• il y a 3 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline été, merci beaucoup d'être avec nous, on est ensemble jusqu'à 19h pour décrypter toute l'actualité du jour.
00:00:10Dans un instant, je vous présente mes invités, mais juste avant, c'est le Point sur l'info avec Félicité Kindoki.
00:00:19Adoa O'Kair, alors que les négociations se sont poursuivies aujourd'hui pour éviter une guerre à grande échelle au Moyen-Orient,
00:00:25une nouvelle proposition américaine intervient pour une reprise des discussions la semaine prochaine, O'Kair en Égypte.
00:00:32En Nouvelle-Calédonie, un homme a été tué par des tirs de gendarmes dans des affrontements entre les émeutiers et les forces de l'ordre,
00:00:38une situation toujours très tendue dans l'archipel depuis le début des violences il y a trois mois. Il s'agit de la onzième victime.
00:00:45Et puis une bonne nouvelle pour les automobilistes, le prix du gazole est au plus bas depuis plus d'un an en France,
00:00:51à 1,66€ le litre en moyenne dans les stations de service selon le ministère de la Transition écologique.
00:00:56D'après certains spécialistes, cette chute de prix est la conséquence d'une demande de pétrole en baisse.
00:01:01Merci beaucoup Félicité Kindoki, on vous retrouve dans une demi-heure pour un nouveau Point sur l'actualité.
00:01:07Pour décrypter toute l'actualité du jour, à mes côtés, autour de la table, nous avons Sabrina Medjeber. Bonjour Sabrina.
00:01:14Bonsoir Mickaël.
00:01:15Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social. Bonjour Joseph.
00:01:18Bonjour Mickaël.
00:01:19A ma gauche, Eliott Mamann, chroniqueur politique. Bonjour Eliott.
00:01:22Bonjour.
00:01:23Et puis Arnaud Klarsfeld, avocat et écrivain. Bonjour Arnaud, merci d'être avec nous.
00:01:29On va démarrer cette émission avec cette agression.
00:01:32Une médecin des quartiers nord de Marseille a violemment été prise à partie par deux de ses patientes.
00:01:38La jeune femme a été frappée, griffée, mordue après avoir refusé de délivrer une ordonnance à l'une de leurs connaissances
00:01:45qui n'avait pourtant pas consulté ce médecin. Traumatisée, elle a décidé de porter plainte.
00:01:51Le rappel des faits avec Tony Pitarro.
00:01:54Le cabinet est exceptionnellement fermé suite à l'agression civique et violente du médecin. En cas d'urgence, composez le 15.
00:02:01Ce cabinet médical du 15e arrondissement de Marseille est fermé jusqu'à dimanche.
00:02:06En cause, la violente agression d'une jeune médecin par deux patientes, ici sur cette photo.
00:02:12Le motif, avoir refusé de délivrer une ordonnance pour une troisième personne qui n'était pas présente lors de cette consultation.
00:02:19Une ultra-violence dénoncée par le directeur du cabinet médical.
00:02:23Elle venait avec la certitude de repartir avec l'ordonnance, quel que soit le prix.
00:02:29Ils lui ont sauté dessus, ils se sont acharnés sur elle.
00:02:32Ils l'ont frappée, mordu, griffée, tiré les cheveux.
00:02:36Ils se sont acharnés sur elle, il n'y avait plus personne dans la cabine.
00:02:39Elle a des hématomes, des griffures, une trace bien ronde de morsure sur la peau.
00:02:44Sous le choc, la jeune femme n'ose plus retourner travailler.
00:02:47Son état de santé m'ennuie et ce qui m'ennuie en deuxième lieu, c'est est-ce qu'elle va continuer ou pas.
00:02:53Mais en plus dans ces quartiers, il y a encore moins de médecins.
00:02:56Il est très difficile de trouver un spécialiste.
00:02:58Le peu de généralistes qui étaient là, qui partent à la retraite, ne sont pas remplacés.
00:03:01La jeune médecin a porté plainte et s'est vue prescrire quatre jours d'ITT.
00:03:05Un rassemblement citoyen est prévu jeudi 22 août pour interpeller les autorités.
00:03:10Effectivement, un rassemblement qui aura lieu tout à l'heure à 18h à Marseille,
00:03:14dans les quartiers Nord, devant le cabinet de ce médecin.
00:03:17Comment éviter ce genre d'agression ?
00:03:20Agression à répétition contre les médecins.
00:03:22On parlait hier d'agression contre les policiers.
00:03:24Effectivement, les médecins aussi en sont victimes.
00:03:26Eliott Mamann ?
00:03:27Oui, absolument.
00:03:28En réalité, tous les dépositaires de ce qui constitue le symbole de l'ordre,
00:03:32les symboles de l'ordre social français sont constamment attaqués.
00:03:35Peut-être y a-t-il deux choses.
00:03:37D'abord, une réponse pénale massive, d'autant que là, en l'occurrence,
00:03:40il s'agit d'une agression physique.
00:03:42Cela va encore au-delà des insultes à répétition que l'on peut couvrir dans l'espace médiatique.
00:03:47C'est véritablement une agression caractérisée qu'il faut évidemment punir
00:03:51avec une réponse pénale ferme, rapide, efficace
00:03:55et en investissant dans autant de moyens dissuasifs que possible.
00:03:58Il faut également peut-être avoir une réponse plus intellectuelle.
00:04:01Essayer de comprendre pourquoi il y a-t-il un tel délitement du corps social français.
00:04:06Comment parvenir à donner à tout le monde l'envie d'être partie prenante
00:04:10de cet état-nation qu'est la France, avec un certain nombre de valeurs culturelles,
00:04:15civiques qu'il nous faudrait apprendre à chérir à nouveau.
00:04:18Et peut-être aussi, on ignore évidemment les motivations exactes de cette agression,
00:04:23peut-être aussi que cela devrait tout de même interroger notre rapport à la médecine
00:04:27qui devient de plus en plus un rapport presque privé
00:04:30entre non pas un patient et son médecin mais entre un client et un marchand.
00:04:35On entend qu'en l'occurrence c'est à la suite du refus de la prescription
00:04:40d'une ordonnance que l'agression est survenue.
00:04:42Pour un tiers qui n'a pas consulté ce médecin.
00:04:44Exactement. On ne va pas chez le médecin nécessairement pour recevoir une ordonnance.
00:04:48Il s'avère que le médecin est souverain dans ses décisions.
00:04:50S'il considère que la situation ne nécessite pas le traitement
00:04:56qu'aurait espéré pouvoir se voir prescrire le patient en question,
00:04:59il faut accepter cette décision.
00:05:01Et d'ailleurs c'est intéressant parce qu'aux Etats-Unis par exemple,
00:05:03on parle souvent de la crise des opioïdes qui est survenue aux Etats-Unis,
00:05:06on a énormément de textes dans des revues sociologiques ou même dans les médias
00:05:10où l'on apprend qu'en effet la consultation médicale est désormais pleinement intéressée.
00:05:15Que d'ailleurs il y a une responsabilité de certains médecins,
00:05:18naturellement pas tous, dans cette crise de surprescription
00:05:23de personnes qui ensuite deviennent dépendantes
00:05:25à la suite d'une prescription qui à l'origine était légale
00:05:28puisque l'on ne parvient plus à véritablement équilibrer
00:05:31ce qu'il devrait y avoir entre un traitement chimique
00:05:34et ce qui relève simplement de petits problèmes
00:05:37que la chimie ne va pas nécessairement régler.
00:05:40Et on rappelle que dans cette affaire, les deux jeunes femmes
00:05:42qui ont agressé cette médecin sont âgées de 14 ans et de 25 ans.
00:05:47Donc encore une fois, elles sont effectivement très jeunes
00:05:50et elles habitent dans le quartier où se trouve ce cabinet.
00:05:53Effectivement un cabinet où d'ailleurs il y a un autre médecin
00:05:57qui lui dit connaître en tout cas l'une des deux agresseuses.
00:06:01Est-ce qu'il faut renforcer aujourd'hui la sécurité des médecins dans ces cabinets ?
00:06:06Est-ce que finalement c'est la dernière solution qu'il nous reste pour protéger ces médecins ?
00:06:10Il faudrait renforcer la sécurité auprès des cabinets médicaux,
00:06:14comme il faudrait la renforcer auprès des écoles,
00:06:17comme il faudrait la renforcer dans à peu près tous les lieux
00:06:20justement de la fonction ou régalienne ou de transmission
00:06:27ou bien même de garantie avec le lien collectif.
00:06:31Puisque les médecins, alors là il y a une hausse de 23%
00:06:34qui a été observée d'agression contre les médecins dans un article du Figaro en 2023
00:06:39par rapport à l'année 2022.
00:06:42Mais malheureusement ce n'est qu'un exemple illustratif
00:06:46de l'attaque dans la violence symbolique de ce que représentent les médecins,
00:06:50les pompiers, les conducteurs de bus ainsi que les policiers.
00:06:55Alors la réponse à apporter c'est évidemment,
00:06:57mais là c'est une configuration sociologique particulière,
00:07:00il s'agit des quartiers nord de Marseille
00:07:02où énormément de structures de sociabilité ont été détruites.
00:07:07Les quartiers nord de Marseille sont des proto-États dans l'État.
00:07:10Vous avez des points de deal qui rapportent jusqu'à 100 000 euros par jour,
00:07:15que ce soit la Paternelle ou la Castellane.
00:07:17Vous avez des règlements de comptes qui sont liés à des mafias.
00:07:20On connaît la DZ Mafia et la Yoda.
00:07:24Et donc tout ça malheureusement participe d'une violence endémique,
00:07:28d'une violence hémiplégique et d'une violence qui concerne finalement
00:07:32tout rapport à l'altérité, fut-elle ce qu'elle est.
00:07:36C'est-à-dire que ce n'est plus simplement que des règlements de comptes,
00:07:39mais c'est une attaque envers finalement à peu près tout le monde.
00:07:43En tout cas, rien qui n'incite ces médecins à s'installer dans ces quartiers.
00:07:48On le sait, il y a déjà des problèmes de déserts médicaux.
00:07:50Absolument, et ça ne va faire qu'encore une fois renforcer le délitement,
00:07:56le désengagement de ces serviteurs sociaux, de ces serviteurs de l'État
00:08:02par rapport à ces quartiers, puisque là les agressions se multiplient.
00:08:06Donc il est évident que les médecins n'auront pas vocation à exercer
00:08:10leur profession au sein de leur quartier, puisque le risque est présent.
00:08:14Et les deux médecins de ce cabinet se posent même la question
00:08:16de mettre la clé sous la porte.
00:08:17Bien sûr, c'est une vraie problématique.
00:08:19Par votre conséquence, il s'agit de survie.
00:08:21Imaginez-vous, vous exercez votre profession, on vient vous attaquer,
00:08:24et en plus vous avez vu le mode opératoire, ce n'est pas simplement une gifle.
00:08:27D'après ce qu'on a vu dans les médias, la personne est allée d'une violence inouïe.
00:08:32Les deux, puisqu'elles sont deux.
00:08:34Et les principales victimes, les autres victimes bien sûr,
00:08:38cette médecin est bien sûr la principale victime,
00:08:40mais les autres victimes ce sont aussi les habitants de ces quartiers
00:08:42qui eux se voient pénalisés et qui sont privés de médecins
00:08:45et qui doivent se rendre parfois même dans les urgences,
00:08:47par faute de médecins.
00:08:48Et la règle d'or, c'est, je précise ça, c'est encore une fois
00:08:51un problème de maintien de l'ordre.
00:08:53S'il y avait du bleu, peut-être que les cités des quartiers nord
00:08:57seraient peut-être plus en paix.
00:08:58Est-ce qu'aujourd'hui il faut mettre Joseph Tounel
00:09:00un policier devant chaque cabine médicale ?
00:09:02À l'intérieur visiblement, même pas devant, à l'intérieur.
00:09:05C'est clairement impossible.
00:09:06On l'a vu, ce dispositif pendant les JO était un dispositif inédit.
00:09:09Aujourd'hui, on ne pourrait pas se permettre de le faire,
00:09:11mais à vrai dire, on peut se poser la question.
00:09:13Il y a plusieurs niveaux.
00:09:14Il y a l'urgence et donc les mesures immédiates d'urgence
00:09:17dans les quartiers nord, ça fait des années qu'on en entend parler.
00:09:20Ça fait des années qu'on sait que c'est la loi du plus fort.
00:09:24Et donc effectivement, il y a besoin d'avoir
00:09:26une présence policière, mais massive et permanente.
00:09:29Ça, c'est pour l'immédiat.
00:09:31Il faut régler le sujet à long terme.
00:09:33Donc c'est d'autres mesures à long terme.
00:09:35Mais il y a également l'éducation qui est donnée.
00:09:39C'est-à-dire que quand des personnes,
00:09:42il peut y avoir deux cas, mais qui peuvent s'imbriquer.
00:09:45L'enfant roi, celui à qui on laisse tout faire,
00:09:48à un moment donné, il va tomber devant un refus,
00:09:51qu'il ne va pas supporter.
00:09:53C'est insupportable, puisqu'on m'a toujours dit oui,
00:09:55on ne peut pas me dire non.
00:09:57À cela, vous rajoutez des quartiers comme le quartier nord
00:10:00où la loi, c'est la loi du plus fort.
00:10:02C'est la loi avec un environnement qui vit par la menace,
00:10:06par le chantage, par la violence.
00:10:08Donc ça devient la normalité.
00:10:10Et donc je la subis.
00:10:12Moi, je suis persuadé que ces deux jeunes femmes
00:10:15et cette jeune fille, 14 ans et 25 ans,
00:10:18elles subissent aussi des pressions.
00:10:20Ce qui ne les excuse pas, je ne les exonère pas.
00:10:22On doit les condamner.
00:10:24Mais si on cherche l'explication, elles subissent des choses.
00:10:26Et donc quand c'est elles qui sont dans la position
00:10:28où elles s'imaginent être les plus fortes,
00:10:30parce qu'elles sont deux face à une femme,
00:10:32alors ce que je subis, je le fais subir aux autres.
00:10:35Mais ça veut dire quoi ?
00:10:36Aujourd'hui, comment on peut les sanctionner ?
00:10:38De toute façon, il faut les sanctionner.
00:10:40Il y a une attaque physique grave.
00:10:42C'est du pénal.
00:10:44Après, je ne suis pas juge, mais c'est du pénal.
00:10:46Voir même de les priver de soins gratuits aussi peut-être.
00:10:48Après, il y a encore autre chose.
00:10:50Parce que les soins, c'est important.
00:10:52Ensuite, il ne va pas falloir, si on laisse faire,
00:10:54que les urgences de l'hôpital de Latimone soient saturées.
00:10:56S'il n'y a plus de médecin, etc.
00:10:58C'est tout un ensemble, tout un travail
00:11:00qui va demander du temps et des moyens.
00:11:02Mais depuis les années qu'on en parle,
00:11:04on aurait dû s'en rendre compte
00:11:06et déjà mettre les moyens.
00:11:08Un dernier mot là-dessus, Arnaud Carcel ?
00:11:10Que rajouter ?
00:11:12C'est vrai qu'on a tendance parfois
00:11:14à rajouter la violence qu'on a subie.
00:11:16C'est la première chose.
00:11:18La deuxième chose, c'est regrettable
00:11:20pour les quartiers, comme ça a été dit,
00:11:22de se priver de médecins
00:11:24alors qu'on a besoin de médecins.
00:11:26Troisièmement, dans le code pénal,
00:11:28il est prévu une aggravation de la peine
00:11:30si c'est commis sur un professionnel
00:11:32de santé et que l'auteur des violences
00:11:34en avait conscience.
00:11:36Donc il y aura nécessairement
00:11:38une aggravation de la peine.
00:11:40Encore faut-il que le juge
00:11:42applique la peine maximale.
00:11:46Les médecins devraient être sacrés
00:11:48quand même, à moins qu'ils causent
00:11:50un trouble quelconque.
00:11:52Mais sinon,
00:11:54même dans les sociétés
00:11:56tribales,
00:11:58le sorcier était sacré
00:12:00et s'attaquait au sorcier qui dispensait le soin.
00:12:02Les soins étaient passibles
00:12:04de la peine de mort. Je ne veux pas rétablir
00:12:06la peine de mort.
00:12:08Mais il y a une aggravation
00:12:10quand même qui est prévue dans le code pénal
00:12:12si on s'attaque à un professionnel
00:12:14de santé.
00:12:16Donc il faut rétablir
00:12:18de l'autorité et on ne peut pas mettre
00:12:20un policier derrière chaque médecin.
00:12:22On poursuit malheureusement
00:12:24avec une autre agression, celle subie
00:12:26par une famille juive à Paris.
00:12:28Mercredi, un homme qui portait une kippa,
00:12:30sa femme et sa fille ont été la cible de propos antisémites
00:12:32sur la ligne 9 du métro.
00:12:34Seule une passagère a décidé de s'interposer.
00:12:36Elle a filmé la scène et a décidé
00:12:38de porter plainte. Elle est d'état avec
00:12:40Dounia Tengour.
00:12:48Des propos à caractère antisémite
00:12:50sont offerts en plein milieu d'une rame
00:12:52du métro parisien.
00:12:56La scène s'est déroulée ce mercredi
00:12:58dans la ligne 9 devant des usagers
00:13:00interloqués. Un homme
00:13:02s'en prend directement à un père
00:13:04de famille portant une kippa
00:13:06en l'invectivant.
00:13:10Devant ce flot d'injures et de propos antisémites,
00:13:12une jeune femme finit par réagir
00:13:14et le film avant d'être, elle aussi,
00:13:16pris à partie.
00:13:20A la suite de cette agression,
00:13:22la passagère a porté plainte.
00:13:24Son avocat, Maitre Avner Doukan,
00:13:26revient sur la réaction
00:13:28de sa cliente.
00:13:30Pour elle, l'injustice dont faisait
00:13:32l'objet cette famille,
00:13:34ce n'était pas normal.
00:13:36Il fallait réagir, il fallait intervenir.
00:13:38C'est ce qu'elle a fait, c'est le courage qu'elle a eu.
00:13:40Il n'y a personne dans le métro, personne dans la rame,
00:13:42personne, personne, personne qui va intervenir.
00:13:44On le voit dans la vidéo, il lui crache dessus.
00:13:46C'est déjà une forme de violence.
00:13:48Mais c'est vrai qu'elle a pris son courage à deux mains
00:13:50et je ne suis pas certain
00:13:52que beaucoup de personnes auraient eu
00:13:54cette attitude exemplaire.
00:13:56La préfecture de police a annoncé
00:13:58avoir signalé les faits
00:14:00à la procureure de la République de Paris.
00:14:02L'auteur des propos à caractère antisémite
00:14:04est quant à lui toujours recherché.
00:14:08Ce nouvel acte antisémite,
00:14:10887 au premier semestre 2024 en France.
