Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Punchline. Nous sommes ensemble pendant deux heures et pour m'accompagner ce soir, Gérard Vespière, bonsoir.
00:00:08Bonsoir à vous.
00:00:09Géopolitologue, fondateur du Monde Décrypté, Pierre Cleré, bonsoir.
00:00:12Bonsoir.
00:00:13Directeur adjoint des études du Millénaire, Eliott Movan, bonsoir.
00:00:16Bonsoir.
00:00:17Chroniqueur politique et Paul-Antoine, bonsoir.
00:00:18Bonsoir.
00:00:19Analyste politique, on commence les discussions dans un instant, mais d'abord évidemment, c'est le Journal avec Félicité Kindoki. Bonsoir, Félicité.
00:00:26Bonsoir, Élodie. Bonsoir à tous.
00:00:28Au Moyen-Orient, les discussions diplomatiques de Doha au Qatar, tenues en présence des pays médiateurs en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont laissé le président américain optimiste.
00:00:39Néanmoins, le Hamas rejette le nouveau projet d'accord, mais alors qu'en est-il ? Faut-il croire en cette potentielle entente ou est-ce une illusion ?
00:00:46Décryptage avec Sarah Anderson, notre correspondante à New York aux États-Unis.
00:00:51Joe Biden a appelé tous les acteurs de la région à ne pas saper les efforts diplomatiques en cours.
00:00:56Le président américain a également parlé directement avec les dirigeants du Qatar et de l'Egypte, pays qui se trouvent eux aussi à la table des négociations lors de ces pourparlers.
00:01:07Parce que voilà, les Américains cherchent à tout prix à éviter une escalade militaire au Moyen-Orient.
00:01:12Ils ont donc proposé hier un nouveau plan de rapprochement, l'objectif étant de réduire les écarts qui persistent entre Israël et le Hamas.
00:01:21Alors selon la Maison-Blanche, cette proposition de compromis reste en réalité conforme au plan qu'avait déjà proposé Joe Biden en mai dernier.
00:01:30Un plan en trois parties, je le rappelle, qui comprend notamment un cessez-le-feu et la libération des otages.
00:01:37Pour les pays médiateurs, les négociations de ces deux derniers jours ont été sérieuses, constructives et se sont déroulées dans une atmosphère assez positive.
00:01:46Mais le Hamas a déjà rejeté certaines de ses nouvelles conditions et dire qu'on approche d'un accord de trêve est une illusion, selon un responsable du Hamas qui dénonce l'imposition des dictates américains.
00:02:00Au Venezuela, ce samedi marque une journée historique avec une grande mobilisation mondiale.
00:02:05L'opposition, qui a appelé à des rassemblements de Caracas à Sydney pour revendiquer la victoire à la présidentielle de fin juillet,
00:02:12appelle à continuer la bataille contre le président Nicolas Maduro.
00:02:16D'importants dispositifs sécuritaires ont été déployés pour maintenir le calme.
00:02:21La variole du singe devrait se répandre en Europe et partout dans le monde dans les mois à venir.
00:02:27C'est ce qu'a déclaré l'OMS qui insiste sur les risques que représente ce variant.
00:02:32Mais alors d'où vient-il ? Que faut-il savoir de cette maladie ?
00:02:35Elément de réponse avec Sharon Camara.
00:02:38Plus dangereuse et plus contagieuse.
00:02:40Réapparue en début d'année, la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:02:44Après avoir sévi sur le continent africain, ce nouveau variant fait son apparition en Europe avec un premier cas identifié en Suède.
00:02:52Ce à quoi on assiste actuellement à partir de la République démocratique du Congo,
00:02:56c'est au fait qu'il y a une des souches, qu'on appelle la souche 1, qui a évolué,
00:03:00qui a une transmission qui semble plus forte, même s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas,
00:03:05à la fois des animaux à l'homme, entre les humains par des transmissions par la peau, dans les familles, mais aussi par voie sexuelle.
00:03:15Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'Europe devrait enregistrer plus de cas dans les prochains jours.
00:03:20L'institution a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte au niveau international.
00:03:25Une situation alarmante qui fait réagir le Premier ministre au démissionnaire.
00:03:29Ces derniers jours, face à l'apparition d'un nouveau variant et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:03:35l'OMS et l'ECDC ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:03:39A la suite de cette réunion, nous plaçons notre système de santé en état de vigilance maximal.
00:03:45Nous instaurons des mesures d'information et de recommandations nouvelles pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risque.
00:03:51Dans sa déclaration, le Premier ministre a aussi annoncé que la France fera bientôt don de vaccins aux pays les plus touchés.
00:03:57Quelques jours auparavant, la Commission européenne communiquait également sur l'envoi de plus de 215 000 doses de vaccins en Afrique.
00:04:04La commune d'Edin, dans le Pas-de-Calais, a mis en place un arrêté empêchant les mineurs de moins de 15 ans
00:04:11d'être seuls dans les rues entre 22h et 6h du matin.
00:04:14La décision fait suite à des actes de petites délinquances.
00:04:17Notre reporter, Fabrice Elsner, est parti à la rencontre du maire et des habitants de la commune.
00:04:21Récit de Chloé Tarka.
00:04:24Dans cette commune de 2000 habitants, les murs témoignent tristement d'actes de petites délinquances multipliées ces dernières semaines.
00:04:31Nous sommes partis à la rencontre du maire, Mathieu de Monchaux, pour comprendre l'ampleur des dégâts.
00:04:36Ça commence ici et ça déambule ensuite partout, en ville, sur du bien public, chez des particuliers, chez des commerçants.
00:04:47Beaucoup de volets des commerçants ici ont été tagués.
00:04:52Commerces et murs tagués, voitures endommagées, les dégâts sont estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:04:58Une délinquance qui nourrit dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:05:02Ici, ils sont passés par les toitures, ils ont cassé les ardoises sur les toitures, ils sont descendus, ils ont caillassé ces carreaux.
00:05:09Et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté, ils ont incendié le local poubelle ici.
00:05:14Et là, on a pris conscience de la gravité et de la dangerosité de ce qui se passait.
00:05:18Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet et qui sont causées par 5 à 6 enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:05:24En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place par le maire de la commune.
00:05:28Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans ne pourra, sans être accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant légal,
00:05:34circuler de 22h à 6h sur une partie limitée du territoire.
00:05:38Un arrêté approuvé par les habitants.
00:05:40C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:05:43Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire dehors la nuit.
00:05:47On a marre, vraiment marre, d'entendre les jeunes dans la rue qui sont en train de jouer au football,
00:05:51qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:05:54Le couvre-feu restera en vigueur à Edin jusqu'à nouvel ordre.
00:06:00Le cinéma français est à l'honneur avec le film Un petit truc en plus.
00:06:04La comédie d'Arthus, portée par des acteurs en situation de handicap,
00:06:08compte déjà plus de 10 millions de spectateurs et devient le plus gros succès français depuis 10 ans.
00:06:15Une station de ski en Afrique, oui, ça existe.
00:06:19Elle se situe dans les montagnes du Lesotho, séduit chaque année les touristes du monde entier.
00:06:23C'est surtout la seule dans tout le continent africain.
00:06:26Malheureusement, la piste se trouve menacée.
00:06:28Alors, pour quelles raisons ? Les explications de Mathilde Ibanez.
00:06:33Faire du ski en Afrique, c'est possible.
00:06:36Voici la seule piste du sud du continent.
00:06:39Une bande d'un kilomètre de poudre artificielle sur fond de montagnes dépourvues de végétation.
00:06:45J'avais trop envie de faire du ski en Afrique, parce que c'est mon continent.
00:06:48Et je me disais, franchement, avoir une piste de ski en Afrique, c'est incroyable.
00:06:52Donc, j'en fais juste une fois et je pense que ce sera la seule fois de ma vie.
00:06:56Je pense que c'est vraiment génial. En plus, personne ne s'y attend.
00:07:00On est au milieu du continent africain. Personne ne peut imaginer skier ou snowboarder ici.
00:07:06Le pass à la journée coûte l'équivalent de 60 euros.
00:07:09Une somme pour la région.
00:07:11Mais la station AfriSki est menacée.
00:07:13Les frais pour la faire fonctionner sont dantesques.
00:07:16L'année dernière, la station a été obligée de fermer en raison de coupures d'électricité et autres problèmes logistiques.
00:07:23Nous n'avons pas de financement. Nous devons faire en sorte que cette entreprise fonctionne toute seule.
00:07:28L'électricité est très chère. Il arrive donc que nous n'arrivions pas à payer la facture du mois.
00:07:34Ce site, ouvert depuis 2002, accueille des visiteurs de tout le continent africain.
00:07:38Et des moniteurs du monde entier.
00:07:43C'était l'essentiel de l'information, Élodie.
00:07:45Merci beaucoup. Félicitations.
00:07:46On se retrouve dans 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:07:49On va commencer avec la politique puisque le président de la République recevra le vendredi 23 août
00:07:54les chefs de partis représentés au Parlement et les chefs de groupes parlementaires.
00:07:58Le but ? Trouver une issue à la crise actuelle politique.
00:08:02Le but, évidemment, aussi, c'est enfin de trouver un nom pour savoir qui succédera à Gabriel Attal.
00:08:06Le résumé avec Briac Japiot.
00:08:09A la fin du mois, le chef de l'Etat a donné rendez-vous aux différents chefs des forces politiques
00:08:14pour une série d'échanges. L'objectif ? Tenter de nommer un nouveau Premier ministre.
00:08:18Face à cette annonce, les représentants du Nouveau Front Populaire ont déclaré
00:08:22vouloir se rendre de manière unie à l'Elysée.
00:08:24Ils seront accompagnés de Lucie Castet, candidate désignée du Nouveau Front Populaire.
00:08:28Après sa défaite aux législatives, Macron veut recevoir les forces politiques du pays le 23 août.
00:08:34Le Nouveau Front Populaire s'y rendra ensemble pour exiger qu'il respecte le résultat des urnes
00:08:38et nomme Lucie Castet première ministre.
00:08:40Emmanuel Macron se décide enfin à avancer. Mais pour faire quoi ?
00:08:44Ce n'est pas au Président qui a perdu les législatives de constituer des majorités,
00:08:48mais au mouvement arrivé en tête.
00:08:50Le Président doit nommer Lucie Castet pour qu'on mette en place les priorités attendues.
00:08:55En réponse, l'entourage du Président de la République a réagi.
00:08:58Le Président ne s'y oppose évidemment pas si c'est une demande collective
00:09:02et que les forces politiques du NFP jugent que c'est utile pour que l'échange soit constructif.
00:09:07Pour rappel, le 23 juillet dernier, Emmanuel Macron avait semblé écarter
00:09:11l'hypothèse de Lucie Castet lors d'un entretien télévisé.
00:09:14Il avait déclaré que la prendre en tant que première ministre reviendrait à accepter une cohabitation.
00:09:20Alors Paul-Antoine, on voit la volonté du Président de la République
00:09:23de continuer un peu sur sa stratégie puisqu'au lendemain des législatives,
00:09:26il avait dit « je vais voir comment les forces en présence à l'Assemblée nationale peuvent s'entendre ».
00:09:30Il n'y a pas eu d'entente jusqu'à maintenant, donc il reçoit les chefs de parti.
00:09:34En revanche, on se dit « alors discuter, pourquoi pas, ça peut avoir du bon ».
00:09:37On ne voit pas vraiment sur quoi ça peut déboucher, quelle peut être la recette miracle
00:09:41qui fait que les discussions qui n'ont pas abouti jusqu'à maintenant
00:09:44pourraient aboutir avec tout le monde autour de la table.
00:09:46Je pense qu'elles n'ont pas forcément abouti,
00:09:48parce que le Président de la République ne voulait pas qu'elles aboutissent.
00:09:50Il y a quelque chose qui est assez intéressant, le Président de la République dit
00:09:53« mettre Mme Castet première ministre, ça reviendrait à avoir une cohabitation ».
00:09:57Je crois qu'il n'a pas vraiment compris, qu'il a perdu les élections.
00:10:00Et que quoi qu'il en soit, c'est ce qui va arriver normalement.
00:10:02On peut dire que la gauche exagère quand ils disent qu'ils ont gagné les élections.
00:10:05Oui, ils ont gagné. Pour autant, ils n'ont pas un groupe majoritaire.
00:10:08Ils parlent d'une majorité relative, c'est faux.
00:10:10Ils n'ont pas les 280 députés, les 300 députés qui leur permettraient
00:10:13d'avoir une majorité relative.
00:10:15Mais ils ont toujours plus de sièges que le Président de la République.
00:10:19Donc, quand il parle d'une cohabitation, il n'a pas le choix.
00:10:22Depuis ces élections-là, le pouvoir est passé de l'Élysée à l'Assemblée nationale.
00:10:28Et on est passé d'une Vème République à une IVème République,
00:10:31où maintenant, on va être dans une République de coalition.
00:10:33Il va y avoir... Et d'ailleurs, il le comprend très bien.
00:10:35Mais c'est ce qui est toujours un peu problématique avec le Président de la République.
00:10:38C'est qu'il dit quelque chose le lundi, il envoie une lettre le mardi,
00:10:41et le mercredi, il dit tout son contraire.
00:10:45Il nous disait, il y a une semaine à peine, que c'était hors de question
00:10:48de discuter avec Mme Castex, qu'il ne la prendrait pas Première ministre.
00:10:52Maintenant, il dit qu'il est d'accord pour discuter avec elle.
00:10:54Mais s'il ne veut pas la prendre Première ministre, je ne vois pas l'intérêt.
00:10:56Il y a mardi...
00:10:58Avec le questionnement aussi de si Lucie Castex peut venir.
00:11:00Pourquoi, après tout, pas d'autre ?
00:11:02Il y a d'autres noms qu'on a entendus. Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand pourraient y aller aussi.
00:11:05Mardi, il nous explique son camp, le camp de la majorité présidentielle.
00:11:09Il nous explique qu'il n'envoie pas de lettres au RN.
00:11:11Pas de souci, ça ne me dérange pas.
00:11:13Parce qu'ils ne veulent pas faire de coalition avec eux.
00:11:15Ce que je peux comprendre, ce n'est pas le même camp.
00:11:17Mais maintenant, il nous explique que le Président de la République
00:11:19va quand même recevoir les chefs de parti.
00:11:21Et donc, Marine Le Pen et M. Bardella.
00:11:24C'est un peu incompréhensible.
00:11:26Globalement, je pense que le Président de la République,
00:11:29soit il sait très bien ce qu'il fait, et il a déjà son nom.
00:11:33Et il attend.
00:11:35Soit il a son plan B.
00:11:37En fait, Mme Castex, dans tous les cas, est un plan B pour le Président de la République.
00:11:40Parce que si ça ne va pas, il pourra toujours dire
00:11:42« Attendez, prenez Mme Castex, on va voir ce que ça donne. »
00:11:45Moi, je vous écoute.
00:11:47J'ai rencontré tous les présidents de parti.
00:11:49Il nous l'avait déjà fait à Saint-Denis il y a quelques mois.
00:11:51Ça n'avait évidemment rien donné.
00:11:54C'est ça. Je vous ai écouté.
00:11:56Je mets Mme Castex. On verra ce que ça donne.
00:11:58Il sait très bien que ça ne va pas durer longtemps parce qu'elle n'aura pas la confiance.
00:12:01Ou alors, si elle a la confiance sur les premiers votes vraiment importants,
00:12:05elle n'aura pas le nombre de voix.
00:12:07Et il pourra toujours dire « Attendez, moi j'ai essayé. Maintenant, on va faire ma méthode. »
00:12:10Et ça, c'est vraiment du Macron, dans le sens où il se mettra au-dessus de la mêlée
00:12:15et il dira « Moi, j'ai essayé. Je vous ai laissé faire.
00:12:18Maintenant, le patron doit venir. C'est lui qui va régler le problème.
00:12:21Il viendra avec son nom. Et là, il pourra dire « C'est moi qui ai réglé le problème. »
00:12:24Pierre Cleré, effectivement, on voit ce côté un peu jeu de dupes.
00:12:27C'est-à-dire que tout le monde, et on le verra dans un instant,
00:12:29envoie des lettres pour faire semblant de chercher un consensus.
00:12:32Emmanuel Macron qui dit « En gros, ma porte est ouverte. On va discuter tous ensemble. »
00:12:36Alors qu'on voit bien que cette majorité alternative, si elle existait,
00:12:40on se serait déjà rendu compte et elle existerait déjà.
00:12:43Bien sûr. Pour moi, c'est une situation ubuesque.
00:12:46Emmanuel Macron étant un déni de réalité,
00:12:48il se pense encore maître des horloges, grand chambelan qui maîtrise tout.
00:12:53Mais en fait, il ne maîtrise plus rien.
00:12:54Comme on l'a dit, il a perdu les élections. La gauche ne les a pas gagnées.
00:12:57Il a perdu les élections. Il ne décide rien en soi.
00:13:00La Constitution ne dit pas qu'il a un choix dans le Premier ministre à faire.
00:13:06C'est le Parlement qui a le pouvoir.
00:13:07Pour moi, il y a trois options qui existent.
00:13:11Premièrement, il y a une option de gouvernement du nom national
00:13:14qu'on a pu connaître après la Seconde Guerre mondiale, par exemple.
00:13:17Mais on sait très bien que c'est impossible.
00:13:19Sachant qu'une coalition qui irait de LFI jusqu'au RN, c'est impossible.
00:13:23Ça ferait beaucoup de problèmes à l'Assemblée.
00:13:25On serait à la risée du monde entier.
00:13:28Deuxième solution, ce serait un gouvernement technique.
00:13:31Un petit peu comme on a eu en Italie avec Mario Draghi, Mario Mandi.
00:13:34Mais le problème, c'est que le technique, les Français ont goûté à cela.
00:13:38Ils n'en veulent pas. Ils ont eu Castex. Ils ont eu Elisabeth Borne.
00:13:43Ils n'en veulent pas. Ils l'ont bien montré.
00:13:45Ce n'était pas qu'un gouvernement technique.
00:13:46Le Premier ministre était technique.
00:13:47Mais on a quand même des ministres un peu politiques attachés à une étiquette.
00:13:50Ceci dit, Mme Castex est assez technique.
00:13:53C'est quand même une haute fonctionnaire.
00:13:54Elle est technique, mais elle est marquée politiquement.
00:13:56On est d'accord.
00:13:57Elle est marquée politiquement. C'est ça le problème pour moi.
00:13:59Troisième possibilité, ce serait de trouver une majorité relative forte au Parlement.
00:14:05Il ne pourra jamais, pour moi, trouver 289 députés qui le suivront.
00:14:10Mais trouver quelque chose comme 240, 250, comme on a pu connaître.
00:14:14Qui soit plus en force que le nouveau Front populaire.
00:14:17Depuis 2022, on est dirigé un peu comme ça.
00:14:20Emmanuel Macron n'a pas gagné les élections législatives en 2022.
00:14:23Mais il a quand même réussi à mettre Elisabeth Borne, puis Gabriel Attal.
00:14:27Donc, ça ne serait pas un problème.
00:14:29Maintenant, on sait très bien qu'on s'avance vers des législatives anticipées en septembre 2025.
00:14:36Dans ces cas-là, est-ce que vous pensez véritablement que des personnages du PS
00:14:40vont trahir l'NFP, sachant que dans un an, on est reparti en campagne.
00:14:44Et que s'ils le trahissent, ils se retrouveraient avec des amis de Jean-Luc Mélenchon en phase 2 ?
00:14:50Non ?
00:14:51Je suis assez d'accord avec vous.
