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Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline, ravis de vous retrouver pour deux heures d'infos,
00:00:05 de débats et de décryptage.
00:00:07 Et pour m'accompagner aujourd'hui, Naïma Mfadel, essayiste.
00:00:10 Bonjour Naïma, merci d'être avec nous.
00:00:12 Bienvenue, bon retour parmi nous après des vacances bien méritées.
00:00:16 Face à vous, il y a Alban Branlant.
00:00:18 Bonjour, porte-parole des Jeunes avec Macron.
00:00:20 Et Denis Deschamps, bonjour, analyste et conférencier.
00:00:24 Au sommaire, ce dimanche, on reviendra notamment sur la grogne des policiers, dont le malaise
00:00:29 fait la une du JDD.
00:00:30 Ils dénoncent notamment une présomption de culpabilité qui pèse sur leurs épaules.
00:00:36 On parlera aussi de ce drame horrible à Cherbourg.
00:00:39 Une femme de 29 ans est actuellement entre la vie et la mort après avoir été agressée
00:00:44 et violée par un homme de 18 ans.
00:00:46 Son état de santé est tel qu'une cellule psychologique a été activée pour les soignants
00:00:51 au sein de l'hôpital où elle est actuellement placée dans le coma.
00:00:54 Enfin, en deuxième partie de cette émission, on reviendra sur la polémique autour du rappeur
00:00:58 Médine, invité aux universités d'été de la France Insoumise et des écologistes.
00:01:03 Sa présence est une ligne rouge pour la majorité qui l'accuse d'antisémitisme et appelle
00:01:08 officiellement les partis d'opposition à renoncer à cette invitation.
00:01:12 Voilà pour nos principaux thèmes de débat en cette fin d'après-midi.
00:01:16 Mais d'abord, c'est l'heure de faire un point complet sur l'information.
00:01:19 Et c'est avec vous, Adrien Spiteri.
00:01:21 Bonjour, Adrien.
00:01:22 Bonjour, Thomas.
00:01:23 Bonjour à tous.
00:01:24 Bonjour, Thomas.
00:01:25 Bonjour à tous.
00:01:26 Grâce, trois personnes ont perdu la vie dans l'incendie d'un immeuble.
00:01:29 Le feu s'est déclaré vers 3h du matin dans le centre historique de la ville.
00:01:34 L'enquête est en cours pour déterminer l'origine du sinistre.
00:01:37 Selon le maire LR de la commune Jérôme Viau, l'immeuble n'avait pas de problème structurel.
00:01:43 Le pape François réagit aux décès de migrants en Méditerranée ces derniers jours.
00:01:48 "Ils sont une plaie ouverte dans notre humanité", a déclaré le souverain pontife.
00:01:53 Il a dit prier ce dimanche pour les 41 personnes portées disparues cette semaine.
00:01:58 Depuis le début de l'année, plus de 2000 migrants sont morts en mer Méditerranée.
00:02:03 Et puis est-ce le début de la réconciliation entre Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain ?
00:02:08 Le club a décidé de réintégrer le capitaine des Bleus au sein de l'équipe première
00:02:13 ce dimanche, au lendemain du match nul 0-0 contre Lorient au Parc des Princes.
00:02:17 On rappelle que Kylian Mbappé avait été mis à l'écart après son réfus de prolonger
00:02:22 son contrat.
00:02:23 Merci beaucoup Adrien et à tout à l'heure pour un nouveau point complet sur l'information,
00:02:28 le feuilleton Mbappé qui continue d'agiter l'été, c'est pas possible, on ne s'arrêtera
00:02:32 jamais.
00:02:33 Mbappé revient donc dans le groupe au Parc des Saint-Germain, évidemment on suivra ça
00:02:36 de très près.
00:02:37 Mais on va commencer avec une autre actualité, c'est le malaise de la police qui est à
00:02:41 la une du journal du dimanche.
00:02:44 La police réclame justice, titre aujourd'hui le JDD.
00:02:48 Je vous propose de regarder ce résumé qui nous est préparé par Sarah Fenzai.
00:02:53 Les policiers ne supportent plus d'être présumés coupables.
00:02:59 Il y a quelques semaines, les émeutes ont secoué la France entière.
00:03:03 Et à la veille de ces rendez-vous, tous s'appellent pour prendre le pouls et savoir si le moral
00:03:08 tient.
00:03:09 Une solidarité malgré une lourde charge.
00:03:12 Après l'affaire Nahel ou encore Eddy, trois autres policiers ont été mis en examen.
00:03:17 En cause, le décès dû à une arme de type flashball de Mohamed B, un livreur, victime
00:03:23 collatérale de ces mouvements de violence.
00:03:25 Aujourd'hui, la police demande justice et elle a le soutien sans faille de l'ancien
00:03:30 Premier ministre Manuel Valls.
00:03:32 La police exprime une colère.
00:03:34 Ils font face à une banalisation de la violence, cet ensauvagement de la société qui est leur
00:03:39 quotidien.
00:03:40 Les policiers et les gendarmes dans leur immense majorité travaillent dans le respect de la
00:03:43 loi.
00:03:44 Je refuse le concept de violence policière.
00:03:46 Un malaise bien présent et l'IGPN ne fait rien pour arranger tout ça.
00:03:51 Les policiers reprochent à la police des policiers de ne pas connaître la réalité
00:03:55 du terrain, comme en témoigne un policier.
00:03:57 Les collègues ne nous font aucun cadeau.
00:04:00 Ils font tout pour nous confondre.
00:04:02 C'est loin d'être une partie de plaisir.
00:04:03 Selon un rapport de la Cour des comptes, depuis 2020, la police nationale et la gendarmerie
00:04:08 ont connu respectivement 10 840 départs, plus 33% en 4 ans et plus de 15 000 départs,
00:04:15 plus 25% sur la même période.
00:04:17 Et pour en parler, nous sommes en direct avec Bruno Bartossetti, porte-parole Unité SGP
00:04:23 Sud.
00:04:24 Bonjour Bruno Bartossetti, merci d'être en direct avec nous sur CNews.
00:04:27 Alors le malaise des policiers, on en parle depuis maintenant des semaines.
00:04:31 Il s'exprime à nouveau dans les colonnes du JDD.
00:04:34 Il y a toujours une situation qui est pesante pour vos collègues.
00:04:37 Oui, c'est pesant pour beaucoup de nos collègues.
00:04:45 Bien sûr, c'est très pesant et j'ai envie de dire que le sujet est très large.
00:04:49 Ça va sur le nombre de fonctionnaires de police blessés.
00:04:53 Je l'ai déjà dit sur votre antenne, nous en avons 10 000 policiers par an qui sont
00:04:57 blessés, c'est-à-dire 28 policiers blessés en service par jour.
00:05:00 Je crois qu'il y en a autant chez les gendarmes.
00:05:01 Alors ça, c'est un premier constat.
00:05:03 C'est quand même quelque chose qui est difficile pour nous.
00:05:05 Vous avez aussi ce qu'on appelle cette insécurité juridique.
00:05:09 Quand on parle d'insécurité juridique, c'est que systématiquement, on est présumé,
00:05:14 on va dire dans les propos, coupable.
00:05:17 Alors c'est bien, je viens d'entendre, de lire les propos de Manuel Valls, sauf que
00:05:23 quand il était ministre de l'Intérieur, il a condamné mes collègues de la BAC
00:05:27 Nord avant même qu'il y ait des procédures qui soient entamées.
00:05:30 Et à la sortie, on a eu des non-lieux et quelques sursis.
00:05:33 Donc vous voyez, ce sont des climats qui sont très difficiles parce qu'on est pris
00:05:36 aussi dans un étau politique.
00:05:38 Et dans cet étau, je reviens sur l'insécurité juridique, vous avez des policiers qui ont
00:05:43 perdu la vie parce qu'ils ont eu peur, dans les cas de légitime défense, d'utiliser
00:05:47 leur arme par exemple.
00:05:48 Vous voyez, donc c'est assez compliqué.
00:05:50 Et à la sortie, lorsqu'il y a des soi-disant violences policières, encore faut-il qu'elles
00:05:55 soient démontrées.
00:05:56 Maintenant, on n'est pas là pour cautionner des policiers violents.
00:06:00 Mais quand on parle de violences policières, ça veut dire qu'on met et qu'on pointe
00:06:03 du doigt l'institution.
00:06:04 Imaginez un seul instant qu'on parle de 5-6 cas de pédophilie dans l'enseignement
00:06:10 et on remet en cause l'éducation nationale et tous les enseignants qui souffrent d'ailleurs
00:06:16 au quotidien.
00:06:17 Vous voyez, c'est ce qui est très difficile.
00:06:18 C'est-à-dire que si tous les jours on disait "attention, les policiers tuent",
00:06:21 mais attention, les enseignants violent.
00:06:24 Vous imaginez un petit peu la pression que ça peut mettre sur l'épaule des professionnels.
00:06:29 J'ai pris l'exemple des enseignants, mais ça peut être d'autres professions.
00:06:33 Et puis l'exemple qu'on donne à des enfants de 8-10 ans.
00:06:36 "Attention mon garçon, tu as 8 ans, mais sache que la police tue."
00:06:39 Est-ce que vous imaginez un petit peu comme c'est dur à entendre dans nos rangs, alors
00:06:44 que nous sommes père, mère de famille, et que nous exerçons notre métier au sein
00:06:48 du service public, justement pour défendre les victimes.
00:06:50 C'est ce qui est quand même très compliqué.
00:06:52 Et alors, je ne vous dis pas, bien sûr, toutes les procédures qui sont lourdes à gérer
00:06:57 parce qu'on condamne, on commente, on explique avant même qu'on ait lu une procédure,
00:07:02 avant même qu'on connaisse exactement la situation que nous vivons sur le terrain.
00:07:06 Et la situation que nous avons vécue ces derniers temps sur le terrain, c'était une
00:07:09 situation au-delà de l'insécurité juridique, une insécurité physique.
00:07:14 On s'est pris des problèmes réels.
00:07:17 On a des policiers qui ont manqué de terre dans la vie, on a eu des centaines de policiers
00:07:21 blessés dans nos rangs lors des derniers hauts émeutes, et on condamne.
00:07:24 Alors, quand je dis "on", je fais la part des choses.
00:07:27 Je sais bien que vous avez un électorat aujourd'hui qui se sert justement de ce malaise sociétal
00:07:32 pour pointer du doigt la police et pour se faire un petit peu le gras sur notre dos.
00:07:36 C'est un petit peu regrettable, mais ça ne passe pas parce que la population sait
00:07:39 qu'on souffre.
00:07:40 Elle le sait puisqu'elle nous soutient à 75-78% des cas.
00:07:44 Donc voilà ce qu'est… J'ai essayé de vous résumer un petit peu ce qui peut être
00:07:48 vécu dans nos rangs moralement.
00:07:50 C'est très compliqué parce que, vraiment, on se lève le matin pour donner un sens à
00:07:54 notre métier, certainement pas pour blesser ou tuer.
00:07:57 C'est ce qui est dur à entendre.
00:07:59 Reste avec nous Bruno Bartossetti, si vous le voulez bien.
00:08:01 On ouvre le débat ici en plateau.
00:08:03 Naïmem Fadel, on entend donc ce malaise des policiers qui s'exprime depuis maintenant
00:08:06 des semaines.
00:08:07 À nouveau aujourd'hui, preuve que même si un certain nombre de policiers sont retournés
00:08:11 au travail suite au mouvement de colère, la situation est loin d'être réglée.
00:08:14 Elle est loin d'être réglée, mais il faut aussi rappeler que ce ras-le-bol découle
00:08:19 en fait de décennies de banalisation, des agressions multiples à l'encontre des policiers
00:08:26 et à qui on demande toujours de rendre des comptes, mais on voit bien qu'on n'a pas
00:08:31 répondu aussi à leurs difficultés au quotidien.
00:08:33 Moi j'ai travaillé, comme vous le savez, depuis plus de 30 ans aujourd'hui dans les
00:08:37 quartiers populaires.
00:08:38 Ils sont agressés, on leur crache dessus.
00:08:41 Des voyous se permettent aussi de les provoquer, mais sans être poursuivis.
00:08:51 Ils ne peuvent pas rentrer dans un quartier sans être agressés.
00:08:54 Il faut savoir aussi qu'aujourd'hui ils doivent accompagner les pompiers, vous vous
00:08:58 rendez compte, les pompiers qui viennent pour sauver des vies humaines ou des ambulanciers,
00:09:03 pour permettre que ces pompiers et ces ambulanciers ne soient pas lâchés parce qu'ils sont
00:09:09 souvent agressés.
00:09:10 Ce ras-le-bol, il est aussi la faillite de l'Etat aujourd'hui de droits.
00:09:14 La police, elle est là pourquoi ? Elle est là pour protéger les citoyens que nous sommes,
00:09:18 pour protéger la République, pour protéger aussi qu'il n'y ait pas la tribalité,
00:09:23 pour empêcher aussi qu'on ne se batte pas entre nous, qu'on ne fasse pas notre propre
00:09:27 loi.
00:09:28 Mais quand vous avez, Thomas, des représentants de la République, des élus de la République,
00:09:34 des députés qui disent "la police tue", vous vous rendez compte, et quand vous avez
00:09:39 ces mêmes personnes-là qui appellent au chaos, à l'insurrection, vous avez bien vu quand
00:09:44 on a eu cette guérilla urbaine, heureusement que nos policiers ont été là.
00:09:48 Et quand vous voyez qu'on remet en cause le fait que le RAID soit intervenu, mais rappelons-nous,
00:09:54 c'était quand même une période extrêmement d'exception.
00:09:58 On aurait dû justement qu'il y ait l'état d'urgence qui aurait été décrété.
00:10:07 Et on a fait l'erreur, je pense, de ne pas le décréter, parce que si on l'avait décrété,
00:10:12 le RAID aurait eu toute sa place.
00:10:14 Donc voilà, ce ras-le-bol, moi je le comprends, et je vais aller plus loin.
00:10:19 Aujourd'hui, on a tendance plus à soutenir, et surtout cette gauche, cette ultra-gauche,
00:10:24 à soutenir les délinquants que ceux qui viennent pour sauver des vies humaines.
00:10:30 Et c'est ça que l'État aujourd'hui doit absolument envisager, c'est aujourd'hui
00:10:35 donner beaucoup plus de droits à nos policiers.
00:10:37 Et la force revient donc à nos policiers, et effectivement aussi les violences.
00:10:43 - Donny Deschamps, c'est vrai qu'on a souvent entendu cette expression
00:10:45 "la goutte d'eau qui fait déborder le vase", ce qui veut bien dire qu'il y a un vase
00:10:48 qui s'est rempli au cours de ces dernières années, dernières décennies peut-être même.
00:10:52 Il y a un problème que ressentent les policiers, on parle aussi des suicides
00:10:56 qui touchent particulièrement cette profession.
00:10:58 Il faut des réponses, elles se font attendre, ces réponses visiblement.
00:11:03 - Exactement, on a un pouvoir politique, enfin je ne parle pas du président actuel,
00:11:06 parce que comme Naïma le disait, en fait ça s'est étalé depuis au moins une voire deux générations.
00:11:12 Donc effectivement c'est très ennuyeux.
00:11:14 Moi je crois que le premier point important, je le redis, Naïma en a parlé,
00:11:19 c'est qu'on ne peut pas s'habituer à cette banalisation de la violence.
00:11:22 Elle est répandue en nature et en quantité.
00:11:26 C'est hallucinant, parce qu'avant ce qui était jugé anormal devient la nouvelle normalité.
00:11:32 Nous, quand on voit des images, par exemple le quadrat qui s'est défendu
00:11:38 parce qu'il se faisait attaquer pour se faire voler son scooter.
00:11:41 - Un grenier.
00:11:42 - Voilà, pour nous c'est hyper choquant, mais en fait il faut savoir que c'est la normalité sur le terrain,
00:11:48 malheureusement c'est le quotidien des policiers, donc on oublie tout ça.
00:11:52 Deuxième point, ce que je voulais noter c'est qu'il y a beaucoup de blessés,
00:11:57 10 000 peut-être aussi, comme disait votre invité, 10 000 dans la gendarmerie, c'est énorme.
00:12:01 Il y a 50 suicides tous les ans, il y a énormément de démissions.
00:12:04 Donc c'est bien qu'il y ait eu, comme vous disiez, un vase qui a été rempli.
00:12:08 Ensuite, on attaque très facilement les policiers,
00:12:11 mais les policiers, je suis navré de le redire ou de dire quelque chose qui peut choquer,
00:12:15 mais ils ne sont pas au-dessus des lois comme certains veulent le provoquer.
00:12:19 Mais ils ne sont pas en dessous des lois non plus.
00:12:21 Ils ne sont pas en dessous des lois, donc il faut arrêter de les attaquer, ils font leur travail.
00:12:25 Ils sont détenteurs de la force publique, c'est à eux de défendre la population.
00:12:30 Et la population leur rend bien parce que, sur certains sondages, il y en a plusieurs,
00:12:34 vont jusqu'à plus de 80% de soutien.
00:12:36 Donc ça, c'est très important.
00:12:38 Ensuite, il ne faut pas oublier qu'on a deux événements majeurs qui vont arriver
00:12:43 de très, très grande ampleur et on tire sur notre police.
00:12:46 On est fou, quoi.
00:12:47 Vous parlez de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques.
00:12:49 Exactement.
00:12:50 Et dernier point, je suis, comment dire, amusé, parce que c'est triste en réalité,
00:12:56 de voir la réaction d'un ancien Premier ministre.