00:14:12Ils ont été multipliés environ
00:14:14par huit.
00:14:16Ils ont été multipliés environ
00:14:18par trois sur un an.
00:14:20Comment mettre fin
00:14:22à ces actes antisémites qui ne cessent de se multiplier ?
00:14:24On parlait il y a quelques jours d'une agression
00:14:26dans le tramway à Montpellier.
00:14:28Effectivement, cette fois-ci, c'est dans le métro parisien.
00:14:30Il faut le répéter, la France n'est pas
00:14:32un pays antisémite, je le répète à chaque fois.
00:14:34Mais il y a une propagande antisémite
00:14:36qui émane
00:14:38de l'islamisme radical
00:14:40et de la France insoumise
00:14:42derrière un voile quasi-transparent
00:14:44d'antisionisme.
00:14:46Et cet antisémitisme
00:14:48ou cette propagande touche parfois
00:14:50certaines personnes déséquilibrées
00:14:52ou d'autres
00:14:54qui ne le sont pas.
00:14:56L'individu semble dans un état secondaire.
00:14:58Relativement déséquilibré, mais costaud quand même.
00:15:00Que la personne déséquilibrée
00:15:02soit costaud, c'est quand même un plus grand
00:15:04danger. La fille a été très courageuse
00:15:06de lui répondre.
00:15:08Et il faut des peines
00:15:10comme pour les médecins.
00:15:12Là aussi, c'est prévu dans cet article
00:15:14du code pénal. Il y avait
00:15:16une attaque dans un tramway.
00:15:18Il a été condamné à deux ans de prison
00:15:20dont un an ferme.
00:15:22Donc il n'ira pas en prison.
00:15:24Je ne me mets pas à la place du juge.
00:15:26Mais le juge, en tous les cas, ce que je peux dire,
00:15:28c'est que le juge avait la possibilité de le condamner
00:15:30jusqu'à sept ans de prison.
00:15:32Si l'ITT, l'interruption
00:15:34temporaire de travail, était supérieure
00:15:36à huit jours, ce qui est possible,
00:15:38il avait perdu une dent et l'épaule avait été
00:15:40déboîtée.
00:15:42Est-ce qu'on ne va pas assez loin dans la sanction ?
00:15:44Il y avait deux aggravations.
00:15:46Quand ça se passe dans un transport en commun
00:15:48et si la personne est attaquée
00:15:50en raison de sa religion.
00:15:52Un an de prison ferme
00:15:54sans aller en prison,
00:15:56ça ne fait pas peur
00:15:58aux gens qui
00:16:00veulent s'attaquer ou qui peuvent
00:16:02s'attaquer aux juifs. Ce qui fait peur,
00:16:04c'est des peines comme en Angleterre
00:16:06où pour briser les meutes nettes,
00:16:08on met des peines de trois ans,
00:16:10on met le maximum.
00:16:12Si on veut briser net
00:16:14l'antisémitisme, il faut des peines
00:16:16très sévères et aller au maximum
00:16:18de la peine
00:16:20encourue et ce n'a pas
00:16:22été fait et on peut juger en tant
00:16:24que citoyen que c'est
00:16:26regrettable puisque ça permet
00:16:28à l'antisémitisme de
00:16:30se répandre puisque les gens n'ont pas peur
00:16:32d'encourir des peines de prison importantes.
00:16:34Je précise que dans l'affaire de Montpellier...
00:16:36C'est violent, ce n'est pas un tweet.
00:16:38Ce sont des attaques
00:16:40qui sont des attaques violentes. Enfin,
00:16:42celle du tramway, celle-là, c'est une attaque
00:16:44qui fait peur aux gens.
00:16:46Pour l'instant, depuis le 7 octobre,
00:16:48il n'y a pas eu d'antisémitisme meurtrier
00:16:50en France mais il y a des actes
00:16:52antisémites qui sont
00:16:54des actes qui mettent,
00:16:56qui humilient les juifs.
00:16:58Ces attaques dans le métro, ces insultes,
00:17:00ça humilie les juifs
00:17:02au quotidien et c'est pour ça que certains
00:17:04décident de partir en Israël où d'ailleurs
00:17:06ils courent plus de dangers vitaux
00:17:08qu'en France où ils sont
00:17:10humiliés quotidiennement
00:17:12dans certains quartiers
00:17:14où même la ligne 9, c'est la ligne que je prenais
00:17:16quand j'étais petit, Pont-de-Sèvres-Mairie-de-Montreuil,
00:17:19je connaissais toutes les stations de métro,
00:17:21je faisais même des poèmes sur les stations de métro.
00:17:23Mais en tous les cas,
00:17:25c'est ma ligne, quoi.
00:17:27Donc maintenant, ça arrive sur ma ligne.
00:17:29C'est bon, mais
00:17:31ça arrive aussi sur cette
00:17:33pauvre personne, mais ça arrive aussi sur ma ligne.
00:17:35Je précise juste sur l'affaire de Montpellier, bien sûr,
00:17:37c'est un an ferme, pour l'instant, on va voir ce que fait
00:17:39le juge d'application des peines.
00:17:41Non, mais ce que peut faire le parquet, le parquet peut faire appel.
00:17:43Je ne sais pas quel est le délai pour faire appel,
00:17:45mais le parquet...
00:17:47Un an, non, la peine
00:17:49est aménageable, donc il n'ira pas en prison.
00:17:51Je voulais juste revenir
00:17:53sur la réaction de cette jeune femme, parce que c'est
00:17:55très intéressant, cette jeune femme qui a eu
00:17:57beaucoup de courage, c'est presque un acte
00:17:59héroïque, on peut le dire.
00:18:01Son avocat parle de sursaut
00:18:03citoyen. Comment réagir
00:18:05face à ce genre de situation
00:18:07quand on est confronté à une telle
00:18:09violence, à un acte antisémite ?
00:18:11C'est vrai qu'on se dit, oui, il faut
00:18:13réagir, mais dans le même temps, on ne sait jamais
00:18:15comment va réagir l'individu en question.
00:18:17Oui, c'est une prise de risque.
00:18:19Je salue le courage de cette jeune femme.
00:18:21Personnellement, je réagis exactement
00:18:23de la même manière. Je n'aurais pas laissé
00:18:25passer ça, peu importe le prix que ça me coûte.
00:18:27De toute façon, moi, je ne suis pas
00:18:29de confession juive, et depuis le 7 octobre,
00:18:31je subis à titre personnel
00:18:33des attaques, comme quoi je suis
00:18:35une complice des sionistes,
00:18:37une harkie,
00:18:39et tout ce qui va avec.
00:18:41Je suis, moi, dans le combat,
00:18:43dans le combat contre l'antisémitisme,
00:18:45peu importe le prix que ça coûte.
00:18:47Cette république soi-disant fraternelle
00:18:49devrait justement réfléchir
00:18:51à travers ses élites, et le
00:18:53narratif qu'elle porte au sujet de la
00:18:55protection des Français de confession
00:18:57juive en France. Il y a une historicité
00:18:59de l'antisémitisme, mais il y a une temporalité
00:19:01là, de celui
00:19:03depuis le 7 octobre.
00:19:05Toutes les pulsionalités antisémites
00:19:07ont été largement débridées
00:19:09jusqu'à, vraiment, il y a eu tout un
00:19:11spectre, malheureusement, d'actes,
00:19:13je ne vais pas dire criminels, mais d'une extrême
00:19:15gravité, que ce soit ce monsieur
00:19:17tabassé à Gambetta, que ce soit cette
00:19:19jeune fille qui a été violée
00:19:21à l'âge, cet enfant même,
00:19:23à l'âge de 12 ans, que ce soit ce monsieur
00:19:25du tramway, que ce soit là,
00:19:27tout à l'heure, en métro, lorsqu'on a également
00:19:29entendu, par exemple, des chants nazis, souvenez-vous,
00:19:31dans le métro, des jeunes
00:19:33de 13, 14, 15 ans, qui
00:19:35glorifiaient Hitler et qui disaient
00:19:37« Vive les nazis ! ». Donc on a
00:19:39malheureusement un spectre d'actes
00:19:41antisémites qui,
00:19:43comment dire, est
00:19:45de plus en plus exponentiel,
00:19:47et face à cela, nous n'avons pas l'implacabilité
00:19:49de la sanction.
00:19:51Je rappelle, en tout cas, Sabrina, dans cette affaire,
00:19:53effectivement, de manière globale d'ailleurs,
00:19:55les forces de l'ordre et la police déconseillent fortement
00:19:57à toute personne d'intervenir
00:19:59dans ce genre de cas, tout simplement parce que
00:20:01ça peut être dangereux pour sa propre sécurité,
00:20:03voire même,
00:20:05l'individu peut se retourner
00:20:07en disant « Vous m'avez blessée,
00:20:09donc je porte plainte à mon tour ».
00:20:11C'est toute la difficulté.
00:20:13Mais c'est le risque à prendre lorsque quelqu'un
00:20:15préfère des insultes antisémites dans le métro.
00:20:17C'est ce que j'en pense.
00:20:19Et quelques heures avant cette agression, vous allez le voir,
00:20:21c'est pas fini malheureusement, dans la nuit de mardi
00:20:23à mercredi, un homme a, lui, agressé
00:20:25une jeune femme en sortant du RERC
00:20:27à Savigny-sur-Orche.
00:20:29C'est dans l'Essonne. On va pouvoir en discuter
00:20:31avec Julien Chénardy,
00:20:33qui est secrétaire du syndicat
00:20:35de police Allianz, en Ile-de-France.
00:20:37Bonjour, Julien Chénardy.
00:20:39Merci beaucoup d'être avec nous en direct
00:20:41sur ces news. Tout d'abord,
00:20:43est-ce que vous avez de nouveaux éléments
00:20:45concernant cette affaire ? Est-ce que l'individu
00:20:47en question a été identifié par les forces de police ?
00:20:51Oui, tout à fait. L'enquête est toujours en cours,
00:20:53mais il a été
00:20:55identifié. Donc là,
00:20:57l'enquête est actuellement
00:20:59en cours et est prise en compte
00:21:01par les services de la police judiciaire
00:21:03d'Évry. Après,
00:21:05sur les circonstances, vous les connaissez,
00:21:07ça se passe
00:21:09dans une gare
00:21:11à un moment où il y a peu de monde
00:21:13et puis cette jeune femme, elle est abordée
00:21:15par un individu qui
00:21:17lui demande
00:21:19d'avoir une relation sexuelle tarifée
00:21:21et face à son refus, il se met
00:21:23à la poignarder au cou et
00:21:25je sais que ce n'est pas passé loin de la carotide.
00:21:27Cette femme, elle s'en est
00:21:29miraculeusement sortie, j'ai envie de dire.
00:21:31Elle est aujourd'hui hors de
00:21:33danger, mais quand même gravement
00:21:35blessée. Elle est
00:21:37hors de danger aujourd'hui ? C'est une certitude ?
00:21:39Oui, de
00:21:41les éléments que j'ai, aujourd'hui, elle serait hors de danger.
00:21:43Ce monsieur,
00:21:45est-ce qu'on a des informations
00:21:47concernant son profil ?
00:21:49Est-ce que c'est une personne
00:21:51qui est déséquilibrée,
00:21:53qui a consommé
00:21:55de l'alcool ? Est-ce qu'on en sait un peu plus sur lui ?
00:21:59On n'en sait pas plus. Moi, ce que
00:22:01je veux revenir, c'est surtout sur le
00:22:03contexte.
00:22:05On a de plus en plus d'agressions
00:22:07aujourd'hui. Alors, on a eu des agressions
00:22:09dernièrement contre les forces de l'ordre.
00:22:11On a des agressions aussi
00:22:13contre les femmes et j'ai quand même
00:22:15l'impression qu'on a aujourd'hui
00:22:17une occupation
00:22:19de l'espace public
00:22:21par des gens qui ont un
00:22:23rapport avec les femmes qui est quand même assez
00:22:25particulier. On a eu une agression
00:22:27notamment aussi à Metz
00:22:29et donc je pense que cette réitération
00:22:31des faits pose question
00:22:33quand même sur ce
00:22:35changement qu'on a aujourd'hui
00:22:37de l'espace public. Est-ce que
00:22:39demain, les femmes pourront continuer
00:22:41à se balader tranquillement dans la rue ?
00:22:43Parce qu'aujourd'hui, c'est
00:22:45manifestement pas le cas. Elles peuvent être
00:22:47dérangées, elles peuvent être importunées
00:22:49et plus grave, elles peuvent être poignardées, voire tuées
00:22:51dans des cas encore plus graves.
00:22:53Donc, ça pose véritablement une question
00:22:55aujourd'hui sur la sécurisation qu'on a
00:22:57de nos rues, de nos espaces publics,
00:22:59de nos gares qui sont des lieux
00:23:01où on a des gens
00:23:03qui circulent, qui vont, qui viennent.
00:23:05Est-ce que demain, on pourra toujours circuler
00:23:07librement dans ces endroits sans être
00:23:09victime d'une attaque
00:23:11ou plutôt ?
00:23:13Merci en tout cas, Julien Chenardy, pour toutes ces informations.
00:23:15On va continuer, bien sûr, à échanger
00:23:17sur cette affaire
00:23:19et cette agression, effectivement,
00:23:21en dehors, en tout cas, de la
00:23:23gare de Savigny-sur-Orge dans l'Essonne
00:23:25RER C. Là aussi,
00:23:27est-ce qu'il faut renforcer la sécurité
00:23:29dans les transports en commun ?
00:23:31Si on en parle maintenant, c'est qu'effectivement
00:23:33on peut faire aussi le lien avec ce qui s'est passé
00:23:35dans le métro parisien. On imagine
00:23:37et on l'a vu pendant les Jeux Olympiques
00:23:39que lorsque la présence policière est
00:23:41forte dans les transports en commun,
00:23:43ça permet aussi d'éviter
00:23:45ces agressions, cet acte antisémite dans le métro
00:23:47parisien. On aurait peut-être pu aussi éviter
00:23:49l'agression de cette jeune femme qui a échappé
00:23:51à la mort de très, très peu.
00:23:53Absolument. Il faudrait effectivement
00:23:55renforcer la présence
00:23:57policière. Toutes les femmes
00:23:59de Paris étaient très heureuses pendant
00:24:01les Jeux Olympiques. Vous auriez pu en
00:24:03interroger n'importe laquelle d'entre elles.
00:24:05Elles vous auraient répondu qu'elles sont
00:24:07très satisfaites et elles se sentent très en sécurité
00:24:09du fait de la présence policière.
00:24:11C'est une évidence dans les rues.
00:24:13Évidemment, c'est symptomatique du délitement
00:24:15du lien social, de l'insécurité
00:24:17qui prend évidemment de plus en plus
00:24:19de place dans une société qui devient de plus en plus
00:24:21criminogène. Les femmes
00:24:23malheureusement sont
00:24:25beaucoup plus vulnérables
00:24:27sur le plan de la prédation
00:24:29sexuelle puisque là, visiblement,
00:24:31ils auraient demandé à proposer une relation tarifée.
00:24:33Évidemment, comme le rappelait tout à l'heure
00:24:35Joseph, ça correspond à des
00:24:37profils psychologiques
00:24:39qui n'ont pas finalement d'enveloppe psychique,
00:24:41qui sont intolérants à la
00:24:43frustration et donc passent à l'acte
00:24:45de façon criminelle.
00:24:47Évidemment, pour ça, il faudrait
00:24:49renforcer la sécurité
00:24:51au sein des transports.
00:24:53Ça demande des moyens, mais c'est la seule
00:24:55et unique solution pour éviter ce type
00:24:57de passage à l'acte criminel.
00:24:59Et là, effectivement, c'est une agression
00:25:01très grave, mais il y a aussi
00:25:03parfois des agressions qui sont
00:25:05certes mineures, si je peux me permettre
00:25:07bien sûr d'employer ce mot, mais
00:25:09tout simplement des frotteurs,
00:25:11on le sait, dans le métro parisien,
00:25:13qui n'hésitent pas à s'approcher de femmes.
00:25:15D'autres qui s'exhibent aussi
00:25:17dans les transports en commun.
00:25:19Effectivement, être une femme aujourd'hui en 2024
00:25:21et prendre des transports en commun à une certaine heure
00:25:23voire même pendant la journée,
00:25:25c'est aujourd'hui très difficile.
00:25:27Ça oblige même à cacher son corps. Souvenez-vous qu'à Londres,
00:25:29il y a eu cette mode du subway shirt
00:25:31que les parisiennes ont adopté, à porter
00:25:33des jupes longues et des vêtements longs, de façon
00:25:35à être discrète
00:25:37dans la retenue pour éviter toute forme
00:25:39d'agression sexuelle. Donc oui, bien sûr, c'est un existant.
00:25:41Joseph Tunnel. Alors, des prédateurs,
00:25:43il y en a toujours eu. Le problème, c'est
00:25:45qu'on s'imaginait que la civilisation
00:25:47avançait et que tout ça allait
00:25:49revenir dans la norme avec le respect des uns
00:25:51des autres et à tout moment du respect des femmes
00:25:53par les hommes. C'est pas vrai. C'est pas vrai
00:25:55pour plusieurs raisons. Il y a d'abord
00:25:57des personnes qui arrivent parce qu'il y a
00:25:59un lien avec l'immigration. Je parle
00:26:01pas des immigrés, je parle d'un lien
00:26:03avec l'immigration parce qu'il y a
00:26:05des modes de vie
00:26:07qui font qu'on considère la femme comme un être inférieur
00:26:09et que si elle se balade librement,
00:26:11c'est une provocatrice.
00:26:13Tant qu'on n'a pas compris ça,
00:26:15on pourra pas régler cette partie du problème.
00:26:17Il y a aussi, sans jouer l'épée
00:26:19à la pudeur, un développement de la
00:26:21pornographie et dans cette
00:26:23pornographie, la femme est un objet.
00:26:25C'est l'objet de plaisir.
00:26:27Et on peut d'ailleurs la forcer
00:26:29parce que de toute façon, elle en sera heureuse
00:26:31parce qu'on est le mâle dominant.
00:26:33Ou la payer acceptera, puisque c'est le cas dans cette affaire.
00:26:35Il a voulu, effectivement, la payer.
00:26:37C'est totalement banalisé, notamment
00:26:39là-dessus, sur les réseaux sociaux, etc.
00:26:41Du coup, un certain nombre d'esprits
00:26:43j'allais dire simples
00:26:45ou qui commencent à être dérangés,
00:26:47c'est la normalité puisqu'ils le voient tous les jours,
00:26:49puisque c'est les histoires qu'on leur raconte.
00:26:51Et donc, sans...
00:26:53Moi, je suis pas un censeur, mais il faut quand même
00:26:55réfléchir à ce qui se passe
00:26:57et comment on met ça dans la tête. Après,
00:26:59il y a des zones à risque,
00:27:01les transports en commun en sont,
00:27:03et les gares. Là, ça s'est passé
00:27:05pas dans les transports, mais dans les gares.
