• l’année dernière
A la une de cette édition, les relations internationales à l’épreuve du conflit israélo-palestinien. Alors que la riposte de Tsahal divise de plus en plus la communauté internationale, la question de la reconnaissance de l’Etat palestinien refait surface.

Nous reviendrons également sur l’attitude d’Emmanuel Macron dans le cadre de la guerre en Ukraine. Après l’affaire des troupes au sol, le président français veut que les armes occidentales puissent frapper le territoire russe. Une nouvelle étincelle dangereuse.

Et puis nous évoquerons l’encadrement des dérives transgenres chez les enfants. Le Sénat vient d’adopter une proposition de loi restreignant les transitions pour les mineurs. Un premier pas bien timide.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver ce soir.
00:18 N'hésitez pas à relayer cette émission, à cliquer sur le pouce en l'air
00:21 et puis bien sûr, pensez à nous écrire dans les commentaires.
00:24 Tout cela nous aide à mieux diffuser nos vidéos.
00:27 À la une de cette édition, les relations internationales
00:30 à l'épreuve du conflit israélo-palestinien.
00:33 Alors que la riposte de Tsaïd divise de plus en plus la communauté internationale,
00:38 la question de la reconnaissance de l'État palestinien refait surface.
00:42 Nous reviendrons également sur l'attitude d'Emmanuel Macron
00:45 dans le cadre de la guerre en Ukraine.
00:47 Après l'affaire d'envoi de troupes au sol,
00:49 le président français veut que les armes occidentales
00:52 puissent frapper le territoire russe, une nouvelle étincelle dangereuse.
00:56 Et puis nous évoquerons l'encadrement des dérives transgenres chez les enfants.
01:01 Le Sénat vient d'adopter une proposition de loi
01:03 restreignant les transitions pour les mineurs.
01:06 Un premier pas bien timide.
01:08 Le conflit israélo-palestinien divise la France
01:15 mais aussi les alliés historiques de l'État hébreu.
01:17 Élément d'explication tout de suite avec Pierre Conessa,
01:21 un sujet d'Olivier Frèrejac.
01:22 Monsieur Delonghi, vous avez un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal.
01:34 Le député de la France insoumise Sébastien Delonghi
01:37 a arboré un drapeau palestinien à l'Assemblée nationale mardi 28 mai.
01:40 Un signe de protestation face à l'alignement de la majorité
01:44 sur les politiques israéliennes
01:46 alors que Tsal commet des crimes de guerre reconnus par l'ONU en Palestine.
01:51 Un geste interdit dans l'Assemblée qui vaudra au principal intéresser
01:55 une exclusion de 15 jours
01:57 et également d'être privé de la moitié de son indemnité parlementaire
02:00 pendant deux mois.
02:02 Le traitement généreux des députés fait qu'il ne devrait pas pour autant
02:05 se trouver dans le besoin.
02:07 Reste que la sanction est assez sévère
02:09 et témoigne de l'agacement de la majorité sur le sujet.
02:12 Une majorité qui a bénéficié du vote des sanctions de la droite LR et du RN.
02:18 Après cet incident, c'est dans les couloirs du Palais Bourbon
02:22 qu'un autre accrochage a eu lieu entre le député insoumis David Guiraud
02:25 et le député LR des Français de l'étranger Meyer Habib.
02:29 (Propos inaudibles)
02:54 (Propos inaudibles)
03:12 Échange surréaliste entre deux députés
03:15 qui l'un comme l'autre se passionnent pour l'étranger
03:18 et n'ont jamais mis autant de passion à défendre les Français.
03:21 Ces anicroches parlementaires
03:23 n'ont cependant qu'un poids très relatif
03:25 dans ce qui se joue en ce moment en Palestine
03:27 où des innocents meurent sous les bombes de Tsahal.
03:30 Les lignes ont cependant un peu bougé
03:32 avec la reconnaissance officielle de l'État palestinien
03:34 par des pays européens, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège.
03:38 Une initiative qui, selon l'ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense,
03:43 Pierre Conesa, fait bouger les lignes
03:45 sans résoudre pour autant le conflit.
03:47 Je pense que sur le plan diplomatique ça ne changera pas grand chose.