00:14:53Il y a 3-4 semaines, on a vu, et c'est d'ailleurs pour ça que le Parti socialiste et les Verts
00:14:59se sont mis avec le NFP, avec la France insoumise.
00:15:02Quand on regarde un peu les chiffres, on voit que la France insoumise a perdu un député
00:15:05par rapport à ce qu'ils avaient avant.
00:15:06Et qu'en fait, oui, la dynamique, ça, il n'y a aucun problème.
00:15:09Je parle à gauche, c'est eux la dynamique, etc.
00:15:12Pour autant, l'EPS n'est pas effondrée, comme on le pensait, et les Verts non plus.
00:15:17Donc je pense qu'ils pourraient faire leur coalition en septembre 2025, ensemble,
00:15:23sans le NFP, et donc du coup, trahir la France insoumise.
00:15:26J'en suis moins sûr, j'en suis moins sûr.
00:15:28Il faudrait attendre pour moins, parce que certaines circonscriptions gagnées par l'EPS
00:15:33sont des circonscriptions, on va dire, populaires, en fait.
00:15:36Et donc, ils ont gagné, pourquoi ? Parce que l'LFI a été gracieux,
00:15:41et il leur a donné, en fait, la circonscription.
00:15:44Mais si demain, Jean-Luc Mélenchon, en colère, décide,
00:15:47tiens, je vais mettre un LFI dans cette circonscription-là,
00:15:50sauf si c'est une circonscription bétonnée comme jamais, ils vont perdre.
00:15:54Dans ces cas-là, pour moi, très très impossible au centre-gauche.
00:15:58Il faut aller au centre-droit, maintenant.
00:16:00Laurent Wauquiez a bien verrouillé, en fait, ses députés.
00:16:04Je ne vois pas comment, en fait, l'option d'avoir une majorité relative au Parlement
00:16:10pourrait émerger.
00:16:12Les prochains mois s'annoncent assez intéressants, on va dire.
00:16:15Eliott Mamann, c'est vrai qu'il y a une question de calendrier pour le président de la République,
00:16:18mais pour tous ceux qui pourraient rejoindre, comme vous le disiez, potentiellement une coalition.
00:16:22C'est-à-dire qu'entre ceux qui pensent déjà à 2027 et qui se disent,
00:16:25attention, se griller trop vite, c'est un peu dommage.
00:16:27Ceux qui se disent, s'il y a de nouveau des élections législatives,
00:16:30je n'ai pas trop intérêt à trahir maintenant parce que c'est potentiellement que pour un an.
00:16:34Non seulement le calendrier du chef de l'État est serré,
00:16:36mais il y a aussi les ambitions personnelles, évidemment,
00:16:38de tous les noms dont on entend parler.
00:16:40Par exemple, un Xavier Bertrand qui pense à 2027,
00:16:42est-ce que vraiment là, il a envie de devenir Premier ministre dans cette situation ?
00:16:45On n'est pas si sûr.
00:16:46Non, en effet, de la même manière que le Rassemblement national a conscience
00:16:50qu'en réalité, il peut désormais jouer une forme de rôle pivot
00:16:53avec un soutien tacite qu'il pourrait donner, par exemple,
00:16:55à un gouvernement de coalition qui irait d'Emmanuel Macron au centre-droit.
00:16:58Et donc, je pense que l'hypothèse la plus probable est en effet
00:17:03qu'Emmanuel Macron cherche à élargir le groupe Ensemble pour la République
00:17:07avec un soutien d'une partie des Républicains,
00:17:09sachant que le Rassemblement national ne ferait pas une opposition de principe
00:17:12à pareil gouvernement.
00:17:13Tandis que, de fait, un gouvernement issu du nouveau Front populaire
00:17:16serait immédiatement censuré.
00:17:18De la même manière que, pour ces mêmes raisons d'ailleurs,
00:17:20je ne pense pas qu'Emmanuel Macron privilégierait l'hypothèse d'un gouvernement technique,
00:17:24même si je comprends évidemment les raisons pour lesquelles
00:17:27on insiste sur cette hypothèse à l'heure actuelle,
00:17:29puisque Emmanuel Macron, à mon avis, a dissous l'Assemblée nationale
00:17:33puisqu'il voulait absolument trouver un moyen d'éviter de confier
00:17:37les clés du pouvoir en 2027 à Marine Le Pen.
00:17:40Oui, on verra si la stratégie a été bonne ou pas.
00:17:42Oui, mais il pensait qu'au vu de la conjoncture politique,
00:17:44Marine Le Pen ou Jordan Bardella accéléreraient à Matignon
00:17:46et qu'ainsi ils seraient les héritiers en 2027
00:17:49et qu'ils souffriraient ainsi d'un discrédit.
00:17:52Il a échoué.
00:17:53Pourquoi est-ce que je ne crois pas en l'hypothèse d'un gouvernement technique ?
00:17:56C'est parce qu'Emmanuel Macron sait très bien que c'est le gouvernement Draghi de 2021
00:17:59qui a donné lieu au gouvernement Mélenchon en 2022.
00:18:02Et il aurait absolument horreur que cette même conjonction de phénomènes
00:18:08arriverait en France.
00:18:10Et donc je pense véritablement que l'hypothèse la plus probable,
00:18:13même si à l'heure actuelle il ne s'agit que de conjectures
00:18:15qui seront probablement retournées la semaine prochaine,
00:18:19est un gouvernement entre Ensemble pour la République
00:18:22et une partie des Républicains.
00:18:24Et enfin tout de même un dernier mot,
00:18:25il est vrai qu'Emmanuel Macron réunira vendredi prochain
00:18:27les divers présidents de groupes.
00:18:28On peut tout de même s'étonner de la présence de Lucie Castex
00:18:30qui n'a aucune légitimité institutionnelle
00:18:33mais qui en revanche montre que le Nouveau Front Populaire
00:18:36est parvenu à faire une chose,
00:18:38c'est mettre son agenda sur le devant des préoccupations médiatiques.
00:18:41Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron invite Lucie Castex ?
00:18:43Mais Emmanuel Macron leur fait quand même le rendez-vous
00:18:45pendant qu'ils étaient en université d'été.
00:18:46Donc chacun joue avec son agenda.
00:18:47Ah oui alors en plus.
00:18:48Mais Emmanuel Macron sait qu'il aurait souffert d'une surenchère rhétorique
00:18:51du Nouveau Front Populaire s'il n'avait pas convié Lucie Castex
00:18:54et de fait il anticipe ce phénomène-là.
00:18:57Je ne suis pas sûr néanmoins que cela soit nécessairement
00:19:00un signal positif envoyé du côté du Nouveau Front Populaire.
00:19:03Et pour prolonger justement nos débats,
00:19:06alors vous l'avez vu peut-être tout au long de la semaine,
00:19:08il y a eu un certain nombre de lettres.
00:19:10Lucie Castex qui a écrit au président de groupe parlementaire
00:19:12sauf le Rassemblement National,
00:19:13le président du groupe Horizon a fait de même,
00:19:15Gabriel Attal a fait de même,
00:19:16en tant que Premier ministre et en tant que président de groupe,
00:19:20le patron du Renaissance également.
00:19:22Alors justement le résumé un petit peu de cette rentrée littéraire
00:19:25avec Kylian Salé.
00:19:27Pour la deuxième fois de la semaine,
00:19:29Gabriel Attal s'exprime via une lettre.
00:19:31Cette fois-ci c'est à son groupe.
00:19:33Alors que les Jeux Olympiques s'achèvent
00:19:35et que chacun s'apprête à prendre un peu de repos bien mérité,
00:19:37je tenais à m'adresser directement à toi
00:19:39pour un double message de remerciement et d'espoir.
00:19:42Ce lundi, le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre.
00:19:45Elle s'adressait à plusieurs présidents de groupe
00:19:47dans le but de constituer une nouvelle majorité.
00:19:49Nous, députés du groupe Horizon et indépendants,
00:19:52héritiers des valeurs de la droite et du centre,
00:19:54sommes convaincus que des points de convergence
00:19:56peuvent être retrouvés pour répondre le plus rapidement possible
00:19:59aux attentes exprimées par nos concitoyens.
00:20:01Dans son courrier, adressé à tous les chefs de parti
00:20:04sauf au Rassemblement National,
00:20:06la candidate du nouveau Front populaire, Lucie Castet,
00:20:08donne un premier aperçu de la manière
00:20:10dont elle envisagerait de gouverner la France.
00:20:12Il devra en premier lieu tenir compte du fait
00:20:14que la majorité sur laquelle il s'appuie
00:20:16n'est que relative et qu'il lui sera dès lors nécessaire
00:20:19de convaincre au-delà des rangs du nouveau Front populaire
00:20:22pour construire des majorités parlementaires.
00:20:24Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
00:20:26réunir une majorité, même relative, pour gouverner.
00:20:29Le président de la République recevra les chefs de parti
00:20:32et Lucie Castet le 23 août.
00:20:34Il devrait nommer un Premier ministre dans les prochaines semaines.
00:20:37Pierre Cléry, quand on regarde toutes ces lettres,
00:20:40il y a une chose qui frappe.
00:20:42Alors, indépendamment du fait qu'on n'enlève pas toujours
00:20:44la main pour une coalition, c'est que tout le monde tend la main.
00:20:47Mais déjà, on ne tend la main pas finalement à tous les groupes.
00:20:50Et puis, il y a surtout des grands principes.
00:20:52Il faut plus de sécurité, que le travail paye plus,
00:20:55qu'on ait un meilleur accès aux services publics.
00:20:57Mais en revanche, quand on sort des beaux principes
00:20:59sur lesquels, évidemment, tout le monde est d'accord,
00:21:01aucun politique vous dira, j'aimerais que les Français
00:21:03travaillent pour moins cher.
00:21:04Mais comment on va dans le fond ?
00:21:05Parce que s'entendre sur des principes, c'est facile.
00:21:07S'entendre sur des mesures, sur des réformes, sur des lois
00:21:09qu'il va falloir faire voter, là, on a du mal à voir
00:21:11comment c'est possible.
00:21:12C'est bien ça le problème.
00:21:14C'est pour ça que je pense que ces différentes lettres
00:21:17ne servent pas à grand-chose.
00:21:18C'est plutôt du symbolique en disant, nous avons compris.
00:21:22On va arrêter les messages sur Twitter ou sur autre chose.
00:21:26Et on va être dans du concret.
00:21:27On va revenir à ce qu'il faisait la politique politicienne
00:21:30grand-papa.
00:21:31On va dire qu'on a connu sous Mitterrand ou Chirac par exemple.
00:21:35Mais les Français ne sont pas dupes.
00:21:37Et je pense que la majorité d'entre eux s'en moquent un petit peu
00:21:40de ces lettres.
00:21:41Je dirais que c'est plus symbolique.
00:21:43Mais après, il n'y a pas d'acte comme vous le dites.
00:21:45C'est vrai.
00:21:46Ça n'engage pas à grand-chose que de dire qu'on est d'accord
00:21:49sur des grands principes a priori.
00:21:51Ça n'engage pas à grand-chose.
00:21:52On sait très bien qu'aujourd'hui, on est dans une situation
00:21:54mais exécrable.
00:21:55Il faut se montrer flexible au Parlement.
00:21:59Il ne faut pas être arc-oubouté sur ses positions.
00:22:03Le problème, c'est que personne ne fait cela.
00:22:05Personne ne va vers l'autre, ne tend la main.
00:22:09Pour moi, le plus marquant, c'est Lucie Castnet au niveau du NFP.
00:22:13Véritablement, elle ne dit pas « je vais me montrer plus flexible,
00:22:18je vais revenir sur cette proposition-choc qui peut brusquer
00:22:24certains groupes parlementaires ».
00:22:27Même si elle se dit prête à renoncer plus ou moins au SMIC à 1600 euros,
00:22:33elle ne veut pas bouger sur beaucoup de choses.
00:22:36On sait très bien que c'est un problème qui est complètement
00:22:40en déconnexion avec la France, avec l'état de la France actuellement.
00:22:43C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas bouger sur les réformes.
00:22:48Alors que nous sommes dans un état budgétaire et financier
00:22:52catastrophique et que nous savons que la Commission a commencé
00:22:55une procédure pour déficit excessif touchant la France,
00:22:59face à cela, qu'est-ce qu'on propose ?
00:23:01Plus d'investissement, un programme keynésien.
00:23:04On va ouvrir les vannes et on va dépenser de l'argent à tue-tête.
00:23:09Très bien, mais le problème, c'est que la réalité, ce n'est pas cela.
00:23:12On s'attendrait peut-être à ce que Lucie Castet fasse preuve
00:23:15de magnanimité et aille voir les autres chefs de groupe.
00:23:19Oui, mais elle n'est pas la seule à choisir.
00:23:21Oui, mais Paul-Antoine, c'est le problème qu'on a eu avec Lucie Castet.
00:23:24C'est que finalement, certes, elle est la candidate désignée
00:23:27pour Matignon, mais ce qu'on voit aussi, c'est qu'elle est un peu
00:23:30pied-poing liée avec le programme du Nouveau Front Populaire
00:23:32et que quand elle dit des compromis sur le SMIC à 1600 euros,
00:23:36des compromis sur le retour de l'ISF, pourquoi pas ?
00:23:38La France Insoumise, tout de suite, a poussé des cris d'orfraie
00:23:41en disant « attention, c'est zéro compromis ».
00:23:43Mais elle, elle a compris que si elle voulait vraiment du pouvoir,
00:23:45il fallait ouvrir.
00:23:46En fait, pour moi, il y a un gros problème qui se pose
00:23:48pour les trois grands groupes à l'Assemblée Nationale.
00:23:51Le Rassemblement National n'a plus ce problème
00:23:54parce qu'ils ont perdu les élections.
00:23:56Marine Le Pen se disait « si c'est Jordan Bardala qui gagne
00:23:58et qui devient Premier ministre, ce sera peut-être lui en 2027 ».
00:24:00Il a perdu, donc ça, Marine Le Pen sait que ce sera elle en 2027.
00:24:03En revanche, Emmanuel Macron se dit « moi, le Premier ministre que je mets,
00:24:07je vais peut-être lui donner une rampe de lancement pour 2027,
00:24:10je n'en ai pas forcément envie ».
00:24:11Et c'est pareil pour la gauche.
00:24:13Jean-Luc Mélenchon met Mme Castex, mais il s'est dit « attendez,
00:24:17moi, je mets Mme Castex, par contre, 2027, c'est moi,
00:24:19c'est personne d'autre, c'est moi ».
00:24:20C'est temporaire.
00:24:21Voilà, donc en fait, il a un petit peu…
00:24:23parce qu'il fallait qu'il donne un nom.
00:24:24Ça faisait trois semaines qu'ils étaient incapables de prouver un nom.
00:24:26Et que le président de la République, devant prendre la parole,
00:24:29c'était aussi un moyen de le mettre au pied du mur.
00:24:31Si le président aurait parlé dans trois jours,
00:24:32peut-être qu'on n'aurait toujours pas le nom de Lucie Castex.
00:24:34C'est le problème qu'ils ont, c'est de se dire « on doit trouver quelqu'un ».
00:24:37C'est vraiment le problème du camp de la présidence de la République
00:24:42et de la gauche, c'est qu'on met un nom,
00:24:45ou pour le président, on n'a pas encore de nom,
00:24:47mais en fait, on n'a pas trop envie que cette personne
00:24:49prenne trop d'importance et nous grille en 2027,
00:24:53que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou que ce soit le camp républicain.
00:24:56Je suis bien d'accord avec vous.
00:24:58Véritablement, dans le portrait type du Premier ministre,
00:25:05il faut qu'il n'y ait pas pour beaucoup de personnes,
00:25:09trop d'ambition, qu'il n'y en ait aucune d'ailleurs.
00:25:11C'est pour ça qu'Emmanuel Macron aimerait bien un gouvernement technique.
00:25:14Mais comme on l'a dit, c'est impossible.
00:25:16Mais d'ailleurs, il l'a rappelé, il a dit dans un interview qu'il a donné,
00:25:19il a dit « ce n'est pas un nom qu'il nous faut ».
00:25:21Là, il a un peu raison, il a dit « ce n'est pas un nom qu'il nous faut,
00:25:23c'est une coalition, parce que pour chaque texte,
00:25:25il faudra une coalition ».
00:25:26Donc là-dessus, il a un peu raison.
00:25:28On voit aussi, encore une fois, qu'il ne veut pas avoir quelqu'un.
00:25:30Et il y a d'autres personnes derrière lui.
00:25:31Il y a évidemment les anciens ministres qui se voient déjà en 2027,
00:25:35qui n'ont pas envie d'avoir quelqu'un de trop important,
00:25:37étant donné que ce ne sera pas eux.
00:25:39Et c'est vrai qu'Eliott Mamann, on disait à l'instant qu'il faudrait
00:25:42un nom, une personnalité qui ne soit pas trop ambitieux pour Matignon,
00:25:47mais aussi par définition, quelqu'un d'extrêmement consensuel.
00:25:50C'est-à-dire que si vous avez quelqu'un de très politique
00:25:52et engagé pour des causes, des réformes, sur des points en particulier,
00:25:55ça ne marchera jamais.
00:25:56Donc on se dit qu'en fait, on cherche un Premier ministre
00:25:58ou une Première ministre qui n'a pas trop d'ambition,
00:26:00qui soit consensuel, qui ne soit pas sur le fond trop clivant.
00:26:03Ce n'est pas forcément comme ça qu'on donne un cap, une vision
00:26:06et un programme pour un pays.
00:26:07Oui, d'ailleurs, peut-être préciser un Premier ministre
00:26:09qui n'a pas trop d'ambition, ça servirait certes
00:26:11les intérêts d'Emmanuel Macron, mais aussi ceux du Premier ministre,
00:26:14parce qu'il me semble que les dernières élections
00:26:16auxquelles nous avons assisté en France ont témoigné du fait
00:26:18qu'aujourd'hui, être en fonction au cours d'une élection
00:26:21était plus une charge, un poids qu'un bénéfice.
00:26:24Donc c'est aussi pour cela, au vu de la proximité
00:26:27des prochaines échéances électorales majeures,
00:26:29que personne de véritablement ambitieux n'a intérêt
00:26:32à y aller maintenant.
00:26:33Ce qui est intéressant, par ailleurs, par rapport aux lettres
00:26:36dont nous parlons, c'est qu'elles ont témoigné
00:26:38des éventuels désaccords qu'il pouvait y avoir
00:26:40au sein du Nouveau Front Populaire, avec, on l'a rappelé,
00:26:43une position plutôt conciliante de Lucie Castex
00:26:45qui n'était pas partagée par l'intégralité des membres
00:26:47de cette proto-coalition, mais également des désaccords
00:26:51au sein même des divers groupes parlementaires,
00:26:53puisque Mathilde Panot a avalisé la déclaration nuancée
00:26:57de Lucie Castex en signant la lettre qu'elle a envoyée
00:27:00aux autres groupes, mais Mathilde Panot, de fait,
00:27:03s'est fait désavouer par Aurélie Trouvé et RCA Soudé,
00:27:06qui ensuite...
00:27:07Lucie Castex qui disait qu'au Nouveau Front Populaire,
00:27:09il n'y a pas de division. Effectivement, on le voit.
00:27:11Oui, absolument. D'ailleurs, personne n'est d'accord
00:27:13quant aux raisons pour lesquelles Lucie Castex
00:27:14est la meilleure candidate au sein même
00:27:16du Nouveau Front Populaire.
00:27:17Donc c'était un peu compliqué.
00:27:18Donc je suis bien d'accord avec vous.
00:27:20C'était une situation extrêmement compliquée
00:27:22pour faire une conclusion qui est extrêmement évidente.
