Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Punchline, nous sommes ensemble pendant deux heures et au sommaire de cette émission.
00:00:07On va commencer d'abord par une histoire improbable.
00:00:10C'est un braqueur multirécidiviste, libérable pour l'instant en 2044, qui a obtenu récemment une permission de sortie pour passer son permis de conduire.
00:00:20C'est un détenu extrêmement surveillé, vous l'entendrez, mais qui va pouvoir aller à ses heures de conduite sans escorte.
00:00:25Le but, évidemment, c'est sa réinsertion, mais une question quand même, comment interpréter cette décision ?
00:00:30Des échauffourées entre migrants et forces de l'ordre à Grandfort-Philippe, ça se situe dans le nord.
00:00:35Des passeurs, des migrants passent chaque jour sur cette commune, avec pour conséquence une violence et une insécurité qui ne cessent de grandir.
00:00:43On entendra notamment les riverains et le maire de la commune.
00:00:47Le syndicat SAMU Urgent de France avait dénombré entre décembre 2022 et janvier 2023 le décès de 150 personnes dues à un défaut de prise en charge dans les services d'urgence.
00:00:57On s'en rendra notamment à Nantes, où quatre personnes, les syndicats, sont mortes en une semaine, faute justement de prise en charge.
00:01:04Voilà pour le sommaire de Punchline. Tout de suite, on fait le point sur l'actualité avec Adrien Fontenot. Bonjour, Adrien.
00:01:11Bonjour Élodie, bonjour à tous. Deux avions rafales de l'armée de l'air et de l'espace qui entrent en collision.
00:01:18L'accident s'est produit ce mercredi en milieu de journée en Meurthe-et-Moselle. Le pilote d'un des deux appareils s'est éjecté avant l'impact.
00:01:24Il est sain et sauf, mais l'instructeur et l'élève pilote du deuxième avion sont toujours portés disparus.
00:01:28Un important dispositif et des opérations de recherche ont immédiatement été déclenchées.
00:01:3238 millions d'euros, c'est le montant de la lourde amende infligée à Leclerc.
00:01:36Le distributeur sanctionné par la répression des fraudes pour avoir dépassé la date limite des négociations commerciales avec 62 de ses fournisseurs.
00:01:43Il s'agit de l'amende la plus élevée jamais prononcée dans ce genre de dossier.
00:01:47Et puis, au huitième jour de la bataille dans la région frontalière de Koursk, l'Ukraine annonce l'ouverture de couloirs humanitaires.
00:01:52Sur le front, l'armée russe affirme avoir repoussé des attaques ukrainiennes.
00:01:56Un peu plus tôt, Volodymyr Zelensky saluait, lui, la progression de ses troupes.
00:01:59Le président ukrainien fait même état de plus de 100 militaires russes capturés.
00:02:04Merci beaucoup, Adrien.
00:02:06Et on vous retrouve dans 30 minutes pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:02:10Les invités qui vont m'accompagner en cette fin de journée.
00:02:13Julien Chenard dit bonjour.
00:02:14Bonjour.
00:02:15Vous êtes secrétaire Allianz Île-de-Franc.
00:02:16Xavier Roffert, bonjour.
00:02:17Bonjour.
00:02:18Criminologue Vincent Roy, bonjour.
00:02:19Bonjour.
00:02:20Journaliste Amaury Brelet.
00:02:21Bonjour.
00:02:22Journaliste également.
00:02:23Et Sandra Buisson.
00:02:24Bonjour Sandra.
00:02:25Bonjour.
00:02:26Du service Polyjustice de CNews.
00:02:27On va commencer, comme je vous le disais dans le sommaire, par cette histoire quelque peu invraisemblable.
00:02:31C'est un braqueur.
00:02:32Il est multirécidiviste.
00:02:33Il est en prison pour l'instant jusqu'à 2044.
00:02:36Et il va pouvoir sortir pour passer son permis.
00:02:39Les détails de cette affaire et les premières réactions avec Juliette Sadat.
00:02:44Il est derrière les barreaux depuis 1995.
00:02:47Christophe Kidder, braqueur multirécidiviste, libérable en 2044, a obtenu récemment une permission de sortie pour passer son permis de conduire.
00:02:58Si Christophe Kidder est classé détenu particulièrement surveillé,
00:03:01le tribunal d'application des peines a autorisé ses permissions de sortie pour son permis de conduire en totale autonomie.
00:03:08Une décision qui inquiète notamment le syndicat UFA PUNSA Justice au vu du profil du détenu de 53 ans.
00:03:15C'est une décision qui aujourd'hui, en tout cas pour les personnels pénitentiaires,
00:03:20remet en cause finalement leur travail quotidien.
00:03:22C'est-à-dire qu'on nous demande à la fois d'assurer la sécurité des établissements et quelque part la sécurité publique
00:03:29en évitant les évasions de ce type de profil.
00:03:31Et aujourd'hui, on va aller le mettre à l'extérieur dix fois de suite pendant deux heures.
00:03:36Christophe Kidder avait tenté une évasion en 2001 de la prison de Freyne à l'aide d'un hélicoptère
00:03:42avant de réussir à s'évader de la prison de Moulin Iser dans l'Allier en 2009
00:03:47en faisant exploser des portes blindées et en prenant des otages.
00:03:51Aujourd'hui, je pense à ces personnels-là qui ont été pris en otage que ce soit à Freyne ou à Moulin
00:03:55qui sont pour certains encore et toujours en exercice.
00:03:58Elle est où la justice quelque part ?
00:04:00Pour l'avocat du détenu, cette permission de sortie est le signe d'un parcours carcéral réussi.
00:04:06L'octroi d'une permission de sortie, c'est la démonstration que Christophe Kidder respecte l'intégralité du cadre
00:04:11auquel il est soumis depuis 30 ans.
00:04:13Selon elle, il s'agirait d'une décision dont les surveillants pénitentiaires devraient se réjouir.
00:04:19Pour être parfaitement complet sur cette histoire, on voulait quelques précisions avec vous, Sandra Buisson
00:04:24du service polyjustice de CNUS. Je le rappelle. Comment cette décision a-t-elle pu être rendue possible ?
00:04:29Premier point, c'est la première permission de sortie qui lui est autorisée depuis 30 ans, déjà passée derrière les barreaux.
00:04:37La fin de sa peine est fixée, vous l'avez entendu, à 2044, donc dans 20 ans,
00:04:42mais au titre du nombre d'années déjà passées en détention au regard de la peine,
00:04:46il a le droit légalement, et déjà depuis au moins 2020, de demander un aménagement de peine.
00:04:51Alors qu'est-ce qu'un aménagement de peine ? C'est sortir en semi-liberté,
00:04:55demander un placement sous bracelet électronique ou une libération conditionnelle.
00:04:59Attention, ce n'est pas parce qu'il va demander ça qu'il l'obtiendra.
00:05:02Dans le cadre d'un éventuel aménagement de peine à venir, il peut demander des permissions de sortie.
00:05:07Ça sert à quoi ? Notamment à préparer la réinsertion du détenu pour limiter le risque de récidive.
00:05:13C'est aussi le rôle de la prison dans l'intérêt de la société,
00:05:17faire en sorte que les détenus, quand ils sont libérés, sortent en meilleur état que quand ils sont rentrés
00:05:22et ne retombent pas dans la criminalité.
00:05:24La permission, ça peut être pour suivre une formation, passer un examen notamment.
00:05:28Là, on peut imaginer qu'il a besoin du permis de conduire pour envisager de retravailler
00:05:32si jamais il obtient son aménagement de peine.
00:05:34En l'état, son avocate, Marie Violo, qui répondait à TF1, indique qu'il a un comportement sans problème
00:05:40depuis 15 ans et qu'il est engagé, je cite, dans une réinsertion sincère et efficace.
00:05:45On rappelle enfin que ces décisions d'autoriser ou non les permissions de sortie,
00:05:49dans ce cas-là, elles sont prises par plusieurs magistrats.
00:05:52Après débats contradictoires, le parquet fait valoir son avis.
00:05:56En l'état, le parquet était opposé à cette décision puisqu'il a fait appel.
00:06:00L'administration pénitentiaire donne aussi son avis et le service d'insertion et de probation.
00:06:04Merci beaucoup Sandra Buisson.
00:06:06Julien Chenardy, on a entendu notamment certains syndicats qui représentent les agents pénitentiaires
00:06:11dans ce sujet ne pas comprendre et être assez effarés en réalité de cette décision.
00:06:17Comment ne pas les comprendre ?
00:06:19C'est un bras d'honneur à tous les surveillants pénitentiaires,
00:06:22c'est un bras d'honneur aux forces de l'ordre.
00:06:24Aujourd'hui, ça va à l'encontre de tout ce que nous, Alliance Police Nationale, on réclame,
00:06:28c'est-à-dire une fermeté de la loi, une application stricte des peines.
00:06:33Aujourd'hui, on voit cette décision, ça remet en cause tout ça,
00:06:38on ajecte un peu de laxisme, un peu de liberté.
00:06:41Il faut que les gens comprennent qu'on n'a pas affaire à un petit braqueur de boulangerie,
00:06:46on a affaire à un criminel particulièrement dangereux.
00:06:50Qui a sévi aussi en prison et pendant son incarceration.
00:06:53Il est particulièrement dangereux, il s'est évadé, il a tenté plusieurs fois de s'évader.
00:06:59Il est souprené d'assassinat.
00:07:01C'est quelqu'un qui, je me souviens d'une interview de lui il y a 10 ans,
00:07:06il disait de toute façon je m'évaderai.
00:07:08C'est quelqu'un qui est particulièrement dangereux.
00:07:11Je ne comprends pas aujourd'hui cette décision.
00:07:13Ça me rappelle un peu toutes ces décisions ubuesques qu'on a eues autour des détenus,
00:07:18comme ceux à qui on avait organisé un pique-nique au château de Versailles.
00:07:23C'est un peu le même principe.
00:07:25Le carte, le collantet, ça freine aussi.
00:07:27C'est le même principe de décision.
00:07:29Au-delà même du principe d'avoir autorisé ou non cette permission de sortie,
00:07:33ce qui choque beaucoup le syndicat pénitentiaire qui a fait un tract sur cette affaire,
00:07:38c'est que ce détenu est DPS, détenu particulièrement signalé.
00:07:43Ça veut dire que si par exemple un jour il doit se faire opérer
00:07:46ou aller voir le magistrat s'il est convoqué,
00:07:48il ne pourra être extrait de la prison qu'avec une escorte maximale,
00:07:52c'est-à-dire le niveau 4,
00:07:53c'est-à-dire avec l'appui des forces de sécurité intérieure, policiers et gendarmes.
00:07:57Là, ce que les agents ne comprennent pas, c'est que cette permission de sortie,
00:08:01donc à 10 reprises pour 2 heures,
00:08:03elle a été octroyée en autonomie, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas d'escorte.
00:08:07C'est ça qu'ils ont du mal à comprendre,
00:08:08c'est-à-dire que techniquement dans la même semaine,
00:08:10s'il doit aller à un examen médical ou voir le magistrat,
00:08:13ça sera sous escorte maximale.
00:08:15Et le lendemain, si c'est la permission de sortie conduite, c'est tout seul.
00:08:20C'est vrai que Vincent Roy, il y a ce côté ubuesque que vient très justement de rappeler Sandra,
00:08:24c'est-à-dire qu'à partir du moment où il est très surveillé,
00:08:26en fait, il est très surveillé pour certains actes mais pas d'autres.
00:08:28Si demain, il doit se faire opérer et qu'il est en ambulance, il sera escorté.
00:08:32Quand il est tout seul pour aller à l'auto-école, il peut y aller.
00:08:34C'est ça qu'on ne comprend pas.
00:08:35Soit il est très surveillé, soit il ne l'est pas.
00:08:37Mais c'est l'un ou l'autre et c'est tout le temps.
00:08:38Non mais ubuesque est un mot qui n'est pas assez fort pour qualifier la situation.
00:08:41C'est un mot poli.
00:08:42D'abord, on se demande pourquoi ce monsieur qui est censé sortir,
00:08:46d'après ce qu'on nous dit, en 2044.
00:08:48C'est la fin de sa peine.
00:08:49Sauf s'il demande une remise de peine.
00:08:51Sauf s'il demande une remise de peine qui peut lui être accordée.
00:08:53Mais peut-il avoir une remise de peine de 20 ans ?
00:08:56Ça me paraît difficile quand même, non ?
00:08:58Ce n'est pas une remise de peine.
00:08:59C'est un aménagement de sa peine.
00:09:01En fait, la peine n'est pas terminée.
00:09:02Il continue à la purger mais sous une façon différente.
00:09:04D'accord.
00:09:05Par exemple, de travailler la journée, de rentrer en incarcération.
00:09:07Ou être sous bracelet électronique, etc.
00:09:09Parce que j'avais du mal à comprendre pourquoi il sortait pour passer son permis de conduire
00:09:12vu qu'il devait sortir logiquement.
00:09:14A priori, ce n'était pas urgent.
00:09:15En 2044, il n'y avait pas une urgence extraordinaire à ce qu'il passe son permis de conduire.
00:09:19Donc, je m'interrogeais là-dessus.
00:09:20Moi, écoutez, pour être très franc, quand je vois des juges réagir ainsi,
00:09:24je me demande si nous ne vivons pas toujours ou à perpétuité,
00:09:28pour utiliser une métaphore carcérale, sous la jurisprudence Tobira.
00:09:33C'est-à-dire que là, vraiment, comme si les peines de prison,
00:09:39les peines privatives de liberté ne pouvaient pas...
00:09:41Alors, je comprends qu'elles soient aménageables et qu'il y ait un juge d'application des peines.
00:09:46Il n'y a aucun problème.
00:09:48Mais dans des cas comme ceux-ci, alors que l'individu est réputé extrêmement dangereux...
00:09:53Y compris en prison, et ça, on le rappelle.
00:09:55Y compris en prison.
00:09:56Il est réputé extrêmement dangereux par tout le monde, par le milieu carcéral, etc.
00:10:00On me dit aussi que s'il doit sortir pour aller voir un juge, etc.,
00:10:04il faut qu'il soit très lourdement escorté.
00:10:07Niveau 4, me dit-on.
00:10:09Bon, voilà.
00:10:10Et là, en revanche, pour qu'il aille passer son permis de conduire,
00:10:13on lui fait 10 permissions de 2 heures.
00:10:16Il n'y a plus besoin d'escorte, il n'y a plus besoin de rien.
00:10:18Alors que c'est un multirécidiviste, que c'est quelqu'un qui est soupçonné de meurtre.
00:10:22Et que, de surcroît, il a tenté plusieurs fois de s'évader en prenant des gens en otage.
00:10:26Il est bien évident que le signal qui est envoyé à la population
00:10:31lorsque les gens lisent dans les journaux ou écoutent à la télé de telles choses,
00:10:36c'est que la justice ne fait pas montre de beaucoup de fermeté.
00:10:39C'est évident.
00:10:40Et je trouve que c'est totalement contre-productif.
00:10:42Tant à la fois pour le travail de la police, qui est allée récupérer ce monsieur,
00:10:46que pour le travail des agents de la pénitentiaire,
00:10:49dont certains, effectivement, ont sans doute été pris en otage
00:10:52et sont toujours en activité,
00:10:54et qui regardent la scène, je crois, avec un dégoût profond.
00:11:00Vous allez y refaire.
00:11:01Il y a quelque chose qu'il peut aussi interroger dans ce que dit son avocate,
00:11:04évidemment pour sa défense.
00:11:05Elle dit que cela respecte l'intégralité du cadre auquel il s'est soumis depuis 30 ans.
00:11:11Alors, peut-être qu'il s'est rangé,
00:11:12mais depuis 30 ans, il ne s'est pas vraiment soumis au cadre de l'incarcération,
00:11:15puisque, et Sandra est le sujet, nous l'ont rappelé,
00:11:18il a tenté à plusieurs reprises de s'évader.
00:11:20Et en plus, il a pris des otages à plusieurs reprises.
00:11:24Alors, on est dans la logique du ministère de M. Dupond-Moretti,
00:11:27le seul ministre de la Justice applaudi par les taulards
00:11:30quand il va en prison et hué par les magistrats.
00:11:33Christiane Taubira n'était pas bien crainte non plus par les détenus, je pense.
00:11:36Non, non, non, mais là, il est quand même applaudi par les taulards
00:11:40et hué par les magistrats quand il va dans un de leurs congrès.
00:11:43Logique qui est celle de l'affaire Amras.
00:11:47Oui.
00:11:48C'est-à-dire qu'on est exactement dans la même situation.
00:11:50Oui, on rappelle qu'il y a eu cette évasion avec la mort de deux agents pénitentiaires,
00:11:52un troisième qui avait été gravement blessé.
00:11:54Et un détenu qui est dans la nature, avec le commando qu'il a libéré.
00:11:58Et pourquoi ça se passe ?
00:12:00J'ai lu avec attention, naturellement, le rapport de l'Inspection générale de la Justice,
00:12:04rapport qui dit que dans les services de la Justice,
00:12:07telle qu'elle est conçue aujourd'hui,
00:12:09justice dont les principes organisateurs remontent à peu près à avant la Révolution française,
00:12:15les services ne se parlent pas les uns aux autres.
00:12:18Alors là, il faut le faire accompagner par une division blindée quand il va chez le juge,
00:12:22mais quand il va préparer...
00:12:24Ou chez le médecin.
00:12:25Ou chez le médecin.
00:12:26Et là, il est les mains dans les poches.
00:12:28On est exactement dans le profil d'un caïd du crime organisé, comme a dit...
00:12:35Julien Chénardi.
00:12:36Voilà, M. Chénardi, ce n'est pas un braqueur de boulangerie.
00:12:39Alors premièrement, deuxièmement, pour reculer un peu la perspective
00:12:44et voir les phénomènes largement,
00:12:46situation qui impacte les magistrats et les policiers,
00:12:49qu'est-ce que la réinsertion en France ?
00:12:52On n'en sait rien.
00:12:53Cela fait 30 ans qu'on essaye, nous les criminologues,
00:12:56d'avoir les taux de réussite de la réinsertion.
00:12:59C'est très bien de réinsérer les gens.
00:13:01Quand est-ce que ça marche ?
00:13:02Quand est-ce que ça ne marche pas ?
00:13:03Eh bien, on ne le sait pas.
00:13:05Pourquoi ?
00:13:06Parce que, dans une logique là aussi un peu bizarre du ministère de la Justice,
00:13:11on confie aux individus qui font la réinsertion
00:13:14le soin de se noter eux-mêmes
00:13:16et de trouver génial le travail qu'ils ont fait.
00:13:18Ce n'est pas bon, ça.
00:13:19Une fois de plus, si vous demandez à un enfant
00:13:21si le dessin qu'il a fait est joli,
00:13:22il vous répondra que c'est le plus beau dessin du monde.
00:13:24Voilà, c'est la logique.
00:13:26Enfin, pour excuser les magistrats,
00:13:29je l'apporterai une fois, je vous l'apporterai,
00:13:31parce que vous allez voir.
00:13:32Depuis cinq ans,
00:13:34le volume qui recense toutes les peines
00:13:37que peuvent infliger les magistrats,
00:13:39qui est un dallose,
00:13:41c'est papier bible, etc.,
00:13:43il faisait 1700 pages en 2017,
00:13:46il en fait 3300 aujourd'hui,
00:13:48avec toutes les peines qui ont été rajoutées.
00:13:51Les magistrats en question,
00:13:53vous savez, j'en ai eu des centaines comme étudiant,
00:13:55donc j'entends les gérémiades et les plaintes me remonter,
00:13:58les gens de la pénitentiaire aussi.
00:14:00Il devrait avoir 30 dossiers pour travailler sereinement,
00:14:03beaucoup en ont 300.
00:14:05On a moins de procureurs
00:14:08par cent mille habitants en France
00:14:11qu'en Albanie ou en Moldavie.
00:14:13Je plaisante pas, c'est le Conseil de l'Europe
00:14:16qui fait les chiffres pays par pays.
00:14:18Donc, c'est un simulacre de justice
00:14:20et le simulacre de justice peut aboutir à de vrais drames.
00:14:23Là, on l'a échappé,
00:14:25parce qu'on s'en est rendu compte qu'il y a quelqu'un
00:14:27qui a appelé au secours avant que le drame se produise,
00:14:29mais vous savez, un tollard,
00:14:31quand il est en prison, là aussi, j'en ai vu,
00:14:34la seule chose qu'il veut, c'est sortir.
00:14:36Il est prêt à n'importe quoi pour dire
00:14:39mais oui, mais je suis le plus beau, etc.
00:14:41Donc, il n'est pas sûr qu'il soit si réinséré que ça,
00:14:43le monsieur en question.
00:14:44Julien Chénardier, effectivement,
00:14:45ce qui pose aussi question dans cette affaire,
00:14:47c'est qu'on a beaucoup parlé de l'administration pénitentiaire
00:14:49au moment de l'affaire Amra.
00:14:51On avait l'impression que des discussions étaient engagées
00:14:53entre notamment le ministre de la Justice,
00:14:55vos collègues de la pénitentiaire,
00:14:56pour se dire comment on peut faire en sorte
00:14:57qu'on assure un peu plus de sécurité pour ses agents,
00:14:59comment on enlève certaines tâches
00:15:01comme, par exemple, des rendez-vous
00:15:02qui peuvent être faits en visio.
00:15:04On enlève le côté physique de ces rendez-vous.
00:15:06Finalement, deux mois après,
00:15:08on n'est pas bien plus avancé
00:15:09et quand on voit cette affaire,
00:15:10on se dit, effectivement,
00:15:11ceux qui se sont cru entendus, peut-être,
00:15:12il y a deux mois, déchantent un peu aujourd'hui.
00:15:14Oui, parce que, si vous voulez,
00:15:16ça prend toujours du temps, en fait.
00:15:18Dès qu'il faut prendre des décisions courageuses,
00:15:20dès qu'il faut faire avancer les choses,
00:15:23on a l'impression que c'est toujours très compliqué.
00:15:27Donc, effectivement, on n'avance pas
00:15:29et on a l'impression qu'on n'avance jamais dans ce pays.
00:15:31On parlait de Mme Taubira tout à l'heure.
00:15:33Mme Taubira, c'était quand même il y a dix ans.
00:15:34Oui, bien sûr.
00:15:35Donc, on se dit, en fait, on ne bouge pas,
00:15:36on n'avance pas, on se plaint tout le temps.
00:15:38On a parfois des politiques qui nous disent
00:15:40qu'ils se plaignent, effectivement,
00:15:41des décisions qui sont prises
00:15:43et puis du côté ubuesque de certaines lois
00:15:46ou de certaines décisions.
00:15:47Mais au final, il n'y a rien qui change derrière.
00:15:49Alors que pourtant, c'est pourtant assez simple,
00:15:51je pense qu'il faut être impitoyable
00:15:53avec ces prisonniers-là,
00:15:55parce que de toute façon,
00:15:56ces gens-là sont impitoyables.
00:15:57Et comme le rappelait M. Roffer,
00:15:59ce sont des gens qui, peut-être,
00:16:01peuvent bien se tenir en prison,
00:16:02peuvent être doux comme des agneaux.
00:16:03Mais je peux vous dire qu'une fois dehors,
00:16:05vous ne savez pas ce qu'ils pourront faire,
00:16:06parce qu'on sait très bien…
00:16:07Oui, puis ils peuvent être aussi malins
00:16:08de se tenir bien en prison
00:16:09pour bien dire plus de choses.
00:16:10Mais bien sûr, ils sont prêts à tout,
00:16:12ils sont prêts à tout pour vous faire croire
00:16:14et vous faire avaler que dehors,
00:16:16ce seront les meilleurs
00:16:17et que ce seront des bons citoyens.
00:16:20Mais je peux vous dire que,
00:16:22souvent, malheureusement,
00:16:23le naturel peut aussi revenir au galop.
00:16:25Je ne dis pas que tous les prisonniers
00:16:26qui sortent, et heureusement,
00:16:27ne se comportent mal.
00:16:28Mais en tout cas, bien évidemment,
00:16:30quand on a affaire à quelqu'un
00:16:32comme M. Kidder,
00:16:33ce n'est pas le prisonnier lambda.
00:16:35C'est quand même quelqu'un
00:16:36qui a un énorme passif.
00:16:38Et je crois qu'il a passé,
00:16:39en tant qu'adulte,
00:16:40plus d'années en prison que dehors.
00:16:42Donc c'est pour ça aussi, peut-être,
00:16:43qu'il n'a pas eu le temps
00:16:44de passer son permis de conduire avant.
00:16:45Et c'est vrai qu'à Maurice Brelet,
00:16:47il y a deux choses qui s'entrechoquent.
00:16:48D'un côté, on peut comprendre
00:16:49le fait de se dire que la prison,
00:16:51à terme, doit avoir un rôle
00:16:52de réinsertion.
00:16:53Personne n'est censé passer
00:16:54toute sa vie en prison.
