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AmusantTranscription
00:0019h20, Cache sur table sur Arabel.
00:06Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue dans Cache sur table, ce mercredi.
00:11Place aux jeunes ce soir, jeunes de différents mouvements politiques,
00:15pour leur regard sur des questions encore et toujours d'actualité,
00:19alors que l'on cherche encore désespérément un gouvernement fédéral notamment,
00:22ou encore à Scarbeck, où l'on se bat encore et toujours pour le maillot rat.
00:25Avec nous ce soir, Laura Hidalgo, présidente des Jeunes et maires.
00:28Bonsoir. Bonsoir.
00:30Youssef Sbihi, secrétaire politique des Jeunes socialistes, bonsoir.
00:33Bonsoir.
00:33Et Aline Iaz, ancien co-président d'Ecologie et des Jeunes écolos,
00:37représentant les Jeunes Verts Mondiaux, le Global Young Greens.
00:40Bonsoir.
00:41Alors, peut-être avant de commencer notre discussion,
00:44un petit tour de table pour faire de plus amples connaissances
00:47pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas encore, Laura Hidalgo.
00:50Oui, donc Laura Hidalgo, présidente des Jeunes et maires, j'ai 29 ans.
00:56Je suis aussi, ben voilà, consultante en informatique,
01:01et donc très portée dans toutes les nouvelles technologies.
01:05Et donc voilà, prête à débattre avec les personnes qui sont ici.
01:09Youssef Sbihi.
01:10Bonsoir, merci d'abord pour votre invitation.
01:12Donc Youssef Sbihi, je suis secrétaire politique du mouvement des Jeunes socialistes.
01:17Bruxellois d'adoption depuis maintenant 5 ans et je suis étudiant en économie à l'ULB.
01:23Aline Iaz.
01:24Alors moi c'est Aline Iaz, j'ai 26 ans, j'ai été coprésidente d'écologie actuellement.
01:28Je suis représentant et trésorier des Global Young Greens,
01:31donc les Jeunes Verts Mondiaux, qui sont tous les Jeunes Verts dans le monde entier,
01:35comme le dit le mot.
01:36Et je suis éducateur spécialisé.
01:37Voilà, alors on va rentrer dans le vif du sujet, si vous le voulez bien.
01:41Notre première thématique, la sécurité ou l'insécurité à Bruxelles.
01:45Près d'un résident sur deux ne se sent jamais en sécurité dans son quartier,
01:49selon en tout cas l'enquête régionale de sécurité de 2022.
01:53Alors on sait qu'il y a des fusillades, des violences sexuelles,
01:56l'insécurité des femmes dans l'espace public,
01:57ainsi que la consommation et le trafic de drogue dure.
02:01L'actualité donne en tout cas l'impression que notre pays est plongé dans un chaos sans précédent.
02:05Est-ce que c'est vraiment le cas ou est-ce qu'il faut relativiser tout de même un petit peu, Laura Hidalgo ?
02:10Je pense qu'il n'y a pas à relativiser que du contraire et ça se voit avec les chiffres.
02:15Il y a encore des chiffres qui sont sortis sur la Libre, donc je prends l'exemple du centre.
02:20En 2024, il y a eu 377 interpellations de pickpockets dans le centre,
02:25377 juste en 2024.
02:28On se fait de vols à la tire par jour, par jour juste dans le Pentagone.
02:33Donc bien sûr qu'il ne faut pas relativiser.
02:37Au MR, en tout cas, on a vraiment un plan, un plan où justement c'est mis en trois axes,
02:41qui est donc la répression, la réhabilitation et la reconstruction.
02:46Et c'est une de nos priorités avec la propreté.
02:49On l'a déjà dit avec le futur ministre président David Lester
02:53que ça va être une des priorités du ministre président
02:56parce qu'il faut que ce soit une compétence forte au niveau de la région bruxelloise.
03:01J'ai beaucoup de mes proches en fait qui me parlent de fait justement d'insécurité dans leur quartier,
03:07mais aussi de personnes qui viennent à Bruxelles et qui se sentent aussi en insécurité.
03:11Et c'est de plus en plus en fait.
03:13Youssef Sbihi, je me retourne vers vous.
03:15Pour le PS, la répression, comme le préconise le MR,
03:18engager plus de policiers, de magistrats pour lutter contre l'insécurité,
03:22c'est la solution par excellence pour le Parti socialiste ?
03:25Alors pour le Parti socialiste, il n'y a pas de solution par excellence.
03:28Il y aura forcément des solutions qui viennent de différents niveaux de pouvoir.
03:32D'abord, je voudrais rappeler que pour le Parti socialiste et pour les jeunes socialistes,
03:35évidemment que la sécurité nous tient fort à cœur,
03:38tout simplement parce que c'est un droit fondamental et que c'est le premier des droits.
03:43Sans sécurité, on ne peut pas construire sa famille.
03:45Sans sécurité, on ne peut pas avoir un emploi stable.
03:47Bref, c'est un point qui est absolument fondamental pour nous.
03:51Par contre, évidemment qu'on n'aura pas la même approche
03:54et que le tout sécuritaire pour nous,
03:56qui viserait à simplement mettre des policiers en arme dans les rues pour faire joli
04:00et pour augmenter un certain sentiment de sécurité,
04:03ce n'est pas l'alpha et l'oméga.
04:06Vous avez parlé des fusillades à Bruxelles qui sont liées au trafic de drogue.
04:10Je vais rappeler une évidence, mais pour éviter le trafic de drogue,
04:13la meilleure solution, c'est qu'il n'y ait pas de drogue dans les rues.
04:15Et la meilleure solution pour éviter qu'il y ait de la drogue dans les rues,
04:18c'est de démanteler à haut niveau les cartels, les gangs qui sévissent à Bruxelles
04:25et qui importent cette drogue depuis l'étranger,
04:27souvent en passant par le port d'Anvers.
04:29Et pour faire ça, il faut évidemment une collaboration au niveau fédéral
04:32et il faut plus de police, plus de justice,
04:35parce que la justice a été gravement définancée entre 2014 et 2019
04:39par le gouvernement Emmerenwer.
04:40À l'Inéas, la répression comme première mesure d'urgence ?
04:46Pour moi, je ne pense pas qu'il y ait un problème.
04:49On doit être alarmiste, mais ce n'est pas non plus un scénario apocalyptique.
04:53En fait, c'est bien de parler répression,
04:55c'est bien de vouloir justement trouver les malfaiteurs et les envoyer en prison,
05:00mais il faut aussi venir au nœud du problème, à la source même.
05:03Et on a une problématique qu'on a dans les quartiers à Bruxelles,
05:06c'est le manque de contrat social avec nos jeunes.
05:08Et donc, on doit aussi travailler là-dessus,
05:10parce que si on fait de la répression, on met des policiers partout, c'est bien.
05:14Mais si à côté de ça, on ne travaille pas avec tous ces jeunes dans les quartiers
05:16qu'on délaisse, forcément, ils vont trouver quelque chose à faire différemment.
05:20Et donc, je pense que c'est une vision globale qu'on doit avoir là-dessus.
05:23Donc, ce n'est pas juste la répression et juste créer plus de prisons,
05:26c'est en fait réinvestir les quartiers, réinvestir les communes
05:30où on sait qu'il y a beaucoup plus de problématiques
05:31et en même temps, amener de la police de proximité.
05:34Et donc, il faut trouver un juste milieu
05:36pour ne pas non plus devenir un État carcéral.
05:40Alors, un juste milieu, mais pour avoir de la sécurité,
05:43il faut avoir des policiers et il manque plus de 3600 policiers chez nous.
05:47Et bon, pour les trouver, ce n'est pas évident.
05:49Oui, ce n'est pas évident, mais il faut les trouver.
05:51Et je pense qu'il y aura assez de jeunes qui seront motivés pour être policiers.