03:50 Par contre ce qui est significatif, c'est le changement de posture diplomatique
03:53 des pays qui ont pris cette initiative.
03:55 C'est-à-dire que ce sont trois pays européens
03:57 et traditionnellement il y avait un Français uni
03:59 pour prendre faite écose pour Israël.
04:01 Là on voit bien que cette crise a créé des fissures très importantes
04:03 dans ce camp du soutien, si vous voulez.
04:06 Donc le geste est plus symbolique qu'il n'aura des faits réels,
04:09 sauf probablement peut-être des politiques d'accueil de stagiaires
04:12 ou de choses comme ça, mais enfin,
04:13 on n'est pas encore dans la fin du conflit.
04:15 Un conflit parti pour durer,
04:17 face auquel la France peine à trouver une position d'équilibre.
04:21 Exit la position ferme de Jacques Chirac
04:24 et la singularité française en la matière.
04:26 Dans la lignée des deux derniers présidents,
04:28 Emmanuel Macron adopte une position médiane,
04:30 ne s'opposant pas à une reconnaissance,
04:32 mais pas dans l'immédiat.
04:34 Dans la ligne de modération, c'est-à-dire oui, bien sûr,
04:37 je fais la reconnaissance, mais pas tout de suite.
04:39 Voilà, effectivement, c'est vrai qu'on peut se poser la question
04:41 de savoir si c'est le bon moment,
04:43 mais c'est aussi ce bon moment-là qui a provoqué la décision
04:45 de trois pays européens.
04:46 Donc, c'est vrai que l'horreur du bombardement qui se poursuit
04:50 fait que dans beaucoup de pays, si vous voulez,
04:52 qui n'ont pas de responsabilité dans la choix,
04:54 ils estiment qu'ils ont à l'égard d'Israël
04:56 une attitude qui peut être beaucoup plus critique
04:57 que d'autres pays membres de l'Union européenne.
05:00 Donc, c'est la situation sur le terrain
05:01 qui a provoqué ces transformations.
05:03 Je ne suis pas sûr que Netanyahou soit un individu
05:05 capable de comprendre ce qui se passe.
05:07 C'est un extrémiste, c'est comme le Hamas.
05:09 Netanyahou est un extrémiste comme le Hamas.
05:11 Un moment que d'autres États ont jugé opportun,
05:14 mais pas Emmanuel Macron qui craint une exportation
05:16 du conflit dans les rues en France.
05:19 Une exportation qui a déjà cours,
05:21 si l'on tient compte des mobilisations massives
05:23 dans la rue et jusque dans l'Assemblée nationale.
05:26 Reste que la position de la France ne sera pas déterminante
05:29 et Paris semble, comme dans le conflit russo-ukrainien,
05:33 à la remorque de Bruxelles et de Washington.
05:35 Concernant les États-Unis, la position de Joe Biden
05:38 demeure ambiguë et l'hypothétique élection de Donald Trump
05:41 pourrait faire bouger les lignes.
05:43 Si pendant la campagne électorale les massacres se poursuivent,
05:46 je crois que les candidats seront obligés de se prononcer.
05:48 Donc effectivement, Biden a commencé à changer,
05:51 à faire un espèce de pas de clair en disant
05:52 "Oui mais attention, il faut arrêter, c'est pas bon".
05:55 C'est pas une position, c'est un espèce de conseil de prudence,
05:58 mais les massacres se poursuivent donc.
05:59 Je suis pas sûr que la campagne électorale va changer quoi que ce soit.
06:02 Maintenant si c'est Trump qui revient, alors là tout est possible.
06:05 Personne ne sait exactement qu'est-ce que pense Trump.
06:07 C'est un opportuniste de première catégorie.
06:10 Rappelez-vous qu'il avait fait sa campagne électorale
06:12 contre dénonçant l'Arabie saoudite
06:13 et qu'il fait son premier voyage officiel en Arabie saoudite.
06:15 Donc je ne sais pas ce qu'il faut penser d'un personnage comme celui-là.
06:19 Incertitude étatsunienne, mais aussi hypocrisie proche-orientale
06:22 avec des États voisins de la Palestine qui font office de soutien de façade.
