Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00de 18 heures normalement. La conférence de presse tenue par le Premier ministre
00:00:04Gabriel Attal et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ils sont sur place.
00:00:07Ils devraient arriver aux alentours des 17h40 pour faire le point justement sur la situation.
00:00:12Et avec moi pour m'accompagner ce soir Jacques Morel, bonjour.
00:00:15Bonjour madame.
00:00:16Vous êtes ancien patron de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante, Jonathan Cixous.
00:00:21Bonjour.
00:00:22Journaliste et Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:00:24Bonjour.
00:00:25Vous êtes politologue. On va faire justement le point sur toutes les dernières informations
00:00:28et c'est avec vous Adrien Fontenot, bonjour et merci d'être avec nous.
00:00:32On va faire le rappel des faits justement que sait-on au moment où on se parle un petit peu avant 17h.
00:00:36Bonjour Élodie.
00:00:37Ce que nous savons pour le moment, c'est que vers 8h30 ce matin, à la grande mode dans l'Hérault,
00:00:41plusieurs départs de feu ont été signalés devant une synagogue.
00:00:45Deux voitures ont notamment été incendiées.
00:00:47L'une d'entre elles était chargée d'une bouteille de gaz.
00:00:50Des incendies et des explosions causées notamment par cette bonbonne dans le véhicule incendié,
00:00:55mais également par une autre bouteille de gaz déjà sur les lieux avant l'attaque
00:00:58et destinée à l'alimentation d'un barbecue.
00:01:01Un policier a été légèrement blessé par le soufre lors de la première explosion.
00:01:06Des autorités averties un peu plus tôt par les cinq personnes à l'intérieur de l'établissement,
00:01:10aucune d'entre elles n'a été blessée.
00:01:13Les premiers éléments sur l'auteur de cette attaque à présent,
00:01:16les caméras de surveillance de la ville ont capté les images d'un individu en train d'incendier les véhicules.
00:01:22Un homme porteur d'un drapeau palestinien autour de la taille, des bouteilles vides à la main.
00:01:26Il était aussi porteur d'une arme de poing, possiblement un 9 mm selon les premières sources.
00:01:31Le suspect a quitté les lieux à pied en courant.
00:01:34Des images immédiatement saisies par le parquet national antiterroriste
00:01:38qui annonce l'ouverture d'une enquête pour tentative d'assassinat terroriste.
00:01:41Et depuis cette attaque, les réactions s'enchaînent.
00:01:44Sur X, Emmanuel Macron a des pensées pour les fidèles de la synagogue de la Grande Motte
00:01:48et tous les juifs de notre pays.
00:01:51Le président de la République qui précise que tout est fait pour retrouver l'auteur de cet acte terroriste
00:01:55et protéger les lieux de culte.
00:01:57La lutte contre l'antisémitisme est un combat de chaque instant.
00:02:00Celui de la Nation Unie, fin de citation.
00:02:03Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
00:02:05et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ont eux aussi dénoncé cet acte antisémite.
00:02:10Ils sont attendus sur place dans quelques minutes maintenant avec également Sabrina Agresti-Roubach,
00:02:14la ministre, la secrétaire d'État des missionnaires chargée de la ville.
00:02:17On suivra leur prise de parole sur ces news dans quelques instants.
00:02:20Merci beaucoup Adrien Fontenoy, on fera le point tout au long de l'émission avec vous.
00:02:24Je salue également Magali Vissante, bonjour, communicante en politique qui nous a rejoint.
00:02:29Je voudrais qu'on revoie effectivement le tweet qu'a cité Adrien à l'instant,
00:02:32le tweet du président de la République, Emmanuel Macron.
00:02:34Pensées pour les fidèles de la synagogue de la Grande Motte et tous les juifs de notre pays.
00:02:38Tout est fait pour retrouver l'auteur de cet acte terroriste et protéger les lieux de culte.
00:02:42La lutte contre l'antisémitisme est un combat de chaque instant.
00:02:45Celui de la Nation Unie, certes.
00:02:47Jonathan Cixous, et d'ailleurs, on va y griner un certain nombre de réactions politiques,
00:02:50bien évidemment, qui vont dans le même sens.
00:02:52Le problème, c'est qu'on a l'impression qu'on a finalement à chaque fois des condamnations
00:02:56des actes antisémites, 887 déjà depuis le début de l'année.
00:03:00Mais une fois qu'on a dit ça, est-ce qu'on va plus loin ?
00:03:03Parce qu'on a vu que, par exemple, pour les actes antisémites,
00:03:05les sanctions judiciaires ne semblaient pas forcément à la hauteur du côté,
00:03:08justement, exemplaire de la peine qu'on voudrait.
00:03:10Et encore quand le caractère antisémite de certaines affaires est reconnu par la justice.
00:03:16Il est assez marquant, dans le tweet du chef de l'État,
00:03:18de voir qu'il appelle à l'unité de la Nation.
00:03:20C'est certes son rôle, mais c'est sa présence.
00:03:23Souvenez-vous, l'hiver dernier, lors de la manifestation nationale,
00:03:26qui aurait dû parachever cette unité nationale lors de ce défilé parisien,
00:03:31qui avait eu lieu, d'ailleurs, dans toutes les grandes villes de France également,
00:03:34pour lutter contre cet antisémitisme qui explosait depuis le 7 octobre.
00:03:40Effectivement, vous l'avez rappelé, c'est toujours marquant de voir.
00:03:44Heureusement qu'on peut compter sur ça.
00:03:46Mais les bons mots, les belles intentions, les fermes condamnations
00:03:50sont toujours au rendez-vous après un drame.
00:03:54Et on a fortement l'impression que les mesures réelles, concrètes,
00:03:58qui pourraient être prises, ne le sont pas,
00:04:00pour ne pas soit froisser certains individus,
00:04:05pour ne pas sinon se lancer dans des politiques que j'oserais dire ambitieuses.
00:04:11Effectivement, on en avait beaucoup parlé déjà avant,
00:04:14mais c'est quelque chose qui revient beaucoup depuis ce matin,
00:04:16parce que l'absence du chef de l'État à cette mobilisation,
00:04:19déjà à l'époque, elle avait choqué.
00:04:21On nous avait dit que c'était pour des raisons de sécurité,
00:04:23c'est pour ne vexer personne, etc.
00:04:25Mais quand on veut une nation unie,
00:04:26on se dit que quand une telle marche contre l'antisémitisme a lieu,
00:04:29et qu'on n'a pas le président de la République, et qu'on n'a pas la France insoumise,
00:04:32on voit bien que déjà l'union nationale autour de ce sujet,
00:04:34a priori, elle n'existe pas.
00:04:36En tout cas, symboliquement, sur ce jour-là, c'était très prégnant.
00:04:39Exactement. En fait, il faut toujours faire la comparaison
00:04:42entre le discours qui est tenu et la posture.
00:04:45Et malheureusement, si on veut être compris et entendu par les citoyens,
00:04:48il faut qu'on soit en adéquation, justement, entre ce qu'on dit et ce qu'on fait.
00:04:52Et surtout, ce qu'on dégage.
00:04:54Et là, il faut vraiment qu'ils s'en prennent conscience.
00:04:56C'est-à-dire que, oui, c'est très bien, on a des réactions dans tous les sens,
00:05:00on a des messages de compassion, on a des messages qui engagent,
00:05:05mais c'est toujours la même chose.
00:05:07C'est-à-dire que, finalement, on se dit, mais en France, on ne sait faire que ça.
00:05:10C'est-à-dire, quels que soient les actes terroristes,
00:05:12on sait faire des messages, mais derrière,
00:05:14est-ce qu'on a vraiment les moyens judiciaires d'aller plus loin ?
00:05:16Et peut-être que ce serait bien qu'on entende un peu plus, justement, la classe politique
00:05:20sur cette notion d'acte concret possible,
00:05:22qui serait beaucoup plus rassurante aujourd'hui envers le citoyen
00:05:25que d'avoir systématiquement des tweets sur X
00:05:30pour dire que malheureusement, on condamne avec fermeté les actes qui ont été commis,
00:05:35mais derrière, on passe au suivant, puis encore au suivant,
00:05:38et qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
00:05:39Donc là, ce serait bien qu'à un moment donné, il y ait des postures qui soient prises
00:05:42et qu'on aille même un petit peu plus loin dans les paroles,
00:05:44c'est-à-dire, OK, on a bien pris acte, maintenant, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:05:47Malheureusement, j'ai envie de dire,
00:05:49on ne sait pas ce qui va advenir du prochain gouvernement,
00:05:51donc on ne sait pas s'il y a des choses supplémentaires qui pourront être mises en place,
00:05:54mais en tout cas, là, maintenant, on l'espère, parce que ça suffit, quoi.
00:05:58Et effectivement, Jacques Morel, il y a cette volonté aussi
00:06:00d'avoir des sanctions fortes et de frapper fort,
00:06:01parce qu'on se dit que face à la hausse des actes antisémites,
00:06:05s'il n'y a pas une réponse qui soit extrêmement forte,
00:06:07malheureusement, ces actes ne vont pas cesser.
00:06:09Et quand on voit certains, l'impunité totale,
00:06:11la synagogue, elle est en face quand même d'un commissariat,
00:06:14ça ne les empêche pas de passer à l'acte.
00:06:15Donc, il faut vraiment qu'on puisse leur dire, la nation est unie,
00:06:19et la nation est unie, ça passe aussi par une réponse judiciaire, évidemment.
00:06:22Oui, tout à fait, en face d'une gendarmerie.
00:06:26Je suis un ancien gendarme, donc si vous voulez,
00:06:28j'ai écouté la localisation du site et effectivement,
00:06:35les sanctions ne sont pas forcément adaptées à la gravité des faits.
00:06:41Là, ça va quand même un peu crescendo,
00:06:43parce que si cette histoire-là, ce matin,
00:06:47s'était déroulée comme l'auteur le souhaitait vraisemblablement,
00:06:51il aurait pu y avoir de nombreuses victimes.
00:06:54Bon, il y a des explosions un peu parallèles,
00:06:56puisqu'il y en avait une apparemment.
00:06:57Oui, il y avait une bombonne de gaz qui était en fait déjà sur place.
00:06:59Ce n'est pas lui qui l'a porté.
00:07:00Donc, qui a aggravé ou accentué les dégâts.
00:07:06Mais bon, la fermeté, on l'a bien vu dans d'autres circonstances,
00:07:11est la seule façon de faire prendre conscience aux gens de la gravité des faits.
00:07:17Et bon, sur cette histoire, vu qu'on est dans une commune
00:07:22où il y a des caméras de vidéosurveillance
00:07:25qui ont capté l'image au moins de l'auteur qui était sur place.
00:07:29Oui, ça aide déjà à savoir un peu ce qui s'est passé,
00:07:31même si ça ne dissuade pas.
00:07:32Au moins, ça permet d'accélérer le travail quand même d'enquête en minimum.
00:07:35Voilà, donc le GIGN Antenne Régionale est engagé sur place.
00:07:39On peut voir quand même un bon espoir rapidement d'interpeller cet auteur,
00:07:44s'il se laisse interpeller.
00:07:47Parce qu'il va falloir lui demander un peu des explications.
00:07:53Est-ce que c'est quelqu'un qui est commandité ?
00:07:55Oui, comprendre un peu les motivations.
00:07:57Rien ne justifiera jamais son acte, bien sûr, mais comprendre pourquoi.
00:08:00Oui, mais la gravité, si vous voulez,
00:08:01elle est quand même un peu proportionnelle aux explications qu'il va fournir.
00:08:07Est-ce qu'il était commandité par un mouvement ?
00:08:09Est-ce que c'est quelqu'un qui avait des comptes à régler avec la mosquée ?
00:08:15Est-ce que c'est quelqu'un qui a des troubles du comportement ?
00:08:17Puisque maintenant, c'est à la mode.
00:08:18Ils sont tous dans la rue au lieu d'être dans les établissements.
00:08:22C'est ce qui donne quand même un peu du relief ou pas à des faits comme ça
00:08:27et qui donc derrière entraîneront des sanctions, on l'espère,
00:08:31en rapport avec ses motivations.
00:08:33Je voudrais qu'on écoute Josian,
00:08:35parce qu'il était notre invité justement dans Missy News.
00:08:38Il habite juste à côté de la synagogue
00:08:40et il nous racontait justement ce matin ce, finalement,
00:08:43à quoi il a assisté à écouter.
00:08:45Moi, j'habite à peu près à 50 mètres de la synagogue
00:08:49et vers 8h45, une énorme, vraiment une énorme explosion
00:08:54avec un gros panache de fumée.
00:08:56Donc, comme j'habite tout près, je suis à l'évoi
00:08:59et derrière un mur, des flammes et toujours beaucoup, beaucoup de fumée.
00:09:05Au départ, j'ai pensé à un accident,
00:09:07peut-être un stockage d'une citerne de gaz
00:09:10qui aurait pu exploser accidentellement.
00:09:12Mais vu le nombre de forces de l'ordre,
00:09:15j'ai pensé que ce n'était pas ça du tout.
00:09:18C'est quand même un peu anormal
00:09:22que des choses arrivent comme ça dans une station balnéaire
00:09:25où les gens sont là pour profiter de la fin de leurs vacances
00:09:28et de s'attaquer à un lieu de culte, quelle que soit la religion.
00:09:31C'est quand même assez inquiétant.
00:09:36Jean-Christophe Gallien, ce qui marque aussi malheureusement
00:09:38et ce que nous explique Josian, c'est le côté de se sentir
00:09:41quand on habite, par exemple, à la Grande Motte ou ailleurs,
00:09:43de se dire, quand il dit que ça arrive dans une station balnéaire,
00:09:46on se sent toujours protégé quand on appartient à une commune,
00:09:48quand c'est chez soi.
00:09:50Malheureusement, ça peut arriver absolument partout.
00:09:53Il n'y a pas de zone sanctuarisée.
00:09:55Je pense que d'ailleurs, il n'y a pas de France unie sur cette question.
00:09:58Il faut arrêter de croire qu'il va y avoir une France unie
00:10:00parce que le président de la République
00:10:02aurait défilé, en plus de ses tweets,
00:10:04devant la manifestation, derrière, peu importe.
00:10:06Ça aurait changé quoi que ce soit.
00:10:07Ce qu'on en a besoin, c'est une France ferme.
00:10:09C'est-à-dire que face à ces questions,
00:10:11il y a eu le précédent, rappelez-vous, à Rouen,
00:10:13il n'y a pas si longtemps.
00:10:15Exactement.
00:10:16Après, on l'élimine.
00:10:17Comme fermeté, c'est difficile de faire mieux.
00:10:19Je parle devant le professionnel.
00:10:21C'est clair que derrière, ce qui est important,
00:10:23c'est de déclarer autre chose que dire
00:10:25que c'est terrible, que c'est malheureux,
00:10:27qu'il y a une marche blanche, que derrière, on se promène encore.
00:10:29C'est ces crimes antisémites, ces attaques antisémites,
00:10:32c'est dans d'autres lieux de culte, chrétiens, catholiques,
00:10:34c'est ce qui se passe auprès des jeunes dans les collèges.
00:10:37Il y a cet ensemble-là, si vous voulez,
00:10:39qui est mobilisé parfois par des ordres venus d'ailleurs,
00:10:42mais parfois par des motivations propres
00:10:44qui sont difficiles à maîtriser, à anticiper.
00:10:47Et puis, il y a aussi quelque chose qui est en train de se passer.
00:10:49C'est-à-dire qu'il y a aussi, dans ce pays,
00:10:51non pas une France unie, mais une France qui, voilà,
00:10:54frictionne, elle frictionne au-delà de la friction.
00:10:56C'est-à-dire que quand les politiques, d'ailleurs,
00:10:57relaient après-derrière et que certaines,
00:10:59pour ne pas la nommer, sont capables, si vous voulez,
00:11:02de s'emparer du sujet, de jouer avec le concept
00:11:05parce qu'elles y croient ou parce qu'un parti politique
00:11:08a fait son marketing électoral, en partie, sur cette période-là,
00:11:11il y a une bulle antisémite qui s'est créée
00:11:13pour s'accrocher à cette bulle politiquement
00:11:15et croître politiquement.
00:11:16Je pense qu'il faut se poser les vraies questions.
00:11:18Ce n'est pas le président de la République
00:11:19qui est seulement en cause dans ces affaires.
00:11:20Ce n'est pas Gérald Darmanin.
00:11:21Ce n'est pas le ministère de l'Intérieur.
00:11:22Heureusement qu'ils travaillent.
00:11:23Et je pense qu'ils le font.
00:11:24Maintenant, il faut incarner une fermeté différente
00:11:27et différemment.
00:11:28Et ça, c'est très important,
00:11:29pas seulement pour ceux qui commettent les actes,
00:11:31parce qu'ils sont éliminés souvent,
00:11:32on les retrouve et après, ils sont condamnés,
00:11:33mais aussi par tous ces verbatimes,
00:11:36tout ce travail de millimètre qui se fait dans les écoles,
00:11:39qui se fait dans les clubs de sport,
00:11:40qui se fait partout.
00:11:41Et ça, si vous voulez,
00:11:42le vrai lieu de la bataille, paradoxalement,
00:11:44il est là.
00:11:45Il n'est pas dans les grandes déclarations.
00:11:46Il n'est pas dans les grands hommages.
00:11:48Il est au quotidien, au millimètre,
00:11:50dans chaque coin où ça se passe.
00:11:51Parce que ce travail,
00:11:52c'est un travail millimétrique de gains ou de pertes.
00:11:54Et pour l'instant,
00:11:55on est en train de perdre sur une grande partie du territoire.
00:11:57C'est vrai que Louis de Ragnel,
00:11:58le président de la République,
00:11:59il rappelle qu'il faut une nation unie.
00:12:00Le problème, c'est que nous ne sommes pas unis,
00:12:02comme vous le disiez sur cette question.
00:12:03Et que forcément,
00:12:04un pays qui n'est pas uni,
00:12:05qui n'a pas un vrai sursaut
00:12:06pour dénoncer notamment l'antisémitisme,
00:12:08c'est un pays qui s'affaiblit,
00:12:09forcément, sur ces questions-là.
00:12:11Forcément.
00:12:12Et là où je vous rejoins,
00:12:13mais pas sur tout.