00:16:55Mais ce qui interroge,
00:16:57c'est le deux-poids-deux-mesure
00:16:58entre « il est très surveillé »
00:17:00à « d'un coup, il est totalement libre
00:17:01quand il sort ».
00:17:02C'est ça qu'on a un peu du mal
00:17:03à comprendre.
00:17:04Qu'on soit censé l'aider
00:17:05à sa réinsertion, pourquoi pas,
00:17:06si ça l'aide à ne pas récidiver.
00:17:08Mais pourquoi passer d'un statut
00:17:09de détenu très surveillé
00:17:10à un détenu qui sort les mains libres
00:17:12pour aller dix fois, quand même,
00:17:14on le rappelle, au moins à l'extérieur
00:17:15pour passer son permis ?
00:17:16Oui, mais cette affaire
00:17:17est totalement lunaire.
00:17:18Et en effet, on n'a pas affaire ici
00:17:19à un petit délinquant.
00:17:20On a affaire à un criminel
00:17:21multirécidiviste, multicondamné,
00:17:23notamment pour un braquage
00:17:24qui a fait un mort, tué par balle.
00:17:26Condamné ensuite pour plusieurs
00:17:28tentatives d'évasion,
00:17:29y compris l'une par hélicoptère.
00:17:31On a retrouvé des explosifs
00:17:32dans sa cellule.
00:17:34Cette décision, d'ailleurs,
00:17:36à laquelle se sont opposés
00:17:38à la fois le parquet,
00:17:40l'administration pénitentiaire
00:17:41et les syndicats,
00:17:43témoigne bien de son caractère
00:17:44totalement ubuesque.
00:17:46Un détenu, vous l'avez rappelé,
00:17:47particulièrement surveillé,
00:17:48classé niveau 4
00:17:50en matière d'escorte
00:17:52et à qui on autorise,
00:17:53la justice autorise, en effet,
00:17:55une permission de sortie
00:17:56pour préparer son permis de conduire.
00:17:58On avait connu l'épisode
00:17:59Colantès dans la cour de la prison
00:18:01de Fresnes dans le Val-de-Marne
00:18:02avec le kart, la piscine
00:18:04et les jeux.
00:18:06Et donc là, on franchit
00:18:07un niveau supérieur, c'est-à-dire
00:18:08que maintenant, les détenus
00:18:09peuvent sortir en toute liberté
00:18:10pour aller suivre des leçons
00:18:13de conduite.
00:18:14Et c'est évidemment,
00:18:15comme l'a très bien rappelé
00:18:16et dénoncé le syndicat UFAP,
00:18:18une simple justice.
00:18:19C'est un bras d'honneur,
00:18:20non seulement à la profession
00:18:22des agents pénitentiaires
00:18:23qui ont perdu deux des leurs
00:18:24il y a quelques mois à peine
00:18:25lors de l'évasion spectaculaire
00:18:27de Mohamed Amra,
00:18:28qui court toujours.
00:18:29C'est un bras d'honneur aussi
00:18:30aux victimes de cet homme,
00:18:31de ce criminel.
00:18:32Je rappelle ce mort
00:18:33lors de ce braquage.
00:18:34Et puis de ces quatre ou cinq
00:18:35agents pénitentiaires
00:18:36qui ont été pris en otage
00:18:38par cet homme
00:18:39lors de ces tentatives d'évasion.
00:18:41Et puis c'est un bras d'honneur
00:18:42global à la France,
00:18:43au peuple français,
00:18:44au nom duquel on est censé
00:18:45rendre la justice
00:18:46et qui, en voyant cette décision,
00:18:48se disent
00:18:49mais où l'on va,
00:18:50la France marche sur la tête
00:18:52et ça alimente,
00:18:53évidemment,
00:18:54et c'est ça qui est très grave
00:18:55au bout du compte,
00:18:56ça alimente la défiance
00:18:57du peuple français
00:18:58de l'opinion vis-à-vis de la justice.
00:18:59Les sondages les plus récents
00:19:00le montrent.
00:19:01Vous avez un Français
00:19:02sur deux seulement
00:19:03qui a confiance dans la justice
00:19:04et près de 90%
00:19:05qui estiment
00:19:06qu'elle est beaucoup trop laxiste.
00:19:07Mais ça n'a rien de très étonnant.
00:19:08Si vous prenez...
00:19:10Rapidement,
00:19:11parce qu'il faut qu'on change le sujet.
00:19:12Très rapidement.
00:19:13Mais ça n'a rien à voir.
00:19:14Les deux cas
00:19:15ne peuvent pas se comparer.
00:19:16Mais simplement
00:19:17sur la réaction de la justice.
00:19:18Vous avez,
00:19:19la semaine dernière,
00:19:20vous avez un individu
00:19:21qui, à Montpellier,
00:19:22a frappé
00:19:23une victime
00:19:24sous prétexte
00:19:25qu'il la croyait juive
00:19:26et c'est une exaction
00:19:27parfaitement antisémite.
00:19:28Il lui disait,
00:19:29on a vu les images,
00:19:30tu es juif,
00:19:31tu es juif,
00:19:32tu es juif.
00:19:33La personne a répondu,
00:19:34il a soupçonné
00:19:35d'avoir une kippa
00:19:36sous sa casquette
00:19:37et après il l'a frappée.
00:19:38Bon,
00:19:39là la justice
00:19:40doit se montrer ferme.
00:19:41On a une recrudescence
00:19:42de cas d'antisémitisme.
00:19:43J'attendais de la justice
00:19:44qu'elle fût ferme.
00:19:45Or,
00:19:46en réalité,
00:19:47que s'est-il passé ?
00:19:48L'individu a pris deux ans,
00:19:49dont un avec sursis.
00:19:50Oui,
00:19:51mais même la victime
00:19:52est satisfaite de cette peine.
00:19:53Oui,
00:19:54mais attendez,
00:19:55un avec sursis,
00:19:56ça signifie quoi ?
00:19:57Ça signifie que
00:19:58à partir du moment
00:19:59où vous prenez un an
00:20:00avec sursis,
00:20:01le juge d'application des peines
00:20:02peut justement
00:20:03faire en sorte
00:20:04que cette peine
00:20:05soit aménageable.
00:20:06C'est-à-dire
00:20:07que l'individu
00:20:08parfaitement antisémite,
00:20:09c'est le bracelet électronique.
00:20:10Alors attendez,
00:20:11est-ce que le bracelet électronique
00:20:12vous empêche le lendemain
00:20:13de reprendre un tramway
00:20:14et de continuer
00:20:15vos exactions ?
00:20:16Absolument pas.
00:20:17Ce qu'il aurait fallu,
00:20:18c'est un mandat de dépôt.
00:20:19C'est la raison pour laquelle
00:20:20je vous dis,
00:20:21nous vivons,
00:20:22me semble-t-il,
00:20:23toujours sous la jurisprudence
00:20:24Taubira.
00:20:25Merci beaucoup,
00:20:26Sandra Buisson,
00:20:27d'avoir été avec nous
00:20:28pour toutes ces précisions.
00:20:29On va changer de thème maintenant
00:20:30et s'intéresser à ce qui se passe
00:20:31dans la commune de Grandfort-Philippe.
00:20:32C'est situé dans le nord.
00:20:33C'est une commune
00:20:34qui régulièrement est traversée
00:20:35par des passeurs,
00:20:36des migrants
00:20:37qui tentent évidemment
00:20:38de traverser la Manche
00:20:39à bord de canots pneumatiques.
00:20:40Et à huit heures,
00:20:41hier matin,
00:20:42des échauffourées ont éclaté
00:20:43dans un quartier résidentiel.
00:20:44Une confrontation
00:20:45entre d'un côté des migrants,
00:20:46de l'autre,
00:20:47des forces de l'ordre.
00:20:48Les habitants et le maire
00:20:49sont à bout.
00:20:50Le reportage est signé
00:20:51Sacha Robin,
00:20:52Kylian Salé
00:20:53et le récit est de Sarah Varney.
00:20:56Dans cette commune
00:20:57de Grandfort-Philippe,
00:20:58les habitants sont régulièrement
00:20:59témoins des passages
00:21:00de groupes de migrants
00:21:01qui tentent la dangerosité
00:21:02traversée de la Manche.
00:21:03Mais ce mardi matin,
00:21:04des échauffourées ont éclaté
00:21:05selon le maire de la commune
00:21:06dans ce quartier résidentiel
00:21:07entre migrants
00:21:08et forces de l'ordre.
00:21:09Il y avait un véhicule
00:21:10là où vous vous trouvez.
00:21:11C'est le véhicule de passeurs
00:21:12qui avait été intercepté
00:21:13par la police.
00:21:14Vous imaginez
00:21:1550, 80 migrants
00:21:16qui sont là,
00:21:17qui entourent la voiture.
00:21:18Il faut aller très vite
00:21:19parce qu'il faut sortir le bateau.
00:21:20Il faut longer derrière nous
00:21:21les champs
00:21:22et vous êtes à vol d'oiseau
00:21:23dans un quartier
00:21:24résidentiel
00:21:25entre migrants
00:21:26et forces de l'ordre.
00:21:27C'est le véhicule
00:21:28de passeurs
00:21:29qui avait été intercepté
00:21:31et vous êtes à vol d'oiseau
00:21:32à 500 mètres de la mer.
00:21:33Lors de ce face-à-face,
00:21:34le véhicule des passeurs
00:21:35a été dégradé
00:21:36et le canot pneumatique incendié.
00:21:38Face à ces scènes de violence,
00:21:40les riverains se sentent démunis.
00:21:42Pour moi, c'est nouveau.
00:21:43Ici, c'est nouveau.
00:21:44Sur Calais, ça arrivait
00:21:45quand même assez souvent.
00:21:46Mais ici, c'était jamais arrivé.
00:21:47Il y a un peu d'insécurité
00:21:48pour tout le monde quand même.
00:21:49Après, je ne peux pas dire.
00:21:50C'est parce que c'est maintenant
00:21:51qu'ils deviennent un peu plus violents
00:21:52qu'avant.
00:21:53Auparavant, ils n'étaient pas
00:21:54aussi agressifs.
00:21:55Après, c'est peut-être
00:21:57Après, je pense que
00:21:58ce n'est pas à notre niveau
00:21:59qu'on peut régler le problème.
00:22:00Mais le problème,
00:22:01il doit être réglé ailleurs.
00:22:02La veille, la commune
00:22:03a déjà été le théâtre
00:22:04d'une autre confrontation
00:22:05à seulement quelques rues de là.
00:22:06En représailles,
00:22:07en remontant la rue,
00:22:08ils ont commencé à mettre
00:22:09des coups de pied
00:22:10dans les poubelles,
00:22:11dans les voitures.
00:22:12Et puis en remontant comme ça
00:22:13progressivement la rue,
00:22:14eh bien là,
00:22:15ils ont jeté les pare-pins
00:22:16dans les pare-brises.
00:22:17Après l'altercation,
00:22:18ce riverain n'a pu que constater
00:22:19la dégradation de son véhicule.
00:22:20Il n'y avait plus
00:22:21d'eau,
00:22:22et là, depuis deux ans,
00:22:23ça devient inquiétant.
00:22:24Après, nous,
00:22:25on a des enfants en bas âge,
00:22:26donc on commence
00:22:27à s'inquiéter.
00:22:28Arrivé il y a quatre ans,
00:22:29ce couple songe déjà
00:22:30à déménager.
00:22:31À Maury-Brelay,
00:22:32ce qu'on voit
00:22:33dans les témoins
00:22:34qu'on a pu entendre
00:22:35ces habitants
00:22:36de Grandfort-Philippe,
00:22:37c'est à la fois
00:22:38qu'ils disent
00:22:39« Depuis deux ans,
00:22:40il y a beaucoup plus
00:22:41de violence »
00:22:42et que plus on tente
00:22:43de résoudre la situation,
00:22:44plus ceux qu'on a en face
00:22:45sont violents.
00:22:46C'est ce qu'on voit
00:22:47dans les témoins
00:22:48qu'on a pu entendre
00:22:49de ces habitants
00:22:50de Grandfort-Philippe,
00:22:51c'est à la fois
00:22:52qu'ils disent
00:22:53« Depuis deux ans,
00:22:54il y a beaucoup plus
00:22:55de violence »
00:22:56et que plus on tente
00:22:57de résoudre la situation,
00:22:58plus ceux qu'on a en face
00:22:59sont violents.
00:23:00Parce qu'évidemment,
00:23:01les passeurs,
00:23:02quand ils voient
00:23:03leur business risquer
00:23:04de s'effondrer
00:23:05parce que les forces
00:23:06de l'ordre tentent
00:23:07de s'en prendre
00:23:08évidemment à ses traversées,
00:23:09c'est là où ils sont
00:23:10le plus violents.
00:23:11Ils s'en prennent
00:23:12aux forces de l'ordre,
00:23:13ils s'en prennent aussi
00:23:14pour l'instant,
00:23:15on l'a vu,
00:23:16aux voitures,
00:23:17aux matériels de ces riverains
00:23:18qui n'ont strictement
00:23:19rien à voir avec
00:23:20la situation.
00:23:21On l'a vu,
00:23:22on l'a rencontré
00:23:23officiellement en 2016
00:23:24et depuis,
00:23:25vous avez toujours
00:23:26une dizaine de camps
00:23:27informels
00:23:28où se réunissent
00:23:29des communautés
00:23:30qui d'ailleurs
00:23:31ne s'entendent
00:23:32évidemment pas entre elles.
00:23:33Oui, parce qu'à la semaine
00:23:34dernière,
00:23:35on avait aussi
00:23:36ce genre de reportage
00:23:37où on voyait
00:23:38les riverains à Calais
00:23:39qui étaient victimes
00:23:40non pas d'agressions
00:23:41envers eux,
00:23:42mais qui assistaient
00:23:43à des rixes
00:23:44entre bandes de migrants.
00:23:45Absolument,
00:23:46vous avez à la fois
00:23:47des violences
00:23:48à coup de couteau,
00:23:49même parfois
00:23:50à coup d'arme à feu
00:23:51comme exceptionnellement
00:23:52on l'a constaté
00:23:53ces derniers jours.
00:23:54Et puis,
00:23:55vous avez les violences
00:23:56en effet,
00:23:57en représailles,
00:23:58non seulement
00:23:59contre la police
00:24:00qui sont en première ligne
00:24:01pour protéger
00:24:02la population locale
00:24:03et qui se font régulièrement
00:24:04encaillasser lorsqu'ils essayent
00:24:05de les empêcher notamment
00:24:06de prendre la mer.
00:24:07Et puis,
00:24:08la population locale
00:24:09qui vit dans un véritable
00:24:10climat d'insécurité permanent
00:24:11avec en effet
00:24:12des véhicules
00:24:13qui sont abîmés,
00:24:14des vols évidemment
00:24:15puisque beaucoup
00:24:16de ces migrants
00:24:17ne peuvent pas
00:24:18s'en sortir.
00:24:19Et donc,
00:24:20il leur faut bien
00:24:21trouver un moyen
00:24:22de subvenir
00:24:23à leurs besoins.
00:24:24Et évidemment,
00:24:25on parle la raison
00:24:26des migrants
00:24:27comme victimes
00:24:28des passeurs
00:24:29et des trafiquants,
00:24:30c'est une réalité.
00:24:31Mais aussi,
00:24:32il ne faut pas les oublier
00:24:33tous ces milliers
00:24:34de Calaisiens
00:24:35qui subissent
00:24:36depuis des années
00:24:37cet impéricide l'État.
00:24:38Julien Chénardy,
00:24:39c'est vrai que là aussi
00:24:40on demande beaucoup
00:24:41aux forces de l'ordre
00:24:42parce qu'à la fois
00:24:43il faut tenter
00:24:44d'éviter ces traversées,
00:24:45il faut tenter
00:24:46d'empêcher
00:24:47que des passeurs,
00:24:48des migrants
00:24:49s'en prennent
00:24:50à des habitants.
00:24:51C'est toujours la même question
00:24:52mais on vous en demande beaucoup
00:24:53à moyen constant.
00:24:54Vous ne pouvez pas
00:24:55être partout à Calais,
00:24:56à Grandfort-Philippe,
00:24:57derrière les routiers,
00:24:58derrière les habitants.
00:24:59Pourtant,
00:25:00c'est ce qu'on fait.
00:25:01On peut être partout
00:25:02et c'est notre rôle.
00:25:03Et effectivement,
00:25:04je comprends
00:25:05aujourd'hui
00:25:06la colère de ce maire.
00:25:07Je comprends
00:25:08la colère des riverains
00:25:09qu'entrejoient
00:25:10ce qui a pu se passer,
00:25:11ces dégradations.
00:25:12Et aujourd'hui,
00:25:13mes collègues
00:25:14à qui on s'en prend
00:25:15qui sont obligés
00:25:16de se faire
00:25:17faire face
00:25:18avec des armes
00:25:19comme du lacrymo,
00:25:20des grenades lacrymogènes
00:25:21et tout,
00:25:22pour se dégager de ça
00:25:23parce que sinon,
00:25:24eux aussi,
00:25:25ils auraient pu être
00:25:26gravement blessés.
00:25:27Donc là,
00:25:28je me dis,
00:25:29on est un peu dans cette France
00:25:30de 2024
00:25:31et on a encore
00:25:32à faire face
00:25:33à ce problème-là.
00:25:34C'est un problème
00:25:35qui est très vieux quand même.
00:25:36Je me souviens
00:25:37quand on parlait
00:25:38de cette
00:25:39de cette
00:25:40de cette jungle de Calais,
00:25:41quand on parlait tout ça
00:25:42et même encore avant.
00:25:43Et je me dis,
00:25:44en fait,
00:25:45le problème,
00:25:46il est toujours là.
00:25:47Il n'est toujours pas réglé.
00:25:48On a toujours ce passage
00:25:49de migrants
00:25:50de migrants
00:25:51à travers la Manche
00:25:52pour aller rejoindre
00:25:53l'Angleterre.
00:25:54Et il y a quelques jours,
00:25:55on était là
00:25:56à s'inquiéter
00:25:57parce qu'il y aurait
00:25:58peut-être des Anglais
00:25:59qui viendraient
00:26:00s'en prendre à des migrants.
00:26:01Et au fait,
00:26:02on se rend compte
00:26:03que non,
00:26:04la réalité,
00:26:05c'est surtout
00:26:06que c'est des migrants
00:26:07qui s'en prennent aujourd'hui
00:26:08aux forces de l'ordre.
00:26:09C'est des migrants
00:26:10qui s'en prennent aux riverains.
00:26:11Et je pense qu'aujourd'hui...
00:26:12Et qu'on n'a pas besoin
00:26:13d'en parler régulièrement,
00:26:14je pense qu'ils doivent être
00:26:15tout de suite renvoyés
00:26:16dans leur pays d'origine,
00:26:17tout simplement.
00:26:18Je voudrais qu'on regarde
00:26:19ce que disait ce matin
00:26:20Nicolas Pouvremonti,
00:26:21l'élément de l'observateur
00:26:22de l'immigration
00:26:23et de la démographie.
00:26:24Il disait aussi
00:26:25ce que tentent de faire
00:26:26les autorités
00:26:27pour lutter contre ce phénomène.
00:26:28Écoutez.
00:26:29Les efforts de police
00:26:30déployés dans la lutte
00:26:31contre les passeurs
00:26:32et dans les entraves posées
00:26:33aux traversiers illégals
00:26:35de la Manche
00:26:36qui ont pourtant augmenté
00:26:37sur la première moitié
00:26:38de l'année,
00:26:39avant même d'être
00:26:40dans ce pic traditionnel
00:26:41de l'été
00:26:42qui est propice aux traversés.
00:26:43Sur les quatre premiers mois
00:26:44de l'année 2024,
00:26:45on a constaté une hausse
00:26:46de 34% des traversiers illégals
00:26:47par la Manche.
00:26:48Il en demeure pas moins
00:26:49que la police déploie
00:26:50beaucoup d'efforts
00:26:51et que ces efforts
00:26:52suscitent en retour
00:26:53des représailles
00:26:54de la part des migrants
00:26:55qui sont bien souvent
00:26:56instrumentalisés
00:26:57par les réseaux de passeurs
00:26:58qui les ont amenés
00:26:59jusque dans le Nord.
00:27:00Alors, Vincent Roy,
00:27:01certes la police
00:27:02fait beaucoup d'efforts
00:27:03et d'ailleurs je pense
00:27:04que personne n'en doute
00:27:05autour de ce plateau
00:27:06mais rien que la semaine dernière
00:27:07si on prend les chiffres,
00:27:081172 personnes
00:27:09qui sont passées.
00:27:10On imagine aussi
00:27:11le défi que c'est
00:27:12de tenter de se leger
00:27:13et puis de toute façon
00:27:14les forces de l'ordre
00:27:15ne régleront rien
00:27:16tant que derrière
00:27:17il n'y a pas une volonté politique.
00:27:18Les forces de l'ordre
00:27:19ne sont pas là
00:27:20pour régler
00:27:21la situation politique.
00:27:22Bien entendu,
00:27:23simplement le problème
00:27:24est très complexe
00:27:25et la question de l'argent
00:27:26me semble-t-il est centrale.
00:27:27C'est-à-dire que
00:27:28ça brasse quand même
00:27:29beaucoup d'argent.
00:27:30Les passeurs
00:27:31brassent énormément d'argent
00:27:32et par conséquent,
00:27:33ça justifie d'ailleurs
00:27:34leur agressivité
00:27:35d'une certaine façon.
00:27:36C'est-à-dire que plus
00:27:37la police fait son travail,
00:27:38plus on les empêche
00:27:39de gagner de l'argent,
00:27:40plus ils se rebiffent.
00:27:41C'est comme quand on harcèle
00:27:42un point de deal.
00:27:43C'est exactement
00:27:44le même principe
00:27:45d'une certaine façon.
00:27:46Donc évidemment,
00:27:47le problème est très complexe
00:27:48et je pense qu'il interroge
00:27:49ce phénomène-là,
00:27:50il interroge l'immigration
00:27:51de manière générale
00:27:52et Schengen en particulier.
00:27:53C'est-à-dire qu'il y a
00:27:54bien un moment
00:27:55où il va falloir trancher,
00:27:56savoir si on continue
00:27:57dans cette situation
00:27:58ou si on prend
00:27:59le problème
00:28:00à droit de corps,
00:28:01ce qui suppose évidemment
00:28:02un courage politique
00:28:03et si on met
00:28:04des choses en place
00:28:05de façon à ce que
00:28:06c'est une solution
00:28:07qui soit
00:28:08de façon à ce que
00:28:09cette immigration incontrôlée
00:28:11ne déferle pas
00:28:12ni sur notre territoire
00:28:13ni sur le territoire
00:28:14du Royaume-Uni
00:28:15qui, depuis les accords
00:28:16du Touquet au début
00:28:17des années 2000,
00:28:18a transféré sa frontière
00:28:19comme vous le savez
00:28:20en donnant beaucoup
00:28:21d'argent à la France
00:28:22pour régler un problème
00:28:23qui est finalement
00:28:24un problème britannique
00:28:25puisqu'ils veulent passer
00:28:26en Angleterre
00:28:27pour une raison simple.
00:28:28D'abord, souvent,
00:28:29ce sont des immigrations
00:28:30de langues,
00:28:31c'est-à-dire qu'ils parlent anglais
00:28:32et puis surtout,
00:28:33une fois en Angleterre,
00:28:34ils savent qu'ils vont
00:28:35y passer leur vie
00:28:36parce qu'il y a très peu
00:28:37d'Angleterre.
00:28:38On reviendra justement
00:28:39sur ces sujets
00:28:40à 18h30
00:28:41avec mes invités.
00:28:42Mais on marque une pause
00:28:43et on se retrouve
00:28:44pour la deuxième partie
00:28:45de Punchline.
00:28:46On parlera malheureusement
00:28:47de deux affaires
00:28:48dans lesquelles
00:28:49des policiers ont été attaqués
00:28:50très sévèrement.
00:28:51A tout de suite.
00:28:52De retour pour la deuxième partie
00:28:56de Punchline.
00:28:57On va d'abord faire le point
00:28:58sur l'actualité
00:28:59avec Adrien Fontenot.
00:29:00Rebonjour, Adrien.
00:29:01Rebonjour, Élodie.
00:29:02Nouvelle discussion
00:29:03en vue d'une trêve à Gaza.
00:29:04Les discussions
00:29:05autour d'un cessez-le-feu
00:29:06se tiendront à Doha,
00:29:07au Qatar, ce jeudi.
00:29:08Si Benyamin Netanyahou
00:29:09confirme l'envoi
00:29:10d'une délégation israélienne,
00:29:11la participation du Hamas
00:29:12est toujours incertaine.
00:29:13Sur le front,
00:29:14l'armée israélienne
00:29:15annonce avoir mené
00:29:16plus de 40 frappes aériennes
00:29:17à travers la bande de Gaza
00:29:18sur des infrastructures
00:29:19terroristes.