06:27 Ainsi, pour Pierre Conesa, les pays du Golfe ne font rien,
06:30 ou presque, pour les Gazaouis et les victimes des attaques israéliennes.
06:34 Je ne pense pas beaucoup aux États arabes.
06:37 Je ne parle pas de l'Iran.
06:38 Je pense que l'Iran est de toute façon suffisamment éloigné
06:40 pour avoir une posture radicale.
06:42 Ce n'est pas le problème.
06:43 Par contre, effectivement, je pense beaucoup aux États du Golfe,
06:46 qui ont de l'argent et de l'espace
06:48 et qui ont accueilli moins de Palestiniens que le Canada, par exemple.
06:51 Donc, il y a une espèce de posture hypocrite
06:54 consistant à dire que la cause palestinienne est sacrée,
06:56 mais surtout, on ne fait rien pour alléger.
06:58 Pensez que Gaza, c'est la taille du territoire de Belfort
07:02 et qu'à Belfort, il y a 50 000 personnes,
07:03 tandis qu'à Gaza, il y a 1,3 million de personnes.
07:05 Deuxième remarque, c'est quand même
07:07 le plus gros massacre de Palestiniens, c'est la Jordanie, septembre noir.
07:11 Donc, si vous voulez, les États arabes se sont tous servis de la cause palestinienne
07:14 pour surtout ne rien changer chez eux.
07:16 Et donc, évidemment, on est quand même avec un camp arabo-musulman
07:19 qui est incroyablement ambiguë, si vous voulez, sur cette question.
07:23 Et vous voyez que les Saoudiens,
07:24 qui étaient dans le processus de négociation des accords d'Abraham,
07:27 bon, aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'ils vont poursuivre la négociation.
07:30 C'est au moins sur cette ligne-là qu'ils seront probablement.
07:33 Un réchauffement diplomatique
07:35 entre une partie du monde arabo-musulman et Israël,
07:38 hérité des accords d'Abraham de 2020,
07:40 qui pourraient donc ne pas faire tâche d'huile vers d'autres États
07:43 que les signataires émiratis de Bahreïn, du Soudan et du Maroc.
07:47 L'échec qui est géopolitique régionale voit les pièces se déplacer doucement,
07:51 alors que la situation humanitaire, elle, se dégrade rapidement pour les Palestiniens.
07:56 Nouveau Cap guerrier pour Emmanuel Macron.
08:02 À la dérive pour le scrutin européen, le président français s'engouffre
08:05 dans la guerre en Ukraine pour attiser les peurs.
08:08 Un jeu qui s'éternise dangereusement à l'image de son quinquennat.
08:12 Emmanuel Macron, plus otanien que Washington.
08:15 Mardi, lors du dernier jour de sa visite en Allemagne,
08:17 le président français s'est encore fendu
08:19 d'une déclaration non concertée sur la guerre en Ukraine.
08:23 La France a toujours le même cadre d'action en Ukraine.
08:26 Nous soutenons l'Ukraine pour résister et défendre son territoire
08:30 et nous ne voulons pas d'escalade.
08:34 C'est le même cadre dans lequel nous voulons intervenir.
08:38 Ce qui a changé, c'est que la Russie a un peu adapté ses pratiques.
08:43 Plusieurs d'entre vous, dont un bon journal du soir en France,
08:46 ont sorti cette carte, qui est très juste, mais qui vous montre
08:50 que le sol ukrainien est attaqué, de fait, depuis des bases
08:56 et qui sont en Russie.
08:57 Alors, comment on explique aux Ukrainiens qu'il va falloir
08:59 protéger ces villes et, au fond, tout ce qu'on voit en ce moment
09:01 autour de Rakhiv, si on leur dit "Vous n'avez pas le droit
09:04 d'atteindre le point d'où sont tirés les missiles ?"
09:08 En fait, on leur dit "On vous livre des armes,
09:10 mais vous ne pouvez pas vous défendre."
09:12 Donc nous, on reste exactement dans le même cadre.
09:14 On pense qu'on doit leur permettre de neutraliser les sites militaires
09:19 d'où sont tirés les missiles et, au fond, les sites militaires
09:23 depuis lesquels l'Ukraine est agressée.