00:12:14Moi, je pense que, justement,
00:12:15la place du président de la République
00:12:17était vraiment à la marche contre l'antisémitisme.
00:12:20Et même s'il était conscient du fait
00:12:22que la France n'était pas unie totalement derrière lui,
00:12:24en fait, la question dépasse totalement
00:12:28la question de savoir
00:12:29si le président de la République
00:12:30est suivi par 100% des Français,
00:12:32il n'y a aucune cause
00:12:33qui permet au président
00:12:35d'avoir 100% des Français derrière lui.
00:12:37Même, il y en a de moins en moins.
00:12:38Ensuite, le président de la République
00:12:40fait ses choix.
00:12:41Moi, ce que je trouve intéressant,
00:12:42je suis d'accord avec vous sur le fait
00:12:43qu'il y a tout un travail
00:12:44sur l'environnement
00:12:45de toute la société française,
00:12:47avec plein de signes
00:12:48qui ne sont pas directement liés forcément
00:12:50à la promotion de l'islam radical.
00:12:51Mais c'est ça qui fait la valeur morale
00:12:53d'une nation.
00:12:54C'est ça qu'il faut restaurer.
00:12:55Et ensuite, moi,
00:12:56j'attends quand même beaucoup
00:12:57de la conférence de presse de tout à l'heure.
00:12:59Gérald Darmanin et Gabriel Attal
00:13:01atterrissent à 17h40 sur place,
00:13:0418h conférence de presse.
00:13:05Et moi, j'attends beaucoup
00:13:07de savoir quel est le profil
00:13:09de cet individu.
00:13:10Parce que quand on regarde
00:13:11le détail, le récit, le déroulé,
00:13:13et je pense qu'il sera précisé tout à l'heure
00:13:15par le ministre de l'Intérieur,
00:13:16on voit qu'il y a eu
00:13:17une patrouille de gendarmerie
00:13:18je crois trois minutes
00:13:19avant ce qui s'est passé.
00:13:21Et il était prévu
00:13:22qu'il y ait une patrouille de gendarmerie
00:13:2320 minutes plus tard.
00:13:24Donc, ça veut dire que
00:13:25l'action de maillage et de travail
00:13:27de la gendarmerie,
00:13:28objectivement,
00:13:29ne pouvait pas être mieux.
00:13:30C'est ce qu'on appelle des...
00:13:31Oui, je veux dire,
00:13:32le riverain qu'on avait nous disait
00:13:33qu'il voyait régulièrement,
00:13:34pas de manière statique,
00:13:35mais régulièrement,
00:13:36évidemment, des ronds...
00:13:37Voilà, des gardes dynamiques.
00:13:38Et donc, vous avez des patrouilles
00:13:40de gendarmerie qui passent
00:13:41et qui font le tour
00:13:42de toutes les synagogues
00:13:43et les lieux sensibles.
00:13:44Et ça, c'est un dispositif
00:13:45qui avait été mis en place
00:13:46par le préfet
00:13:47qui sera présent tout à l'heure,
00:13:48François-Xavier Loche.
00:13:49Et donc, ce qu'on observe,
00:13:50en tout cas,
00:13:51d'après les éléments
00:13:52dont on se dispose aujourd'hui,
00:13:53c'est que, globalement,
00:13:54le dispositif sécuritaire
00:13:55était bon.
00:13:56Il n'y avait pas de difficultés,
00:13:57il n'y avait pas de problèmes,
00:13:58il n'y avait pas de loupés
00:13:59par rapport à ça.
00:14:00Et donc, maintenant,
00:14:01l'attention des enquêteurs
00:14:02va se focaliser beaucoup plus
00:14:03sur le profil de cet individu.
00:14:04Est-ce qu'il est en situation
00:14:05régulière, irrégulière ?
00:14:06Quel est son parcours administratif ?
00:14:07Quel est son parcours judiciaire ?
00:14:08Est-ce que les failles
00:14:09ne se trouvent pas ailleurs ?
00:14:10Et je pense que c'est là-dessus aussi
00:14:11que la réflexion va être menée
00:14:12dans les prochains jours.
00:14:13Et c'est l'illustration du fait
00:14:14qu'on ne peut pas mettre
00:14:15un policier, un gendarme
00:14:16derrière chaque citoyen.
00:14:17Et vous aviez une patrouille
00:14:18toutes les 20 minutes,
00:14:19objectivement,
00:14:20c'est beaucoup,
00:14:21une patrouille toutes les 20 minutes
00:14:22devant cette synagogue.
00:14:23Donc, on voit bien
00:14:24que le problème n'est pas là.
00:14:25Et donc, si le problème n'est pas là,
00:14:26donc, ça ne sert à rien
00:14:27d'essayer de trouver
00:14:28des responsables
00:14:29du côté de la police,
00:14:30la gendarmerie
00:14:31ou la police municipale,
00:14:32puisqu'il y avait aussi
00:14:33un policier municipal,
00:14:34d'ailleurs,
00:14:35qui a été blessé,
00:14:36eh bien,
00:14:37il faut regarder ailleurs
00:14:38et il faut surtout
00:14:39regarder ailleurs
00:14:40et, en fait,
00:14:41c'est ce qu'il faut faire.
00:14:42C'est-à-dire,
00:14:43il faut regarder ailleurs
00:14:44et il faut surtout
00:14:45regarder ailleurs
00:14:46et, enfin,
00:14:47le problème,
00:14:48c'est qu'à chaque fois,
00:14:49c'est le même sujet.
00:14:50C'est-à-dire que, globalement,
00:14:51les services de police
00:14:52et de gendarmerie
00:14:53travaillent bien
00:14:54et à chaque fois,
00:14:55la démonstration est faite
00:14:56et le sujet,
00:14:57c'est qu'en amont,
00:14:58il y a eu
00:14:59d'autres loupés
00:15:00sociaux-judiciaires,
00:15:01des loupés, aussi,
00:15:02administratifs
00:15:03avec des gens
00:15:04qui ne devaient pas être
00:15:05sur le territoire français
00:15:06et qui sont présents,
00:15:07malgré tout,
00:15:08sur notre territoire.
00:15:09Et je pense que, là,
00:15:10il va falloir,
00:15:11enfin,
00:15:12affronter, quand même,
00:15:13la réalité
00:15:14et assumer
00:15:15des décisions politiques.
00:15:16La difficulté,
00:15:17je termine par là,
00:15:18c'est que, très souvent,
00:15:19on est d'accord,
00:15:20il y a des grandes déclarations,
00:15:21il n'y a plus jamais ça,
00:15:23ils ne passeront pas
00:15:24et, ensuite,
00:15:25quand les politiques
00:15:26sont confrontés
00:15:27à la décision politique
00:15:28qu'ils doivent prendre,
00:15:29bien souvent,
00:15:30ils renoncent
00:15:31parce que les conséquences
00:15:32de leur décision politique,
00:15:33de ce qu'ils devraient faire,
00:15:34sont tellement difficiles
00:15:35à accepter
00:15:36et à assumer
00:15:37qu'ils ne prennent pas
00:15:38ce risque-là.
00:15:39Oui, je voulais quand même dire,
00:15:40moi, je passe tout à fait d'accord
00:15:41sur l'idée que la patrouille,
00:15:42c'est, disons même,
00:15:43à la grande mode,
00:15:44la preuve
00:15:45et la plupart des endroits,
00:15:46des écoles juives,
00:15:47des synagogues,
00:15:48dans des urbanisations
00:15:49plus importantes,
00:15:50par exemple,
00:15:51aujourd'hui,
00:15:52vivent sous protection,
00:15:53privées la plupart du temps
00:15:54parce que le public
00:15:55ne peut pas faire cet effort-là
00:15:56et ça a été pensé,
00:15:57imaginé,
00:15:58d'ailleurs,
00:15:59même dans des lieux de culte
00:16:00chrétiens,
00:16:01catholiques,
00:16:02par exemple,
00:16:03parce qu'on ne peut pas
00:16:04faire autrement,
00:16:05aujourd'hui.
00:16:06C'est-à-dire que,
00:16:07c'est comme nos écoles,
00:16:08quand les enfants sont obligés
00:16:09de faire des exercices
00:16:10de surveillance,
00:16:11parce qu'on leur apprend
00:16:12à se cacher sous les tables,
00:16:13et ainsi de suite,
00:16:14vous vous rendez compte,
00:16:15c'est ça qui est important.
00:16:16Et donc,
00:16:17ça veut dire qu'on n'est pas
00:16:18dans un contexte où,
00:16:19simplement,
00:16:20toutes les 20 minutes,
00:16:21une patrouille passe,
00:16:22si vous êtes déterminé,
00:16:23c'est rien du tout,
00:16:24c'est comme si vous ne saisiez
00:16:25rien,
00:16:26il vaut mieux rien faire
00:16:27que de laisser passer
00:16:28des soldats
00:16:29ou de passer des gendarmes
00:16:30ou de passer des policiers.
00:16:31Là, pour le coup,
00:16:32normalement,
00:16:33si vous êtes déterminé,
00:16:34il n'y a personne
00:16:35qui va le faire.
00:16:36Non mais sérieusement,
00:16:37pour le coup,
00:16:38pas seulement en France
00:16:39mais aussi pour la criminalité
00:16:40d'avant,
00:16:41et c'est valable
00:16:42pour celle d'aujourd'hui
00:16:43qui est plus terroriste
00:16:44que criminelle au sens du gain.
00:16:45Attendez,
00:16:46je vous rappelle simplement
00:16:47qu'il y a eu beaucoup
00:16:48de projets avortés
00:16:49parce qu'il y avait la présence,
00:16:50il y avait des patrouilles
00:16:51et ça dissuade.
00:16:52C'est surtout un travail
00:16:53de renseignement et de préparation
00:16:54et ensuite,
00:16:55malheureusement,
00:16:56c'est comme ça
00:16:57dans des endroits
00:16:58où il y a beaucoup de monde,
00:16:59il y a des enfants en particulier,
00:17:00les écoles justes particulièrement,
00:17:01elles se protègent,
00:17:02elles ne peuvent pas
00:17:03faire autrement.
00:17:04Donc,
00:17:05c'est aujourd'hui un sujet
00:17:06en tout cas,
00:17:07il faut protéger
00:17:08les lieux de culte aussi
00:17:09dans certains cas
00:17:10parce que sinon,
00:17:11vous aurez ça une fois,
00:17:12deux fois, trois fois
00:17:13et puis vous reviendrez
00:17:14avec l'idée que la patrouille
00:17:15doit passer toutes les cinq minutes.
00:17:16Jean-Christophe,
00:17:17quand bien même,
00:17:18il y a des services
00:17:19de sécurité privée,
00:17:20vous avez parfois
00:17:21des assaillants
00:17:22qui sont armés.
00:17:23Aujourd'hui,
00:17:24il y a très peu...
00:17:25Aujourd'hui,
00:17:26et objectivement,
00:17:27ça s'intègre dans le cadre
00:17:28de ce qu'on appelle
00:17:29le continuum de sécurité,
00:17:30la sécurité privée,
00:17:31sauf à quelques exceptions,
00:17:32n'est pas armée.
00:17:33Et donc,
00:17:34on sera dans le même rapport.
00:17:35Et vous verrez,
00:17:36c'est juste des effets de seuil.
00:17:37Une fois que vous aurez
00:17:38sécurisé tous les lycées,
00:17:39tous les collèges,
00:17:40toutes les écoles,
00:17:41toutes les synagogues,
00:17:42toutes les mosquées,
00:17:43toutes les églises,
00:17:44on vous dira
00:17:45mais le problème,
00:17:46c'est que les vigiles
00:17:47ne sont pas armés
00:17:48une fois qu'ils seront armés
00:17:49et ainsi de suite.
00:17:50Moi, je pense que,
00:17:51certes,
00:17:52il faut colmater
00:17:53en mettant des pansements,
00:17:54ce que vous appelez
00:17:55de vos voeux
00:17:56et moi,
00:17:57je trouve qu'ils sont importants
00:17:58à très court terme
00:17:59mais à long terme,
00:18:00le problème,
00:18:01c'est d'éviter en amont,
00:18:02c'est de traiter vraiment
00:18:03le sujet de fond
00:18:04de toutes ces personnes,
00:18:05de toutes ces bombes humaines.
00:18:06Si j'avais des enfants
00:18:07dans une école juive,
00:18:08par exemple,
00:18:09par exemple,
00:18:10je vous assure
00:18:11que je ne serais pas,
00:18:12aujourd'hui,
00:18:13et j'étais moi-même juif,
00:18:14je préférais que l'école
00:18:15soit protégée.
00:18:16Bien sûr.
00:18:17Je ne laisserai pas ce hasard.
00:18:18Mais même la sécurité privée
00:18:19pour vous serait insuffisante
00:18:20parce que vous vous diriez
00:18:21mais le problème,
00:18:22c'est que s'il y a quelqu'un
00:18:23qui arrive avec une arme à feu,
00:18:24que font les vigiles non armés ?
00:18:25La réalité est concrète,
00:18:26elle a besoin d'être parfois
00:18:27incarnée aussi
00:18:28de cette manière-là.
00:18:29Et je voudrais qu'on écoute
00:18:30ce que nous disait Perla Danan,
00:18:31c'est la présidente du CRIF
00:18:32en Languedoc-Roussillon.
00:18:33Elle était l'invité
00:18:34de Midi News.
00:18:35Elle revenait justement
00:18:36sur les premiers éléments
00:18:37dont elle disposait.
00:18:38Écoutez-la.
00:18:39On a eu beaucoup de chance
00:18:42puisque la taxe est faite
00:18:46au moment où les fidèles
00:18:48auraient dû être là
00:18:49si nous étions en hiver
00:18:51puisque les heures des offices
00:18:53changent entre l'hiver et l'été
00:18:55et donc les fidèles allaient arriver.
00:18:59C'est le rabbin en partant,
00:19:01en quittant son appartement,
00:19:03a vu le feu et a signalé.
00:19:05Donc ça aurait pu être catastrophique.
00:19:08Il y a quatre points de feu.
00:19:10Le feu a été mis à quatre endroits.
00:19:13Je ne peux pas dire grand-chose
00:19:15sans gêner l'enquête.
00:19:17Donc simplement, ça semble préparé.
00:19:21Ça a semblé tuer des gens,
00:19:26pour apporter atteinte à des fidèles
00:19:29parce que si nous étions en hiver,
00:19:31les fidèles auraient été là.
00:19:33Donc c'est extrêmement important
00:19:35de prendre conscience
00:19:36de cette escalade de violence
00:19:38vis-à-vis de la communauté juive
00:19:40et vis-à-vis justement
00:19:42de tout ce qui peut ressembler
00:19:44à un lieu juif culturel ou religieux.
00:19:47Jacques Morel, vous en parliez tout à l'heure.
00:19:49On peut effectivement s'estimer heureux
00:19:51qu'il n'y ait pas eu de mort
00:19:52parce que comme elle l'explique très justement,
00:19:54il y avait moins de fidèles
00:19:55parce que les horaires ne sont pas les mêmes
00:19:57en été et en hiver
00:19:58et parce que tout de suite,
00:19:59justement, le rabbin a pu voir ces départs de feu.
00:20:02Et on se dit, il y a une part aussi de miracle.
00:20:04Heureusement, finalement,
00:20:06il y a eu cette synagogue incendie.
00:20:08Un policier municipal blessé.
00:20:09Mais évidemment,
00:20:10et c'est aussi ce que dit le président Ducriff,
00:20:12la volonté, malheureusement,
00:20:13et il le dit clairement
00:20:14dans son communiqué à l'Agence France Presse
00:20:15et sur les réseaux sociaux,
00:20:16était bien de tuer des fidèles juifs.
00:20:18Tout à fait.
00:20:19Il semblerait que cet individu,
00:20:21il avait du déterminisme.
00:20:23Mais si vous voulez,
00:20:24quand on voit à quoi il ressemble,
00:20:26entre guillemets,
00:20:27avec deux bouteilles en plastique
00:20:29dans chaque main,
00:20:30un pistolet dans la ceinture,
00:20:32un sac kéfia sur la tête,
00:20:34ça ne fait quand même pas quelque chose
00:20:36d'une équipe de terroristes
00:20:39très sophistiquée.
00:20:41Donc, même un individu comme ça
00:20:43qui peut donner l'impression
00:20:44qu'il est pour partie dans l'improvisation
00:20:47aurait pu commettre,
00:20:49si vous voulez, son attentat
00:20:52et tuer un certain nombre de victimes
00:20:55qui, d'ailleurs, avaient un rapport
00:20:57avec la mosquée ou pas
00:20:58puisque cette mosquée,
00:20:59elle est dans un quartier
00:21:00où il y a beaucoup d'habitations,
00:21:06il y a beaucoup d'habitants.
00:21:08Donc, des gens qui passaient par là,
00:21:10des gamins qui sont en vacances
00:21:11auraient pu être victimes
00:21:12de cet attentat.
00:21:13Et effectivement,
00:21:14Maïa Levy-Sant,
00:21:15ce qu'on voit aussi
00:21:16et ce qui est un peu dramatique,
00:21:17c'est qu'il y a une telle,
00:21:18aujourd'hui, pression
00:21:19qu'on voyait notamment
00:21:20dans des reportages
00:21:21des personnes juives
00:21:22installées en Israël
00:21:23qui, au moment du 7 octobre
00:21:24ou dans les semaines qui ont subi,
00:21:25se sont dit
00:21:26je vais aller vivre en France,
00:21:27je me sentirai plus en sécurité.
00:21:29Et qui, une fois arrivées en France,
00:21:30ont fait le choix
00:21:31de repartir en sens inverse
00:21:32parce qu'elles se sont dit,
00:21:33paradoxalement,
00:21:34oui, Israël est un pays en guerre,
00:21:36évidemment qu'il y a une sécurité
00:21:37qui est moindre,
00:21:38mais ils se sentent
00:21:39plus en sécurité
00:21:40parce qu'au moins,
00:21:41ils ont l'impression
00:21:42d'être protégés.
00:21:43On se dit,
00:21:44c'est un aveu d'échec horrible
00:21:45de se dire que nous, en France,
00:21:46des compatriotes juifs
00:21:47préfèrent être en Israël
00:21:48que chez nous
00:21:49parce qu'ils se disent
00:21:50je suis plus en sécurité là-bas
00:21:51qu'ici.