00:29:20Une employée d'autoroute
00:29:21tuée au péage
00:29:22de Saint-Avold en Moselle
00:29:23se marre d'histoire
00:29:24vers 20h30.
00:29:25Une femme de 59 ans
00:29:26qui portait assistance
00:29:27à un motard
00:29:28a été percutée par un véhicule
00:29:29qui a ensuite pris la fuite.
00:29:31L'immatriculation de la voiture
00:29:32a été relevée.
00:29:33Son conducteur
00:29:34est activement recherché.
00:29:35Une enquête
00:29:36pour homicide involontaire
00:29:37par conducteur d'un véhicule
00:29:38a été ouverte.
00:29:39Et puis,
00:29:40Mouhamad Abdallah Kounta,
00:29:41membre de l'équipe de France
00:29:42d'athlétisme
00:29:43lors des JO 2024,
00:29:44a été suspendu
00:29:45ce mercredi
00:29:46par sa fédération
00:29:47le motif des publications
00:29:48sur les réseaux sociaux
00:29:49de propos incitant à la haine.
00:29:50Les messages ont depuis
00:29:51été effacés par l'athlète
00:29:52avant une nouvelle publication
00:29:53d'excuses.
00:29:54Trop tard pour la fédération
00:29:55et à Mélioudé, à Casterat.
00:29:56La ministre des Sports
00:29:57a qualifié l'envoi
00:29:58de ces messages
00:29:59d'aussi choquants
00:30:00qu'inadmissibles.
00:30:01Merci beaucoup Adrien.
00:30:02On vous retrouve
00:30:03dans une heure pour un prochain
00:30:04point complet sur l'actualité.
00:30:05On va parler maintenant
00:30:06d'un policier
00:30:07de la brigade
00:30:08anticriminalité départementale
00:30:09la BAC de Seine-Saint-Denis
00:30:10qui a été violemment
00:30:11agressé par six hommes.
00:30:12Ça s'est déroulé
00:30:13à Lannis-sur-Marne
00:30:14lundi soir
00:30:15alors qu'il rentrait
00:30:16chez lui après son service.
00:30:17Rebonjour Sandra Buisson
00:30:18du service
00:30:19poli-justice de CNews.
00:30:20Qu'est-ce qu'on sait
00:30:21justement des faits ?
00:30:22Alors lundi soir,
00:30:23deux policiers
00:30:24ont été arrêtés
00:30:25ils étaient en fonction
00:30:26en Seine-Saint-Denis
00:30:27et donc ils allaient vers
00:30:28le département 77
00:30:29en covoiturage
00:30:30pour rentrer chez eux.
00:30:31Sur la route,
00:30:32selon les premières déclarations
00:30:33ils ont eu une altercation
00:30:34avec un automobiliste.
00:30:35Ils ont l'impression
00:30:36qu'ils arrivent
00:30:37à le semer
00:30:38et sauf qu'en arrivant
00:30:39au domicile du premier policier
00:30:40et bien là,
00:30:41ce sont six hommes
00:30:42qui arrivent
00:30:43dont l'individu
00:30:44avec qui ils avaient eu
00:30:45l'arrivée
00:30:46de l'arme.
00:30:47Donc,
00:30:48c'est un homme
00:30:49qui a été violemment agressé
00:30:50par un policier
00:30:51qui a été violemment agressé
00:30:52par un policier
00:30:53qui a été violemment agressé
00:30:54par l'individu
00:30:55avec qui ils avaient eu
00:30:56l'altercation.
00:30:57Ils commencent
00:30:58à passer à tabac
00:30:59un des deux policiers
00:31:00pendant que l'autre
00:31:01est ceinturé
00:31:02pour l'empêcher
00:31:03d'intervenir
00:31:04et selon
00:31:05les premières déclarations
00:31:06à ce moment-là
00:31:07ils auraient
00:31:08l'un ou l'autre
00:31:09déclaré
00:31:10que l'un d'eux
00:31:11était policier
00:31:12et ensuite
00:31:13les coups
00:31:14auraient continué.
00:31:15C'est ce que doit
00:31:16confirmer ensuite
00:31:17l'enquête
00:31:18puisque vous savez
00:31:19que le moment
00:31:20pendant lequel
00:31:21les agresseurs
00:31:22ont su ou non
00:31:23que cet individu
00:31:24était policier
00:31:25ça change la peine
00:31:26encourue.
00:31:27Si vous saviez
00:31:28que vous vous en preniez
00:31:29à un policier
00:31:30la peine est
00:31:31plus importante.
00:31:32Merci beaucoup
00:31:33pour toutes ces pressions
00:31:34Sandra Buisson,
00:31:35Julien Chénardy
00:31:36quand vous entendez
00:31:37ces faits
00:31:38et malheureusement
00:31:39dans un instant
00:31:40on va parler du même
00:31:41genre de fait
00:31:42à Marseille.
00:31:43On voit bien
00:31:44que malheureusement
00:31:45aujourd'hui
00:31:46quand vous dites par exemple
00:31:47nous faisons partie
00:31:48des forces de l'ordre
00:31:49où nous sommes policiers
00:31:50ce qui à une époque
00:31:51c'est un peu bizarre
00:31:52mais malheureusement
00:31:53j'ai envie de dire
00:31:54parfois justement
00:31:55c'est une excuse de plus
00:31:56pour certains esprits
00:31:57très malsains
00:31:58de s'en prendre
00:31:59aux forces de l'ordre.
00:32:00J'ai l'impression
00:32:01que cette époque
00:32:02où c'était dissuasif
00:32:03de dire qu'on était policier
00:32:04elle est révolue
00:32:05et moi je ne l'ai même pas connu
00:32:06en fait.
00:32:07Je ne me souviens pas
00:32:08avoir connu ça.
00:32:09Et ça fait combien de temps
00:32:10que vous êtes policier ?
00:32:11Moi ça fait 17 ans.
00:32:12Donc je ne sais pas
00:32:13si on chien que ça
00:32:14mais ça remonte un peu quand même.
00:32:15Voilà c'est ça.
00:32:16Mais là non
00:32:17cette histoire
00:32:18elle est absolument
00:32:19très grave
00:32:20parce que quand on voit
00:32:21les images du collègue
00:32:22qui est en sang
00:32:23c'est un déchaînement
00:32:24de violence
00:32:25mais absolument inouïe
00:32:26qui s'est abattu sur lui
00:32:27et aujourd'hui
00:32:28on a des auteurs
00:32:29qui sont en fuite
00:32:30j'espère qu'ils seront
00:32:31très rapidement interpellés
00:32:32qu'ils seront traduits
00:32:33devant la justice
00:32:34et que la justice
00:32:35sera impitoyable
00:32:36parce que nous
00:32:37c'est ce qu'on attend
00:32:38c'est des peines
00:32:39et j'espère des peines
00:32:40minimales
00:32:41parce que
00:32:42il faut toujours
00:32:43faire des peines maximales
00:32:44mais ce que je veux dire
00:32:45c'est que nous
00:32:46on demande à l'Alliance
00:32:47Police Nationale
00:32:48lorsque l'on s'attaque
00:32:49à un représentant
00:32:50de l'Ordre
00:32:51de la République
00:32:52tout simplement
00:32:53et bien on ait
00:32:54des peines
00:32:55qui soient
00:32:56comme les peines planchées
00:32:57il y a eu des peines planchées
00:32:58à une époque
00:32:59peut-être qu'elles n'avaient
00:33:00pas été bien appliquées
00:33:01dans le fonctionnement
00:33:02mais en tout cas
00:33:03nous ce qu'on demande
00:33:04c'est que les peines
00:33:05soient absolument exemplaires
00:33:06on ne doit pas
00:33:07toucher à un policier
00:33:08donc moi j'ai une pensée
00:33:09pour tous les collègues
00:33:10de la BAC 93
00:33:11parce que cet événement
00:33:12est vraiment lamentable
00:33:13c'est vrai que
00:33:14à Maury-Brelay
00:33:15le problème c'est que là
00:33:16on égrène le genre de fait
00:33:17déjà c'est ce qu'on a fait
00:33:18avant la pause
00:33:19ou encore ce sont
00:33:20des migrants
00:33:21des passeurs
00:33:22qui s'en prennent
00:33:23aux forces de l'ordre
00:33:24là idem
00:33:25on va le voir dans un instant
00:33:26à Marseille
00:33:27on ne compte plus
00:33:28les faits
00:33:29où les policiers
00:33:30soit sont des cibles directes
00:33:31soit quand on se rend compte
00:33:32qu'ils sont policiers
00:33:33malheureusement au lieu
00:33:34de se dire
00:33:35alors on n'y touche pas
00:33:36finalement
00:33:37on s'en prend
00:33:38encore plus violemment
00:33:39à eux
00:33:40en raison de leur profession
00:33:41Oui ces images terribles
00:33:42sont là pour nous rappeler
00:33:43que les policiers
00:33:44sont en première ligne
00:33:45pour assurer la sécurité
00:33:46des Français
00:33:48C'était en hausse
00:33:49de 4,1 %
00:33:50sur un an
00:33:51par rapport à 2022
00:33:52et c'est une hausse continue
00:33:53depuis au moins trois ans
00:33:54Oui et aussi des grosses périodes
00:33:55comme par exemple
00:33:56Seine-Solide
00:33:57où les manifestations
00:33:58malheureusement on a
00:33:59beaucoup de policiers
00:34:00blessés sur une période
00:34:01très courte
00:34:02Absolument mais auparavant
00:34:03les policiers étaient attaqués
00:34:04pour ce qu'ils faisaient
00:34:05pour ce qu'ils font
00:34:06et aujourd'hui on observe
00:34:07déjà depuis plusieurs années
00:34:08un phénomène nouveau
00:34:09ils sont attaqués
00:34:10pour ce qu'ils sont
00:34:11c'est-à-dire pour
00:34:12les symboles de l'autorité
00:34:13pour ce qu'ils représentent
00:34:14le bras armé de l'État
00:34:15dans le sillage des émeutes
00:34:16l'an passé
00:34:17on a vu un phénomène
00:34:18inquiétant avec
00:34:19des guets tapants
00:34:20qui ont été tendus
00:34:21contre des policiers
00:34:22y compris en civil
00:34:23devant leur domicile
00:34:24il y a eu des menaces
00:34:25qui ont été proférées
00:34:26sur les réseaux sociaux
00:34:27qui désignaient
00:34:28à la vindicte
00:34:29des policiers
00:34:30nommément
00:34:31on retrouve d'ailleurs
00:34:32très régulièrement
00:34:33dans les quartiers sensibles
00:34:34comme on dit
00:34:35des menaces très claires
00:34:36taillées sur les murs
00:34:37qui visent des policiers
00:34:38avec y compris
00:34:39leur matricule
00:34:40donc tout cela est en effet
00:34:41très inquiétant
00:34:42d'autant plus inquiétant
00:34:43que vous voyez
00:34:44très inquiétant
00:34:45d'autant plus inquiétant
00:34:46que vous avez malheureusement
00:34:47aujourd'hui en France
00:34:48à l'extrême gauche
00:34:49des hommes politiques
00:34:50irresponsables
00:34:51qui ne cessent
00:34:52de jeter de l'huile
00:34:53sur le feu
00:34:54d'attiser
00:34:55qui disent que la police tue
00:34:56et qu'il y existerait
00:34:57en son sein
00:34:58un racisme systémique
00:34:59ce sont leurs mots
00:35:00le racisme systémique
00:35:01qui l'accusent de tuer
00:35:02qui veut même
00:35:03la désarmer
00:35:04au maximum
00:35:05comme l'ont répété
00:35:06Jean-Luc Mélenchon
00:35:07et Emmanuel Bompard
00:35:08donc évidemment
00:35:09que tout cela
00:35:10alimente cette menace
00:35:11irresponsable
00:35:12et ces gens-là
00:35:14Je voudrais qu'on écoute aussi
00:35:15ce que disait Eric Couvra
00:35:16tout à l'heure
00:35:17il était l'invité de CNews
00:35:18les secrétaires départementaux
00:35:19à l'adjoint
00:35:20unité de Seine-Saint-Denis
00:35:21sur justement
00:35:22les sanctions
00:35:23qu'il espère évidemment
00:35:24y rejoindre
00:35:25ce que vous disiez
00:35:26à l'instant
00:35:27Grievement blessé
00:35:28donc plusieurs blessures
00:35:29au niveau de la mâchoire
00:35:30au niveau de l'optique
00:35:31il y a une fracture
00:35:32au niveau de l'optique
00:35:33au niveau des côtes
00:35:34une fracture
00:35:35au niveau des côtes
00:35:36donc ça c'est
00:35:37toutes les séquelles physiques
00:35:38et après il y a
00:35:39tout le côté moral
00:35:40où bien sûr
00:35:41il est impacté aussi
00:35:42moralement
00:35:43et très impacté
00:35:44c'est un collègue
00:35:45expérimenté
00:35:46un collègue
00:35:47qui est très apprécié
00:35:48et ça a
00:35:49ça a choqué
00:35:50l'ensemble des policiers
00:35:51ce lynchage
00:35:52et ce déchaînement
00:35:53de violences
00:35:54nous maintenant
00:35:55au niveau de la police
00:35:56ce qu'on espère
00:35:57l'ensemble des policiers
00:35:58espèrent
00:35:59c'est qu'il y ait
00:36:00des interpellations rapides
00:36:01et ce qu'on espère aussi
00:36:02c'est qu'il y ait
00:36:03des sanctions
00:36:04qui soient exemplaires
00:36:05fermes
00:36:06contre les individus
00:36:07qui ont commis
00:36:08ces agissements
00:36:09Xavier Roffert
00:36:10on a beaucoup
00:36:11entendu la phrase
00:36:12notamment de Gérald Darmanin
00:36:13qui disait
00:36:14il faut mieux protéger
00:36:15ceux qui nous protègent
00:36:16là on n'a pas
00:36:17vraiment l'impression
00:36:18qu'on en prenne
00:36:19le chemin
00:36:20tous les syndicalistes
00:36:21qu'on a eu
00:36:22sur les plateaux
00:36:23nous disent
00:36:24nous au moins
00:36:25on aimerait
00:36:26comme vous le disiez
00:36:27des peines minimales
00:36:28c'est-à-dire que
00:36:29toucher sans prendre
00:36:30un policier
00:36:31c'est aller en prison
00:36:32c'est des peines
00:36:33qui soient vraiment
00:36:34dissuasives
00:36:35la question que vous me posez
00:36:36c'est une question
00:36:37qu'il faut poser
00:36:38aux syndicalistes policiers
00:36:39moi je suis de tout cœur
00:36:40blessé et blessé
00:36:41surtout s'ils sont policiers
00:36:42ou magistrats
00:36:43ou gardiens de prison
00:36:44mais j'aurais préféré
00:36:45intervenir
00:36:46si vous me le permettez
00:36:47parce qu'on n'en a pas fini
00:36:48avec l'affaire des migrants
00:36:49j'ai pas eu la parole
00:36:50là-dessus
00:36:51donc je souhaite dire
00:36:52deux choses complémentaires
00:36:53alors on va refaire
00:36:54la partie des migrants
00:36:55tout à l'heure
00:36:56si pour l'instant
00:36:57on peut rester
00:36:58sur les policiers
00:36:59si vous voulez bien
00:37:00Xavier Roffert
00:37:01si c'est encore
00:37:02pour qu'on me coupe
00:37:03non alors allez-y
00:37:04parlez des migrants
00:37:05si vous voulez
00:37:06merci
00:37:07depuis le début de l'année
00:37:08c'est-à-dire depuis
00:37:09l'année 2004
00:37:10entre la France
00:37:11et l'Angleterre
00:37:12il y en a eu
00:37:13à la date d'hier
00:37:1418 000
00:37:15ils viennent bien
00:37:16de quelque part
00:37:17quand on voit la côte
00:37:18ils peuvent pas venir
00:37:19d'Espagne
00:37:20ou de Suède
00:37:21naturellement
00:37:22les 18 000
00:37:23sont passés
00:37:24à travers la passoire
00:37:25qu'est la France
00:37:26alors j'ai bien compris
00:37:27qu'il y avait pas assez
00:37:28de policiers
00:37:29qu'il y avait pas assez
00:37:30de magistrats
00:37:31mais il y en a quand même
00:37:3218 000
00:37:33deuxièmement
00:37:34je suis pas d'accord
00:37:35du tout avec l'analyse
00:37:36qui a été faite
00:37:37sur le reportage
00:37:39c'est-à-dire que
00:37:40ce sont des individus
00:37:41extrêmement dangereux
00:37:42pour la plupart
00:37:43soit soudanais
00:37:44soit kurdes
00:37:45qui ont fait partie
00:37:46de guérillas
00:37:47dans leur pays
00:37:48donc qui sont
00:37:49des guerriers formés
00:37:50et qui gagnent
00:37:51avec le transport
00:37:52des malheureux esclaves
00:37:53qu'ils amènent
00:37:54depuis la France
00:37:55jusqu'à la Grande-Bretagne
00:37:56des sommes énormes
00:37:57on a trouvé
00:37:58récemment
00:37:59le petit carnet noir
00:38:00d'un de ces gangs
00:38:01un gang de Soudanais
00:38:02en trois mois
00:38:03le chiffre d'affaires
00:38:04était de 3 millions d'euros
00:38:05c'est-à-dire
00:38:06que
00:38:073 millions d'euros
00:38:08ce sont des sommes énormes
00:38:09et contre lesquelles
00:38:10le fait de mettre
00:38:11de temps en temps
00:38:12une patrouille de policiers
00:38:13armés de gaz lacrymogènes
00:38:14ou de mettre
00:38:15des élus locaux
00:38:16ou de la police municipale
00:38:17ne sert naturellement
00:38:18rigoureusement à rien
00:38:19donc ça s'aggrave
00:38:20chaque année
00:38:21et
00:38:22la période
00:38:23si vous voulez
00:38:24qui va jusqu'à hier
00:38:25depuis le 1er janvier 2024
00:38:26il y en avait
00:38:2720% de plus
00:38:28que l'année précédente
00:38:2918 000
00:38:30alors
00:38:31c'est-à-dire
00:38:32qu'il y a
00:38:33un certain nombre
00:38:34de policiers
00:38:35qui sont
00:38:37On va revenir
00:38:38Vincent Roy au sujet
00:38:39dont on était en train de parler
00:38:40justement sur les agressions
00:38:41de policiers
00:38:42parce que ce qu'on voit aussi
00:38:43et ce qu'on entend
00:38:44dans les prises de parole
00:38:45et évidemment
00:38:46on le comprend
00:38:47c'est un côté
00:38:48même s'ils sont
00:38:49des serviteurs de l'État
00:38:50même s'ils sont voués
00:38:51à leur mission
00:38:52évidemment que
00:38:53à la fois pour le policier
00:38:54dont on vient de parler
00:38:55pour ses collègues
00:38:56mais plus largement
00:38:57pour la profession
00:38:58on entend parler parfois
00:38:59de crise de la vocation
00:39:00et on peut aussi le comprendre
00:39:01on se dit
00:39:02tous les jours
00:39:03je vais risquer ma vie
00:39:04et potentiellement
00:39:05ils ont en tête aussi
00:39:06le danger que ça peut représenter
00:39:07pour leur famille
00:39:08c'est horrible d'en arriver là
00:39:09mais c'est aussi
00:39:10ce qui peut leur passer par la tête
00:39:11Evidemment
00:39:12je vais
00:39:13on va vous dire demain
00:39:14vous allez
00:39:15très moyennement
00:39:16gagner votre vie
00:39:17pour un travail
00:39:18qui est extrêmement difficile
00:39:19dans lequel
00:39:20il y a des risques physiques
00:39:21honnêtement
00:39:22vous n'avez pas tellement
00:39:23envie d'y aller
00:39:24mais je crois que
00:39:25ce qu'a dit
00:39:26Sandra Buisson est capital
00:39:27dans l'affaire
00:39:28qui nous occupe là
00:39:29parce que de deux choses l'une
00:39:30où il y a une altercation
00:39:31donc au départ
00:39:32il y a une altercation
00:39:33il y a une altercation
00:39:34les individus
00:39:35ne savent pas
00:39:36qu'il s'agit de policiers
00:39:37on est bien d'accord
00:39:38ensuite
00:39:39les policiers
00:39:40rentrent chez eux
00:39:41donc là au départ
00:39:42il n'y a qu'une altercation
00:39:43les policiers
00:39:44le policier rentre chez lui
00:39:45là
00:39:46six individus
00:39:47lui retombent dessus
00:39:48ils sont deux policiers
00:39:49le premier
00:39:50enfin
00:39:51l'un des
00:39:52quelques-uns des individus
00:39:53scintillent le premier policier
00:39:54et passent à tabac
00:39:55le second
00:39:56et à partir de là
00:39:57l'un des deux
00:39:58lequel
00:39:59l'enquête le déterminera
00:40:00dit
00:40:01nous sommes de la police
00:40:02c'est à partir de là
00:40:03que l'agression
00:40:04de policiers
00:40:05commence
00:40:06avant
00:40:07il y a une altercation
00:40:08ça ne justifie en rien
00:40:09ce que je suis en train de dire
00:40:10mais
00:40:11simplement là
00:40:12dans le cas qui nous occupe
00:40:13c'est
00:40:14toute la question
00:40:15est de savoir
00:40:16si
00:40:17à partir du moment
00:40:18où les policiers
00:40:19ont déclaré
00:40:20qu'ils avaient décliné
00:40:21d'une certaine manière
00:40:22leurs identités
00:40:23si les individus
00:40:24ont poursuivi
00:40:25leurs exactions
00:40:26leur passage à tabac
00:40:27évidemment
00:40:28l'affaire
00:40:29prend une toute autre dimension
00:40:30mais je voulais rappeler cela
00:40:31parce que Sandra Buisson
00:40:32l'a très bien dit
00:40:33et ça me semblait important
00:40:34de le rappeler
00:40:35on est passé
00:40:36d'une
00:40:37j'allais dire
00:40:38d'une simple agression
00:40:39et
00:40:40Dieu sait si
00:40:41mon expression ne correspond pas
00:40:42à la réalité
00:40:43parce que rien ne justifiait
00:40:44cette agression
00:40:45et ce passage à tabac
00:40:46mais ce passage à tabac
00:40:47la qualification de l'infraction
00:40:48par conséquent
00:40:49devient très différente
00:40:50si
00:40:51les agresseurs
00:40:52savaient
00:40:53qu'ils tabassaient
00:40:54des policiers
00:40:55bien sûr
00:40:56et justement
00:40:57on va parler d'une autre affaire
00:40:58malheureusement
00:40:59qui va dans le même sens
00:41:00cette fois c'est à Marseille
00:41:01un policier en France
00:41:02a été interpellé
00:41:03avec un faux permis
00:41:04de conduire
00:41:05c'est ça Sandra Buisson
00:41:06le début de ce qui s'est passé
00:41:07oui un début
00:41:08somme toute banale
00:41:09pour des policiers
00:41:10qui vont contrôler un véhicule
00:41:11l'individu s'arrête
00:41:13présente le permis
00:41:14qui s'avère en fait
00:41:15être un faux
00:41:16permis italien
00:41:17et puis
00:41:18les policiers constatent
00:41:19que le véhicule
00:41:20n'est pas assuré
00:41:21donc ils vont emmener
00:41:22cet individu
00:41:23en direction du commissariat
00:41:24comme les choses
00:41:25se sont bien passées
00:41:26ils ne l'ont pas menotté
00:41:27dans le véhicule
00:41:28de police
00:41:29et en fait
00:41:30en arrivant devant
00:41:31le commissariat
00:41:32l'individu ouvre la porte
00:41:33et essaie de s'enfuir
00:41:34dans la foulée
00:41:35il percute
00:41:36il pousse un policier
00:41:37qui va se blesser
00:41:38et puis ensuite
00:41:39il est rattrapé
00:41:40cet individu
00:41:41par d'autres policiers
00:41:42qui vont essayer
00:41:43de le maîtriser
00:41:44et de l'interpeller
00:41:45alors c'est assez compliqué
00:41:46parce que ce débat
00:41:47il se rebelle
00:41:48il porte des coups
00:41:49là un deuxième policier
00:41:50est blessé
00:41:51au final
00:41:52les deux policiers blessés
00:41:53ont eu
00:41:54pour l'un
00:41:55deux jours d'ITT
00:41:56pour l'autre
00:41:5715 jours d'ITT
00:41:58ce qui va se passer ensuite
00:41:59c'est que cet individu
00:42:00va nier
00:42:01s'être rebellé
00:42:02il nie également
00:42:03avoir porté des coups
00:42:04au final
00:42:05le cas de cet individu
00:42:06est porté
00:42:07à la connaissance
00:42:08du magistrat
00:42:09qui va décider
00:42:10de le remettre
00:42:11en liberté
00:42:12avec une convocation
00:42:13pour être jugé
00:42:14fin janvier 2025
00:42:16le 21 janvier
00:42:17et ce qui inquiétait
00:42:20les policiers
00:42:21c'est qu'en fait
00:42:22cet individu
00:42:23a peu de garantie
00:42:24de représentation
00:42:25c'est un sans domicile fixe
00:42:26qui est également
00:42:27sous le coup
00:42:28d'une OQTF
00:42:29donc il y a
00:42:30il risque
00:42:31de ne pas se représenter
00:42:32le jour de son procès
00:42:34Julien Chénardy
00:42:35je vous voyais
00:42:36si j'ose dire
00:42:37un peu dépité
00:42:38quand Sandra
00:42:39était en train de faire
00:42:40cette expo
00:42:41c'est-à-dire à la fois
00:42:42les faits
00:42:43le fait qu'il n'a pas
00:42:44d'adresse connue
00:42:45donc en fait
00:42:46personne ne le forcera
00:42:47s'il ne veut pas y aller
00:42:48à se rendre à sa convocation
00:42:49et qu'on a peu d'espoir
00:42:50sur le fait
00:42:51qu'un jour il se présente
00:42:52et puisse être puni
00:42:53des faits qu'il a commis
00:42:54il y a cinq minutes
00:42:55j'étais en train d'expliquer
00:42:56que j'attendais que la justice
00:42:57me présente
00:42:58et là cinq minutes après
00:42:59je suis démenti
00:43:00sur une autre affaire
00:43:01où là
00:43:02effectivement
00:43:03pareil
00:43:04là pour le coup
00:43:05les policiers sont bien identifiés
00:43:06c'est bien une rébellion
00:43:07il y a bien des violences
00:43:08qui sont commises
00:43:09c'est un délinquant
00:43:12sous OQTF
00:43:14et c'est quelqu'un
00:43:16qui effectivement
00:43:17ne présente
00:43:18aucune garantie
00:43:19de représentation
00:43:20donc ça veut dire qu'en fait
00:43:21on peut s'en prendre
00:43:22aux policiers
00:43:23on peut les violenter
00:43:24on peut commettre
00:43:25tout ça
00:43:26avec un faux permis
00:43:27on peut faire
00:43:28un peu n'importe quoi
00:43:29en fait dans ce pays
00:43:30et puis on vous dit
00:43:31ah bah non
00:43:32vous ressortez
00:43:33et puis vous serez reconvoqué
00:43:34dans cinq mois
00:43:35c'est peu ou prou
00:43:36ce qui est proposé
00:43:37moi je trouve
00:43:38que c'est quand même
00:43:39c'est d'une aberration
00:43:40mais est-ce qu'on comprend
00:43:41un peu l'aberration
00:43:42dans laquelle on est
00:43:43dans laquelle on baigne
00:43:44tous les jours
00:43:45et vous savez
00:43:46ces décisions-là
00:43:47on en a quasiment
00:43:48tous les jours
00:43:49alors elles ne sont pas
00:43:50toujours médiatisées
00:43:51parce que parfois
00:43:52on peut être aussi
00:43:53éclipsé par des événements
00:43:54sportifs comme on a eu
00:43:55mais là
00:43:56et bah là
00:43:57là on le voit
00:43:58ces événements
00:43:59ils arrivent
00:44:00et ils sont
00:44:01en pleine lumière
00:44:02et là on voit
00:44:03en plus un collègue
00:44:04qui a eu 15 jours d'ITT
00:44:0515 jours d'ITT
00:44:06donc c'est quand même
00:44:07c'est pas rien
00:44:08on a quand même quelque chose
00:44:09qui est vraiment important
00:44:10qui est vraiment grave
00:44:11c'est grave
00:44:12de commettre des violences
00:44:13sur un policier
00:44:14et bah pour la justice
00:44:15malheureusement
00:44:16non c'est pas grave
00:44:17il peut être libéré
00:44:18et puis bah c'est pas grave
00:44:19on le convoquera plus tard
00:44:20et c'est vrai que
00:44:21à Maury Brelais
00:44:22ce qui est un peu décourageant
00:44:23parce que vous le disiez
00:44:24c'est que
00:44:25ce genre de cas
00:44:26ça n'est pas la première fois
00:44:27et en fait
00:44:28souvent les policiers nous disent
00:44:29l'impunité pour nous
00:44:30elle est terrible
00:44:31c'est-à-dire que quand
00:44:32alors là c'est une histoire d'agression
00:44:33mais même quand ils interpellent
00:44:34des gens
00:44:35qu'ils font leur travail
00:44:36sur la voie publique
00:44:37qu'ils interpellent des gens
00:44:38qu'ils revoient le lendemain
00:44:39sur le terrain
00:44:40recommettre les mêmes faits
00:44:41les policiers se disent
00:44:42mais en fait
00:44:43on sert à quoi ?