00:12:59 Et je dis aux policiers, faites attention, la parole politique est changeante.
00:13:03 Justement sur la parole politique, Albane Brelon, on a vu Gérald Darmanin
00:13:07 recevoir les syndicats de police, être à l'écoute.
00:13:10 Malgré tout, ils attendent encore des réponses.
00:13:12 Le temps des réponses viendra, selon vous ?
00:13:14 Je pense qu'on peut reprocher des choses au gouvernement, comme à tous les gouvernements,
00:13:18 mais certainement pas de ne pas avoir soutenu la police.
00:13:22 On parle de plus de 10 000 policiers depuis le début du mandat de 2017.
00:13:27 On parle de plus d'infrastructures, on parle de plus de matériel,
00:13:31 on parle d'un soutien vraiment au quotidien.
00:13:35 Donc déjà, je pense que c'est la première chose qu'il faut rappeler.
00:13:38 Derrière certains partis qui ont des discours, et quand on regarde les actes,
00:13:42 on voit qu'il n'y a rien à voir.
00:13:44 Je pense par exemple au mandat de Nicolas Sarkozy.
00:13:48 Moins de 12 000 policiers pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.
00:13:51 Donc voilà, on est là, on est présent, on entend aussi le ras-le-bol.
00:13:55 Il y a eu une recrudescence des violences, on a eu des années extrêmement compliquées,
00:14:00 qu'il s'agisse des attentats terroristes, qu'il s'agisse des gilets jaunes, qu'il s'agisse des émeutes.
00:14:05 On est là, on écoute nos policiers.
00:14:07 Mais je pense que c'est aussi extrêmement important de rappeler
00:14:09 qu'il ne peut pas y avoir de justice d'exception dans notre pays
00:14:13 et que ce qui permet à la police d'être respectable aujourd'hui,
00:14:17 c'est de montrer que la violence est proportionnée.
00:14:19 Et donc c'est pour ça qu'il doit y avoir des enquêtes
00:14:21 et c'est pour ça qu'il ne peut pas y avoir de justice d'exception.
00:14:24 Bruno Bartocetti, vous êtes toujours en direct avec nous.
00:14:27 Alors dans le JDD, toujours, Olivier Marchal disait ce matin,
00:14:29 le métier de policier doit être mieux considéré, mieux reconnu.
00:14:33 Est-ce que ce métier doit aussi être mieux considéré,
00:14:35 mieux reconnu par les pouvoirs politiques, justement ?
00:14:38 Alors, bien évidemment qu'il doit être mieux reconnu.
00:14:44 D'ailleurs, lorsque vous parlez de l'entretien que nous avons eu avec Darmanin,
00:14:51 il a fallu qu'on mette la pression pour qu'on ait une protection juridique,
00:14:56 fonctionnelle pardon, une protection fonctionnelle élargie.
00:14:59 C'est-à-dire que l'on soit mis en cause à l'exercice de nos professions
00:15:04 ou qu'on soit victime, on demande une protection fonctionnelle
00:15:06 qui doit s'élargir même jusqu'à la famille,
00:15:09 qui prend des pressions énormes lorsque le mari ou la femme
00:15:14 est suspecté de violence ou autre sujet.
00:15:17 Donc je crois que ça, ça demande vraiment un travail
00:15:19 et on a été entendus à ce niveau.
00:15:21 Lorsqu'on est suspendu de nos fonctions, lorsqu'on fait une mise à l'examen,
00:15:25 on demande que notre salaire soit pris en charge de son intégralité.
00:15:31 C'est logique aussi, c'est la seule profession qui souffre justement
00:15:33 de cette double sanction et la sanction juridique et la sanction administrative
00:15:38 avant même que l'on soit condamné.
00:15:40 Donc c'est ça qui est important, ça, sur l'aspect juridique et administratif.
00:15:43 Et au-delà de la considération, écoutez, vous me tendez la perche,
00:15:48 je n'ai pas retenu le nom de votre invité qui vient à la jeunesse Macron.
00:15:56 C'est Alban Branlon, le porte-parole des Jeunes avec Macron, qui est avec nous.
00:15:59 Voilà, excusez-moi.
00:16:01 Il n'y a pas de souci.
00:16:02 Je suis désolé, de toute façon, il n'y a personne qui nous écoute,
00:16:06 on est entre nous deux.
00:16:06 Mais vous allez m'expliquer pourquoi l'exécutif condamne un policier
00:16:13 avant même qu'une procédure soit entamée.
00:16:15 Ça a été fait avec votre collègue de Nanterre.
00:16:19 Expliquez-nous pourquoi on n'est pas ni au-dessus des lois, ni en dessous,
00:16:23 mais l'exécutif a la même position, il n'a pas à être au-dessus des lois,
00:16:27 il n'a pas à condamner un policier avant même que l'enquête débute.
00:16:31 Vous allez me développer pourquoi il a fait.
00:16:33 Mais vous n'allez pas le faire, vous allez habilement vous écarter du sujet.
00:16:38 Donc tout ça, ce sont des pressions qui s'exercent sur les épaules des policiers
00:16:42 et qui deviennent intenables pour nous au quotidien.
00:16:44 Parce qu'on sait qu'on est pris dans un étau politique permanent.
00:16:47 En permanence, nous sommes dans cet étau politique.
00:16:50 Et ça commence là, la considération des policiers.
00:16:52 C'est-à-dire que quand vous avez un député qui nous soutient dans nos actions
00:16:56 et puis un autre député, républicain lui-même,
00:16:59 qui condamne les policiers avant même…
00:17:02 – Je crois qu'on a perdu la liaison malheureusement avec Bruno Bartholetti.
00:17:06 On l'a retrouvé.
00:17:07 – … au quotidien, c'est…
00:17:11 Je ne sais plus à quel moment ça a coupé,
00:17:13 mais lorsqu'on est pris dans cet état politique en permanence,
00:17:16 de gauche comme de droite, ça devient très compliqué.
00:17:19 – On va laisser Albane Brelan justement vous répondre.
00:17:21 Bruno Bartholetti faisait évidemment référence au propos d'Emmanuel Macron,
00:17:24 qui avait parlé de gestes inexcusables juste après la mort de Naël.
00:17:29 – Je pense que l'essentiel, je l'ai dit auparavant…
00:17:34 – C'est une sorte de présomption de culpabilité
00:17:35 qui peut être ressentie en tant que telle par les policiers.
00:17:38 – Il faut laisser la justice faire son travail.
00:17:41 C'est extrêmement important de le rappeler.
00:17:42 En effet, les policiers ne sont pas au-dessus ni en dessous des lois.
00:17:45 – Il y a deux facteurs.
00:17:47 – Justement, au-delà de la justice,
00:17:52 je pense que le président de la République aurait dû un message très fort,
00:17:58 parce que c'est le représentant de la nation
00:18:01 et que nos forces de l'ordre sont là pour la sécurité de l'État et notre sécurité.
00:18:08 Et quand moi j'entends ces déjudiciables comme les autres, je dis non.
00:18:12 Parce qu'ils ne peuvent pas être déjudiciables, je m'explique, comme les autres,
00:18:16 parce qu'ils sont dans des missions de l'État.
00:18:19 Alors, ils doivent être, bien sûr, jugés,
00:18:21 mais on ne peut pas dire qu'ils sont comme les autres.
00:18:23 Ce n'est pas pareil.
00:18:24 Si moi, je réagis et que malheureusement je blesse ou je tue quelqu'un,
00:18:30 vous voyez ce que je veux dire ?
00:18:32 Je n'ai pas cette légitimité de la violence.
00:18:37 Le policier, il l'a. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:18:40 La police, elle n'est pas là pour faire "reset" en fait, en réalité.
00:18:45 La police, elle est là pour que nous puissions vivre en sécurité.
00:18:49 Donc, la police, on doit lui obéir.
00:18:51 Vous savez, je vais être honnête avec vous, je travaille sur les quartiers
00:18:54 et j'ai vu tellement de violence, de gamins, d'enfants.
00:18:59 J'ai fait du travail avec des policiers, des groupes de parole,
00:19:02 où des gamins de 6 ans leur crachaient dessus.
00:19:04 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:19:05 Et à chaque fois, il y avait notamment cette bien-pensance,
00:19:09 cette gauche qui est nuancée, qui est relativisée et elle fait du mal.
00:19:14 Et vous savez à qui elle fait du mal aussi ?
00:19:16 Elle fait du mal à l'ensemble des Français,
00:19:18 parce qu'elle met à mal la cohésion sociale,
00:19:20 parce qu'on laisse entendre qu'il y a le deux poids, deux mesures.
00:19:23 Non, pour vivre ensemble et pour qu'on soit vraiment dans cette appartenance commune,
00:19:27 la loi, elle s'applique pour tous.
00:19:29 Bruno Bartossetti parlait tout à l'heure des familles et ça tombe bien,
00:19:32 puisque tout à l'heure Aurélie Laroussi, la présidente de l'association
00:19:35 Femmes des Forces de l'Ordre en Colère, a été notre invitée.
00:19:38 Elle revient justement sur l'appréhension pour les familles des policiers,
00:19:42 que ce soit concernant l'intégrité physique de leur mari ou de leur femme,
00:19:45 mais aussi maintenant sur les suites judiciaires
00:19:48 qui peuvent parfois être engagées contre les policiers.
00:19:50 On l'écoute.
00:19:51 Nos hommes et nos femmes sont tout simplement à bout, sont écoeurés,
00:19:55 n'ont plus aucune conviction, n'ont plus aucune vocation à exercer leur métier,
00:20:01 sont fatigués physiquement, psychologiquement.
00:20:04 Il y a un réel manque de moyens, de moyens matériels, de moyens financiers,
00:20:09 de moyens de justice aussi, parce qu'ils ont vraiment l'impression
00:20:12 de travailler pour rien.
00:20:13 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le policier va se lever,
00:20:16 il va aller dans la rue, il va faire son travail,
00:20:18 il va obéir aux ordres, et ça je le redis, il va obéir aux ordres,
00:20:21 et le soir il peut se retrouver maintenant en prison.
00:20:24 Alors on avait peur, nous les épouses, de devoir aller,
00:20:26 excusez-moi, je vais parler très clairement à la chambre funéraire,
00:20:28 maintenant on a aussi peur d'aller au parloir.
00:20:31 Donc comment voulez-vous que nos policiers exercent leur métier sereinement,
00:20:36 sachant qu'ils sont totalement lâchés au moindre problème ?
00:20:40 Bruno Bartossetti, vous parliez justement des familles
00:20:43 qui évidemment sont aux côtés des policiers dans les moments difficiles.
00:20:48 Est-ce que le moral des forces de l'ordre est évidemment, on l'imagine,
00:20:52 fortement impacté par ce contexte ?
00:20:54 On parlait des suicides, mais il y a aussi de nombreux départs
00:20:57 au sein des forces de l'ordre.
00:21:00 Oui, quand on parle de suicides, pour vous donner une idée,
00:21:04 on parle des violences faites à l'endroit des femmes battues à mort,
00:21:08 et on en a des nombres, une tous les trois jours, c'est énorme.
00:21:12 C'est le même nombre qu'on peut retenir chez les policiers
00:21:15 et dans le cadre des suicides.
00:21:17 Tous les trois jours vous avez un policier qui se suicide, et gendarmes.
00:21:21 Donc je crois que ça démontre aussi, bien sûr, un sujet important
00:21:26 qui est à relever dans nos rangs, et que nous relevons de notre mieux
00:21:31 pour que justement on puisse améliorer nos conditions de travail,
00:21:34 morale surtout, parce que matériel, il y a eu quand même
00:21:37 des moyens supplémentaires pour travailler.
00:21:39 Mais vous avez beaucoup de policiers qui vont rencontrer psychiatres,
00:21:41 psychologues, et qui ne le disent pas.
00:21:43 Et ça, je peux vous dire qu'on est bien placés, nous, syndicalistes,
00:21:46 pour le savoir.
00:21:47 Donc ça montre bien sûr un grand malaise dans nos rangs.
00:21:50 Et si vous voulez aller plus loin, si vous voulez, dans les réflexions,
00:21:53 c'est que je reviens à cette insécurité juridique,
00:21:55 et cette peur, cette peur parfois que l'on a pour nos femmes et enfants.
00:22:01 Parce que quand on vient au travail, parfois avec la boule au ventre,
00:22:04 le professionnalisme, la vocation prend le dessus.
00:22:08 Mais ce qui risque de se passer, moi je peux vous dire qu'il y a les émeutes,
00:22:11 il y aura l'avant-émeute et l'après-émeute.
00:22:14 Pourquoi ? Parce que de plus en plus on va se retirer,
00:22:17 on n'utilisera plus nos LBD, puisqu'on nous reproche d'utiliser le LBD,
00:22:21 alors qu'il est utilisé des milliers et des milliers de fois par an,
00:22:24 sans problème particulier.
00:22:25 Eh bien on va se retrouver seul avec notre arme de service,
00:22:28 qui est notre dotation individuelle.
00:22:30 Et dans les cas de légitime défense, on utilisera notre arme de service.
00:22:35 Mais là encore on va nous mettre la pression,
00:22:36 là encore on va nous dire "la police se tue".
00:22:38 Et si vous voulez, à force de justement nous pointer du doigt en disant
00:22:43 "vous utilisez le taser, c'est pas bien, vous utilisez le LBD, c'est pas bien,
00:22:47 on va utiliser des scooby-doos et ça ira très bien comme ça",
00:22:50 sauf que la violence va prendre sa place.
00:22:53 Mais quand je parle de violence,
00:22:55 accordez-moi juste une petite parenthèse supplémentaire,
00:22:57 cette violence elle s'exerce, on l'a vu lors des émeutes,
00:23:00 dès le plus jeune âge.
00:23:01 Vous aviez des émeutiers de 13, 14, 15 ans.
00:23:04 Si on ne sanctionne pas immédiatement les mineurs,
00:23:07 ce seront des majeurs demain qui seront dans la même violence
00:23:12 et dans la même volonté de casser dans toute impunité.
00:23:15 Pour eux, le policier est un parasite,
00:23:18 c'est pas un représentant de la République, c'est un parasite.
00:23:21 Donc si on ne lui fait pas comprendre dès l'âge de 15 ans
00:23:23 que ce qu'il fait ce n'est pas bien,
00:23:24 quand il sera majeur, il continuera d'une manière plus violente encore.
00:23:30 Et le policier va se retrancher, va perdre cette vocation,
00:23:33 va se retrouver avec cette peur de travailler
00:23:34 parce que de toute façon, la situation se retourne contre lui systématiquement.
00:23:38 C'est important de le retenir.
00:23:41 – Je voudrais réagir juste sur la réflexion précédente de monsieur.
00:23:47 Effectivement, vous avez raison,
00:23:48 je pense que notre président de la République a peut-être réagi beaucoup trop tôt
00:23:53 sous l'impulsion peut-être de l'urgence ou des émotions à prénomter.
00:23:58 Donc ça, je trouve qu'il aurait mieux fait de s'abstenir,
00:24:01 d'autant qu'en plus il y avait d'autres faits divers extrêmement graves,
00:24:04 où une maman a fait une tribute dans le Figaro
00:24:06 pour justement avoir un soutien de cette ruralité,
00:24:09 de cette ultra-violence banale qui a fait de son fils, malheureusement, qu'il a disparu.
00:24:15 Et ça, je trouve que là-dessus, il n'a pas été très prudent.
00:24:18 Il n'a pas prononcé son prénom pour ne pas mélanger,
00:24:21 mais j'ai trouvé ça assez indélicat en tout cas.
00:24:23 Par contre, je voudrais rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure.
00:24:26 Effectivement, vous avez raison, le monde politique ne devrait pas tout commenter bêtement,
00:24:32 simplement pour se faire une tribune dans les médias, presse écrite ou télévisée,
00:24:36 simplement en jugeant à la place des juges des situations qu'ils ne connaissent pas.
00:24:43 Ils ne connaissent pas les dossiers, ils ne connaissent même pas les fragments de vérité des situations,
00:24:49 mais ils commentent en permanence et ils se prennent pour des juges.
00:24:52 Je trouve que comme les policiers qui détiennent la force publique
00:24:55 et qui sont les gardiens de la démocratie,
00:24:57 les législateurs, les députés, eux aussi ont une responsabilité.
00:25:02 Et ils devraient justement sentir cette responsabilité,
00:25:05 parce que c'est eux qui font les lois, notamment les lois de cette République et des juges,
00:25:08 et donc ils devraient s'abstenir parce que c'est une évidence,
00:25:11 ils n'ont pas le dossier, mais ils se permettent de juger les policiers.
00:25:15 C'est navrant.
00:25:16 Bruno Bartossetti, vous avez quelques secondes pour répondre sur l'attitude des politiques.
00:25:22 On peut aussi dire d'ailleurs que certains politiques utilisent l'effet autour de la police à des fins électorales.
00:25:29 Et peut-être que certains ont plutôt mis la focale sur les policiers qui ont commis ou non des erreurs
00:25:34 plutôt que sur les très nombreux policiers, 900 policiers de mémoire qui ont été blessés pendant les émeutes.
00:25:41 Oui, voilà, je trouve vraiment regrettable que des politiques
00:25:45 dépensent autant d'énergie pour attaquer l'institution police
00:25:48 qui dépensent de l'énergie pour donner plus de moyens à la justice,
00:25:51 qui dépensent de l'énergie pour donner une protection optimale aux infirmiers,
00:25:55 aux enseignants qui se font agresser,
00:25:57 qui donnent plus d'énergie justement pour défendre cette police,
00:26:01 et je pèse les mots, mais cette police républicaine, vous comprenez,
00:26:06 nous sommes là pour servir la République et dans la déontologie et dans le respect de la République
00:26:11 qui dépensent de l'énergie justement pour que notre pays ne véhicule pas cette haine
00:26:16 que l'on voit véhiculer dans les réseaux sociaux.