00:21:52Et ce sentiment,
00:21:53on en parle
00:21:54de tout le sentiment des Français
00:21:56au sujet de la sécurité,
00:21:58c'est-à-dire qu'il y a toujours
00:21:59ce sentiment d'insécurité.
00:22:00Mais là, je dirais encore plus,
00:22:02et c'est là où il y a tout l'enjeu,
00:22:04à mon sens, politique.
00:22:05C'est-à-dire que là,
00:22:06il est vraiment nécessaire.
00:22:08Je pense que certains
00:22:10ont probablement les informations
00:22:11sur la source,
00:22:13quelles sont les sources
00:22:14qui font qu'aujourd'hui,
00:22:15on est dans une amplification
00:22:16de ce nombre d'actes.
00:22:18Vraiment.
00:22:19Et qu'est-ce qui fait ?
00:22:20Quelles seraient les mesures possibles
00:22:22prises par nos institutions ?
00:22:25Parce qu'à un moment donné,
00:22:26il faut aussi dire les choses.
00:22:27La posture politique, c'est bien.
00:22:29Mais il faut qu'elle se démontre
00:22:30par les actes.
00:22:31On a clairement des élus de la République
00:22:32qui sont dans l'incitation
00:22:33à commettre des actes antisémites.
00:22:35Qu'est-ce qu'on a
00:22:36comme réponse réglementaire
00:22:37pour aujourd'hui
00:22:38destituer un élu
00:22:39qui incite clairement à la haine ?
00:22:40Et ça, je pense que c'est un message
00:22:42qui doit aujourd'hui arriver
00:22:43de la part du Président de la République.
00:22:45De la justice surtout.
00:22:46De la part du futur gouvernement
00:22:48pour enclencher, effectivement,
00:22:49plus concrètement
00:22:50et qu'on soit en capacité
00:22:51de dire stop.
00:22:52Parce que,
00:22:53quel message on diffuse ?
00:22:54Je veux dire,
00:22:55quel message on laisse faire
00:22:56quand on laisse des élus de la République
00:22:58divulguer tous les messages
00:22:59qu'ils veulent
00:23:00et notamment ceux d'incitation
00:23:01à commettre des actes antisémites.
00:23:04On va regarder la réaction
00:23:05de Rima Hassan, l'eurodéputée
00:23:07qui vient de s'exprimer
00:23:08sur les réseaux sociaux.
00:23:09Rima Hassan qui dit
00:23:10Ceci, l'incendie de la synagogue
00:23:12de la Grande Motte
00:23:13est un acte criminel
00:23:14antisémite intolérable.
00:23:15Nous ne le répéterons jamais assez.
00:23:16Il est de notre devoir,
00:23:18on imagine qu'il manque une lettre,
00:23:19à toutes et tous
00:23:20de lutter contre tout acte
00:23:21et discours de haine raciste
00:23:23en tout temps
00:23:24envers toutes les communautés.
00:23:25Alors, Jonathan Cixous,
00:23:26si ce n'était pas Rima Hassan
00:23:27qui avait écrit cette réaction,
00:23:29il n'y aurait pas de problème
00:23:30mais on rappelle que,
00:23:31hier ou avant-hier,
00:23:32je ne sais plus précisément la date,
00:23:33elle expliquait que
00:23:34ce qui s'est passé le 7 octobre
00:23:35n'était pas du terrorisme.
00:23:37D'une part,
00:23:38et puis vous remontez
00:23:39à la semaine précédente,
00:23:40elle était également
00:23:41en train, avec ses amis,
00:23:43de manifester pour la mémoire
00:23:45du chef du Hamas
00:23:46qui avait été tué par Israël.
00:23:48Ce sont des propos totalement abscons.
00:23:51Qui peut avoir intérêt
00:23:53à vouloir croire
00:23:55le moindre mot
00:23:56de ce message
00:23:57de la part de Rima Hassan ?
00:23:58Et on ne comprend pas forcément
00:23:59le pourquoi, en fait,
00:24:00de ce message.
00:24:01Parce que depuis ce matin,
00:24:02tout le monde dit
00:24:03« Où est Rima Hassan ? »
00:24:04Donc il est de bonne guerre
00:24:05qu'elle sorte son tweet.
00:24:06Quand on a assumé
00:24:07depuis le 7 octobre
00:24:08ces propos,
00:24:09ne peut-on pas assumer jusqu'au bout
00:24:10de ne pas faire de réaction, finalement ?
00:24:11Non, parce qu'elle joue
00:24:12sur tous les tableaux.
00:24:13Elle joue sur tous les tableaux.
00:24:14Elle ne s'encombre pas
00:24:16d'une morale quelconque.
00:24:17Ça serait nouveau.
00:24:18Et donc, si vous voulez,
00:24:20j'attendais ce message.
00:24:22Je pensais que ça serait
00:24:23de toute façon
00:24:24quelque chose
00:24:25de cet ordre-là
00:24:26qui sortirait.
00:24:27Mais dans les réactions
00:24:28qui sont nombreuses
00:24:29aujourd'hui pour condamner,
00:24:30il y en a une
00:24:31que j'ai trouvée
00:24:32très intéressante
00:24:33parce que c'est celle
00:24:34de Bruno Retailleau,
00:24:35le chef de file des LR
00:24:36au Sénat,
00:24:37qui a dit qu'il fallait
00:24:38combattre ceux qui arment
00:24:39moralement ces terroristes.
00:24:41Et j'ai trouvé
00:24:42que cette notion
00:24:43d'armement moral
00:24:44était parfaite
00:24:45pour décrire
00:24:46le jeu
00:24:47de la France insoumise
00:24:48depuis tant d'années.
00:24:49Et je pense
00:24:50qu'on parlait
00:24:51d'une façon ou d'une autre
00:24:52que la justice puisse
00:24:53condamner des élus,
00:24:54poursuivre du moins
00:24:55des élus.
00:24:56Ça devrait être
00:24:57une piste
00:24:58inspirante
00:24:59pour le futur
00:25:00garde des Sceaux.
00:25:01Jean-Christophe Galliard.
00:25:02Oui, c'est-à-dire que
00:25:03Rima Hassan est aujourd'hui
00:25:04dans le verbatim
00:25:05du jour,
00:25:06parce qu'il faudra remonter
00:25:07à hier et peut-être demain
00:25:08ça sera différent,
00:25:09de LFI dans un contexte
00:25:10politique particulier
00:25:11ici aujourd'hui,
00:25:12avec des déclarations
00:25:13de Jean-Luc Mélenchon
00:25:14qui ouvrent d'autres brèches
00:25:15ailleurs,
00:25:16sur d'autres sujets,
00:25:17mais qui en même temps
00:25:18ont besoin
00:25:19de se normaliser
00:25:20au moins dans le quotidien.
00:25:21Ce n'est pas au-delà de ça.
00:25:22On ne peut pas croire
00:25:23à ce qu'il a raconté là
00:25:24puisque ça a été
00:25:25l'inverse
00:25:26de ce qu'il avait prévu.
00:25:27Ou alors c'est une prise
00:25:28de conscience très tardive.
00:25:29Oui, c'est ce qu'ils ont fait
00:25:30demain.
00:25:31Formidable, mais je pense
00:25:32que dans 48 heures
00:25:33on sera passé à autre chose.
00:25:34Il fait semblant
00:25:35d'être naïf.
00:25:36Voilà, exactement,
00:25:38C'est un ensemble
00:25:39et ça correspond tout à fait
00:25:40au message du jour
00:25:41qui est un message
00:25:42qui veut effectivement
00:25:43jouer avec les enjeux
00:25:44politiques aujourd'hui.
00:25:45C'est très clair qu'il y a
00:25:46il faut revenir,
00:25:47il faut condamner
00:25:48même si c'était un choix
00:25:49de marketing,
00:25:50enfin je vous le dis,
00:25:51électoral et politique.
00:25:52C'est-à-dire que cette bulle
00:25:53d'antisémitisme
00:25:54qui a gonflé
00:25:55sa présence même
00:25:56sur la liste des Européennes
00:25:57était dans le sens aussi
00:25:58d'aller chercher
00:25:59une certaine frange.
00:26:00Bien sûr,
00:26:01et cette bulle n'est pas
00:26:02le fait de LFI.
00:26:03Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:26:04qui a créé la bulle
00:26:05d'antisémitisme
00:26:06même le jour même
00:26:07parce que ce qui est fou
00:26:08c'est quand vous regardez
00:26:09les réseaux sociaux
00:26:10à ce moment-là,
00:26:11il n'y a pas eu
00:26:12de sanctuarisation du moment.
00:26:13Tous, on aurait pu croire
00:26:14à un moment donné
00:26:15qu'il y avait une pause
00:26:16sur ces...
00:26:17Et non, immédiatement,
00:26:18comme les rues physiques
00:26:19dans d'autres pays,
00:26:20la rue digitale en France
00:26:21est devenue très antisémite
00:26:22pour ne pas dire autre chose.
00:26:23Ce qui veut dire que
00:26:24ce n'est pas eux
00:26:25qui ont créé ça,
00:26:26par contre,
00:26:27leur enjeu a été
00:26:28de capter l'énergie politique
00:26:29de cette bulle
00:26:30qui a été finalement
00:26:31une chance pour eux
00:26:32d'essayer de continuer
00:26:33à progresser dans des géographies,
00:26:34disons-le clairement,
00:26:35sur des populations,
00:26:36disons-le clairement,
00:26:37qui ne sont pas
00:26:38dans cette France unie
00:26:39dont on parle depuis tout à l'heure.
00:26:40Louis de Ragnel, effectivement,
00:26:41on a vu,
00:26:42on y regardera encore
00:26:43un peu plus tard,
00:26:44mais Jean-Luc Mélenchon,
00:26:45Mathilde Panot, Antoine Léaumont,
00:26:46tous rapidement se sont exprimés
00:26:47sur les réseaux sociaux.
00:26:48Alors maintenant,
00:26:49il y a deux options.
00:26:50Faire un tweet,
00:26:51ça ne coûte pas grand-chose
00:26:52ni beaucoup d'énergie.
00:26:53Soit on se dit,
00:26:54effectivement,
00:26:55ils ont une prise de conscience
00:26:56qui est peu probable,
00:26:57soit ils vont être jugés
00:26:58sur les actes.
00:26:59C'est-à-dire que ça ne sert à rien
00:27:01et d'attiser ce discours de haine.
00:27:03Je suis d'accord avec vous.
00:27:04Je pense qu'il y a
00:27:05une forme de schizophrénie.
00:27:06C'est-à-dire que d'un côté,
00:27:07je pense qu'ils condamnent
00:27:08ce qu'ils considèrent
00:27:09comme une action violente
00:27:10contre un édifice
00:27:11qui a été abîmé,
00:27:12clairement.
00:27:13Et de l'autre côté,
00:27:14ça ne les empêche pas du tout
00:27:15de continuer
00:27:16de dire tout ce qu'ils pensent,
00:27:17maintenir l'ambiguïté
00:27:18sur le Hamas,
00:27:19continuer d'expliquer
00:27:20qu'Israël,
00:27:21en se défendant,
00:27:22est en train
00:27:23de commettre un génocide.
00:27:24Et donc, oui,
00:27:25c'est une forme
00:27:26de schizophrénie.
00:27:27Mais je pense qu'ils ont
00:27:28cette grande capacité,
00:27:29cette grande faculté
00:27:30à complètement enlever
00:27:31presque le côté antisémite
00:27:32de ce qui s'est passé
00:27:33à la Grande Motte
00:27:34en disant
00:27:35« Bon ben voilà,
00:27:36c'est inacceptable.
00:27:37Il y a un monsieur
00:27:38qui est rentré
00:27:39avec deux bouteilles d'essence
00:27:40dans un lieu.
00:27:41Bon, de fait,
00:27:42c'est une synagogue.
00:27:43Et donc,
00:27:44on doit le condamner.
00:27:45»
00:27:46Et je pense que c'est
00:27:47comme ça qui résonne.
00:27:48Et je voudrais
00:27:49qu'on regarde deux choses.
00:27:50D'abord, la première,
00:27:51la réaction du ministre
00:27:52de l'Intérieur.
00:27:53Ça, c'était ce matin,
00:27:54juste après l'attaque.
00:27:55C'est le premier
00:27:56à s'être exprimé
00:27:57du gouvernement.
00:27:58Une tentative d'incendie
00:27:59manifestement criminelle
00:28:00a touché la synagogue
00:28:01de la Grande Motte.
00:28:02Je veux assurer
00:28:03nos concitoyens juifs
00:28:04et la commune
00:28:05de tout mon soutien
00:28:06et dire qu'à la demande
00:28:07du président de la République,
00:28:08tous les moyens sont mobilisés
00:28:09pour retrouver l'auteur.
00:28:10Et dans la foulée,
00:28:11le ministre de l'Intérieur
00:28:12et de l'Outre-mer
00:28:13des missionnaires
00:28:14a envoyé un télégramme
00:28:15qui a été adressé
00:28:16à tous les préfets français.
00:28:17Il demande plusieurs choses.
00:28:18D'abord,
00:28:19d'assurer immédiatement
00:28:20à votre niveau
00:28:21la prise de contact
00:28:22des responsables
00:28:23du culte juif
00:28:24pour évaluation
00:28:25qui leur demande
00:28:26également toujours
00:28:27dans ce même télégramme
00:28:28de manière immédiate
00:28:29et jusqu'à nouvel ordre
00:28:30de prévoir
00:28:31et d'assurer
00:28:32des gardes statiques
00:28:33systématiques aux heures d'entrée
00:28:34et de sortie des fidèles
00:28:35dans les lieux cultes juifs.
00:28:36Et puis,
00:28:37enfin,
00:28:38le ministre de l'Intérieur,
00:28:39Gérald Darmanin,
00:28:40qui demande
00:28:41d'identifier
00:28:42les commerces communautaires,
00:28:43d'assurer des passages réguliers
00:28:44des forces de l'ordre
00:28:45et de gendarmerie
00:28:46avec prise de contact.
00:28:47Jacques Morel,
00:28:48on comprend totalement
00:28:49pourquoi il faut renforcer
00:28:50les lieux de cultes juifs,
00:28:51d'autant plus qu'on rappelle
00:28:52que cet individu
00:28:53est pour l'instant
00:28:54à la nature
00:28:55même si les forces de l'ordre,
00:28:56bien entendu,
00:28:57sont à sa recherche.
00:28:58Mais finalement,
00:28:59après les attaques du 7 octobre,
00:29:00il envoyait ce type de télégramme.
00:29:01Avant chaque fête religieuse,
00:29:02il envoie ce type de télégramme.
00:29:03Certes,
00:29:04à un moment donné,
00:29:05on se dit
00:29:06est-ce que ça doit être
00:29:07la seule réponse ?
00:29:08Est-ce qu'on a que ça
00:29:09dans notre arsenal
00:29:10pour tenter
00:29:11de stopper
00:29:12ces actes antisémites ?
00:29:13On ne peut pas rajouter
00:29:14sans arrêt
00:29:15des couches
00:29:16sur un millefeuille.
00:29:17Les opérations
00:29:18qui ont été faites précédemment,
00:29:19elles sont d'ailleurs retombées
00:29:20sur le dos
00:29:21de la force sentinelle
00:29:22puisqu'en fait,
00:29:23les services de police
00:29:24et de gendarmerie
00:29:25n'ont pas assez d'effectifs.
00:29:26Je vous rappelle
00:29:27qu'on est déjà
00:29:28dans une situation
00:29:29de contrainte
00:29:30avec les Jeux olympiques
00:29:32et paralympiques
00:29:33qui a mis
00:29:34quand même
00:29:35fortes contributions
00:29:36les forces de police
00:29:37et de gendarmerie.
00:29:38Il y en a encore
00:29:39pour une quinzaine de jours.
00:29:40Après,
00:29:41il va falloir
00:29:42que les gens récupèrent.
00:29:43Donc,
00:29:44on ne peut pas redemander
00:29:45sans arrêt.
00:29:46Alors,
00:29:47l'un de vos invités dit
00:29:48oui,
00:29:49la sécurité privée,
00:29:50peut-être qu'effectivement
00:29:51la sécurité privée
00:29:52sur un certain nombre
00:29:53de sites,
00:29:54ça pourrait être
00:29:55une solution provisoire.
00:29:56Ensuite,
00:29:57la vidéosurveillance.
00:29:58Est-ce que chaque site
00:29:59est bien relayé
00:30:00à un centre
00:30:01de télésurveillance
00:30:02de la police
00:30:03ou de la police municipale
00:30:04où on a en gros plan,
00:30:05si vous voulez,
00:30:06les églises,
00:30:07les lieux de culte
00:30:08et que ça devient
00:30:09une mission aussi
00:30:10de surveillance
00:30:11un peu prioritaire
00:30:12pour les agents
00:30:13chez les forces de police
00:30:14et les forces de gendarmerie
00:30:15?
00:30:16Est-ce qu'il y a
00:30:17une solution
00:30:18pour ça ?
00:30:19Est-ce qu'il y a
00:30:20une solution
00:30:21pour les agents
00:30:22chargés
00:30:23de ce travail ?
00:30:24Ça pourrait être
00:30:25dépalliatif
00:30:26mais pour l'instant,
00:30:27je crois qu'on ne peut
00:30:28pas solliciter plus
00:30:29les policiers
00:30:30et les gendarmes.
00:30:31En plus,
00:30:32le système,
00:30:33après cette attaque
00:30:34a bien marché.
00:30:35Les gendarmes étaient là
00:30:36trois minutes après.
00:30:37Les enquêteurs,
00:30:38la section de recherche
00:30:39de Montpellier
00:30:40sont arrivés.
00:30:41Le GIGN est là.
00:30:42Donc,
00:30:43si vous voulez,
00:30:44globalement,
00:30:45la gendarmerie
00:30:46ou la police,
00:30:47elles répondent
00:30:48en ordre de bataille
00:30:50mais leur demander
00:30:51d'être présents
00:30:52en statique,
00:30:53ça ne peut être
00:30:54que confié
00:30:55à des militaires
00:30:56maintenant.
00:30:57Effectivement,
00:30:58Jonathan Cixous,
00:30:59on avait ce midi
00:31:00Bruno Bartogetti,
00:31:01le syndicaliste policier
00:31:02de la zone sud
00:31:03et il nous le disait.