00:27:25Et en tout cas, évidemment, on vous fera vivre
00:27:27vendredi prochain ces rencontres du président de la République
00:27:30et on verra s'il en sort ou pas quelque chose.
00:27:32Nul doute que les présidents de groupes parlementaires
00:27:34et les présidents de partis s'exprimeront devant la presse.
00:27:37Alors que une première pause dans Punchline.
00:27:39On se retrouve avec mes invités.
00:27:40On parlera de la situation en Israël.
00:27:42Restez avec nous, à tout de suite.
00:27:44De retour pour la deuxième partie de Punchline.
00:27:47On reprend évidemment nos discussions dans un instant.
00:27:49Mais d'abord, on fait le tour de l'actualité
00:27:51avec Félicité Kindokir.
00:27:52Bonsoir, Félicité.
00:27:57Bonsoir, Élodie.
00:27:58Le système de santé français est placé en état
00:28:01de vigilance maximale depuis hier face au monkeypox,
00:28:05anciennement appelé variole du singe.
00:28:07Le gouvernement craint une propagation de la maladie
00:28:09dans les prochaines semaines.
00:28:10L'OMS, de son côté, insiste sur les risques du nouveau variant
00:28:13depuis le premier cas identifié en Suède.
00:28:15Un incendie s'est déclaré au cœur de Londres ce matin
00:28:18sur le toit de la Somerset House,
00:28:20un bâtiment historique datant de 1796.
00:28:23Une centaine de pompiers a été mobilisée
00:28:25pour lutter contre le feu.
00:28:26La circulation a été très perturbée dans la ville.
00:28:29Et puis, c'est une première dans la ville d'Hong Kong.
00:28:31La naissance de deux pandas géants,
00:28:33un mâle et une femelle.
00:28:35Les pandas géants étant généralement régulièrement
00:28:37réticents à s'accoupler.
00:28:38C'est donc une bonne nouvelle pour la préservation de l'espèce.
00:28:43Merci beaucoup, félicités.
00:28:44On se retrouve à 18h pour un prochain Journal.
00:28:46Je vous disais, on va parler de la situation en Israël.
00:28:48Parce qu'hier, les États-Unis ont fait une proposition
00:28:51remaniée d'accords pour cesser le feu à Gaza.
00:28:54Dans un premier temps, le président Joe Biden
00:28:56disait qu'un accord n'avait jamais été aussi proche.
00:28:59Oui, mais aujourd'hui, le Hamas disait ceci.
00:29:01Dire qu'on approche d'un accord de trêve
00:29:03est une illusion.
00:29:04Justement, où en sommes-nous ?
00:29:06Eh bien, la réponse avec Sarah Anderson,
00:29:08notre correspondante à New York.
00:29:10Joe Biden a appelé tous les acteurs de la région
00:29:13à ne pas saper les efforts diplomatiques en cours.
00:29:16Le président américain a également parlé directement
00:29:19avec les dirigeants du Qatar et de l'Egypte,
00:29:22pays qui se trouvent eux aussi à la table des négociations
00:29:25lors de ces pourparlers.
00:29:27Parce que voilà, les Américains cherchent à tout prix
00:29:29à éviter une escalade.
00:29:31Ils ont donc proposé hier un nouveau plan de rapprochement.
00:29:35L'objectif étant de réduire les écarts
00:29:37qui persistent entre Israël et le Hamas.
00:29:40Selon la Maison-Blanche, cette proposition de compromis
00:29:43reste en réalité conforme au plan qu'avait déjà proposé
00:29:46Joe Biden en mai dernier.
00:29:49Un plan en trois parties, je le rappelle,
00:29:51qui comprend notamment un cessez-le-feu
00:29:53et la libération des otages.
00:29:55Pour les pays médicaux,
00:29:57les négociations de ces deux derniers jours
00:29:59ont été sérieuses, constructives
00:30:01et se sont déroulées dans une atmosphère assez positive.
00:30:04Mais le Hamas a déjà rejeté certaines de ses nouvelles conditions
00:30:08et dire qu'on approche d'un accord de trêve
00:30:11est une illusion, selon un responsable du Hamas
00:30:14qui dénonce, je cite, l'imposition des dictates américains.
00:30:17Gérard Vespier, comment on doit prendre
00:30:19ces injonctions contre la victoire ?
00:30:21D'un côté, c'est-à-dire qu'il faut
00:30:23espérer que ça se poursuive,
00:30:25mais nous n'avons jamais été aussi proches d'un accord.
00:30:28De l'autre, le Hamas semble balayer totalement
00:30:30d'un revers de main qu'un accord soit encore possible.
00:30:33Donc, tout le monde est dans son rôle.
00:30:35Donc, finalement, tout ne va pas si mal dans les négociations.
00:30:38Le carrefour essentiel, c'est que les négociations
00:30:41se poursuivent.
00:30:43C'est-à-dire qu'il n'y a plus qu'une seule solution.
00:30:46C'est-à-dire qu'il n'y a plus qu'une seule solution.
00:30:49C'est-à-dire qu'il n'y a plus qu'une seule solution.
00:30:52Les négociations se poursuivent.
00:30:54Si effectivement, vendredi soir, il y avait eu une décision
00:30:57d'un des partis de dire la semaine prochaine,
00:30:59nous ne serons pas présents.
00:31:01Alors là, on était effectivement presque à la rupture
00:31:04parce qu'il aurait fallu essayer de les faire revenir à la table.
00:31:07Donc, à partir du moment où il y a effectivement des va-et-vient,
00:31:10c'est-à-dire que chacun met des conditions nouvelles
00:31:13pour voir jusqu'où il peut aller trop loin.
00:31:16Oui, chacun tente de gagner un petit peu du terrain.
00:31:18Voilà, sans aller trop loin pour aller éviter la rupture.
00:31:21Chacun va aller de ses mouvements un pas en avant, un pas en arrière
00:31:26dans ces négociations qui se poursuivent la semaine prochaine au caire.
00:31:31Donc, pour le moment, ça, c'est vraiment le chemin fondamental.
00:31:36Et si les États-Unis, avec leur poids politique,
00:31:39avec leur poids militaire, se mettent dans cette position de dire
00:31:43nous sommes raisonnablement optimistes, avec l'aide, il est vrai,
00:31:48du grand-père de Joe Biden qui croisait les doigts.
00:31:52Oui, on va l'entendre.
00:31:53Donc voilà, on va pouvoir arriver.
00:31:56Espérons-le, à une solution parce que là,
00:31:58nous en parlons confortablement dans ce studio.
00:32:01Mais il y a la vie de dizaines d'otages.
00:32:04Il y a la vie aussi de dizaines ou de centaines de Palestiniens
00:32:08qui seront potentiellement libérés et sortiront des prisons d'Israël.
00:32:14Donc, voyez-vous, il y a quand même des enjeux humains derrière.
00:32:17Donc, n'oublions pas ça.
00:32:19Ça fait maintenant effectivement dix mois passés que les otages sont détenus.
00:32:24Donc, il est temps d'arriver au moins partiellement à un accord.
00:32:27Et deuxièmement, six semaines de cessez-le-feu,
00:32:30c'est aussi une bouteille d'oxygène exceptionnelle
00:32:33pour les habitants de millions de la bande de Gaza.
00:32:37Et Gérard Vespiers, ce qu'on disait aussi,
00:32:39c'est qu'assez peu de choses concrètes avaient filtré les négociations,
00:32:42ce qui était plutôt bon signe.
00:32:43Et rien que le fait qu'elle se soit poursuivie d'abord deux jours,
00:32:46puis la semaine prochaine, on peut se dire,
00:32:47on ne va pas présager évidemment de l'issue,
00:32:49nous ne sommes pas à la table des négociations.
00:32:50Mais en tout cas, ça veut dire que le chemin continue de se tracer.
00:32:53Absolument, c'est une escalade.
00:32:56Donc, à partir du moment où un point d'appui n'a pas cédé,
00:32:59on peut mettre la main un peu plus haut.
00:33:01Donc, voilà, on est sur le bon chemin
00:33:04et espérons qu'on va aboutir à cette trêve de six semaines.
00:33:07Il reste quand même à sécuriser la bande de Gaza.
00:33:10Comment le faire avec le départ des soldats de Tsar ?
00:33:14Donc, ça, c'est aussi un point d'interrogation.
00:33:16Et quel futur politique pour la bande de Gaza ?
00:33:21Mahmoud Abbas va venir à Gaza pour la première fois en 17 ans.
00:33:26Donc, il se passe des choses énormes
00:33:28qu'on n'aurait pas imaginées il y a quelques semaines.
00:33:31Je voudrais justement qu'on écoute, vous avez fait référence
00:33:34à ce que disait le président américain Joe Biden hier.
00:33:37Justement, c'était avant la déclaration du Hamas.
00:33:39Mais écoutez, quel était son état d'esprit ?
00:33:42Nous sommes plus proches d'un accord que nous ne l'avons jamais été.
00:33:46Et je ne veux pas porter la poisse, mais comme le disait mon grand-père,
00:33:49avec la grâce de Dieu et beaucoup de chance,
00:33:51nous pourrions avoir quelque chose.
00:33:53Nous n'en sommes pas encore là,
00:33:55mais nous en sommes beaucoup plus proches qu'il y a trois jours.
00:33:58Alors, croisez les doigts.
00:34:00Pierre Cleré, effectivement, comme le disait Gérard Vespière,
00:34:02ça reste des négociations, ça reste aussi parfois,
00:34:05non pas un jeu de dupe, mais un jeu où chacun essaye
00:34:08à la fois d'impressionner l'autre
00:34:10et d'essayer d'obtenir un maximum de choses
00:34:12pour qu'à la rigueur, quand le curseur bouge,
00:34:14ils arrivent peu ou prou à ce qu'ils souhaitaient.
00:34:16Et c'est ce qu'il faut espérer.
00:34:17Oui, bien sûr, bien sûr.
00:34:18C'est vraiment un jeu, comme vous le dites.
00:34:20Pour moi, ce qui compte, c'est le rapport de force.
00:34:23Et il faut voir qui veut ou qui ne veut pas la paix.
00:34:27On sait que les principaux acteurs, les États-Unis, comme on a vu,
00:34:30mais aussi la Chine, par exemple, veulent la paix.
00:34:33Pour les Chinois, c'est le business d'abord.
00:34:35Pour les Américains, c'est embêtant.
00:34:37Et ils voudraient porter leur attention sur Taïwan
00:34:40plutôt qu'avoir des problèmes au Moyen-Orient.
00:34:43Pour les acteurs régionaux, ça va des pays arabes avoisinants
00:34:47jusqu'à l'Iran même.
00:34:49Aucun ne veut vraiment cela.
00:34:51Même l'Iran, en fait, il doit répliquer
00:34:53après l'assassinat d'Agné à Téhéran, par exemple.
00:34:59Mais ils prennent vraiment des précautions.
00:35:01Ça prend du temps.
00:35:02Certes, c'est une opération très complexe.
00:35:05Ça va prendre du temps.
00:35:06Mais aussi, il faut se dire qu'ils veulent à tout prix
00:35:08éviter une escalade meurtrière.
00:35:11Parce que ça, ça les mettrait très mal.
00:35:14Si Israël, après...
00:35:15Ils auraient le régime.
00:35:16Évidemment.
00:35:17Pour Israël, malgré ce qu'on arrive à entendre
00:35:22dans différents médias, je ne pense pas que Netanyahou
00:35:25veuille à tout prix l'escalade, à tout prix la guerre.
00:35:28Justement, il veut éviter la régionalisation.
00:35:30Après, il n'est pas en totale maîtrise.
00:35:33Ça pourrait dépendre des proxys de l'Iran, par exemple.
00:35:36La question, c'est aussi celle, malheureusement,
00:35:38de la riposte et de ces ripostes qui pourraient s'enchaîner.
00:35:40Principalement, le problème dans ces négociations de paix,
00:35:42pour moi, c'est Sinouar.
00:35:45C'est le Hamas, parce que c'est le seul qui ne veut pas la trêve,
00:35:48qui ne veut pas la paix, dans ces cas-là.
00:35:51C'est un rapport de force.
00:35:53Sinouar, comme on le sait, parce qu'Agné, avant,
00:35:55était un modéré au niveau du bureau politique
00:35:58et était soutenu par la Turquie et le Qatar.
00:36:01Sinouar, en fait, est très proche de l'Iran
00:36:04et lui, il veut une opposition armée.
00:36:06Il sait très bien que le Hamas n'a pas l'ascendement, pour l'instant,
00:36:09dans la bande de Gaza.
00:36:11Il veut avoir cet ascendement, il veut en sortir vainqueur.
00:36:14Et je pense que les négociations n'aboutiront pas
00:36:18si le Hamas ne change pas d'avis, en fait.
00:36:20Gérard Vestiaire, sur Yahya Sinouar,
00:36:22je ne voyais pas totalement en accord avec ce que disait Pierre Cléré.
00:36:25Oui, parce qu'il y a peut-être une différence
00:36:28entre M. Sinouar du 6 octobre de l'an dernier
00:36:31et M. Sinouar du 17 août de cette année.
00:36:34Il a perdu 15 000, 20 000 de ses combattants.
00:36:38Il est maintenant premier de cordée,
00:36:41donc c'est très facile quand on est, disons pas,
00:36:45en accord avec le responsable politique,
00:36:48de jouer une différence,
00:36:50mais il y a toujours le responsable politique en haut.
00:36:52Maintenant, il a la responsabilité aussi
00:36:55de la gestion de la banque de Gaza.
00:36:57Ça veut dire que vis-à-vis de l'Iran, n'est-ce pas ?
00:37:01Vous avez évoqué avec juste raison l'Iran.
00:37:03L'Iran a perdu, je pense, entre 10 et 12 soldats
00:37:09depuis le 7 octobre.
00:37:12Combien le Hamas a-t-il perdu ?
00:37:1415 000, 20 000 hommes ?
00:37:17Vous savez, la relation entre Téhéran et Gaza,
00:37:23c'est une relation complexe,
00:37:25mais quand Sinouar regarde le résultat du projet du 6 octobre
00:37:30et qu'il a perdu autant et que son parrain en sort blanchi,
00:37:35que vont devenir les relations entre le Hamas et Téhéran ?
00:37:38Voilà, donc il y a beaucoup, beaucoup encore d'inconnus
00:37:42et le mouvement de Mahmoud Abbas vers Gaza
00:37:46est aussi quelque chose auquel on ne s'attendait pas,
00:37:48tout comme le souhait de Sinouar de dire
00:37:52rapprochons-nous du Hamas parce qu'il y a une colonne vertébrale
00:37:56et que lui a perdu une grande partie de la sienne.
00:37:59Je voudrais qu'on regarde ce que disait aussi
00:38:01le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
00:38:03toujours pendant ces négociations.
00:38:06Israël espère que la pression des médiateurs
00:38:08amènera le Hamas à accepter le plan proposé fin mai
00:38:11par le président américain Joe Biden.
00:38:13C'est vrai qu'il y a deux actualités, deux mouvements en même temps
00:38:17qui sont presque contradictoires.
00:38:19C'est-à-dire que d'un côté il y a cette volonté
00:38:21d'avoir des négociations pour tenter d'obtenir une trêve,
00:38:25pour tenter d'aller en tout cas vers un début de sortie de crise.
00:38:28De l'autre, toujours cette crainte de la riposte.
00:38:30C'est-à-dire qu'on a ces deux actualités qui sont en même temps
00:38:32et qui, évidemment, l'une dépend un petit peu de l'autre.
00:38:35On entendra tout à l'heure le ministre des Affaires étrangères français
00:38:37dire évidemment que le moment de la riposte n'était pas le bon
00:38:40puisqu'il y avait ces négociations.
00:38:42Ce n'est pas malheureusement, la France, d'en décider.
00:38:44Non, certainement pas.
00:38:45Et par ailleurs, il faut tout de même rappeler que Israël
00:38:47est en effet acculé dans cette période de négociations
00:38:49puisque les acteurs de l'axe chiite expliquent toujours
00:38:53que leur volonté de déclencher une attaque massive
00:38:56contre l'État hébreu n'est certainement pas réfrénée
00:38:59par cette poursuite des négociations.
00:39:01Le chef des Houthis, notamment, a fait une déclaration incendiaire
00:39:04il y a deux jours et on n'a pas entendu de déclaration officielle
00:39:07du régime iranien ou du Hezbollah.
00:39:09Disons qu'en effet, la riposte était suspendue.
00:39:11Donc c'est aussi dans ce contexte-là que les Israéliens
00:39:13sont en train de négocier.
00:39:15A préciser d'ailleurs qu'il y a des tensions plus ou moins directes
00:39:18ou du moins qui semblent assez sous-jacentes
00:39:21entre le médiateur égyptien et Israël
00:39:24puisque Israël aimerait que l'une des questions centrales
00:39:27de ces négociations soit notamment la gestion de l'axe de Philadelphie
00:39:31qui est une espèce de petit corridor à la frontière
00:39:34entre la bande de Gaza et l'Égypte.
00:39:36Corridor par lequel transitaient de nombreuses armes
00:39:39avant le 7 octobre pour renflouer les effectifs du Hamas
00:39:43et grâce auquel aussi des terroristes en devenir du Hamas
00:39:46étaient exfiltrés pour être formés en Iran
00:39:48et ensuite revenir avec leur savoir-faire meurtrier à Gaza.
00:39:51Donc Israël aimerait plus ou moins récupérer la gestion
00:39:54de cet axe de Philadelphie
00:39:56et a contribué à une forme de déstabilisation diplomatique
00:39:59du rôle égyptien cette dernière semaine
00:40:02en révélant qu'ils avaient décidé de trouver un nombre important
00:40:05de tunnels qui traversaient la frontière entre Gaza et l'Égypte.
00:40:08Ce qui évidemment pour l'image du médiateur que l'on dit central
00:40:12que serait l'Égypte n'est pas exactement quelque chose de favorable
00:40:15et donc il y a des tensions plus ou moins importantes
00:40:18entre les chancelleries comme disent les journalistes
00:40:20égyptiennes et israéliennes dans ce contexte-là.
00:40:22Donc c'est aussi une dimension à prendre en compte
00:40:24et simplement par rapport au rôle de Yahya Sinouar à l'heure actuelle
00:40:27précisons qu'il représente à mon avis deux blocages
00:40:31l'un idéologique, l'autre structurel.
00:40:33Le blocage idéologique parce qu'il refuse toujours
00:40:35de communiquer la liste des otages vivants et des otages morts
00:40:38et donc de préciser à Israël combien d'otages vivants
00:40:40et combien d'otages morts lui seraient restitués
00:40:43s'il devait y avoir un accord et un blocage structurel
00:40:46puisqu'il se cache dans les tunnels.
00:40:48Il cherche autant que faire se peut à ce que ces communications
00:40:50ne puissent pas être repérées par l'armée israélienne
00:40:53qui est à sa recherche depuis le 7 octobre
00:40:55et puisque c'est désormais lui le chef de la branche politique
00:40:59même si comme j'ai déjà dit de nombreuses fois sur ce plateau
00:41:01je réfute l'idée selon laquelle il y aurait une branche politique
00:41:04et une branche terroriste au Hamas car l'intégralité du Hamas
00:41:06c'est une organisation terroriste dans sa globalité évidemment
00:41:08néanmoins puisque c'est lui qui dirigerait une branche politique
00:41:12c'est lui qui devrait conclure ses accords
00:41:14or il est terré sous Gaza et donc le fruit des négociations
00:41:17doit lui parvenir de manière aussi discrète que possible
00:41:20il doit en prendre connaissance et renvoyer sa réponse
00:41:23aux négociateurs à l'étranger de manière là aussi
00:41:26aussi discrète que possible pour que l'armée israélienne
00:41:28ne le repère pas.