00:26:18 Vous voyez, au moment où je vous parle, je sais que je vais être sali,
00:26:23 je vais être insulté, je vais être menacé dans les réseaux sociaux,
00:26:26 tout simplement parce qu'on ne prend pas le temps d'écouter justement
00:26:29 quelle est la démarche actuellement des syndicalistes de la police nationale
00:26:34 qui est celle de défendre le service public,
00:26:37 de comprendre que nous travaillons pour les victimes,
00:26:40 que nous avons une mission de vocation et un intérêt pour le service public
00:26:44 et d'avancer dans ce pays, dans ce schéma-là,
00:26:46 plus on va attiser la haine pour des retours politiques
00:26:52 et plus on va aller dans le chaos.
00:26:54 C'est la volonté malheureusement des gens peineux,
00:26:57 mais je dis bien encore une fois, je ne vais pas les changer,
00:26:59 ils sont une minorité à être envers nous,
00:27:02 et ces mêmes députés, je reviens au politique...
00:27:05 - On arrive au bout du temps, Bruno Bartossetti,
00:27:07 mais au dernier moment...
00:27:09 - Très très vite, le même député qui se fait agresser
00:27:12 viendra au commissariat déposer plainte en pleurant
00:27:14 et en attendant de nous le meilleur.
00:27:16 - Merci en tout cas, merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous,
00:27:19 Bruno Bartossetti, porte-parole Unité SGP Sud.
00:27:22 On va marquer une pause et on reviendra dans quelques instants
00:27:26 sur ce drame terrible qui s'est déroulé à Cherbourg.
00:27:30 - De retour dans Punchline, toujours avec mes invités pour ma compagnie,
00:27:38 Naïmah Mfadel, Denis Deschamps, Albane Branlant.
00:27:40 On en vient à ce drame absolument horrible,
00:27:43 ça s'est déroulé à Cherbourg, une agression d'une violence rare,
00:27:47 une femme de 29 ans est actuellement entre la vie et la mort
00:27:50 après avoir été frappée et violée à son domicile par un homme de 18 ans.
00:27:55 Regardez les détails, ils sont signés Mathilde Ibanez.
00:27:58 - C'est une agression barbare d'une rare violence.
00:28:02 Les faits se sont passés la semaine dernière vers 8h du matin
00:28:05 dans l'appartement d'une jeune femme âgée de 29 ans
00:28:09 à Cherbourg-en-Cotentin dans la Manche.
00:28:11 Un homme s'est introduit chez elle, l'a frappée à de multiples reprises
00:28:15 avant de la violer plusieurs fois, notamment avec un manche à balai
00:28:19 provoquant de lourdes et nombreuses lésions internes.
00:28:23 La femme a pu contacter les secours juste après l'agression.
00:28:26 Elle aurait dit aux enquêteurs avoir déjà croisé le chemin de son agresseur
00:28:31 mais de ne pas le connaître personnellement.
00:28:33 Le suspect, lui, a été identifié grâce à une empreinte digitale
00:28:37 retrouvée sur la porte du domicile de cette femme.
00:28:40 Son téléphone prouve aussi qu'il était sur place au moment des faits.
00:28:44 Il s'agirait d'un homme, Oumar N, âgé de 18 ans, de nationalité française,
00:28:49 déjà connu des services de police.
00:28:52 Il a été placé en garde à vue où il a fini par reconnaître les faits.
00:28:56 Une expertise psychologique va être réalisée dans le cadre d'une commission rogatoire.
00:29:03 Il encourt en tout cas la réclusion criminelle à perpétuité.
00:29:07 La victime, elle, souffre d'une perforation de plusieurs organes
00:29:11 ainsi que de fractures aux côtes.
00:29:12 Elle a été placée dans un coma artificiel.
00:29:16 Son pronostic vital est toujours engagé.
00:29:19 Selon nos confrères de France Bleu, certains soignants n'ont même pas pu
00:29:23 retenir leurs larmes à l'arrivée de la jeune fille à l'hôpital.
00:29:27 Une cellule psychologique pour le personnel hospitalier a même été activée.
00:29:31 L'ouverture, en tout cas, d'une information judiciaire pour viol
00:29:34 accompagnée de torture ou acte de barbarie a été ouverte par le parquet de Coutances.
00:29:41 C'est difficile même de trouver les mots pour réagir, Denis Deschamps, quand même.
00:29:46 Vous savez, ça me fait penser...
00:29:47 Est-ce que je peux maquiller une image de vous ?
00:29:48 C'est insoutenable.
00:29:49 Je pense que le mot barbarie est parfaitement juste.
00:29:53 Et ça me fait penser en fait à ce que l'on entend pendant des guerres.
00:29:59 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:30:00 C'est d'une atrocité sans nom.
00:30:02 On avait un niveau de violence presque immeuble.
00:30:05 Moi, ce qui m'ennuie, pour être tout à fait honnête avec vous,
00:30:09 et pourtant j'essaie d'être le moins dans l'émotionnel possible
00:30:11 dans mes activités professionnelles parce que je suis analyste,
00:30:14 donc j'essaie d'être hyper rationnel et réflexif.
00:30:17 Là, malheureusement, j'ai peur qu'on n'ait pas une réponse adéquate
00:30:20 au niveau de la justice puisqu'il va être indiscutablement...
00:30:24 De toute façon, il va être puni.
00:30:25 Il y a du pénal, il n'y a aucun problème.
00:30:27 Mais il a 18 ans, il va se retrouver en prison.
00:30:33 Et s'il se comporte bien, même à perpétuité, il va être...
00:30:37 Donc la peine est de toute façon...
00:30:40 Il y a une peine maximale de toute façon.
00:30:41 Et s'il se comporte bien, dans 15 ou 20 ans, il va sortir.
00:30:44 Et malheureusement, pour avoir disjoncté jusqu'à ce point-là,
00:30:48 ne me dites pas que techniquement, il ne peut pas redisjoncter.
00:30:52 Moi, je suis très effrayé de voir des individus dans la nature
00:30:55 qui sont capables d'une telle violence.
00:30:58 C'est l'horreur, c'est la barbarie absolue.
00:31:02 Je vous avoue que j'ai...
00:31:04 En lisant ce...
00:31:05 Le récit est à peine soutenable, pour être honnête.
00:31:09 Et je n'ose même pas imaginer le calvaire
00:31:12 qu'a vécu cette pauvre jeune femme.
00:31:15 Elle a eu la force d'appeler en plus...
00:31:17 Je ne sais même pas comment elle a fait.
00:31:18 Elle a eu la force d'appeler la police.
00:31:20 Elle a eu le secours d'expliquer ce qui lui était arrivé.
00:31:22 Enfin, moi, ce qui m'inquiète un peu,
00:31:24 c'est qu'on commence déjà à parler, peut-être de voir
00:31:28 comment il est au niveau psychiatrique.
00:31:31 Et c'est ça qui m'inquiète, moi, je vous le dis franchement,
00:31:33 parce que souvent, malheureusement,
00:31:35 devant de telles barbaries,
00:31:37 et c'est aussi pour les actes de terrorisme, etc.,
00:31:42 on a tellement du mal à qualifier cette barbarie
00:31:46 qu'on... Tout de suite, ça ne peut être
00:31:48 qu'un problème de...
00:31:51 Problème mentaux.
00:31:53 Et rappelez-vous ce qui s'est passé avec Gisèle Halimi.
00:31:56 On l'explique toujours comme ça.
00:31:58 Je pense que notre société occidentale
00:32:00 a du mal à qualifier ces formes de barbarie d'atrocité.
00:32:04 Et j'espère, pour le coup, qu'il sera, effectivement,
00:32:08 que la justice fera ce qu'on peut attendre d'elle.
00:32:10 En attendant, cette pauvre jeune femme,
00:32:13 quelqu'un sur Twitter, Thomas, a posé la question de savoir
00:32:16 comment elle pourra se relever.
00:32:17 Sincèrement, j'ai du mal à croire,
00:32:20 en tout cas, je lui souhaite un propre rétablissement,
00:32:22 mais sincèrement, j'ai du mal à croire
00:32:24 qu'elle puisse se relever d'une telle barbarie.
00:32:26 Le fait même qu'une cellule psychologique ait été activée
00:32:28 dans l'hôpital illustre bien de la barbarie.
00:32:31 Je crois que le mot est bien choisi, malheureusement,
00:32:33 pour cette affaire.
00:32:34 On rappelle quand même que le suspect a été interpellé
00:32:37 par la police le jeudi 10 août au domicile de sa mère.
00:32:40 Il a d'abord nié, avant de finir par reconnaître
00:32:43 les faits de manière assez laconique.
00:32:44 Une information judiciaire a été ouverte pour viol
00:32:47 accompagné de torture ou d'actes de barbarie.
00:32:49 Quelques réactions que je voudrais vous livrer quand même.
00:32:51 Le maire de Cherbourg, là aussi compliqué pour un élu
00:32:55 de trouver les mots dans un pareil drame.
00:32:57 Je souhaite, c'est le maire de Cherbourg qui s'exprime,
00:32:59 je souhaite au nom du conseil municipal exprimer
00:33:01 ma très vive émotion à la suite du drame survenu
00:33:03 la semaine dernière dans notre ville.
00:33:05 Je veux témoigner de ma solidarité auprès de la victime
00:33:08 et lui faire part ainsi qu'à sa famille et à ses proches
00:33:11 de notre complète solidarité.
00:33:12 Les services municipaux et moi-même, nous tenons
00:33:14 à leur entière disposition pour les aider et les accompagner.
00:33:18 Compliqué évidemment pour les pouvoirs publics,
00:33:20 les pouvoirs politiques de réagir face à une affaire
00:33:23 qui dépasse l'entendement.
00:33:24 Exactement, on a parlé de insupportable, insoutenable.
00:33:29 Une pensée évidemment pour la victime, une pensée pour sa famille.
00:33:34 On espère que toute la lumière sera faite sur cette histoire.
00:33:37 On dit souvent plus jamais ça, il faut qu'on le combatte
00:33:39 par toutes les étapes, la prévention, en parler
00:33:43 comme on en parle aujourd'hui sur ce plateau.
00:33:45 Et évidemment, énormément d'émotions.
00:33:48 Ce qui frappe aussi, c'est la jeunesse du sujet.
00:33:50 18 ans, déjà connue des services de police,
00:33:53 n'a pas le détail à vrai dire.
00:33:54 Qui avait déjà commis apparemment une agression
00:33:56 contre sa petite sœur de 4 ans, qui était connue
00:33:59 pour de la violence et des agressions.
00:34:01 Ça pose aussi la question de la violence des jeunes.
00:34:05 Le docteur Maurice Berger en parle.
00:34:07 Il dit qu'il a affaire à des enfants qui sont en centre
00:34:08 d'éducation renforcée, qui sont d'une violence inuite,
00:34:12 que certains ont tué des personnes,
00:34:14 ils ne sentent même pas le chagrin.
00:34:16 D'ailleurs, lui, il n'en ressent aucune, d'après ce que disent
00:34:21 les policiers, il n'en ressent aucune culpabilité.
00:34:23 Moi, j'appelle encore de nouveau à la question de la parentalité,
00:34:28 qu'il faut absolument aborder.
00:34:31 J'espère que monsieur le président de la République
00:34:33 va enfin aborder cette question.
00:34:35 Je pense que ça a été abordé, notamment pendant les émeutes.
00:34:38 Ça parle sur la parentalité.
00:34:40 Justement, le président de la République et le ministre
00:34:43 d'Armenie avait parlé même du Pomeriti,
00:34:45 de poursuivre même les parents qui sont responsables
00:34:48 des faits et des actes criminels de leurs enfants mineurs.
00:34:52 Et après, il est revenu dessus.
00:34:53 On a parlé même de conditionner les allocations familiales.
00:34:57 Il y a les droits que notre pays, l'État de Providence, octroie,
00:35:02 mais ils doivent aussi être adjoints à des conditions.
00:35:07 On ne peut pas faire l'un sans l'autre.
00:35:09 Les allocations familiales sont faites pour aider à accompagner
00:35:13 la parentalité, mais pas pour que les parents
00:35:16 ne jouent pas leur rôle.
00:35:17 Et aujourd'hui, on voit bien que la délinquance des mineurs
00:35:19 commence très tôt.
00:35:20 Vous avez parlé tout à l'heure des émeutes.
00:35:22 Moi, sur cette ville, à 11 ans, des gamins étaient dans
00:35:26 les émeutiers, dans les pillages.
00:35:27 Donc, à un moment, il faut arrêter de se voiler la face.
00:35:32 Et parce qu'en abordant cette question de la parentalité
00:35:36 et de poursuivre les parents qui sont défaillants
00:35:38 ou de soutenir les parents qui ont des difficultés
00:35:42 dans le cadre de leurs responsabilités,
00:35:46 eh bien, on sauve des gamins aussi.
00:35:48 On sauve des gamins, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
00:35:50 qui ne s'installeront pas par la suite dans la délinquance.
00:35:54 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette affaire de Cherbourg.
00:35:56 Évidemment...
00:35:57 Juste un mot.
00:35:58 On a parlé de responsabilité parentale.
00:36:00 Par ailleurs, le majeur, le suspect, a 18 ans.
00:36:03 Oui, mais il a complété les actes.
00:36:04 On a tous en tête, notamment l'image d'un TikTok
00:36:08 qui était viral pendant les émeutes où le père
00:36:10 vient chercher son enfant.
00:36:12 Il y a cette responsabilité-là.
00:36:14 Et puis, il y a aussi la responsabilité de réinsertion
00:36:16 en détention.
00:36:17 C'est un milieu que je connais bien.
00:36:19 J'y travaille dans le milieu associatif,
00:36:21 donc j'étais en détention, notamment en travaillant
00:36:23 avec des mineurs.
00:36:24 Et il y a l'idée de créer du lien avec l'extérieur
00:36:28 et de travailler la réinsertion afin qu'on puisse éviter
00:36:32 le plus possible la récidive.
00:36:33 On parle souvent de punir plus.
00:36:36 Il faut qu'on réfléchisse à punir mieux.
00:36:37 Et punir aussi dès le premier méfait,
00:36:40 c'est ce qui est recommandé parfois ?
00:36:42 Complètement.
00:36:43 Et puis, moi, je suis absolument contre les peines planchées
00:36:46 parce qu'il faut vraiment que l'on soit le plus possible
00:36:50 précautionneux du dossier.
00:36:52 On ne peut pas mettre quelque chose de mécanique
00:36:55 à ce qui n'est pas mécanique, l'humain.
00:36:57 Non, pas du tout.
00:36:57 Dissuader, c'est sauver.
00:36:58 On ne peut pas mettre une solution mécanique
00:37:00 à ce qui n'est pas mécanique, l'humain.
00:37:02 C'est ce que dit le docteur Maurice Berger.
00:37:03 Il dit que dès le premier acte de délinquance,
00:37:06 dès le premier acte, 15 jours de prison.
00:37:08 Le docteur Maurice Berger, pédopsychiatre,
00:37:10 qui a travaillé au centre d'éducation renforcé,
00:37:12 en centre d'éducation fermée.
00:37:13 Les Pays-Bas l'ont fait.
00:37:15 Ils ont endigué, justement, la délinquance des mineurs.
00:37:18 Aujourd'hui, les mineurs sont livrés aussi dans les deals.
00:37:22 Aujourd'hui, les gamins sont livrés à des bandes crapuleuses.
00:37:26 Regardez, même les mineurs isolés aujourd'hui,
00:37:28 ils sont livrés. Pourquoi ?
00:37:29 Parce qu'on sait parfaitement qu'ils ne risquent rien.
00:37:32 Eux-mêmes le disent.
00:37:33 Aujourd'hui, intervenir d'une manière avec autorité,
00:37:37 avec fermeté, c'est sauver des vies.
00:37:39 Et ça fait des décennies.
00:37:40 C'est pour ça que ce n'est pas ce gouvernement-là.
00:37:42 Vous savez, je travaille depuis près de 40 ans maintenant
00:37:45 sur la question des quartiers populaires.
00:37:47 Donc, ce n'est pas d'aujourd'hui.
00:37:48 Malheureusement, aujourd'hui, on paye toutes ces conséquences
00:37:50 et c'est comme ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:37:52 des générations aujourd'hui, aussi de parents,
00:37:54 qui sont installés aussi dans ce laxisme et dans ce relativisme.
00:37:58 Si vous me permettez, vous prenez l'exemple des Pays-Bas,
00:38:01 il me semble que c'est cela.
00:38:02 Moi, je vais prendre l'exemple de l'Infarlande.
00:38:04 Il y a 50 ans, c'était le pays où il y avait le plus de criminalités.
00:38:07 Ils ont complètement changé leur politique pénale.
00:38:10 Aujourd'hui, il y a du travail d'intérêt général.
00:38:13 Il y a des alternatives aussi à la détention
00:38:17 et on a un taux de récidive qui a énormément chuté.
00:38:20 Donc, réfléchir à notre politique pénale,
00:38:23 c'est extrêmement important également.
00:38:25 Voilà, en tout cas, on souhaite évidemment un prompt rétablissement
00:38:27 à cette femme de 29 ans, victime d'une agression,
00:38:30 encore une fois, horrible à Cherbourg.
00:38:32 On en vient maintenant à la situation dans la Manche.
00:38:35 Hier, un naufrage à nouveau dans la Manche.