05:55Moi, ce que j'aimerais réagir, c'est quand mes collègues me disent
05:57on fait du beau pour du beau, on veut mettre des policiers dans les rues.
06:00Et tout simplement, non, on a vraiment un plan.
06:02Ça veut dire qu'il faut un meilleur éclairage public.
06:05Il faut qu'il n'y ait plus de saleté dans les quartiers.
06:08Il faut des structures adéquates dans les quartiers.
06:11Il faut des caméras de surveillance qui marchent aussi dans les quartiers.
06:15Parce que parfois, on a des caméras de surveillance,
06:18mais malheureusement, elles ne sont pas bien dirigées ou elles ne marchent pas.
06:21Et ça, c'est une priorité aussi au niveau communal.
06:25Donc, on ne fait pas du beau pour du beau.
06:26On veut vraiment qu'il y ait des moyens pour les policiers
06:30et aussi pour les citoyens de pouvoir se sentir en sécurité.
06:34En fait, le pire dans tout ça à Bruxelles, qui est quand même la capitale de l'Europe,
06:37je tiens à le rappeler aussi, c'est qu'on n'est pas exemplaire.
06:41Or, on devrait être exemplaire en tant que capitale de l'Europe.
06:44On devrait avoir les meilleures technologies.
06:46On devrait avoir les meilleures réflexions sur la sécurité.
06:49Et on n'est pas et on se sent de moins en moins en sécurité à Bruxelles.
06:54Et moi, je parle de ma commune à Bruxelles-Ville,
06:56où comme je l'ai dit tantôt, il y a quand même des chiffres très alarmants.
06:59Alors, manque de sécurité, c'est peut-être aussi par manque d'argent.
07:02Il faut bien sûr financer tout ça.
07:05Mais ça va être une priorité au niveau du MR.
07:08Ça, on l'a déjà dit, c'est des choix politiques aussi.
07:10Il faut le rappeler à Bruxelles-Ville.
07:13Il faudra faire un choix.
07:14Il y a encore des négociations en ce moment pour la prochaine mandature.
07:18Mais je sais en tout cas du côté du MR que ça sera une priorité.
07:22Une réaction peut-être, Ussasbi?
07:24Eh bien, justement, puisqu'on parle de financement,
07:27moi, je suis très heureux de voir que le MR, visiblement,
07:29a l'intention de mettre l'argent sur la table.
07:31J'attends de voir au fédéral où les négociations
07:34semblent voir un certain dénouement.
07:39Peu convaincant pour l'instant.
07:41Je voulais réagir sur la question, justement, de l'éclairage public,
07:44sur laquelle je suis parfaitement d'accord.
07:45Évidemment que la question de l'éclairage public,
07:47si elle ne contribue pas directement à la sécurité,
07:50contribue à un sentiment de sécurité de la population qui reste important.
07:54Pour la pollution, c'est pareil.
07:56Ça contribue à un sentiment de sécurité.
07:58Je voulais réagir sur les caméras de surveillance.
08:04On nous dit, voilà, ça marche, ça marche pas.
08:06Non, mais si ça marche pas, c'est qu'elles sont mal dirigées.
08:09Ça ne sert à rien.
08:10Ça déplace la problématique sur un autre quartier.
08:13Une personne ne va pas réfléchir à voir les statistiques.
08:16Ah, mon Dieu, moi, je suis délinquant.
08:18Tiens, ils ont doublé le nombre de caméras de surveillance dans la commune.
08:20Je vais aller, je vais arrêter d'être délinquant.
08:22Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
08:23Non, mais c'est clair que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
08:26Mais le fait de mettre des moyens pour les policiers,
08:28de savoir qui a, comme il l'est fait, ou du moins, en tout cas, de suivre,
08:33ça permet pour la police d'avoir un peu plus de moyens
08:36et aussi aux citoyens de se sentir en sécurité.
08:39Je ne dis pas qu'on doit finir comme Big Brother, bien évidemment que non.
08:42Mais en tout cas, au niveau stratégique,
08:44ça n'est pas seulement cette solution des caméras de surveillance,
08:46comme je l'ai dit, éclairage, un plan aussi au niveau des quartiers
08:51pour les améliorer.
08:52Donc, forcément, il n'y a pas que ça.
08:54Alinia, c'est peut-être une réaction.
08:56Encore une fois, moi, je pense qu'il faut toujours trouver un juste milieu
09:00dans ce genre de propositions.
09:02Les caméras peuvent être une solution,
09:04mais en même temps, peuvent être pas du tout une solution.
09:06Et donc, on doit pouvoir s'adapter.
09:08Et encore une fois, moi, je pense qu'il y a tout un enjeu social
09:11à mettre en avant, un refinancement des policiers.
09:13En fait, encore une fois, on pourrait avoir beaucoup plus de policiers.
09:16Mais même si on avait beaucoup plus de policiers,
09:18je pense que ça déplacerait le problème,
09:19parce qu'actuellement, la formation des policiers n'est pas qualitatif.
09:22Les policiers, pour moi, sont mal formés.
09:24Le temps de formation est extrêmement court comparé à nos voisins
09:27qui ont carrément des bacheliers pour devenir policier.
09:29Donc, moi, je pense que c'est important d'investir aussi
09:31dans la formation des policiers, ce qu'on leur propose
09:33et aussi vraiment le contact avec le citoyen.
09:36Donc, quand je parlais de police de proximité,
09:38c'était vraiment de pouvoir retisser le lien entre la police et les citoyens.
09:42Justement, on a reçu beaucoup de messages d'auditeurs et d'auditrices
09:45sur ces policiers de quartier que l'on voit de moins en moins souvent.
09:49Où est-ce qu'elle est, cette sécurité de proximité, en fait ?
09:52Je pourrais en parler rapidement.
09:55On parlait souvent, quand on parlait de police de proximité,
09:56de la brigade du Nius à Saint-Gilles.
09:58Mais à la fin, ça s'est avéré être une police de cow-boys qui a été dissoute.
10:03Et donc, moi, je pense qu'on doit revoir la chose.
10:05Quand on parle de police de proximité,
10:06moi, j'imagine des acteurs clés du quartier, des gens appréciés,
10:10des éducateurs, des assistants sociaux qui travaillent, en fait,
10:13en collaboration avec des policiers qui sont aussi appréciés du quartier
10:17et essayer de trouver une sorte de connexion entre des acteurs sociaux
10:20et des policiers pour justement se dire que la police,
10:22ce n'est pas juste pour arrêter les méchants ou pour tirer sur les gens.
10:25Ce n'est pas ça.
10:25Le policier est là pour aider le citoyen
10:27et donc, on doit pouvoir aussi aller vers le policier.
10:29Mais pour ça, il faut aussi financer,
10:31parce que si le métier de policier est précaire,
10:33est-ce qu'on va mettre une charge de travail encore plus
10:35sur le dos du policier en plus de ses missions ?
10:37Donc, il faut vraiment trouver encore une fois ce juste milieu
10:39et un refinancement de la police et de la justice.
10:42Youssef Sibi, remettre en évidence, en relief,
10:45cette fonction de policier de quartier ?
10:48Absolument.
10:49Et justement, pour revenir sur cette question de la police de proximité,
10:53il me semble que le meilleur moyen pour éviter justement
10:56de se retrouver dans une situation où on a des cow-boys
10:58qui ne savent pas vraiment comment gérer la situation du quartier,
11:01c'est d'avoir des gens qui viennent des quartiers même
11:04et qui puissent s'engager dans la police.
11:06Et donc, le PS avait porté, avec d'autres,
11:10durant la précédente législature,
11:11l'ouverture d'une école de police à Bruxelles.
11:14Je pense que ça doit être développé
11:16et qu'il faut, au niveau d'Actiris justement,
11:19développer une vraie filière sécurité
11:21pour permettre aux jeunes Bruxellois
11:23d'avoir la possibilité de rentrer dans la police.