00:44:44et là c'est la même chose
00:44:45c'est la question de se dire
00:44:46cette agression
00:44:47dans quelle mesure
00:44:48elle est reconnue
00:44:49et donc punie ?
00:44:50Oui c'est une réalité
00:44:51qui est résumée d'ailleurs
00:44:53le problème de la police
00:44:54c'est la justice
00:44:55qui en effet se confirme
00:44:56très clairement
00:44:57dans ce cas présent
00:44:58et dans beaucoup d'autres
00:44:59c'est l'illustration
00:45:00aussi
00:45:01de l'épuisement moral
00:45:02des policiers
00:45:03parce qu'on parle
00:45:04à raison des blessés
00:45:05et des agressions
00:45:06de policiers
00:45:07mais c'est la partie
00:45:08émergée de l'iceberg
00:45:09oui bien sûr
00:45:10malheureusement
00:45:11c'est une profession
00:45:12qui depuis des années
00:45:13traverse un véritable
00:45:14non seulement
00:45:15une fatigue physique
00:45:16et morale
00:45:17mais qui est une profession
00:45:18en grande partie sinistrée
00:45:19qui traverse
00:45:20un profond malaise
00:45:21vous avez un nombre
00:45:22record de burnout
00:45:23de dépression
00:45:24vous avez un taux de suicide
00:45:25qui est supérieur
00:45:26d'au moins 40%
00:45:27à celui de la population
00:45:28générale
00:45:29vous avez une crise
00:45:30d'évocation
00:45:31depuis des années
00:45:32qu'on peut comprendre
00:45:33malheureusement
00:45:34bien sûr
00:45:35notamment dans la filière
00:45:36de l'investigation
00:45:37vous avez de plus en plus
00:45:38de policiers
00:45:39alors ça reste marginal
00:45:40mais c'est inquiétant
00:45:41qui finissent par démissionner
00:45:42par quitter ce métier
00:45:43qu'ils ont choisi
00:45:44pour faire autre chose
00:45:45parce qu'ils en ont marre
00:45:46parce qu'ils ne le supportent plus
00:45:47d'où vraiment
00:45:48évidemment l'importance
00:45:49de renforcer les moyens
00:45:50humains
00:45:51financiers
00:45:52ça a été fait
00:45:53il faut le reconnaître
00:45:54par le ministre
00:45:55Gérald Darmanin
00:45:56malheureusement
00:45:57ça n'est pas suffisant
00:45:58il y a beaucoup de retard
00:45:59à rattraper
00:46:00absolument
00:46:01il faut aussi
00:46:02en effet
00:46:03comme le réclament
00:46:04les syndicats
00:46:05renforcer la protection
00:46:06légale, juridique
00:46:07des policiers
00:46:08et puis mettre en avant
00:46:09le plus souvent possible
00:46:10leur travail
00:46:11leur engagement
00:46:12sur le terrain
00:46:13et c'est ce que l'on a vu
00:46:14avec bonheur
00:46:15lors des Jeux Olympiques
00:46:16oui Vincent
00:46:17dernier mot
00:46:18rapidement
00:46:19les policiers
00:46:20pendant des années
00:46:21des policiers
00:46:22s'exprimaient ainsi
00:46:23enfin
00:46:24montraient leur désespoir
00:46:25devant des décisions
00:46:26de justice
00:46:27est-ce qu'il n'y a pas
00:46:28un moment
00:46:29un moment
00:46:30où on pourrait
00:46:31se faire
00:46:32faire en sorte
00:46:33qu'il y ait un dialogue
00:46:34entre les syndicats
00:46:35je ne parle pas
00:46:36simplement de celui
00:46:37de la magistrature
00:46:38mais des syndicats
00:46:39de magistrats
00:46:40et puis des syndicats
00:46:41de police
00:46:42pour que
00:46:43pour que ces deux
00:46:44parce que finalement
00:46:45la justice
00:46:46c'est à la fois
00:46:47la police et la justice
00:46:48l'application
00:46:49et puis l'application
00:46:50des peines
00:46:51les peines
00:46:52et l'application des peines
00:46:53est-ce qu'on ne peut pas
00:46:54imaginer depuis le temps
00:46:55un dialogue
00:46:56entre les différents syndicats
00:46:57de manière à ce qu'on puisse
00:46:58s'accorder
00:46:59puisque manifestement
00:47:00vous ne vous entendez plus
00:47:01il y a un
00:47:02un désaccord
00:47:03un divorce
00:47:04une rupture
00:47:05une
00:47:06or il faut
00:47:07au bout d'un moment
00:47:08il faut quand même
00:47:09discuter
00:47:10de manière à ce que
00:47:11cette rupture
00:47:12ne soit plus
00:47:13ne soit plus pérenne
00:47:14là on voit bien que
00:47:15vous travaillez
00:47:16dans un sens
00:47:17je dis bien souvent
00:47:18pas dans tous les cas
00:47:19mais la justice
00:47:20ça détricote derrière
00:47:21donc il faut maintenant
00:47:22que vous puissiez
00:47:23vous parler
00:47:24et c'est peut-être
00:47:25le rôle de l'exécutif
00:47:26de faire en sorte
00:47:27de prendre en compte
00:47:28ce phénomène
00:47:29et puis de vous faire
00:47:30dialoguer les uns
00:47:31avec les autres
00:47:32sinon la situation
00:47:33ne peut en rien
00:47:34s'arranger
00:47:35je vous laisse répondre
00:47:36comme c'est vous
00:47:37qui a été interpellé
00:47:38Julien Chénardon
00:47:39encore faut-il savoir
00:47:40à quel syndicat
00:47:41on s'adresse
00:47:42si on s'adresse
00:47:43au syndicat de la magistrature
00:47:44qui est un syndicat
00:47:45qui nous maîtrise profondément
00:47:46et qui est plus proche
00:47:47de Mélenchon
00:47:48et des LFI
00:47:49que de la nôtre
00:47:50ça va être très compliqué
00:47:51de trouver un terrain d'accord
00:47:52avec des gens
00:47:53qui sont plus
00:47:54sur une idéologie
00:47:55de laisser
00:47:56ce genre de décision
00:47:57se faire
00:47:58alors que nous
00:47:59on n'est plus
00:48:00sur des peines planchées
00:48:01on n'est plus sur
00:48:02une automatisation
00:48:03des peines
00:48:04surtout lorsqu'on s'attaque
00:48:05à des policiers
00:48:06donc là ça va être
00:48:07très compliqué peut-être
00:48:08qu'avec d'autres syndicats
00:48:09ce serait possible
00:48:10mais comme ça a été dit
00:48:11je pense que c'est aussi
00:48:12à l'exécutif
00:48:13de jouer ce rôle là
00:48:14pour les peines planchées
00:48:15par exemple
00:48:16vraiment ça peut être
00:48:17une décision
00:48:18ça peut fonctionner
00:48:19avec l'exécutif
00:48:20parce que sans l'exécutif
00:48:21c'est pas les syndicats
00:48:22qui vont eux décider
00:48:23tout d'un coup de dire
00:48:24bah tiens on va faire
00:48:25une justice
00:48:26beaucoup plus autoritaire
00:48:27beaucoup plus impitoyable
00:48:28comme je dis souvent
00:48:29parce que je pense
00:48:30qu'on doit être impitoyable
00:48:31avec les agresseurs
00:48:32de policiers
00:48:33et aujourd'hui
00:48:34et bah j'ai pas le sentiment
00:48:35qu'on en prenne le chemin
00:48:36voilà quand je vois
00:48:37ces décisions là
00:48:38qui sont des décisions
00:48:39qui ne sont pas rares
00:48:40qui sont assez fréquentes
00:48:41contrairement à ce que
00:48:42peuvent dire
00:48:43parfois certains
00:48:44syndicats
00:48:45et bah ce sont des décisions
00:48:46qui sont fréquentes
00:48:47et qui nous heurtent
00:48:48parce que ça remet en cause
00:48:49tout notre travail
00:48:50Un dernier mot Xavier Roffer
00:48:51sur ce sujet
00:48:52Oui mais pardonnez-moi
00:48:53mais c'est pas comme ça
00:48:54que ça se passe en France
00:48:55Ah mais je sais bien
00:48:56En France
00:48:57tout procède du sommet
00:48:58c'est à dire que
00:48:59si la décision n'est pas prise
00:49:00je caricature à peine
00:49:01au niveau présidentiel
00:49:02qui met trois ministres
00:49:03dans son bureau
00:49:04en disant
00:49:05vous allez me faire le plaisir d'eux
00:49:06ça n'arrivera jamais
00:49:07ça fait 30 ans
00:49:08que les syndicats modérés
00:49:09de magistrats
00:49:10et de policiers se parlent
00:49:11résultat zéro
00:49:12parce que ça n'est pas
00:49:13comme ça que ça se passe
00:49:14La décision se prend au sommet
00:49:16Oui mais j'ai bien dit
00:49:17qu'il faut que l'exécutif
00:49:18les aide
00:49:19Merci beaucoup
00:49:20parce qu'on va changer de sujet
00:49:21Merci Sandra Buisson
00:49:22de nous avoir accompagné
00:49:23sur ces affaires
00:49:24pour toutes vos précisions
00:49:25On va parler maintenant
00:49:26du système de santé
00:49:27parce que comme tous les étés
00:49:28dans les hôpitaux
00:49:29et bien les urgences
00:49:30sont sous tension
00:49:31A Nantes notamment
00:49:32le syndicat Force ouvrière
00:49:33évoque la mort
00:49:34de quatre patients
00:49:35en trois semaines
00:49:36La direction elle
00:49:37ne confirme qu'un décès
00:49:38mais en tout cas évidemment
00:49:39cette situation
00:49:40met mal à l'aise
00:49:41toute la communauté soignante
00:49:42de Michel Chaillot
00:49:43Milieu d'après-midi
00:49:44en plein mois d'août
00:49:45c'est un défilé
00:49:46incessant d'ambulances
00:49:47sur la rampe d'accès
00:49:48qui mène aux urgences
00:49:49du CHU de Nantes
00:49:50Même si les choses
00:49:51se sont un peu calmées
00:49:52depuis quelques jours
00:49:53la situation a incité
00:49:54le syndicat Force ouvrière
00:49:55à tirer la sonnette d'alarme
00:49:56On a été alerté
00:49:57par nos collègues
00:49:58la semaine dernière
00:49:59sur quatre patients
00:50:00qui seraient décédés
00:50:01aux urgences
00:50:02faute de place
00:50:03en hospitalisation
00:50:04et qui ont dû
00:50:05rester à l'hôpital
00:50:06et qui ont dû
00:50:07rester à l'hôpital
00:50:08et qui ont dû
00:50:09rester à l'hôpital
00:50:10et qui ont dû
00:50:11rester en fil d'attente
00:50:12de longues heures
00:50:13On a eu jusqu'à 70 heures
00:50:14pour plusieurs patients
00:50:15en fil d'attente
00:50:16Quatre décès
00:50:17en trois semaines
00:50:18selon Force ouvrière
00:50:19La direction du CHU
00:50:20n'en confirme qu'un seul
00:50:21Dans un communiqué
00:50:22elle donne une explication
00:50:23sur cet embouteillage
00:50:24estival aux urgences
00:50:25Comme chaque année
00:50:26des fermetures
00:50:27de lits d'hospitalisation
00:50:28et de places
00:50:29dans le secteur sanitaire
00:50:30et médico-social
00:50:31ont eu lieu
00:50:32sur l'ensemble du territoire
00:50:33afin de permettre
00:50:34la prise des congés annuels
00:50:35des professionnels
00:50:36de la santé
00:50:37et de l'hôpitalité
00:50:38Ces tensions en aval
00:50:39peuvent provoquer
00:50:40certains jours
00:50:41des temps de présence
00:50:42allongés aux urgences
00:50:43De dire qu'on doit
00:50:44fermer les établissements
00:50:45pour donner
00:50:46des congés annuels
00:50:47ça participe
00:50:48du manque
00:50:49d'anticipation
00:50:50des directeurs
00:50:51parce qu'il y a
00:50:52quelques années
00:50:53de cela
00:50:54nous avions
00:50:55des remplacements
00:50:56et les remplacements
00:50:57permettaient
00:50:58de maintenir
00:50:59les lits ouverts
00:51:00et maintenir
00:51:01des établissements
00:51:02ouverts sur le territoire
00:51:03Si cette situation
00:51:04est récurrente
00:51:05aux urgences
00:51:06d'urgence
00:51:07durant l'été
00:51:08le CHU de Nantes
00:51:09l'a déjà rencontré
00:51:10au 1er janvier
00:51:11de cette année
00:51:12On va rejoindre
00:51:13dans un instant
00:51:14le docteur Eric Revu
00:51:15mais d'abord
00:51:16je remercie
00:51:17Julien Chénardy
00:51:18d'avoir été à mes côtés
00:51:19secrétaire Allianz
00:51:20Île-de-France
00:51:21Merci beaucoup
00:51:22d'être venu
00:51:23sur Punchline
00:51:24et pour parler
00:51:25des urgences précisément
00:51:26on rejoint le chef
00:51:27des urgences
00:51:28de l'hôpital
00:51:29Larry Boisier
00:51:30à Paris
00:51:31Docteur Eric Revu
00:51:32merci d'être avec nous
00:51:33vous venez d'entendre
00:51:34ce sujet
00:51:35là on a parlé
00:51:36on pourrait citer
00:51:37un certain nombre
00:51:38et malheureusement
00:51:39un grand nombre
00:51:40de services d'urgence
00:51:41qui sont saturés
00:51:42et pas uniquement l'été
00:51:43Vous avez raison
00:51:44malheureusement
00:51:45le feuilleton
00:51:46qu'on retrouve
00:51:47c'est le feuilleton
00:51:48de l'été
00:51:49cette situation
00:51:50la majorité
00:51:51d'hôpitaux
00:51:52aucun hôpital
00:51:53en France
00:51:54à l'abri
00:51:55de cette situation
00:51:56s'accrue
00:51:57qui est
00:51:58mais c'est vrai
00:51:59que c'est une situation
00:52:00de tension
00:52:01qu'on trouve
00:52:02quasiment toute l'année
00:52:03en hiver
00:52:04et à chaque fois
00:52:05on a
00:52:06tension
00:52:07notamment sur les lits
00:52:08sur le manque d'aval
00:52:09On va tenter
00:52:10de vous rappeler
00:52:11parce que la liaison
00:52:12est un peu mauvaise
00:52:13on entend mal
00:52:14vos propos
00:52:15mais Vincent Roy
00:52:16c'est vrai que
00:52:17ce qui se passe aujourd'hui
00:52:18aux urgences
00:52:19n'est pas un problème
00:52:20lié entre guillemets
00:52:21qu'aux urgences
00:52:22c'est aussi parce que
00:52:23la médecine de ville
00:52:24est défaillante
00:52:25parce qu'on a plus
00:52:26de permanence de soins
00:52:27que tout se reporte
00:52:28forcément et malheureusement
00:52:29sur les urgences
00:52:30Vous avez un lien
00:52:31extrêmement évident
00:52:32entre
00:52:33la médecine de ville
00:52:34effectivement
00:52:35qui dans un certain
00:52:36nombre de cas
00:52:37fait défaut
00:52:38il est fini
00:52:39le temps
00:52:40où au milieu de la nuit
00:52:42vous téléphoniez
00:52:43à votre médecin
00:52:44parce que
00:52:45votre enfant était malade
00:52:46ou parce qu'il était tombé
00:52:47dans l'escalier
00:52:48etc.
00:52:49et le médecin se déplace
00:52:50c'est terminé ça
00:52:51évidemment
00:52:52dès que vous avez
00:52:53un problème
00:52:54dans la nuit
00:52:55lorsque le soir tombe
00:52:56un problème grave
00:52:57tout le monde
00:52:58court aux urgences
00:52:59Vous ajoutez à ça
00:53:00une inégalité territoriale
00:53:01qui est absolument
00:53:02fondamentale
00:53:03attendez
00:53:04on est quand même
00:53:05dans un pays
00:53:06où on paye
00:53:07beaucoup d'impôts
00:53:08on peut imaginer
00:53:09qu'on ait des services
00:53:10publics qui fonctionnent
00:53:11je sais que tout cela
00:53:12est chimère
00:53:13mais enfin
00:53:14c'est quand même pas le cas
00:53:15vous imaginez aussi
00:53:16que vous avez des personnes
00:53:17en grande difficulté
00:53:18je pense à nos aînés
00:53:19qui peinent
00:53:20également
00:53:21à trouver
00:53:22et notamment
00:53:23dans les petites villes
00:53:24en province
00:53:25qui peinent à trouver
00:53:26un médecin généraliste
00:53:27pourquoi ?
00:53:28parce que quand leur médecin
00:53:29prend sa retraite
00:53:30et bien la plupart du temps
00:53:31il n'est pas remplacé
00:53:32et donc
00:53:33dès qu'ils ont un problème
00:53:34ils s'adressent aux urgences
00:53:35vous avez tout cela
00:53:36la médecine de ville
00:53:37n'est plus ce qu'elle était
00:53:38pour des raisons
00:53:39x ou y
00:53:40mais faudrait peut-être
00:53:41quand même
00:53:42veiller à la réarmer
00:53:43d'une certaine façon
00:53:44on n'a maintenant
00:53:45que des médecins
00:53:46qui travaillent
00:53:47du matin 9h
00:53:48au soir 17h
00:53:49et puis après
00:53:50c'est fini
00:53:51alors on me dit
00:53:52que c'est un métier
00:53:53moi je dis ça
00:53:54avec évidemment
00:53:55beaucoup d'ironie
00:53:56et un petit peu de colère aussi
00:53:57on me dit
00:53:58qu'être médecin
00:53:59c'est une vocation
00:54:00alors moi je veux bien
00:54:01j'avoue que parfois
00:54:02peut-être
00:54:03je ne connais pas bien
00:54:04la définition du mot vocation
00:54:05mais ça m'interroge
00:54:06en tous les cas
00:54:07On va tenter
00:54:08de rejoindre
00:54:09justement de nouveau
00:54:10Eric Revu
00:54:11parce qu'on vous entendait
00:54:12pas très bien
00:54:13tout à l'heure
00:54:14effectivement le problème
00:54:15c'est qu'aujourd'hui
00:54:16comme on le disait
00:54:17avec Vincent Roy
00:54:18se déverse sur les urgences
00:54:19et bien tout le système de soins
00:54:20qu'on ne traite pas
00:54:21le manque de médecins
00:54:22le manque de permanence de soins
00:54:23qui font que tout le monde
00:54:24finalement
00:54:25va aux urgences
00:54:26pour de bonnes
00:54:27ou parfois aussi
00:54:28pour de mauvaises raisons
00:54:29Vous avez raison
00:54:31Oui on a vraiment l'impression
00:54:32que notre système de santé
00:54:33a des difficultés
00:54:34et malheureusement
00:54:35ces tensions
00:54:36se répercutent
00:54:37de manière obligatoire
00:54:38sur les urgences
00:54:39les urgences
00:54:40c'est vraiment le reflet
00:54:41de notre système de santé
00:54:42la défaillance
00:54:43de l'ensemble des systèmes
00:54:44notamment
00:54:45le manque de lits
00:54:46le manque de médecins
00:54:47le manque de ressources
00:54:48et les situations
00:54:49de tension
00:54:50qui mettent à chaque fois
00:54:51l'hôpital en difficulté
00:54:52et malheureusement
00:54:53les urgences
00:54:54ne sont pas le recours
00:54:55obligatoire
00:54:56à tous les bobos
00:54:57de la terre
00:54:58et de la santé
00:54:59notamment
00:55:00et c'est important
00:55:01et les urgentistes
00:55:02et je peux vous dire
00:55:03que pendant les JO
00:55:04ils ont été sollicités
00:55:05au niveau des urgences
00:55:06et des SAMU
00:55:07pour assurer une permanence
00:55:08comme les policiers
00:55:09pour assurer
00:55:10que les JO
00:55:11soient vraiment
00:55:12parfaitement
00:55:13organisées à nos services
00:55:14ça demande énormément
00:55:15de travail
00:55:16ça nous demande
00:55:17beaucoup de ressources
00:55:18et malheureusement
00:55:19on a besoin
00:55:20d'avoir un système
00:55:21qui soit efficient
00:55:22notamment
00:55:23au niveau de l'aval
00:55:24et aussi de l'amour
00:55:25mais principalement de l'aval
00:55:26on a besoin de lits
00:55:27pour pouvoir fonctionner
00:55:29On imagine aussi
00:55:30la frustration
00:55:31de tous ceux
00:55:32qui travaillent
00:55:33dans les services d'urgence
00:55:34qui sont engagés
00:55:35dans le monde médical
00:55:36pour sauver des vies
00:55:37et qui voient
00:55:38qu'ils n'ont plus
00:55:39les moyens humains
00:55:40matériels
00:55:41de s'occuper
00:55:42de tous ces patients
00:55:43qui arrivent aux urgences
00:55:44C'est exactement ça
00:55:45c'est une source
00:55:46de démotivation
00:55:47qu'elle a crue
00:55:48au moment de la période
00:55:49du Covid
00:55:50c'est vrai
00:55:51et maintenant
00:55:52cette tension
00:55:53on le voit
00:55:54dans beaucoup d'hôpitaux
00:55:55pas seulement en France
00:55:56mais aussi dans
00:55:57les communautés
00:55:58effectivement
00:55:59qui démotivent
00:56:00les plus
00:56:01motivés
00:56:02d'un entre nous
00:56:03Merci beaucoup
00:56:04Eric Revus
00:56:05d'avoir été avec nous
00:56:06je rappelle que
00:56:07vous représentez
00:56:08justement
00:56:09tout ce personnel
00:56:10hospitalier
00:56:11et plus particulièrement
00:56:12celui de l'hôpital
00:56:13Larry Boisier
00:56:14On va marquer une pause
00:56:15et on se retrouve
00:56:16avec mes invités
00:56:17pour la deuxième heure
00:56:18de Punchline
00:56:19sur CNews
00:56:20et sur Europe 1
00:56:21à tout de suite
00:56:22Bonsoir à tous
00:56:23bienvenue dans
00:56:24Punchline
00:56:25sur CNews
00:56:26sur Europe 1
00:56:27On a entendu
00:56:28Jean-Luc Mélenchon
00:56:29dire que le nouveau
00:56:30Front Populaire
00:56:31voulait l'application
00:56:32de son programme
00:56:33rien que son programme
00:56:34tout le programme
00:56:35de sa campagne
00:56:36si la coalition
00:56:37devait aller
00:56:38au gouvernement
00:56:39On entend maintenant
00:56:40Lucie Castet dire
00:56:41qu'elle est prête
00:56:42à discuter du SMIC
00:56:43à 1600 euros
00:56:44et du retour
00:56:45de l'ISF
00:56:46Deux visions
00:56:47qui s'affrontent
00:56:48l'une qui prétend
00:56:49en permanence
00:56:50au pouvoir
00:56:51l'autre sans doute
00:56:52qui le veut vraiment
00:56:53Lucie Castet finalement
00:56:54tente de se mettre
00:56:55à désigner
00:56:56celui d'une première ministre
00:56:57sans majorité absolue
00:56:58Elle a compris
00:56:59que si elle voulait
00:57:00du pouvoir
00:57:01il allait falloir
00:57:02que son camp
00:57:03tende la main
00:57:04et s'en montre vraiment capable
00:57:05Ce n'est pas un manque de courage
00:57:06c'est finalement ce qu'attendent
00:57:07les français
00:57:08Mais voilà
00:57:09la gauche s'émeut
00:57:10vocifère
00:57:11quoi, comment
00:57:12pourrait-on faire
00:57:13des compromis ?