00:27:07Et effectivement,
00:27:09quand on sort des gares, notamment
00:27:11des gares de RER, mais c'est pareil en province,
00:27:13quand vous sortez de la gare de Rennes
00:27:15à pied et que vous voyez l'environnement,
00:27:17franchement, ça fait peur.
00:27:19Il m'arrive de rentrer tard le soir
00:27:21et je vois
00:27:23la réaction de jeunes femmes seules dans la rue,
00:27:25un peu noires, etc. – Quand vous passez.
00:27:27Quand vous passez.
00:27:29Il y a une crainte, bien sûr.
00:27:31– Je vois des femmes qui vont s'inquiéter en se disant,
00:27:33il y a un mec, là, il est derrière,
00:27:35qu'est-ce qui va se passer ?
00:27:37On le sent très bien. Ça, il faut en sortir.
00:27:39– Une fois que vous parlez, vous apaisez leur...
00:27:41– Non, je parle pas,
00:27:43mais je les dépasse.
00:27:45Et là, ça les rassure parce que je suis pas derrière.
00:27:47J'accélère le pas et ensuite, j'arrête d'accélérer le pas.
00:27:49Elles se disent, puisqu'il m'en veut pas,
00:27:51et c'est elles qui vont me coller
00:27:53à 30 mètres près.
00:27:55Mais ça, c'est une présence.
00:27:57Ça veut dire qu'une présence policière.
00:27:59– Jusqu'à il y a un certain temps,
00:28:01il y avait un gardien de sécurité
00:28:03à chaque station de métro.
00:28:05On pourrait leur rétablir,
00:28:07si la RATP avait les moyens,
00:28:09de rétablir à chaque station de métro
00:28:11un responsable de quai.
00:28:13Et c'est vrai qu'il y a, comme vous l'avez dit,
00:28:15beaucoup de gens qui prennent le métro,
00:28:17beaucoup de femmes,
00:28:19les gens se sentiraient plus en sécurité.
00:28:21Combien ça coûterait, je ne sais pas,
00:28:23mais ça existait en tous les cas à un moment.
00:28:25– Ou alors, comme dans certains pays,
00:28:27avoir une rame exclusivement pour les femmes.
00:28:29Malheureusement, c'est d'une tristesse.
00:28:31– Il ne faut pas en arriver là.
00:28:33– Dans quel pays ?
00:28:35– Dans certains pays.
00:28:37– Quel pays ?
00:28:39– Dubaï, notamment.
00:28:41– Ce n'est pas un modèle de société pour moi.
00:28:43– Non, ce n'est pas un modèle de société.
00:28:45Malheureusement, aujourd'hui, pour la sécurité des femmes,
00:28:47et c'est les hommes, là, à 98%,
00:28:51celui qui a ce type d'agissement et qui est pris,
00:28:53il doit être condamné, condamné sévèrement.
00:28:55C'est ça aussi que ça veut dire.
00:28:57On ne doit pas trouver des excuses.
00:28:59Le pauvre, il avait bu, il avait pris
00:29:01deux grammes de poudre dans les oreilles.
00:29:03Non, il doit être condamné
00:29:05parce que c'est la sécurité de tous.
00:29:07Et le rôle de l'État,
00:29:09c'est d'assurer la sécurité des citoyens.
00:29:11– Allez, Joseph, on va marquer une courte pause.
00:29:13Restez avec nous.
00:29:15Juste après, bien sûr, on évoquera
00:29:17ce qu'il s'est passé aussi du côté de Grenoble
00:29:19ces derniers jours
00:29:21et dans l'agglomération grenobloise de manière générale
00:29:23puisque les fusillades se sont multipliées.
00:29:25Restez avec nous, à tout de suite.
00:29:31De retour dans Punchline,
00:29:33merci beaucoup d'être avec nous.
00:29:35Dans un instant, on va évoquer
00:29:37cette guerre des gangs d'Ixit,
00:29:39le procureur de la République de Grenoble.
00:29:41Mais juste avant, on fait un point sur l'info
00:29:43avec Félicité Kindoki.
00:29:47– Bonjour Mickaël, bonjour à tous.
00:29:49Dans les quartiers nord de Marseille,
00:29:51une jeune femme médecin s'est faite violemment agresser
00:29:53dans son cabinet par deux femmes
00:29:55pour avoir refusé de délivrer
00:29:57une ordonnance pour une tierce personne
00:29:59absente lors de cette consultation.
00:30:01Frappée, griffée, cheveux arrachés
00:30:03et même mordue, la victime souffre
00:30:05de quatre jours d'ITT.
00:30:07Elle a porté plainte mais traumatisée,
00:30:09elle ne souhaite plus exercer.
00:30:11La Chine demande des pauses humanitaires
00:30:13de 7 jours dans les combats pour pouvoir vacciner
00:30:15plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans
00:30:17contre la polio ces prochaines semaines
00:30:19afin de prévenir la propagation
00:30:21d'un variant qui circule actuellement.
00:30:23Et puis le Japon est touché par un très fort
00:30:25typhon qui frappe Tokyo
00:30:27et la côte pacifique est de l'archipel.
00:30:29Plus de 650 vols ont été annulés
00:30:31par les compagnies aériennes
00:30:33et de nombreux trains aussi.
00:30:35De nombreux foyers sont privés d'électricité.
00:30:37Cet épisode intervient au lendemain
00:30:39avec une alerte au méga-séisme.
00:31:09C'est une véritable guerre des gangs
00:31:11qui sévit actuellement dans l'agglomération grenobloise.
00:31:13Ces deux dernières semaines,
00:31:15sept fusillades ont été décomptées
00:31:17comme le montre cette carte.
00:31:19La dernière en date s'est déroulée dans le quartier de Saint-Bruno
00:31:21dans la nuit de mercredi à jeudi
00:31:23faisant un blessé par balle.
00:31:25Un quartier dans lequel les habitants
00:31:27se sentent délaissés.
00:31:29Quand on y va, on sait qu'éventuellement,
00:31:31si on appelle les forces de l'ordre,
00:31:33on n'est pas sûr qu'ils soient en mesure d'y entrer
00:31:35parce qu'il y a certains quartiers à Grenoble
00:31:37qui sont barricadés.
00:31:39Les forces de l'ordre sont dans l'incapacité d'y entrer.
00:31:41C'est le cas notamment à Saint-Bruno.
00:31:43On le regrette forcément
00:31:45parce qu'on est abandonnés.
00:31:47Une guerre des territoires ultra-violente
00:31:49causée vraisemblablement par le narcotrafic
00:31:51que reconnaît le procureur de la République.
00:31:53Une guerre des gangs intense
00:31:55avec des fusillades quasi quotidiennes
00:31:57sévit depuis quelques semaines
00:31:59dans l'agglomération grenobloise.
00:32:01En première ligne, les forces de l'ordre
00:32:03sont membres d'un syndicat de police
00:32:05consaintement criant d'effectifs.
00:32:07Les services de police sur Paris
00:32:09pour assurer la sécurité de tous les JO.
00:32:11Ils se sont très bien passés
00:32:13et j'en félicite encore mes collègues.
00:32:15Mais en priorisant les effectifs,
00:32:17que ce soit en renfort ou les sorties d'école
00:32:19ou les renforts depuis un an et demi, deux ans,
00:32:21on a mis en charge tous les départements
00:32:23et toutes les villes, et notamment Grenoble
00:32:25où on se retrouve avec moins de 115 policiers
00:32:27sur l'agglomération grenobloise.
00:32:29Avec moins de 115 policiers, ça en fait des patrouilles.
00:32:31Depuis le début de l'année,
00:32:33des millions de personnes sont mortes
00:32:35par l'ordre règlement de comptes
00:32:37sur fond de trafic de drogue
00:32:39dans l'agglomération grenobloise.
00:32:41On l'a vu hier, notamment,
00:32:43des forces de l'ordre qui baissent les bras
00:32:45dans ces quartiers qui se sentent démunis,
00:32:47qui manquent de moyens,
00:32:49et de moyens humains notamment.
00:32:51Comment aider ces policiers sur place
00:32:53à lutter contre ce trafic de drogue ?
00:32:55La situation délétère du trafic de drogue
00:32:57est évidemment endémique
00:32:59sur l'intégralité du territoire.
00:33:01Un seul responsable politique
00:33:03aurait la charge de l'intégralité
00:33:05de la situation absolument effroyable
00:33:07en France à cet égard.
00:33:09D'autant que, comme on le répète régulièrement,
00:33:11les trafiquants de drogue tentent
00:33:13à avoir des moyens qui se rapprochent
00:33:15de plus en plus de ceux d'un État régalien.
00:33:17C'est évidemment très compliqué pour tout le monde.
00:33:19On peut tout de même s'interroger
00:33:21quant à la ligne politique qui est défendue
00:33:23par certaines personnalités.
00:33:25En l'occurrence, le maire de Grenoble,
00:33:27Éric Piolle, s'est tout de même souvent
00:33:29interdit d'armer sa police municipale
00:33:31par ses altercations plus ou moins mises en scène
00:33:33dans l'espace médiatique avec le procureur
00:33:35de la République de Grenoble
00:33:37qui a pu avoir
00:33:39des velléités plus ou moins sécuritaires
00:33:41et qui a souvent
00:33:43dénoncé certaines opérations de police.
00:33:45Il y a même eu
00:33:47non pas des clashs,
00:33:49puisque j'essaie de trouver le terme français,
00:33:51mais des altercations verbales.
00:33:53Merci, des joutes avec Gérald Darmanin
00:33:55dans les médias,
00:33:57où Gérald Darmanin avait mené
00:33:59des opérations pour lutter contre le narcotrafic,
00:34:01ce à quoi Éric Piolle avait répondu
00:34:03qu'il ne s'agissait que d'une horrible mise en scène
00:34:05destinée à effrayer l'île.
00:34:07Il y a eu des altercations
00:34:09sur les opérations de place nette.
00:34:11Là aussi, on a parlé de grandes opérations de com'.
00:34:13Vous avez raison, mais même en amont
00:34:15de ces opérations-là, Éric Piolle avait pu
00:34:17dénoncer certaines
00:34:19fuites policières,
00:34:21descentes policières,
00:34:23orchestrées par Gérald Darmanin.
00:34:25Il faut aussi
00:34:27remarquer que la ligne politique
00:34:29défendue par certains
00:34:31ne peut pas forcément arranger la situation,
00:34:33même si je n'accuse évidemment pas
00:34:35Éric Piolle ou le parti auquel il appartient,
00:34:37les écologistes, de vouloir
00:34:39instaurer le trafic de drogue partout en France.
00:34:41Ce n'est absolument pas mon propos,
00:34:43mais on a bien remarqué que la volonté politique
00:34:45pouvait avoir des traductions directes sur le terrain
00:34:47au cours de la période olympique,
00:34:49et précisément lorsque les directives de l'échelon politique
00:34:51étaient de renforcer la présence policière
00:34:53sur le terrain et d'avoir une politique pénale
00:34:55extrêmement ferme, il y a eu
00:34:57par exemple à Paris une baisse
00:34:59constatée quant à la criminalité et la délinquance
00:35:01dans la rue. J'évoquais tout à l'heure
00:35:03les opérations placelettes, mais ça a été un succès
00:35:05le temps bien sûr qu'elles ont duré,
00:35:07puisqu'elles ont été finalement sur un lac de temps très court.
00:35:09Les policiers refluaient.
00:35:11Dès que les policiers sont partis, effectivement,
00:35:13le trafic de drogue est revenu. Regardez
00:35:15et écoutez d'ailleurs
00:35:17la maire d'Échirol, Amandine
00:35:19Desmors, qui finalement fait exactement le même
00:35:21que le procureur de la République de Grenoble. Écoutez.
00:35:23Sur Grenoble et sur l'agglomération
00:35:25grenobloise, on vit
00:35:27une situation très tendue
00:35:29autour des questions du trafic de stupéfiants
00:35:31sur ce territoire, comme dans
00:35:33bien d'autres en France.
00:35:35Depuis quelques semaines, la situation est très
00:35:37tendue sur de
00:35:39nombreux secteurs liés au trafic
00:35:41de stupéfiants, oui. Ça se passe à n'importe
00:35:43quelle heure, le matin, la nuit.
00:35:45Là, la fusillade des 4 personnes
00:35:47s'est passée à 23 heures. Il y avait encore
00:35:49des gens dehors parce qu'il faisait très chaud
00:35:51et ça a traumatisé, bien
00:35:53évidemment, les riverains et riveraines
00:35:55qui ont vécu ça
00:35:57sous leurs yeux.
00:35:59Des habitants qui sont
00:36:01confrontés à ce trafic de drogue
00:36:03et qui sont aussi les victimes
00:36:05de ce trafic de drogue, puisque
00:36:07effectivement, il y a, hormis les
00:36:09dégradations, bien sûr, des bâtiments
00:36:11des lieux
00:36:13communs auxquels
00:36:15ils peuvent
00:36:17vivre, tout simplement,
00:36:19les bâtiments, les immeubles, etc., qui sont
00:36:21forcément dégradés. Puis, il y a
00:36:23aussi, effectivement, des habitants qui ont peur
00:36:25de sortir, qui, tout simplement, ont peur
00:36:27d'aller faire leurs courses, sortir leurs
00:36:29chiens, parce qu'ils ont toujours cette
00:36:31peur de la balle perdue.
00:36:33Aujourd'hui, comment on peut réagir face à ce
00:36:35trafic de drogue ? Certains évoquent même
00:36:37la présence de l'armée. Est-ce qu'il faut aller aussi
00:36:39loin pour mettre fin, définitivement, à
00:36:41ce trafic de drogue ?
00:36:42Ça n'est pas du tout le rôle de l'armée
00:36:44d'intervenir pour lutter
00:36:46contre le trafic de drogue. Alors, au-delà
00:36:48de la doctrine sécuritaire
00:36:50de M. Piolle, qu'évoquait
00:36:52Éliott tout à l'heure, qui est absolument catastrophique,
00:36:54vous savez que certains commentateurs
00:36:56appellent la ville de Grenoble le
00:36:58Chicago français. Chicago, c'est
00:37:00la ville d'où vient l'école de sociologie
00:37:02qui a étudié
00:37:04la délinquance, qui a commencé à étudier
00:37:06la délinquance inter-ethnique
00:37:08aux États-Unis.
00:37:10Donc, aux États-Unis, forcément, c'est Chicago.
00:37:12Et il y a aussi, dans la page
00:37:14Wikipédia de la ville de Grenoble, une section
00:37:16criminalité.
00:37:18Pour vous dire à quel point la ville
00:37:20est absolument insécurisée,
00:37:22criminogène, et notamment
00:37:24liée au narcotrafic.
00:37:26Il faut savoir qu'au-delà des considérations
00:37:28politiques
00:37:30de M. Éric Piolle, qui s'illustre
00:37:32notamment à travers
00:37:34l'absence de politique sécuritaire, mais en plus
00:37:36de sa proximité
00:37:38avec l'islamisme. Je rappelle que c'est
00:37:40lui qui défend le burkini
00:37:42dans les piscines, c'est-à-dire l'instauration de la charia
00:37:44dans sa ville. C'est lui qui défend
00:37:46le racisme
00:37:49en estimant que les personnes victimes
00:37:51de racisme et de discrimination, c'est le fait
00:37:53de porter le voile.
00:37:55Alors que je pense personnellement le contraire.
00:37:57Mais bon, voilà. Éric Piolle
00:37:59est dans cette doctrine et dans cette
00:38:01idéologie de gauche qui
00:38:03n'a pas du tout vocation
00:38:05à protéger ses habitants.
00:38:07Maintenant, s'il en avait les moyens,
00:38:09je pense qu'il ne pourrait absolument rien faire.
00:38:11La région Rhône-Alpes est absolument
00:38:13gangrénée par le trafic
00:38:15d'héroïnes et c'est la mafia albanaise
00:38:17qui en prend le contrôle.
00:38:19Il faut savoir que le trafic d'héroïnes
00:38:21en Europe, c'est plus de 7,1
00:38:23milliards d'euros de chiffres
00:38:25d'affaires réalisés.
00:38:27Il y a un vrai problème dans cette région-là
00:38:29d'Auvergne-Rhône-Alpes
00:38:32et malheureusement, Grenoble
00:38:34s'illustre à travers
00:38:36ce narcotrafic qui
00:38:38opère
00:38:40des règlements de comptes entre bandes rivales.
00:38:42Sabrina, si je vous suis dans ce cas-là, il faudrait
00:38:44mettre une présence accrue de forces de l'ordre
00:38:46et de douanier peut-être aux frontières ?
00:38:48Évidemment, parce que le narcotrafic est un problème
00:38:50qui n'est pas un problème franco-français.
00:38:52La France est entourée par deux
00:38:54narco-états. La Manche, c'est
00:38:5625% du trafic, c'est plus de
00:38:58400 conteneurs par jour. La drogue
00:39:00s'achemine également par le sud
00:39:02français. Elle arrive également
00:39:04à travers
00:39:06l'espace Schengen, là précisément c'est la mafia albanaise.
00:39:08Vous pouvez retrouver ces chiffres dans
00:39:10l'ouvrage de Michel Gandillon qui l'explique
00:39:12très bien. Donc, ça n'est pas un problème
00:39:14simplement franco-français. Il faudrait
00:39:16une sorte de DEA
00:39:18finalement. On a
00:39:20l'équivalent qui est Europol, mais lorsqu'il
00:39:22faut mener des réelles actions
00:39:24comme le chef de la Mocromafia par exemple
00:39:26il y a quelques années, Ridouane Tailly,
00:39:28il faut savoir que les moyens qui doivent
00:39:30être mis en œuvre sont
00:39:32extrêmement
00:39:34importants pour lutter contre le
00:39:36narcotrafic en Europe. Ce n'est pas simplement
00:39:38un maire qui pourra faire quelque chose, c'est
00:39:40l'ensemble des états européens
00:39:42qui doivent lutter contre le
00:39:44narcotrafic, à commencer par
00:39:46l'arrêt de la maritimisation
00:39:48de la drogue. On le constate aujourd'hui
00:39:50effectivement, ces dealers n'ont ni peur de la
00:39:52police, ni peur de la prison, puisque
00:39:54parfois en prison ils continuent bien sûr
00:39:56leur trafic de drogue. Joseph Tounel.
00:39:58Sur les zones, Sabrina l'a bien
00:40:00dit et je vais le redire, ce n'est pas le rôle
00:40:02de l'armée, ce n'est pas le métier des
00:40:04militaires que d'assurer la police
00:40:06dans les secteurs. Ce sont des missions
00:40:08différentes. Mais on n'a pas une
00:40:10volonté politique réelle.
