièrement,
01:35:14parfois aussi, ça passe par là.
01:35:16Oui, mais il faut accompagner toutes les disciplines.
01:35:18En France, on est connu,
01:35:20on est bon dans un certain nombre de disciplines,
01:35:22l'escrime, la natation,
01:35:24le judo,
01:35:26l'équitation, donc on a passé
01:35:28une bonne semaine, parce que si vous voulez,
01:35:30on était complètement dans nos cœurs
01:35:32de métiers.
01:35:34Je pense que les installations,
01:35:36notamment dans le 93,
01:35:38vont
01:35:40encourager
01:35:42les clubs et les jeunes
01:35:44à les utiliser, parce que
01:35:46je ne suis pas allé sur place, mais je crois que
01:35:48dans ce département-là,
01:35:50ça va quand même laisser un héritage
01:35:52pour encourager
01:35:54la jeunesse, et peut-être
01:35:56aider certaines associations
01:35:58à mettre
01:36:00les jeunes
01:36:02le nez dans le sport,
01:36:04mais
01:36:06on est dans un État
01:36:08qui est obligé de compter
01:36:10ses deniers, et la natation,
01:36:12malgré leur succès, ce n'est pas pour ça qu'ils auront
01:36:14beaucoup plus
01:36:16de subsides que les
01:36:18matières dans lesquelles on est forts. Il faut continuer
01:36:20à encourager le judo, à encourager l'escrime
01:36:22et l'équitation.
01:36:24Oui, c'est vrai qu'on a besoin de tous
01:36:26ces athlètes, de toutes ces disciplines.
01:36:28Emmanuel Macron, on en parlait, qui est
01:36:30très présent lors de ces Jeux Olympiques,
01:36:32écoutez ce qu'il disait hier, il s'est
01:36:34entretenu avec des bénévoles, c'était
01:36:36sur l'esplanade des Invalides, justement,
01:36:38sur l'héritage de ces Jeux Olympiques, et ce qui
01:36:40pourrait rester après cette
01:36:42trêve olympique qu'il a appelée de ses voeux.
01:36:44Écoutez.
01:36:46D'abord, il faut vivre ces Jeux pleinement,
01:36:48ce que font beaucoup de Français, c'est pour ça que je tenais
01:36:50à remercier tous ces volontaires venant de
01:36:52France, mais du monde entier.
01:36:54Il faut célébrer nos athlètes,
01:36:56et il faut retenir
01:36:58tout ce qui est positif, et d'ailleurs
01:37:00ce qu'on peut aussi améliorer, de ces Jeux,
01:37:02et de ces sept années.
01:37:04Il y a beaucoup de choses qu'on va garder, la bénévolité de la Seine et de la Marne,
01:37:06le sport à l'école, le sport santé,
01:37:08et
01:37:10cet engagement autour du sport,
01:37:12je pense qu'il faut aussi garder et en tirer quelque chose.
01:37:14Et peut-être que la Vasque aussi
01:37:16fera partie de l'héritage, je ne sais pas vous le dire aujourd'hui,
01:37:18et puis d'abord, ce n'est pas une décision d'une seule
01:37:20personne, il faut le concerter, le réfléchir.
01:37:22Mais moi, je suis très
01:37:24heureux, je ne crois pas du tout que ce soit
01:37:26un temps suspendu, le temps des Jeux
01:37:28Olympiques, puis des Jeux Paralympiques.
01:37:30Je pense que c'est un moment que les Français ont mérité.
01:37:32C'est intéressant ce que nous dit le Président de la République,
01:37:34parce que l'héritage, c'est multidimensionnel.
01:37:36C'est l'héritage sportif,
01:37:38c'est l'héritage architectural, et il a fait référence
01:37:40à cette fameuse Vasque
01:37:42qui s'élève chaque soir dans le ciel parisien
01:37:44et que certains aimeraient voir rester.