00:57:14La gauche n'a pas gagné
00:57:15les élections législatives
00:57:16qu'elle le veuille ou non
00:57:17leur éternel troisième tour
00:57:18qu'il réclame depuis 2022
00:57:19ne les a jamais placés
00:57:20dans une situation
00:57:21de majorité absolue
00:57:22L'art du compromis
00:57:23donc à gauche
00:57:24n'existe plus
00:57:25Une partie de la gauche
00:57:26monte au créneau
00:57:27quand il s'agit
00:57:28d'adoucir leur programme
00:57:29On aurait aimé peut-être
00:57:30les entendre un peu plus
00:57:31quand il s'est agi
00:57:32de fermer les yeux
00:57:33sur les propos
00:57:34qui flirtaient
00:57:35avec l'antisémitisme
00:57:36Tout ça pourquoi ?
00:57:37Pour garder un siège confortable
00:57:38et une écharpe tricolore
00:57:39Et on commence avec le journal
00:57:54Deux avions rafalent
00:57:55de l'armée de l'air
00:57:56et de l'espace
00:57:57qui entrent en collision
00:57:58L'accident s'est produit
00:57:59ce mercredi
00:58:00en milieu de journée
00:58:01en Meurthe-et-Moselle
00:58:02Le pilote d'un des deux appareils
00:58:04s'est éjecté avant l'impact
00:58:05Il est sain et sauf
00:58:06mais l'instructeur et l'élève pilote
00:58:08du deuxième avion
00:58:09sont toujours portés disparus
00:58:10Un important dispositif
00:58:12et des opérations de recherche
00:58:13ont immédiatement été déclenchées
00:58:15Au huitième jour de la bataille
00:58:17dans la région frontalière de Kursk
00:58:19l'Ukraine annonce
00:58:20l'ouverture de couloirs humanitaires
00:58:22Sur le front
00:58:23l'armée russe espère
00:58:24avoir repoussé
00:58:25des attaques ukrainiennes
00:58:26Un peu plus tôt
00:58:27Volodymyr Zelensky
00:58:28saluait la progression
00:58:29de ses troupes
00:58:30en train et de kilomètres
00:58:31dans différentes zones
00:58:32Ce mercredi
00:58:33le président ukrainien
00:58:34fait même état
00:58:35de plus de 100 militaires russes
00:58:36capturés
00:58:37Premier signe positif
00:58:39Enfin en Grèce
00:58:40après trois jours de lutte
00:58:41les incendies sont en recul
00:58:43autour d'Athènes
00:58:44mais certains foyers demeurent
00:58:45Environ 530 pompiers
00:58:46restent mobilisés sur le terrain
00:58:48avec 145 véhicules
00:58:49Le pire incendie de forêt
00:58:50de l'année en Grèce
00:58:51a coûté la vie
00:58:52à une sexagénaire
00:58:53et a emporté
00:58:5410 000 hectares
00:58:55sur son passage
00:58:57313ème jour de détention
00:58:59pour les otages
00:59:00détenus par l'organisation
00:59:01terroriste du Hamas
00:59:02dans la bande de Gaza
00:59:03Deux de ces otages
00:59:04sont français
00:59:05Ils se nomment
00:59:06Ofer et Oad
00:59:07Nous pensons évidemment
00:59:08aux otages
00:59:09à toute leur famille
00:59:10et nous demandons
00:59:11une fois de plus
00:59:12leur libération immédiate
00:59:13et sans condition
00:59:14Et pour m'accompagner
00:59:15pendant cette heure
00:59:16je salue l'arrivée
00:59:17de Paul-Antoine
00:59:18Bonjour
00:59:19Bonjour
00:59:20Politologue
00:59:21Amaury Brelé
00:59:22Bonjour
00:59:23Bonjour
00:59:24Journaliste
00:59:25Vincent Roy
00:59:26Journaliste également
00:59:27Bonjour
00:59:28Xavier Ofer
00:59:29Bonjour
00:59:30Vous êtes criminologue
00:59:31Alors je le disais
00:59:32il y a eu en politique
00:59:33ce premier couac
00:59:34autour des compromis
00:59:35sur l'ISF
00:59:36ça n'est pas franchement
00:59:37du goût du reste
00:59:38du Nouveau Front Populaire
00:59:39Les explications
00:59:40sont signées
00:59:41Adrien Spiteri
00:59:42Bonjour
00:59:43Bonjour
00:59:44Lucie Castet
00:59:45rétropédale-t-elle déjà
00:59:46avant même une éventuelle
00:59:47nomination à Matignon ?
00:59:48Oui
00:59:49pour certaines personnalités
00:59:50de gauche
00:59:51comme Nathalie Arthaud
00:59:52porte-parole
00:59:53de lutte ouvrière
00:59:54Même pas à Matignon
00:59:55que les promesses
00:59:56s'envolent déjà
00:59:57Ces critiques
00:59:58interviennent
00:59:59après une prise de parole
01:00:00de la candidate
01:00:01du Nouveau Front Populaire
01:00:02dans les colonies
01:00:03du Parisien
01:00:04Le programme du NFP
01:00:05c'est notre base de travail
01:00:06mais il a été construit
01:00:07pour l'exercice du pouvoir
01:00:08en cas de majorité absolue
01:00:09Sur cette base
01:00:10programmatique
01:00:11on veut aller chercher
01:00:12des accords
01:00:13Sur le SMIC
01:00:14à 1600 euros
01:00:15et la suppression
01:00:16de l'ISF
01:00:17elle assure
01:00:18Cela reste
01:00:19des horizons
01:00:20Un avis
01:00:21loin d'être partagé
01:00:22par Aurélie
01:00:23trouvée députée LFI
01:00:24Pour elle
01:00:25le programme du NFP
01:00:26doit être appliqué
01:00:27dans son intégralité
01:00:28Si nous commençons
01:00:29un gouvernement
01:00:30en disant
01:00:31on va faire
01:00:32on va peut-être
01:00:33pas faire
01:00:34l'abrogation
01:00:35de la réforme des retraites
01:00:36on va peut-être
01:00:37pas faire le SMIC
01:00:38à 1600 euros
01:00:39ça ne marchera pas
01:00:40Nous ne voulons pas
01:00:41trahir les électeurs
01:00:42qui ont voté pour nous
01:00:43Lundi
01:00:44Lucie Castet
01:00:45avait envoyé
01:00:46un courrier
01:00:47aux parlementaires
01:00:48excepté ceux
01:00:49du Rassemblement National
01:00:50Elle expliquait
01:00:51vouloir convaincre
01:00:52au-delà de son propre camp
01:00:53Paul Antoine
01:00:54effectivement
01:00:55on a deux visions
01:00:56qui sont en train
01:00:57de s'affronter
01:00:58d'un côté de se dire
01:00:59nous n'avons pas
01:01:00la majorité absolue
01:01:01on ne pourra pas
01:01:02faire passer de texte
01:01:03on sera renversé
01:01:04mais on ne s'en tient
01:01:05qu'à notre programme
01:01:06ou on a Lucie Castet
01:01:07qui comprend
01:01:08même s'il y a peu de chance
01:01:09qu'elle arrive à Matignon
01:01:10que si ça devait être le cas
01:01:11de toute façon
01:01:12elle devra faire des compromis
01:01:13Déjà j'ai un méa culpa
01:01:14à faire
01:01:15parce que j'avais dit
01:01:16sur votre plateau
01:01:17il y a une semaine et demie
01:01:18qu'elle allait avoir du mal
01:01:19à endosser les habits
01:01:20de femmes politiques
01:01:21elle le fait extrêmement bien
01:01:22Elle était plus discrète
01:01:23jusque là
01:01:24c'est la première fois
01:01:25qu'elle s'émancipe
01:01:26si on peut dire
01:01:27On est bien d'accord
01:01:28et elle s'émancipe
01:01:29c'est très important
01:01:30Clairement la cassure
01:01:31qu'il va y avoir
01:01:32parce qu'il va y en avoir une
01:01:33entre la France Insoumise
01:01:34et le reste du NFP
01:01:35est en train de s'opérer
01:01:36et on ne peut pas donner tort
01:01:37là-dessus aux élus
01:01:38de la France Insoumise
01:01:39ils ont bataillé
01:01:40pour mettre en place
01:01:41un programme
01:01:42ils ont été élus
01:01:43sur ce programme
01:01:44il faut se rappeler
01:01:45quand même
01:01:46que la campagne
01:01:47a été rapide
01:01:48assez violente quand même
01:01:49il y a des militants
01:01:50qui ont des espoirs
01:01:51qui militent pour vous
01:01:52ils ont milité
01:01:53sur ces promesses là
01:01:54et là maintenant
01:01:55ils sont en train
01:01:56de s'opérer
01:01:58que le Premier ministre
01:01:59que la gauche
01:02:00que le NFP veut mettre
01:02:01c'est quelqu'un
01:02:02qui vient du système
01:02:03qui a fait Sciences Po
01:02:04qui a fait l'ENA
01:02:05aux fonctionnaires
01:02:06et qui en plus maintenant
01:02:07vous explique
01:02:08que finalement l'horizon
01:02:09l'horizon ça ne veut rien dire
01:02:10excusez-moi
01:02:11mais ça ne veut rien dire
01:02:12oui ça reste un horizon
01:02:13on n'atteint jamais
01:02:14voilà
01:02:15c'est exactement
01:02:16ce que j'allais dire
01:02:17ce sera le SMIC
01:02:18à 1600 euros
01:02:19la réforme des retraites
01:02:20on verra
01:02:21c'est complètement hallucinant
01:02:22elle est déjà
01:02:23en train de trahir
01:02:24alors qu'elle n'est même pas
01:02:25à l'Elysée
01:02:26et finalement
01:02:27celui qui est le grand gagnant
01:02:28de tout ça
01:02:29c'est Emmanuel Macron
01:02:30il est en train d'attendre
01:02:31il voit que c'est en train
01:02:32de se détruire à gauche
01:02:33et il pourra tranquillement
01:02:34arriver sur un champ de ruines
01:02:35en disant
01:02:36écoutez moi
01:02:37je vais ratisser large
01:02:38avec la droite
01:02:39qui veut parler avec moi
01:02:40la gauche
01:02:41qui veut parler avec moi
01:02:42et ensemble
01:02:43on trouvera
01:02:44un gouvernement d'union
01:02:45c'est la stratégie
01:02:46c'est la stratégie
01:02:47de l'hypercentre
01:02:48pour Emmanuel Macron
01:02:49il redevient
01:02:50le maître des horloges
01:02:51de manière
01:02:52pleine
01:02:53et entière
01:02:54il
01:02:56il
01:02:57Madame Castex
01:02:58pour lui
01:02:59n'est pas un souci
01:03:00d'abord
01:03:01il peut très bien
01:03:02il pourrait très bien
01:03:03être très habile
01:03:04l'apprendre
01:03:05en lui disant
01:03:06écoutez Madame
01:03:07venez
01:03:08vous êtes
01:03:09Première Ministre
01:03:10maintenant
01:03:11malgré tout
01:03:12vous allez demander
01:03:13la confiance
01:03:14de votre gouvernement
01:03:15et puis là
01:03:16on verrait bien
01:03:17que de toute façon
01:03:18elle ne l'aurait pas
01:03:19ça permettrait
01:03:20à Emmanuel Macron
01:03:21de voir si le parti socialiste
01:03:22s'abstient
01:03:23ou ne s'abstient pas
01:03:24pour en revenir
01:03:25aux propos
01:03:26de Madame Castex
01:03:27dans le parisien
01:03:28elle dit
01:03:29on veut aller chercher
01:03:30des accords
01:03:31enfin parfait
01:03:32mais avec qui ?
01:03:33avec qui ?
01:03:34le NFP
01:03:35n'est qu'une majorité relative
01:03:36Monsieur Emmanuel Macron
01:03:37en revanche
01:03:38en élargissant
01:03:39avec son hypercentre
01:03:40en élargissant
01:03:41le centre
01:03:42peut trouver
01:03:43des majorités
01:03:44de circonstance
01:03:45c'est à dire
01:03:46texte à texte
01:03:47voilà
01:03:48et par conséquent
01:03:49il redevient
01:03:50totalement
01:03:51le maître du jeu
01:03:52on est bien obligé
01:03:53d'avoir une stratégie
01:03:54et plutôt payante
01:03:55excusez-moi
01:03:56c'est ce que je ne comprends pas
01:03:57c'est qu'Emmanuel Macron
01:03:58a dit plusieurs fois
01:03:59là pour le coup
01:04:00il a été honnête
01:04:01il a dit qu'il ne prendrait pas
01:04:02Lucie Castex
01:04:03comme première ministre
01:04:04donc elle
01:04:05elle devrait plutôt
01:04:06jouer la carte de la gauche
01:04:07et du coup
01:04:08se gauchiser un peu
01:04:09si je puis dire
01:04:10plutôt qu'essayer
01:04:11de draguer
01:04:12une partie des centristes
01:04:13qui de toute façon
01:04:14ne viendront pas
01:04:15travailler avec elle
01:04:16donc là elle perd
01:04:17elle sur tous les tableaux
01:04:18et le tableau
01:04:19que la gauche renvoie
01:04:20n'est pas très bon
01:04:21il aura fallu
01:04:22après 5, 6, 7 tours
01:04:23parce que c'est le 7ème tour
01:04:24ou le 8ème tour
01:04:25qu'ils font
01:04:26ils ont crié victoire
01:04:27moi je me suis perdu
01:04:28dans les comptes
01:04:29j'étais en train de compter
01:04:30mais parlez, parlez
01:04:31je vous compte en attendant
01:04:32mais globalement
01:04:33c'est leur 8ème tour
01:04:34ils ont crié victoire
01:04:35c'est le 7ème
01:04:36c'est le 7ème voilà
01:04:37ils ont crié victoire
01:04:38ils sont incapables
01:04:39de trouver un premier ministre
01:04:40il leur faut 3 semaines
01:04:41pour se mettre d'accord
01:04:42et maintenant
01:04:43leur premier ministre
01:04:44est en train de leur péter
01:04:45dans les mains
01:04:46c'est pas un très beau
01:04:47spectacle qu'ils offrent
01:04:48à leurs militants à gauche
01:04:49bon de toute façon
01:04:50les 1600 euros
01:04:51sont inapplicables
01:04:52sont inapplicables
01:04:53donc il faut être aussi honnête
01:04:54il y a quand même
01:04:55un principe de réalité
01:04:56qui s'applique
01:04:57voilà
01:04:58oui mais c'est vrai
01:04:59qu'à Maurie Brelet
01:05:00Lucie Castex
01:05:01il y a 2 jours je crois
01:05:02disait
01:05:03Emmanuel Macron
01:05:04compte sur nos dissensions
01:05:05il verra qu'il n'y en a pas
01:05:06alors ça a duré 2 jours
01:05:07puisque là
01:05:08on voit bien
01:05:09qu'il y a des dissensions
01:05:10entre
01:05:11comme le disait
01:05:12Paul Antoine
01:05:13à l'instant
01:05:14on voit qu'elle s'émancipe
01:05:15on a beaucoup dit
01:05:16dans les premières interviews
01:05:17Lucie Castex
01:05:18était trop en retrait
01:05:19qu'elle ne disait pas franchement
01:05:20qu'elle ne pouvait pas
01:05:21naviguer à vue
01:05:22au milieu du programme
01:05:23à ne vouloir vexer personne
01:05:24forcément
01:05:25quand elle est de plus en plus
01:05:26dans les médias etc
01:05:27un jour
01:05:28elle finit par donner
01:05:29son propre avis enfin
01:05:30et on voit que ça ne plaît pas
01:05:31à toute la gauche
01:05:32cet énième épisode
01:05:33Rocambole Est
01:05:34confirme ce que l'on sait tous
01:05:35c'est à dire
01:05:36que le nouveau front populaire
01:05:37est une imposture
01:05:38politique
01:05:39pour ne pas dire
01:05:40une escroquerie politique
01:05:41c'est une alliance
01:05:42de circonstances
01:05:43dont beaucoup
01:05:44des députés ont été élus
01:05:45grâce au front républicain
01:05:46et donc
01:05:47n'ont absolument
01:05:48aucune légitimité
01:05:49c'est une technocrate
01:05:50qui n'a jamais été élue
01:05:51elle n'est pas appréciée
01:05:52même au sein
01:05:53même de son camp
01:05:54on a vu des courants minoritaires
01:05:55au parti socialiste
01:05:56contester le choix
01:05:57oui on voit
01:05:58quand Anne Hidalgo
01:05:59la défend
01:06:00c'est le minimum syndical
01:06:01oui elle a commencé
01:06:02d'ailleurs par la défendre
01:06:03pour finalement
01:06:04après la lâcher
01:06:05soutenant une gauche
01:06:06plus responsable
01:06:07elle disait qu'elle avait
01:06:08une personnalité sympathique
01:06:09ou quelque chose comme ça
01:06:10une personnalité sérieuse
01:06:11et puis je ne suis pas sûr
01:06:12que recevoir le soutien
01:06:13d'Anne Hidalgo
01:06:14soit forcément
01:06:15un avantage
01:06:16non et puis
01:06:17il faut surtout rappeler
01:06:18que le Front Populaire
01:06:19c'est la France insoumise
01:06:20qui pèse
01:06:21qui décide
01:06:22qui décide de la ligne
01:06:23et d'ailleurs ça a été
01:06:24très bien expliqué
01:06:25dès le début
01:06:26par Jean-Luc Mélenchon
01:06:27qui a dit
01:06:28c'est le programme
01:06:29du nouveau Front Populaire
01:06:30et rien que le programme
01:06:31par ailleurs
01:06:32en pratique
01:06:33les positions
01:06:34malgré les gestes
01:06:35de l'ouverture
01:06:36de Lucie Castex
01:06:37les positions
01:06:38idéologiques entre
01:06:39la droite
01:06:40le centre
01:06:41et celle du nouveau Front Populaire
01:06:42sont totalement
01:06:43irréconciliables
01:06:44enfin on a peine
01:06:45à discerner
01:06:46quel projet de loi
01:06:48pourrait convaincre
01:06:49tous ces gens-là
01:06:50à peu près aucun
01:06:51de voter ensemble
01:06:52absolument
01:06:53et ce qui a été
01:06:54très bien dit
01:06:55celui aujourd'hui
01:06:56qui se frotte les mains
01:06:57c'est évidemment
01:06:58Emmanuel Macron
01:06:59à l'Elysée
01:07:00qui voit cette gauche
01:07:01se déchirer
01:07:02et au point même
01:07:03d'imploser
01:07:04en tout cas
01:07:05c'est le scénario
01:07:06qu'il espère
01:07:07en attendant
01:07:08de trouver un candidat
01:07:09autour du bloc central
01:07:10et plutôt de la droite
01:07:11Xavier Roffert
01:07:12ce qu'on voit
01:07:13c'est que chacun
01:07:14des camps politiques
01:07:15appelle au compromis
01:07:16c'est nécessaire
01:07:17évidemment
01:07:18si quelqu'un finit
01:07:19par arriver au pouvoir
01:07:20mais tout le monde
01:07:21vante le compromis
01:07:22mais on a l'impression
01:07:23sans le vouloir
01:07:24vraiment au fond
01:07:25on dit on va faire
01:07:26des compromis
01:07:27mais ce sera que
01:07:28notre programme
01:07:29c'est un petit peu
01:07:30contradictoire
01:07:31alors on n'est pas vraiment
01:07:32dans ma spécialité
01:07:33donc je serai bref
01:07:34j'ai un peu l'impression
01:07:35que c'est la comédie
01:07:36de l'été
01:07:37que tout le monde s'en fout
01:07:38et qu'on attend
01:07:39la prochaine dissolution
01:07:40il va y avoir
01:07:41une autre dissolution
01:07:42tout le monde le sait
01:07:43et en attendant
01:07:44il faut remplir
01:07:45il y a un moment
01:07:46l'article 16
01:07:47peut servir
01:07:48alors évidemment
01:07:49toujours
01:07:50dans le cadre
01:07:51de la loi
01:07:52c'est à dire
01:07:53pendant un temps donné
01:07:54il peut être
01:07:55reconduit
01:07:56mais enfin
01:07:57attendez
01:07:58il y a la perspective
01:07:59tout de même
01:08:00de l'article 16
01:08:01je suis d'accord avec vous
01:08:02moi je ne pense pas
01:08:03que le président
01:08:04soit si embêté que ça
01:08:05encore une fois
01:08:06c'est lui le grand gagnant
01:08:07il a juste
01:08:08une problématique
01:08:09lui finalement
01:08:10ça ne l'empêche pas
01:08:11pour l'instant
01:08:12ni de faire des voyages
01:08:13à l'étranger
01:08:14il a juste
01:08:15un faux pas
01:08:16à ne pas faire
01:08:17et il le sait très bien
01:08:18il connait très bien
01:08:19la vie politique française
01:08:20il ne le fera pas
01:08:21c'est de trouver
01:08:22un premier ministre
01:08:23qui lui fera de l'ombre
01:08:24parce que c'est la fin
01:08:25de son mandat
01:08:26donc il doit trouver
01:08:27et c'est un peu délicat
01:08:28quand même
01:08:29il doit trouver
01:08:30un premier ministre
01:08:31qui est quand même
01:08:32un peu charismatique
01:08:33qui peut parler
01:08:34à la droite
01:08:35et à la gauche
01:08:36mais qui ne va pas se dire
01:08:37je suis premier ministre
01:08:38le patron il part bientôt
01:08:39ça va me donner des ailes
01:08:40donc ça
01:08:41c'est un petit peu délicat
01:08:42mais à part ce nom là
01:08:43c'est un peu brûlé
01:08:44avant qu'on écoute
01:08:45Hervé Morin
01:08:46oui c'est pour ça
01:08:47que la solution
01:08:48d'un gouvernement
01:08:49technique
01:08:50enfin d'un premier ministre
01:08:51qui se chargerait
01:08:52des affaires courantes
01:08:53on pense
01:08:54à des hauts fonctionnaires
01:08:55il y a des noms
01:08:56qui circulent
01:08:57dans la coulisse politique
01:08:58et qui sont des gens
01:08:59souvent très méconnus
01:09:00du grand public
01:09:01et qui ne vont pas
01:09:02forcément chercher
01:09:03l'ultra communication
01:09:04absolument
01:09:05donc peut-être que là
01:09:06c'est la solution
01:09:07en effet de nommer
01:09:08un premier ministre
01:09:09qui ne fera pas de l'ombre
01:09:10au président
01:09:11au moins pour un an
01:09:12Hervé Morin
01:09:13le président
01:09:14de la région Normandie
01:09:15était l'invité ce matin
01:09:16d'Anthony Favalli
01:09:17pour l'interview politique
01:09:18CNews Europe 1
01:09:19écoutez ce que disait
01:09:20Hervé Morin
01:09:21sur le ou la
01:09:22futur prochain
01:09:23prochain
01:09:24premier ministre
01:09:25je regardais
01:09:26la campagne
01:09:27de la candidate
01:09:28de la France Insoumise
01:09:29ça a un côté
01:09:30quasi indécent
01:09:31de quelqu'un
01:09:32qui n'a jamais
01:09:33exercé
01:09:34aucune responsabilité
01:09:35politique
01:09:36et qui est
01:09:37directrice
01:09:38des finances
01:09:39à la ville de Paris
01:09:40qui dit
01:09:41moi je peux être
01:09:42premier ministre
01:09:43de la France
01:09:44vous parlez de
01:09:45Lucie Castaner
01:09:46oui voilà
01:09:47ce que je crois
01:09:48c'est qu'il nous faut
01:09:49quelqu'un qui a
01:09:50suffisamment
01:09:51d'expérience politique
01:09:52qui connaît très bien
01:09:53l'environnement
01:09:54de l'Assemblée nationale
01:09:55et qui est capable
01:09:56en quelque sorte
01:09:57de faire en sorte
01:09:58que la France
01:09:59ne tombe pas
01:10:00dans une crise de régime
01:10:01c'est ça
01:10:02qu'on lui demande
01:10:03ce que je sais
01:10:04c'est qu'on a
01:10:05une année
01:10:06où l'essentiel
01:10:07du travail du gouvernement
01:10:08c'est d'essayer
01:10:09d'améliorer les choses
01:10:10c'est ce qui répond
01:10:11à la question
01:10:12qui nous est posée
01:10:13par les institutions européennes
01:10:14c'est qu'est-ce que vous faites