00:41:29Donc je ne sais pas quelle pourrait être l'issue des négociations
00:41:32une chose est certaine en revanche comme on l'a déjà dit
00:41:34c'est qu'elles vont prendre beaucoup de temps.
00:41:36Paul-Antoine, on voit effectivement aussi depuis le début
00:41:38cette stratégie à la fois de communication
00:41:41de saturer un peu l'espace public
00:41:43où chacun le fait là pendant les négociations
00:41:45on le faisait aussi quand il y a eu l'élimination du chef du Hamas
00:41:47puis du Hezbollah, il y avait la volonté en face
00:41:49de montrer qu'on renommait très vite à la place
00:41:51sous-entendu nous avons été touchés
00:41:54mais évidemment le mouvement, les organisations terroristes
00:41:56survivent et c'est pour ça aussi que parfois
00:41:58on a un peu du mal à démêler le vrai du faux
00:42:00cette riposte par exemple, quelle riposte
00:42:02quand on se dit il y a aussi une volonté d'abord de dissuader
00:42:04peut-être plus que d'intervenir réellement
00:42:06parce que comme on le dit beaucoup
00:42:08cette guerre généralisée dans la région en fait
00:42:10pas grand monde n'y a intérêt.
00:42:12Bien sûr et je l'avais dit la semaine dernière sur votre plateau
00:42:14on était un peu tombé dessus mais il y a une théâtralisation
00:42:16au Moyen-Orient, le Hezbollah et l'Iran
00:42:18sont les plus grands acteurs de théâtre
00:42:20ça ne veut pas dire qu'ils ne font pas d'action
00:42:22évidemment que non, mais ils prennent le temps de réagir
00:42:25et ils mettent en scène leur réaction à chaque fois
00:42:28il faut aussi comprendre que l'Iran n'a pas intérêt à réagir maintenant
00:42:32parce qu'Israël sait que l'Iran va réagir
00:42:35et donc là il garde un peu sous stress
00:42:39si je puis dire la population israélienne
00:42:41c'est un peu sadique se disant
00:42:43je vais réagir, on va vous bombarder
00:42:45mais vous ne savez pas quand
00:42:47et pas dans quelle proportion
00:42:49et donc ça c'est une arme iranienne
00:42:51rien que maintenant l'Iran a une arme
00:42:53et utilise une arme
00:42:55donc ça déjà c'est assez important
00:42:57moi je pense que dans ces discussions qu'il y a
00:42:59vous savez quand il y a une discussion
00:43:01il y a toujours quelqu'un qui est plutôt favorable
00:43:03qui a une position favorable
00:43:05et un qui a une position un peu moins favorable
00:43:07moi je pense que celui qui a la position favorable
00:43:09aujourd'hui c'est plutôt le Hamas
00:43:11pour la simple et bonne raison
00:43:13c'est que le Hamas peut perdre 20, 30, 40 000 hommes
00:43:15pour eux ce n'est pas un problème
00:43:17plusieurs anciens chefs du Hamas l'ont dit
00:43:19plus on a de morts, plus on a de martyres
00:43:21plus on a de familles qui nous soutiennent
00:43:23plus on a un soutien international
00:43:25donc le Hamas demain
00:43:27c'est évidemment une organisation
00:43:29avec une mentalité qui est très différente
00:43:31pour eux c'est absolument pas un problème
00:43:33ça c'est la première chose
00:43:35la deuxième chose, il faut bien comprendre aussi
00:43:37l'organisation de l'armée israélienne
00:43:39l'armée israélienne c'est une armée
00:43:41qui n'est pas comme l'armée française
00:43:43dans le sens où c'est une armée de métiers
00:43:45mais c'est aussi une armée de services militaires
00:43:47et il faut bien comprendre que depuis le début de la guerre
00:43:49cette guerre coûte une fortune
00:43:51à Israël parce que ce sont les conscrits
00:43:53qui vont se battre en plus
00:43:55évidemment de l'armée de métiers
00:43:57et ce sont des gens qui ont des métiers
00:43:59ce sont des scientistes, ce sont des financiers
00:44:01ce sont des comptables
00:44:03et ces gens là ça coûte à l'économie israélienne
00:44:05donc il y a un moment
00:44:07où Israël
00:44:09ça va lui coûter quand même très cher
00:44:11et va devoir revenir sur certaines positions
00:44:13et ensuite on se souvient
00:44:15des déclarations du premier ministre israélien
00:44:17qui nous expliquait qu'il allait écraser le Hamas
00:44:19et pour le contrôle complet
00:44:21de la bande de gazins
00:44:23pour moi s'il y a des accords
00:44:25ça veut dire qu'il reconnaît le Hamas
00:44:27comme étant encore existant
00:44:29donc de facto il n'est pas écrasé
00:44:31et ça veut dire que si l'armée israélienne quitte
00:44:33la bande de gazins, le Hamas récupère
00:44:35le territoire de la bande de gazins
00:44:37évidemment le Hamas a perdu des hommes, du matériel
00:44:39donc ils ne vont pas pouvoir relancer d'attaque maintenant
00:44:41mais bien malheureusement
00:44:43ils vont se reformer, ils vont encore
00:44:45avoir le soutien de l'Iran derrière
00:44:47du Hezbollah qui a très peu été touché
00:44:49et ils vont pouvoir
00:44:51reformer un Hamas et retourner
00:44:53à l'assaut bien malheureusement
00:44:55mais dans quelques mois
00:44:57c'est pour ça qu'Israël est in fine
00:44:59dans une situation
00:45:01qui est très délicate pour elle
00:45:03et qui pour moi n'est pas
00:45:05en position de force dans ces négociations
00:45:07à long terme j'entends
00:45:09Gérard Vespière
00:45:11sur le plan économique je suis tout à fait d'accord
00:45:13il y a un poids économique dans la situation
00:45:15israélienne
00:45:17les 30 000, 40 000 personnes
00:45:19qui ont été délocalisées dans le nord
00:45:21donc je voyais des statistiques
00:45:23il y a quelques jours
00:45:2510 000 blessés israéliens
00:45:27dans leur chair ou psychologiquement
00:45:29à la suite des combats
00:45:31il y a un coût dans l'économie
00:45:33vraiment réel
00:45:35en ce qui concerne le Hamas, le Hamas a perdu
00:45:37son infrastructure souterraine en grande partie
00:45:39a perdu les trois quarts de ses hommes
00:45:41au minimum et je pense
00:45:43que étant donné la situation
00:45:45dans la bande de Gaza
00:45:47il n'y a pas forcément beaucoup de volontaires
00:45:49pour repartir au combat
00:45:51et d'autre part il faut qu'à nouveau
00:45:53l'Iran
00:45:55refinance et reforme et ça prend
00:45:57beaucoup de temps
00:45:59ça ne se fait pas dans l'immédiat
00:46:01on ne replace pas tout de suite les personnes
00:46:03et effectivement Nasrallah
00:46:05le secrétaire général du Hezbollah
00:46:07a déclaré il y a un peu moins d'une semaine
00:46:09l'attente
00:46:11fait partie de la réplique
00:46:13donc le supplice de l'attente
00:46:15c'est la guerre psychologique aussi
00:46:17et donc ça a été clairement dit
00:46:19par Nasrallah
00:46:21et enfin un dernier point en ce qui concerne la probabilité
00:46:23de frappe, aussi bien
00:46:25le Hezbollah qu'un des courants présents
00:46:27à Téhéran ont dit
00:46:29pendant qu'il y aura des négociations
00:46:31il n'y aura pas de réplique
00:46:33s'il y a un accord
00:46:35pourrait-il y avoir
00:46:37une réplique après l'accord
00:46:39donc on voit la réplique
00:46:41se glisser dans le temps
00:46:43et donc
00:46:45diminuer en termes de probabilité
00:46:47on n'est pas à la probabilité zéro
00:46:49ça n'existe pas
00:46:51mais on n'est pas à la probabilité 90
00:46:53C'est vrai que Pierre Cléry on l'a beaucoup dit
00:46:55mais la partie guerre psychologique
00:46:57malheureusement elle compte aussi
00:46:59quand on a interrogé notamment des personnes
00:47:01en Israël ils disaient c'est horrible
00:47:03parce que c'est une région qui a toujours été déstabilisée
00:47:05évidemment malheureusement l'habitude de vivre
00:47:07avec la peur elle existe
00:47:09mais c'est aussi cette guerre psychologique à la fois
00:47:11qui pèse sur les habitants de se dire
00:47:13il y aura-t-il riposte, quand, qu'est-ce que je risque quand je sors
00:47:15et puis c'est aussi un moyen
00:47:17de dresser aussi un peu plus la population
00:47:19contre ces politiques
00:47:21parce qu'on a une population qui commence à se dire
00:47:23alors évidemment nous cette guerre on ne l'a pas voulu
00:47:25et qui ne sont pas toujours en accord avec la stratégie
00:47:27qu'a Benyamin Netanyahou
00:47:29Evidemment c'est vraiment dans le symbolique
00:47:31dans la communication
00:47:33de part et d'autre parce que comme on l'a dit
00:47:35précédemment
00:47:37le Hamas
00:47:39je ne vais pas dire
00:47:41il est très content
00:47:43il a eu beaucoup de pertes
00:47:45entre 15 et 20 000 pertes militaires
00:47:47mais le problème c'est qu'il sait très bien
00:47:49qu'avec
00:47:51ce qui se passe actuellement à Gaza
00:47:53avec les bombardements justement
00:47:55on crée beaucoup plus de membres potentiels du Hamas
00:47:57donc ils ne seront jamais à court
00:47:59de membres
00:48:01de l'autre côté Israël bah oui
00:48:03Potentiel mais les remettre au combat c'est autre chose
00:48:05Entre avoir des personnes volontaires
00:48:07et des personnes qui puissent aller sur le terrain
00:48:09en étant entre guillemets formées
00:48:11parce que là-bas ce n'est pas une guerre conventionnelle
00:48:13on est bien d'accord
00:48:15donc là ça ne demande pas non plus des mois
00:48:17et des mois de formation
00:48:19on est dans une guérilla
00:48:21Vous lancez des requêtes pour faire le 7 octobre
00:48:23c'est trois ans de préparation
00:48:25ça a été décidé
00:48:27à partir du moment où le rapprochement
00:48:29entre l'Arabie Saoudite
00:48:31et Israël a commencé à se matérialiser
00:48:33et donc là
00:48:35la Téhéran a commencé
00:48:37à bouger parce que le Hamas
00:48:39depuis des années, 15 ans
00:48:41lance des requêtes maintenant pour monter
00:48:43une opération terre-air-mer
00:48:45du 7 octobre
00:48:47c'est une vision
00:48:49c'est les gardiens de la révolution
00:48:51qui sont arrivés
00:48:53le conseil
00:48:55des affaires extérieures du guide
00:48:57Walayati qui est un ancien ministre des affaires étrangères
00:48:59d'Iran a dit
00:49:01avec l'élimination de Soleimani
00:49:03vous avez cru nous amputer de notre
00:49:05créativité stratégique
00:49:07regardez ce qui se passe depuis 48 heures
00:49:09il a dit ça le 9 octobre n'est-ce pas
00:49:11donc voilà les gardiens de la révolution
00:49:13sont derrière l'architecture
00:49:15la formation
00:49:17l'entraînement du Hamas
00:49:19le 7 octobre
00:49:21et je voudrais qu'on écoute pour les quelques minutes
00:49:23qui nous restent le ministre des affaires étrangères
00:49:25des missionnaires Stéphane Séjourné qui justement
00:49:27est sur place
00:49:29écoutez ce qu'il disait à propos de la riposte
00:49:31potentielle de l'Iran
00:49:33Mais ce serait inconvenant de ma part
00:49:35de venir ici
00:49:37de parler
00:49:39de riposte et de préparation
00:49:41de riposte israélienne
00:49:43même de défensif
00:49:45alors que nous oeuvrons
00:49:47un accord diplomatique
00:49:49et donc la diplomatie doit oeuvrer maintenant
00:49:51les discussions diplomatiques doivent oeuvrer maintenant
00:49:53et donc nous travaillons à éviter
00:49:55cette riposte iranienne
00:49:57les messages sont passés dans ce sens là
00:49:59donc pas le moment
00:50:01ni l'endroit d'ailleurs
00:50:03pour parler de ce sujet là
00:50:05Eliott Mamann tout le monde s'accorde à dire
00:50:07que l'Iran n'a pas forcément intérêt
00:50:09à une riposte qui engage
00:50:11en plus par la suite
00:50:13potentiellement un embrasement total de la région
00:50:15mais ils ont toujours signifié le fait
00:50:17que c'était presque une question d'honneur
00:50:19pour eux quand même de faire une riposte
00:50:21qui puisse être de plus faible intensité
00:50:23mais que la question de la riposte était quelque chose
00:50:25qui semblait important
00:50:27et on se dit malheureusement est-ce que c'est juste
00:50:29de la dissuasion ou est-ce qu'ils sont vraiment persuadés du fait
00:50:31qu'ils ont été touchés alors ils se disent
00:50:33que la riposte est forcément obligatoire
00:50:35Oui d'abord simplement d'un mot par rapport à l'extrait que nous venons de voir
00:50:37souligner la faiblesse regrettable
00:50:39de la diplomatie française
00:50:41qui par ailleurs est peut-être victime
00:50:43de sa volonté historique d'avoir
00:50:45une politique dite d'équilibre
00:50:47au Proche-Orient que Emmanuel Macron
00:50:49a plus ou moins voulu poursuivre
00:50:51d'ailleurs lorsqu'il y a eu un certain nombre
00:50:53d'événements au Liban ces derniers mois
00:50:55la diplomatie française a toujours soigneusement
00:50:57évité de mentionner le Hezbollah
00:50:59naturellement il ne faudrait pas briser
00:51:01le mythe selon lequel le Hezbollah n'aurait pas son mot à dire
00:51:03dans le gouvernement central libanais
00:51:05tandis que d'autres acteurs occidentaux
00:51:07par exemple les Etats-Unis ont à de nombreuses
00:51:09reprises mentionné le Hezbollah comme partie
00:51:11constituante du problème au Proche-Orient
00:51:13donc on peut tout de même regretter
00:51:15cet écueil de la diplomatie française
00:51:17un mot par rapport à ce que vous
00:51:19disiez en effet sur l'Iran
00:51:21le fait est que l'Iran est conscient
00:51:23de l'asymétrie
00:51:25qu'il existe entre son armée
00:51:27et la force, la capacité
00:51:29de frappe de l'armée israélienne
00:51:31par ailleurs soutenue par une aide américaine
00:51:33qui a été renforcée ces dernières semaines
00:51:35et c'est bien pour cela d'ailleurs que l'Iran cherche
00:51:37plutôt à effrayer les Israéliens
00:51:39en leur faisant
00:51:41montre d'une perspective de guerre
00:51:43sur plusieurs fronts à la fois
00:51:45avec le déclenchement simultané de divers
00:51:47acteurs, de la plupart de ses proxys
00:51:49on a même des sources qui nous expliquent
00:51:51que les milices chiites d'Irak
00:51:53qui ont sommeillé pendant longtemps
00:51:55sont en train de s'activer afin de participer
00:51:57à un effort commun de frappe contre Israël
00:51:59donc c'est en effet le signe
00:52:01que quelque chose d'assez massif
00:52:03pourrait se préparer, alors évidemment
00:52:05on l'a déjà dit, quoi qu'il arrive
00:52:07l'Iran ne serait pas en mesure de détruire
00:52:09purement et simplement Israël, bien que
00:52:11il s'agisse d'un terme
00:52:13qui serait plutôt souhaité
00:52:15par la plupart des acteurs
00:52:17des alliés de l'Iran
00:52:19puisqu'ils ne font mention d'Israël qu'en tant que
00:52:21ennemi sionniste
00:52:23et il pourrait tout de même y avoir des dégâts
00:52:25assez importants puisque l'Iran
00:52:27le Hezbollah et les autres
00:52:29milices en question, contrairement
00:52:31au Hamas, ne disposent pas que de petites roquettes
00:52:33mais de missiles en bonne et due forme
00:52:35de missiles aussi puissants que ceux
00:52:37dont la Russie se sert contre l'Ukraine
00:52:39et donc le système
00:52:41anti-missile israélien
00:52:43qui est certes très efficace avec ce fameux
00:52:45dôme de fer, est très efficace
00:52:47s'agissant des roquettes, pour les missiles en bonne et due forme
00:52:49c'est toujours plus compliqué
00:52:51parce qu'Israël dispose d'autres types
00:52:53de défenses anti-aériennes
00:52:55les systèmes Haro, la fronte de David
00:52:57il y a l'appui des navires américains sur place
00:52:59mais c'est aussi une pression psychologique
00:53:01qui est beaucoup plus importante
00:53:03à l'encontre des Israéliens que
00:53:05ce que le Hamas pouvait faire avec ses roquettes
00:53:07C'est vrai qu'un mot de la diplomatie française
00:53:09notamment, Paul-Antoine, ce qu'on parlera plus tard
00:53:11aussi de la guerre en Ukraine
00:53:13mais on se dit quand on entend Stéphane
00:53:15faire cette déclaration, on ne voit pas bien
00:53:17l'impact que ça peut avoir et on se dit
00:53:19le rôle de la France, Sébastien Lecornu
00:53:21ministre des armées, nous dit que
00:53:23la parole de la France, elle est entendue, écoutée
00:53:25elle est même attendue, avait-il dit
00:53:27on a un petit doute quand même sur la question
00:53:29Déjà il est ministre démissionnaire
00:53:31Je crois que
00:53:33il n'est pas vraiment écouté
00:53:35On sait qu'à priori ce qu'il dira n'aura pas d'impact
00:53:37dans deux ou trois jours, dans deux semaines
00:53:39Il sera plus ministre et tout le monde sait
00:53:41même au fond de sa grotte, les dirigeants du Hamas
00:53:43de leur grotte, les dirigeants du Hamas
00:53:45savent très bien que le président Macron
00:53:47a de moins en moins de pouvoir parce que maintenant
00:53:49c'est l'Assemblée nationale qui a moins de pouvoir
00:53:51on ne va pas refaire le débat mais ça ils le savent
00:53:53ils suivent les actualités comme tout le monde
00:53:55ça c'est la première chose. La deuxième chose pour revenir
00:53:57sur l'USBOLA, c'est quand même
00:53:59l'administration américaine du président Obama
00:54:01qui a permis au USBOLA d'être aussi fort
00:54:03notamment en arrêtant les enquêtes
00:54:05du FBI et de la CIA sur le trafic
00:54:07de drogue du USBOLA. Donc ça c'est pas de la faute
00:54:09de la France. Maintenant il y a aussi une réalité
00:54:11qui est que l'USBOLA représente
00:54:1380-90% des chiites au Liban
00:54:15le Liban est un pays qui est principalement chiite
00:54:17donc c'est évidemment
00:54:19une organisation terroriste
00:54:21c'est quand même
00:54:23un parti politique qui représente
00:54:25qu'il y a des forces au Parlement
00:54:27et qui a
00:54:29un grand soutien de la population
00:54:31libanaise là-bas. Donc on est obligé
00:54:33quand, là pour le coup je ne vais pas critiquer
00:54:35le président Macron, quand il est venu pour parler
00:54:37sur la question du port
00:54:39l'explosion du port
00:54:41qui était due au USBOLA d'ailleurs
00:54:43on est obligé de traiter avec le USBOLA
00:54:45on n'a pas le choix. Vous savez que la première opération
00:54:47à cœur ouvert qui a eu lieu au Moyen-Orient
00:54:49il y a 25 ans maintenant a eu lieu dans
00:54:51l'hôpital du USBOLA à Beyrouth
00:54:53donc on ne peut pas aller au Liban
00:54:55et ne pas parler ou au moins
00:54:57écouter le USBOLA. C'est comme ça
00:54:59c'est malheureux mais c'est comme ça. Après
00:55:01la diplomatie française ça c'est
00:55:03malheureusement 20 ans
00:55:05de chute de diplomatie française.