11:26Et pour que justement, les quartiers soient convaincus
11:30que la police qu'ils ont en face d'eux,
11:32que le policier qui est en face d'eux, c'est quelqu'un comme eux,
11:34c'est quelqu'un qui connaît leurs problématiques,
11:35c'est quelqu'un qui vit avec eux.
11:37Une réaction peut-être, Laura Hildago,
11:39je voudrais peut-être aussi réagir au propos de Youssef Sibi,
11:41c'est bien d'avoir des gens du quartier, des policiers du quartier,
11:45est-ce que cela est suffisant pour faire face, par exemple, à la grande délinquance ?
11:48Ça n'est pas suffisant, mais déjà,
11:50ce sera un énorme pas pour la région bruxelloise.
11:53Et ça, c'est un target du UMR et même à Bruxelles-Ville,
11:57parce que j'ai fait campagne à Bruxelles-Ville
12:00et j'aimerais souligner les colistiers, dont David Westman,
12:03qui ont mis la priorité sur la police de proximité
12:06et justement sur un plan de sécurité,
12:08tant au centre qu'à Lacan ou à Nédero-Vorumbique.
12:12Donc forcément que ça n'est pas que la solution.
12:14Il y en a plusieurs, mais il faut le faire et c'est une des priorités en ce moment.
12:18Avec la propreté et la sécurité,
12:21on l'entend toujours quand on va faire du porte-à-porte,
12:24que c'est une des préoccupations des Bruxellois.
12:26Alors le thème de la sécurité a été souvent un sujet électoral,
12:29comme cette fameuse proposition de la fusion des polices.
12:33Tour de table, un commentaire tout d'abord Youssef Sibi.
12:35Moi, je pense que c'est une fausse bonne idée.
12:39Ça permet aux gens de se dire, voilà, on a fusionné les polices,
12:43donc il n'y aura plus de problème de coordination.
12:46Mais est-ce qu'en faisant ça, on ne risque pas justement de s'éloigner
12:49de cet idéal de police, de proximité avec des gens qu'on connaît,
12:53qu'on voit souvent dans les rues, dont on reconnaît les visages ?
12:56Et donc simplement la fusion des communes,
12:58moi, je ne pense pas que ça aille vraiment vers quelque chose.
13:00La fusion des zones de police, excusez-moi.
13:02Alain Niaz, peut-être un commentaire à cette idée
13:04chère à certains partis néerlandophones ?
13:06Ben, chez Ecolo, on défend du coup cette fusion des zones de police.
13:11Et pour moi, comme tu l'as dit, ça amène une meilleure coordination.
13:15Quand on sait qu'il y a différents corps de police,
13:18et donc le bourgmaire d'une commune est le chef de cette police,
13:21de cette commune, c'est le chef de cette police.
13:23En fait, ça crée des problèmes de coordination.
13:25Et donc, l'idée, ce n'est pas de dissiper chaque identité de chaque commune.
13:28On sait que les Molenbeekois ont droit d'être en sécurité, comme les Ukloas.
13:32Et donc, pour moi, fusionner les zones de police,
13:34ça permettrait une meilleure coordination, un meilleur investissement.
13:37L'argent ira précisément là où on en a besoin,
13:40tout en développant ces systèmes de police de proximité.
13:45Donc, ça ne veut pas dire que si on fusionne toutes les zones de police à Bruxelles,
13:49ça veut dire qu'à Hucle et à Lacan, tout va être mélangé.
13:52Non, le but, c'est d'avoir une meilleure coordination
13:54pour faire face aux grandes problématiques sécuritaires.
13:58Laura Hidalgo, pour ou contre cette idée ?
14:01Je ne suis ni pour ni contre, personnellement.
14:03Je pense que c'est bien de remettre sur la table la fusion,
14:07tout simplement pour rediscuter.
14:09Il y a eu un de nos bourgmestres, Boris Dillier,
14:11qui avait dit qu'il n'était pas fan.
14:12Mais que pour autant, on est prêts aussi à discuter.
14:16Et c'est bien, justement, de rediscuter maintenant
14:18où on est en train de faire le gouvernement fédéral
14:21et aussi le gouvernement bruxellois,
14:23que de mettre ça de côté, comme si c'était un tabou.
14:26Ne bougez surtout pas, on marque une courte pause
14:28et on se retrouve juste après pour parler emploi
14:30avec l'indicateur le plus préoccupant à Bruxelles,
14:35le taux de chômage, à tout de suite.
14:3919h20, Caisse sur table, sur Arabelle.
14:46On retrouve nos invités, Aline Yaz, Youssef Smy,
14:48Laura Hidalgo, rebonsoir.
14:49On enchaîne directement avec la thématique de l'emploi,
14:52si vous le voulez bien.
14:54L'indicateur le plus préoccupant est le taux de chômage,
14:56notamment chez les jeunes.
14:5829,8% des jeunes bruxellois encore au chômage.
15:02Là encore, les quartiers les plus touchés
15:04par ce chômage endémique.
15:05Plus de 50% des jeunes sont sans emploi.
15:07Alors, comment selon vous expliquer cette situation
15:10alors que Bruxelles, capitale,
15:12est la troisième région la plus riche d'Europe ?
15:15Je commence avec vous, Laura.
15:17Alors, tout simplement, c'est qu'on a une priorité
15:20au niveau du MR, c'est de réformer Actiris.
15:23On l'a dit déjà à plusieurs reprises pendant la campagne.
15:26Je pense que c'est un moyen très important
15:28où on doit réellement réfléchir à comment Actiris marche
15:31parce qu'on le voit bien, le chômage des jeunes,
15:34il est à 29,8%.
15:36C'est juste énorme.
15:37C'est un chiffre dont il faut prendre à bras le corps.
15:42Il faut accentuer la formation technique et professionnelle,
15:46revaloriser aussi toutes ces filières techniques
15:49et professionnelles,
15:51collaborer avec le monde de l'entreprise.
15:53Même moi, en tant que présidente des jeunes MR,
15:55je mets une importance avec mes délégués de mon bureau politique
15:58à faire le lien entre eux et le monde de l'entreprise
16:01pour justement créer des liens
16:03et savoir aussi les problématiques qu'ils ont.
16:05Et il y en a plusieurs.
16:06Dans le monde de l'entreprise, ils nous disent
16:07qu'en fait, on a de l'emploi.
16:09Le problème, c'est que les personnes ne sont pas assez qualifiées,
16:13n'ont pas les bonnes formations.
16:14Et c'est là où Actiris doit jouer un rôle primordial.
16:17C'est de permettre aux demandeurs d'emploi
16:20d'avoir des formations adéquates
16:22et aussi orienter les demandeurs vers des métiers en pénurie.
16:25Je sais que quand le président du MR,
16:28Georges E. Boucher, avait dit ça,
16:29beaucoup de gens avaient crié un peu directement au loup
16:33en disant « mais non, ça n'est pas normal ».
16:34Mais si, il faut en fait tourner les demandeurs d'emploi
16:38vers des métiers en pénurie.
16:39Et il y en a énormément et de plus en plus.
16:42Et ça se voit aussi dans les chiffres.
16:44Et il y a quelque chose qui me tient encore
16:45en tant que présidente des Jeunes MR,
16:47c'est valoriser l'expérience professionnelle
16:49en tant que valeur de diplôme.
16:50Et on espère que ce serait Actiris ou le Forum
16:53qui pourraient faire ça.
16:54Aliniaz, est-ce que vous pensez aussi qu'Actiris
16:56est aujourd'hui un petit peu dépassé par les événements,
16:58plutôt inefficace comparativement à ce qui se passe
17:01selon certains en Flandre, votre sentiment ?
17:04Après, il faut se dire que c'est toujours
17:06une histoire aussi de moyens.