01:10:15pour réduire
01:10:16votre déficit
01:10:17puisque là
01:10:18nous sommes
01:10:19dans une période
01:10:20où nous sommes
01:10:21sous la menace
01:10:22de sanction
01:10:23de la Commission européenne
01:10:24pour déficit excessif
01:10:25c'est vrai
01:10:26Vincent Roy
01:10:27que dans une Assemblée
01:10:28qui va être
01:10:29si complexe
01:10:30où des compromis
01:10:31devront être allés chercher
01:10:32mais avec
01:10:33beaucoup de stratégie
01:10:34etc
01:10:35on se dit
01:10:36quelqu'un qui n'a jamais
01:10:37été élu
01:10:38qui était
01:10:39certes
01:10:40intéressé par la politique
01:10:41mais qui n'est pas vraiment
01:10:42dans le serail
01:10:43ça n'est peut-être pas
01:10:44le meilleur moment
01:10:45pour tenter cette expérience
01:10:46Vous avez
01:10:47une interview
01:10:48qui est
01:10:49très intéressante
01:10:50dans le Figaro d'aujourd'hui
01:10:51entre
01:10:52Alain Minc
01:10:53interviewé par
01:10:54Alexandre Devecchio
01:10:55et Alain Minc
01:10:56dit
01:10:57il faut
01:10:58en quelque sorte
01:10:59il va plus loin
01:11:00que ce que je vous disais
01:11:01tout à l'heure
01:11:02il dit
01:11:03le but ça serait
01:11:04d'annuler
01:11:05Madame Castey
01:11:06et pour l'annuler
01:11:07il faut
01:11:08la nommer
01:11:09Première Ministre
01:11:10et lui demander
01:11:11d'aller
01:11:12demander
01:11:13à l'Assemblée
01:11:14la
01:11:15confiance
01:11:16de son gouvernement
01:11:17Mais au moins
01:11:18tourner vraiment cette page
01:11:19Oui parce que ça permet
01:11:20de voir
01:11:21les dissensions
01:11:22notamment
01:11:23du Parti Socialiste
01:11:24et par conséquent
01:11:25de récupérer
01:11:26cette petite manne
01:11:27mais
01:11:28on ne récupère
01:11:29que des petites mannes
01:11:30qui est utile dans ces cas-là
01:11:31et de récupérer
01:11:32quelques
01:11:33pour ouvrir
01:11:34une majorité
01:11:35à la droite
01:11:36du centre
01:11:37mais ça ferait
01:11:38avec
01:11:39des socialistes
01:11:40le centre
01:11:41et
01:11:42la
01:11:43droite
01:11:44canal historique
01:11:45si l'on veut
01:11:46ça fait
01:11:47un hyper centre
01:11:48et cet hyper centre-là
01:11:49fait
01:11:50une majorité de circonstances
01:11:51qui permet de gouverner
01:11:52c'est le seul moyen
01:11:53il faut
01:11:54au bout d'un moment
01:11:55annuler
01:11:56Madame Castey
01:11:57et par conséquent
01:11:58retrouver
01:11:59quelques voix socialistes
01:12:00dans ce que
01:12:01d'une expression que je déteste
01:12:02Emmanuel Macron
01:12:03appelle l'arc républicain
01:12:04je déteste cette expression
01:12:05parce que
01:12:06l'arc républicain
01:12:07on met des gens
01:12:08puis après on les enlève
01:12:09selon que
01:12:10l'arc républicain vous convient
01:12:11ou non
01:12:12si bien
01:12:13que l'arc républicain
01:12:14dont nous parlons
01:12:15devient aussi un arc républicain
01:12:16de circonstances
01:12:17donc tout est de circonstances
01:12:18aujourd'hui
01:12:19puisqu'il n'y a aucune
01:12:20majorité
01:12:21viable
01:12:22sans
01:12:23cela
01:12:24moi je crois
01:12:25que la perspective
01:12:26de l'article 16
01:12:27n'est pas non plus
01:12:28à rayer
01:12:29d'un revers de main
01:12:30d'autant que monsieur Macron
01:12:31est un individu
01:12:32particulièrement imprévisible
01:12:33évidemment on va marquer
01:12:34une pause
01:12:35on se retrouve
01:12:36sur CNews
01:12:37et sur Europe 1
01:12:38on continuera à parler
01:12:39de politique
01:12:40et puis on reviendra bien sûr
01:12:41sur cette histoire
01:12:42invraisemblable
01:12:43ce détenu
01:12:44braqueur
01:12:45multirécidiviste
01:12:46qui normalement sera libéré
01:12:47en 2044
01:12:48et qui veut
01:12:49et qui aura
01:12:50une permission de sortie
01:12:51pour passer son permis
01:12:52sans escorte
01:12:53on vous parle de tout ça
01:12:54après la pause
01:12:55restez avec nous
01:12:56De retour dans Punchline
01:12:59sur Europe 1
01:13:00et sur CNews
01:13:01toujours avec
01:13:02Amaury Brelet
01:13:03Vincent Roy
01:13:04et Paul Antoine
01:13:05on va finir de discuter
01:13:06un petit peu
01:13:07de la politique
01:13:08puisqu'on est allé
01:13:09interroger
01:13:10justement
01:13:11les français
01:13:12qui, quel premier
01:13:13ou première ministre
01:13:14écouter leurs réponses
01:13:15On verra ça à la rentrée
01:13:18avec les choses de la rentrée
01:13:19j'ai envie de dire
01:13:20je pense pas qu'il y ait péril
01:13:21dans la demeure
01:13:22pour le moment
01:13:23et voilà
01:13:24J'ai l'impression
01:13:25qu'il gagne du temps
01:13:26quand même
01:13:27j'ai l'impression
01:13:28qu'il gagne du temps
01:13:29et je trouve ça quand même
01:13:30un peu aberrant
01:13:31qu'on prenne pas en compte
01:13:32le résultat du vote
01:13:33et qu'il y ait
01:13:34une tentative d'esquive
01:13:35Je comprends
01:13:36qu'il faille
01:13:37un petit peu de temps
01:13:38c'est une manière
01:13:39de différer
01:13:40et en même temps
01:13:41il va falloir un jour
01:13:42affronter le sujet
01:13:43Déjà je trouve
01:13:44que c'est pas mal
01:13:45d'utiliser
01:13:46les excuses de Trèves
01:13:47Olympique
01:13:48c'est pour se faire
01:13:49redonner
01:13:50une bonne image
01:13:51dans le public
01:13:52international
01:13:53mais au contraire
01:13:54ça lui donne
01:13:55une bonne image
01:13:56d'un président
01:13:57qui ne maîtrise pas
01:13:58son gouvernement
01:13:59qui ne maîtrise pas
01:14:00son peuple
01:14:01qui ne maîtrise pas
01:14:02ses échéances
01:14:03et qui gagne du temps
01:14:04Je trouve que c'est pas normal
01:14:05et c'est impitoyable
01:14:06Alors Vincent Roux
01:14:07on entend bien
01:14:08qu'il y a un peu
01:14:09deux écoles
01:14:10ceux qui disent
01:14:11il n'y a pas péril
01:14:12on la demeure
01:14:13parce qu'évidemment
01:14:14je ne pense pas
01:14:15que les français et françaises
01:14:16se réveillent chaque matin
01:14:17en se demandant
01:14:18s'ils auront
01:14:19un nouveau gouvernement
01:14:20mais il y a quand même
01:14:21un budget à présenter
01:14:22il y a quand même
01:14:23une rentrée scolaire
01:14:24qui va avoir lieu
01:14:25donc à un moment donné
01:14:26on se dit
01:14:27si le gouvernement
01:14:28doit changer
01:14:29avant ces échéances
01:14:30il faudrait quand même
01:14:31attendez
01:14:32un budget
01:14:33traditionnellement
01:14:34ça se prépare
01:14:35au mois de juillet
01:14:36Bon nous sommes
01:14:37si je ne m'abuse
01:14:38le 14 août
01:14:39Très précisément
01:14:40Vous savez qu'il y a
01:14:41ce profil
01:14:42mais ce profil
01:14:43c'est vraiment
01:14:44du court court terme
01:14:45ce profil
01:14:46une rentrée scolaire
01:14:47Il n'y a pas de ministre
01:14:49de l'éducation nationale
01:14:51Pas de...
01:14:52Des missionnaires si
01:14:53mais pas de plein exercice
01:14:55Oui mais des missionnaires si
01:14:56mais or
01:14:57le président de la république
01:14:58qui reste le maître des horloges
01:14:59je l'ai dit tout à l'heure
01:15:00je ne suis pas sûr
01:15:01de ce que j'ai dit
01:15:02a dit
01:15:03après la trêve olympique
01:15:04qui l'a terminée
01:15:05je nommerai
01:15:06alors ce que je n'ai pas
01:15:07bien compris
01:15:08moi s'il s'agissait
01:15:09de la trêve olympique
01:15:10ou de la trêve olympique
01:15:11et paralympique
01:15:12parce qu'auquel cas
01:15:13ça repousserait
01:15:14la nomination
01:15:15d'un gouvernement
01:15:16d'un premier ministre
01:15:17ad multam noctem
01:15:18c'est à dire
01:15:19au 9 septembre
01:15:20mais la rentrée
01:15:21serait déjà faite
01:15:22toujours pas
01:15:23de budget
01:15:24je ne vois pas
01:15:25ou alors
01:15:26tout est prêt
01:15:27pour la loi de finances
01:15:28qu'en sais-je encore
01:15:29mais j'avoue que
01:15:30oui mais tout est prêt
01:15:31pour qui ?
01:15:32pour la loi de finances
01:15:33parce que
01:15:34il peut y avoir
01:15:35plein de candidats potentiels
01:15:36qui ont préparé un budget
01:15:37la question c'est quand même
01:15:38de savoir
01:15:39qui est présenté
01:15:40donc là je ne vois pas bien
01:15:41comment
01:15:42parce qu'il y a
01:15:43tout de même
01:15:44tout de même
01:15:45un caractère d'urgence
01:15:46alors on peut continuer
01:15:47quelques temps
01:15:48avec ce gouvernement
01:15:49de ministre démissionnaire
01:15:50mais c'est un peu
01:15:51c'est un peu bizarre
01:15:52mais enfin écoutez
01:15:53nous avons
01:15:54Jupiter c'est tout
01:15:55et peut-être qu'un jour
01:15:56il décide de tout
01:15:57peut-être qu'un jour
01:15:58il va venir à communiquer
01:15:59avec un ou deux mortels
01:16:00c'est ce qu'on peut imaginer
01:16:01Paul-Antoine
01:16:02effectivement
01:16:03il y a une vraie question
01:16:04de calendrier
01:16:05parce que dans un premier temps
01:16:06le président de la République
01:16:07avait dit
01:16:08je ne nommerai pas
01:16:09de nouveau gouvernement
01:16:10avant au moins
01:16:11la mi-août
01:16:12ça ne veut pas dire
01:16:13qu'il est nommé à la mi-août
01:16:14parce que la question
01:16:15que posait très justement
01:16:16Vincent Roy
01:16:17c'est de comprendre
01:16:18si la période olympique
01:16:19il considère
01:16:20qu'elle n'inclut que
01:16:21les Jeux Olympiques
01:16:22ou également
01:16:23les Jeux Paralympiques
01:16:24parce que se dire
01:16:25on ne peut pas changer
01:16:26Gérald de Darmanin
01:16:28je pense que tous les Français
01:16:29peuvent le comprendre
01:16:30on ne récupère pas
01:16:31un dossier aussi important
01:16:32que cette échéance
01:16:33en deux semaines
01:16:34en revanche
01:16:35changer avant les Jeux Paralympiques
01:16:36veut dire que la sécurité
01:16:37elle était très importante
01:16:38pour les Jeux Olympiques
01:16:39que pour les Jeux Paralympiques
01:16:40si finalement il y a des loupés
01:16:41c'est moins grave
01:16:42le message envoyé
01:16:43serait quand même
01:16:44pour le moins étrange
01:16:45et compliqué à justifier
01:16:46certains ne manqueraient pas
01:16:47de le remarquer
01:16:48mais ce sera ce qui l'arrange
01:16:49s'il est en fait
01:16:50toujours dans le flou
01:16:51donc si la trêve
01:16:52elle est olympique
01:16:53c'est maintenant
01:16:54si elle est paraolympique
01:16:55parce qu'il a besoin
01:16:56de plus de temps
01:16:57elle sera paraolympique
01:16:58et si elle est
01:16:59elle comprend aussi
01:17:00les athlètes sur les Champs-Elysées
01:17:01ça comprend jusqu'au 14 septembre
01:17:02voilà
01:17:03moi je voulais quand même
01:17:04rappeler quelque chose
01:17:05je suis d'accord avec vous
01:17:06le gouvernement démissionnaire
01:17:07c'est un petit peu bizarre
01:17:08c'est aussi un petit peu
01:17:09anti-constitutionnel
01:17:10quand les ministres vont voter
01:17:11alors ça n'aurait rien changé
01:17:12qu'on soit bien d'accord
01:17:13ça n'aurait rien changé au vote
01:17:14mais ça n'empêche
01:17:15que quand ils vont voter
01:17:16en tant que ministre
01:17:17c'est illégal
01:17:18donc on nous bassenne
01:17:19et quand on voit
01:17:20le peu de voix
01:17:21qui ont été envoyés
01:17:22pour une piveille
01:17:23André Chassol
01:17:25en fait
01:17:26leur suppléant
01:17:27aurait voté
01:17:28mais ils n'auraient pas
01:17:29siégé avant un mois
01:17:30les suppléants
01:17:31oui mais en vrai
01:17:32je ne suis pas sûr
01:17:33que ça aurait changé grand chose
01:17:34mais ce que je veux dire
01:17:35c'est qu'on nous bassine
01:17:36constamment
01:17:37et à juste titre
01:17:38avec l'état de droit
01:17:39etc.
01:17:40on nous explique
01:17:41qu'il y a des institutions
01:17:42à respecter etc.
01:17:43pour autant
01:17:44quand ça les arrange
01:17:45ils s'assoient dessus
01:17:46moi il y a une chose
01:17:47que je trouve assez intéressante
01:17:48c'est que personne ne parle
01:17:49du Rassemblement National
01:17:50parce que le Rassemblement National
01:17:51a dit
01:17:52nous on ne sera pas
01:17:54ils sont en train de faire
01:17:55leur audit interne
01:17:56très bien
01:17:57ils doivent se frotter les mains
01:17:58de voir ce qu'il se passe
01:17:59ils se frottent les mains
01:18:00mais en revanche
01:18:01le Rassemblement National
01:18:02a été ravi de voter
01:18:03pour des vice-présidences
01:18:04LFI
01:18:05à l'Assemblée Nationale
01:18:06je ne suis pas
01:18:07dans le secret des dieux
01:18:08mais peut-être que
01:18:09si Madame Castex
01:18:10demandait la confiance
01:18:11de son gouvernement
01:18:12elle aurait les voix
01:18:13du Rassemblement National
01:18:14peut-être que
01:18:15en théorie
01:18:16ils ont dit que non
01:18:17mais les surprises
01:18:18arrivent parfois
01:18:19vous avez raison
01:18:20ils nous ont aussi
01:18:21surpris
01:18:22en élisant
01:18:23deux vice-présidences
01:18:24LFI
01:18:25à l'Assemblée Nationale
01:18:26et eux
01:18:27auraient tout intérêt
01:18:28à ce que Madame Castex
01:18:29soit élue première ministre
01:18:30pour que ça se passe mal
01:18:31six mois après
01:18:32ou peut-être même encore moins
01:18:33qu'il y ait une dissolution
01:18:34dans un an
01:18:35et que ça reparte
01:18:36mon cher Paul-Antoine
01:18:37vous faites preuve
01:18:38d'un cynisme généreux
01:18:39le cynisme généreux
01:18:40en politique
01:18:41c'est très répandu
01:18:42l'eau sans roi
01:18:43mais ce que vous dites
01:18:44je serais peut-être
01:18:45nommé premier ministre
01:18:46du coup faites attention
01:18:47on a peut-être
01:18:48vous nous donnerez l'information
01:18:49en exclusivité Paul-Antoine
01:18:50ça serait super
01:18:51en exclusivité Paul-Antoine
01:18:52ça serait sympathique
01:18:53je pense que le premier ministre
01:18:54ne sera pas quand il sera nommé
01:18:55premier ministre lui-même
01:18:56on a peut-être trouvé
01:18:57mais ce que dit Paul-Antoine
01:18:58est d'autant plus pertinent
01:18:59que Madame Castex
01:19:00souvenez-vous
01:19:01il y a peu de temps
01:19:02lorsqu'elle vous a parlé
01:19:03de la réforme
01:19:04des retraites
01:19:05le retour
01:19:06là elle avait ses alliés
01:19:07à 60 ans
01:19:08elle a dit
01:19:09alors on lui dit
01:19:10mais comment Madame
01:19:11vous vous rendez bien compte
01:19:12que si vous voulez faire passer
01:19:13le retour
01:19:14des retraites à 60 ans
01:19:15vous aurez besoin
01:19:16du Rassemblement National
01:19:17et elle a répondu
01:19:18ah ben oui peut-être
01:19:19mais là je n'en serais pas responsable
01:19:20parce que c'est toujours
01:19:21le jeu de
01:19:22on n'a pas demandé
01:19:23les voix du Rassemblement National
01:19:24ça passe face à eux
01:19:25mais on n'a pas fait clair
01:19:26donc ce que dit Paul-Antoine
01:19:27est pertinent
01:19:28d'une certaine façon
01:19:29je voudrais qu'on écoute
01:19:30pour prolonger le débat
01:19:31un autre avis
01:19:32celui de Benjamin Lucas
01:19:33qui représente aussi
01:19:34les groupes
01:19:35du Nouveau Front Populaire
01:19:36à l'Assemblée Nationale
01:19:37écoutez ce qu'il dit
01:19:38du Président de la République
01:19:39comment on avance ?
01:19:40on avance avec des principes
01:19:41et le principe
01:19:42dans une démocratie parlementaire
01:19:43c'est que c'est à la force
01:19:44arriver en tête au Parlement
01:19:46de gouverner
01:19:47et ensuite d'essayer
01:19:48texte par texte
01:19:49sujet après sujet
01:19:50compte tenu de ce qu'est
01:19:51la réalité de l'Assemblée Nationale
01:19:52que je ne nie pas
01:19:53de définir une majorité
01:19:54mais ça va au-delà de l'attente
01:19:55me concernant
01:19:56ça commence à devenir
01:19:57une colère extrêmement forte
01:19:58à l'égard du Président
01:19:59de la République
01:20:00qui a organisé sciemment
01:20:01un blocage des institutions
01:20:02pour s'accaparer
01:20:03de tous les pouvoirs
01:20:04parce que pendant
01:20:05sa fameuse trêve olympique
01:20:06il a nommé
01:20:07un commissaire européen
01:20:08il a organisé
01:20:09des dérogations
01:20:10aux droits du travail
01:20:11il prépare actuellement
01:20:12un budget d'austérité
01:20:13et donc il faut sortir de cela
01:20:14je trouve qu'il y a une forme
01:20:15d'allée de Trumpisation
01:20:20vous remplacez le
01:20:21stop the count
01:20:22par le fameux
01:20:23personne n'a gagné
01:20:24d'Emmanuel Macron
01:20:25et vous avez le même déni
01:20:26de la réalité institutionnelle
01:20:27les mêmes recettes
01:20:28et ça me paraît
01:20:29extrêmement grave
01:20:30Maurice Brelet
01:20:31Benjamin Lucas
01:20:32parle de déni de réalité
01:20:33si le Président de la République
01:20:34en souffre
01:20:35on a l'impression
01:20:36que Benjamin Lucas aussi
01:20:37parce que là on se dit
01:20:38quand même
01:20:39de laisser penser
01:20:40c'est une stratégie
01:20:41de communication
01:20:42de laisser penser aux Français
01:20:43qu'Emmanuel Macron
01:20:44a récupéré
01:20:45tous les pleins pouvoirs
01:20:46qu'il a fait plein de choses
01:20:47qui vont changer
01:20:48en deux mois
01:20:49on est quand même
01:20:50très très loin de la réalité
01:20:51on peut déplorer la réalité
01:20:52et le fait qu'il gagne
01:20:53trop de temps
01:20:54en revanche de se dire
01:20:55qu'en attendant
01:20:56il est devenu Donald Trump
01:20:57et qu'il est retranché
01:20:58au phare d'Aubrey-Lançon
01:20:59c'est un peu phare de café
01:21:00oui on est vraiment là
01:21:01dans le délire politique
01:21:02en réalité c'est
01:21:03M. Mélenchon
01:21:04qui est le parfait exemple
01:21:05de la Trumpisation
01:21:06des esprits
01:21:07c'est lui qui depuis des mois
01:21:08ne cesse de multiplier
01:21:09les harangues
01:21:10et les diatribes
01:21:11ultra violentes
01:21:12contre les policiers
01:21:13contre les juifs
01:21:14enfin contre les Français
01:21:15en général
01:21:16c'est aussi lui
01:21:17et tous ses amis
01:21:18du Nouveau Front Populaire
01:21:19qui refusent
01:21:20de reconnaître
01:21:21qu'il n'a pas gagné
01:21:22les élections
01:21:23il ne les a pas gagnées
01:21:24les élections
01:21:25ils vous diront
01:21:26qu'ils les ont gagnées
01:21:27oui ils sont dans le déni
01:21:28et puis surtout
01:21:29c'est lui
01:21:30qui a multiplié
01:21:31rappelez-vous
01:21:32quelques jours avant
01:21:33les élections européennes
01:21:34les déclarations complotistes
01:21:36en affirmant par exemple
01:21:37que des milliers de personnes
01:21:38avaient été radiées
01:21:39des listes électorales
01:21:40dans les quartiers populaires
01:21:41que les professions de foi
01:21:42n'étaient qu'heureusement
01:21:43comme chaque année
01:21:44des personnes se sont rendu compte
01:21:45qu'elles n'étaient pas inscrites
01:21:46qu'on les a radiées
01:21:47mais qu'elles ne se sont jamais inscrites
01:21:48exactement
01:21:49que les professions de foi
01:21:50avaient disparu par miracle
01:21:51elles n'étaient pas arrivées
01:21:52évidemment
01:21:53dans les boîtes aux lettres
01:21:54des concernés
01:21:55évidemment tout cela
01:21:56était faux
01:21:57donc la trompisation
01:21:58des esprits
01:21:59elle existe
01:22:00elle est à gauche
01:22:01Vincent Roir
01:22:02je vous ai entendu
01:22:03bondir sur la fin
01:22:04de la déclaration
01:22:05de Benjamin Lucas
01:22:06sur le côté déni de démocratie
01:22:07trompisation
01:22:08parfois on se dit
01:22:09plus c'est gros
01:22:10plus ça passe
01:22:11mais parfois aussi
01:22:12plus c'est gros
01:22:13plus on voit la ficelle
01:22:14justement
01:22:15parce qu'on sait
01:22:16qu'ils ne gagneront rien
01:22:17mais cette pression-là
01:22:18n'aboutira à rien
01:22:19pour eux
01:22:20mais moi vous savez
01:22:21je suis un naïf
01:22:22j'avais imaginé
01:22:23que l'écologie
01:22:24c'était une sorte de sacerdoce
01:22:25je découvre maintenant
01:22:26que c'est éminemment politique
01:22:27ça m'agouille aussi
01:22:28enfin voyez
01:22:29tout ça
01:22:30je suis assez désespéré
01:22:31quand je vois cette situation
01:22:32ce monsieur exagère beaucoup
01:22:33il exagère autant
01:22:34que
01:22:35dans sa comparaison
01:22:36il exagère autant
01:22:37que Donald Trump lui-même
01:22:38et puis Madame Castex
01:22:39n'a rien à voir avec Kamala Harris
01:22:40et puis monsieur
01:22:41et puis monsieur Macron
01:22:42ne se vante pas
01:22:43de dialoguer avec
01:22:44Kim Jong-un
01:22:45et puis monsieur Macron
01:22:46ne se...