00:55:07Un dernier mot Gérard Vespière sur
00:55:09le conflit en Israël
00:55:11Je pense que les prochains jours
00:55:13comme on vient de le dire depuis un quart d'heure
00:55:1520 minutes et ils sont
00:55:17tout à fait essentiels
00:55:19donc la France
00:55:21contribue à cette situation là
00:55:23on a avec le port de Toulon
00:55:25le premier port militaire d'Europe et donc
00:55:27la présence de la flotte française en
00:55:29Méditerranée, pas loin des côtes
00:55:31libanaises. Nous avons 700
00:55:33soldats au Liban, nous avons
00:55:35une présence militaire en
00:55:37Jordanie auxquelles
00:55:39nous avons demandé d'intervenir
00:55:41pour soutenir effectivement
00:55:43la mise en oeuvre du Dôme de Fer
00:55:45au mois d'avril.
00:55:47Merci Gérard Vespière.
00:55:49On va marquer une pause et puis
00:55:51on reviendra en vous parlant de l'initiative
00:55:53d'un maire qui a décidé d'installer
00:55:55un couvre-feu dans sa commune. Pourquoi ?
00:55:57Tout simplement pour éviter l'effet
00:55:59de petites délinquances commises par de très
00:56:01jeunes personnes puisqu'ils ont entre 10 et 13 ans.
00:56:03A tout de suite.
00:56:06De retour
00:56:08pour la deuxième heure de Punchline.
00:56:10Avant de reprendre nos discussions, c'est l'heure du
00:56:12journal de Félicité Ekinoki. Rebonjour Félicité.
00:56:14Rebonsoir Élodie, bonsoir à tous.
00:56:16La commune d'Edin dans le Pas-de-Calais
00:56:18a mis en place un arrêté empêchant
00:56:20les mineurs de moins de 15 ans d'être
00:56:22seuls dans les rues entre 22h et
00:56:246h du matin. La décision fait suite
00:56:26à des actes de petites délinquances.
00:56:28Notre reporter Fabrice Elsner est parti
00:56:30à la rencontre du maire et des habitants de la commune.
00:56:32Récit de Chloé Tarka.
00:56:35Dans cette commune de 2000 habitants,
00:56:37les murs témoignent tristement
00:56:39d'actes de petites délinquances
00:56:41multipliés ces dernières semaines. Nous sommes
00:56:43partis à la rencontre du maire Mathieu
00:56:45de Monchaux pour comprendre l'ampleur
00:56:47des dégâts. Ça commence ici et
00:56:49ça déambule ensuite partout
00:56:51en ville sur
00:56:53du bien public, sur
00:56:55chez des particuliers,
00:56:57chez des commerçants,
00:56:59beaucoup de volets des commerçants
00:57:01ici ont été tagués.
00:57:03Commerces et murs tagués,
00:57:05voitures endommagées, les dégâts sont
00:57:07estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:57:09Une délinquance qui nourrit dans le bourg
00:57:11un sentiment d'insécurité.
00:57:13Ici ils sont passés par les toitures,
00:57:15ils ont cassé les ardoises sur les toitures,
00:57:17ils sont descendus, ils ont caillassé
00:57:19ces carreaux et ils ont fait exactement
00:57:21la même chose de l'autre côté. Ils ont
00:57:23incendié le local poubelle ici
00:57:25et là on a pris conscience de la gravité
00:57:27et de la dangerosité de ce qui se passait.
00:57:29Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
00:57:31et qui sont causées par 5 à 6
00:57:33enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:57:35En réaction c'est un couvre-feu qui a été
00:57:37mis en place par le maire de la commune.
00:57:39Du 1er août 2024, tout mineur
00:57:41de moins de 15 ans ne pourra sans être
00:57:43accompagné de l'un de ses parents ou d'un
00:57:45représentant légal circuler de 22h
00:57:47à 6h sur une partie limitée du territoire.
00:57:49Un arrêté approuvé par les habitants.
00:57:51C'est très bien, j'appuie tout à fait
00:57:53ce geste. Je trouve que c'est très bien
00:57:55les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire
00:57:57dehors la nuit.
00:57:59On en a marre, vraiment marre d'entendre
00:58:01les jeunes dans la rue qui sont en train de jouer au football
00:58:03qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:58:05Le couvre-feu restera en vigueur à Eden
00:58:07jusqu'à nouvel ordre.
00:58:11Un avion civil Fouga Magister s'est
00:58:13abîmé en mer hier au large du
00:58:15Lavandou dans le sud de la France.
00:58:17C'était en marge d'une démonstration
00:58:19de la Patrouille de France. Le pilote est
00:58:21resté coincé dans l'habitacle. Un accident
00:58:23qui survient deux jours après la mort
00:58:25de deux militaires dans la collision de leur avion
00:58:27à l'espace dans l'Est. Les détails de
00:58:29Chloé Tarka et Sarah Varny.
00:58:31Le pilote de ce Fouga Magister
00:58:33se produisait juste avant une démonstration
00:58:35de la Patrouille de France.
00:58:37Sur ces images, on peut voir l'appareil
00:58:39légèrement désaxé et sans contrôle
00:58:41s'abîmer en mer sans possibilité
00:58:43pour le pilote Didier Berger de
00:58:45s'en éjecter. Dans un communiqué
00:58:47la préfecture du Var précise
00:58:49que son corps a été retrouvé.
00:58:51Le pilote est décédé à l'âge de 65 ans.
00:58:53Sur X, l'armée de l'air
00:58:55et de l'espace a indiqué l'annulation
00:58:57de la présentation aérienne de la Patrouille de France.
00:58:59Les pilotes et l'ensemble de la
00:59:01communauté de l'armée de l'air et de l'espace
00:59:03témoignent de leur solidarité dans ces
00:59:05moments difficiles. L'origine du drame n'est
00:59:07pas encore connue, mais une cause humaine
00:59:09pourrait expliquer la perte de contrôle de l'avion.
00:59:11C'est ce qu'on appelle la perte
00:59:13de perception sensorielle.
00:59:15C'est-à-dire, il est au-dessus
00:59:17de l'eau, il a le soleil dans la vue,
00:59:19la réflexion du soleil sur la mer,
00:59:21vous perdez l'horizon. Il est incliné,
00:59:23accélération 4-5G,
00:59:25il est plaqué sur son siège
00:59:27et à ce moment-là, il peut peut-être
00:59:29avoir ce qu'on appelle le voile noir, c'est-à-dire
00:59:31le sang quitte la tête, le
00:59:33cerveau, il perd la vue,
00:59:35donc le sens de l'orientation
00:59:37et les commandes à la main.
00:59:39Et à partir de là, il a relâché les commandes
00:59:41et ce qui explique que quand l'avion s'est incliné,
00:59:43il s'est incliné de plus en plus et à partir
00:59:45de là, vu la vitesse, il était irrécupérable.
00:59:47Une enquête pour rechercher les
00:59:49causes de l'accident a été ouverte par
00:59:51le procureur de la République de Toulon.
00:59:53En Grande-Bretagne,
00:59:55un incendie s'est déclaré au cœur
00:59:57de Londres ce matin sur le toit de
00:59:59la célèbre Somerset House. Il s'agit
01:00:01d'un centre d'art dont la bâtisse
01:00:03historique date de 1796.
01:00:05Une centaine de pompiers a été
01:00:07mobilisés pour lutter contre le feu.
01:00:09La circulation a été très perturbée dans la ville.
01:00:13Au Moyen-Orient, les discussions
01:00:15diplomatiques de Doha au Qatar,
01:00:17tenues en présence des pays médiateurs
01:00:19en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza,
01:00:21ont laissé le président américain
01:00:23optimiste. Néanmoins, le Hamas
01:00:25rejette le nouveau projet d'accord.
01:00:27Mais alors, qu'en est-il ? Faut-il croire
01:00:29en cette potentielle entente ou est-ce une illusion ?
01:00:31Décryptage avec Sarah Anderson,
01:00:33notre correspondante à New York aux Etats-Unis.
01:00:35Joe Biden a appelé tous les
01:00:37acteurs de la région à ne pas
01:00:39saper les efforts diplomatiques
01:00:41en cours. Le président américain
01:00:43a également parlé directement
01:00:45avec les dirigeants du Qatar et de
01:00:47l'Egypte, pays qui se trouvent eux aussi
01:00:49à la table des négociations lors de
01:00:51ces pourparlers. Parce que voilà,
01:00:53les Américains cherchent à tout prix à éviter
01:00:55une escalade militaire au Moyen-Orient.
01:00:57Ils ont donc proposé
01:00:59hier un nouveau plan de rapprochement.
01:01:01L'objectif étant de réduire
01:01:03les écarts qui persistent entre Israël
01:01:05et le Hamas. Alors selon
01:01:07la Maison-Blanche, cette proposition
01:01:09de compromis reste en réalité
01:01:11conforme au plan qu'avait déjà
01:01:13proposé Joe Biden en
01:01:15mai dernier. Un plan en trois
01:01:17parties, je le rappelle, qui comprend notamment
01:01:19un cessez-le-feu et la libération des
01:01:21otages. Alors pour les pays
01:01:23médiateurs, les négociations de ces
01:01:25deux derniers jours ont été
01:01:27sérieuses, constructives et se sont déroulées
01:01:29dans une atmosphère assez positive.
01:01:31Mais le Hamas a déjà
01:01:33rejeté certaines de ses nouvelles
01:01:35conditions et dire qu'on approche
01:01:37d'un accord de trêve est une illusion
01:01:39selon un responsable du Hamas qui
01:01:41dénonce, je cite, l'imposition des dictates
01:01:43américains.
01:01:45Au Venezuela, ce samedi marque une journée
01:01:47historique avec une mobilisation
01:01:49mondiale. L'opposition
01:01:51qui a appelé à des rassemblements de
01:01:53Caracas à Sydney pour revendiquer
01:01:55la victoire à la présidentielle de fin juillet
01:01:57appelle à continuer la bataille
01:01:59contre le président Nicolas Maduro.
01:02:01D'importants dispositifs sécuritaires
01:02:03ont été déployés pour maintenir le calme.
01:02:05C'était l'essentiel
01:02:07de l'information. C'est à vous Elodie.
01:02:09Merci beaucoup. Félicitons. On se retrouve à 18h30
01:02:11pour un point complet sur l'actualité.
01:02:13Vous l'avez entendu dans le journal,
01:02:15une commune du Pas-de-Calais a décidé
01:02:17de mettre en place un arrêté qui empêche
01:02:19les mineurs de moins de 15 ans d'être seuls
01:02:21dans les rues entre 22h et 6h
01:02:23du matin. La décision fait suite
01:02:25à des actes de petites délinquances.
01:02:27Notre reporter Fabrice Elsner est parti à la rencontre
01:02:29du maire et des habitants
01:02:31de la commune. Le récit est signé Chloé Tarkin.
01:02:35Dans cette commune de 2000 habitants,
01:02:37les murs témoignent tristement
01:02:39des actes de petites délinquances multipliés
01:02:41ces dernières semaines. Nous sommes partis
01:02:43à la rencontre du maire Mathieu de Monchaux
01:02:45pour comprendre l'ampleur des dégâts.
01:02:47Ça commence ici et
01:02:49ça déambule ensuite partout
01:02:51en ville sur du bien
01:02:53public,
01:02:55chez des particuliers,
01:02:57chez des commerçants.
01:02:59Beaucoup de volets des commerçants
01:03:01ici ont été tagués.
01:03:03Commerces et murs tagués, voitures
01:03:05endommagées, les dégâts sont estimés
01:03:07à 14 000 euros de préjudice.
01:03:09Une délinquance qui nourrit dans le bourg
01:03:11un sentiment d'insécurité.
01:03:13Ici, ils sont passés par les toitures,
01:03:15ils ont cassé les ardoises sur les toitures,
01:03:17ils sont descendus, ils ont caillassé
01:03:19ces carreaux et ils ont fait exactement
01:03:21la même chose de l'autre côté.
01:03:23Ils ont incendié le local poubelle,
01:03:25et là on a pris conscience de la gravité
01:03:27et de la dangerosité de ce qui se passait.
01:03:29Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
01:03:31et qui sont causées par 5 à 6 enfants
01:03:33âgés entre 10 et 13 ans.
01:03:35En réaction, c'est un couvre-feu qui a été
01:03:37mis en place par le maire de la commune.
01:03:39Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
01:03:41ne pourra sans être accompagné
01:03:43de l'un de ses parents ou d'un représentant légal
01:03:45circuler de 22h à 6h
01:03:47sur une partie limitée du territoire.
01:03:49Un arrêté approuvé par les habitants.
01:03:51C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
01:03:53Je trouve que c'est très bien,
01:03:55les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire
01:03:57dehors la nuit.
01:03:59On a marre, vraiment marre, d'entendre les jeunes
01:04:01dans la rue qui sont en train de jouer au football,
01:04:03de mettre leur musique sur leurs enceintes.
01:04:05Le couvre-feu restera en vigueur à Edin
01:04:07jusqu'à nouvel ordre.
01:04:09Pierre Cléry,
01:04:11on comprend la décision de ce maire
01:04:13mais on se dit, une fois de plus,
01:04:15il se substitue aussi à la responsabilité des parents
01:04:17parce qu'on entend
01:04:19qu'il y a entre 5 et 6 jeunes adolescents
01:04:21qui ont commis ces actes.
01:04:23Ils ont entre 10 et 13 ans, c'est la nuit.
01:04:25Donc il y a forcément quand même des parents
01:04:27qui, à un moment donné, sont censés se rendre compte
01:04:29que ces enfants ne sont pas chez eux en pleine nuit
01:04:31et qu'ils sont les enfants.
01:04:33Pour moi, véritablement, c'est le problème
01:04:35parce qu'on peut dire, ce maire, pour en arrêter,
01:04:37couvre-feu, c'est une mesure de bon sens,
01:04:39court-termiste.
01:04:41Sur le long terme, ça ne va pas, comme vous le disiez très bien.
01:04:43La seule mesure à long terme,
01:04:45c'est l'éducation. Et comment il faut faire
01:04:47pour garantir l'éducation ?
01:04:49C'est justement taper
01:04:51là où ça fait mal, donc le porte-monnaie,
01:04:53voire des sanctions beaucoup plus graves.
01:04:55Parce que, écoutez,
01:04:57on n'en peut plus, véritablement,
01:04:59les gens, comme vous le voyez dans le reportage,
01:05:01n'en peuvent plus d'avoir justement des parents
01:05:03qui se déresponsabilisent et qui se déchargent
01:05:05de leurs responsabilités
01:05:07en pensant que l'éducation, ce n'est pas moi,
01:05:09ça va être l'État, ça va être le maire,
01:05:11par exemple. Alors que non.
01:05:13L'État, ça a toujours été l'instruction.
01:05:15Ça n'a jamais été l'éducation.
01:05:17D'ailleurs, c'est...
01:05:19Beaucoup le confondent, en demandant aux professeurs
01:05:21d'éduquer plus que d'instruire les enfants maintenant.
01:05:23Bien sûr. Et pour moi, c'est ça le problème.
01:05:25Il faudrait justement qu'il y ait une éducation
01:05:27plus poussée, en fait.
01:05:29Qu'il y ait une responsabilisation des parents
01:05:31qui s'occupent de cela.
01:05:33Parce que ce n'est pas normal d'avoir des enfants de moins de 15 ans
01:05:35qui mettent le bordel,
01:05:37qui traînent la nuit à faire des bêtises.
01:05:39Non, ce n'est pas possible.
01:05:41C'est vrai que sur le problème de la dissuasion,
01:05:43parce que nous étions à midi avec
01:05:45Sarah Salman, Elliot Mamman, qui nous disait qu'en fait,
01:05:47cet arrêté, il va prévoir, en gros,
01:05:49que la première fois où on trouvera ses enfants dans la rue,
01:05:51ils seront raccompagnés par les forces de l'ordre chez eux.
01:05:53Et que la deuxième fois, s'il y a donc récidive,
01:05:55ce sera une amende de 38 euros.
01:05:57On se dit, ce n'est pas non plus franchement dissuasif.
01:05:59On imagine que le maire
01:06:01veut marquer le coup, qu'il fait ce qu'il peut,
01:06:03parce qu'il n'a pas non plus énormément de moyens
01:06:05pour changer la donne. Mais on se dit, finalement,
01:06:07est-ce que vraiment, c'est très dissuasif
01:06:09pour les enfants et les parents ? Ce n'est pas garanti.
01:06:11Oui, en fait, ce genre de mesure
01:06:13signifie deux formes d'impuissance
01:06:15qui sont souvent celles de nos
01:06:17États régaliens aujourd'hui. D'abord, en effet,
01:06:19au vu de l'étendue des règles
01:06:21qui se font appliquer,
01:06:23elles deviennent tellement gargantuesques
01:06:25que l'on peine à trouver une sanction
01:06:27qui soit véritablement dissuasive,
01:06:29puisqu'on tente à avoir chaque
01:06:31moment de notre vie sociale
01:06:33qui est régulé par une règle.
01:06:35Comment voulez-vous, en cas d'écart
01:06:37à chaque moment, trouver une sanction
01:06:39qui soit absolument abominable
01:06:41et qui puisse mettre
01:06:43les accusés en position
01:06:45totalement acculée ? C'est un peu compliqué.
01:06:47En revanche, ce qui est intéressant,
01:06:49c'est que cela permet aux forces de l'ordre
01:06:51d'avoir une forme d'opposition de principe,
01:06:53c'est-à-dire qu'ils voient un enfant,
01:06:55puisqu'à 12-13 ans, on est encore un enfant,
01:06:57seul à 2h du matin. Ils peuvent
01:06:59aller à sa rencontre
01:07:01et chercher à avoir une forme
01:07:03de coercition à son égard.
01:07:05Je pense que c'est tout de même quelque chose
01:07:07qui peut justifier
01:07:09un certain nombre de ces mesures.
01:07:11Mais surtout, et c'est là notre
01:07:13deuxième impuissance, si l'on en vient
01:07:15à établir des règles
01:07:17de législation dures
01:07:19sur des choses qui devraient plutôt être une norme,
01:07:21une norme comprise,
01:07:23incarnée dans l'intégralité
01:07:25de la base sociale, c'est précisément
01:07:27parce que trop souvent, il y a une décorrélation
01:07:29culturelle entre
01:07:31ce qui devrait être
01:07:33la norme d'une société politique
01:07:35et ce qui s'applique à sa base.
01:07:37Et c'est aussi ce gouffre-là
01:07:39que cherche à combler
01:07:41ce genre de mesures qui peuvent
01:07:43sembler un peu loufoques, puisque
01:07:45normalement, c'est en effet le parent qui devrait
01:07:47parvenir à dire à son enfant qu'au-delà
01:07:49d'une certaine heure, il n'a pas à être seul
01:07:51dans la rue. A partir du moment
01:07:53où le parent soit est démissionnaire,
01:07:55soit d'ailleurs estime que
01:07:57ses prérogatives en tant que parent
01:07:59qui doit éduquer son enfant
01:08:01ne passent pas par
01:08:03l'inculcation de ce genre
01:08:05de principe,
01:08:07on se retrouve en effet avec un État qui
01:08:09doit incarner des prérogatives
01:08:11qui ne sont pas nécessairement les siennes,
01:08:13mais c'est la seule solution pour contrer
01:08:15l'état de déliquescence
01:08:17totale d'une société qui
01:08:19se retrouve avec des gangs
01:08:21en formation constituées de personnes
01:08:23qui n'ont que 13 ans précisément, puisque
01:08:25elles s'amassent dans la rue
01:08:27à une heure du matin, ce qui n'est absolument pas normal.