00:38:38 Six exilés afghans ont perdu la vie.
00:38:40 Le secrétaire d'État chargé de la Mer, Hervé Berville,
00:38:43 s'est rendu sur place à Calais.
00:38:45 Il a pointé la responsabilité des trafiquants criminels
00:38:48 qui envoient les migrants à la mort,
00:38:50 s'engageant à une lutte implacable contre ces réseaux.
00:38:53 Écoutez.
00:38:55 Ce naufrage d'une embarcation de migrants,
00:38:58 c'est un drame humain terrible.
00:39:00 Et si nous déplorons aujourd'hui six victimes,
00:39:04 c'est la responsabilité de trafiquants, de criminels
00:39:08 qui envoient, et il faut le dire comme ça,
00:39:10 qui envoient des jeunes, des femmes, des adultes à la mort,
00:39:14 à travers ces routes maritimes qui sont dangereuses
00:39:18 et qui sont mortelles.
00:39:20 Chaque année, les traversées se multiplient,
00:39:22 causant de nombreux drames.
00:39:23 Ils sont plus de 100 000 migrants à avoir tenté
00:39:26 de rejoindre illégalement l'Angleterre par la Manche depuis 2018.
00:39:30 Regardez ce sujet de Dunia Teng.
00:39:31 Depuis cinq ans, ils sont 20 000 chaque année
00:39:37 à traverser la Manche à bord de petites embarcations.
00:39:40 Un nombre en constante augmentation,
00:39:42 et ce, malgré le durcissement de la politique migratoire
00:39:45 du Royaume-Uni et la coopération franco-britannique.
00:39:48 Je suis en train de proposer de nouvelles lois.
00:39:52 Si vous venez au Royaume-Uni illégalement,
00:39:54 vous ne pouvez pas rester.
00:39:55 Peu importe les efforts déployés.
00:39:57 J'ai aussi scellé un accord avec la France
00:39:59 pour arrêter les bateaux à la source,
00:40:00 avant même qu'ils ne franchissent la Manche.
00:40:03 Depuis 2018, ce sont donc près de 100 000 migrants
00:40:06 qui ont effectué la traversée au péril de leur vie.
00:40:09 Côté français, un appel à plus de fermeté
00:40:12 est également porté par certains élus,
00:40:14 notamment concernant le démantèlement des camps de migrants
00:40:17 dans le nord de la France.
00:40:18 Il faut mener une lutte pour démanteler les camps
00:40:21 et pas les laisser prospérer,
00:40:23 comme on peut avoir maintenant des camps de 100, 200 personnes
00:40:25 et les démanteler une fois tous les deux, trois mois.
00:40:27 Jeudi dernier, le ministère britannique de l'Intérieur
00:40:30 a indiqué qu'un record venait d'être atteint pour cette année.
00:40:33 En une journée seulement,
00:40:34 près de 755 migrants ont effectué la traversée.
00:40:39 Denis Deschamps, malheureusement, ces drames dans la Manche,
00:40:41 ce sont des phénomènes qui se répètent chaque année,
00:40:44 auxquels on assiste malheureusement régulièrement.
00:40:47 Comment endiguer le problème ?
00:40:49 On a vu là des propositions, par exemple, de Pierre-Henri Dumont.
00:40:52 On voit aussi l'attitude et la position du Premier ministre britannique.
00:40:58 Évidemment, le problème se pose toujours de manière aussi régulière.
00:41:01 Ça fait beaucoup réagir, mais en attendant,
00:41:04 il n'y a pas eu beaucoup de solutions.
00:41:06 Ces personnes risquent leur vie volontairement
00:41:11 pour fuir des dictatures ou des situations incroyables,
00:41:17 comme en Syrie où le dirigeant a gazé son peuple.
00:41:22 L'Afghanistan, on ne peut pas dire que ce soit une terre démocrate et accueillante.
00:41:27 Donc, on comprend ces gens qu'ils veuillent aller vers l'Occident,
00:41:32 qui pourrait leur apporter du travail, de la sécurité.
00:41:34 On parle de sécurité juste avant, de la sécurité,
00:41:36 et en aspirer à une certaine idée du bonheur
00:41:40 qui serait déjà de vivre dans de bonnes conditions.
00:41:43 Donc, ça, c'est le premier point.
00:41:44 Le deuxième point, les réactions politiques.
00:41:46 Les réactions politiques, on a vu la vidéo format TikTok de Richie Sounak.
00:41:52 Là aussi, il parle à son électorat, comme M. Dumont.
00:41:55 Donc, Richie Sounak a voulu montrer qu'il était autoritaire,
00:41:59 ferme pour son électorat, plutôt électorat bien marqué.
00:42:04 Il a besoin de montrer qu'il est aux manettes,
00:42:06 qu'il va décider que c'était avant
00:42:08 et que maintenant, lui, il va arrêter le flux migratoire.
00:42:12 Non, il ne va rien arrêter du tout.
00:42:14 L'autre versant, de l'autre côté de la Manche, côté français,
00:42:17 on a trois niveaux de situation.
00:42:19 On a des niveaux locales où on a un M. Dumont qui,
00:42:23 oublie de le dire, que son parti a été, à une époque pas si lointaine encore,
00:42:27 aux manettes, à la manœuvre dans ce pays, et il n'a rien fait du tout.
00:42:31 Donc, lui, il ne veut pas de migrants, il ne veut pas de camps de migrants.
00:42:34 Mais heureusement encore,
00:42:36 et là, on a une espèce de solidarité humaine, génétique,
00:42:39 où les gens sur place, comme à Calais,
00:42:43 on a vu des camps de migrants,
00:42:45 il y avait des associations qui aidaient, qui apportaient la nourriture,
00:42:48 il y avait des riverains.
00:42:50 Ce sont des situations absolument dramatiques.
00:42:51 J'entends qu'avoir un afflux de migrants n'est pas automatiquement,
00:42:56 comment dire, apporte de la sérénité dans une toute petite commune.
00:42:59 J'entends bien, mais le discours, ce n'est pas ça qui va résoudre le sujet.
00:43:03 Donc, au niveau local, le discours de M. Dumont,
00:43:06 je trouve qu'il est très politicien.
00:43:08 Deuxième élément, au niveau régional, c'est toujours pareil.
00:43:11 On nous dit dans les Hauts-de-France, par exemple,
00:43:13 non, non, il faut arrêter les migrants.
00:43:15 Mais non, mais regardez comme un menton,
00:43:17 on ne peut pas lutter contre des gens qui veulent sauver leur peau.
00:43:19 Donc là, à mon sens, la solution doit être européenne.
00:43:24 Elle doit être européenne et elle doit être décidée en haut
00:43:26 parce que les frontières, ce n'est pas les frontières françaises,
00:43:28 c'est les frontières de l'Europe.
00:43:30 Et malheureusement, elles sont poreuses.
00:43:31 On a un frontex qui est en cours de construction,
00:43:34 entre guillemets, comme l'Europe, d'ailleurs.
00:43:36 Et on a des milliers, des milliers de kilomètres
00:43:39 de frontières terrestres ou maritimes.
00:43:40 Et il va falloir de toute façon être extrêmement ferme par rapport à ce sujet
00:43:45 parce que malheureusement, les migrations vont prendre de l'ampleur.
00:43:50 Dans l'avenir, elles vont prendre de l'ampleur.
00:43:52 - Alba de Bourgogne, c'est vrai qu'à chaque fois qu'on aborde ce sujet,
00:43:53 on nous dit que la réponse ne peut être qu'européenne.
00:43:56 - Bien sûr.
00:43:56 - Pour le coup, pour autant, on attend toujours des réponses
00:43:59 parce que ça fait malheureusement maintenant des années
00:44:01 qu'on assiste à ces naufrages dans la Manche.
00:44:03 C'est vrai qu'on peine à voir véritablement une issue
00:44:06 ou des solutions apportées par l'Europe.
00:44:08 Est-ce que c'est réellement possible de trouver une réponse
00:44:11 concertée au niveau européen ?
00:44:12 - Dans son livre, François Héran, je ne sais pas si vous l'avez lu,
00:44:16 il s'appelle "Immigration, le grand défi".
00:44:18 Il rappelle, c'est exactement ce que tu as dit, Denis,
00:44:21 qu'on ne peut pas être pour ou contre l'immigration, il faut faire avec.
00:44:24 Et comment on arrive à faire avec ?
00:44:26 Comment on arrive à ce que cela se passe bien,
00:44:29 ce que cela se passe mieux ?
00:44:31 On a aujourd'hui des frontières, frontières terrestres ou maritimes,
00:44:35 maritimes pour le Royaume-Uni, il ne faut que construire.
00:44:38 Il faut avoir des projets communs où douaniers, sauveteurs en mer,
00:44:43 policiers sont rapprochés pour qu'on évite ces drames.
00:44:47 Cinq morts encore hier en Angleterre,
00:44:51 dans la Manche pour aller en Angleterre, c'est juste insupportable.
00:44:56 Et donc, il faut évidemment réfléchir.
00:45:00 Il y a notamment des centres opérationnels de surveillance et de sauvetage,
00:45:06 je pense aux Crosses à côté de Calais,
00:45:08 qui permettent de rassembler afin d'éviter ces drames.
00:45:12 Madame Fadel, c'est la réponse évidemment à la fin du problème, si je puis dire.
00:45:15 Mais évidemment, il y a ces problématiques qui se posent de plus en plus en Europe
00:45:20 et qui, c'est vrai, continueront à se poser.
00:45:22 Il faut inviter la raison sur cette question-là.
00:45:25 Il faut dépassionner effectivement.
00:45:27 Appeler la raison quand je dis ça,
00:45:29 c'est que quand vous travaillez sur cette question d'immigration,
00:45:32 la pression, elle est énorme.
00:45:33 Elle est sur l'hébergement,
00:45:36 elle est sur les minorités isolées, notamment,
00:45:38 qu'on doit accueillir et qu'on accueille de plus en plus
00:45:40 parce qu'effectivement, les familles les envoient
00:45:44 parce que c'est une manière après pour eux de pouvoir les rejoindre.
00:45:49 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la question, est-ce que, pour parler de la France,
00:45:52 et je pense que la Grande-Bretagne, je pense que c'est ça aussi leur souci,
00:45:56 est-ce qu'elle est en capacité, comme vous disiez tout à l'heure, de faire avec ?
00:46:00 On ne peut pas se dire qu'il faut faire avec.
00:46:02 À un moment, ça risque de déstabiliser le pays lui-même
00:46:06 parce que le problème, c'est que notre État-providence,
00:46:08 comme il a été pensé, ne peut pas accueillir indéfiniment.
00:46:12 Et effectivement, aujourd'hui, quand vous voyez toutes les personnes qui sont déboutées,
00:46:16 c'est plus de 90 % de personnes qui sont déboutées.
00:46:19 Mais comme elles arrivent en France et qu'on n'a pas la capacité
00:46:21 de les renvoyer, d'exécuter les fameux OQTF,
00:46:24 eh bien, on n'est pas en capacité et on ne rend pas service.
00:46:28 C'est-à-dire que cet appel d'air, finalement, il met à mal tout le monde
00:46:32 parce que c'est impossible.
00:46:34 Quand vous voyez aujourd'hui, moi j'ai pu le voir dans le cadre de mes missions,
00:46:38 il y a aujourd'hui effectivement la volonté de répartir,
00:46:41 mais vous les répartissez comment ? En communauté, c'est-à-dire pas en individu,
00:46:45 c'est-à-dire que vous reproduisez, c'est-à-dire que tout le travail qui a été fait
00:46:49 autour de la loi sur le séparatisme, l'État, aujourd'hui, malgré lui,
00:46:54 comme il y a des problèmes de conflits ethniques,
00:46:57 on répartit les gens par communauté, c'est-à-dire des communautés 50, 100 personnes.
00:47:02 Vous imaginez ? Donc on reproduit ce qu'on a eu du mal, malheureusement, à gérer,
00:47:07 et notamment l'intégration.
00:47:09 Nous n'avons pas, dans notre pays, comme d'autres pays européens,
00:47:13 réussi l'intégration, l'assimilation,
00:47:16 puisque les personnes qui arrivent à un moment
00:47:18 puissent se fondre dans le moule pour le bien de tous.
00:47:21 Et aujourd'hui, on est en train de dire "non, il faut accueillir".
00:47:24 Et je prends, par exemple, le Danemark, regardez le Danemark,
00:47:27 c'est un pays sociodémocrate, c'est des gens de gauche,
00:47:29 c'est un pays extrêmement généreux dans ses politiques,
00:47:33 mais vous avez lu ce qu'ils ont mis en place.
00:47:35 L'obligation, enfin déjà, ils ont mis en place des centres de rétention,
00:47:39 vous ne pouvez pas en sortir, sauf pour repartir chez vous.
00:47:41 Donc, vous ne voulez pas partir, et bien vous êtes dans ce centre de rétention
00:47:45 et vous devez ensuite partir.
00:47:47 Il y en a qui sont là-bas depuis 9, 10 ans.
00:47:50 Et puis, toute la politique extrêmement de fermeté
00:47:55 mise en place pour forcer l'intégration
00:47:57 et pour rendre service en fait l'apprentissage de la langue.
00:48:00 Les gamins en crèche dès un an pour apprendre la langue.
00:48:06 Expulsion, on parle des quartiers souvent,
00:48:08 mais si on avait fait une politique où on expulse les familles délinquantes,
00:48:11 mais les quartiers vivraient bien,
00:48:13 parce qu'aujourd'hui, on empêche aussi les gens qui veulent bien vivre
00:48:16 de pouvoir vivre en sécurité à cause du fait.
00:48:19 Les allocations familiales,
00:48:21 on supprime les allocations familiales quand il y a famille délinquante.
00:48:24 Et pourtant, encore une fois, c'est des gens de gauche.
00:48:26 Alors, j'aimerais réagir sur justement ce qui fait aussi la beauté de notre pays
00:48:30 par rapport à ce que disait Naïma.
00:48:32 On porte quelques paradoxes, nous en France,
00:48:34 qui sont des très, très beaux paradoxes, attention,
00:48:37 comme la liberté par rapport à l'égalité.
00:48:39 Donc, en fait, on a des balances à trouver,
00:48:41 des arbitrages à trouver sur des grandes thématiques comme ça,
00:48:44 des grands concepts.
00:48:45 Et bien, pour ce sujet-là, c'est la même chose.
00:48:48 Nous avons une problématique de terre d'accueil.
00:48:51 La France, alors là, on ne rentre pas dans un discours politicien,
00:48:54 on est dans un discours analytique.
00:48:56 La France est un tout petit pays dans le monde.
00:48:57 On n'a que 0,8% de la population mondiale.
00:49:00 Mais dans l'histoire, on a toujours eu un grand cœur
00:49:03 et on a toujours été quelque part un porte drapeau sur des grands sujets.
00:49:06 Et donc, on ne peut pas accueillir tout le monde.
00:49:08 Ça, c'est clair.
00:49:09 On ne peut pas accueillir tout le monde et on ne peut pas accueillir et en plus s'intégrer.
00:49:13 Donc là, il faut être réaliste.
00:49:15 Ce n'est pas une question de refouler des gens.
00:49:18 C'est la réalité.
00:49:19 On a un petit territoire par rapport à des immenses territoires
00:49:22 que sont les États-Unis ou la Russie.
00:49:24 Donc nous, on est au carrefour, au centre de l'Europe.
00:49:26 La France est au centre de l'Europe.
00:49:27 Elle a un carrefour.
00:49:28 On a eu beaucoup de migrations sur notre longue histoire,
00:49:31 ne serait-ce que sur le dernier millénaire.
00:49:33 Et en fait, là, on a un autre paradoxe.
00:49:35 On a un choc.
00:49:36 On a un choc entre le temps court et le temps long.
00:49:38 Je prends juste un exemple sur les migrations portugaises, espagnoles et italiennes,
00:49:44 où ces migrations-là, au siècle dernier, luttaient et sont parties
00:49:49 par rapport à des situations extrêmes politiques, que sont des dictatures.
00:49:54 Et on les a accueillies en France.
00:49:56 Et d'ailleurs, la plupart du temps, les gens reviennent sur leur terre.
00:49:59 Ils repartent.
00:50:00 Mais ceux qui restent dans le temps court, on les montre à du doigt.
00:50:04 Mais dans le temps long, ils sont parfaitement bien intégrés.
00:50:06 Ce sont des Latins, comme l'histoire européenne, et Latins catholiques.
00:50:10 Et ils ont été parfaitement intégrés.
00:50:11 Donc il y a toujours ce paradoxe entre temps court, temps long.
00:50:14 Et attention, il faut aussi, Naïma le disait,
00:50:17 il faut les intégrer dans la société, leur donner une place avec la langue,
00:50:21 avec l'éducation, avec le travail.
00:50:23 On rend service.
00:50:25 Mais quand vous dites ça, c'est des cris d'enfrée.
00:50:27 Alors qu'au contraire, on rend service.
00:50:28 Je pense que moi, si je vais au Japon, je donne ça comme exemple,
00:50:32 je serais très heureuse qu'on me prenne en charge, qu'on m'apprenne la langue,
00:50:34 les us et coutumes, etc.
00:50:36 Et c'est ça. Et ça rend service.
00:50:38 Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, c'est tabou.
00:50:40 Et ça fait 50 ans que c'est tabou.
00:50:42 Parce que quand il y a eu les premières émeutes des quartiers,
00:50:45 dès la fin des années 70, pourquoi il y a eu des émeutes ?