17:07Alors, je ne me rappelle plus d'où viennent les chiffres,
17:10mais j'avais vu qu'à la VDAB,
17:12ils avaient un conseiller pour trois personnes au chômage,
17:16à Actiris, un conseiller pour cinq,
17:18et en Wallonie, un conseiller pour dix.
17:20Donc, je suis plus sûr de ces chiffres.
17:22Mais c'est vrai qu'on est en manque de conseillers.
17:24Et il n'y a pas longtemps, je suis parti à la Cité des métiers
17:27pour aller voir par rapport à une formation.
17:29Et en fait, il y avait un monde monstre
17:31et ce n'était pas gérable en fait.
17:32C'était une super galère.
17:34Et donc, je pense qu'on a les outils
17:36pour remettre les personnes à l'emploi.
17:38Mais c'est aussi lié à ce que je disais là tantôt,
17:40le contrat social avec nos jeunes.
17:42Après le Covid, on a eu une explosion du décrochage scolaire.
17:45Donc, on a eu beaucoup plus de jeunes qui ont arrêté l'école
17:48et qui, du coup, se sont retrouvés en dehors des bancs scolaires.
17:51Et donc, il y a une nécessité à rattraper cette jeunesse.
17:53Et donc, je pense que l'explosion du chômage chez les jeunes
17:55vient aussi en partie de ce manque d'investissement des jeunes,
17:59mais aussi du Covid.
18:00Et donc, c'est une accumulation et on n'a pas suivi
18:03en fait la catastrophe.
18:04On n'a pas pu suivre la descente.
18:07Et donc, je pense que c'est important de revaloriser
18:09les métiers de la santé, par exemple,
18:11qui ne sont pas assez mis en avant,
18:12de mettre en avant les formations.
18:14Donc, c'est vraiment toujours des plans
18:16qu'il faut voir de manière globale
18:17et jamais fixer une seule thématique,
18:19mais bien voir la problématique dans l'ensemble.
18:22Alors, beaucoup de jeunes qui parlent d'Actiris
18:25parlent des formations proposées.
18:28Beaucoup d'entre eux ne s'y retrouvent pas finalement.
18:31Mais en même temps, c'est le but d'Actiris,
18:33c'est de pouvoir diriger ces jeunes,
18:34à avoir une formation adéquate selon aussi leurs études,
18:39leurs passions ou ce qui les intéresse.
18:42C'est pour ça qu'Actiris existe d'une certaine manière.
18:45C'est pour permettre aux gens de mieux se diriger.
18:48Donc, si on me dit que ce n'est plus le rôle de Actiris,
18:50là, je ne comprends pas.
18:52Donc, c'est pour ça qu'on a créé Actiris
18:55pour permettre à avoir un emploi
18:57selon aussi ses qualifications et aussi de pouvoir se réorienter.
19:02C'est vrai, en tant que jeune, on n'a plus,
19:04en tout cas dans ma génération,
19:05on n'aura pas comme nos parents,
19:06on reste 10 ans, 20 ans, 30 ans dans la même entreprise.
19:09Je pense que c'est même un petit peu le contraire.
19:12On reste deux ans, quatre ans, cinq ans
19:14et après, on change, on fait un roulement et même deux fonctions.
19:17Et la formation, c'est tout le temps qu'on l'a fait.
19:20Donc, l'USSB, réformer, Actiris, une des solutions ?
19:25Ça y participera assurément.
19:28Je pense qu'en termes de formation,
19:30considérant Bruxelles, il y a l'éléphant au milieu de la pièce.
19:32C'est la question de la langue.
19:35Pour énormément d'emplois à Bruxelles,
19:37il y a cette nécessité du bilinguisme néerlandais français.
19:42Et ça, ça ne peut pas passer simplement
19:43par des politiques régionales au niveau d'Actiris.
19:46Il y a aussi quelque chose à faire au niveau de la communauté française
19:49et donc de faire en sorte que les jeunes,
19:52quand ils sortent de l'enseignement secondaire,
19:54aient tous une certaine base de néerlandais.
19:57Mais justement, moi, je pense que
20:00concernant le chômage des jeunes,
20:02il y a cette problématique de la formation,
20:03mais il y a aussi exactement, comme on avait dit,
20:05la problématique du nombre de conseillers et des moyens
20:10qui sont très largement insuffisants à Bruxelles
20:13par rapport justement à la Flandre,
20:16qui, elle, a moyen de mieux se débrouiller,
20:18mais parce qu'elle investit plus dans la VDAB.
20:24Aussi, pour rester dans cette thématique de l'enseignement,
20:29il y a aussi la question de l'enseignement secondaire et supérieur.
20:32Si on continue de détruire l'enseignement secondaire
20:35et l'enseignement supérieur,
20:37on est assuré qu'il y aura plus de chômage
20:40et que ce problème ne se résorbera pas.
20:41– Qu'est-ce que vous entendez par justement détruire ?
20:43– Je pense justement à la mesure qui a été prise récemment
20:47par la coalition MR engagée à la communauté française
20:49de réduire de 6,5 millions d'euros le budget de l'enseignement supérieur,
20:54ce qui est pour moi criminel.
20:56Pour moi, ça va contribuer au décrochage de beaucoup de jeunes,
20:59ça va contribuer à l'augmentation du chômage à Bruxelles
21:02et ça ne va pas dans la bonne direction.
21:04– Laura Higdon ?
21:05– Mais en fait, je pense qu'il y a aussi un débat
21:07qu'on devrait mettre sur la table,
21:08il y a l'enseignement secondaire, l'enseignement supérieur,
21:11mais aussi quelque chose d'autre qu'on ne parle pas,
21:13c'est les hautes écoles.
21:14Les hautes écoles où en fait, en réalité,
21:16on devrait faire plus de publicité,
21:19mettre plus de moyens aussi dans les filières en haute école
21:22et permettre aussi aux jeunes de savoir
21:24qu'il y a aussi des possibilités d'études dans les hautes écoles
21:29et que ça permet d'avoir de l'emploi directement.
21:31Vous savez, dans les métiers en pénurie,
21:33quand vous étudiez dans ces secteurs-là,
21:36vous avez de l'emploi directement, il y a même des personnes,
21:38on les prend en master pour aller dans les entreprises.
21:41Je suis quand même dans un secteur qui est en pénurie,
21:44ou du moins, en tout cas, on cherche des profils
21:46et on va dans les universités.
21:48Les entreprises sont vraiment demandeuses
21:51et aussi, ce qu'il faudrait, c'est que les hautes écoles
21:54et l'enseignement supérieur fassent des liens
21:57plus avec les entreprises.
21:58Ça se fait déjà avec des salons, mais on devrait accentuer.
22:01Et je sais qu'à Bruxelles-Ville, il y a un salon
22:03où on permet aux entreprises de rencontrer les jeunes.
22:06C'est une des solutions, Aline Niaz ?
22:09Moi, je suis d'avis de dire,
22:11et moi, je suis très pessimiste par rapport à ça.
22:13J'ai beaucoup travaillé sur le sujet en tant qu'éducateur spécialisé.
22:16C'était mon métier d'accompagner les jeunes en décrochage scolaire.
22:18En fait, l'école bruxelloise et l'école belge en général est malade.
22:22On a gardé un système archaïque qui date d'il y a très, très longtemps.
22:27On est assis dans une classe et on regarde le tableau.
22:29Et en fait, l'école est le miroir de notre société.
22:32Elle reproduit énormément d'inégalités.
22:35Et quand on voit plein d'écoles où le décrochage scolaire explose,
22:39avec le bonus du Covid qui a encore plus fait exploser le décrochage scolaire
22:43et qu'on n'a même pas l'investissement nécessaire pour accompagner ces jeunes.
22:45Les SASS, les services d'accrochage scolaire,
22:47n'ont pas les moyens d'accompagner autant de jeunes.
22:50On se retrouve avec énormément de jeunes qui sortent complètement de la filière.