01:22:47non écoutez
01:22:48je ne vois absolument
01:22:49aucune comparaison possible
01:22:50je trouve ça tout à fait
01:22:51tout tranché
01:22:52voilà
01:22:53on va maintenant
01:22:54faire un point sur
01:22:55l'actualité
01:22:56sur Europe 1
01:22:57et sur ces news
01:22:58avec Adrien Fontenot
01:22:59bonsoir Adrien
01:23:00bonsoir Elodie
01:23:01bonsoir à tous
01:23:02nouvelles discussions
01:23:03autour d'une trêve
01:23:04à Gaza
01:23:05les discussions
01:23:06pour parler
01:23:07se tiendront
01:23:08à Doha
01:23:09au Qatar
01:23:10ce jeudi
01:23:11si Benyamin Netanyahou
01:23:12confirme l'envoi
01:23:13de ses chefs du renseignement
01:23:14le Mossad
01:23:15et le Shin Bet
01:23:16la participation du Hamas
01:23:17est toujours incertaine
01:23:18sur le front
01:23:19l'armée israélienne
01:23:20annonce avoir mené
01:23:21plus de 40 frappes aériennes
01:23:22à travers la bande de Gaza
01:23:23sur des infrastructures
01:23:24terroristes
01:23:25Mohamed Abdallah Kounta
01:23:26membre de l'équipe de France
01:23:27d'athlétisme
01:23:28lors des JO 2024
01:23:29a été suspendu
01:23:30ce mercredi
01:23:31par sa fédération
01:23:32le motif
01:23:33des publications
01:23:34sur les réseaux sociaux
01:23:35de propos incitants
01:23:36à la haine
01:23:37les messages ont depuis
01:23:38été effacés par l'athlète
01:23:39avant une nouvelle publication
01:23:40d'excuses
01:23:41trop tard
01:23:43la ministre des sports
01:23:44a qualifié ses messages
01:23:45d'aussi choquants
01:23:46qu'inadmissibles
01:23:47et puis
01:23:48premier match
01:23:49et peut-être
01:23:50un premier trophée
01:23:51ce soir
01:23:52pour Kylian Mbappé
01:23:53avec le Real Madrid
01:23:54à l'occasion
01:23:55de la traditionnelle
01:23:56Supercoupe d'Europe
01:23:57le club espagnol
01:23:58dernier vainqueur
01:23:59de la Ligue des Champions
01:24:00est opposé
01:24:01à la Talenta Bergam
01:24:02titrée en Ligue Europa
01:24:03la rencontre
01:24:04est à suivre en direct
01:24:05à 21h
01:24:06sur Canal+,
01:24:07et Canal+, Foot
01:24:08merci beaucoup
01:24:09Adrien Fontenot
01:24:10merci de nous avoir
01:24:11parlé maintenant
01:24:12de cette histoire
01:24:13improbable
01:24:14c'est un braqueur
01:24:15multi-récidiviste
01:24:16libérable pour l'instant
01:24:17en théorie en 2044
01:24:18et qui a obtenu
01:24:19une permission
01:24:20de sortie
01:24:21pourquoi ?
01:24:22pour aller passer
01:24:23son permis de conduire
01:24:24problème
01:24:25c'est un détenu
01:24:26extrêmement surveillé
01:24:27et il pourra sortir
01:24:28au moins à 10 reprises
01:24:29cette fois
01:24:30sans aucun cadre
01:24:31autour de lui
01:24:32sans aucune escorte
01:24:33regardez
01:24:34écoutez les explications
01:24:35et les réactions
01:24:36de Juliette Sadat
01:24:37il est derrière
01:24:38les barreaux
01:24:39depuis 1995
01:24:40Christophe Kidder
01:24:41braqueur multi-récidiviste
01:24:42libérable en 2044
01:24:43a obtenu récemment
01:24:44une permission
01:24:45de sortie
01:24:46pour passer
01:24:47son permis de conduire
01:24:48si Christophe Kidder
01:24:49est classé détenu
01:24:50particulièrement surveillé
01:24:51le tribunal d'application
01:24:52des peines
01:24:53a autorisé
01:24:54ses permissions
01:24:55de sortie
01:24:56pour son permis
01:24:57de conduire
01:24:58en totale autonomie
01:24:59une décision
01:25:00qui inquiète
01:25:01notamment
01:25:02le syndicat
01:25:03UFA
01:25:04pune sa justice
01:25:05au vu du profil
01:25:06du détenu
01:25:07de 53 ans
01:25:08c'est une décision
01:25:09qui aujourd'hui
01:25:10en tout cas
01:25:11pour les personnels pénitentiaires
01:25:12remet en cause
01:25:13finalement
01:25:14leur travail quotidien
01:25:15c'est à dire qu'on nous demande
01:25:16à la fois
01:25:17d'assurer
01:25:18la sécurité
01:25:19des établissements
01:25:20et quelque part
01:25:21la sécurité publique
01:25:22en évitant
01:25:23les évasions
01:25:24de ce type de profil
01:25:25et aujourd'hui
01:25:26on va aller le mettre
01:25:27à l'extérieur
01:25:2810 fois de suite
01:25:29pendant 2 heures
01:25:30Christophe Kidder
01:25:31avait tenté une évasion
01:25:32en 2001
01:25:33de la prison de Fresnes
01:25:34à l'aide d'un hélicoptère
01:25:35avant de réussir
01:25:36à s'évader
01:25:37de la prison
01:25:38en 2009
01:25:39en faisant exploser
01:25:40des portes blindées
01:25:41et en prenant
01:25:42des otages
01:25:43aujourd'hui
01:25:44je pense à ces personnels-là
01:25:45qui ont été pris en otage
01:25:46que ce soit à Fresnes
01:25:47ou à Moulins
01:25:48qui sont pour certains
01:25:49encore et toujours en exercice
01:25:50elle est où la justice
01:25:51quelque part ?
01:25:52Pour l'avocat du détenu
01:25:53cette permission de sortie
01:25:54est le signe
01:25:55d'un parcours carcéral
01:25:56réussi
01:25:57l'octroi d'une permission
01:25:58de sortie
01:25:59c'est la démonstration
01:26:00que Christophe Kidder
01:26:01respecte l'intégralité
01:26:02du cadre
01:26:03auquel il est soumis
01:26:04depuis 30 ans
01:26:05selon elle
01:26:06il s'agirait d'une décision
01:26:07dont les surveillants
01:26:08pénitentiaires
01:26:09devraient se réjouir
01:26:10Xavier Roffert
01:26:11ce que nous explique
01:26:12aussi notre service
01:26:13police-justice
01:26:14c'est que
01:26:15dans le cadre potentiellement
01:26:16d'une demande
01:26:17de remise de peine
01:26:18de pouvoir travailler
01:26:19et se réinsérer
01:26:20il peut demander
01:26:21pourquoi pas
01:26:22à passer le permis
01:26:23ce qui interroge
01:26:24dans ce cas-là
01:26:25c'est que même son avocate
01:26:26semble faire
01:26:27comme si c'était
01:26:28un détenu
01:26:29très tranquille
01:26:30c'est quelqu'un
01:26:31qui a voulu s'évader
01:26:32à plusieurs reprises
01:26:33qui une fois réussi
01:26:34c'est quelqu'un
01:26:35qui a pris en otage
01:26:36dans aucune surveillance
01:26:37quel esprit naïf
01:26:38peut vraiment penser
01:26:39que tout aille bien
01:26:40subitement ?
01:26:41Il faut écarter
01:26:42un peu la focale
01:26:43pour bien comprendre
01:26:44comment les choses
01:26:45se passent
01:26:46premièrement
01:26:47des affaires similaires
01:26:48avec des individus
01:26:49moins spectaculaires
01:26:50peut-être un peu
01:26:51moins dangereux
01:26:52il y en a
01:26:53toutes les semaines
01:26:54toutes les semaines
01:26:55on apprend
01:26:56qu'un jeune homme
01:26:57a été emmené au théâtre
01:26:58et donc n'est pas revenu
01:26:59après ça
01:27:00s'est évadé
01:27:01on en apprend
01:27:02que d'autres vont au cirque
01:27:03et ne reviennent pas
01:27:04ou alors reviennent
01:27:06un jour ils ont envie
01:27:07de rentrer quand même
01:27:08ils reviennent
01:27:09quand leur avocat
01:27:10leur dit
01:27:11arrête tu vas avoir
01:27:12des ennuis
01:27:13d'autres coupent
01:27:14leur bracelet
01:27:15et puis
01:27:16s'en vont dans la nature
01:27:17certains
01:27:18comme monsieur Amra
01:27:19il y a deux mois
01:27:20se font
01:27:21accueillir
01:27:22à l'extérieur
01:27:23par un commando
01:27:24et libérés
01:27:25violemment
01:27:26avec la mort
01:27:27de deux agents
01:27:28pénitentiaires
01:27:29et donc
01:27:30ce sont
01:27:31des phénomènes
01:27:32courants
01:27:33il faut comprendre
01:27:35une chose
01:27:36c'est que les magistrats
01:27:37sont submergés
01:27:38ils ont
01:27:39chacun
01:27:40des dizaines
01:27:41voire des centaines
01:27:42de dossiers
01:27:43et ils ne peuvent pas
01:27:44travailler sereinement
01:27:45la France
01:27:46a une justice
01:27:47étriquée
01:27:48et qui pour l'essentiel
01:27:49ne s'est jamais réformée
01:27:51vraiment
01:27:52vous savez
01:27:53où sont
01:27:54aujourd'hui
01:27:55les cours d'appel
01:27:56en France
01:27:57de la justice
01:27:58elles sont dans les villes
01:27:59où il y avait les marchés
01:28:00au Moyen-Âge
01:28:01c'est le seul
01:28:02corps
01:28:03d'État français
01:28:04qui n'a jamais
01:28:05vu passer
01:28:06la révolution française
01:28:07et qui n'a jamais évolué
01:28:08voilà
01:28:09en termes de nombre
01:28:10en termes d'idéologie
01:28:11donc
01:28:12jamais
01:28:13non
01:28:14les magistrats
01:28:15politisés
01:28:16si vous voulez
01:28:17pour faire aller vite
01:28:18le syndicat de la magistrature
01:28:19c'est peu de monde
01:28:20en réalité
01:28:21ce qui compte
01:28:22c'est ceux
01:28:23qui n'ont pas les moyens
01:28:24de travailler
01:28:25je vous l'ai dit
01:28:26et je le répète
01:28:27le volume
01:28:28par lequel
01:28:29les magistrats
01:28:30connaissent
01:28:31les peines
01:28:32qui sont distribuées
01:28:33c'est-à-dire
01:28:34le volume
01:28:35publié chaque 5 ans
01:28:36sur les peines
01:28:37applicables
01:28:38à tel et tel détenu
01:28:39dans telle et telle circonstance
01:28:40il a doublé
01:28:41de volume
01:28:42en 5 ans
01:28:43les magistrats
01:28:44qui appliquent
01:28:45les lois
01:28:46et les textes
01:28:47de ce volume
01:28:48qui a doublé de volume
01:28:49n'ont pas
01:28:50un greffier
01:28:51en plus
01:28:52ou une greffière
01:28:53ils n'ont pas une photographie
01:28:54il faut s'adapter
01:28:55mais sans rien changer autour
01:28:56rien changer
01:28:57et donc
01:28:58quand le ministre de la justice
01:28:59dit
01:29:00j'ai obtenu 8%
01:29:01c'est le 30%
01:29:02par an
01:29:03pendant 5 ans
01:29:04qu'il faudrait
01:29:05nous avons
01:29:06moins de procureurs
01:29:07par 100 000 habitants
01:29:08que l'Albanie
01:29:09ou la Moldavie
01:29:10aujourd'hui
01:29:11en France
01:29:12il y a plus
01:29:13de procureurs
01:29:14dans une grande métropole
01:29:15allemande
01:29:16qu'il y en a
01:29:17dans toute l'île de France
01:29:18vous vous rendez compte ?
01:29:19alors il est évident
01:29:20qu'à la fin
01:29:21on laisse aller
01:29:22voilà
01:29:23on laisse aller
01:29:24on laisse aller
01:29:25et c'est vrai que
01:29:26Paul-Antoine
01:29:27on a entendu
01:29:28un certain nombre
01:29:29à la fois de représentants
01:29:30mais aussi des syndicalistes
01:29:31policiers
01:29:32et l'un d'entre eux
01:29:33nous disait tout à l'heure
01:29:34pour nous
01:29:35c'est un bras d'honneur
01:29:36parce que effectivement
01:29:37quand on voit
01:29:38ce genre de situation
01:29:39alors on entend
01:29:40ce que disait
01:29:41Xavier Roffer
01:29:42si effectivement
01:29:43la justice est totalement dépassée
01:29:44il y a des dysfonctionnements
01:29:45à un moment donné
01:29:46et on l'a déjà vu
01:29:47mais pour tous ceux
01:29:48qui travaillent au quotidien
01:29:49dans ces prisons
01:29:50pour tous les enquêteurs
01:29:51qui font en sorte
01:29:52de retrouver
01:29:53de faire des dossiers
01:29:54pour que ces personnes-là
01:29:55se retrouvent en prison
01:29:56ils se disent un peu
01:29:57pourquoi je fais tout ça finalement ?
01:29:58je suis assez d'accord
01:29:59avec la justice là-dedans
01:30:00mais ça fait longtemps
01:30:01qu'on entend que la justice
01:30:02est débordée
01:30:03pour moi très clairement
01:30:04le message là il est
01:30:05il va pouvoir s'évader
01:30:06et je vais vous choquer vraiment
01:30:07mais la seule chose
01:30:08qui me réjouit un peu
01:30:09dans cette affaire
01:30:10c'est comment il ne sera pas protégé
01:30:11et il n'y a pas de gens
01:30:12qui vont mourir
01:30:13dans son évasion
01:30:14je suis désolé
01:30:15mais dans l'affaire Amra
01:30:16il y a quand même deux personnes
01:30:17Oui vous avez raison
01:30:18ce qui est horrible
01:30:19c'est de se dire
01:30:20qu'il n'y a pas d'escorte
01:30:21ça veut dire
01:30:22que ça fait des cibles en moins
01:30:23Voilà et c'est horrible
01:30:24de se dire en fait que
01:30:25Mais ce n'est pas normal
01:30:26Je suis complètement d'accord avec vous
01:30:27mais au moins je me dis
01:30:28il n'y aura pas deux innocents
01:30:29comme dans l'affaire Amra
01:30:30qui vont mourir
01:30:31et il va pouvoir partir librement
01:30:34et sans violence
01:30:35c'est atroce d'en arriver là
01:30:36et de se dire ça
01:30:38c'est limite choquant
01:30:39je me choque moi-même
01:30:40mais c'est malheureusement
01:30:41la réalité de la France
01:30:42et on parle beaucoup
01:30:43de l'affaire Amra
01:30:44où il est
01:30:45enfin je veux dire
01:30:46en France
01:30:47c'est filmé
01:30:48vous tuez deux agents
01:30:49de la pénitentiaire
01:30:51les vidéos sont atroces
01:30:53d'une balle dans la tête
01:30:54et voilà
01:30:55et vous disparaissez
01:30:56vous disparaissez
01:30:57et il n'y a aucun problème
01:30:58et on nous explique
01:30:59je suis désolé
01:31:00on nous explique
01:31:01que la France est une démocratie
01:31:02oui on a le droit de vote
01:31:03mais la démocratie
01:31:04c'est aussi
01:31:05qu'il y a une sécurité
01:31:06la sécurité c'est la première
01:31:07des libertés
01:31:08moi je pense évidemment
01:31:09à ces deux jeunes
01:31:10à ces deux gens
01:31:11qui ont été assassinés
01:31:12je pense aussi aux voitures
01:31:13qui étaient derrière
01:31:14donc vous êtes avec votre famille
01:31:15là vous avez le poids lourd
01:31:16on le voit sur vos images
01:31:18ils payent des impôts
01:31:19pour avoir le droit
01:31:20d'être protégés
01:31:21les citoyens français
01:31:22ne sont plus protégés aujourd'hui
01:31:24et là la justice
01:31:25envoie un message
01:31:26et encore une fois
01:31:27je suis tout à fait d'accord
01:31:28avec ce qu'elle dit avant
01:31:29beaucoup de magistrats
01:31:30font un très bon travail
01:31:31ils sont juste débordés
01:31:32oui ils sont débordés
01:31:33c'est un autre sujet
01:31:34ça je suis d'accord
01:31:35maintenant
01:31:36et d'ailleurs je crois
01:31:37je ne suis pas spécialiste
01:31:38de l'affaire
01:31:39mais je crois qu'il y avait
01:31:40des magistrats
01:31:41qui se sont opposés
01:31:42à cette sortie
01:31:43donc encore une fois
01:31:44ce n'est pas
01:31:45tous les magistrats
01:31:46veulent les faire sortir
01:31:47ils ne sont pas tous laxistes
01:31:48maintenant là il y a un message
01:31:49qui est clairement envoyé
01:31:50c'est venez en prison
01:31:51de toute façon
01:31:52vous pourrez passer le permis
01:31:53seul
01:31:54oui vous irez tranquillement
01:31:55à vos heures de conduite
01:31:56et vous aurez la gentillesse
01:31:57de revenir en prison après
01:31:58et même s'il revient
01:31:59disons qu'il revient
01:32:00ça veut dire que
01:32:01en fait pendant ces 10 heures
01:32:0220 heures
01:32:03déjà c'est à dire
01:32:04qu'il faut qu'il ait
01:32:05le permis en 10 fois
01:32:06enfin sur les 10 heures
01:32:07peut-être que ça va
01:32:08prendre plus de temps
01:32:09il va pouvoir
01:32:10continuer son business
01:32:11en fait il va pouvoir
01:32:12préparer son prochain braquage
01:32:13il va pouvoir
01:32:14former les nouvelles recrues
01:32:15faire son nouveau gang
01:32:16c'est hallucinant
01:32:17et je pense aussi
01:32:18qu'il y a
01:32:19d'une certaine manière
01:32:20on achète un peu
01:32:21la paix sociale
01:32:22parce que les prisons
01:32:23sont des poudrières
01:32:24je crois que chaque année
01:32:25l'Europe pointe du doigt
01:32:26la France sur l'état
01:32:27des prisons
01:32:28et je pense que
01:32:29ça permet aussi
01:32:30d'acheter la paix sociale
01:32:31et de calmer un peu
01:32:32ce qui se passe
01:32:33dans les prisons
01:32:34parce qu'on sait
01:32:35que les parties de
01:32:36baby-foot
01:32:37de monsieur Dubon-Moretti
01:32:38qui part
01:32:39ne sont pas suffisantes
01:32:40c'est atroce
01:32:41je ne sais pas
01:32:42on marche sur la tête
01:32:43l'état de la France
01:32:44c'est catastrophique
01:32:45à Maury-Brolé
01:32:46il y a un deux poids
01:32:47deux mesures
01:32:48qui interroge totalement
01:32:49c'est que comme
01:32:50c'est un détenu
01:32:51il a dû
01:32:52lors de tous ses déplacements
01:32:53être encadré
01:32:54par des forces de l'ordre
01:32:55donc quand il allait
01:32:56à un rendez-vous
01:32:57au tribunal
01:32:58il était encadré
01:32:59quand il allait
01:33:00à un rendez-vous
01:33:01à l'hôpital
01:33:02chez le médecin
01:33:03ou que sais-je
01:33:04il était encadré
01:33:05et là subitement
01:33:06on se dit
01:33:07eh bien il va aller
01:33:08à ces séances de conduite
01:33:09vous le disiez
01:33:10il y en a une dizaine
01:33:11qui sont en tout cas
01:33:12programmées pour l'instant
01:33:13là il pourra y aller seul
01:33:14pourquoi ?