00:50:48 Parce que justement, il y avait déjà des débuts de problématiques d'intégration,
00:50:51 de délinquance, de prévention de la délinquance des mineurs, etc.
00:50:55 À quoi on a répondu ?
00:50:56 Ah ben, c'est parce qu'ils sont désœuvrés.
00:50:58 Donc des actions sociales, des actions culturelles.
00:51:00 Très bien. Sauf que ce n'est pas ça.
00:51:02 Il fallait mettre en place une politique d'intégration, encore une fois.
00:51:07 Et François Hollande, qu'est-ce qu'il a fait quand il est arrivé au Manette ?
00:51:10 Au Manette, justement, l'observatoire de l'immigration, il l'a supprimé.
00:51:14 Et pareil, on a parlé, mais on n'a pas parlé d'intégration.
00:51:18 Ce sont des jeunes nés en France,
00:51:20 mais après, il y a eu d'autres personnes qui sont arrivées.
00:51:22 Donc si on avait eu une politique comme ce que fait le Danemark,
00:51:24 ça aurait rendu encore une fois...
00:51:26 Mais on en parle.
00:51:27 Mais aujourd'hui, le gouvernement...
00:51:29 On attend quand même le projet de loi immigration pour le mois d'octobre.
00:51:33 On n'a pas encore vraiment la position du gouvernement.
00:51:35 Mais je n'accrime pas, Albaï, qu'on soit d'accord,
00:51:37 je n'accrime pas ce gouvernement.
00:51:39 J'essaye d'être juste.
00:51:41 J'essaye d'être juste.
00:51:42 C'est toujours une question politique très compliquée, de toute manière,
00:51:44 ce sujet-là et votre gouvernement...
00:51:46 Et primordial.
00:51:47 Parce que tout autant qu'il est complexe d'intégrer,
00:51:51 on a besoin de cette immigration pour les richesses,
00:51:54 mais aussi pour les métiers en tension.
00:51:55 Et c'est ce dont le projet de loi devrait parler sur certains métiers.
00:51:59 Qui constituent d'ailleurs une ligne rouge pour la droite, a priori.
00:52:01 On verra.
00:52:02 Les métiers en tension,
00:52:04 vous avez vu le nombre de chômeurs dans les quartiers aujourd'hui ?
00:52:07 Moi, j'aimerais qu'on mette l'accent sur ces jeunes qui tiennent les murs.
00:52:10 Non, mais vraiment.
00:52:11 Vous savez qu'il y a entre 25 et 45 % des jeunes qui sont au chômage dans les quartiers.
00:52:19 37 % des personnes aujourd'hui immigrées sont au chômage.
00:52:23 Donc commençons à les aider, ces personnes-là, à trouver toute leur place.
00:52:26 On le sait de tout temps, il y aura toujours un chômage structurel.
00:52:30 Là, aujourd'hui, on est à 7 %.
00:52:32 On n'a jamais connu ça.
00:52:33 Ça fait depuis les années 80 qu'on n'a pas connu ça.
00:52:36 Et donc forcément, il y a des métiers qui attirent moins, qui attirent moins les Français.
00:52:40 Et de toute manière, c'est vivre dans un autre monde que de penser qu'on n'aura pas besoin d'immigration.
00:52:44 Après, sur ce qu'a dit Denis tout à l'heure...
00:52:46 En quelques secondes, on peut se couvrir.
00:52:48 En quelques secondes, très bien.
00:52:49 15 secondes.
00:52:50 Je pense qu'il faut être réaliste et ne pas se laisser avoir par les mots sur la question de l'immigration, sur les discours.
00:52:57 Je pense notamment à Bardella, à Desaimour, qui, pendant les élections présidentielles,
00:53:01 parlait de 400 000 migrants par an.
00:53:04 Alors que quand on calcule, en prenant tous les chiffres, c'est-à-dire en enlevant les personnes qui décèdent issues de l'immigration,
00:53:11 on est à 139 000 personnes sur l'année.
00:53:14 Donc, il faut vraiment...
00:53:16 C'est extrêmement important de rappeler les chiffres et ne pas se laisser berner par les extrêmes qui essayent de dire qu'il y a un tsunami, alors que c'est complètement faux.
00:53:26 Un débat qui reviendra évidemment à la rentrée, notamment dans le cadre du projet de loi immigration qui sera déposé par le gouvernement.
00:53:32 On marque une pause et dans quelques instants, on revient pour parler notamment de la polémique autour du rappeur Médine,
00:53:38 invité des universités d'été de la France Insoumise et d'Europe Écologie-Les Verts.
00:53:42 A tout de suite.
00:53:42 De retour dans Punchline, toujours avec mes invités Naïma M. Fadel, essayiste,
00:53:50 Denis Deschamps, analyste et conférencier et Albane Brelan, porte-parole des Jeunes avec Macron.
00:53:54 Dans quelques secondes, on parlera notamment de l'affaire Médine.
00:53:58 Mais d'abord, c'est le point complet sur l'actualité avec Adrien Spiteri. Rebonjour Adrien.
00:54:02 Rebonjour Thomas, rebonjour à tous également.
00:54:08 Journée d'hommage à Anne Neville en Moselle.
00:54:10 Une messe en hommage aux victimes de l'incendie de Wistenheim a eu lieu aujourd'hui.
00:54:14 Pour rappel, ce drame a coûté la vie à 11 personnes ce mercredi.
00:54:18 Une enquête a été ouverte pour homicides et blessures involontaires.
00:54:23 À Hawaï, le bilan continue de s'alourdir après les incendies.
00:54:26 Ils ont ravagé l'île de Maui ces derniers jours.
00:54:29 Au moins 93 personnes sont mortes selon les autorités.
00:54:33 Une enquête a été ouverte sur la gestion de la crise.
00:54:36 La justice cherche à comprendre comment le drame a pu prendre de telles proportions.
00:54:41 Et puis, clap de fin pour Roberto Mancini.
00:54:43 Avec la squadra Azzurra, il a décidé de démissionner de son poste de sélectionneur de l'équipe nationale de football.
00:54:50 Roberto Mancini avait été nommé en mai 2018.
00:54:54 Avec l'Italie, il a notamment remporté l'Euro 2021.
00:54:57 Merci beaucoup Adrien et à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:55:02 On en vient donc à cette polémique autour du rappeur Meydin.
00:55:06 Évidemment, ça ne vous a pas échappé.
00:55:07 Il est invité aux universités d'été de la France insoumise et d'Europe Écologie-Les Verts.
00:55:13 Alors, il était déjà dans le viseur pour des propos problématiques dans ses textes.
00:55:17 On va évidemment en parler.
00:55:19 C'est désormais un tweet qui fait plus particulièrement débat.
00:55:21 Il s'adresse dans ce tweet à Rachel Khan.
00:55:24 Et il tweet "Rescan P, personne ayant été jeté par la place Hip Hop,
00:55:29 dérivant chez les social-traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême droite",
00:55:34 en ajoutant une astérisque "aucune allusion à une quelconque origine ou histoire familiale".
00:55:40 Évidemment, on peut y voir une allusion antisémite.
00:55:45 C'est en tout cas les accusations qui sont portées contre le rappeur Meydin,
00:55:49 notamment de la part des élus Renaissance qui appellent maintenant Europe Écologie-Les Verts
00:55:54 et la France insoumise à renoncer à inviter le rappeur lors de leurs universités d'été.
00:55:59 Invité à débattre d'ailleurs, Roland Lescure, ministre de l'Industrie,
00:56:02 a finalement fait savoir qu'il ne s'y rendrait pas.
00:56:04 On regarde les détails avec Sarah Fenzari et on en parle juste après avec mes invités.
00:56:10 Sylvain Maillard, le patron des députés Renaissance,
00:56:13 est monté au créneau contre le rappeur Meydin.
00:56:15 Il a demandé à Elisabeth Borne qu'aucun ministre ne participe
00:56:19 aux universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts et de la France insoumise.
00:56:23 Invité, le ministre de l'Industrie Roland Lescure a annoncé sur les réseaux sociaux hier
00:56:28 qu'il renonçait à s'y rendre à cause de la présence du rappeur contesté.
00:56:32 J'ai été invité aux universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts.
00:56:36 Aujourd'hui, et tant que les Verts cautionneront les propos de Meydin,
00:56:38 j'annule ma participation.
00:56:40 Une décision qu'a saluée le président du groupe présidentiel à l'Assemblée nationale.
00:56:45 Je salue la décision de Roland Lescure.
00:56:48 Notre majorité n'a pas à venir débattre dans une université d'été Europe Écologie-Les Verts
00:56:52 qui s'enorgueille d'inviter en vedette un artiste antisémite, homophobe et frériste.
00:56:58 Également invité, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, maire du Havre,
00:57:02 où se déroule l'événement, n'a pas pris position.
00:57:05 Et j'ajoute qu'une tribune a été signée par 62 députés de la majorité
00:57:10 pour appeler à nouveau la France insoumise et Europe Écologie-Les Verts
00:57:13 à renoncer à inviter le rappeur Meydin.
00:57:16 Et parmi les signataires, il y a Éric Pouillat, député Renaissance de Gironde.
00:57:20 Il est en direct avec nous.
00:57:21 Bonjour, monsieur le député.
00:57:22 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:57:25 D'abord, pour quelle raison avez-vous décidé de vous associer à vos collègues députés
00:57:29 pour signer cette tribune, cet appel aux forces d'opposition de gauche,
00:57:33 en l'occurrence à renoncer à inviter Meydin ?
00:57:36 On ne peut pas rester du tout insensibles à ce fait politique aujourd'hui
00:57:39 qui est l'invitation de Meydin aux universités d'été d'Europe Écologie et de la France Insoumise.
00:57:45 Ce chanteur a clairement tenu des propos dans le passé antisémite,
00:57:51 flirtant avec un islamisme assumé, portant un t-shirt djihad avec un sabre,
00:57:58 faisant des quenelles, etc.
00:58:00 Enfin bon, il a eu plusieurs dérapages totalement assumés.
00:58:03 Aujourd'hui, il change de stratégie, il joue la repentance
00:58:06 et devient le grand militant de la lutte contre les violences dites policières.
00:58:12 Mais enfin, je ne comprends pas que les dirigeants de la France Insoumise
00:58:16 et d'Europe Écologie les verrent.
00:58:17 Je veux bien croire que ce ne sont que les dirigeants,
00:58:19 que tous les militants ne pensent pas comme eux,
00:58:21 cautionnent cela ou alors ils vivent dans des mondes parallèles
00:58:25 où ils sont de grands naïfs ou de grands cyniques.
00:58:27 Ils disent combattre les discriminations, les violences sexuelles,
00:58:30 mais invitent Meydin aux universités d'été,
00:58:32 ou encore, rappelons-le, applaudissent à Brian Katnas, condamné pour violences conjugales.
00:58:37 Demandez à Meydin, typiquement, ce qu'il pense de l'homosexualité
00:58:41 ou des personnes trans, à fortiori si elles sont musulmanes,
00:58:43 je pense que la réponse va être intéressante à écouter.
00:58:46 Ce qui me fait, ce que je trouve particulièrement aujourd'hui préoccupant,
00:58:50 c'est qu'il y a là, selon moi, une convergence politiquement grave
00:58:54 entre ce qui est le déshonneur de la gauche d'ailleurs,
00:58:57 puisque je connais, j'en viens dans mon parcours politique,
00:59:01 du discours cautionnant la violence, une violence d'ultra-gauche,
00:59:05 anti-capitaliste, anti-institution, anti-État,
00:59:09 d'un discours islamiste, insidieux,
00:59:13 et d'un antisémitisme relativement assumé sur fond de conflits israélo-palestiniens.
00:59:19 Tout cela sur un relativisme de notre histoire, de notre culture,
00:59:26 d'une morale très subjective, élevée à beaucoup de morale politique,
00:59:29 mais que pour ses opposants, pas pour ses propres militants,
00:59:34 et un rejet, clairement, qui s'affiche chaque jour de nos institutions,
00:59:38 de nos principes républicains et de notre République,
00:59:41 c'est d'ailleurs de notre modèle social, et c'est pour ça que je réagis.
00:59:44 Je suis un républicain convaincu.
00:59:47 La République ne peut pas être...
00:59:48 On peut avoir des désaccords, avoir des divergences politiques,
00:59:51 mais la République en soi ne peut pas être remise en cause.
00:59:55 Qu'est-ce que ça dit, selon vous, le fait que des forces d'opposition
00:59:58 comme la France Insoumise, Europe Écologie, Les Verts,
01:00:00 décident d'inviter Médine ?
01:00:02 D'ailleurs, on peut s'interroger sur le fait que les deux partis politiques
01:00:04 invitent le même rappeur, Médine en l'occurrence.
01:00:07 Qu'est-ce que ça dit aussi peut-être de l'idéologie au sein de ces mouvements actuellement ?
01:00:12 Oui, je pense très clairement qu'aujourd'hui, il y a soit une volonté de récupérer,
01:00:18 en tout cas, cette notoriété qu'a peut avoir un rappeur comme Médine,
01:00:24 à des fins politiques, et d'accepter finalement un discours
01:00:31 et de s'arranger finalement avec des atteintes régulières à nos principes,
01:00:36 sous couvert de défense, encore une fois, comme je l'ai dit,
01:00:41 de lutte contre les discriminations, contre les violences sexuelles et sexistes
01:00:45 ou contre l'homophobie, qui sont clairement, aujourd'hui,
01:00:49 d'abord le combat de tous, je lutte autant contre les discriminations
01:00:53 que la gauche aujourd'hui, et d'une part, il y a un paradoxe absolu,
01:00:57 parce que ce chanteur, par exemple, Médine, a fait clairement plusieurs fois
01:01:01 la preuve de son homophobie ou de son antisémitisme.
01:01:05 Alors, on l'a vu, Roland Lescure a renoncé à se rendre à cette université d'été,
01:01:10 Clément Beaune également a réagi, le ministre des Transports,
01:01:13 "je combattrai toujours l'extrême droite", dit-il,
01:01:15 "vous en faites précisément le jeu avec cette invitation indigne",
01:01:19 il identifie Marine Tondelier ainsi que la France Insoumise,
01:01:22 il est encore temps de revenir à la raison.
01:01:25 Décision normale, selon vous, que Roland Lescure ne participe pas à cette université d'été ?
01:01:29 Et puis, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur la position d'Édouard Philippe,
01:01:33 qui n'a visiblement pas encore tranché la question ?
01:01:36 Alors, décision tout à fait normale, encore une fois, on peut avoir des désaccords,
01:01:40 et il me semble bien qu'Europe Écologie n'est pas forcément d'accord
01:01:43 avec la position du gouvernement aujourd'hui,
01:01:45 et c'est normal que le gouvernement puisse débattre avec eux lors des universités d'été,
01:01:49 mais pas en cautionnant ouvertement des personnages comme Médine,
01:01:55 en faisant une publicité telle que si c'était la "gay star" de l'université d'été.
01:02:00 Donc il y a clairement, encore une fois, un paradoxe, ou une hypocrisie, ou une naïveté,
01:02:04 je ne sais pas comment la qualifier, je ne la qualifierai pas à la place des écologistes,
01:02:09 sur ce que représentait Médine et sur ses propos.
01:02:13 Après, derrière, sur la position d'Édouard Philippe,
01:02:16 je laisse à Édouard Philippe la position qu'il souhaite prendre.
01:02:19 J'ai cru comprendre qu'il souhaite peut-être demain aussi incarner un projet pour notre pays.
01:02:28 Dans ces cas-là, son choix s'inscrira dans ce projet, je suppose.
01:02:33 Écoutez, le message est passé en tout cas.
01:02:35 Merci beaucoup, Éric Pouya, député Renaissance de Gironde, d'avoir été en direct avec nous.
01:02:39 Alors évidemment, on le voit, Naïma M. Fadel, c'est compliqué pour le gouvernement,
01:02:44 évidemment, on le comprend, de s'afficher avec le rappeur Médine,
01:02:47 mais surtout, la question que ça pose, c'est pourquoi est-ce que Médine est invitée
01:02:51 lors de ses universités d'été ? Pour quel message ?
01:02:53 Alors, je vous précise quand même ce que nous dit Marine Tondelier.
01:02:55 Après, je vous laisse répondre.
01:02:57 Marine Tondelier qui a donc réagi auprès de l'AFP,
01:03:00 en parlant justement de cette invitation de Médine.
01:03:02 "La question de la lutte contre les intolérances
01:03:04 passe forcément par des gens qui ne savaient pas et qui ouvrent les yeux,
01:03:08 qui se déconstruisent, se conscientisent et qui reconnaissent des erreurs passées qui avancent."
01:03:13 Voilà comment Marine Tondelier, en l'occurrence, justifie l'invitation de Médine.
01:03:17 Elle parle de Médine en disant ça ?
01:03:19 Elle parle de Médine en disant ça.
01:03:20 De l'ami qu'elle considère comme un ami et une personne inspirante.
01:03:25 Médine est une personne inspirante.
01:03:28 Moi, je voudrais aussi tout d'abord vraiment apporter tout mon soutien à mon amie Rachel Khan,
01:03:33 parce que j'ai vu le tweet "Noséabon" dont elle a fait l'objet.
01:03:39 Et puis j'ai vu qu'un jour après, bien sûr, il a essayé de rétropédaler ce monsieur Médine.
01:03:45 Je voudrais aussi souligner que cette personne, Médine, ne représente que lui-même.
01:03:50 Il ne représente pas les musulmans de France, la majorité des musulmans de France,
01:03:55 qui sont profondément républicains.