22:54Et moi, je vous le dis, moi, j'ai arrêté l'école en cinquième secondaire
22:56et je fais partie de cette génération de jeunes qui sont sortis du système.
23:00Plein d'amis à moi se sont retrouvés à plus rien faire du tout,
23:03dont certains se sont retrouvés dans des histoires vraiment pas très nettes.
23:06Et donc, pour moi, c'est nécessaire d'investir dans l'éducation
23:09parce que ces jeunes, c'est l'avenir de Bruxelles, c'est l'avenir de la Belgique.
23:13Et donc, si on ne met pas tous les moyens possibles, on ne pourra rien faire.
23:16Et donc, c'est pour moi, là, le nœud du problème,
23:18c'est réinvestir massivement dans l'enseignement prioritairement,
23:21mais vraiment très, très prioritaire,
23:23parce que c'est ça qui va permettre d'avoir des citoyens de demain
23:26qui prendront les responsabilités.
23:28Alors, pour revenir à l'emploi et au chômage,
23:31Youssef Sbihi, je lis dans le programme politique du PS,
23:35il faut plus de sous, des budgets régionaux, des aides à l'emploi
23:37qui doivent être mieux ciblées de façon à véritablement rapprocher de l'emploi
23:42les personnes qui sont éloignées.
23:44Tout un programme, comment faire justement pour arriver à tout cela ?
23:47Alors, avant ça, je vais d'abord réagir un peu à ce qui a été dit
23:49comme ça dans les hautes écoles.
23:51Je pense que sur ça, on peut être tout à fait d'accord.
23:53Mais justement, dans les 6,5 millions d'euros
23:57qui ont été retirés à l'enseignement supérieur,
23:59il y en a 2 millions qui ont été retirés aux hautes écoles.
24:01Donc, bon, j'invite Laura Hidalgo à aller dire ça à Mme de Grise
24:05et à la coalition MR engagée à la communauté française,
24:07puisque visiblement, elle a l'intention de couper dans leur budget.
24:11Et donc, voilà, je pense qu'il y a quand même un grand mépris
24:13envers les étudiants de la part du MR et des engagés.
24:16Enfin, je me souviens de la phrase de Mme Glatini concernant le Covid,
24:19de simplement garder le rythme, ce qui est un peu une solution de facilité.
24:23Donc, je reviens à ce que vous disiez sur les aides à l'emploi.
24:28Écoutez, oui, sans doute qu'il faudra mieux cibler les aides à l'emploi
24:32vers certains emplois qui sont en pénurie.
24:38Mais simplement, il y a certains emplois qui sont en pénurie
24:41où ce n'est pas simplement avec des aides à l'emploi qu'on va résoudre le problème.
24:45Je vois un emploi qui est en pénurie.
24:46Je ne sais pas si vous prenez la liste d'actirices des emplois en pénurie.
24:48Vous avez dedans médecins.
24:51Je ne pense pas qu'on va rediriger des demandeurs d'emploi du jour au lendemain
24:54vers des études de médecine qui peuvent prendre 12 ans
24:56avec simplement des aides à l'emploi.
24:58Il y a infirmiers, il y a aides-soignants qui sont des métiers
25:03qui sont malheureusement effectivement trop peu payés,
25:05mais où ce sont surtout les conditions de travail qui posent problème.
25:09Ce sont les conditions de travail, ce sont les horaires de nuit.
25:11C'est le manque de reconnaissance aussi qui pose problème.
25:15Donc, les aides à l'emploi, oui, mieux ciblées, assurément, mais ça ne suffira pas.
25:20Alors Aliniaz, l'un des choix d'Ecolo,
25:22justement, c'est d'augmenter le salaire minimum et les bas moyens salaires
25:25pour atteindre un salaire, vous dites, décent.
25:28Où trouver l'argent et comment y arriver en ces temps de crise, justement ?
25:32Alors nous, c'est assez simple.
25:33Effectivement, on est pour une revalorisation des bas et des moyens salaires
25:37à hauteur de presque 300 euros net d'impôt.
25:41Et comment faire ?
25:41C'est tout simplement avec une taxation sur les grandes fortunes.
25:45On parle de 0,1% de taxation qui pourrait ramener des milliards
25:49et qui permettront justement de financer ça.
25:52Parce que pour moi, en tout cas pour nous,
25:53c'est important d'avoir des salaires corrects, des salaires dignes pour pouvoir vivre.
25:58Et je noterai le bureau du plan qui a analysé du coup les programmes
26:03des partis politiques et qui a justement félicité notre proposition de revalorisation,
26:09car elle était la plus digne, la plus égalitaire et la plus intéressante et la plus faisable.
26:14Parce qu'on peut proposer, comme d'autres partis,
26:15des propositions magiques avec des salaires de ouf,
26:20mais en fait, il faut rester réalisable et pragmatique.
26:23Et donc, c'est une proposition qui permettra de revaloriser les salaires
26:26et en même temps, remettre de l'argent dans les caisses.
26:29Laura Hidalgo, plus de taxes, c'est une des solutions ?
26:32Plus de taxes ?
26:33Je pense qu'en tant que libéraux, on ne dira pas plus de taxes.
26:37Moi, je dirais juste une chose, c'est qu'il faut savoir que la région bruxelloise
26:40est en déficit énormément et aussi la communauté française.
26:44On est dans une gestion un peu catastrophique au niveau financier.
26:48On va devoir faire des efforts et ça, je pense que tous les partis ici à la TAF peuvent le dire.
26:53Il faut être réaliste aussi.
26:54C'est que oui, en tant que jeunes, on espère que tout sera refinancé, que tout ira bien.
26:59Mais en réalité, il y a aussi le budget qui manque énormément à la région bruxelloise
27:04et c'est là où on va devoir travailler.
27:06Plus de taxes, non, dans le sens qu'en tant que libéraux, non.
27:09Mais en même temps, on est en train de voir qu'on est en déficit total.
27:12La Cour des comptes est en train d'alerter depuis des années les politiques
27:18sur la gestion de Bruxelles et j'espère qu'ici, avec le nouveau gouvernement,
27:24nous arriverons à remonter Bruxelles en haut.
27:27Alors, on parlait de chômage, notamment du chômage des jeunes.
27:30Beaucoup sentent en formation pour tenter de décrocher un job.
27:34Et on parle peut-être un peu moins souvent d'encourager ces jeunes
27:38de se lancer dans l'entreprenariat.
27:40Mais ça, c'est aussi une politique forte qu'il faut avoir
27:42et que j'espère que le prochain ministre d'entreprenariat
27:46au niveau de la région Bruxelles-Capital en fera vraiment un marqueur.
27:50Je l'avais dit aussi précédemment, c'est que moi, en tant que présidente,
27:53j'essaye vraiment de faire des liens avec les entreprises.
27:57Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a aussi cette volonté de montrer
27:59que tout le monde est capable de lancer sa propre entreprise.
28:02Mais malheureusement, ici, en région bruxelloise ou même en Belgique,
28:05qu'est-ce que vont dire les entrepreneurs ?
28:07C'est qu'il y a beaucoup trop de paperasses, beaucoup trop d'administratifs.
28:10Et il y a aussi beaucoup de coûts, en réalité, pour faire une entreprise.
28:16Quand vous voulez vous lancer, en fait, vous devez déjà avoir une économie.
28:19Vous devez déjà avoir un plan adéquat.
28:21Alors, je sais qu'il y a, par exemple, BESSI ou même d'autres organismes
28:26qui essayent d'aider les jeunes dans l'entreprenariat et qui font tout le possible.
28:30Mais l'une des choses qui donne le frein, en fait, à l'entreprenariat,
28:35c'est surtout l'administratif.
28:36Et c'est pour ça qu'il faut une simplification administrative
28:39de la digitalisation et d'autres choses.