09:26 Mais on ne doit pas permettre de toucher d'autres cibles en Russie.
09:29 Évidemment, des capacités civiles ou d'autres cibles militaires.
09:34 Quand c'est depuis des cibles identifiées en Russie
09:36 que l'Ukraine est agressée, je pense qu'on doit leur permettre
09:40 de le faire si on veut véritablement retenir notre objectif.
09:43 Et je crois pouvoir dire que, factuellement,
09:45 nous ne sommes pas escalatoires en faisant cela,
09:47 puisque c'est la Russie qui s'organise de cette façon.
09:49 Au-delà de ce bien vilain néologisme désormais institutionnalisé
09:54 par la Macronie, escalatoire, la rhétorique d'Emmanuel Macron
09:58 poursuit son stratégique en même temps.
10:00 En effet, dès lors que l'on autorise une pratique interdite jusque-là,
10:04 la direction est claire.
10:06 Par ailleurs, le fait que la Russie frappe l'Ukraine
10:08 depuis son territoire n'est pas une nouveauté.
10:11 Ce n'est donc pas une récente évolution de la situation militaire
10:14 qui justifie les déclarations d'Emmanuel Macron.
10:17 Tout porte en effet à croire que le discours du président français
10:21 est calqué sur les récentes déclarations
10:23 du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.
10:27 Je pense que le moment est venu pour les alliés de l'OTAN
10:31 d'envisager de lever certaines des restrictions imposées
10:33 à l'utilisation des armes qu'ils ont données à l'Ukraine.
10:37 En particulier maintenant que de nombreux combats
10:39 se déroulent à rare kiff près de la frontière.
10:42 Refuser à l'Ukraine la possibilité d'utiliser ses armes
10:45 contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe
10:48 rendrait sa défense très difficile.
10:51 Pourtant, ces déclarations ne sont pas confirmées par les États-Unis.
10:55 Au contraire, John Kirby, le porte-parole de la Maison-Blanche
10:59 a déclaré que la position américaine n'avait pas changé
11:03 et que Washington n'encouragait ni ne permettait
11:05 l'utilisation d'armes fournies par les États-Unis
11:08 pour frapper le sol russe.
11:10 Fin de citation.
11:11 Emmanuel Macron figure donc en tête des chiens de guerre
11:14 avec un positionnement comme souvent d'avant-poste atlantiste.
11:18 Une façon d'ouvrir la fenêtre d'Overton
11:20 sur les engagements occidentaux dans cette guerre contre la Russie
11:23 qui a de quoi inquiéter les Français.
11:25 A plus forte raison que la réponse de Vladimir Poutine n'a évidemment pas tardé.
11:29 Le président russe a aussitôt interpellé les pays de l'OTAN
11:33 favorables à des frappes sur son territoire
11:35 pour les sensibiliser aux conséquences potentielles
11:39 d'une telle co-belligérance assumée.
11:41 Car le positionnement d'Emmanuel Macron
11:43 ronde totalement avec sa prétendue ambiguïté stratégique.
11:48 J'assume totalement le choix en la matière,
11:51 le 26 février dernier à Paris, d'avoir réintroduit une ambiguïté stratégique.
11:56 On peut désormais dire qu'il en est bien terminé de l'ambiguïté.
11:59 Et c'est précisément de cela dont il s'agit.
12:02 En effet, quand le gazoduc Nord Stream est saboté,
12:05 Vladimir Poutine sait bien que ce ne sont pas les armes ukrainiennes
12:08 qui ont pu réaliser un tel acte.
12:10 De même, quand le pont de Krimé est frappé,
12:12 les armes occidentales ne sont pas loin.
12:15 Une proximité d'ailleurs confirmée par les conversations
12:18 des officiers allemands au sujet des missiles Taurus
12:20 pour frapper l'infrastructure.
12:22 Bien sûr, les occidentaux plaideront que la Crimée
12:25 et de surcroît le pont de Kerch, ne sont pas russes mais ukrainiennes.
12:28 C'est précisément là la vraie ambiguïté stratégique.
12:32 Celle qui consiste à ne pas dire ce que l'on fait
12:35 et parfois à faire ce que l'on ne dit pas.