00:31:04Oui, bien sûr,
00:31:05sécuriser,
00:31:06ce n'est pas qu'on ne veut pas.
00:31:07C'est qu'à un moment donné,
00:31:08on ne peut pas,
00:31:09de toute façon,
00:31:10être partout.
00:31:11On ne peut pas leur dire
00:31:12qu'il faut,
00:31:13évidemment,
00:31:14sécuriser les Jeux olympiques.
00:31:15Bien sûr que c'est une mission honorable.
00:31:16Sécuriser les lieux de culte,
00:31:17c'est tout aussi honorable
00:31:19et donc à un moment donné,
00:31:20si vous avez le même nombre
00:31:21de forces de l'ordre
00:31:22avec dix missions en plus
00:31:23chaque mois,
00:31:24il y a un moment donné où ça...
00:31:25Quand ça a été évoqué
00:31:26comme moyen alternatif
00:31:27à une présence humaine,
00:31:28la vidéo surveillance,
00:31:29elle est très utile
00:31:30quand elle marche
00:31:31pour l'enquête.
00:31:32Oui,
00:31:33et là,
00:31:34c'est ce qu'on voit
00:31:35partout dans les médias.
00:31:36Et là, en l'occurrence,
00:31:37tout ce qu'on cite,
00:31:38tout a fonctionné.
00:31:39Exactement.
00:31:40Patrouille de gendarmerie,
00:31:41très grande rapidité,
00:31:42vidéo protection
00:31:43avec l'image de l'individu
00:31:44qui maintenant sert
00:31:45aux enquêteurs
00:31:46pour essayer
00:31:47de remonter le fil.
00:31:48Pour le retrouver.
00:31:49La police municipale,
00:31:50on voit qu'il y a
00:31:51plusieurs forces...
00:31:52Oui,
00:31:53mais tout le maillage
00:31:54a bien fonctionné.
00:31:55Tout le maillage
00:31:56a très bien fonctionné.
00:31:57L'antenne GIGN d'Orange
00:31:58qui arrive immédiatement
00:31:59sur place.
00:32:00Donc,
00:32:01on voit bien,
00:32:02en fait,
00:32:03clairement,
00:32:04et ça,
00:32:05ça apparaît
00:32:06de manière assez limpide,
00:32:07c'est que le problème
00:32:08n'est pas là.
00:32:09Et je pense que le seul sujet,
00:32:10c'est...
00:32:11Alors,
00:32:12on peut mettre
00:32:13quatre fois plus de caméras,
00:32:14on peut mettre
00:32:15deux gendarmes de plus
00:32:16pour des raisons psychiatriques,
00:32:17pour des raisons idéologiques,
00:32:18parce que le contrôle aux frontières
00:32:19a été mal assuré,
00:32:20parce qu'ils font l'objet
00:32:21d'obligations
00:32:22de quitter le territoire français
00:32:23qui ne sont pas exécutées.
00:32:24Moi,
00:32:25je trouve qu'aujourd'hui,
00:32:26c'est un exemple
00:32:27qui est caricatural,
00:32:28manifestement.
00:32:29C'est-à-dire que
00:32:30tout le problème
00:32:31se situe vraiment
00:32:32en amont
00:32:33par rapport au traitement,
00:32:34au suivi
00:32:35de toutes ces personnes
00:32:36dangereuses
00:32:37qui...
00:32:38Alors,
00:32:39on verra
00:32:40le profil exact.
00:32:41On attend,
00:32:42mais je pense que ce ne sera pas
00:32:43le ministre de l'Intérieur,
00:32:44mais plutôt le procureur
00:32:45qui nous livrera
00:32:46des détails là-dessus.
00:32:47Mais je pense vraiment
00:32:48que la question,
00:32:49quasiment la seule question
00:32:50qui compte,
00:32:51c'est que faisait
00:32:52cette personne
00:32:53sur le territoire national ?
00:32:54Est-ce qu'il a été
00:32:55en contact
00:32:56avec des services judiciaires,
00:32:57avec des services
00:32:58de santé ?
00:32:59Est-ce qu'il faisait
00:33:00l'objet d'un suivi
00:33:01psychiatrique ?
00:33:02Parce qu'en fait,
00:33:03on se rend compte
00:33:04à chaque fois maintenant,
00:33:05depuis 3-4 ans,
00:33:06qu'il n'y a rien
00:33:07à regarder du côté
00:33:08de la police,
00:33:09de la gendarmerie.
00:33:10Il n'y a rien à regarder
00:33:11quasiment du côté
00:33:12des services d'enseignement
00:33:13et même du côté
00:33:14des services d'enseignement.
00:33:15À chaque fois,
00:33:16le problème vient
00:33:17vraiment d'ailleurs
00:33:18et de tous les sujets
00:33:19qu'on vient d'évoquer.
00:33:20On va justement refaire
00:33:21le point sur les informations
00:33:22dont nous disposons
00:33:23à 17h30.
00:33:24C'est avec vous,
00:33:25Adrien Fontenot.
00:33:26Rebonjour Adrien.
00:33:27Que sait-on précisément
00:33:28à 17h30
00:33:29de la situation
00:33:30à la Grande-Motte ?
00:33:31À 17h30,
00:33:32ce que l'on sait,
00:33:33c'est que vers 8h30
00:33:34ce matin,
00:33:35à la Grande-Motte,
00:33:36dans l'Hérault,
00:33:37plusieurs départs de feu
00:33:38ont été signalés
00:33:39à proximité d'une synagogue.
00:33:40Deux voitures ont notamment
00:33:41été incendiées.
00:33:42L'une d'entre elles
00:33:44a été blessée
00:33:45par des incendies
00:33:46et des explosions
00:33:47causées notamment
00:33:48par cette bonbonne
00:33:49dans le véhicule incendié
00:33:50mais également par une autre
00:33:51bouteille de gaz
00:33:52déjà sur les lieux
00:33:53avant l'attaque
00:33:54et destinée à l'alimentation
00:33:55d'un barbecue.
00:33:56Un policier a été légèrement
00:33:57blessé par le souffle
00:33:58de la première explosion.
00:33:59Des autorités
00:34:00averties un peu plus tôt
00:34:01par les cinq personnes
00:34:02à l'intérieur
00:34:03de la synagogue,
00:34:04aucune d'entre elles
00:34:05n'a été blessée.
00:34:06Les premiers éléments
00:34:07sur l'auteur de cette attaque
00:34:08à présent,
00:34:09les caméras de surveillance
00:34:10de la ville
00:34:11ont capté les images
00:34:12d'un individu
00:34:13un homme porteur
00:34:14d'un drapeau palestinien
00:34:15autour de la taille
00:34:16des bouteilles vides
00:34:17à la main.
00:34:18Il était aussi
00:34:19porteur d'une arme de poing
00:34:20possiblement un 9 mm
00:34:21selon les premiers éléments
00:34:22de l'enquête.
00:34:23Le suspect a quitté
00:34:24les lieux à pied
00:34:25en courant des images
00:34:26immédiatement saisies
00:34:27par le parquet national
00:34:28antiterroriste
00:34:29qui annonce l'ouverture
00:34:30d'une enquête
00:34:31pour tentative
00:34:32d'assassinat terroriste
00:34:33et depuis cette attaque
00:34:34les réactions
00:34:35s'enchaînent
00:34:36sur X.
00:34:37Emmanuel Macron
00:34:38a des pensées
00:34:39pour les fidèles
00:34:40de la synagogue
00:34:41de la Grande Motte
00:34:42et tous les juifs
00:34:43de notre pays.
00:34:44Le président de la République
00:34:45qui précise que
00:34:46tout est fait
00:34:47pour retrouver l'auteur
00:34:48de cet acte terroriste
00:34:49et protéger
00:34:50les lieux de culte.
00:34:51La lutte contre l'antisémitisme
00:34:52est un combat
00:34:53de chaque instant
00:34:54celui de la Nation Unie.
00:34:55Fin de citation.
00:34:56Le Premier ministre
00:34:57démissionnaire Gabriel Attal
00:34:58et le ministre de l'Intérieur
00:34:59Gérald Darmanin
00:35:00sont attendus sur place
00:35:01d'une minute à l'autre
00:35:02et ils ont dénoncé
00:35:03cet acte antisémite.
00:35:04On suivra évidemment
00:35:05leur prise de parole
00:35:06dans quelques instants
00:35:07sur ces news.
00:35:08Merci beaucoup
00:35:09Adrien Fontenot
00:35:10vous avez raison
00:35:11le premier ministre
00:35:12dénonçait
00:35:13la prise de parole
00:35:14à 18h
00:35:15mais il peut y avoir
00:35:16du retard
00:35:17puisque Gabriel Attal
00:35:18le ministre de l'Intérieur
00:35:19la ministre de la Citoyenneté
00:35:20de la Ville
00:35:21et la secrétaire d'Etat
00:35:22chargée des Anciens Combattants
00:35:23et de la Mémoire
00:35:24devraient arriver sur place
00:35:25aux alentours des 17h40.
00:35:26Ils feront ensuite
00:35:27un point de situation
00:35:28avec les services mobilisés
00:35:29comme c'est l'usage
00:35:30pour prendre les dernières informations
00:35:31bien entendu
00:35:32et remercier notamment
00:35:33les primo-intervenants
00:35:34avant de s'exprimer
00:35:35devant la presse.
00:35:36On va reprendre évidemment
00:35:37le fil de nos discussions
00:35:38dans un instant
00:35:39mais je voulais qu'on rejoigne
00:35:40la secrétaire générale
00:35:41de l'Intérieur
00:35:42qui est avec nous.
00:35:43Bonjour et merci beaucoup
00:35:44d'être avec nous
00:35:45sur CNews.
00:35:46Vous êtes la secrétaire générale
00:35:47du collectif
00:35:48Nous Vivrons.
00:35:49Malheureusement
00:35:50on en parle
00:35:51depuis maintenant
00:35:52une demi-heure
00:35:53depuis le début
00:35:54de cette émission.
00:35:55On a eu depuis le 7 octobre
00:35:56le nombre d'actes antisémites
00:35:57qui a été grainé
00:35:58notamment souvent
00:35:59par le ministre de l'Intérieur
00:36:00avec beaucoup souvent
00:36:01de paroles fortes
00:36:02des dénonciations
00:36:03pas toujours
00:36:04de toute la classe politique
00:36:05et pourtant malheureusement
00:36:06on voit que très clairement
00:36:07ça n'empêche pas
00:36:08la prolifération
00:36:09des actes antisémites.
00:36:10Effectivement
00:36:11une fois de plus
00:36:12on est horrifié
00:36:13par ce qui s'est passé ce matin
00:36:14ça s'inscrit dans la continuité
00:36:15de la progression
00:36:16des actes antisémites
00:36:17depuis le 7 octobre.
00:36:18Je pense que c'est important
00:36:19de rappeler
00:36:20on martèle beaucoup
00:36:21ce chiffre
00:36:22des plus 1000%
00:36:23d'actes antisémites
00:36:24depuis le 7 octobre
00:36:25il faut constamment rappeler
00:36:26qu'en fait derrière ces chiffres
00:36:27il y a des personnes
00:36:28il y a des victimes
00:36:29on se réjouit évidemment
00:36:30que l'ensemble
00:36:31des personnes présentes
00:36:32dans la synagogue
00:36:33n'aient pas été touchées
00:36:34mais c'est effroyable
00:36:35de voir à quel point
00:36:36ça se banalise
00:36:37et nous
00:36:38ce qu'on veut absolument
00:36:39c'est éviter
00:36:40qu'on s'habitue
00:36:41à cette situation
00:36:42à ces actes
00:36:43qui sont de plus en plus fréquents
00:36:44et ce qui est terrifiant aussi
00:36:45dans l'acte d'aujourd'hui
00:36:46par rapport
00:36:47à ce qui avait pu se passer
00:36:48par exemple
00:36:49avec la synagogue de Rouen
00:36:50il y a quelques semaines
00:36:51c'est qu'on voit bien
00:36:52qu'il y a eu
00:36:53une préparation ciblée
00:36:54pour tuer des personnes
00:36:55il faut quand même rappeler
00:36:56que plus de la moitié
00:36:57des actes antisémites
00:36:58visent des personnes
00:36:59donc voilà
00:37:00il y a un réel danger
00:37:01pour les juifs en France
00:37:02et on attend une grande fermeté
00:37:03sur le sujet
00:37:04les juifs
00:37:05comme toute minorité en France
00:37:06les français
00:37:07les français juifs
00:37:08ont le droit
00:37:09de se sentir en sécurité
00:37:10dans leur pays
00:37:11comme tout le monde
00:37:12et vous parliez aussi
00:37:13de grande fermeté
00:37:14parce que par exemple
00:37:15si on regarde les affaires récentes
00:37:16on s'est beaucoup étonnés
00:37:17que ce soit
00:37:18dans l'affaire
00:37:19d'insultes antisémites
00:37:20dans le tramway
00:37:21à Montpellier
00:37:22ou dans le métro à Paris
00:37:23et bien on a une peine
00:37:24qui ne semble pas
00:37:25véritablement exemplaire
00:37:26quand vous dites
00:37:27que la priorité
00:37:28c'est de lutter
00:37:29contre l'antisémitisme
00:37:30et que vous laissez
00:37:31un homme qui a insulté
00:37:32une famille juive
00:37:33dans le métro
00:37:34en liberté en attendant
00:37:35et qu'on renvoie à son procès
00:37:36c'est pas vraiment
00:37:37la justice sévère
00:37:38ou exemplaire
00:37:39qu'on imagine
00:37:40ou qu'on espère d'ailleurs
00:37:41effectivement ce qu'on voudrait
00:37:43c'est des condamnations fermes
00:37:45je pense que c'est
00:37:46ce qui est attendu
00:37:47ce qui est important aussi
00:37:48c'est de constater
00:37:49qu'en fait
00:37:50il y a quand même
00:37:51des élus aujourd'hui
00:37:52qui représentent
00:37:53une partie de la population française
00:37:54d'ailleurs qui représentent
00:37:55toute la population française
00:37:56puisqu'ils ont été élus
00:37:57qui jouent de ça
00:37:58qui ont importé le conflit
00:38:00qui créent ce climat là
00:38:02et qui ont des propos aujourd'hui
00:38:03qui sortent
00:38:04qui sont à la limite
00:38:05de la sortie du cadre
00:38:06de la loi également
00:38:07et sur ce sujet là aussi
00:38:08on attend une grande fermeté
00:38:09on ne peut pas
00:38:10de la part
00:38:11de nos partis républicains
00:38:12de l'arc républicain
00:38:13des partis de l'arc républicain
00:38:15accepter qu'ils s'allient
00:38:16avec ces partis
00:38:17qui eux soufflent
00:38:18sur les braises
00:38:19mettent des cibles
00:38:20dans le dos des juifs
00:38:21ça fait des mois
00:38:22qu'on le répète
00:38:23mais aujourd'hui
00:38:24on a des politiques
00:38:25des élus
00:38:26qui créent ce climat
00:38:27qui ont importé
00:38:28cette situation en France
00:38:29et je pense qu'il est important
00:38:30aujourd'hui de dire
00:38:31que cette nuance
00:38:32que tout le monde
00:38:33essaye de faire
00:38:34entre l'antisémitisme
00:38:35et l'antisémitisme
00:38:36elle n'existe plus
00:38:37chacun des derniers
00:38:38actes antisémites
00:38:39qui ont eu lieu
00:38:40que ce soit la petite fille
00:38:41qui avait été violée
00:38:42à Courbevoie
00:38:43Marcon
00:38:44quand il sortait de la Sénagogue
00:38:45ou encore ce matin
00:38:46à chaque fois
00:38:47il y a une situation
00:38:48un drapeau palestinien
00:38:49une revendication
00:38:50liée au conflit
00:38:51donc c'est important
00:38:52de mettre un terme
00:38:53à cette nuance
00:38:54de mettre des mots
00:38:55sur ce qui est en train
00:38:56de se passer
00:38:57et de ne tolérer
00:38:58de n'avoir aucune tolérance
00:38:59vis-à-vis de propos d'élus
00:39:00qui ne peuvent se banaliser
00:39:01et justement
00:39:02vous citiez
00:39:03on a vu depuis ce matin
00:39:04que la France insoumise
00:39:05condamne
00:39:06sur les réseaux sociaux
00:39:07cette attaque
00:39:08mais le problème
00:39:09c'est que
00:39:10quand on sait
00:39:11les discours qu'ils ont tenus
00:39:12on a peine à croire
00:39:13que cette condamnation
00:39:14va entraîner
00:39:15un changement de comportement
00:39:16parce que les mots
00:39:17et les condamnations
00:39:18sur les réseaux sociaux
00:39:19en réalité c'est assez facile
00:39:20ce qui compte
00:39:21ce serait que véritablement
00:39:22leur discours évolue
00:39:23et qu'ils arrêtent
00:39:24justement de flirter
00:39:25avec ces discours
00:39:26qui malheureusement
00:39:27peuvent entraîner
00:39:28et bien aussi
00:39:29des effets
00:39:30dans le cerveau de certains
00:39:31c'est-à-dire que ce discours
00:39:32est très jeune
00:39:33il infuse dans une partie
00:39:34de la société
00:39:35on ne peut pas l'ignorer
00:39:36Effectivement
00:39:37on est complètement d'accord
00:39:38là-dessus
00:39:39c'est des pompiers pyromanes
00:39:40tout simplement
00:39:41donc s'ils veulent
00:39:42effectivement montrer
00:39:43qu'ils sont dans la lutte
00:39:44contre l'antisémitisme
00:39:45qu'ils rejettent le terrorisme
00:39:46et bien dans ce cas-là
00:39:47qu'ils aient des propos clairs
00:39:48au sein même
00:39:49de leur famille politique
00:39:50quand on voit
00:39:51Rima Hassan
00:39:52en manifestation
00:39:53en Jordanie
00:39:54aux côtés de terroristes
00:39:55il est temps
00:39:56de contribuer
00:39:57à la levée
00:39:58de l'humanité parlementaire
00:39:59de cette personne
00:40:00qu'il fait
00:40:01qu'il s'exprime
00:40:02sur le sujet
00:40:03qu'il soit ferme
00:40:04qu'il monte de la fermeté
00:40:05et on croira à leurs propos
00:40:06aujourd'hui
00:40:07c'est pour nous
00:40:08des pompiers pyromanes
00:40:09Merci beaucoup
00:40:10Caroline Maury
00:40:11d'avoir été avec nous
00:40:12je rappelle que vous êtes
00:40:13secrétaire générale
00:40:14du collectif
00:40:15Nous Vivrons
00:40:16et je voudrais qu'on regarde
00:40:17justement aussi
00:40:18ce qu'a dit
00:40:19le préfet de Lérault
00:40:20il s'est exprimé
00:40:21sur les réseaux sociaux
00:40:22puisqu'il a décidé
00:40:23dans le contexte départemental
00:40:24que nous connaissons
00:40:25dit-il
00:40:26d'interdire
00:40:27la manifestation
00:40:28déclarée par BDS
00:40:29qui devait se tenir
00:40:30à la place de la comédie
00:40:31à Montpellier
00:40:32c'est un collectif
00:40:33notamment pro-Palestine
00:40:34qui défend
00:40:35un certain nombre
00:40:36d'idées, etc.