00:40:12Grenoble, c'est
00:40:14le mauvais exemple
00:40:16type. Alors moi,
00:40:18j'ai entendu Mme Castet qui
00:40:20nous avait dit qu'elle avait cinq propositions à faire
00:40:22pour gouverner. Moi je vais faire six propositions.
00:40:24Vous l'avez Castet vous. Oui je le sais,
00:40:26je ne la connais pas assez pour l'appeler par son prénom.
00:40:28Lucie Castet.
00:40:30Moi je vais faire six propositions
00:40:32pour régler le problème
00:40:34dans les zones de non droit
00:40:36comme Grenoble.
00:40:38Le ministre intérieur.
00:40:40Il faut définir le périmètre,
00:40:42c'est sûr. On définit le périmètre,
00:40:44on définit la zone. Deux,
00:40:46on instaure un contrôle systématique
00:40:48des entrées et des sorties. On a su le faire
00:40:50pour les JO à Paris dans des zones. Donc
00:40:52on sait le faire. Trois,
00:40:54fouille complète des espaces publics
00:40:56et des espaces privés, ce qui demande peut-être
00:40:58une évolution législative. Mais si
00:41:00on veut régler le problème, il faut y aller
00:41:02à fond. Quatre, on passe
00:41:04au crime la situation des personnes
00:41:06qui sont à l'intérieur des zones
00:41:08financières et professionnelles.
00:41:10Parce que
00:41:12on se rend compte qu'il y a des gens qui vivent
00:41:14sans travailler. Ça pose quand même un petit problème.
00:41:16Cinq, on compare les trains
00:41:18de vie avec les revenus déclarés.
00:41:20Et six, si nécessaire,
00:41:22décision de justice rapide et
00:41:24ferme. Alors je sais bien que ça va
00:41:26peut-être affoler les ligues de vertu, mais moi
00:41:28je préfère affoler les nouvelles ligues de vertu
00:41:30que de voir, comme ce jeune homme
00:41:32nous l'a dit tout à l'heure dans le reportage,
00:41:34vivre dans des quartiers barricadés.
00:41:36Il faut libérer ces gens. Alors ça
00:41:38veut dire que ces mesures, c'est pas
00:41:40pour une journée, c'est peut-être pour trois
00:41:42mois, pour six mois, ou un an.
00:41:44Des mesures exceptionnelles
00:41:46parce que ce sont des situations exceptionnelles
00:41:48pour libérer ces territoires. C'est
00:41:50tous ceux où la police ne peut pas rentrer,
00:41:52où les pompiers se font caillasser, où les médecins
00:41:54sont agressés. – Joseph Tonnel, pour avoir
00:41:56assisté, je vous le dis, à une opération place nette,
00:41:58c'est d'une difficulté pour
00:42:00les forces de l'ordre d'assurer
00:42:02effectivement le calme dans ces
00:42:04quartiers-là où se trouvent
00:42:06des points de deal, c'est le jeu du
00:42:08chat et de la souris. C'est-à-dire que quand les
00:42:10forces de police sont là, tout se passe bien,
00:42:12mais effectivement, les points de deal
00:42:14ne font que se déplacer quelques mètres
00:42:16plus loin et ils nous le disent, effectivement.
00:42:18C'est une mission aujourd'hui
00:42:20quasi impossible. – C'est bien pour ça que j'ai dit
00:42:22définir la zone et
00:42:24le contrôle de la zone. Pour les Jeux
00:42:26Olympiques, on l'a fait à Paris.
00:42:28– Oui, mais vous allez contrôler une zone, Joseph, mais ils vont
00:42:30partir un peu plus loin. – Non, parce que si on contrôle
00:42:32les entrées et les sorties, déjà,
00:42:34on nettoie cette zone.
00:42:36Alors, ils iront peut-être un peu plus
00:42:38loin, mais quand ils quittent
00:42:40leur quartier, ils quittent leur référent,
00:42:42ils quittent leur sécurité.
00:42:44S'ils vont ailleurs, ils vont être accueillis déjà
00:42:46par les gangs adverses. Ça va être
00:42:48moins simple. Et quand on a réglé le problème,
00:42:50et ça ne se fera pas en un jour, je dis, c'est des
00:42:52problèmes de mois à un endroit.
00:42:54– Voire d'années, oui. – Ou voire d'années.
00:42:56Mais où on ne fait rien,
00:42:58où on ne prend pas des mesures dures,
00:43:00y compris pour les habitants qui râleront.
00:43:02On aura les ligues de vertu qui diront
00:43:04les atteintes au droit, on aura des habitants
00:43:06qui viendront, certains de bonne foi, en disant
00:43:08mais nous, on veut sortir et rentrer sans être contrôlés.
00:43:10D'autres, parce qu'on leur dira
00:43:12on les enverra parce que
00:43:14c'est les trafiquants qui les enverront. Mais il faut avoir
00:43:16le courage de le faire pour rendre
00:43:18service et libérer ces populations.
00:43:20– Je ne pense pas que ça embête les habitants.
00:43:22Je vous assure, ils ne l'attendent qu'une chose.
00:43:24– Oui. – Ils ne l'attendent qu'une chose.
00:43:26– Si vous êtes contrôlés systématiquement vos sacs, vos voitures, vos machins
00:43:28pour rentrer et pour sortir
00:43:30de votre quartier, à un moment donné,
00:43:32ça va récider. – Oui, mais s'ils peuvent vivre en paix
00:43:34et éviter de voir leur caisse d'escalier endommagée,
00:43:36leur escalier endommagé, je vous assure, ils ne l'attendent qu'une chose.
00:43:38Pour en avoir rencontré certains d'entre eux. Et d'ailleurs, tiens,
00:43:40on peut écouter cet habitant
00:43:42de ce quartier de Grenoble
00:43:44où il y a eu cette dernière fusillade,
00:43:46qui vous le dit, qui évoque sa crainte
00:43:48tout simplement d'être blessé lors d'une fusillade.
00:43:50Écoutez. – On a peur,
00:43:52peur de prendre des balles perdues.
00:43:54Là, ce qui s'est passé
00:43:56de mémoire lundi, c'était
00:43:58une fusillade au niveau d'un abri de bus.
00:44:00Donc, un abri de bus,
00:44:02ça peut toucher tout le monde en fait.
00:44:04On peut attendre son bus et se prendre une balle perdue
00:44:06juste parce qu'on était là, au mauvais endroit,
00:44:08au mauvais moment.
00:44:10– Voilà, la peur de prendre une balle perdue dans un abri bus.
00:44:12C'est-à-dire que vous allez prendre les transports en commun
00:44:14de manière tout à fait normale.
00:44:16Et effectivement, vous êtes une victime collatérale de ce trafic de drogue.
00:44:18Sabrina Medjugorj. – Oui, c'est arrivé à Marseille.
00:44:20Souvenez-vous de la jeune Sokhaina,
00:44:22qui a été assassinée d'une balle
00:44:24lorsqu'elle étudiait ses cours de droit.
00:44:26Et il y a eu le petit Fayed,
00:44:28également, qui a été tué.
00:44:30Vous avez une école à Marseille,
00:44:32pareillement, qui a été attaquée
00:44:34à tir de Kalachnikov,
00:44:36qui maintenant est protégée.
00:44:38Donc, le problème, en réalité, Joseph,
00:44:40je suis tout à fait d'accord avec vos propositions,
00:44:42elles sont idylliques, mais il faut déjà mesurer
00:44:44le nombre d'armes qui circulent dans ces quartiers.
00:44:46Et puis, Lomertin,
00:44:48qui règne, moi je veux bien, comme Darmanin,
00:44:50va faire ses opérations
00:44:52place nette, qui semblent finalement
00:44:54être plus du tourisme qu'autre chose,
00:44:56puisque, de toute façon, qui craigne
00:44:58le plus les habitants ?
00:45:00Est-ce que c'est le ministre qui se déplace avec les policiers ?
00:45:02Ou est-ce que c'est le Cahit qui gère
00:45:04le trafic au sein du quartier ?
00:45:06C'est le problème. Et puis, en même temps, fouiller tout le monde,
00:45:08si tout le monde était honnête dans ces quartiers,
00:45:10ce serait une très bonne chose.
00:45:12Mais il faut savoir qu'il y a des familles qui sont absolument complices
00:45:14du trafic, et des familles qui
00:45:16s'en nourrissent financièrement.
00:45:18Et d'ailleurs, même, on les appelle les nourrices, qui gardent la drogue.
00:45:20Il y a des élus, également,
00:45:22qui sont corrompus.
00:45:24Il y a aussi beaucoup de mères de famille qui ont perdu le contrôle sur leur enfant.
00:45:26Parce que, malheureusement, le père
00:45:28est absent, et que certains d'entre eux se prennent pour
00:45:30les pères de famille.
00:45:32C'est la figure du père qui est devenue fantomatique, mais ça, c'est un problème anthropologique
00:45:34bien plus profond. Et effectivement,
00:45:36ces jeunes sont vite enrôlés, et très tôt d'ailleurs,
00:45:38dans certains quartiers,
00:45:40on cultive ce qu'appelle, le sociologue
00:45:42Laurent Mikieli, le capital
00:45:44guerrier. C'est-à-dire qu'on les oblige
00:45:46à voler des T-max, on les oblige
00:45:48à commettre des petits méfaits,
00:45:50pour ensuite entrer au sein
00:45:52de la bande, et y entamer une carrière.
00:45:54D'ailleurs, la plupart d'entre eux savent qu'ils vont
00:45:56mourir entre 25 et 30 ans. C'est la raison pour laquelle
00:45:58ils se dépêchent, finalement, de
00:46:00gravir les échelons dans cette
00:46:02économie et cette sociabilité
00:46:04parallèles.
00:46:06Il y a un point qu'on n'a pas évoqué aussi, il y a les consommateurs.
00:46:08On peut dire aussi que sans consommateurs,
00:46:10il n'y a peut-être aussi pas de point de deal,
00:46:12et ça facilite aussi la tâche.
00:46:14Le problème, c'est aussi la fabrique de la polytoxicomanie.
00:46:16Vous savez qu'il y a plus de 897
00:46:18drogues de synthèse. Il y a un rapport du Sénat
00:46:20qui a été rédigé il n'y a pas longtemps, qui l'explique très bien.
00:46:22Donc c'est un fléau, effectivement, sur lequel
00:46:24il faut lutter. Mais taper sur le consommateur,
00:46:26ça veut dire le soumettre à des injonctions thérapeutiques,
00:46:28c'est très compliqué au niveau du code
00:46:30de la santé publique. Donc c'est un vrai problème,
00:46:32et c'est la loi Maso qui répond à ça.
00:46:34Encore pire est-il que les peines soient appliquées
00:46:36comme d'habitude. On en revient toujours, malheureusement.
00:46:38Tous les volets sont compliqués
00:46:40dans ce dossier qu'est le
00:46:42narcotrafic. On va parler de la
00:46:44Nouvelle-Calédonie désormais, puisque
00:46:46en Nouvelle-Calédonie, le calme n'est toujours pas
00:46:48revenu. Hier encore, un homme est mort
00:46:50lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. C'est la
00:46:52onzième victime depuis trois mois, et le début
00:46:54des émeutes sur l'archipel français
00:46:56du Pacifique. On va regarder ce sujet
00:46:58de Kylian Salé, et puis on en reparle juste après.
00:47:00Il est six heures du matin
00:47:02ce jeudi à Thiau. Une vingtaine
00:47:04d'indépendantistes bloquent une route à l'aide d'un
00:47:06engin de chantier. La gendarmerie intervient
00:47:08et essuie des jets de pierre,
00:47:10deux cocktails Molotov et des tirs d'armes à feu
00:47:12selon le procureur. Un gendarme est blessé.
00:47:14L'escadron riposte et tue
00:47:16un homme de 43 ans. C'est le onzième
00:47:18décès en trois mois, dont deux gendarmes.
00:47:20Sur l'île, les militants indépendantistes
00:47:22sèment toujours le chaos.
00:47:24On a encore 15 000 personnes qui sont
00:47:26prises en otage par
00:47:28une tribu qui bloque les accès.
00:47:30On a un certain nombre d'endroits
00:47:32sur lesquels on a des menaces,
00:47:34des insultes, toujours à caractère
00:47:36raciste. L'objectif étant
00:47:38de faire partir le plus
00:47:40de blancs possible de Nouvelle-Calédonie pour les insurger.
00:47:42La situation reste tendue.
00:47:44Les autorités maintiennent donc le couvre-feu
00:47:46entre 22h et 5h du matin.
00:47:48Les habitants de l'archipel
00:47:50ne voient pas le bout du tunnel.
00:47:52On voit bien qu'on
00:47:54n'arrive pas à en sortir
00:47:56et que les revendications
00:47:58de la CCAT sont toujours
00:48:00aussi radicales.
00:48:02C'est très inquiétant pour nous
00:48:04calédoniens, puisqu'on
00:48:06n'en voit pas le bout.
00:48:08Autre conséquence des émeutes, l'économie
00:48:10est à terre sur l'île. Selon le gouvernement
00:48:12calédonien, les nombreux pillages
00:48:14et destructions ont causé 2,2 milliards
00:48:16d'euros de dégâts.
00:48:18Trois mois d'émeutes et
00:48:20toujours pas de solution dans ce
00:48:22dossier très compliqué et très complexe
00:48:24Quel dossier de la Nouvelle-Calédonie ?
00:48:26A qui la faute ?
00:48:28Notamment au suprémaciste
00:48:30Kanak qui, de toute évidence,
00:48:32bien qu'il ne représente pas
00:48:34seule l'intégralité du mouvement
00:48:36indépendantiste, font peser une terreur
00:48:38qui est continue.
00:48:40D'autant que les réponses que l'on peut apporter
00:48:42à la crise, elles-mêmes portent
00:48:44en un sens une partie du problème
00:48:46puisqu'il s'agit de renforcer
00:48:48la présence de forces républicaines
00:48:50sur place, qui pourtant sont déjà particulièrement
00:48:52contestées. Par ailleurs,
00:48:54naturellement, la France souffre
00:48:56d'un manque de moyens assez cruel
00:48:58quand on maintient de l'ordre, tant en métropole
00:49:00mais tout particulièrement en Nouvelle-Calédonie.
00:49:02Cela ne fait que témoigner
00:49:04de la difficulté
00:49:06que pose précisément la question
00:49:08du maintien de l'ordre en Nouvelle-Calédonie,
00:49:10surtout s'agissant d'un État dont la présence
00:49:12est déjà contestée et qui
00:49:14ne parvient pas à rétablir
00:49:16l'ordre. Je pense qu'il
00:49:18faut tout de même absolument parvenir
00:49:20à s'interroger quant aux responsabilités
00:49:22du suprémacisme
00:49:24qui est le centre
00:49:26du problème en l'occurrence,
00:49:28mais il faut également parvenir
00:49:30à interroger la manière de laquelle
00:49:32on affirme une présence républicaine sur place
00:49:34puisque de toute évidence
00:49:36c'est aussi de cela que manque cruellement
00:49:38la Nouvelle-Calédonie. On se souvient bien sûr
00:49:40que ces émeutes en Nouvelle-Calédonie
00:49:42avaient démarré parce que les indépendantistes
00:49:44s'opposaient au dégel
00:49:46du corps électoral
00:49:48qui leur serait, il faut le dire, défavorable
00:49:50dans les urnes. Est-ce qu'aujourd'hui, le simple retrait
00:49:52de ce texte serait
00:49:54suffisant ?