01:03:57 Moi, ce qui m'agace et qui me met en colère vraiment,
01:04:01 c'est que la France insoumise et les Verts prennent en otage les habitants de notre pays,
01:04:07 de confessions musulmanes, en faisant croire qu'en invitant de tels personnages,
01:04:13 eh bien, ils leur faisaient un signe fort, sous prétexte qu'ils peuvent aussi dans ce cas-là voter pour eux.
01:04:19 Il faut rappeler que le vote de la France insoumise et des Verts, en réalité, il n'est pas important.
01:04:26 C'est parce que la majorité de ces habitants des quartiers populaires ne se déplacent pas pour voter.
01:04:32 C'est ça le drame.
01:04:33 Donc, le pourcentage de ceux qui se déplacent, qui sont une minorité,
01:04:36 eh bien, effectivement, ont été vers notamment Mélenchon.
01:04:41 Donc, ce que je voudrais juste, pour finir, dire que définitivement,
01:04:48 définitivement, la France insoumise et les Verts sont sortis de l'arc républicain.
01:04:53 Définitivement, ils mettent à mal la démocratie.
01:04:56 Pour répondre sur ce qui vient d'être dit, sur l'affaire Médine,
01:04:59 on voit une dérive complète du parti Europe Écologie les Verts.
01:05:04 Et le magazine "Franc-Tireur", je ne sais pas si vous le lisez,
01:05:09 a titré d'ailleurs en une à ce propos "Europe, écologie, les frères".
01:05:14 Pourquoi ils ont dit ça ?
01:05:16 Parce que quand on lit les textes de Médine, mais ça dégouline d'éléments de langage islamiste.
01:05:23 On sait aussi qu'il a tenu des propos comme Tarlouz dans certaines de ses chansons,
01:05:27 il me semble, sur l'homosexualité.
01:05:30 C'est inconcevable.
01:05:32 Donc, évidemment, on peut se dire que depuis qu'Europe Écologie les Verts a rejoint la NUPES,
01:05:38 il y a de plus en plus une dérive.
01:05:40 On a l'impression que ça devient la voiture balée de la France insoumise
01:05:44 et qu'ils sont ambiguës.
01:05:47 Je parle surtout également de la France insoumise, ambiguë sur l'antisémitisme,
01:05:51 ambiguë sur l'islamisme.
01:05:54 Ça commence à faire beaucoup.
01:05:55 Il faut se réveiller.
01:05:56 Avant, on arrivait à discuter avec Europe Écologie les Verts,
01:05:59 on y arrive toujours encore sur quelques textes,
01:06:00 mais il ne faut surtout pas qu'ils sortent de cet arc républicain.
01:06:04 Et j'ai peur qu'une partie de la gauche aussi ne se retrouve plus dans ces parties.
01:06:07 Pour préciser ce qui est reproché à Médine,
01:06:10 il y a évidemment le fait d'avoir fait une quenelle il y a quelques années.
01:06:13 Il y a aussi cette chanson "Don't like" qui était sortie en 2015,
01:06:17 où il chantait notamment "crucifions les laïcars comme à Golgotha".
01:06:20 Voilà notamment les termes qui sont reprochés au rappeur Médine
01:06:23 et qui interroge donc sur la pertinence de l'inviter aujourd'hui à une université d'été,
01:06:27 que ce soit pour la France insoumise ou Europe Écologie les Verts.
01:06:30 Moi, je suis très ennuyé quand je vois ça.
01:06:35 On a une jeune à côté de nous et moi, j'ai envie de poser la question,
01:06:39 quel message on envoie aux jeunes quand on invite quelqu'un comme ça dans un parti ?
01:06:43 Il n'y en a pas un, il y a deux partis.
01:06:45 Bon, en même temps, Europe Écologie les Verts nous ont habitués à quelques excès dans le passé.
01:06:50 Tout dernièrement.
01:06:52 Quand on regarde depuis qu'ils sont créés, depuis qu'ils sont un parti politique,
01:06:56 il y a eu beaucoup, beaucoup de soubresauts dans ce parti.
01:06:58 Il y a eu beaucoup de rebondissements.
01:07:00 Mais au-delà de ça, quel message on envoie aux jeunes ?
01:07:05 Quel message on veut délivrer ?
01:07:07 Et en même temps, je suis navré, mais je serais très curieux d'avoir un sondage grandeur nature des deux partis,
01:07:13 des militants, auprès des militants pour savoir ce qu'eux, ils en pensent.
01:07:17 Et puis, ce que je ne comprends pas, c'est ces petits génies qui sont à la tête de ces deux grandes formations politiques.
01:07:27 Ils vont la pêche à quelle voie derrière ?
01:07:30 Parce que forcément, il y a une intention, il y a une ambition.
01:07:33 Donc, en réalité, ils sont tellement dépourvus d'électeurs qu'en fait, ils vont sur l'échiquier électoral.
01:07:40 Ils vont la pêche sur des niches, en fait.
01:07:42 Et quelle niche ils visent précisément ?
01:07:44 Est-ce que ce sont les abonnés TikTok de ce monsieur ?
01:07:47 Est-ce que ce sont les jeunes ?
01:07:48 Est-ce que ce sont ou est-ce que c'est volontaire de faire le buzz justement pour attirer l'attention sur eux ?
01:07:53 C'est possible aussi.
01:07:54 En politique, tout est possible.
01:07:56 Donc moi, je suis assez étonné parce qu'on a des crises de vocation.
01:07:59 Il y a assez peu de jeunes qui s'investissent dans la vie politique.
01:08:02 On le voit même dans les communes.
01:08:03 C'est difficile de trouver des jeunes sur les listes électorales pour s'occuper de la cité, s'occuper de la ville.
01:08:09 Attention, cité au sens athénien du terme.
01:08:12 Et malheureusement, ça ne va pas aider les jeunes à entrer en politique pour défendre leur pays, leurs idées et surtout aider à se vivre ensemble.
01:08:21 Je suis très étonné de tout ça.
01:08:23 On nous dit qu'évidemment, ce sera une explication de texte et que ça permettra d'aborder l'évolution à la fois sémantique et idéologique, semble-t-il, du rappeur Medine.
01:08:32 Est-ce qu'on assiste là, je vais donner le terme, à de l'islamo-gauchisme tel qu'il est reproché régulièrement par les partis d'opposition ?
01:08:41 Mais là, on voit même que le gouvernement est vendebout.
01:08:43 Oui, depuis 40 ans, on est dans ce positionnement.
01:08:50 Sauf qu'aujourd'hui, effectivement, la gauche est en train d'un peu de reculer, de reculer la gauche.
01:08:55 La gauche, j'allais dire le PS, bien qu'il soit avec eux dans la NUPES, mais la France insoumise et les Verts, ils sont dégoulinants.
01:09:06 Parce que quand on voit la manière qu'ils traitent l'actualité avec le deux poids, deux mesures, c'est pas possible.
01:09:13 On se dit mais ils en font exprès.
01:09:15 C'est-à-dire qu'ils font ça avec un toupet monstrueux.
01:09:19 Mais le problème, c'est qu'en face, ils ont personne pour leur répondre aussi.
01:09:22 Quand vous voyez qu'ils traitent...
01:09:24 C'est terrible.
01:09:25 Vous savez, j'en parlais aussi avec Rachel Khan il y a quelques temps, quand elle avait fait son livre "Racé".
01:09:30 Et ce qui est terrible, c'est qu'on se disait mais moi, qui suis d'origine marrocaine, basanée, pas blanche, on va dire ça comme ça,
01:09:39 et elle, noire, on a le droit.
01:09:41 On a le droit d'être un raciste.
01:09:42 On a le droit de vous insulter.
01:09:44 On a le droit d'insulter la République.
01:09:47 On a le droit d'embrocher les enfants blancs.
01:09:50 Vous voyez, on a le droit de dire il faut violer leur mère.
01:09:53 Vous faites référence à un spectacle à Avignon, les spectateurs qui n'ont pas suivi ça.
01:09:56 Merci Thomas de préciser.
01:09:59 Effectivement, on a le droit.
01:10:00 On a le droit de dire les noirs venaient devant et les blancs venaient derrière.
01:10:04 On a le droit de servir les noirs.
01:10:06 Mais vous vous rendez compte dans quelle société, justement, de n'y parler de notre jeunesse ?
01:10:11 Mais quelle image on donne à nos enfants ?
01:10:14 Quelle image on donne à notre jeunesse ?
01:10:16 C'est terrible.
01:10:16 Il faut revenir à des valeurs universelles où, quelle que soit notre couleur de peau, qu'on ne soit pas dans des cases,
01:10:24 qu'on ne soit pas racialisé et qu'on doit rendre compte à la République de la même manière.
01:10:28 Vous voyez Naïma, moi ce qui m'ennuie beaucoup dans tout ça,
01:10:31 c'est qu'on parlait tout à l'heure de la banalisation de la violence
01:10:33 entre une anormalité qui est devenue une normalité.
01:10:36 Là, on est en train d'assister en direct à la banalisation de la radicalité des discours dans la sphère politique.
01:10:44 Et ça va devenir banal.
01:10:46 Vous voyez, on est en train de franchir un seuil avec cette radicalisation.
01:10:52 Évidemment, on suivra donc ces universités d'été.
01:10:54 On verra si la présence du rappeur Medin est maintenue ou non.
01:10:59 Changeons de sujet maintenant, puisque vous le savez, nous approchons du 15 août de l'Assomption.
01:11:03 Chaque année, l'Assomption rassemble de nombreux fidèles dans les lieux de culte.
01:11:08 Et à l'occasion des célébrations et des rassemblements,
01:11:10 un dispositif renforcé de sécurité est mis en place par les forces de l'ordre.
01:11:15 Plus de détails dans ce sujet signé Dounia Tengu.
01:11:19 À l'approche de la fête de l'Assomption, la sécurité se renforce autour des lieux de culte chrétien.
01:11:24 Les forces de police et de gendarmerie seront mobilisées tout au long des festivités
01:11:28 et sur l'ensemble du territoire afin de veiller à la sécurité.
01:11:32 Pendant les offices dans ces lieux de culte, la sécurisation va être encore plus renforcée.
01:11:39 Soit les effectifs seront en mouvement, soit, comme sur Notre-Dame, ils seront en point fixe.
01:11:45 Pour que, notamment, vous pouviez prévenir d'une attaque terroriste
01:11:48 et en même temps, vous pouvez enlever le sentiment d'insécurité.
01:11:51 Rassemblements, pèlerinages ou encore offices feront l'objet d'un dispositif de surveillance renforcée,
01:11:57 notamment en raison de la persistance d'un niveau élevé de la menace terroriste.
01:12:01 La France est toujours sous la menace terroriste,
01:12:03 donc on sait qu'on a des directives pour continuer à sécuriser les lieux
01:12:10 et aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur nous demande de bien sûr rester vigilant
01:12:16 et de ne pas oublier notre mission première, celle de protéger,
01:12:19 et notamment protéger les lieux de culte.
01:12:21 Pour une protection accrue le 15 août,
01:12:23 le dispositif prévoit également une mobilisation des forces sentinelles.
01:12:28 Voilà pour les consignes particulières données par le ministre de l'Intérieur,
01:12:32 Gérald Darmanin, à l'approche de l'assomption ce 15 août.
01:12:37 Vous comprenez cette précaution particulière ?
01:12:40 On l'a entendu dans le sujet, c'est important de le rappeler.
01:12:42 La France est toujours à risque en termes d'attentats en France.
01:12:46 Malheureusement, c'est navrant.
01:12:51 En même temps, c'est bien parce que là, ils réagissent, ils anticipent
01:12:54 et on a reproché suffisamment au monde politique de ne pas anticiper
01:12:58 que là, on ne peut que les encourager.
01:13:00 Donc j'espère que tout se passera dans le calme et dans la joie,
01:13:04 mais malheureusement, c'est un risque qui existe.
01:13:07 Il y a peut-être plein de choses qu'on ne sait pas,
01:13:08 qu'il ne faut peut-être pas savoir non plus,
01:13:10 dont le ministère de l'Intérieur a connaissance.
01:13:13 On parlait notamment des services de renseignement.
01:13:15 Oui, le renseignement déjoue énormément,
01:13:17 malheureusement, en amont d'attentats et tant mieux.
01:13:22 Et puis, c'est important aussi de surveiller les lieux de culte.
01:13:25 Ça s'est fait aussi à Noël, justement,
01:13:28 parce qu'aujourd'hui, c'est quand même 1 600 actes contre les chrétiens,
01:13:32 500 et quelques contre la communauté juive
01:13:35 et puis 200 et quelques d'actes contre les musulmans.
01:13:40 Donc je pense que pour la paix civile, effectivement, la cohésion,
01:13:43 c'est important, ce message fort qui est donné par le ministre Darmanin,
01:13:47 de protéger l'ensemble des lieux de culte.
01:13:50 Ça pose aussi la question de l'engagement, évidemment, des forces de l'ordre
01:13:53 qui vont encore être mobilisées en nombre pour la semaine qui arrive.
01:13:57 Bien évidemment, c'est nécessaire.
01:13:59 On a besoin de protéger les Français.
01:14:01 Le 15 août, c'est un moment de culte très important pour de nombreux Français.
01:14:06 Je pense que la politique du gouvernement est forte, indiscutable et cohérente
01:14:10 sur les sujets de lutte contre le terrorisme,
01:14:14 qu'il s'agisse de la dissolution d'associations terroristes,
01:14:18 qu'il s'agisse de notre intervention au Niger,
01:14:21 demandée par le président Basoum pour faire reculer le terrorisme au Sahel,
01:14:24 qu'il s'agisse de renforcer les forces de l'ordre quand on en a besoin,
01:14:27 comme on va en avoir besoin mardi.
01:14:29 Alors, ce n'est pas un lieu de culte, mais vous l'avez peut-être vu ce week-end,
01:14:32 la Tour Eiffel a été évacuée deux fois dans la même journée,
01:14:35 fermée au public pour alertes à la bombe,
01:14:37 deux alertes à la bombe dans la même journée.
01:14:39 C'est une situation exceptionnelle.
01:14:41 Évidemment, la dernière fois que le site avait fermé pour ce même motif,
01:14:44 c'était en 2020.
01:14:45 Regardez les explications de Mathilde Couvillé-Fleurnoy avec Jules Bedot.
01:14:50 Deux alertes à la bombe en une journée, une situation inédite à Paris.
01:14:55 La Dame de Fer a été dépourvue une première fois de ses visiteurs
01:14:58 pendant trois heures, entre midi et 15h ce samedi.
01:15:01 Cette alerte à la bombe a nécessité une évacuation du monument sur ses trois étages.
01:15:06 En tout, ce sont 4000 personnes qui ont dû rapidement quitter les lieux.
01:15:09 Les démineurs et la police ont établi un large périmètre de sécurité
01:15:13 autour du parvis de la Tour Eiffel.
01:15:14 La circulation a même été déviée pendant plusieurs heures.
01:15:18 Fausse alerte, les équipes sur place n'ont rien trouvé,
01:15:20 la Tour Eiffel a été rouverte au public à 15h30.
01:15:24 Mais nouveau coup de théâtre.
01:15:25 C'est fermé, c'est fermé !
01:15:29 Selon une source policière, une seconde fausse alerte à la bombe
01:15:32 a été lancée aux alentours de 19h ce samedi.
01:15:35 Le site a été une nouvelle fois fermé au public et n'a pas rouvert de la soirée.
01:15:39 Les touristes sont déçus de la situation.
01:15:42 On a fait plus de 24 heures de vol depuis le Brésil pour venir
01:15:46 et maintenant que nous sommes là, on ne peut pas visiter la Tour Eiffel.
01:15:51 La toucher, n'y monter, nous reviendrons sûrement demain.
01:15:58 On espère pouvoir revenir demain, on vérifiera bien s'il s'est rouvert,
01:16:01 mais oui, on reviendra.
01:16:03 Ces deux événements exceptionnels interrogent sur la sécurité dans la capitale
01:16:07 à moins d'un mois de la Coupe du monde de rugby et à un an des Jeux olympiques.
01:16:11 On parlait tout à l'heure des événements que la France va accueillir,
01:16:14 donc la Coupe du monde de rugby à la rentrée, les Jeux olympiques.
01:16:17 Alors on peut dire d'une certaine manière que ça montre aussi qu'on est prudent,
01:16:21 qu'il y a une vigilance accrue aux abords des sites touristiques à Paris.
01:16:27 Malgré tout, évidemment, cette menace doit être prise en compte par les autorités.
01:16:31 On sait que, par exemple, la cérémonie d'ouverture va se dérouler
01:16:34 en plein cœur de Paris, en partie sur la Seine.
01:16:36 Ça va être a priori assez compliqué à sécuriser.
01:16:38 Évidemment, ce sont des questions qui vont se poser au gouvernement.
01:16:41 Ça va être exceptionnel.
01:16:42 C'est ça qui est génial.
01:16:43 C'est ça le charme français aussi.
01:16:45 Il n'y a pas de charme français.
01:16:47 On attend la chute.
01:16:48 Je m'inquiète.
01:16:49 Ça y est, ça y est.
01:16:51 Non, non, c'est bien.
01:16:52 Vous voyez encore une démission des policiers.
01:16:55 Donc ils ont beaucoup, beaucoup de travail.
01:16:57 C'est pris avec extrêmement sérieusement,
01:17:00 sincèrement, c'est exceptionnel.
01:17:03 Ces touristes, ils sont là pour la beauté de la France.
01:17:06 Ils vont attendre un petit peu, mais en attendant, vous avez vu,
01:17:08 ils sont très, ils prennent ça avec bonne humeur.