01:08:29Ce qu'avait dit Gérard Darmanin d'ailleurs
01:08:31quand il y avait eu la RICS à Beaugrenelle, il avait dit
01:08:33la première responsabilité c'est celle des parents que faisaient
01:08:35des enfants, c'était pendant le confinement, en plein confinement,
01:08:37en pleine nuit avec des barres de fer.
01:08:39Absolument. Et par ailleurs, pour ceux qui voudraient
01:08:41dénoncer les velléités totalitaires
01:08:43de telles mesures, j'aimerais préciser
01:08:45par exemple qu'en Suisse, qui vraisemblablement
01:08:47est une démocratie d'ailleurs régulièrement
01:08:49prise en tant qu'exemple par des
01:08:51acteurs politiques français,
01:08:53en Suisse il s'avère que les mineurs de moins
01:08:55de saison ont l'interdiction dans la
01:08:57plupart des régions de ce pays
01:08:59d'être dehors entre 22h et 6h du matin
01:09:01et que les sanctions à l'égard des parents
01:09:03peuvent être assez importantes et peuvent aller jusqu'au
01:09:05retrait de la garde parentale.
01:09:07C'est quelque chose qui existe depuis très longtemps en Suisse.
01:09:09C'est tout de même aussi une dimension comparative
01:09:11intéressante. Et Paul-Antoine, c'est vrai
01:09:13que là il y a la première décision
01:09:15du maire qui est de dire, pour éviter
01:09:17qu'il ne se dore et commette des infractions, on va mettre
01:09:19un couvre-feu, mais on peut imaginer aussi l'idée
01:09:21de la réparation.
01:09:23C'est-à-dire que là on est sur des tags, on est sur des
01:09:25bâtiments qui sont aussi,
01:09:27on a vu par exemple des vitres brisées, etc.
01:09:29On pourrait se dire, eh bien ces jeunes, ils vont
01:09:31aller repeindre le mur et ça leur fera pas de mal.
01:09:33Tu casses,
01:09:35tu répares, tu salis,
01:09:37tu nettoies. C'est pas moi.
01:09:39J'étais pas assemblée ce jour-là.
01:09:43Oui, j'ai copié sur Gérald Darmanin.
01:09:45On a notre nouveau Premier ministre.
01:09:47Et sur Gabriel Attal.
01:09:49On a notre nouveau Premier ministre, on n'a qu'à mettre le maire
01:09:51de Esdun Premier ministre. Il fait ce que l'État...
01:09:53Non mais c'est vrai ! Il fait ce que l'État
01:09:55nous promet après des émeutes
01:09:57qui avaient été énormes, et ce qu'il est
01:09:59en fait incapable de faire.
01:10:01Moi je suis assez d'accord avec ce qui a été dit avant
01:10:03et avec ce que vous avez dit. Et pour le coup
01:10:05vraiment, je prenais cet exemple un peu pour
01:10:07rigoler évidemment, mais c'est un vrai exemple.
01:10:09Là, c'est possible de le faire.
01:10:11Là, vous avez tagué. On va pas vous mettre
01:10:13en prison pour ça. Vous avez 12 ans, 13 ans.
01:10:15Il y a un moment, il faut arrêter.
01:10:17Donc je suis désolé. La police
01:10:19va les prendre. La police municipale,
01:10:21d'où l'importance aussi d'avoir une police municipale,
01:10:23va prendre ces enfants-là
01:10:25et un dimanche, un samedi, va leur apprendre que
01:10:27maintenant ils nettoient et qu'ils ne repartent pas
01:10:29tant que le tag n'est pas nettoyé. Et après,
01:10:31il y a quelque chose qui me gêne un peu.
01:10:33Je suis d'accord avec ce que le maire propose.
01:10:35Je voudrais rappeler que les maires sont laissés à l'abandon totalement.
01:10:37Bien sûr. Il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
01:10:39Ils ont de moins en moins de moyens financiers
01:10:41de l'État et ils ont de moins en moins
01:10:43d'aides de l'État. Donc les pauvres,
01:10:45ils n'ont pas grand-chose à faire. C'est facile de les critiquer.
01:10:47Mais parfois,
01:10:49ils ne prennent pas forcément toujours les bons
01:10:51choix, mais ce n'est pas facile toujours pour eux.
01:10:53En revanche, que
01:10:55les policiers municipaux les ramènent chez eux,
01:10:57en fait, ils ne sont pas taxés, les policiers municipaux.
01:10:59Oui, et puis ça va les mobiliser là-dessus,
01:11:01alors qu'il y a peut-être d'autres choses à faire.
01:11:03Encore une fois, je ne critique pas du tout le maire là-dessus,
01:11:05mais c'est quelque chose qui me gêne un peu.
01:11:07Encore une fois, c'est un problème,
01:11:09c'est ce que vous disiez, Elliot,
01:11:11c'est un problème d'éducation. Il y a un moment,
01:11:13ce n'est pas à la police, ce n'est pas
01:11:15au maire d'expliquer
01:11:17à des parents que quand votre enfant a 12 ans
01:11:19ou il a 13 ans, à 2 heures du matin,
01:11:21il n'est pas tout seul dehors.
01:11:23On imagine quand même que les parents se rendent compte
01:11:25que les enfants ne sont pas chez eux.
01:11:27J'imagine, j'espère.
01:11:29Ils ne demandent pas où ils sont visiblement.
01:11:31À notre enfant, à 12 ans,
01:11:33on se dit peut-être que mon enfant, il y a des gens
01:11:35qui sont mal intentionnés, qui peuvent passer par là,
01:11:37qui peuvent le kidnapper, il peut avoir un accident.
01:11:39C'est quand même inconcevable qu'à 12 ans,
01:11:4113 ans, on ne soit pas
01:11:43chez soi et que nos parents ne nous disent pas
01:11:45tu rentres à telle heure, c'est les vacances
01:11:47un peu plus tard, très bien.
01:11:49Là, encore une fois, il y a un problème d'éducation.
01:11:51Je revenais à ce que vous disiez.
01:11:53Le problème, c'est que notre ministère,
01:11:55il s'appelle le ministère de l'Éducation nationale,
01:11:57mais il n'éduque pas et il n'a pas vocation, moi je trouve,
01:11:59à éduquer. C'est l'instruction nationale.
01:12:01Le problème, c'est que ce n'est pas un détail.
01:12:03On donne une éducation à nos enfants.
01:12:05On donne juste une éducation. On a des drag queens
01:12:07par exemple, qui vont lire des histoires à des
01:12:09enfants de 5 ans, au lieu peut-être de dire
01:12:11à des enfants de 12 ans que
01:12:13ça peut arriver, on a tous fait des bêtises.
01:12:15En tout cas, moi, clairement.
01:12:17De là à taguer le mur, il y a...
01:12:19Vous taguez un mur, vous nettoyez, ça,
01:12:21c'est de l'éducation. Et ça, peut-être que
01:12:23les professeurs peuvent faire ça
01:12:25plutôt que d'autres choses où on éduque
01:12:27nos enfants.
01:12:29Et c'est vrai que Pierre Cleré, justement, quand vous disiez
01:12:31tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, on se rappelle aussi
01:12:33qu'Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice,
01:12:35bien avant cette déclaration, Gabriel Attal, avait dit
01:12:37il faut des sanctions qui soient
01:12:39certaines, premièrement, et qui soient
01:12:41en rapport avec les dommages causés. C'est-à-dire que
01:12:43typiquement, il avait cité l'exemple,
01:12:45des jeunes qui vont taguer, ils repeignent le mur. Parce que
01:12:47effectivement, il y a des cas où c'est plus compliqué
01:12:49de réparer stricto sensu ce qu'on a fait.
01:12:51Là, le jeune qui va aller peindre le mur 3-4 fois,
01:12:53il va peut-être arrêter de taguer pour repeindre lui-même
01:12:55bien sûr, mais le problème que j'ai avec ce gouvernement
01:12:57c'est qu'on est beaucoup dans la communication
01:12:59mais pour agir, il n'y a plus personne.
01:13:01Voilà, il y a des belles formules prononcées
01:13:03à l'Assemblée, par exemple,
01:13:05ils font la queue pour les prononcer
01:13:07mais pour prendre des actes forts
01:13:09justement, pour aider nos maires
01:13:11qui sont à l'amende en complet, parce que
01:13:13voilà, le maire, comme je l'ai dit,
01:13:15c'est un monsieur de bon sens, il fait ce qu'il peut
01:13:17mais 38 euros,
01:13:19c'est vrai, avec la hausse des prix
01:13:21aujourd'hui, ça ne peut plus rien.
01:13:23On se dit que c'est pas dissuasif
01:13:25ou de toute façon, les parents se diront
01:13:27je ne vais pas la payer.
01:13:29C'est pour ça que je pense qu'au premier moment,
01:13:31il faudrait taper de là où ça fait mal
01:13:33des amendes vraiment prohibitives pour les parents
01:13:35peut-être reprendre
01:13:37les aides sociales, par exemple
01:13:39ou bien, troisièmement, je pense qu'il faudrait
01:13:41penser à une réforme du droit français
01:13:43par exemple, l'ordonnance de 1945
01:13:45sur les crimes
01:13:47commis par les mineurs
01:13:49en fait, elle est problématique
01:13:51il faudrait justement que ça ne soit
01:13:53plus automatique, que justement
01:13:55ça ne soit plus une raison valable
01:13:57parce que la société a changé
01:13:59comme on l'a dit, donc il y a de plus en plus
01:14:01de délinquants qui sont jeunes
01:14:03aujourd'hui, donc voilà, la société
01:14:05a changé, il faut que notre loi s'adapte aussi
01:14:07donc c'est pour ça, ça ne peut pas être automatique
01:14:09et après, il faut
01:14:11aussi baisser le seuil
01:14:13aujourd'hui, le seuil est fixé à 16 ans
01:14:15il faudrait le baisser, parce que la société
01:14:17c'est la question de tabou, tout le monde vous dit
01:14:19vous avez parlé de communication, tout le monde vous dit
01:14:21il faut le revoir, mais en même temps, il faut le revoir, oui
01:14:23mais par contre, personne ne le fait, on ne va pas bien plus loin
01:14:25c'est pour ça, je pense qu'il faut arrêter
01:14:27avec de la communication, il faut des actes
01:14:29parce qu'on va dans le mur
01:14:31je suis d'accord, mais
01:14:33baisser le seuil sur des crimes
01:14:35et des lignes, quand on voit des jeunes
01:14:37qui sont dealers
01:14:39de plus en plus jeunes, oui
01:14:41ou ce médecin qui s'est fait agresser, je crois qu'il y avait
01:14:43une femme de 24 ans et une jeune de
01:14:4514 ans, là oui
01:14:47pour moi, c'est un problème d'éducation
01:14:49et oui, je ne suis pas en désaccord
01:14:51qu'on change les lois, je suis d'accord avec vous, la société
01:14:53elle a évolué, c'est bien qu'elle évolue
01:14:55mais pas toujours, là-dessus, c'est pas bien
01:14:57et il y a un moment, vous parliez de la Suisse
01:14:59je suis désolé, je vais faire mon vieux, pourtant je suis
01:15:01très jeune, la Suisse a le service militaire
01:15:03et c'est peut-être aussi
01:15:05une différence, je pense que
01:15:07la société évolue, mais il y a aussi des choses
01:15:09qui étaient le fondement d'une société
01:15:11et je pense qu'à l'armée
01:15:13quand vous taguez le mur de votre chambre
01:15:15on vous apprend très rapidement
01:15:17et vous ne le faites pas deux fois
01:15:19et je pense que la société évolue, encore une fois je suis d'accord
01:15:21avec vous, mais elle évolue dans un bon sens
01:15:23sur plein de domaines, et ça c'est génial, sur d'autres
01:15:25domaines elle évolue dans le mauvais sens et il faut aussi voir pourquoi
01:15:27et ce qui faisait qu'avant
01:15:29elle n'évoluait pas sur ce genre
01:15:31il faut s'adapter, il faut comprendre
01:15:33il faut s'adapter, c'est tout
01:15:35et je voudrais qu'on écoute, pour prolonger pour les quelques minutes
01:15:37qui nous restent, ce que disait justement un peu plus en longueur
01:15:39le maire Mathieu de Monchaux
01:15:41parce qu'il explique aussi que lui, il veut aller plus loin
01:15:43que ce simple couvre-feu, écoutez-le
01:15:47On ne prend pas un arrêté comme celui-là
01:15:49juste à la légère et pour rien
01:15:51bien sûr qu'on est choqué
01:15:53bien sûr qu'on a peur de ce qui se passe
01:15:55on a peur pour ces gamins
01:15:57et voilà, j'ai pris
01:15:59pleinement conscience de
01:16:01la gravité de ce qui se passait, même si ça reste
01:16:03des petits délits
01:16:05mais il faut tout de suite les accompagner
01:16:07les encadrer et trouver des solutions
01:16:09pour ces gamins, dans le sport
01:16:11dans la culture, à l'école, enfin voilà
01:16:13on doit les accompagner, on doit les écouter aussi
01:16:15parce qu'ils ne sont pas
01:16:17responsables
01:16:19ça vient de plus haut, c'est de leur éducation
01:16:21dont il s'agit
01:16:23il y a une vraie démission des parents dans ces cas-là
01:16:25Il y a deux choses très intéressantes
01:16:27dans ce qu'on entend d'Eliott Maman, premièrement
01:16:29quand le maire dit oui, je reconnais que là, ce sont des petits délits
01:16:31mais qu'il a conscience du fait qu'il vaut mieux
01:16:33prendre des décisions quand on est sur des petits délits
01:16:35que quand c'est beaucoup trop tard, et deuxièmement
01:16:37il dit aussi, il faut, puisque l'éducation
01:16:39est défaillante, trouver des solutions à ces jeunes
01:16:41il cite par exemple le sport ou des activités
01:16:43c'est-à-dire qu'on voit que le maire a aussi une vision
01:16:45globale, c'est pas entre guillemets juste un couvre-feu
01:16:47c'est aussi prendre conscience
01:16:49qu'il faut frapper fort et tôt
01:16:51et surtout qu'il faut accompagner ces jeunes, que c'est le moment
01:16:53où il ne faut pas les lâcher. Oui tout à fait
01:16:55d'autant qu'il y a deux choses, d'abord
01:16:57on sait, la sociologie nous enseigne que
01:16:59quelqu'un qui commence, qui commette
01:17:01un premier acte de délinquance tombe
01:17:03ensuite dans une forme de sociabilisation
01:17:05opposée à celle que connaissent
01:17:07la plupart des personnes membres de la société
01:17:09et précisément se sociabilise
01:17:11en tant que délinquant, et donc sont conduits
01:17:13à faire des rencontres toujours
01:17:15plus renforcées dans ce cercle
01:17:17de la délinquance, et donc à
01:17:19commettre après un premier délit, un deuxième, puis un
01:17:21troisième, et que à moins qu'il y ait un
01:17:23moment de véritable rupture
01:17:25avec ce cercle de sociabilisation
01:17:27on s'enferme précisément dans
01:17:29un milieu social qui nous encourage à tomber
01:17:31toujours plus dans la délinquance, donc c'est pour ça
01:17:33qu'il est important de
01:17:35trouver un moyen pour
01:17:37arrêter cette dérive-là
01:17:39dès le premier écart
01:17:41par ailleurs les pédopsychiatres
01:17:43nous expliquent tous que s'agissant d'esprit
01:17:45encore en formation, il est important
01:17:47d'avoir une sanction immédiate
01:17:49et ferme dès lors
01:17:51qu'il y a un acte qui témoigne
01:17:53de la rupture avec l'ordre social général
01:17:55sinon vous ne pourrez pas inculquer
01:17:57à un enfant les valeurs que vous voulez
01:17:59qu'il suive pour le reste de sa vie
01:18:01donc il y a ces deux dimensions-là qui entrent en compte je pense
01:18:03et s'agissant des mesures plus
01:18:05sociales, non pas d'un point de vue économique
01:18:07mais culturel que le maire mentionnait
01:18:09je crois que c'est important puisque
01:18:11on voit bien aussi qu'il y a un certain nombre
01:18:13de jeunes qui évoluent dans une forme d'anomie
01:18:15qui les empêche de comprendre
01:18:17en quoi participer
01:18:19à l'effort national français
01:18:21peut être tout à fait intéressant
01:18:23directement pour eux
01:18:25et qui au contraire sont plutôt éduqués dans une forme
01:18:27de ressentiment à l'égard de l'Etat français
01:18:29et je pense donc qu'il faut aussi
01:18:31en effet parvenir à donner
01:18:33à ces jeunes-là l'envie d'être des
01:18:35parties prenantes
01:18:37de la culture nationale française
01:18:39et c'est probablement ce sur quoi on échoue
01:18:41à l'heure actuelle, je ne sais pas si leur proposer
01:18:43de faire du football un dimanche après-midi
01:18:45va les aider, mais c'est probablement mieux
01:18:47que l'abandon qu'ils connaissent
01:18:49à l'heure actuelle, d'autant qu'une dernière précision
01:18:51on parle de couvre-feu pour les mineurs, devrait-on simplement
01:18:53préciser couvre-feu pour les mineurs qui ne sont
01:18:55pas accompagnés de leurs parents, évidemment
01:18:57qu'un adulte en responsabilité
01:18:59ou un tuteur légal qui accompagne son enfant
01:19:01on ne sait pas, c'est peut-être pas précisé
01:19:03oui peut-être, y a-t-il soudainement des volontés
01:19:05de couvrir intégralement la société
01:19:07il faut bien qu'ils vérifient, il faut bien penser
01:19:09il y a bien des restaurants sans enfants
01:19:11oui c'est vrai, c'est vrai que Pierre Cléry
01:19:13et Jean Castex, parce qu'on parlait tout à l'heure avec vous
01:19:15un peu de l'excès de communication quand il était devenu
01:19:17Premier ministre, donc ça remonte un petit peu, avait dit à l'Assemblée
01:19:19dans son discours politique général, l'important c'est pas
01:19:21la sévérité de la peine, mais la certitude
01:19:23et c'est vrai que ça c'est quelque chose qu'on a oublié, dont on parle
01:19:25beaucoup, c'est-à-dire que si on arrive
01:19:27très vite à calmer le jeu
01:19:29en se disant, dès les premiers petits actes
01:19:31de délinquance en fait, on marque le coup