00:49:56Le retrait du texte, c'est aussi
00:49:58le recul de la République
00:50:00et donc à un moment donné, il faut se poser la question
00:50:02est-ce que reculer, ce n'est pas
00:50:04jouer à court terme
00:50:06parce que ce que n'accepte pas
00:50:08une partie des canaques, pas tous les canaques,
00:50:10mais Eliott l'a très bien dit,
00:50:12les suprématistes canaques, ce qu'ils n'acceptent pas
00:50:14c'est la règle de la démocratie
00:50:16et d'ailleurs on a cédé depuis des décennies
00:50:18normalement, quand on est citoyen
00:50:20français et qu'on vit quelque part, on peut voter
00:50:22mais on a commencé
00:50:24par faire une exception pour la Nouvelle-Calédonie
00:50:26première erreur grave
00:50:28où les nouveaux calédoniens sont des citoyens français
00:50:30comme les autres
00:50:32et alors ils peuvent voter comme les autres, point, avec les mêmes règles
00:50:34mais quand on commence à séparer
00:50:36au sein de la République
00:50:38les petites républiques, les grandes républiques
00:50:40on en arrive là
00:50:42et on en arrive avec la violence
00:50:44il y a aussi sans doute
00:50:46une responsabilité de
00:50:48de la lâcheté
00:50:50du corps français et notamment
00:50:52des intellectuels français et un certain nombre d'intellectuels
00:50:54notamment dans l'enseignement, pas tous les enseignants
00:50:56mais venant de métropole
00:50:58depuis
00:51:0020 ans, 25 ans
00:51:02qui arrivent là-bas et qui expliquent
00:51:04aux canaques que de toute façon
00:51:06ils sont structurellement malheureux
00:51:08parce que les méchants
00:51:10c'est pas que les blancs d'ailleurs, c'est les blancs
00:51:12les canaques n'aiment pas du tout les métis
00:51:14et les métissages, il y en a beaucoup
00:51:16en Nouvelle-Calédonie qui sont aussi rejetés
00:51:18et on explique qu'évidemment
00:51:20la France c'est la puissance colonisatrice
00:51:22donc ce sont des méchants
00:51:24donc il est normal de se révolter contre les méchants
00:51:26moi je suis tout à fait, j'ai vu
00:51:28ce que des enseignants faisaient
00:51:30j'étais absolument choqué
00:51:32que ce soient les enseignants de la République
00:51:34qui viennent leur dire que
00:51:36l'histoire n'est jamais simple
00:51:38mais enfin la présence française c'est quand même une présence
00:51:40qui libère
00:51:42il faut se rappeler que la Kaneki il y avait de l'anthropophagie
00:51:44moi je pense que je suis de ceux
00:51:46qui considèrent que stopper l'anthropophagie
00:51:48c'est plutôt bien
00:51:50c'est aussi simple que ça
00:51:52je parle même pas de la condition féminine
00:51:54quand vous regardez la condition de la femme
00:51:56canaque, dans les habitudes canaques
00:51:58c'est une abomination
00:52:00enfin pour les mecs c'est très bien
00:52:02les hommes travaillent pas, les femmes font tout
00:52:04on n'est pas allé en Nouvelle-Calédonie
00:52:06pour stopper l'anthropophagie
00:52:08ou pour améliorer
00:52:10la condition féminine
00:52:12on est allé
00:52:14en Nouvelle-Calédonie
00:52:16pour l'appât
00:52:18du lucre
00:52:20du profit
00:52:22on a diminué
00:52:24la population canaque considérablement
00:52:26on a exploité les mines
00:52:28de nickel
00:52:30j'ai pas dit que la situation actuelle
00:52:32ces émeutes sont justifiées
00:52:34mais j'explique quand même comment ça s'est passé
00:52:36et qu'il y a un ressentiment
00:52:38d'une grande partie
00:52:40de ces gens
00:52:42on est quand même pas proche
00:52:44de la Nouvelle-Calédonie, c'est quand même éloigné
00:52:46ça participe au rayonnement de la France
00:52:48et je suis persuadé aussi que
00:52:50les canaques
00:52:52sont bien plus
00:52:54heureux avec la France
00:52:56que s'ils sont indépendants
00:52:58s'ils obtiennent l'indépendance
00:53:00ils deviendront les serviteurs des chinois
00:53:02et sans doute
00:53:04ils nettoieront les chaussures des chinois
00:53:06c'est une image, ça veut dire qu'ils seront
00:53:08leur aide
00:53:10dans un sens leur domestique
00:53:12donc il vaut mieux pour ces canaques
00:53:14qu'ils restent dans
00:53:16le giron français
00:53:18mais il y a une volonté
00:53:20d'indépendance de certains
00:53:22qui entraînent les autres
00:53:24parce que ceux qui entraînent les autres
00:53:26seront présidents, premiers ministres
00:53:28ambassadeurs
00:53:30donc il y a aussi chez eux
00:53:32une volonté de profit
00:53:34et qui ne va pas dans l'intérêt
00:53:36des populations
00:53:38donc comme disait, il y avait une série
00:53:40il y a longtemps quand j'étais petit
00:53:42Chéri Bibi disait fatalitas
00:53:44c'est un peu ça, fatalitas
00:53:46c'est au pouvoir public d'essayer de trouver
00:53:48une solution d'apaisement
00:53:50d'ailleurs le chef de l'état Emmanuel Macron a proposé
00:53:52un rendez-vous sur le sujet dès septembre
00:53:54avec les groupes politiques
00:53:56avec d'un côté les loyalistes
00:53:58de l'autre côté les indépendantistes
00:54:00pour tenter de régler ce dossier de la Nouvelle Calédonie
00:54:02puisque c'est vrai qu'il a été un peu
00:54:04éclipsé, notamment par tout ce qui s'est
00:54:06passé ces derniers temps, la dissolution à l'Assemblée Nationale
00:54:08les Jeux Olympiques également
00:54:10donc effectivement c'est un dossier qui
00:54:12à nouveau fait parler de lui
00:54:14et notamment à cause de cette onzième mort
00:54:16sur l'archipel du Pacifique
00:54:18Allez, restez avec nous, on va marquer
00:54:20une courte pause, dans un instant
00:54:22on évoquera bien évidemment d'autres
00:54:24sujets et on reviendra bien sûr sur
00:54:26cette agression à Marseille
00:54:28de cette femme médecin qui a été agressée
00:54:30par deux de ses patientes car elle a tout simplement
00:54:32refusé de délivrer une ordonnance
00:54:34à une personne qui elle n'a jamais consulté
00:54:36ce médecin. A tout de suite
00:54:42Il est 18h, soyez-les
00:54:44bienvenue dans Punchline
00:54:46été en direct sur Europe 1
00:54:48et CNews. Dans l'actualité de ce
00:54:50vendredi 16 août, une médecin
00:54:52des quartiers nord de Marseille est violemment
00:54:54agressée ce lundi par deux de ses patientes
00:54:56La jeune femme a été frappée, griffée
00:54:58mordu après avoir refusé
00:55:00de délivrer une ordonnance. Comment
00:55:02mettre fin à ces agressions à répétition
00:55:04contre les médecins ? On tentera
00:55:06d'y répondre. A Paris, les
00:55:08habitants de la porte de la chapelle craignent
00:55:10le retour des fumeurs de crack
00:55:12avec la fin des Jeux Olympiques
00:55:14La fin de la parenthèse enchantée est-elle
00:55:16inévitable dans ce quartier de la capitale ?
00:55:18On en débat dans Punchline
00:55:20été. Et puis en politique, Emmanuel
00:55:22Macron a convié les présidents de groupes
00:55:24parlementaires et les chefs de parti
00:55:26le 23 août prochain à l'Elysée
00:55:28avant de nommer un premier ministre
00:55:30Le Nouveau Front Populaire a accepté
00:55:32l'invitation avec la présence de
00:55:34leur candidate à Matignon, Lucie Castet
00:55:36L'Alliance de Gauche maintient la
00:55:38pression sur le chef de l'Etat. Et puis enfin
00:55:40on évoquera également les négociations
00:55:42en cours à Doha au Qatar pour mettre fin
00:55:44à la guerre Israël-Hamas et éviter un
00:55:46conflit régional. Hier, les
00:55:48échanges étaient prometteurs mais
00:55:50il y a du nouveau
00:55:54Musique
00:55:56Musique
00:55:58Musique
00:56:00Musique
00:56:02Musique
00:56:04Mais tout d'abord dans le reste
00:56:06de l'actualité, première grande
00:56:08initiative politique présidentielle
00:56:10depuis les législatives
00:56:12Emmanuel Macron reçoit les chefs de
00:56:14parti et de groupe parlementaire le
00:56:1623 août prochain à l'Elysée
00:56:18où la gauche se rendra avec sa candidate
00:56:20Lucie Castet. Une série d'échanges
00:56:22qui mènera peut-être à la nomination d'un
00:56:24nom en tant que Premier ministre
00:56:26Et puis dans la nuit de
00:56:28mardi à mercredi, une jeune femme a été
00:56:30agressée en sortant du RERC
00:56:32à la station Savigny-sur-Orge après
00:56:34avoir été abordée par un homme. L'agresseur
00:56:36lui proposait 50 euros en échange
00:56:38d'une faveur sexuelle qu'elle a refusée
00:56:40L'homme lui a donné deux coups de cutter
00:56:42au niveau du cou avant de prendre la fuite
00:56:44La victime gravement blessée est sortie
00:56:46d'affaire. L'homme a été identifié
00:56:48et l'enquête est en cours selon Julien Chénardi
00:56:50secrétaire du syndicat de police
00:56:52Alliance. Et puis à Doha, au
00:56:54Qatar, après 48 heures de
00:56:56négociations constructives pour éviter
00:56:58une guerre à grande échelle au Moyen-Orient
00:57:00une nouvelle proposition américaine intervient
00:57:02pour une reprise des discussions
00:57:04la semaine prochaine au CAIR en
00:57:06Egypte sur un cessez-le-feu et
00:57:08la libération des otages à Gaza
00:57:10Mais alors que les Etats-Unis, soutenus
00:57:12par l'Egypte et le Qatar, proposent eux
00:57:14des compromis qui ont été
00:57:16refusés par le Hamas
00:57:18C'est le 315ème
00:57:20jour de détention pour les
00:57:22otages détenus par l'organisation
00:57:24terroriste du Hamas dans la bande de
00:57:26Gaza. Deux de ces otages
00:57:28sont français. Ils se nomment Ofer
00:57:30et Oad. Nous pensons à tous ces
00:57:32otages et à leur famille. Nous demandons
00:57:34bien sûr, une fois de plus, leur
00:57:36libération immédiate et
00:57:38sans condition
00:57:40Et pour décrypter toute l'actualité
00:57:42du jour et pour m'accompagner aujourd'hui
00:57:44autour de la table, Sabrina Medjéber
00:57:46Essayiste et sociologue
00:57:48Bonjour Sabrina
00:57:50Elliot Mamann, chroniqueur politique
00:57:52Bonjour Elliot, Arnaud
00:57:54Klarsfeld, avocat et écrivain
00:57:56Bonjour Arnaud
00:57:58Joseph Touvenel, directeur de la rédaction
00:58:00de Capital Social. Bonjour Joseph
00:58:02Et puis Jacques Morel
00:58:04Vous pouvez entrer, n'hésitez pas. Jacques Morel, ancien
00:58:06patron de l'Office centrale
00:58:08de lutte contre la délinquance
00:58:10itinérante
00:58:12On commence cette émission avec
00:58:14cette agression et cet médecin
00:58:16des quartiers nord de Marseille
00:58:18violemment agressé, ce lundi, par deux
00:58:20de ses patientes. La jeune femme a été
00:58:22frappée, griffée et mordue
00:58:24après avoir refusé de livrer une ordonnance
00:58:26à l'une des connaissances
00:58:28de leur connaissance à ces deux femmes
00:58:30qui n'avaient pas consulté d'ailleurs
00:58:32cette médecin
00:58:34qui a décidé de porter plainte
00:58:36car elle était tout simplement traumatisée
00:58:38On va écouter l'un de ses collègues, le docteur
00:58:40Saïd Ouichou
00:58:42En fin de journée, il y avait deux personnes
00:58:44qui ont demandé au médecin
00:58:46d'être reçues
00:58:48Elle a bien voulu les recevoir puisque déjà
00:58:50c'était la fin de la journée
00:58:52Pendant cette consultation, elles ont demandé
00:58:54une ordonnance pour une personne qui était chez elle
00:58:56qui ne veut pas se déplacer
00:58:58Elle a essayé de leur expliquer que ce n'était pas possible
00:59:00qu'il fallait quand même
00:59:02qu'elle examine la patiente
00:59:04qu'elle prenne connaissance de son état de santé
00:59:06Elles ont insisté
00:59:08et là-dessus, quand elle a vraiment
00:59:10été catégorique, elles se sont acharnées
00:59:12sur elle. Elle a frappé, griffé
00:59:14mordre, enfin bref, ça a été
00:59:16un énorme calvaire pour
00:59:18ma collègue. Aujourd'hui, elle est
00:59:20complètement traumatisée
00:59:22par cet événement
00:59:24Quand on est médecin, on ne s'attend pas
00:59:26à ce qu'on se fasse frapper dans son cabinet
00:59:28pendant son exercice par des patients
00:59:30qu'on reçoit pour les soigner
00:59:32On est là pour apporter des soins
00:59:34et non pas pour se battre
00:59:36Elle est complètement traumatisée
00:59:38Elle ne sait pas encore s'il va reprendre
00:59:40son travail. Elle a suspendu son activité
00:59:42toute la semaine. Elle n'est même pas sûre
00:59:44de reprendre son activité au sein
00:59:46du centre médical
00:59:48Jacques Morel, je vais profiter de votre présence
00:59:50Vous venez d'arriver. On a déjà écouté
00:59:52nos invités tout à l'heure sur ce thème
00:59:54On continuera bien sûr à vous interroger
00:59:56Jacques, comment éviter ce genre d'agression
00:59:58vis-à-vis des médecins
01:00:00des agressions qui touchent les médecins
01:00:02On peut parler aussi des policiers
01:00:04On en parlait d'ailleurs hier, les pompiers également
01:00:06Aujourd'hui, on s'attaque finalement à des personnes
01:00:08qui sont là pour assister, pour aider
01:00:10pour soigner
01:00:12Vous savez, les attaques de médecins
01:00:14ce n'est quand même pas un phénomène très nouveau
01:00:16Ils refusaient même à un moment
01:00:18de faire un certain nombre de visites
01:00:20à domicile dans des quartiers difficiles
01:00:22On les attaquait pour leur voler leurs médicaments
01:00:24On les attaquait
01:00:26pour leur voler les produits
01:00:28du tableau B
01:00:30Il y a eu toute une série d'agressions comme ça
01:00:32À tel point
01:00:34qu'ils demandaient d'ailleurs
01:00:36d'être accompagnés par les forces de police
01:00:38pour aller chez un certain nombre de patients
01:00:40en fonction des quartiers
01:00:42Bon, maintenant
01:00:44toutes les professions sont exposées
01:00:46Maintenant, vous refusez à quelqu'un
01:00:48de lui vendre un vêtement
01:00:50ou de lui donner ce qu'il veut
01:00:52et il vous agresse
01:00:54On se retrouve dans cette configuration
01:00:56de la violence
01:00:58qui est maintenant une espèce
01:01:00de monnaie d'échange
01:01:02Je te casse la tête
01:01:04Malheureusement, ils ne sont pas à l'abri
01:01:06On ne peut pas transformer les cabinets médicaux
01:01:08en commissariat
01:01:10avec des gardiens
01:01:12ou des vigiles
01:01:14C'est malheureux
01:01:16mais je pense qu'ils ne doivent pas être
01:01:18les seuls à être agressés
01:01:20ou au moins à subir des pressions
01:01:22parce qu'ils en sont venus aux mains
01:01:24On rappelle le motif
01:01:26qui est quand même futile
01:01:28C'est un refus d'ordonnance
01:01:30C'est une personne qui n'a jamais consulté
01:01:32ce médecin, qui était une proche
01:01:34de ces deux femmes qui l'ont agressée
01:01:36C'est de pire en pire
01:01:38Parfois, ça peut être une attente
01:01:40trop longue
01:01:42Les motifs sont nombreux
01:01:44aujourd'hui pour agresser les médecins
01:01:46On parle bien sûr des médecins
01:01:48qui sont dans ces cabinets
01:01:50Les urgences
01:01:52Les médecins qui se déplacent
01:01:54aussi dans ces quartiers
01:01:56Des médecins qui sont amenés
01:01:58à assister des gens
01:02:00qui ne peuvent parfois même pas accéder
01:02:02à ces immeubles par la simple et bonne raison
01:02:04qu'on leur interdit l'accès
01:02:06C'est très compliqué pour ces médecins
01:02:08d'assurer leurs tâches
01:02:10On l'a écouté tout à l'heure
01:02:12à l'instant
01:02:14Saïd Ouichou
01:02:16Les deux jeunes femmes qui ont agressé cette médecin
01:02:18sont âgées de 14 et 25 ans
01:02:20Elles habitent dans ce quartier nord
01:02:22Le collègue de travail de la victime
01:02:24connaît même l'une d'entre elles
01:02:26Le docteur Saïd Ouichou
01:02:28qui lui aussi a été victime d'une agression
01:02:30par le passé, je vous propose de l'écouter
01:02:34Ça m'est arrivé personnellement
01:02:36il y a deux ans, ça a été violent
01:02:38où j'ai décidé de quitter le cabinet
01:02:40où j'exerçais depuis une quinzaine d'années
01:02:42C'est de plus en plus fréquent
01:02:44Le passage à l'acte devient
01:02:46une banalité
01:02:48Les agresseurs n'ont pas
01:02:50de scrupules
01:02:52à frapper, à passer à l'acte
01:02:54La violence devient de plus en plus fréquente
01:02:56et de plus en plus violente
01:02:58et ça touche des métiers qui, jusque-là, étaient respectés
01:03:00La violence existe dans notre société
01:03:02elle est de plus en plus fréquente
01:03:04mais ça touche vraiment toutes les professions
01:03:06y compris les soignants
01:03:08Une précédente agression qui l'avait poussée
01:03:10à fermer son cabinet par le passé
01:03:12il s'est réinstallé dans ce nouveau cabinet
01:03:14Cette fois-ci, ce n'est pas lui qui est touché
01:03:16mais c'est sa collègue, Arnaud Clarsfeld
01:03:18Juste une remarque de quelques secondes
01:03:20pour reprendre ce que Monsieur disait
01:03:22On peut dire que c'est aussi un retour en arrière
01:03:24parce qu'avant, on disait les coupes-gorges
01:03:26ou la bourse ou la vie
01:03:28on en revient
01:03:30c'est plutôt un retour en arrière
01:03:32qu'une fuite en avant, non ?
01:03:34Tout à fait, oui
01:03:36Est-ce que vous êtes chargé de la délinquance itinérante
01:03:38avant, sur les chemins grand-fin
01:03:40on disait la bourse ou la vie ?
01:03:42C'est ça, tout à fait
01:03:44Effectivement, c'est assez inquiétant
01:03:46C'est un retour en arrière, on peut le dire
01:03:48Malheureusement, on n'avance pas
01:03:50Vous expliquez cette violence envers les médecins
01:03:52est-ce qu'aujourd'hui aussi, il faut peut-être
01:03:54penser à priver
01:03:56ces patients de soins gratuits ?
01:03:58Elle est peut-être là, la sanction ?
01:04:00Sabrina Medjaber ?