12:37 Un fondement diplomatique à l'opposé
12:40 des aboiements d'un caniche de l'Amérique.
12:43 Premier balbutiement de la protection des enfants
12:49 face au transgenreisme.
12:51 Le Sénat a adopté une proposition de loi
12:53 visant à limiter les transitions de genre pour les mineurs.
12:56 Un sujet d'une telle ampleur qu'il était devenu urgent
13:00 de légiférer le point de Renaud de Bourleuf.
13:02 Le Sénat se penche sur la jeunesse.
13:05 Mardi, une proposition de loi visant à limiter
13:07 les processus de changement de sexe pour les mineurs a été adoptée.
13:10 Le phénomène était d'une telle ampleur
13:12 qu'une législation était devenue nécessaire.
13:14 Même si le texte "Votez à la Chambre haute"
13:17 est loin d'aborder le fond du problème.
13:18 Initialement, le texte issu du groupe LR
13:21 prévoyait d'interdire pour les moins de 18 ans
13:23 les actes chirurgicaux dits de réassignement de genre,
13:26 c'est-à-dire les ablations des seins ou des pénis,
13:28 et les bloqueurs de puberté.
13:30 Ce dernier point a été retoqué en commission des affaires sociales.
13:33 Selon la nouvelle version, une telle prescription reste possible,
13:36 mais avec un certain cadre.
13:38 La décision pourrait être prise après une concertation
13:41 pluridisciplinaire de professionnels de santé,
13:44 la vérification d'une absence de contre-indication
13:46 et d'une capacité de discernement du mineur.
13:49 Enfin, un délai de deux ans serait imposé
13:51 entre la première consultation
13:53 et la prescription initiale de bloqueurs de puberté.
13:56 Avant la séance, le sénateur LR du Barin,
13:58 Laurence Muller-Brun,
13:59 qui avait mené un rapport d'information sur ce sujet,
14:02 revenait pour nous sur l'urgence de légiférer.
14:04 Aujourd'hui, il n'y a pas de réglementation.
14:07 C'est-à-dire qu'on peut intervenir au niveau chirurgical
14:13 et on peut donner des traitements hormonaux
14:17 à des jeunes, des mineurs qui sont en questionnement.
14:20 L'idée de légiférer, c'est d'encadrer, de prendre le temps,
14:26 de faire que tout jeune qui est dans ce questionnement
14:29 et qui peut être légitime, surtout à l'adolescence,
14:34 puisse rencontrer les équipes médicales et psychologiques
14:39 qui vont accompagner sa famille
14:41 et encadrer pour qu'il n'y ait pas de déviance.
14:44 Ce sont quand même des interventions
14:46 qui vont avoir des conséquences très lourdes
14:50 sur la vie de ces jeunes.
14:52 On a auditionné des personnes qui ont été opérées
14:56 et qui nous disent bien qu'elles sont malades à vie.
14:59 Elles ont des traitements lourds à vie
15:01 avec des effets indésirables, bien sûr.
15:03 Ce n'est pas par l'opération
15:04 qu'elles ont obligatoirement retrouvé un équilibre
15:08 comme on leur avait peut-être fait miroiter.
15:11 Bien que le phénomène reste marginal,
15:13 les adolescents de moins de 15 ans
15:15 sont de plus en plus nombreux à faire ce type de demande.
15:18 Ludovine de Larochère, présidente du syndicat de la famille,
15:21 pointe une propagande qui explique ce résultat chez les jeunes.
15:24 Nous sommes confrontés à une propagande
15:26 toujours plus large et toujours plus forte,
15:29 et en particulier auprès des enfants, des adolescents et des jeunes.
15:33 Elle passe cette propagande par plusieurs biais
15:36 qui sont d'abord les réseaux sociaux.
15:39 On sait que les enfants, malheureusement,
15:42 déjà à 8 ou 10 ans,
15:43 sont très consulteurs et participatifs des réseaux sociaux.
15:50 Donc, ils suivent des influenceurs
15:53 qui mettent en avant leur transidentité, leur transition.
15:58 Puis, cela passe aussi par des séries,
16:01 par des reportages médias.