28:41Youssef Zbihi, une réaction ?
28:44Sur ce qui a été dit sur la simplification administrative,
28:46évidemment, personne n'est pour la complexification administrative.
28:49C'est déjà en cours.
28:51Il y a déjà certaines mesures qui ont été prises.
28:54Par exemple, la capacité de créer une entreprise ou une ASBL en ligne.
28:59Maintenant, c'est possible.
29:01Pour changer les statuts, ça viendra encore, mais c'est un projet.
29:05Et étrangement, on va dire que je suis d'accord avec Mme Hidalgo,
29:08parce que moi aussi, je suis pour faire en sorte que le budget soit mieux respecté,
29:16que la Cour des comptes ne nous tape pas dessus tous les quatre matins
29:19en nous disant que le budget est en déséquilibre.
29:22Mais il y a deux pieds à un budget.
29:23Il y a les dépenses, mais il y a aussi les recettes.
29:25Et j'entends constamment l'EMR parler de coupes dans les dépenses.
29:28Mais à chaque fois, systématiquement, qu'on parle d'augmenter éventuellement les recettes,
29:33ils nous disent non, on est libéraux, on ne peut pas, c'est contre nature, on ne peut pas.
29:38Mais encore une fois, comme on avait dit, une taxe sur les super-riches de 0,1%,
29:44ce n'est pas la mer à boire.
29:46C'est une contribution normale pour des gens à qui la société a beaucoup donné
29:50et donc qui devraient être capables de rendre également à la société.
29:54Et ça permettrait aux salariés, les personnes qui ont les plus bas salaires,
29:59d'avoir un salaire net plus élevé, parce que ça permettrait de réduire
30:04effectivement l'impôt sur les bas salaires, l'impôt sur les personnes physiques
30:08qui est beaucoup trop élevé en Belgique.
30:10Et ça, je suis parfaitement d'accord avec ça.
30:11Rapidement, en une minute ou deux, une réaction à l'Inias.
30:14Totalement d'accord pour moi, ces problématiques de budget
30:17ne doivent pas avoir une répercussion sur les bas, les moins salaires
30:19et sur les publics précaires en fait.
30:21Ce n'est pas eux qui doivent justement investir dans le budget brussola,
30:25mais c'est bien en fait cette taxation des ultra-riches
30:28qui permettra en fait de remettre de l'argent dans les caisses.
30:31Et par rapport à l'entrepreneuriat, rapidement, on est totalement pour.
30:35La ministre Barbara Tract sortante qui a du coup mis beaucoup d'énergie là-dessus
30:39par rapport à l'entrepreneuriat et mettre en avant en fait l'économie alternative,
30:42l'économie circulaire et mettre en avant en fait les nouveaux métiers.
30:45Parce qu'on est en 2024, on arrive en 2025,
30:47on a des nouveaux métiers, des nouvelles façons de faire
30:49et donc on doit pouvoir investir dans cette nouvelle technologie
30:52et aussi sur les métiers plus durables.
30:55Taxer les super-riches ?
30:56Mais déjà il va falloir m'expliquer c'est quoi le ultra-riche, le super-riche,
31:01me donner les chiffres en fait adéquats,
31:02parce que je sais qu'entre-parties,
31:04ils ne se mettent pas forcément d'accord sur le chiffre exact.
31:07Donc déjà de un.
31:08De deux, moi je n'ai pas envie en fait de mettre un target sur une partie de la population.
31:14Moi ce que j'aimerais c'est une meilleure gestion financière publique
31:18de la région Bruxelles-Capital.
31:19Quand vous regardez certains projets,
31:21projet Canal, projet de la Bourse,
31:23regardez au départ le coût qu'il y avait
31:25et maintenant le coût qu'il y a à la fin du projet
31:27et alors là on va réfléchir un tout petit peu à certains projets actuellement.
31:32Donc c'est pour ça que nous on met au MR l'importance,
31:35c'est-à-dire de la bonne gestion en tant que bon père de famille de l'argent public.
31:39Alors ne bougez surtout pas, on va marquer une courte pause,
31:42on revient juste après pour parler de l'actualité immédiate
31:45et tout ce qui tourne autour du PTB qui cristallise certaines passions tout de suite.
31:58Troisième et dernière partie de votre émission Cache sur Table ce soir
32:02avec nos invités Laurent Hidalgo, Aline Iaz et Youssef Sbihir.
32:04Bonsoir Aléa, on regarde tout de suite sur l'actualité immédiate.
32:08On a beaucoup parlé en off pour la première fois dans notre histoire,
32:11le PS et le PTB vont gouverner ensemble.
32:14On parle parfois d'alliances de circonstances, d'options stratégiques
32:17et ces alliances, on l'a vu à Mons, à Forêt, encore à Molenbeek,
32:21on applaudit à gauche alors qu'à droite on crie un petit peu, on scandale.
32:24On va commencer tout d'abord avec vous Youssef Sbihir.
32:29Eh bien écoutez, pour les jeunes socialistes la position est assez claire,
32:33nous nous voulons des alliances communales
32:35qui permettent un programme le plus progressiste possible.
32:39Donc si ça se fait avec le PTB, nous n'avons pas d'exclusives par rapport au PTB,
32:43il n'y a pas de cordon sanitaire par rapport au PTB,
32:45nous pensons que ça n'aurait aucun sens.
32:48Et donc oui, nous nous réjouissons des communes
32:51où nous pouvons faire une alliance progressiste
32:53et nous attendons de voir comment la discussion
32:57continuera de se mener dans d'autres communes.
32:59Aliniaz ?
33:01Alors pour Ecolo je pense que vous le savez,
33:03on est rarement à l'initiative compte tenu du contexte,
33:06mais nous pour l'instant en fait c'est axé autonomie des locales,
33:10donc c'est les locales qui décident, qui analysent
33:12et qui proposent le projet.
33:15Et donc actuellement les discussions de ce que j'ai su
33:18ont été intéressantes, concluantes,
33:20et donc on n'a pas de problème à travailler avec le PTB,
33:24sachant qu'encore une fois comme USEF,
33:25l'idée c'est d'avoir le projet le plus social possible
33:29et le plus intéressant pour les quartiers,
33:31et donc compte tenu des contextes,
33:33actuellement ça ne pose pas de problème dans certaines communes.
33:36En revanche le MR a des problèmes avec le PTB.
33:38Absolument, enfin je pense qu'en fait
33:41il n'y a aucune logique de la part du PS,
33:43c'est qu'on entend à Forêt, à Mons,
33:46ou même à Moulambic qu'ils vont gouverner avec le PTB,
33:50mais en même temps à Liège il y a quand même une clause anti-PTB,
33:54donc il n'y a aucune logique sur cette décision,
33:57ça reste un parti anti-système,
33:59ça reste un extrême, c'est de l'extrême gauche,
34:02et on vient d'apprendre aussi que Belfius
34:04refuse de financer la ville de Mons.
34:06Donc ça va mener aussi ce genre de décision dans certaines communes,
34:10et je pense qu'il aurait fallu réfléchir à deux fois,
34:12si pas trois fois, avant de gouverner avec le PTB.
34:16Et il faut savoir aussi, c'est qu'au niveau local,
34:19quand vous prenez ce genre de décision,
34:21ça a aussi des répercussions au niveau régional et fédéral,
34:24donc je trouve ça vraiment aberrant du PS
34:27de ne pas avoir fait des pieds et des mains
34:29pour gouverner avec le MR,
34:31et d'avoir usé, on va dire, de ce choix
34:36de faire avec le PTB qui est quand même un parti anti-système.
34:39– Nusselsby, votre sentiment sur ces clauses anti-PTB
34:43dans tout accord avec le Parti Socialiste ?
34:45– Vous savez, moi, avec le MR, vous connaissez l'expression,
34:50Dieu honnit les personnes qui, comment dit-on déjà ?