01:33:15on découvre en fait
01:33:16qu'il ne serait pas dangereux
01:33:17c'est-à-dire qu'on l'a mis
01:33:18et après toutes ces tentatives
01:33:19d'évasion
01:33:20il va être réveillé
01:33:21mais là on se dit
01:33:22pour le permis
01:33:23il va être calme
01:33:24oui c'est totalement incompréhensible
01:33:25et c'est pour ça
01:33:26que le syndicat
01:33:27UFAP Unsa Justice
01:33:28est monté au créneau
01:33:29et c'est d'ailleurs grâce à lui
01:33:30et à son communiqué
01:33:31qu'on en parle aujourd'hui
01:33:32on a découvert cette affaire
01:33:33tout à fait
01:33:34on en aurait évidemment
01:33:35parlé
01:33:36et c'est d'ailleurs
01:33:37d'autant plus étonnant
01:33:38que les magistrats
01:33:39qui ont pris cette décision
01:33:40savaient
01:33:41quelle était la différence
01:33:42de traitement
01:33:43si en effet
01:33:44ce détenu était conduit
01:33:45soit au palais de justice
01:33:46soit chez son médecin
01:33:47et donc escorté
01:33:48grâce à
01:33:49une sécurité de niveau 4
01:33:50qui est la sécurité maximale
01:33:51maximum
01:33:52et que si
01:33:53évidemment
01:33:54il allait prendre
01:33:55ses cours de conduite
01:33:56comme il va le faire
01:33:57au cours de 10 leçons
01:33:58donc 10 opportunités
01:33:59éventuellement
01:34:00de s'échapper
01:34:01et puis ces 10 leçons
01:34:02plus potentiellement
01:34:03si vous n'avez pas le permis
01:34:04tout de suite
01:34:05plus ça allait passer le permis
01:34:06c'est-à-dire que ça offre
01:34:07encore quelques possibilités
01:34:08de plus
01:34:09absolument
01:34:10donc le syndicat
01:34:11a eu parfaitement raison
01:34:12de dénoncer un bras d'honneur
01:34:13un bras d'honneur
01:34:14contre la profession
01:34:15d'abord
01:34:16de surveillant pénitentiaire
01:34:17qui ont été endeuillés
01:34:18à cause de cette évasion
01:34:19en effet spectaculaire
01:34:20de Mohamed Abra
01:34:21qui continue à courir
01:34:22deux agents tués
01:34:23trois autres blessés
01:34:24dont deux grievement
01:34:25et c'est l'occasion quand même
01:34:26de rappeler l'état
01:34:27on évoquait tout à l'heure
01:34:28les policiers
01:34:29mais l'état de la profession aussi
01:34:30de surveillant pénitentiaire
01:34:31qui subissent depuis des années
01:34:32les conséquences délétères
01:34:33de la surpopulation carcérale
01:34:34la France a été condamnée
01:34:35plusieurs fois
01:34:36par la Cour européenne
01:34:37des droits de l'homme
01:34:38on a des sous-effectifs
01:34:39dans nos prisons
01:34:40avec des taux d'occupation
01:34:41qui dépassent parfois
01:34:42les 200%
01:34:43une violence endémique
01:34:44on a 30% des détenus
01:34:45qui souffrent de troubles psychiatriques
01:34:46qui pour beaucoup
01:34:47n'ont rien à faire en prison
01:34:48et qui agressent
01:34:49évidemment les détenus
01:34:50donc tout ça
01:34:51constitue une véritable
01:34:52poudrière
01:34:53et quand vous voyez
01:34:54que le rapport
01:34:55d'inspection générale
01:34:56de la justice
01:34:57concernant l'évasion
01:34:58de Mohamed Abra
01:34:59finalement ne pointe
01:35:00aucune responsabilité
01:35:01précisément
01:35:02sinon qu'il y a eu
01:35:03une mauvaise communication
01:35:04c'est-à-dire que
01:35:05certaines prisons
01:35:06savaient qu'il avait tenté
01:35:07de s'évader
01:35:08qu'il avait pris des otages
01:35:09à droite à gauche
01:35:10mais le dossier en gros
01:35:11n'a pas suivi en fait le détenu
01:35:12un déficit de connaissances
01:35:13c'est-à-dire que
01:35:14un déficit de coopération
01:35:15ou de communication
01:35:16je crois que c'est le féminisme
01:35:17utilisé
01:35:18ben tout est dit
01:35:19Vincent Roy
01:35:20c'est vrai qu'on entend
01:35:21aussi la colère
01:35:22de ces agents pénitentiaires
01:35:23il y a eu AMRA
01:35:24ça fait des années
01:35:25qu'ils alertent
01:35:26sur la surpopulation carcérale
01:35:27qui fait que
01:35:28les détenus
01:35:29vivent dans des conditions
01:35:30qui sont indignes
01:35:31qui fait forcément
01:35:32que les surveillants pénitentiaires
01:35:33quand ils arrivent
01:35:34seuls dans une cellule
01:35:35où il y a six détenus
01:35:36potentiellement dangereux
01:35:37et ils sont un peu
01:35:38seuls contre tous
01:35:39on a eu l'impression
01:35:40qu'ils étaient
01:35:41écoutés, entendus
01:35:42après le drame
01:35:43d'un Carville
01:35:44finalement
01:35:45avec cette affaire
01:35:46on se dit
01:35:47on les a écoutés
01:35:48mais on ne les a pas entendus
01:35:49d'abord il faut rappeler
01:35:50à chaque fois
01:35:51que la peine privative
01:35:52de liberté
01:35:53ce n'est pas la peine
01:35:54privative de dignité
01:35:55et c'est encore moins
01:35:56la peine privative
01:35:57d'intimité
01:35:58et surtout que
01:35:59cette condition
01:36:00n'aide sûrement pas
01:36:01à une réinsertion derrière
01:36:02voilà
01:36:03une fois posé ce principe
01:36:04il faut quand même
01:36:05être honnête
01:36:06et regarder
01:36:07la situation en face
01:36:08c'est un joyeux bordel
01:36:09alors je veux bien
01:36:10je veux bien
01:36:11je veux bien
01:36:12que
01:36:13lors
01:36:14comme vous le disiez
01:36:15je veux bien que
01:36:16les
01:36:17qu'il y ait très peu
01:36:18de magistrats
01:36:19qu'il y ait de
01:36:20est-ce que
01:36:21pour autant
01:36:22ça justifie
01:36:23qu'on laisse
01:36:24un individu
01:36:25extrêmement
01:36:26dangereux
01:36:27réputé comme tel
01:36:28tant
01:36:29par la police
01:36:30que
01:36:31par
01:36:32la pénitentiaire
01:36:33qu'on
01:36:34le laisse sortir
01:36:35ainsi
01:36:36les mains dans les poches
01:36:37alors qu'on sait
01:36:38qu'il est récidiviste
01:36:39que
01:36:40il a
01:36:41il a
01:36:42il a
01:36:43tenté de commettre un meurtre
01:36:44qu'il a
01:36:45il a pris en otage
01:36:46des gens de la pénitentiaire
01:36:47etc.
01:36:48qu'est-ce qui peut
01:36:49justifier
01:36:50une telle décision
01:36:51alors oui
01:36:52le
01:36:53le manque de magistrats
01:36:54le
01:36:55le
01:36:56le
01:36:57enfin écoutez
01:36:58on a
01:36:59on a du mal à se l'expliquer
01:37:00c'est
01:37:01c'est
01:37:02si vous me permettez
01:37:03je vais vous l'expliquer
01:37:04c'est extrêmement
01:37:05alors je veux bien
01:37:06parce que là j'avoue
01:37:07qu'on est désarmé
01:37:08face à un tel
01:37:10et constamment
01:37:11depuis lors
01:37:12est ainsi
01:37:13fabriqué
01:37:14j'entends des magistrats
01:37:15qui me parlent
01:37:16tout ce qui va
01:37:17dans le sens de
01:37:18on laisse sortir
01:37:19se fait avec la plus
01:37:20extrême simplicité
01:37:21c'est une signature
01:37:22c'est pour ça que je parlais
01:37:23de la jurisprudence
01:37:24tout à l'heure
01:37:25et tout ce qui se fait
01:37:26dans le sens de
01:37:27vous n'y pensez pas
01:37:28celui-là faut le garder
01:37:29vous avez vu
01:37:30c'est un fou furieux
01:37:31il faut
01:37:32un papier
01:37:33après l'autre
01:37:34et justifier
01:37:35et réunir des commissions
01:37:36et encore des paquets
01:37:37donc ça va plus vite de dire
01:37:38voilà
01:37:39c'est à dire que
01:37:40à la fin
01:37:41le magistrat
01:37:42qui a 50 dossiers
01:37:43il est 11h du soir
01:37:45il est là depuis
01:37:46toute la semaine
01:37:47et il est là
01:37:48tous les soirs
01:37:49jusqu'à 10h-11h
01:37:50à la fin il dit
01:37:51ok je signe
01:37:52il est épuisé
01:37:53et totalement
01:37:54totalement
01:37:55il ne voit plus clair
01:37:56c'est ça qu'il explique
01:37:57à la fin
01:37:58le fait d'être tout seul
01:37:59de ne pas avoir de personnel
01:38:00d'avoir des dossiers partout
01:38:01des dossiers
01:38:02qui sont constitués
01:38:04dans une façon
01:38:05quasi médiévale
01:38:07il y a encore
01:38:08deux ans
01:38:09ou trois ans
01:38:10la ministre de la justice
01:38:11madame Belloubet
01:38:12allait voir dans des ressorts
01:38:13de justice
01:38:14des greffiers
01:38:15qui leur montraient
01:38:16des ordinateurs
01:38:17je suis sûr que
01:38:18personne n'a jamais vu ça
01:38:19dans cette pièce
01:38:20ce qu'on voit parfois
01:38:21dans les commissariats aussi
01:38:22non
01:38:23des ordinateurs
01:38:24d'avant la souris
01:38:25c'est à dire
01:38:26vous savez
01:38:27pacman
01:38:28et donc
01:38:29naturellement
01:38:30incapable de fonctionner
01:38:31en réseau
01:38:32incapable
01:38:33encore plus
01:38:34d'échanger des statistiques
01:38:35ce qui ne se fait pas
01:38:36avec les services
01:38:37de police
01:38:38et les services
01:38:39de renseignement
01:38:40et donc
01:38:41c'est une justice médiévale
01:38:42c'est ça qui explique
01:38:43c'est à dire que
01:38:44il n'y a jamais eu
01:38:45depuis
01:38:46Vincent Roy
01:38:47depuis très longtemps
01:38:48il n'y a jamais eu
01:38:49de réforme
01:38:50de fond
01:38:51et de fonctionnement
01:38:52la dernière
01:38:53vous aviez refait
01:38:54tentative
01:38:55de réforme
01:38:56de la justice
01:38:57par un magistrat
01:38:58un haut magistrat
01:38:59qui d'ailleurs
01:39:00n'a pas été suivi
01:39:01remonte à
01:39:021972
01:39:03de même
01:39:04reconnaissons
01:39:05à monsieur Jospin
01:39:06quand monsieur Jospin
01:39:07a décidé
01:39:08dans les années 90
01:39:10que
01:39:11il n'y avait pas de raison
01:39:12que la moitié
01:39:13de la population française
01:39:14ayant changé
01:39:15sur le territoire français
01:39:17il faille
01:39:18des commissariats
01:39:19au même endroit
01:39:20qu'en 1940
01:39:21on s'est rendu compte
01:39:22dans les années
01:39:2391-92
01:39:24que la dernière
01:39:25réforme
01:39:26de l'implantation
01:39:27des commissariats
01:39:28de police en France
01:39:29c'était une loi
01:39:30Pétain-Laval
01:39:31de 1941
01:39:33vous savez
01:39:34que certaines choses
01:39:35en matière de sécurité
01:39:36en France
01:39:37ne changent
01:39:38jamais
01:39:39pourquoi ?
01:39:40parce que
01:39:41personne n'a envie
01:39:42de taper sur la table
01:39:43et personne n'a envie
01:39:44de dire
01:39:45on va le faire
01:39:46et pourquoi
01:39:47personne
01:39:48n'a envie
01:39:49de dire ça ?
01:39:50parce que
01:39:51comme c'est un travail
01:39:52de longue haleine
01:39:53vous
01:39:54monsieur Darmanin
01:39:55vous
01:39:56son prédécesseur
01:39:57ou son successeur
01:39:58n'en récolterez pas
01:39:59les fruits
01:40:00ça ne sera pas fait
01:40:01dans les deux ans
01:40:02qui viennent
01:40:03sur pied de la justice
01:40:04française
01:40:05c'est un travail
01:40:06de cinq ans
01:40:07avec des moyens énormes
01:40:08et donc ça n'est pas fait
01:40:09parce que
01:40:10aucun
01:40:11je ne parle pas
01:40:12de ce qui se passe
01:40:13quand il y a un simulacre
01:40:14de quatrième république
01:40:15comme aujourd'hui
01:40:16où tout le monde
01:40:17exécute les affaires courantes
01:40:18donc tout est à l'arrêt
01:40:19voilà
01:40:20on va pour les quelques minutes
01:40:21qui nous restent
01:40:22changer de sujet
01:40:23et parler de nouveau
01:40:24de ce qui se passe
01:40:25à Grandfort-Philippe
01:40:26dans le nord
01:40:27c'est une commune
01:40:28qui est régulièrement
01:40:29traversée par des passants
01:40:30par des passeurs
01:40:31et des migrants
01:40:32qui sont fourrés
01:40:33hier matin
01:40:34à 8h
01:40:35entre d'un côté
01:40:36des migrants
01:40:37de l'autre
01:40:38des forces de l'ordre
01:40:39et vous allez l'entendre
01:40:40les riverains
01:40:41sont franchement à bout
01:40:42pour moi c'est nouveau
01:40:43ici c'est nouveau
01:40:44sur Calais
01:40:45ça arrivait quand même
01:40:46assez souvent
01:40:47mais ici
01:40:48c'était jamais arrivé
01:40:49il y a un peu d'insécurité
01:40:50pour tout le monde
01:40:51quand même
01:40:52après je ne peux pas dire
01:40:53c'est parce que
01:40:54c'est maintenant
01:40:55qu'ils deviennent
01:40:56un peu plus violents
01:40:57qu'avant
01:40:58comparément
01:40:59ils n'étaient pas
01:41:00aussi agressifs
01:41:02après nous on a
01:41:03des enfants en bas âge
01:41:04donc on commence
01:41:05à s'inquiéter
01:41:06Amaury Brelet
01:41:07effectivement
01:41:08pour ces riverains
01:41:09qui voient parfois
01:41:10des bandes s'affronter
01:41:11parfois
01:41:12ces personnes
01:41:13s'en prendre aussi
01:41:14aux forces de l'ordre
01:41:15on imagine à la fois
01:41:16le ras-le-bol
01:41:17et l'inquiétude
01:41:18parce que
01:41:19cet homme qui dit
01:41:20à la fin
01:41:21j'ai quand même
01:41:22des enfants en bas âge
01:41:23avec un petit jardinet
01:41:24dans un quartier résidentiel
01:41:25vous vous dites
01:41:26vous êtes là
01:41:27au mauvais endroit
01:41:28au mauvais moment
01:41:29vous ne savez pas
01:41:30ce qu'il y a
01:41:31dans ce climat
01:41:32d'insécurité permanent
01:41:33depuis déjà des années
01:41:34pour ne pas dire
01:41:35des décennies
01:41:36c'est l'insécurité
01:41:37personnelle
01:41:38liée à la présence
01:41:39évidemment
01:41:40de ces migrants
01:41:41qui généralement
01:41:42s'attaquent contre eux
01:41:43mais qui aussi
01:41:44s'en prennent
01:41:45aux habitants
01:41:46aux locaux
01:41:47et puis évidemment
01:41:48aux policiers
01:41:49qui font l'interface
01:41:50entre la population
01:41:51et puis les migrants
01:41:52et puis c'est aussi
01:41:53l'activité économique
01:41:54et qui empathie
01:41:55avec des camions
01:41:56qui sont attaqués
01:41:57des entreprises
01:41:58qui ne peuvent pas
01:41:59fonctionner correctement
01:42:00c'est aussi
01:42:01le prix de l'immobilier
01:42:02qui est en chute libre
01:42:03dans certains quartiers
01:42:04de Calais
01:42:05et même dans
01:42:06des villes entières
01:42:07où évidemment
01:42:08plus personne n'a envie
01:42:09de s'installer
01:42:10ni des familles
01:42:11ni même des entreprises
01:42:12donc tout ça
01:42:13est évidemment
01:42:14très inquiétant
01:42:15mais moi je quand même
01:42:16je m'étonne
01:42:17et je me félicite
01:42:18de la résilience
01:42:19de tous ces Calaisiens
01:42:20qui finalement
01:42:21restent très calmes
01:42:22quand on voit
01:42:23les violences
01:42:24qui ont éclaté
01:42:25en Grande-Bretagne
01:42:26contre l'immigration
01:42:27Vous n'êtes pas
01:42:28d'accord avec le fait
01:42:29que le calme
01:42:30un jour peut se transformer
01:42:31le calme apparent
01:42:32dans la colère
01:42:33qu'on a vu au Royaume-Uni ?
01:42:34C'est très clairement
01:42:35le risque
01:42:36on se rappelle peut-être
01:42:37de cet épisode en 2016
01:42:38d'un homme qui à bout
01:42:39avait dégainé son fusil
01:42:40on s'en rappelle encore
01:42:41de ces images
01:42:42qui avaient d'ailleurs
01:42:43été filmées
01:42:44mais on n'a pas connu
01:42:45et fort heureusement
01:42:46de violences
01:42:47vis-à-vis
01:42:48de la population
01:42:49vis-à-vis des migrants
01:42:50et pourtant
01:42:51ils subissent
01:42:52depuis des années
01:42:53cette insécurité
01:42:54et heureusement évidemment
01:42:55si ces gens-là
01:42:56ne sont pas passés à l'acte
01:42:57tous les jours
01:42:58depuis des mois
01:42:59depuis des années
01:43:00On vient d'entendre
01:43:01les riverains
01:43:02je voudrais qu'on entende
01:43:03aussi évidemment le maire
01:43:04puisque lui-même élu
01:43:05assiste à ces échauffourés
01:43:06sur sa commune
01:43:07et doit gérer aussi
01:43:08le désarroi
01:43:09de ses administrés
01:43:10écoutez-le
01:43:11Et on a beaucoup de migrants
01:43:12depuis quelques années
01:43:13puisqu'on est un axe de passage
01:43:14vous voyez là
01:43:15vous avez côté terre
01:43:16côté Flandre
01:43:17qui mène vers le Pas-de-Calais
01:43:18ou à Plage
01:43:19qui est une ville aussi
01:43:20j'allais dire marquée
01:43:21et de l'autre côté
01:43:22vous avez l'extrême-droite
01:43:23qui est une ville
01:43:24qui est une ville
01:43:25qui est une ville
01:43:26et de l'autre côté
01:43:27vous avez la mer
01:43:28le Chenal
01:43:29et là si vous voulez
01:43:30les migrants
01:43:31qui arrivent
01:43:32très régulièrement
01:43:33tous les jours
01:43:34sur le secteur
01:43:35entre Grandfort
01:43:36et Gravelines
01:43:37prennent cette route
01:43:38et longent les champs
01:43:39et il faut imaginer
01:43:40il y a 150 personnes
01:43:41majoritairement des hommes
01:43:42et aussi femmes, enfants
01:43:43et donc ils remontent
01:43:44comme ça
01:43:45tout au long
01:43:46des champs
01:43:47ils passent
01:43:48derrière les habitations
01:43:49et il y a
01:43:50quelques temps
01:43:51ils arrivent
01:43:52dans les champs
01:43:53ils arrivent
01:43:54dans les champs
01:43:55et il y a quelques temps
01:43:56encore
01:43:57les choses se passaient
01:43:58comme ça
01:43:59ainsi
01:44:00c'était quelque chose
01:44:01qui était rentré
01:44:02dans le paysage
01:44:03et depuis
01:44:04quelques semaines
01:44:05quelques mois
01:44:06on va dire
01:44:07il y a une montée
01:44:08de la violence
01:44:09c'est plus une question
01:44:10d'effectifs
01:44:11c'est une question politique
01:44:12il faut à un moment donné
01:44:13que le gouvernement
01:44:14l'Europe
01:44:15prenne ses responsabilités
01:44:16Xavier Roffert
01:44:17en dit beaucoup
01:44:18que pour lutter
01:44:19contre ces passeurs
01:44:20notamment
01:44:21c'est une question de moyens
01:44:22mais c'est aussi
01:44:23une question
01:44:24politique
01:44:25de volonté
01:44:26d'avoir véritablement
01:44:27une action efficace
01:44:28ça n'est pas une question
01:44:29de mettre
01:44:30deux forces de l'ordre
01:44:31derrière chaque passeur
01:44:32c'est la volonté politique
01:44:33qu'on met derrière
01:44:34qui compte
01:44:35Alors on va commencer
01:44:36par faire un diagnostic
01:44:37depuis le début
01:44:38de 2024
01:44:3918 000 migrants
01:44:40sont passés
01:44:41de France
01:44:42en Grande-Bretagne
01:44:4318 000
01:44:44le mois de janvier
01:44:45au début août
01:44:46deuxièmement
01:44:47ceux à quoi on assiste
01:44:48ce sont des guerres de gang
01:44:49d'un côté
01:44:50des Soudanais
01:44:51de l'autre côté
01:44:52des Kurdes
01:44:53les individus en question
01:44:54sont d'anciens miliciens
01:44:55des milices
01:44:56vous savez
01:44:57au Soudan
01:44:58ou des milices du Kurdistan
01:44:59et qui sont donc
01:45:00des individus agressifs
01:45:01dangereux
01:45:02aguerris
01:45:03armés
01:45:04et qui s'affrontent
01:45:05entre eux
01:45:06les voitures
01:45:07abîmées
01:45:08défoncées
01:45:09c'est une tentative
01:45:10d'imposer l'omerta
01:45:11la loi du silence
01:45:12à la population
01:45:13et tout ça
01:45:14parce que
01:45:15les peines
01:45:16qu'il faudrait
01:45:17appliquer
01:45:18à ces trafiquants
01:45:19d'êtres humains
01:45:20le trafic d'êtres humains
01:45:21est sévèrement
01:45:22puni par la justice
01:45:23française
01:45:24quand ils sont attrapés
01:45:25quand ils sont attrapés
01:45:26et quand ils sont
01:45:27conservés
01:45:28oui
01:45:29à la suite de quoi
01:45:30donc je ne sache pas
01:45:31que
01:45:32la justice française
01:45:33sanctionne beaucoup
01:45:34ces gangs
01:45:35et ces genres d'individus
01:45:36en sachant que
01:45:37ceux-là sont d'autant plus
01:45:38motivés à agir
01:45:39que ça leur rapporte
01:45:40des fortunes
01:45:41bien sûr
01:45:42récemment
01:45:43on a trouvé
01:45:44le petit carnet
01:45:45sur lequel un gang
01:45:46de passeurs notait
01:45:47chaque fois qu'ils
01:45:48mettaient un individu
01:45:49c'est 2000 à 3000 euros
01:45:50le passage
01:45:51en trois mois
01:45:52c'était 3 millions d'euros
01:45:53bien entendu
01:45:54en billets
01:45:55donc
01:45:56zéro taxe
01:45:57zéro impôt
01:45:58et tout bénéfice
01:45:59voilà
01:46:00donc c'est ça
01:46:01la réalité
01:46:02et mettre
01:46:03de malheureux policiers
01:46:04pratiquement désarmés
01:46:05en face de bandits
01:46:06qui sont capables
01:46:07de s'entretuer
01:46:08ou de tirer sur la police
01:46:09parce que
01:46:10les bénéfices
01:46:11qu'ils en retirent
01:46:12sont tellement énormes
01:46:13qu'ils n'hésitent pas
01:46:14une minute
01:46:15oui
01:46:16et scandaleux
01:46:17et c'est vrai
01:46:18Paul-Antoine
01:46:19comme on entendait
01:46:20on a de cesse
01:46:21de dire que
01:46:22ce qui se passe à Calais
01:46:23ou en l'occurrence
01:46:24dans une commune
01:46:25qui n'est pas loin
01:46:26c'est scandaleux
01:46:27une fois qu'on a dit ça
01:46:28on n'a pas vraiment
01:46:29fait avancer
01:46:30le dossier
01:46:31la solidarité européenne
01:46:32elle n'existe pas
01:46:33ou alors
01:46:34on doit se répartir
01:46:35les migrants
01:46:36entre nous
01:46:37comme avec le pacte
01:46:38asile et immigration
01:46:39et c'est aussi pour ça
01:46:40que rien ne change
01:46:41alors là la situation
01:46:42est encore un petit peu
01:46:43plus compliquée
01:46:44mais aussi très simple
01:46:45c'est que
01:46:46c'est avec le Royaume-Uni
01:46:47le Royaume-Uni n'est plus
01:46:48dans l'Europe
01:46:49c'est un accord
01:46:50du Touquet
01:46:51c'est au début des années 2000
01:46:52où en fait
01:46:53la frontière britannique
01:46:54de facto
01:46:55elle est chez nous
01:46:56et c'est nous
01:46:57le Royaume-Uni nous paye
01:46:58une compensation financière
01:46:59donc moi je pense que cet accord
01:47:01est un bon accord
01:47:02maintenant il faut taper du point
01:47:03sur la table
01:47:04et dire c'est un accord
01:47:05qui a été signé
01:47:06il y a plus de 20 ans
01:47:07ou à peu près
01:47:08maintenant on a besoin
01:47:09de plus de moyens
01:47:10de plus de moyens policiers
01:47:11notamment britanniques
01:47:12pendant l'égion
01:47:13on a eu des officiers de police
01:47:14qui venaient du monde entier
01:47:15pourquoi les britanniques
01:47:16ne peuvent pas nous envoyer
01:47:17plus d'officiers de police
01:47:18ça c'est le premier point
01:47:19après là où je suis d'accord
01:47:20avec le maire
01:47:21et ce que disait monsieur Roffer
01:47:22ça c'est du court terme
01:47:24si vous voulez
01:47:25maintenant il faut aussi
01:47:26du long terme
01:47:27et le long terme
01:47:28et là j'irai même plus loin que vous
01:47:29très bien il y a un problème
01:47:30avec les gangs de passeurs
01:47:31maintenant il y a aussi
01:47:32ce qui constitue
01:47:33la fin des gangs de passeurs
01:47:34c'est ce qu'on appelle
01:47:35les associations
01:47:36oui
01:47:37les ONG
01:47:38certaines associations
01:47:39ONG
01:47:40qui font venir les passeurs
01:47:41qui sont financées
01:47:42par le gouvernement français
01:47:43par des mairies
01:47:44évidemment de gauche
01:47:45et elles ont toutes
01:47:46complètement
01:47:47tous les droits
01:47:48parce que
01:47:49elles sont humanistes
01:47:50elles sont de gauche
01:47:51donc à partir de ce moment là
01:47:52vous faites ce que vous voulez
01:47:53et le message
01:47:54que l'état français doit envoyer
01:47:55il est très simple
01:47:56vous n'irez pas au Royaume-Uni
01:47:57ça ne sert à rien
01:47:58que vous veniez à Calais
01:47:59vous ne passerez pas au Royaume-Uni
01:48:00et pour finir
01:48:01je terminerai là-dessus
01:48:02je pense que
01:48:03les citoyens là-bas
01:48:04français
01:48:05devraient porter plainte
01:48:06contre le gouvernement
01:48:07pas pour inaction climatique
01:48:08mais pour inaction sécuritaire
01:48:09merci beaucoup
01:48:10à tous les quatre
01:48:11d'avoir été les invités
01:48:12de Punchline
01:48:13Amaury Brelet
01:48:14Vincent Roux
01:48:15Thierry Cabane
01:48:16et Paul Antoine
01:48:17évidemment les programmes
01:48:18continuent sur Europe 1
01:48:19et sur CNews
01:48:20sur Europe 1
01:48:21c'est place à Europe 1 soir
01:48:22avec Mickaël Dorion
01:48:23quant à CNews
01:48:24vous retrouvez Thierry Cabane
01:48:25pour Face à l'Info
01:48:26bonne soirée sur CNews
01:48:27et sur Europe 1