16:04 Et puis, malheureusement, il y a un autre canal qui est celui de l'école.
16:07 On sait que dans le cadre de l'éducation sexuelle à l'école,
16:10 il y a des intervenants qui peuvent être de l'éducation nationale
16:15 ou qui peuvent être d'associations extérieures.
16:17 Des intervenants qui expliquent que ce n'est pas parce qu'on est fille
16:21 qu'on devient femme, ou ce n'est pas parce qu'on est garçon
16:24 qu'on deviendra forcément un homme.
16:26 Cela veut dire que ce sont des adultes qui ont une forme d'autorité, bien sûr.
16:29 Des adultes qui viennent valider ce qui court sur les réseaux sociaux.
16:33 Des adultes qui remettent en cause auprès des élèves
16:36 leur identité sexuelle de garçon ou de fille,
16:38 ce qui est évidemment très grave, je dirais même criminel.
16:41 Et donc, ces différentes influences, malheureusement,
16:46 conduisent des enfants, des ados, des jeunes,
16:49 à croire à ce discours et à tomber dans ce piège du processus de transition.
16:53 Résultat, en septembre 2022, une note de la Haute Autorité de Santé
16:57 recensait pour l'année 2020 300 mineurs titulaires d'une affection de longue durée
17:02 pour transidentité. En 2013, il n'y en avait que 8.
17:06 Les médecins notent que parmi les demandes de transition émanant de mineurs,
17:09 la majorité des candidats au changement de sexe a entre 14 et 15 ans,
17:13 mais près d'un cinquième est âgé de moins de 12 ans.
17:16 En effet, au début de l'adolescence, les jeunes sont des cibles faciles.
17:19 Ressentant un mal-être fréquent à cette période de la vie,
17:22 ils peuvent avoir l'impression de trouver des réponses
17:25 en ayant le sentiment de ne pas être dans le bon corps,
17:29 conduisant parfois à des décisions irréversibles.
17:32 Ce qui est en effet très grave, c'est que les enfants ou les ados
17:37 ne sont pas encore en mesure, quand ils sont trop jeunes,
17:40 de réaliser concrètement ce que cela peut représenter
17:45 pour leurs années à venir et pour toute leur vie.
17:48 Donc, un certain nombre rentre dans cette logique,
17:52 enfin, pseudologique "je suis né dans le mauvais corps"
17:55 et commence par demander à changer de prénom, de pronom,
17:59 ils changent de style vestimentaire.
18:02 Le drame, c'est que c'est véritablement un engrenage.
18:05 Quand ils rentrent dans ces étapes, dans ce processus,
18:08 ils ont beaucoup de mal à en sortir, d'une part.
18:11 Et d'autre part, ils sont véritablement sous l'emprise
18:14 d'associations militantes LGBTWOC, militantes de la transidentité,
18:20 avec tout un discours très stéréotypé,
18:23 qui fait que leur entourage, familial en particulier,
18:26 a le plus grand mal à leur faire retrouver la raison, tout simplement.
18:32 On comprend bien que des jeunes ne sont pas en mesure
18:34 de réaliser ce que représente toute la durée de leur vie sous traitement,
18:39 puis le fait d'être mutilés de manière irréversible et définitive,
18:44 avec une fonction sexuelle qui est atteinte,
18:46 et bien sûr avec des questions de fertilité très lourdes.
18:48 Une prise de conscience commence à naître à l'étranger.
18:51 Le Royaume-Uni a interdit au mois de mars les bloqueurs de puberté pour les mineurs,
18:54 tandis que la Suède et la Finlande en ont fortement limité l'accès.
18:58 Reste à savoir comment le débat va évoluer en France,
19:01 alors que les officines LGBTQU+ et j'en passe
19:04 poussent les politiques à la frilosité sur ces sujets.
19:07 Au Sénat, l'adoption du texte, qui reste assez timide,
19:09 a été votée à la quasi unanimité par les groupes LR et Union Centriste,
19:13 ainsi que par les trois sénateurs Rassemblement National
19:16 et le seul élu reconquête de la Chambre haute.
19:18 En revanche, la gauche a voté contre ce texte qu'elle juge transphobe,
19:23 de même que le groupe macroniste Rassemblement des Démocrates Progressistes et Indépendants.