00:40:37Là on se dit
00:40:38Magali Huissante
00:40:39en tout cas
00:40:40on voit que le préfet se dit
00:40:41maintenant
00:40:42au moins
00:40:43on prend des décisions
00:40:44rapides
00:40:45et on évalue la situation
00:40:46c'est-à-dire que
00:40:47ce genre de manifestation
00:40:48aurait quand même
00:40:49dû se tenir
00:40:50malheureusement
00:40:51mais il a fallu ça
00:40:52pour qu'elle ne se tienne pas
00:40:53peut-être qu'on aurait pu
00:40:54ne pas attendre
00:40:55pour ne pas avoir
00:40:56des manifestations
00:40:57où on ait ce genre de revendications
00:40:58Oui, puis là très clairement
00:40:59au regard de la possible
00:41:00montée des violences
00:41:01on va interdire
00:41:02la manifestation
00:41:03mais on n'est pas du tout
00:41:04dans la posture
00:41:05et le message envoyé
00:41:06de dire qu'on condamne
00:41:07complètement ce genre
00:41:08de manifestation
00:41:09donc encore une fois
00:41:10on est quand même
00:41:11dans une totale
00:41:12hypocrisie politique
00:41:13on ne va pas se mentir
00:41:14depuis les Européennes
00:41:15depuis le Front Républicain
00:41:16on le sait que LFI
00:41:17détient des élus
00:41:18de la République
00:41:19qui attisent la haine
00:41:20avec des propos
00:41:21antisémites graves
00:41:22donc à un moment donné
00:41:23quels sont
00:41:24en fait
00:41:25les objectifs
00:41:26de cette manifestation
00:41:27qui sont
00:41:28quels sont en face
00:41:29les ripostes
00:41:30et les postures politiques
00:41:31pour ne plus permettre
00:41:32ce genre de choses
00:41:33enfin je veux dire
00:41:34on a des élus
00:41:35qui ont été élus
00:41:36grâce au désistement
00:41:37de candidats LFI
00:41:39on a autorisé
00:41:41les LFI
00:41:42en faisant barrage
00:41:43au Rassemblement National
00:41:44et pourtant
00:41:45on a quand même
00:41:46un certain nombre d'élus
00:41:47qui défendaient
00:41:48on va dire
00:41:49quand même
00:41:50les élus du Rassemblement National
00:41:51au regard de la violence
00:41:52en face des LFI
00:41:53donc à un moment donné
00:41:54je veux dire
00:41:55comment voulez-vous
00:41:56que les citoyens
00:41:57arrivent à comprendre
00:41:58quelque chose
00:41:59à faire confiance
00:42:00et à accepter
00:42:01un certain nombre
00:42:02de messages politiques
00:42:03quand toutes les postures
00:42:04depuis le départ
00:42:05sont à contresens
00:42:06systématiques
00:42:07c'est pas possible
00:42:08effectivement Jonathan Cixous
00:42:09au moment quand même
00:42:10des élections législatives
00:42:12pour tout ce qu'on appelle
00:42:13maintenant
00:42:14le front républicain
00:42:15et bien il a semblé
00:42:16à l'époque
00:42:17que la France insoumise
00:42:18était moins dangereuse
00:42:19que le Rassemblement National
00:42:21et effectivement
00:42:22quand on voit aujourd'hui
00:42:23la condamnation
00:42:24et même d'ailleurs
00:42:25certains élus de droite
00:42:26dont parfois
00:42:27des parlementaires
00:42:28ont été sauvés
00:42:29grâce à ce front républicain
00:42:30dire il faut condamner
00:42:31ceux qui jouent
00:42:32avec l'antisémitisme
00:42:33oui quand il s'agissait
00:42:34de sauver son poste
00:42:35en revanche
00:42:36ça gênait un petit peu moins
00:42:37Oui le réflexe Castor
00:42:38avait été incroyablement
00:42:39bien suivi
00:42:40et on s'en souvient
00:42:41c'est caricatural
00:42:42et vous faites bien
00:42:43de le rappeler également
00:42:44que c'est que
00:42:45tous ces élus
00:42:46qui ont fait en sorte
00:42:47que des députés LFI
00:42:48puissent être reconduits
00:42:49ou faire leur entrée
00:42:50à l'Assemblée
00:42:51soit aujourd'hui
00:42:52parmi les premiers
00:42:53à l'assemblée
00:42:54à dénoncer
00:42:55les postures de LFI
00:42:56c'est tout ça
00:42:57parce qu'effectivement
00:42:58le grand méchant
00:42:59dans leurs esprits
00:43:00reste et demeurera
00:43:01à jamais l'ERN
00:43:02c'est totalement aberrant
00:43:03et inconséquent
00:43:04pour ne pas dire dangereux
00:43:05quand on voit le résultat
00:43:06un détail
00:43:07qui n'en est peut-être pas un
00:43:08mais on peut quand même
00:43:09le relever
00:43:10grâce à la vidéosurveillance
00:43:11on apprend
00:43:12que cet homme
00:43:13a un drapeau palestinien
00:43:14noué à la taille
00:43:15moi je ne vois pas
00:43:16beaucoup de gens
00:43:17dans l'espace public
00:43:18porter des drapeaux palestiniens
00:43:19c'est vraiment
00:43:20c'est vraiment
00:43:21c'est vraiment
00:43:22c'est vraiment
00:43:23un délire
00:43:24de porter des drapeaux palestiniens
00:43:25comme ça
00:43:26c'est Rimaz Hassan
00:43:27la dernière que j'ai vu
00:43:28à la télé
00:43:29qui portait le drapeau palestinien
00:43:30en foulard
00:43:31etc.
00:43:32ça donne quand même
00:43:33un peu l'état d'esprit général
00:43:34dans lequel peuvent baigner
00:43:35beaucoup de monde
00:43:36et
00:43:37en continuant
00:43:38de faire
00:43:39effectivement
00:43:40de tous les français juifs
00:43:42des comptables
00:43:43de la politique israélienne
00:43:44et de ne pas condamner
00:43:46clairement
00:43:47à travers des propos clairs
00:43:48ce type d'assimilation
00:43:51d'amalgame
00:43:52comme on dit
00:43:53terribles agressions auront lieu et continueront d'avoir lieu malheureusement
00:43:57comme le rappelait madame Caroline Mori.
00:44:00Ces agressions, ces crimes sont abjects et on voit que au nom de la
00:44:08politique, de la petite politique, eh bien des élus de la République sont
00:44:13prêts à toutes les compromissions. Je ne sais pas ce qu'il faudra comme
00:44:17électrochoc pour que des hommes comme Olivier Faure, des responsables du parti
00:44:22communiste, je n'ose même pas imaginer un vert, un écolo, dire on casse
00:44:28notre alliance avec la France insoumise, qu'il y ait un réel divorce qui soit
00:44:33acté et ma foi, qu'est-ce qui est le plus important ? De vraies valeurs ou plutôt
00:44:38un groupe parlementaire ? C'est à eux de voir et c'est eux de toute façon qui
00:44:45seront jugés par l'histoire.
00:44:46Jean-Christophe Galliard.
00:44:46Oui et puis regardez ce qui s'est passé, vous avez raison de le dire, les européennes, Raphaël Glucksmann, il mène une campagne pour le PS,
00:44:51il se fait insulter et pire que ça, bousculer, pas seulement parce qu'il est
00:44:55socialiste, pas seulement parce que c'est un adversaire politique mais aussi parce
00:44:58qu'il est juif dans un contexte qui est très particulier et lui-même, le lendemain
00:45:03de cette élection, parce que le président de la République appuie sur un bouton, il dit
00:45:06sous l'Assemblée Nationale, on repart pour une séquence électorale,
00:45:09alors est-ce qu'il est cette Elysée, est-ce qu'on lui demande son avis ?
00:45:13En tout cas il appartient à cet ensemble, cette plateforme qui comprend des gens
00:45:16dont vous parlez, Rima Hassan, Raphaël Glucksmann, j'ai la plateforme, il est clair
00:45:20et donc ça veut dire qu'à partir du moment où on est là-dedans, qu'on s'appelle
00:45:23François Hollande qui vient pleurer sur un tweet dans la journée ou d'autres,
00:45:27comment voulez-vous après, effectivement, qu'on ait une lisibilité claire et que
00:45:32surtout, si vous voulez, on puisse lutter ensuite derrière contre d'autres formes
00:45:35qui sont beaucoup plus idéologisées, dans un esprit religieux aussi en grande partie,
00:45:41il faut le dire aussi, et aussi parce que quantitativement, on a libéré tellement
00:45:45de possibilités d'entrer à des populations qui elles-mêmes sont imprégnées par cette
00:45:49lutte qui est une lutte géographique en Palestine, mais pas seulement, qui existe
00:45:52dans d'autres parties du monde et à partir de là, vous avez un cocktail extraordinaire.
00:45:55La jeune fille qui s'est fait violer parce qu'elle était juive à 12 ans, les enfants
00:45:59à 13 ans, ce n'est pas parce que M. Mélenchon lui dit ou Mme Rima Hassan lui dit que les
00:46:04Palestiniens sont des victimes des Juifs, c'est parce qu'ils vivent dans un contexte
00:46:09depuis qu'ils sont tout petits, ou les enfants, vous vous rendez compte, ça n'a rien à voir
00:46:14ni avec ceux qui viennent de l'extérieur pour le coup, parce qu'ils sont là depuis
00:46:16longtemps.
00:46:17Et après, vous avez une autre population qui vient maintenant s'agréger, qui elle-même
00:46:22potentiellement peut devenir un soldat actif ou délirant, peu importe, parce que ça produit
00:46:26les mêmes conséquences.
00:46:27Moi, ça me fait rire quand on dit que les gens n'ont plus leur maîtrise des sens,
00:46:30ce sont des gens qui devraient être à l'asile ou dans un système psychiatrique.
00:46:34Non, ils commettent ces actes et pour commettre ces actes, de toute manière, vous ne pouvez
00:46:37pas être très bien équilibré, c'est que vous êtes idéologisé.
00:46:40Non, mais vous savez ce que vous faites.
00:46:41Exactement.
00:46:42Et donc à partir de là, on a ces dimensions sur lesquelles il faut lutter.
00:46:44Je vous le redis, ce millimètre tous les jours à l'école, dans les clubs de sport,
00:46:47dans les associations, dans les quartiers, on ne peut pas accepter ça, c'est quelque
00:46:50chose qui doit se faire.
00:46:51De la même manière qu'en politique, c'est très spectaculaire, mais ce n'est pas ça
00:46:54qui produit les effets de libération, si vous voulez, de la violence ensuite autour
00:46:58des collèges, autour des écoles et ainsi de suite.
00:47:00Je suis d'accord avec vous, mais après, l'exemple quand même doit venir d'en haut.
00:47:05C'est-à-dire que si les politiques à l'Assemblée nationale s'autorisent à faire des phrases
00:47:11ambiguës, parfois pas du tout ambiguës, clairement antisémites.
00:47:14Les Jeux olympiques.
00:47:15Rappelez-vous ce qui s'est fait sur l'équipe d'Israël ?
00:47:17Absolument.
00:47:18Ce n'est pas une équipe de club, c'est l'équipe d'un pays.
00:47:20Même si les gens ne se disent pas ça comme ça, ce n'est pas conceptualisé, mais à
00:47:23partir du moment où, entre guillemets, au sommet de la pyramide, l'élite administrative
00:47:27politique du pays se permet ça, en fait, ça désinhibe tout le monde.
00:47:31Donc je pense qu'il y a un devoir d'exemplarité.
00:47:33Mais le problème, la grande difficulté par rapport à ça, c'est qu'il n'y a rien qui
00:47:37est judiciarisé.
00:47:38Non mais il y a un moment donné aussi, alors nous, on est tous en train de verser des larmes
00:47:42de crocodile, on est toujours en train de s'indigner, mais normalement, il y a le droit,
00:47:46il y a le respect du droit, il y a l'application du droit.
00:47:48Si Jean-Marie Le Pen avait dit un quart de ce qu'on entend dans la bouche de Rima Hassan,
00:47:53dans la bouche d'élus de la France insoumise, je peux vous dire que la justice serait saisie
00:47:58bien plus tôt.
00:47:59Et je pense que c'est ça aussi qui heurte les gens.
00:48:03On a l'impression en fait qu'aujourd'hui, globalement, il fait bon d'être antisémite
00:48:07en France, vous pouvez faire ce que vous voulez et au nom de la liberté d'expression,
00:48:11tout passe.
00:48:12Non mais réellement, on ne pleurniche pas, on s'indigne, on est les premiers à être
00:48:17très énervés, en colère, on ressent plein d'émotions quand même de plus en plus dures,
00:48:22mais en face, il ne se passe jamais rien, il n'y a jamais aucune sanction, il n'y a jamais
00:48:27aucune alerte autre qu'une alerte morale.
00:48:30Et vous allez voir, je pense que ce qui va, à mon avis, offusquer beaucoup de gens, c'est
00:48:35que l'attention médiatique va peut-être être fixée, une fois que le procureur de
00:48:39la République aura parlé, sur le fait que la photographie de la personne qui a commis
00:48:45cet acte antisémite a été diffusée sur les réseaux sociaux, je suis quasiment convaincu
00:48:49que la justice va ouvrir une incidente pour savoir, pour remonter, pour savoir qui a diffusé
00:48:56le profil et la photo de cette personne-là.
00:48:59Et en fait, en France, c'est comme ça que ça se passe, et les gens se disent, mais
00:49:02on est complètement chez les fous, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, les seules personnes qui
00:49:05vont être mises en cause, ça va être ceux qui ont diffusé l'image, la vidéo de la
00:49:10personne qui a commis l'acte antisémite, et de l'autre côté, on va peut-être vous
00:49:13expliquer qu'on a affaire à quelqu'un, effectivement, qui a des problèmes psychiatriques, qui n'était
00:49:18pas en pleine possession de ses moyens, et donc qui est jugé irresponsable.
00:49:22Et ça, c'est l'espèce de point Godwin de cette société, c'est ce qui rend complètement
00:49:25dingue tout le monde.
00:49:26Et je voudrais justement, à 17h45, qu'on refasse le point précis sur le déroulement
00:49:31des faits sur ce qui s'est passé ce matin, donc, à la synagogue de la Grande Motte.
00:49:35Le reportage est signé Solène Boulan.
00:49:36C'est vers 8h30 ce samedi que les pompiers ont été appelés aux abords de la synagogue
00:49:44de la Grande Motte, à une vingtaine de kilomètres de Montpellier.
00:49:47Deux véhicules ont été incendiés à proximité du lieu de culte.
00:49:51Une bouteille de gaz aurait explosé dans l'un des véhicules, selon la gendarmerie.
00:49:55Deux portes de la synagogue ont été incendiées.
00:49:58Un policier municipal a été touché.
00:50:01Très vite, un important dispositif de sécurité s'est mis en place, avec la présence de
00:50:06des mineurs.
00:50:07Ce témoin raconte.
00:50:09Moi, j'habite à peu près à 50 mètres de la synagogue, et vers 8h45, vraiment une
00:50:16énorme explosion, avec un gros panache de fumée, donc comme j'habite tout près, je
00:50:22suis allé voir, et derrière un mur, des flammes et toujours beaucoup, beaucoup de
00:50:28fumée.
00:50:29Au départ, j'ai pensé à un accident, peut-être un stockage d'une citerne de gaz qui aurait
00:50:34pu exploser accidentellement, mais vu le nombre de forces de l'ordre, j'ai pensé que ce
00:50:40n'était pas ça du tout.
00:50:41D'après des images de vidéosurveillance, un homme quittant les lieux après l'explosion
00:50:46portait un drapeau palestinien noué autour de la taille, des bouteilles en plastique
00:50:50à la main, ainsi qu'une arme de poing.
00:50:52Dans un télégramme envoyé au préfet, Gérald Darmanin demande une présence renforcée
00:50:57des forces de l'ordre devant les lieux de culte juif.
00:51:00Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête, ouverte pour tentative d'assassinat
00:51:05terroriste.
00:51:06Je vous rappelle que vous suivrez aussi en direct sur CNews le point du ministre de l'Intérieur
00:51:11du Premier ministre et des autorités locales, un point presque qui devait avoir lieu initialement
00:51:15aux alentours des 18h, peut-être une dizaine de minutes de retard, nous annonçons.
00:51:20Le gouvernement est pour l'instant aux côtés des élus à la mairie.
00:51:24On parlait justement des actes antisémites, on va s'arrêter quelques instants sur les
00:51:29chiffres.
00:51:301676 actes antisémites en 2023, 887 au premier semestre 2024, c'est-à-dire 3 fois plus que
00:51:38l'an dernier.
00:51:39Effectivement, malheureusement, on a ces chiffres, on nous dit parfois 3, parfois 4, et ça a
00:51:45été immédiat après le 7 octobre.
00:51:47Les jours suivants, on avait déjà en une semaine, je crois, 3 fois plus d'actes antisémites
00:51:52que sur une période beaucoup plus large.
00:51:53Et pourtant, il y a encore certains politiques qui nous disent qu'il ne faut pas que le conflit
00:51:57s'importe en France.