01:37:46Mais c'est aussi l'héritage politique,
01:37:48peut-être, d'une certaine manière. Arnaud Klarsfeld,
01:37:50on a parlé tout à l'heure de la sécurité,
01:37:52de la réussite de ces Jeux Olympiques, ça peut donner
01:37:54un élan politique à
01:37:56un Président qui en manquait peut-être un peu
01:37:58ces dernières semaines. Alors, il ne pourra pas capitaliser
01:38:00pendant trois ans là-dessus, mais en tout cas,
01:38:02pour la rentrée, pour être auréolé
01:38:04d'une réussite, d'une œuvre réussie.
01:38:06Je note, surtout,
01:38:08qu'il ne veut pas que... Il dit que ce n'est pas
01:38:10un temps suspendu, c'est-à-dire, ça va durer
01:38:12il dit, ça va durer longtemps, longtemps,
01:38:14longtemps après les Jeux.
01:38:16Il veut continuer, oui, à rester dans
01:38:18cet état d'esprit où tout le monde a l'air assez
01:38:20heureux, dans une effervescence. Tout le monde l'aime bien.
01:38:22Il peut capitaliser
01:38:24quand même là-dessus, parce que
01:38:26ça va être à son crédit quand même.
01:38:28Oui, la popularité va remonter, c'est normal,
01:38:30parce que ça s'est bien...
01:38:32Pour l'instant, je vois, ça s'est bien
01:38:34passé. Il y aura
01:38:36les médailles, on ne sera peut-être pas dans
01:38:38le top 3, mais on sera au moins
01:38:40à peu près 5e, parce que l'athlétisme,
01:38:42malheureusement, ce qui est d'ailleurs étrange,
01:38:44alors qu'on a des grandes capacités
01:38:46physiques chez les jeunes
01:38:48français, il y a si
01:38:50peu de médailles en athlétisme,
01:38:52il faudrait que
01:38:54l'inspection générale du sport fasse
01:38:56une enquête, comment ça se fait qu'il y ait...
01:38:58tellement de capacités physiques chez les jeunes,
01:39:00pourquoi les jeunes
01:39:02doués ne vont pas vers
01:39:04l'athlétisme, ou pourquoi ça ne
01:39:06fonctionne pas, parce que ça ne fonctionne pas.
01:39:08Mais
01:39:10qu'est-ce qui restera ? Il restera
01:39:12une belle cérémonie,
01:39:14des belles Olympiades,
01:39:16de nombreuses médailles,
01:39:18des grands champions,
01:39:20donc les Français
01:39:22auront un beau moment de communion
01:39:24pour les Français.
01:39:26C'est étrange, les gens
01:39:28ont besoin de communier
01:39:30de temps en temps,
01:39:32on voyait les deux
01:39:34dames qui regardaient le judo,
01:39:36même vous ou moi,
01:39:38on ne comprend pas tellement les règles
01:39:40du judo si on n'en a pas fait, et pourtant
01:39:42elles regardaient passionner
01:39:44le judo, parce qu'elles étaient
01:39:46entourées et que tout le monde regarde
01:39:48et tout le monde veut regarder avec tout le monde
01:39:50qui regarde. Parmi ceux qui garantissent
01:39:52la réussite de ces Jeux Olympiques, pour l'instant
01:39:54bien évidemment, il y a les gendarmes,
01:39:56notre équipe a suivi
01:39:58quelques gendarmes
01:40:00dans leur patrouille
01:40:02dans les rues de la capitale,
01:40:04c'est Thibaut Marcheteau
01:40:06qui a suivi ces gendarmes, je vous propose de regarder
01:40:08ce reportage.
01:40:10Pendant toute la période Olympique,
01:40:12ces gendarmes savoyards patrouillent aux alentours des sites
01:40:14sensibles. Au total,
01:40:1672 personnels de cette compagnie ont été
01:40:18dépêchés sur la capitale, tous
01:40:20sont des volontaires.
01:40:22C'est une chance formidable,
01:40:24pour les gens qui ne connaissent pas Paris ou ceux qui connaissent Paris,
01:40:26travailler au sein
01:40:28de monuments historiques, c'est
01:40:30une chance, avec cette ambiance
01:40:32de Jeux Olympiques. Même en faisant
01:40:34une mission sérieuse, on ressent
01:40:36quand même une ambiance
01:40:38sportive et festive.