19:27 À part quatre abstentions, ils ont tous rejeté la proposition de loi.
19:31 Le ministre délégué chargé de la Santé, Frédéric Valtoux,
19:34 a eu le mérite de faire tomber le masque sur la position du gouvernement.
19:38 Le gouvernement est contre l'adoption de cette proposition de loi.
19:41 Je ne ferai jamais primer la décision politique
19:45 sans qu'elle soit éclairée par le débat scientifique
19:48 sur un débat éclairé sur le plan médical
19:50 et donc je souhaite que le rejet de cette proposition de loi.
19:53 Aucune date n'est pour l'heure fixée pour les débats au Palais Bourbon,
19:56 mais on suppose qu'ils seront encore plus houleux qu'à la Chambre haute.
20:00 Et nous partons à présent faire le tour de l'actualité,
20:05 en bref en compagnie de Rémi Baud.
20:07 TikTok de retour en Nouvelle-Calédonie.
20:13 Le haut commissariat de la République l'a annoncé par Communiqué ce mercredi.
20:18 La reprise de service de la plateforme suspendue lors des émeutes
20:21 intervient dans le cadre de la levée de l'état d'urgence dans l'archipel.
20:25 Les néo-calédoniens ont donc recouvré une liberté numérique provisoire
20:29 alors que la mise hors ligne de TikTok, mi-mai, avait suscité de vifs débats.
20:34 D'aucuns redoutent en effet que l'État ait profité du brasier pour créer un précédent,
20:38 permettant à l'avenir de confisquer l'usage des réseaux sociaux aux citoyens français.
20:43 Malgré leurs défauts, ces médias constituent aujourd'hui
20:46 l'un des derniers îlots de libre expression dans notre pays.
20:48 Harcèlement sexuel à La République en Marche.
20:52 Mardi, 12 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende
20:55 ont été requis contre l'ex-député LREM de Haute-Garonne, Pierre Cabaret.
21:00 Il est accusé d'exhibition, d'agression et de harcèlement sexuel
21:04 sur son ancienne suppléante, Lucie Schmitz.
21:07 Il lui aurait tenu de nombreux propos sexistes
21:10 et lui aurait même, à plusieurs reprises, caressé les fesses entre 2017 et 2019.
21:16 Rappelons que Pierre Cabaret a été vice-président de la Délégation
21:19 aux droits des femmes de l'Assemblée Nationale jusqu'en 2019.
21:23 L'intéressé nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.
21:26 Le tribunal rendra sa décision le 25 juin.
21:28 Le maire de Rognac dans le collimateur de la justice.
21:32 Lundi, Sylvie Micelli-Houded,
21:35 aide-il Union Démocrate Indépendante de la ville des Bouches-du-Rhône
21:39 à adresser un courrier à ses collaborateurs
21:41 pour pointer les pressions politiques à son encontre
21:43 après l'ouverture d'une enquête, le 17 avril,
21:45 par le parquet d'Aix-en-Provence pour détournement de fonds.
21:48 En 2023, le monde révélait de possibles abus du maire actuel
21:52 et de son prédécesseur, le sénateur Stéphane Lerue-Dulier,
21:56 qui aurait payé des hôtels de luxe et des voyages avec l'argent du contribuable.
22:00 Les faits auraient commencé en 2017, quand Stéphane Lerue-Dulier,
22:04 alors maire de Rognac, s'était procuré une carte d'achat
22:07 permettant d'effectuer des dépenses au nom de la collectivité.
22:10 On estime qu'entre janvier et octobre 2023,
22:13 plus de 86 000 euros auraient été dépensés.
22:16 Sound of Freedom n'est pas une fiction.
22:19 Ce mercredi, six individus ont été jugés au tribunal correctionnel de Pontoise,
22:24 dans le Val d'Oise, pour, je cite,
22:26 "sollicitation des services d'une prostituée mineure".
22:29 La victime avait 12 ans, ce qui aurait pu déclencher un procès aux assises,
22:33 la relation avec un mineur de moins de 15 ans
22:35 étant automatiquement considérée comme un viol.