01:19:33on explique que c'est pas normal et que ça n'a pas recommencé
01:19:35c'est aussi un bon moyen, on arrive maintenant
01:19:37à voir des adolescents qui à 15-16 ans
01:19:39sont, alors soit dans le trafic
01:19:41de drogue très impliqués, soit qui sont extrêmement violents
01:19:43qui vont aller, comme c'était le cas par exemple
01:19:45à Cannes s'en prendre à une vieille dame, aussi
01:19:47parce que sans doute que les premiers actes
01:19:49de délinquance, on ne les a pas sanctionnés, on les a laissés passer
01:19:51oui bien sûr, mais on revient
01:19:53à la problématique de l'éducation
01:19:55et à la problématique de la société
01:19:57en fait, une société, on a tout laissé
01:19:59tout faire, donc tout laisser passer
01:20:01ça n'a rien de bon en soi
01:20:03dire, voilà, ce n'est qu'un enfant
01:20:05voilà, c'est une circonstance
01:20:07oui, c'est une bêtise, on les a pardonnés
01:20:09c'est une circonstance atténuante, etc
01:20:11non, c'est pas une circonstance
01:20:13atténuante, je pense, et
01:20:15on le voit bien dans tout
01:20:17le nombre de jeunes en fait
01:20:19qui sont impliqués dans les actes
01:20:21violents, comme vous le disiez, mais aussi
01:20:23on peut le regarder dans les émeutes
01:20:25en 2005, on avait moins
01:20:27de 25% en fait
01:20:29de jeunes qui avaient moins de 18 ans qui étaient
01:20:31impliqués en 2023, c'était plus
01:20:33de 50%, avec des
01:20:35actes beaucoup
01:20:37plus violents, donc on a
01:20:39un problème, on a un problème d'éducation, on a un problème
01:20:41aussi, donc justement
01:20:43de taper là où ça fait mal, justement
01:20:45d'avoir une peine qui les empêchera
01:20:47de faire quoi que ce soit
01:20:49on peut parler
01:20:51indéfiniment du fait qu'on a un problème
01:20:53avec le sursis
01:20:55comme je le disais, on a un problème aussi
01:20:57avec la justice pour les mineurs
01:20:59mais à la fin, donc oui
01:21:01il faut le dire
01:21:03et moins de communication
01:21:05plus d'action, parce que sinon
01:21:07le pauvre maire d'Edin
01:21:09c'est compréhensible
01:21:11à la mesure qu'il le prend, mais il ne peut pas
01:21:13prendre autre chose
01:21:15et c'est l'État qui est responsable
01:21:17de ce délabrement
01:21:19et rien n'est fait pour cela
01:21:21alors que je suis persuadé, donc
01:21:23une association lambda
01:21:25dans une autre ville qui aide
01:21:27les animaux tropicaux par exemple, ça aurait
01:21:29plus d'argent et plus de moyens que ce pauvre maire
01:21:31On va marquer une dernière
01:21:33pause et on se retrouve dans Punchline
01:21:35on parlera encore de situations internationales
01:21:37notamment avec le Royaume-Uni
01:21:39ou bien encore l'Ukraine, restez avec nous
01:21:41à tout de suite
01:21:47Ravi de vous retrouver pour la dernière partie
01:21:49de Punchline, je vous le disais, on va parler de l'international
01:21:51encore dans un instant, mais d'abord le reste
01:21:53de l'actualité avec Félicité Kindekir
01:21:55Bonsoir Félicité
01:21:59Bonsoir Élodie, bonsoir à tous
01:22:01Le système de santé français
01:22:03placé en état de vigilance maximale
01:22:05depuis hier face au monkeypox
01:22:07anciennement appelé variole du singe
01:22:09le gouvernement craint une propagation
01:22:11de la maladie dans les prochaines semaines
01:22:13l'OMS de son côté insiste sur les risques
01:22:15du nouveau variant depuis les cas identifiés
01:22:17en Suède puis au Pakistan
01:22:19En Grande-Bretagne un incendie s'est déclaré
01:22:21au coeur de Londres ce matin sur le toit
01:22:23de la célèbre Somerset House
01:22:25il s'agit d'un centre d'art situé sur les bords de la Tamise
01:22:27dont la bâtisse historique date de 1796
01:22:29une centaine de pompiers
01:22:31a été mobilisés pour lutter contre le feu
01:22:33la circulation a été très perturbée
01:22:35et puis au Venezuela
01:22:37ce samedi marque une journée
01:22:39historique avec une grande mobilisation
01:22:41mondiale, l'opposition qui a appelé
01:22:43des rassemblements de Caracas à Sydney
01:22:45pour revendiquer la victoire à la présidentielle
01:22:47fin juillet, appel à continuer
01:22:49la bataille contre le président Nicolas Maduro
01:22:51d'importants dispositifs sécuritaires
01:22:53ont été déployés pour maintenir le calme
01:22:55Merci beaucoup
01:22:57féliciter, merci de m'avoir accompagné
01:22:59pendant toute cette émission de Punchline
01:23:01on va parler d'abord de ce qui s'est passé
01:23:03au Royaume-Uni, un homme de 18 ans
01:23:05et une femme de 19 ans ont été inculpés
01:23:07pour préparer des actes terroristes
01:23:09en lien avec l'extrême droite
01:23:11Voici l'expression de notre correspondante
01:23:13sur place, Sarah Médaille
01:23:15Rex William Henry Clark, 18 ans
01:23:17et Sofia Vinogradova, 19 ans
01:23:19ont été inculpés ici au Royaume-Uni
01:23:21pour préparation d'actes terroristes
01:23:23en lien avec l'extrême droite
01:23:25c'est la métropolitaine police de Londres
01:23:27qui a révélé cette information
01:23:29les deux se trouvent actuellement en détention provisoire
01:23:31Sofia Vinogradova avait été arrêtée
01:23:33une première fois le 4 août dernier
01:23:35au nord de Londres
01:23:37suspectée d'être en possession d'une arme à feu
01:23:39pour pouvoir rassembler des informations
01:23:41pouvant être utiles à un terroriste
01:23:43Sofia Vinogradova avait été arrêtée
01:23:45une seconde fois le 10 août
01:23:47en compagnie de celui qui est suspecté
01:23:49d'être son complice, Rex William Henry Clark
01:23:51Alors de lourdes accusations pèsent
01:23:53sur le duo, selon le chef de la police
01:23:55londonienne, Dominique Murphy
01:23:57qui a indiqué toutefois que cette affaire
01:23:59n'était pas à mettre en lien avec les événements
01:24:01du début du mois d'août, à savoir l'attaque
01:24:03au couteau à Southport et les émeutes
01:24:05qui s'en sont suivies. Mais début 2022
01:24:07des parlementaires britanniques avaient déjà
01:24:09alerté sur le risque de menaces terroristes
01:24:11d'extrême droite sur le sol britannique
01:24:13indiquant qu'un nombre croissant de jeunes
01:24:15de moins de 24 ans étaient particulièrement
01:24:17surveillés par les services de renseignement
01:24:19britanniques pour leur lien avec
01:24:21l'extrême droite.
01:24:23Comme le disait très justement Sarah Menaï
01:24:25ça n'a rien à voir avec les événements
01:24:27qu'on a connus au Royaume-Uni
01:24:29il y a quelques jours, mais en revanche
01:24:31on voit bien aussi la prégnance et l'organisation
01:24:33de ces mouvements
01:24:35d'extrême droite puisqu'ils sont quand même inculpés
01:24:37pour avoir préparé un projet terroriste et les parlementaires
01:24:39expliquent que les jeunes sont
01:24:41particulièrement surveillés toujours de cette mouvance.
01:24:43Tout à fait, je pense qu'à partir du moment
01:24:45où l'English Defence League
01:24:47a commencé à bouger la tête
01:24:49à Southport il y a 15 jours
01:24:51les services de sécurité
01:24:53anglais sont particulièrement
01:24:55en alerte et donc je crois
01:24:57que cette opération
01:24:59préventive aussi
01:25:01rentre dans cette ligne
01:25:03de comportement
01:25:05et aussi de communication
01:25:07voyez-vous, on est vraiment
01:25:09au fait, on n'est pas là
01:25:11pour intervenir après le délit
01:25:13mais en amont du délit
01:25:15et de ce fait-là je crois qu'il faut aussi
01:25:17rendre directement
01:25:19hommage aux services français qui ont déjoué
01:25:21sans le dire
01:25:23à plusieurs
01:25:25dizaines de tentatives d'attentats
01:25:27donc il y a effectivement
01:25:29de part et d'autre du Channel
01:25:31des opérations préventives
01:25:33sécuritaires et on ne peut que
01:25:35s'en réjouir.
01:25:36C'est vrai que Pierre Cléry, on a beaucoup parlé avec
01:25:38ce qui s'est passé au Royaume-Uni de cette mouvance
01:25:40d'extrême droite et d'ailleurs avec
01:25:42des erreurs puisque trop facilement le Premier
01:25:44ministre britannique avait
01:25:46amputé toutes les violences à des militants
01:25:48d'extrême droite qui seraient descendus dans la rue alors que la réalité
01:25:50était en réalité bien plus complexe que ça.
01:25:52C'est bien plus complexe et
01:25:54c'est un petit peu la situation explosive
01:25:56au Royaume-Uni qui est
01:25:58un petit peu mélangée avec l'idéologie
01:26:00parce que comme vous le savez, Kirstar
01:26:02meurt au Royaume-Uni.
01:26:04Il a réussi
01:26:06à calmer un petit peu sa majorité
01:26:08à calmer le parti travailliste
01:26:10mais il doit faire un grand écart
01:26:12il doit composer avec l'aile plutôt centriste
01:26:14modérée du parti et l'aile
01:26:16vraiment radicale
01:26:18qui était jadis
01:26:20incarnée par Jeremy Corbyn
01:26:22mais de toute façon on le sait qu'il y a un
01:26:24grand écart qui a été fait par les
01:26:26autorités qui ne veulent pas vraiment nommer
01:26:28les choses qui devraient être nommées
01:26:30d'autre part c'est un problème
01:26:32vraiment anglo-saxon
01:26:34il y a une jeunesse
01:26:36il y a beaucoup de jeunes qui sont radicalisés
01:26:38par l'extrême droite
01:26:40et par l'idéologie dans ces pays-là
01:26:42ce n'est pas le cas en France
01:26:44mais on peut faire des parallèles
01:26:46c'est-à-dire que dans tous les pays occidentaux
01:26:48j'ai l'impression qu'il y a une forte radicalisation
01:26:50des jeunes
01:26:52parce qu'il n'y a plus
01:26:54d'éducation. Donc ces gens font
01:26:56leur éducation en ligne
01:26:58les réseaux sociaux etc.
01:27:00Chez nos amis anglo-saxons
01:27:02c'est l'extrême droite
01:27:04comme on peut le voir en Angleterre
01:27:06mais aussi aux Etats-Unis
01:27:08en France
01:27:10c'est plutôt l'extrême gauche
01:27:12pour le montrer on peut citer
01:27:14les chiffres de 2022
01:27:16il y avait 10 000 fichiers S
01:27:18pour des faits
01:27:20d'extrémisme
01:27:22dans le lot il y avait 6 000 fichiers S
01:27:24pour faits d'extrémisme
01:27:26d'extrême gauche
01:27:282 000 d'extrême droite
01:27:30on sait très bien qu'en France on est bien tapé
01:27:32sur l'extrême droite
01:27:34on oublie un petit peu l'extrême gauche
01:27:36qui se retrouve par exemple au Parlement
01:27:38ça montre bien
01:27:40qu'en France
01:27:42on est fort avec les faibles mais faible avec les forts
01:27:44Vous avez parlé justement
01:27:46de la plus grande radicalité
01:27:48des jeunes, c'est le constat que partageait
01:27:50Claude Moniquet ce matin, le spécialiste
01:27:52de terrorisme et renseignement
01:27:54il revenait justement sur cette violence
01:27:56de plus en plus exacerbée
01:27:58chez les jeunes, écoutez-le
01:28:00ça c'est manifestement un point commun
01:28:02important entre les deux menaces
01:28:04qu'on a surtout constaté bien entendu
01:28:06dans le terrorisme islamiste
01:28:08ces deux dernières années, c'est un très net
01:28:10rajeunissement, on l'a vu
01:28:12d'ailleurs le nouveau patron du PNAT
01:28:14le Parquet National Antiterroriste
01:28:16expliquait récemment que jusqu'à présent
01:28:18on avait 3 ou 4
01:28:20adolescents qui étaient inculpés pour terrorisme
01:28:22chaque année, qu'en 2023
01:28:24on en a eu une dizaine et que rien que pour
01:28:262024, sur les 6 premiers mois de 2024
01:28:28on en avait déjà 13
01:28:30On voit dans ce que dit
01:28:32Claude Moniquet, à la fois
01:28:34ce qui rejoint souvent ce qu'on dit sur ces plateaux, c'est des jeunes
01:28:36de plus en plus volants, de plus en plus
01:28:38tôt, là on est quand même sur une radicalisation
01:28:40on est évidemment sur une autre ampleur
01:28:42avec le rôle, comme le disait Pierre Cleré
01:28:44notamment des réseaux sociaux, le fait d'avoir
01:28:46tout accessible qui permet malheureusement
01:28:48de tomber très vite sur des discours
01:28:50qui sont faux, qui sont haineux et de se radicaliser
01:28:52finalement tout seul
01:28:54chez soi grâce à son téléphone, sa tablette
01:28:56ou son ordinateur. Oui bien sûr, même si
01:28:58il ne faut pas non plus avoir un regard excessivement
01:29:00constructiviste de la question
01:29:02je pense que si il y a des personnes
01:29:04qui peuvent être convaincus par des discours d'extrême droite
01:29:06ils rencontrent sur les réseaux sociaux
01:29:08c'est tout de même parce qu'ils ont
01:29:10une prédisposition intellectuelle qui va leur
01:29:12permettre de croire à
01:29:14des horreurs qu'on leur raconte
01:29:16c'est aussi vrai pour les discours
01:29:18véritablement d'extrême droite que les islamistes
01:29:20et que par ailleurs
01:29:22on a parfois l'impression en
01:29:24montant la chose au sujet des réseaux sociaux
01:29:26qu'il n'y a pas de responsabilité
01:29:28directe des personnes qui ont émis ces discours
01:29:30alors que ces gens-là sont des gens qui
01:29:32ont des intentions rationnelles, qui savent très
01:29:34précisément pourquoi ils se servent de cet outil
01:29:36que sont les réseaux sociaux et qui
01:29:38eux n'ont pas des volontés
01:29:40qui sont simplement construites
01:29:42et cachées derrière le miroir des réseaux sociaux
01:29:44mais qui sont véritablement motivés intellectuellement
01:29:46et qui espèrent en réponse avoir
01:29:48une réponse
01:29:50un effet brutal et direct sur
01:29:52la population et pas uniquement par
01:29:54l'entremise des réseaux sociaux. C'est pour ça
01:29:56que j'ai toujours un point de retrait par rapport à la
01:29:58focalisation que l'on fait sur la question des réseaux sociaux
01:30:00et simplement une dernière chose
01:30:02il est intéressant que ces histoires nous permettent
01:30:04de rappeler ce qu'est véritablement
01:30:06l'extrême droite puisque c'est finalement
01:30:08le qualificatif politique le plus répandu
01:30:10dans l'espace politico-médiatique occidental
01:30:12on voit bien que là en effet on a des personnes
01:30:14qui motivaient la volonté
01:30:16de s'en prendre physiquement à des personnes
01:30:18qu'ils estimaient comme relevant de leurs
01:30:20ennemis politiques voire même
01:30:22biologiques et c'est en effet quelque chose
01:30:24qui constitue l'extrême droite d'un point de vue
01:30:26historique. Ce n'est pas uniquement
01:30:28une possibilité de qualifier
01:30:30les personnes avec lesquelles on n'est pas d'accord
01:30:32l'extrême droite existe véritablement
01:30:34heureusement elle est extrêmement marginale
01:30:36et c'est d'ailleurs pour cela que quand il y a
01:30:38véritablement des gens d'extrême droite on peut en parler
01:30:40par l'entremise d'ailleurs de
01:30:42services juridiques. Et c'est vrai Paul-Antoine
01:30:44ce que disait Eliott Mamann c'est à dire qu'en France
01:30:46le côté l'extrême droite violente etc
01:30:48on en entend tout le temps parler, l'extrême gauche finalement
01:30:50un peu moins alors qu'elle se montre
01:30:52souvent beaucoup plus violente notamment dans la rue
01:30:54et on a vu aussi par exemple
01:30:56quand on veut dissoudre des groupuscules d'extrême droite
01:30:58on y arrive relativement bien alors que l'extrême gauche en revanche
01:31:00là où c'est plus compliqué c'est qu'ils sont beaucoup plus malins
01:31:02et que maintenant ils se constituent de manière
01:31:04même à ne pas pouvoir être dissous comme par exemple
01:31:06les soulèvements de la terre. De toute façon maintenant
01:31:08on a l'Assemblée Nationale
01:31:10et M. Arnault je crois et au Royaume-Uni
01:31:12d'ailleurs. Donc
01:31:14oui c'est pas une nouveauté. Après c'est
01:31:16alors ils sont forcément plus malins parce qu'ils ont
01:31:18plus d'expérience. Oui, il faut savoir qu'en France
01:31:20il y a eu, il y a très longtemps fort heureusement
01:31:22il y a eu une tradition
01:31:24du terrorisme d'extrême gauche
01:31:26donc ils ont
01:31:28une expérience là-dessus que l'extrême droite
01:31:30fort heureusement n'a pas et j'espère n'aura jamais
01:31:32ça c'est la première chose. Après
01:31:34il y a aussi
01:31:36il ne faut pas se mentir, il faut
01:31:38dire les choses. Depuis
01:31:40quelques années un gouvernement qui
01:31:42a plus facilement tendance
01:31:44à taper et c'est très bien sur l'extrême droite
01:31:46mais quand c'est l'extrême gauche
01:31:48le conseil des ministres
01:31:50qui est là pour dissoudre les associations
01:31:52il le fait sur l'extrême droite
01:31:54et par contre sur l'extrême gauche il a piscine.