01:40:40Sécurisation aux alentours des sites
01:40:42Olympiques, accueil du public ou encore
01:40:44recherche de colis suspects,
01:40:46les objectifs de cette mission sont nombreux.
01:40:48Au coeur de cette patrouille, cet élève gendarme
01:40:50qui sort tout juste de l'école
01:40:52et qui a le privilège de faire partie du dispositif.
01:40:54C'est ma première mission
01:40:56et en plus pour les Jeux Olympiques,
01:40:58donc je réalise un peu la chance que j'ai
01:41:00que notre compagnie ait été sélectionnée
01:41:02pour partir sur les JOI.
01:41:04Cette compagnie reviendra sur Chambéry
01:41:06à la fin des Jeux Olympiques. Pendant toute cette période,
01:41:08de nombreuses compagnies départementales
01:41:10sont mobilisées pour assurer
01:41:12le bon déroulement de l'événement.
01:41:14Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a
01:41:16beaucoup d'athlètes qui participent à ces Jeux Olympiques
01:41:18qui sont aussi gendarmes
01:41:20dans la vie de tous les jours. C'est le cas, par exemple,
01:41:22de Lisa Barbelin. Elle a été
01:41:24médaillée en bronze au tir à l'arc
01:41:26tout à l'heure, ce samedi. C'était ce matin
01:41:28près des Invalides. On va peut-être
01:41:30le voir, mais la gendarmerie nationale
01:41:32l'a félicité. Voilà Lisa
01:41:34Barbelin que l'on a l'habitude de voir avec son arc.
01:41:36Là, on la voit en tenue
01:41:38de gendarme. Il y a beaucoup
01:41:40d'athlètes. On pense aussi à Clarisse
01:41:42Abgenenou, qui est judoka, qui est aussi
01:41:44gendarme. C'est bien aussi
01:41:46de voir l'association
01:41:48qu'on peut avoir entre les forces de l'ordre
01:41:50et les performances sportives, parce qu'on
01:41:52imagine qu'il y a des aménagements qui sont
01:41:54possibles pour les athlètes qui sont aussi dans les
01:41:56forces armées, Pascal Bittopanelli.
01:41:58Bien sûr. Il y a beaucoup de gendarmes
01:42:00et de policiers qui sont des sportifs
01:42:02de haut niveau, qui ont
01:42:04des possibilités
01:42:06d'entraînement
01:42:08permanent pour rester dans leur sport
01:42:10et rebasculer en mission
01:42:12opérationnelle. Vous avez
01:42:14naturellement aussi dans les forces
01:42:16spéciales, dans les services d'élite,
01:42:18de la gendarmerie
01:42:20et de la police nationale, des gens
01:42:22qui sont des sportifs de haut niveau, qui l'ont été,
01:42:24qui continuent de
01:42:26s'entraîner beaucoup et qui mettent leur performance
01:42:28au service de l'opérationnel
01:42:30et de la France, absolument.
01:42:32Et ça donne parfois des phrases assez
01:42:34marrantes à regarder.
01:42:36Je vous propose de regarder justement la phrase
01:42:38qu'a prononcée Anaïs Bourgoin. Elle est policière
01:42:40de la BAC dans le 18e
01:42:42arrondissement mais aussi athlète
01:42:44en athlétisme justement. Elle concourt sur
01:42:46le 800 mètres. Voilà ce qu'elle
01:42:48répond à cette question. Avez-vous conscience d'être
01:42:50la policière de la BAC la plus applaudie
01:42:52en Seine-Saint-Denis ? Parce qu'évidemment
01:42:54elle performe au
01:42:56Stade de France, qui se trouve à Saint-Denis.
01:42:58C'est pas mal ça, répond Anaïs Bourgoin.
01:43:00Je courais derrière les voleurs porte de
01:43:02Saint-Ouen. Aujourd'hui je cours au Stade de France.
01:43:04J'espère qu'ils me verront et qu'ils
01:43:06comprendront pourquoi je les rattrapais
01:43:08tout le temps. C'est aussi sympa
01:43:10de voir ce genre de déclaration
01:43:12Jacques Morel, parce qu'on voit les forces de l'ordre
01:43:14impliquées sur le dispositif de sécurité.