00:51:58C'est-à-dire que je veux bien qu'on ne le veuille pas et que personne ne le souhaite,
00:52:02mais le conflit s'est importé le 7 octobre au matin.
00:52:05Il est en plein cœur, et puis encore une fois, tout à l'heure je parlais de revenir
00:52:09à la source.
00:52:10On voit bien là la multiplication des faits immédiatement après le 7 octobre.
00:52:16Et en fait, ce qu'il faut aller regarder, c'est plus en détail sur les sources et
00:52:21notamment sur ce qui se passe dans les réseaux sociaux.
00:52:25Parce qu'on sait qu'on a un certain nombre de policiers qui travaillent sur toutes les
00:52:28notions d'influence sur les réseaux sociaux et qu'il y a un énorme travail qui est fait
00:52:33là-dessus.
00:52:34Mais ce qui serait vraiment important, c'est d'aller au-delà et de voir comment on peut
00:52:41drainer ça, comment on peut enlever ça, sécuriser ça sur les réseaux sociaux.
00:52:45Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais Louis Boyard avait fait une vidéo très explicite
00:52:49sur le sujet pendant les européennes.
00:52:51Il avait expliqué très récemment sur les réseaux sociaux comment il manipulait à
00:52:54la fois les citoyens et les médias grâce aux réseaux sociaux.
00:52:58Et donc, à un moment donné, on a quand même des élus qui sont responsables politiquement,
00:53:04on a une politique du numérique, et donc il y a aussi l'influence des réseaux sociaux
00:53:08qu'il faut aller.
00:53:09Il ne faut pas avoir peur aujourd'hui d'aller contrôler et d'aller mettre des barrières
00:53:12sur ce qui se passe parce qu'on sait que la répétition, que les images, que l'embrigadement,
00:53:17il était déjà arrivé sur les réseaux sociaux et là, il s'est démultiplié et il se démultiplie
00:53:21très très vite.
00:53:22Et Jacques Morel, effectivement, juste au lendemain du 7 octobre, il y avait eu des
00:53:26actes antisémites ou des paroles antisémites dans les universités et quand ils avaient
00:53:29regardé de plus près, ils s'intéressaient aux profils de ceux qui les divulguaient pour
00:53:32voir de qui il était question.
00:53:34Eux pensaient plutôt peut-être à un public radicalisé et en fait, pas du tout.
00:53:38Sur les premiers jours, ils s'étaient rendus compte que c'était plutôt des jeunes très
00:53:40politisés en fait, en lien notamment avec le NPA et avec l'extrême gauche.
00:53:45Et en fait, il s'était dit, c'était devenu une lutte politique qui n'avait finalement
00:53:49aucun autre fondement que de surfer en fait sur quelque chose, sur des événements qui
00:53:53finalement, ils ne comprennent peut-être même pas.
00:53:55C'est un peu le sport de ces générations.
00:53:57C'est les jeunes qui sont lycéens et étudiants, si vous voulez, qui manœuvrent
00:54:03et manipulent les réseaux sociaux.
00:54:05Donc, c'est peut-être aussi un peu normal que ce soit ces générations-là qui soient
00:54:09en première ligne pour ces manipulations.
00:54:13Mais ce qu'il y a de grave, si vous voulez, c'est qu'effectivement, il n'y a pas de
00:54:17possibilité de pouvoir identifier les auteurs et qu'il n'y a pas non plus de sanctions
00:54:25qui viennent derrière pour tous ces manipulateurs, quoi, en fait.
00:54:30Et je voudrais justement aussi qu'on écoute maintenant Perlada.
00:54:32Non, vous l'avez entendu précédemment, mais la présente du CRIF en Languedoc-Roussillon,
00:54:36je vous le disais, elle était l'invitée de Midi News et justement, elle revenait un
00:54:40petit peu sur ce climat qui rend malheureusement la vie de nos compatriotes juifs en France
00:54:44assez impossible. Écoutez-la.
00:54:47Il faut quand même se poser la question de ce principe-là.
00:54:50Est-ce qu'on peut encore vivre comme un juif en France ?
00:54:53Et donc, j'interpelle la communauté nationale musulmane, juive, athée, quelle qu'elle soit,
00:54:59que ce soit chrétienne, quelles que soient les confessions ou qu'on soit sans confession.
00:55:05La question qui se pose là, c'est est-ce qu'on se ressaisit pour dire qu'il est possible
00:55:10de vivre comme un juif en France ou est-ce qu'il faut se dire que les juifs vont vivre
00:55:15tout le temps dans la terreur ?
00:55:17Donc là, je veux insister, bien sûr, sur les forces de police qui font le maximum.
00:55:22Bien entendu, je veux insister aussi sur la justice qui doit être en comparution
00:55:27immédiate et très sévère.
00:55:29Jonathan Cixous, nous sommes en 2024, on est en France et on a la présente du CRIF
00:55:34en langue d'ordre russion qui se dit qu'on se demande si on peut encore vivre en France
00:55:38quand on est juif, c'est-à-dire qu'on voit, on parlait tout à l'heure d'un aveu d'échec,
00:55:40c'est-à-dire que ce son, il est déchirant.
00:55:42On se dit qu'on n'est pas capable non seulement de les protéger, mais on n'est même pas
00:55:45capable de lutter contre ce climat, c'est-à-dire avec des personnes, et on le sait,
00:55:49malheureusement, qui changent de quartier, qui enlèvent leur mezouza, qui enlèvent
00:55:52leur kippa, on se dit qu'est-ce qu'on a loupé ?
00:55:54Parce qu'en fait, c'est juste incroyable de voir ce retour de l'antisémitisme
00:55:57et les conséquences qu'il a aussi dans le quotidien, dans tous les petits renoncements,
00:56:01parfois, que les personnes juives sont obligées de faire, tout simplement pour ne pas risquer
00:56:05d'être victime d'un acte antisémite.
00:56:06Je ne veux pas jouer les caissandres, mais ce n'est pas fini.
00:56:08Malheureusement.
00:56:09Et ça risque même de commencer, de s'intensifier, pardon, et je vous dis ça pourquoi ?
00:56:16Parce que vous parliez d'importation du conflit, il y a eu une importation politique,
00:56:20on l'a vu sans phare durant les dernières campagnes de LFI, c'était très clair,
00:56:25c'était un ordre du jour, mais il y a également, et moi, ces images m'avaient marqué à l'époque,
00:56:30au lendemain du 7 octobre, des migrants à Lampedusa qui attendaient leur transfert
00:56:35vers le continent européen, sautaient de joie et se filmaient en sautant de joie
00:56:41des scènes de liesse collective incroyable à Lampedusa.
00:56:45Et ils sont aujourd'hui sur notre sol, ils sont sur le sol européen.
00:56:48Nous payons leur exil et ça se passe comme ça.
00:56:54On importe, il y a le conflit, comme je vous le disais, importé politiquement,
00:56:57et on importe, et c'est une importation massive, un état d'esprit.
00:57:00Parce que la plupart de ces gens viennent de pays où il y a un antisémitisme culturel,
00:57:04profond, ancré, historique, et ce sont ces gens que nous faisons venir,
00:57:08que nous payons pour venir en France, en Europe, chez nos voisins européens,
00:57:13je ne vous parle même pas de la situation en Belgique,
00:57:15mais on emprunte cette voie-là et c'est une voie expresse.
00:57:19Donc malheureusement, je ne pourrais pas vous prononcer
00:57:24quelques phrases optimistes sur cette question précise.
00:57:29Jean-Christophe Gallien, elle dit aussi autre chose par là-dedans,
00:57:32elle attend, puisqu'on peut dire un sursaut,
00:57:34elle en appelle justement aux autres autorités aussi religieuses,
00:57:37parce qu'on a de cesse d'espérer un sursaut.
00:57:39Alors le sursaut, il peut être politique, il peut être citoyen,
00:57:42mais si on veut un pays uni, c'est aussi important que les autres religions,
00:57:45les autres autorités religieuses rappellent que l'antisémitisme en France
00:57:49n'est pas une opinion, c'est bien un délit,
00:57:51et que l'antisémitisme ne peut pas être toléré.
00:57:53Et c'est vrai que ce silence, parfois, il dérange un peu,
00:57:56et on le dit beaucoup dans les plateaux,
00:57:58ce sont des autorités morales aussi pour les religions,
00:58:00et bien au moins que ce soit dit, est-ce que ça fera effet ?
00:58:02C'est une autre question, mais c'est important que ces mots soient prononcés.
00:58:05Il faut qu'on pense en particulier à une religion qui fait face
00:58:10dans les géographies dont vous avez parlé, qui est l'islam.
00:58:15Je veux dire, aujourd'hui, à un moment donné,
00:58:17la communauté musulmane en France, bien évidemment,
00:58:19elle ne partage pas ses idées forcément antisémites,
00:58:22elle ne soutient pas forcément, évidemment, les gens.
00:58:24Par contre, là où on attend quelque chose,
00:58:27et c'est ce qu'attend, et ce qui est dit par le CRIF régional,
00:58:30en l'occurrence, mais le CRIF national, par d'autres acteurs aussi partout,
00:58:34parfois chrétiens, lorsqu'il y a eu des actes dans des églises catholiques,
00:58:37lorsqu'il y a eu aussi des actes qui étaient dans des lieux laïcs,
00:58:41les collèges dont je parlais.
00:58:43Il y a besoin d'une prise de parole aussi de la communauté musulmane
00:58:46et de ses représentants.
00:58:47C'est compliqué, il n'y a pas de clergé, ce n'est pas organisé.
00:58:49On est dans des géographies.
00:58:51Oui, mais on a des personnalités qui font autant.
00:58:53Non, mais ça veut dire que c'est quelque chose qui est très important
00:58:55avec des gens, en plus, qui sont dans une grande liberté en France de culte.
00:58:59Il faut quand même le répéter.
00:59:00C'est quand même facile de faire ce qu'on veut en France
00:59:02en termes de propositions d'idéologie, d'opinion.
00:59:05C'est beaucoup plus simple de faire des actes aujourd'hui
00:59:08de conquête d'opinion ou de religion que dans d'autres pays,
00:59:11ne serait-ce que européens.
00:59:12Donc, ce qui veut dire qu'on ne doit pas, pour le coup,
00:59:14là aujourd'hui, se laisser embarquer aujourd'hui, c'est encore temps.
00:59:18C'est encore temps.
00:59:19Rappelons-nous qu'il y avait des collégiens juifs en Seine-Saint-Denis.
00:59:23Il n'y en a plus dans les collèges publics.
00:59:24Et ça remonte à une dizaine d'années, c'est-à-dire qu'on est dans un contexte
00:59:27qui est un glissement progressif d'une migration interne
00:59:29qui amène ensuite les gens à partir vers d'autres pays.
00:59:31Mais ils ont commencé par bouger de Seine-Saint-Denis, Paris
00:59:35ou d'autres départements de l'île de France.
00:59:36Donc, c'est 500 000 personnes juives en France, vous vous rendez compte.
00:59:40Et on est face à quelque chose qui, aujourd'hui, prend une forme
00:59:43qui doit être déclarée, qui doit être déclarée et aussi politiquement.
00:59:46C'est-à-dire qu'on ne peut pas ne pas interpeller, non pas la communauté,
00:59:51mais ses responsables, mais des gens qui doivent prendre la parole
00:59:54pour dire qu'ils se désolidarisent, qu'ils sont contre ces actes,
00:59:57qu'ils ne peuvent pas accepter ça, même si, par ailleurs,
01:00:00ils sont dans un combat, ce que je peux comprendre, sur le terrain en Palestine,
01:00:04qui est les fabriques des affrontements avec Israël,
01:00:06qu'ils ne sont pas d'accord.
01:00:07Voilà pour ça, il n'y a rien à voir là-dessus.
01:00:09Par contre, dans ce pays, alors qu'on a des actes qui touchent les personnes,
01:00:13qui touchent les biens, qui touchent les cultes, qui touchent les enfants,
01:00:15les enfants, là, on ne peut plus rester silencié.
01:00:17Et ça, c'est un point essentiel.
01:00:19Ce n'est pas attaquer la communauté musulmane.
01:00:21Ce n'est pas lui dire qu'elle est complice.
01:00:23C'est dire on a besoin de prises de parole plus fortes
01:00:26et on ne doit pas avoir peur sur ce plateau de dire oui, à un moment donné,
01:00:29c'est religieux, on tourne autour des gens qui veulent se faire empayer,
01:00:32s'en rempédouser.
01:00:33Non, disons-le clairement, c'est comme ça que ça marche aujourd'hui.
01:00:35Et c'est cette question-là qu'il faut régler et pas une autre.
01:00:38Et Louis de Ragnel, effectivement, on se dit ce genre de discours
01:00:41des autorités religieuses.
01:00:43On ne peut pas avoir la garantie que ça change tout, tout au tout.
01:00:45Mais en revanche, ces discours, s'ils sont entendus, ça pèse aussi.
01:00:48Si vous avez un représentant du culte musulman, notamment,
01:00:51qui dit l'antisémitisme, c'est non, ça n'est pas notre façon de penser.
01:00:54Et justement, on monte au créneau aussi au contact de nos compatriotes juifs.
01:00:57C'est toujours une parole qui, de toute façon, fera du bien.
01:01:00Mais c'est au-delà de ça.
01:01:01C'est-à-dire que pour moi, c'est indispensable.
01:01:03Déjà, c'est une parole de clarification parce que ça permet à tous les imams,
01:01:07par exemple, qui condamneraient ce qui s'est passé ce matin,
01:01:10d'expliquer à leurs fidèles le bien, le mal.
01:01:14L'antisémitisme, ce n'est pas l'islam.
01:01:15Et de ce point de vue-là, je pense que c'est nécessaire.
01:01:18C'est indispensable.
01:01:19Et de fait, pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, il y a aussi peu d'imams
01:01:23qui font ces déclarations-là ?
01:01:25C'est aussi parce que globalement, il y a un problème.
01:01:27Non, mais il y a un tabou.
01:01:28Ils sont tous menacés de mort, les malheureux.
01:01:29Alors exactement.
01:01:30Et donc, je ne suis pas là en train de déculpabiliser les imams
01:01:35qui disent je suis menacé de mort si je le fais.
01:01:37Mais il y a quand même un problème aujourd'hui.
01:01:41On sait assez peu de choses, globalement, sur ce qui se raconte
01:01:43dans les mosquées en France.
01:01:45Les services de renseignement savent beaucoup mieux que nous.
01:01:48Mais globalement, à part des prêches sur les réseaux sociaux,
01:01:51on connaît très peu de choses.
01:01:53C'est quand même la grande différence avec d'autres cultes qui sont beaucoup plus forts.
01:01:55Ce qui me permet à nouveau de saluer la réactivité
01:01:57et les actions qui ont été entreprises immédiatement.
01:02:00L'enquête, je le disais, démarre.
01:02:02Près de 200 policiers et gendarmes sont mobilisés
01:02:05pour retrouver l'auteur, le suspect qui est actuellement recherché.
01:02:12Je veux le dire, ici, nous avons probablement évité un drame absolu.
01:02:17Mais ce qui s'est passé ici choque et scandalise, je le sais,
01:02:22toutes les républicaines et tous les républicains de notre pays.
01:02:25Parce que la réalité, c'est qu'une fois encore,
01:02:27les Français juifs ont été ciblés, attaqués en raison de leur croyance.
01:02:34Cela nous indigne, cela nous révolte, cela nous scandalise.
01:02:39Quand on sait que les actes antisémites ont connu une progression terrible,
01:02:44plus encore depuis le 7 octobre dernier,
01:02:46le ministre de l'Intérieur, il y a quelques semaines,
01:02:49donnait les chiffres pour l'année 2024 et le premier semestre de l'année 2024
01:02:53avec une augmentation encore extrêmement forte.
01:02:56Je salue le président du CRIF, Yonatan Harfi, qui est avec nous.
01:02:59Évidemment, nous sommes à la fois mobilisés,
01:03:02intraitables face à ces actes antisémites.
01:03:05Je veux saluer aussi l'ensemble des élus qui sont avec nous aujourd'hui.
01:03:09Parce que la réalité, c'est que c'est tous ensemble,
01:03:12par-delà l'équivage politique, que nous devons systématiquement
01:03:15nous dresser face à ces actes.
01:03:18Et rappeler systématiquement également que derrière la violence verbale,
01:03:23il y a ensuite bien souvent la violence physique.
01:03:26Et rappeler donc chacune et chacun à leur très grande responsabilité,
01:03:30dans les mots qui sont employés, dans les propos qui sont tenus,
01:03:34dans les positions politiques qui sont prises,
01:03:36et appeler chacune et chacun à se dresser avec nous
01:03:38contre l'antisémitisme quand surviennent de tels actes.
01:03:42Je vous remercie.
01:03:43Si vous avez quelques questions, on peut commencer à répondre.
01:03:47Justement, le président du CRIF, vous disiez tout à l'heure,
01:03:50tout à l'heure, il y avait un contexte particulier avec des responsables politiques
01:03:54accusés en tout cas d'ambiguïté sur l'antisémitisme.
01:03:58Est-ce que vous faites vous aujourd'hui un lien avec ce qui s'est passé ce matin ?
01:04:01Ce que je dis, c'est qu'on voit bien qu'il y a plus encore depuis le 7 octobre,
01:04:07un climat alimenté par certains,
01:04:10beaucoup de confusions qui sont générées par certains,
01:04:14qui conduisent à alimenter une haine des juifs dans notre pays.
01:04:19C'est une réalité.
01:04:20Je crois que notre responsabilité à tous, c'est de le dénoncer,
01:04:24c'est de lutter contre, c'est d'être implacable,
01:04:27parce qu'on ne peut pas accepter ça, que s'en prendre à un Français juif,
01:04:30c'est s'en prendre à tous les Français,
01:04:33parce que c'est s'en prendre à l'un de nos concitoyens en raison de ses croyances
01:04:36et que la France, la République, elle protège tous ses concitoyens,
01:04:40quelles que soient leurs croyances.
01:04:41Et je veux saluer le message qui est adressé ici aujourd'hui
01:04:44avec les représentants de la communauté musulmane
01:04:47qui sont présents avec nous ce matin et qui ont tenu à être présents aujourd'hui
01:04:52pour passer et adresser aussi ce message.
01:04:54Je pense que c'est important.