22:38 Mais son avocat aurait préféré un jugement pour délit
22:41 afin d'épargner à la victime la durée d'une procédure criminelle.
22:45 Les faits se sont déroulés dans un hôtel d'herblay dans le Val d'Oise.
22:49 La jeune fille était une fugueuse exploitée par trois proxénètes
22:52 condamnées en mars à respectivement trois ans de prison ferme,
22:55 deux ans ferme et 18 mois de sursis.
22:58 L'alerte a été donnée par un client qui avait pris rendez-vous
23:01 avec une prostituée sur le site sexemodel.com.
23:04 Arrivé sur place, il a pris conscience du très jeune âge de la personne,
23:08 a renoncé à consommer et préférait prévenir la police.
23:12 Les pharmaciens en colère.
23:14 Jeudi, d'importantes grèves sont prévues en raison de la pénurie de médicaments
23:18 et de la fermeture des officines.
23:20 Pierre-Olivier Vario, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine,
23:25 rappelle que 36 établissements ont fermé en janvier à cause de difficultés financières.
23:30 De plus, les pénuries de médicaments enregistrent plus de 30% de ruptures supplémentaires en 2023.
23:35 Le porte-parole du ministère de la Santé a estimé que les grèves n'avaient pas lieu d'être,
23:40 en rappelant que le salaire des pharmaciens a augmenté de 20% depuis 2019.
23:44 Il a cependant assuré que les revendications seraient entendues.
23:47 Et un surprenant en même temps.
23:50 Défibrillateurs déficients.
23:51 En France, un tiers des 500 000 défibrillateurs automatisés externes
23:55 installés dans les lieux publics ne fonctionnent pas,
23:58 d'après une étude réalisée par une société de maintenance,
24:01 Mathecir Défibril, qui a examiné un échantillon de 6021 produits.
24:06 En cause, les établissements qui ne changent pas les piles de la batterie et les électrodes.
24:11 De plus, 60% des défibrillateurs inspectés présentent une anomalie pouvant entraîner un dysfonctionnement.
24:18 L'Association pour le recensement et la localisation des défibrillateurs a réagi,
24:22 en réclamant une loi afin d'obliger les exploitants à entretenir leurs appareils.
24:27 Selon le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités,
24:30 entre 40 000 et 50 000 personnes décèdent chaque année faute d'avoir reçu l'aide d'un défibrillateur.
24:36 Une estimation sans doute basée sur le principe que les machines installées seraient fonctionnelles.
24:41 On arrive déjà à la fin de cette édition.
24:45 Vous pouvez dès à présent retrouver le Zoom du jour avec Romain Maréchal.
24:49 Il fait le point sur le lancement de sa plateforme Épopée.
24:52 Et pour la première fois, il évoque la campagne électorale de sa sœur Marion.
24:56 En fait, c'est très simple. Il fallait bien commencer quelque part.
24:58 Rom ne s'est pas fait en un jour.
25:00 Donc, on a débuté avec nos propres programmes,
25:02 donc des documentaires de reportage, des émissions culturelles.
25:05 Très bientôt arrive la fiction sur Épopée, je vous en dirai plus en septembre.
25:09 Mais évidemment qu'à terme, l'idée, c'est de pouvoir agrémenter le catalogue
25:13 avec des œuvres qui sont déjà passées.
25:16 Mais l'enjeu, l'innovation, c'était surtout de créer des nouvelles œuvres
25:20 parce qu'on a énormément d'œuvres audiovisuelles françaises reconnues, connues à l'international.
25:25 Mais j'avais aussi envie de montrer qu'il y avait de la vivacité
25:27 et qu'on pouvait se servir de l'innovation audiovisuelle au service des traditions.
25:32 Également au programme de votre soirée, à partir de 21h,
25:35 vous pouvez découvrir un nouveau numéro de Bistro Liberté.
25:38 Éric Morillot reçoit Alain Juillet, ancien directeur du renseignement à la DGSE
25:43 pour évoquer la crise des Outre-mer et l'affaire Mohamed Hamra.
25:47 C'est à présent la fin de cette édition.
25:49 Merci à tous pour votre fidélité.
25:51 Bonne soirée et à demain.
25:53 [Musique]

Recommandations