01:43:16C'est bien aussi de noter qu'il y a des
01:43:18athlètes qui, quand ils ne sont pas
01:43:20sur les tatamis ou sur
01:43:22les pistes d'athlétisme, protègent nos
01:43:24concitoyens tout au long de l'année.
01:43:26Ça fait plaisir, en plus elle a beaucoup d'humour.
01:43:28Et
01:43:30la gendarmerie, la police,
01:43:32la poste aussi, un certain nombre de
01:43:34grandes structures,
01:43:36hébergent des
01:43:38jeunes espoirs
01:43:40du sport français.
01:43:42Ça leur permettra, en même temps,
01:43:44si jamais il leur arrivait un
01:43:46accident dans le sport, d'avoir
01:43:48un métier,
01:43:50de toucher ultérieurement
01:43:52une retraite, parce que je pense
01:43:54que le sport, c'est pas forcément
01:43:56la discipline qui ramène le
01:43:58plus, au moins dans ces sports-là.
01:44:00Mais c'est une bonne chose et un certain nombre
01:44:02de sports sont très utiles
01:44:04à nos administrations.
01:44:06Le tir, la course,
01:44:08la lutte,
01:44:10ça peut faire progresser
01:44:12à l'intérieur de la police ou de la gendarmerie
01:44:14aussi le goût pour
01:44:16perfectionner l'ensemble
01:44:18des policiers et des gendarmes dans un certain
01:44:20nombre de disciplines
01:44:22qui sont capitales pour leur travail.
01:44:24Il y a le dépassement de soi, qu'on soit athlète
01:44:26ou qu'on soit gendarme ou policier, il y a
01:44:28une notion de dépassement de soi qui est
01:44:30similaire, qui est commune aux deux. C'est ce qui peut
01:44:32expliquer aussi justement qu'il y a autant de policiers
01:44:34et de gendarmes parmi nos athlètes
01:44:36et parmi nos médaillés aussi d'ailleurs.
01:44:38Non, je crois que c'est surtout un moyen
01:44:40de leur permettre de vivre.
01:44:42C'est-à-dire que
01:44:44les pouvoirs publics
01:44:46leur donnent un emploi
01:44:48qui leur permet aussi de
01:44:50s'entraîner. Il faut voir en Russie aussi
01:44:52puisqu'ils voulaient, tout le monde disait
01:44:54qu'ils étaient soit policiers
01:44:56soit dans l'armée.
01:44:58Il faut voir, est-ce qu'en Allemagne c'est la même chose ?
01:45:00Aux Etats-Unis, il y a des bourses.
01:45:02Les universités américaines
01:45:04donnent des bourses qui leur permettent
01:45:06de vivre. En France
01:45:08peut-être, il y avait le bataillon de Joinville
01:45:10à l'époque.
01:45:12Il faudrait voir comment ça se passe dans les
01:45:14autres pays européens. Est-ce que
01:45:16aussi ils ont des emplois
01:45:18dans les
01:45:20police, gendarmerie
01:45:22ou est-ce que c'est un autre système
01:45:24qui leur permet
01:45:26aussi d'avoir
01:45:28une vie, d'être payé
01:45:30de vivre, de pouvoir vivre
01:45:32parce que sinon, ils préféraient s'entraîner
01:45:34tout l'être.
01:45:36C'est aussi alimentaire
01:45:38quand même. Merci à tous les
01:45:40trois de m'avoir accompagné
01:45:42pour cet après-midi dans Punchline
01:45:44été. Dans quelques instants
01:45:46je vous laisse en compagnie de Thierry Cabane.
01:45:48Quant à moi, je vous retrouve à 21h
01:45:50pour Soir Info. On reviendra
01:45:52évidemment sur le bilan sportif
01:45:54mais pas que de ces Jeux
01:45:56Olympiques et puis on abordera aussi
01:45:58des questions internationales.
01:46:00A tout à l'heure sur l'antenne de CNews.