34:55Qui se réjouissent, qui…
34:57Excusez-moi, je suis un peu fatigué ce soir.
34:58– Ce n'est pas grave, allez-y.
35:01– Hum…
35:04– Donc des clauses anti-PTB dans tout accord
35:08avec le Parti Socialiste,
35:10comment votre regard justement sur ces décisions ?
35:13– Sur cette clause justement qui concerne Liège,
35:16écoutez, ça c'est encore une fois les réalités locales,
35:18où une alliance PS-PTB n'était même pas envisageable
35:22mathématiquement là-bas, donc la question ne se posait pas.
35:26Je comprends que si le MR a posé cette condition là-bas
35:29et que c'était une condition absolument sine qua non,
35:32les réalités locales ont prévalu.
35:34En revanche, à Bruxelles, dans les communes bruxelloises,
35:37donc Molenbeek, éventuellement Scarbeek, Forêt,
35:41c'est une autre réalité, c'est une autre réalité mathématique.
35:44Et encore une fois, simplement dire,
35:46c'est un parti extrême, c'est un parti extrême,
35:47il faut le caractériser cet extrême.
35:49Ce n'est pas l'extrême droite qui veut déporter des gens,
35:51ce n'est pas l'extrême droite qui veut exclure
35:53une partie de la population par rapport à sa prétendue race.
35:56C'est une autre chose, c'est un parti qui parfois est anti-système,
36:00mais le MR aussi.
36:01Le MR a remis en cause la justice dans l'affaire Julie Taton
36:04en disant que la justice était à la solde du PS.
36:06Est-ce que ce n'est pas de l'extrémisme ?
36:07Est-ce que ce n'est pas être anti-système
36:09et remettre en cause les gages démocratiques
36:11de séparation des pouvoirs ?
36:13– Laure Hidalgo.
36:14– Mais je trouve, en fait, en tant que jeune,
36:16ou même moins jeune, c'est que tous les extrêmes,
36:19on doit les combattre, dont l'extrême gauche.
36:21Et j'en suis désolée, ça reste un parti anti-système.
36:25Et je ne comprends pas comment le PS peut encore dire
36:28ben voilà, on va gouverner avec le PTB,
36:32alors que pendant la campagne, ici, en Joie,
36:34on entendait Paul Magnette ou d'autres dirigeants
36:37critiquer à fond le PTB en disant,
36:40ben justement, les personnes qui sont socialistes,
36:43ne votez pas le PTB, le PTB est mauvais,
36:46le PTB est simpliste.
36:47Et aujourd'hui, on découvre dans certaines communes
36:50que le PS va gouverner avec le PTB.
36:52Je pense que c'est un peu schizophrène,
36:54la position qu'ils ont, surtout sachant qu'à Liège,
36:57il y a la clause contre le PTB.
37:01Donc, jeter la faute sur le MR en disant
37:03que c'était une des prérogatives,
37:05non, vous l'avez fait, vous l'avez signé,
37:07mais c'est juste qu'ici, à Bruxelles,
37:09vous avez préféré faire avec le PTB
37:10et pas avec le MR, alors que les résultats parlent aussi.
37:13Beaucoup de gens ont voté pour le MR,
37:15ici, ces dernières élections, encore une fois.
37:18Je vais justement revenir là-dessus.
37:19Voilà, excusez-moi, l'expression que je cherchais,
37:21c'était Dionysos qui rejette les conséquences
37:24dont il loue les causes.
37:25Et justement, je pense que c'est un peu
37:27la position du MR, justement, à Scarbeck,
37:29où à Scarbeck, mathématiquement,
37:32il y a une coalition possible MR-PS,
37:35et où le MR a fait des pieds et des mains
37:38contre celui qui est le bourgmestre naturel,
37:40qui est Aïssan Koyounchou.
37:42Aïssan Koyounchou qui a fait plus de 1000 voix de préférence
37:44que la seconde personne en termes de voix de préférence.
37:47Donc, le MR tape continuellement sur Aïssan Koyounchou,
37:52rend impossible toute négociation,
37:54et ensuite vient se plaindre que,
37:55oh mon Dieu, le PS doit envisager une autre coalition.
37:58Mais vous l'avez fait vous-même,
37:59vous avez jeté le PS dans les bras du méchant PTB.
38:02Ce n'est pas notre faute.
38:04J'aime bien, quand on nous jette la faute,
38:07je pense que vous êtes assez grand que pour choisir,
38:09tout simplement.
38:10Deuxièmement, il y a à Scarbeck, par exemple,
38:14si on le prend, on le prend celui-là,
38:16il y a un choix du MR qui est de ne pas avoir
38:18cette personne en tête de liste,
38:20ou en tout cas, en tant que bourgmestre.
38:21Mais je pense qu'on peut amener de la discussion,
38:23et c'est ça aussi le but,
38:25d'une coalition au niveau communal.
38:27Et c'est le but de cela.
38:28Donc, on discute la démocratie.
38:30Donc, celui qui est arrivé premier
38:32en termes de voix de préférence,
38:34de très loin, ne devrait pas être bourgmestre,
38:36parce que, oh mon Dieu, il y a le MR
38:38qui met un veto sur une personne.
38:40Mais il faut parler des faits aussi.
38:41Oui, il faut parler des faits.
38:42Il est, de très loin, la personne préférée
38:44des Scarbeckois.
38:47Il y a des dossiers où on n'est pas d'accord.
38:49Alors, une réaction peut-être
38:50d'un observateur averti
38:52qui regarde tout cela sous ses lunettes.
38:54Aliniaz.
38:54Alors, je vais mettre d'abord l'épée dans les plats.
38:56Je suis étonné d'entendre Belfius
38:59ne pas vouloir financer la commune de Mons.
39:02J'espère qu'ils arrêteront de financer
39:04les entreprises actives dans les colonies israéliennes
39:06en territoire occupé.
39:07Je dépose ça là.
39:09Et deuxièmement, c'est marrant,
39:10c'est le jeu vicieux de la politique,
39:11parce qu'on dit, oui, Hassan a fait le meilleur score,
39:14c'est le plus apprécié.
39:15À XL, le meilleur score,
39:16c'est Christophe Doulkéridis.
39:18Mais pour autant...
39:20De la majorité, j'entends.
39:21Papa, maman sont présents sur la table
39:23et donc se sont mis ensemble.
39:24Et donc, je pense, c'est toujours un contexte communal.
39:27C'est toujours un contexte communal.
39:28Et on pourrait justifier à gauche, à droite.
39:32On voit tourner avec Ecolo et monter avec l'EMR
39:34parce qu'il y avait un contexte sur place,
39:35parce qu'il y avait des problématiques interpersonnelles
39:38entre les personnes.
39:39Et donc, à un moment donné,
39:40je pense qu'il faut faire la part des choses.
39:41Il y a les relations interpersonnelles.
39:43On peut ne pas être d'accord ou pas bien s'entendre,
39:45mais on doit aussi respecter le choix des électeurs.
39:47À Forêt, c'est majoritairement des partis de gauche
39:50qui ont gagné les élections.
39:51Donc pour moi, c'est normal qu'à Forêt,
39:53on retrouve en fait PTB, Ecolo et PS.
39:56Et il y a d'autres contextes dans d'autres communes.
39:58Donc, en vrai, c'est assez particulier.
40:00Et donc, nous, chez Ecolo,
40:02on essaie de faire la politique autrement
40:03et une politique saine et éthique.
40:05Donc, on laisse les locales décider
40:07parce qu'il y a toujours un contexte sur place.
40:09Et donc, on évite de fouiner notre nez
40:10et envoyer notre président de parti discuter
40:13et se plaindre sur place.
40:14– On parlait d'actualité immédiate avec le PTB.
40:17Actualité immédiate, ce gros pavé dans la mare du CPS d'Anderlecht.
40:23Vous avez vu ça, peut-être, dans la presse.