01:04:02Non, parce que justement, comme disait
01:04:04Monsieur Morel et tout à l'heure
01:04:06Joseph Touvenel, il y a une intolérance
01:04:08à la frustration qui amène le passage à l'acte
01:04:10donc si vous les obligez
01:04:12à payer la consultation
01:04:14alors qu'elle est censée être gratuite
01:04:16évidemment, vous risquez des représailles
01:04:18et si ce n'est pas la personne
01:04:20parfois, il menace d'amener
01:04:22les amis et la famille pour
01:04:24tabasser la personne ou le médecin
01:04:26ou peu importe l'incarnation de la fonction
01:04:28En question, ce qui est
01:04:30assez, en réalité, malheureusement
01:04:32intéressant dans cette agression
01:04:34c'est l'âge de ces deux
01:04:36agresseuses, l'une à 14 ans, l'autre à 25 ans
01:04:38Et si je peux me permettre, petite précision
01:04:40Sabrina, effectivement
01:04:42celle qui commence à agresser cette médecin
01:04:44est celle qui a 25 ans
01:04:46et qui incite celle qui a 14 ans
01:04:48à venir lui porter des coups
01:04:50Oui, bien sûr, alors ça c'est la violence
01:04:52entre guillemets
01:04:54symboliquement tribale
01:04:56c'est-à-dire, clanique
01:04:58tu fais partie de mon clan
01:05:00donc tu es dans le nom de groupe
01:05:02donc tu dois respecter mes règles
01:05:04mais ça c'est encore une considération anthropologique différente
01:05:06mais ce qui est sûr, c'est que c'est très symptomatique
01:05:08de la société française qui est devenue
01:05:10une société complètement adolescente
01:05:12finalement, où les adultes
01:05:14sont infantilisés
01:05:16et les enfants sont complètement adultifiés
01:05:18la violence est de plus en plus
01:05:20protéiforme et on assiste
01:05:22depuis la fin des années
01:05:2460 à une régression
01:05:26vers ce qu'on appelle
01:05:28l'enfant roi
01:05:30qui est resté l'enfant roi sans transition
01:05:32narcissique, c'est ce que le docteur
01:05:34Nahouri appelle l'infantolatrie
01:05:36c'est-à-dire qu'il dit
01:05:38pour être démocrate
01:05:40en tant qu'adulte, soyez fasciste
01:05:42avec votre enfant
01:05:44si vous êtes fasciste avec votre enfant
01:05:46il sera
01:05:48si vous êtes fasciste avec votre enfant
01:05:50il sera donc forcément démocrate
01:05:52donc il a une lecture assez intéressante
01:05:54parce qu'il explique finalement que lorsqu'un parent
01:05:56éduque son enfant avec des moyens
01:05:58que l'enfant n'a pas la possibilité de
01:06:00métaboliser, eh bien il sera
01:06:02programmé pour être un adulte hyper-narcissique
01:06:04et c'est donc à partir de là
01:06:06qu'il est impossible finalement de réfréner
01:06:08les pulsions
01:06:10négatives et les pulsions parfois même
01:06:12criminelles de ces personnes
01:06:14donc c'est assez symptomatique
01:06:16de cette politique de l'enfant roi
01:06:18qui devient un adulte tyran
01:06:20et ce qu'on a vu là
01:06:22par rapport à ce médecin est tout à fait
01:06:24caractéristique de cette société
01:06:26adolescente que Tony Anatrella, un psychiatre
01:06:28social, explique très bien dans son ouvrage
01:06:30Mais concrètement, qu'est-ce qu'on peut faire
01:06:32aujourd'hui pour éviter ces agressions
01:06:34de médecins ? Je disais tout à l'heure
01:06:36effectivement peut-être sanctionner, taper au portefeuille
01:06:38il y a peut-être d'autres solutions
01:06:40Jacques Morel tout à l'heure vous nous disiez on ne peut pas mettre
01:06:42un policier devant chaque cabinet
01:06:44effectivement ça paraît très compliqué
01:06:46mais il y a peut-être d'autres solutions
01:06:48Joseph Touvenel, je sais que vous avez
01:06:50souvent des solutions à tous les problèmes
01:06:52un catalogue
01:06:54j'ai pas des solutions à tous les problèmes
01:06:56j'arrive à avoir des propositions qui me semble-t-il
01:06:58tiennent la route
01:07:00et d'ailleurs quand je regarde quand elles sont mises en place
01:07:02ça fonctionne
01:07:04alors je m'étonne qu'on n'ait pas le courage de les mettre en place chez nous
01:07:06mais dans ce cas de figure
01:07:08dans les agressions de médecins
01:07:10on n'arrivera pas à les régler du jour au lendemain
01:07:12c'est des problèmes, c'est un peu comme
01:07:14ces gros super pétroliers qui se lancent
01:07:16à pleine vitesse, vous ne les arrêtez pas
01:07:18d'un coup, ou vous les coulez, d'accord
01:07:20mais c'est pas le but
01:07:22donc ça mettra systématiquement du temps
01:07:24il faut reprendre ces territoires
01:07:26il faut reformer
01:07:28l'éducation est essentielle
01:07:30l'éducation au nom, alors le nom
01:07:32ça doit pas être un nom brutal
01:07:34ça doit pas être un refus haineux
01:07:36mais c'est le nom
01:07:38notamment le nom parental, le refus parental
01:07:40doit être aussi accompagné
01:07:42d'amour
01:07:44et l'enfant le sent ça
01:07:46il sent quand on l'aime
01:07:48il sent si on lui refuse quelque chose
01:07:50pas pour lui faire du mal
01:07:52mais il le comprend, même si sur le coup il ne va pas l'accepter
01:07:54mais ça, ça joue
01:07:56sur des générations
01:07:58et donc on ne va pas régler le problème en 6 mois
01:08:00ça c'est parfaitement normal
01:08:02malheureusement on ne peut pas empêcher le contact
01:08:04entre le patient et un médecin
01:08:06la première réponse la plus simple
01:08:08c'est que quand les gens ont franchi les limites
01:08:10comme dans ce cas là
01:08:12la réponse pénale doit tomber forte et vite
01:08:14et je rappelle aussi qu'il y a un rassemblement
01:08:16d'ailleurs en ce moment même
01:08:18devant le cabinet de cette médecin agressée
01:08:20dans les quartiers nord de Marseille
01:08:22pour soutenir bien sûr
01:08:24cette médecin qui vit une épreuve difficile
01:08:26elle le dit elle même, avoir été traumatisée
01:08:28par la violence
01:08:30restez avec nous
01:08:32on est toujours en direct sur CNews et Europe 1
01:08:34on va aborder dans quelques minutes
01:08:36la situation du côté de Porte de la Chapelle
01:08:38puisqu'en ce moment
01:08:40effectivement le calme est revenu
01:08:42grâce notamment aux Jeux Olympiques
01:08:44mais jusqu'à quand ?
01:08:46est-ce que c'est la fin de la parenthèse enchantée ?
01:08:48on en débat dans quelques instants, à tout de suite
01:08:52il est 18h17
01:08:54un peu plus
01:08:56d'ailleurs un peu plus de 18h17
01:08:58vous voyez les bienvenus en direct
01:09:00sur CNews et Europe 1 pour Punchline
01:09:02nous allons désormais aborder
01:09:04la question de la Porte de la Chapelle
01:09:06puisqu'à Paris, les habitants
01:09:08de ce quartier craignent
01:09:10le retour des fumeurs de craque
01:09:12avec la fin des Jeux Olympiques
01:09:14certains d'entre eux ne cachent pas leur inquiétude
01:09:16pour les semaines à venir
01:09:18c'est un reportage de Sacha Robin et Noemi Hardy
01:09:20et je vous poserai ensuite la question
01:09:22de savoir est-ce que c'est la fin de la parenthèse
01:09:24enchantée du côté de la Porte de la Chapelle
01:09:28redouté par les riverains
01:09:30pour sa colline du craque
01:09:32mais pendant les Jeux Olympiques
01:09:34le quartier a connu une période presque irréelle
01:09:36avec l'aréna à proximité
01:09:38la présence de touristes et forces de l'ordre
01:09:40était appréciée
01:09:42c'était la sécurité énorme, je voyais des policiers
01:09:44portugais, italiens, même britanniques
01:09:46du coup c'était vraiment ultra différent
01:09:48et encore maintenant
01:09:50c'était assez spécial
01:09:52pour ce vendeur travaillant dans le quartier
01:09:54cette parenthèse enchantée était plus qu'attendue
01:09:56ces Jeux là, j'ai compris
01:09:58que l'Etat est capable
01:10:00si l'Etat veut que les choses changent
01:10:02ils sont capables, ils ont tous les moyens
01:10:04ils ont des policiers compétents
01:10:06qui peuvent rendre la ville vraiment propre
01:10:08alors, après ces dernières semaines
01:10:10le retour à la réalité inquiète
01:10:12avec la fin des Jeux, on a déjà vu
01:10:14certains craquettes qui étaient revenus
01:10:16dès qu'il n'y a pas la police, ils viennent
01:10:18même nous dans le magasin, ils nous fatiguent
01:10:20et parfois c'est la bagarre
01:10:22moi j'ai dû me bagarrer avec plusieurs gens ici
01:10:24ils prennent des trucs, ils cassent
01:10:26ils tombent sur nos caissières
01:10:28ils insultent directement leur maire
01:10:32mais pourtant s'il y a la police
01:10:34ils n'osent même pas venir par là
01:10:36Pour rappel, 5200 sans-abris
01:10:38ont été déplacés en amont des Jeux
01:10:40vers 10 centres d'accueil en région
01:10:44Et on le voit, la situation porte de la Chapelle à Paris
01:10:46après la fin des Jeux Olympiques
01:10:48pour le moment tout reste assez calme
01:10:50mais on a pu constater aussi
01:10:52l'inquiétude des habitants
01:10:54de ce quartier de Paris
01:10:56qui craignent de voir le retour
01:10:58des fumeurs de craque
01:11:00est-ce que malheureusement c'est inévitable ?
01:11:02Tout à l'heure on m'avait dit
01:11:04que je proposais une solution simple
01:11:06c'est simple
01:11:08présence permanente des policiers
01:11:10contrôle
01:11:12intervention, c'est simple
01:11:14et ça fonctionne
01:11:16le tout c'est ce qu'on a les moyens de le faire fonctionner
01:11:18aussi simplement dans la durée
01:11:20Est-ce qu'on a les moyens
01:11:22de maintenir un tel dispositif dans la durée ?
01:11:24Quel est le rôle de l'Etat ? Assurer la sécurité des citoyens
01:11:26Est-ce que
01:11:28c'est 1,4 milliards
01:11:30pour faire 2 milliards dans la Seine
01:11:32ou c'est mettre des sommes considérables
01:11:34parce qu'il faudra des sommes considérables
01:11:36des moyens considérables
01:11:38pour assurer la sécurité des citoyens
01:11:40ce sont des choix politiques
01:11:42c'est-à-dire que si on met cet argent quelque part
01:11:44on ne va pas le mettre ailleurs
01:11:46mais il faut être responsable vis-à-vis des citoyens
01:11:48il faut pouvoir le dire
01:11:50il y a tel endroit
01:11:52on va faire des économies parce qu'on a besoin
01:11:54de faire des économies
01:11:56et parce qu'on a besoin de mettre de l'argent pour la sécurité
01:11:58pour des méthodes simples
01:12:00présence permanente, contrôle, intervention
01:12:02et j'ai noté que pendant les Jeux Olympiques
01:12:04le suivi de la justice
01:12:06était beaucoup plus rapide que le suivi habituel
01:12:08le problème c'est que
01:12:10les portes de la chapelle il y en a dans
01:12:12toutes les villes de France
01:12:14sous l'ancien régime on prenait les gens un peu déséquilibrés
01:12:16on les enfermait à la Cour des Miracles
01:12:18et on fermait
01:12:20bon, heureusement
01:12:22il y a des avancées sociales
01:12:24donc c'est plus possible
01:12:26aujourd'hui mais ce problème
01:12:28il y a des problèmes qui existent
01:12:30même à Paris vous avez d'autres quartiers
01:12:32il y a des problèmes qui existent toujours
01:12:34la drogue est aussi consubstantielle
01:12:36on a discuté tout à l'heure du capitalisme
01:12:38du mondialisme, des produits
01:12:40qui arrivent
01:12:42et on a une société qui est une société
01:12:44démocratique
01:12:46on n'est pas aux Philippines où on peut tuer
01:12:48les trafiquants
01:12:50de drogue
01:12:52il faut donc s'adapter comme au jeu
01:12:54de loi, trouver des règles
01:12:56nouvelles, les Etats-Unis
01:12:58arrivent bien à s'adapter mais même les Etats-Unis
01:13:00qui ont une police
01:13:02qui est très sévère
01:13:04qui est forte, qui est bien équipée
01:13:06il y a combien
01:13:08200 000 morts par an
01:13:10d'overdoses de fentanyl
01:13:12200 000 morts, vous vous rendez compte
01:13:14ce que c'est
01:13:16c'est pas le ministre de l'intérieur
01:13:18français qui est coupable spécialement
01:13:20c'est un phénomène quand même
01:13:22qui est mondial dans les pays
01:13:24occidentaux et il faut trouver
01:13:26des moyens mais malheureusement
01:13:28il faut mettre
01:13:30plus de policiers, c'est vrai
01:13:32mais si tous les pays
01:13:34occidentaux ont le même problème
01:13:36c'est que ça ne se règle pas si facilement
01:13:38Laurent Louniez
01:13:40le préfet de police de Paris
01:13:42veut aller dans ce sens puisque dans les colonnes du
01:13:44parisien il a déclaré récemment
01:13:46qu'il y aura un avant
01:13:48et un après G.I.O, un no challenge
01:13:50ce sera de maintenir une présence forte et visible
01:13:52sur la voie publique qui a été très appréciée
01:13:54par nos concitoyens, ça rejoint finalement
01:13:56ce que vous dites Arnaud Clarsfeld et
01:13:58Joseph Toubnel, c'est la présence policière
01:14:00et les pays occidentaux n'ont pas tous
01:14:02le même problème dans la même proportion
01:14:04que le problème de la drogue existe
01:14:06c'est pas qu'un phénomène capitaliste
01:14:08si je prends la consommation
01:14:10de vodka en régime communiste
01:14:12c'était pas beaucoup mieux
01:14:16La Russie est un régime capitaliste
01:14:18avant on vendait
01:14:20l'opium aux chinois
01:14:22Messieurs si je peux me permettre on s'éloigne un peu
01:14:24du sujet, revenons quand même à la porte de la chapelle
01:14:26mais on ne s'éloigne pas du sujet
01:14:28avant on intoxiquait les chinois
01:14:30on leur imposait d'acheter de l'opium
01:14:32et il y a des centaines de milliers de chinois qui sont
01:14:34morts de la drogue qu'on leur a
01:14:36vendu et qu'on leur a donné
01:14:38maintenant c'est les chinois qui inondent
01:14:40le monde occidental
01:14:42de fentanyl qu'ils fabriquent et qui
01:14:44arrivent aux Etats-Unis donc on ne s'éloigne pas du sujet
01:14:46Il faudrait regarder dans les pays occidentaux
01:14:48justement en prendre des modèles un peu similaires
01:14:50ceux pour lesquels il y a
01:14:52une explosion et ceux qui arrivent
01:14:54à avoir quelque chose de modéré
01:14:56moi je suis frappé de la modération de la consommation
01:14:58de drogue dans un certain nombre de pays
01:15:00de l'est de l'Europe comme la Pologne ou la Hongrie
01:15:02Sabrina Medjeba
01:15:04Alors, plusieurs choses à dire
01:15:06sur l'histoire du fentanyl
01:15:08et des opioïdes aux Etats-Unis
01:15:10en fait ça s'explique
01:15:12parce que ça n'est pas un état providence
01:15:14et qu'il n'y a pas de sécurité sociale qui rembourse
01:15:16les médicaments morphiniques et opioïdes
01:15:18qui soulagent les extrêmes douleurs
01:15:20on se souvient par exemple dans les années
01:15:22fin des années 90 de la
01:15:24Pourdoux Pharma qui avait lancé cette grande campagne
01:15:26provoquant
01:15:28des centaines de milliers d'overdoses
01:15:30liées à l'oxycotine
01:15:32c'est encore un autre sujet
01:15:34et effectivement le fentanyl qui arrive en Europe
01:15:36est un danger parce que si on devient
01:15:38notamment précaire dans nos états providence
01:15:40et que nous n'avons plus une sécurité sociale
01:15:42qui puisse garantir un minimum de soins
01:15:44il est évident que le fentanyl va
01:15:46exploser au sein du marché noir
01:15:48pour pouvoir soulager les douleurs des patients
01:15:50les plus vulnérables, ça c'est pour l'histoire
01:15:52du fentanyl, pour ce qui est de Paris
01:15:54ce qui est assez intéressant c'est que
01:15:56en réalité, alors, le krach c'est quoi ?