01:04:56À qui vous pensez particulièrement ?
01:04:58Je ne vais pas aller plus avant.
01:04:59Je pense que chacun a son idée sur la question.
01:05:01Moi, je suis ici avant tout pour apporter un message de rassemblement
01:05:04et d'appel à la responsabilité.
01:05:06Tout s'étend de hauteur ?
01:05:09Sur ce point, l'enquête démarre à peine.
01:05:12Ce que nous ont dit les services d'enquête et les magistrats,
01:05:16c'est que d'abord un individu est recherché,
01:05:20un individu qui a mis le feu aux portes de la synagogue et aux véhicules,
01:05:24et qu'ensuite, il y a un grand nombre d'éléments
01:05:27qui sont actuellement analysés par la police technique et scientifique.
01:05:30Je salue leur travail,
01:05:32qui permettront probablement d'avancer sur différentes pistes
01:05:34pour retrouver l'auteur.
01:05:36Je rappelle que près de 200 policiers et gendarmes
01:05:38sont mobilisés actuellement pour le traquer.
01:05:42Merci beaucoup.
01:05:48Vous venez de suivre la déclaration du Premier ministre des missionnaires.
01:05:52On va la commenter ensemble.
01:05:53D'abord, une première question, Jonathan Cixous,
01:05:56parce que Gabriel Attal dit que la haine des Juifs est alimentée,
01:06:00qu'il faut à chaque fois la dénoncer.
01:06:02Oui, mais ce climat alimenté par certains.
01:06:05Et quand on interroge le Premier ministre en disant
01:06:07qui vous visez, il ne veut pas aller au-delà.
01:06:09On se dit, s'il faut qu'on soit tous unis contre l'antisémitisme,
01:06:12peut-être que la première des choses, c'est de nommer justement.
01:06:15On sait très bien, et Gabriel Attal le sait très bien,
01:06:17qu'il pense notamment à certains de la France insoumise.
01:06:20Mais il y a eu un attentat contre une synagogue
01:06:22et on ne va pas oser pointer la responsabilité de la France insoumise.
01:06:26Ça veut quand même dire quelque chose.
01:06:27Mais ça veut dire énormément de choses.
01:06:30En quelques minutes, on a eu une splendide démonstration du blocage
01:06:34qui fait que malheureusement, on n'en est pas sorti de cette situation.
01:06:38Dans un premier temps, vous avez un Premier ministre
01:06:40qui fait un discours plein de déterminisme,
01:06:44très clair dans son analyse, voire plein de fermeté,
01:06:47empli de fermeté.
01:06:49Et dès lors qu'on lui demande d'être un peu concret,
01:06:52un peu précis, à savoir, vous pensez à qui ?
01:06:55Là, il vous dit, non, je ne vais pas vous répondre.
01:06:57Donc, quel est le message ?
01:07:00Mais en plus, et là, on rejoint peut-être ce que je vous disais tout à l'heure,
01:07:03les certains, c'est quand même des gens pour lesquels il a appelé à voter
01:07:07au second tour des élections législatives.
01:07:09Donc, ça tourne en rond.
01:07:11Et j'aimerais pouvoir un jour vous commenter différemment ce type de discours,
01:07:18parce que là, c'est un signal et un contre-signal systématique,
01:07:23même un jour d'attentat qui est ainsi donné.
01:07:27Ce n'est pas un beau spectacle.
01:07:28Muriel Wagner-Melki, par exemple, le Premier ministre dit
01:07:31qu'il faut être intraitable, que derrière la violence verbale,
01:07:34ça peut se transformer en violence physique.
01:07:36On ne peut qu'être en accord avec le Premier ministre.
01:07:39Mais en revanche, quand on a un individu qui insulte
01:07:41une famille de confessions juives dans le métro,
01:07:43qu'il n'est pas placé en détention provisoire, qu'il est laissé libre,
01:07:46avec un contrôle judiciaire, s'il veut bien s'y soumettre,
01:07:48et qu'il aura éventuellement un procès en janvier,
01:07:51là, on n'a pas tenu compte de ça, parce que cette personne
01:07:53qui a attaqué de manière, pour l'instant, verbale,
01:07:55une famille juive dans le métro, qu'est-ce qui nous garantit
01:07:57que dans les six mois qu'il éloigne de son procès,
01:07:59il ne va pas passer à l'étape supplémentaire ?
01:08:01C'est-à-dire qu'une fois de plus, c'est un discours politique
01:08:03qui ne correspond pas aux décisions qu'on a vues ces derniers jours.
01:08:07Tout à fait. Alors, d'où vient cette phrase ?
01:08:11D'abord, la violence verbale et ensuite, les passages à l'acte criminel.
01:08:14C'est une phrase que nous plaidons systématiquement à l'OGE depuis dix ans.
01:08:19À l'issue de toutes nos plaidoiries, nous appelons nos magistrats,
01:08:21et notamment les magistrats parisiens de la 17e chambre correctionnelle,
01:08:24donc qui est celle qui juge les provocations à la haine,
01:08:27ce dont vous parliez tout à l'heure,
01:08:30nous les appelons en fin de plaidoirie à bien prendre conscience
01:08:34qu'ils sont les derniers remparts avant la cour d'assises.
01:08:37En indiquant cette phrase systématique, la violence verbale
01:08:40précède toujours les passages à l'acte criminel.
01:08:43C'est une phrase que tous nos avocats plaident depuis dix ans.
01:08:47Donc voilà ce que cela signifie.
01:08:48Moi, quand je l'entends dans la bouche de M. Gabriel Attal,
01:08:53je ne peux que lui dire, vous n'avez pas saisi en fait la pertinence de cette phrase.
01:08:58La pertinence de cette phrase, c'est que véritablement,
01:09:01il faut s'emparer avec courage, avec détermination,
01:09:06nommer les choses, nommer les gens, dire.
01:09:08Et vous pointiez justement qu'il n'a pas répondu sur les élus,
01:09:11certains élus de la France insoumise et qu'il n'a pas eu le courage de le faire.
01:09:15C'est là la décision, en fait.
01:09:17C'est là, c'est à ce moment-là précis que ça se joue.
01:09:18C'est maintenant que ça se passe.
01:09:19Et si aujourd'hui, alors que ce matin, un attentat terroriste a été perpétré
01:09:24contre une synagogue en France en 2024,
01:09:26après tous ces actes antisémites depuis le 7 octobre,
01:09:30après tout ce que nous avons passé, après le viol de cette petite de douze ans.
01:09:33Si aujourd'hui encore, on n'a pas le courage de dire les choses, de les dénoncer.
01:09:38Alors effectivement, on n'a rien compris.
01:09:41On n'a rien compris et on se tient en marge du combat,
01:09:44de la lutte contre l'antisémitisme qui doit être menée, encore une fois,
01:09:48de manière sincère, de manière authentique, de manière vraie.
01:09:52Et lorsque l'on dit que les mots précèdent toujours
01:09:56les passages à l'acte criminel ou terroriste, c'est une réalité.
01:09:59Ce n'est pas une phrase jolie, ce n'est pas une phrase élégante.
01:10:04C'est un constat.
01:10:05C'est pour ça que le législateur a prévu des peines de prison
01:10:08pour les provocations à la haine et non pas des peines de sursis.
01:10:12Non, ce sont des peines de prison fermes qui sont prévues
01:10:15parce que le législateur, lui, il avait bien compris la pertinence de cette phrase.
01:10:19Il avait bien compris qu'avant tout passage à l'acte criminel,
01:10:22il y a des esprits qui sont formés à la haine.
01:10:24Et ces esprits sont formés comment à la haine aujourd'hui,
01:10:26depuis le 7 octobre en France ?
01:10:28Par les propos qui sont répétés inlassablement au quotidien.
01:10:31Qui infusent.
01:10:31Qui infusent, qui gangrènent les esprits, parfois des esprits plus faibles,
01:10:35parfois des esprits moins bien construits,
01:10:37parfois des esprits aussi un peu mieux construits, un peu plus intelligents.
01:10:39Et que ce sont ces esprits-là qui passent à l'acte criminel
01:10:42et ce sont eux qui viennent incendier, ce sont eux qui viennent violer,
01:10:46ce sont eux qui viennent tuer, ce sont eux qui viennent violenter.
01:10:49Et donc, il faut véritablement avoir du courage.
01:10:52Quand on combat une cause, quand on défend une cause,
01:10:56quand on combat l'antisémitisme, il faut du courage,
01:10:58il faut de la détermination, il faut dire les choses.
01:11:00Sinon, encore une fois, on passe son tour et on se tient à côté de l'histoire
01:11:04et on laisse l'histoire se dérouler sans.
01:11:06Mais on n'intervient pas de cette manière,
01:11:08parce qu'effectivement, ça peut être totalement contre-productif.
01:11:10Il faut dire les choses.
01:11:11– Et on va rejoindre dans un instant Charles Allonque,
01:11:13le député de la circonscription qui était avec le Premier ministre,
01:11:16Louis de Ragné-Landau.
01:11:17– Non, je voulais simplement réagir à ce que vous disiez,
01:11:19je suis d'accord avec ce que vous dites sur le fond de votre propos,
01:11:22sur le fait aussi que Gabriel Attal et la Macronie
01:11:25ont bénéficié des voix de la France insoumise
01:11:27lors des dernières élections législatives, après avoir fait un appel.
01:11:31Donc par rapport à ça, je suis entièrement d'accord avec vous.
01:11:33En revanche, il y a un élément, c'est-à-dire que le Premier ministre
01:11:36il sort à l'instant de la Synagogue, je comprends qu'il ne fasse pas une liste
01:11:40et qu'il ne fasse pas de politique en sortant de la Synagogue.
01:11:43– Oui, mais c'est lui en même temps qui tend la perche, qui en parle,
01:11:45c'est-à-dire qu'il en parle sans en parler.
01:11:46– Non, mais honnêtement, je suis d'accord avec vous sur tout ce que vous avez dit.
01:11:51En revanche, je pense qu'il faut attendre la prochaine interview.
01:11:54Là, il est à chaud devant la Synagogue avec des gens qui sont outrés,
01:11:58qui sont choqués, je pense que ce n'est pas le lieu
01:12:01et ça pourra intervenir dans une heure ou dans deux heures.
01:12:04– Je ne fais jamais de politique, vous le savez, je ne fais jamais de politique.
01:12:08– Je ne vous accuse pas, mais j'essaye de comprendre pourquoi il ne l'a pas fait.
01:12:12Et je suis convaincu que, objectivement, je suis convaincu que Gabriel Attal,
01:12:16dans les prochaines heures, pointera les élus de la France insoumise sans aucun problème.
01:12:19– J'espère qu'il nous entendra, j'espère qu'il va m'en tiendre à compte
01:12:21et j'espère que ça lui incitera, mais encore une fois,
01:12:24moi je ne fais pas de politique, je ne donne pas de consignes de vote,
01:12:28je n'en ai pas donné, mon organisation n'en a pas donné,
01:12:30nous ne sommes pas comme d'autres institutions, nous restons dans notre ligne.
01:12:33Nous, ce qui nous intéresse, c'est le combat contre l'antisémitisme.
01:12:35Alors moi, ce que j'attends, effectivement, lorsqu'on prend position comme ça publiquement,
01:12:39lorsqu'on est le Premier ministre et qu'on prend une position,
01:12:41qu'on l'apprenne avec courage et détermination, bien évidemment.
01:12:43– Vous l'aurez dans les prochaines heures, je pense.
01:12:45– Qu'il n'a pas attendu cet attentat pour savoir exactement
01:12:48qui gangrène les esprits de notre jeunesse,
01:12:50qui gangrène les esprits qui passent à l'acte criminel, il le sait pertinemment.
01:12:54Ça, c'est un premier point.
01:12:55Tout à l'heure, j'évoquais le fait que notre garde des Sceaux avait donné une circulaire
01:12:59et que cette circulaire était restée sans application.
01:13:01Depuis le 7 octobre, il y a plus de 10 mois qui se sont écoulés.
01:13:03Vous ne pensez pas qu'à un moment donné, il aurait pu taper sur la table
01:13:06pour exiger que des réponses pénales soient apportées de manière plus rapide et plus ferme.
01:13:10On a attendu les européennes, on a attendu les législatives,
01:13:14on a attendu les Jeux olympiques, on attend quoi en fait ?
01:13:17Et aujourd'hui, cet attentat. Il suffit d'attendre, il faut agir.
01:13:20– Je voudrais justement qu'on rejoigne Charles Alloncle.
01:13:23Bonjour Monsieur le député, vous êtes le député à droite, justement,
01:13:26de l'Hérault et de cette circonscription.
01:13:28On vous a vu il y a quelques instants, justement, derrière le Premier ministre
01:13:31et le ministre de l'Intérieur.
01:13:33Vous avez assisté, j'imagine, à un certain nombre d'échanges.
01:13:36On imagine que le gouvernement a voulu montrer qu'il était aux côtés
01:13:40à la fois de tous ceux qui sont intervenus, tous ces primo-intervenants
01:13:43et aussi de cette communauté juive qui a été, malheureusement,
01:13:46touchée très fortement ce matin à la Grande Motte.
01:13:50– Absolument, je pense que c'était la moindre des choses de venir se déplacer.
01:13:54Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre de l'Intérieur
01:13:57se sont rendus sur place assez rapidement, il faut le saluer.
01:14:01Après, maintenant, vous savez, des déplacements, des tweets larmoyants,
01:14:06des messages, je pense qu'on commence à en être habitués.
01:14:09Maintenant, il va falloir des actes, il va falloir des condamnations politiques,
01:14:12institutionnelles, gouvernementales.
01:14:14Je pense que les Français en ont trop vu de ce type de discours
01:14:18qui, parfois, n'ont aucune conséquence et ne donnent rien.
01:14:21Donc maintenant, il faudra passer aux actes.
01:14:23– Et je ne sais pas si vous nous entendiez déjà,
01:14:25mais on était en train, justement, d'échanger sur les mots
01:14:28prononcés par le Premier ministre, qui dit à plusieurs reprises
01:14:31que ce climat alimenté de haine des Juifs est alimenté par certains,
01:14:36qu'il faut la dénoncer.
01:14:37Quand l'un de mes confrères demande au Premier ministre, justement,
01:14:40de qui il parle, puisqu'à plusieurs reprises il l'a dit
01:14:43dans son propos liminaire, eh bien, il refuse de répondre.
01:14:46Est-ce que ça vous choque que le Premier ministre, justement,
01:14:48ne nomme pas clairement ce qu'il, pourtant qu'il mentionne à plusieurs reprises ?
01:14:53– Ce qui me choque, surtout, c'est qu'il y a quelques jours à peine,
01:14:57ils aient fait campagne main dans la main avec la France insoumise,
01:15:01avec tous les élus, tous les groupes politiques du Nouveau Front Populaire,
01:15:05soi-disant pour lutter contre le fascisme,
01:15:08pour lutter contre le Rassemblement National.
01:15:10Moi, c'est surtout ça qui me choque.
01:15:12C'est, en fait, ces cirques électoraux, lors des campagnes,
01:15:15pour des raisons purement électoralistes, où on va se boucher le nez,
01:15:20on va fermer les yeux, se mettre des œillères,
01:15:22vis-à-vis des propos absolument scandaleux et antisémites de certains élus,
01:15:26pour aller gagner des voix.
01:15:28Donc, aujourd'hui, Monsieur le Premier ministre a commencé à dénoncer
01:15:33certains propos, notamment venant de la France insoumise,
01:15:35dans le sous-entendant.
01:15:37Je pense qu'il sera plus explicite dans les prochaines heures.
01:15:40Mais moi, j'aimerais bien qu'il se souvienne,
01:15:42lorsqu'il y a des contextes électoraux, lorsqu'il y a des accords à faire,
01:15:45qu'il se souvienne de ces actes-là, de ces propos,
01:15:48et qu'il tire les conséquences concrètes avec ces alliances.
01:15:51Effectivement, on le disait aussi, avec cette volonté d'un sursaut.
01:15:55Le Premier ministre qui dit que, évidemment, cette attaque,
01:15:57elle choque et elle scandalise les Républicains,
01:16:00mais vous y faisiez référence.
01:16:02Ce sont beaucoup de déclarations, beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux,
01:16:05et à la rigueur, tant mieux, mais qui ne sont pas vraiment suivies d'effet.
01:16:08On a l'impression qu'après chaque acte antisémite,
01:16:10on a l'envie et on a la réclamation, quelque part, d'un sursaut républicain,
01:16:15qui ne vient pas, ni des autres autorités religieuses,
01:16:18ni d'une classe politique qui pourrait s'unir, peut-être, quand même,
01:16:21sur ce fléau qu'est l'antisémitisme.
01:16:24Ce n'est suivi d'aucun fait.
01:16:27Je vous fais le pari que dans même pas 48-72 heures,
01:16:30on aura oublié cet acte-là, on passera à autre chose.
01:16:33On aura considéré que le pire a été évité,
01:16:36puisque le bilan humain n'est pas lourd, fort heureusement.
01:16:40Voilà, je vous fais le pari qu'il ne se passera pas grand-chose, malheureusement,
01:16:44et que peut-être que dans un an, en cas de dissolution,
01:16:47on aura droit exactement aux mêmes accords scandaleux,
01:16:51on aura droit aux mêmes procès antifascistes,
01:16:55venant du Bloc central, venant de la gauche et de l'extrême-gauche,
01:16:59qui nous donneront des leçons,
01:17:01alors que ce sont eux qui jettent de l'huile sur l'antisémitisme,
01:17:06ce sont eux qui, par leurs propos, alimentent cette haine,
01:17:10désinhibent certains islamistes,
01:17:13qui maintenant ne se cachent plus et passent à l'acte.
01:17:16Donc j'espère qu'ils tireront une responsabilité de tout cela.
01:17:19Merci beaucoup Charles Allon,
01:17:21je rappelle que vous êtes le député à droite de l'Hérault,
01:17:24et plus précisément de cette circonscription.