40:26Est-ce qu'il faudrait, selon vous,
40:28aller peut-être encore un peu plus loin,
40:30voir d'autres CPS, comment ça fonctionne réellement ?
40:32– Oui, mais en fait, il y a eu quelques minutes,
40:35donc le député Denis Ducam qui a demandé
40:37à ce que le gouvernement fédéral
40:39prenne en main aussi ce dossier du CPS d'Anderlecht.
40:42Alors, bien sûr, je le dis ici,
40:44il faut peut-être aller voir d'autres CPS,
40:46mais il faut aussi souligner le travail
40:49des gens qui travaillent dans les CPS
40:51parce qu'ils font un travail formidable
40:53et très prenant, avec beaucoup de dossiers.
40:57Donc, il ne faut pas non plus faire une généralité.
41:00Malheureusement, c'est un dossier très triste
41:02pour le CPS d'Anderlecht.
41:04Mais voilà, peut-être voir s'il n'y a pas eu d'autres cas ailleurs.
41:07Bien sûr, ça reste de l'audit interne.
41:10– Youssef Ndiaye ?
41:11– Écoutez, moi, je ne suis pas opposé
41:12à l'audit de différents CPS,
41:14mais bon, vous dites qu'il faut souligner le travail.
41:17Il ne faut pas que le souligner, il faut le revaloriser.
41:19Il faut faire en sorte que ce travail soit vivable,
41:21qu'il soit décent.
41:23Moi, je suis dans la commune de Wolubé-Saint-Lambert,
41:25il y a un turnover gigantesque des assistantes sociales.
41:29Et ce n'est pas parce que les allocataires sociaux
41:34demandent des droits qu'ils n'ont pas, etc.
41:36C'est surtout parce qu'elles sont débordées,
41:38qu'elles ont entre 100 et 150 dossiers d'allocataires sociaux
41:41par assistante sociale, que ce n'est pas possible
41:44et qu'il faut embaucher.
41:45Et pour embaucher, il faut refinancer.
41:48Et moi, justement, sur la problématique du CPS,
41:51puisqu'on a parlé aussi de la problématique de l'emploi,
41:54moi, je me pose la question,
41:56si demain, ce nouveau gouvernement fédéral
41:58décide de limiter à deux ans les allocations de chômage,
42:01est-ce que les CPS ne risquent pas d'être encore plus débordées
42:05avec des masses d'anciens allocataires chômage
42:08qui se retrouvent du jour au lendemain
42:10sans allocation chômage et qui doivent donc dépendre du CPS
42:12et qui se retrouvent à alourdir encore plus les CPS
42:15des communes bruxelloises ?
42:16Alors, le temps passe très très vite.
42:18Encore une toute dernière question, si vous le voulez bien.
42:21On va terminer comme on l'avait commencé.
42:23On cherche encore et toujours un gouvernement fédéral
42:25ou encore à Scarbeck.
42:26On se bat pour le mariora.
42:27En attendant, nos concitoyennes et nos concitoyens
42:30continuent pour certains de se démener
42:32en ces temps compliqués et difficiles.
42:33Alors, selon vous, après tous ces épisodes électoraux,
42:36comment restaurer cette confiance de nombreux citoyens
42:40qui doutent aujourd'hui de l'efficacité de nos politiques ?
42:42Tour de table.
42:44Aline Yez.
42:45C'est moi.
42:45En fait, encore une fois, c'est faire la politique autrement.
42:49Pour moi, il y a trop de copinage, de jeu
42:52et en fait d'interpersonnel dans la politique belge.
42:55Et donc, ça fait qu'on a l'impression que même si on vote,
42:58à la fin, ça ne sert à rien.
42:59J'ai beaucoup d'amis à moi.
43:00Je vous le dis, ils n'ont pas voté parce qu'en fait,
43:02ils n'ont plus confiance en la politique.
43:04Et donc, c'est important de la rendre compréhensible
43:06et de la faire venir sur le terrain.
43:08Et donc, pour moi, c'est important qu'un député au Parlement
43:10ne soit pas juste un député au Parlement,
43:12mais un député qui vienne sur le terrain
43:13et qui passe le plus clair de son temps justement sur le terrain
43:16pour expliquer ce qui s'y passe
43:18et vraiment inciter les gens à venir voir.
43:20Le Parlement est ouvert, on a le droit d'y aller.
43:22Et donc, on doit mettre en avant en fait
43:23pour que les gens comprennent ce qui s'y passe.
43:25Parce que quand on ne sait pas ce qui se passe,
43:28on va s'imaginer plein de choses, dire qu'il y a des complots,
43:30mais de toute façon, ça ne sert à rien.
43:32Et donc, c'est important d'arrêter de copiner,
43:35de vouloir garder en fait ses avantages,
43:37à vouloir rester député ou président du Parlement pendant 40 ans.
43:42Mais bien en fait de rendre ça accessible à tout le monde et compréhensible.
43:45Restaurer la confiance ?
43:46USSB par exemple demandait à nos élus à mi-mandat
43:50de rendre des comptes par exemple.
43:51Donc sur le modèle américain,
43:53je ne sais pas si c'est une bonne idée.
43:55Je pense quand même que 5 ans,
43:58ça me semble quand même raisonnable
44:00de devoir rendre des comptes ou revoter au bout de deux ans et demi.
44:03Je pense que ça favoriserait des logiques de très court terme,
44:05ce qui ne serait pas vraiment la meilleure chose pour nos concitoyens.
44:09Moi, je pense surtout qu'il faut continuer
44:11et de plus en plus aller sur le terrain.
44:13Moi, je voudrais saluer tous les élus locaux du PS,
44:16à Bruxelles et au-delà,
44:17qui se démènent chaque jour pour les gens,
44:20qui vont à leurs rencontres,
44:21qui organisent des permanences
44:22pour faire en sorte que les gens se sentent écoutés,
44:24qu'ils le soient réellement
44:25et que leurs problématiques soient remontées au niveau communal et au-dessus.
44:29Et je pense que c'est vraiment par le terrain
44:32qu'on rendra la politique plus intéressante,
44:35plus belle, plus humaine.
44:37Laura Hidalgo ?
44:38Mais oui, mais clairement qu'il faut ramener de la confiance,
44:40mais ici, il y a eu un signal clair des électeurs,
44:43en tout cas au niveau de notre parti OMR.
44:47Et il faut savoir que même sans gouvernement bruxellois,
44:50strictement comme on ne parle,
44:52on a gelé l'alaise et aussi on a assuré
44:56qu'il y ait la prime Rénolution
44:58au niveau, enfin pour les personnes
45:00qui avaient fait la demande de cette prime.
45:02Donc ça montre bien que ici,
45:05même si on n'a pas encore de gouvernement bruxellois,
45:07on arrive déjà à mener des mesures
45:09qui étaient dans notre programme.
45:11Donc je tiens à le souligner ici auprès de nos auditeurs
45:13que ça sert à aller voter
45:16et ça sert aussi de nous faire confiance
45:17et de nous suivre sur les réseaux sociaux.
45:19Et c'est clair que quand il y aura un gouvernement bruxellois,
45:21on va avancer deux fois plus vite.
45:22Voilà, ça sert d'aller voter.
45:24Et c'était la conclusion notamment de Laura Hidalgo.
45:26Je rappelle que vous êtes présidente des Jeunes Les Maires,
45:29était également avec nous Youssef Zbihi,
45:30secrétaire politique des Jeunes Socialistes,
45:32et Aline Yaz, ancien coprésident d'Ecologie
45:35et représentante des Jeunes Verts Mondiaux,
45:36les Global Young Greens.
45:38Merci d'avoir été avec nous ce soir, Arabelle.
45:40Merci beaucoup.
45:41Merci beaucoup pour l'invitation.
45:42Bonsoir à tous.
45:43Bonsoir.