01:15:58c'est de la cocaïne mélangée avec de l'ammoniaque
01:16:00tous les criminologues le disent
01:16:02c'est la communauté des Moudous
01:16:04des Sénégalais qui
01:16:06la revendent sur notamment
01:16:08dans le jardin d'Eole et un peu plus loin
01:16:10au sein de Porte de la Chapelle
01:16:12et même jusque dans le 19ème
01:16:14où il y a même une association qui s'écrit
01:16:16qui s'appelle Staline Krach, voyez-vous
01:16:18ça fait des années qu'ils alertent les pouvoirs publics
01:16:20ça fait des années que Mme Hidalgo sait
01:16:22ce problème et ils se renvoient la bataille chaude
01:16:24entre le préfet de police, la mairie
01:16:26et Mme Pécresse, la présidente de la région
01:16:28donc c'est un problème qui a réussi finalement
01:16:30à se résoudre pendant l'IGEO
01:16:32voyez-vous, on a été capable
01:16:34d'endiguer cette immigration irrégulière
01:16:36le trafic qui l'accompagne
01:16:38le temps des Jeux Olympiques mais malheureusement
01:16:40ce problème revient comme
01:16:42précédemment
01:16:44les Jeux Olympiques
01:16:46donc maintenant ce qu'il faut faire c'est encore une fois
01:16:48opérer ce que l'on est censé opérer
01:16:50concernant l'immigration irrégulière
01:16:52c'est-à-dire appliquer les obligations
01:16:54de quitter le territoire français
01:16:56tout simplement, alors la drogue on ne pourra pas
01:16:58arriver à l'endiguer d'un point de vue administratif
01:17:00en revanche sur les personnes
01:17:02qui vendent cette
01:17:04abomination parce qu'il suffit d'une seule
01:17:06prise pour que vous soyez vraiment
01:17:08accro mais dès la première
01:17:10prise, donc voilà
01:17:12le problème il est en réalité
01:17:14au niveau selon le
01:17:16caractère administratif des personnes
01:17:18qui vendent cette drogue
01:17:20après je constate que Mme Hidalgo
01:17:22a quand même un certain mépris pour
01:17:24les parisiens, c'est-à-dire que lorsque
01:17:26elle veut que les JO se passent bien, elle
01:17:28s'efforce avec l'État de faire en sorte
01:17:30que ces personnes disparaissent et lorsque
01:17:32les JO se terminent et bien
01:17:34finalement elle n'est pas si sévère
01:17:36et si stricte et si prompte
01:17:38à ce que ce soit une trêve
01:17:40enchantée pour les parisiens
01:17:42On a constaté pendant les Jeux Olympiques
01:17:44et j'évoque ce que disait tout à l'heure Joseph Touvenel
01:17:46il y a une question aussi de volonté
01:17:48politique, on a constaté que
01:17:50quand Valérie Pécresse, quand Anne Hidalgo
01:17:52quand Emmanuel Macron décident de travailler
01:17:54main dans la main ensemble pour combattre
01:17:56effectivement ce problème que sont
01:17:58les fumeurs de craque Porte de la Chapelle
01:18:00ça fonctionne et on rappelle aussi
01:18:02qu'il y a eu une rénovation urbaine Porte de la Chapelle
01:18:04qui bien sûr
01:18:06permet aussi d'évacuer
01:18:08ces fumeurs de craque, ils sont
01:18:10à l'heure actuelle, si vous avez l'occasion
01:18:12de vous balader Porte de la Chapelle
01:18:14il y en a quasiment plus
01:18:16aujourd'hui, donc preuve en est que
01:18:18ça fonctionne, quand il y a un peu de volonté politique
01:18:20et qu'on décide de travailler main dans la main
01:18:22ça fonctionne. Tout est une question de volonté politique
01:18:24vous l'avez tout à fait résumé. Jacques Morel
01:18:26Oui alors, si vous voulez
01:18:28il y a eu un phénomène de saturation de la voie
01:18:30publique par des policiers, il faut être conscient
01:18:32que les policiers et les gendarmes qui sont venus
01:18:34saturer la voie publique sont venus de province
01:18:36et sont épuisés
01:18:38avec les effectifs si vous voulez
01:18:40parisiens
01:18:42les contraintes du maintien de l'ordre
01:18:44maintenant le rattrapage qu'il va y avoir
01:18:46pour donner à tous ces fonctionnaires
01:18:48les vacances
01:18:50et les repos qu'ils ont accumulés
01:18:52ou qu'ils vont continuer à accumuler
01:18:54pendant les Jeux Paralympiques
01:18:56il n'y aura plus la même présence
01:18:58sur la voie publique
01:19:00et c'est simplement cette présence
01:19:02qui dissuade
01:19:04et qui fait plaisir à l'ensemble de la population
01:19:06en disant, tiens voilà le pari
01:19:08idéal, moi les policiers
01:19:10dans le métro ou sur la voie publique
01:19:12ça ne me gêne pas, ça gêne qu'en fait
01:19:14que les gens qui ont quelque chose à se
01:19:16reprocher, donc ils ont
01:19:18densifié quand même le nombre de caméras
01:19:20de surveillance, donc ça peut apporter un peu
01:19:22des palliatifs
01:19:24mais il n'y a que la saturation du terrain
01:19:26dans des quartiers comme ça
01:19:28et dans certains départements de la Petite Couronne
01:19:30pour essayer de maintenir
01:19:32un calme
01:19:34moins précaire que ce qu'il était
01:19:36avant les JO. Vous évoquiez
01:19:38Nidalgo tout à l'heure, Sabrina
01:19:40Metzscheber, je vous propose d'écouter la maire de Paris
01:19:42qui évoque ce qu'il se passe
01:19:44désormais dans le quartier
01:19:46de Porte de la Chapelle, on écoute la maire de Paris
01:19:48L'héritage
01:19:50le plus fort sans aucun doute
01:19:52sera la transformation
01:19:54de nos quartiers, l'amélioration
01:19:56de la qualité de vie de nos habitants
01:19:58Nous nous sommes engagés pour changer
01:20:00la Porte de la Chapelle
01:20:02Qui aurait cru que la Porte de la Chapelle
01:20:04allait être
01:20:06ce quartier, avec ses allées
01:20:08plantées d'arbres, magnifiques
01:20:10dans lesquelles il fait bon s'asseoir
01:20:12se reposer
01:20:14avec cette aréna
01:20:16qui aura accueilli les athlètes
01:20:18avec une population
01:20:20qui nous dit
01:20:22nous étions non pas sceptiques
01:20:24mais le travail était tellement
01:20:26immense que pour y arriver
01:20:28il fallait vraiment beaucoup de détermination
01:20:30ça c'est un héritage qui restera
01:20:32Et voilà, des propos
01:20:34d'Anne Nidalgo tenu le 9 août
01:20:36dernier, Anne Nidalgo qui nous dit que finalement
01:20:38aujourd'hui la Porte de la Chapelle est un quartier
01:20:40où il faut vivre
01:20:42Mais on ne peut pas lui donner tort aujourd'hui, la situation s'est améliorée
01:20:44Elle a un narratif passéiste
01:20:46si vous écoutez son phrasé
01:20:48elle ne parle pas du tout au présent
01:20:50ni au regard de l'avenir
01:20:52elle parle de nous étions, nous avons fait
01:20:54elle parle d'héritage
01:20:56Emmanuel Macron aussi évoquait
01:20:58la question d'héritage social
01:21:00Oui, ça je pense que c'est encore
01:21:02différent d'un point de vue
01:21:04social justement
01:21:06Mais non, évidemment qu'après les JO
01:21:08comme disait monsieur, il y a eu
01:21:1045 000 forces de l'ordre qui ont été mobilisées
01:21:12de toute la France
01:21:14je vais y arriver, décidément
01:21:16Mais évidemment qu'une fois
01:21:18que les forces de l'ordre ne seront plus présentes
01:21:20et bien malheureusement
01:21:22les craqueurs reviendront
01:21:24C'est la crainte des habitants
01:21:26et les habitants en souffreront
01:21:28donc elle a beau parler de bancs, de plantes
01:21:30d'héritage, de bonheur
01:21:32de trêve enchantresse
01:21:34et bien non, les habitants
01:21:36continueront
01:21:38à en souffrir et parfois à se faire
01:21:40justice eux-mêmes
01:21:42on se souvient qu'il y a quelques mois
01:21:44à Stalingrad
01:21:46les habitants ont jeté carrément des mortiers
01:21:48sur les craqueurs tellement ça devenait
01:21:50invivable, mais madame Hidalgo
01:21:52elle vit dans son rêve
01:21:54et elle continue de vivre dans son rêve
01:21:56En tout cas on peut au moins affirmer que la rénovation urbaine
01:21:58du côté de la porte de la chapelle
01:22:00est plutôt réussie
01:22:02On a marqué
01:22:04une courte pause. Non, c'est le point sur l'info
01:22:06avec Félicité Kindo qui nous attend
01:22:34un homme a été mis en examen
01:22:36et placé en détention provisoire hier
01:22:38après le meurtre d'une femme de 21 ans
01:22:40la victime travaillait au stade de France
01:22:42sa disparition avait été signalée
01:22:44après la cérémonie de clôture des jeux olympiques
01:22:46son corps a été retrouvé dans un appartement
01:22:48du 18ème arrondissement de Paris
01:22:50en début de semaine
01:22:52et puis à Doha au Qatar
01:22:54après 48 heures de négociations constructives
01:22:56pour éviter une guerre à grande échelle
01:22:58au Moyen-Orient
01:23:00une nouvelle proposition américaine intervient
01:23:02pour une reprise des discussions
01:23:04la semaine prochaine au Caire en Égypte
01:23:06sur un cessez-le-feu et sur la libération
01:23:08des otages à Gaza
01:23:10bien que les États-Unis aient proposé des compromis
01:23:12refusés par le Hamas, Joe Biden a assuré
01:23:14que les discussions n'ont jamais été aussi proches
01:23:16d'un accord
01:23:18Merci beaucoup Félicité Kindo
01:23:20qui punchline était sa continue en direct sur CNews Europe
01:23:22un nouvelle étape pour sortir
01:23:24de cette impasse politique
01:23:26Emmanuel Macron a convié les présidents
01:23:28de groupes parlementaires
01:23:30le 23 août prochain à l'Elysée
01:23:32objectif, selon l'Elysée
01:23:34continuer à avancer vers la constitution
01:23:36d'une majorité la plus large
01:23:38et la plus stable possible
01:23:40au service du pays
01:23:42la nomination d'un Premier ministre interviendra
01:23:44dans le prolongement
01:23:46de ces échanges
01:23:48le nouveau Front Populaire a déjà réagi puisqu'il a accepté
01:23:50l'invitation du chef de l'État
01:23:52avec la présence de leur candidate
01:23:54à Matignon, Lucie Castex
01:23:56Alors Elliot Mamann
01:23:58l'invitation est acceptée
01:24:00est-ce que la présence
01:24:02de Lucie Castex est normale ?
01:24:04parce qu'elle n'était pas conviée
01:24:06au départ et pourtant
01:24:08elle y est, elle sera présente
01:24:10Oui ce qui est horrible avec cet épisode
01:24:12qui s'ouvre depuis la fin du second tour
01:24:14des élections législatives c'est que
01:24:16on assiste d'un côté au pire du parlementarisme
01:24:18et là on assiste même
01:24:20au pire de la politique politicienne
01:24:22parce qu'il y a en effet des accords
01:24:24incessants qui sont faits
01:24:26derrière des portes fermées
01:24:28qui n'ont absolument aucun sens
01:24:30et qui je pense renforcent le discrédit
01:24:32que subit la classe politique
01:24:34à l'heure actuelle en France
01:24:36en réalité le nouveau Front Populaire
01:24:38se montre intransigeant sur une seule chose
01:24:40et c'est d'ailleurs le seul point d'accord
01:24:42qui règne entre l'intégralité des partis membres
01:24:44de cette coalition, c'est le nom de Lucie Castex
01:24:46alors tous d'ailleurs y trouvent
01:24:48une motivation différente puisque du côté
01:24:50de la France Insoumise on nous explique que Lucie Castex
01:24:52elle a mieux placé pour appliquer tout le programme
01:24:54et rien que le programme
01:24:56du nouveau Front Populaire, du côté du Parti Socialiste
01:24:58on nous explique que c'est celle qui sera
01:25:00le mieux opérée des opérations de conciliation
01:25:02entre les différents groupes qui pourraient participer
01:25:04à un gouvernement, donc
01:25:06on ne sait pas exactement pourquoi est-ce que Lucie Castex
01:25:08fait consensus au sein du nouveau Front Populaire
01:25:10mais en tout cas elle fait consensus
01:25:12donc même si en effet
01:25:14elle n'a absolument pas sa place théorique
01:25:16dans une réunion avec les différents
01:25:18présidents du groupe, on comprend pourquoi
01:25:20est-ce que les groupes membres
01:25:22de cette coalition-là ont intérêt
01:25:24à ce qu'elles soient présentes, mais d'ailleurs
01:25:26ce n'est pas la première fois qu'il y a un véritable problème
01:25:28quant à la transparence des prises de décision
01:25:30dans un certain nombre de partis
01:25:32notamment orientés à la gauche de l'hémicycle
01:25:34puisque l'on sait bien que Jean-Luc Mélenchon par exemple
01:25:36quand bien même n'a-t-il plus la moindre
01:25:38responsabilité institutionnelle, tant d'ailleurs
01:25:40au sein de la France Insoumise qu'à l'Assemblée Nationale
01:25:42a toujours un rôle d'alimentation
01:25:44idéologique particulièrement important
01:25:46au sein du nouveau Front Populaire
01:25:48et de la France Insoumise
01:25:50C'est logique finalement par rapport à la stratégie du nouveau Front Populaire
01:25:52depuis le début, c'est-à-dire c'est d'imposer
01:25:54par la force d'une certaine manière
01:25:56C'est logique d'un point de vue politique
01:25:58pas d'un point de vue institutionnel
01:26:00et ça nous rappelle en effet la décorrélation
01:26:02qui réside à l'heure actuelle entre
01:26:04le résultat des élections et la logique
01:26:06que l'on attend découler
01:26:08de la Ve République
01:26:10Bonne nouvelle pour Lucie Castex en tout cas, puisqu'Emmanuel Macron
01:26:12ne s'oppose pas à sa présence
01:26:14le président a déclaré
01:26:16en tout cas son entourage a déclaré
01:26:18que c'est une demande collective
01:26:20et que les forces politiques du nouveau Front Populaire jugent
01:26:22si elles jugent que c'est utile pour que
01:26:24l'échange soit constructif
01:26:26qu'elle soit là, et bien en tout cas
01:26:28elle est la bienvenue, c'est ce que dit l'entourage du président
01:26:30Est-ce qu'on peut imaginer un instant
01:26:32qu'Emmanuel Macron ait changé d'avis
01:26:34et qu'il se dise finalement que
01:26:36Lucie Castex est une hypothèse
01:26:38à prendre en compte
01:26:40C'est d'ailleurs, je précise, le nouveau Front Populaire
01:26:42sera le premier groupe à être reçu par le président
01:26:44car ils sont arrivés en tête des législatives
01:26:46Je pense qu'Emmanuel Macron
01:26:48met beaucoup de temps
01:26:50à choisir un premier ministre
01:26:52notamment parce que contrairement aux attentes
01:26:54que l'on avait en amont des élections législatives
01:26:56il a remarqué que
01:26:58soit vers sa gauche, soit vers sa droite
01:27:00il pourrait peut-être former un gouvernement
01:27:02plus ou moins majoritaire, ou du moins un gouvernement
01:27:04qui ne saurait pas réunir à son nom contre
01:27:06une majorité qui pourrait le faire tomber
01:27:08donc la question est de savoir
01:27:10si Emmanuel Macron va parvenir
01:27:12à dissocier une partie du Parti Socialiste
01:27:14de l'accord du nouveau Front Populaire
01:27:16afin de les intégrer à un éventuel
01:27:18gouvernement de coalition de son côté
01:27:20va-t-il parvenir à se mettre d'accord
01:27:22sur le fameux pacte législatif
01:27:24puis accord de gouvernement
01:27:26selon les terminologies
01:27:28employées par les Républicains d'un côté
01:27:30et Ensemble pour la République de l'autre
01:27:32afin de constituer un gouvernement qui irait
01:27:34du centre-gauche jusqu'à la droite républicaine
01:27:36avec Laurent Wauquiez
01:27:38C'est ce que souhaite le président en tout cas
01:27:40selon le communiqué de l'Elysée
01:27:42la plus large et la plus stable possible
01:27:44Et dans ce contexte, inviter Lucie Castet
01:27:46ça amuse la galerie, ça nous empêche de savoir
01:27:48exactement ce qu'il se passe en coulisses
01:27:50par rapport à ses éventuelles négociations
01:27:52et ça satisfait le nouveau Front Populaire
01:27:54qui ne saurait surenchérir dans sa rhétorique
01:27:56qu'il a particulièrement bien
01:27:58menée à bien
01:28:00dans les médias ces derniers jours
01:28:02Joseph Touvenel, Lucie Castet
01:28:04reçue par le président de la République
01:28:06Le président de la République fait ce qu'il veut
01:28:08donc il reçoit ce qu'il veut, c'est normal
01:28:10pour les groupes parlementaires, c'est plutôt sain
01:28:12c'est plutôt bien, maintenant est-ce que c'est juste
01:28:14un effet d'annonce
01:28:16où il va aller recevoir les uns et les autres pour raconter
01:28:18ce qu'ils veulent et le président de la République
01:28:20de toute façon fera ce qu'il veut
01:28:22Voilà, c'est la vie démocratique
01:28:24c'est normal. Moi j'ai juste une question
01:28:26pour Mme Castet parce que j'aime bien
01:28:28que chaque citoyen respecte la vie de la République
01:28:30Elle a terminé ses congés ? Parce qu'elle a
01:28:32un devoir de réserve en tant que
01:28:34fonctionnaire, elle nous a dit
01:28:36mais je suis en congé
01:28:38un salarié fonctionnaire
01:28:40il a un devoir de réserve, donc ça serait
01:28:42bien que les choses soient claires, elle peut se mettre
01:28:44en disponibilité, c'est prévu dans les textes
01:28:46c'est prévu dans la loi, moi je suis toujours un peu choqué
01:28:48par ces gens qui ne respectent pas le béabat
01:28:50de la loi. Je ne doute pas qu'elle nous regarde et qu'elle
01:28:52nous écoute, elle répondra peut-être à votre question
01:28:54Joseph Tonnel, en tout cas
01:28:56seule certitude c'est qu'avant le 23 août
01:28:58Sabrina Ahmed Jaber, il n'y aura pas
01:29:00de Premier ministre
01:29:02Il n'y aura pas de Premier ministre
01:29:04La trêve olympique se prolonge un peu
01:29:06La trêve olympique se prolonge, d'ailleurs il avait
01:29:08parlé même de trêve politique
01:29:10le gouvernement restera, enfin le gouvernement
01:29:12démissionnaire pardon, restera
01:29:14en place jusqu'à finalement cette date fatidique
01:29:16que bon nombre de Français
01:29:18attendent, histoire ne serait-ce que de
01:29:20reconstituer finalement les fonctionnalités
01:29:22entre les ministres démissionnaires devenus
01:29:24députés, certains même présidents
01:29:26de groupes parlementaires, donc ça va
01:29:28être une clarification je pense déjà
01:29:30d'un point de vue institutionnel
01:29:32au regard de la tripolarisation
01:29:34de l'Assemblée nationale
01:29:36et puis ensuite nous verrons bien qui il va
01:29:38nommer encore une fois, il lui appartient
01:29:40d'un point de vue constitutionnel
01:29:42de nommer son Premier ministre
01:29:44il n'a pas à subir de pression
01:29:46ni de sommation de la part de
01:29:48Lucie Castex qui
01:29:50me permet de préciser que c'est
01:29:52une excellente communicatrice parce qu'elle a
01:29:54occupé les médias depuis
01:29:56les 15 derniers jours d'une façon assez
01:29:58intéressante pour les
01:30:00communicants politiques qui s'intéressent à
01:30:02son profil, il doit se dire qu'elle a
01:30:04été très très bien
01:30:06managée mais ça ne veut pas dire que parce qu'on
01:30:08occupe l'espace médiatique qu'on a une
01:30:10chance politique d'incarner
01:30:12une fonction qui ne lui appartient pas
01:30:14de désigner, ce sera au Président de la République
01:30:16de choisir son Premier ministre. Puis on rappelle le Président de la République
01:30:18Emmanuel Macron qui avait écarté cette
01:30:20hypothèse Lucie Castex lors de l'interview
01:30:22télévisée. Moi je me méfie un peu d'Emmanuel Macron
01:30:24et son en même temps, on verra
01:30:26ce qu'il décidera
01:30:28le 23 août. En tout cas les noms
01:30:30continuent de circuler. Mais il y a urgence, il faut
01:30:32qu'on ait conscience, il y a urgence. C'est le budget
01:30:34Joseph Snell, bien sûr. Absolument, c'est le budget
01:30:36c'est une vraie décision politique, c'est pas pour
01:30:38un jour, ça donne des orientations
01:30:40c'est tous les ministères, il y a
01:30:42vraiment urgence, j'espère que le Président de la République
01:30:44en a conscience aujourd'hui.
01:30:46Avant le 1er octobre. Le plus tôt
01:30:48possible, parce que les orientations
01:30:50ça se construit, c'est pas d'un claquement de doigts.
01:30:52Parce qu'il faudrait éviter de ne pas avoir de budget
01:30:54au 1er janvier 2025, ce qui
01:30:56là serait très très compliqué. Ça serait très désagréable
01:30:58pour les fonctionnaires qui seraient plus payés.
01:31:00Allez-y, allez-y.
01:31:02Je m'en rappelle, Louis XIV
01:31:04à la mort de Mazarin
01:31:06il n'a pas repris de Premier ministre
01:31:08donc ça faisait de 1661
01:31:10à 1715. Vous pensez que Emmanuel Macron
01:31:12va rester tout seul ? Ça fait 54 ans
01:31:14sans Premier ministre. J'en doute quand même
01:31:16permettez-moi. Il n'y a pas de comparaison
01:31:18évidemment. Allez, on va marquer
01:31:20une courte page de publicité
01:31:22on revient dans un instant, on évoquera
01:31:24bien sûr la situation au Proche-Orient
01:31:26et ce deuxième jour de négociations
01:31:28que faut-il en retenir ? Est-ce qu'on est
01:31:30de plus en plus proche d'un accord ?
01:31:32On y répondra tout à l'heure, on essaiera
01:31:34d'y répondre tout de suite.
01:31:40Le punchline était ça, continue toujours en direct
01:31:42sur CNews et Europe 1. Merci beaucoup d'être
01:31:44avec nous et soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre
01:31:46il n'est jamais trop tard.
01:31:48On va évoquer la situation au Proche-Orient
01:31:50deuxième jour de négociations à Doha
01:31:52au Qatar pour tenter de mettre un terme
01:31:54à la guerre israéle à masse
01:31:56et éviter bien sûr un embrasement dans la région.
01:31:58On est en direct avec
01:32:00Pierre Rehov qui est reporter
01:32:02franco-israélien. Bonjour
01:32:04Pierre, merci d'être avec nous en direct
01:32:06sur CNews. Hier les
01:32:08Etats-Unis avaient évoqué un début
01:32:10prometteur même s'il restait beaucoup
01:32:12à faire. Qu'en est-il aujourd'hui
01:32:14après ce deuxième jour de négociations ?