01:17:26Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
01:17:28et puis Jacques Morel aussi dans le même temps,
01:17:30évidemment il y a cette traque qui s'organise,
01:17:32le Premier ministre en a dit un petit peu plus,
01:17:34ce sont 200 policiers et gendarmes qui sont à la poursuite de cet individu,
01:17:37parce qu'évidemment l'urgence maintenant c'est de le retrouver,
01:17:40parce qu'on le rappelle que malheureusement il est armé,
01:17:42qu'il est très déterminé, c'est le Premier ministre qui l'a dit,
01:17:44et puis aussi parce qu'il faut montrer que dans ces cas-là,
01:17:47il y a interpellation, et il y a, on l'espère,
01:17:49une peine de prison qui va être extrêmement ferme.
01:17:52Oui, on nous a parlé qu'il y avait 200 policiers et gendarmes
01:17:55qui étaient engagés, tout de suite l'antenne régionale du GILIGEN
01:17:59était sur place avec des militaires qui sont en capacité,
01:18:04si vous voulez, de se confronter avec des gens comme ça.
01:18:07On pourrait même d'ailleurs s'étonner, parce que tout à l'heure
01:18:09il y avait plus ou moins une polémique sur la diffusion par les réseaux sociaux
01:18:13de la photo de cet auteur, que cet auteur il n'ait pas été communiqué
01:18:17à vos chaînes et qu'il soit diffusé sur les réseaux.
01:18:20Un, ça faciliterait la recherche du renseignement,
01:18:23c'est-à-dire que les gens qui l'ont croisé pourraient dire...
01:18:26Quelqu'un ressemblant ou quelqu'un à priori qui lui ressemble
01:18:29a été vu à tel endroit.
01:18:30Et deux, ça pourrait protéger aussi des personnes qui,
01:18:33par mégarde ou par malchance, pourraient tomber sur lui.
01:18:38Donc c'est peut-être une idée à souffler, mais dans une bataille comme ça,
01:18:43comme il faut aller très vite pour qu'ils ne sortent pas du périmètre,
01:18:47on pourrait appeler les témoins à se manifester,
01:18:51sauf qu'il faudrait qu'ils voient la photo,
01:18:53parce que tout le monde ne va pas sur les réseaux sociaux.
01:18:55Bon, ensuite, si vous voulez, c'est l'ASDAT qui a été saisie de l'enquête,
01:19:00donc c'est des enquêteurs spécialisés qui, effectivement,
01:19:05vont travailler sur la téléphonie au moment des faits,
01:19:09est-ce que ce type-là avait à portable la direction de fuite ?
01:19:13C'est une ville dans laquelle il y a une bonne densité de caméras,
01:19:17donc je pense que dans la foulée de la fuite de ce malfaiteur,
01:19:23les opérateurs l'ont suivi, ont marqué les endroits où ils sont,
01:19:27et qu'on peut penser que dans les heures qui viennent,
01:19:30il sera arrêté, et qu'effectivement, ensuite,
01:19:35les magistrats, et notamment les magistrats du siège,
01:19:40sauront se montrer à la hauteur et rentrer rapidement dans des condamnations sévères,
01:19:46parce qu'il n'y a pas besoin de savoir quel est son parcours,
01:19:48quelles sont les excuses qu'on peut lui trouver,
01:19:50il faut le juger sur un fait précis, ce fait précis est très grave,
01:19:55donc il faut une sanction exemplaire, et tout de suite.
01:19:58Effectivement, à Louis de Ragnel, Charles Allonque revenait un petit peu
01:20:01sur la discussion qu'on avait un peu plus tôt, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:20:04évidemment, le Premier ministre et tout le monde déplore un certain nombre
01:20:08de prises de parole de la France insoumise,
01:20:10mais quand il s'agissait de faire barrière au Rassemblement national,
01:20:13la France insoumise ne semblait pas si infréquentable que cela,
01:20:16c'est-à-dire qu'on sait beaucoup, on a beaucoup parlé de Raphaël Glucksmann,
01:20:19qui prenait ses distances un peu tardivement,
01:20:21mais quand vous avez fait d'une manière quand même alliance avec la France insoumise,
01:20:25c'est sûr qu'après c'est compliqué de dire qu'ils sont antisémites
01:20:28et que leurs discours peuvent engendrer ce genre de faits.
01:20:30Mais le député Charles Allonque a tout à fait raison,
01:20:33et c'est vrai qu'il y a une forme de schizophrénie,
01:20:35c'est-à-dire que dès que vous avez une échéance électorale
01:20:39qui se présente devant vous, alors là il n'y a aucun problème
01:20:41pour pactiser avec n'importe qui, et puis dès lors qu'il se passe des drames
01:20:45et qu'il y a un enjeu politique aussi, parce qu'il y a un enjeu politique
01:20:48derrière la condamnation de l'acte antisémite de ce matin à la Grande Motte,
01:20:53eh bien tout d'un coup la France insoumise redevient le mal absolu.
01:20:58Et moi je trouve, et ça va dans le sens de ce que disait Charles Allonque,
01:21:02que la Macronie a créé une véritable brèche dans l'ambiguïté
01:21:07par rapport à la France insoumise, et c'était totalement sidérant.
01:21:12Oui alors qu'aujourd'hui ils n'en veulent pas par exemple au gouvernement.
01:21:14C'était sidérant, même stupéfiant.
01:21:16Vous aviez, je me souviens, Emmanuel Macron qui avait fait un discours depuis l'Île-de-Sein
01:21:19qui expliquait que la France insoumise c'était le mal absolu.
01:21:22Vous avez ensuite les élections européennes où la France insoumise
01:21:25est à nouveau le mal absolu, antisémite, vraiment les heures les plus sombres
01:21:30de notre histoire et tout ce que vous voulez.
01:21:32Et puis soudainement, le camp présidentiel est très en difficulté
01:21:35à l'occasion des élections législatives anticipées.
01:21:38Et puis donc ils se rendent compte qu'ils ont besoin de voix
01:21:40et ils sont prêts à faire des accords qui dépassent même l'entendement
01:21:44et la conscience morale.
01:21:45Et ce qui est d'autant plus sidérant ensuite, c'est qu'on s'est rendu compte
01:21:49quand même que ça a permis au camp présidentiel d'amortir le choc
01:21:53et d'avoir un résultat qui était meilleur que ce qui aurait pu se produire.
01:21:57Oui avec des alliances incroyables où des LFI, anti-police,
01:22:00finalement se retiraient pour faire élire le ministre de l'Intérieur, etc.
01:22:04C'était incroyable.
01:22:05Avec des symboles même forts, même si aujourd'hui il n'est pas du tout
01:22:11dans les sujets d'antisémitisme.
01:22:13Mais je me souviens, le député d'Amiens, je suis désolé j'ai oublié son...
01:22:16François Ruffin.
01:22:17François Ruffin, qui n'est pas du tout dans les histoires d'antisémitisme
01:22:20mais qui est quand même très très à gauche,
01:22:22soudainement voit la candidate macroniste se retirer à son profit.
01:22:25C'est des symboles qui sont quand même je trouve très forts.
01:22:28Et vis-à-vis des électeurs, ça crée un énorme doute.
01:22:31Et quand vous voyez en plus qu'Emmanuel Macron ne s'était pas rendu
01:22:34à la marche contre l'antisémitisme, on se dit que ce n'est pas possible.
01:22:37Il y a à certains moments des discours...
01:22:38C'est de l'intimidation à géométrie vernière.
01:22:39Des discours très forts, martiaux...
01:22:40Le renseignement national est horrible, mais pas la France insoumise.
01:22:42Et puis dès qu'il s'agit de sauver un pote, de sauver sa peau,
01:22:47et essayer de se faire réélire, à ce moment-là, tout est permis.
01:22:50Et c'est ça qui est sidérant.
01:22:52Je voudrais qu'on regarde deux autres réactions.
01:22:54D'abord celle de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet.
01:22:57La tentative d'incendie criminel qui a frappé la synagogue de la Grande Motte ce matin
01:23:01est une brèche hideuse qui fend notre édifice républicain.
01:23:04J'adresse mon soutien à tous nos compatriotes juifs
01:23:06contre l'antisémitisme pour la République.
01:23:08Restons debout.
01:23:09Et le tweet aussi de Marine Le Pen.
01:23:12La synagogue Beth Yacov de la Grande Motte a été visée ce matin par des attaques criminelles.
01:23:16Ces attaques inacceptables et inqualifiables sont la conséquence
01:23:19de la montée de l'antisémitisme qui se répand dans notre pays.
01:23:22Tout doit être fait pour protéger nos compatriotes de confession juive,
01:23:25pris pour cible tous les jours en France.
01:23:27Je leur adresse tout mon soutien et ma solidarité.
01:23:30Muriel Ouagnin-Melki, dans le discours aussi,
01:23:32enfin dans la déclaration de Gabriel Attal,
01:23:34il a mentionné que les représentants de la communauté musulmane étaient présents,
01:23:38qu'ils avaient tenu à être présents.
01:23:40Et c'est important parce qu'on disait justement il y a quelques minutes
01:23:43que les communautés religieuses et les autorités religieuses,
01:23:46notamment musulmanes, étaient assez discrètes en réalité sur la question
01:23:49et qu'un sursaut républicain, citoyen,
01:23:52passe aussi par le fait que les représentants,
01:23:54les autorités morales des autres religions
01:23:56s'expriment clairement sur le fait que l'antisémitisme,
01:23:59ça n'est pas possible sur notre territoire.
01:24:01Ça n'est pas possible d'ailleurs nulle part évidemment.
01:24:03Oui, évidemment que c'est aussi un sujet,
01:24:06c'est un sujet très important que celui de la position des imams de France.
01:24:11Évidemment que nous attendons, nous et nous appelons de nos voeux,
01:24:16les positions qui soient tranchées de la majeure partie des imams
01:24:20qui restent, il faut le dire, très discrets.
01:24:23La Grande Mosquée de Paris qui n'a toujours pas réagi.
01:24:25Vous voyez, je suis sur le compte X de la Grande Mosquée de Paris, il n'y a rien.
01:24:28Vous avez reçu en grande pompe Rima Hassan également, il y a quelques mois de cela.
01:24:33On ne l'a pas oublié, moi j'ai en tête l'imam Chalgoumi.
01:24:37Encore une fois, et c'est ce que je disais tout à l'heure, il faut du courage.
01:24:41Il représente malheureusement peu de fidèles.
01:24:43Il représente quand même quelque chose et ça doit être un exemple,
01:24:46cet homme-là doit être montré en exemple,
01:24:48il doit solliciter d'être plus mis en avant,
01:24:51il doit faire naître des vocations,
01:24:53il doit pouvoir passer ses messages au plus grand nombre.
01:24:55Il est présent sur les réseaux sociaux,
01:24:57mais je ne le vois pas beaucoup sur les plateaux,
01:24:59je ne le vois pas beaucoup dans les médias,
01:25:01je ne le vois pas beaucoup invité par le gouvernement et pourtant...
01:25:04Et on le voit effectivement seul malheureusement dans sa cause.
01:25:06Oui, très seul dans sa cause et pourtant,
01:25:08voilà ce que j'appelle quelqu'un de courageux,
01:25:10quelqu'un qui a des positions qui sont tranchées,
01:25:12qui sont courageuses, c'est un exemple.
01:25:14Après, pour reprendre sur les propos que M. Gabriel Attal a prononcés
01:25:19et ce que M. Morel a dit tout à l'heure,
01:25:21le rôle de la justice aussi est fondamental, on l'a dit.
01:25:26Vous pensez que l'individu sera interpellé, je le souhaite véritablement
01:25:30et je salue le travail des enquêteurs
01:25:32et le courage de nos forces de police et des pompiers
01:25:34que je remercie aussi pour leur intervention ce matin.
01:25:37Ce rôle-là est capital maintenant.
01:25:40Encore une fois, j'évoquais en début de plateau l'affaire Copernic.
01:25:44Copernic, 40 ans d'instruction, pardon,
01:25:47face à un diable qui a été condamné à la perpétuité
01:25:50et qui vit tranquillement au Canada,
01:25:52qui coule des jours heureux au Canada
01:25:54et que nous n'avons toujours pas réussi à extrader en France.
01:25:58Et donc, c'est un message d'impunité extraordinaire que nous passons.
01:26:0240 ans d'instruction, 40 ans de procédure,
01:26:05un procès fantastique dans lequel nous sommes intervenus nous,
01:26:08les avocats de l'OGE aux côtés de nos confrères
01:26:10pour défendre les victimes de l'attentat de Copernic.
01:26:1340 ans plus tard, elles étaient là, elles étaient au rendez-vous.
01:26:16Le PNAT qui était représenté à ce procès également
01:26:19puisque c'était un procès terroriste.
01:26:22Et notre incapacité, notre impuissance
01:26:25ou notre manque de volonté tout simplement
01:26:27à faire les choses jusqu'au bout
01:26:29et à faire venir Hassan Diab
01:26:30pour qu'il exécute sa peine en France.
01:26:32Voilà, donc c'est aussi ça que nous dénonçons
01:26:35et c'est pour cela que je dis
01:26:37que la lutte contre l'antisémitisme
01:26:39c'est quelque chose de sérieux, de rigoureux
01:26:41et qu'on le fait et qu'on travaille
01:26:44dans la lutte contre l'antisémitisme
01:26:46quand on a envie de le faire
01:26:47et quand on le fait avec honnêteté, sincérité et authenticité
01:26:50volonté, détermination et courage.
01:26:52Merci beaucoup en tout cas à tous les quatre
01:26:55d'avoir été les invités de Punchline
01:26:57Muriel Wagnit-Melki, Louis de Ragnel, Jonathan Cixous
01:27:00et Jacques Morel.
01:27:01Dans quelques instants, vous allez retrouver Thierry Cabane
01:27:04pour Face à Face avec Véronique Jacquier
01:27:06et Nathan Devers.
01:27:08Et pour terminer cette émission justement
01:27:09on va revenir sur la déclaration du Premier ministre
01:27:12accompagnée, on le rappelle, de son ministre de l'Intérieur
01:27:14démissionnaire de la Secrétaire d'État à la Ville
01:27:16à la citoyenneté de la Secrétaire d'État aux Anciens Combatants
01:27:19et à la mémoire.
01:27:20Il s'est exprimé il y a quelques minutes justement
01:27:22devant la synagogue de la Grande Motte.
01:27:25Les premiers éléments dont nous disposons
01:27:27un individu, l'assaillant, a mis le feu
01:27:31à plusieurs portes d'entrée de la synagogue
01:27:34puis à plusieurs véhicules.
01:27:37Je veux saluer la très grande réactivité
01:27:40de l'ensemble des services de secours et de police
01:27:43qui sont intervenus extrêmement rapidement.
01:27:45Dans la minute qui a suivi un appel de secours
01:27:48après les premiers incendies, les gendarmes,
01:27:51la police municipale étaient sur place.
01:27:53Les sapeurs-pompiers à qui je veux rendre hommage
01:27:56également étaient sur place.
01:27:58Nous avons rencontré avec le ministre,
01:28:00le policier municipal qui a été,
01:28:02heureusement légèrement, mais blessé quand même
01:28:05par l'explosion d'une des bonbonnes de gaz.
01:28:07Évidemment, ils ont toute notre reconnaissance
01:28:10et notre soutien parce qu'ils ont été absolument
01:28:12héroïques et exemplaires.
01:28:14Le parquet national antiterroriste s'est saisi.
01:28:17L'enquête démarre tout juste.
01:28:20Les premiers éléments dont nous disposons,
01:28:23nous pouvons considérer que nous avons échappé
01:28:26à un drame absolu.
01:28:28D'abord parce que, le commandant de la gendarmerie
01:28:31nous le disait, les premiers éléments,
01:28:34notamment de vidéosurveillance,
01:28:36l'assaillant était extrêmement déterminé
01:28:38et que si la synagogue avait été remplie
01:28:41de fidèles à ce moment-là,
01:28:43si les personnes étaient descendues
01:28:45dans les premières minutes de l'immeuble,
01:28:47probablement qu'il y aurait eu des victimes humaines.
01:28:50Ce qui me permet à nouveau de saluer la réactivité
01:28:53et les actions qui ont été entreprises immédiatement.
01:28:56L'enquête, je le disais, démarre.
01:28:58Près de 200 policiers et gendarmes
01:29:00sont mobilisés pour retrouver l'auteur,
01:29:03le suspect qui est actuellement recherché.
01:29:06Je veux le dire, ici, nous avons probablement
01:29:10évité un drame absolu,
01:29:12mais ce qui s'est passé ici
01:29:14choque et scandalise, je le sais,
01:29:17toutes les républicaines et tous les républicains
01:29:19de notre pays.
01:29:21Parce que la réalité, c'est qu'une fois encore,
01:29:23les Français juifs ont été ciblés,
01:29:26attaqués, en raison de leur croyance.
01:29:30Cela nous indigne, cela nous révolte,
01:29:33cela nous scandalise,
01:29:35quand on sait que les actes antisémites
01:29:37ont connu une progression terrible,
01:29:40plus encore depuis le 7 octobre dernier,
01:29:42le ministre de l'Intérieur, il y a quelques semaines,
01:29:44donnait les chiffres pour l'année 2024
01:29:47et le premier semestre de l'année 2024,
01:29:49avec une augmentation encore extrêmement forte.
01:29:51Je salue le président du CRIF,
01:29:53Jonathan Arfi, qui est avec nous.
01:29:55Évidemment, nous sommes à la fois mobilisés,
01:29:58intraitables face à ces actes antisémites.
01:30:01Je veux saluer aussi l'ensemble des élus
01:30:03qui sont avec nous aujourd'hui,
01:30:05parce que la réalité, c'est que c'est tous ensemble,
01:30:08par-delà les clivages politiques,
01:30:10que nous devons systématiquement nous dresser
01:30:12face à ces actes.
01:30:14Et rappeler systématiquement également
01:30:16que derrière la violence verbale,
01:30:18il y a ensuite bien souvent la violence physique.
01:30:22Et rappeler donc chacune et chacun
01:30:24à leur très grande responsabilité
01:30:26dans les mots qui sont employés,
01:30:28dans les propos qui sont tenus,
01:30:30dans les positions politiques qui sont prises,
01:30:32et appeler chacune et chacun à se dresser
01:30:34avec nous contre l'antisémitisme
01:30:36pour qu'il ne survienne de tels actes.
01:30:38Bonsoir, soyez les bienvenus.
01:30:4019h, 20h, c'est votre Face à Face du samedi.
01:30:42Face à Face, vous l'avez bien compris,
01:30:44un peu particulier.