01:17:12 Ce fameux, cette fameuse tour qui devait être démontée après l'exposition
01:17:17 universelle, les gens parcourent, traversent la planète pour venir la voir.
01:17:21 C'est ça la beauté de la France.
01:17:22 6 millions de visiteurs.
01:17:24 C'est incroyable.
01:17:25 Et donc pour les JO, oui, les JO, ça devrait être absolument exceptionnel.
01:17:29 Je ne vais pas reparler des bois de talibre parce que c'est tellement absurde.
01:17:32 On a beaucoup parlé des bocadillistes.
01:17:33 Mais c'est ça le charme de la France.
01:17:35 Ils viennent là parce qu'on est, on est une terre, on est, on est le pays des lumières.
01:17:39 Donc, en fait, c'est ça, c'est ce fameux phare en haut de la tour Eiffel.
01:17:42 Ça va éclairer le monde pendant les JO et ils vont apprécier la culture des terrasses,
01:17:47 la bonne gastronomie, la bonne humeur des Français.
01:17:50 Vous êtes d'une humeur optimiste, mais on croit donc que la sécurité, quand même, ça va être.
01:17:53 Vous êtes confiante, vous Naïm Fadel, sur la sécurité des Jeux olympiques ?
01:17:56 Non, pas du tout.
01:17:57 Alors moi, quand j'entends Denis, il me fait rêver, effectivement.
01:18:01 Mais malheureusement, le charme à la française, on l'a un peu perdu.
01:18:04 J'espère qu'on va le retrouver.
01:18:06 Mais effectivement, les gens, ils viennent pour le charme à la française,
01:18:11 le mode de vie à la française, cette convivialité, ces terrasses.
01:18:14 Mais regardez ce qui se passe au 22 mars.
01:18:17 Regardez les pockets, regardez les arnaques multiples,
01:18:20 regardez ces vendeurs à la sauvette qui donnent vraiment un sentiment de pays du tiers monde.
01:18:25 Il faut voir la réalité et ce n'est pas ça.
01:18:28 Vous savez, moi, je reviens de vacances d'Italie.
01:18:31 Je ne veux pas vous raconter trop ma vie.
01:18:33 Il faut qu'on arrive au bout du temps, mais allez-y.
01:18:35 Mais franchement, j'étais dans des villes où j'ai retrouvé la dolce vita.
01:18:39 Et je me suis dit, moi, je suis une amoureuse de notre pays, des moeurs.
01:18:43 Moi qui viens d'ailleurs, j'ai complètement épousé les moeurs de ce pays.
01:18:48 J'en suis fière et je trouve que justement, il faut qu'on y travaille pour retrouver cette France.
01:18:54 Après la pub, on n'ira pas en Italie, mais on ira en Corse pour parler des balles populaires qui sont menacées.
01:19:00 Il y a trop de normes, c'est ce que nous disent les organisateurs.
01:19:02 Vous le verrez à tout de suite.
01:19:03 De retour dans Punchline, toujours avec Naïma M. Fadel, Denis Deschamps et Alban.
01:19:10 On va parler dans quelques instants des balles populaires,
01:19:13 mais d'abord, cette interview de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
01:19:17 qui nous fait part de ses ambitions, on dira, pour 2027.
01:19:21 Vous allez découvrir quelques-unes de ses déclarations qui sont donc rapportées par le Figaro ce dimanche.
01:19:28 "Réfléchir à des sujets qui concernent la France populaire qui est majoritaire,
01:19:31 alors que tous les partis de gouvernement ont une difficulté à parler aux gens qui gagnent moins de 2500 euros par mois."
01:19:37 Ça, c'est l'objectif parce que vous savez que Gérald Darmanin va faire sa rentrée politique à Tourcoing d'ici quelques jours.
01:19:44 Maintenant, ce sera au mois d'août.
01:19:44 "Ce qui m'intéresse, ce n'est plus de regarder ce qu'il s'est passé en 2017 et 2022.
01:19:48 Ce qui m'inquiète maintenant, c'est ce qui se passera en 2027."
01:19:53 Voilà donc pour les ambitions du ministre de l'Intérieur,
01:19:57 qu'on a dit à un moment déçu de ne pas avoir été nommé à Matignon.
01:20:01 Évidemment, je me tourne vers vous, Alban Durand.
01:20:03 Est-ce que Gérald Darmanin sera votre candidat en 2027 ?
01:20:06 Qu'est-ce que vous pensez de ses ambitions ?
01:20:08 Il va quand même effectuer une rentrée politique.
01:20:11 Elle va se présenter ?
01:20:13 Alors oui, peut-être sera-t-il votre concurrent.
01:20:15 Sera-t-il mon concurrent ? Non, je ne pense pas.
01:20:17 Je crois que je suis peut-être un poil trop jeune.
01:20:19 C'est l'unique raison.
01:20:22 Non, on est encore très loin des élections.
01:20:25 C'est difficile pour moi de vous dire autre chose.
01:20:27 En 2017, un an avant,
01:20:30 ça ne m'a même pas émanué que Macron allait se présenter.
01:20:33 Donc, on est encore trop loin.
01:20:35 Il va encore y avoir des rebondissements avant 2027.
01:20:38 Et c'est justement ce qui va être palpitant.
01:20:40 Darmanin, candidat en 2027, donnez des chances que vous prenez le pari.
01:20:44 On a Edouard Philippe aussi sur la ligne de départ.
01:20:46 Il va y avoir du monde.
01:20:48 Le bal des prétendants est en train de s'ouvrir.
01:20:51 Effectivement, j'ai l'impression qu'il avait été déçu,
01:20:53 un peu comme son prédécesseur à ce ministère-là,
01:20:58 Nicolas Sarkozy, avait été déçu aussi
01:21:01 d'une ambition de Premier ministre.
01:21:05 On en a plein d'autres.
01:21:06 Il y a peut-être Bruno Le Maire également.
01:21:08 Il y a forcément Edouard Philippe.
01:21:10 Il va y avoir pas mal de monde quand même.
01:21:12 Et plus on va se rapprocher de 2027,
01:21:13 plus ils vont essayer de se démarquer.
01:21:15 Donc effectivement, la rentrée va être intéressante.
01:21:18 Donc là, il y a une rentrée qui va se passer à Tourcoing.
01:21:19 Peut-être également que le ministre, le garde des Sceaux,
01:21:22 fera peut-être aussi sa rentrée dans le Nord.
01:21:24 Qui sait ? On a peut-être un train commun, un TGV commun, je ne sais pas.
01:21:27 Mais en tout cas, effectivement, là, d'ici un an ou deux,
01:21:30 ça va commencer à s'agiter.
01:21:32 Ils vont commencer à rentrer dans les starting blocks.
01:21:34 Regardez cette dernière déclaration de Gérald Darmanin qu'on va nous proposer.
01:21:37 Voilà. "Je ne veux pas que la technique soit notre étendard en 2027.
01:21:41 Sinon, on n'accédera pas au second tour."
01:21:43 Quand il parle de technique, Naïma Mfadel, il fait référence à des personnalités.
01:21:48 Vous pensez à des profils, peut-être, qui ont pu entrer à la Macronie.
01:21:51 On sait que ça a été probablement assez compliqué avec la première ministre,
01:21:55 qu'on a souvent accusé d'être un peu trop techno.
01:21:57 Est-ce que là, vous y voyez, vous, une petite allusion ?
01:21:59 Clairement, comme il attendait d'être certainement publicité à sa place
01:22:04 et qu'il ne l'a pas été.
01:22:04 Donc c'est un peu, j'allais dire, le fiancé est conduit, si je puis dire comme ça.
01:22:11 Et donc du coup, il tacle aussi, effectivement.
01:22:14 Elle est technocrate, elle.
01:22:15 C'est une ancienne préfète.
01:22:17 Moi, j'ai travaillé beaucoup avec des préfets.
01:22:19 C'est des gens aussi qui sont aux ordres.
01:22:22 Il faut dire les choses.
01:22:23 Bon, écoutez, il se positionne.
01:22:25 Ce qui est intéressant et ce que je note,
01:22:28 c'est qu'il fait sa rentrée sur la thématique des classes populaires.
01:22:33 Et il a raison.
01:22:34 Il a raison parce qu'elles ont payé un lourd tribut,
01:22:37 notamment face à cette inflation.
01:22:41 Les classes populaires, les classes moyennes, justement,
01:22:45 où l'État de Providence, je veux dire, ce n'est pas pour elle.
01:22:51 Donc, effectivement, il a bien raison d'aborder cette thématique
01:22:54 de ces classes populaires et ces classes moyennes.
01:22:57 Et j'espère que dans ce cadre-là, il abordera aussi la question
01:23:00 de l'universalité des allocations familiales.
01:23:03 On notera d'ailleurs qu'Elisabeth Borne n'est pas invitée à la rentrée politique.
01:23:06 Je vérifiais, elle n'est pas invitée à la rentrée politique de Gérald Darmanin.
01:23:09 C'est étonnant. Par contre, il y aura Sébastien Lecornu et Olivier Dussopt.
01:23:12 Évidemment, on suivra cette rentrée politique à Tourcoing de Gérald Darmanin,
01:23:16 qui s'est donc exprimé dans les colonnes du Figaro.
01:23:18 Harold Iman nous a rejoint.
01:23:19 Bonjour, Harold. Bonjour.
01:23:20 Journaliste au service international de CNews.
01:23:23 On voulait faire un point avec vous sur l'Ukraine parce qu'on a vu tout à l'heure
01:23:26 qu'un navire de guerre russe a procédé à des tirs de sommation sur un cargo
01:23:30 qui se dirigeait vers le port d'Ismail.
01:23:31 C'est dans le sud de l'Ukraine.
01:23:33 C'est une annonce qui nous vient du ministère russe de la Défense.
01:23:36 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur ce fait-là et plus généralement
01:23:39 sur la situation en Ukraine de ces derniers jours, dernières semaines ?
01:23:43 Alors, c'est une tentative, bien sûr, de briser l'embargo plus ou moins formel
01:23:49 que la marine russe applique dans la mer Noire depuis que l'accord sur les céréales
01:23:54 est tombé en miettes il y a quelques semaines, début juillet.
01:23:59 Et donc, ceci n'est pas séparé du reste du front.
01:24:04 Il y a une mini contre-offensive russe sur Kupyansk,
01:24:09 que vous voyez sur la carte en haut à droite,
01:24:12 et il y a une contre-offensive ukrainienne en même temps.
01:24:17 Donc, il y a deux contre-offensives.
01:24:19 Donc, en fait, on est dans une vraie guerre de position.
01:24:22 Et les Ukrainiens grappillent de tout petits territoires
01:24:26 et les Russes, eux aussi, essayent de reprendre Kupyansk,
01:24:30 qu'ils avaient pris et puis perdu.
01:24:34 Et ils accompagnent tout ceci du côté russe de beaucoup de tirs.
01:24:39 Selon les Ukrainiens, sept frappes de missiles en 24 heures,
01:24:43 sept frappes d'aviation et 43 salves d'orgue de Staline sur toute catégorie de cibles.
01:24:50 Et donc, beaucoup de civils sont atteints, y compris très loin à l'intérieur du pays,
01:24:56 côté ukrainien, on se contente de drones d'attaque contre le pont de Kerch.
01:25:02 Ça, c'est important.
01:25:03 Si on regarde sur la carte, le pont de Kerch, c'est la liaison entre la Crimée et,
01:25:09 disons, le continent russe, pour parler simple.
01:25:12 Et si ce pont venait à être détruit, la Crimée serait terriblement isolée.
01:25:18 Donc, la guerre continue, même si on n'en entend pas parler tous les jours.
01:25:22 C'est presque un bruit de fond continu.
01:25:24 - On en parle moins en ce moment.
01:25:28 On a aussi beaucoup, sur l'actualité internationale,
01:25:30 été focalisé sur la situation au Niger.
01:25:32 D'ailleurs, Harold, vous en avez beaucoup parlé sur ce plateau.
01:25:35 La situation en Ukraine, elle semble, pour nous qui suivons ça de loin, figée.
01:25:39 Mais vous nous dites qu'il y a des bombardements chaque jour, des victimes chaque jour.
01:25:43 Et où sont positionnés les Occidentaux ?
01:25:45 Est-ce qu'on a des positionnements, des prises de position,
01:25:48 alors que ce soit la France, les États-Unis, où ils en sont dans leur soutien à l'Ukraine ?
01:25:52 - Non, le soutien, il est un peu financier,
01:25:55 enfin, il continue d'être financier, et il est sous forme de munitions.
01:26:00 Les États-Unis ont envoyé des centaines de milliers d'obus.
01:26:04 Et finalement, n'oublions pas que l'Ukraine a commencé la guerre
01:26:08 avec cinq fois moins et parfois dix fois moins de munitions qu'en face.
01:26:13 Ce n'était pas un pays super militarisé.
01:26:16 Et ils n'avaient pas tout le stock de l'Union soviétique derrière eux.
01:26:20 Ils avaient leur petite part, mais c'est tout.
01:26:22 Donc, ils sont en constant rattrapage.
01:26:25 C'est pour ça qu'on a l'impression de leur donner des choses qui ne servent à rien.
01:26:28 Mais en fait, ça sert à ce qu'ils ne se fassent pas envahir
01:26:31 parce qu'ils partent avec un différentiel énorme.
01:26:34 Donc, ça, c'est l'équation de base.
01:26:37 Maintenant, le côté russe devient techniquement meilleur avec les pertes.
01:26:42 Et ils ont compris comment faire la défensive.
01:26:45 Les Ukrainiens avaient compris la défensive.
01:26:48 Ils avaient compris l'offensive quand l'armée russe était, disons, mauvaise.
01:26:52 Et ils ont eu des problèmes avec Wagner.
01:26:54 Mais maintenant, Wagner s'est retiré.
01:26:56 Il pensait qu'il pouvait encore avancer.
01:26:59 Mais voilà que l'armée russe commence quand même à tenir le front.
01:27:02 Le commandant supérieur a compris ce qu'il fallait faire.
01:27:08 Mais c'est assez fragile et c'est assez paradoxal que l'armée,
01:27:11 qui est quatre ou cinq fois moins puissante que l'autre,
01:27:14 puisse avoir de tels comportements sur le terrain.
01:27:18 Et c'est pour ça que le monde entier ne les lâche pas, aussi.
01:27:21 Ils ne sont pas à la veille de rentrer dans Rostov ou à Belgorod.
01:27:28 Les Ukrainiens, ils sont tout juste en train de regagner leur position d'avant la guerre.
01:27:33 Et je parle de la guerre là depuis 2022.
01:27:36 Je ne parle même pas de 2014.
01:27:38 Parce que là, il faudrait prendre tout Donetsk et toute la Crimée.
01:27:41 Ça sera un jour la grande question.
01:27:44 - Denis Véchan, c'est vrai qu'on parle moins de cette guerre en Ukraine.
01:27:47 Pourtant, évidemment, le conflit continue.
01:27:49 Comment vous analysez-vous les dernières évolutions autour de ce conflit ?
01:27:53 - Harold a tout résumé brillamment.
01:27:56 En fait, les positions semblent se figer sur les territoires conquis.
01:28:00 Donc, en fait, on est à la frontière.
01:28:02 C'est une guerre de positions comme on a connue, par exemple, en 14-18.
01:28:07 On conquiera un village, il est perdu, il est reconquis 3-4 fois dans une semaine.
01:28:14 Il y a encore beaucoup, beaucoup de morts.
01:28:17 Soyons clairs, en Kapétan, il y a beaucoup, beaucoup de morts.
01:28:20 Les Occidentaux sont toujours derrière l'Ukraine.
01:28:23 - Pourquoi on va livrer des avions à l'Ukraine ?
01:28:26 Ça a été longtemps la question.
01:28:28 - C'est très long de former des personnels.
01:28:30 Il y a eu des promesses de fête là-dessus.
01:28:33 Indiscutablement, maintenant, l'armée russe possède énormément.
01:28:37 - Je peux juste interjeter sur les avions.
01:28:40 Les pays qui avaient un stock d'avions soviétiques,
01:28:43 de l'ère soviétique, de fabrication soviétique, les ont transférés déjà.
01:28:47 Donc, il y a une aviation ukrainienne,
01:28:50 alors qu'on avait cru il y a un an qu'elle avait complètement disparu de la carte,
01:28:53 qui vole.
01:28:54 Maintenant, elle n'est pas assez puissante pour appuyer les troupes au sol.
01:28:57 Cependant, l'aviation russe n'est pas assez forte pour voler en attaque non plus.
01:29:02 Parce que les Ukrainiens sont là.
01:29:04 Et il y a les tirs, les défenses anti-aériennes qui sont assez avancées.
01:29:10 Donc, en fait, on a peur d'utiliser les avions en ce moment.
01:29:13 Voilà pourquoi les missiles et les drones.
01:29:15 - C'est pour ça qu'ils utilisent beaucoup les missiles, les drones.
01:29:18 Les Ukrainiens en ont fait une spécialité.
01:29:20 Ils les fabriquent, ils les achètent.
01:29:22 Ils ont plusieurs types de missions, d'ailleurs.
01:29:24 Beaucoup de drones de suicide, d'ailleurs.
01:29:26 Kamikaze, côté ukrainien.
01:29:28 - Ça veut dire que le drone se suicide.
01:29:30 - C'est ça.
01:29:32 - Les drones sont envoyés sur des bâtiments.
01:29:33 On a vu ça, notamment à Moscou, ces dernières semaines.
01:29:35 - Il y a des complicités parce qu'on n'envoie pas un drone de l'Ukraine jusqu'à Moscou.