01:32:16D'après ce que l'on sait
01:32:18il y a encore un report.
01:32:20Normalement les négociations auraient dû durer
01:32:22une journée, c'était hier. Il y a eu
01:32:24une prolongation aujourd'hui et maintenant
01:32:26il va y avoir d'autres négociations
01:32:28la semaine prochaine au Caire. On peut
01:32:30regretter que ces négociations
01:32:32aient vu comme absent le
01:32:34Hamas qui est normalement
01:32:36partie prenante évidemment
01:32:38mais qui a imposé
01:32:40sa façon de voir depuis le début
01:32:42et qui en fait au lieu de
01:32:44négocier a dit tout
01:32:46simplement que
01:32:48ce qui a été
01:32:50demandé devrait
01:32:52être appliqué et pour
01:32:54le Hamas il n'y a pas vraiment
01:32:56de pas en avant en dehors des
01:32:58exigences qu'ils ont depuis le départ.
01:33:00Donc on est dans cette situation-là.
01:33:02Du côté israélien
01:33:04évidemment
01:33:06les deux points d'achoppement restent
01:33:08les mêmes, c'est-à-dire
01:33:10la question du
01:33:12corridor Philadelphie,
01:33:14le sud de Gaza qui sépare la bande de Gaza
01:33:16de l'Egypte et qui a
01:33:18permis au Hamas
01:33:20et à d'autres organisations terroristes palestiniennes
01:33:22d'importer
01:33:24des quantités industrielles
01:33:26d'armes grâce à des tunnels
01:33:28qui ont été construits,
01:33:30creusés sous ce corridor
01:33:32et qui aboutissaient en Egypte.
01:33:34On peut quand même penser
01:33:36qu'il y avait un minimum de complicité de la part
01:33:38de l'Egypte puisqu'il y avait plus de 70
01:33:40tunnels et encore ils n'ont pas tous été
01:33:42découverts. Et deuxième point
01:33:44israélien d'achoppement
01:33:46c'est la question du retrait
01:33:48des troupes de Gaza
01:33:50et d'un cessez-le-feu permanent
01:33:52ce qui est pour Israël
01:33:54quelque chose d'absolument
01:33:56impossible
01:33:58puisque Israël a l'intention de reprendre
01:34:00les hostilités dès que
01:34:02ces accords-là provisoires auront été
01:34:04finis. Il n'est pas question pour Israël
01:34:06que le Hamas reste en charge
01:34:08à Gaza. Donc toute la problématique
01:34:10d'Israël c'est comment s'est débarrassé
01:34:12du Hamas à tout prix
01:34:14sachant qu'aujourd'hui le Hamas est très affaibli
01:34:16la plupart des chefs ont été
01:34:18éliminés. Il reste
01:34:20malheureusement
01:34:22Sinouar toujours dans un de ces tunnels
01:34:24et Sinouar qui décide
01:34:26et qui est aujourd'hui à la fois le chef
01:34:28de la branche militaire, comme s'il y avait
01:34:30une différence, et de la branche
01:34:32politique. C'est-à-dire aujourd'hui c'est Sinouar
01:34:34qui est le grand chef depuis qu'Aniye
01:34:36a été éliminée
01:34:38la semaine dernière à Téhéran.
01:34:40Pierre Herve, Joe Biden s'est exprimé
01:34:42à la suite de cette deuxième journée
01:34:44de négociations. Il a assuré qu'un accord
01:34:46n'avait jamais été aussi
01:34:48proche. Dans le même temps, le
01:34:50Hamas indique avoir refusé
01:34:52les nouvelles conditions israéliennes
01:34:54notamment par rapport à la question
01:34:56des maintiens des troupes
01:34:58dans la bande de Gaza.
01:35:00C'est là le point, si je peux me permettre,
01:35:02le point de discorde qui évite
01:35:04finalement qu'on atteigne
01:35:06un accord entre les deux parties ?
01:35:08Absolument, parce que
01:35:10le Hamas a déclenché cette guerre
01:35:12le 7 octobre, comme vous le savez,
01:35:14continuait à arroser Israël
01:35:16de roquettes visant à la population civile
01:35:18pendant des mois tant qu'ils en avaient
01:35:20la capacité. Au nord, Israël
01:35:22est attaqué par le Hezbollah et maintenant
01:35:24en plus vous avez l'Iran qui a menacé
01:35:26des représailles
01:35:28suite à l'élimination
01:35:30d'Aniye. Donc,
01:35:32le Hamas veut
01:35:34rester en place, veut rester au pouvoir
01:35:36et sa seule façon de le faire
01:35:38c'est de continuer à faire traîner
01:35:40ces négociations puisque
01:35:42un cessez-le-feu permanent
01:35:44avec la possibilité pour ceux
01:35:46qui restent du Hamas, c'est-à-dire à peu près
01:35:481500 hommes en armes
01:35:50qui sont encore dans les
01:35:52tunnels sous Gaza,
01:35:54pour le Hamas
01:35:56c'est cette possibilité-là
01:35:58de rester au pouvoir à partir
01:36:00du moment où les troupes israéliennes
01:36:02se retireront. Le Hamas peut
01:36:04se reconstituer très très rapidement
01:36:06avec peut-être moins d'armement qu'avant
01:36:08mais avec toujours autant d'argent qui arrive
01:36:10par tous les biais
01:36:12que ce soit par le Qatar, que ce soit
01:36:14par le trafic de drogue, tout ce que le
01:36:16Hamas a toujours fait pour
01:36:18s'enrichir et aussi
01:36:20le racket sur la population locale,
01:36:22le détournement de l'aide humanitaire
01:36:24qui est revendue
01:36:26au marché noir, etc.
01:36:28Donc, le Hamas ne veut pas
01:36:30dans ce cessez-le-feu provisoire, ne veut pas
01:36:32que Israël puisse
01:36:34le savoir où il se trouve
01:36:36et les voir sortir des tunnels.
01:36:38A leur place, je comprends
01:36:40parfaitement. Maintenant,
01:36:42du côté israélien, il faut s'y comprendre qu'il s'agit
01:36:44d'une guerre existentielle et que
01:36:46Israël n'acceptera jamais
01:36:48que le Hamas puisse reprendre la moindre
01:36:50forme de pouvoir à Gaza.
01:36:52Une dernière question, on le sait, les familles d'otages
01:36:54nourrissaient énormément d'espoir
01:36:56au vu de ces négociations qui reprendront
01:36:58certes la semaine prochaine. On imagine
01:37:00que pour les familles d'otages
01:37:02et même les israéliens, d'une manière générale
01:37:04qu'ils sont de plus en plus nombreux à réclamer
01:37:06un cessez-le-feu et la libération des otages,
01:37:08c'est un coup dur.
01:37:10Ça fait dix mois
01:37:12que vous avez aujourd'hui 105
01:37:14personnes, dont malheureusement
01:37:16on estime qu'à peu près 70% sont
01:37:18mortes. Donc, il vous reste une
01:37:20trentaine de personnes, lesquelles on ne sait pas.
01:37:22Certainement, les vieilles personnes
01:37:24n'ont pas pu résister, les gens
01:37:26qui étaient un peu malades, diabétiques,
01:37:28n'ont pas pu résister, sans compter les
01:37:30assassinats locaux. Le ramasse, c'est
01:37:32quand même bien amusé à tuer,
01:37:34ne serait-ce que pour le plaisir. Vous avez la population
01:37:36civile qui a aussi des
01:37:38otages parmi elles
01:37:40et qui ne les traite certainement
01:37:42pas, d'après ce qu'on sait, des premiers
01:37:44otages qui ont été libérés, ils sont
01:37:46traités de façon abominable. Donc, effectivement,
01:37:48c'est un crève-cœur pour l'ensemble de la population israélienne
01:37:50et ça devrait l'être pour le monde entier. Vous n'oubliez pas
01:37:52que vous avez deux otages,
01:37:54enfants, dont un à un an,
01:37:56il y en a plus, mais les deux principaux, un enfant
01:37:58à un an et l'autre à cinq ans,
01:38:00qui sont dans des tunnels du ramasse
01:38:02depuis dix mois, on ne sait même pas
01:38:04s'ils sont vivants. Donc,
01:38:06la priorité pour Israël
01:38:08et pour tout être humain, normalement
01:38:10constitué, c'est de voir ces malheureux
01:38:12otages, innocents, qui ont été
01:38:14arrachés à leur lit à 6h30
01:38:16du matin, ou qui ont été arrachés
01:38:18en train de faire la fête pendant
01:38:20le festival d'Ova, sont des innocents
01:38:22qu'on va échanger contre des
01:38:24milliers de terroristes, et on parle
01:38:26d'un échange de prisonniers, non, il s'agit
01:38:28de libérer des terroristes qui ont du sang sur
01:38:30les mains, qui sont des criminels, avec des
01:38:32innocents, avec des enfants, et
01:38:34bon, Israël est prêt à le faire, mais pas
01:38:36à se retirer de Gaza.
01:38:38Merci beaucoup, Pierre Rehoff, d'avoir été
01:38:40en direct avec nous dans Punchline, et été
01:38:42sur CNews et Europe 1. Un mot là-dessus, Arnaud
01:38:44Klarsfeld, on évoquait
01:38:46effectivement les espoirs
01:38:48qu'avaient les familles d'otages,
01:38:50on le voit, ces négociations vont encore un peu
01:38:52traîner, il n'y a toujours pas
01:38:54d'accord à l'heure actuelle.
01:38:56Je n'ai pas grand-chose à rajouter à ce que M. Rehoff
01:38:58a dit, Israël ne peut pas
01:39:00accepter un cessez-le-feu
01:39:02permanent qui laisserait le Hamas
01:39:04au pouvoir, qui laisserait
01:39:06le Hamas se remplumer, une fois
01:39:08que les Israéliens sont partis,
01:39:10donc il peut y avoir un cessez-le-feu,
01:39:12mais un cessez-le-feu
01:39:14provisoire, il peut y avoir
01:39:16un échange de prisonniers, enfin
01:39:18prisonniers, comme a dit M. Rehoff,
01:39:20des centaines de terroristes
01:39:22pour un bébé de un mois
01:39:24et un autre de
01:39:26cinq ans, donc c'était un échange inéquitable,
01:39:28mais Israël est habitué, parce que
01:39:30la dernière fois, le soldat Gilad Chaïd,
01:39:32qui avait une double nationalité, a été
01:39:34échangé pour plus de
01:39:361000 terroristes palestiniens,
01:39:38dont M. Sinwar, qui a été soigné
01:39:40par les Israéliens d'une tumeur
01:39:42au cerveau,
01:39:44et le corridor de Philadelphie,
01:39:46c'est-à-dire, c'est la zone
01:39:48Rafia, on a souvent parlé de Rafar,
01:39:50c'est la ville au sud qui est
01:39:52à la fois à Gaza et à la fois
01:39:54en Égypte,
01:39:56c'est pas un corridor, c'est juste
01:39:58une ligne, quoi,
01:40:00et il faut savoir
01:40:02qui va contrôler ce corridor,
01:40:04parce que si les Israéliens
01:40:06ne sont pas là, ou si une autre organisation
01:40:08internationale n'est pas là pour
01:40:10contrôler, eh bien les armes
01:40:12continueront à rentrer.
01:40:14Israël veut sensiblement contrôler
01:40:16cette zone, visiblement.
01:40:18Il y a des conditions qui ont été posées.
01:40:20Israël est quand même dans une situation délicate,
01:40:22des dizaines de milliers
01:40:24de juifs ou d'israéliens ont été
01:40:26évacués du sud, des dizaines de
01:40:28milliers d'israéliens ont été évacués du nord,
01:40:30il y a la menace iranienne, et encore
01:40:32cette menace est relativement faible
01:40:34aujourd'hui, elle sera bien
01:40:36pire quand l'Iran
01:40:38aura la bombe atomique, si l'Iran a la bombe
01:40:40atomique, donc il faut tout faire pour
01:40:42empêcher cela, non seulement pour Israël, mais pour
01:40:44le monde occidental, donc c'est une
01:40:46période extrêmement difficile
01:40:48pour Israël, sans compter les centaines
01:40:50de milliers de soldats qui sont mobilisés et
01:40:52l'économie qui tourne au ralenti.
01:40:54D'ailleurs, ces difficultés économiques
01:40:56sont absolument essentielles, comme on vient
01:40:58de le rappeler, des habitations ont été évacuées
01:41:00et par ailleurs, les réservistes qui sont déployés sur le
01:41:02terrain sont en théorie des actifs dans
01:41:04l'économie israélienne, donc c'est en effet
01:41:06quelque chose qui pèse beaucoup
01:41:08également sur la psychologie des
01:41:10israéliens, qui par ailleurs se savent menacer
01:41:12par des proxys de
01:41:14l'Iran qui souhaitent les détruire.
01:41:16L'Iran qui connaît aussi des difficultés économiques,
01:41:18il faut le préciser. Oui, puisqu'ils
01:41:20alimentent des volontés
01:41:22meurtrières à l'égard d'un pays
01:41:24qui a suscité des sanctions
01:41:26économiques massives décidées par
01:41:28le monde occidental. Parce que derrière le discours
01:41:30des dirigeants iraniens,
01:41:32on est loin de la réalité
01:41:34et on a pu échanger
01:41:36souvent avec un journaliste franco-iranien
01:41:38qui nous disait effectivement, il y a
01:41:40discours de façade et puis il y a ce qu'il se passe derrière
01:41:42qui sont très inquiets et ne souhaitent absolument
01:41:44pas un conflit avec Israël.
01:41:46D'ailleurs, en Iran comme à Gaza, il y a
01:41:48un déséquilibre total entre le train de vie
01:41:50et les opinions de l'élite politique
01:41:52et ce qu'il se passe pour la population
01:41:54générale. Simplement par rapport aux négociations,
01:41:56je dirais qu'il y a deux blocages. Un premier
01:41:58blocage d'ordre idéologique.
01:42:00Le Hamas se montre toujours intransigeant
01:42:02et refuse de dire, en cas
01:42:04d'accord, combien d'otages
01:42:06morts seraient rendus à Israël
01:42:08et combien d'otages vivants seraient rendus à Israël.
01:42:10C'est tout de même un peu compliqué de négocier
01:42:12sur ces bases-là. Le deuxième blocage est d'ordre
01:42:14physique. On l'a déjà dit,
01:42:16c'est Yaïe Sinouar qui a succédé à
01:42:18Ismail Haniye à la suite de son assassinat
01:42:20à Téhéran il y a deux semaines.
01:42:22Or, Sinouar est toujours dans les
01:42:24tunnels de Gaza et donc ça veut dire
01:42:26qu'avant de conclure le moindre accord,
01:42:28l'intégralité de l'état
01:42:30des négociations doit lui parvenir.
01:42:32Ce qui est extrêmement compliqué puisque naturellement
01:42:34il se cache de l'armée israélienne
01:42:36et fait tout pour que ses communications ne soient pas
01:42:38repérées. Donc il doit lire
01:42:40ses accords, donner son avis, trouver un moyen
01:42:42de renvoyer sa conclusion aux
01:42:44personnes qui sont en train de négocier
01:42:46à l'étranger et donc c'est aussi quelque chose
01:42:48qui va naturellement ralentir
01:42:50la condition de l'éventuelle trêve étant
01:42:52entendu qu'au vu de l'état de la confiance
01:42:54entre les différents acteurs en question,
01:42:56une trêve, combien même serait-elle
01:42:58présentée comme étant définitive à une durée
01:43:00d'expiration d'environ un an ?
01:43:02Même si Joe Biden, on le rappelle encore une fois,
01:43:04à l'issue de ses négociations, assure qu'un accord
01:43:06est proche, même s'il y a,
01:43:08il le précise le président américain,
01:43:10encore énormément de travail, des négociations
01:43:12qui vont se poursuivre au Caire la
01:43:14semaine prochaine. Néanmoins, les premiers
01:43:16signaux, si je puis me permettre,
01:43:18sont quand même assez positifs.
01:43:20Certes, il y a encore des désaccords mais les
01:43:22premiers signaux sont positifs
01:43:24tout en restant prudents. Sabrina Medjeba.
01:43:26Oui, étant donné que les
01:43:28partenaires
01:43:30de cet accord
01:43:32sont dirigés
01:43:34vers à la fois la destruction
01:43:36du Hamas mais qui est assez compliqué
01:43:38puisque, comme l'a rappelé
01:43:40Elliot, ce sont des combattants
01:43:42sous terre, ce qui est assez rare quand on fait la
01:43:44guerre mais ça, c'est une configuration
01:43:46encore plus particulière.
01:43:48Et puis, bien sûr, la survie,
01:43:50non seulement existentielle de l'État d'Israël
01:43:52mais également la libération des otages
01:43:54qui à la fois crispent le
01:43:56peuple israélien et qui inquiètent aussi
01:43:58les familles des otages
01:44:00à l'étranger.
01:44:02Les enjeux sont là en réalité. C'est à la fois
01:44:04éviter un embrasement régional parce qu'on ne sait
01:44:06pas, puisque Israël, malheureusement,
01:44:08est sans cesse attaqué par
01:44:10tous les proxys
01:44:12iraniens mais en même temps le Hamas
01:44:14qu'il est très difficile de
01:44:16mener à bien ces négociations avec un
01:44:18chef qui se cache sous les tunnels
01:44:20et qui correspond, qui envoie des petits courriers
01:44:22comme ça par écrit.
01:44:24Donc, ça va être très compliqué mais je pense que
01:44:26c'est certainement
01:44:28porteur d'espoir dans la mesure où les
01:44:30Emirats arabes unis qui étaient partisans déjà des
01:44:32accords d'Abraham Seron autour de la table des négociations
01:44:34que le Qatar
01:44:36jouera certainement un rôle peut-être
01:44:38éventuellement de régulateur
01:44:40ayant eu connaissance des
01:44:42manœuvres et tactiques de l'ancien chef
01:44:44du Hamas et puis bien sûr l'Égypte
01:44:46parce qu'il y a une frontière
01:44:48partagée. Donc, nous verrons bien ce
01:44:50à quoi tout cela aboutira mais
01:44:52espérons que c'est un endroit.
01:44:54La question c'est qui a la capacité de tordre le bras au Hamas
01:44:56et cette capacité elle vient sans doute de
01:44:58l'extérieur. Merci en tout cas à vous
01:45:00tous d'avoir été avec nous, de m'avoir
01:45:02accompagné pendant ces deux heures. Merci
01:45:04Sabrina Medjéber, Joseph Touvenel,
01:45:06Arnaud Clarsfeld, Eliott Mamann
01:45:08et Jacques Morel.
01:45:10On était bien sûr en direct sur CNews et Europe 1
01:45:12et ça continue puisque tout de suite vous retrouvez
01:45:14Mickaël Dorian pour Europe 1 soir et
01:45:16Elodie Huchard pour Face 1 Info sur CNews.
01:45:18Bonne soirée sur nos deux antennes.