01:31:56Il y a quand même, vous l'avez parlé
01:31:58de soulèvements de la terre, on a vu des vidéos qui étaient
01:32:00complètement choquantes de gendarmes qui ont été attaqués au
01:32:02cocktail Molotov. On a tenté très
01:32:04clairement de les suer, ça c'est pas un débat
01:32:06eux ils n'ont jamais été dissous
01:32:08pour autant le ministre, encore une fois
01:32:10de la communication, le ministre de l'intérieur
01:32:12là M. Darmanin a encore une fois fait
01:32:14de la communication ou peut-être qu'il l'a vraiment voulu
01:32:16mais il n'a pas eu gain de goût
01:32:18ce qui serait encore pire
01:32:20dans ce cas-là
01:32:22n'a pas réussi à les dissoudre
01:32:24donc oui il y a un réel problème. Après la radicalité
01:32:26de la jeunesse
01:32:28je pense
01:32:30vient du fait évidemment il y a les réseaux sociaux
01:32:32mais pas que, je trouve toujours un peu facile
01:32:34je suis bien d'accord il y a les réseaux sociaux
01:32:36mais je trouve facile de toujours mettre ça sur les réseaux sociaux
01:32:38c'est aussi ce qu'on disait avant
01:32:40sur l'histoire des tags
01:32:42c'est qu'en fait on n'a pas
01:32:44et je trouvais assez intéressant, vous rappeliez
01:32:46qu'il faut qu'il y ait une sanction mais il faut surtout
01:32:48qu'elle soit tout de suite
01:32:50qu'elle intervienne tout de suite et en fait
01:32:52quand vous faites une première action par exemple
01:32:54on a vu ce qui se passe dans le métro
01:32:56avec des actes antisémites etc
01:32:58quand vous n'êtes pas sanctionné une fois
01:33:00vous vous dites bon ça va je suis passé une fois
01:33:02je vais le faire deux fois
01:33:04toujours pas de sanction, trois fois
01:33:06en amplifiant en général à chaque fois
01:33:08là c'est sur l'antisémitisme, sur l'islamophobie
01:33:10sur l'homophobie etc
01:33:12et en fait comme il n'y a pas de sanction tout de suite
01:33:14et même quand il y en a des sanctions
01:33:16il y avait un policier sur votre antenne il y a deux jours
01:33:18je crois qu'il disait qu'il faudrait pouvoir mettre
01:33:20les gens deux semaines en prison
01:33:22ça ferait un choc et je pense que c'est assez
01:33:24intéressant
01:33:26et ça permettrait
01:33:28peut-être parfois de remettre
01:33:30certaines personnes à leur place dès le début
01:33:32qu'ils réfléchissent, qu'ils disent ah oui quand même la prison c'est ça
01:33:34bon je vais peut-être me calmer un peu
01:33:36je vais peut-être lire, je vais peut-être changer un peu
01:33:38parce que moi je pense
01:33:40alors là sur ce cas là ils sont plus vieux
01:33:42mais parfois on voit
01:33:44certains jeunes qui ont 14, 15, 16 ans
01:33:46qui ont des discours extrêmement violents
01:33:48je ne suis pas sûr qu'ils comprennent
01:33:50tout ce qu'ils disent
01:33:52je ne veux absolument pas les excuser
01:33:54c'est pas du tout ça mais je pense que si
01:33:56ils avaient une réaction immédiate
01:33:58ils se calmeraient
01:34:00ils réfléchiraient un peu et je reviens là-dessus
01:34:02je pense qu'il y a aussi le rôle
01:34:04que ce soit au Royaume-Uni ou même en France
01:34:06de l'éducation nationale
01:34:08qui selon moi devrait plutôt être appelée instruction nationale
01:34:10je suis désolé qu'il ne fait pas son travail
01:34:12l'éducation nationale en France est complètement
01:34:14défaillante sur un tas de sujets
01:34:16et ça je ne dis pas que ce n'est qu'eux
01:34:18mais ils ont aussi
01:34:20on tape toujours énormément sur les magistrats
01:34:22qui ont leur rôle
01:34:24dans cette situation je trouve que les professeurs
01:34:26et l'éducation nationale en général
01:34:28ont son rôle aussi à prendre là-dessus
01:34:30bien malheureusement. On va parler maintenant
01:34:32de la présidentielle aux Etats-Unis
01:34:34parce que Kamala Harris a promis hier
01:34:36de se battre pour la classe moyenne
01:34:38elle veut s'en faire finalement
01:34:40la représentante et triant au passage
01:34:42un Donald Trump qui serait le président
01:34:44des riches, en tout cas c'est ce qu'elle a dit
01:34:46écoutez-la
01:34:48Comparer mon plan
01:34:50à ce que Donald Trump a l'intention de faire
01:34:52il prévoit d'accorder aux milliardaires
01:34:54des réductions d'impôts massives
01:34:56année après année
01:34:58en tant que présidente
01:35:00je me concentrerai sur la création d'opportunités
01:35:02pour la classe moyenne
01:35:04afin de faire progresser sa sécurité économique
01:35:06sa stabilité et sa dignité
01:35:10ensemble nous construirons
01:35:12ce que j'appelle une économie de l'opportunité
01:35:16vous savez
01:35:18je pense que si vous voulez savoir à qui quelqu'un tient
01:35:20regardez pour qui il se bat
01:35:24Pierre Cleré, alors c'est une élection
01:35:26présidentielle donc de manière naturelle
01:35:28on s'attaque à son adversaire
01:35:30mais quand on voit un peu la rhétorique utilisée par Kamala Harris
01:35:32comme par son colistier d'ailleurs
01:35:34dire que Donald Trump est le président des riches
01:35:36faire référence à sa fortune
01:35:38dire que Donald Trump est grossier
01:35:40ce qu'il a fait à plusieurs reprises
01:35:42qu'il a un comportement problématique avec les femmes
01:35:44on se dit est-ce que ça marche vraiment
01:35:46parce que les gens qui ont déjà voté pour Donald Trump
01:35:48avec les outrances de Donald Trump
01:35:50a priori ne les gênent pas
01:35:52c'est peut-être pas le bon angle d'attaque
01:35:54bien sûr mais pour l'instant ça marche
01:35:56mais je dirais que là pour l'instant
01:35:58on est un petit peu dans une lune de miel
01:36:00entre Kamala Harris et les américains
01:36:02c'est l'effet de la nouveauté d'une campagne bien ficelée
01:36:04de nouveaux moyens financiers
01:36:06que Joe Biden n'avait pas
01:36:08mais bon là avec la convention
01:36:10qui commence lundi prochain
01:36:12on va entrer dans le dur de la campagne
01:36:14et là comme vous le disiez très bien
01:36:16ces invectives de dire que Trump est un machiste
01:36:18Trump est un extrémiste
01:36:20ça ne tiendra plus
01:36:22là il faudra rentrer dans le vide du sujet
01:36:24il faudra que la politique européenne
01:36:26s'endroit en fait
01:36:28la communication ça sera fini
01:36:30ça sera la politique
01:36:32il faudra bien battre Trump sur ce point de vue là
01:36:34sachant que Kamala Harris
01:36:36offrira du bilan
01:36:38de Joe Biden qu'elle devra défendre
01:36:40et qui n'est pas très bon
01:36:42pas très bien vu par les américains
01:36:44sur l'économie et en termes d'immigration
01:36:46ils peuvent dire ce qu'ils veulent
01:36:48mais c'est ça
01:36:50les invectives sur Trump qui serait fasciste
01:36:52Trump qui serait autoritaire
01:36:54ça ne pèsera pas bien lourd
01:36:56sachant que les américains le sont quand même
01:36:58dans leur porte-monnaie
01:37:00et ensuite il y aura au rôle de retour
01:37:02des idées parce qu'on aura le 10 septembre
01:37:04un débat télévisé entre Kamala Harris
01:37:06et Donald Trump
01:37:08et dans ces cas là on sait très bien que Donald Trump
01:37:10c'est un animal politique
01:37:12donc elle n'a pas d'autre chose à présenter
01:37:14que des invectives
01:37:16sur la nature de Donald Trump
01:37:18ou certaines de ses déclarations
01:37:20elle se fera laminer
01:37:22c'est pour ça, c'est bien le problème
01:37:24mais je pense que là nous rentrons dans le coeur
01:37:26de la campagne américaine
01:37:28Eliott Mamann effectivement le débat va être un moment
01:37:30important parce que là on sent que
01:37:32la campagne certes a débuté
01:37:34on n'est pas encore véritablement sur le fond
01:37:36et faire face à Donald Trump dans un débat
01:37:38il est beaucoup plus habitué qu'elle d'abord
01:37:40et surtout on sait que pour lui
01:37:42tous les coups vont être permis
01:37:44pour Kamala Harris il va falloir se placer un peu sur le terrain de Donald Trump
01:37:46ce qui ne va pas forcément être facile
01:37:48Kamala Harris met en scène en l'occurrence
01:37:50sa méconnaissance de la sociologie électorale américaine
01:37:52puisque Donald Trump
01:37:54a préempté l'intégralité
01:37:56des électeurs ruraux et évangélistes
01:37:58c'est également lui qui a
01:38:00le soutien de la Rust Belt
01:38:02cette fameuse ceinture industrielle qui a souffert
01:38:04précisément de la mondialisation et donc
01:38:06de la désindustrialisation
01:38:08qui a caractérisé la ligne de frontière
01:38:10entre l'économie du nord et l'économie du sud
01:38:12cet électorat est désormais plutôt pour lui
01:38:14tandis que Kamala Harris elle a le soutien
01:38:16des milliardaires de la Silicon Valley
01:38:18d'ailleurs c'est également un angle d'attaque
01:38:20dont se sert la campagne républicaine
01:38:22puisqu'ils disent que Kamala Harris
01:38:24est la représentante de la côte ouest
01:38:26ce qui précisément a une implication
01:38:28tant économique, culturelle
01:38:30que politique aussi puisque
01:38:32la campagne républicaine cherche autant que faire se peut
01:38:34à lier Kamala Harris
01:38:36aux diverses administrations
01:38:38sortantes démocrates
01:38:40et typiquement la côte
01:38:42ouest est particulièrement significative
01:38:44puisque c'est par exemple
01:38:46la Californie, l'état de Washington
01:38:48l'Oregon où il y a eu
01:38:50une politique extrêmement permissive
01:38:52qui a été mise en oeuvre notamment sur la question
01:38:54de la consommation de drogue et qui a
01:38:56conduit les américains à voir
01:38:58un paysage un peu post-apocalyptique
01:39:00s'emparer de leurs
01:39:02espaces urbains et métropolitains
01:39:04et c'est évidemment quelque chose qui va
01:39:06peser sur la campagne
01:39:08démocrate et dont cherchent à se servir
01:39:10les républicains à l'heure actuelle
01:39:12et d'ailleurs signe de
01:39:14l'étendue des dégâts
01:39:16là-bas, l'Oregon qui a été
01:39:18l'un des premiers états à
01:39:20décriminaliser massivement
01:39:22les drogues même les plus dures
01:39:24va revenir en arrière
01:39:26la Californie a également fait
01:39:28une politique plus ou moins similaire bien que moins
01:39:30radicale et Kamala Harris ayant été
01:39:32le procureur de Californie
01:39:34elle s'en serre souvent dans sa campagne pour dire
01:39:36voyez c'est moi qui vais combattre
01:39:38le criminel condamné qui est Donald Trump
01:39:40mais inversement Donald Trump cherche
01:39:42aussi à se servir de cela pour
01:39:44d'un point de vue plus politique et idéologique
01:39:46attaquer sa rivale démocrate
01:39:48C'est vrai que Gérard Espierre on voit que
01:39:50cette campagne tout peut encore se jouer
01:39:52parce qu'on a dit sans doute trop facilement
01:39:54après la tentative d'assassinat
01:39:56contre Donald Trump que forcément
01:39:58c'était le héros, à l'époque on se rappelle qu'il était
01:40:00face à Joe Biden ce qui n'est plus le cas
01:40:02là on voit qu'il va quand même devoir faire campagne
01:40:04ceux qui disaient à ce moment là il est
01:40:06invincible l'élection est déjà gagnée
01:40:08on voit que ça va être beaucoup plus compliqué
01:40:10que prévu et que la route est encore longue
01:40:12ces séquences là elles sont éphémères
01:40:14forcément. On a parlé d'un
01:40:16vective tout à l'heure
01:40:18concernant Kamala Harris
01:40:20je pense que celui qui a montré
01:40:22le chemin dans ce type de
01:40:24rhétorique s'appelle
01:40:26Donald Trump, c'est lui qui a le
01:40:28plus agressé et encore
01:40:30en 2024
01:40:32son rival
01:40:34de l'époque Joe Biden
01:40:36ce qui m'étonne le plus dans le
01:40:38débat c'est que tout se passe
01:40:40comme si, une formule des physiciens
01:40:42Donald Trump
01:40:44se présentait pour la première fois
01:40:46à l'élection présidentielle
01:40:48je ne crois pas non. C'est déjà
01:40:50arrivé normalement. C'est déjà arrivé
01:40:52en 2020
01:40:54et il a été battu
01:40:56de 7 millions de voix
01:40:58et c'est déjà présenté en
01:41:002016 contre
01:41:02une femme aussi
01:41:04et il a été
01:41:06élu par les grands électeurs
01:41:08mais le vote populaire
01:41:10américain, vous pouvez regarder les statistiques
01:41:12c'est disponible partout
01:41:14donc il a été
01:41:16battu de 2,8 millions de voix
01:41:18donc voyez-vous il faut quand même
01:41:20considérer ce chemin
01:41:22du marketing
01:41:24politique de Donald Trump
01:41:26avant de dire qu'il a gagné en
01:41:282024. Et je crois que
01:41:30les Etats-Unis ont un
01:41:32système où ils présentent un ticket
01:41:34de candidats. Il y a
01:41:36dans le choix du candidat
01:41:38colistier de Donald Trump
01:41:40le choix d'un baby Trump
01:41:42donc un garçon
01:41:44dans ma main, il ne viendra pas
01:41:46me contrer alors qu'il
01:41:48était anti-Trump il y a 5 ans
01:41:50donc voilà. Certains changent d'avis
01:41:52à ce point il va peut-être changer
01:41:54aussi dans 5 ans ou un peu moins
01:41:56ce n'est pas un apport
01:41:58alors que sur l'autre ticket, vous avez
01:42:00un homme, une femme
01:42:02vous avez quelqu'un
01:42:04de couleur et un blanc
01:42:06et vous avez une carrière
01:42:08politique pour l'un
01:42:10et puis une carrière judiciaire pour l'autre
01:42:12donc il y a des compléments
01:42:14et on parlait tout à l'heure de la classe moyenne
01:42:16la démarche de
01:42:18Kamala Harris avec son
01:42:20président Tim Valls
01:42:22qui est gouverneur
01:42:24du Minnesota, si mémoire est bonne
01:42:26on est en plein dans le Midwest, on est en plein
01:42:28dans le middle class
01:42:30et par rapport à la Rust Belt
01:42:32quand en 2016
01:42:34Donald Trump a dit
01:42:36avec moi nous allons booster
01:42:38la production de charbon
01:42:40vous pauvres mineurs
01:42:42qu'on laisse tomber, que s'est-il passé
01:42:44pendant ces 4 ans ? La production
01:42:46de charbon a continué
01:42:48parce que c'est dans la nature
01:42:50écologique des choses
01:42:52c'est dans la nature économique des choses
01:42:54c'est de plus en plus cher à produire
01:42:56donc les sociétés baissent leur production
01:42:58de pétrole, donc ce n'est pas une déclaration
01:43:00de marketing politique
01:43:02et là
01:43:04les ouvriers le savent
01:43:06c'est pour ça qu'ils sont déjà partis
01:43:08en 2020
01:43:10donc je pense que la surprise
01:43:12j'y mets l'hypothèse que
01:43:14les démocrates ont attendu
01:43:16pour faire le changement de candidat
01:43:18autant qu'ils pouvaient
01:43:20qu'il y a eu cette intention
01:43:22cette stratégie
01:43:24de déstabiliser l'adversaire
01:43:26au dernier moment
01:43:28c'est une hypothèse
01:43:30que c'était déjà arrêté
01:43:32dans quelques bureaux
01:43:34mais qu'on a attendu le dernier moment
01:43:36pour justement déstabiliser encore plus
01:43:38car Donald Trump est pris
01:43:40dans son discours
01:43:42d'attaquer l'autre
01:43:44c'est beaucoup plus difficile
01:43:46elle a de l'expérience, elle a de la répartie
01:43:48j'attends avec grand intérêt
01:43:50la rencontre prochaine
01:43:52du débat
01:43:54Paul-Antoine, effectivement
01:43:56à la fois ça peut déstabiliser
01:43:58Donald Trump
01:44:00et on a dit aussi beaucoup que pour Kamala Harris
01:44:02ce n'était pas forcément un cadeau
01:44:04parce que la campagne était déjà lancée
01:44:06alors compliquée certes la campagne de Joe Biden
01:44:08qui faisait on a vu un certain nombre de déclarations
01:44:10parfois un peu contradictoires et pas toujours très claires
01:44:12elle a été un peu mise sur le cheval au dernier moment
01:44:14et le cheval était déjà lancé en pleine course
01:44:16il faut rattraper maintenant et incarner aussi
01:44:18cette campagne qu'elle n'était pas censée incarner à la base
01:44:20ce qui sera surtout un gros problème pour elle
01:44:22elle va tirer ce boulet pendant toute la campagne
01:44:24elle va devoir expliquer aux américains
01:44:26pourquoi elle a été vice-présidente
01:44:28d'un homme qui en fait
01:44:30a commencé sa campagne à sa réélection
01:44:32mais qui finalement
01:44:34ne peut plus
01:44:36se présenter mais qui pour autant
01:44:38va au Moyen-Orient pour j'espère ramener la paix
01:44:40et alors qu'elle disait elle-même que 2-3 jours avant
01:44:42il allait très bien
01:44:44c'est un peu compliqué d'ailleurs on se souvient
01:44:46que quand il concourait à sa réélection
01:44:48Donald Trump avait beaucoup joué sur son état de santé
01:44:50par rapport à l'état de santé de Joe Biden
01:44:52donc ça il pourra rappeler
01:44:54vous avez vu il y a 4 ans ce que moi je disais
01:44:56ça c'est la première chose
01:44:58après il y a quelque chose qui est assez intéressant
01:45:00moi je suis assez d'accord il faut attendre le débat
01:45:02et je suis assez d'accord aussi quand tout le monde disait
01:45:04Trump est réélu c'est sûr
01:45:06vous savez Fillon était élu président
01:45:08Alain Juppé aussi
01:45:10et Bardalet était Premier ministre il y a quelques mois
01:45:12Baladur
01:45:14ça c'est un peu le jeu de la démocratie
01:45:18parfois on élit les gens avant même
01:45:20c'est pour ça qu'il y a des élections
01:45:22en revanche là où je suis moins d'accord c'est que
01:45:24le ticket de Trump
01:45:26est aussi assez intéressant son vice-président
01:45:28c'est Bush Junior
01:45:30vous vous souvenez Bush avait fait
01:45:32une grande rédemption et ça les Américains adorent
01:45:34les Américains c'est déjà un peuple assez religieux
01:45:36ils ont plusieurs églises
01:45:38c'est un peuple assez religieux et qui aime beaucoup
01:45:40le pardon
01:45:42je crois que le
01:45:44le ticket que
01:45:46Trump a choisi c'est un ancien
01:45:48drogué addict etc
01:45:50et il a déjà commencé à énormément jouer là dessus
01:45:52sa mère
01:45:54et ça ça les Américains adorent
01:45:56et je crois que
01:45:58même lui était alcoolique je crois
01:46:00alors alcoolique peut-être mais
01:46:02vrai drogué mais qui s'est totalement remis
01:46:04c'est sa mère et c'est vrai qu'il le met
01:46:06beaucoup en avant et ça les Américains adorent
01:46:08il faut bien comprendre que la vie politique aux Etats-Unis
01:46:10n'est pas du tout la même que chez nous
01:46:12des choses qui chez nous peuvent être autorisées
01:46:14ne le seront pas aux Etats-Unis et inversement
01:46:16on se souvient de campagne et je pense
01:46:18vous disiez que ça va être plus difficile pour
01:46:20Trump d'attaquer Kamala Harris parce que c'est une femme
01:46:22je crois pas Trump a attaqué Clinton
01:46:24assez violemment je vous rappelle
01:46:26quand même dans un débat où
01:46:28Clinton parle et Trump dit si je suis
01:46:30élu vous irez en prison
01:46:32donc la violence politique aux Etats-Unis
01:46:34est beaucoup
01:46:36plus présente que chez nous et je vois
01:46:38pas Trump retenir ses coups
01:46:40parce que Mme Kamala Harris est
01:46:42femme ou autre
01:46:44elle aura du répondant
01:46:46Clinton avait énormément de répondants
01:46:48elle a gagné
01:46:50non elle a perdu
01:46:52en termes de voix populaire
01:46:54aux Etats-Unis il ne faut pas le nombre de voix
01:46:56vous faites aussi votre campagne en fonction des règles du jeu
01:46:58merci en tout cas à tous les 4 d'avoir été
01:47:00mes invités Elliot Maman, Paul Antoine
01:47:02Pierre Clery, Gérard Vespier, je rappelle votre livre
01:47:04Vers la Prochaine, Révolution iranienne
01:47:06écrit avec Nader Nouri, aux éditions
01:47:08les impliqués, tout de suite sur CNews vous retrouvez
01:47:10Thierry Cabane pour le face-à-face
01:47:12avec ce soir Geoffroy Lejeune et Nathan Devers
01:47:14moi je vous retrouve demain à 11h
01:47:16pour Midi News, bonne soirée sur CNews