01:29:39 Il part forcément de la banlieue de Moscou.
01:29:41 Donc là aussi, il y a des complicités.
01:29:42 - En tout cas, merci beaucoup à Roald Iman de nous avoir fait un point.
01:29:44 C'est vrai qu'on suit moins ce conflit en Ukraine ces dernières semaines.
01:29:47 Et pourtant, la guerre continue en Europe.
01:29:50 Actuellement, on va passer maintenant à un sujet qui n'a absolument rien à voir.
01:29:54 Beaucoup plus terre à terre, beaucoup plus positif, dirons-nous.
01:29:58 Même si, vous allez le voir, que les balles populaires sont menacées.
01:30:02 C'est une tradition qui fleurit chaque année.
01:30:05 On a l'habitude d'assister, pour certains d'entre nous, en tout cas, à des balles populaires.
01:30:08 Des événements qui continuent de réunir tous les étés, toutes les générations,
01:30:12 souvent autour d'un repas festif.
01:30:14 Mais ils sont donc menacés parce que c'est de plus en plus compliqué
01:30:17 de les organiser.
01:30:18 La faute aux normes et aux obligations.
01:30:21 Regardez ce reportage en Corse de Christina Luzzi et Mathilde Kouville-Fleur-Noir.
01:30:27 A Canaries, comme partout en Corse, les balles de village portent en eux
01:30:32 un fort héritage intergénérationnel et sont l'expression de la culture insulaire.
01:30:37 En Corse, tous les villages ont un Saint-Patron qu'ils fêtent tous les ans.
01:30:41 La journée s'organisait toujours de la même manière.
01:30:43 Une messe, une procession, des activités pour les enfants.
01:30:46 Et enfin, le soir, le balle populaire qui permettait de réunir toutes les générations
01:30:49 et qui permet encore aujourd'hui.
01:30:51 Pour nous, c'est très important de faire perdurer cette transition.
01:30:54 La jeune génération se démène pour faire revivre ces moments de partage et d'échange.
01:30:58 Mais pas sans mal, car aujourd'hui, il y a de nombreuses démarches à accomplir
01:31:02 et d'autorisations à obtenir.
01:31:04 Ce n'est pas comme il y a 20 ans en arrière où on s'occupait juste de trouver un DJ
01:31:07 et de tenir un comptoir.
01:31:09 Maintenant, il faut demander des autorisations pour occuper les lieux,
01:31:11 pour vendre des boissons, de l'alcool.
01:31:13 Il faut s'occuper de trouver des assurances.
01:31:16 C'est sûr que ça demande des mois de préparation et de travail.
01:31:20 Et puis, il y a bien sûr le problème de la ressource humaine.
01:31:23 Pour organiser des festivités, il faut une équipe de bénévoles solides.
01:31:27 Malgré le fait que tout le monde soit d'accord sur le maintien des traditions,
01:31:29 on manque cruellement de bénévoles et c'est souvent ce qui fait défaut
01:31:32 pour l'organisation de festivités.
01:31:34 Ici, dans ce petit village du Cap-Corse, tous les ingrédients sont réunis
01:31:37 pour faire revivre l'âge d'or de ces rendez-vous estivaux,
01:31:40 si appréciés par toutes les générations confondues.
01:31:43 Les balles de villages menacées par les normes, les obligations
01:31:48 en matière notamment de sécurité, de nid des champs, c'est inquiétant.
01:31:52 Si les balles populaires venaient à disparaître parce que justement
01:31:55 les organisateurs seraient découragés par ces normes.
01:31:59 Encore une démonstration de charme à la française.
01:32:02 Justement, c'est pour ça qu'il faut les entretenir,
01:32:05 il faut les encourager, il faut les favoriser.
01:32:07 Moi, je viens d'un petit village et effectivement, c'est important,
01:32:09 ça rassemble, ça crée une unité dans un village.
01:32:14 C'est à la fois normal aussi parce qu'il y a un accueil de public,
01:32:18 donc il faut des réglementations, et pas que pour l'alcool, loin de là,
01:32:22 il faut aussi apporter de la sécurité.
01:32:25 Donc ça, c'est tout à fait normal.
01:32:27 Dans la ruralité, il n'y a pas si longtemps que ça,
01:32:31 c'était l'époque de nos grands-parents, il y avait des balles
01:32:34 tous les vendredis soir et tous les samedis soir.
01:32:36 Et les villages étaient festifs en réalité.
01:32:39 Donc c'est bien, comme le dit le jeune homme,
01:32:42 il faut garder ces traditions, c'est très important.
01:32:45 Donc il faut composer avec.
01:32:47 Mais il y a aussi un autre versant qu'il a souligné également,
01:32:50 c'est que souvent, ça ne tient qu'à quelques personnes
01:32:52 et il manque de bénévoles.
01:32:53 Donc c'est toujours pareil dans un village,
01:32:55 c'est celui qui va tenir le comité des fêtes
01:32:57 et c'est une ou deux personnes qui se démènent,
01:32:59 qui pensent pour la communauté.
01:33:01 Donc c'est un ensemble de choses,
01:33:03 bon les normes, il faut faire avec malheureusement.
01:33:05 On était tout à l'heure avec Anthony Morganti
01:33:07 qui est lui-même organisateur de balles,
01:33:09 et justement, il nous parlait de la difficulté
01:33:11 des bénévoles parce qu'il y a aussi beaucoup de gens
01:33:13 qui sont découragés justement par toutes les normes
01:33:15 et l'administration autour de ces organisations.
01:33:18 Écoutez-le.
01:33:19 Nous, dans notre commune,
01:33:21 on est le dernier village à en faire encore.
01:33:24 Donc les autres se sont découragés
01:33:26 parce que soit trop de coûts,
01:33:29 trop importants financiers justement
01:33:31 pour pouvoir mettre en place tout ça,
01:33:34 soit peu de monde, peu de bénévoles.
01:33:36 En tout cas, moi ce n'était pas mon cas
01:33:38 parce que j'avais une super équipe.
01:33:40 Il y a des gens qui se découragent.
01:33:42 Bon, nous on est jeunes,
01:33:43 mais il y a des associations qui sont gérées
01:33:45 par des gens un peu plus âgés,
01:33:46 qui ont peut-être moins d'envie, moins de temps.
01:33:50 Et aujourd'hui, ça se perd.
01:33:52 Par contre, il faudrait essayer de simplifier tout ça
01:33:55 de façon à ce qu'on puisse garder cette tradition.
01:33:58 Albane Breland, malgré votre jeune âge,
01:34:01 vous êtes vous aussi adepte des balles populaires.
01:34:04 On dit que c'est intergénérationnel
01:34:05 et ça réunit les générations.
01:34:07 Ça fait des années qu'on organise des balles
01:34:09 comme ça sur l'ensemble du territoire.
01:34:12 Totalement.
01:34:13 Moi, j'étais en plus candidate aux élections législatives
01:34:17 dans la troisième circonscription de la Somme,
01:34:19 donc une circonscription très rurale.
01:34:21 Donc j'ai fait beaucoup de balles à cette occasion.
01:34:24 Dernièrement, il y avait le bal de Caillou-sur-Mer.
01:34:26 Malheureusement, je n'ai pas pu y aller.
01:34:27 Mais c'est des moments de convivialité
01:34:29 qu'il faut absolument préserver.
01:34:31 Il faut se battre pour les préserver, ces moments,
01:34:34 et pour recréer du lien.
01:34:36 Je pense qu'aujourd'hui, parfois on en crève de ce lien
01:34:39 entre les gens qui ont du mal à se parler.
01:34:41 Moi, je suis porte-parole d'un mouvement de jeunesse
01:34:45 et je vois à quel point c'est compliqué
01:34:47 aux abords des universités ou aux abords des lycées,
01:34:50 parfois, de dialoguer.
01:34:51 Et qu'il y ait des moments de rencontres,
01:34:53 on se rassemble tous, qu'on oublie nos divergences
01:34:55 ou la polarisation politique,
01:34:57 mettre ça de côté et s'amuser
01:34:59 et apprécier la beauté de la France,
01:35:01 danser sur le lac du Connemara.
01:35:03 Je voulais en parler parce que Denis, tout à l'heure,
01:35:06 nous émince.
01:35:07 J'ai tellement envie d'en parler ce soir.
01:35:09 C'est vraiment important.
01:35:11 C'est vrai que les Balles Populaires, finalement,
01:35:13 c'est encore un des rares exemples qui nous restent
01:35:15 de lieux, d'endroits, d'événements
01:35:17 qui rassemblent les générations,
01:35:19 qui rassemblent les personnes de tous horizons
01:35:22 et aussi qui représentent quelque chose de très important
01:35:24 pour la France qu'on qualifiera de rurale.
01:35:27 Oui, mais en fait, c'est vraiment...
01:35:30 Moi, je pense à l'identité française autour de ces balles
01:35:33 parce qu'elles avaient aussi lieu dans des grandes villes.
01:35:36 Dans ma ville, à Dreux, il y avait des balles.
01:35:39 Malheureusement, il n'y en a plus.
01:35:41 Il y avait effectivement chaque village
01:35:43 qui organisait son balle.
01:35:44 C'était des moments aussi de joie, de convivialité,
01:35:47 de rencontres et même de transmission
01:35:49 de ce qu'est la France.
01:35:51 Je me souviens à Dreux, quand il y avait les balles,
01:35:53 mes parents étaient très heureux de regarder le balle.
01:35:56 Ils apprenaient beaucoup de ce qu'était la France.
01:35:59 Ils ont respecté les anciens.
01:36:01 Mais oui, mais oui.
01:36:03 Ce qu'on peut regretter, c'est que maintenant,
01:36:05 ça n'a pas beaucoup perduré, en tout cas dans les grandes villes.
01:36:08 Il y en a beaucoup moins.
01:36:10 Il y en a encore dans les villages.
01:36:13 C'est très important que ça continue.
01:36:15 C'est énorme, effectivement.
01:36:16 Impact, parce que c'est des lourdeurs administratives
01:36:18 terribles.
01:36:19 Dans une grande ville, vous allez avoir le personnel
01:36:21 administratif qui va faire le nécessaire.
01:36:23 Mais dans un petit village qui ne repose que sur,
01:36:26 comme vous disiez, Denis, le comité de fête,
01:36:28 avec quelques personnes, c'est extrêmement lourd.
01:36:31 Certains jettent l'éponge.
01:36:33 On pourrait penser, pour le coup, Thomas,
01:36:35 je peux aussi peut-être donner une solution,
01:36:39 que ce soit les sous-préfectures qui portent.
01:36:41 Ils ont des services administratifs importants.
01:36:43 Tout simplement, le comité de fête demande aux services
01:36:48 administratifs de la sous-préfecture de faire
01:36:52 le nécessaire.
01:36:53 - Tout ça, pour quoi ?
01:36:54 - Tout le nécessaire, toutes les tâches administratives
01:36:57 qui doivent être faites, tout simplement.
01:36:59 - Voilà un message que vous pourriez faire remonter
01:37:01 au sein de Renaissance.
01:37:03 - Avec grand plaisir, je suis 100% convaincue.
01:37:05 - Ça arrive peut-être jusqu'à l'Elysée, pourquoi pas ?
01:37:07 - Je ne suis pas celle à être convaincue dans la majorité
01:37:09 de cette nécessité.
01:37:10 - On n'en doute pas.
01:37:11 Vous parliez des lacs de Connemara, alors surprise.
01:37:13 On arrive évidemment sur la polémique de cet été.
01:37:17 Avec les propos de Juliette Armanet,
01:37:19 que vous avez peut-être vus.
01:37:21 On va les redécouvrir pour ceux à qui ça aurait échappé.
01:37:24 Juliette Armanet qui s'est donc exprimée au sujet
01:37:27 des lacs du Connemara, de Michel Sardou.
01:37:30 C'est une sirène d'alarme pour moi.
01:37:32 C'est vraiment une chanson qui me dégoûte.
01:37:34 Le truc très sectaire, la musique est immonde,
01:37:36 c'est de droite, rien ne va.
01:37:38 Voilà pour les propos de Juliette Armanet.
01:37:40 Qu'est-ce qu'on peut dire ?
01:37:41 Qu'est-ce qu'on peut répondre à Juliette Armanet ?
01:37:43 - C'est catastrophique de voir ça, d'entendre ça.
01:37:46 Moi, je ne connais pas bien son œuvre,
01:37:50 pour être tout à fait honnête.
01:37:51 Elle s'attaque à un monument de la chanson française.
01:37:54 Ça fait plus de 50 ans qu'il est là,
01:37:56 il a répondu pour tout le million d'albums.
01:37:58 Moi, je veux bien tout, mais il y a un moment donné,
01:38:00 il faut aussi arrêter de se faire de la pub
01:38:02 gratuitement comme ça.
01:38:03 En plus, c'est politisé, c'est de droite.
01:38:05 Une chanson n'est pas de droite.
01:38:07 Là, elle a été co-écrite avec Michel Sardou,
01:38:10 mais il y a plein de chansons qui sont envoyées
01:38:12 à des interprètes.
01:38:13 Une chanson n'est pas de droite ou de gauche.
01:38:15 En plus, on peut quand même remarquer
01:38:17 que Sardou a soulevé certains sujets,
01:38:19 comme l'école, par exemple, les balles populaires,
01:38:22 la France, plein de choses.
01:38:25 Donc, arrêtez, Mme Armanet,
01:38:28 arrêtez d'abîmer la France.
01:38:30 Elle abîme la France en disant des bêtises pareilles.
01:38:32 Ça me fait mal de voir ça,
01:38:34 parce qu'on n'a pas besoin de ça.
01:38:36 Les balles, c'est justement festif.
01:38:38 On réunit les gens et c'est joyeux.
01:38:40 Là, elle politise des choses qu'il ne devrait pas.
01:38:43 Ce n'est pas joyeux du tout, c'est gratuit.
01:38:45 C'est une attaque sous la ceinture, gratuite.
01:38:47 Sardou n'a rien demandé.
01:38:49 Je pense qu'elle se fait de la pub sur le dos de Sardou.
01:38:52 – Vous pensez que c'est Adessa qui fait ça ?
01:38:54 – Ou alors c'est de la bêtise, c'est l'un ou l'autre.
01:38:57 Mais je trouve ça dommage.
01:38:59 Il faut arrêter d'abîmer la France.
01:39:01 – Ça fait partie d'une mode actuelle
01:39:04 qui a été lancée par l'ultra-gauche.
01:39:06 Il faut dire les choses.
01:39:08 Le hockeyisme, la cancel culture,
01:39:10 déboulonner toute notre histoire, nos statues,
01:39:13 faire rase du passé,
01:39:15 mettre à mal aussi le blanc, le mal blanc, etc.
01:39:20 Ses propos sont d'une violence innuie.
01:39:26 Mais encore une fois, il participe à toutes ces personnes-là
01:39:29 qui n'aiment pas ce pays,
01:39:31 qui veulent mettre à mal ce pays
01:39:33 et qui vont nous traiter de fachos
01:39:35 tout simplement parce qu'on dit qu'on aime la France.
01:39:37 – Oui, mais qu'elle n'aime pas.
01:39:39 – Le monopole d'aimer la France, du trapeau, de la Marseillaise,
01:39:42 de l'amour de l'histoire de ce pays,
01:39:45 ce n'est pas l'extrême droite, c'est les Français dans leur globalité.
01:39:48 – Mais qu'elle n'aime pas Sardou, c'est son problème.
01:39:50 – La variété de la chanson française est assez bien faite
01:39:52 pour qu'on puisse changer de musique.
01:39:54 – Exactement, et il y a plein de jeunes d'ailleurs
01:39:56 qui écoutent cette variété aussi.
01:39:58 Et ce qui m'énerve au plus haut point,
01:40:00 c'est que c'est une chanson populaire.
01:40:02 Là, elle crache sur les gens populaires
01:40:05 dont nous faisons partie,
01:40:07 et on est heureux d'en faire partie.
01:40:09 Je trouve que cette espèce d'élitisme,
01:40:12 en se mettant dessus des gens
01:40:14 et en traitant les gens de tous les noms,
01:40:16 ça fait mal à la France.
01:40:18 – C'est extrêmement condescendant, c'est extrêmement méprisant.
01:40:21 Mais on voit bien qu'il y a une partie de ces artistes
01:40:24 qui s'octroient, qui s'autorisent à comme ça insulter
01:40:29 et puis à mépriser.
01:40:31 – Si elle n'aime pas cette musique,
01:40:33 elle peut totalement avoir le droit de ne pas l'écouter.
01:40:35 Mais c'est vrai qu'autant de violence pour les lacs du Connemara…
01:40:37 – On va tous en passer.
01:40:38 – Et les jeunes écoutent Alban à danser là-dessus.
01:40:41 – Les balles !
01:40:42 – On dit souvent que les lacs du Connemara
01:40:44 signent la fin des soirées étudiantes.
01:40:47 Eh bien, je vous propose qu'on écoute les lacs du Connemara
01:40:49 pour la fin de cette émission.
01:40:50 Merci beaucoup de m'avoir accompagné.
01:40:52 Emma M. Fadel, Denis Deschamps, Alban Branlon, merci beaucoup.
01:40:55 J'en profite pour remercier Michael, Martin, Sébastien Bendotti,
01:40:58 Benjamin Cuneo, Nicolas Nissim et Anouk
01:41:00 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
01:41:02 Dans quelques instants, sur CNews,
01:41:04 vous retrouvez Face à l'Info,
01:41:05 présentée ce soir par Célia Barrote.
01:41:07 À très bientôt sur Antenne 2C.
01:41:08 ♪ ♪ ♪

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